I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Face à elle-même, Joanne tentait de trouver en elle ces points qui pourraient être appréciables, qui faisaient qu'elle n'était pas si mauvaise que ça, dans le fond. Un travail de longue haleine, les pauses et les moments d'hésitations étaient plus que présents, mais le résultat était là. Jamie semblait même satisfait de l'effort de sa douce, et il l'embrassa tendrement sur le sommet de sa tête. Il ne pouvait pas s'empêcher d'en rajouter, de prolonger la liste bien maigre à ses yeux des qualités de celle qu'il comptait bien épouser. Mais lui n'avait pas besoin de temps de réflexion pour trouver ce qui pouvait lui plaire chez elle, et ne tarda pas à se lancer, en y ajoutant des arguments afin qu'elle ne puisse pas le contredire sur quoi que ce soit. Il mettait en avant sa générosité, sa culture et sa curiosité, l'autonomie qu'elle avait en gérant une maisonnée entière, la patience. Il ne fit même pas de pause dans son discours, tant tout semblait lui couler de source. Joanne écouta avec attention, acquiesçant de la tête de temps en temps, très discrètement. Par contre, elle était bien d'accord avec lui lorsqu'il s'agissait de sa grande ouverture d'esprit. Il était vrai que Joanne, bien qu'elle ait été éduquée dans une famille traditionnelle et catholique, était particulièrement ouverte. Quelles que soient les origines, les goûts, les couleurs, les opinions, l'orientation sexuelle, elle les considérait tous. Elle prenait du temps pour les comprendre, entendre leur discours et s'y intéresser. Cette qualité semblait primordiale aux yeux de Jamie pour pouvoir le côtoyer quotidiennement comme elle le fait. Pour Jamie, tout ceci semblait être suffisant pour faire de sa fiancée une bonne personne. Or, il ne voulait pas mentionner tous ses défauts, toutes ses erreurs et toutes ses étourderies qui pourraient peut-être prouver le contraire. Joanne avait l'impression qu'il préférait les oublier, les évincer et faire comme si de rien n'était. C'était l'un des principaux défauts de Joanne, de ne pas parvenir à oublier, et surtout à ne pas savoir se pardonner. La jeune femme lui sourit tendrement, faisant un simple signe de tête pour approuver ses propos. Pour ce soir-là, il n'avait pas tort, à voir si elle resterait dans le même état d'esprit pour les jours à venir. Ils entrèrent dans ce bar qui leur parlèrent à tous les deux, et trouvèrent de justesse un canapé confortable dans lequel ils s'installèrent sans attendre. Joanne reprenait le décompte de leur mariage, c'était si proche. Jamie partageait sa nervosité, voire même son appréhension vis-à-vis de cet heureux événement. Elle baissa les yeux et secoua négativement la tête. C'était l'une des grandes questions du mariage; qui serait son témoin ? Elle n'en avait aucune idée. "Non, pas vraiment, non." C'était un choix difficile et important à faire, mais l'entourage de Joanne s'était quelque peu amoindri. "Depuis la demande, je savais que ce serait Sophia, mais puisqu'elle est partie..." Elle haussa les épaules. "J'aurais bien voulu, au départ, que ce soit quelqu'un que j'ai connu moi, de mon côté, mais la liste n'est pas vraiment longue à ce sujet, mais... Je ne sais pas." Elle haussa les épaules. Bien sûr, elle avait James en tête - encore fallait-il qu'il accepte. Mais après ses autres premiers choix se tournaient vers des proches de Jamie, comme Gaby, par exemple. Mais elle s'était dit que la brune sulfureuse pouvait aussi faire partie des choix de son futur mari. "Je ne sais pas si Reever et Juliet seront là. Reever n'est pas venu à mon premier mariage, j'ai peu d'espoir à ce qu'il vienne à celui-ci. Alors c'est encore en grande réflexion. J'avoue que cette question là me fait beaucoup paniquer." lui confessa-t-elle en se massant nerveusement la nuque. "Et toi ?" lui demanda-t-elle, avec une boule au ventre. Il ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas pensé à Hannah pour ce rôle primordial. Ils étaient bien trop proches pour qu'il n'y ait pas songé. Or, Hannah avait dit à la petite blonde qu'elle ne comptait pas venir, si lui décide d'en faire son témoin, elle n'aura plus vraiment le choix. Bien que la jeune femme raffolait de cocktails, elle hésitait à prendre une bière à la place. Elle opta finalement pour un Blue Lagoon, et elle laissa ensuite Jamie transmettre son choix à la serveuse, puis celle-ci repartit transmettre la commande au barman. "Si tu veux tout savoir, je n'ai pas encore fait mon choix pour la lingerie de la nuit de noces. J'hésite." lui dit-elle avec un regad malicieux, juste par plaisir de le narguer et de le rendre quelque peu impatient. "Han! Mais c'est pas Jamie Keynes là-bas ?" "Qui ça ?" "Keynes, le mec trop sexy de la radio." "Ah oui.." "J'tais pourtant persuadée qu'il était avec Hannah Siede, ils sont trop canons ensemble sur les derniers photoshoots, tu les avais ?" "Ah bah carrément, oui. Tu crois qu'il la trompe ?" "J'sais pas, c'est peut-être juste une pote à lui." "Nan mais regarde comme ils se tiennent la main. Il a trop des vues sur elle, c'est obligé." Un groupe de jeunes femmes, certainement étudiantes, étaient postés au niveau du bar et commencèrent à fantasmer sur Jamie. Elles pensaient être discrète, mais elles ne l'étaient pas vraiment. Joanne tenta de les ignorer, et sourit à Jamie; c'était un peu forcé, il fallait le reconnaître. "Qu'ils se dépêchent de ramener mon cocktail pour que leur voix ne soit qu'un lointain écho pour mes oreilles." dit-elle avec le ton le plus léger possible, en prenant une poignée de cacahuètes que la serveuse avait déposé sur leur petite table en même temps que d'avoir pris commande.
Le choix du témoin n'est pas une mince affaire. Autant ma difficulté est de choisir dans la longue liste de candidats potentiels, celle de Joanne est de prendre un nom dans une liste bien lus courte. Et sans Sophia, il n'y a aucune autre évidence. Donc, personne en vue pour le moment. La jeune femme peut à peine compter sur son frère et sa sœur, qui risquent de ne même pas être présents. « Je doute qu'il vienne pour te voir m'épouser, il m'adore tellement. » dis-je à propos de Reever. Je me passe bien de la présence d'un Prescott qui ne veut pas de moi dans sa famille ou dans la vie de sa sœur. Me concernant, le choix n'est toujours pas arrêté. « J'hésite beaucoup. J'avais pensé à Thomas, il m'a fat parrain de sa fille après tout, mais je ne veux pas que mon choix se porte sur lui juste pour le retourner l'ascenseur. » Ca ne serait pas honnête. C'est un moment important, je ne veux pas avoir n'importe qui à mes côtés. Thomas n'est pas n'importe qui, bien sûr, mais d'autres personnes ont de l'importance à mes yeux, voire bien plus. « J'avais pensé à Hannah. » j'avoue malgré les dégâts que l'évocation de ce nom peut engendrer, je préfère être tout à fait honnête. « Mais ce n'est pas correct. Ni pour toi, ni pour elle. Ca ferait de moi le pire des goujats. » Je serai déjà heureux que la comédienne soit présente au mariage et que Joanne tolère sa présence sans que la cérémonie ne se transforme en match de catch. « Je songe beaucoup à Irene pour ce rôle du coup. » Mon amie d'enfance semble vraiment toute indiquée. Elle apprécie Joanne, Joanne l'apprécie, et il est normal qu'elle soit près de moi pour cette étape de ma vie. « Ou même Jon. » qui est aussi un de mes amis chers. Autrement dit, quelques noms sortent du lot, mais il est difficile d'en sélectionner un seul. Une serveuse passe rapidement prendre nos commandes. J'accompagne Joanne avec un French 21 légèrement revisité. L'air malicieuse, la jeune femme se plaît à me rappeler qu'elle compte bien me réserver une surprise sous sa robe pour la nuit de noces. Mais laquelle, ce n'est pas encore décidé. « Je suis certain que tu ne feras pas de mauvais choix de toute manière. » Elle connaît bien mes goûts désormais. Plus loin, les voix d'une groupe de jeunes filles s'élèvent, bien moins discrètes qu'elles n'en ont l’intention. Je soupire discrètement, mais garde de le sourire. « Je n'entends rien du tout. » Je caresse tendrement sa joue et m'approche pour l'embrasser. « N'y fais pas attention. » Ca n'en vaut vraiment pas la peine. J'ajoute, pour plaisanter un peu ; « Tout vrai fan saurait qui tu es. J'ai quand même annoncé en direct que nous allions avoir un enfant. Tout le monde sait que je suis fiancé, et pas à Hannah. » Certes, le nom de Joanne n'est pas encore connu, on peut passer à côté. Mais je porte une alliance, et non la comédienne. Il suffit d'avoir du bon sens pour faire le lien. « Excusez-moi, Jamie ? » La petite voix me surprend un peu, je n'avais pas vu la demoiselle s'approcher, timide. « Est-ce que je peux vous demander de prendre une photo avec vous ? » Sur le moment, j'ai envie de refuser en expliquant que le moment est mal choisi. Mais difficile d'aller à l'encontre de ce regard de cocker et cette manière toute nerveuse de tripoter son téléphone. « Bien sûr. » Cela ne prendra que deux secondes. Elle s'approche, active son appareil photo, je souris un peu et le tour est joué. Satisfaite, ses joues sont plus roses. Elle se lance dans une ribambelle de compliments que j'aurais volontiers écouté à un autre moment. « C'est vraiment très gentil, mais j'essaye de passer une soirée avec ma fiancée et… si vous pouvez nous excuser. » La voilà qui se sent bien idiote. Bien sûr que je suis occupé, qu'avait-elle en tête ? Elle acquiesce, me remercie encore et rejoint ses amis à la table des piailleuses. « Sa fiancée ?! » « Elle a tellement de chance... » « Il est plus beau avec Hannah quand même. » « Arrête, elle est super mignonne celle-là. » « C'est quoi son nom ? » « Attend, je google. » « J'adore sa robe, je veux la même. » « J'adore son homme, je veux bien le même aussi. » Les verres arrivent, mais je me tourne vers Joanne sans y toucher ; « Dis-moi si tu préfères qu'on s'en aille. » Je comprendrais que les jeunes filles gâchent son plaisir d'être ici. Rien ne nous empêche d'aller ailleurs, là où nous serons tranquilles.
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Joanne était profondément déçue du comportement de son frère et de sa soeur, qui ne firent même pas l'effort de faire connaissance avec Jamie. Pas de deuxième chance, rien du tout. Si la situation avait été inversée et que ce soit l'un d'entre eux qui se marient, la jeune femme aurait été compréhensive, patiente et ouverte. Pas eux, non. Hors de question de couper le cordon et de la confier à quelqu'un d'autre. C'était durant ce genre d'instant qu'elle se sentait comme une poupée pour laquelle on se battait. La liste des témoins de Jamie était beaucoup plus étoffée, beaucou plus longue. Et comme elle s'y attendait, il mentionnait Hannah. "Ce n'est pas ce qui n'est pas correct qui compte, pour le coup. Si tu penses qu'elle est la plus digne de confiance pour qu'elle soit ton témoin, ainsi soit-il." Elle haussa les épaules. "Les autres paramètres n'entrent pas vraiment en compte pour le coup. Pense à ce que tu veux toi. Ne te soucie pas de ce que je puisse en penser." conclut-elle avec un sourire discret. Joanne ne savait pas si c'était correct de lui parler de sa conversation avec Hannah, du fait qu'initialement, elle ne comptait venir. S'il la choisit comme témoin, elle y sera quelque peu forcée. Elle accepterait le rôle pour garder sa place dans le coeur de Jamie. Ou sa présence l'incitera à dire non et à ne plus vouloir échanger les alliances. Joanne n'y avait pas encore songé, ou peut-être qu'elle ne voulait pas y croire, ni y penser. Elle idéalisait tant le mariage que ce genre de fiasco était totalement inconcevable, impossible pour elle. Jamie pensait aussi à Irene ou Jon pour ce job. La jeune femme ne cachait qu'elle serait ravie que ce soit Irene, mais son avis ne devait pas importer ou influencer Jamie dans ses choix. Elle se dit qu'elle devait plutôt rapidement réfléchir à son témoin à elle. "J'ai peur de ne trouver personne." lui avoua-t-elle, avec un sourire un peu triste. Après avoir fait une petite parenthèse lingerie, un groupe de jeunes étudiantes n'avaient pas loupé la présence de Jamie. Joanne attendait avec impatience son verre, espérant que l'alcool lui permette de ne pas être aussi atteinte par les propos des filles. Le bel homme se tourna vers elle, caressa sa joue avec attention avant de lui déposer un doux baiser sur ses lèvres. Jamie était certainement habitué à attirer l'attention, à être populaire, pas Joanne. Les ignorer relevait de l'impossible pour elle, et elle n'était pas vraiment à l'aise. Elle avait l'impression d'être de trop, ou du moins, pas celle qui devrait être avec Jamie ce soir-là. Joanne força un sourire, espérant tout de même rassurer un peu son fiancé. "Tout vrai fan parano gribouillerait certainement mon visage sur les quelques photos publiques où je suis avec toi, pour mieux s'imaginer et fantasmer qu'elles sont avec toi, ou pour composer un couple qui met tout le monde d'accord." rétorqua-t-elle tout bas, sans aucune agressivité, sous le coup de la nervosité. Ils furent interrompus par l'une de ces fans, rêvant de faire un selfie avec le bel homme. Le côté possessif de Joanne revenait au grand galop lorsque l'étudiante s'était permise de l'appeler par son prénom. Joanne jouait nerveusement avec ses doigts le temps que la photo se fasse et que son fiancé soit couvert d'une multitude de compliments. Mais Jamie la coupa un peu, réclamant un peu de tranquillité maintenant qu'elle avait eu ce qu'elle voulait. Et les conversations reprirent de plus belle. Ce n'était peut-être que des paroles en l'air, de personnes qui ne la connaissaient absolument, mais ça touchait quand même la petite blonde. Car les filles ne se faisaient pas moins discrètes. Elle vénéra la serveuse qui arrivait avec les verres. Avant même qu'elle songe à le prendre en main, Jamie la regarda, et demanda si elle préférait aller ailleurs. "Eh bien... celle-là pense que ça ne pourrait pas aller plus loin, si... ? Tant que le reste de la horde ne te demander pas aussi un selfie" dit-elle avec un rire nerveux. C'était tout de même très embêtant de ne pas pouvoir découvrir un lieu et y boire un verre sans la moindre tranquillité. "Il faudra que tu m'expliques comment tu... comment tu arrives à gérer tout ça. Je n'arrive à rien, je n'arrive pas à m'y faire." dit-elle en prenant son verre afin d'en boire une gorgée. "...Joanne Prescott, c'était apparemment une conservatrice. Ils ont déjà un petit bébé, tu te rends compte ?" "Il sera tellement beau gosse, vu les parents..." "J'trouve qu'il va mieux avec elle qu'avec Hannah. Joanne apparaît pas souvent, y'a pas trop de photos d'elle, et le peu qu'il y a, c'est quand elle est avec Jamie, et ils forment un trop beau couple,... regarde." "Mouai, je suis pas convaincue, il doit s'emmerder avec elle. Hannah a plus de peps, il lui correspond plus." "Arrête, tu connais pas Joanne, t'peux pas te permettre de juger comme ça. S'il est avec elle, c'pas pour rien." "Moi je suis sûre que c'est pour son fric." "T'es quand même trop mauvaise avec elle, c'est relou." "Les goûts et les couleurs, tu sais." "Oui bah ça te donne pas une raison d'être aussi méchante avec elle. Elle a l'air tellement gentil, t'as juste envie de lui faire un câln. Et puis elle a des yeux de malade." "Peut-être, mais elle a l'air tellement vide, j'sais pas... ça colle pas, c'est bizarre." "Tu racontes n'importe quoi, moi je les ship trop ensemble." "Pareil." Le manque de discrétion des jeunes filles était incroyable. Si bien qu'un employé vint leur demander de parler moins fort. Joanne but une nouvelle gorgée - et une sacrée - de son cocktail. "Ca va aller." dit-elle tout bas, surtout pour se persuader elle-même. Mais pour le coup, Joanne ne voulait pas partir, elle ne voulait pas fuir. Elle ne voulait surtout pas gâcher cette soirée sous prétexte qu'ils s'étaient sentis obligés de partir à cause d'un groupe de fans de Jamie. Non, la soirée ne devrait pas se passer comme ça. Elle approcha ensuite ses lèvres es siennes, juste comme pour les caresser, les effleurer, avant de l'embrasser à son tour. Pour se rassurer, pour se rappeler qu'elle était avec lui et que c'était elle qu'il comptait épouser.
Au final, c'est véritablement entre Irene et Jon que mon coeur balance pour le rôle de témoin. Je dois encore y réfléchir, ce n'est pas un choix facile. Il est tellement facile de vexer quelqu'un dans ces moments-là. Peut-être que Hannah le sera de ne pas être choisie, mais la réflexion m'a amené à décider de ne pas tenter le diable. Je ne veux pas gâcher la cérémonie pour Joanne, et lui donner une vue imprenable sur la comédienne juste à côté de moi quand je lui dirai oui. De même, bien que je ne sache pas où en est Hannah dans ses sentiments, il sera bien inconfortable pour elle d'être à mes côtés quand j'épouserai quelqu'un d'autre. Elle pourra bien faire comme si le regard de notre entourage ne l'atteint pas, j'en douterai grandement. Tous ces regards ne faisant que la traiter de faiseuse de troubles. Peut-être même qu'elle ne viendra pas tout court. Je me demande ce qu'il en serait si les rôles étaient inversés. « Non, Joanne. » je réponds avec un léger sourire lorsqu'elle m'explique que son avis ne compte pas dans cette décision. « Ca n'est pas correct, c'est tout. » Il n'y a rien à discuter. Hors de question de gâcher ce moment. Pour Joanne, le choix du témoin est un peu plus difficile, son entourage étant bien restreint. « Il n'y a pas de raison, tu trouveras. » Si seulement Sophia n'avait pas disparu ainsi… La question ne se poserait même pas. Je suis assez surpris qu'il reste des gens pour penser que je suis avec Hannah. Nous ne nous sommes pas affichés ensemble pendant des semaines, des mois. Il me semble bien connu que je suis fiancé et papa, et que rien de tout ceci n'est lié à la comédienne. Il faut être particulièrement mal informé pour se fourvoyer à ce point. Ce qui rend le groupe d'étudiantes un peu plus agaçantes. « Je ne suis pas d'accord avec un autre couple, et je pense que mon avis compte un peu, non ? » Et puis, ce n'est pas important de savoir avec qui tout le aimerait me voir en couple. Ca ne devrait pas l'être, tant que nous nous savons ce qu'il en est. Mais Joanne ne fonctionne pas comme ça. Nous sommes interrompus par une demoiselle avec qui je prends une photo rapidement. Une fois que je lui ai fait comprendre que nous aimerions être tranquilles, et qu'elle a rejoint ses amies, le pinaillage n'a fait que reprendre de plus belle. Néanmoins, les jeunes filles semblent préférer spéculer et fantasmer plutôt que d'avoir le courage de faire la queue pour avoir une photo, et c'est tant mieux. « Non, je ne pense pas qu'elles viendront. » Je n'ose toujours pas toucher à mon verre, laissant le temps à Joanne de bien réfléchir. Nous pouvons toujours partir, ce n'est pas grave. Je connais bien des lieux où nous pourrions oublier ce petit désagrément et où personne n'osera nous approcher -parce que personne n'en aura quoi que ce soit à faire de notre présence. « Je ne gère pas. » j'avoue en haussant les épaules. « On dirait que je le gère très bien, mais ça me met aussi mal à l'aise que toi. » Peut-être moins, mais elle comprend l'idée. J'ai connu la médiatisation depuis toujours, mais personne n'accoste un garçon dans un bar pour prendre un selfie parce qu'il est simple fils de politicien. Même pendant mon temps à la BBC, ce genre de choses n'arrivait pas. C'est la première fois que la popularité en arrive à ce point. « Je suis un type caché dans un studio, pas vraiment le genre à faire des selfies avec n'importe qui. Mais puisqu'il le faut, je me dis juste que ça fait partie du travail. » Après tout, l'émission est en partie basée sur les réseaux sociaux, je ne peux pas me permettre de les rejeter. Je ne gère pas de compte sur aucune plateforme, le service de communication s'en charge pour moi, mais les selfies sauvages, il n'y a que moi pour les faire. Les demoiselles continuent de s'exclamer à notre sujet, si bien que rapidement tout le bar nous a repérés et qu'un serveur doit les rappeler à l'ordre. Nous avons droit à quelques sourires et regards de la part des autres clients, mais ils comprennent ce que c'est de vouloir une soirée pour soi sans être importuné. Je finis par prendre une gorgée de mon cocktail, très bon d'ailleurs, puis rit doucement en repensant à la conversation des demoiselles. « Oh, tu as entendu ça, on nous ''ship''. » dis-je au bord des lèvres de ma belle, avant de l'embrasser délicatement encore une fois. « ''Elle a l'air tellement gentille, t'as juste envie de lui faire un câlin.'' » je murmure, me moquant gentiment de leur indiscrétion, et passant mes bras autour de Joanne pour l'enlacer légèrement. Autant en rire, n'est-ce pas ? Après tout, la jeune femme semble avoir trouvé grâce aux yeux de la majorité des étudiantes au final. Alors que je taquine ma fiancée du bout des lèvres, feignant des baisers ou frôlant sa peau, son cou, mon téléphone vibre dans ma poche. Etonné, j'y jette un rapide coup d'oeil et y voit un message. « C'est Jon. » J'ouvre le sms histoire de savoir de quoi il s'agit, si cela est important ou non. On ne peut pas dire que ça le soit, pourtant j'écarquille les yeux. « Oh mon... » La photo qu'il m'a envoyée est celle d'une grande statue qu'il a finalisé cet après-midi. Une grande statue de moi. Je couvre ma bouche d'une main et étouffe un rire. « Mon ange ? » Je range le téléphone et lui fait des yeux de biche. « Tu crois que tu m'aimeras toujours en blond ? » C'était le pari, et Jon s'est encore une fois montré prêt à tout pour me faire perdre.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie était libre de choisir qui il voulait, sa fiancée insistait beaucoup sur ce point. Elle savait ce que c'était de prendre sur elle, elle l'aurait fait durant son mariage sur cela avait été nécessaire. Mais il ne semblait pas être de cet avis, contredisant la petite blonde à ce sujet. Il y avait pourtant bien des fois où il se fichait bien de ce qu'elle pouvait, Joanne se demandait pourquoi ce ne serait pas le cas cette fois-ci. De son côté, elle ne savait pas qui choisir, parce qu'elle n'avait personne. Elle aurait tellement voulu que ce soit quelqu'un qui la connaisse depuis des années, complices jusqu'au bout avec Joanne, mais cette personne là n'existait pas. Elle se dit alors qu'elle n'aurait pas d'autres choix que de choisir parmi les personnes qu'elle avait connu grâce à Jamie, et avec qui elle était désormais proche. En tête de liste, il y avait Gaby, bien évidemment. Il ne lui restait finalement plus autant de temps que ça pour se décider, et ce n'était pas facile. Jamie était sûr qu'elle trouverait, elle, elle en doutait fortement. Les étudiantes continuaient leurs commérages en toute indiscrétion après que l'une d'entre elles ait pu avoir sa photo. Joanne espérait qu'il n'y ait pas une file d'attente qui s'instaure pour que tout le monde ait sa part de gâteau. Elle admirait le self-control qu'il avait, dans ces moments là. Mais Jamie lui avoua que ça le mettait tout aussi mal à l'aise. "Tu caches bien ton jeu, alors." lui répondit-elle avec un sourire sincère. "Ca ne se voit absolument pas." Après, il n'était pas difficile de convaincre Joanne pour ce genre de choses, elle croirait à beaucoup de mensonges, naïve comme elle était. "Un type caché dans un studio, peut-être. Mais tout le monde entend ta voix particulièrement envoûtante, je sais de quoi je parle." lui rétorqua-t-elle en riant un peu. "Pas étonnant qu'elles fondent comme neige au soleil en voyant que le corps est tout aussi magnifique que la voix." Lui se permettait de glisser un compliment dès qu'il le pouvait, Joanne n'allait pas se gêner pour faire la même chose. Au bord des lèvres, Jamie taquinait sa belle en reprenant certains des étudiantes. Avec le ton qu'il employait, il faisait rire sa fiancée. Il l'enlaça d'un bras au bout de sa taille, la frustrant au possible en lui faisant croire qu'il allait l'embrasser et préférant la narguer en passant ses lèvres sur son cou. Joanne entrouvrit les yeux, apercevant les étudiantes observer la scène non sans envie et jalousie, et elle ressentit une certaine satisfaction d'être celle qu'il chérissait à ce moment là. "Tu veux me faire craquer avant l'heure, c'est ça ?" murmura-t-elle. Le téléphone de Jamie vibra, elle pensait que c'était son travail qui le sollicitait. Mais vu l'expression de Jamie, ça devait être autre chose. Pendant qu'il consultait son message, la jeune femme sirotait tranquillement son cocktail. Voyant l'expression qu'il fit en la sollicitant, elle se dit qu'il n'allait pas lui demander quelque chose qu'elle allait apprécier. Elle fit les yeux ronds et manqua de boire de travers lorsqu'il parlait de se teindre les cheveux en blond. "Excuse-moi ?" Elle déposa son verre sur la table. "Si tu comptes te pointer en blond pour le mariage, je pense que tu peux faire un trait sur notre nuit de noces, mon amour." lui dit-elle avec un large sourire. "Parce que si tu me parles aussi mielleusement, ça ne doit pas être un de ces beaux blonds naturels, mais du blond platine et pourtant très hideux, style, boys-band des années 90." Elle arqua un sourcil, tentant de se l'imaginer en blond, et ça ne passait définitivement. "Et d'où t'es venue cette idée saugrenue ?" Certaines autres personnes les regardaient toujours, mais dès que Joanne les remarquait, leur regard allait se poser ailleurs. Quel manque de discrétion. "Je peux te dire d'avance que je te préfère largement comme le beau brun que tu es actuellement." Qui sait, cette nouvelle couleur de cheveux pourrait même devenir un tue-l'amour le temps que sa couleur naturelle ne se manifeste à nouveau. "J'aurais qu'à me teindre les cheveux en brun, on sera à nouveau quitte comme ça." plaisanta-t-elle avant de boire une nouvelle gorgée dans son verre. "Quelle idée..." Elle se demandait même si Daniel allait le reconnaître, s'il comptait véritablement s'exécuter. "Excusez-moi." dit l'une des serveuses, avec un sourire amical. "La maison tient à s'excuser des désagréments causés par le reste de notre clientèle et nous espérons nous faire excuser en vous permettant de choisir la boisson de votre choix sur l'intégralité de la carte, offert par la maison." Joanne fit un signe de tête avec un sourire pour montrer qu'elle avait compris. "Merci beaucoup." Et l'employée fila reprendre son travail. Joanne revint rapidement sur le récent sujet de conversation. "En blond, sérieusement ?" Impossible de l'imaginer avec une telle couleur de cheveux, vraiment.
Dans certaines situations, pour ne pas dire fréquemment, on peut dire que je ne suis pas un mauvais acteur. Je sais parfaitement faire comme si de rien n'était, ou comme si mon moral est au beau fixe. Je sais feindre bien des émotions, et si nécessaire, faire croire de beaux bobards. C'est presque une question d'élégance, de savoir dissimuler son malaise. On se ne recroqueville pas, on ne fuit pas du regard, on ne bafouille pas. Il suffit de ce concentrer sur ces quelques points pour avoir l'air à l'aise, et c'est ce que je fais. Mais de manière générale, si affronter un bain de requins dans une soirée mondaine ne me fait pas peur, une table d'étudiantes en plein fantasme me donne vraiment envie de disparaître de la surface de la Terre. Il n'y a que ça pour me rendre nerveux, et les compliments bien glissés de Joanne. Je ris et secoue négativement la tête ; elle non plus, elle n'en rate pas une. J'ai conscience que ma voix est agréable à la radio, sans quoi que je ferais plus ce métier depuis longtemps et les audiences ne seraient pas à ce niveau. Du reste, j'aimerais n'être qu'une voix. La chaîne n'est pas vraiment d'accord avec ça. Voilà ce que ça donne. Préférant en rire, je taquine un peu Joanne. Je frôle son visage et son cou de mes lèvres avec un petit sourire. Le jeu est interrompu par le vibreur de mon téléphone m'annonçant que Jon a relevé le défi qui lui état lancé, sûrement par fierté et par envie de me voir me ridiculiser avec une tignasse blonde pendant quelques temps. Dire que l'idée ne plaît pas à ma fiancée est un euphémisme. « Ca ne sera si hideux, allons. Et ça sera revenu au naturel pour le mariage, promis. » Non, jamais de la vie je ne me montrerai à mon propre mariage avec cette couleur. Je compte bien la faire disparaître avant. Ca ne sera pas le blond le plus naturel qui soit, c'est certain, surtout lorsque l'on connaît ma couleur de base. Mais je ne pense pas que cela sera si ringard que ça. Tout est dans la manière de le porter après tout. « Un pari avec Jon. » j'explique. « Pour rire, il a dit qu'il devrait faire une statue de moi. J'ai répondu qu'il n'en serait pas capable. Donc s'il le faisait, je devais me teindre en blond. Et il l'a fait, j'ai perdu. » Ne jamais parier avec Deauclaire, jamais. C'est l'assurance de perdre à tous les coups. « Je t'avoue que je ne suis pas particulièrement enchanté d'avoir à décolorer mes cheveux, mais un pari est un pari. » Je dois m'y tenir, sinon ce n'est plus aussi drôle, et j'aime trop nos paris idiots avec Jon. Joanne propose d'inverser les couleurs en adoptant le brun à son tour. « Pourquoi pas, je suis curieux de savoir de quoi tu aurais l'air en brunette. » Voilà de quoi grandement perturber Daniel. La jeune femme ne se remet pas de mon annonce, j'en ris, le nez dans mon cocktail, jusqu'à ce qu'un serveuse nous informe que nos prochaines consommations sont pour la maison afin de se faire pardonner l'indiscrétion des autres clients. Joanne accepte avant que je ne puisse refuser, tant pis. Cela sera sûrement sans alcool pour moi, je dois prendre le volant ensuite. Je pouffe à nouveau en entendant Joanne essayer d’assimiler cette future coloration. « Eh oui. Ca n'est l'affaire que de quelques semaines, tu sais que j'ai les cheveux qui poussent vite. » Avec un bon centimètre par mois, il me suffira de tout couper avant le mariage et j'aurais quand même une allure tout à fait descente. « De toute manière, je le ferai. Ca sera fun. » dis-je, déterminé. C'est ce qui me manque un peu en ce moment pour me remonter petit à petit le moral. Du fun. Les bêtises de Jon, l'air snob d'Hannah, l'humour d'Irene, les frasques de Gusto. « On pourra en profiter pour sortir plus, personne ne me reconnaîtra. » dis-je avec un petit rire. Je me réjouis déjà de voir la réaction de chaque personne de mon entourage. S'ils sont tous aussi choqués que ma fiancée, cela sera vraiment drôle. « Profite de ton beau brun tant que tu le peux. » dis-je après une gorgée de mon cocktail, me penchant vers Joanne pour l'embrasser longuement.
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Elle allait bien la retenir, cette promesse, oh que oui. Il avait même plutôt intérêt à ce que tout soit rentré en ordre pour le mariage. Plus que huit semaines, il avait intérêt à se dépêcher. Joanne continuait de secouer la tête négativement. Elle ne fut qu'à moitié surprise d'apprendre que c'était une histoire de paris avec Jon. Celui-ci était particulièrement malin, il n'était pas surprenant que Jamie ait perdu pour le coup. Mais Joanne trouvait que ça frisait le ridicule. Ce n'était qu'une couleur de cheveux, dira-t-on, mais elle allait devoir le voir ainsi pendant plusieurs semaines et faire comme si de rien n'était. Joanne lui rit au nez lorsque son fiancé dit être particulièrement curieux de la voir avec une couleur de cheveux plus foncée. "Je ne te donnerai pas cette satisfaction là." lui rétorqua-t-elle en riant, maintenant qu'elle savait que l'idée lui plaisait. Et puis Joanne connaissait déjà l'attirance qu'il avait pour les brunettes, ce n'était pas nécessaire d'en rajouter une couche, ni de se rapproche de quelque façon que ce soit du portrait d'Hannah. Après que la serveuse soit parti, Jamie tentait de dédramatiser un peu cette crise capillaire. "Ca peut être très long parfois, une semaine, tu sais. Alors, plusieurs..." lui rétorqua-t-elle avec un sourire amusé avant de vider son verre de cocktail. Jamie comptait aller chez le coiffeur de toute évidence, et même s'il avait dit plutôt que ça ne l'enchantait pas particulièrement, il avait l'air désormais plus enthousiaste de respecter son pari. Pour le fun, selon lui. Joanne haussa les épaules. "Dès que la presse à scandale critiquera ta couleur de cheveux, on te reconnaîtra sur le champ." Elle riait toujours un peu. Et Dieu sait que ce genre de journaux était bon pour critiquer ce type de changement. Son retour à l'anonymat sera particulièrement bref. "Mais on pourra sortir plus souvent quand même, qu'importe ta couleur de cheveux." reprit-elle un peu plus sérieusement. "Mettre en place une sorte de rythme, où on ferait garder Daniel de temps en temps, pour que nous puissions aller en ville, manger au restaurant. Un peu comme ce soir." lui dit-elle avec un sourire tendre. "Ca me vide la tête de tout ce que je peux penser en semaine, et je dois t'avouer que ça me fait le plus grand bien." Elle était reconnaissance envers son fiancé, il avait véritablement géré la situation pour la faire tourner en leur avantage. Elle rit doucement en entendant la phrase qu'il lui di tout bas avant qu'il ne vienne longuement l'embrasser. Elle sentait ses doigts sur sa joue, glisser parfois délicatement jusqu'au bout. C'était le genre de baiser qui appelait à en faire plus, mais ils étaient au milieu d'une foule, qui contenait des jeunes femmes rêvant d'être à la place de Joanne sur le moment. Il fallait qu'elle lui parle d'Hannah, de leur rencontre, de ce qui a été dit. Elle savait d'avance la réponse de la mannequin vis-à-vis de son invitation pour le mariage, et Jamie allait être certainement très triste de l'entendre. Il n'y avait jamais vraiment de bons moments pour parler de tout ça. La situation de Jamie ne devait vraiment pas être évidente. Elle se rappelait avoir vu l'un de leurs voisins, Saul, avec une autre femme que son épouse l'autre jours. Ils semblaient trop proches pour n'être que de simples amis, et Joanne se sentait profondément triste pour sa femme. La situation n'était peut-être pas similaire, elle ne connaissait pas le fond de leur histoire, mais elle savait ce que c'était de devoir partager le coeur de l'homme que l'on aimait. "Je compte profiter de mon beau brun toute la nuit." vint-elle lui glisser sensuellement dans l'oreille à la fin de leur baiser. Joanne commanda un Sex on the beach; sans arrière-pensée, pour le coup. "Jamie ?" dit-elle doucement, avec un sourire. "On continuera d'essayer, pas vrai ?" lui demanda-t-elle, avec de l'espoir. Elle ne savait pas s'il savait de quoi elle parlait, mais il l'avait certainement deviné. "D'avoir un autre bébé..." Son visage n'était pas triste, au contraire. "Avec le recul, je crois avoir réussi à relativiser. Je me dis que nous avons Daniel, et qu'il va bien, alors il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas à nouveau, pas vrai? Ca peut prendre du temps, et il y aura des embûches qui ne seront pas faciles à vivre. Mais à chaque fois que je vois Daniel, je me rappelle que nous l'avons conçu ensemble, que j'ai su le porter, que j'ai pu en être digne, et que même si j'étais arrivée vraiment au bout de mes efforts, je suis parvenue à le faire naître. Alors je me dis que c'est possible, et que c'est bien trop tôt pour baisser les bras." Elle souriait timidement. Joanne avait eu ses journées pour y penser, mais il fallait noter l'exploit de la jeune femme. Elle faisait preuve d'optimisme, malgré la douleur de sa dernière épreuve, elle avait su comment voir le verre à moitié-plein. Mais elle continuait de fixer tous ses espoirs sur leur nuit de noces, elle savait que ça allait marcher ce soir-là.
Joanne trouvera sûrement la longévité de cette tignasse blonde bien plus longue que moi, pour qui les journées passent bien trop vite et les semaines aussi. Mais c'est une promesse que je compte tenir, de toute faire disparaître pour le mariage. Qui sait si cela ne m'ira pas si mal que ça, néanmoins, je préfère voir mon véritable visage sur les photos que nous aurons en souvenir plutôt que les restes d'un pari idiot. « Peut-être que la presse adorera. » dis-je en haussant les épaules. Les goûts et les couleurs. Surtout celles de ce genre de papiers, qui sont parfois vraiment incompréhensibles, présentant le ridicule comme du génie la plupart du temps. J'en vois bien trouver cela original, osé, au pire amusant, mais pas complètement hasbeen. Et puis, il y a bien ire que ça sur le marché du people, et de quoi casser sur de sucre que sur une pauvre petite décoloration fort éphémère. Nous ne le verrons que dans quelques jours -quand j'aurai trouvé le courage de me rendre chez le coiffeur et de faire mes adieux à mes cheveux bruns pour les prochaines semaines. Pour Joanne, nous devrions sortir plus souvent, qu'importe l'excuse. Prendre le temps de décrocher et de nous changer les idées. Recharger les batteries, juste elle et moi. Je lui souris. Elle semble vraiment apprécier sa soirée, et c'est une petite victoire pour moi. Son sourire ne la quitte pas depuis que nous sommes arrivés au restaurant, et elle ne m'a pas l'air rattrapée par des pensées sombres intempestives. Elle savoure le moment, tout comme moi. « Eh bien, nous sortions en moyenne une fois par mois depuis sa naissance… Je suppose que l'on peut un peu moins espacer. » Cela dépendra des soirs, si nous trouvons quelqu'un pour garder Daniel. Nous ne confierons pas toujours les chiens aux voisins. C'est la vie de jeune parents, nous avons signé pour ça en connaissance de cause. Cela rend chaque moment ensemble un peu lus précieux, je trouve. Leur rareté donne envie de profiter de chaque seconde, et de ne pas en gâcher une seule. Juste elle et moi, toute la nuit. « Ca me va. » dis-je tout bas, le regard aussi malicieux que celui de ma fiancée. La fin du programme de la soirée n'a jamais été un mystère, mais il se rapproche de plus en plus, et cela est d'autant plus stimulant. Lorsque notre serveuse revient, je commande un de leurs cocktails sans alcool. Je pense que tout contrôle me mettrait quand même en tort et que je ne suis pas à ça près, mais je ne tenterai pas le diable. Je garde mon bras autour des épaules de ma belle et l'observe tendrement. Je ne sais pas pourquoi elle se met à penser à nos futurs essais pour avoir d'autres enfants, sur le coup je crains une crise de larmes momentanée à cette idée, mais ce n'est pas de ce genre d'éclat dont ses yeux brillent. « Bien sûr. » je lui assure et lui répète encore et encore. Nous allons essayer, et ne pas baisser les bras. Nous allons sûrement essuyer des échecs, mais si Daniel est là, c'est que tout est possible, c'est que nous avons le droit d'espérer un autre petit miracle de ce genre de tout notre coeur et de nous donner les moyens de lui donner vie. « J'aime beaucoup t'entendre dire ce genre de choses. Être optimiste. » Ce n'est pas le cas tous les jours, mais quand ça l'est, cela met du baume au coeur. « Ca te rend très sexy. » j'ajoute avec un sourire malicieux, avant de prendre une gorgée de mon verre. Je m'approche un peu plus d'elle, et me penche à son oreille. « Peut-être qu'à la fin de ce verre nous pourrons nous donner une petite chance. » Mon regard parcours son joli visage pour y déceler une réaction. « Ou au moins, tu sais… reprendre l'entraînement, nous avons sûrement perdu un peu la main. » j'ajoute en haussant les épaules. L'une de mes mains s'est glissée jusqu'à ses jambes pour lui caresser légèrement avec le pouce.
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Joanne demandait à organiser un peu plus fréquemment des sorties avec son fiancé. Il était vrai qu'ils s'étaient déjà dits qu'ils feraient une soirée par mois pour eux, mais avec les récents événements, elle avait l'impression qu'il en fallait un peu plus. Jamie ne semblait pas être contre cette idée. Peut-être deux fois par mois, ce n'est pas de trop, après tout. Elle ne demandait pas non plus à ce que ce soit à chaque fois comme le soir-là, qu'il n'y ait plus personne à la maison. Elle se contenterait largement de quelques petites heures avec son fiancé, et retrouver toute sa famille dès qu'ils seraient rentrés à la maison. "Ca serait parfait. Même si ce n'est que pour aller manger dans un restaurant qui nous parle, ou juste pour se promener. Un peu plus de temps juste avec toi." Non pas qu'elle se lassait de Daniel ou des chiens. Mais ils étaient chronophages, demandant tout l'amour de Jamie et Joanne, si bien qu'ils ne peuvent pas s'en donner entre eux. La jeune femme partageait le désir qu'il avait pour lui, et qui s'agrandissait tout en sachant que c'était proche. Un manque s'était instauré, et ça se faisait sentir. Non pas par les gestes d'affection, plus par les regards, l'ambiance qui régnait dans la maison. Mais Jamie voulait certainement faire les choses comme il fallait, et signer cette réconciliation en bonne et due forme, dans les circonstances les plus parfaites. Une énième fois, Joanne demandait s'il était toujours d'accord de retenter encore et encore de concevoir un enfant. La réponse était toujours la même, elle savait qu'elle se questionnait très couramment à ce sujet. Mais elle voulait s'assurer qu'il ne change pas d'avis. Elle n'oubliait pas qu'il y avait un temps où Jamie ne voulait absolument pas d'enfants. Peut-être qu'il reviendrait sur ce choix en voyant que chaque échec touchait énormément sa belle. Il était heureux de la savoir si optimiste, pour le coup. Il ne manquait pas non plus pour en rajouter une lorsqu'il s'agissait de la complimenter. Joanne rit, mais soutenait son regard sans problème. Elle passa son bras autour de sa nuque lorsque son fiancé vint lui murmurer à l'oreille. En gardant son visage tout proche du sien, elle lui dit tout bas. "Peut-être oui." Elle rit. "Mais il faut que tu restes concentré pour la route, tu sais, avant de faire quoi que ce soit. A moins que..." Elle lui vola un baiser, son regard se plongea dans le sien. "Parfois, je n'y peux rien, mes mains sont un peu trop baladeuses. Comme à Sydney, tu sais ? Je n'ai pas perdu la main par rapport à ça, mais tout le reste... Oui, je crois avoir besoin d'une piqûre de rappel." Joanne prit son verre en main et en but une bonne gorgée. "Mais il faut que je termine mon verre d'abord, il ne faudrait pas gâcher. Et il ne faut pas aller trop vite tu sais, c'est souvent traître, les cocktails." Juste histoire de le faire attendre un peu. "Ca te laisse le temps de choisir où ce sera." lui dit-elle plus bas. Il la laissait souvent choisir la pièce, c'était à son tour. "Peut-être même qu'il y aura plusieurs endroits, c'est d'autant plus manière à réfléchir." Exprès, elle prenait du temps à boire son cocktail, lui lançant régulièrement des regards joueurs. Au bout du plusieurs minutes, les verres sont enfin vides. "C'est bon, on peut y aller." lui lança-t-elle d'un regard satisfait. Elle enfila son manteau et ils sortirent tous les deux du bar, main dans la main. Ils marchaient tranquillement vers la voiture, parvenant tout de même à profiter des lumières de la ville, des ambiances folles qu'il y avait dans chaque bar où ils passaient juste devant. Dans la voiture, la jeune femme posa sa main sur la cuisse de Jamie, comme elle avait l'habitude de faire. Mais doucement, elle remonta très progressivement sa main vers sa virilité. Elle se mordillait la lèvre inférieure, commençant à avoir l'une de ces vives bouffées de chaleur qui affichèrent quelques couleurs sur ses joues. La période d'abstention n'avait pas été excessivement longue, mais c'était déjà bien trop long pour leur couple, et ça se faisait très clairement ressentir.
Les mains deviennent baladeuses et les baisers plus langoureux. Les quelques regards des clients qui n'ont toujours pas saisi leur indiscrétion se font d'autant plus intéressés, mais je n'y fais plus attention, je ne les regarde plus. A cet instant, il y a cette bulle qui s'est formée et nous coupe du monde extérieur, il n'y a qu'elle et moi, le reste est flou. On dira peut-être que c'est une question d'alcool, je pense surtout que l'ambiance de ces derniers jours a créé un manque qui commence à se faire ressentir, et que nos questions, nos jeux, nos regards ne font que le raviver. Ma fiancée me manque. Depuis la déclaration de paix, je n'ai toujours pas pu la toucher. Je ne cache pas que j'espère que cette soirée aura une conclusion en bonne et due forme, et tous les signaux annonciateurs sont là. Il n'y a plus vraiment de doute possible, seulement des jeux malicieux qui demeurent pour faire passer ce qu'il reste de temps à attendre. « J'espère que tes mains ne se baladent que sur moi. » dis-je en arquant un sourcil. Parfois je me demande si elle ne prendrait pas sa revanche sur mon passif avec Kelya en flirtant avec son psy. Et d'autres fois, je me demande ce qu'elle fait lorsqu'elle se balade la nuit, où elle va, qui elle rencontre, si cette personne est toujours la même, et cela m'obsède. Je ne supporterais pas qu'elle soit à qui que ce soit d'autre. Chacun de ses cheveux est à moi. « Je m'en fiche d'où ça sera, je te veux juste toi. » je murmure, mon regard dans le sien, commençant déjà à la dévorer. Joanne me fait languir, cela l'amuse beaucoup. Elle prend tout son temps pour boire son cocktail et le termine bien après que j'ai bu la dernière gorgée du mien. Enfin, nous partons, sous le regard de quelques intéressé qui donneraient cher pour avoir la vidéo de la suite, surtout en observant l'agréable fessier de la petite blonde qui se dandine jusqu'à la sortie. Nous retrouvons la voiture et nous nous mettons en route pour la maison. Au feu rouge, à la moitié du chemin, je sens le bout des doigts de la jeune femme effleurer le haut de mon pantalon. Par automatisme, mes mains se resserrent sur le volant. « Comment je suis censé rester concentré sur la route ? » Ca peut être dangereux, mais je ne veux pas qu'elle cesse pour autant. Je la laisse effectuer ses fines caresses, frôler délicatement, et attiser ce feu intérieur qui commence à me donner chaud. En arrivant à la maison, en ouvrant la porte sur ce silence si rare, sans les chiens pour nous faire la fête, j'ai un petit sourire. Je n'allume pas la lumière, et je laisse Joanne entrer en premier, afin qu'elle puisse voir les quelques bougies ici et là qui ont été allumées en notre absence. Elles suffisent amplement pour y avoir, et confèrent à l'espace une atmosphère des plus intimes. Je ne laisse que quelques secondes à la jeune femme, avant de la retourner et prendre son visage entre mes mains pour l'embrasser à pleine bouche, avide et passionné. Nous avons pas eu ce genre de baisers depuis ce qui semble être des lustres. « J'ai eu un complice, je l'avoue. » dis-je tout bas, avec un léger rire, entre deux caresses sur ses lèvres. Le voisin qui garde les chiens s'est montré très coopératif quand je lui ai expliqué qu'entre nos chenapans, le bébé et mon travail, nous retrouver était devenu fort compliqué -et il s'est souvenu que cela était aussi on cas quand ses filles sont nées et qu'il aurait apprécié un coup de main à l'époque. Et puis, en parlant de Joanne, en soulignant à quel point elle est romantique, l'idée des bougies m'est venue. Ce n'est qu'une petite attention, mais je sais qu'elle y sera sensible. Il fallait que cette soirée soit pensée dans le détail et ce jusqu'à sa conclusion. Il fallait créer un bon souvenir à Joanne pour éclipser un instant tous les mauvais qui ont eu lieu.
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La jalousie de Jamie, venue de nulle part, se prononça, sans signe précurseur. Joanne fronça légèrement les sourcils, se demandant bien d'où cette idée lui est venue. C'était idiot, elle était fidèle, elle devrait le savoir. Elle n'avait pas d'attirance pour un autre homme, encore moins un amant. "Bien sûr que oui, elle ne se promènent que sur toi." lui répondit-elle en arquant à son tour un sourcil. "Pourquoi tu t'es mis à penser à ça ?" lui demanda-t-elle, maintenant curieuse. C'était lui qui avait couché avec une autre, malgré les circonstances. C'était lui qui avait encore des sentiments pour une autre femme, alors pourquoi se montrait-il si suspicieux d'un coup ? Joanne espérait que sur le coup, il ait un mirage de ce que sa belle pouvait ressentir sur le coup. De nombreux regards se tournèrent vers le couple une fois qu'ils quittèrent les lieux. Beaucoup d'entre eux étaient envieux, regardant de haut en bas soit Jamie, soit Joanne, ou soit les deux. Beaucoup aurait voulu venir avec, peut-être. Dans la voiture, elle commençait déjà ses avances on ne peut plus tactiles, et l'effet fut immédiat. Tendu, Jamie serrait plus fort le volant entre ses mains, et il n'en fallait pas vraiment pour que sa virilité soit stimulée. Elle rit à sa remarque. "Je suis certaine que tu arriveras très bien à te tenir." Le trajet n'était pas bien long jusqu'à chez eux. Une fois arrivés à la maison, Joanne fut émerveillée par le cadre que son fiancé avait mis en place. Quelques bougies ici et là, mais ça débordait de romantisme, elle adorait. Elle n'arrivait pas à détacher ce sourire de ses lèvres. Il ne lui laissa pas plus de temps que ça pour admirer la scène pour afin de prendre son visage entre ses deux mains et l'embrasser sans aucune limite. Il lui avoua qu'il avait eu un peu d'aide pour pouvoir lui offrir un si bel environnement. Joanne le plaqua contre le main, tenant entre ses mains la veste de son costume, sans jamais quitter ses lèvres. Elle restait collée à lui, faisant une danse discrète mais sensuelle procurant des caresser sur les parties de son corps qu'elle pouvait toucher. "Je pense qu'on peut rester dans le salon." dit-elle en s'arrachant provisoirement à ses lèvres.[color=#006699] "Ce serait bien dommage de profiter de cette si belle ambiance."[/color} Elle rit doucement avant de reprendre avidement ses lèvres, les mordillant, allant chercher sa langue. Elle passait ses dents sur le lobe de son oreille, elle venait embrasser son cou, mordillant son cou, ou passant simplement ses lèvres dessus. Elle restait par contre obsédée par une seule chose; récupérer cette part de lui qui était à Hannah. Il n'avait pas idée à quel point c'était insupportable d'avoir cette donnée supplémentaire. Fallait-il qu'elle soit plus sulfureuse, pour qu'il l'oublie, pour qu'il ne l'aime plus ? Pour qu'il arrête de mentir en disant à sa fiancée qu'il était tout à elle alors que ce n'était pas vrai, et qu'il le savait pas vrai. Joanne l'attira par ses vêtements jusqu'au grand salon. Elle l'invita à s'asseoir. Ne pouvant pas se mettre à califourchon sur lui à cause de sa robe bien cintrée, elle se mit assise et se colla à lui pour reprendre le baiser, de plus en plus langoureusement si cela cela était possible. L'une de ses mains caressait sa joue, puis descendait au niveau de son cou, son torse, jusqu'à atteindre l'objet de sa convoitise. Elle ne frôlait d'abord que sa virilité, et son toucher devint soudainement plus grand, n'arrêtant pas de l'embrasser afin de pouvoir avaler et s'imprégner de chacun de ses soupirs. Il fallait passer par toutes les étapes, il ne fallait rien négliger, pour se retrouver comme il le fallait. L'attente et le manque les poussaient certainement à accélérer le rythme des préliminaires, et pourtant, ils profitaient de chaque seconde, se disant qu'ils avaient toute la nuit devant eux pour se réconcilier, enfin.
« Pour rien. » avais-je répondu avec un petit sourire. Ce n'est pas le moment pour ce genre de sujet, pas du tout. Et puis, je n'ai pas besoi de faire une crise de jalousie si Joanne est toute à moi ce soir. Elle n'a pas eu l'air d’appartenir à qui que ce soit d'autre, personne d'autre dans son esprit. Juste notre famille, notre mariage, notre futur et surtout, surtout, le moment présent. Parce que ces moments sont bien trop rares et qu'il faut les chérir. Alors non, pas de mauvaises pensées ce soir. Seulement le retour de la paix dans cette maison, la paix et l'amour instaurés à notre manière. Je tenais à faire plaisir à ma belle, à lui montrer que je fais toujours attention à elle. La robe bleue, le restaurant, les bougies. Il n'était pas question de faire les choses à moitié pour éclipser un temps soit peu leurs horreurs qui ont eu lieu. Je veux nourrir cet optimisme, ce sentiment d'être à sa place, adorée. Elle me demandait l'autre jour si je voulais toujours d'elle, si j'avais toujours envie d'elle, et elle a une réponse on ne peut plus claire. Le désir est toujours le même, toujours aussi brûlant. Cela se sent dans chaque baiser, chaque caresse. Dans l'avidité de nos corps qui cherchent à être le plus proche possible l'un de l'autre. Joanne décide que nous resterons dans le salon, pour profiter comme il se doit de cette ambiance. « Tu aimes ? » je demande, même si cela doit semble absolument évident. Il est un peu plus satisfaisant de l'entendre le dire. Je laisse la jeune femme me guider jusqu'au salon -mais pas le petit cette fois dont le canapé est trop étroit pour ce genre de choses. L'autre est haut, immense et moelleux comme un lit. Immédiatement, elle prend d'assaut mes lèvres, et je poursuis chacun de ses baisers avec une envie non dissimulée. Ses mains reprennent leur balade et retrouvent mon intimité. Je n'ai pas d'autre choix que de lui faire avaler chaque soupir et chaque gémissement qui m'échappe, pendant que mon corps tout entier commence à brûler comme un véritable brasier et me somme d'avoir plus, de tout avoir tout de suite. Mais non, les choses seront bien faites ce soir. Je veux que cette fois s'ajoute à nos listes des fois préférées. Petit à petit, j'éloigne mes lèvres des siennes par des baisers plus légers, plus courts, jusqu'à les frôler seulement. Je remets Joanne sur ses deux jambes jambes, dos à moi, et défais la fermeture éclaire de sa robe doucement, en déposant des baisers sur le bas de son dos ainsi dévoilé progressivement. Une fois dézippée, je retire le haut du vêtement de ses épaules, sans cesser de couvrir ses reins de baisers. Puis, la robe quitte son fessier, que j'embrasse aussi puisque je le peux, et ses jambes, pour finir par terre. Même de dos, elle est superbe. Néanmoins, je me lève pour en faire le tour, admirant la lueur des flammes qui dansent sur sa peau porcelaine, et chacune de ses courbes plus désirables les unes que les autres. Je ne peux pas m'empêcher de mordiller ma lèvre inférieure. Je la veux tellement, toute à moi, à nouveau. Splendide, et mienne. D'une petite poussée sur son buste, Joanne retombe assise dans le canapé. Penché sur elle, je l'embrasse en recouvrant toute cette fougue. Et je m'installe à genoux devant ma fiancée, petit à petit, entre ses jambes. Alors que les baisers trouvent leur chemin sur sa mâchoire, son cou, ses épaules et sa poitrine, je fais glisser son dessous le long de ses jambes, et lorsque ma bouche l'atteint, son intimité à l'épiderme brûlant et humide est mis à nu, prêt à recevoir de nombreuses caresses dont elle a privée trop longtemps. C'est vrai, la dernière fois que j'ai pris soin d'elle de cette façon commence à remonter à loin, alors qu'elle prend toujours la peine de flatter ma virilité de la même façon lorsqu'elle le peut. Je remets le compteur à zéro ce soir. Je la parcours toute entière du bout de la langue, presse mes lèvres sur sa peau, l'embrasse et la chéris du mieux que je le peux en me délectant de ses soupirs, et de ses doigts qui se resserrent sur mes cheveux.
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Jamie préférait écourter la discussion de cette histoire de jalousie afin de ne pas ternir cette soirée qui frôlait la perfection. Autant s'attarder sur ce qu'ils aimaient faire tous les deux lorsqu'ils étaient seul. A peine la porte d'entrée fermée derrière eux que la chaleur de leur corps montait de plusieurs degrés, ils étaient incapables de se passer des lèvres et des caresses de l'autre. "Oh que oui." lui répondit-elle avec un large sourire entre deux baisers. Il savait comment s'y prendre pour la charmer, l'envoûter et lui donner satisfaction. Il savait quoi faire avec elle pour arriver à ses fins, il maîtrisait parfaitement cet art et ne semblait toujours pas s'en lasser. Il fallait dire qu'il ne manquait jamais d'idées et qu'il trouvait à chaque fois le petit truc qui ferait craquer la jeune femme. La robe bleue, les bougies, il n'en fallait pas vraiment plus. La jeune femme avait emmené avec elle Jamie dans leur grand salon. Ils avaient toutes les libertés et tous les droits ce soir, personne pour les épier ou pour les entendre. Alors autant se lâcher et réapprendre à s'aimer comme du temps où ils n'étaient qu'eux deux, ou presque. L'un à côté de l'autre, Joanne massait fermement son intimité à travers son pantalon, rendant son fiancé particulièrement fébrile. Elle sentait même ses lèvres devenir plus chaudes, l'aura qui tournait autour de lui s'embrasait et glissait sur la peau de Joanne. Jamie parvint à maîtriser leur baiser, pour qu'il soit en decrescendo. A la fin, il effleurait à peine sa bouche avec la sienne. Il invita Joanne à se relever, pour mieux la déshabiller. C'était un moment qu'il appréciait, et il savait qu'il était privilégié. Il adorait redécouvrir à chaque fois, avec plus ou moins de lenteur, le corps de sa belle. Bien qu'il le connaissait par coeur, c'était à chaque fois un émerveillement. La fermeture éclaire glissait lentement vers le bas de son dos, que Jamie embrassait à plusieurs reprises. Ca procurait à Joanne un frisson qui se propageait tout le long de son échine. Il retira avec minutie la robe de ses épaules, sans que ses lèvres ne quitte sa peau. Puis il tira le tissu vers le bas pour le déloger de ses hanches, sa belle finissant en sous-vêtement. Il ne put s'empêcher de se lever pour pouvoir l'admirer sous toutes les coutures, ne cachant absolument pas l'envie qu'il avait pour elle. Joanne avait un regard envoûtant, particulièrement sensuel. C'était aussi quelque chose qu'il appréciait, qu'elle soit mise à nu, alors que lui, absolument pas. Elle s'installa sur le canapé, ne quittant pas ses yeux, et répondit avec la même fougue à son baiser, ses doigts effleurant la peau de sa joue. La bouche de Jamie traçait un parcours qu'il connaissait par coeur jusqu'à son intimité, qu'il avait également mis à nu, très progressivement. Il était à genou devant elle, il n'avait aucune honte à représenter de cette façon leur relation, comme lui le voyait. A sa merci, prêt à répondre à la moindre de ses demandes, prêt à faire n'importe quoi pour qu'elle soit comblée, satisfaite, heureuse. Joanne avait pris du temps pour se rendre compte qu'il serait prêt à faire presque tout pour elle. Presque. Il chérissait l'intimité de sa belle comme il savait si bien le faire. Joanne serrait entre ses doigts ses mèches de cheveux, et soupira longuement sous ses baisers. Elle regardait parfois faire, et la vue était particulièrement agréable. Il semblerait que l'esprit de Joanne voulait tout autant faire durer ce moment. Bien qu'elle était sensible et que Jamie était un expert pour stimuler comme il se doit ses parties érogènes, le plaisir grimpait petit à petit, la narguant de loin. Ce n'était pas si mauvais que ça, ça lui permettait de se délecter davantage de tous ces gestes d'amour. Joanne sentait la peau de son homme brûler sous ses doigts, déjà même un peu humide, alors qu'il portait encore tous ses vêtements. Dans un premier temps, Joanne se tint droite, basculant sa tête en arrière, une subite caresse de la part de Jamie la forçant à émettre un gémissement. Ses doigts sous son menton elle redressa son visage et se pencha sur lui pour l'embrasser. En même temps, elle lui retira sa veste, et déboutonna avec lenteur sa chemise. Juste pour le plaisir de le voir torse nu. Elle le trouvait tellement beau, son corps dépassait la perfection à ses yeux. Avec cette position, Joanne le surplombait lorsqu'elle l'embrassait, ses cheveux venaient effleurer le visage de Jamie. Elle se réinstalla confortablement sur le canapé et posa les pieds dessus. Elle avait ainsi, à peu de choses près, la position que Jamie avait initié dans l'hôtel de Londres, le mois précédent. L'air très ingénu et on ne peut plus envieux, laissait deviner qu'elle brûlait d'envie qu'il reprenne ses caresses, avec sa bouche, sa langue, voire même ses doigts. Il n'était pas très habituel qu'elle le réclame de cette façon là. Il suffisait d'un regard, d'un sourire, d'une transmission de pensées. Sur le coup, Joanne s'était dit que lui ne se gênait pas pour réclamer ce petit plaisir aux grandes sensations, alors elle voulait s'essayer à la même manoeuvre que lui. Mais elle en avait tellement envie. Elle se mordillait la lèvre inférieure, totalement envoûtée par son fiancé, qui était là, à ses pieds, et qui n'attendait qu'à lui donner satisfaction avant de passer à la prochaine étape de leurs ébats, qui feront très certainement partis de leurs fois préférés.
Il y a une chose que je n'ai jamais comprise et que je ne comprendrai sûrement jamais, ce sont ceux qui couchent avec quelqu'un, se donnent et reçoivent d'un amant, même pour une seule nuit, sans accorder d'importance à la satisfaction de l'autre. Les hommes qui finissent et s'empressent de remettre leur pantalon, les femmes qui s'attendent que tout leur soit du. A vrai dire, je ne comprends pas comment l'on peut être satisfait soi-même sans une perspective égoïste, alors que tout n'est qu'un grand échange. Mais je suppose qu'il s'agit de personnes qui prennent le sexe dans sa forme la plus basique, ceux qui se recherchent le plaisir que dans sa forme la plus éphémère et superficielle. Ce n'est pas quelque chose de concevable à mes yeux, sûrement parce que j'accorde à l'acte une grande importance. Ce langage là ne peut pas être futile et malmené, ces déclarations tacites doivent être conscientes et appliquées. Je suppose que Joanne pense la même chose, car il n'a jamais été question de laisser l'autre insatisfait. Prendre sans donner, donner sans recevoir. Nous prenons toujours grand soin l'un de l'autre et, à mes yeux, c'est une des raisons pour lesquelles nous pouvons nous dire épanouis. Le plaisir passe par celui de l'autre, d'une autre manière, mais toute aussi stimulante. Il n'y a pas plus agréable que d'écouter le corps de sa belle, la musique émise par ses soupirs, les petites contractions de ses muscles lorsque les sensations la font frémir, ce petit mouvement incontrôlable de bassin qui en réclame plus, alors que sa peau devient de plus en plus chaude et que son esprit se laisse aller. Il y a des gémissements qui me procurent un frisson, qui secouent mon coeur et en nourrissent le brasier qui me donne toujours plus envie d'elle. Joanne m'arrête au bout d'un moment, me redresse pour attraper ces lèvres qui sont toutes à elle, comme tout le reste, dédié à ses sensations à chaque fois et acceptant chaque baiser comme une récompense. Je la laisse volontiers me déshabiller, me délestant de ma veste et ma chemise qui me faisait étouffer. Je reste à ma place, à genoux face à la jeune femme ; je la laisse me surplomber, être aux commandes, parce que cette soirée et cette nuit sont les siennes après tout. Alors qu'elle met ses pieds sur le canapé, les jambes bien écartées, je souris un peu. Ce n'est pas habituel chez elle de réclamer quoi que ce soit durant nos ébats, mais j'apprécie à chaque fois qu'elle le fait. Avec cet air malicieux, je l'observe juste une seconde, de haut en bas, profitant de la vue et de l'air lascif de ma belle. Puis, sans plus me faire prier, je reprends mes caresses sur son intimité. Je dépose mes lèvres sur les siennes, brûlantes, délectables ; je la parcours du bout de la langue, suçote, titille les endroits les plus sensibles avec envie. Il n'y a rien d'autre que les gémissements de Joanne qui résonnent dans la grande salle. Plus tard, les gémissements se multiplient et prennent leur place dans l'air qu'ils emplissent, quand mes doigts frôlant l'intérieur de sa cuisse terminent leur route sur son intimité et se glissent à l'intérieur délicatement. Ma bouche ne se concentre plus que sur la zone la plus sensible du corps de ma fiancée, pendant que j'effectue des va-et-vient qui font croître ces sensations. Et je continue jusqu'à ce que ma main de Joanne sur ma tête saisisse si fort mes cheveux qu'il ne reste qu'une caresse sur son intimité pour lui faire perdre pieds et complètement lâcher prise ; alors je peux admirer tout l'effet de ce plaisir sur son corps frémissant et bouillonnant, pendant qu'elle lâche ce petit cri qui signifie que j'ai réussi à la mener au bout. Je passe furtivement une main sur ma bouche. Puis, pendant que la jeune femme récupère un peu ses esprits, je me redresse sur mes genoux pour lui retirer son soutien-gorge et terminer de la mettre à nu. Je l'embrasse dans le cou et descend sur sa poitrine. Pour qu'elle ne redescende pas complètement sur terre, je m'occupe de flatter ses seins, et lorsque son intimité me semble calmée, j'y repose ma main pour reprendre de fines caresses. J'avoue que je me fiche bien de moi à cet instant, satisfait par le plaisir procuré par chaque gémissement de ma belle.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Joanne se souvenait de la première fois où Jamie lui avait fait découvrir cette façon de caresser l'intimité de celle qu'il aimait. C'est ici-même, si elle s'en rappelait bien, sur l'îlot de la cuisine. Elle avait toujours été timide, et il la faisait toujours sortir des sentiers battus. Depuis, c'était devenu quasi systématiquement dans leurs ébats. C'était plus fort que lui, de sentir cette chaleur et cette humidité au niveau de son entre-jambe, de la flatter jusqu'à ce qu'elle perde pied. Il se plaisait souvent à lui tirer un premier orgasme de cette façon, lorsque le reste de son coeur ne le poussait pas à accélérer les choses et passer à la phase suivante. Avant que les gémissements et les soupirs ne se multiplient de trop, Joanne le fit arrêter afin de pouvoir l'embrasser et par la même occasion, retirer ces vêtements qui lui donnaient bien trop chauds. Suite à quoi, Jamie semblait particulièrement satisfait de voir sa fiancée réclamer quelque chose. Il avait cet éclat dans ses yeux, cet air à la fois malicieux et dévoué. Il ferait tout pour elle. Le bel homme reprenait de plus belle ses caresses, offrant ainsi une vive bouffée de chaleur à Joanne. Sa respiration devenait irrégulière et frénétique, surtout lorsqu'elle sentait ses doigts habiles s'approcher peu à peu de son intimité, et qu'ils finissent par se glisser en elle. L'une des mains de la jeune femme s'était à nouveau logée dans ses cheveux, ses doigts se crispant par moment. Cumuler les caresses par la bouche et les mouvements de va-et-viens eurent raison d'elle. Il n'en fallait pas beaucoup plus pour que le plaisir soit si immense que l'espace de quelques secondes, elle ne savait pas comment l'expulser de son corps. Elle arrêta de respirer pendant quelques secondes avant de laisser échapper un cri venant du fond de ses poumons et faisant frémir le reste de son corps. Joanne avait l'impression de planer, dans cette bulle qui n'appartenait qu'à eux. Ils se fichaient bien du reste du monde, tant que l'être aimé était là, juste à côté. Comme une petite poupée, Jamie la débarrassa de son dernier vêtement, le temps qu'elle reprenne son souffle. Mais il n'attendait pas qu'elle ait les idées plus claires et que la réalité se redessine pour reprendre des caresses. Il déposa quelques baisers dans son cou, avant que sa bouche ne vienne suçoter l'un de ses mamelons. Elle l'aurait bien arrêté pour lui offrir à son tour son lot de caresses, mais il était impossible de résister à sa manière de flatter ses seins, encore moins lorsqu'il se décida à reprendre des caresses au niveau de son intimité. Joanne soupirait fréquemment. Ses doigts se mêlaient à ses cheveux ou effleuraient délicatement la peau de son dos. Elle prenait un certain plaisir à le regarder faire. Il y mettait tout son amour, on voyait qu'il ne pensait à rien d'autre qu'à elle. C'était rassurant, quelque part. Au bout de quelques minutes, Joanne le stoppa, elle échangea un regard attendri et joueur avec lui, lui faisant comprendre que lui aussi avait sa part de plaisir. Cela lui semblait être injuste de ne rien lui donner en retour. Elle l'invita à se lever. Avec minutie, elle déboucla sa ceinture, et ouvrit le pantalon, le laissant tomber à ses chevilles. Joanne déposa un léger baiser sur sa virilité, au travers du tissu. Puis elle lui retira le sous-vêtement également. Joanne embrassait ensuite son bas ventre, avant de saisir délicatement son intimité et y déposa également des baisers, avant de se lancer dans caresses un peu plus franches, que ce soit avec ses doigts, ou avec sa bouche et sa langue. Jamie n'avait vraiment pas besoin d'être stimulé davantage, il l'était depuis bien longtemps. Non, c'était juste pour le plaisir. Juste pour l'entendre gémir à son tour et perdre. Après quelques temps, alors qu'il était si près du point de non-retour - il avait toujours le réflexe de vouloir l'arrêter à ce moment-là, ce n'était pas comme ça que ça devrait être fait, à ses yeux - Joanne l'invita à s'allonger, et elle se mit à califourchon sur lui, et cette fois-ci, ce fut son intimité qui caressait la sienne. Elle lui mordilla le lobe de l'oreille avant de lui susurrer. "Je suppose qu'au bout d'un moment, nous aurons bien trop chaud, il faudra nous rafraîchir. Alors pourquoi pas aller faire un bain de minuit à la piscine à ce moment là ?" Sa voix était sensuelle, suave, alors qu'elle continuait toujours ses mouvements de bassin. Bien sûr, il n'était pas seulement question de se rafraîchir, il n'était pas difficile de deviner que Joanne ne comptait pas s'arrêter à une seule pièce ce soir-là. Autant mettre les bouchées double pour rendre cette fois là d'autant plus mémorables que toutes les autres.