Depuis le temps que Joanne m'a interdite de la toucher et que je m'y suis plié bien plus encore, il fallait s'attendre à ce que je souhaite la dévorer toute entière, chérir la moindre parcelle de sa peau et de sa chair qui m'ont bien manqués. Et aucune partie de son corps ne retrouvera pas ma marque, mon empreinte, la seule qui a le droit de s'incruster en elle jusqu'à son âme. Ses soupirs ont manqué à mes oreilles. Sa poitrine ferme et douce m'a manqué. Je n'avais même plus droit au passage de ses doigs entre mes cheveux elle qu'elle sait que j'affectionne ce geste de tendresse. Ce soir, je trouve tout à la fois, et plus tard, nous le savons, nous nous retrouverons pleinement pour sceller cette paix. Ayant bien assez profité de mes caresses, Joanne redresse mon visage et m'adresse un regard sans équivoque. Je suis aussi un peu sa poupée ce soir, sa marionnette, et je me lève selon son souhait, la laisse défaire mon pantalon pour accéder à mon sous-vêtement, puis le retirer à son tour pour atteindre ma virilité et lui offrir bien des caresses à son tour. En me déshabillant, Joanne ne semble pas accorder la moindre attention aux coupures sur mon bras. Pourtant elles se devinent même dans la pénombre, bien plus visibles que je ne l'aurais pensé. Mais je n'y pense pas non plus. Je ne veux pas que ce détail gâche quoi que ce soit. Ce n'est qu'un détail. L'idée est de tout oublier ce soir, et cet incident compris. Ca, la fausse couche de Joanne, tout. Nous ne devons pas oublier notre complicité et notre capacité à tout surmonter ensemble. A nous aimer plus que tout au monde dans une totale déraison. Et si aucun de nous d'eux n'est capable de s'aimer soi-même comme il se doit, alors l'autre se charge de compenser cela avec tout ce trop plein d'affection à donner. A chaque fois que nous faisons l'amour, nous nous acceptons tels que nous sommes, et quel que l'autre est. C'est un moment sans compromis, toutes armes à terre. Il s'agit parfois de pardon, de retrouvailles, ou simplement de sublimer le bonheur partagé. Dans ces moments particulièrement délectables, il n'y a rien d'autre à faire que de se laisser aller, soupirer, frémir, gémir parfois, admirer et se laisser chérir par l'être aimé. Elle s'en occupe toujours parfaitement, elle a compris ce qui me plaît et comment me faire trembler de plaisir. Je l'observe faire de temps en temps, s'appliquer, et parfois un frisson le long de mon échine me fait redresser la tête en quête d'air pour pouvoir lâcher un râle. Elle sait bien trop y faire avec moi, cela devient presque trop facile et trop court de me pousser à bout. Si bien que je dois toujours l'arrêter in extremis, les muscles crispés et le souffle haletant. Toujours docile, je m'allonge dans le canapé ; Joanne prend place au-dessus de moi, et le frôlement de son intimité sur la mienne suffit à me donner une grande bouffée de chaleur. Alors elle s'amuse à caresser ainsi, à me narguer. « Tout ce que ma Lady voudra. » dis-je tout bas. La jeune femme semble avoir un programme bien précis en tête, que je suivrai qu'importe ce dont il s'agira. Mais avant, je saisis son visage entre mes mains et l'embrasse fougueusement. A force de caresses, nos corps n'ont quasiment plus besoin d'assistance pour s'unir, et c'est tout naturellement que ma virilité trouve son chemin en elle, dans un soupir commun d'aise et de satisfaction. Joanne choisit la cadence, et je la suis, les mains sur ses cuisses, parfois sur ses fesses pour appuyer dessus, les empoigner et accentuer ses mouvements. Parfois, l'une de mes mains trouve son sein, mes baisers trouvent son cou, mes dents son oreille. Je me laisse envoûter par ses lèvres rougies, son regard bleu, le frottement de sa poitrine sur mon torse, l'ondulation de son échine jusqu'en bas de ses reins comme la danse la plus sensuelle qui soit et ferait tourner la tête de n'importe quel homme. Je ne me lasse pas de l'admirer lorsqu'elle se redresse. Son nom se glisse dans un souffle de temps en temps, et quand elle pose ses mains sur mon buste, y plante ses doigts quand ses mouvements sur moi lui offrent une plus grande vague de plaisir, je me sens tout à elle.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
La luminosité des bougies ne rendait le tableau que plus parfait. Les flammes qui dansaient dans la pièce mettaient en valeur chacune de leurs formes, et chacun de leurs traits. C'était sublime, incroyablement beau à voir. Il n'y avait pas que l'acte, et Joanne ne comprendrait jamais les personnes qui ne veulent que ça. Il y avait aussi tout l'amour, toute la dévotion que l'un avait pour l'autre et inversement. Il n'avait jamais moins à donner, toujours plus. Une source tout simple inépuisable qui les faisait nager dans un bonheur peu commun. Le revers de la médaille était tout aussi proportionnel, mais il suffisait de se pencher sur les bons moments pour se dire que ça valait le coup. Alors oui, tout était parfait. Qu'importe les marques de Jamie, ou la souffrance de la fausse-couche de Joanne, ils parvenaient à aller de l'avant, et à s'aimer à nouveau. Ils se fichaient des défauts de chacun, du monde qui les entourait. Tout ceci n'avait que bien peu d'importance. La jeune femme était désormais sur lui, à effectuer des caresses avec son corps. Encore une fois, Jamie se pliait au moindre de ses désirs. Elle se demandait si un jour il s'imposerait véritablement, s'il allait également lui dicter l'objet de son fantasme pour une soirée, ou pour les suivantes. Magnétisés l'un à l'autre, nul besoin d'aide pour que la virilité de Jamie trouve un chemi qu'il connaissait désormais par coeur. La jeune femme gémit longuement à ce contact, que Jamie avala avec délice en continuant de l'embrasser avec autant de fougue. Joanne commençait alors de longs mouvements de rein, ceux qui permettaient de sentir le moindre contact, la moindre petite contraction. Juste pour le plaisir de se retrouver, et de s'aimer. Elle ne quittait pas son regard des yeux, l'envoûtant au possible, avec toujours cette même détermination de l'avoir entièrement pour elle. Dans le fond, ce ne sera jamais le cas, très certainement. Mais elle continuait d'y croire et de marquer au fer rouge cette volonté sur laquelle s'accrochait. C'était presque devenu une hantise, un but impossible à atteindre. Et pourtant, Jamie était là, à soupirer le nom de sa fiancé, à la désirer de plus en plus. Comme si elle voulait le conquérir, être digne de lui. Pour Hannah, elle ne l'était pas. Joanne se redressa, continuant inlassablement cette danse sensuelle, qui s'animait de plus en plus. Cela le rendait complètement fou, elle le sentait perdre pied, il s'y jetait avec joie, même, sans la moindre résistance. Joanne avait comme un air mystérieux, supérieur, et envoûtant. Elle le voulait tellement rien que pour elle. Oh, elle prenait aussi largement du plaisir dans ce qu'elle faisait. Elle le tira sur son bras afin qu'il se retrouve également en position assise, pour qu'elle puisse à nouveau se coller contre lui. Elle pouvait ainsi passer ses bras par-dessus ses épaules pour se coller à lui, et l'embrasser en toute démesure. Joanne poussait des soupirs accentués par l'essoufflement causé par son effort. Elle ne voulait pas se presser, atteindre cette phase de volupté trop rapidement. Il ne fallait pas négliger ces retrouvailles par précipitation. Chaque caresse était agréable, chaque baiser avait toute son importance. Parfois, elle arrêtait ses mouvements de rein, afin de pouvoir caresser tendrement son visage avec son nez, ou avec ses lèvres. Elle déposa à peine un baiser sur sa bouche. L'une de ses mains frôlait ses joues, ou la peau de son cou. Jusqu'à ce qu'elle soit tentée de l'embrasser plus franchement, incapable d'y résister. Quoiqu'elle fasse, Joanne restait délicate et affectueuse dans ce qu'elle faisait. Elle n'avait de facette d'elle qui surgissait comme ça durant leurs ébats. Elle restait elle-même, et elle lui donnait absolument tout ce qu'elle avait. C'était peut-être ce qu'il appréciait chez elle, cette infinie tendresse. Joanne reprit ses mouvements de bassin, gémissant à la moindre sensation, chacune des parcelles de sa peau devant extrêmement sensible à la moindre de ses caresses.
Joanne aura bien retenu ce que je lui ai avoué plus tôt pendant notre dîner et aura su l'appliquer à son avantage. En me surplombant, elle peut faire ce qu'elle veut de moi. Elle m'a à sa merci, et c'est une position qui me convient. Elle peut rester douce et appliquée, elle peut accélérer, se faire plus sauvage, s'amuser à me faire languir, me laminer le corps, s'arrêter, reprendre, tout ce qu'elle veut. Tout ce qu'elle veut me dire par ce biais, tout ce qu'elle veut que je comprenne, tout ce que je dois savoir. Elle peut tout me dire ainsi, et je peux tout écouter. Ce sont d'autres mots, ce sont nos dialogues dans la chair. Ce soir Joanne semble déterminée. Je suis à elle et elle m'utilise selon son bon droit. C'est peut-être étrange à quel point cette perspective me fait de l'effet. Je suppose que c'est parce que je n'ai pas tant d'occasion que ça de complètement lâcher prise et rendre les rênes tous les jours, alors lorsque ma fiancée les prend et que je peux complètement me laisser aller, je savoure le moment et m'en délecte encore plus. Comme elle le souhaite, je me redresse. Mon buste se colle au sien et mes lèvres capturent les siennes immédiatement. Je m'applique toujours à suivre le moindre de ses mouvements, parfois l'amplifier. Un instant, je pose ma tête sur l'épaule de Joanne alors qu'elle ralentit la cadence. Haletant, je ferme les yeux et ne me concentre que sur ce contact, sur les va-et-vient. J'en ressens chaque caresse centimètre par centimètre, je me sens logé au fond d'elle, puis éloigné, et frisonne quand elle se recolle à moi. Cette cadence pourrait durer des heures, elle serait toujours aussi délicieuse. La jeune femme y met tellement de tendresse qu'elle en gonfle mon coeur et me donne en envie de lui en donner tout autant. Mais cela est rarement un amour comparable que j'ai à lui offrir. Quand j'absorbe sa tendresse, je lui rends de la passion. Je me demande si l'un à plus de valeur que l'autre. Mais Joanne semble généralement se satisfaire de l'amour que je lui transmets. Elle sait lire entre les lignes, elle sait déceler les détails tendres dans la fougue. Je dépose des baisers dans son cou pour redresser mon visage petit à petit. Ma toute belle continue de danser tout contre moi à la lueur des bougies, et je dois dire que cela est particulièrement envoûtant. Elle fait perdre pieds, et, au fur et à mesure, tout sens de la réalité. Et la danse dure, dure, comme ces rituels menant à d'autres niveaux de conscience. Mon être noyé dans le plaisir commence à rendre le monde bien brumeux, et s'il restait quoi que ce soit de tangible auparavant, il n'en est plus rien à présent. Il n'y a plus rien d'autre que les baisers de Joanne, ses caresses, sa chaleur, et nos corps entremêlés qui se lient et se délient, nos langues qui se cherchent, nos doigts qui se croisent, nos regards vitreux qui se dévorent. Dans ces moments-là, tu peux douter de ton propre nom, et tu ne t'en souviens que lorsque l'être aimé le soupire entre deux gémissements. C'est aussi dans ces moments-là que je me laisse souvent emporter, et je ne cherche plus à résister parce que je sais que ma belle comprend. Alors elle peut sentir mes doigts qui s'enfoncent dans ses cuisses et finiront bien un jour par y laisser des bleus, mes dents qui mordent son cou, attrapent sa lèvre inférieure lors de baisers de plus en plus fougueux. D'un geste brusque, je finis par échanger les places ; j'allonge Joanne dans le canapé et me loge entre ses jambes pour entamer une cadence qui n'a rien à voir avec celle que la jeune femme avait amorcée. On pourrait croire que je reprends finalement le contrôle alors que je semblais si heureux de le laisser à ma fiancée ; ce n'est pas le cas, et elle seule sait qu'au contraire, cela signifie que j'ai complètement lâché prise. Et que je veux nous noyer tous les deux dans cette passion-là. Je poursuis ainsi sur cette voie plus bestiale, tous muscles contractés et puissants fondants sur elle à chaque coup de rein. Jusqu'à ce qu'elle dise stop, ou qu'elle vienne se perdre avec moi.
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Jamie était une personne très fière, mais pourtant il reconnaissait sans gêne qu'il était à la merci de Joanne. Sur les quelques clichés de soirées où ils étaient ensemble, on se disait de suite qu'il était une figure forte, que c'était elle qui se pliait à ses désirs. Mais il suffisait de les connaître un peu et de creuser pour se rendre compte que c'était lui ferait tout pour elle. Joanne n'utilisait que très rarement ce pouvoir là, bien qu'elle savait et acceptait qu'elle l'avait. Jamie confiait son corps et son âme à elle, son entièreté. Il voulait qu'il n'y ait qu'elle. Il préférait largement lui donner satisfaction à elle, quitte à laisser ses propres envies de côté. Lorsque Joanne ralentit la cadence, il reposa sa tête contre son épaule, humant le parfum de sa peau porcelaine, et brillante. Ils avaient chacun leur manière propre de faire l'amour. Joanne était plus dans la tendresse et délicatesse, alors que Jamie ne pouvait qu'exprimer un amour particulièrement brut. Après, ça dépendait aussi du message qu'ils voulaient se transmettre à l'un l'autre, offrant quelques variantes supplémentaires. Elle continuait ses mouvements sensuels pendant de très longues minutes, inlassablement. Jamie pouvait flatter son cou de baisers, pour ensuite se reconcentrer sur sa bouche, qu'il embrassait avec une passion certaine. Chaque geste était synchronisés, quasi symbiotique. Tout concordait et tout s'animait de manière gracieuse et envoûtante. Il n'y avait plus qu'eux et leur amour. Mais la cadence qu'elle avait adopté semblait faire languir Jamie. Elle sentait ses doigts s'enfoncer vivement dans ses cuisses, il cherchait à laisser ses marques avec ses dents sur la peau de son cou. Il avait envie de la dévorer à sa manière. Et il n'attendit pas davantage en venant échanger leur position. Bien que le changement fut rapide et assez brutal, il trouvait toujours le moyen de la sécuriser, faire en sorte qu'elle ne se fasse pas mal. Il avait fini par craquer suite à la longue attente de passer à l'étape supérieure. Son rythme à lui était bien plus soutenu, bestial, brut, sans la moindre retenue. L'effet fut tout aussi immédiat auprès de la jeune femme, se laissant avec plaisir se faire immerger par leur passion qui se déchaînait de plus belle. Elle serrait ses jambes autour de sa taille, de toutes ses forces. Il faisait grimper la chaleur de la pièce en une vitesse éclaire. Elle échangeait parfois des regards avec lui, il avait un regard tout aussi ardent que ne l'était le reste de son corps. Elle gémissait presque au moindre de ses mouvements. Son corps se collait contre le sien, tentant de retenir le plus longtemps cette immense boule de volupté qui gonflait peu à peu en elle. Joanne s’agrippait à lui du mieux qu’elle pouvait, plantant ses doigts dans sa chair pour se raccrocher à la dernière chose qui lui semblait réelle sur le coup. Jamie ne lésinait pas, dans aucun de ses coups de rein. Une bestialité qu’il ne ressortait qu’à ces moments là. Du moins, selon Joanne, il n’allait plus extérioriser ce trop plein de sentiments en allant chercher les problèmes dans les bars. Il préférait se défouler en allant nager à la piscine, en se remettant au sport ou en exécutant son devoir conjugal du mieux qu’il le pouvait. Joanne devait reconnaître que certains de ses coups de rein était douloureux, mais elle préférait ignorer ce désagrément, elle ne voulait pas gâcher ce moment. Ce n’était presque rien comparé au plaisir qu’il lui procurait. Le nom de Jamie passait parfois entre ses lèvres, elle passait dans une sorte de transe qui la rapprochait toujours plus de l’orgasme. Son souffle était on ne peut plus haletant, déréglé par ses nombreux gémissements. Certaines de ses mèches blondes s’étaient collées de part et d’autre de son visage, la sueur rendant sa peau humide par endroit. Il n’était pas nécessaire de dissimuler ses cris, il n’y avait personne d’autre que lui pour les entendre, pour une fois. Toutes les portes et fenêtres étaient closes, il n’y avait qu’eux. Alors Joanne ne se privait pas, laissant évacuer tout ce qu'elle avait besoin d'exprimer. Pas de frustration, pas besoin de se contenir. Il ne fallait pas beaucoup plus de mouvements de rein pour que Joanne ait un long frisson qui parcourut tout son échine, lui bloquant la respiration pendant de longues secondes. Elle plantait ses ongles dans sa chair jusqu'à ce qu'elle parvienne à pousser un long cri de plaisir juste à côté de son oreille.
Puisqu'il s'agit de notre moment, et qu'il n'y a que nous, nul besoin de se cacher, de tempérer ; nous sommes libres, chez nous, non seulement dans notre maison mais aussi dans ce monde, cette bulle qui n'appartient qu'à nous, de faire tout ce que nous voulons. Ces quatre murs contiennent désormais toute la passion que les corps ne peuvent plus garder en eux-mêmes. Alors l'air brûle jusqu'au fond des poumons qui donnent la délicieuse impression de suffoquer, noyés par le plaisir, et ils ne sont plus capables que de lâcher des soupirs, des gémissements et des petits cris. Le tout résonne à l'unisson, allant de paire avec la houle parfaitement synchronisée, formant une symbiose des plus parfaites et envoûtantes. Dans ces moments-là plus rien n'existe. Cela ressemble, à mes yeux, à ce que j'expliquais à Joanne à Londres, les collisions des galaxies. La même violence et la même poésie. De l'extérieur on ne verrait qu'un homme qui malmène sa fiancée et des coups de reins parfois trop brutaux qui lui arrachent des cris plus aigus trahissant une forme de douleur, et l'on ne pourrait que juger cela comme quelque chose de mal. Mais les choses ne sont jamais ce dont elles ont l'air au premier abord. La beauté de la chose, c'est que Joanne accepte tout de moi, me prend entièrement, comme je suis et sans compromis, et je l'aime tout autant pour qui elle est, pour la pureté de son âme et la grâce de son corps. Ce n'est violent que parce que notre histoire l'est, et au fond de nous, cette passion n'est aussi -comme toute passion qui consume à ce point. Joanne parvient seulement à en faire de la tendresse, et tout ce que ce sentiment a de destructeur, elle le condense dans son esprit aux rouages qui tournent bien trop vite. Elle sait que si douleur il y a, ce n'est que le fait de ma maladresse. La jeune femme n'est pas aussi frêle et fragile qu'elle en a l'air, mais parfois j'oublie qu'elle n'est pas non plus aussi forte et robuste qu'elle veut le faire croire dans ces moments-là. Je me dis que je me ferai pardonner plus tard. Sur le moment, ce n'est pas important. Tout ce qui importe c'est qu'elle soit toute à moi, et que je sois tout à elle. La cadence est telle qu'il devient impossible de s'embrasser ; les baisers sont déposés au coin des lèvres, furtivement, ou au creux du coup, entre deux gémissements. Des sons qui résonnent juste à côté de mon oreille et me font un peu plus perdre la tête. Des cris, plus forts que d'habitude, parce qu'il n'y a pas de bébé qui pourrait se réveiller. C'est peut-être ce qui rend cette fois-là si délectable ; la liberté totale. Pas la moindre barrière. Si bien que même face au plaisir, il n'y a pas de défense à ériger ; il ne faut que l'accueillir, l'accepter, et le laisser tout envahir. Cette boule gonfle et finit par exploser, expulsant soudainement toutes ces sensations dans les artères avec un grand tremblement. Joanne se retrouve complètement collée à moi, à la recherche d'air avant de pousser un cri libérateur. Je m'arrête et enfouis mon visage au creux de son cou, ainsi chacun peut reprendre son souffle. Quand je redresse la tête, c'est mon déposer mon front sur le sien, une main caressant son visage. Désormais, nos peaux luisent un peu plus à la lueur des bougies. Au bout d'un moment, je nous redresse pour reprendre notre position précédente, elle à califourchon sur moi, afin de pouvoir passer mes bras autour d'elle et la serrer tout contre moi. « Je suppose qu'il fait assez chaud maintenant pour aller se baigner ? » je demande une fois le calme revenu, entre deux baisers tendres. Une légère houle s'est réinstallée, subtile, lente et incroyablement douce. Des va-et-vient particulièrement agréables qui persistent pour garder la flamme vive, et continuer de nous faire soupirer tout bas. De quoi garder nos yeux brillants d'envie, d'un désir qui n'est pas rassasié.
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Joanne savait que son fiancé ne faisat pas exprès de la blesser, ou de la heurter q'une quelconque façon. Il y avait juste ces moments là où il ne contrôlait plus rien, où la passion qu'il voulait transmettre à la jeune femme prenait le dessus-tout, imposant son rythme et la manière dont les choses devaient être faites. Dans ces moments là, elle se disait que tout son corps le poussait à vouloir être encore plus en elle, dépasser toujours et encore plus leur limite charnelle, pour fusionner son âme avec celle de l'être aimé. C'était une quête permanente où ils s'approchaient un peu plus de cette volonté mais sans jamais l'atteindre. Même si cela semblait impossible avec la houle soutenue de Jamie, celui-ci parvenait toujours à déposer un doux baiser ici et là, alors qu'il pouvait voir sa belle totalement perdre. Tout son petit corps s'était de plus en plus crispé, tentant tout de même de retenir cette explosion de plaisir jusqu'à ce qu'aucune de ses cellules ne puissent retenir quoi que ce soit. Elle était entièrement à lui à ce moment, à sa merci, corps et âme. Cette fraction de secondes où elle faisait partie de lui et où Jamie pouvait la dévorer tout entière et se délecter de ne l'avoir que pour lui. Il devait toujours tirer une certaine satisfaction à chaque fois, en se disant qu'elle était à lui, et rien qu'à lui. Cette énorme vague de sensation qui avait suivi ce rythme déchaîné avait particulièrement essoufflé Joanne. Il s'arrêta rapidement, cherchant à retrouver une respiration décente au creux du cou de sa belle, pouvant ainsi également humer son parfum. Après quelques minutes, elle se laissa faire lorsque Jamie échangea à nouveau leur position afin qu'elle se retrouve sur elle. Il avait gardé son front collé au sienne, sa main caressait toujours sa joue, provoquant ce contraste flagrant avec les ébats qu'il venait juste de lui offrir. Les baisers étaient bien plus tendres et délicats. Parfois, leurs lèvres se touchaient à peine. Joanne reprenait encore un peu sa respiration, son corps peinant un peu à s'en remettre. Comme s'il savait que le corps de sa belle demandait encore un peu de répit, il la maintenait tout contre lui grâce à ses bras. Joanne avait posé ses mains sur ses épaules, effleurant sa peau humide et toujours aussi ardente. Elle lui sourit à sa question. "Ca serait parfait, oui." lui dit-elle tout bas, les yeux vitreux. Il parvenait à la maintenir dans cet état de flottement par une très légère houle que le bassin de Joanne acceptait volontiers, accentuant discrètement ce rythme de manière inconsciente. Cela suffisait largement à la jeune femme d'avoir d'importants spasmes au niveau de son intimité, décuplant sensiblement la dose de plaisir injecté dans le corps de Jamie. Elle se demandait s'il se rendait à quel point il parvenait à la transporter ce soir-là. Que, même s'ils n'en avaient pas fini avec l'un l'autre, ils s'étaient bien rapprochés de leur idéal, de leur conception même de l'amour qui s'était instauré entre eux. Elle se demandait s'il pouvait ressentir ce genre de choses à travers elle. Ils avaient bien en tête d'aller à la piscine, Joanne ne l'oubliait pas. Mais sur le moment, elle voulait rester ainsi sur lui. Elle voulait continuer de l'embrasser avec cette même tendresse, effleurer sa peau chaude et humide du bout de ses doigts, passer ses mains dans ses cheveux. Joanne lâchait de nombreux soupirs grâce à cette houle installée. Parfois, elle baissait pour voir leur corps se mouvoir de façon harmonieuse. C'était beau à voir, se dit-elle. Sentant le plaisir à nouveau s'instaurer en elle, elle stoppa tout mouvement, persuadée que s'ils poursuivaient ainsi, ils n'iraient jamais se baigner. C'était assez frustrant, dans le fond. Elle prit l'une des mains de Jamie afin qu'il puisse toucher son intimité et pour lui faire comprendre qu'elle était toujours bien prête pour l'accueillir encore en elle. "Allons nous baigner." lui susurra-t-elle dans l'oreille en lui mordillant le lobe juste après. La jeune femme finit par se lever. Elle récupéra un gilet léger qui traîna par là. Même si c'était le milieu de la nuit, et chez eux, elle ne se voyait pas traverser le jardin toute nue. Elle prit ensuite la main de Jamie afin de pouvoir l'extirper du canapé. Sur la pointe des pieds, elle l'embrassait langoureusement, et pendant longtemps. Se détacher l'un de l'autre était impossible, même si ce n'était que pour chercher un gilet. Ils allèrent ensemble donc à la piscine. Joanne marchait sur le rebord de celle-ci, de manière particulièrement sensuelle. L'air espiègle, elle tourna sa tête derrière pour voir son fiancé. Après avoir capté son regard, elle leva délicatement le tissu du gilet pour lui montrer son fessier, là où il aimait particulièrement y implanter ses doigts. Elle se mordillait la lèvre inférieure avant de retirer tout doucement le gilet pour qu'il finisse par terre, qu'importe si l'une des manches avait fini dans l'eau. Joanne finit par rentrer doucement dans la piscine. Et même si elle était bien frileuse, la fraîcheur de l'eau lui faisait le plus grand. "Alors, qu'est-ce que tu attends ?" lui lança-t-elle avec une voix suave, le regard complice.
Il s'agit simplement de stationner sur ce nuage et se laisser planer au-dessus du monde, dans cette nulle qui nous appartient. Quelques baisers, quelques caresses, mais aussi des regards et des sourires tendres sur fond d'une houle subtile et délicate. Des mouvements discrets injectant comme une fine dose de plaisir. Ce n'est pas comme si l'envi allait s'évaporer, loin de là. Nous avons des plans pour le reste de la nuit, notre moment n'est pas terminé. Mais il est agréable d'être encore à elle, en elle, de sentir cette caresse tout en douceur. A côté de la cadence que j'avais imposée, de légers va-et-vient de ce genre ressemblent presque à des préliminaires pour la suite. J'adore effleurer ses lèvres, son visage. Juste en sentir le frôlement sur ma peau, la chaleur. Son souffle continue de s'infiltrer dans ma bouche entrouverte, quelques soupirs d'un plaisir qui reprend pernicieusement sa place. Cette si douce houle aurait pu déboucher sur d'autres ébats ici même si Joanne n'avait pas décider d'y couper court. C'est presque dommage, rien ne nous aurait empêchés d'aller à la piscine après un nouveau moment de tendresse dans ce genre, juste histoire qu'elle goûte à cette volupté encore une fois. Mais elle cesse, et m'invite à la suivre pour nous baigner. J'attrape ma chemise sur le sol, histoire d'avoir quelque chose sur le dos le temps de traverser le jardin. Après un long baiser, je suis la jeune femme dehors jusqu'à la verrière. L'air est bien plus frais dehors, il n'y a pas à dire, et malgré un frisson froid, cela est loin d'être désagréable. Joanne lâche ma main une fois à l'intérieur pour se balader le long du bassin. Je l'observe avec un petit sourire. Il n'y a qu'elle pour réussir à être adorable et sensuelle à la fois, sexy, mais toujours aussi mignonne. Malicieuse et ingénue. Bien sûr je ne me gêne pas pour admirer le fessier qu'elle me dévoile comme un appât, de même que son dos et ses reins une fois le gilet tombé à ses pieds. Elle est parfaite. Lentement, elle entre dans l'eau. Pour ma part, je reste encore un peu sur le rebord, appuyé sur les poignées de la petite échelle. « Ne sois pas si pressée, tu sais que j'aime te regarder. » je lui réponds, toujours avec ce sourire au coin des lèvres. « Et j'ai une vue très agréable à cet instant. » Les yeux gourmands, je me délecte de cette vision de ma fiancée nue dans la piscine, si belle dans la lumière du bassin. Comme une petite nymphe jouant dans l'eau. Mais je me dis que je ne devrais pas la faire attendre trop longtemps. Je finis donc par retirer ma chemise et l'abandonner sur le bord du bassin. « Mais je suppose que je pourrais regarder de plus près. » dis-je en m'introduisant petit à petit dans l'eau. Elle est fraîche, mais le corps s'y habitue rapidement, si bien qu'une fois auprès de Joanne, je ne le remarque même plus. De toute manière, dès que je suis à moins d'un mètre d'elle, tout le reste est éclipsé. Je lui tend une main et l'attire vers moi, elle semble toute petite d'une coup. Alors je la soulève dans mes bras, et la laisse enrouler ses jambes autour de moi pour s'accrocher à cette hauteur ; de là, son visage est juste en face du mien, alors je peux retrouver ses lèvres. Mais je préfère la faire languir un peu et jouer, frôler sa bouche et échanger des regards complices pendant qu'une main baladeuse de glisse jusqu'à ses fesses, puis sa cuisse, pour atteindre son intimité. « Tu es toute à moi, mon ange. Toute à moi... » je souffle à son oreille. Après son cou, son épaule, mes baisers trouvent le chemin de sa poitrine en basculant la jeune femme en arrière pour y avoir accès, et reprendre là des caresses du bout de la langue.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Il avait de nouveau ce regard. Cet éclat dans ses yeux lorsqu'il se dit que ça ferait un tableau parfait, et qu'il enregistrait les moindres détails pour pouvoir le crayonner dès qu'il en aurait l'occasion. Le même regard qu'à Londres, dans la salle de billard, lorsque la tenue de Joanne contrastait totalement avec la pièce dans laquelle elle était. Il avait toujours ce petit sourire de satisfaction, ces regards envoûtés ou satisfaits. Elle se demandait toujours ce qui pouvait bien lui passer par la tête. Appuyé contre la rambarde de l'échelle, il l'admirait, il contemplait avec délice ce spectacle. Il fallait dire que les spots de la piscine donnait une ambiance particulière, c'était le seul éclairage de la pièce. Un large sourire ne quittait pas les lèvres de Joanne, le regardant avec amusement et énormément de tendresse. "Une nouvelle idée de tableau qui s'installe sous ta petite tête brune bientôt toute décolorée ?" lui dit-elle en riant. Il l'admirait encore quelques minutes. Joanne ne bougeait pas trop, la surface de l'eau n'était pas si mouvante que ça. Il finit par retirer sa chemise pour la rejoindre, sous prétexte de devoir la regarder de plus près. "Il ne faudrait pas que tu me manques un petit détail." lui lança-t-elle d'un air malicieux alors qu'elle s'approchait de lui. Elle rit, sans trop de raison. Peut-être parce qu'elle était tout simplement heureuse. Jamie lui tendit une main afin de l'attirer contre elle. Joanne entourant sa taille de ses jambes. L'eau la rendait encore plus légère qu'elle ne l'était déjà. Il ne fallait pas attendre davantage avant qu'ils se remettent à s'embrasser. Joanne avait son visage entre ses deux mains, ses doigts glissaient parfois dans ses cheveux. Les seuls bruits que l'on pouvait entendre étaient l'eau qui bougeaient ou les gouttes qui tombaient de leur corps pour plonger à nouveau dans la piscine. C'était agréable, une telle sérénité. Il la narguait largement, ne la laissant pas l'embrasser à pleine bouche. Ils se touchaient à peine, se frôlant, alors que pendant ce temps, l'une des mains de Jamie trouva sans mal son chemin vers l'intimitié de sa belle. Et il se reprit dans ce jeu qui était de stimuler plusieurs zones érogène en même temps. C'était lorsqu'il avait ce timbre de voix que l'on comprenait toute sa possessivité. Qu'il tuerait véritablement le moindre qui oserait la toucher, l'embrasser, ou coucher avec elle. Il ne voulait voir sur elle que ses propres marques, et en rajouter à chaque fois. A se demander s'il n'avait pas ce sixième qui lui dirait immédiatement si Joanne avait été touchée par un autre homme ou non. Ce qui n'était absolument pas le cas. Mais rien que le fait de la voir danser avec un autre le rendait particulièrement jaloux. Il tirait toujours une grande satisfaction de voir tous ces regards envieux sur la silhouette de sa belle, comme lorsqu'ils avaient quitté le bar un peu plus tôt, et de savoir que c'était lui qui allait se retrouver dans le même lit qu'elle. Joanne se redressa et effectua une légère pression sur sa tête, comme si elle voulait qu'il la dévore. Elle soupirait de plaisir avec ces multiples caresses, et le laissa faire pendant de nombreuses minutes. Joanne préférait qu'il lui dise ça, plutôt que de prétendre être tout à elle, il lui aurait menti. Dans ses périodes les plus sombres, il lui était déjà arrivé de lui rendre la pareille, de lui faire comprendre quelle était sa souffrance en inversant la situation. Sauf qu'elle n'était amoureuse de personne d'autre que lui. La jeune femme le fit arrêter au bout d'un moment, et revint à sa hauteur. "Alors montre-le moi." dit-elle tout bas, en caressant l'arête de son nez avec le bout du sien, les yeux ancrés dans ses iris verts. "Il n'y en a pas beaucoup qui semblent avoir compris que je voue ma vie à un seul homme. Je suppose qu'ils n'ont pas vu tes marques. "Elle guida les doigts de Jamie afin qu'il les introduise en elle, arrachant un léger gémissement à Joanne. "Peut-être qu'il n'y en a toujours pas assez." ajouta-t-elle d'une voix suave au bord de ses lèvres. "Et tu voulais regarder tout ça de plus près, non ? Ca ferait d'une pierre deux coups." Joanne était quant à elle bien plus douée pour le faire languir, mais avec des mots. Elle approcha sa bouche de son oreille, pour lui dire tout bas. "A chaque que je te vois, que tu t'approches un peu de moi, j'ai ces vives bouffées de chaleur, ces petits fourmillements là où tu as ta main actuellement. Je suis certes plus résistante en matière d'abstinence, mais je n'avais pas moins envie de toi. C'est impossible. Je me demande toujours à quel point est-ce possible de désirer une personne à ce point." Elle lui mordilla le lobe de l'oreille, et retrouva ses lèvres. "Tout ça, c'est de ta faute." Son ton n'était absolument pas accusateur, au contraire, ses yeux pétillaient. "Qu'avez-vous fait de moi, Lord Keynes ?" lui lança-t-elle avant de l'embrasser langoureusement.
Ce n'est pas seulement lorsqu'elle est nue et en beauté que ce magnétisme opère. Elle le sait maintenant qu'un rien m'attire vers elle et peut me donner envie d'elle, je n'y peux rien. Il suffit de voir ce qu'il s'était passé à Londres, dans la bibliothèque. Je la trouvais belle, concentrée sur son livre, j'aimais sa manière d'en tourner les pages avec une sorte de respect pour le papier, et de ses longs doigts jusqu'à son port de tête, elle m'avait soudainement eu l'air de plus en plus érotique, et voilà que mon coeur s'était emballé. Cela doit semble tellement idiot ou ridicule. Ce n'est qu'une question de sourire ou de regard complice parfois. D'autres, ce sera la manière dont sa main frôle la mienne, ou simplement sa démarche. Quand ce n'est pas sa présence, près de moi ou non, qui me fait craquer lentement. Je me demande comment est-ce qu'il est possible d'adorer, de vénérer quelqu'un au point de la vouloir si facilement. C'est une envie qui se déclare comme n'importe qui aurait envie de dire des mots d'amour, et dans le fond, c'est un peu ça. Joanne m'inspire tout cet amour, c'est plus fort que moi. Elle crée en moi ce besoin de la serrer dans mes bras et d'assimiler sa chaleur dans tout mon corps. Le besoin de l'embraser, mais celui-là dérape souvent. Car ses lèvres donnent envie de plus, et il suffit d'en avoir une miette, un bout de langue, un passage furtif et malicieux de ses dents, pour que la spirale infernale débute. Mes mains sont magnétisées à chacune de ses courbes, cela est bien pire lorsqu'elle est nue. Parce que s'il faut retenir autre chose de tout ceci, c'est que je suis un homme visuel, ce que Joanne sait aussi et ce qu'elle apprend à apprivoiser pour l'utiliser à sa guise. Une belle vue sur son dos, ses fesses, sa poitrine, son intimité, et me voilà damné à nouveau. Je pourrais l'admirer pendant des heures en frôlant des traits comme la surface d'un tableau, mais je ne résisterai jamais longtemps à l'envie d'y goûter. Et de l'avoir pour moi. Je ne peux pas me défaire de cette obsession, je sais que cela est maladif. Mais elle est à moi. Toute à moi, uniquement à moi. Et si elle aime m'appartenir malgré tout, alors je suis le plus heureux qui soit. C'est complètement envoûté par sa voix que je l'écoute me faire languir, me donner envie de la dévorer toute entière. Je la laisse glisser mes doigts en elle et me repais du gémissement qui lui échappe. Elle fait battre mon coeur à toute allure. « Ma poupée. » je lui réponds. Ce que j'ai fait d'elle. Ma petite poupée. Ni elle ni moi n'avions osé dire à haute voix ce mot que nous pensions bien fort. Je ne sais pas quel est mon titre dans ce cas, car elle aussi peut faire tout ce qu'elle veut de moi. Je récupère ses lèvres avidement, les suçote, les mordille parfois, pendant que mes doigts se meuvent en elle. Doucement, je la mène jusqu'à un bord du bassin pour y coller son dos. Et quand j'estime avoir assez langui, mes doigts laissent place à ma virilité. Je reste un moment sans bouger, plaquant Joanne contre le mur au possible, la laissant me serrer aussi fort qu'elle le peut entre ses jambes pour m'avoir au plus près d'elle. « Mes marques sont assez profondes ? » je demande au bord de ses lèvres. Cette chair est mienne, cette âme est mienne, et je pourrais la dévorer. Les mouvements sont courts, rapides, mais bien plus tendres qu'ils ne l'étaient au salon. Je reste surtout logé au fond d'elle le plus possible, comme si nous pouvions nous fondre l'un dans l'autre avec un petit effort. Mais je sais ce qu'elle veut vraiment pour être à moi. Alors au bout de quelques minutes, je me retire, puis la retourne face vers le rebord du bassin. Je dépose d’innombrables baisers sur son cou, ses épaules, sa nuque, et dépose une main sur son sein. Quand je retrouve ma place en elle, un gémissement m'échappe près de son oreille. Sa simple vulnérabilité dans cette position me fait perdre la tête, et pourtant ce sont des moments où je ne peux pas m'empêcher d'être tendre avec elle, malgré des coups de reins de plus en plus prononcés.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Sa poupée. Un mot qu'ils pensaient tous les deux mais qui n'avait jamais été dit à haute voix. Les féministes crieraient au scandale, les machos rêveraient d'avoir la même chose. Mais ce n'était pas ça, dans leur couple. Ce n'était ni une bonne, ni une mauvaise chose. Ca l'était, tout simplement. Il y a de nombreuses lois qui dictaient leur manière de fonctionner, cela ne voulait pas dire que la jeune femme ne se résumait qu'à un pantin, loin de là. Elle avait aussi son pouvoir sur Jamie, elle ne l'utilisait pas trop pour le moment. La fois la plus notable, c'était à Melbourne, lorsqu'elle lui avait laissé le choix entre la rejoindre et lui faire l'amour, ou faire comprendre les choses à Lionel comme il se devait. Elle savait qu'il allait prendre les deux, qu'il allait s'exécuter comme elle le voulait. C'était magistralement orchestré, et Jamie avait suivi cette voie sans peine. La jeune femme en avait tiré une certaine satisfaction, c'était certain. Pour une fois qu'elle se sentait à la hauteur, voire même peut-être supérieure. Sans attendre, Jamie l'embrassa à nouveau, à la quête permanente de ses lèvres et de ces caresses qu'il aimait tant. Il pouvait ainsi avaler le moindre gémissement, le moindre soupir de sa belle, qui sentait ses doigts faires des va-et-vients en elle. Son bassain accompagnait sensuellement cette gestuelle, malgré elle. Joanne sentit le bord de la piscine, son dos se plaquant contre celui-ci. Sans attendre davantage, il s'introduit en elle avec sa virilité. Il cherchait à nouveau à être le plus profondément en elle, peut-être même avec la volonté de dépasser cette limite. Mais cette fois-ci, il était bien plus tendre dans sa gestuelle, comparé à il y avait quelques minutes de ça. Elle serrait sa taille autour de lui de plus fort qu'elle le pouvait. Elle sourit à sa question, avant de se jeter sur ses lèvres pour l'embrasser langoureusement. Mais le sentir ainsi de plus en plus en elle lui procurait de vives sensations qui la poussèrent à émettre parfois des gémissements plus sonores, voir même des cris. Jamie avait su lire entre les lignes et savoir ce qu'elle convoitait réellement, et il ne tarda pas à le lui donner. En effet, il la retourna afin qu'elle puisse se tenir sur le bord de la piscine. Après lui avoir fait une avalanche de baisers, il s'introduit en elle. Joanne l'entendit soupirer de plaisir, ce qui la fit sourire. Cette position semblait tout autant lui plaire bien qu'elle connaissait très bien ses préférences. Il reprit une cadence particulièrement tendre et délicate, mais les caresses étaient différentes, et le plaisir prodigués aussi. Elle sentait ses doigts se reserrer fermement contre son sein. Le dos de Joanne se courba, afin qu'elle puisse déposer sa tête sur son épaule et s'agripper à sa nuque alors qu'il accélérait peu à peu son rythme. Elle l'appelait, par son nom, à plusieurs reprises, juste à côté de son oreille, comme un soupir infiltrant son ouïe pour qu'il n'y ait que cette passion insatiable qui puisse résonner dans sa tête. Elle n'allait pas tarder à être poussée une nouvelle fois aux portes de l'orgasme. Elle se demandait où lui en était, elle ne saurait vraiment le dire parce qu'il se montrait particulièrement endurant ce soir-là, et il lui était impossible d'estimer quoi que ce soit. Et elle n'arrivait plus vraiment à réfléchir, au point où elle en était. Elle perdait complètement pied, se donnant corps et âme à lui. Sa main libre se crispait contre la roche qui faisait la bordure de la piscine, tentant désespérément de contenir cet ouragan de volupté pendant quelques secondes encore. Elle sentit Jamie accélérer, encore et encore, elle ne savait pas si c'était parce qu'il voulait l'entendre ou s'il en était au même point qu'elle. Mais il arriva un moment où elle ne pouvait plus retenir quoi que ce soit. Un long cri sortit de sa bouche et fit écho dans toute la pièce, permettant au moindre de ses muscles d'évacuer ce trop plein de plaisir qui les avait rendu si crispé que c'en était douloureux. Mais le plaisir qui suivait n'avait rien à voir. C'était là, comme Joanne était véritablement sa petite poupée, dans ces moments là.
Ce ne sont que dans ces moments qu'il semble simple d'aimer. Tout devrait être toujours aussi simple. Deux personnes avec de puissants sentiments l'un pour l'autre qui s'offrent et s'abandonnent à l'être aimé. Pas de jeux de négociation, pas de compromis, aucun jugement. Un corps mis à nu devant le regard de l'autre, une âme sans rien à cacher, et un plaisir partagé formant la plus belle des symbioses. Il n'y a pas de question à se poser dans des instants pareils, pas de doutes à avoir. L'esprit évacue tous les parasites, le corps se défait de toute frustration. Bien interprétée, c'est la pureté de cette scène qui me séduit à chaque fois et me fait sentir bien. Cette simplicité. Qu'importe tout ce que nous subissons, les épreuves, les joies, les peines, nous sonnes toujours revenus à cet instant. Lorsqu'elle est à moi, et je suis à elle, et nos êtres se nourrissent l'un de l'autre. Les torrents d'affection font perdre la tête et gonfler le coeur à bloc jusqu'à exploser. On se vide et l'on vide l'autre jusqu'à être repus, jusqu'à ce qu'elle fasse partie de moi, et moi d'elle. On y revient toujours, car ce sont dans ces moments que tout devient clair comme du cristal. La flamme est ravivée, nourrie, attisée ou grandie, afin de poursuivre son œuvre, et continue de nous consumer lentement. Tout serait si simple s'il n'y avait que elle et moi. Rien pour interférer. Pas de barrière physique, mentale, pas de monde extérieur, pas même de monde réel. Mais ces barrières existent. Elles ne disparaissent que lorsque nous faisons l'amour, et ces moments sont parfaits. C'est ce à quoi je pense, à la perfection de l'instant, quand Joanne jette son visage en arrière, la tête collée à mon épaule et l'échine courbée par cette vague finale du plaisir le plus pur. Tout son corps crispé s'est plaqué au mien, alors je la serre d'autant plus fort dans mes bras et m'autorise enfin ce lâcher prise qui me fait pousser de longs gémissements à son oreille. C'est une sensation particulière qui m'avait manqué, ces quelques secondes de libération, logé tout en elle. Je pourrais lui murmurer des je t'aime à n'en plus finir, mais le moment se suffit en soi pour qu'elle le sache. Ma petite poupée, mon ange adoré. Nous restons ainsi quelques minutes, calés l'un contre l'autre, à reprendre notre souffle et nos esprits. A mi-chemin vers le monde réel, nous nous délions et Joanne me refait face pour que je puisse capturer tendrement ses lèvres. Je prends son visage entre mes mains, glisse mes doigts dans ses cheveux. Mon coeur continue de battre vite et fort, tout en émoi. Après un long moment passé à l'embrasser, à frôler son visage et ses lèvres avec un fin sourire satisfait, mes mains saisissent la taille de Joanne. Je la soulève et la dépose sur le rebord de la piscine. Elle est bien légère pour que cela soit si facile. Je sors à mon tour de l'eau en me hissant à côté d'elle ; debout, j'avance jusqu'à un petit meuble où toutes les serviettes sont soigneusement pliées sur des étagères et en tire deux. La première, je la dépose sur les épaules de la jeune femme afin que ma petite frileuse n'attrape pas froid. L'autre couvre ma taille. Je m'assois à côté d'elle, les pieds dans l'eau. Je lui adresse un sourire, mais mon regard est vite happé par les formes brillantes qui dansent au fond de l'eau, le reflet de la surface éclairé par la lumière du bassin. On se laisse facilement hypnotiser. On entend quelques clapotis de l'eau résonner dans la verrière, mais du reste, le silence règne. Je prend juste la main de Joanne dans la mienne et dépose un baiser dessus. Cette quiétude est des plus agréables. Il n'y a pas besoin de mots.
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