Je venais m’asseoir aux côtés de Kaleb, sur le banc. Cette soirée semblait être une épreuve pour lui et cela pouvait se comprendre. Il y avait beaucoup de journalistes et il aurait préféré les éviter. Cependant, le pilote avait fait un effort, car il se devait d’être là. C’était pour la bonne cause après tout.
« Ça va. C’est un peu bizarre de me retrouver dans cet univers, mais ce n’est pas insupportable. »
Je ne ferais pas ça tous les jours, mais je n’avais pas à me plaindre non plus. Cette soirée n’était pas désagréable non plus. Puis j’étais ici avec Kal, que j’appréciais beaucoup. En fait, cette soirée devait être plus difficile pour lui que pour moi, étant donné les circonstances.
« Merci. »
Dis-je alors qu’il posait sa veste sur mes épaules. Il faisait un peu frais en soirée et j’avais oublié de prendre un gilet. Je souriais à sa réflexion et je répliquais, avec amusement :
« Quel gentleman ! »
Puis, après un court silence, le pilote reprenait la parole. Je reportais mon regard sur lui. Je n’en croyais pas mes oreilles. Kaleb m’annonçant qu’il allait être père... Je savais que ça ne faisait pas parti de ses projets de vie, alors ça me surprenait beaucoup. Je gardais mes prunelles bleues sur lui. Je n’avais jamais vu Kal comme ça. Il n’avait vraiment pas l’air bien et vu ce qu’il me disait, je comprenais pourquoi.
« Comment ça ? La mère ne veut pas garder l’enfant ? »
C’était ce que j’en déduisais. Kaleb avait de quoi être furieux si cette femme ne prenait pas son avis en considération. Après tout, ils étaient deux dans cette histoire. Mais je ne pouvais pas me permettre de juger pour le moment, car je n’en savais pas encore assez sur la situation.
« Elle ne t’as même pas demandé ce que toi tu voulais faire ? »
Kaleb avait gardé ses yeux sur la jeune femme. « Quoi, tu doutais encore que je ne sois pas un gentleman ? » Demanda-t-il en gardant son regard sur elle. Kara le connaissait assez pour savoir qu'il n'était pas le genre d'homme sexiste ou macho. Oh non c'était même le contraire. Il était pour l'égalité des sexes. Et il avait même fait en sorte d'incorporer des femmes dans son équipe. Que ce soit dans son équipe technique, dans celle qui s'occupait des fan clubs ou dans l 'équipe de merchandising. Il appréciait ses touches de féminité, surtout quand elle était aussi efficace. Astrée par exemple, avait allié le charme et l'esprit. L'endurance et le douceur. Elle était parfaite pour défendre ses intérêts au quotidien. Et elle l'avait encore prouvé avec le scandale des photographies. Scandale qui le poursuivait encore aujourd'hui même si c'était légèrement différent. A la première question de Kara, le pilote haussa légèrement les épaules, dépité. « J'en sais rien. Elle m'a dit que c'était un problème. Et qu'elle ne voyait pas d'autre moyen pour elle pour tourner la page sur notre histoire. » Et ça, il avait du mal à l'admettre. Eireen ne pensait pas du tout à ce bébé. Elle était juste obnubilée par le fait qu'ils n'étaient plus ensemble. Il n'y a que ça qui semblait l'intéresser au final, et pas cet enfant. Parce que pour le pilote, il y avait déjà un enfant. C'était une vie. Une vie qui comptait. En tout cas pour lui, c'était le cas. Oui, il ne voulait pas d'enfant. Parce que sa vie était compliquée. Parce qu'il n'était jamais là. Parce qu'il n'avait pas eu de vie familiale jusque là. Qu'il n'avait que des mauvais souvenirs de son enfance quand il pensait à ses parents et la relation qu'il avait avec eux... Non, il ne voulait pas de ça. Il ne voulait pas rendre un gosse malheureux, parce qu'il était incapable de savoir si oui ou non, il allait être capable d'être père. Mais la question ne se posait plus à présent. Eireen était enceinte. Il n'avait plus trop de choix. A part celui d'assumer. Comme il avait toujours assumer ses responsabilités. Cela faisait un peu beaucoup pour lui. Savoir qu'il va être père et la minute d'après, que cette hypothèse reste dans les seules mains de l'avocate. « Non. Elle ne m'as pas demandé ce que je voulais faire. Peut-être parce qu'il n'y a qu'une seule solution pour elle... » L'avortement. Il le savait. Kaleb, même si cela le peinait et le mettait dans une situation inédite, avait de plus en plus la certitude qu'Eireen allait avorter. Parce qu'elle savait que pour l'instant, le pilote n'était pas prêt pour reprendre leur histoire. Kaleb soupira légèrement. Il se sentait impuissant et il détestait ce sentiment. « Je lui ai dis que je ne voulais plus la voir si elle faisait ça. »
Notre conversation prenait une tournure plus sérieuse. Ce n'était pas souvent que Kal se mettait à faire des confidences. Pourtant, ce soir, il semblait avoir besoin de parler. Je gardais mes prunelles bleues sur lui tout en l'écoutant. Le pilote avait toutes les raisons d'être bouleversé. Comme si il n'avait pas eu assez de problèmes dernièrement. Il apprenait qu'une femme attendait son enfant et qu'elle n'en voulait pas. C'était plutôt dur. L'avortement était une solution plutôt radicale et j'étais d'avis que ce n'était pas une décision à prendre seul. D'accord, c'était elle qui allait porter l'enfant, mais Kaleb était tout de même le père ! C'était égoïste et dégueulasse de ne même pas en parler avec Kal, de ne même pas lui demander son avis. A croire que cela ne le concernait pas.
« Peut-être qu'elle a peur et qu'elle croit que c'est la seule solution. Mais il y a des chances qu'elle change d'avis. Il y a toujours un délai pour les avortements et beaucoup de femmes se rétractent finalement. »
Dis-je, en voulant rester positive. La grossesse l'effrayait peut-être, d'autant plus si elle ne formait plus un couple avec Kaleb. La perspective d’élever un enfant seule n'a rien de réjouissant. Mais j'étais certaine que Kal s'impliquerait pour son enfant. Il n'était pas un lâche et même si il n'avait pas prévu d'être père, j'étais certaine qu'il assumerait. Enfin, il ne risquait pas de le faire si la futur mère mettait fin aux jours de son enfant. Je n'étais pas contre l'avortement dans certains cas. Mais il s'agissait quand même d'une vie. En ce qui me concernait, je ne serais incapable de le faire.
« Ouais. Je comprends. »
Si elle avortait, Kaleb ne lui pardonnerait pas et c'était normal. Il ne fallait pas qu'elle s'attende à ce qu'il comprenne ce choix. J'osais espérer qu'elle finirait par changer d'avis. Après un silence, je reprenais la parole :
« J'imagine que c'est la femme des photos ? »
La presse avait suffisamment assimilé Kaleb et cette femme lorsque le scandale avait éclaté. J'imaginais donc que c'était elle dont il me parlait. En revanche, j'ignorais si leur relation avait été réellement sérieuse ou pas. Le pilote n'était pas du genre a faire des projets sur le long terme.
Ce n'était pas dans les habitudes de Kaleb de parler comme ça. Surtout de sa vie privée, voire personnelle. C'était quelque chose qu'il ne faisait jamais. Il n'aimait pas parler de lui, de parler de sa vie. Et puis il ne pensait pas que cela pouvait intéresser qui que ce soit. Il avait peut-être une image connue, faisait la une régulière des magazines de sports mécaniques ou autres mais il restait quand même quelqu'un de discret quand il s'agissait de lui. Et même avec ses amis, c'était assez difficile pour lui de parler de lui-même. Seulement avec tout ce qui s'était passé dans sa vie, le pilote ne savait plus trop ce qu'il devait faire. Et il avait besoin que ses émotions sortent : son incompréhension, son étonnement, sa colère, sa rancœur, sa tristesse. Cela le rongeait depuis qu'il avait vu Eireen quelques heures plus tôt. Il n'arrivait pas à penser à autre chose. Voilà pourquoi il avait tout fait pour être occupé le plus souvent possible. Malgré tout, dès qu'il avait une minute de tranquillité, cette histoire revenait à son esprit. Encore et encore. Les mots avaient fini par sortir. Il s'était confié à Kara. Parce qu'il avait confiance en elle. Et qu'elle pouvait peut-être l'aider à comprendre ce qui se passait ou au moins, lui donner un point de vue extérieur. Aux premiers mots de la photographe, Kaleb haussa légèrement les épaules. Il était quasiment certain de la tournure des événements. Eireen avait paru catégorique. Et comme il l'avait dit à l'américaine, jamais l'avocate ne lui avait demandé son avis. Comme si tout ça ne le concernait pas. Puis à sa question, il releva ses yeux bleus sur elle. Il acquiesça de la tête. Elle aussi, elle avait vu les photographies... Qui ne les avait pas vu en même temps.. Kaleb garda le silence un instant. Tout était parti en sucette à partir de ce moment-là... « Tu imagines ça... pour la première fois de ma vie, je me suis dis que ça pourrait être cool d'être à deux, que ça en valait peut-être la peine... » Il l'avait cru au début. Il l'avait cru quand ils passaient des moments ensemble, quand il était avec l'avocate... « On s'est rencontré pendant ma convalescence. Je ne pouvais plus rester aux États-Unis après mon altercation avec ce paparazzi. » Kaleb avait raconté à Kara ce qui s'était passé avec ce moustique, avec lequel il avait failli en venir aux mains. Et que c'était exactement ce que voulait la presse à scandale. Alors le pilote avait décidé de prendre des vacances, de s'éloigner. Et puis, il souffrait encore physiquement de son accident, surtout du dos et des mains. Un peu de repos n'allait pas lui faire de mal. « Je me suis posé à Brisbane. Eireen faisait parti de la coloc'. Elle était chouette et pas trop chiante. » Un fin sourire s'afficha sur les lèvres de l'australien en se rappelant leur rencontre. « Je croyais qu'elle avait fini par me connaître avec tous ces mois, qu'elle savait qui j'étais... mais au final, je me rends compte que ce n'est pas le cas. » Et c'était peut-être ça qui était la goutte de trop. « Quand le scandale des photos a éclaté, elle m'a reproché de ne pas lui avoir dit non plus toute la vérité sur ma vie, sur mon passé... » Il soupira, passant une main sur sa nuque. « Alors que je ne lui ai jamais rien caché. J'ai toujours été franc avec elle. Quant à ma vie, elle a toujours été étalée en long et en large dans les journaux. Comment aurais-je pu lui cacher quoique ce soit ? Et c'est encore pire quand j'ai compris qu'elle pensait tout ce qu'elle disait. Au final, je me suis dit qu'on s'était tous les deux trompés sur toute la ligne. » Kaleb s'était bien trompé. « En fin de compte, Eireen est comme toutes les autres. Elle préfère croire les journaux, ce qui se raconte sur moi. Mais elle refuse de m'écouter, de m'entendre et surtout de me croire. » Kaleb se sentait trahi, parce qu'il s'était ouvert à elle comme il ne l'avait jamais fait auparavant, parce qu'il lui avait confié des choses intimes et qu'au final, elle lui renvoyait tout ça en plein visage. « J'en viens à regretter d'être revenu en Australie. »
On se ressemblait beaucoup tous les deux. Kaleb était aussi réfractaire que moi à la vie de couple. Peut-être même plus. Il préférait ne pas se prendre la tête. Puis, avec son métier, c'était compliqué de pouvoir se « poser » avec quelqu'un. Il était tout le temps sur les routes et en championnat. Le pilote privilégiait sa carrière. Comme moi, il ne croyait pas vraiment aux histoires d'amour. On s'entendait très bien, parce qu'on était d'accord sur pas mal de choses. J'étais donc surprise d'apprendre, que pour une fois, il avait voulu essayer. Il avait rencontré cette femme et elle lui avait donné envie de changer. Seulement les choses avaient mal tourné et il le regrettait amèrement désormais. Il y avait de quoi ! Entre l'histoire des photos et la grossesse, cette femme avait foutu un sacré bazar dans la vie du pilote !
« Je suis vraiment désolée que ça se soit passé comme ça. »
Je pouvais comprendre la déception de Kaleb. Il ne se livrait pas facilement et pour une fois, il avait laissé quelqu'un rentré dans sa vie. Il lui avait fait confiance et elle l'avait trahi. Le pire, c'est qu'elle semblait lui faire des reproches. Pourtant, comme Kal le disait, il n'y avait rien qu'il puisse cacher. Il était quelqu'un de célèbre et la presse se faisait un plaisir d'étaler sa vie. Et puis, même sans les paparazzi, je connaissais assez Kal pour savoir qu'il était honnête. Je le croyais quand il disait qu'il ne lui avait rien caché.
« Je comprends pas. Sachant qui tu es, elle aurait dû te dire que ces photos existaient. C'était évident qu'elles finiraient par réapparaître. C'est facile de te faire des reproches, mais apparemment, c'est elle qui n'a pas été tout à fait honnête. Peut-être qu'elle avait honte de ces photos ? Mais quand même, elle aurait dû te faire confiance et te le dire. »
Le pire dans cette histoire, c'est que Kaleb avait vraiment voulu se poser. Eireen lui avait donné cette envie. Il s'était aperçu que même si c'était difficile de concilier sa vie privée et sa passion, c'était quand même possible. Il l'avait même fait pendant des mois. Jusqu'à ce fameux scandale qui a éclaté à la fin de l'été. Pendant tout ce temps, il avait montré une facette de sa personnalité qu'il ne montrait que rarement. Il avait fait confiance à Eireen et maintenant il se sentait trahi. Il aurait du se contenter d'une histoire sans lendemain. Cette douche improvisée n'aurait même pas du avoir une suite. Maintenant il le regrettait, comme tout ce qui s'était passé ensuite. Parce qu'il ne pouvait même pas être certain qu'Eireen n'avait pas joué avec lui, depuis le début. Ces photographies, ce n'était peut-être que la partie visible de l'iceberg. Le pilote avait tiré des leçons de cette histoire. Il était décidé à relayer tout ça derrière lui pour s'occuper seulement de son championnat. Il n'y avait que ça qui en valait la peine au final. Aux paroles de la photographe, le pilote reporta son attention sur elle. « J'en sais rien. Je crois qu'elle pensait pas que ces photos allaient remonter à la surface... mais forcément quand il y a du fric à se faire... » En tout cas, c'était ce qu'avait compris Kaleb. Il avait laissé ses avocats se charger de la feuille de chou et du vendeur. « Ouais elle aurait du. Seulement elle me fait pas confiance. Je m'en suis rendu compte. Mes paroles ont aucune valeur pour elle. » Alors au final, pourquoi allait-il faire des efforts pour se faire entendre. Kaleb avait tiré un trait sur tout ça. Il n'avait plus confiance en Eireen. Et s'ils décidaient de rester amis, ce qui n'étaient même pas sûrs au final, la confiance n'allait pas revenir de si tôt. « Ce n'est pas parce que j'apparais dans les journaux avec des femmes, que je couche forcément avec.... » Et pourtant, c'était ce que les gens croyaient. « En fait, je suis souvent seul la plupart du temps. Je passe mon temps sur la route, sur les circuits. Je suis toujours avec une équipe restreinte. Et quand le public arrive, les fans, c'est différent. » Kaleb n'était pas quelqu'un de très à l'aise, socialement parlant. Très jeune, il avait quitté le pays et avait rejoint une équipe composée de personne qui avait quasiment l'âge de ses parents... Il avait grandi seul. Il avait fait ses propres apprentissages. La vie en communauté, il ne connaissait pas trop. C'était même pour ça qu'il avait quitté la colocation. « Je suis plus à l'aise seul. Enfin cela ne veut pas dire que je suis asocial. J'ai juste du mal et même quand je fais des efforts, au final ça sert à rien. » Il soupira en buvant le reste de sa coupe. Il resta un instant silencieux. « Enfin, je ne peux rien y changer. » Il se releva puis il tendit sa main à Kara pour qu'elle s'en empare. « Si on reste encore longtemps ici, les gens vont finir par jaser... » Ajoutait le pilote avec un leger sourire. Il n'était pas du genre à s’apitoyer sur son sort, au contraire. Il était d'un naturel optimiste. Alors il n'avait pas envie de broyer du noir toute la soirée. Il y avait des personnes qui comptaient sur lui à l'intérieur et une cause qui lui tenait à cœur. Alors qu'il emmenait à nouveau Kara vers la grande salle.
On vivait dans une société où tout fonctionnait avec l’argent. C’était comme ça. On nous poussait à consommer, toujours plus. Les billets avaient tendance à rendre les gens un peu fou. Alors, j’imagine que l’occasion avait été trop belle pour la personne qui avait envoyé les photos au journal. C’était dégueulasse, mais pas très étonnant. Eireen aurait dû s’en douter. Enfin, peut-être qu’elle n’avait plus repensé à l’existence de ces photos ? Je n’en savais rien. Je ne connaissais pas cette jeune femme. Je ne savais que ce que Kal me disait. Ce qui était pire dans tout ça, c’est qu’apparemment, l’avocate ne faisait pas confiance au pilote. Pourtant, elle aurait dû, non ? Après tout il était son petit ami et on est censé faire confiance au gens qu’on aime. Enfin peut-être que je suis trop débile de penser ainsi. En tout cas, ça me peinait de voir Kaleb comme ça.
« Elle a tort de ne pas te faire confiance, mais malheureusement, tu ne peux rien y faire. C’est elle qui a un problème si elle ne croit pas en tes paroles. C’est plutôt toi qui a des raisons de douter d’elle, de ne plus lui faire confiance. »
Et elle pouvait être sûr d’avoir perdu la confiance de Kal. Je savais comment il était. Et puis, franchement, avec cette histoire d’avortement, ces rapports avec le pilote n’allait pas s’arranger. Pourquoi prendre une décision aussi radicale, sans même en parler avec lui ? Il s’agissait quand même d’un enfant. De leur enfant à tous les deux. Ce n’était pas parce qu’ils n’étaient plus un couple que la seule solution était d’avorter.
« Il n’y a pas de mal aimer la solitude et vu la vie que tu mènes, je peux comprendre que tu ai du mal. D’autant plus que tu es célèbre, alors ça ne doit pas faciliter les choses, car on ne peut jamais savoir quelles sont vraiment les intentions des gens. »
Je marquais une courte pause avant de continuer :
« J’espère simplement que toute cette histoire ne te feras pas te renfermer sur toi-même. Tu es peut-être juste pas tombé sur la bonne personne. Enfin, je dis ça… mais on ne peut pas dire que je sois très douée à ce niveau là. Je ne suis pas sûre d’être de très bons conseils. »
Je n’étais franchement pas bien placé pour parler de relations amoureuses et de faire confiance aux autres. J’avais tellement peur de tomber amoureuse que je préférais fuir dès que je m’attachais trop. Si j’étais très sociable amicalement, en amour, j’avais tendance a me refermer comme une huître. J’attrapais la main de Kal et je me relevais.
« Tu as probablement raison. »
On rejoignait la salle où les invités étaient encore nombreux. Je remarquais quelques regards sur nous lorsqu’on entrait. Il faut dire que Kal ne passait jamais inaperçu. Puis c’était lui l’ambassadeur de la soirée, alors les gens comptaient sur lui.