ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
L'art a toujours eu une place importante dans sa vie. En fait, même dans ses plus vieux souvenirs d'enfance, ceux tout flous qui remontent facilement à ses deux ou trois ans, c'est par le dessin qu'il préférait s'exprimer. À en croire son père, qui avait l'habitude de dire en riant que le petit Sid était né avec un crayon à la main, il utilisait ses dessins pour communiquer bien avant d'avoir appris à parler. Le tatoueur se souvient clairement qu’enfant, il pouvait passer des heures entières à la petite table basse du salon, ses crayons de couleurs étalés devant lui. Et puis, à l’école, qu’il détestait, il survivait à ses cours en traçant des croquis dans ses cahiers, une habitude qui lui avait valu quelques voyages chez le directeur à cause des caricatures « de mauvais goût » qu’il faisait de ses professeurs. (Évidemment, l’art est totalement subjectif et Sid, tout comme plusieurs de ses collègues de classe, les trouvait hilarantes.) Cependant, malgré son amour infini pour l’art en général et le dessin en particulier, il n’avait jamais pensé qu’il pourrait en faire carrière et ça n’avait rien à voir avec son talent. À force d’être l’adulte de la maison – alors qu’il n’en était même pas vraiment un – il s’était rapidement rendu compte qu’il valait mieux être toujours raisonnable et pragmatique pour survivre. Il ne se permettait donc pas de rêver ou, plutôt, il ne se permettait pas de croire à ses rêves, pour un million de raisons différentes. Parce que c’est un milieu fermé dans lequel il est difficile de s’immiscer. Parce que les artistes qui percent sont rares. Parce qu'il faut souvent tout risquer pour se lancer. Et, surtout, parce que, tout le monde le sait, devenir artiste, c’est choisir un métier de crève-faim. Il s’efforçait donc d’ignorer ses envies et, sans trop savoir ce qu’il allait faire, se disait qu’il pourrait se trouver un emploi ennuyeux qui lui permettrait de payer ses factures. Il n’aurait plus qu’à dessiner, dessiner, dessiner dans chacun de ses temps libres, pour se sentir vivant, pour ne pas se dessécher de l’intérieur, vidé de toute passion. Et puis, un jour, il était tombé sur ces magazines à la bibliothèque publique. Émerveillé par les tatouages qui s’étalaient sur leurs pages glacées, il se souvient clairement d’avoir pensé c’est ça ! c’est ça que je veux faire !
Aisling a bondi sur le téléphone, visiblement excitée, et elle ne perd pas une seconde avant de se mettre à parcourir les images. Comme ça fait déjà un moment qu’Andrew a posté l’album sur son site, Sid ne se souvient pas vraiment de ce qu’il contient. En tordant un peu le cou, il arrive à voir une partie de l’écran et, curieux, il décide donc de regarder la galerie en même temps que la jeune femme plutôt que de continuer à faire des croquis ou de se mettre à observer les autres convives dans le resto. Presque tous les tatouages lui sont familiers. Il n’y en a que deux ou trois qui ne lui rappellent rien, des designs plus classiques sur lesquels il a moins planché. De temps à autres, l’un des dessins lui rappelle brusquement le client sur lequel il l’a encré, habituellement parce qu’il y a une histoire touchante ou un peu drôle qui y est rattachée. Entre deux photos, il jette des coups d’œil furtifs à Aisling qui, perdue dans sa contemplation, ne s’en rend même pas compte. Il n’essaie pas vraiment de connaître son opinion, parce que son air émerveillé parle de lui-même. Il tente plutôt de deviner quel style de tatouages lui plaît le plus, un exercice qui se révèle assez difficile parce qu’il ne voit pas toujours très bien ce qu’elle regarde. Tout de même, il remarque qu’elle a tendance à s’arrêter une seconde ou deux de plus sur les tatouages qui représentent des fleurs ou des plantes et sur les images très jolies et féminines, une information qu’il conserve précieusement pour plus tard.
Un mouvement sur sa gauche le tire de sa contemplation. C'est la serveuse qui s’avance vers eux en balançant deux paniers et un petit cabaret, sur lequel trônent les deux milk-shakes dans toute leur splendeur. Arrivée à leur hauteur, elle dépose les frites au centre de la table, puis pose les boissons devant eux, ce qui fait sursauter Aisling, qui était de toute évidence tellement plongée dans ce qu'elle faisait qu'elle n'avait même pas remarqué la blonde. Sid la comprend. Il connaît très bien cette passion qui vous happe et vous emmène tellement loin que tout ce qui vous entoure disparaît. Sans même le savoir, Aisling vient de lui faire le plus beau compliment du monde en se laissant fasciner et entraîner par son art. Une fois revenue de sa surprise, la jeune femme ne se fait pas prier pour plonger dans le panier de frites, même si elle attend, l’air taquin, que la serveuse leur tourne le dos et s'éloigne. Sid l'imite, encore plus affamé maintenant que l'odeur alléchante des pommes terres salées a rejoint ses narines. Dès la première bouchée, sa compagne laisse échapper une exclamation de joie et il hausse les sourcils, l'air fier de lui-même. « Je te l'avais dit ! » Quelque chose lui passe visiblement par la tête, parce qu'elle se redresse brusquement, les yeux ronds, comme si elle venait d'avoir une illumination. Sid n'a aucune idée de ce que ça pourrait bien être et il l’observe, vaguement confus, la tête légèrement penchée, pendant qu'elle traverse une énième saute d'humeur. Il suppose que sa personnalité déséquilibrée devrait le préoccuper, mais elle a l'air si menu, si fragile qu'il n'y arrive pas. Pendant qu’elle s’essuie les mains, il grignote lentement quelques frites. Il aurait pensé qu'elle retournerait fouiner dans la galerie, mais elle lui rend plutôt son téléphone, qu'il attrape du bout des doigts pour éviter de le salir.
Aisling lui donne enfin son avis. Comme il s'y attendait, son art lui a plu, mais il n'avait pas vraiment évalué à quel point. En l'entendant affirmer que son style colle parfaitement avec ce qu'elle imaginait, il sent l’angoisse qui lui écrase la poitrine se relâcher un peu. S'il a réussi à se trouver une première cliente aussi facilement, il a bon espoir de pouvoir recommencer deux fois, trois fois, dix fois… « Je pourrai même le poster sur mon Instagram si tu veux, pour te faire un peu de publicité ! Enfin... sur celui d'Ivana quoi. » La proposition de la jeune femme provoque un mélange étrange de sentiments chez le tatoueur. D'un côté, il apprécie l'offre, convaincu que la publicité que ça lui ferait lui donnerait un coup de pouce. De l'autre, toutefois, il n'est pas certain d'être complètement à l'aise à l'idée de compter des ordures comme les deux types du bar dans sa clientèle. Il s’efforce néanmoins de ne rien laisser paraître de son ambivalence, convaincu qu'Aisling ne comprendrait pas son hésitation et se méprendrait sur son opinion, et lui sourit. « Oui, ça serait bien. »
Il ne peut s'empêcher de rigoler doucement en entendant son dernier commentaire et, surtout, sa question. Elle n’est pas la première à avoir de la difficulté à deviner son âge, probablement parce que ses traits un peu juvéniles annulent les années que son look particulier pourrait lui ajouter. En plus, son caractère est un mélange bizarre de maturité et d’enfance. Pour rattraper la folie que son enfance trop sérieuse lui a enlevée, il fait souvent comme bon lui semble en se fichant complètement de ce que les gens autour de lui pourraient en penser. C’est sans doute plus difficile de deviner l’âge d’une personne qui vole des crayons pour enfant dans un resto ou marche sous la pluie simplement parce qu’elle en a envie. Il peut donc comprendre que le contraste entre son physique et son comportement mélange parfois les gens. « J’ai vingt-cinq ans. » Il hésite une seconde ou deux, puis lui retourne la question. « Et toi ? » Ça fait déjà un moment qu’il se le demande, mais il n’aurait pas forcément osé poser la question tout de suite si elle n’avait pas abordé le sujet la première.
Toutefois, Aisling n’a pas le temps de répondre avant qu’une voix ne s’élève tout près d’eux. « Hé, Sid ! » Étonné d’être interpellé ainsi, il se retourne vers la voix, qui lui est familière. Il reconnaît tout de suite l’homme qui s’est approché, un serveur au resto à en juger par le t-shirt qu’il porte. Génial. « Tyler. » Sa voix est loin d’être aussi amicale que celle du nouveau venu qui, lui, semble sincèrement heureux de voir Sid. Confronté à la froideur du tatoueur, Tyler sourit un peu moins grand. Il a même le culot d’avoir l’air perplexe, comme s’il ne comprenait pas la réaction de Sid, comme s’il ne se souvenait pas que c’est lui qui a jeté Sid comme une vieille chaussette une fois qu’il s’était lassé de leur relation. L’hypocrisie de Tyler lui donne envie de mordre et il attrape la main d’Aisling sans trop réfléchir. Le mouvement n’échappe pas à son ex petit ami, qui freiné dans son élan, s’arrête à quelques pas de leur table. « Oh. » Les lèvres pincées, Sid incline la tête. « Aisling, Tyler, mon ex. Tyler, Aisling. » Il passe à deux doigts d’ajouter ma nouvelle copine, puis se ravise en pensant que la jeune femme n’apprécierait sans doute pas qu’il se serve aussi directement d’elle. Le stratagème fonctionne quand même : l’autre a enfin le bon goût d’avoir l’air embarrassé et il s’éclipse finalement après avoir marmonné une excuse bidon, au grand soulagement de Sid, qui le regarde s’éloigner sans éprouver une once de regret à l’idée de l’avoir fait fuir. Ce qu’il regrette un peu, en revanche, c’est d’avoir utilisé Aisling pour se sortir de cette situation et il s’empresse de relever les yeux vers elle pour s’excuser. « Je suis désolé, je voulais juste qu’il parte. Notre relation n’a pas duré longtemps, mais elle s’est mal terminée et je n’avais vraiment pas envie de lui parler. » Il devrait probablement se sentir un peu embarrassé d’avoir déballé tout ça quand il n’avait pas vraiment besoin de le faire, mais il constate avec étonnement que ce n’est pas le cas. Et c’est un peu particulier, car il n’a jamais eu la confidence facile. En fait, il peut compter sur les doigts de la main les gens avec qui il a ressenti ce genre de confiance instinctive : sa sœur, son mentor, son meilleur ami. Et, maintenant, Aisling.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
I'm only lonely when the music's over, lonely when you're going home.
Come, smash up your seats tonight. Sippin'on wine, I'm fine. The music keeps me up all night cause I'm full of lust. Come with us, run for your lives •• Hardcore Superstar
Vingt-cinq ans. Quelque part, Aisling n’est pas vraiment surprise par cette réponse. Et pourtant, elle ne peut s’empêcher de se sentir un peu intimidée en se comparant à son compagnon. Âgé de seulement quatre ans de plus qu’elle, Sid a un vrai métier. Une passion dans laquelle il excelle. Et un projet respectable qu’il s’apprête à concrétiser. Il a la tête sur les épaules et du courage dans le cœur. Et brusquement, Aisling se dit qu’elle ne mérite pas trop de se trouver en sa compagnie. Quelque part, il aurait été plus simple qu’il soit un peu plus âgé. Ainsi, elle pourrait se distancer de sa réussite. Se dire que peut-être, dans dix ou vingt ans, elle aussi aura trouvé sa voie. Que c’est normal d’être paumée quand on a vingt-trois ans. Mais ce n’est pas le cas. Et dans le fond, Aisling ne le sait que trop bien. La gorge un peu nouée, elle s’apprête quand même à répondre à sa question. Avec un joli sourire sur ses lèvres roses, pour cacher son anxiété et tout le bordel mental qui va avec. Mais elle n’a pas le temps de prononcer ces chiffres fatidiques. Parce qu’un serveur d’environ leur âge sort de nulle part avec un sourire à faire fondre un radiateur.
Il est clair que les deux jeunes hommes se connaissent. Et tout aussi limpide que si le dénommé Tyler semble ravi de cette étrange coïncidence, Sid en est pour le moins agacé. Mal à l’aise, Aisling croise ses pieds sous la table et les agite nerveusement. Son regard va de l’un à l’autre et son esprit tente de déchiffrer la situation. Dans ces moments-là, elle aimerait bien avoir la clairvoyance de Sherlock Holmes dans sa dernière série. Repérer les détails et comprendre les situations en un claquement de doigts. Mais elle en est tout bonnement incapable. Son cerveau fonctionne trop lentement et ne s’attache pas sur les bons détails. Et même quand c’est le cas, elle est totalement incapable de les interpréter correctement. Tout ce qu’il reste, c’est cette espèce de sensation étouffante qui lui colle à la peau. L’énergie qui émane du serveur et la défense presque viscérale qu’elle perçoit venant de son nouvel ami. Et puis sans qu’elle comprenne comment ni pourquoi, la main de Sid se referme sur la sienne. Elle reste un instant sonnée, les yeux fixés sur leurs doigts qui s’entrelacent, bien en évidence sur la table. Les battements de son cœur s’accélèrent, mais Aisling ignore si c’est la panique ou autre chose. Un instant, elle hésite même à retirer sa main. Puis finalement, elle se dit qu'il y a quelque chose de doux et d’agréable dans ce contact. De chaud. Rien à voir avec les mains rugueuses des photographes qui attrapent ses hanches et ses poignets pour la tourner un peu comme ils veulent face à l’objectif. Alors elle relève la tête avec un petit sourire qu’elle offre au serveur comme pour appuyer ces brèves présentations. Mais le type la regarde à peine. En fait, c’est presque comme si elle n’existait pas, et ses prunelles restent fixées sur le tatoueur prodige. Etrange. Certes, mais Aisling serait incapable de dire pourquoi. Une chance qu’elle ne soit pas détective. Ses sourcils se froncent légèrement alors qu’elle écoute la vague excuse marmonnée par Tyler et le regarde s’éloigner aussi rapidement qu’il est venu.
Et puis quelque chose l’arrache à cette nouvelle rêverie. La main de Sid qui relâche soudainement la sienne. Surprise (et pas plus avancée), Aisling relève un regard interrogatif vers son compagnon et leurs yeux s’accrochent par-dessus leurs milkshakes. Sauf qu'elle n’a plus vraiment envie d’y goûter. Son appétit coupé par les révélations du joli brun. Et tout d’un coup, la lumière se fait dans son esprit. Le malaise et ce geste tendre qui ne l’était pas vraiment, en réalité. Quelque part, l’Irlandaise sait qu’elle aurait dût voir le coup venir.
- Oh, ne t’en fais pas pour ça ! Elle assure en balayant devant son visage avec une expression comique, comme pour lui signifier qu’il ne lui doit pas la moindre excuse ni explication. Je comprends totalement.
Et c’est le cas. Elle comprend qu’il n’a agi de cette façon que pour éloigner un type qu’il n’avait pas envie de voir. Comment pourrait-elle lui en vouloir ? Si elle en avait eu l’occasion, plus tôt au bar, elle aurait fait la même chose pour évincer les deux connards qui voulaient goûter à sa chair, en prétendant que Sid était son petit ami. Alors quelque part, ils sont quittes. Mais malgré tout, Aisling ne peut s’empêcher de se sentir un peu vide de l’intérieur. Comme si cette petite anecdote ne prouvait qu’une seule chose : qu’un type comme Sid ne pourrait jamais s’intéresser à une fille comme Aisling. Que personne ne pourra jamais l’aimer comme le font les gens dans les films et les séries télévisées qu’elle regarde le soir, seule dans son lit ou emmitouflée dans une couverture sur son canapé. Ils la voient tous comme une pute, ou comme une petite sœur. Jamais entre les deux. Et ça lui fait un peu mal à l’intérieur.
- Comme ça, on est quitte !
Elle ajoute avec un clin d’œil joueur. Pour cacher ces pensées sordides qui la rongent. Et pour les oublier, aussi. D’ailleurs, elle décide immédiatement de sauter sur un autre sujet :
- Alors comme ça… t’es gay ? Puis elle secoue la tête, le rose aux lèvres. Je suis désolée. Ça ne se demande pas.
Mais ça explique surement pourquoi tu ne te comportes pas comme un enfoiré avec moi. Elle pense inconsciemment. Il ne peut pas lui manquer de respect et la prendre pour une poupée gonflable s’il n’éprouve pas d’attirance pour les femmes (et par conséquent pour elle). Quelque part, cette conclusion la rassure un peu, parce qu’elle sait qu’elle n’aura pas de problèmes avec lui. Et puis Aisling a envie de se rattraper de cette question merdique. Alors pour lui prouver sa bonne foi et lui montrer qu’il n’est pas obligé de répondre, elle lance brusquement :
- Au fait, j’ai vingt ans.
black pumpkin & whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
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Dernière édition par Aisling Hayes le Sam 2 Nov 2019 - 21:07, édité 1 fois
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
Aisling a beau affirmer qu'ils sont quitte parce qu'il l'a utilisée pour faire fuir Tyler, Sid n'est pas certain qu'elle dise la vérité. Son sourire, son geste nonchalant et même le clin d'œil complice qu'elle lui envoie sonnent faux, comme s'il y avait quelque chose de forcé dans sa bonne humeur. Tout à l'heure, quand ils sont entrés dans le resto et qu'elle s'émerveillait devant la décoration vintage, il a vu à quoi elle ressemble lorsqu'elle est véritablement heureuse. Une étincelle particulière brillait dans son regard à ce moment-là, une étincelle qui a disparu depuis. Et le sourire qui s’affiche en ce moment sur son visage n’est guère plus qu’une copie certes convaincante mais beaucoup moins lumineuse de l’original. Il plisse légèrement les yeux en détaillant son visage, à la recherche d’un indice qui pourrait lui indiquer si c’est vraiment son geste qui la dérange ou s’il y a autre chose. Malheureusement, il ne la connaît pas encore assez bien pour deviner ce qui la tracasse. De toute façon, elle change aussitôt de sujet, ce qui lui laisse supposer qu’elle n’a pas envie de s’éterniser sur ce qui vient de se passer. Sa spontanéité amuse beaucoup Sid. Il y a quelque chose de comique dans la façon dont elle rougit immanquablement dès qu’elle pose une question un peu déplacée. Il s’attendrait presque à ce qu’elle plaque une main sur sa bouche pour s’empêcher de parler. L’image lui plaît beaucoup. Tellement, en fait, qu’il doit faire un effort conscient pour ignorer l’envie de dessiner. Pour se distraire de l’appel des crayons, il se concentre sur la réponse qu’elle vient de lui donner.
Le jeune homme est un peu étonné d'apprendre qu'elle a vingt-trois ans. Même s’il estimait qu’elle se trouvait probablement dans la jeune vingtaine, il lui donnait quelques années de moins. En y pensant bien, il suppose que c’est logique. Il sait déjà qu’elle a vécu en Irlande et en Angleterre avant de s’établir en Australie et elle n’est sans doute pas partie de chez elle à quinze ans. Tout de même, elle fait plus jeune que son âge. Son visage aux traits vaguement enfantins y est pour beaucoup, mais ce n’est pas juste ça. Il y a aussi quelque chose dans la façon dont elle se comporte, dans les regards farouches qu’elle lance de sous sa frange et dans l’aura de vulnérabilité qui émane d’elle, qui lui rappelle une adolescente maladroite. Et pourtant, il est aussi convaincu qu’elle a vécu des choses terriblement difficiles. En fait, plus il apprend à connaître sa nouvelle amie, plus il se dit qu’elle est un mystère, un ensemble de contradictions déroutantes. La plus évidente est certainement la coexistence fragile d’Ivanna, la séductrice, l’illusion qui prend vie pour allumer le regard des hommes, et d’Aisling, la vraie, qui donnerait tout pour éviter ces mêmes regards lascifs. Mais il y a aussi ses humeurs inégales et ce qu’elle réussit à dissimuler derrière ses yeux clairs même en étant un véritable livre ouvert. Et tout ça n’est que la pointe de l’iceberg, la toute petite parcelle de sa personnalité qu’il a réussi à décrypter en deux ou trois heures. Songeur, il se demande ce qui peut bien se cacher derrière son masque.
Le fil de ses pensées s'interrompt brusquement sans qu’il ne sache exactement ce qui l’a tiré de ses réflexions. En reprenant contact avec la réalité, le tatoueur se rend compte que, pendant qu’il divaguait tranquillement dans sa tête, sa compagne s’est tue. Ça doit d’ailleurs faire un petit moment qu’elle a fini de parler parce qu’elle l'observe d’un drôle d’air. Il finit par comprendre qu'elle attend qu'il brise le silence qui commence à s'étirer inconfortablement entre eux. Oups. Il s'empresse donc de répondre à sa question. « Euh… Non, pas exactement. » Une confusion évidente s'étale sur le visage d'Aisling, ce qui fait sourire Sid. Plutôt que la laisser patauger dans son incompréhension, il continue. « Je suis bisexuel. » Parler de son orientation sexuelle ne l’a jamais dérangé, sans doute parce que, d’une certaine façon, il a toujours eu conscience qu’elle différait de la norme. Et puis, vers l’âge de treize ans, l’impression furtive qui lui collait à la peau s’était transformée en certitude, lorsqu’il s’était rendu compte que Brad Pitt dans Fight Club lui faisait autant d’effet que Sharon Stone dans Basic Instinct. (À cette époque, sa mère faisait encore preuve d’une relative lucidité, mais pas toujours assez pour se rendre compte qu’elle permettait à son fils d'écouter des films trop adultes pour son âge. C’est comme ça, en fait, qu’il s'est été initié aux films d’horreur, un genre qu’il affectionne toujours autant aujourd’hui.) La découverte ne l’avait pas secoué outre mesure. Et quand, peu après, il avait commencé à adopter un style alternatif pour essayer de se distinguer des autres, il avait accueilli à bras ouverts sa bisexualité, différence intrinsèque qui avait le même effet que le fard à paupières et le eyeliner noirs, mais qui exigeait nettement moins d'efforts de sa part.
« D’ailleurs, j'avais vraiment l'intention de flirter avec toi quand je suis allé te rejoindre au bar. » Il laisse échapper un petit rire. « Bon, ça ne s'est pas vraiment passé comme prévu, mais c'était le but. » En fait, non seulement la scène dans la salle de concert était imprévue, elle était aussi complètement nouvelle pour Sid, qui n'avait jamais eu à consoler qui que ce soit en plein milieu d'un concert rock. En repensant à la réaction de la jeune femme, il attrape une frite et, juste comme il la trempe dans l'une des sauces, un détail lui revient à l'esprit. Il s'arrête dans son élan et fronce les sourcils en regardant Aisling. « Au fait, tu cherchais quoi comme ça dans ton sac ? Parce que pendant un moment, j'ai vraiment cru que t'essayais d'attraper une bonbonne de poivre de Cayenne, » termine-t-il en grimaçant. Sans plus de cérémonie, il engloutit la frite qu'il tient toujours entre deux doigts, puis il attrape son milk-shake pour en avaler une généreuse gorgée. La saveur riche et sucrée du chocolat envahit ses papilles gustatives et il se retient de justesse de laisser échapper un soupir de bonheur. Le goût de cette petite merveille culinaire suffit presque à lui faire oublier la présence de son enfoiré d'ex-petit ami dans son resto préféré. Dire qu'il devra maintenant décider si son envie de frites justifie de se retrouver nez à nez avec lui, au moins un moment, le temps de se remettre de la séparation. Depuis quelques années, il enchaîne les relations sans avenir, à la fois parce qu'il ne recherche pas vraiment quelque chose chose de sérieux et parce qu'il est plutôt malchanceux, autant avec les hommes que les femmes. Mais ça lui allait. Jusqu'à ce qu'il rencontre Tyler et que, complètement accroché, il se convainque que la relation pourrait durer. Grave erreur : ça n'a servi qu'à le faire souffrir lorsque l'autre l'a largué. En tout cas, on ne m'y reprendra pas de sitôt. Sid ouvre les yeux, qu'il avait fermés sans même s'en rendre compte pour savourer le milk-shake, et son regard rencontre celui d'Aisling. Blême, elle l'observe avec la même expression qu'un lapin pris dans les phares de la voiture. À la fois inquiet et confus, il penche la tête. « Ça va ? » Pas de réponse. « Aisling ? » Qu'est-ce qui s'est passé ?
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
I'm only lonely when the music's over, lonely when you're going home.
Come, smash up your seats tonight. Sippin'on wine, I'm fine. The music keeps me up all night cause I'm full of lust. Come with us, run for your lives •• Hardcore Superstar
Aisling se tortille sur son siège. Ses dents mâchouillent distraitement sa lèvre inférieure qui se tord alors qu’elle attend que Sid réponde quelque chose. Réagisse. N’importe quoi. Mais il ne le fait pas, et ses yeux d’eau vaguement fixés sur elle semblent la transpercer. Mal à l’aise, elle commence à regretter ses paroles, et prie intérieurement pour ne pas l’avoir vexé. Idiote. Idiote, idiote ! Elle s’insulte mentalement, exaspérée par sa capacité à parler plus vite que son ombre quand il s'agit de sortir tout un tas de trucs inappropriés. Et puis enfin, Sid semble sortir de sa transe, sauf qu’elle ne comprend pas vraiment le sens de ses paroles. Pas exactement quoi ? Interdite, elle se demande s’il fait suite à ses révélations sur son âge. C’est seulement lorsqu’il ajoute qu’il est bisexuel qu’une petite lumière se fait dans l’esprit d’Aisling. Oh…
- Oh ! D’accord je vois.
Elle s’exclame avec un petit sourire. Elle espère que sa réaction n’est pas déplacée ou embarrassante, pour une fois. Parce qu’elle trouve ça plutôt admirable, qu’il assume cette part de lui avec autant d’assurance, sans aucune honte ni rien de tout ça. Aisling, elle vient d’un milieu très catholique, et l’homosexualité, dans sa famille, c’était plutôt tabou. Alors pendant longtemps, elle ne s’est pas posé la moindre question. Elle grandirait et épouserait un homme respectable. C’est seulement quand elle a quitté Belfast et s’est installée à Londres qu’elle a réalisé que d’autres personnes pouvaint avoir une vision différente des relations. Et ça l’intrigue pas mal, dans le fond, parce qu’elle se demande comment on sait. Qu’est-ce qui fait qu’on se réveille un matin en sachant qu’on aime les hommes plutôt que les femmes. Qu’est-ce qu’on ressent qui nous met sur le chemin. Parce que de ce côté-là, Aisling est plutôt paumée. Elle sait qu’elle trouve certains hommes beaux, comme Sid. Et certaines femmes belles, comme Debra. Mais elle ne sait pas pour autant si elle a envie de les embrasser, de les toucher. De flirter avec eux comme le fait Ivanna avec un objectif. Et ça la perturbe quand même un peu dans sa tête et dans son cœur. Parfois, elle se demande si quelque chose ne tourne pas rond chez elle. Si elle est capable de ressentir de l’attirance tout court. Alors elle préfère ne pas y penser, et rêvasser au prince charmant (mais dans une version musicien tatoué), parce que c’est plus dans la norme et du coup ça l’inquiète un peu moins. Et comme Sid lui avoue qu’il avait l’intention de flirter avec elle à la base, elle laisse échapper un petit rire sincère et un peu flatté.
- Je sais. Sauf que comme j’ai cru que c'est après Ivanna que tu en avais, j’ai totalement paniqué.
Elle répond avec un haussement d’épaule aussi amusé qu’embarrassé, avec ses joues qui rosissent comme à chaque fois. Parce qu’en disant cela, elle vient de réaliser que Sid avait l’intention de flirter avec elle, et pas son alter-ego suicide girl. Et qu’il aime les filles comme il aime les mecs. Alors ça bouillonne dans sa petite tête et elle ne sait pas si cette perspective la ravi ou l’effraie. Elle se réfugie dans une fritte et lui jette un regard à la dérobée, étudiant ses traits alors qu’il fait la même chose. Son cœur se serre un peu parce qu’il a quand même vraiment un sacré charme. Il lui plait, c’est certain. Et y’a même une petite voix à l’intérieur qui lui dit que si elle le souhaitait, elle pourrait essayer de le lui faire comprendre. Il suffirait de lui balancer un truc classieux dans le genre « Et maintenant, t’as toujours envie de flirter avec moi ou notre aventure a brisé le charme ? ». N’importe quoi pour lui faire comprendre qu’elle avait envie d’orienter la discussion dans ce sens. Mais quelque chose la bloque à l’intérieur, et Aisling est incapable de savoir quoi. C’est comme un poids sur sa poitrine qui compresse ses poumons. La peur du rejet, ou la peur du concret ? Un éternel dilemme qui reste comme un immense point d’interrogation dans son esprit. Et si elle se lançait, juste pour voir ?
Elle hésite une seconde de trop. La voix de Sid s’élève à nouveau et sa question glace son sang dans ses veines. Elle sait qu’elle devrait rire à sa blague, sur la bonbonne de poivre. Parce que c’est une remarque marrante, et légère. Mais sa paranoïa la cloue sur place et son anxiété se décuple à la vitesse de la lumière, la paralysant totalement et sa capacité à réfléchir avec. Elle perd la notion du temps et de l’espace. S’enfonce dans une spirale de haine dirigée contre elle-même, renforcée par sa crainte d’être percée à jour. Que Sid sache exactement ce qu’elle recherchait et comprenne qu’elle n’est qu’une droguée. Une pauvre fille qu’il n’aurait jamais dû emmener dans son restaurant préféré. Dans le fond, elle ne mérite pas son attention, elle l’a toujours su. Sa respiration s’accélère à l’intérieur et elle essaie de maitriser les contractions erratiques de ses poumons, luttant contre la crise de panique qui menace de s’emparer d’elle. Si tu prenais un valium, ça irait mieux, la nargue une petite voix dans sa tête. Seulement elle ne veut pas. Pas ici, pas devant lui. Soudain, son nom résonne à ses oreilles et Aisling se redresse dans un sursaut. Ses prunelles se fixent sur le visage de Sid et elle se retrouve brusquement projetée dans la réalité. Les battements de son cœur frappent fort contre sa poitrine, signe que la crise d’angoisse n’est pas totalement passée. Mais au moins, elle est ancrée dans le réel à nouveau, et par expérience, elle sait que c’est plutôt une bonne nouvelle. Elle s’éclaircit la gorge, confuse, et baisse les yeux vers la table, profitant de la protection factice de son épaisse frange pour dissimuler ses traits. Les ongles de sa main droite frottent nerveusement son bras gauche alors qu’elle marmonne quelques paroles qui se veulent rassurantes.
- Ouai, ça va. T’inquiète. J’ai juste… je sais pas. Déconnecté un moment.
Elle hausse les épaules et relève les yeux vers lui, un petit sourire d’excuse sur les lèvres, parce qu’elle s’en veut d’être aussi perturbée et aussi peu apte socialement.
- Ça m’arrive souvent en fait, elle explique avec un petit rire nerveux mais pourtant sincère. Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai échoppé de punitions à l’école parce que j’étais trop « dans la lune ».
Elle explique, comme si elle devait absolument se justifier de cette absence. Et c'est une excuse aussi crédible que véridique, mais dans son cœur, Aisling sait bien que cette fois-ci, c’était différent. Elle n’était pas partie visiter un des nombreux recoins de son esprit à l’imagination débordante. Elle avait succombé à une crise provoquée par les drogues et la remarque de son nouvel ami. Mais ça, elle préfère le nier tout en bloc. Parce que sinon, c’est ouvrir la porte à d’autre démons.
- On disait quoi déjà ? Elle demande innocemment. Ah, oui. Tu avais peur que je t’attaque avec une bonbonne poivrée. Elle secoue la tête avec un petit rire amusé. T’inquiète pas, même si j’avais ce genre d’arme sur moi, je serais totalement incapable de m’en servir. Je suis nulle, en self défense. Et pourtant, c’est pas faute d’avoir bénéficié de cours particuliers ! J’ai un ami qui est boxeur professionnel, il a essayé de m’apprendre quelques parades, mais j’ai aucune force.
Elle enchaîne, faussement dépitée, avec une petite moue amusée. Tout d’une traite, en essayant d’oublier la sensation de malaise qui lui ronge un peu les tripes. Dans le fond, elle a bien conscience que c’est une stratégie pour l’amener à changer de sujet. Une technique de politicienne. Et elle espère qu’il va rebondir là-dessus plutôt que de chercher à creuser sur ce qui se trouve dans son sac, parce qu’Aisling n’a pas du tout envie de ternir cette jolie rencontre avec ses cachetons maudits. Et tant que Sid ignore qu’elle n’est qu’une junkie, alors elle arrive à se croire un peu normale, elle aussi.
black pumpkin & whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
D’une certaine façon, ça le rassure de savoir une bonne fois pour toute ce qui l’a fait paniquer. Vu le déroulement des événements, il avait bien évidemment fini par comprendre qu’elle l’avait pris pour l’un des admirateurs pervers d’Ivana, mais sans véritable confirmation, il avait eu du mal à faire taire la part sombre de son esprit. Et si, malgré toutes ses bonnes intentions, il s’était montré un peu trop insistant ? Et si, en fait, c’était véritablement ses actions qui mis toute cette terreur dans son regard ? Le tatoueur avait beau savoir rationnellement qu’il n’avait absolument rien fait de mal, une vague culpabilité lui était resté en bouche comme un arrière-goût d’amertume difficile à chasser. Jusqu’à ce qu’elle vienne l’absoudre complètement, sans même savoir que c’est ce qu’elle faisait. Il n’ajoute rien, mais balaie l’air devant lui du revers de la main, comme pour réitérer qu’au fond, rien de tout ça n’était vraiment grave. Imprévu, oui, mais pas grave. Et, au final, ça les a rapprochés, car il y a fort à parier que la situation aurait tourné d’une toute autre façon si tout s’était passé normalement. Ils ne se seraient probablement pas retrouvés dans ce petit resto sympa à discuter d’un peu tout et rien. D’ailleurs, s’il a laissé tomber cette blague sur le poivre de Cayenne, c’est parce qu’il croyait que ça alimenterait la discussion sans alourdir l’atmosphère.
Il n’aurait jamais pensé qu’Aisling se figerait ainsi. Interdit, Sid ne sait plus trop comment réagir devant le visage vide d’expression de sa compagne. Son regard, qui s’est fixé sur un point invisible un peu à la gauche, le fait complètement flipper. Ça n’aurait pas été particulièrement rassurant s’il avait pu identifier avec certitude la cause de cette… absence, mais comme il ne sait pas exactement ce qui s’est passé, l’immobilité de la jeune femme l’angoisse encore plus. Quelques secondes s’écoulent encore avant qu’elle ne sorte de sa transe, même après que Sid l’a interpellée. Encore un tout petit instant et il aurait à nouveau posé sa main sur la sienne, pour la ramener à la réalité. Ses prunelles claires encore un peu confuses ont néanmoins repris vie et elles s’arrêtent un instant sur le visage du tatoueur avant de bondir pour se dissimuler sous la frange qui les surplombe. Il n’aurait pas été étonné qu’elle secoue la tête pour se remettre les idées à l’endroit, mais elle s’excuse plutôt d’une petite voix. Sid, lui, pousse un soupir de soulagement discret. En tout cas, cette soirée n’aura pas été de tout repos…
Et elle pourrait sans doute être encore plus mouvementée s’il choisissait de creuser encore un peu. Parce que même si elle sourit sincèrement, il a l’impression que ce n’est pas toute la vérité, sans doute à cause de son tic nerveux qui ne lui a pas échappé. Mais, il se tait. Il choisit de la croire et d’ignorer le malaise qui s’agite en son for intérieur. Il n’a pas vraiment le droit de lui faire passer un interrogatoire alors qu’ils se connaissent à peine. Puis, c’est évident, le meilleur moyen d’éviter d’entendre une réponse déplaisante, c’est encore de ne pas poser la question. Il se joint donc à elle et rigole doucement à son tour. « Tu m’as quand même fichu la trouille. » Il se permet ce tout petit commentaire, parce que c’est la vérité et que ce n’est pas une question. « En fait, je te comprends. Ça m’arrive aussi de partir dans le vague, surtout quand je dessine. Je suis tellement concentré sur ce que je fais que j’en oublie tout autour de moi. J’avais l’habitude de faire des croquis pendant mes promenades en ville, mais j’ai failli être renversé par tellement de voitures que j’ai décidé d’arrêter avant de finir en crêpe sur le bitume. » Il hoche doucement la tête, amusé. En rétrospective, rien de tout ça ne ressemblait à une bonne idée et pourtant il avait fallu qu’il frôle de trop près un énorme camion pour s’en rendre compte.
C’est tout de même une bonne nouvelle d’apprendre qu’elle ne cherchait pas une arme dans son sac. En revanche, il est étonné d’apprendre qu’elle a quelques notions d’autodéfense, même théoriques. Il n’aurait jamais pu le deviner en voyant sa réaction face au danger. « Ça ne m’étonne pas, tu es minuscule. » Il lui sourit, l’air gentiment moqueur. Elle n’est même pas si minuscule que ça, même à côté de Sid et de son mètre quatre-vingt-quinze. De toute façon, la stature ou la taille ne veulent pas dire grand-chose. Il n’est pas bien gros, il a toujours été trop grand et trop élancé, avec à peine plus de muscles qu’une asperge, mais ça ne l’empêche pas de savoir se défendre. « Ce n’est pas mauvais pour moi, remarque. Je ne me suis jamais pris du poivre en pleine figure, mais ce n’est pas le genre d’expérience qui manque à ma vie. »
Il ne reste presque plus rien des frites, qu’ils ont attaquées avec vigueur, sinon quelques miettes et des taches de gras éparses au fond des paniers. La serveuse l’a d’ailleurs remarqué. Elle s’approche de leur table pour ramasser les plats maintenant inutiles et leur laisser l’addition en échange. Sid attrape la petite feuille de papier avant même qu’Aisling puisse faire un geste dans sa direction et, sans même y jeter un coup d’œil, la plie en deux. Il fréquente ce resto assez souvent pour que les prix n’aient plus aucun secret pour lui et, de toute façon, il n’a aucunement l’intention de demander une contribution à sa compagne. « Ça te dirait d’aller marcher un peu ? Je ne sais pas si tu habites dans le coin, mais je pourrais te raccompagner chez toi ? » Une promenade lui serait sans doute bénéfique, mais, s’il doit être tout à fait honnête avec lui-même, ce n’est pas vraiment l’exercice qui l’intéresse. C’est ridicule; il sait très bien qu’Aisling est capable de prendre le bus seule à cette heure tardive, qu’elle l’a sans doute fait des centaines de fois, mais il n’a pas particulièrement envie de la laisser dans les rues sombres de Brisbane. C’est vrai qu’il a l’instinct protecteur facile, mais la jeune femme, avec sa vulnérabilité et ses émotions à fleur de peau, a touché une corde sensible chez lui et il préférerait nettement la savoir en sécurité dans son lit. S’attacher ainsi à une presque inconnue n’est sans doute pas ce qu’il y a de plus sain, mais il a passé tellement d’années à s’occuper des autres que c’en est devenu une partie intégrante de sa personnalité. Sourcil gauche haussé, demi-sourire aux lèvres et pose détendue, il attend la réponse d’Aisling en camouflant son impatience sous un air nonchalant parfaitement étudié.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
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Aisling aurait bien aimé être plus normale. Ne pas se laisser bouffer par l’anxiété qui la ronge. Ça lui faciliterait pas mal la vie, et lui éviterait d’avoir ce genre d’absence qui surprend toujours tout le monde. Elle s’en veut, d’avoir fichu la trouille à Sid et elle va pour s’excuser quand il lui apprend être un peu tête en l’air, lui aussi. Sauf que le grand brun, c’est parce qu’il se laisse totalement absorber par son art. Et pour Aisling, c’est tout de même une raison plus noble. Elle hoche quand même la tête, compréhensive, et laisse échapper un petit rire angoissé à sa remarque.
- Oui il vaut mieux faire attention, ce serait dommage qu’il t’arrive quelque chose…
Les gens comme Sid sont tellement rare dans ce monde aigri que les rares personnes qui possèdent sa lumière et sa gentillesse ne devraient pas se faire renverser. Aisling se dit que ce serait une sorte de perte douloureuse pour l’humanité. Et pour elle, aussi. Parce qu’elle n’a beau connaître le tatoueur que depuis quelques heures, elle sent une sorte de de lien se tisser entre eux. Le genre qui réchauffe son cœur. Lorsqu’elle prend conscience du tour que prennent ses pensées, le rose lui monte au joues et elle enchaîne rapidement, rebondissant sur cette histoire de poivre de Cayenne. Et comme elle lui parle de ses maigres notions d’auto-défense, dans l’espoir de détourner la conversation de cette absence et du malaise qui pèse encore sur sa poitrine, elle ne peut s’empêcher de remarquer le sourire gentiment moqueur qui étire les lèvres de Sid alors qu’il la taquine.
- Minuscule ?! Elle fait mine de s’offusquer, même s’il est évident que la situation l’amuse plus qu’autre chose. C’est bien la première fois qu’on me dit ça. D’habitude on me dit plutôt que j’ai l’air plus petite en photo. Ça doit être parce que j’ai une tête de gamine.
Elle rigole en jouant avec les manches de sa veste. Du haut de son mètre soixante-dix, elle est plutôt grande comparée à la moyenne féminine nationale. Mais il est certain qu’elle doit avoir l’air peu imposante à côté de Sid. Il faut dire que ce dernier est plus grand que les hommes qu’elle a l’habitude de côtoyer. Même Phoenix, qui représente pour elle une sorte de standard de la perfection masculine, fait bien une tête de moins que le tatoueur.
Ils rigolent encore quelques minutes encore de leur mésaventure dans la salle de concert en finissant leurs frites et leurs boissons. Et Aisling passe un si bon moment qu’elle oublie totalement son envie d’aller plonger la main dans son sac pour s’enfiler ses petites cachetons. Au bout d’un moment, la serveuse revient pour débarrasser leur table et leur présenter l’addition. Aisling tend la main pour l’attraper mais Sid est plus rapide et lui arrache des mains, ce qui la fait encore une fois rosir de plaisir. L’irlandaise sait bien que nombre de féministes seraient offusquées par son geste, mais ces mêmes femmes l’insultent dès qu’elle ose se dénuder face à la caméra, alors ça fait longtemps qu’elle se sent dédouanée de leurs règles strictes sur ce qu’une femme devrait être. De toutes les façons, Aisling les a toujours trouvées ridicules ces filles qui veulent l'égalité à tout prix. C’est peut-être son éducation très genrée qui veut ça, mais elle aime ce genre de petites attentions de la part des hommes : tenir la porte ouverte, payer l’addition, une attitude protectrice. Des trucs que font les mecs « bien » et qu’elle trouve à la fois rassurants et attirants. Dans le fond, elle ne voit pas pourquoi il faudrait à tout prix s’en passer. Et surtout ça t’arrange bien d’économiser quelques dollars pour t’acheter plus de drogues, hein, junkie ! Se moque une petite voix dans son esprit, immédiatement suivie par une nouvelle vague de culpabilité. Heureusement, Sid l’en sort encore comme un héros, en lui proposant de la raccompagner chez elle. Une proposition qu’elle accueille avec autant de joie que de peur.
- Oh… mais tu en as déjà tellement fait pour moi ce soir, je n’ai pas envie de te déranger davantage. Et puis… je ne suis qu’à quelques arrêts de bus, c’est vraiment pas loin.
Elle assure avec un haussement d’épaules faussement désinvolte. Elle essaie d’ignorer la petite voix qui lui hurle qu’elle meurt d’envie qu’il la raccompagne, et qu’elle n’a pas envie de prendre les transports toute seule et se concentre plutôt sur celle qui la met en garde, et lui rappelle que lorsqu’un homme propose de raccompagner une femme chez elle, c’est uniquement parce qu’il a envie de lui arracher ses fringues et de la plaquer sur le sol de l’entrée pour la faire sienne. Et Aisling a beau sentir qu’elle pourrait tomber sous le charme de Sid, l’idée d’entamer une relation plus charnelle avec lui ne lui traverse pas l’esprit. Voir même, ce ne serait pas loin de la plonger dans une énième crise d’angoisse. Mais Sid n’est pas comme ça ! Si ça se trouve il veut juste s’assurer que tu rentreras bien chez toi ! Elle insiste plaintivement tandis qu’elle glisse sur la petite banquette pour se relever. Ça bouillonne dans sa tête et Aisling ne sait plus quelle voix écouter. Elle garde le silence tandis qu’ils se dirigent vers les caisses. Elle regarde Sid tendre sa carte bleue et se demande si elle devrait lui proposer de participer, au moins pour la forme. Encore des questionnements qui rajoutent à son malaise. Il faut que j’aille prendre l’air. Décide brusquement une voix dans sa tête. Elle s’éclaircit la gorge et relève un regard un peu intimidé vers Sid.
- Euh... merci ? Pour le restaurant et pour la soirée, j’ai vraiment passé un super moment. Et je… euh, je vais aller prendre l’air cinq minutes, tu me rejoins dehors ?
Elle s’éloigne rapidement, sans vraiment attendre la réponse, avec l’impression d’être totalement inapte socialement et d’avoir sorti quelque chose de naze et à pas assez poli. Pas assez reconnaissant. Elle aurait aimé être capable de sortir un truc classieux, d’apprécier l’invitation de Sid avec flegme, mais elle en est incapable, parce qu’elle n’a rien d’une héroïne de série télévisée ou de roman. Sourcils froncés, elle pousse la porte du restaurant et se retrouve enfin dans la rue. Là, elle prend quelques inspirations, les bras serrés contre sa poitrine, en essayant de faire le calme dans son esprit. Elle y serait probablement arrivée d’ailleurs, s’il n’y avait pas eu ce cri pour l’arracher à sa contemplation. Une voix éraillée suivie de rires gras provenant de deux types bourrés qui attendent le bus et se tapent dans les côtes en regardant dans sa direction. Deux crétins biturés mais inoffensifs comme tant d’autres qui hanteraient inévitablement les bus de la capitale en cette soirée de weekend. Sans même qu’elle ne le réalise, la décision d’Aisling est prise. Elle tourne les talons pour retourner dans le restaurant et marche rapidement en direction de Sid.
- En fait, je veux bien que tu me raccompagnes chez moi. Je pourrai t’offrir une tisane. J’en ai tout plein dans mes placards. Ou du thé si tu préfères. Forcément, avec mes origines... Ça me ferait plaisir. Et puis on pourrait regarder un film aussi, ou écouter de la musique.
Elle dit tout d’une traite, prenant à peine le temps de respirer. Et puis elle observe le visage de Sid et se mordille la lèvre inférieure, comme réalisant brusquement qu’elle est impossible à suivre et que son attitude changeante en déboussolerait plus d’un. Alors elle reprend d’une voix plus hésitante, mais aussi beaucoup plus calme.
- Enfin... si tu en as envie, bien sûr. Je comprendrais que tu ais autre chose à faire.
Elle laisse échapper un petit rire nerveux et serre à nouveau ses bras contre elle, faisant une fois de plus tomber son épaisse frange par-dessus ses yeux, comme pour la protéger d’une réponse négative de la part de son nouvel ami.
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
Aisling proteste et affirme avec nonchalance qu’elle n’a pas besoin d’être raccompagnée parce qu’elle n’habite pas très loin du resto. Sid hausse les sourcils, étonné. Croit-elle vraiment que ça le dérange de la raccompagner ? Il ne le lui aurait pas offert si ça avait été le cas, sans compter que ça serait bien un comble s’il lui arrivait quelque chose dans le bus après tous les événements de la soirée. « Ça me ferait vraiment plaisir, je t’assure. » Elle se lève sans répondre et il l’imite, se laissant glisser le long de la banquette. Comme d’habitude, ses longues jambes manquent de s’emmêler dans la patte de la table, mais habitué à les manier, il réussit à s’extirper sans trop de peine de l’espace entre le siège et la table. La distance qui les sépare de l’avant du resto, où la serveuse les attend patiemment, n’est pas très grande – quelques pas, tout au plus –, mais ils la parcourent en silence. L’atmosphère n’est pas exactement tendue entre eux, mais ce n’est pas non plus aussi confortable que ça l’était quelques minutes auparavant, alors qu’ils discutaient vivement, presque comme s’ils se connaissaient depuis des années.
Le tatoueur jette un coup d’œil à Aisling, qui marche à sa droite. La tête penchée, elle contemple le sol. Son attitude a encore changé du tout au tout, mais, pour une fois – la première de la soirée, sans doute –, Sid croit comprendre ce qui se passe dans sa tête. C’est une chose de faire confiance à un inconnu dans un lieu public, mais c’en est une toute autre de se laisser raccompagner à la fin de la soirée. Il sait très bien à quoi pouvait ressembler son offre et il ne peut en vouloir à la jeune femme d’éprouver de l’incertitude, surtout que, dans d’autres circonstances, ses intentions auraient sans doute été bien différentes. Malheureusement, il ne peut pas faire grand-chose pour lui prouver sa bonne foi, sinon accepter sa décision, quelle qu’elle soit. Résolu, il inspire donc profondément en se répétant que, si elle refuse, il se contentera de lui laisser sa carte et de lui souhaiter bonne nuit. Puis, il la laissera partir seule et s’en retournera chez lui, où il se fera sans doute un sang d’encre. (Et n’est-ce pas complètement ridicule que tu t’en fasses à ce point pour une fille que tu viens de rencontrer et que tu ne connais même pas vraiment ?) (Ouais, peut-être. Sauf qu’elle ne sait pas se défendre, elle l’a dit elle-même. Et qu’elle a déjà failli se faire agresser une fois ce soir.) (T’as tout de même un problème, mec.) Au comptoir, Sid tire son portefeuille de la poche arrière de son pantalon et en sort sa carte, qu’il tend à la serveuse. Pendant que cette dernière pianote sur le terminal, Aisling se met à parler. « Euh... merci ? Pour le restaurant et pour la soirée, j’ai vraiment passé un super moment. Et je… euh, je vais aller prendre l’air cinq minutes, tu me rejoins dehors ? » Il a à peine hoché la tête qu’elle s’éloigne déjà vers la sortie. Les sourcils froncés, Sid l’observe jusqu’à ce qu’elle ait franchi les portes du restaurant. Il n’est évidemment pas dans sa tête, mais il a l’impression que son appréhension n'est pas simplement causée par ce qui pourrait se produire, mais plutôt par l'expérience. Comme ce n’est pas le genre de méfiance qu’on développe sans raison, il se demande ce qui a bien pu lui arriver. Malheureusement, aucune des hypothèses qui lui vient en tête n’est particulièrement réjouissante. Il ne sait pas si c’est de la colère ou de la tristesse qui s’agite en lui quand il songe à ce qu’elle a peut-être vécu.
La serveuse, qui n’a visiblement rien à faire de ses profondes réflexions, s’éclaircit la gorge pour le ramener à l’ordre. Il sourit, s’excuse poliment et attrape le terminal qu’elle lui agite presque sous le nez avec impatience. N’ayant plus rien à faire le temps qu’il effectue la transaction, la blonde s’appuie sur le comptoir en mâchouillant son chewing-gum. Entre deux bulles, elle considère Sid d’un œil critique. « Elle est bizarre ton amie. » Le commentaire ne plaît pas du tout à Sid, qui lui décoche aussitôt un regard noir. « Non, pas du tout. » En constatant que sa remarque était sans doute déplacée, elle a au moins le bon goût d’avoir l’air embarrassé. Satisfait qu’elle ait décidé de parler avant qu’il n’ait ajouté le pourboire à l’addition, le tatoueur appuie avec férocité sur le zéro. La transaction terminée, il lui rend la machine avec une moue dédaigneuse, puis s’éloigne sans même la saluer. Il a beau avoir essuyé son lot de commentaires stupides, les gens qui jugent sans connaître le mettent toujours autant en colère. Trop occupé à pester tout bas contre la serveuse et son ignorance en rangeant sa carte dans son portefeuille, il n’a pas vu Aisling qui vient dans sa direction et il doit s’arrêter de justesse pour ne pas la heurter de plein fouet. Cependant, sa colère fond comme neige au soleil en entendant la réponse de la jeune femme. Curieux, il s’interroge sur ce qui a bien pu la convaincre aussi rapidement; elle n’est restée dehors qu’une minute ou deux. Puis, il revoit la façon dont elle a tout déballé d’une traite, comme si elle craignait de manquer de courage. Et si elle s’était simplement résignée ? Si elle avait décidé d’accepter son invitation, même en pensant qu’il voudrait peut-être être « remboursé » pour sa gentillesse, après tout ? Cette idée lui tord désagréablement l’estomac.
Ou peut-être qu’elle te fait confiance aussi ? « Enfin... si tu en as envie, bien sûr. Je comprendrais que tu ais autre chose à faire. » Son hésitation donne raison à la petite voix encourageante qui vient de souffler à l’oreille de Sid. Dans son regard fuyant, il lit la peur de recevoir une réponse négative et il sourit. « T’as vu l’heure ? J’ai rien d’autre à faire sinon dormir. » Il enfonce ses mains dans les poches de son jeans. « Je prendrais bien une tasse de thé, voir si c’est meilleur quand c’est une experte qui le prépare. » Il a toujours préféré le café au thé, qu’il ne boit que rarement, mais il ne se montrera certainement pas difficile. « On va prendre le bus ? » Elle acquiesce et tourne les talons. Il lui emboîte le pas jusqu’à l’arrêt de l’autre côté de la rue, où deux hommes attendent eux aussi le bus en riant bruyamment. En les voyant, le tatoueur se dit aussitôt qu’ils ont sans doute quelque chose à voir avec la décision rapide d’Aisling. Une chaleur bizarre mais pas désagréable s’allume dans sa poitrine lorsqu’il songe qu’elle semble bel et bien lui faire confiance, après tout. Le bus ne se fait pas trop attendre, chose étonnante à une heure aussi tardive. Quelques minutes plus tard, ils sont installés sur les bancs durs, à l’abri de la brise fraîche de la nuit. Comme Aisling s’est assise la première et qu’il n’y a presque personne, il laisse ses jambes traîner dans l’allée. Quand le bus est bondé, il sait se recroqueviller sur lui-même, mais il apprécie de ne pas avoir à effectuer le trajet plié en deux, même s'ils ne vont pas très loin. Ils roulent une dizaine de minutes en discutant tranquillement avant que la jeune femme n’appuie sur le bouton pour demander l’arrêt. En marchant en direction de l’immeuble où habite Aisling, Sid observe le quartier, qui ne lui est pas tellement familier puisqu’il habite l’autre côté de la ville depuis son arrivée à Brisbane. Après avoir gravi quelques étages, ils rejoignent finalement l’appartement. Sid est un peu mal à l'aise tout à coup. Soucieux d'empêcher la jeune femme de s'inquiéter, il ne sait plus trop comment agir maintenant qu’il se trouve chez elle. Doit-il la suivre à la cuisine ou plutôt s’asseoir dans le coin salon pour éviter de lui donner l’impression qu’il la colle? Hésitant, il choisit donc de rester debout à peu près au milieu de la pièce en attendant de voir ce que lui suggérera sa nouvelle amie.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
I'm only lonely when the music's over, lonely when you're going home.
Come, smash up your seats tonight. Sippin'on wine, I'm fine. The music keeps me up all night cause I'm full of lust. Come with us, run for your lives •• Hardcore Superstar
La remarque de Sid amène un sourire aux lèvres d’Aisling. Un sourire pétillant qui ne fait que s’agrandir lorsqu’il accepte sa tasse de thé et fait allusion à ses origines Irlandaises. Elle laisse échapper un petit rire et se couvre la bouche de ses mains en hochant la tête. Presque guillerette, elle tourne les talons pour traverser la route et prendre la direction de l’arrêt de bus. La présence de Sid la rassure, tant et si bien qu’elle ne prête même plus la moindre attention aux deux types biturés qui continuent d’occuper l’espace sonore de leurs rires vulgaires. Elle sait bien qu’ils ne tenteront rien tant qu’elle est accompagnée. Parce que si un mec ne semble pas comprendre quand une femme lui dit « non », en revanche, ils respectent une sorte de territorialité qui se résume par : « pas touche si elle est accompagnée ». Dans ce moments-là, Aisling se dit qu’elle aimerait bien avoir un petit ami. Qu’elle se sentirait probablement beaucoup plus en sécurité, tout le temps. Il ne lui vient pas l’idée de remettre ces attitudes en doute. De se dire que ce sont les types dans ce genre-là qui ont un problème, et pas elle. Le monde est ainsi et elle ne cherche pas tellement plus loin. Peut-être qu’inconsciemment, elle sait que si elle commençait à remettre en cause quelque chose, c’est toute la société qui y passerait. Et alors ses anxiétés ne feraient que se décupler.
Le bus arrive enfin, et la grande brune se faufile au milieu de l'allée quasiment vide pour s’installer sur le siège d’une banquette. Elle se calle près de la fenêtre, comme toujours. D’ordinaire, elle en profite pour regarder le paysage défiler et se perdre une fois de plus dans les abysses de ses pensées. Mais ce soir, elle choisit de se tourner vers son nouvel ami qui prend tout naturellement place à ses côtés. Les sujets s’enchaînent sans difficulté entre eux, et Sid semble sincèrement intéressé par ce qu’elle peut avoir à raconter. Elle se dit que c’est rare, tout de même, de rencontrer des personnes qui sont capable de s’intéresser aux autres à ce point. Surtout à une personne aussi peu intéressante qu’elle. Rare, et agréable. Aisling profite tellement de ces instants qu’elle manque de louper son arrêt. Reconnaissant brusquement le petit café qui fait le coin de sa rue, elle se jette sur le bouton pour demander l’arrêt, et le bus freine un peu brutalement.
- Désolée.
Elle s’excuse avec un petit rire gêné à l’intention de Sid. Les porte du bus s’ouvrent et les recrachent dans les rues de Brisbane. Aisling resserre son hoodie contre sa poitrine pour se protéger des courants d’airs de la nuit et traverse la route au pas de course pour profiter des dernières secondes du feu rouge. Elle remonte la grande allée et bifurque dans la petite ruelle sombre ou se trouve son appartement. Le bruit de la ville se fait moins présent, et les paroles plus rares. Alors qu’elle monte les escaliers qui mène jusqu’à chez elle, la poitrine d’Aisling se serre à nouveau. Elle est bien trop consciente de la présence de Sid à ses côtés, et de leur différence de taille – et probablement de force. Arrête un peu de paniquer pour rien, il n’a jamais rien fait pour te mettre mal à l’aise ! Proteste une voix plutôt censée dans son esprit brumeux. Et malgré tout, Aisling ne peut empêcher son cerveau de faire défiler tout un tas de scénarios plus inquiétants les uns que les autres en fond de tâche. Il n’est pas trop tard, tu peux encore lui demander de repartir et rentrer seule dans ton appartement. Et un instant, elle y pense réellement. A s’arrêter devant la porte de quelqu’un d’autre et souhaiter à Sid une bonne nuit. Attendre qu’il soit redescendu et monter les derniers étages jusqu’à son logement. Tu es ridicule ma pauvre fille. Peut-être, n’empêche que ses mains ne seraient pas loin de trembler quand elle sort les clefs de son sac pour les introduire dans la serrure. Elle pousse la vieille porte d’un coup d’épaule et allume la lumière.
- Voilà, elle lâche, un peu mal à l’aise. C’est chez moi.
Nul, il s’en doute bien pauvre idiote ! Toujours un peu sur la défensive, Aisling pose son sac à main dans un coin de la pièce et entreprend de retirer ses doc Martens. Pendant qu’elle se bat avec ses pompes, elle se demande si elle devrait proposer à Sid de s’assoir ou bien aller directement dans la cuisine pour lui faire son thé. C’est qu’elle n’a pas l’habitude de recevoir du monde, et l’idée de paraître mal polie la paralyse. Heureusement, Halloween vient la sauver. Miaulant de joie de la retrouver, le chat noir trottine dans la pièce principale en direction de son humaine. Avec un sourire, Aisling lui gratte le dos et les oreilles, comme elle sait que sa petite chatte adore. Elle va pour la prendre dans ses bras quand le félin décide brusquement d’aller renifler son visiteur. D’abord un peu inquiet, il finit par s’enrouler autour des jambes de Sid, et cette hésitation fait rire Aisling intérieurement, parce que ce chat pourrait être une métaphore pour ses propres sentiments. Sauf que son instinct est bien plus développé.
- Elle t’aime bien je crois. C’est pas le cas avec tout le monde.
Elle remarque avec un sourire, en espérant que Sid ne soit pas allergique. Leurs regards se croisent, et Aisling réalise soudain qu’il ne reste plus la moindre crainte dans son cœur. Si Halloween pense que Sid est un mec bien, alors c’est qu’elles ont toute les deux raison.
- Si tu t’installes sur le canapé, elle va surement se coucher sur toi !
Elle remarque en s’éloignant vers la cuisine pour y faire bouillir de l’eau. Ensuite elle sort deux gros mugs à pois et y glisse deux préparations de son mélange de thé fumé préféré. Elle revient quelques minutes plus tard et dépose les boissons sur la petite table basse du salon avant de s’installer sur le canapé aux côtés de Sid et du chat ronronnant. Un simple coup d’œil à la pièce lui fait regretter de ne pas avoir rangé plus tôt dans la journée. Il y a des piles de fringues qui traînent, des bougies un peu partout, des CDs, un briquet, quelques bouteilles d’alcool à moitié vides. Des restes de la nuit précédente et de celles d’avant.
- Alors, on regarde Netflix ?
Elle propose, parce que ce sera une bonne occasion d’éteindre la lumière et de se laisser absorber par l’écran. Comme Sid a l’air d’accord, elle s’empresse de plonger la pièce dans l’ombre et de lancer la télévision.
- Par contre c’est toi qui choisi, sinon avec moi ça prendra des heures.
En réalité, c’est surtout que son truc à elle, c’est les comédies romantiques, et elle a peur que son compagnon trouve ça trop ringard. Au final, ils se mettent assez rapidement d’accord et elle s’installe un peu plus confortablement sous une couverture douce qui traînait par là. Au fur et à mesure que les minutes passent, elle se détend davantage. Le naturel de Sid aide beaucoup, de même que ses commentaires toujours bien placés, qui accompagnent à la perfection les images qui défilent à l’écran. C'est une bonne soirée, elle réalise soudainement, au milieu du film. A ce moment là, sa tête s'est callée contre l'épaule de Sid et elle ne serait pas loin de tomber de fatigue, sa garde totalement baissée. Une très bonne soirée. Une qui lui redonne une touche d'espoir. En l'humanité. En les hommes, surtout, et en les relations qu'elle pourrait entretenir avec certains d'entre eux.
black pumpkin & whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
Aisling a l’air franchement inconfortable tout à coup. Le tatoueur a l’impression que sa nervosité est une présence presque tangible dans la pièce, ce qui le met mal à l’aise à son tour. À moins qu’il ne soit devenu parano tout à coup et qu’il projette ses propres inquiétudes sur elle ? N’ayant pas l’habitude de se sentir ainsi, il ne sait pas comment réagir. Alors il se dit que tout ça était une très mauvaise idée, qu’il devrait sans doute rentrer chez lui avant qu’ils ne s’enfoncent un peu plus dans ce malaise. Juste au moment où il allait ouvrir la bouche pour annoncer sa résolution, un miaulement traverse la pièce. Étonné de ne pas avoir remarqué le chat plus tôt, lui a qui a pourtant un don pour les voir partout, il baisse les yeux vers le félin, qui s’est dirigé tout droit vers sa maîtresse. Il se laisse caresser en roucoulant de bonheur. Sid ne peut s’empêcher de sourire en voyant la scène et, surtout, en constatant que la distraction semble avoir permis à Aisling de se détendre un peu.
Il s’attend à ce que la boule de poils retourne se cacher une fois sa parade d’accueil terminée, mais, à sa grande surprise, elle s’avance lentement vers lui, l’air incertain. Il aimerait bien se pencher pour essayer de la flatter, mais décide de rester immobile. Elle semble un peu nerveuse et il craint de la faire fuir s’il esquisse un mouvement dans sa direction. Après quelques secondes d’hésitation, elle finit par traverser les quelques centimètres qui restaient pour venir s’enrouler autour des jambes du tatoueur en faisant le dos rond. La voix d’Aisling le fait tressaillir. Il était tellement absorbé dans sa contemplation du chat qu’il en avait oublié sa maîtresse qui les observait elle aussi. Il relève les yeux vers elle. Son sourire est redevenu aussi naturel qu’au resto. « Elle me fait penser au mien. » La chatte ressemble en effet assez à Mouse, qui est aussi noir qu’elle, à l’exception de la tache blanche qu’il sur la tête et la poitrine, comme si quelqu’un lui avait renversé de la peinture dessus. Il partage aussi l’aversion d’Halloween pour la plupart des étrangers, ce qui n’a rien d’étonnant vu l’état pitoyable dans lequel il se trouvait lorsque Sid l’a recueilli. « Tu crois ? On verra bien si elle me suit. » C’est vrai que le félin ne cesse de lui tourner autour depuis qu’il s’est approché. Curieux, Sid suit la suggestion de son hôtesse – qui a du même coup réglé son hésitation – et va s’asseoir dans le salon. Halloween lui emboîte le pas sans hésiter une seconde. Il s’est à peine posé sur le coussin qu’elle bondit sur le canapé puis sur ses genoux en un mouvement fluide. Là, elle se roule en boule et penche la tête vers l’arrière en ronronnant. En souriant, Sid se met à lui gratouiller délicatement la tête, ce qui lui vaut une vague de ronronnement encore plus puissante.
Pendant qu'Aisling s'active dans la cuisine, Sid observe l'appartement. Le bordel qui y règne aurait peut-être perturbé certaines personnes, mais pas le tatoueur, qui s'y sent étrangement à l'aise, sans doute parce que ça ressemble à sa propre chambre, la montagne de carnet en moins. (Il ne se fait d'ailleurs pas d'illusions : s'il ne cohabitait pas avec un maniaque de la propreté, l'appartement au complet serait dans le même état.) Il jette un coup d'œil à la pile de CD qui traîne sur la table basse devant laquelle il est assis. Sans grande surprise, il reconnaît la plupart des artistes – ils se sont rencontrés à un concert après tout, ce qui présuppose une certaine compatibilité de leurs goûts musicaux –, même s'il y en a quelques-uns qui lui sont inconnus. Aisling revient sur ces entrefaites, deux tasses fumantes à la main, qu’elle dépose sur la table. « Alors, on regarde Netflix ? » Il acquiesce, satisfait de la suggestion. Difficile de trouver quelque chose de plus relaxant que d’écouter un film, ce qui lui convient tout à fait vu les émotions fortes de la soirée. Aisling va donc éteindre les lumières avant de se poser sur le canapé à côté de Sid. Elle lui tend aussitôt la télécommande en lui disant que c’est à lui de choisir. Ne sachant pas si elle est du genre à aimer les histoires de monstre surnaturel ou de tueur fous qu’il affectionne, il écarte d’office les films d’horreur. Au final, ils choisissent assez rapidement une comédie légère, un truc donc Sid a vaguement entendu parler mais qu’il n’a jamais vu.
Pendant que, sur l’écran, les images défilent, sur le canapé, la distance qui séparait Aisling de Sid diminue lentement mais sûrement, jusqu’à ce que la tête de la jeune femme vienne se poser sur l’épaule du tatoueur. Ce dernier décide d’utiliser avec elle la même technique qu’il a utilisée avec Halloween. Pour éviter de l’effrayer, il ne bouge pas un muscle, sauf pour passer de temps à autres sa main dans la fourrure du chat qui s’est endormi sur ses genoux. Au bout d’un moment, ses commentaires, qui faisaient rigoler Aisling au début, ne suscitent plus aucune réponse. Il jette un coup d’œil à la brune et constate avec amusement qu’elle s’est assoupie pour de bon, la tête bien calée contre son épaule. Il songe un instant à la réveiller, puis se ravise. Elle a l’air si paisible comme ça qu’il ne peut se résoudre à la tirer de son sommeil tout de suite. Et puis, il a envie de voir la fin du film auquel il ne doit de toute manière pas rester beaucoup plus que trente minutes.
Lorsque le générique envahit l’écran, il agite doucement l’épaule d’Aisling jusqu’à ce qu’elle se redresse en papillonnant des paupières, pas tout à fait réveillée. Le mouvement agace Halloween, qui se déplie presque aussitôt et descend des genoux de Sid. Elle ne s’éloigne pas tellement pour autant, profitant du couvert de la table basse pour s’étirer de tout son long. Il se lève. « Je vais rentrer chez moi. » Suivi par Aisling et Halloween, qui trottine entre eux, il retourne à l’entrée de l’appartement. En enfilant ses bottes, il profite du fait qu’il est à demi agenouillé pour gratter la tête et le dos de la boule de poil en guise d’au revoir, puis il se redresse et sourit à la jeune femme. Il y a un court moment de flottement durant lequel il cherche quelque chose à ajouter, jusqu’à ce que, soudainement inspiré, il sorte son portefeuille et en tire l’une de ses cartes d’affaires. Il la tend à Aisling avec un sourire un brin charmeur. « Appelle-moi si jamais tu veux te faire tatouer. Ou si tu as besoin d’un garde de corps la prochaine fois que tu vas à un concert. » Elle hoche la tête et il sort de l’appart en lui envoyant un salut de la main. Dans l’escalier, il se surprend à sourire comme un idiot. Il a passé une excellente soirée même si rien ne s’est déroulé comme prévu. Il n’a pas le numéro de sa nouvelle amie, mais ça ne l’inquiète pas particulièrement, car il est convaincu qu’elle communiquera avec lui. Il marche en direction de l’arrêt d’autobus lorsqu’il sent son téléphone vibrer dans sa poche. Sur l’écran, un nouveau SMS provenant d’un numéro inconnu s’affiche. En souriant, il tape une réponse rapide et remet le téléphone dans sa poche, heureux de ne pas s'être trompé.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes