ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
J’ai trempé mes lèvres dans ma tisane brûlante, observant les deux petits délinquants en herbe tandis qu’ils cherchaient à décider qui entamerait son récit en premier. Sans grande surprise, ma grande gueule de gamin se lança pour me conter ses mésaventures. J’ai haussé un sourcil septique, pas certaine de croire à son entière innocence malgré ses « la manif s’est un peu échauffée » et « je suis resté en retrait jusqu’au bout ». J’étais à deux doigts de lui dire que s’il avait connecté ses neurones à son cerveau, prendre la fuite aurait été plus intelligent. Mais au lieu de ça, j’ai senti un sourire amusé étirer mes lèvres lorsqu’il poursuivit. « Refaire le portrait façon cubisme ». Une expression de Kyte, qui l’avait lui-même empruntée à un motard aux allures de loup sauvage qui avait croisé notre route des années plus tôt. J’en gardais un souvenir vivace, aussi doux qu’amère. Ça me rappela à quel point je pouvais être hypocrite, à jouer les avocates sévères et courroucées alors même que douze ans plus tôt, je m’étais retrouvée accrochée à la taille d’un motard que je ne connaissais pas, fendant le désert australien pour fuir les hordes de flics qui essayaient de nous coffrer pour avoir démonté la mâchoire de quelques chasseurs consanguins. Ah, la belle époque. Je me suis reconcentrée sur la fin de l’histoire de Martin et Rose attira mon attention sur les yeux du gosse, qui semblaient en effet un peu irrités. J’ai noté dans un coin de ma tête que la jeune femme semblait faire preuve d’une sorte d’empathie naturelle et d’une diplomatie sincère qui pourrait être très bénéfique à mon gamin. Mais pour l’heure, je me suis contentée d’attraper le menton de Martin pour observer son visage de plus près et j’ai secoué la tête d’un air désapprobateur. Sauf que ce n’était plus après son côté rebelle que j'en avais.
- Il n’aurait pas eu les yeux rouges du tout s’il avait pensé à se préparer un peu. J’ai soufflé sans réfléchir. Puis, me réinstallant dans mon canapé : Pense à avoir un foulard avec des rondelles de citron dans la doublure sur toi quand tu vas manifester. Ça retarde les effets irritants et te donnera le temps de filer. Et puis assure-toi d’avoir du sérum physiologique dans tes poches pour nettoyer tout ça une fois que tu es à l’abri…
C'est seulement après coup que je me suis rendue compte que balancer toutes ces informations était pas loin d’être louche. Martin savait évidement que j’avais une véritable expérience terrain de ce genre de manifestations – je ne m’en étais jamais cachée, puisque c’était ainsi qu’on s’était rencontrés, à une époque où il ne me connaissait que sous le nom de Tara Rhoades. Mais pour Rose, je n’étais qu’une avocate dédiée à la cause environnementale, et je comptais bien garder cette image. Je lui ai donc adressé un petit sourire.
- C’est le genre de chose qu’on apprend en sortant régulièrement de prison des militants écologistes qui ne devraient pas s’y trouver. J’ai vaguement expliqué avant de me réfugier dans ma tasse pour boire une nouvelle gorgée de mon breuvage. Et toi alors ?
Comme je m’y étais un peu attendue, la jeune femme d’apparence pacifiste s’était retrouvée coincée entre un groupe de casseurs et les forces de l’ordre. J’ai senti un sourire compatissant flotter sur mes lèvres alors qu’elle s’indignait du fait que les policiers ne l’avaient pas crue. Ça me rappelait mes toutes premières manifestations, quand je portais mes banderoles et mes messages avec la force et la naïveté de l’adolescence. Gosse blanche issue d’une famille nouvellement privilégiée, je n’avais jamais été traitée avec suspicion par le moindre adulte... jusqu’au jour ou des flics m’avaient chopée dans la foule et envoyée en cellule. Je me souvenais encore de ce fort sentiment d’injustice que j’avais cultivé pendant des semaines. Après ça, je m’étais un peu endurcie. Chaque action militante comme une nouvelle pierre à la muraille que je construisais et qui me protégeait du reste du monde. Une muraille dont je n’avais plus besoin désormais, puisque la pierre avait fini par gagner mon cœur.
Le reste de l’histoire de Rose m’était familier, puisque le policier à la station s’était fait une joie de me la conter en détails avec un certain sadisme. Les flics. Au cours de ma carrière (aussi bien légale que criminelle), j’en avais rencontré plus d’un. Certains étaient plutôt cool et comprenaient que dans le fond leur métier, c’était un peu une sorte de vaste fumisterie. Avec ceux-là, il était possible de discuter un peu et d’arranger les choses. Mais y’en avait d’autres, ils se sentaient investis d’une mission et entendaient bien purifier les rues de tous les petits malfrats qu'ils croisaient. Ceux-là vous arrêtaient la bave aux lèvres et les nasaux fumants. Sans trop m’avancer, je me doutais que le flic auquel Martin et Rose avaient eu affaire appartenait à la seconde catégorie. Pour autant, les charges qu’il faisait peser sur Rose ne représentaient pas grand-chose, et je n'avais aucune inquiétude à son sujet. Mais ma connaissance de la loi australienne m’empêcha de me mettre à la place de cette jeune femme troublée, et je ne pris conscience de sa détresse qu’en entendant Freyja couiner faiblement alors qu’elle s’approchait de la rouquine, posant sa tête sur ses genoux comme elle le faisait chaque fois que mes émotions osaient s’échapper de la boite de pandore où je les gardais soigneusement confinées. Les sourcils légèrement froncés, j’ai observé son visage de porcelaine alors qu’elle nous remerciait encore, Martin et moi, d’une certaine façon.
- Dans tous les cas, ils n’auraient pas pu te garder plus de 24 heures avec un chef d’accusation aussi minable. J’ai dit d’une voix qui se voulait rassurante. Et ne t’en fais pas pour cette histoire de cannabis ma grande. Je pense que le juge saura très rapidement faire la différence entre un dealer et une consommatrice occasionnelle comme toi. Dans le pire des cas tu échopperas de quelques heures de travaux d’intérêt général. Dans le meilleur, une simple amende symbolique. Puis, avec un clin d’œil, j’ai ajouté : Tu trimbalais de l’herbe… c’est pas vraiment ce que j’appelle un crime. Dans quelques semaines, personne n’en parlera plus.
J'ai marqué une petite pause, laissant mes doigts tapoter la céramique de ma tasse tandis que j'observais tour à tour Martin et sa compagne. Lorsque je les avais récupéré tous les deux, j'étais persuadée qu'ils se connaissaient, mais j'avais désormais l'impression qu'ils s'étaient rencontrés derrière les barreaux. Je supposais donc que la cause qu'ils défendaient tous les deux aujourd'hui avait beaucoup d'importance pour mon gamin, car je n'étais pas sûre qu'ils se soient autant rapprochés derrière les barreaux autrement. Ma curiosité piquée, j'ai décidé de poser la question qui me brûlait la langue depuis le début.
- Au fait, vous manifestiez pour quoi, tous les deux ? J'ai bien essayé de me renseigner à la station mais votre camarade en uniforme avait davantage envie de me décrire les crimes atroces que vous veniez de commettre...
J'ai précisé avec une lueur d'amusement dans les yeux et un sarcasme joueur dans la voix.
edit Ezra:
Comment ça j'ai rien à faire ici et c'est pas mon rp ? Je viens faire des commentaires si je veux d'abord Non, mais vos spoilers m'ont interpelé alors j'me suis ramenée Jameson elle fait tout le temps sa modeste alors que ses réponses sont toujours géniales *repars d'où j'suis venue*
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
Peut-être est-ce l'expression que je tiens de Kyte qui colle ce petit sourire sur les lèvres de Jameson ? Un sourire que je devine sans mal amusé, voire rêveur. Moi, je ne sais pas d'où vient cette expression, mais je pense que l'ancienne activiste le sait, elle. Même très bien. A l'occasion je lui poserais la question. Mais pas maintenant. Je fini mon récit en disant que le policier à fini par m'immobiliser complètement après avoir vidé une bombe de spray poivré dans mes yeux. C'est la rouquine qui prends la parole, s’inquiétant pour moi. J'allais lui répondre mais je sens les doigts de Jameson se fermer sur menton et sans grand ménagement, elle me tourne la tête vers elle de manière à pouvoir m'observer. Je soupire doucement en la voyant secouer la tête et la défit furtivement du regard, me préparant à me prendre à nouveau de la foudre Winters sur le coin de la figure.
Mais il n'en est rien. Au lieu de ça, me lâchant, elle me dit que ça ne serait pas arriver si j'avais été plus préparer. La prochaine fois je devrais mettre un foulard dans lequel j'aurais posé des rondelles de citron frais, autour de ma bouche. Et surtout toujours emmener du sérum physiologique pour nettoyer le tout le plus vite possible. J'hoche la tête et reprends une gorgé de mon thé « J'y penserais, ouais » dis-je, neutre, en reposant la tasse. Intérieurement, pourtant je suis entrain de me foutre de pains pour avoir été tellement idiot et oublié ce principe de bases. Je ne peux même pas venir avec l'excuse que je ne savais pas qu'ils en auraient sur eux, ce genre de spray, parce que les policiers en ont TOUJOURS dans leur poche. Et puis je suis bien allez là-bas dans un but non pacifiste donc j'aurais dû m'en douter. Et je maudis aussi ma fierté qui m'empêche de demander à Jameson si elle n'a pas une petite fiole de sérum dans la maison. Cela dit, je ne suis pas sûr que ça serve à quelque chose encore maintenant. Je lance un regard brillant de malice lorsque Jameson annonce que si elle connaît tout ça c'est simplement parce qu'à force de sortir des activistes de prison, elle finit par savoir comment ils fonctionnent. TU PARLES ! Si elle sait ça, c'est bien parce qu'elle a déjà tester elle-même ces techniques. Mais elle ne veut pas que sa façade d'avocate ne s'effrite devant Rose -sans doute parce qu'elle ne sait pas encore si elle peut lui faire confiance- et je respecte totalement ce choix. C'est pour ça que je me tais et que je tourne mon regard vers la rouquine lorsque Jameson lui demande de donner à son tour sa version des faits.
Mais peu importe, c'est autour de Rose de parler. Elle, elle n'était venu manifester que tranquillement, mais était au mauvais endroit au mauvais moment. Elle dit que des gens ont commencer à lancer des pierres et casser des choses et qu'on l'à poussé. Maintenant qu'elle le dit, il me semble avoir vu Hugh pousser une jeune fille. Rousse ou brune ? Je n'en sais rien, mais elle avait la taille de Rose ne tout cas. Enfin, ça aussi je me garde bien de le dire, faudrait pas non plus éveiller les soupçons hein. Mais la jeune fille semble être vraiment troublé et profondément touchée par ce passage en prison. Je la comprends totalement. Ça m'avait fait le même coup la première fois. Sauf que c'était sur les îles Féroé et c'était autrement plus horrible là-bas.
« Ouais, enfin ça aurait été autrement plus cool de faire connaissance en dehors de la prison » dis-je, amère, en grimaçant avant d'hausser les épaules « Mais bon, c'est une manière comme une autre de se rencontrer, hein. Hugh il d'ailleurs rencontrer l'amour de sa vie dans une cellule» expliquais-je, amusé. Dans le fond, ça ne m'amuse absolument pas. Mais on s'en fout de ce que je peux ressentir, moi.
Jameson est plus pragmatique. Elle dit que dans tous les cas Rose n'aurait pas passé plus de 24h en cellule et qu'elle ne doit pas s'inquiéter. J'avoue n'écouter leur échange que d'une seule oreille. Je m'occupe avec Freyja, lui caressant le museau et le dessus du crane, laissant Jameson trouver les mots justes dans le cadre de la lois pour rassurer Rose. Elle est forte pour ça et elle a toujours des argument indéniablement parfait. Du coup, je les laisse échanger sans les interrompre, jusqu'à ce que Jameson ne pose la question à nous deux de savoir ce qu'on faisait là.
« Je te l'ai dis pourtant » dis-je en fronçant légèrement les sourcils « Au téléphone, avant je ...» je me secoue la tête et me tais «Bref. On manifestait contre l'utilisation abusive de pesticides sur les champs qui bordent Brisbane » expliquais-je «Contre Barmac et toute la merde qu'ils déversent sur les champs et après ils veulent qu'on mange ça quoi » j'hausse les épaules «Et ils nous obligent à manger local aussi » je regarde Jameson « t'as pas Barmac dans ta liste de société contre lesquelles tu te bas en tant qu'avocate ?» lui demandais-je à tout hasard.
“we are the world, we are the children, we are the ones who make a brighter day. so let's start giving. there's a choice we're making, we're saving our own lives. it's true we'll make a better day, just you and me”
Si Rose s’était doutée un instant que demander des nouvelles de l’état des yeux de Martin allait lui valoir des réprimandes de la part de Jameson, il ne faisait nul doute qu’elle aurait contenu son inquiétude. « Il n’aurait pas eu les yeux rouges du tout s’il avait pensé à se préparer un peu. Pense à avoir un foulard avec des rondelles de citron dans la doublure sur toi quand tu vas manifester. Ça retarde les effets irritants et te donnera le temps de filer. Et puis assure-toi d’avoir du sérum physiologique dans tes poches pour nettoyer tout ça une fois que tu es à l’abri… » Les mots de l’avocate sonnaient à la fois comme un reproche et comme un conseil, comme un refrain qu’elle semblait avoir répété trop souvent et qui lui paraissait si évident. A l’entendre parler avec tant d’assurance d’un tel sujet, la rouquine s’interrogea sur son expérience, parce qu’une chose comme ça ne se lisait pas dans les livres. Mais avant qu’elle ne puisse s’interroger davantage, la femme répondit à sa question. « C’est le genre de chose qu’on apprend en sortant régulièrement de prison des militants écologistes qui ne devraient pas s’y trouver. » Dans une moue convaincue, Rose n’en chercha pas plus. C’était son plus gros défaut, sa crédulité, sa naïveté. Si Jameson le disait alors c’était vrai, tout simplement. Vint alors son tour de raconter son histoire, ou plutôt la façon dont elle s’était retrouvée dans cette cellule. Sa version des faits était bien moins glorieuse que celle du jeune homme, c’en était presque pathétique. Se sentant plus bas que terre, Rose sentait la honte se dessiner sur son visage. « Dans tous les cas, ils n’auraient pas pu te garder plus de 24 heures avec un chef d’accusation aussi minable. Et ne t’en fais pas pour cette histoire de cannabis ma grande. Je pense que le juge saura très rapidement faire la différence entre un dealer et une consommatrice occasionnelle comme toi. Dans le pire des cas tu échopperas de quelques heures de travaux d’intérêt général. Dans le meilleur, une simple amende symbolique. Tu trimbalais de l’herbe… c’est pas vraiment ce que j’appelle un crime. Dans quelques semaines, personne n’en parlera plus. » Une fois encore, la rouquine enregistra et approuva les paroles de Jameson avec une confiance naturelle. Elle lui inspirait tant de charisme et de connaissance qu’elle ne pouvait même tenter de la contredire ou de continuer de s’angoisser. « Oui… oui vous avez raison » balbutia-t-elle avant de sourire sans cesser de caresser Freyja qui lui tenait compagnie. De nouveau en joie, Rose profita de l’occasion pour souligner la joie qu’elle avait eu de tomber dans la même cellule que Martin, tout comme elle remerciait chacun d’eux pour l’aide précieuse qu’ils lui avaient apportée. « Ouais, enfin ça aurait été autrement plus cool de faire connaissance en dehors de la prison » La grimace de Martin ne manqua pas de la décevoir. Peut-être que lui se fichait totalement de l’avoir rencontrée. Non, cela n’avait aucun sens. Si Rose n’avait rien représenté à ses yeux, Martin ne l’aurait probablement pas aidée à sortir de là-bas. « Mais bon, c'est une manière comme une autre de se rencontrer, hein. Hugh il d'ailleurs rencontrer l'amour de sa vie dans une cellule » Les pensées de la rouquine se portèrent vers le fameux Hugh qui lui avait laissé une impression particulière. Il était rare qu’elle n’aime pas tout le monde aux premiers abords, cependant quelque chose chez l’ami de Martin l’avait perturbée. D’ailleurs, elle avait bien du mal à l’imaginer rencontrer l’amour en prison, mais pourquoi pas. Dans le fond si Martin et lui étaient amis c’était qu’il devait être quelqu’un de bien. « J'espère qu'il aura réussi à sortir de là bas lui aussi » ajouta-t-elle finalement, toujours aussi soucieuse des autres.
Pour clore le chapitre prison, une dernière question leur fut posée, à savoir la cause défendue par les deux manifestants. « Je te l'ai dit pourtant. Au téléphone, avant je … Bref. On manifestait contre l'utilisation abusive de pesticides sur les champs qui bordent Brisbane. Contre Barmac et toute la merde qu'ils déversent sur les champs et après ils veulent qu'on mange ça quoi. Et ils nous obligent à manger local aussi. T'as pas Barmac dans ta liste de société contre lesquelles tu te bas en tant qu'avocate ? » Quelque chose semblait avoir agacé Martin puisque depuis une quinzaine de minutes, sa tolérance semblait assez mince. Entre soupirs et haussements d’épaules, Rose se sentait gênée, presque coupable alors qu’en réalité elle n’avait rien à se reprocher. Bien qu’elle mourait d’envie de lui demander si quelque chose n’allait pas, elle se retint, consciente que cette question pouvait autant énerver que la raison première. Aussi, elle décida de reporter son attention sur Jameson et d’en savoir un peu plus sur son travail. « Vous êtes spécialisée dans la cause écologique ? » demanda-t-elle avec admiration pour confirmer ce qu’elle avait déjà compris. « Heureusement qu’il y a des gens brillants comme vous pour défendre cette cause, parce que malheureusement nos manifestations ne suffisent pas. Mais je perds pas espoir, je me dis qu’avec le temps on sera plus et plus forts. Et qu’entre les gens comme vous et les gens comme moi on va peut-être y arriver un jour. A ouvrir les yeux des gens, je veux dire. C’est important d’y croire, non ? » Pure question rhétorique. Rose lâcha un petit soupir et jeta un coup d’œil vers Freya qui s’endormait presque sur elle.
La sonnerie de son téléphone portable dérangea néanmoins l’animal qui prit peur et s’éloigna d’elle, à son plus grand regret. Gênée de déranger de la sorte, la rouquine sortit l’objet de la poche de sa veste et vit avec effroi le prénom de sa grand-mère sur l’écran. « Euh excusez-moi, je dois absolument prendre cet appel » Sans perdre une seconde, elle s’éclipsa, sortant discrètement de la pièce principale dans le cas où sa grand-mère n’hurle trop fort. Elle lui annonça que le commissariat l’avait appelée et chercha à connaître la raison de tout cela. Après s’être confondue en excuses et lui avoir raconté toute l’histoire, y compris la partie sur le cannabis car jamais Rose n’avait menti à sa famille, sa grand-mère lui promit qu’elle n’allait pas la laisser s’en tirer si facilement, mais qu'au moins, elle était rassurée de la savoir dehors. Quelques échanges plus tard, elle raccrocha finalement et rejoint Jameson et Martin dans le salon. « Désolée c’était ma grand-mère. Elle aimerait avoir votre numéro pour vous remercier et sûrement s’assurer que je ne risque rien. Je lui ai dit tout ce que m’avez raconté mais elle préfère l’entendre de votre bouche. J’espère que ça ne vous dérange pas… » demanda-t-elle timidement à l’avocate. « Je ne veux pas abuser de votre temps, vraiment. Dans le pire des cas elle râlera quelques jours et après ça lui passera! Je ne veux pas que vous vous sentiez obligée de faire ça pour moi. D'autant que ma grand-mère et l'écologie c'est pas trop ça, alors bon, je voudrais pas qu'elle finisse par s'en prendre à vous et vos idées... » Sa bouche se plia dans une grimace. Avec sa grand-mère, on ne savait jamais à quoi s'attendre.
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
J’ai froncé les sourcils à mon tour, essayant de me souvenir si Martin m’avait effectivement parlé de la raison de sa manifestation au téléphone. C’était fort possible, dans le fond, mais je crois que mon esprit était alors trop échauffé pour se concentrer sur autre chose que les mots « prison » et « viens me chercher ». Mais ça, je m’en suis gardée de lui en faire la remarque, parce que je sentais que la paix que nous étions parvenus à instaurer à l’extérieur était un peu fragile et je ne voyais pas l’intérêt de relancer les hostilités. Martin et moi avions tous les deux dit ce que nous avions sur le cœur à ce sujet, et nous ne connaissions que trop bien la nature de nos différents. Alors j’ai préféré me concentrer sur ses paroles, désormais bien plus réceptive à entendre parler de la cause qu’il défendait. J’ai hoché la tête en entendant le nom de l’entreprise en question et un soupir irrité s’est échappé de mes lèvres.
- Vous avez bien raison de manifester contre cette boite. Ça fait quelques mois que j’ai les yeux sur eux, mais tu sais comme ça fonctionne : je ne peux rien faire tant que l’état ou une association cliente me demande de les représenter pour les attaquer en justice. Et même si quelqu’un voudrait se lancer aujourd’hui, je n’aurais pas assez de preuve pour les faire fermer. Ils couvrent très bien leurs traces.
J’ai presque craché ces derniers mots, parce que savoir que de gros enfoirés passaient à côté de la justice grâce à des pirouettes administratives et des pots de vin m’emplissait de rage. Mais je n’avais pas encore abandonné l’idée de voir cette entreprise mettre la clef sous la porte. Ce ne serait pas la première ni la dernière. Cependant il y avait une raison pour laquelle j’étais imbattable en procès : je ne me précipitais jamais. L’expérience m’avait appris qu’il valait mieux attendre le bon moment que de se jeter dans la bataille avec ses convictions pour seule force. La justice attendait des preuves et la passion devenait l’ennemie de la raison. En d’autre terme, ce travail était l’exact opposé des qualités qu’on recherchait dans l’activisme. Et bon sang, comme ce monde me manquait ! Mais ça, jamais je ne l’aurais avoué. Et surtout pas devant Martin. Comme si elle avait ressenti mon trouble, Rose me questionna alors sur mon métier, me rinçant au passage d’éloges qui ne manquèrent pas de rallumer une petite étincelle de joie et d’espoir dans mon cœur. Dans le fond, elle venait de mettre le doigt sur le cœur du sujet : la révolution animale et environnementale avait besoin d’alliés dans les rues comme dans les grandes instances publiques. Nous avions chacun notre rôle et nous devions le tenir pour espérer renverser ce système. Et moi aussi, j’y croyais. Même derrière mes airs désabusés. Je n’avais pas d’autre choix que d’y croire, parce qu’autrement mon existence n’aurait plus aucun intérêt.
- Tu as parfaitement raison, j’ai donc répondu avec conviction et un brin de tendresse. C’est notre rôle de rester intransigeants et de montrer qu’une alternative est non seulement possible mais indispensable. Et je suis convaincue que de plus en plus de personnes sont réceptives, même dans les sphères politiques. La libération animale et le respect environnemental sont les causes de notre siècle. Et la population finira par suivre, comme à chaque avancée sociale.
J’ai terminé ma tirade à peu près au moment où le téléphone de Rose se mettait à sonner, faisant brusquement paniquer Freyja. Moi qui pensais qu’une louve se montrerait brave et forte, j’avais été plutôt surprise de découvrir son caractère farouche. J’ai fait signe à Rose de prendre l’appel en me disant que ce n’était pas plus mal, parce que sinon j’aurais bien été capable de débattre toute seule pendant des heures, et puis je suis allée récupérer Freyja pour la rassurer. Quand je me suis rassise à côté de Martin, je n’ai pas pu m’empêcher de lui glisser quelques paroles, l’air de rien :
- Tu sais, je suis certaine que si jamais quelqu’un se lançait dans une petite mission de repérage au sein des bureaux et labos de Barmac, il trouverait des dossiers compromettants et des documents falsifiés concernant l’impact écologique de leurs activités… autant te dire que si ces papiers arrivaient entre les bonnes mains, l’affaire ferait un véritable tollé médiatique.
Sous-entendu : si t’as un pote doué pour rentrer et sortir illégalement de locations hautement surveillées, surtout ne te prive pas pour faire passer le message dans les sphères activistes. Dans certaines affaires, comme celle-ci, l’opinion du publique est primordiale car elle seule peut prévaloir face aux intérêts financiers. Et les médias, même les plus vendus, sont toujours à la recherche d’un bon scoop. En revanche, j’espérais sincèrement que Martin n’allait pas se porter volontaire pour cette mission risquée, parce que si on le prenait la main dans le sac, c’était l’une des situations où je ne pourrai absolument rien pour lui. Transgresser les murs d’une propriété privée pour voler des documents, c’est plutôt indéfendable. Surtout quand la société attaquée à des alliés dans les plus hautes sphères de notre gouvernement.
- Et il faudrait mieux que ce quelqu’un n’ai rien à perdre, si tu vois ce que je veux dire.
J’ai ajouté d’une voix douce en posant ma main sur la sienne. Mes yeux dans les siens, j’y ai effectué une petite pression, puis je me suis redressée comme Rose revenait dans la pièce. Fort heureusement, elle n’avait rien entendu de notre échange et nous partageait sa conversation téléphonique dans les grandes lignes. J’ai hoché la tête avec un sourire compréhensif.
- Pourquoi ne me donnes-tu pas le numéro de téléphone de ta grand-mère ? Je l’appellerai dans la soirée pour la rassurer. Et ne t’en fais pas pour moi ma grande, je n’ai que trop l’habitude d’argumenter avec des climato-sceptiques.
Merde alors, j’en avais même fait mon métier, autant dire que je n’allais pas reculer devant une grand-mère inquiète pour sa petite fille, aussi coriace fut-elle. Sur ces bonnes paroles, je me suis relevée et j’ai commencé à débarrasser la table du salon avant de revenir vers mes deux écologistes rescapés.
- Ça m’embête un peu de vous mettre dehors mais j’ai un cours de yoga dans quelques minutes, et après une telle journée il est hors de question que je le rate.
J’ai vaguement entendu Martin m’assurer qu’il raccompagnerait Rose chez elle, ce qui me rassura, quelque part. La jeune fille me semblait encore un peu sous le choc suite à sa première expérience avec la police. Je les ai raccompagnés sur le pas de la porte pour les saluer puis j’ai remis ma carte de visite à la jolie rousse.
- N’hésite pas à me contacter si tu as la moindre question concernant ta future comparution. Et ne te soucies pas de mes honoraires. Les défenseurs de la nature ont un tarif préférentiel. J’ai conclu avec un sourire taquin.
Pour Ezra:
Bah bravo, maintenant on dirait que je suis une tarée qui se fait passer pour les admins pour se féliciter toute seule
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