| [HOT] I don't wanna be someone who walks away so easily || Myrddas |
| | (#)Dim 11 Déc 2016 - 17:23 | |
| I DON’T WANNA BE SOMEONE WHO WALKS AWAY. — — THOMAS & MYRDDIN J’ai tellement de chance d’avoir Thomas. Nous avons tellement de chance de nous avoir l’un l’autre. Des âmes sœurs, je n’ai pas peur de le dire, je le pense réellement. Il est à la fois un amant et un meilleur ami, tout ce qu’un être censé peut rechercher. Il faut un juste mélange des deux pour qu’un couple fonctionne, et il est certain que le nôtre va durer. Même en ne s’étant pas vu depuis des années, nous avons revécu un coup de foudre, sans, au début, savoir que notre cœur avait tout simplement reconnu notre moitié. C’est comme ça que je vois. Il est vraiment dommage que cela ait impacté toute une famille, mais je n’ai pas de regrets.
Thomas je le connais par cœur, et je l’aime plus que quiconque ne l’aimera jamais, et je sais comment le mener en bateau, aussi. Il ne faut pas grand-chose pour qu’il soit émoustillé, je sais quoi faire avec lui, et il démarre bien souvent au quart de tour. L’inverse est aussi vrai, j’ai du mal à lui résister, beaucoup de mal. Cette fois-ci c’est moi qui le nargue, me montrant séduisant et charmeur avant de le laisser en plan. Il faut le tenir éveillé mon Australien. Cependant mon corps a besoin d’encore un peu de repos. Enchainer deux câlins, ça va encore assez vite, au troisième il faut se remettre davantage pour repartir. A la cuisine, je vide un verre cul-sec, puis le rempli une nouvelle fois avant d’aller m’installer sur le canapé. Mes jambes m’en remercient.
Tom me rejoint alors. L’ayant suivi du regard, et détaillé comme on admire une statue antique, je lui fais savoir que le trouve mieux sans habits. Je finis mon verre alors qu’il a déjà descendu le sien, qu’il l’a posé sur la table basse, et qu’il est à présent nu face à moi, serviette échouée au sol. J’hoche la tête en souriant malicieusement, l’œil brillant.
— Exactement comme ça oui...
Il me débarrasse de mon verre à présent vide et grimpe à califourchon sur mes genoux. Sans parler davantage, il prend mon visage entre ses mains et dépose sur mes lèvres un baiser qui marque le début d’un nouvel acte, sûrement plus calme et doux que les précédents. Nous ne le saurons jamais car, alors que le baiser se fait davantage profond et langoureux mon portable se fait entendre. Je pousse un léger soupire, étouffé par la bouche de Thomas qui de toute façon est en position de force, sans intentions de me lâcher. Je me concentre sur lui, essayant d’oublier la dérangeante sonnerie. Mes mains se baladent dans son dos, sur ses hanches, ses côtes, ses fesses, son torse, ses épaules... L’insupportable son s’est arrêté, et Tom lui aussi rompt le baiser, sans s’éloigner de plus de quelques centimètres. Il commence une phrase, faisant remarquer que si c’est important, ils rappelleront, et justement le téléphone refait parler de lui.
Je pousse alors un vrai soupire, détestant déjà la personne qui ose me déranger dans un moment pareil. Thomas me passe alors mon portable, résigné. En prenant le portable, je lui offre un sourire qui disparait bien vite lorsque je remarque que le numéro est anglais, et inconnu. Je pense tout de suite à mes parents, à ma famille, et décroche sans attendre, assez inquiet.
— Allô ? ... Oui c’est bien moi oui, commençais-je, reconnaissant la voix au bout du fil. Néanmoins je n’arrive à y mettre un nom que lorsque la femme se présente. Mon accent se fait plus présent qu’à l’accoutumé, bien que je ne l’ai pas perdu, il Oui je me souviens de vous oui, ça fait longtemps. Comment va- Quoi ? Je passe d’un léger sourire à un teint encore plus blanc que ce que je peux être naturellement. Je suis choqué d’apprendre cette nouvelle, et j’ai du mal à trouver mes mots. Et... comment... Je n’en reviens pas, je relève un regard triste sur Thomas, puis me passe une main sur le visage. Toutes mes condoléances, je suis vraiment désolé... J’aimerais pouvoir venir à l’enterrement, mais je suis.. en Australie oui c’est ça, dis-je en hochant la tête, bien que ma correspondante ne puisse pas me voir. Et ce n’est pas fini. Ce qu’elle me dit ensuite, avec le plus de tact possible pour une telle situation, me donne l’impression de détruire le sol sur lequel je suis. Je suis abasourdi. Une angoisse me prend, nette et précise, et d’une main tremblante je viens empoigner celle de Thomas, désormais aussi à côté de moi. Oui, oui je... soufflais-je, avant de me racler la gorge, gardant mon calme du mieux possible. Et pourtant je vais céder d’une minute à l’autre, une fois l’ahurissement passé. Merci Margaret, je- oui je vais.. y réfléchir, vous rappeler... Désolé c’est vraiment... Oui, merci de m’avoir prévenu en tout cas, encore toutes mes condoléances... Au revoir, oui, à bientôt, merci, et désolé, encore...
Je raccroche après ce qui me semble avoir duré une éternité. Un dernier instant de silence s’écoule, sans un mouvement de ma part, le regard perdu dans le vide. Puis comme prévu, la crise d’angoisse apparaît, s’empare entièrement de moi. Mon souffle se fait rare, mon cœur s’accélère subitement, et ma tête me lance. Je tremble comme une feuille. J’ai trop froid, tout d’un coup, et même les bras de Thomas qui viennent m’enserrer de façon protectrice ne font pas remonter ma température.
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| | | | (#)Dim 11 Déc 2016 - 18:33 | |
| Au début, lorsque Myrddin a décroché, je me suis un peu amusé et j'ai continué à le taquiner. Je l'ai embrassé dans le cou, je l'ai caressé, histoire de le déstabiliser un peu. Mais au final, plus la conversation passe, plus je sens mon amant se contracter et blêmir. Du coup, je m'arrête, je l'observe, j'incline la tête sur le côté et fronce les sourcils lorsqu'il pose un regard triste et choqué sur moi. Je l'interroge du regard, me recule un peu puis fini par descendre de lui et m'installe à ses côtés. Patiemment, j'attends qu'il ait finit de parler. Mais plus il parle, plus je le sens tremblant. Lorsqu'il attrape ma main, je referme mes doigts autour de la sienne et reste tranquille.
Au final, il raccroche et pose le téléphone à ses côtés. «Alors … ? » demandais-je, mon regard se faisant plus insistant « Qu'est-ce qui se passe ? C'était qu-...» La crise d'angoisse arrive et me coupe la parole. J'écarquille les yeux, hésite un instant puis attrape Myrddin dans mes bras et le sers contre moi. Je lui caresse la nuque, les cheveux, le dos. Doucement, tranquillement. Je le berce, murmure des mots doux. Mais rien ne semble le calmer.J'étais sur le point de sortir mon téléphone pour appeler Nathan, sachant pertinemment que lui sait comment s'y prendre. Mais le temps qu'il arrive.... Par téléphone peut-être ? Non, ce n'est pas le même effet. Au contraire.
Je ferme les yeux, déglutit et essaie de me calmer moi-même, ce qui est plus facile à dire qu'à faire. Voir mon amant aussi démuni et aussi sensible me brise le cœur. Je soupire doucement, enfouie mon visage dans ses cheveux et parvient finalement, par un quelconque miracle, de trouver le point où Myrddin se calme enfin. Toujours silencieux, pendant encore de très longues minutes, je continue de la bercer. « Parle moi Myrddin» soufflais-je avant de me reculer légèrement « Qu'est-ce qui se passe ?» demandais-je, posant un regard inquiet sur mon amant. |
| | | | (#)Jeu 15 Déc 2016 - 21:33 | |
| I DON’T WANNA BE SOMEONE WHO WALKS AWAY. — — THOMAS & MYRDDIN Thomas s’est amusé à me déconcentré, mais ça n’a pas duré bien longtemps. Il a vite compris que cet appel n’était pas sujet à plaisanterie, et a cessé toutes caresses ou baisers, pour s’asseoir à côté de moi. J’apprends des choses bien peu joyeuses. D’abord le décès d’une personne qui m’était chère... Thomas n’appréciera peut-être pas, car il s’agit d’une ex. Elle était jeune encore, je me souviens d’elle et de son sourire aussi lumineux que le soleil, et en tout temps. Morte, fauchée par une voiture. L’accident tragique et imprévisible. Je n’arrive pas à y croire, pourtant c’est sa mère elle-même qui vient de m’annoncer la nouvelle. Je me désolé de ne pas pouvoir être présent à son enterrement. Je ressens un vide en moi, à cette annonce. Une partie de mon passé s’envole.
Nous sommes restés un long moment ensemble, plus de six mois, un record pour moi. Nous étions des amis avant tout, aussi, à notre rupture, nous sommes restés en bons termes. Elle comprenait mon incapacité à être aussi présent qu’il l’aurait fallu, elle qui m’avait supporté des mois durant. Après le coma dans lequel m’a plongé l’agression, arrivée moins d’un mois après notre rupture, elle a repris des nouvelles. Elle n’est pas passée me voir, car elle voyageait en Europe, un de ses rêves, mais il nous arrivait toujours de discuter. Mon départ en Australie a espacé nos échanges, puis plus rien. Une merveilleuse amie, voilà le souvenir que j’ai d’elle. Je croyais que c’était déjà assez comme nouvelle. Mais non.
J’apprends autre chose, d’encore plus inattendu. Cela me laisse sans voix un moment, mais j’arrive à prendre sur moi pour rassembler quelques pensées qui me restent pour formuler une sorte de réponse. A l’autre bout du fil, l’anglaise est très compréhensive. La conversation se termine après un temps infini, qui ne correspond qu’à quelques minutes dans la réalité, et qui ont suffi à tout bouleverser. Face à tout cela, je n’arrive pas à tenir bon, et une crise d’angoisse pointe le bout de son nez. Thomas vient rapidement me prendre dans ses bras, oubliant toute tentative d’avoir une explication de ma part. Il me berce, murmure des mots doux. Ce n’est qu’après de longues minutes de souffle court, de cœur battant, et de frissons, que je parviens enfin à retrouver un semblant de calme. Tom et ses tendres caresses sont parvenues à me détendre quelque peu. Lui-même a su garder une certaine sérénité. Je crois.
Dans tous les cas, sa présence et ses gestes me détendent petit à petit. Je reste collé tout contre lui, silencieux comme une tombe. Il cherche à me faire parler, plus inquiet que pressant. Relevant lentement les yeux vers lui, c’est cette inquiétude qui me pousse à dire quelques mots.
— Thomas... murmurais-je, presque encore trop atterré pour trouver les bonnes paroles. Je baisse les yeux, et laisse mon regard vagabonder. Je suis... j’ai un.. fils... en Angleterre... Sa mère vient de... Elle a eu un accident de voiture. Ses parents m’ont demandé de... Ils pensent que c’est mieux que je sache... Je pousse un court soupire, fatigué, presque un gémissement, tant je ne sais même plus ce que je ressens exactement. Bon sang...
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| | | | (#)Jeu 15 Déc 2016 - 23:11 | |
| Le temps est long. Beaucoup trop long. Et plus les minutes passent, plus je sens le stresse et même la peur monter en moi. Qu'est-ce qui se passe ? Que vient-il d'apprendre, Myrddin, qui le mette dans cet état ? Pourquoi est-il entrain de faire cette crise, maintenant ? Je grimace, soupire mais reste calme. Si je panique maintenant, Myrddin ne risque pas de pouvoir reprendre le contrôle sur ses émotions. Je ferme les yeux, le berce et lui caresse inlassablement la nuque. Je le sers contre moi et lui laisse le temps dont il a besoin. Et finalement, lorsqu'il me dit raconte ce qu'il vient d'apprendre, le monde aurait pût s'écrouler autour de moi, l'apocalypse aurait put continuer, que je n'aurais rien remarqué.
Il a un fils. C'est tout ce que je retiens. J'oublie la première partie, je n'entends pas la suite. Myrddin est père. Et il ne le savait pas. Pourquoi ? Comment ? Où ? Quand ? De quelle manière ? Tant de questions qui se bousculent dans ma tête. Je me passe une main tremblante dans les cheveux, ayant tout à coup très chaud malgré que je sois tout nu. J'abaisse ma main, la passant machinalement sur ma nuque et ma gorge, puis je me lève. Brusquement. Je fais quelques pas en avant vers la cuisine puis reviens vers Myrddin, lève un doigt et ouvre la bouche comme si je voulais parler puis la referme et me détourne à nouveau. Je fais ce petit jeu plusieurs fois avant de me donner une claque mentale. Je m'immobilise, me plante là, devant mon amant et le fixe.
« P...père ?» demandais-je en un souffle «Putain... » je déglutis, prends une profonde inspiration et expire lentement puis je m'avance, me baisse et attrape ma serviette. De gestes lents et précis, je la noue à nouveau autour de ma taille, avant de la défaire et la jeter comme une cape autour de mes épaules. Je me détourne, et commence à faire les cents pas « Qu'est-ce qu'on va faire ? Il faut qu'on ailles à Londres. On a pas le choix et je ...» je m'immobilise, regarde Myrddin «Tu es sa seule famille ? Il a pas un oncle ou une tante ? T'étais au courant de rien, tu ne l'as pas reconnu officiellement. » je me passe une main sur le visage en reprenant les allez-retour. «Il faut que tu les rappelles » dis-je en désignant le téléphone. « il … il faut qu'on en sache plus. Il faut qu'on sache ce qui adviendra de ce gamin si jamais tu … on dirait non. On ...» je me stop brusquement, le tait puis sourit nerveusement « on ...» murmurais-je.
Depuis avant je parles pour nous deux. C'est venu naturellement. Myrddin partage ma vie maintenant, ce qui le concerne me concerne aussi. Et un gamin ! C'est carrément pas une mince affaire. Je suis père moi aussi et même si j'ai eu 9 mois à me préparer psychologiquement la première fois, on n'est jamais vraiment près. Encore moins quand le deuxième enfant décide de pointer le bout de son nez 1 mois ½ avant terme. Je me tourne vers Myrddin et le voir assit là, aussi démunie, me brise le cœur. Je n'ose même pas imaginer ce qui se passe dans sa tête et moi qui pose des questions … je ne l'aide pas à canaliser son stresse et ses peurs.
Je soupire doucement, m'avance vers mon amant et m’accroupis en face de lui. «Désolé » soufflais-je en posant une main sur son genou «Faut pas brusquer les choses. Je … on … tu réfléchiras bien, hm ? » je lui offre un petit sourire rassurant « Demain tu pourras les rappelé, parler un peu à tête reposée avec eux, voir avec eux comment ça se passe, ce que EUX veulent aussi » je pince les lèvres «Je veux dire … ce sont quand même les grands parents, ils ont un droit de véto sur le petit » je baisse le regard et sers un peu mon emprise sur le genou de mon amant. «Je serais là, moi. Quoique tu décides de faire, tu pourras compter sur moi. Mais c'est une décision qui te reviens à toi et à toi seul...» je pince les lèvres et déglutis « ...et parles-en à Nathan aussi. Il … il te connaît mieux que moi » dieu que ça me fait chier d'avouer une telle chose « Il saura peut-être te conseiller un peu mieux … ?» je relève un regard interrogateur sur mon amant. |
| | | | (#)Lun 19 Déc 2016 - 23:56 | |
| I DON’T WANNA BE SOMEONE WHO WALKS AWAY. — — THOMAS & MYRDDIN Il a trop de choses qui passent dans mon esprit après que le dialogue ait pris fin. Trop de choses, et si peu à la fois. Je me sens perdu entre tous ces mots, ces images qui prennent forme et s’envolent en fumée, perdu dans cet immense univers et coincé dans ma propre tête. Je n’ai aucune conscience du temps qui s’écoule. La présence de Thomas se fait de plus en plus présente et rassurante. Au final, me concentrer sur lui, et ses gestes, me donne un point de chute. Je me calme, lentement, sûrement. Je frémis à chaque instant sur le fil, entre la rémission et la rechute. Lorsque je suis remis de cette crise d’angoisse fulgurante, j’ai besoin d’encore un moment avant de pouvoir dire un mot.
Comme prévu, l’information fait un choc. Même à moi, de le dire à voix haute, ça me chamboule un peu plus. Je suis père. J’ai un gamin, à Londres, d’une ex, comme ça, du jour au lendemain. Tom a tant de questions pour moi, je le vois dans ses yeux. Je l’observe sans vraiment faire attention, mon regard divague, comme mon esprit. Thomas cherche aussi ses mots, une parole, peut-être une simple pensée qui a besoin de sortir, mais rien ne lui vient. Rien non plus ne me vient, que rajouter à ce qui a déjà été dit. J’ai bien du mal à organiser quoique ce soit dans ce foutu cerveau qui est le mien. Mon amant marmonne quelques trucs, sans importance, marche encore, se retourne, repart, revient... Il commence à poser les questions qui hantent mon esprit ; et la suite ? Qu’allons-nous faire ? Allez à Londres, il n’a pas tort. Il continu de parler, encore et encore. J’essaie bien d’en placer une, mais ça sera sûrement pour plus tard. Il souligne alors son utilisation du « on ». C’est vrai, on est deux maintenant, ça compte non ? J’aurais mille fois plus peur de ce qui se profile s’il n’était pas là, avec moi. Cela me fait grandement relativiser de m’imaginer seul. Et puis il sait de quoi il parle lui, il en a eu deux des enfants. D’un coup je sens plus de stabilité dans mon état mental.
Thomas, comprenant qu’il est allé un peu vite en m’assaillant de questions, vient s’accroupir en face de moi pour s’excuser d’avoir brusquer les choses. J’hoche doucement la tête à ses propos. Qu’il reprenne ses esprits aide à me canaliser. Je le laisse parler, je l’écoute, et globalement, il a tout à fait raison. Je secoue pourtant doucement la tête lorsqu’il finit par évoquer Nathan.
— Je ne sais pas s’il saura bien me conseiller, il serait du genre à paniquer encore plus que moi tu sais. Je ris doucement, avec tout de même un brin de nervosité. Mais je lui en parlerais, il doit savoir... Et j’appellerais mes parents aussi, et.. oui, les grands-parents du petit, j’ai besoin de discuter davantage avec eux avant de vraiment prendre une décision. Je prends alors sa main dans la mienne, et le guide doucement pour qu’il revienne s’assoir à côté de moi. Je me blottis alors contre lui. Je soupire, les yeux fermés. Merci d’être là Thomas... C’est un peu.. violent tout ça, on vient d’emménager, et on apprends que j’ai un fils un bas âge de l’autre côté du globe. Sans toi je... Sans toi, je sais que je ne tiendrais pas.
Il n’imagine sans doute pas tout ce que ça implique, cette santé mentale qu’il m’apporte. Avec Nathan, c’était variable, mais l’un des deux arrivait toujours à supporter l’autre dans les moments où ça n’allait pas. Aujourd’hui ça va, et demain je sais que ça ira aussi, tant que nous restons ensemble. Puis je me souviens de toutes les questions qu’il avait, et je sais que je n’y couperais pas de toute façon. J’essaie de rassembler mes souvenirs, avant d’ouvrir la bouche.
— On ira à Londres je pense... Si tu veux bien venir avec moi. Je pousse un léger soupire. Le petit, son âge, ça correspond aux dates, à moins qu’elle m’ait trompé ou qu’il soit un prématuré, c’est l’mien... Sa mère avait une sœur je crois, je sais pas ce qu’elle en pensera si je décide de m’en occuper. Et pis, ces détails administratifs on verra bien quand j’aurais pris une décision, j’connais pas le droit anglais sur le bout des doigts...
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| | | | (#)Mar 20 Déc 2016 - 15:54 | |
| Le choc. Le vrai. Celui qui te paralyse le cerveau et qui fait que tu ne sais plus penser correctement. Ou, au contraire, que tu penses trop comme c'est le cas avec moi, là. Faisant les cents pas, les questions sortent de ma bouche. Quand ? Où ? Mais surtout, comment ? Nous allons nous débrouiller, je le sais. Quoique Myrddin décide de faire, nous trouverons une solution. Du moins, est-ce mon cerveau qui souhaite s'en convaincre. Je soupire doucement, me calme subitement et retourne vers Myrddin. M'accroupissant en face de lui, je pose une main sur son genoux et parle plus doucement, lui disant de bien réfléchir à tout ça. Demain, à tête reposée, nous pourrons poser les conditions, les pour et les contres. Moi, je sais que je réfléchirais en chiffre, le coût qu'implique l'accueille d'un garçon en bas âge. Mais Myrddin, lui, doit peser cela avec son envie, ce que son cœur lui dit. Lorsque j'évoque Nathan, pensant que lui pourra le conseiller un peu mieux étant donné qu'ils se connaissent extrêmement bien, mon amant me réponds que non, son meilleur ami serait plus du genre à paniquer.
« C'est pas totalement faux» souriais-je doucement avant d'hocher la tête lorsqu'il reprends que dans tous les cas il lui en parlera, à Nathan. « T'as pas trop le choix aussi, ce n'est pas une chose que tu pourras cacher éternellement. Et si tu ne lui dit rien, Nathan il va encore péter un plomb comme d'habitude » j'hausse les épaules. J'aurais peut-être dû le formuler autrement, de manière un peu plus correcte, mais c'est la vérité. Enfin, peu importe. Je relève mon regard sur mon amant, hoche la tête quand il dit qu'il en parlera à ses propres parents et au parents de son ex copine. Ça me fait bizarre de me dire qu'il avait une relation avec une fille … avant de me dire que c'était aussi le cas pour moi, avant.
Un doux sourire prend place sur mes lèvres quand Myrddin me remercie d'être là, avouant que sans moi il ne tiendra sûrement pas. Je soupire doucement, me redresse et m'installe à nouveau à côté de lui. «ça va aller » répêtais-je, le prenant dans mes bras lorsqu'il vient se blottir contre moi. «On va gérer. Comme on peut » je lui caresse l'épaule et pose mon menton sur sa tête en soupirant doucement « On s'en sortira, promis» j'embrasse un instant ses cheveux et laisse le silence retomber entre nous.
C'est Myrddin qui reprends la parole, ayant déjà pris au moins une décision : aller à Londres. Il utilise le 'on' et c'est tout à fait normal. « Évidement que je vais venir avec toi. J'vais pas te laisser tout seul dans ce moment crucial, hein» je souris doucement et embrasse sa tempe puis l'écoute me donner plus de précision. Il est persuadé que c'est son fils, car les dates concordent plutôt bien, mais il n'est pas sûr que la sœur de la mère soit contente que ce soit lui qui s'occupera du petit. J'hausse les épaules «On verra tout ça sur place, ok ? Ça ne sert à rien de se précipiter. Demain, on va déjà échafauder un petit plan, au cas où tu prendrais telle ou telle décision. Possible que ce plan sera totalement chambouler une fois à Londres » je rigole légèrement, nerveusement « Mais au moins on aura déjà une idée fixe de ce que TU veux, ok ?» je me recule, le lâche juste assez pour pouvoir l'observer « C'est ta décision à toi, moi je serais là pour te conseiller » je lui caresse les cheveux «et te soutenir, évidement » |
| | | | (#)Mar 3 Jan 2017 - 13:44 | |
| I DON’T WANNA BE SOMEONE WHO WALKS AWAY. — — THOMAS & MYRDDIN Une fois le plus gros du choc passé, même si je n’arrive à toujours à réaliser tout ce que cela implique, je sais que nous devrons aller à Londres. Thomas en parle en premier et il a raison. Et puis j’aurais besoin de lui là-bas, je ne peux y aller seul. Déjà, ce voyage s’impose. Tom laisse finalement tomber les questions, devant mon mutisme, parvient à se calmer et s’approche de moi. Là ses conseils se font plus patients, plus doux, et m’apaisent davantage. Je suis bien d’accord avec lui pour la plupart des choses, bien que cela sera plus facile à dire qu’à faire. Je prévois déjà de ne pas dormir de la nuit de tout façon. Nous allons attendre demain, se faire à l’idée d’abord pour pouvoir y réfléchir plus sereinement et efficacement. Par contre Tom me propose d’en parler à Nathan, estimant qu’il pourra m’aider.
Or là il se trompe. Mais arrive à me faire rire. J’imagine que Nath’ va plus paniquer que me venir en aide, cependant le résultat est le même, je devrais bien lui en parler. Lui cacher ma paternité est impensable. Cela ne servirait à rien qui plus est, maintenant ou plus tard, il sera toujours aussi choqué. Il va devoir en passer par là, j’espère juste qu’il n’en fera pas une montagne. Et puis il y a mes parents aussi, qui devront être mis au courant. Tom a raison, si je n’en parle pas tout de suite à mon meilleur ami, il le prendra super mal néanmoins, je me répète, je n’ai aucune raison de ne pas lui en parler. J’hoche simplement la tête, et l’amène à s’asseoir à côté de moi, afin que je puisse me blottir contre lui. Je le remercie d’être là, à mes côtés, avec la conviction que je ne serais rien sans lui. Avec un sourire, il m’assure qu’on arrivera à gérer la situation, que tout finira bien. Ce qui s’annonce comme une tempête dans nos vies est terrifiant, mais nous sommes tous les deux. Je n’imagine même pas élever un enfant seul, pas moi, pas maintenant. Mais avec Tom, cela me fait moins peur.
Il accepte aussi de venir à Londres avec moi. Il le répète une nouvelle fois qu’il ne me laissera pas tomber pour bien que ça s’intègre dans ma tête. Je souris légèrement sous le baiser rassurant qu’il dépose sur ma tempe, et je me sens un peu mieux pour me lancer dans quelques explications. Elles me permettent de rassembler aussi mes idées, tout en éclairant la situation à Thomas, qui doit être bien largué mine de rien. Encore une fois, alors que je commence à imaginer, prévoir, et m’inquiéter pour rien, il me rappelle que plein de choses se décideront sur place. On verra demain, et les jours qui viennent. Hochant la tête, je tâche de respirer profondément pour me détendre et arrêter de me faire des films.
— Je sais Tom, je vais devoir décider... C’est ça qui m’fait peur... Mais, enfin... Bref, merci Tom, pour l’instant c’est ce qui compte.
Je reste encore un moment contre lui. Nous essayons discuter de tout et de rien, de façon légère. Cela arrive un peu à me changer les idées. Et puis finalement, commençant réellement à avoir froid, je décide d’aller me rhabiller. Nous commençons à faire le repas, ensemble. L’atmosphère quoiqu’encore tendue est désormais supportable. Aucune question n’a réellement quitté mes pensées, cependant j’arrive à les gérer mieux, sans risque l’angoisse. La nuit porte conseil comme on dit.
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