Le Deal du moment : -20%
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
Voir le deal
239 €

Aller à la page : 1, 2  Suivant

 joamie + she lived, she loved

Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyMer 23 Nov 2016 - 6:48

she lived, she loved
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Joanne venait tout juste de ranger ses affaires dans son sac de sport. Elle but quelques gorgées de sa bouteille d'eau. Avoir repris le danse de couple lui avait fait le plus grand bien. Il y avait un club qui proposait plusieurs niveaux pour les cours, et elle avait vite retrouvé l'expérience qu'elle avait en la matière. Elle avait changé les jours et horaires de crèche pour Daniel afin qu'elle puisse se rendre à ces séances. Deux fois par semaine. Elle parvenait à se vider la tête, et elle prenait un certain plaisir à retrouver cette passion longuement oubliée. "Joanne ?" Elle sursauta légèrement. "Il y a un cours spécial sur les danses latines, ce soir, vous voulez vous joindre à nous ?" Leur professeur était quelqu'un d'un peu plus jeune, le teint mat, les yeux quasiment noirs. Un véritable passionné, c'était d'ailleurs lui qui avait suggéré à ce qu'elle change de classe pour un meilleur niveau. "Heu non, je suis supposée aller quelque part." dit-elle d'un air désolé. "Mais je serai bien intéressée, si vous faites des séances du même genre d'autres." Il lui fit un large sourire et acquiesça d'un signe de tête. "Je vous donnerai les dates." "Merci." dit-elle en mettant la bandoulière sur son épaule. Elle salua vaguement les autres présents, elle ne côtoyait que son cavalier, à vrai dire. Joanne se hâta de récupérer Daniel à la crèche avant de rentrer. Suzie attendait déjà devant la porte. "Je suis désolée, j'ai un peu discuté avec notre prof de danse." dit-elle en se précipitant à l'entrée pour ouvrir la porte. "Ca ne vous gêne pas, vraiment ?" "Si je suis là, c'est que c'est bon, Miss Prescott." Elles entraient toutes les deux la maison. "L'autre jour, vous m'aviez demandé si je connaissais quelqu'un pour le jardinage. J'ai un ami à moi qui serait intéressé à passer de temps en temps. Il est aussi étudiant, il fait de l'architecture paysagée, enfin un truc dans le genre. J'ai récupéré son numéro de téléphone si vous voulez. Il est vraiment gentil, comme gars." L'étudiante lui tendit un morceau de papier où étaient griffonnés les numéros. "Merci beaucoup, Suzie, je le contacterai dès que j'en aurai le temps. Je peux vous laisser Daniel ? Je ne suis pas vraiment en avance." dit-elle avec un rire gêné. La jeune femme avait décliné l'invitation de bien des galas, mais elle ne pouvait décemment pas refuser celle-ci. L'UNICEF en était l'organisateur et la petite blonde ne voudrait pas manquer une occasion pareille - ce qui réjouissait beaucoup Ewan qu'elle se montre enfin et fasse un peu la promotion de leur fondation. Elle avait sa place pour ce gala. Joanne s'était aussi enfin mise en tête d'ouvrir les courriers qu'on lui avait envoyé. Beaucoup de dessins, de mots doux suite à ses problèmes de santé. Mais des lettres de parents aussi. Le petit Charlie lui envoyait énormément de dessins. On ne cessait de lui dire combien elle était adorée là-bas, et que la crèche avait un franc succès. Ca la gênait un peu. Ewan ne cessait de lui dire combien le gala à laquelle elle comptait se présenter était prestigieux. Beaucoup de célébrités, et l'UNICEF ne lésinait pas les moyens sur cette soirée de charité. Joanne avait besoin d'un certain temps pour se préparer. Il lui avait fallu de longues journées en ville pour trouver la tenue et les accessoires dont elle avait besoin. "Whoa... Miss Prescott, vous êtes... Vous êtes magnifique." dit Suzie une fois que Joanne était descendue. Même Daniel se rendait compte que sa mère n'était pas habillée comme tous les jours. "Merci, Suzie." répondit-elle tout bas. "Je crois que votre voiturier est là. C'est la classe !" "C'est comme ça, surtout. Mon conseiller me l'a vivement recommandée, autant l'écouter." "Au moins vous n'aurez pas à comptez le nombre de verres que vous allez boire." "Bien vu." dit Joanne avec un petit rire. Elle embrassa ensuite Daniel, lui assurant qu'elle reviendrait, avant de quitter la maison.

Joanne était un peu nerveuse, cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas rendue à une soirée de cette envergure. Elle était bien silencieuse durant le trajet, et son regard était fixé sur Brisbane qui défilait devant elle. Le conducteur arrivait à destination, et ouvrit la porte à la jeune femme en tendant une main pour l'aider à l'en sortir. Elle avait demandé d'utiliser un tissu un peu plus opaque pour le jupon de sa robe. A peine sortie, les flashs valsaient déjà de toute part. Joanne sentait son coeur battre à toute allure lorsqu'elle se posta devant eux. C'était étrange, de faire tout ça sans Jamie. Elle était toute seule face à ce mur de photographes pendant quelques minutes, sa robe faisant parler d'elle. Il fallait dire que Joanne ne s'attendait pas à avoir un véritable coup de coeur sur cette tenue. Elle avait hésité sur plusieurs modèles d'Alexander McQueen, et elle avait très vite compris que cela allait devenir l'un de ses couturiers fétiches. Un style qu'elle adorait. Elle prenait alors longuement la pose, avant de se décider d'entrer dans l'immense salle. Tout le monde n'était pas encore, bien que les discussions allaient déjà bon train. Il y avait un grand nombre de tables rondes aux nappes blanches. Au centre de chacun, des décorations de tables avec au centre un immense chandelier argenté. Un décor quasi féerique qui laissait deviner l'arrivée des fêtes de fin d'année. Tout le monde était impeccablement habillé, rien n'avait été laissé au hasard. Un serveur vint rapidement suggérer une première coupe de champagne en attendant que le reste des convives n'arrive. "Joanne ? C'est bien vous ?" C'était un visage bien familier. L'homme qui n'était qu'autre que son cavalier pendant les cours de danse. "Wesley ?" "Je vous ai déjà de m'appeler Wes." Il lui fit une bise. C'était un bel homme, à peine plus âgé qu'elle. Il avait les bruns, les yeux clairs, une belle allure. On voyait qu'il prenait énormément soin de lui. Et il était surtout de l'autre bord, le coeur appartenant déjà à un autre homme qui avait horreur des soirées mondaines. "C'est vrai que je ne me suis jamais demandé pourquoi vous ne veniez pas à cette soirée de danse latine. J'aurais du m'en douter." dit-il avec un rire. "Je ne voulais surtout pas me montrer indiscret. Je me suis dit que vous étiez les genre de personnes qui n'aiment pas trop parler d'elles, surtout avec les derniers événements. Je veux bien comprendre que vous soyez tranquille à ce sujet." "C'est gentil, Wes." "Nous aurions du venir ensemble, si j'avais su ! A moins que vous ne..." "Non, je suis venue seule." lui assura-t-elle. Wes était styliste photo, très apprécié par de grands magazines, il savait se faire envier et allait où bon lui semblait. Il était assez discret dans son genre, et, rêvant d'avoir des enfants, il s'était très vite investi dans diverses associations venant à leur aide. Ce n'était pas pour autant qu'il parlait constamment de ça à Joanne. Au contraire, lors du premier cours, il s'était simplement comporté comme si c'était une première rencontre tout en sachant qui elle était. "Vous êtes magnifique dans cette robe, vraiment." lui glissa-t-elle avant d'aller jeter un oeil au plan des tables. Désireux de vouloir être à côté de Joanne pour cette soirée, il la prévint qu'il allait s'arranger avec les organisateurs afin de faire un petit changement. Joanne n'avait même pas encore regardé avec qui elle se trouvait pour le dîner.
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyMer 23 Nov 2016 - 10:11


☙ she lived, she loved

 

« Et vous êtes parvenu à conserver votre place au sein de WWF après le jugement ? » J'acquiesce d'un simple signe de tête, ravalant avec un peu de champagne mes envies de répliquer que s'il est question de me faire passer un second jugement ce soir, alors j'écourterai la durée de ma présence auprès de ces gentleman aux regards suspicieux pour m'en aller trouver plus plaisante compagnie. « Un homme dans votre genre ne devrait pas pouvoir les représenter, c'est ridicule. » ajoute un deuxième qui ne daigne même pas cracher à mon sujet en regardant mon visage, mais préfère contempler le fond de sa flûte en se donnant un air dédaigneux, ce qui est à la fois inélégant et lâche. Moi, je l'observe m'ignorer, et le regard de son comparse, visiblement en désaccord, s'est également lourdement posé sur son crâne dégarni. « Ils ont sûrement retenu de cette affaire que je ne m'en prends pas aux animaux. » je réponds d'un air las, un brin cynique. Malgré ma culpabilité, je ne laisserai pas quiconque s'improviser en juge des peines supplémentaire. La mienne fut bien assez lourde. J'ai déjà perdu mon émission dans la bataille, et même s'il aurait été compréhensible que WWF estime que mon nom ternit leur image les menant ainsi à rompre tout rapport avec moi, je suis bien heureux qu'ils ne l'aient pas décidé. C'est pourquoi, plus sérieusement et le ton plus doux, je reprends ; « Je ne me permets pas de remettre en cause leur discernement, je suis plutôt reconnaissant qu'ils n'aient pas jugé bon de me répudier de mon rôle. Cela me tient à coeur. » Je n'ai pas eu à supplier pour que l'on me garde, pas même à jeter un regard inquiet par-dessus mon épaule pour vérifier qu'une cassure n'était pas en préparation dans mon dos. L'association n'a pas communiqué à ce sujet car cela ne les concerne pas, ne les regarde pas. Ils n'y a pas eu de remise en question, pas même d'évocation de l'affaire. Leurs enjeux concernent les animaux, et non les querelles juridiques et sentimentales des humains. « Mais je ne suis pas là que pour eux ce soir. » je reprends, déblatérant ensuite longuement au sujet de la fondation qui est encore méconnue sur le sol australien. Je ne suis pas surpris d'entendre le nom de Joanne sur les lèvres de mes interlocuteurs, néanmoins son évocation me serre le coeur. Quelques uns s’appétaient certainement à me poser plus d'une question indiscrète au sujet de ma collaboration avec mon ex-fiancée au sein de la fondation malgré les récents événements, quand un autre homme s'approcha de moi et m'interpella. « Lord Keynes ? Ce Monsieur qui m'accompagne souhaiterait échanger sa place avec la vôtre lors du dîner. » Mon regard se pose sur celui qui accompagne en effet le gestionnaire de la soirée. Il m'est inconnu, à moins que ses traits ne me soient vaguement familiers mais que ma mémoire ne veuille pas s'en encombrer à cet instant. Ce qui m'intrigue avant tout, c'est la raison de cette demande. « Et quelle est ma place ? » je demande, n'en sachant rien moi-même. « A côté de Miss Prescott, nous souhaitions mettre les deux représentants de la fondation Keynes l'un à côté de l'autre. » Une décision qui fut sûrement délicate à prendre vu le ton hésitant qui vient de m'être adressé, teinté de la crainte d'essuyer un scandale de ma part. Pourtant, il n'en est rien ; à vrai dire, apprendre la présence de Joanne ici ce soir me paralyse un court instant. Mon regard se met à balayer la salle pour l'y trouver ; il tombe rapidement sur la petite blonde, époustouflante dans une robe superbe. Mon coeur semble rater quelques battements. Mon souffle se coupe une poignée de secondes lorsque ses yeux bleus croisent les miens. « Bien sûr. » je souffle en reprenant difficilement mes esprits. J'arrache mon regard à cette vision d'un autre monde, un brin sonné par le voyage. « Pas de problème. Faites simplement en sorte de Miss Deveny demeure à côté de moi. » J'indique la jeune femme à mon bras d'un signe de tête, avec un léger sourire. Mina Deveny est, comme son physique filiforme l'indique, mannequin. Grande, blonde, le regard étincelant. L'âge commençant à jouer en sa défaveur à l'heure où sa trente-cinquième bougie vient d'être soufflée, elle a annoncé sa retraite la semaine dernière en offrant une dernière couverture à Vogue, créant tonnerre, fracas et désespoir dans le monde de la mode qui perd donc un de ses emblèmes. Active dans le domaine humanitaire depuis bien longtemps, il est tout naturel qu'elle se soit rendue à ce gala. Et puisque nous venions tous deux seuls, à la base, nous avons convenu de venir seuls à deux. « Évidemment. » acquiesce l'homme en rectifiant immédiatement le plan de table. L'autre semble amplement satisfait et s'en retourne auprès de Joanne. « Tu as envie de la rendre jalouse ? » me glisse Mina à l'oreille avec un sourire complice. Je ris légèrement face à cette suggestion qui me paraît incongrue, secouant négativement la tête pour refuser.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyMer 23 Nov 2016 - 11:03

she lived, she loved
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Pendant que Joanne sirotait son champagne, bon nombre d'invités venait la saluer. Certains se faisaient cependant bien indiscrets en parlant du jugement de Jamie, de la rupture, voire même des violences conjugales. Dès que le sujet fut abordé, Joanne se braquait, se refermait totalement sur elle, leur rétorquant que ça ne les concernait pas et qu'elle n'était pas venue à ce gala pour parler d'un tel sujet. La majorité faisait tout de même l'effort de parler d'autre chose, notamment de la fondation. Pendant une de ces conversation, Joanne balaya aléatoirement la salle du regard, jusqu'à tomber sur ce regard qu'elle connaissait et aimait tant. Elle en fut bouche bée, et ne s'attendait clairement pas à le voir ici. C'était pourtant évident, elle aurait du y songer. Mais non. Il y eut une nouvelle fois cet échange de regards, qui n'avait duré qu'une fraction de seconde avant que Jamie ne s'en détache. Il était toujours beau, dans ses costumes. La jeune femme, quant à elle, le regardait toujours. Et il voyait très bien cette blonde à la silhouette élancée lui susurrer quelques mots à l'oreille, quelque chose qui le faisait tout de même rire. Joanne ne l'avait pas vu rire depuis longtemps. Forcément, les idées et les interprétations allaient bon train, et Joanne en déduisit immédiatement qu'il s'était trouvé de la compagnie, et pas seulement pour la soirée. Malgré tout ce qui s'était passé entre eux, ça la blessait. "Ne le regardez pas, Joanne." dit Wes alors qu'il s'approchait à nouveau d'elle, l'air soucieux. "C'est certainement tout ce qu'il veut." "Ca ne lui ressemble pas." lui répondit-elle doucement en ayant toujours les yeux rivés sur lui. "Mais j'ai une bonne nouvelle, nous serons l'un à côté de l'autre. Vous étiez initialement placée à côté de lui." Joanne regarda le brun avec interrogation. "Même fondation, tout ça." Bien sûr, elle aurait aussi du y penser. "Essayez de ne pas penser à lui. Il y a beaucoup de personnes qui adoreraient faire votre connaissance, j'en suis certain." dit-elle plus bas en l'invitant à trinquer avec elle. Faire comme si de rien n'était allait être une tâche particulièrement difficile pour elle. Joanne ne pouvait pas s'empêcher de se retourner de temps en temps pour voir où il était, ce qu'il faisait. Surtout s'il embrassait cette blonde qui avait l'allure d'un mannequin. Wesley était un homme qui était particulièrement tactile. Néanmoins, Joanne tolérait son contact parce qu'elle savait que tout s'arrêterait à l'amitié, et non au-delà. Il avait de temps en temps la main posée sur son dos ou autour de sa taille. Elle y était un peu habituée, avec les cours de danse. La salle se remplissait de plus en plus, jusqu'à ce qu'on n'entende même plus la musique de fond, complètement noyée par les conversations. Des canapés et toasts circulaient parmi les groupes qui s'étaient formés. "Arrête donc de le chercher." Wes était rapidement venu à la tutoyer. "Tu plais à beaucoup d'autres, j'en suis certain." "Ne dis pas n'importe quoi." "Ce n'est pas moi que l'on scrute depuis mon arrivée." "Qui sait." lui rétorqua-t-elle avec un sourire amusé. Wesley rit plus franchement avant de boire une gorgée de ce délicieux champagne. "Il y a tout ce qu'il faut pour que tu passes une merveilleuse soirée. Alors profites-en." dit-il plus bas en lui faisant un clin d'oeil. Les invités commençaient peu à peu à s'installer, et Wes l'invita à en faire de même. Elle vit Jamie et sa nouvelle conquête -du moins c'était ce qu'elle supposait-, s'approcher, encore et encore, jusqu'à ce que l'on puisse clairement deviner qu'ils allaient tous ses retrouver à la même table. Joanne sentait sa pression artérielle chuter d'un coup à cette idée, craignant déjà le malaise pour le reste de la soirée. "Bonsoir, je suis Mina Deveny. J'ai beaucoup entendue parler de vous, Joanne." dit alors la mannequin, certainement dans le but de faire la conversation. "Enchantée." répondit Joanne avec un faible sourire. Cette dernière prit une nouvelle coupée de champagne à la volée avant de s'installer. Jamie et Joanne n'étaient pas l'un à côté de l'autre, il y avait Mina entre. Celle-ci gardait toute son attention pour Jamie. Elle se demandait s'il voulait la rendre jalouse. La petite blonde ne pouvait s'empêcher de les regarder de temps en temps. "Qu'est-ce que je t'ai dit tout à l'heure ?" dit Wes, tout bas. Joanne sursauta légèrement et regarda son ami. "Pardon, je..." "Parle-moi plutôt des projets pour la fondation, ce que tu as déjà fait, et ce que tu comptes faire." Alors qu'elle lui parlait de tout ça, Joanne se rendit subitement compte que Jamie et elle ne s'étaient même pas salué. Elle ne savait plus depuis combien de temps remontait sa dernière visite. Où il y avait eu cet échange de regards, s'il voulait effectivement dire quelque chose. Elle sentait son coeur tambouriner dans sa poitrine, c'était assez désagréable par moment. Elle voyait souvent Mina continuer à lui glisser quelques mots à l'oreille, et il souriait à chaque fois. Fut un temps où c'était elle qui faisait ce genre de choses. C'était souvent des paroles peu catholiques, des envies difficiles à chasser. Pour Joanne, il était presque évident qu'ils parlent de la même chose. Un homme d'une soixantaine d'année monta ensuite sur la petite estrade afin de faire un discours de bienvenue, n'hésitant pas à mettre en avant quelques organisations qui étaient représentées ce soir-là. Le calme de la salle était apaisant, Joanne avait les yeux rivés sur l'ambassadeur de l'UNICEF, tout en sachant que Jamie était juste là, et que ça la heurtait bien plus qu'elle n'aurait su le penser qu'il ait pu se trouver quelqu'un d'autre si rapidement.
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyMer 23 Nov 2016 - 12:46


☙ she lived, she loved

 

Ses mains serrant la mienne, sautillant légèrement du haut de ses talons aiguille, Mina prend des airs d'enfant en insistant pour que nous rendions Joanne jalouse afin de pimenter la soirée. Dieu sait qu'il est facile de s'ennuyer. « Allez, ça sera drôle ! » renchérit-elle. « Non, ça serait mesquin, je n'en ai vraiment pas envie. » je réponds, un peu plus sérieux, mais tout de même amusé par sa moue. La jeune femme ne me connaît pas assez pour savoir que ce genre de comportement n'est pas mon genre. L'air déçue, elle capitule. Nous retournons à notre conversation, aussi désagréable soit-elle par moments ; les discussion les plus animées sont les moins ennuyantes, alors autant s'adonner à quelques joutes verbales de bonne foi pour faire passer le temps. Je suis fait à l'idée que l'on cherchera constamment à s’immiscer dans ma vie privée, à me poser des questions sur mon jugement, ma relation avec Joanne et mon fils. La couleur a été donnée d'entrée de jeu. Je ne peux pas en vouloir à tout ce beau monde de faire preuve de curiosité, quoi qu'un peu déplacée. Malgré les engagements de chacun dans des causes plus louables les unes que les autres, les potins et les ragots, surtout de la bouche du premier intéressé, ont quelque chose de plus croustillant sous la dent. « Elle te regarde encore. » me glisse-t-elle en jetant un œil par dessus mon épaule en direction de Joanne. « T'es intenable. » je souffle en glissant mes lèvres sur ma coupe de champagne, n'ayant pas à me retourner pour savoir que la jeune femme n'est pas bien loin de moi. Sa présence, tout comme son regard se posant sur moi parfois, je le sens. Je devine lorsqu'elle m'observe, et parfois je discerne sa voix fluette dans le brouhaha, ce qui signifie qu'elle est plus proche. Mais moi, je ne pose pas les yeux sur elle et sa robe aux allures de voile de ciel étoilé. Les regards trahissent bien trop. « Tu es beaucoup plus doué qu'elle au jeu du qui s'ignore le mieux. » fait remarquer Mina. C'est que j'ai bien plus d'entraînement en la matière, et une volonté de fer. De plus, je n'ai pas de raison de me faire du mal en la regardant se balader avec son cavalier. « Tu connais le type avec elle ? » je demande néanmoins, par curiosité. « J'ai déjà eu un ou deux shootings avec lui. Il est gentil. » Bien. Je ne sais pas ce que vaut le jugement de la mannequin, mais je m'y fierai pour ce soir, faute d'avoir des raisons de faire le contraire. Et si Joanne est bien accompagnée, alors tant mieux. Mina et moi bifurquons jusqu'à notre table, escortés par un majordome qui nous indique nos nouvelles places ; nous n'avons pas changé de tablée, seulement de chaises sur celle-ci. « Oh, ça va être intéressant. » murmure la modèle en comprenant que nous partagerons le repas avec la Prescott. « Arrête. » Mais elle est incapable de masquer son sourire, ravie et amusée, un brin moqueuse même de cette fatalité. « Ooooooh, ça va être drôle. » « Tais-toi donc. » je n'ai guère de crédibilité, les airs d'enfant de Mina me font rire, et le rire permet de dédramatiser la situation. Au moins, Joanne et moi ne sommes pas l'un à côté de l'autre. La mannequin, dans un élan d'hypocrisie joueuse, se présente à la petite blonde. La seconde suivante, elle se penche à mon oreille avec un faux air offusqué ; « Je suis outrée, j'ai été obligée de me présenter. » Il est vrai qu'un visage aussi connu n'en a plus besoin, mais Joanne ne semblait pas la reconnaître. Je ris à nouveau. A la fin du discours, des premiers plats sont servis sur les tables ainsi que du vin. En attendant que le ballet des serveurs prenne fin, Mina s'adresse à mon ex-fiancée en n'hésitant pas à poser une main amicale et compatissante sur la sienne. « Vous savez, je suis vraiment impressionnée que vous travailliez toujours ensemble pour la fondation malgré tout. Joanne, vous auriez pu claquer la porte, et Jamie, tu aurais pu la virer, mais non. C'est très pro. » Elle rit légèrement. « Je sais que je serais incapable de travailler avec un ex. » Et vu la taille de la liste, cela doit faire beaucoup de collaborations perdues sur ce seul critère. « Oh, j'y pense, Vee m'a juste harcelée pour que je te dise de la rappeler. Elle est hystérique depuis que tu as mis le feu à son bureau. » me lance-t-elle ensuite. Heureusement que Victoria n'a pas porté plainte à son tour, sans quoi mon cas aurait été désespéré. Non, en entendant cela, une bonne partie de la tablée en rit. « T'es vraiment un fou furieux. » Les yeux doux, elle enroule son bras autour du mien, palpe un peu de mon épaule, mon bras, mon dos. Partagé entre l'amusement et la gêne, je ne sais comment réagir, je ne sais même pas si je dois prendre Mina au sérieux ou si elle ne cherche qu'à provoquer. « En tout cas je pense que c'est vraiment mieux comme ça, vous savez. Quand ça ne marche pas, ça ne marche pas. Il ne faut pas forcer. » C'est la gêne qui l'emporte. Je ne sais pas où me mettre et la mannequin ne compte pas me délivrer de ses tentacules. Je me cache dans une gorgée de vin. « Du coup, Joanne, à quoi vous pensez pour l'implantation de la fondation en Australie ? » demande-t-elle, ayant enfin un sincère intérêt pour ce qui importe vraiment. Je lance un regard désolé à mon ex-fiancée, embarrassé par le comportement de Mina, qui parvient avec brio à se montrer aussi bienveillante qu'agaçante, foncièrement attachante et détestable à la fois.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyMer 23 Nov 2016 - 13:31

she lived, she loved
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Mina était une personne à mutlitples facettes. C'était la première chose que Joanne avait pu se dire en voyant l'autre blonde de la table. Comme toutes les mannequins, certainement. Mais elle avait un air beaucoup plus enfantin qu'Hannah. Et forcément, beaucoup plus vicieux. Elle n'en ratait pas une, en parlant indirectement de la relation entre Jamie et Joanne vis-à-vis de la fondation, comme quoi ils auraient très bien pu se séparer sur le plan professionnel. Joanne s'était déjà demandée plusieurs fois si Jamie l'avait gardé parce qu'elle savait qu'elle faisait un bon travail, ou par pitié. Que s'il lui retirait ce boulot, les choses deviendraient beaucoup plus compliquées pour elle. Elle ne pourrait pas passer autant de temps avec Daniel, une grosse partie de son salaire allait passait dans le prix de la crèche, puisqu'il était évident qu'elle ne pourrait pas le laisser à ses parents quotidiennement. Mina, elle, ça la faisait rire. Et c'était bien la seule. Joanne retira sa main à la seconde où l'autre blonde avait posé la sienne dessus. Ca devait l'amuser de se trouver entre elle et lui, forcés de l'écouter. Elle ne cessait pas de remuer le couteau dans le plaie, se plaisant bien à dire que tout était vraiment mieux comme ça. En effet, la mannequin ne semblait pas être gênée de se montrer plus que tactile avec Jamie, qui ne savait pas vraiment où se mettre. Tout tournait au vinaigre et Joanne se demandait pourquoi elle avait pu être si enthousiaste à se rendre à cette soirée. Wes avait les yeux rivés sur elle, espérant qu'elle garde contenance devant les pics incessants lancés par Mina. Elle noyait son malaise et ces blessures supplémentaires dans l'alcool. "Même si tu te fais raccompagné, vas-y doucement, ma belle." dit Wes tout bas en voyant la fréquence à la quelle elle portait le verre à sa bouche. Jamie regardait alors Joanne, l'air désolé. Elle ne savait pas quoi y penser, si cela faisait partie de toute cette supercherie. "Est-ce que ça vous intéresse vraiment ?" lui lança-t-elle un peu froidement, en la regardant. "Ou est-ce que vous allez utiliser le moindre détail de ce que je pourrais vous raconter pour déblatérer le reste de la soirée sur ma vie personnelle ?" Joanne s'était faite un très mauvais premier avis sur la mannequin, elle n'allait pas faire semblant, et faire comme si de rien n'était après tout ce qu'elle venait de dire. Peut-être que sa réplique lançait un léger froid à table, mais Joanne préférait ça que de subir de telles moqueries. "Avez-vous déjà une idée où vous allez l'implanter ?" demanda un autre invité de la table. "Idéalement, j'aimerais que ça reste près de Brisbane, afin que je puisse m'y rendre régulièrement." répondit-elle. "Nous cherchons un terrain suffisamment grand afin de ne pas être à court de place si un jour nous ressentons le besoin d'agrandir pour différentes raisons. Et nous sommes en collaboration avec WWF afin que la construction ait un moindre impact sur l'habitat de la faune. Du coup nous cherchons un endroit où il y avait une faible concentration de terriers. Nous garantirons aussi de replanter au moins le même nombre d'arbres qui seront rasés, sinon plus. Et nous avons aussi une association d'apiculteur qui nous a déjà fait une demande de contribution en ayant quelques ruches sur le terrain à venir. Ils pourront aussi sensibiliser les plus jeunes que nous hébergerons." "Vous travaillez donc ceci avec Lord Keynes, je suppose, étant ambassadeur WWF ?" "Il a toujours préféré que je m'adresse moi-même aux têtes de l'association. Il nous a plus ou moins présenté, et il a tenu à ce que je me débrouille ensuite." "Ce n'était finalement que préparatoire à ce qui allait se passer ensuite. De vous débrouiller seule, je veux dire." intervint Mina, d'un ton léger, avec un rire peu plaisant. Joanne ne la regarda même pas. Son interlocuteur principal ignora ce commentaire et préférait continuer à s'intéresser au travail de Joanne. "Avoir été invitée ici est une véritable aubaine alors, peut-être que l'UNICEF pourra également rassembler des fonds pour votre projet." Joanne rit nerveusement. "J'avoue ne pas y avoir penser. La fondation n'est pas bien grande, et je ne me permettrai pas toquer à la porte en réclamant leur aide." "Ce serait pourtant l'occasion. Votre réputation traversa facilement le monde jusqu'ici, je pense. J'ai longuement vécu à Londres. Des amis qui y vivent me disent que votre arrivée est un véritable rafraîchissement pour l'ensemble de la fondation. Il vous fait confiance. Il est également donateur, il vous avait rencontré lors de votre présentation officielle cet été." dit-il avec un sourire. Joanne termina son entrée, et but une gorgée de vin. "Vous avez de belles initiatives pour ce projet, il me tarde de le voir se concrétiser. Avez-vous déjà des plans pour le bâtiment ?" "Un cabinet d'architectes de Brisbane y travaille encore. Mais je tiens à avoir l'avis des donateurs avant que tout ne soit accepté. Leur aide est très précieuse, alors j'aimerais qu'ils soient satisfaits de ce projet tout autant que ceux qui y travaillent." "Vous m'impressionnez, Miss Prescott." dit-il avec un sourire confiant. Il lui demanda plus tard si elle avait des coordonnées où on pouvait la contacter, et Joanne lui donnait une carte. Elle en avait mis quelques unes dans sa pochette, au cas où. Les serveurs venaient ensuite récupérer les assiettes plus ou moins vidées. Joanne échangea une nouvelle fois un regard avec Jamie. Il n'avait pas idée combien la présence d'une autre femme à ses côtés lui était insupportable. "Lord Keynes, je suppose donc que vous suivez de près les projets et intentions de Miss Prescott. Y'a-t-il des critères que vous vouliez plus ou moins imposer dans ce projet ?" s'intéressa une nouvelle fois le même homme qui avait questionné Joanne un peu plus tôt.
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyJeu 24 Nov 2016 - 2:48


☙ she lived, she loved

 

L’impertinence de la mannequin fait montrer les crocs à toute la tablée. Elle n’a pourtant pas abusé du champagne, rien n’explique son comportement, si ce n’est l’envie de se faire remarquer. La peur de la retraite doit avoir cet effet, je suppose. Ou la compagnie d’un homme fraîchement de retour sur le marché. Même le naturel calme et complaisant de Joanne est mis de côté pour remettre la grande blonde en place, ce qui semble l’amuser plus qu’autre chose. Et c’est au milieu d’une des réponses de la jeune femme à l’autre invité qui s’intéresse à la fondation, tous deux l’ignorant froidement, alors qu’elle évoque me volonté de lui faire prendre des initiatives, que Mina intervient à nouveau avec insolence. Pendant quelques secondes de silence, mes yeux ronds se posent sur la modèle ; « Mina ! » je m’exclame un peu fort. Bon sang mais à quoi joue-t-elle ? Plus bas, dans un chuchotement furieux, je reprends pendant la conversation à côté de nous suit son cours ; « Ca suffit, c’est vraiment embarrassant. » « T’es rabat joie. » « Et tu agis comme une ado. » Le regard dur, les dents serrées, visiblement agacé, Mina se radoucit soudainement. Son regard un brin craintif est également déstabilisé. Sûrement ne s’attendait-elle pas à se faire réprimander ainsi. « C’est bon, je suis désolée. » Je soupire. Je crois que cette scène suffit à me donner un avant-goût de la manière dont bon nombre de femmes se sentiront vis-à-vis de moi, même celles qui continuent de me côtoyer et d’être des amies. Avant, il n’y avait que Joanne qui craignait mes hausses de ton. Maintenant toutes craindront qu’un geste malheureux m’échappe. Je termine une gorgée de vin lorsque l’interlocuteur de Joanne s’adresse également à moi, ce qui me laisse un court temps de réflexion. « Je fais pleinement confiance à Joanne concernant ce projet. Elle le mène d’une main de maître comme vous le voyez. Ses choix sont en adéquation avec l’esprit de la fondation, alors j’utilise très peu mon droit de veto. » J’avais également moins le temps avant qu’aujourd’hui pour me plonger dans les affaires de la fondation. Un peu mis de côté au travail le temps que la poussière retombe, l’émission annulée, je me penche un peu plus sur les avancées de Joanne. « Je pense que l’important est que la fondation ne soit pas qu’une parenthèse dans la vie des jeunes que nous accompagnons qui les met à l’abri pendant un temps, mais une véritable étape qui les prépare à la suite et leur donne des armes, c’est le cœur du projet : nous n’allons pas les couver puis les lâcher dans la nature, nous voulons que les vies de ces enfants et de ces familles ait une seconde chance, un nouveau souffle. Nous ne manquerons pas de nous lier à des écoles et d’autres associations pour fournir un cadre éducatif, nous engagerons des médecins pour les besoins de suivi médical sur place, comme cela est déjà le cas en Angleterre. Mais cette fois nous avons la chance de pouvoir bâtir un projet écologique afin de sensibiliser ceux qui passeront entre nos mains. » Si la vie était un train, l’on pourrait dire que notre rôle est de les remettre chacun sur leurs rails. « C’est notre ligne de conduite, et je sais que Joanne ajoute la touche manquante à cette fondation qui a toujours été dirigée par des hommes. » « Une touche féminine en somme. » lance l’invité en question, très sûr de lui d’après son petit rire à la sonorité d’une misogynie normalisée. « Le savoir d’une mère. » je corrige, impassible. L’homme, se sentant plutôt idiot sur le moment, se racle la gorge et reprend contenance à l’aide d’une gorgée de champagne. L’air de rien, ce furtif coup à l’ego passé, il reprend ; « Comment se porte votre fils d’ailleurs ? » « Très bien, merci. » J’adresse un regard à Joanne ; ni elle ni moi n’en dirons plus, nous nous sommes toujours accordés à dire que Daniel doit rester en dehors de cette sphère parfois impitoyable de la société à son trop jeune âge. Visiblement encore déstabilisée par le ton que j’ai employé plus tôt, Mina se lève en emportant sa pochette, un sourire crispé sur les lèvres. « Je vais me repoudrer, je reviens. » murmure-t-elle. Néanmoins, elle se permet de déposer un baiser furtif sur ma pommette avant de s’éloigner, faisant apparaître une légère teinte rouge sur mes joues qui n’est pas du maquillage. Pendant que le reste de la tablée discute, je me penche vers Joanne et capte son regard. « Je suis tellement désolé au sujet de Mina, je ne sais pas ce qui lui prend, elle est vraiment adorable d’habitude. N’y fais pas attention. » Plus facile à dire qu’à faire, je le conçois bien. « Ta robe te va très bien. » j’ajoute avec un léger sourire tendre et sincère. En levant un peu les yeux, je tombe sur le regard de l’homme assis à côté d’elle. Il y a désormais tous ces hommes et ces femmes méfiants prêts à se mettre entre elle et moi, à me surveiller de près, et m’empêcher d’approcher un peu trop de la brebis sans défense. Ces gens qui ne savent pas et ne comprendraient pas. « Nous n’avons pas été présentés. »
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyJeu 24 Nov 2016 - 3:46

she lived, she loved
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Même Jamie semblait exaspéré par la comportement de celle qui était son amie, ne manquant pas de la rappeler à l'ordre lorsqu'elle avait fait le commentaire de trop. Bien sûr que chacun de ses mots touchait Joanne, il était difficile de tout ignorer. Parce qu'elle l'avait entendu, et retenu. Se contenter de poursuivre la conversation n'était au final qu'une façade, mais intérieurement, elle avait envie d'exploser. Suite à quoi, Jamie répondait à la question. Il mettait largement en avant Joanne, ne lésinant pas sur les compliments par rapport à tout ce qu'elle faisait et donnait pour la fondation. Bien que ça n'était que sur le plan professionnel désormais, il lui faisait confiance. La jeune femme fut particulièrement touchée par les mots du bel homme, elle ne le quitta pas une seule fois du regard lorsqu'il parlait. Mina se passait désormais de faire tout commentaire, mais elle observait l'échange, et plus particulièrement Joanne. Jamie mettait également en valeur le côté maternel de son ex, peut-être essayait-il à nouveau de lui dire très indirectement qu'elle était une bonne mère. Leur interlocuteur commun, une fois un peu remis en place, s'intéressait ensuite à leur enfant. Joanne le regarda avec une extrême reconnaissance lorsqu'il abrégea la réponse donnée. Elle était heureuse de savoir cette règle sur laquelle ils s'étaient mis d'accord avant même que Daniel ne soit né. Mina s'éclipsa, sous prétexte qu'elle avait besoin de retoucher un peu son maquillage. Néanmoins, il fallait que sa sortie se fasse remarquer en déposant un baiser sur la joue de Jamie, et il rougit légèrement à ce contexte. Ca aussi, c'était blessant pour Joanne. Il profita de la place qui venait de se libérer entre Joanne et lui pour se pencher vers elle afin de lui parler. "Ca a l'air de lui plaire, de lancer des pics à tout va." lui dit-elle avec un sourire triste, lui laissant comprendre qu'elle ne supporterait certainement pas ça si elle continuait à le faire pour le reste de la soirée. Jamie n'y pouvait rien, celle qui l'accompagnait avait apparemment son propre caractère. Il en profita également pour lui glisser un compliment concernant sa robe. La petite blonde lui rendit son sourire, touchée. "Merci beaucoup." lui répondit-elle. "J'avoue avoir eu un véritable coup de coeur pour celle-là." Joanne avait toujours adoré les astres nocturnes. La lune, les étoiles, ça la faisait rêver. Elle avait toujours préféré la nuit, quoi que cela devenait un peu angoissant lorsque le ciel était couvert. Même dans le couple qu'elle formait avec Jamie, la nuit avait toujours été de leur côté. Lorsqu'ils couchaient ensemble, lorsqu'ils allaient se baigner ou lorsque Jamie adorait la dessiner avec pour seule éclairage la lune. Jamie se demandait bien qui était l'homme qui était aux côtés de la petite blonde. Celle-ci l'invita à se décaler d'une chaise afin de faciliter les présentations. "Oh oui. Jamie, je te présente Wesley... Wes Sherman. J'ai... repris les cours de danse, et c'est mon cavalier. J'ignorais qu'il était aussi invité ce soir." dit-elle un peu nerveusement. Il n'y aurait jamais rien entre Wesley et elle, mais il était particulièrement étrange de présenter un autre homme à Jamie. Ca la rendait nerveuse alors qu'il n'y avait pas vraiment de raison. "Wes, voici Jamie Keynes. Lord, rédacteur en chef dans les studios d'ABC, mais avant tout père de mon fils et ... ex-fiancé." Wesley tendit une main amical à Jamie afin de serrer la sienne, avec un sourire bienveillant. Comme beaucoup ici, il avait lu les journaux, mais ne tenait pas à s'arrêter là. Il préférait faire connaissance avec l'homme en question de par lui-même au lieu de ne se fier qu'à la presse. "Enchanté, vraiment." dit Wes avec un sourire amical. Mina fit son apparition, réclamant sa place en se mettant derrière la chaise et passant une main délicate dans les cheveux de Jamie. Elle semblait avoir retrouver de sa fierté et de sa détermination. Jamie lui libéra la place, et tout en étant assise, elle restait particulièrement tactile avec lui. "Joanne, viens, allons danser." dit Wes tout bas, se rendant bien compte que la situation devenait particulièrement compliquée pour. Il l'accompagna avec une main posée sur sa taille et ils rejoignirent les quelques couples sur la piste. La danse était lente, beaucoup discutait en faisant leur pas. "Eh, pas de larmes." lui dit-il tout bas. "Je veux bien comprendre que tout ce que fait Mina te touche, mais ne te laisse pas abattre. Elle en tirerait une bien trop belle satisfaction. C'est vraiment étrange qu'elle soit comme ça, je ne la reconnais pas vraiment pour les quelques fois où j'ai pu la rencontrer." Joanne redressa un peu la tête pour le regarder. "Alors fais en sorte de ravaler ces larmes avant que l'on ne revienne à table pour le plat principal, d'accord ?" dit-il en souriant. Elles n'étaient qu'au bord de ses yeux. Mais la musique et la danse l'apaisaient un petit peu. Suffisamment pour qu'elle se reprenne au moment où on annonçait la suite du dîner. Ils retrouvèrent leur place, Mina toujours aussi affectueuse avec Jamie. Joanne faisait de son mieux pour les ignorer, espérant que quelqu'un d'autre ne l'aborde pour qu'elle puisse penser à autre chose. Wesley trouvait toujours un sujet de conversation, même si certains semblaient particulièrement simples. Néanmoins, ayant eu un coup de coeur pour les vêtements de Jamie, il ne put s'empêcher de lui demander, une fois que toutes les assiettes étaient servies. "Pardonnez-moi d'être indiscret, mais où avez-vous trouvé votre costume ? Je le trouve superbe."
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyJeu 24 Nov 2016 - 11:37


☙ she lived, she loved

 

Ledit Wes me tend une main que je serre avec autant d'amabilité. « De même. » je souffle avec un vague sourire, ne sachant trop que penser de l'homme qui accompagne mon ex-fiancée ce soir. Visiblement, eux aussi ont décidé d'être venus seuls à deux. C'est un bon moyen de se tenir compagnie pendant ces soirées et de ne jamais se retrouver seul. Nous n'avons pas le temps d'échanger plus longtemps, Mina est revenue et récupère sa place entre Joanne et moi. Les doigts qu'elle fait traîner entre mes cheveux me laissent un peu perplexe, mais puisque le contact n'est pas désagréable, je ne fais aucune réflexion. La mannequin semble avoir repris du poil de la bête, mais surtout, son regard est moins dur et son expression moins incisive que précédemment. Ses traits ressemblent bien plus à la femme que je côtoie d'habitude. Joanne et son cavalier quittent la table pour aller danser. J'en profite alors pour m'adresser à Mina tout bas, toute la tablée n'ayant pas besoin d'entendre notre discussion ; « Qu'est-ce qui te prends ce soir, Mina ? Pourquoi tu t'en prends à Joanne de cette manière ? Elle est ma collègue pour ce gala, j'apprécierais que tu la respectes à ce juste titre et que tu laisses nos déboires privées en dehors de cette soirée. Notre relation ne te regarde pas. » Je tente de me faire moins dur et autoritaire que tout à l'heure afin d'éviter de croiser à nouveau un regard craintif de sa part. « Je sais... » murmure-t-elle, les yeux bien bas. Elle prend une gorgée de champagne comme pour se donner courage. « C'est juste… Tu sais, toi et Joanne… Vous étiez un peu mon Brangelina de Brisbane. Le genre de couple qui a l'air si fort et capable de tenir face à absolument tout. Et votre histoire… Tu vois, l'aristocrate anglais et la petite conservatrice qui tombent amoureux, elle qui découvre les soirées comme celle-ci, toi qui aspire finalement à une vie de famille. Il y avait tous les éléments du conte de fée moderne, c'était si beau, si parfait. » Le bout de ses doigts frôle le bord de sa flûte à moitié vide. « Je n'arrive pas à croire qu'elle ait pu tout gâcher. Ca me dépasse, et ça me rend vraiment en colère. » A ses yeux, toute la faute revient à Joanne qui a complètement gâché sa chance. Cela la dégoûte et la déçoit. A croire que même les couples parfaits ne survivent pas de nos jours. « Ce n'était pas parfait, Mina. C'était loin d'être parfait. » je rétorque en posant ma main sur la sienne. « Comme tu l'as dit tout à l'heure, nous sommes mieux séparés. » Même si maintenant je sais qu'elle ne le pensait pas et qu'elle ne cherchait qu'à blesser Joanne en prononçant ces mots, ils sont véridiques. « Et c'est moi qui ait tout gâché. Alors arrête de t'en prendre à Joanne. Pour que nous puissions avoir une belle soirée, laisse-la tranquille. » C'est à moi qu'il faut en vouloir, contre moi qu'il faut être en colère, mais la mannequin ne peut pas s'y résoudre. Il est plus facile de blâmer Joanne, elle ne la connaît pas, et elle refuse de croire que ce carnage soit uniquement de ma faute. Pourtant elle acquiesce d'un signe de tête, acceptant ainsi de ne plus attaquer la petite blonde. Elle me l'indique d'un signe de tête ; Joanne et Wes dansent encore parmi les autres couples. On sent qu'ils savent se guider et s'écouter l'un l'autre sur la musique. « Ca ne te fait rien qu'elle soit accompagnée par quelqu'un d'autre ? » demande Mina, sans trop savoir elle-même si elle espère que cela me touche afin qu'il reste de l'espoir pour Joanne et moi, ou que cela me laisse indifférent afin qu'il y ait de l'espoir pour elle. J'observe mon ex-fiancée un instant, véritablement solaire dans sa robe aux motifs nocturnes. « Non... » je souffle, pensif, en les voyant danser, me surprenant à le penser vraiment. « Il semble correct avec elle. » Gentil, galant, respectueux. C'est le cavalier qu'il lui faut pour ce soir, quelqu'un qui l'épaule et la mette en confiance. Lorsque les plats sont servis, le duo revient. Nous n'échangeons plus un mot jusqu'à ce que Wesley m'en demande plus sur la provenance de mon costume. « Dans mon dressing, il me semble bien. » je réponds avec un sourire. C'est ce que je réponds souvent aux photographes lorsque les questions me lassent. « C'est un Dior. » j'avoue finalement. Marque rarement sur mon dos, bien qu'elle sache si bien habiller pour ce genre de grandes occasions. L'anthracite sombre et le liseré satiné lui confèrent beaucoup d’élégance. Pour ma part, je me passe de questions pour cet homme. Mina semble se vexer de l'attention que je porte à Joanne et son cavalier, alors je détourne le regard d'eux pour me focaliser sur la mannequin jusqu'à la fin du repas. « Allons danser. » dis-je en quittant ma chaise après le dessert. Mais je suis surpris de voir que la grande blonde me regarde avec des yeux ronds. « Danser ? » J'insiste en secouant la tête. « Non, je… Je ne danse pas. » J'arque un sourcil. Je ne comprendrai jamais ces personnes qui refusent de danser. Surtout les femmes qui déboutent un cavalier. J'hausse les épaules ; qu'importe, tant pis pour elle. « Alors je me trouverai une autre cavalière pour danser. » dis-je en m'éloignant sans me retourner. En bien peu de temps et par la magie d'un sourire chameur, une autre jeune femme se trouve à mon bras sur la piste, nous faisons connaissance sur ce tempo lent. A la table, Mina soupire, un coude sur la table, la tête posée au creux de sa main, sans jamais quitter cette silhouette des yeux. « Comment est-ce que vous avez fait pour retenir son attention ? » demande-t-elle à Joanne. « J'ai l'impression qu'il n'y a aucun moyen... »
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyVen 25 Nov 2016 - 1:56

she lived, she loved
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Une fois revenus à table, Mina semblait être moins sur le qui-vive qu'auparavant. Joanne ne savait pas ce qui avait dit, ce qui aurait pu être dit, mais elle semblait quelque peu changée. Ce n'était pas pour autant qu'elle allait lui échanger le moindre mot, les premières conversations qu'elle avait eues avec elle lui laissaient un goût amer. La petite blonde n'avait pas la moindre envie de dire quoi que ce soit. Son cavalier échangeait quelques mots en matière de costume avec Jamie. Elle regarda celui-ci. Elle le trouvait toujours très habillée, il n'avait jamais fait de faux pas lorsqu'il s'agissait de vêtements. Chacun de ses costumes était parfaitement structuré et adapté à sa silhouette, la perfection du sur-mesure. A la fin du repas, une fois le dessert terminé, Jamie comptait inviter la mannequin pour aller danser, mais celle-ci déclina l'invitation alors que tout ce qu'elle voulait, c'était bien avoir son attention. Quelque part, Joanne aurait presque espéré qu'il s'approche d'elle pour réitérer sa demande. Il préférait aller chercher ailleurs, et parvenir à charmer une autre femme qui devait se sentir bien seule dans cette grande salle, parmi le grand nombre d'invités. Mina, jalouse au possible, ne le quittait pas des yeux. "Il faut commencer par ne pas refuser de danser lorsqu'il t'y invite." répondit-elle doucement, quoi qu'il y avait toujours un peu de froideur dans sa voix. "Et ne pas savoir danser n'est pas vraiment une excuse, surtout avec un cavalier comme lui. Il suffit juste de se laisser guider." Joanne se souvenait la manière dont il avait de poser la main au bas de son dos, ce n'était qu'une danse discrète, mais qui leur laissait le temps de se regarder, parfois de s'embrasser. Ces souvenirs emballaient un peu le coeur de se remémorer ces moments là. "Mais il n'y a pas que ça, tout de même." soupira Mina. "Comment vous faisiez ? Pendant tous ces mois ? A chacune de ces soirées ? Quand on voit les clichés des événements où vous vous rendiez, il a constamment les yeux rivés sur vous. Il n'y aucune autre femme qui parviendrait à le distraire. Alors comment ?" Joanne ne savait que trop répondre, si ce n'est une chose. "Il m'aimait." dit-elle plus bas, en baissant les yeux. C'était aussi simplement que ça. "Il y a des hommes qui sont raides dingue de leur compagne, mais ça ne les empêche pas de les tromper." "Ce n'est pas pareil pour Jamie. Lorsqu'il aime, il aime à 300%. Il n'y a pas de moindre mesure." "Il a pourtant aimé Hannah Siede." rétorqua Mina, bien hésitante. Elle non plus, n'y comprenait rien. Forcément, mentionner son nom, même si c'était dans un murmure, créa un certain malaise. Wes ne perdait pas une miette de leur conversation. "Et il l'avait choisi. Mais je n'en ai qu'à m'en prendre qu'à moi-même." "Retournons sur la piste, Joanne." dit soudainement Wesley, voyant qu'un certain malaise se réinstallait. La petite blonde se leva, mais Mina prit son bras. "Il faut que vous passiez à autre chose, Joanne." Elle tentait certainement par se rattraper de ses quelques maladresses. "Lui y est parvenu, vous le voyez par vous-même, il ne ressent plus rien pour vous et il arrive à avancer. Pourquoi pas vous ?" Son sourire se faisait plutôt encourageant, mais c'était assez maladroit comme expression. La jeune femme ne répondit par et se laissait guider par Wesley jusqu'à la piste pour rejoindre les autres. "Ca ne me donne pas très envie de revenir à une quelconque soirée." confia-t-elle à son ami. "Si c'est pour que ce soit toujours la même chose." "Il le faudrait, pourtant. Il faut vous dire que c'est pour vos projets pour la fondation, et pour rien d'autre. S'il le faut, je me dévouerai pour venir à chaque fois avec toi. Ce n'est pas vraiment une corvée pour moi." dit-il avec un petit rire. Il la fit tourner sur elle-même puis retrouva la position initiale. "J'ai envie de voir dans quelle robe tu vas attirer le regard de ces messieurs." Au bout du plusieurs danses, il s'excusa platement auprès d'elle, devant s'absenter pour aller aux toilettes. Joanne ne saurait comment expliquer elle avait fini par se retrouver face à Jamie qui également perdu sa cavalière. Sans trop comprendre, elle avait posé une main sur son épaule, et lui, une au niveau de sa taille. Tout semblait quelque peu maladroit, ça rendait Joanne particulièrement nerveuse. "Mina vient de me demander comment il fallait faire pour retenir ton attention." lui dit-elle, juste histoire de faire la conversation. "J'ai dit qu'il fallait commencer par ne pas te refuser une danse lorsque tu l'y invitais." dit-elle avec un sourire nerveux, mais aussi bien triste. Cette expression avait bien du mal à quitter son visage. "Je ne t'ai même pas demandé comment tu allais." Elle se sentait assez désolée d'avoir été aussi impolie. "Tu manques à Daniel. Il ne lâche plus le canard que le canard que tu lui as offert. Je crois qu'il a fini par choisir un nouveau doudou."
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyVen 25 Nov 2016 - 3:52


☙ she lived, she loved

 

Du coin de l’œil, je repère le retour de Joanne et de son cavalier sur la piste. Je n’y prête pas une grande attention, étant lancé dans une sympathique conversation avec ma propre cavalière du moment, Lise, médecin sans frontières, qui revient tout juste l’un long séjour du côté de la Cisjordanie, ce qui me replonge dans mes longs mois passés à quelques kilomètres de là il y a sept ans. A l’écouter, rien n’a changé, bien au contraire ; la crise humanitaire ne fait qu’empirer. L’on pourra toujours reprocher à la télévision la violence de certaines photos et vidéos diffusées aux informations, le fait est que pour les hommes et les femmes comme elle, ces images paraissent édulcorées en comparaison avec la réalité d’une vie sur le terrain. Nous finissons par nous détourner d’un sujet aussi douloureux pour nous diriger vers des sujets à la plaisante futilité. Au bout de quelques danses, fatiguée et les pieds douloureux dans ses hauts talons, la jeune femme s’excuse et décide de rentrer tôt à son appartement. Elle récupère sa veste et sa voiture, m’offrant au passage sa carte, au besoin. Quand je retourne dans la salle, désormais seul, en quête d’une autre cavalière peut-être puisque Mina ne me fera toujours pas ce plaisir, mes pas me guident jusqu’à Joanne. Et c’est étrangement tout naturellement que nos mains retrouvent leurs marques sur le corps de l’autre. Il me serait presque aisé de déposer un baiser au coin de sa bouche. Le mouvement de balancier, lent, nous laisse bien trop de temps pour se fuir du regard, néanmoins, forcés de constater que nos prunelles se retrouvent à chaque fois. Dans cet atmosphère à la nervosité palpable, Joanne prend la parole la première et m’apprend que la mannequin qui m’accompagne désespère d’attirer mon attention. « Oh… » Voici à nouveau ma complète incapacité à remarquer les avances d’une femme dans toute sa splendeur. Je ris légèrement en entendant ce que la petite blonde lui a conseillé. « C’est vrai que c’est un bon début. » A vrai dire, une femme n’aimant pas danser perd bien des points à mes yeux. Cela serait un problème pour Mina si elle pouvait espérer avoir ses chances, ce qui n’est malheureusement pas le cas. Je soupire. La virulence envers mon ex-fiancée, les bisous volés et même son côté tactile n’ont pas suffi à me faire comprendre ses intentions. « Mince, je me sens tellement bête. » Maintenant je vais devoir achever sa déception en ne l’invitant pas à finir la soirée chez moi, ni chez elle. Cela m’attriste d’avance. Elle m’en voudra sûrement. « Je vais bien. » j’articule tout bas avec un fin sourire, sortant doucement de mes pensées. Ce qui est à la fois ni faux, ni complètement vrai. Les jours se ressemblent, calqués sur la même absence de sens, comme toute période transitoire de ce genre. « Je continue de défaire les cartons. » Comme si m’installer dans ma maison était la traduction matérielle de mon arrivée dans cette nouvelle vie, et le jour où le dernier livre sera posé sur la dernière étagère, le monde tournera enfin rond. Evoquer Daniel par la suite me plonge toujours dans un curieux mélange de joie et de peine. Mon garçon me manque aussi. « Ezra va se vexer d’apprendre que son ourson n’est plus la vedette. » dis-je avec un petit rire. Je ne le cache pas, je suis bien heureux qu’il l’ait troqué contre mon cadeau. Disons que cela me permet d’être un peu plus avec lui, même indirectement. Daniel a avec lui cette petite preuve d’amour de ma part qui l’accompagne lorsque je ne peux pas être présent. « Je suis content qu’il lui plaise. » je résume, souriant. « J’ai un peu de temps en ce moment. » Disons que l’annulation de l’émission m’a offert quelques heures en plus par jour. « Alors je passerai le voir bientôt. » En réalité, je pourrais venir tous les soirs, mais cela serait bien trop étrange, et cette situation, notre relation, l’est déjà bien assez comme ça. Daniel ne comprendrait pas et il ne doit pas être plus perturbé. Nous ne sommes plus la famille que nous étions, il doit s’y habituer. Bientôt, nous aurons un rythme plus régulier qui lui fournira un repère. Nerveux, je meuble immédiatement la conversation ; « C’est bien que tu aies repris la danse. » Je l’y encourageais lorsque nous étions ensemble, mais encore une fois, la jeune femme ne semble écouter mes conseils qu’une fois que nous sommes séparés. « Et que tu fasses des rencontres là-bas. » j’ajoute en voyant furtivement Wesley par-dessus l’épaule de ma cavalière. La musique s’arrête, je suppose que cela est un signe faisant comprendre que ce moment particulièrement étrange prend fin également. Mon regard demeure longuement posé sur Joanne. Bien trop belle pour être méritée de qui que ce soit. « Je devais rejoindre Mina avant qu’elle ne se vexe encore plus. » Et rendre la petite blonde à son cavalier.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyVen 25 Nov 2016 - 4:59

she lived, she loved
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Il y avait toujours une bulle qui se formait lorsqu'ils dansaient ensemble. Celle-ci était différente de toutes les autres fois. C'était étrange, indécis, inconnu, et pourtant il y avait un fond de familiarités. Joanne jugeait de dire à son ex-fiancé de partager les sous-entendus bien marqués de la mannequin qui l'accompagnait. Mina espérait certainement plus qu'un lien amical et le montrait bien à tout le monde en étant particulièrement tactile avec lui. Elle avait perdu des points en refusant de danser avec lui."Tu es un bel homme, et tu es surtout à nouveau célibataire. Je suppose qu'il faut que tu t'attendes que tu en aies plus d'une qui se montrent aussi... tactiles, avenantes." Joanne ne trouvait pas le mot juste. Mais il était clair que Mina faisait tout son possible pour se faire remarquer de lui. Après quoi, Joanne se soucia de lui, lui demandant comment il allait, tout simplement. Il poursuivait également son déménagement. Il y avait tout une signification derrière ce changement, bien plus que l'on ne pourrait le croire ."J'en ai encore beaucoup à défaire, mais ça attendra. Je n'ai pas encore les meubles." Il fallait encore attendre pour que la pile de cartons s'amenuise un peu. Elle rit doucement avec lui lorsqu'il mentionna le parrain de leur fils, et son éventuel crise de jalousie. "J'avoue préférer qu'il garde près de lui quelque chose qui vient de toi." Ca palliait certainement ses absences. "Ce n'est peut-être que moi, mais je me dis que ça renforce peut-être le lien qu'il y a entre lui et toi. Même si c'est au travers d'une peluche. C'est vraiment la peluche pour lui." Jamie disait avoir un peu plus de temps pour lui. Joanne devina rapidement qu'avec l'émission annulée, ses journées de travail étaient un peu plus courtes à moins qu'il n'ait à nouveau repris l'habitude de finir très tard et de travailler une partie du weekend. "Tu viens quand tu veux." dit-elle doucement. Il le savait déjà, mais elle le lui répétait à chaque fois tout de même. Un moment de silence s'imposa entre eux et c'était cette fois-ci Jamie qui voulait meubler afin de ne pas rester dans cette zone d'inconfort. "Je n'ai pas grand chose à faire à la maison, et en ce moment je travaille sur la fondation dès que Daniel est à la sieste ou quand il veut jouer un peu seul. Je me suis que ça me changerait les idées, de faire autre chose. J'y vais quand il est à la crèche." Elle haussa les épaules, elle ne trouvait que reprendre une activité ne puisse l'aider à avancer dans quoi que ce soit, mais elle savait que ça lui faisait du bien. Lorsque la musique se termina, Jamie regarda longuement les iris bleus de la jeune femme. Forcément, cette dernière fut happée par ses yeux verts pendant un temps qu'aucun des deux ne pouvait déterminé. Ce fut Jamie qui suggéra de retourner à table, sous prétexte de ne pas vexer Mina davantage. La petite blonde regarda en sa direction. La mannequin la fusilla du regard. "Je crois que c'est déjà le cas." dit-elle nerveusement. Joanne replaça une de ses propres mèches de cheveux derrière l'oreille. "Je vais aller prendre l'air un peu, je n'ai pas envie de retourner à table et devoir encore supporter ses pics. C'est difficile à entendre." Elle força un sourire à Jamie, le laissant retourner à table alors qu'elle prenait la direction de la sortie pour s'aérer un peu. En passant, elle prit une flûte de champagne que les serveurs proposaient à la fin du repas. Il y avait là quelques hommes en costards qui fumaient leur cigarette, ne pouvant se passer de nicotine l'espace d'une soirée. Joanne n'avait véritablement pas envie d'y retourner. Mais elle ne pouvait pas non plus s'éterniser dehors parce qu'elle commençait à avoir froid, pour changer. Elle but alors d'une traite son champagne avant de rentrer et de retrouver sa place. "Tout va bien, Joanne ?" demanda Wesley lorsqu'elle était assise. "Oui, j'avais juste besoin de sortir quelques minutes." lui assura-t-elle avec un sourire. Mina semblait avoir bu une certaine quantité d'alcool, certainement lorsque la jeune femme était en train de danser avec Jamie. Et cela la rendait encore plus tactile qu'auparavant, surtout depuis que Joanne était réapparue. Elle semblait avoir l'alcool particulièrement mauvais. "Jamie, ça te dit de venir boire un verre chez moi ?" demanda-t-elle alors, toute pimpante. "J'ai un large choix, il y a forcément quelque chose qui te conviendra. Et puis, je n'ai pas d'enfants, ni rien à la maison qui pourrait nous ...déranger." La petite blonde serrait discrètement le tissu de sa robe entre ses doigts, s'efforçant de garder au possible son calme. Elle regardait dans le vague, les yeux étaient tout de même rivés sur son verre de vin vide. Elle aurait tant voulu que tout ceci ne l'atteigne pas. Sa réaction s'était déjà bien modérée, si cela s'était passé plus tôt, elle aurait fondu en larmes et serait devenue inconsolable depuis longtemps. "Je devrais peut-être rentrer, il y a toujours la baby-sitter, je ne voudrais pas qu'elle soit de corvée trop tard." dit-elle tout bas à   Wes. "Tu peux encore rester quelques petites minutes, il n'est pas si tard que ça. Ne l'écoute pas, rappelle-toi ce que je t'ai dit tout à l'heure. Et si vraiment, il n'y a plus rien d'intéressant à faire, je te raccompagne à ton voiturier, d'accord ?" suggéra-t-il. "Mais pense d'abord à toi, je sais que cette soirée est loin d'être un succès pour toi, mais moi, je suis fier de toi. Tente d'en profiter encore un peu."
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyVen 25 Nov 2016 - 10:48


☙ she lived, she loved

 

De retour sur le marché, c'est ainsi que je devrais me sentir. « Je suppose, oui... » Libre, célibataire, autorisé à flirter, charmer qui je veux, sans contraintes. Je peux en changer tous les jours si je veux, j'en ai le droit. Mais c'est en songeant que je n'en serais pas capable, et pas uniquement parce que ce n'est foncièrement pas mon genre, que je réalise le lien encore bien trop fort entre Joanne et moi. Je sens ce nœud encore serré qui lie nos vies, et qui est autre chose que le fait d'être les parents de Daniel. J'en suis encore au point de croire qu'aller voir ailleurs serait comme la tromper alors que je n'ai plus de comptes à rendre, et c'est la preuve que je ne suis pas guéri d'elle et que j'ai encore du travail à faire pour couper ce fil qui persiste à unir mon coeur au sien. Peut-être devrais-je finir la nuit avec Mina, tiens, juste pour voir si cela changerait quelque chose. Prendre un bout de liberté en bouche vous en donne le goût puis l'envie, et il est connu que cette drogue est puissante. Mais je n'en ai pas envie ce soir, ou plutôt, je n'en ai pas le courage. C'est amusant de constater à quel point nos emménagements forment de belles allégories de nos vies. Joanne s'est vite trouvé un toit mais elle ne sait quoi en faire. Il manque les meubles, comme l'on dirait qu'il manque une structure. D'ailleurs ses meubles seront ses premiers choix sans l'aide de personne afin de bâtir un foyer qui ne ressemble qu'à elle. Et dire qu'elle ne savait quoi faire d'une simple pièce dans notre résidence secondaire, la voici avec une maison entière sur les bras ; toute une vie dont il faut former les fondations. Je suis certain que cela lui sera bénéfique. Je me conforte comme je peux dans mes décisions. « Je préfère aussi. » j'avoue au sujet de la peluche. Je n'ai rien contre celle offerte par Ezra, au contraire, j'étais heureux que Daniel s'en entiche si vite et si fortement.Cependant à ce stade, à ce moment précis de sa petite vie, j'aime l'idée qu'il s'accroche à ce canard comme à l'ersatz de ma présence, un petit bout de moi. « Comme ça je ne suis pas si loin que ça de lui. » Et il pense à moi, il sait que la peluche vient de son papa. Il sait que moi aussi je ne l'oublie pas et que je n'ai pas disparu, que je viendrais bientôt le voir. « Je sais. » Je peux venir quand je le veux, mais j'impose des limites, deux à trois fois par semaine me semble suffisant. Et le petit a plus besoin de sa mère que de moi pour le moment. Nous abordons les cours de danse que Joanne a décidé de reprendre. Une activité qui lui permet de ne penser qu'à elle pendant quelques heures, ce qui n'est certainement pas du luxe. « Tu as raison, il faut garder l'esprit occupé. » j'acquiesce avec un petit signe de tête. Elle ne commente pas à propos de Wesley, je suppose que ce ne sont pas -plus- mes affaires. Elle rencontre, côtoie, sort, danse avec qui elle veut. Elle aussi est une belle femme à nouveau célibataire, et comme je le lui ai dit, je suis certain qu'elle n'aura aucun mal à me trouver un remplaçant qui sera bien plus à la hauteur que moi. La seule chose qui me concerne au final, c'est qu'il le soit pour notre fils également. Avec un enfant, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser entrer n'importe qui dans nos vies. C'est pourquoi il ne me serait jamais venu à l'idée de donner la moindre suite à cette soirée avec Mina -pas même une seule nuit tant cela ne me ressemble pas. Celle-ci fusille Joanne du regard. Encore une fois, elle s'accapare toute mon attention, et elle n'a rien besoin de faire pour cela. Je soupire. Pauvre Mina. Je pense qu'elle se sent seule et qu'à son âge elle désespère de trouver quelqu'un. Plutôt que de retourner à la table, la petite blonde compte prendre l'air. Je comprends bien que le comportement de la mannequin la dérange. « Bien sûr. A plus tard. » Pour ma part je rejoins ma cavalière bien alcoolisée. A peine me suis-je assis qu'elle enroule à nouveau ses tentacules sur moi, ce que je laisse faire avec une parfaite indifférence, avant tout pour ne pas humilier Mina en soulignant son attitude car elle le fait très bien sans mon aide. Au final, Joanne réapparaît assez vite, et je suppose que c'est parfaitement consciente que cela la rendrait jalouse que la femme à mon bras me fait à avances sans subtilités. L'effet est immédiat : mon ex-fiancée se met sur le départ pour ne pas souffrir plus longtemps de ces provocations. Son cavalier la persuade de rester. A mon tour, je lui adresse un sourire bienveillant ; « Il a raison. Reste encore un peu. Cette belle robe mérite d'être rentabilisée. » Et elle, elle mérite de s'amuser, sans Mina et moi dans les parages. Alors je me lève, tirant la grande blonde hors de sa chaise, même si ses hauts talons tremblotent sous le poids de ses jambes ramollies par le champagne et le vin. « Je vais te raccompagner, d'accord ? » Elle sourit largement à l'idée de ne pas rentrer seule, mais victorieuse, avec celui qu'elle a convoité toute la soirée. Cela lui donne bien assez d'énergie pour attraper sa pochette et filer vers le hall. Je me contente de saluer Joanne et Wes d'un signe de tête. Devant le grand hôtel, sur le perron des larges portes, le voiturier prend le ticket de la jeune femme et va chercher son auto. Pendant ce temps, Mina, pendue à mon cou, les yeux entrouverts, trouve dans les effluves de champagne le courage de poser ses lèvres sur les miennes. Et je lasse faire, toujours indifférent, car elle le regrettera bien assez demain matin sans avoir en plus à se remémorer un rejet brutal de ma part. Je préfère qu'elle m'appelle demain pour s'excuser plutôt que pour m'insulter. La voiture arrivée, je lui ouvre la portière moi-même et la laisse pénétrer dans le véhicule. « Tu ne viens pas, c'est ça ? » comprend-t-elle lorsque je referme la portière derrière elle. Je me contente de lui souhaiter une bonne nuit avant que le chauffeur ne démarre et emporte la mannequin vers un lit qu'elle sera bien heureuse de retrouver dans quelques minutes. Pour ma part, n'étant pas fatigué, je retourne discrètement à l'intérieur. Si Joanne me croit parti avec Mina, tant mieux. Je me fais petit et rase les murs, je vérifie toujours qu'elle n'est pas proche de moi ou qu'elle ne m'ait pas vu. Je ne retourne pas danser et me contente de conversations futiles avec quelques hommes et femmes non sans un certain intérêt pour certains. Alors que la salle se vide petit à petit, je me rends dans ce jardin dont je n'ai pas encore vu la couleur, une flûte de champagne à la main que je sirote machinalement malgré un certain dégoût en observant le ciel étoilé, le corps légèrement tanguant comme un roseau sous le poids du vent, mais surtout à cause de ces litres de boisson dans mes veines. C'est là que je la vois, et qu'elle me voit. « Parfois ça ne me semble pas réel, tout ça... » dis-je tout bas, les yeux rivés sur la lune. « Nous deux, Daniel, le jugement, toute cette situation… C'est irréel... » Comment cela pourrait-il ne pas l'être ? Je reprends une gorgée de champagne, même si le liquide fait un arrêt au fond de ma gorge qui se serre pour me faire comprendre que mon corps n'en veut plus. J'ai trop à noyer pour écouter les jérémiades de mon estomac et de mon foie, alors je déglutis avec une petite grimace. « Ca me rappelle lorsque Oliver est mort. » Du moment où je l'ai vu, les pieds au-dessus du vide, en passant par l'enterrement, la veillée, et les jours suivants. C'était cette exacte même impression. « Ca ne semblait pas réel non plus. Après tout, quelque chose est mort ici, une fois encore, n'est-ce pas ? »dis-je en indiquant le coeur dans ma poitrine. L'avantage d'évoquer ainsi Oliver, c'est que les larmes qui apparaissent si soudainement sur le bord de mes paupières et qui rougissent mon regard ne peuvent pas être suspectées d'être liées à ma séparation avec Joanne. C'est un peu de tout. Et c'est beaucoup d'alcool. « C'est le verre de trop, je crois. » je murmure en faisant couler le contenu sur le gazon, et lâchant la coupe au passage. Qu'importe.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyLun 28 Nov 2016 - 1:44

she lived, she loved
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Les derniers déboires de Jamie avaient bien évidemment marqué, mais certaines allaient certainement oublier tout ceci en le voyant. Il était un bel homme qui aimait bien prendre soin de lui, et bien s'habiller. Lorsqu'il aimait, il ne comptait plus. Ils étaient à nouveau tous les deux célibataires, prêts à appartenir à une personne qui pouvait donner autant d'amour qu'eux le pouvaient. Ca n'allait pas être une tâche particulièrement aisée et Joanne n'était pas pressée de se lancer dans une telle quête. Elle avait Daniel, et cela lui semblait suffisant pour le moment. Lorsqu'ils avaient fini de danser ensemble, Joanne s'était isolée un moment à l'extérieur. Elle finit par rejoindre la tablée, où Wes l'attendait. Voyant le comportement de Mina, qui commençait à tourner au ridicule devant les yeux des autres invités. La mannequin savait qu'elle mettait au moins mal à l'aise la jeune femme, et elle espérait certainement même la rendre jalouse. C'était efficace, la petite blonde comptait même partir. Cependant, son compagnon pour la soirée l'incita à rester un peu plus longtemps. A ses yeux, elle avait encore les moyens d'en profiter. Joanne était d'autant plus surprise de voir Jamie se ranger dans son rang, avec un air véritablement bienveillant. Elle songea un moment qu'il se fichait d'elle en lui disant ça et en partant raccompagner Mina. Elle les lui suivit du regard en déglutissant difficilement la salive, jusqu'à ce qu'ils soient en dehors de son champ de vision. "Ce n'est pas son intention, de vouloir te blesser." dit Wesley en faisant en même temps un signe au serveur afin qu'il les serve en vin. "Qu'est-ce que tu en sais ?" "Joanne, disons que mon orientation sexuelle et le fait que je sois du même sexe que ceux que je convoite me permet de pouvoir un peu... lire en eux." dit-elle en riant doucement. "Tout ce qu'il veut, c'est que tu avances, et que tu en profites. Je sais que Mina a ruiné une partie de ta soirée, il en reste une devant toi et je..." Le téléphone de Wesley vibra dans sa poche, et il décrocha, ayant une brève discussion avec son interlocuteur. Une fois qu'il avait raccorché, il soupira. "Je comptais discuter encore un peu avec toi, mais j'en ai un qui s'inquiète." Il embrassa Joanne sur la joue. "Je suis désolé, mais ce n'est que partie remise, ça marche ?" Elle se montrait compréhensive et elle acquiesça d'un signe de tête, avec un sourire. Joanne se leva avec lui, et Wesley l'enlaça chaleureusement. "Tu es magnifique." répéta-t-elle en l'admirant une dernière fois avant de partir. La jeune femme marchait un petit peu, serrant la main ou échangeant quelques mots avec certaines personnes. Puis elle sortit par une porte, curieuse de savoir où elle donnait. Elle ne pensait certainement pas se retrouver seule face à Jamie une nouvelle fois. Il admirait le ciel étoilé, et la lune. La lumière de celle-ci sublimait les traits de Jamie, et faisait briller la robe de la petite blonde. "J'aurais préféré que certaines choses ne le soient pas. Le jugement, surtout..." lui répondit-elle tout aussi bas. "Mais le reste, on l'a bien vécu. Daniel en est la preuve, non ? Lui, il est bien là." Joanne pensait comprendre ce qu'il voulait dire. Il comparait même cela au décès de son frère, ce qui fit immédiatement border ses yeux de larmes. Joanne s'approcha de quelques pas de lui, alors qu'il jetait le verre dans l'herbe. Elle porta l'une de ses mains à sa joue pour essuyer la larme qui venait tout juste de couler le long de sa joue. "J'aurais aimé que si... si ça avait du vraiment se terminer entre toi et moi, les choses auraient été différentes." Pas de violence, pas d'arrestation ou de jugement. Il y avait un long moment de silence, où ils se regardaient. Joanne caressait sa joue avec son pouce. "J'ai adoré la façon dont tu m'aimais. Et je l'aimerai toujours." lui dit-elle tout bas. Au delà des cadeaux, et de leurs ébats. Il aimait d'une façon bien à lui, il avait appris à ressentir l'amour avec elle, mais il l'avait interprété comme lui l'entendait. "La nouvelle femme que tu aimeras ainsi sera extrêmement chanceux de t'avoir. Qu'elle soit autant à toi que tu ne seras à elle." Il fallait qu'elle le laisse partie, n'est-ce pas ? Joanne se disait que c'était ce qu'il voulait lui faire comprendre depuis tout ce temps. "Et j'espère qu'elle saura faire revivre en toi ce que j'ai pu y détruire. Ce qui y est mort." dit-elle en posant sa main sur son coeur, là où il avait posé la sienne. "Je n'ai jamais voulu te blesser, ou te faire du mal." Sans qu'elle ne s'en rende compte, elle s'était considérablement rapprochée de lui, leur corps se touchait presque. "J'espère que tu sauras me pardonner, un jour." Ses yeux se levaient vers lui, et brillaient. Leur visage se frôlait, Joanne était tentée de l'embrasser, mais elle n'en fit rien. Elle se plongeait dans ses yeux verts alors que l'une de ses main glissait dans ses cheveux. "J'ai oublié de te dire à quel point ce costume te va bien. Tu es magnifique." Ses lèvres se touchaient à peine, mais cela fit office de baiser pour elle tout de même. Joanne recula ensuite d'un pas pour imposer une distance correcte entre eux, avant que le malaise ne s'installe à nouveau.
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyLun 28 Nov 2016 - 8:01


☙ she lived, she loved

 

Tout est bien trop réel pourtant, et tout fait bien trop mal. Il n'y a pas que le jugement, même si cela n'a pas été une épreuve facile en soi, et ses conséquences encore moins. Être tenu éloigné de Daniel me pèse plus que tout. Perdre cette émission qui me tenait à coeur a été un grand coup dur. L'argent ce n'est rien, déménager non plus, et je finirai par savoir composer avec le regard des autres jusqu'à ce qu'ils oublient peu à peu et me laissent une nouvelle chance. C'est le manque et le vide que tout ceci a laissé qui est le plus triste. L'on conseille souvent d'être heureux parce qu'une chose que l'on a perdu a existé à un moment donné, qu'un moment beau l'a été le temps qu'il a duré, et que son souvenir conserve la même beauté même dans des temps plus sombres. J'aimerais que mon esprit optimiste me fasse voir la situation sous cet angle et me permette de tenir en me rattachant à cette idée, je sais qu'il l'essaye. Mais pour le moment, tout ce que je vois, ce sont mes pieds au bord de ce gouffre qui s'est créé si subitement et dont je suis à l'origine. La solitude de l'amour perdu et dont les souvenirs censées être si beaux ne sont que des coups de lame dans l'âme. C'est bien parce que tout ceci est vrai que les heures sont logues et douloureuses. Et sûrement tout aurait été plus simple si rien n'existait. L'alcool rend le monde flou, à la fois plus clair et plus abstrait. Plus triste ou plus joyeux selon les moments. Les traits du visage de Joanne sont moins précis, mais je sais à quel point elle est belle, et qu'elle me manque. La main qu'elle dépose sur ma joue, en revanche, paraît illusoire. C'est aussi un deuil, la fin d'une histoire d'amour. Il n'y a jamais de fin idéale, tout manière de rompre aurait été déplorable, et ce point final-ci nous ressemble tant que nous n'aurions pas pu faire moins dramatique. Silencieux, j'écoute les paroles de la jeune femme qui semblent lointaines, envoûté par les iris bleus brillants que je discerne à travers mes propres yeux rougis par une incontrôlable peine. Si toutes les histoires d'amour sont ainsi, alors j'avoue que je n'en veux plus vraiment. C'est puérile, certes, la nature humaine ne peut pas se battre contre son besoin masochiste d'aimer. Comme je ne pourrai jamais m'empêcher de continuer d'aimer Joanne, et elle de m'aimer. Même lorsque nous croirons que les sentiments ont enfin disparu, il suffira de soulever le couvercle pour les trouver intacts, juste là. Nous nous serons alors seulement contentés de les laisser prendre la poussière. Quoi qu'il en soit, je n'attends pas l'histoire suivante. Je veux croire que je peux replacer mon coeur dans cette vitrine de l'arrière boutique de mon être, là il fut en sécurité avant que Joanne ne l'y trouve. Je le sais, qu'elle ne voulait pas faire de mal. Je sais que nous somme tous deux fautifs autant que personne ne l'est vraiment ; je pense, j'ai la conviction profondément ancrée, que cet amour ne peut pas être, que cette histoire est contre-nature, que nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre. Et que, forgés comme des âmes sœurs, notre seule option est d'apprendre à vivre l'un sans l'autre pour être heureux. Il n'y a rien à pardonner à ma belle petite blonde au visage de poupée. Je l'ai tant aimée. Les caresses de son pouce sur ma joue essuient une nouvelle larme. Je ne peux plus l'aimer autant que cela a pu être le cas avant, et ce sentiment est un morceau de moi manquant. Sa manière de glisser ses doigts entre mes cheveux me manque aussi. Cette façon particulière qu'elle avait de me faire sentir en sécurité. Il n'y a pas si longtemps, il était si naturel d'être si proches que le frôlement de son souffle sur le bord de mes lèvres ne me frappe pas. Au contraire, Joanne s'échappe lorsque les miennes brûlaient de cette envie presque impie de sentir leur caresse. Dans mon imagination, mes mains se glissent sur son visage pour le rapprocher de moi et concrétiser ce baiser qui n'a existé que dans un soupir, avalant ce qu'il reste de tendresse comme la dernière bulle d'oxygène avant le plongeon en eaux troubles, le dernier baiser qu'elle voulait temps. La réalité est bien plus statique. Je demeure paralysé un instant, et suis sorti de ma léthargie par un léger vertige du à l'excès de champagne. “Bon dieu, j’ai bien trop bu.” je murmure en passant une main sur mon visage pour me faire revenir à la réalité. Je pourrais me rouler en boule dans un coin et attendre des années que la douleur passe tant que l'on me ravitaille régulièrement en bulles pour noyer le temps. Mais un lit sera plus confortable que les dalles de la terrasse. Une fois mes esprits réunis, je fais signe à Joanne de me suivre. “Viens, je nous fais reconduire.” Nous prendrons un chauffeur, n'étant guère en état de conduire l'un et l'autre. Quant à partager la course, je ne sais pourquoi j'y tiens subitement. Sûrement parce que demain est un autre jour. “Le refus n’est pas une option, alors viens.” j'insiste afin qu'elle m’emboîte le pas. Nous regagnons l'entrée de l'hôtel, et le garçon sachant bien reconnaître lorsque des invités ont besoin de quelque chose qu'ils ne sont plus en mesure de réclamer eux-mêmes à cause de l'alcool, en une minute une voiture nous ouvre ses portes afin de nous conduire dans nos maisons respectives une fois l'adresse communiquée. Si mon estomac tolère bien les virages, ma tête, elle, s'est faite lourde et reste posée sur le bord de la fenêtre de la portière. “Tu sais ce qui me manque parfois ?” je demande au bout de quelques minutes de route, le regard toujours rivé vers l'extérieur et ce ciel dont les étoiles ont été troquées par les lampadaires. “Nos nuits ensemble.” Je souris, souffle d'une sorte de nostalgie. J'essaye de me rappeler à quand remontent nos derniers ébats, et je crois bien qu'il s'agit du soir où je suis rentré à la maison après cette trop longue halte dans ce club où je n'aurais pas du mettre les pieds. Parce qu'il fallait sûrement de l'alcool et de la drogue pour qu'il ne reste de nous que ce besoin primitif l'un de l'autre qui nous a fait oublier notre rancoeur quelques heures. Cette nuit à des allures entre le rêve et le cauchemar, je ne saurais dire vers quel penchant. Un peu comme Noël dernier. Ces moments où nous flirtons avec les limites. C'est étrangement dans ce genre d'ébats que la connexion était la plus intense. Nous avons toujours eu des instants d'amour pur, mais ce sont ces fois-là où nous étions véritablement l'un à l'autre, affranchis des inhibitions. “C'était toujours… vraiment bien. Il n'y a pas vraiment de bon terme pour décrire la satisfaction que nous tirions de ces nuits. C'était simplement parfait. J'arrache mon regard au dehors pour le poser sur Joanne. Il fait trop sombre dans la voiture pour que je puisse discerner la couleur de ses joues, si elles ont rosi ou pas, comme à chaque fois que j'évoque pareil sujet à voix haute et sans gêne. “Hannah m'a demandé une fois qui de vous deux était la meilleure au lit, et j'ai répondu que c'était toi, tu aurais vu sa tête.” Je ne l'avais pas dit uniquement pour la contrarier ; elle voulait une réponse honnête, elle l'a eue. “Tu sais, typiquement Hannah, trop fière pour montrer que quelque chose comme ça la touche, mais c'est justement le petit excès d’orgueil dans son expression pour contrebalancer le coup qui la trahit.” Joanne ne voit sûrement pas de quoi je veux parler. Je pense que peu de gens le voient en réalité. C'est bien pour ça que nous aurions pu être bien ensemble, Hannah et moi. Mais elle préfère être seule qu'avec moi. “She’s such a bitch.” je souffle avec un sourire cynique. Bien sûr que la comédienne a fait mal. Elle a frappé fort, et en public pour une plus belle humiliation. Jusqu'à présent, je n'avais jamais évoqué ce prétendu choix que j'avais fait entre la brune et la blonde face à cette dernière. Elle n'a pu que conclure elle-même que je souhaitais me tourner vers sa rivale. Simplement parce que cette option était logique : Hannah et moi sommes si semblables que cela aurait pu marcher. Au final, je réalise que c'était un choix de la tête plus que du coeur poussé par la peur d'être seul et de perdre les deux femmes que j'aimais. De même, c'est l'orgueil qui souffre à cause d'elle et non le coeur. Aujourd'hui, Hannah est morte, et Joanne… Je l'ai dans la peau, mêlée à l'encre de la date de naissance de notre fils qui tatoue mon omoplate.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved EmptyLun 28 Nov 2016 - 9:09

she lived, she loved
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Le regard de Jamie était parfaitement indescriptible. On y voyait qu'il y avait une multitudes de pensées qui tourbillonnaient derrière ces iris verts et que l'alcool ne l'aidait pas vraiment à y voir plus clair. Il y avait en même temps cette souffrance, cette grande peine. Joanne pensait que c'était à cause du fait d'avoir évoqué Oliver, mais elle aurait juré qu'il y aurait autre chose. Elle aurait juré qu'à un moment donné, il voulait sentir ses lèvres sur les siennes, avoir enfin ce dernier baiser que Joanne avait réclamé le jour de leur rupture et qu'il semblait également convoiter. L'alcool les désinhibait, faisant resurgir les sentiments qu'ils avaient l'un pour l'autre. C'était évident. Elle avait tant aimé en lui cette décadence, cette envie irrépressible de dépasser les limites du corps et du raisonnable pour un plaisir commun. Après un long moment d'absence, il retrouvait ses esprits et tentait de se les éclaircir en passant une main sur son visage. Ils avaient tous les deux bien trop bu pour pouvoir conduire et il ne comptait pas vraiment lui laisser le choix quant à venir avec lui afin de faire une partie de ce trajet ensemble. Bien que surprise par cette envie soudaine, elle le suivait sans dire mot. Il y avait ce long moment de silence, où chacun regardait par la fenêtre. Brisbane était encore bien éveillée au centre-ville. Le bel homme finit par reprendre la parole. Joanne sentit soudainement son coeur galoper et ses joues chauffer lorsqu'il parlait de leurs ébats. Il disait que ça lui manquait. Joanne remarqua immédiatement que le conducteur avait subitement l'oreille attentive, et elle appuya donc sur le boutons afin de faire lever la vitre permettant de privatiser la banquette arrière. Il peinait à trouver les mots pour qualifier combien il avait apprécié ces moments-là. Qu'il en parle lui donnait subitement envie de sentir ses lèvres contre les siennes, ses mains parcourir son corps. Elle était également surprise de savoir qu'elle pouvait être meilleure en la matière qu'Hannah. Il avait énormément de rancoeur envers elle. C'était rarissime qu'il insulte quelqu'un de la sorte, mais il avait employé un mot bien précis pour la mannequin, qu'il ne semblait plus porter dans son coeur. Au bout d'une minute de silence, elle détacha sa ceinture et se décala un peu pour se retrouver à côté de lui. "Elles me manquent aussi, ces nuits-là." lui confia-t-elle tout bas en le regardant, en captant son regard. "En étant comme ça avec toi, j'avais l'impression d'être au-dessus de tout. Des règles, du monde, de la raison. Je me souviens que toutes les nuits étaient de notre côté, qu'étrangement, nous parvenions à nous retrouver." Il savait exactement de quoi elle parlait. "Il y a ces quelques nuits que je préfère, mais je chéris toutes celles qui ont été les nôtres dans mon coeur." Au bout d'avoir une certaine appréhension à s'engager avec qui que ce soit d'autre, à avoir de nouvelles lèvres sur les siennes. Elle connaissait celles d'Hassan, elle connaissait surtout celles de Jamie, elle n'en voulait plus en connaître d'autres. Elle voulait garder le souvenir, les marques sur sa peau de chacun de leurs ébats, les houleux comme les plus tendres. "Ce serait indiscret de te demander en quoi j'étais meilleure ? Ce qui faisait la différence ?" lui demanda-t-elle au bout d'un moment. Joanne tirait une certaine satisfaction de cet aveu. Qu'elle était meilleure qu'Hannah en quelque chose, que la mannequin n'était peut-être pas si parfaite qu'elle n'aurait pu le penser. Joanne ne saurait dire si le trajet était particulièrement long, ou si ce moment passé tous les deux leur permettait de prolonger le temps. Encore une fois, la nuit semblait être de leur côté. Joanne glissa lentement sa main dans la sienne, afin d'y croiser ses doigts avec les siens. "Je ne voulais jamais véritablement te le dire, je crois que je n'osais pas, depuis que nous sommes séparés." Elle haussa les épaules. "Je serai toujours à toi. Même si tu n'en veux plus, même si tu préfères rester loin de moi. De mon côté, je n'ai pas envie d'envisager une vie avec quelqu'un d'autre. Peut-être qu'il y aura quelqu'un, un jour. Mais il ne deviendra jamais un père pour Daniel, et ne sera jamais ce que tu as été pour moi." Elle aurait du être son épouse. "Je sais que je peux être heureuse avec la plus belle chose que j'ai pu faire dans ma vie, et ce, grâce à toi. Je l'aime tellement, et je veux qu'il soit heureux, qu'il soit bien. Et qu'il puisse voir son père régulièrement." Oui, Joanne pouvait être heureuse rien qu'en étant avec lui. "Je veux aussi que tu sois heureux, Jamie. Mais j'avoue que je serai triste si tu venais à oublier, peut-être même regretter nos nuits ensemble." Elle lui caressa tendrement le visage et se redressa pour approcher délicatement ses lèvres des siennes. Elle le voulait tant, ce dernier baiser. Elle ne s'attendait juste pas à ce qu'il dure aussi longtemps et qu'il devienne de plus en plus langoureux.
crackle bones
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

joamie + she lived, she loved Empty
Message(#)joamie + she lived, she loved Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

joamie + she lived, she loved

Aller à la page : 1, 2  Suivant