Je me doutais bien qu'elle n'allait pas me tomber dans les bras en me disant qu'elle n'en oublierait toutes les œuvres autour de nous, non non, je la taquinais et je la trouvais bien comme je l'avais espéré. Bah ouais ce serait dommage que je t'accapare trop, donc je vais rester soft et juste ne pas débarquer en jogging. Disais-je dans un petit sourire avant de commencer à ralentir pour passer à une autre machine de « torture » pour la demoiselle. Donc évidemment que je n'allais pas la lâcher, elle n'était pas venue depuis un petit moment et une femme doit s'entretenir parce que lorsqu'elles sont célibataires elles doivent bien se défendre toutes seules, alors oui je booste Jessy pour qu'elle se renforce un peu plus. Je pensais qu'un peu de muscu ne te ferais pas de mal. Maintenant qu'on a travaillait les jambes on peut passer aux bras et aux épaules ?! C'est comme si je lui avais posé la question, mais en fait elle n'avait pas vraiment le choix, c'était plus par politesse que je lui parlais de cette façon, parce que je suis loin d'être autoritaire quand je ne suis pas au boulot, même si on me reproche d'être un peu « brutal » dans mes questions, mais bon, je ne peux pas tout enlever (a) Mais c'est sûr qu'il ne valait mieux pas pour elle ni pour personne qu'on se retrouve séparé avec moi de barreaux parce qu'être ennemi avec moi, c'est pas très conseillé. Enfin bon, j'imagine mal la jeune femme se faire arrêter pour trafic de drogue. L'avantage c'est que là au moins la torture ne dure pas plus d'une heure ! Lui répondais-je en lui envoyant un petit clin d’œil avant de sauter du tapis roulant après l'avoir éteint tout en me dirigeait avec ma bouteille et ma serviette jusqu'à la machine suivante avec la jeune femme.
Jessy eut un rire amusé par rapport à ce que Enzo venait de lui dire. Elle l'appréciait beaucoup, oui, mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'elle pourrait être attirée par lui. Peut-être dans une autre vie, dans une autre époque, oui, peut-être bien. Elle avait le chic de s'attirer les faveurs des mauvais garçons. Pas de chance ou coup du destin, Jessy n'aurait su trop dire. Sans doute qu'elle devait envoyer les mauvais signaux. Va savoir. Va savoir. "Mais tu sais, hein, si ça peut te faire plaisir de te mettre sur ton 31, je vais pas t'empêcher de le faire. Qui sait, tu pourrais peut-être m'éblouir ?" dit-elle dans un haussement des épaules. Elle en doutait à dire vrai. Son coeur était plus ou moins pris. Enfin, sentimentalement parlant, c'était compliqué. Très compliqué. Mais bon, passons. Là n'était pas vraiment le sujet. Jessy allait payer le fait que ... Et bien, qu'elle n'était pas venue pendant quelques semaines. Enzo était pas drôle. Vraiment pas du tout. Il voulait la muscler. Elle avait fait travailler ses jambes. A ses bras et ses épaules maintenant. "De toute manière, hein, c'est pas comme si j'avais vraiment le choix. J'me trompe ?" en vint-elle à lui dire en penchant la tête sur le côté. Si, elle avait le choix. Elle avait le choix de prendre sa serviette, sa bouteille d'eau et de se tirer. Mais elle connaissait Enzo. Il n'allait pas la laisser filer comme ça. Du moins, pas tant qu'ils n'auraient pas fait leurs exercices. C'était une plaie. Une véritable plaie. Mais au moins, quand elle venait, elle ne venait pas pour rien, pour sûr. "Une heure ? Pfff ... Tu rigoles. Y'a la torture pendant le sport. Et après le sport." Oh que oui. "C'est pas toi qui te payes, après, les courbatures." En même temps, c'était de la faute de Jessy. Elle viendrait plus souvent à la salle de sport, elle n'aurait pas mal. Il était vrai qu'en venant une fois par semaine, au final, les courbatures, c'était rien. Mais après trois bonnes semaines, pratiquement, sans en faire, oui, là, sans doute qu'elle avait douillé. "J'devrais t'appeler torture-man." ajouta-t-elle en le regardant. "On passe à quoi alors ?"
Est-ce que c'était mon genre de me mettre sur mon 31 ? Pas vraiment. C'est vraiment très rare de me voir en costume de la sorte. A part pour des enterrements ou mariage. Mais j'assiste bien plus au premier malheureusement, alors mettre ce genre de costume pour une expo, non, ça ne me tente pas. Mais avec la perche que me tendait Jessy, j'allais peut-être y réfléchir à deux fois J'adore les défis ! L'informais-je pour lui faire comprendre que ça m'amuserait plus qu'autre chose de l'éblouir. Parce que non je ne pensais pas à l'éblouir d'une autre façon, vu que pour moi elle est jeune, mais en tant que défi, oui ça m'intéressait. C'est pour ça aussi que j'ai dis oui à sa proposition d'aller à un vernissage. Mais pour l'heure, je devais la tuer. Enfin, dans l'effort bien évidemment, ça me désolerait qu'elle meurt de cette façon (a). En effet, t'as pas le choix. Lui confirmais-je après avoir été bien trop poli avec elle quant à la suite de nos exercices. Elle me parla ensuite de la torture de ses courbatures et je ne pus m'empêcher de rire Bien sûr que non je n'en ai plus, tout simplement parce que j'en fais plus souvent que toi. Tes muscles se rétrécissent à chaque fois que t'arrête, donc en reprenant, t'as toujours des courbatures, c'est logique. Disais-je dans un petit rire. Allez, ne penses pas à ça, et continuons. Lui dis-je pour l'encourager. En tout cas, oui torture-man, ça me qualifiait bien, surtout avec elle. Et bien, si jamais j'en ai marre d'arrêter des drogués, je sais que je pourrais toujours me reconvertir dans la torture, grâce à toi. Disais-je en riant avant de me diriger vers les machines pour les renforcements de toutes les zones du corps. Je te laisse choisir parmi toutes ces machines, même si je te conseille de te renforcer un peu les épaules avant de passer au biceps ou au triceps. Lui conseillais-je avant de me diriger vers la barre de traction. Et fais gaffe, je te vois ! L'informais-je alors, espérant qu'elle ne se dégonfle pas trop vite.
Il aimait les défis ? Fort bien. Enzo n'hésitait pas, d'ailleurs, à la relever. Et oui. Il était comme ça Enzo. En tout cas, Jessy avait hâte d'une certaine manière. Hâte de voir ce à quoi il pouvait ressembler dans un costume de pingouin. Voir comment il était en dehors de la salle de sport. "Et bien tant mieux alors." dit-elle dans un hochement de la tête. Jessy allait apprécier ce moment, c'était certain. Enzo ? Elle n'en savait rien. Peut-être qu'il apprécierait. Peut-être qu'il s'embêterait. Peut-être qu'il s'en foutrait totalement et qu'il ne referait jamais un truc de ce genre. Qu'importe. Elle verrait ça ... Et bien, elle verrait cela quand ils seraient au vernissage. Pour sûr. Maintenant, c'était la torture. Maintenant, c'était la séance torture qui se poursuivait. Et elle n'avait pas trop envie. Mais elle n'avait pas le choix à dire vrai. Enfin, elle pouvait toujours s'en aller. Mais il lui en voudrait, sans doute un peu, de quitter précipitamment leur séance. Surtout que ça faisait même pas une heure. "Chuuttt ... J'veux pas parler des courbatures ou de mes non courbatures. De toute manière, j'en aurais." Et pas qu'un peu. De toute manière, hein, c'était de sa faute. Elle aurait continué le sport, enfin, la salle de sport, et ce malgré son agression, elle n'aurait pas à se plaindre des courbatures qu'elle pouvait avoir. Elle eut un rire amusé, néanmoins, tandis qu'il lui disait qu'il pourrait se reconvertir si besoin était. "Je crois que tu pourrais faire un bon coach sportif." Ouais, pour sûr. "Et en plus, on pourrait te payer pour le faire." Ouais. D'un certain côté, elle avait de la chance. Qu'il fasse ça de bon coeur avec elle pour la booster un peu. Beaucoup même. Sans lui, il est clair que Jessy aurait abandonné la salle de sport depuis bien longtemps. Ils s'étaient dirigés vers les nouvelles machines. La jeune femme pencha la tête sur le côté. Vers la droite. Puis vers la gauche. Elle savait pas trop sur quelle machine elle allait jeter son dévolu. Mais elle allait devoir le faire parce que ... Et bien, parce qu'il allait la surveiller. "Mouais ..." Jessy avait fini par s'installer sur une machine qui allait lui permettre de travailler ses bras. Enfin, épaules et bras. Au moins, c'était sympa. Et c'était pas trop fatigant. En tout cas, la séance était loin d'être terminée. Enzo allait encore la torturer pour un petit moment. Mais c'était le job après tout.