Maintenant que les enfants de son dispensaire étaient rentrés chez eux, il avait repris le chemin des couloirs de l'hôpital le temps de quelques gardes. Il s'était mit dans la tête de fouiner dans les dossiers patients pour trouver tout ce qu'il pouvait sur les « Parsons » venus ici, autant dire, sa famille du coté de son paternelle. C'était interdit mais depuis son retour d'Afrique, il outrepassait toutes les lois jusqu'au jour où ça lui coûterait sa place. Après avoir fouiller une demi-journée dans de vieux dossiers, il en avait retenu deux. Celui de son père, qu'il connaissait par coeur, c'était la dernière fois qu'il l'avait vu aux urgences alors qu'il était encore interne. Duncan avait piqué une telle crise qu'on l'avait envoyé chez le psychologue le reste de son internat, histoire d'être sûr qu'il était bien apte à devenir chirurgien. Le relire une énième fois lui faisait mal mais c'était plus fort que lui. Il le ferma ensuite pour ouvrir le second, celui de son frère probablement, la date de naissance correspondait plus ou moins à la sienne. Duncan marqua sur un bout de papier avec discrétion l'adresse, le métier et le prénom de son présumé, demi-frère.
Après avoir fini sa garde, ranger les dossiers et prit la direction de la sortie, il se mit en tête de passer devant la fameuse maison de l'adresse. Il y était passé plusieurs fois, descendant même quelque fois mais visiblement aucun homme n'habitait ici. Peut-être avait-il divorcé ou déménagé, c'était tout à fait probable en vue de la date mentionnait sur son dossier d'entrée aux urgences. Duncan avait fait choux blanc mais il ne s'avouait pas totalement vaincu décidément de se rendre sur un de ses repos dans le garage où était censé travailler Colin. Le hic, c'est qu'il n'avait pas de moto, il n'y connaissait strictement rien en mécanique, lui son truc, c'était la mécanique du coeur principalement alors sous le capot de sa voiture, il laissait ça à d'autres professionnels. Bon, il inventerait un truc mais si c'était comme la dernière fois quand il avait voulu rencontrer le petit ami de Célia derrière son dos, ça aller être beau !
Sur le chemin, son coeur s'emballa à plusieurs reprises se demandant sur qui il allait tombé. Duncan avait eu durant de nombreuses années un mépris énorme pour cette autre famille. Il ne voulait jamais les rencontrer et encore moins savoir ce que son demi-frère devenait. Mais voilà, un accident et vite arrivait et Duncan avait eu une sorte de révélation qui lui avait ouvert les yeux. En vouloir à Colin était inutile, ce n'était pas de sa faute après tout, ce n'était de la faute de personne à part celle de William, leur père. C'était le genre de truc difficile à admettre mais il espérait bien pouvoir mettre les choses au clair, histoire de se rapprocher un peu de sa famille. Duncan avait assez renié son nom de famille durant toutes ces années. Mais on est jamais à l'abri d'un retournement de situation, d'une vieille rancoeur ou d'un lointain souvenir qui pouvait refaire surface tout d'un coup. Il gara sa voiture sur un petit parking et se rendit à l'entrée sans se rendre compte que Colin l'observait derrière une vitre, après tout, il ne l'avait jamais vu. Un sourire anxieux se dessina sur ses lèvres alors qu'il s'adressait à la secrétaire du garage.
- Bonjour… J'aurai aimé avoir un renseignement pour une pièce de moto… Une pièce, hum, que je ne trouve pas ailleurs ?
Même la secrétaire est consciente qu'il racontait n'importe quoi, elle le regarda avec un drôle d'air, il était pas sortit de l'auberge.
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Vivamus ipsum eros, sodales eget maximus in, euismod et turpis. Ut aliquet. △
Enfin j'allais pouvoir être heureux. Enfin je n'avais plus de malheur en amour, tout ça était derrière moi et bien terminé. Je regardais ma main, mon annulaire gauche et je ne pouvais tout de même pas m'empêcher de me dire que ma main était bien trop légère et qu'il me manquait quelque chose. Cinq ans parti en fumée. Oui j'ai toujours cette blessure,ces images atroces qui resteront gravés en moi, mais je peux enfin avancer, m'occuper de mes enfants comme un père le devrait. Pas comme mon père. Peu importe, je n'ai aucune envie de devenir comme lui, et heureusement, j'ai eu la chance de pouvoir le faire. Faire tout ça correctement. Et aucune merde ne viendra cette fois-ci me l'enlever. Aucun amour, aucune femme. C'est terminé, j'ai assez donné. A part l'amour pour mes enfants, mais c'est autre chose. Le garage est assez vide en ce moment, et nous ne sommes que deux à bosser aujourd'hui. Et aucune moto en vue. Obligé de me coltiner une bagnole. Peu importe, ce n'est pas comme si j'en avais une sainte horreur, au contraire, ça reste un casse-tête tout aussi intéressant à résoudre, même si ça me prend plus la tête qu'avec une moto. Une fois terminé, la minute pause s'imposait. J'essuyais mes main avec mon torchon et vit un homme se diriger par ici. Je crois bien que la pause sera pour plus tard. Je l'entendais parler à la secrétaire. Une pièce de moto rare ? Je fronçais les sourcils et me rapprochais d'eux Quelle pièce cherchez-vous exactement ? Impossible de savoir laquelle exactement, il y en a tellement et de marque tellement différente. Mais son regard, le regard de ce type, pourquoi me rappelait-il tellement quelqu'un ?
Alors que la secrétaire allait lui répondre sûrement pour lui dire qu'elle allait appelé un mécanicien, un homme entra dans la pièce, il avait visiblement entendu la question de Duncan puisqu'il lui demanda quelle pièce il cherchait au juste. Duncan releva la tête vers l'homme en question se figeant un bref instant. Il n'y avait pas de doute, c'était l'homme qu'il cherchait. Ce n'était pas sa tête qui lui jouer des tours non, cet homme avait des airs tellement familiers avec ceux de son père, de leur père qu'il n'y avait plus aucun doute à avoir.
- Hum…
Il fallait très vite qu'il trouve le nom d'une pièce de moto. Ça aurait été tellement plus simple qu'on lui demande le nom d'un organe qu'il se sentait bien bête tout d'un coup. Fouille dans ta mémoire Duncan, tu n'as pas regardé un reportage au moins une fois dans ta vie ? Non, pas vraiment. Du moins, pas sur la mécanique. Ok, un jour un homme dans la rue lui avait fait un compliment sur sa moto mais ça n'avait jamais été la sienne, il attendait juste le bus à coté de cette fameuse moto. L'homme lui avait rétorqué quelque chose à propos de la cylindré. Oui, un truc comme ça !
- C'est dans le moteur, un truc cloche avec la cylindré et je n'arrive pas à savoir quoi.
Peut-être qu'il avait dit n'importe quoi, peut-être que dans son langage c'était comme dire que les poumons ne travaillaient pas pour le coeur, qu'ils étaient simplement là pour qu'on respire et rien d'autre. En voyant le visage perplexe du mécano, Duncan prit une profonde inspiration avant de demander un peu hésitant. Il était persuadé à quatre vingt quinze pour cent d'avoir l'homme qu'il voulait trouver, là devant lui mais bon, il valait mieux demander au cas où, il se serait trompé.
- En fait, je cherche quelqu'un. Colin Parsons, vous savez où je pourrais le trouver ?
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Vivamus ipsum eros, sodales eget maximus in, euismod et turpis. Ut aliquet. △
Oui c’est indéniable, il me rappelle quelqu’un que je connais, ou que j’ai connu, je ne saurais pas dire tellement ça me semble flou. Par conséquent, je reste avec mon regard perplexe, à la recherche d’explication. Quelque chose clochait. Ca se voyait qu’il n’était pas habitué à venir dans les garages, il n’est pas à l’aise. Et pour un type qui se dit motard, ce n’est pas normal du tout. Il me sortit alors une explication plus qu’inefficace et je me suis mis à soupirer Votre bécane, vous êtes venu avec je suppose ?! Quelque chose me disait que la réponse était non, ça se voyait, pas besoin d’être un expert, il n’avait ni la tenue, ni le casque qui allait avec. Enfin, en même temps si quelque chose n’allait vraiment pas, il ne se serait pas déplacé avec. Peu importe. De toute façon, il m’expliqua rapidement la vraie raison de sa venue. Je hochais alors la tête de haut en bas de manière très lente, comme si l’information avait du mal à monter. Toujours aussi perplexe, je lui répondais C’est bien moi. Et c’est pour quoi ? Lui demandais-je alors que je sentais le regard de la secrétaire sur nous. Je menais alors la marche vers l’intérieur du garage, me rendant compte que je pouvais très bien continuer mes affaires pendant que ce type étrange et familier me raconte la vraie raison de sa venue. Certes, il voulait me voir, mais je ne savais toujours pas pourquoi. Je lui faisais à peine un petit signe afin qu’il puisse me suivre et je revenais à mes moutons sur ma bécane.
Duncan était un peu perplexe. Il trouvait le garagiste face à lui, un peu glaciale mais après tout, c'était légitime. Il l'était d'ailleurs lui-même lorsqu'on lui demandait quelque chose en tournant autours du pot à l'hôpital. D'ailleurs, il avait horreur de ça mais parfois les mots n'étaient pas facile à trouver et il s'en rendait compte en ce moment même.
- Non, pas vraiment.
C'était simple, il n'avait pas de moto ni aucun engin à deux roues même pas un vélo. Il n'aimait pas beaucoup ça, c'était peut-être à force d'avoir trop vu des personnes complètement amocher passaient les portes de urgences après un accident de deux roues. Il déglutit lorsque l'homme face à lui, lui confirma ses doutes, il était bien la personne qu'il recherchait. Il était bien son demi-frère. Son regard se posa un bref instant sur la secrétaire au même moment que Colin puis il tourna les talons pour retourner dans son atelier. Il n'eut pas le temps de répondre mais il aperceva le petit signe qu'il fit et comprit qu'il devait le suivre. En entrant après lui, la porte se referma et Colin reprit son travail.
- Je voudrais vous parlez de quelque chose… Déjà je n'ai pas de moto mais je pense que vous l'aviez compris. C'est pas forcément évidant pour moi et je ne vous demande pas forcément de me comprendre dans ma démarche. Il y a quelques temps, j'ai eu un accident de voiture. Ce n'était pas ma faute mais j'ai eu très peur et je me suis rendu compte que je passais peut-être à coté de quelque chose.
Duncan marqua volontairement une pause. Le jeune homme face à lui devait vraiment se demander où il voulait en venir alors il reprit une bonne inspiration avant de continuer.
- J'ai fais quelques recherches pour vous retrouvez car vous êtes en quelque sorte… Mon demi-frère…
Il fit une grimace avant d'ajouter.
- Je suis l'autre Parsons.
La bombe était lâchée, il ne restait plus à savoir s'il allait devoir prendre ses jambes à son cou et fuir pendant qu'il en était encore temps.
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Vivamus ipsum eros, sodales eget maximus in, euismod et turpis. Ut aliquet. △
Ce type était quand même étrange. Mais il ne me faisait pas peur. Il n’avait rien de bien dangereux. Même si en soit, ça ne veut rien dire. Le plus adorable des hommes pourrait être le plus dangereux et psychotique. Mais je ne me doutais de rien, j’étais bien trop curieux de savoir pour quelle raison il désirait me parler. Je n’arrêtais pas de me creuser les méninges en peu de secondes pour trouver ce que c’était. Surtout qu’il se mit à tourner tellement autour du pot que j’en avais la nausée. Il avait fait quoi, quatre cinq phrases ? Et je n’avais absolument rien compris, je serais même incapable de répéter ce qu’il venait de sortir. Où voulez-vous en venir ? Lui demandais-je un peu agacé, en m’arrêtant de travailler pour le fixer, sacrément perplexe. Et enfin, il lâcha la bombe, et plutôt deux fois qu’une. Demi-frère avait suffi pour que je comprenne qui il était. C’était ce garçon, d’environ mon âge, que mon père allait voir en cachette alors qu’il était censé partir pour le travail. Celui que j’avais longtemps détesté et même oublié. La haine n’existait plus, plus pour cette famille, mais elle s’était déposée au fur et à mesure sur le paternel. Je regardais alors ce « frère », surpris qu’il m’ait retrouvé J’ai pas compris … Je me rendais vite compte que c’était totalement stupide ce que je venais de dire et rajoutais rapidement Enfin si, j’ai compris, on a le même père, mais comment vous avez fait pour me retrouver ? Et pourquoi ? Parce que oui, c’était quand même bizarre. Même si en soit, j’avais gardé mon nom paternel et que je devais par conséquence être beaucoup plus joignable que si j’avais récupéré le nom de ma mère. J’y ai longtemps pensé, mais le nom de famille ne m’a jamais beaucoup importé à vrai dire.
Duncan était un peu perplexe. Il n'espérait pas avoir une accolade de son demi-frère mais il aurait au moins apprécier que ça se passe un peu mieux mais à quoi il pensait ? Lui-même avait eu beaucoup de rancoeur pour ce frère qu'il ne connaissait pas et aujourd'hui, il voulait le retrouver pour quoi au juste ? Ce dire que c'était une bonne personne et que lui non plus ne mériter pas d'avoir un père comme William ? C'était stupide et il commençait à regretter sa démarche bien que ça lui faisait du bien de ne plus être seul. Duncan était enfant unique et cela lui avait toujours poser plus ou moins soucis car il n'aimait pas être seul. Il aurait probablement adorer avoir un frère ou une sœur mais ce n'était jamais arrivé car sa mère n'avait jamais oublier son père jusqu'à très récemment.
- Je vous l'ai dis. J'ai eu un accident de voiture et je me suis dis que se serait bête de mourir sans connaître un membre de ma famille aussi proche qu'un frère. Je suis sûr qu'on a plein de choses à se dire.
Il haussa les épaules lorsque Colin lui demanda comment il l'avait retrouvé. Pas sûr que lui dire la vérité allait arranger son cas puisque ce qu'il avait fait et bien c'était un peu interdit puisque Colin n'avait jamais été son patient et que son dossier n'avait pas être ressortit de l'endroit où il était rangé. Mais, il ne pouvait pas non plus commencer cette relation par un mensonge alors il décida de dire la vérité en espérant que Colin n'irait pas se plaindre au chef de l'hôpital.
- Je suis médecin à l'hôpital Saint Vincent où vous avez été admis il y a quelque temps… Sans trop d'espoir j'ai cherché tous les dossiers portant le nom « Parsons » en espérant vous trouvez mais j'imagine que vous avez déménager ? Alors j'ai cherché du coté de votre travail et j'ai trouvé ce garage… Je suis désolé pour tout à l'heure mais je me voyais mal dire à votre secrétaire que j'étais votre demi-frère et pas sûr que vous auriez accepté de me parler…
Duncan avala difficilement la salive qu'il avait dans la bouche regardant Colin dans les yeux. Il fallait lui laisser digérer l'information. Lui-même avait mit un certain temps avant de se rendre chez lui pour voir s'il était bien son demi-frère. Cette histoire n'était facile pour aucun d'eux.
- Je devrais peut-être y aller et vous laissez digérer l'information. Je peux vous laisser mon numéro de téléphone peut-être ?
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Vivamus ipsum eros, sodales eget maximus in, euismod et turpis. Ut aliquet. △
Vu la situation assez inattendue, j’avais vraiment du mal à capter ce que ce type essayait de me faire comprendre. Je réussissais tout de même à vite comprendre qu’il était mon demi-frère, ça oui, j’avais compris. Mais je ne suivais rien, j’avais à peine entendu ce qu’il m’avait dit tout à l’heure, voulant en finir rapidement avec cet étrange énergumène. Je comprenais alors bien vite pourquoi il semblait si étrange. Voilà qu’il avait eu un accident de voiture et qu’il se décidait à partir à ma recherche. Je me sentais un peu désarçonné, je ne savais même pas quelle attitude avoir, quelle était la bonne à adopter. Je le laissais alors s’expliquer, me raconter comment il m’avait retrouvé. Le pauvre, il en était passé par mon ex-femme, franchement, je le plaignais. Peut-être ne l’a-t-il pas rencontré au final. Je sortais un peu de ces idées avant de l’entendre me dire qu’il voulait me laisser digérer l’information. C’était peut-être une bonne idée oui, mais je ne pouvais pas juste rien dire. Je récupérais un chiffon non loin de moi, revenant à sa hauteur tout en m’essuyant les mains, je lui répondais C’est que je ne m’attendais surtout pas à te rencontrer un jour. C’est assez … étrange. Mais ça m’est déjà arrivé de vouloir te rencontrer aussi. Je haussais légèrement les épaules, voulant être bien plus agréable cette fois-ci, comprenant que ce n’était pas un simple type bizarre, mais mon frère. La mauvaise graine, certes, mais en même temps la seule graine d’excellente est ma sœur, tout simplement parce qu’elle n’a pas le même père que nous. Je regardais alors l’heure sur le cadran au-dessus de notre tête et balançais le chiffon sur le capot de la voiture Je vais filer en pause dej, si ça te tente. C’était bizarre comme proposition, mais dans ce genre de moment, j’ai du mal à exprimer concrètement ce que je veux, vu que je ne sais pas trop ce que je veux. Mais je ne me voyais pas le renvoyer comme de la merde.
BESIDETHECROCODILE
HRP:
J'espère que ça te va l'heure du déjeuné je savais pas trop si t'avais une idée de l'horaire à laquelle il serait passé après sa garde en même temps
Duncan ne savait pas vraiment si en dehors de l'accident il aurait cherché à rencontrer son frère, peut-être pas. Pourtant Célia lui avait souvent dit que c'était dommage qu'il ne le recherche pas car après tout même si c'était son demi-frère, ils étaient quand même frères. Mais pendant des années, Duncan avait reposé l'entière responsabilité sur le départ de son père sur la tête de Colin et sa mère. Alors que ce n'était en rien leur faute, en réalité, c'était uniquement celle de son père mais c'était plus facile d'en vouloir à quelqu'un qu'il ne connaissait pas que quelqu'un qu'il aimait. Il fallait admettre la vérité, même si Duncan détestait son père au point de changer son nom de famille, il ne pouvait pas cesser de l'aimer car il était son père et qu'il n'y avait pas besoin d'autres raisons pour ça.
- Si ça peut te rassurer, je pensais pas un jour faire les démarches pour mais comme quoi, j'ai changé d'avis et c'est peut-être pas plus mal.
Peut-être qu'au final, ils ne s'entendraient pas, après tout, ils avaient l'air tous les deux très différents mais sans le savoir, ils avaient pourtant tous les deux un point commun, du moins une jumelle « Scott ». Bon Célia n'était pas en couple avec Duncan, mais elle était sa meilleure amie alors forcément, le jour où tout ce petit monde apprendrait leur lien commun, ainsi que la petite aventure qu'avait pu avoir Selina avec Duncan, et bien se serait probablement amusant à voir. Duncan hésita ensuite à accepter ou pas son invitation pour une pause déjeuner, pas qu'il ne voulait pas mais bon, s'il faisait pas politesse et qu'au final le médecin prenait de son temps pour l'embêter et bien ce n'était pas vraiment le but rechercher.
- Je veux bien mais je veux être sûr que cela ne te pose pas de problème ? Je suis vraiment pas là pour ressasser, je voudrais juste apprendre à te connaître parce qu'on est un peu de la même famille.
Il haussa doucement les épaules en faisant une légère moue. D'habitude plus sûr de lui, on pouvait sentir le poids de sa garde qui l'avait plutôt pas mal fatigué. Trop de monde dans l'hôpital, il avait la tête comme une pastèque mais il était content de finir la journée -car après une nuit aux urgences, c'était finir et non entamer une nouvelle journée même à l'heure du déjeuner- sur une bonne note, celle de sa rencontre avec Colin.
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Vivamus ipsum eros, sodales eget maximus in, euismod et turpis. Ut aliquet. △
Quand je lui proposais en quelque sorte de m’accompagner pour aller déjeuner, je n’étais vraiment pas sûr de moi. Etait-ce une bonne idée ? Ne devrions-nous pas faire comme il l’a proposé au départ ? Peut-être, mais je me laisse aller à mes intuitions, et le fait est que je lui ai demandé ça, sans même réfléchir. Il aurait pu l’interpréter comme bon lui semblait. Il me faisait part de ses doutes et qu’il n’aurait peut-être jamais fait cette démarche s’il n’avait pas eu l’occasion, et je pouvais parfaitement bien le comprendre. Moi-même je n’aurais sûrement jamais eu l’audace. Du moins, c’est ce que je me dis. Seulement ce n’est pas pour autant que je déteste l’idée de le rencontrer, au contraire, je me sens plutôt curieux à vrai dire. Alors oui, je lui propose qu’on déjeune ensemble, et il me demandait si j’étais sûr de moi Je n’ai pas beaucoup de temps pour manger, donc on n’aura pas trop de le temps de ressasser de mauvais souvenirs ! Lui confiais-je en riant légèrement et de façon nerveuse. Oui, j’imagine qu’on va surement parler de nos vies, c’est ce qui est le plus important au fond. Ce qu’on était devenu après cette grande trahison qu’avait fait notre père à nos mères respectives. J’allais me laver les mains dans le petit bac juste à côté avant de retirer ma salopette pas très confortable pour la balancer non loin de l’évier et je proposais à Duncan Un grec ça te va ? Ou tu préfères quelque chose de plus léger ? Faut dire que le midi, j’avais un appétit d’ogre. Et je ne me gênais pas pour manger gras de temps en temps. Ce n’était pas le resto idyllique, mais au moins, il n’y aurait aucune pression.
Niveau nourriture Duncan n'était pas bien exigeant. Les seules fois où il mangeait sainement, si on peut dire cela ainsi, c'était avec Célia car elle était végétarienne. Elle préparait toujours de bons petits plats et il fallait avoué que ne plus l'avoir comme voisine lui posait quelques soucis. Heureusement, il avait ce que tout mon médecin a, un placard pleins de plats à réchauffer au micro-onde. Deux minutes trente plus tard il pouvait manger. Alors le choix du lieu où il pouvait manger ne l'inquiéter pas vraiment. Il acquiesça en regardant Colin se lavait les mains.
- Oui ça me va parfaitement.
Duncan imaginait parfois sa vie qu'il avait pu grandir avec Colin, elle aurait probablement différente sur bien des points mais être seul n'avait pas toujours été facile. Enfin c'était sûrement le problème de beaucoup d'enfants, vouloir un frère ou une sœur quand on est seul et ne pas en vouloir du tout quand on en avait. Il lui aurait bien posé un million de question du style s'il avait une femme ou des enfants puis quelque chose lui vint en tête.
- Oh avant que j'oublie ! J'ai un peu tourné autours de ton ancienne maison. Je jouais pas les voyeurs mais j'espérais te croiser et je pense que j'ai un peu faut flipper la personne qui habite dans cette maison.
Une grimace s'afficha sur le visage de Duncan, il n'avait aucune idée de qui était cette femme et si elle avait porté plainte ou contacter Colin pour lui en parler en admettant qu'ils se connaissent. En fait, il y avait beaucoup trop de choses qu'ils ignoraient l'un de l'autre et c'était bien dommage. Tout ça à cause d'un père commun et en plus de ça absent. D'accord, Duncan avait eu en quelque sorte l'honneur d'avoir un père jusqu'à ses neufs ans mais deux ou trois jours par semaine jamais plus.
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Vivamus ipsum eros, sodales eget maximus in, euismod et turpis. Ut aliquet. △
Après tout, peut-être était-il végétarien. Je n’y pense jamais en fait, je suis loin de l’être et je ne comprends pas comment on peut en arriver à ne plus manger de viande. Ca me fait bien rire les personnes qui disent qu’on ne doit pas manger d’animal. Et la chaîne alimentaire ils y pensent des fois ? Des fois je me dis qu’ils oublient que la plupart des animaux sont carnivores. Peu importe, c’est leur problème s’ils veulent devenir herbivore. Cela ne m’arrivera clairement jamais. Heureusement pour moi, Duncan n’était pas de ce genre de type, faut dire que c’est davantage les femmes qui le sont en général, bien trop sensible et elles ont du mal à manger un petit lapin. Bon certes, ce n’est pas non mon plat favori, mais me passer de steak ? Et puis quoi encore ?! J’étais fin prêt à partir en pause avec mon demi-frère, comme si c’était quelque chose de normal, et voilà qu’il me parlait de mon ex-femme. J’imaginais déjà la suite avant même s’il le dise. Je me suis mis à rire de gêne, malgré moi puis finalement je me calmais rapidement Mon ex-femme. Je suis navré que tu l’ais rencontré. Ce n’est pas une folle, mais elle me blâme pour le divorce, tout cela parce qu’elle m’a trompé. Je me mettais de nouveau à rire d’un rire jaune avant qu’on ne se mette en route pour le grec. J’entendais mon ventre crier famine de plus en plus qu’on avançait vers le petit restaurant et on ne tardait pas à arriver. Les commandes passaient, on allait s’asseoir tranquillement dans un coin de la petite salle et on continuait de discuter, comme pour rattraper le temps perdu Tu es marié toi ? Lui demandais-je alors, bien curieux au final de savoir s’il est heureux dans sa vie. Mais quelque chose me disait que ce n’était pas forcément le cas. Pourquoi aurait-il pensé à son frère alors qu’il avait failli frôler la mort s’il était déjà heureux et amoureux ? Cela ne voulait rien dire après tout. J’aurais peut-être réagi de la même façon.
Whou ! Duncan n'en revenait pas, il venait de faire rire son demi-frère. Pas qu'il pensait ça un impossible mais il avait l'air beaucoup plus fermer que lui-même pouvait l'être. Bon Duncan n'était pas l'être le plus fermer de la terre mais ça ne le dérangeait pas de parler avec un inconnu. C'était peut-être dû à cause de son travail. Les patients se sentent tout de suite plus à l'aise quand le docteur face à eux présente ne serais-ce qu'un peu d’intérêt à leur vie. Du coup, Duncan avait plutôt l'habitude de s'intéresser aux autres même s'il faisait le tri en gardant que les informations utiles mais concernant Colin, il était persuadé que tout lui serait utile. Donc il en apprit des choses, c'était son ex-femme d'où les « dégage de là ou j'appelle la police. », lorsqu'il lui avait demandé où il pouvait trouver Colin. Sympa son ex. Duncan haussa un bref instant les épaules.
- Pas grave, mais j'ai vite compris que je devais partir.
Ils se mirent en chemin et Duncan lui raconta dans les grands lignes sa rencontre avec son ex-femme. Il y avait même croiser une femme qui se disait être une bonne amie de Colin, Remi. C'était elle qui lui avait dit où il travaillait. Duncan faisait un bon détective finalement. Une fois arrivait, l'odeur de la nourriture grec lui vint tout de suite au nez et son ventre se mit lui aussi à grogner dans tous le sens. Après avoir passer commande ils prirent une table et quand Colin se mit à lui parler, cette fois c'est Duncan qui ne pu s'empêcher de rire.
- Non et je pense pas qu'un jour ça m'arrivera. Je crois pas du tout aux mariages. Déjà que je ne crois pas vraiment à ce que pourrait être une relation alors le mariage…
Duncan fit les gros yeux avec une grimace un bref instant. Non, il ne se voyait pas du tout se marier pour ensuite divorcer quelques temps après. Au pire, s'il rencontrait la femme de sa vie, elle aurait les mêmes principes que lui et ils vivraient heureux sans mariage jusqu'à leur quarte vingt dix ans après peut-être que Duncan se jetterait à l'eau, pourquoi pas !
- J'avais promis à ma meilleure amie de l'épouser dans une dizaine d'années si elle ne trouvait pas l'homme parfait et elle vient de se fiancer. J'ai échappé au pire.
Un large sourire se dessina sur les lèvres de Duncan. Célia était toute sa vie et à défaut de ne pas avoir de sœur, elle occupait une place prioritaire dans sa vie. Il avait été très heureux d'apprendre qu'elle allait se marier. De toute façon, d'une manière générale tout le rendait heureux lorsqu'elle l'était elle-même.
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Vivamus ipsum eros, sodales eget maximus in, euismod et turpis. Ut aliquet. △
Oui, j’imaginais bien mon ex-femme menacer un étranger s’il se mettait à parler de moi. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle m’en veut autant … Je suppose que c’est plus facile pour elle, et qu’elle aurait peut-être voulu que je me batte encore plus pour elle. Au final, je m’étais tellement battu tous les jours pour avoir une famille parfaite qui n’a jamais pu être complète pour moi. Je ne voyais que ces éléments faisaient qu’elle m’en voulait. Mais honnêtement, depuis le divorce proclamé, je ne me soucie guère de ce qu’elle peut penser, ou a pu penser. Parfois, j’avoue que je repense à ces années passées avec elle, mais je m’efforce de ne penser qu’aux bons moments. Sur le chemin de la bonne bouffe bien grasse, Duncan m’expliquait rapidement comment cela s’était passé et surtout comment il m’avait retrouvé. Grâce à ma meilleure amie. Le monde peut parfois être bien petit. Une fois installés à une table, je demandais forcément si lui était marié. Sa réponse me surprit, je ne m’imaginais pas à ce qu’il n’ait pas conscience de ce que pouvait être une relation. Qu’est-ce que ça voulait dire concrètement ? Oui ça m’intriguait, je voulais en savoir plus, mais je me rappelais aussi que c’était ce frère que j’avais détesté étant plus jeune. Et puis, j’imaginais bien aussi que ça devait être réciproque pour lui. Alors être totalement détendu ensemble, ça risquait d’être compliqué. On arrivait déjà à parler normalement, comme des adultes, c’est déjà pas mal. Il dut alors comprendre mon regard perplexe puisqu’il me racontait son histoire avec sa meilleure amie. Je souriais en coin, je trouvais ça mignon, et oui en effet il avait échappé à un mariage « forcé », même si en soit ça ne devait pas être le pire. Ca aurait pu être une bonne alternative moi je trouve. Lui répondais-je en haussant les épaules. Y’a bien pire en tout cas. Oui parce que je m’imaginais bien finir ma vie avec ma meilleure amie pour ma part. Je commençais alors à manger et ma curiosité ne put se retenir plus longtemps T’es marié à ton travail à ce que je comprends non ? Et rassure moi, t’as déjà eu d’autres femmes dans ta vie ? Je l’étais un peu moi aussi à l’époque, surtout que ma femme l’était encore plus. Mais aujourd’hui, tout a bien changé. J’ai enfin eu la famille que je désirais tant, le travail n’a plus qu’une place bien secondaire, voire même tertiaire.
Duncan se sentait beaucoup plus détendu maintenant qu'il échangeait presque normalement avec Colin. Il ne pouvait prévoir ce qui se passerait par la suite, dans les jours à venir ou même dans les mois… D'ailleurs peut-être qu'ils ne se reverraient pas mais il était au moins content d'avoir fait les démarches pour au moins essayer de le connaître une fois. Duncan pouvait avoir beaucoup de choses à dire lorsqu'il se sentait plus à l'aise alors il n'hésita pas à parler du « pacte » qu'il avait pu faire avec sa meilleure amie. En même temps, Célia représentait presque tout pour lui, il lui donnerait un rein si elle en avait besoin et s'il n'était pas compatible, il ferait tout pour le devenir et la sauver. Bref, c'était juste le genre de promesse qu'ils s'étaient fait tous les deux, probablement pour se persuader qu'ils ne finiraient pas seuls. Il se mit à sourire en acquiesçant la réponse de Colin. Effectivement épouser sa meilleure c'était une chouette alternative, beaucoup plus simple de rencontrer une femme, apprendre à la connaître, parler projet et tout le blablabla pour fonder une famille. Rien que d'y penser ça pouvait carrément l'angoisser. Il piochait de temps à autre dans le plat qu'il avait commandé, ce n'était pas si mauvais comme nourriture. Colin se remit à parler en pointant le travail de Duncan, effectivement il aimait beaucoup trop son travail et sa mission, « Sauvons le Mali. ».
- Quelque chose comme ça. Disons que j'ai fais de l'humanitaire pendant longtemps et j'aimerai que les choses bougent et se serait difficile si je m'engageais avec quelqu'un. Je ne pourrais plus faire ce que je veux.
Ça c'était la raison un peu bidon qu'il pouvait donner pour ne pas dire qu'il flippait complètement à l'idée de s'engager. Mais ça l'aider à se convaincre lui-même que ses choix étaient les bons. Colin lui posa une autre question qui le fit un peu rire. Effectivement et heureusement pour lui, il avait eu quelques relations qui avaient duré. Il avait même le béguin pour une de ses patientes mais ça il le garderait pour lui, car de un, ce n'était correct et de deux, il n'avait vraiment pas envie d'en parler.
- Heureusement pour moi oui. Je suis même sorti, il y a fort longtemps avec la sœur de ma meilleure amie. Pas sûr que ça par contre se fut une bonne idée, mais tout devient vite compliquer avec moi...
Duncan aurait voulu rajouter : dans les parages à la fin de sa phrase mais il ne voulait pas faire peur à Colin. Il fit une brève moue avant de boire quelques gorgées de son verre. Le plat qu'il avait dans son assiette était pas mal épicer.
- Et de ton coté ? Rassure-moi en me disant qu'au moins un Parsons sur deux connaît le bonheur même après un divorce…
Accueil
BESIDETHECROCODILE
je savais pas trop si t'avais une idée de l'horaire à laquelle il serait passé après sa garde en même temps