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Finalement, contre toute attente, apprendre à connaître mon demi-frère me faisait plaisir. Parler de nos vies respectives, comme si c’était naturel, comme si on se le devait. Peut-être serait-ce le seul moment qu’on passerait ensemble, ou peut-être serait-ce le premier d’une longue série et que dans un certain temps, on arriverait à se considérer comme des frères. Ou presque. Puisque après tout, on n’avait jamais vécu ensemble, encore moins grandi ensemble, ce serait donc délicat pour en arriver jusque-là. Mais je me dis que l’optique de devenir amis pourrait être sympa. J’étais loin de m’imaginer ressentir une impression de bien être en sa présence, en la présence de cet autre enfant, de cette autre famille qui avait détruit la mienne. Mais en même temps, ma petite sœur ne serait sûrement pas de ce monde, alors non, je n’ai ni aucun regret, ni aucune rancune envers lui. Après tout, il n’a rien demandé. On se mit alors à parler de notre vie sentimentale, et c’est vrai qu’à part le travail, l’amour pouvait avoir une place importante, même pour les hommes. Sauf que pour Duncan, ça n’a jamais vraiment été ça, même s’il a tout de même déjà eu des relations sérieuses, et je n’ai pas l’impression que ça l’intéresse tant que ça, davantage comme si c’était une obligation. Son travail semblait passer avant tout et je pouvais parfaitement bien le comprendre. Je peux comprendre. Lui répondais-je simplement. Lui répondais-je avant qu’il me parle de l’une de ses relations catastrophique. Quand j’étais encore marié à Sawyer, j’avais justement trop tendance à faire des heures supp, à rester bien trop longtemps au garage. Mais à présent, tout avait changé. On peut dire ça oui. Lui répondais-je en souriant après avoir avalé une bonne grosse bouchée de mon plat Je viens juste d’être papa. De deux petits anges. Mais ça pouvait paraître étrange, surtout que je lui avais annoncé être divorcé depuis peu. Mais je ne suis pas pour autant en couple avec la mère. Faut dire qu’avec ce que m’a fait subir ma femme, j’ai besoin d’un bon break.
En écoutant Colin, Duncan se rendit compte d'une chose, sa vie était loin d'être plus tranquille que la sienne. A croire que le chaos était de rigueur chez les hommes portant le nom « Parsons ». Mais dans un sens, il y avait quand même du bon dans ce qui lui racontait alors peut-être qu'il serait le premier à fonder une vraie famille bien unie. Duncan se mit à sourire grandement tout en regardant Colin après cette annonce.
- Félicitations ! Ça fait donc de moi une sorte de demi-tonton c'est ça ?
En fait, oui c'était bien ça. Avec un peu de chance, Duncan rencontrerait peut-être ses enfants un jour. En fait, pour tout dire, ils les avaient déjà vu en photo dans le téléphone de Célia ou sur sa page Instagram. Mais ça, ils l'ignoraient tous les deux. Duncan prit une nouvelle bouchée de son plat avant de se remettre à parler.
- Je peux comprendre également.
Il fit les gros yeux un bref instant, l'ex femme de Colin était vraiment très spécial pour le peu qu'il l'avait vu. C'était dingue ce que les gens pouvaient changer. Cette femme était certainement quelqu'un de très bien pour qu'un jour Colin tombe amoureux d'elle et veuille l'épouser et tout s'était écrouler. Voilà tout ce que Duncan ne voulait pas vivre. Il haussa doucement les épaules avant d'agité son gobelet de soda devant lui.
- Si un jour, tu as besoin d'un break, j'ai toujours des bières au frais.
C'était une sorte d'invitation à se revoir au moins une fois. C'était un peu dit maladroitement mais bon, il ne voyait pas lui imposer le fait de le revoir prochainement. En plus, ça se passait plutôt bien entre eux. C'était probablement normal tant qu'aucun d'eux n'abordaient le sujet de leur père, tout devrait bien se passer.
- Ça fait longtemps que tu bosses dans le garage ? Je suis étonné qu'on ne se soit pas déjà croiser ou alors, on a pas fait attention.
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L’annonce de mes enfants était inévitable. De toute façon je l’annonce de base à la terre entière, il était donc évident que j’en touche un mot à mon demi-frère. Surtout que ça rajoutait de la famille pour lui, autant qu’il soit au courant. Même si le fait de se revoir un autre jour n’était pas certain. Mais vu le feeling qu’on semblait ressentir, quelque chose me disait que c’était possible. Il me souhaita alors ses félicitations et je me suis mis à rire quand il s’appelait demi-tonton Ouais c’est le terme exact. Parce que non, on n’utilisait jamais cette expression, cette façon d’appeler un oncle, qu’il soit demi ou non. Je lui expliquais alors brièvement ce qu’il s’était passé avec mon ex-femme, et pourquoi j’avais divorcé. Cela avait été un énorme coup dur pour moi, même encore aujourd’hui j’ai parfois du mal. Evidemment que je ne l’oublierais jamais, mais j’espère qu’un jour arrivera le point où je ne la considère même plus. Pour l’instant de toute façon, je n’ai plus affaire à elle, je ne la croise plus, donc ce n’est pas si urgent. En attendant, Duncan me proposait en quelque sorte de passer chez lui un de ces quatre, pour boire une bière avec lui. Je lui répondais alors, tout en souriant, de façon spontanée Avec plaisir. Oui, parce qu’entre chez ma mère et chez Selina, je ne voyais pas beaucoup de personnes extérieures à mon travail. Cela ne pourrait que me faire du bien. Même si en ce moment, je suis particulièrement gaga des jumeaux et que j’ai du mal à planifier autre chose que de m’occuper d’eux. Duncan me demandait alors depuis combien de temps je travaillais au garage, vu qu’on ne s’était jamais encore croisé. A celui-là, cela ne fait pas si longtemps. Quelques années tout de même. Mais j’ai débuté à mes 16 ans dans un garage assez petit, juste avant la sortie de la ville. Il a fermé juste avant que je ne vienne bosser ici. Lui expliquais-je alors. Et non je ne regrettais pas du tout, et non je ne me lasse toujours pas de ce métier, même si je dois bien avouer que mon sens de l’odorat a été assez maltraité. Le touché aussi, mais déjà moins.
Duncan se mit à sourire lorsque Colin accepta son invitation. Bon rien n'était planifié mais il n'avait pas hésité en répondant à sa question, ce qui était plutôt un bon signe. Il aurait aimé en savoir un peu plus sur ses jumeaux mais c'était peut-être encore trop personnel. Colin était donc la deuxième personne que connaissait Duncan et qui avait eu des jumeaux cette année. Et oui, puisqu'il y avait Selina, il n'avait pas encore faire le rapprochement et même s'ils se voyaient très peu, Célia, sa meilleure amie ne perdait pas une occasion pour lui parler des jumeaux. Finalement, il en savait déjà pas mal sur eux, il avait même acheter deux petites peluches qu'il n'avait pas encore eu l'occasion d'offrir à Selina par manque de temps. Colin lui parla ensuite de son travail et Duncan l'écouta attentivement. Pour lui la mécanique était quelque chose d'assez obscur qu'il ne comprenait pas toujours et hélas, pas de papa chéri pour lui apprendre.
- Ça à l'air sympa comme travail même si je suis largué dès qu'on me pose n'importe quoi en rapport avec un moteur dans les mains.
Il se mit à rire finissant son plat. Leur repas touchait presque à sa fin et c'était un peu dommage car bon, faire la connaissance d'un frère en une heure c'était un peu court. Mais au moins, Duncan avait fait les premières démarches et il pouvait en être fier.
- Ayant grandit tous les deux ici, je suis presque sur qu'on a déjà vu se voir quelques fois sans jamais se rendre vraiment compte. Peut-être même à l'école.
C'était fort possible car Duncan piquait tellement des grosses crises de colère lorsqu'un de ses professeurs l'appelait « Parsons », que sa mère avait du faire rapidement les démarches pour que le seul nom qui apparaisse dans son dossier soit le sien à savoir « Wilde ». Sa mère n'était pas vraiment d'accord avec ça, car même si elle avait été très triste du départ de William, elle l'avait aussi beaucoup aimé et Duncan en était la preuve vivante, qu'il puisse renier ainsi son nom de famille, l'avait encore un peu plus blessé mais elle n'avait jamais rien dit puis le temps était passé et cette histoire avait fini au placard.
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A parler de tout et de rien en même temps, pour faire connaissance du mieux qu’on pouvait en une simple petite heure, on avait pu aborder tous les sujets utiles, entre autre mon travail que Duncan n’arrivait pas à cerner, chose que je peux comprendre, surtout quand on est dans la médecine. C’est vrai qu’entre un cœur et un moteur, ça n’a rien à voir, même si les deux font fonctionner ce qui les enveloppe. Répondais-je à mon demi-frère dans un rire. Parce que oui, autant lui que moi savions manier nos mains pour réparer les choses. Certes, ses réparations sont bien plus impressionnantes vu qu’il s’agit de vie humaine. Moi, ce n’est pas très grave si ça se finit mal. Lui par contre, c’est bien plus honorable. Duncan souleva ensuite un point assez intéressant, du fait qu’on avait quand même grandi dans la même ville et qu’on avait certainement déjà du se voir par le passé. On avait environ le même âge, oui, on était peut-être à la même école, qui sait. Mais avec le monde qu’il y avait dans les miennes, je douterais du fait qu’on se soit déjà croisé. Surtout que je l’aurais forcément reconnu. Mais je m’abstenais de lui dire mot de ce genre de chose qui pourrait créer tout de même une certaine engueulade. Parce que oui, c’est à cause de mon côté bien trop curieux que notre père les avait abandonné. Je me sens honteux, mais sur le moment, quand j’étais jeune, non, j’assumais pleinement. Encore une chance oui qu’on n’ait jamais été dans la même classe ou dans le même groupe d’ami, ça aurait été impossible de toute façon. Oui peut-être. Répondais-je simplement, en éludant la remarque, tout en haussant les épaules. Je terminais alors mon repas, ma boisson et vérifiais l’heure. J’avais encore un peu temps devant moi, mais je disais tout de même à Duncan Je ne vais pas tarder. Je te dis à une prochaine ? Oui, parce que même cet incident sur notre père quand on était plus jeune, ce n’est pas pour autant que je n’avais pas envie de garder contact avec mon frère, au contraire.
Colin touchait un point essentiel, leur travail respective se ressemblait pas mal finalement. Ils étaient tous les deux habiles de leurs mains et surtout ils réparaient ce qui étaient vital que se soit pour une moto ou bien une personne. Le risque n'était pas le même, quoi que, Duncan se souvenait avoir eu dû mal à acheter une autre voiture quand son garagiste lui avait dit après son accident qu'elle est bonne pour la casse. Duncan est du genre matérialiste, il garde tout et n'importe quoi tant que ça à une signification pour lui et cette voiture, c'était sa mère qu'il lui avait trouvé à son retour d'Afrique alors forcément, il n'aurait jamais voulu s'en séparer. Il se mit donc à sourire lorsqu'il fit cette comparaison plutôt juste. Leur échange continua un peu et Colin scruta l'heure sur sa montre ce qui lui rappela que contrairement à lui, il n'avait pas toute la journée.
- On fait comme ça, j'espère qu'on arrivera à se revoir. Bon courage pour le boulot !
Duncan le pensait car lui, il ne savait pour cette histoire où Colin avait suivit leur père jusqu'à chez lui. Dans un sens, il avait évité que ce mensonge perdure encore plus longtemps alors est-ce qu'il lui en voudrait réellement si un jour il l'apprenait ? Peut-être pas, c'était à voir. Il prit sa boisson pour en avaler la dernière gorgée puis il s'essuya la bouche avant de remettre sa veste pour partir. Il avait serré la main de son demi-frère avant qu'il prenne les devants pour sortir du fast-food. Duncan prit une grande bouffée d'air en le regardant s'éloigner dehors. Quelque part, il était content d'avoir fait enfin cette démarche. C'était le meilleur moyen d'avancer et surtout de ne rien regretter dans l'avenir.