Des preuves. Oui, des preuves qu'il y avait dans les parages. Alors, Delilah n'allait pas ... n'allait pas laisser les preuves lui passer sous le nez. Parce qu'après tout, ils étaient là pour ... Ils étaient là pour rassembler des preuves. Le plus de preuve possible. Ils étaient là pour les serrer. Ils étaient là pour les arrêter. Pour éviter qu'ils ne vendent de la drogue un peu partout à droite, à gauche. Ouais. Ils n'étaient pas là pour bailler aux corneilles, si on pouvait dire ça ainsi. Ils n'étaient pas là pour attendre, les bras croisés, à ce que les choses se fassent. Pour sûr. Donc, autant se bouger le cul. Le plus rapidement possible. Autant faire en sorte que cette affaire se résolve rapidement. Même si ... elle appréciait cette affaire. Parce qu'elle bossait avec Enzo. Et même si elle ne l'avouerait pas maintenant, pas tout de suite, ouais, elle appréciait. Elle appréciait de bosser avec Enzo. Elle était perturbée par la proximité entre eux mais elle appréciait d'être avec lui, à sa manière. A leur manière. C'était dangereux. Ils risquaient de ... Ils risquaient de se faire prendre. Mais c'était peut-être ça qui était excitant. Ouais. Sans doute. Delilah eut un léger sursaut quand elle entendit ... un drôle de bruit. Perte et fracas, en quelque sorte. A croire que les renforts étaient en train d'arriver. Ouais, ça devait être le cas. "De toute manière, si on se fait prendre ..." Elle haussa des épaules. "On a nos flingues. Et on se défendra, le cas échéant." Elle parlait tout pas. "C'est pas parce que j'suis une scientifique à la base que je sais pas utiliser mon flingue." Elle visait bien. Elle n'irait pas jusqu'à dire que ... Qu'elle était ultra douée. Mais elle s'en sortait plutôt bien.
Les photos prisent, j’entendais comme les renforts débarquaient. Oui, il y avait peu de doutes, même si des renforts de leur côté auraient très bien pu arriver pour eux aussi. Ca nous mettrait dans une merde royale d’ailleurs, donc j’espérais bien que ce soit nos renforts chez les stups. Mais c’est vrai que dans le pire des cas, si on se faisait surprendre, on avait toujours la possibilité de se défendre. Même si les coups de feu n’ont rien de bien discret, et que dans tous les cas, valait mieux attaquer silencieusement avant d’en venir à l’arme à feu. Ouais parfois je me dis qu’on serait bien mieux à être resté à l’épée ou même au sabre. Ouais, les sabres ont tellement la classe que parfois je me trouve tellement stupide avec mon flingue. Mais soit, c’est comme ça et je secouais la tête aux paroles de Delilah et après sa dernière remarque, je ne pus m’empêcher de sourire, intéressé Vraiment ? Je demande à voir. Lui répondais-je en arquant un sourcil. Même si en soit, j’espérais vraiment qu’on en arrive pas jusque-là. Seulement voilà, à peine a-t-on eu le temps de dire ouf, qu’un dealer se trouvait juste derrière Delilah. Je me relevais, sans hésiter et lui filais une énorme droite qui provoqua un bruit assez sourd. Alors le laisser lourdement retomber ? Non, je le rattrapais en plein vol et instinctivement, lui plaquais la main sur sa bouche, alors qu’il était clairement dans les vapes. Lui, il ne fait pas que vendre de la drogue … Non, clairement il en prenait aussi pour tomber aussi rapidement dans les pommes. En attendant, les renforts étaient assez long à trouver une entrée par où passer et le type ne resterait pas indéfiniment dans les pommes. Il y avait surtout pas mal de chance pour qu’on ait été grillé aussi. Seul le temps nous donnera toutes ces réponses.
Elle savait utiliser son flingue. Elle savait se défendre à dire vrai. Et elle était prête à utiliser son arme dans le cas où ... Et bien, dans le cas où ils devraient se défendre. "On ira au stand de tir si ça te chante. Et tu verras bien." Ou alors, peut-être qu'elle allait devoir se servir de son flingue, là, maintenant, tout de suite. Surtout que ... Et bien, surtout qu'elle entendait des voitures qui se rapprochaient, petit à petit. Est-ce que ... Est-ce que c'était leurs renforts ? Ou bien est-ce que ça allait être la merde ? Là était toute la question. Enzo fut le premier à réagir lorsqu'il vit un type qui se rapprochait d'eux. Sans doute cherchait-il à vouloir leur faire la peau. mais oui, il avait réagi. Rapidement. Et le type se retrouva ko, au sol. Sans qu'il ait eu le temps de faire quoi que ce soit de plus. Alors, bien sûr, ça avait fait du bruit. "Monsieur sait de quoi il parle." Parce qu'après tout, lui-même était agent des stups. Et la drogue et tout ça, oui, il savait très bien comment les gens pouvaient réagir et des petites choses dans le genre. Delilah tourna la tête quand elle vit les types rentrer à toute vitesse dans l'entrepôt et refermer à la va-vite. "Ca sent pas bon." Non. Si les types se retranchaient à l'intérieur, c'est que les renforts venaient d'arriver. D'ailleurs, elle entendit une voix qui ... Et bien, qui parlait fort. Sans doute à travers un mégaphone. Ca ne pouvait être que cela à dire vrai d'ailleurs. Delilah sortit son flingue. Elle se tenait prête. A l'utiliser au besoin. "J'crois qu'on n'a plus le choix ... Va falloir qu'on force un peu les choses." murmura-t-elle à Enzo.
On avait intérêt à bouger rapidement. On venait déjà de se faire griller, et si les renforts n’arrivaient pas rapidement, on risquait de se faire prendre réellement et rapidement. Autant bouger, autant faire quelque chose. Je sortais mon arme également quand on entendait enfin les bruitages de l’extérieur qui nous confirmaient bien qu’ils étaient là. Avec leur mégaphone. Franchement, ils auraient simplement pu défoncer la porte, ça m’étonnerait que cet endroit soit privé vu les dégâts. On dirait davantage qu’il a été mis à l’abandon. Mais on peut être bien surpris parfois. Peut-être aussi parce que le seul accès est une porte blindée. Peu importe, cela ne servait à rien d’y réfléchir plus longuement, vu que de toute façon, il ne semblait pas défoncer la porte qui nous intéressait le plus, la plus proche de nous. Autant sortir par nos propres moyens et éventuellement choper la bande en même temps, si jamais c’était possible. Donc oui, Delilah n’avait pas tort, on allait devoir aller au-devant du danger qu’on n’a pas arrêté d’éviter. Cette fois, on n’avait plus le choix. Ils s’étaient tous repliés (ou presque) derrière une porte qui donnait sur on ne sait quoi. C’était dangereux comme ça, mais en effet, les renforts ne semblaient pas être en mesure de nous aider à cet instant précis. Suis-moi. Disais-je à ma coéquipière du jour, idée en tête. Je courais rapidement, arme en mains, me plaquais contre le mur le plus proche de la poignée, attendais que Delilah fasse la même chose et me mis à décapsuler la bombe fumigène que j’avais accroché à ma ceinture. J’ouvrais rapidement et légèrement la porte et y balancer la bombe, en espérant qu’ils soient tous derrière et dans une même pièce. Le seul problème en soit, c’est qu’on n’avait point de masque à gaz. Je remontais alors instinctivement mon t-shirt et me couvrais le nez et la bouche avant de pénétrer à l’intérieur de la pièce pour voir les dégâts.
Quand t'as plus le choix, t'as plus le choix à dire vrai. Ils ne pouvaient pas rester comme ça, à attendre que ça passe. Ils ne pouvaient pas attendre et voir ... Et voir ce qui allait se passer. Non. Ils devaient se bouger. Tout de suite. Maintenant. Avant que les ennuis ne viennent leur tomber sur le coin de la figure. Avant que ça ne parte réellement en sucette et qu'ils se retrouvent réellement coincés. Ou bien devoir jouer les otages. Ca, c'était quelque chose que Delilah se refusait. Ca ne lui était jamais arrivé. Et elle espérait bien que ça n'arriverait jamais à dire vrai. Du tout. Autant faire en sorte que tout se passe bien. Dans la mesure du possible. Enzo semblait avoir une idée. D'ailleurs, il se rapprochait d'une porte. Les criminels étaient tous derrière ? Ou bien est-ce qu'il n'y avait personne ? Bonne question. Mais la blonde l'avait suivi. Elle lui avait emboîté le pas. Et elle l'avait vu jeter un fumigène. Ah ... Monsieur était prévoyant. Parce qu'à part son arme de service, elle n'avait rien emmené d'autre. Si ce n'était des munitions supplémentaires pour son flingue au cas où. Et son téléphone. Mais c'était bien tout ce qu'elle avait. Faudrait qu'elle lui en touche deux mots plus tard, pour sûr. En même temps, c'était plus ou moins normal que Delilah se promène avec pas grand chose sur elle. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu'elle n'était pas un véritable agent de terrain. Elle allait sur le terrain, oui. Mais c'était plus pour récolter des preuves. C'était pas forcément pour faire du travail d'investigation. Pas comme elle avait pu faire aujourd'hui. Enfin, c'était pas bien grave. Donc, Enzo avait lancé le fumigène. Il avait attendu quelques secondes avant de passer la porte. Delilah s'était protégée le visage un peu comme elle le pouvait. Même s'ils avaient attendu un peu avant de se lancer à l'intérieur, ça continuerait de piquer un peu les yeux. Ca les empêcherait pas de faire ce qu'ils avaient à faire. Les gars n'étaient pas franchement dans le meilleur état au monde. Parce qu'ils se plaignaient. Ils se frottaient les yeux. Ils toussaient. Ca les prenait à la gorge. Ca piquait. Plus qu'à les cueillir, en espérant qu'ils n'allaient pas trop répliquer. Sinon, ils se feraient trouer la peau. Les bad guys je veux dire.
Lampe en main, j’espérais pouvoir aveugler les types qui se trouvaient à l’intérieur. Enfin, si ce n’était pas simplement un couloir. Le problème de se laisser embarquer dans un camion et de ne pas savoir où celui-ci nous emmenait. Oui, on avait pris en risque en s’aventurant ainsi, mais c’était finalement payant. Parce que la bande était là, écroulé par terre, certains évanouis, et d’autres à tousser comme s’ils étaient en train de cracher leur poumon. S’ils n’étaient pas tous là, au moins il y en avait la majorité. Je lançais un regard en direction de Delilah pour voir comment elle allait. Je lui tendais alors la main, attendant qu’elle me réponde pour faire un check de victoire, ayant pour habitude de le faire avec mes coéquipiers, mais de manière un peu plus brutale. J’allais lui épargner cela bien sûr. Je remarquais alors une sortie à l’extrémité de la pièce qui n’avait pas encore été ouverte. L’un d’eux essayait tant bien que mal d’ouvrir la porte avec sa clé. C’était pitoyable à voir. Je me rapprochais, récupérais la clé comme si elle était simplement accrochée à un endroit et poussais légèrement le type qui tombait à la renverse. Je me retournais vers la blonde, et haussais les épaules, désespéré et amusé. J’ouvrais enfin cette fichue porte qui donnait sur l’extérieur. Des agents attendaient déjà devant, prêt à capturer les dealers et drogués. Au moins les arrestations ne seront pas compliquées. Ils débarquaient tous à une vitesse folle, comme d’habitude, et pour ma part, j’attrapais la main de ma coéquipière du jour et l’emmenais à l’extérieur. Je lui fis retirer ce qui la protégeait contre la fumée et venais l’embrasser. Oui, c’était terminé et depuis qu’on s’était retrouvé coincé dans ce camion, j’avais la folle envie de le faire. Ce n’était pas non plus le moment idéal, mais avec toute cette tension, je n’avais pas pu m’en empêcher.
Une folle aventure, mine de rien, dans ce camion. Ouais, une folle aventure. Ils allaient pouvoir coffrer tout ce petit monde. Et passer à autre chose. Ca piquait un peu les yeux, encore. Mais Delilah s'en remettrait. Les effets s'étaient déjà bien estompés. Et les vilains avaient tout pris dans la gueule, si on pouvait dire ça ainsi. Bien fait pour leur gueule. Pour sûr. Enzo avait tendu la main vers elle. Ou plutôt le poing vers elle. Comme s'il voulait faire un check. Ca lui faisait penser à sa fille quand elle était trop contente et qu'elle n'avait pas envie de taper dans les mains de sa mère. Noëllie aussi aimait bien les check de temps à autre. C'était sympa. Alors, histoire de ne pas le laisser ridicule, Delilah avait fini par lui faire un check rapide. C'était pas trop le moment mais bon. Les types pouvaient essayer de ... et bien, ils pouvaient encore essayer de se tirer. Un type tenta d'ouvrir une porte, sans y arriver. Ca piquait ... Ouais, ça piquait. Après quoi, Enzo avait ouvert lui-même la porte et les renforts débarquaient pour arrêter tout ce petit monde. Enzo avait entraîné la blonde à sa suite, en la prenant par la main. Ils se retrouvèrent dehors, à l'air libre. Delilah allait dire quelque chose. Elle allait prendre une grande bouffe d'air seulement, elle n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit dans le genre. Enzo venait de la surprendre. Et pas qu'un peu à dire vrai. Non. Il venait de l'embrasser. Il avait pressé ses lèvres contre celle de Delilah. Elle ne s'attendait pas à cela. Mais alors pas du tout. Ok, ils avaient vécu des choses fortes. Mais de là à l'embrasser, là, maintenant, alors que les vilains étaient en train de se faire arrêter. C'était pas le moment. Et c'était pas le meilleur endroit non plus. D'autant plus qu'ils se firent légèrement interrompre par les membres de l'équipe de Delilah qui venaient d'arriver. Après quoi, la blonde jeta un coup d'oeil à Enzo. "Pas ici." se contenta-t-elle de lui dire.
J'te propose de clôturer celui-là et on en rouvre un chez Delilah ou chez Zozo ?