It's a long walk, and the music is loud. She sees an old friend, as she walks through the crowd. Puts on her best smile, but underneath she's a broken girl. She will always be a broken girl. She struggles with an awful decision, stay at home or walk in alone. Her mother does her best to console her, her father doesn't know what to say. Puts on her makeup, puts on the new dress. Holds her head high, then gets in the car. Tells herself that no one will notice, assuming she can make it that far. On the way she imagines reactions. Cupped hands whispering into ears. Secretly hoping that he'll be there watching, And she's also hoping he won't.
Le soupir qui franchit mes lèvres correspond parfaitement avec la porte de la chambre qui se referme sur ma mère, sur sa suite, sur son chaos. Une inspiration et une autre, j’arrive à reprendre le moindrement contenance, suffisamment pour tenter une légère blague à l’intention de Cora. Elle rétorque à son tour, entre l’humour et la véracité, et je ne m’étonne même pas qu’elle affirme vouloir s’enfuir elle aussi. La situation est malsaine, l’ambiance est lourde, et il me faudra un long instant avant d’être capable de rebondir moi aussi, de chasser toute inquiétude momentanément de mon visage. « Et me laisser toute seule ici? Pas cool. » un fin sourire étire mes lèvres, immanquablement accompagné d’un rire douloureusement jaune. Tout dans ma posture, dans mon regard, dans mes sous-entendus la supplie de rester ; mais à sa place, je douterais tout autant. Le silence de la chambre contraste maintenant avec les sons éclectiques que je découvre une fois le nez à l'extérieur. Entre les oiseaux, les voitures, les conversations, le bruissement de la nature qui entoure l’hôtel, mon coeur s’allège un peu plus, mes épaules se détendent. Maman n’est qu’un énième souvenir, Jill aussi, et lorsque je sens le regard doux de Cora sur moi, la révélation monte le plus naturellement du monde. « J’ai toujours nos passeports sur moi. » si la blague quelques minutes plus tôt portait à détendre l’atmosphère, bien sûr que ce que j'ajoute annonce le signal d’alarme. Prête à m’enfuir, prête à quitter le pays, prête à tout, tant que Noah est avec moi, tant qu’on est tous les deux contre le monde. « Ça semble un brin excessif dit comme ça, mais… au cas où. » mes mots font mouche, ma toux n’est que malaise. Dehors, c’est la banlieue de Londres qui s’étire sur l’horizon, et tant d’endroits jolis, tant de découverte, tant de possibilités que je me refuse, qu’on m’a enseignées à nier, après avoir coupé tout espoir de voyage, de vie nomade, de vie tout court en finalisant mes bagages une poignée de mois plus tôt.
« Je suis désolée à l’avance Cora, mais… je… faut que j’en parle à quelqu’un. J’en peux plus. » les échos de la voix de ma génitrice qui tambourinent d’un côté à l’autre de mon crâne, la pression de cette journée, les attentes de tout le monde. Et la seule variante qui ne varie pas, justement, c’est l’attitude de Cora envers moi. C’est sa douceur, sa candeur, son écoute. Aucun jugement, aucune mauvaise intention, juste une profonde envie d’aider. Ravalant difficilement, les doigts qui se triturent les uns les autres, je poursuis sans la moindre envie de tenir le suspens plus longtemps, de garder le tout à l'intérieur, de m'en noyer douloureusement. « C’est arrangé. Tout ça, c’est arrangé. » quiconque me connaît suffisamment saurait que ce genre de réception, déjà, était à des millénaires de moi. Que l’endroit, les frasques, les séances de photos et de maquillage, les cortèges d’invités, la musique guindée ; c’était tout sauf Ginny. Mais ça ne comptait pas dans ma situation ou du moins, ça ne comptait plus. « Avant qu’on quitte Brisbane, j’étais avec quelqu’un d’autre qu’Edward et… Noah est son fils. » même si les documents légaux d’adoption étaient en cours, même si on niait en bloc dans ma famille qu’Ezra était impliqué d’une quelconque façon dans la vie de mon gamin, les faits étaient là, et la débandade complète liée ne rendait le tout que plus difficile à vivre, quoi que si simple à expliquer. « Quand mes parents l’ont su, ils ont pris les mesures nécessaires. » billets d’avion sans retour, racines arrachées. Ezra n’avait pas voulu s’interposer, Matt avait eu à m’amener l’horrible nouvelle que mon amour de jeunesse refusait sa place à nos côtés. Le reste, j’avais laissé faire. Par manque de conviction, de force, de vigueur, de courage sûrement. « Edward sait tout, il a accepté en connaissance de cause, ses parents tout autant. » la dernière pièce au puzzle, le mari choisi par les aînés, trié sur le volet, qui était au moins aussi au courant que moi. Qui n’avait pas apprécié l’engagement dès le départ mais qui, tout comme ma petite personne, avait fini par s’y faire, par se plier dans l’espoir qu’un peu de responsabilités forcées nous laisserait un jour la liberté de vivre nos vies comme bon nous le semblait, même si faussement unis pour le meilleur et pour le pire. « J’ai l’impression d’être au Moyen-Âge, tu sais. » encore une fois, je me fais violence pour que mon rire ne sonne pas aussi désespéré que je le suis moi-même devant tout ceci. Aucun repère, aucune idée de ce que la suite me réserve, j’avais fini par me plier sans opposer de vraie résistance. À quoi bon, de toute façon? « Et là où je suis désolée, vraiment, c’est que Priam l’ignore. Tout le monde l’ignore, sauf la famille proche et… et toi. » d’un regard, la rousse comprendra que je lui accorde maintenant ma confiance la plus complète, qu’il ne suffit que d’une confidence à l’écart pour qu’elle ait le bénéfice du doute et que je n’ai même pas envie de la faire promettre de ne rien dire parce que je sais que tout ce qui se dit ici y restera. La minute d’après, mon regard la fuit, fuit son calcul mental reliant chaque point, chaque item en ordre, pour dériver vers l’amas de tissus qu’elle a savamment disposé sur le lit avant que l’on sorte en duo sur le balcon. « Elle est belle, la robe que maman a choisie. » si tant d’éléments ne me rejoignent pas aujourd’hui, la tenue elle, au moins, me plaît un peu.
ette femme est une menace. C’est tout ce que son instinct lui crie au moment où elle entre dans la pièce et parce que sa voie suraiguë lui rappelle celle d’une autre femme qu’elle préfèrerait oublier, Cora se surprend à avoir peur. Ça la prend aux jambes, aux tripes. Elle veut s’enfuir, mais à côté de ça, sa raison la contrôle et la force à rester sur place, à ne pas bouger tout en assistant impuissante à la tempête McGrath qui est en train de sévir dans la pièce, avec seule Virginia pour l’affronter. C’est comme toute sa vie qui défile sous ses yeux, les propos de la mère sont aussi amers et dur que la sienne. Le regard de Ginny est aussi effrayé et soumis que pouvait l’être le siens. Cora avait mis cette personne, cette vie derrière elle depuis des années. C’est une sacré douche froide d’en voir le souvenir rappelé à sa mémoire. C’est finalement le calme d’après tempête qui revient, Cora qui met fin à sa fonction pilote automatique qui lui a permis de rester bien en place pendant que la mère McGrath donnait ses ordres pour redevenir elle-même, et Ginny dont le soupir dès qu’elle ferme la porte en dit beaucoup sur leurs sentiments partagés. « Et me laisser toute seule ici? Pas cool. » Qu’elle pointe, sa répartie allégeant le sentiment de culpabilité que ressent Cora à l’idée de partir en courant, très loin d’ici quitte même à laisser Priam et Mia en famille. « J’ai toujours nos passeports sur moi. » Qu’elle avoue, son regard se tourne naturellement vers Noah, amenant la question du pourquoi elle ne prend pas son fils pour s’enfuir très loin. Question qu’elle ne posera pas, parce qu’elle s’applique à elle-même et qu’elle met en reflet sa lâcheté d’il y’a quelques années. Elle tente de revenir à l’instant présent, mais la réminiscence imposée il y’a quelques minutes lui occupe toujours l’esprit. « Ça semble un brin excessif dit comme ça, mais… au cas où. » Qu’elle ajoute, amenant Cora à lui poser une question, celle qui par dérogation répond à l’autre dans sa tête. « Tu aurais un endroit où aller ? » Parce que c’était ça aussi qui avait motivé sa propre lâcheté, Cora n’avait nulle part et encore aujourd’hui, tout est fragile autour d’elle.
« Je suis désolée à l’avance Cora, mais… je… faut que j’en parle à quelqu’un. J’en peux plus. » C’est le changement de ton qui interpelle son regard, bien que visiblement dépassée par les évènements, aux prises avec des décisions qui ne semblent pas être les siennes, Ginny abandonne l’ironie qu’elle a adopté pour sauver la situation afin d’arborer un peu d’authenticité. C’est la conversation qui change, de même que son regard qui est devenu au moins aussi bousculé que celui de Cora dont le regard l’interroge. De quoi veut-elle parler ?« C’est arrangé. Tout ça, c’est arrangé. » Qu’elle annonce, la rousse se détendant au passage, sans s’en apercevoir, sans y avoir vraiment penser, elle réalise qu’elle avait le doute depuis le départ sur la situation et que son instinct avait tenté de lui faire passer une message qui se trouve être la vérité. Ginny s’explique, elle saisit l’opportunité de raconter une histoire qu’on l’a probablement forcée à taire. « Avant qu’on quitte Brisbane, j’étais avec quelqu’un d’autre qu’Edward et… Noah est son fils. » Elle ne le dit pas, parce que ça n’aiderait pas la conversation mais les chuchotements de couloir allaient dans ce sens. Edward n’était pas australien et vu l’âge de Noah, ça ne concordait juste pas. Mais, elle n’avait pas porté attention à tout cela. C’est bas. Et ça ne la regarde pas. « Quand mes parents l’ont su, ils ont pris les mesures nécessaires. » Elle fronce les sourcils, vu le profil de la mère, elle imagine que c’est ça « les mesures nécessaires ». C’était le terme qu’avait employé sa propre mère au sujet de ses propres grossesses. Une chance pour Ginny, ces mesures n’impliquaient pas une séparation d’avec son bébé. « Edward sait tout, il a accepté en connaissance de cause, ses parents tout autant. » Et la question à poser serait : pourquoi. Mais elle ne compte pas interrompre Ginny, pas dans un moment où elle tient tant à parler. « J’ai l’impression d’être au Moyen-Âge, tu sais. » Elles y sont. Elle se sent stupide, d’avoir pu penser que ce genre de situation ne pouvait que s’appliquer à elle. Visiblement, il en existe d’autres des parents qui souhaitent contrôler la vie de leur progéniture. « Et là où je suis désolée, vraiment, c’est que Priam l’ignore. Tout le monde l’ignore, sauf la famille proche et… et toi. » Et elle. Elle semble partager tellement de ses sentiments, de son vécu mais ça, Ginny l’ignore et pourtant, elle l’a rentré dans la confidence. Elle, une inconnue. « Elle est belle, la robe que maman a choisie. » Elle change de sujet, la robe étant enfin posée pièce par pièce face à elle, prête à être enfilée. C’est le détail qui lui glace le dos, celle que sa mère à choisie. C’est le vécu qui revient, celui de ne même pas avoir la possibilité de décider quoi porter le jour du mariage. Cora soupire, prise à la gorge par le besoin de partager à Ginny que la confiance qu’elle place en elle, elle en est digne. « Cora Coverdale est un mensonge Ginny. » Qu’elle annonce, tout en s’asseyant sur le lit, lui faisant face, avouant pour l’une des rares une vérité très peu su. « La gamine prodigue, la petite chérie de l’Australie, ma carrière, tout ça. J’étais malheureuse. Terriblement malheureuse. » Qu’elle admet, le visage sincère qui est tout l’opposé de celui qu’elle a affiché pendant des années à la télévision ou dans les magazines. « C’est ma mère qui décidait de tout, de mes rôles, de mes tenues, de mes réponses, elle disait que c’était une chance et que l’argent qu’on gagnait permettrait de subvenir aux besoins de mon frère, de ma sœur et comblerait les dépenses de santé de mon père. Et j’ai marché, parce que c’était pour le bien de tous et que de le fond, j’aimais aussi ça la comédie, elle en a juste fait un enfer avec les années. Puis, elle a demandé plus, elle a exigé plus et mon père est décédé, mon frère et ma sœur m’ont tourné le dos, je les voyais jamais, on avait jamais le temps et je les comprends. Puis un jour, j’ai compris que je ne faisais pas ça pour moi ou pour eux, et j’ai tout lâché. » Mais pourquoi raconte-t-elle tout ça ? Elle en vient. « Je pense qu’il t’arrive la même chose, tu penses pouvoir t’en accommodé mais ce n’est que ce qu’ils auront réussi à te faire croire. J’arrêtais pas de penser à comment arrêter tout ça mais à chaque fois, j’avais sa voix qui me disait que c’était le mieux pour tout le monde. C’était faux, Ginny n’accepte rien que tu n’as pas décidé. »
It's a long walk, and the music is loud. She sees an old friend, as she walks through the crowd. Puts on her best smile, but underneath she's a broken girl. She will always be a broken girl. She struggles with an awful decision, stay at home or walk in alone. Her mother does her best to console her, her father doesn't know what to say. Puts on her makeup, puts on the new dress. Holds her head high, then gets in the car. Tells herself that no one will notice, assuming she can make it that far. On the way she imagines reactions. Cupped hands whispering into ears. Secretly hoping that he'll be there watching, And she's also hoping he won't.
« Tu aurais un endroit où aller ? » « Brisbane. Je retournerais à la maison. » la réponse est rapidement trouvée, aussi vite assumée. Londres était ma ville d’adoption, l’endroit où on m’avait intimé de refaire ma vie, de planter de nouvelles racines, de ne plus jamais regarder derrière. J’y retrouvais des pans de ma famille que je n’avais que très peu vus dans ma vie, je renouais des liens, découvrait un climat, un art, une architecture, un quotidien différents, à travers lesquels je me serais plu, où j’aurais facilement pu grandir et évoluer, si les circonstances avaient été différentes. Ce qui est tout sauf le cas, ce qui ne le sera probablement jamais, fatalement. Et si cette petite porte de désir se niche facilement dans la conversation, et si la jeune femme entendra à la va vite la pointe de l’iceberg et à peine, je me surprends bien vite à sentir une boule de chaleur se former en moi, justifier le reste, brûler tout sur son passage. Une fois que les mots ont trouvé leur place sur ma langue, une fois que je les sens s’aligner un à un sur mes lèvres, je sais qu’il est trop tard pour faire marche arrière. Et au-delà, je n’en ai absolument pas envie. J’ai trouvé une étrange présence rassurante en la personne de Cora, en son regard posé, son ton doux, ses gestes réfléchis et rien ni personne ne m'empêchera de penser autrement d'elle désormais. Elle avait toujours su rester dans l’ombre, jamais de faux pli, jamais de questions, d’insistance - et pourtant aujourd’hui, c’est à elle que je sens le besoin de tout dire, de confier mon mal. Je cède sous ses yeux sans la moindre retenue, je laisse mon souffle s’emporter au fil des mes phrases, ma confession qui me fait autant de bien que de mal, et surtout qui sonne si désarticulée à mes oreilles, si improbable. Comment est-ce que j’avais bien pu finir par me retrouver aux prises avec une histoire du genre? Pourquoi est-ce que mes parents avaient bien pu croire que de quitter le pays et d’aller s’établir ailleurs pouvait être une solution viable? D’où est-ce que Matt avait-il laissé ce genre de stratagème se faire? Et surtout, depuis quand est-ce que je me pliais aussi aveuglément aux demandes de mes parents? Quand même si je les aimais d’un amour infini tout dans ce récit, du début jusqu’à maintenant, sonnait faux à mes oreilles et si douloureux par la bande. Je suis essoufflée lorsque je finis par lever le regard vers Cora, et surtout, par réaliser qu’elle-même en a gros sur le coeur. Chaque phrase de sa part est mémorisée, chaque parole qu’elle me dédie, chaque esquisse de son récit se grave dans ma mémoire comme si j’avais pu y assister, comme si je lui causais de s’en rappeler, comme si elle et moi avions partagé à peu de temps près des vies aussi similaires que malsaines nous laissant aujourd’hui à bout de bras, défaites, détruites. « J’ai… j’ai décidé de le faire, pour Noah. Uniquement pour lui. » la seule raison valable, à mes yeux. La seule chose qui justifie qu’aujourd’hui, je garde encore les épaules redressées, la tête haute. Que nous ne nous sommes pas enfuis en pleine nuit, même si l’option me semble parfois si viable, si nécessaire, vitale. « Je n’aurai plus sa garde, si je ne montre pas un certain contrôle, une bonne santé, une vie toute placée. » la confiance n’a plus besoin d’être testée, d’être jaugée. Je sais qu’en la présence de la Coverdale, je peux laisser aller les valves. Il ne me reste qu’à peine une heure tout au plus avant d’afficher l’ultime masque du mensonge pour le meilleur et pour le pire ; autant passer par la case confessionnal jusqu’au bout. Et si mon séjour à l’hôpital et les longs jours passées à me cacher de ma famille avaient suffi à calmer un brin mes angoisses et mon besoin d’en finir, n’en reste que sur papier, j’étais à problème. Une mauvaise mère, une mère instable, une mère à qui on pourrait retirer le droit à sa seule raison de vivre d’un claquement de doigt si je n’obéissais pas dans les moindres faits et gestes imposés. « On a été leurs pantins toute notre vie. » défaitiste oui, réaliste surtout. Mes doigts caressent le tissus de ma robe alors que mes iris voguent vers Noah, endormi entre les couvertures, le sourire aux lèvres. J’étais prête à tout pour lui, j’étais prête à me fourvoyer, à perdre mon intégrité, à me perdre complètement, juste pour qu’il ait une vie simple, une vie protégée de tout ce qu’on m’a affublée, une vie à sa hauteur, petit être innocent qui n’a jamais rien demandé d’autre que d’être aimé. « Des pantins qu’ils contrôlent, sans qu’on ait la force de faire autre chose que de suivre la cadence. » m’entendre me tourne l’estomac, me serre le coeur. Mais autant dans les maux de Cora que dans les miens, l’issue finale me semble si intangible, si difficile à cerner qu’elle en est impossible.
« Et maintenant? » de longues minutes plus tard, je finis par lever la tête dans la direction de la jeune femme, avant de venir sagement la rejoindre sur le lit. Assise à ses côtés, ce sont des prunelles brillantes, l’espoir qui tente doucement de s’y faire une place qui parle, qui implore surtout. « Et maintenant, tu n'es plus malheureuse? » choisir nos mots est un luxe que ni elle ni moi n’avons le temps de prendre. Si j’appréhende sa réponse, si je crains tenir la même si l’on me pose une question identique dans une poignée de mois à peine, je finis par doucement entamer l’habillage, passer derrière le rideau de pudeur pour enfiler les tissus, passer cette robe sur ma peau, sentir la dentelle qui gratte, les fibres qui se placent avec compression. « Un jour, ça ira. » que je m’entends souffler, derrière le drap, avant de finir par en sortir, un pas puis un autre, évitant le plus longtemps possible mon reflet dans la glace. « Un jour, Noah et moi, on s’en sortira. On aura une vraie maison à nous, une vie normale et tranquille. On n'a pas besoin de grand chose, juste un peu de simplicité. » je m'y rattache, à cette possibilité, à ce peut-être, aussi lointain soit-il. Je m'accroche à ce que l'histoire ne se termine pas mal, qu'elle n'en soit qu'à la croisée des chemins, qu'elle me permettre une réécriture en cours de route. Un nouveau flash qui me secoue lorsque je sens l'attention de Cora sur moi à nouveau. Et de but en blanc, j'ose demander, à demi-mot. « Comment est-ce qu'on y arrive, à tout lâcher? » et si ce jour-là, je n'étais pas prête? Et si ce jour-là, je ne savais pas du tout quoi faire, comment le faire, pour survivre, pour permettre à Noah de vivre mieux?
’est sa propre histoire qui se répète sous ses yeux et même si elle sait qu’elle ne doit pas s’en mêler, que Ginny reste encore une inconnue dont elle ignore si elle la reverra, c’est beaucoup trop fort pour qu’elle taise son ressenti et ne prenne pas la parole face à la situation. Elle ne partage pas aussi facilement cette histoire mais vu le ton qu’elle adopte, il s’agit plus d’une mise en garde parce qu’elle sait que toute cette scène va l’emmener droit dans le mur. On pense faire ce qu’il faut pendant le moment. On est coincé dans une situation et l’échappatoire parait trop belle, le sacrifice pas si pire mais la raison parvient toujours à faire son chemin et une fois arrivée, tout éclate. C’est ce que Cora essaie d’empêcher et éviter ainsi à Ginny de perdre un temps précieux. Evidemment, beaucoup d’information sur la situation lui échappent. Elle ne sait pas tout. Rien de ce qui semble s’être produit à Brisbane. Rien des arrangements entre ses parents et ceux d’Edward. Son avis n’est peut-être pas le plus réfléchi mais elle sait qu’elle a assez de regret pour y ajouter celui d’avoir emmené à l’autel une personne qui n’a pas choisi de se faire poser la corde au cou. « J’ai… j’ai décidé de le faire, pour Noah. Uniquement pour lui. » A aucun moment, Cora n’a douté que les raisons de Ginny puissent être légitime et valable. Ses propres raisons d’avoir autant sacrifié de sa vie, à commencer par son frère et sa sœur, l’étaient tout autant à ses yeux. Seulement, à un moment, il vient plus. On va lui demander plus. C’est sur cette voie uniquement qu’elle s’engage. « Je n’aurai plus sa garde, si je ne montre pas un certain contrôle, une bonne santé, une vie toute placée. » Qu’elle justifie, une des fameuses inconnues de l’équation qui n’étaient pas portée à sa connaissance. Le chantage est fort et plus que tout, elle comprend sa non-envie de prendre le risque de perdre son fils. C’est déchirant pour Cora de ne pas pouvoir argumenter plus quand elle connait l’enjeu, parce qu’elle sait que si les situations avaient été inter changées, elle aurait choisi l’échappatoire qu’on lui propose. Pensée qui lui fait piquer une certaine jalousie parce que Danielle n’a même pas eu la pudeur de lui laisser la moindre chance de garder son bébé près d’elle. « On a été leurs pantins toute notre vie. » Conclusion de Ginny face à son silence qui indique qu’elle ne va pas insister, qu’elle comprend et que dans ce cas précis, il semble être trop tard pour éviter le mur placé devant elle. Ça lui tord l’estomac de voir pareil chose se dérouler et surtout, de devoir jouer le jeu en silence. Elle s’était juré de ne plus jamais se retrouver dans pareil situation. « Des pantins qu’ils contrôlent, sans qu’on ait la force de faire autre chose que de suivre la cadence. »
« Et maintenant? » Qu’elle relance, après un long silence de Cora qui malgré sa résignation se retrouve à tourner le problème dans tous les sens. Il reste beaucoup trop de chose qu’elle ignore, ce qui la frustre parce que pendant ce temps, elle a l’impression d’être la seule à vouloir y changer quelque chose. Pourquoi Ginny n’a-t-elle pas d’autres alliés ? « Et maintenant, tu n'es plus malheureuse? » Qu’elle répète, sortant Cora de sa réflexion. Une réponse difficile à fournir. Elle sait qu’elle est heureuse avec Priam. Elle mène une vie normale, avec des études qu’elle aime malgré qu’elle ne soit pas aussi brillante qu’elle le voudrait. Elle a des amis, quelques vrais dans le lot. C’est tout ce qu’elle voulait. De là, à se prétendre heureuse. Il y’a des souvenirs qui laisse des tâches encore pas tout à fait effacées. « Souvent, je vais très bien. Je n’ai pas à me plaindre de ma vie, j’ai ce que je voulais. Je suis normale maintenant. » Un mot qui pour beaucoup serait synonyme d’ennui, de conformisme et guère enviable. Pour Cora, c’est juste la tranquillité et la liberté de faire ce qu’elle veut. « Mais, il y’a des jours où certains souvenirs remontent et ça ne va pas fort. J’imagine que c’est normal, c’est le syndrome de l’enfant star et probablement ce qui a poussé Britney à se raser la tête. » Elle essaie d’y intégrer des tentatives d’humour parce que là, la dernière chose qu’elle veut c’est de paraître désespérée parce que ce n’est pas le cas, elle n’est plus malheureuse. « Un jour, ça ira. » poursuit-Ginny, l’amenant à se demander si elle parle pour la réconforter ou pour se donner du courage. « Un jour, Noah et moi, on s’en sortira. On aura une vraie maison à nous, une vie normale et tranquille. On n'a pas besoin de grand chose, juste un peu de simplicité. » Elle ne dit rien, parce que ce serait inutile de pointer que c’est une aspiration qu’elle peut mettre en route maintenant, elle ne peut pas. Elle imagine, en y réfléchissant que parfois, il faut accepter la situation et faire le plein de forces pour le vrai combat. « Comment est-ce qu'on y arrive, à tout lâcher? » Qu’elle finit par demander, probablement histoire d’avoir des pistes pour le jour J. « C’est simple. Un jour, on en a juste marre et quand on veut que la situation change, les risques n’ont plus rien d’inquiétant, on fonce et advienne que pourra. » C’est ce qui lui était arrivé. La fin de sa carrière. Le rejet de sa fratrie. Être seule contre le monde alors qu’elle n’avait jamais pris une décision pour elle-même. C’était dur, mais ça valait le coup. « Bon, j’imagine que c’est le fameux moment où tu enfiles la robe et que je te remet à ton destin ? » Qu’elle demande, en soupirant, alors qu’elle tient les restes de la robe en main.
It's a long walk, and the music is loud. She sees an old friend, as she walks through the crowd. Puts on her best smile, but underneath she's a broken girl. She will always be a broken girl. She struggles with an awful decision, stay at home or walk in alone. Her mother does her best to console her, her father doesn't know what to say. Puts on her makeup, puts on the new dress. Holds her head high, then gets in the car. Tells herself that no one will notice, assuming she can make it that far. On the way she imagines reactions. Cupped hands whispering into ears. Secretly hoping that he'll be there watching, And she's also hoping he won't.
De tout ce que Cora me confie, de tous les mots qui passent ses lèvres, de tout ce qu’elle a enfoui pendant si longtemps et daigne enfin dire à haute voix à mes oreilles attentives, à mon coeur qui saigne, c’est ceci qui m'interpelle le plus. « Normale. » sans le sentir venir, un rire presque triste, trop, glisse de ma gorge à mes oreilles, comble le silence que ses confessions ont apportées, et l’estime que j’ai pour elle qui n’en est que plus décuplée. Si forte, si stoïque, ce à quoi j’aspire de tout mon être. « Y’a tellement de gens qui rêvent d’être tout sauf normaux. Et moi, c’est ce qui me fait le plus rêver dans tout ce que tu peux bien me dire. » rien de normal dans le fait d’avoir été arrachée à ma ville natale. Rien de normal dans le fait d’avoir été mise de force dans un avion vers Londres. Rien de normal à avoir été fiancée à Edward selon leurs diktats. Rien de normal à avoir voulu attenter à mes jours par tristesse, par douleur, par incompréhension. Cora tente de désamorcer ce visage que je lui renvoie, qui réfléchit à voix basse, les neurones à cent à l’heure. « Je l’ai toujours admirée pour le geste. » Britney et ses frasques, son cri d’alerte qui était passé par sa capillaire. Et si l’ambiance aurait facilement pu tanguer vers le négatif, vers le sombre, comme tout ce qui se tramait en moi depuis le début de cette journée infernale, il y a cette puissance que j’arrive à aller gratter chez la jeune femme assise à mes côtés, cette essence de courage, cette volonté d’avancer, de lâcher prise, de se choisir envers et contre tous. « Faut juste que je reprenne mes marques, que je me reconstruise, que je trouve comment m’en sortir. » ceci expliquant cela, et je me le promets, surtout. Que la situation n’est que passagère, que les ordres de mes parents sont temporaires. Qu’à l’instar de la Coverdale, je serai un jour en mesure de tout laisser derrière pour regarder devant et seulement devant. Que la mascarade de mes parents est un passage à vif, nécessaire, douloureux mais obligatoire pour que je grandisse, que j’évolue, que j’apprenne la vie à la dure, et qu’ensuite, j’en reste invincible. « Et quand j’en aurai assez, ce sera terminé. J'avancerai. » parce que je sais que ce jour viendra. Plus la conversation avance, plus la discussion résonne en moi, et plus le tout est clair, limpide, évident. Bien plus que lorsque j’ai quitté Brisbane, bien plus que lorsque je me suis réveillée dans un lit d’hôpital sous les regards inquiets de ma famille.
Ignorant si ce discours intérieur est là strictement pour me voiler la face ou pour me motiver à passer ces étapes vers une lumière meilleure, je finis même par me lever de mon siège, aligner mes pas vers la fameuse robe, l’enfiler doucement, avec délicatesse - et presque, avouons-le, un trait de dédain envers tous les mensonges qu’elle représente. Secouant la tête, je reviens à Cora, à sa bonté, sa douceur. « C’est ce que veut la tradition. » et ce que veulent mes géniteurs, que je me retiens d’ajouter, mauvaise. C’étaient eux les catholiques, c’étaient eux qui s’attachaient aux apparences et aux attentes de la société depuis toujours, de génération en génération. Alors que la rousse est maintenant à mes côtés et m’aide à enfiler le voile, à attacher les divers rubans, à replacer les dentelles, j’attrape une énième fois mon regard dans la glace, finit par m’observer en entier. Me nier ne sert à rien de toute façon, m’éviter comme la peste ne serre que plus mon ventre. Et dans un soupir, j’espère. « Peut-être aussi qu’un jour, je tomberai amoureuse de lui. » ce qui pourrait être une probabilité. Edward était quelqu’un de bien, égocentrique, playboy, joueur au possible, mais je voyais bien qu’il avait à coeur d’y aller à mon rythme, de ne rien brusquer, de rendre la situation un peu moins difficile autant pour moi que pour lui. Il avait été tout autant piégé, fallait dire. « Que cette histoire se terminera bien. Et que tous auront qu’ils veulent. » ça me semble si utopique, si tiré par les cheveux, si difficile à concevoir aujourd’hui, alors que tous mes membres se contractent, que ma respiration s’accélère à la simple pensée de l’anneau qu’il glissera à mon doigt. « Peut-être. » toutefois, c’est tout ce qui me reste. Ça, et l’espoir vivant que personnifie Cora.
On toque à la porte une poignée de minutes plus tard, la tête de maman apparaissant dans l’embrasure, résonnant dans toute la chambre. J’anticipe chaque mot qu’elle dira, je sais pertinemment ce pourquoi elle est de retour, ce qui justifie ses sourcils froncés, sa mine pincée. « La cérémonie débute dans une heure. Il faut descendre maintenant pour finir de s’installer. » et si j’ai cru toute la journée qu’à entendre cette phrase, la fameuse, je flancherais direct, je perdrais pied, je me décomposerais de crainte et de doute et de douleur et de rage, c’est contre toute attente le contraire qui se produit. Tout en moi s’éteint. Mon souffle se normalise, ma poitrine se relâche, mon visage se lisse. Le pilote automatique s'enclenche, et docile, j'emboîte le pas au cortège hors de la suite, vers l’ascenseur, vers le jardin extérieur, vers la chapelle. Pas un mot de plus, pas un geste de travers. Jusqu’à ce qu’on nous laisse, Cora et moi, le temps de s’assurer que tous les invités sont avertis de passer en salle sous peu. Au loin, j’entends les musiciens qui se préparent, je sens le parfum des fleurs. Des pivoines, mes préférées. Ça au moins, ils y ont pensé. « Tu restes proche, n’est-ce pas? » à la jeune femme, qui capte enfin mon regard beaucoup plus calme, mes mots qui le sont tout autant. Trop.
lle reste interdite un long moment avant de répondre à Ginny. Bien qu’elle vienne de lui confier une information sur elle qu’elle n’a jamais osé donner à personne d’autre que Priam, elle ne se sent pas encore tout à fait prête à lui décrier son quotidien, les périodes où elle est au fond du trou parce que tout ce qu’elle ressasse, c’est les évènements qui l’ont amenés là. On ne peut pas être heureux tout le temps avec un tel vécu, mais ce qu’elle pourrait ajouter c’est qu’elle parvient à l’être autant que possible et que de là d’où elle part, ce n’est pas si mal. C’est une sensation étrange que de se l’admettre alors qu’elle a passé sa vie entière à sourire sans même laisser paraître le moindre doute sur la façon dont elle se sentait. C’est difficile d’admettre qu’elle est une menteuse, mais Ginny ne semble pas le voir ce qui allège un peu sa culpabilité. « Normale. » Qu’elle répète en riant nerveusement, ce qui amène Cora à sourire. Et oui, qui aurait cru que la petite chérie de l’Australie aurait aimé être comme tout le monde : aller à l’école, avoir des amis, avoir ses premiers émois à un âge correct, accompagner son père dans ses derniers instants, voir sa sœur grandir, soutenir son frère, toutes ces choses qu’aurait fait une adolescente normale, non contrainte à sourire devant une caméra sous prétexte que c’est le mieux pour tout le monde. « Y’a tellement de gens qui rêvent d’être tout sauf normaux. Et moi, c’est ce qui me fait le plus rêver dans tout ce que tu peux bien me dire. » Elle a un rire nerveux, même si Ginny n’avait pas été amené à jouer devenir actrice, Cora voit dans sa situation que la normalité n’est pas le mot qui la caractériserait le mieux non plus. « Je l’ai toujours admirée pour le geste. » Petit aparté concernant Britney. Cora ne saurait dire si les motivations de la star sont admirables mais le débat n’est pas là. « Faut juste que je reprenne mes marques, que je me reconstruise, que je trouve comment m’en sortir. » Qu’elle poursuit, reprenant le fil de la conversation. Cora prendrait bien la parole, l’invitant à fuir tout ça tant qu’elle le peut. C’est tout ce que ses tripes lui crient de dire mais Ginny l’a souligné un peu plus tôt, le contre argument est trop gros pour être ignorée et elle-même sait intérieurement que ce n’est pas aussi facile qu’il n’y parait. « Et quand j’en aurai assez, ce sera terminé. J'avancerai. » Elle n’ajoute rien. Ginny se donner du courage comme elle le peut et Cora ne peut pas la juger, juste la soutenir autant qu’elle le peut. Elle n’aurait jamais cru ce matin en se levant que c’est ainsi que se poursuivrait la journée. Elle avait d’abord eu envie de prendre Priam sous le bras pour rentrer en Australie aussi vite qu’elle le peut, mais maintenant, elle ne peut simplement pas laisser Ginny, peu importe que la situation lui cause cette boule dans la gorge qui la fera sûrement vomir avant la fin de la journée.
C’est l’heure du grand moment, celui dont beaucoup de gamine rêvent, où Ginny enfile la fameuse robe qui est censé la faire rêver jusqu’à la fin de ses jours. Cora, elle a juste le sentiment de préparer un prisonnier à l’exécution mais puisque c’est le souhait de Ginny que de suivre la voie imposée par sa famille, elle garde pour elle cette pensée. « C’est ce que veut la tradition. » qu’ajoute Ginny tandis que Cora s’affaire à ficeler tout ce que a besoin d’être noué, à préparer les nœuds, à fixer les jupons pour que la robe soit aussi bouffante possible. Qui aurait cru qu’elle sache aussi bien si prendre. Elle pense à Priam. A ce jour qu’il attend avec impatience de son côté. Comment lui dire que si la mariage d’aujourd’hui l’aura bien convaincue d’une chose, c’est qu’elle n’est pas prête à prendre le même engagement. Sa mère l’avait attachée toute sa vie, même si les situations sont différentes, elle se rend compte qu’elle est bien incapable de laisser qui que ce soit apposé sa marque sur elle et la revendiquer comme une propriété. « Peut-être aussi qu’un jour, je tomberai amoureuse de lui. » Cora arque sourcil, ne sachant pas ce qu’elle doit penser de cette remarque. Si Ginny y croit vraiment, ou si elle pense pouvoir se donner du courage. « Que cette histoire se terminera bien. Et que tous auront qu’ils veulent. » Qu’elle poursuit tandis que Cora termine de la saucissonner pour que rien n’échappe à l’image parfaite que sa mère a réclamé un peu plus tôt. « Peut-être. » Et là, c’est juste la pensée qu’elle doit parler ou se taire à jamais qui l’effleure, Ginny a pris sa décision mais ça n’oblige pas Cora a adopté sa position. « Je pense que si c’était une possibilité, tu le saurais déjà. » Concernant Edward. On a beau le vouloir, personne ne peut se forcer à aimer quelqu’un, ça ne se décide juste pas. « Pour ce qui est des autres, joue le jeu jusqu’à ce que l’échappatoire s’offre à toi. Même les pires dictatures finissent par tomber un jour. »
« La cérémonie débute dans une heure. Il faut descendre maintenant pour finir de s’installer. » Elle n’arrive pas à empêcher le gros frisson qui la parcoure au moment où la voix stridente de Madame McGrath retentit et très probablement que Ginny le verra, cette expression de dégoût mêlée à de la peur. Cette femme, elle représente tout ce qui effraie Cora. « Nous arrivons. » Qu’elle annonce, d’une voix qu’elle essaie de rendre sévère et qui heureusement, obtient un résultat puisque elle s’en va. Elles suivent dans la minute et descendent les escaliers. La salle est prête. Ginny est prête. Elle peut déjà entendre l’orchestre qui s’affaire à être prêt pour démarrer la marche nuptiale. Le père McGrath n’est pas loin, n’attendant que le moment de donner le bras à sa benjamine. « Tu restes proche, n’est-ce pas? » Qu’elle demande, dans la seconde avant d’être remise à sa père. Ne lachant pas pour autant sa main, Cora se contente de répondre « Je serais juste derrière toi. » très calme avant que Ginny n’entame sa marche vers l’autel.