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 joamie + I'm not in love

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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptySam 4 Fév 2017 - 2:41


─ I'm not in love
I'm not in love so don't forget it. It's just a silly phase I'm going through. And just because I call you up Don't get me wrong, don't think you've got it made. I'm not in love, no no, it's because..

Lorsque l'agence immobilière appela, j'avais presque oublié l'existence de cette maison et surtout sa mise en vente. La résidence secondaire et son immense terrain viennent de trouver acquéreur. Plusieurs intéressés en réalité, qui se manifestent soudainement tous en même temps après des mois de silence total. Si cela est une bonne nouvelle, je ne saurais le dire. J'imagine que je dois me réjouir. L'agent immobilier fut d'ailleurs surpris de ne pas me trouver particulièrement enthousiaste. Cette maison, je l'avais achetée pour Joanne. Pour nous deux. Pour nos enfants qui auraient dû, un jour, courir et rire partout sur cet immense terrain. J'en adore le toit bleu, cette petite pointe d'originalité. J'en aime même cette grande allée d'entrée rocailleuse qui ballottait la voiture dans tous les sens jusqu'au porche de la maison. J'en admirais les quelques arbres centenaires, toute l'histoire dont étaient chargés ses murs. Et maintenant, il me faut tout confier à une nouvelle famille qui prendra nos chambres, notre salon, et continueront d'y écrire leur histoire entre les souvenirs de la nôtre, tout comme nous avons repeint les murs sur lesquels les enfants des précédents propriétaires dessinaient autrefois. Il me faut choisir une offre, un dossier parmi les intéressés. Puis signer un tas de papiers. Récupérer les dernières affaires qui traînent, éventuellement les meubles que je souhaite garder et que je n'ai jamais pris le temps de faire déménager. C'est soudainement incroyablement concret. Rien n’est fait que cet endroit n’est déjà plus vraiment à nous. J'ai appelé Joanne pour lui annoncer la nouvelle. Cette maison était une surprise pour elle, un cadeau, et je ne veux pas m'occuper de sa vente seule puis la mettre devant le fait accompli. C'est aussi un bout de notre histoire. Nous nous donnons rendez-vous là-bas le samedi après-midi, à l'agence immobilière. Moi qui devrais avoir hâte d'être débarrassé d'un de ces liens superflus avec Joanne, je n'ai aucune envie que ce jour arrive. La semaine ne saurait être assez longue pour me convenir. La veille, je couche avec Emma qui passe la nuit à la maison. Cela est loin d'être assez pour oublier l'étrange soirée de la semaine précédente, dont mes souvenirs sont fort brumeux. Mais je n'oublie pas ce long regard que nous avons échangé, ni les rares larmes qui m'ont échappé. Je n'ai pas revu Joanne depuis -ni Daniel qui subit donc ma volonté de ne plus avoir affaire à sa mère. Pour éviter la tentation et la peine, rien ne sert d'y céder ; le plus efficace reste d’annuler la raison de cette envie et de cette tristesse. Cela aurait pu durer encore longtemps s'il n'était pas question de la vente de la seconde maison qui doit être faite dans les règles de l'art à mes yeux. La durée du trajet entre Brisbane et Hopeland me parait cette fois plus courte que toutes les précédentes. Encore une fois, le temps fait des caprices. L’univers a-t-il hâte de nous réunir dans la même pièce juste pour voir quel désastre cela causera à nouveau ? J'arrive le premier et me gare non loin de l'agence. Le toit bleu fait partie des annonces sur la devanture depuis un bon moment. L’agent me remarque dehors à travers la façade vitrée de son bureau et nous échangeons un regard courtois -quoi que nerveux pour la part. Et comment suis-je supposé me comporter face à Joanne aujourd'hui ? Cette question me torture. Je ne peux pas continuer à montrer de la faiblesse, néanmoins je ne peux plus me permettre de faire part du moindre regret ou paraître amoureux. Je ne le suis pas, je me répète. Je le suis, m’assure Emma. Elle continue de demander les raisons de notre rupture, et je continue de tourner autour du pot sans jamais rien articuler de concret. Des pirouettes que celle qui est avant tout un consoeur connaît par cœur. Nerveux, je m'empêche de faire les cent pas sur le trottoir. Face à moi, ma nouvelle voiture brille sous le soleil. L'Aston Martin aura été une passade de courte durée, peu viable sur les routes australiennes à la réflexion. Je suis retourné à mon premier amour et j'ai acquéri une Audi. Un bébé que je n'ai même pas le plaisir de conduire moi-même ; à la place du conducteur se trouve un chauffeur engagé tant que je n'aurais pas plus confiance en ma capacité à conduire sans mettre qui que ce soit en danger. Après la signature des papiers, je sais que je me rendrai à la maison en question pour récupérer les deux ou trois cartons d'affaires que j'y ai laissé tout ce temps. Je n'ai pas eu le courage de remettre les pieds à l'endroit même où Joanne et moi aurions pu nous marier.
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptySam 4 Fév 2017 - 13:06


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Joanne était particulièrement surprise que son ex daigne l'appeler, encore plus pour lui prévenir qu'il y avait des intéressés pour ce qui avait été leur maison de campagne. En quoi cela la concernait-elle ? Elle n'avait placé aucun centime dans cette belle demeure au toit bleu, Jamie lui en avait fait la surprise. Ils avaient tellement de projets pour cette maison, ils aimaient tant y aller ne serait-ce que pour un weekend. Il y faisait bon vivre là-bas. Tout était calme, paisible, c'était leur petit coin de paradis. Il aurait du briller de mille feux, un soir de novembre, mais ce ne fut jamais le cas. Oui, Joanne adorait cette maison et se réjouissait toujours d'y aller parce qu'elle savait que personne ne pouvait contacter Jamie durant ce temps là. Il laissait son téléphone traîner dans la poche de sa veste sans avoir à être appelé. C'était leur vie de famille qui était devenue primordiale dès qu'ils remettaient les clés dans la serrure de la porte d'entrée. Cette période là était bien révolue. Jamie ne donnait que très peu de signe de vie. A vrai dire, il ne venait même plus voir Daniel. La jeune femme se disait que si c'était à cause d'elle qu'il ne daignait pas voir son fils, ce serait bien misérable. Le petit ressentait parfaitement ce vide, que quelqu'un commençait à lui manquer. Quelques jours plus tôt, il eut un gros chagrin en soirée qui dut être apaisée après un long moment de tendresse avec sa mère. Après quoi, il ne voulait plus vraiment se détacher d'elle. Exceptionnellement, Joanne s'était permise de le faire dormir avec elle, pour le rassurer. Peut-être que c'était aussi la période des premières angoisses nocturnes. Joanne avait tout de même vaguement accepté de rejoindre Jamie à l'agence immobilière. C'était ses parents qui gardaient Daniel, elle ne voulait pas lui faire toute cette route pour une entrevue qui ne le concernait et où il s'ennuierait à point fermé. Elle n'était pas vraiment enthousiaste de se rendre là-bas. Quelle idée de l'appeler alors qu'il faisait absolument tout pour couper les ponts entre eux ? Ca n'avait ni queue ni tête. La jeune femme était même tentée de faire demi-tour plusieurs fois sur le trajet. Elle avait autre chose à faire de ses samedis après-midi que d'aller dans une agence immobilière avec lui. Mais elle arrivait bien trop vite à destination à son goût, se garant à côté d'une autre Audi. Elle avait deviné la silhouette de Jamie un peu plus loin. Pas d'Aston Martin. Elle supposa qu'il avait changé de voiture, peut-être par simple caprice, se dit-elle. Joanne finit par sortir de la voiture et claqua sa porte derrière elle. La jeune femme avait remarqué l'annonce pour leur maison sur la vitrine de l'agence immobilière. Alors voilà son prix. Voilà à quoi ressemblait désormais une vie dont ils avaient tous les deux rêvés : à une vulgaire série de chiffres. Ca renflouera les comptes de Jamie, se dit-elle alors, il n'était plus à ça près. Enfin, elle daigna regarder le beau brun, en lui lançant un bref. "Salut." Elle lui en voulait de ne pas aller voir Daniel. C'était en se comportant de la sorte qu'il échouait dans son rôle de père, et c'était sa plus grande appréhension, n'est-ce pas ? Il se plongeait tout seul dans ses plus grandes craintes et elle ne voulait pas vraiment l'aider, cette fois-ci, à surpasser tout ça. Joanne cachait son pincement au coeur à l'idée de vendre cette maison, l'endroit où ils auraient du se marier. A côté de ça, elle avait fait en sorte d'oublier la soirée de la semaine passée - et elle avait aussi écrit à Wesley pour le prévenir du comportement du mannequin à l'allure parfaite. Dès le lendemain, Joanne se demandait comment elle avait pu avoir eu envie de Jamie la veille au soir. Cela lui semblait improbable. Elle misait ça sur l'alcool. Elle peinait en revanche à oublier tout ce qu'il lui avait dit. Certes, il avait beaucoup bu, mais l'alcool rendait toujours honnête et dénouait les langues. Cela avait bien fonctionné chez celui qui, de base, ne voulait jamais toucher à une goutte d'alcool. "On y va ?" lui demanda-t-elle en indiquant l'entrée de l'agence. Que cette histoire soit réglée au plus vite. Joanne ne voulait pas trop s'attarder, elle craignait que si elle restait trop longtemps, elle s'attacherait à  nouveau à cette maison et la vente couperait une nouvelle connexion entre Jamie et elle - c'était ce que lui voulait, après tout. Elle engagea alors le pas, rejoignant l'agent immobilier qui les attendait à l'intérieur. "Miss Prescott. Mr. Keynes" dit-il d'un air courtois en serrant la main à chacun. "Je vous en prie, installez-vous." La petite blonde s'exécuta sans dire le moindre mot, sans adresser un regard à Jamie. "Voici le dossier de chaque personne vivement intéressée par la maison. Il n'y a ici que celles qui ont fait une offre. Certains tiennent à y mettre un certain prix." Mais Joanne s'en fichait bien du prix. Tout comme elle avait un certain désintérêt de savoir qui prendra la maison ou non. Elle ne voulait pas savoir qui allait être ces personnes qui comptaient construire leur vie parfaite là-bas.
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptySam 4 Fév 2017 - 13:59


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Salut.” je souffle, le regard immédiatement bas, ne m’essayant même pas à un sourire hypocrite -seulement courtois et poli. Je devine dans la seconde que la jeune femme n’est pas ici de gaieté de cœur, mais surtout, qu'elle m'en veut de faire le mort depuis quelques jours. Parce que quand madame ne répond pas au téléphone pendant un certain temps, c'est normal, acceptable et légitime, mais quand je mets la même distance de la même manière cela devient blâmable et reprimenable. Joanne passe devant moi et entre sans plus attendre dans l'agence immobilière. Avant de pénétrer à l'intérieur à mon tour, je roule les yeux au ciel et soupire un coup. Quelque chose me dit que cette fausse bonne idée ne sera pas une partie de plaisir. Nous sommes accueillis par l'agent, stéréotype du jeune cadre dynamique qui n’a pas eu d'autre choix que de venir se perdre dans ce village à des centaines de kilomètres de la grande ville dans l'espoir d'avoir un emploi. Celui-ci n’est guère décemment payé, on ne conclut pas des ventes tous les jours dans la région isolée, alors papa et maman lui donnent un peu d'argent tous les mois pour survivre dans son petit appartement au-dessus de la boulangerie à l'autre bout du bourg. Il nous confie les dossiers de chaque intéressé prêt à payer le prix pour la maison. Un endroit aussi symbolique ne serait jamais parti pour un prix dérisoire, d'autant que nous avons pris le temps d'en rénover une bonne partie. Je parcours les offres, et tant qu'elles sont équivalentes au prix initial, c'est surtout sur le profil des acheteurs que je me penche. Il y a une famille, trois enfants, les parents ont une bonne situation et cherchent une résidence secondaire. Ensuite, il y a une mère célibataire, deux enfants, qui souhaite placer l'héritage de son époux récemment décédé dans un nid pour elle et sa famille qui leur offre un nouveau départ. Enfin, un homme seul, entrepreneur, sans famille à quarante ans passé. “Une préférence ?” je demande à Joanne en faisant glisser les documents vers elle. À sa moue renfrognée, donner un peu de son temps et d'attention à ceux qui vont prendre notre maison revient à réclamer la lune. “Tu n’étais pas obligée de venir si tout ça ne t'intéressait pas. Mais quitte à l'être, donne au moins un avis.” Elle ne me donne pas envie de faire preuve de patience. Je pensais que cette démarche serait aussi voire plus importante pour elle que pour moi, mais visiblement j'avais tort. Même cela n’a plus d'importance, de valeur. Mais j'ai adoré être avec toi Jamie, vraiment. Dans l'espoir de réchauffer l'atmosphère devenue bien froide, l'agent de permet une intervention ; “L’un des acheteurs m’a confié sa volonté de faire de la maison une salle des fêtes pour accueillir des mariages, des…” Le regard que je lui adresse demande clairement si le jeune homme est abruti ou s'il le fait exprès. Mentionner un mariage, là, maintenant ? Il balbutie et ses pommettes rougissent. “Je pensais que vu les projets que vous aviez, vous y seriez sensibles…” Bien sûr. La sensibilité dans l'air est tout à fait adéquate avec une information pareille. Au moins, nous savons pourquoi l'homme du dernier dossier est intéressé par la maison et souhaite y mettre le prix. L'agent immobilier joue nerveusement avec son stylo. “Ca serait un plus pour l'économie locale…” Ce qui est le cadet de nos soucis. “Merci pour cette précision.” dis-je simplement d'un ton assez calme pour faire comprendre qu'il n'est plus nécessaire d'intervenir. Mieux vaut pour ce petit qu'il laisse parler les adultes entre eux. Néanmoins, afin qu'il se rende utile, je reste tourné vers lui pour aborder un autre sujet qui me tient particulièrement à cœur. “Concernant le montant de la vente, j'aimerais que Joanne en bénéficie dans sa totalité.” Si mon compte en banque n’est plus aussi florissant qu'il le fut? Certes. Est-ce que j'ai besoin d'argent pour autant? Non. La jeune femme en revanche vient d'acquérir une maison, du mobilier neuf du sol au plafond, vient de s'engager dans un travail à mi-temps payé à moins du quart de son emploi de directrice de la fondation, et doit donc financer la crèche de Daniel ainsi que leur vie de tous les jours -et un bébé n’est pas un maigre investissement. “Et ne me fait pas l'affront de refuser, toi et Daniel avez besoin de cet argent.” dis-je à Joanne, car il n’est pas question qu'elle ne prenne pas cette somme ou qu'elle me vexe en rejetant ma générosité uniquement parce qu'elle est énervée contre moi sur le moment. La fierté n’a pas sa place dans cette transaction. C’est pour le bien de Daniel, et le sien.
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptySam 4 Fév 2017 - 15:11


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C'était avec le coeur serré que Joanne regardait Jamie saisir les dossiers des personnes intéressés. Elle ne voulait rien savoir sur eux, ne rien entendre. Elle ne désirait pas non plus envier leur vie, et leur envie d'avoir cette maison. Joanne l'aimait tant, c'était toujours le cas et être présente au moment où elle s'en séparerait était extrêmement douloureux. Maintenant que la distance était bien établi entre eux, il n'était plus question de caresser dans le sens du poil, ou d'arrondir les bords pour que la pilule passe mieux. Jamie ne faisait que se comporter au même titre que Joanne venait de le faire, ce n'était qu'un retour des choses. Elle ne fut pas atteinte par son air mauvais, ni par sa remarque désobligeante. Elle ne sourcilla même pas, restant parfaitement indifférente en saisissant tout de même les dossiers et les lut avec attention, gardant ses remarques pour elle. L'agent immobilier jugea bon de préciser que l'un des acheteurs comptait en faire un lieu de fête, pour les mariages. A ces mots, les larmes montèrent spontanément aux lèvres de la jeune femme, et elle plaça le dos de sa main devant la bouche pour tenter de garder un certain contrôle de soi. Elle tourna la tête en direction opposée de Jamie. C'était les quelques mots de trop. La petite blonde essuya succinctement ses larmes avant de revenir sur les dossiers, à faire comme si de rien n'était. Mais elle reniflait de temps en temps, peinant à dissimuler sa tristesse et sa peine à l'idée de devoir se séparer de cette maison. Et puis, elle pensait mal entendre lorsque Jamie exigeait que la totalité de la somme devait être versée sur le compte de la jeune femme. Elle fixa alors Jamie, stupéfaite. Etait-il sérieux ? Il en avait certainement besoin, lui aussi. Elle était incapable de prononcer quoi que ce soit pendant de longues secondes. Jamie lui avait bien fait comprendre qu'elle n'était clairement pas en mesure de refuser. Il était vrai qu'elle avait besoin d'argent. Mais avec une telle somme, elle pourrait finir de rembourser la totalité de la maison et d'avoir une sacrée réserve pour subvenir aux besoins de Daniel. Elle fixait longuement le brun, d'abord dans l'incompréhension, mais d'abord reconnaissante. "Je..." dit-elle tout bas, la voix enrouée. "Merci beaucoup." Elle essuya une nouvelle fois ces larmes qui coulaient le long de ses joues et souriait légèrement à Jamie. Ca faisait beaucoup d'argent, vraiment beaucoup. Mais quelque part, Joanne savait quoi en faire, une partie du moins. Une part ira dans la maison, une autre ira sur le compte bancaire de Daniel, le reste sera pour subvenir à ses besoins à long terme. "Merci pour lui. Merci beaucoup." Finalement, il ne se fichait pas tant que ça de Daniel. Jamie n'était pas idiot, il savait que la situation se serait passablement compliquée pour Joanne avec son changement d'emploi et la crèche - qui était chère, surtout qu'elle était privée-. Joanne aurait fini par peiner à un moment où à un autre, elle aurait trouvé un moyen, mais ça n'aurait pas été l'idéal. Ni pour Daniel, ni pour elle. "Vous... avez-vous une préférence pour l'un des intéressés ?" L'agent immobilier se permit d'intervenir discrètement. Les yeux de Joanne finirent par se tourner vers l'employé, qui n'attendait finalement qu'une réponse et qui se passerait certainement de tout le drama qui se déroulait devant ses yeux. "Je suis convaincue que... la maman célibataire parviendrait à bien refaire sa vie dans cette maison. C'est elle qui en a le plus besoin, comparé aux autres." Joanne était bien placée pour le savoir. Recommencer une nouvelle vie, avec un enfant à sa charge, bien que l'intéressée en avait deux. C'était deux fois plus de travail. "C'est la meilleure solution, à mon avis. Elle sera bien, là-bas, avec ses enfants." Cette histoire de mariage l'avait mis à fleur de peau, et la situation de la mère célibataire la touchait particulièrement. Ses yeux continuaient d'être bien humides. "Mais le terrain est au nom de Jamie, alors... c'est à lui que revient la décision finale." dit-elle en tendant les dossiers à l'agent immobilier avec un sourire forcé. Son regard se posa ensuite sur le brun. Si lui était plus tenté de prendre la famille, qu'il la prenne, mais pas celui qui voudrait en faire un lieu de mariage. Elle ne supporterait pas de savoir que plein de couples heureux allaient s'échanger les alliances là-bas, alors qu'eux n'avaient pas pu . Il aurait été parfait, leur mariage.
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptySam 4 Fév 2017 - 16:35


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Il suffit de mentionner le mot mariage pour que Joanne manque de fondre en larmes, me laissant particulièrement dérouté. Ses yeux rougis et ses iris brillants sont un crève coeur pour n'importe qui, qu'on la connaisse ou non et qu'importe l'objet de sa peine. Mais le savoir me fait compatir autant que je demeure dans l'incompréhension. La jeune femme ne semblait plus préoccupée ou atteinte d'aucune manière que ce soit par cette cérémonie annulée, tout comme elle ne paraissait plus se soucier de la fin de cette relation, du point final de cette histoire, et encore moins cultiver encore des sentiments pour moi -s’il y en a eu un jour. Alors pourquoi ces larmes ? Je la dévisage un peu malgré moi, tout comme l'argent immobilier. Il connaît la raison de la vente du bien, mais il est loin d'avoir la moindre idée de l'histoire qui se cache derrière, si ce n’est le mariage qui n'aura pas lieu et qui explique mon inflexibilité sur le prix. Joanne est d'autant plus touchée que cette somme lui revienne. Si elle avait refusé, ce que j'étais persuadé qu'elle ferait, j'avais prévu le coup en ouvrant un compte pour Daniel de mon côté sur lequel l'argent aurait été versé dans sa totalité, quitte à y dormir pendant des années afin de payer ses études et ses premiers rencards. “C’est normal.” dis-je tout bas avec un léger sourire, avant de me pencher pour farfouiller dans mon sac. J'y trouve des mouchoirs qui lui seront bien utiles pour sécher ses joues. “Tiens.” Pour Joanne, c'est à la mère célibataire que doit revenir la maison. Il est évident qu'elle s'y identifie, ou du moins qu'elle est sensible à sa situation. La décision me revient, et l'agent immobilier continue de jouer nerveusement avec son stylo. “Son offre est sensiblement en dessous…” Un peu, cela est vrai, mais est-ce de l'argent qui compte véritablement dans cet amont déjà présent, est-ce que cela nous manquera ? “Ça ira. Nous allons l’accepter.” j'assure. Si c'est ce que Joanne veut, alors c'est à cette personne que nous confierons notre maison. “Où faut-il signer ?” je demande avant que le jeune homme se permette un nouveau conseil avisé à propos de l'économie locale ou une parole pouvant blesser un peu plus la petite blonde. Il me tend donc la proposition d'achat de la femme en question et je signe en bas de celle-ci mon accord en refrénant un sursaut d'hésitation. Cette page doit se tourner. Je souffle. C'est fait. L’agent récupère les papiers qui lui promettent une belle commission. “Merci. Je ferai part de votre décision à chacun.” Ce que j'espère, c'est que ces coups de téléphone feront au moins trois personnes heureuses. Que la maison accueillera leur nouvelle vie. Elle ne remplacera pas celui qu'ils ont perdu. Joanne et moi échangeons une poignée de main avec l'agent qui aborde un large sourire blanc. Pour ma part, mon coeur est alourdi d'un peu d’amertume, comme à chaque fois que la séparation de nos chemins se concrétise un peu plus. L'air extérieur me fait du bien, même si cette impression d'oppression ne me quitte pas totalement. Un court mais lourd silence s'installe et suffit à faire comprendre notre peine. Je me pince les lèvres, regarde mes pieds. Je ne parviens pas à me défaire de ce sentiment étrange. Est-ce que ce n'est pas un peu une partie de nous que nous venons de vendre ? Pas seulement de notre histoire, mais aussi du futur que nous aurions pu voir. Ce n’était pas aussi difficile pour la maison de Logan City, qui avait accueilli bien des disputes et des souvenirs plus pénibles. Le fantôme de ce mariage plane sur nous à cet instant. Je déglutis difficilement avant de reprendre la parole ; “Je compte passer à la maison récupérer des affaires. Est-ce que tu veux m’accompagner ? Peut-être que tu as aussi des choses à aller chercher… Tu peux laisser ta voiture ici, je t'emmène.” Je ne sais pas si elle a déjà tout pris, ou si elle ne veut tout simplement pas prendre des affaires provenant de cette maison chargée de souvenirs. Libre à elle de rentrer chez elle si elle estime en avoir terminé avec cet endroit. Mais pour ma part, je crois que j'ai besoin de dire au revoir.
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptySam 4 Fév 2017 - 17:05


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La douleur de Joanne était bien présente. Jamie avait tout fait pour que ses sentiments pour lui s'amenuisent, il avait même brillamment réussi. Mais était-ce tout ce qu'il fallait faire ? Bien qu'il était usuel de lire facilement en elle, Joanne ne se montrait pas très démonstrative, ces derniers temps. Elle cachait certaines choses comme elle le pouvait. Le résultat était qu'elle se refermait totalement sur ses idées et qu'elle ne laissait rien transparaître à ce moment là. Sa conscience faisait tout ce qu'elle pouvait pour que le corps puisse encore tenir debout, se donner une raison de se lever le matin et de se dire que malgré la rupture, la vie continue. Alors oui, la plaie du mariage annulé était encore bien ouverte, et l'agent immobilier venait juste d'y mettre une pincée de sel, ce qui était largement suffisant pour la retrouver en larmes. Jamie la regardait d'un air hébété, presque surpris. Qu'il ne fasse pas comme s'il ne s'y attendait pas. Il pensait que tout était facile pour elle et il avait bien tort. Elle était tout autant touchée en voyant que Jamie comptait lui donner la somme à elle. Elle en avait besoin, il le savait très bien, qu'avoir un enfant était une tâche particulièrement onéreuse. Jamie semblait apprécier qu'elle accepte et qu'elle montre un peu de reconnaissance envers ce geste plus que généreux. Il lui tendit un mouchoir en papier ensuite afin qu'elle puisse essuyer ses larmes. "Merci." souffla-t-elle tout bas, la gorgée encore bien serrée. Forcément, Joanne s'était tournée vers la mère célibataire en quête de renouveau, pour le choix des nouveaux propriétaires. L'agent précisa que son offre était bien moindre mais cela semblait peut importer à Jamie, qui mit le point final à cette histoire. Jamie respectait la volonté de son ex, et devait certainement comprendre cette décision. Bien sûr qu'il y avait un phénomène de transfert. Bien sûr qu'elle s'était très vite identifiée à cette femme. Jamie signait le papier et pendant ce temps, Joanne restait un peu dans sa bulle. Elle avait hâte de quitter cette agence immobilière, le sourire de cet employé la dérangeait. Pour lui, ce n'était qu'une histoire d'argent. Une fois dehors, un certain malaise régnait. Joanne jouait nerveusement avec ses doigts et ne savait pas vraiment quoi faire d'elle-même. "Pourquoi pas, oui." dit-elle dans un murmure à peine audible, avec un sourire triste sur ses lèvres. Même si elle ne voulait pas y aller, Joanne était aimantée à cet endroit. Elle aimait tant cette maison et son jardin, c'était bien plus qu'elle ne saurait rêver, et pourtant, elle était une très grande rêveuse. Elle ne savait même plus pourquoi elle avait accepté. Le chauffeur de Jamie ouvrit la portière de la jeune femme afin de la laisser y entrer. Elle fut bien silencieuse sur le trajet. Nerveuse, le mouchoir que Jamie lui avait donné plus tôt n'avait plus que l'apparence d'une petite boule au creux de sa main bien crispée. Elle tentait de se vider la tête en regardant les paysages. Mais sa gorge serrée l'empêchait de déglutir difficilement. Plus ils s'en approchaient, plus elle se mit à regretter d'avoir accepté de venir. Que faisait-elle là ? Une fois arrivé devant l'entrée, Joanne restait longuement statique devant la façade de la maison. Elle ne pensait plus jamais la revoir. "Je... Va récupérer tes affaires, je vais faire un tour dans le jardin." dit-elle avec un sourire forcé, tentant au mieux de cacher sa peine. Joanne fit quelque pas dans ce grand espace vert. Et à un endroit précis, tout ce qu'elle s'était imaginée pour leur mariage lui revint en tête. Toutes les lanternes, les luminaires, les tables, la piste de danse. L'ambiance nocturne bien chaleureuse, féerique et champêtre à la fois. C'était tout ce qu'elle avait perdu, en un claquement de doigt. Là elle se demandait à quoi ressemblaient les alliances que Jamie avait pu choisir, la couleur de son costume, la manière dont ils auraient couché ensemble le soir-même, si elle serait tombée enceinte à ce moment-là. Et forcément, elle songeait également à leur voyage de noces dont ils rêvaient tous les deux, sur les toits de Florence, avec une vue imprenable sur sa cathédrale. Elle avait tout perdu, jusqu'au moindre sentiment positif que Jamie pouvait ressentir pour elle. Revoir toutes ces décorations lui procurait une douleur insoutenable. Elle maudissait son imagination, sur le moment. Elle se pinçait fort les lèvres pour retenir un nouveau chagrin, mais les larmes coulaient d'elles-mêmes, sans qu'elle ne puisse contrôler quoi que ce soit. C'était bien plus dur qu'elle n'aurait pu le penser. Le dernier lien qu'il y avait, il était juste là, et il venait d'être coupé suite à une signature sur un papier. Ca lui rappelait étrangement quelque chose alors. Joanne dissimula alors son visage entre les deux mains sanglotant le temps que Jamie ait besoin de rassembler ses affaires, qu'elle se décharge au maximum afin d'avoir l'air à nouveau à peu près normal lorsqu'ils reprendront la route. Elle, elle ne voulait pas récupérer les siennes, elle ne supporterait pas d'entrer dans cette maison qu'elle adorait et qui n'était désormais plus la sienne.
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptySam 4 Fév 2017 - 18:30


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Le trajet est particulièrement silencieux. Nous regardons chacun de notre côté des plaines et des arbres que nous ne verrons plus jamais de la même façon. Nous nous rendons dans cette maison qui n'est plus vraiment à nous. Nous remontons la fameuse longue allée rocailleuse de l'entrée, ce chemin étroit de terre qui mène jusqu'en bas des marches du porche. Voir au loin ce toit bleu s'approcher mètre par mètre me serre le coeur. Elle semble si petite de l'extérieur, modeste, sans étage et perdue au milieu de son terrain. Mais c'est ainsi qu'elle est adorable. Personne n'en voulait quand je l'ai dégotée, l'intérieur était dans un état qui laissait à désirer, le jardin devait être débroussaillé, le tout était laissé à l'abandon depuis quelques temps et rendait les acheteurs frileux. Mais je me souviens avoir adoré ces tuiles claires au premier coup d'oeil et avoir imaginé immédiatement nos enfants dans chacune de ces nombreuses chambres, ou jouer dans cet hectare de verdure. J'avais peur que Joanne ne l'aime pas autant que moi le jour où je la lui ait montrée. C’aurait pu être un cadeau très cher et très raté. Mais elle en est tombée amoureuse aussi vite que moi. Alors elle est aussi triste de s'en séparer. La jeune femme n'ose pas entrer à l'intérieur, chose que je respecte en acquiesçant d'un signe de tête à son envie de faire quelques pas dans le jardin. Jeremy, le chauffeur, reste près de la voiture, mais sachant que nous pourrions en avoir pour un moment, il se permet de griller une cigarette. Je tente de ne pas me laisser submerger par la nostalgie et de me focaliser sur ce que j'ai à faire. J'ai laissé trois ou quatre cartons que les heures de route jusqu'ici m'ont toujours dissuadées de venir chercher. J'en prend un et effectue un premier aller-retour jusqu'au coffre de l'Audi. Jeremy propose son aide mais je la refuse poliment. Il est chauffeur et non valet. Engager quelqu'un pour conduire à la place me gène déjà bien assez. Lorsque je retourne dans le salon et attrape le second carton, mon regard trouve Joanne dehors. Je devine ses épaules secouées par un gros chagrin, ses mains dissimulant son visage sûrement couvert de larmes. J'avoue que je ne comprend pas, mais je ne me pose pas de questions au moment de sortir à mon tour pour la rejoindre. Face à elle, je dégage délicatement ses doigts de sa figure et les quelques mèches blondes humides qui se collent à ses joues derrière ses oreilles. Mon regard capture le sien, sincèrement désolé qu'elle soit dans un état pareil. Mais c'est pour le mieux, me dis-je, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Je ne sais pas combien de fois je vais devoir me le répéter avant que je décèle le mensonge dans cette phrase. “Viens là.” Avec la même douceur, je l'attire dans mes bras, incapable de rester là sans rien faire pendant que la jeune femme se vide de toutes les larmes de son corps. Elle peut se réfugier là, elle peut pleurer de plus belle si elle le veut. “Ça va aller.” je murmure machinalement. Elle ira bien. Ce n'est qu'une peine passagère. Dans quelques jours elle n'y pensera plus. Comme pour tout le reste. Elle tournera cette page. Je caresse ses cheveux dans l'espoir de l'apaiser un peu. Je ne sais pas si cela est très approprié, mais comment agir autrement ? Sans crier gare, le ciel s'assombrit. Une épaisse couche de nuages couvre le ciel et ceux-ci, comme les larmes sur les joues de Joanne, déversent sur nous et le sol des litres de pluie. Prenant quelques secondes pour réaliser le radical changement de météo, nous courrons finalement nous mettre à l'abri à l'intérieur. Le chauffeur s'est lui réfugié dans la voiture. En moins d'une minute, nos vêtements ont l'allure de serpillières. “Tu es trempée.” dis-je à Joanne, qui l'avait sûrement très bien remarqué toute seule. Sans attendre, je lui dispose le plaid qui couvrait le canapé sur les épaules et l'invite à s'asseoir. Nous devrions attendre la fin de l'averse avant de repartir. Par automatisme, j'aide la jeune femme à se réchauffer et s’essorer. “Tu sais quoi ? L'autre jour je me suis rendu compte que je n'avais même pas annulé nos réservations à Florence.” dis-je pour éviter le silence. Je ne sais pas si je peux en rire ou pas, sur le moment ce n'était pas le cas, mais après coup je peux sourire à cette idée. “Je pensais que te laisser profiter quand même du voyage ferait un bon cadeau d'anniversaire puisque nous devions y aller en avril, mais maintenant je me rends compte que c'était une très mauvaise idée.” j'ajoute avec un petit rire nerveux. Vu son état lorsqu'il s'agit du mariage, je ne veux pas imaginer ce qu'il en est à propos de la lune de miel qui devait se dérouler dans des destinations dont elle rêvait. La voir si triste me laisse complètement démuni. Je ne comprends toujours pas vraiment ces larmes de crocodile. Je ne sais pas quoi faire pour la consoler, encore moins quoi dire. “Je peux… je peux annuler la vente, si tu tiens vraiment à cette maison. Je peux la mettre à ton nom, et tu pourras venir ici avec Daniel quand tu voudras. Mais entre nous je pense que tu auras plus besoin de l'argent de sa vente que de la maison en elle-même à l'avenir.” Un point de vue pragmatique qui ne sera peut-être pas celui de cette petite rêveuse romantique. Je prends ses mains dans les miennes, toujours bien froides. “Dis-moi ce que tu veux que je fasse.” je demande, mon regard dans le sien, encore une fois prêt à répondre au moindre de ses souhaits, ne réclamant sur le retour d'un beau sourire sur ce doux visage.
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptySam 4 Fév 2017 - 19:39


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Les larmes de Joanne n'était qu'une accumulation de choses qu'elle était parvenue jusqu'ici à canaliser. Pour garder la tête froide, avoir un semblant de fierté et de réparti lorsqu'il fallait qu'elle impose ses choix et ses avis. Mais ressasser tout ceci était plus douloureux que n'importe qui ne saurait l'imaginer. Elle irait certainement mieux, après ces pleurs. Il fallait juste qu'elle décharge un peu ses épaules où il y avait bien trop choses dessus. Alors elle avait préférait fermer les yeux plutôt que de regarder plus longtemps ce jardin dans lequel elle adorait s'allonger et où elle rêvait inlassablement et pendant des heures de son mariage. Les enfants qu'ils auraient pu avoir auraient tant aimé vivre ici, l'espace pour jouer était immense. Ce logement ne demandait qu'à être rempli de rires d'enfants. Elle savait qu'elle avait besoin de longues minutes pour se dire une nouvelle fois que ce futur était bel et bien révolu. Elle devait faire une croix sur bien des choses, elle n'en était pas enthousiaste. Il fallait avancer, désormais, mais pour le moment, elle avait besoin de se vider. Contre toute attente, le beau brun avait fini par la rejoindre. Elle supposait que c'était par pitié, ou pour lui faire la moral, rien de très positif. Mais tout ce qu'il fit était de retirer les mains de son visage et capter son regard avec le sien. Ses iris bleus étaient bien rouges, humides, ne parvenant pas à se défaire de cet éclat de tristesse. Toujours avec la même douceur, il dégagea les mèches de cheveux qui avaient fini par se coller sur son visage pour les mettre derrière les oreilles, comme il avait toujours aimé le faire. Est-ce que ce genre de détails lui manquait ? Il finit même par la prendre dans ses bras, et cette attention bien simple suffit à Joanne pour se laisser aller, reprenant de plus belle ses sanglots. Ca va aller. Il n'était pas le premier à lui prononcer cette phrase. Mais sur le moment, elle en doutait. Sa vie de mère célibataire commençait là, et c'était particulièrement angoissant. Elle avait alors niché son visage au creux de son cou. Elle ne vit pas le ciel s'assombrir et commencer à pleurer avec elle. Une pluie quasi diluvienne tomba sur leur tête sans s'y attendre et ils furent tous les deux trempés de la tête au pied, jusqu'aux os. Ils se précipitèrent alors à l'intérieur. Leurs vêtements généraient même des gouttes qui venaient s'écraser au sol. Sans attendre, le bel homme couvrit les épaules dénudées de son ex avec un plaid qui traînait là et il l'invita à s'asseoir. Jamie lui révéla qu'il n'avait encore rien annulé de leur voyage de noces. Elle sourit tristement. "Je ne m'y serai pas vu y aller seule. C'était notre voyage, notre lune de miel. Je... Je n'aurai pas du comment en profiter." Ca l'aurait certainement plus démoralisé qu'autre chose. L'Italie l'attendra, bien qu'elle ne parvenait pas à se projet à organiser le moindre voyage pour le moment. "Mais c'est gentil d'avoir proposé. C'est juste que... je peux pas." dit-elle avec un sourire triste. Et puis, elle venait à peine d'obtenir son poste au musée, elle n'était pas encore en mesure de demander des vacances. Elle ne savait pas pourquoi Jamie était même prêt à lui céder la maison. Elle sourit tristement. "Qu'est-ce que je ferais d'une maison avec autant de chambres, et un jardin que je serais incapable d'entretenir ?" lui dit-elle alors, les joues toujours bien humides, entre les larmes et les gouttes de pluie qui ruisselaient depuis ses mèches de cheveux. "Je veux juste que Daniel ait un bel avenir. Que je sois capable de lui offrir le meilleur." Qu'il aille dans de bonnes écoles, Joanne était prête à sortir le chèque pour qu'il aille dans un établissement privé, et Jamie allait certainement être du même avis à ce sujet. Ils ne voulaient que le meilleur pour lui. "Et je ne voudrais pas vivre à l'endroit où on aurait du se marier, qui a été ruiné à cause de moi." Vu la valse de reproches qu'il lui avait déjà faite depuis, elle ne pouvait qu'en être la seule fautive.Son visage se crispa. "Il aurait été parfait, ce mariage." dit-elle en reprenant ses sanglots "Il aurait été parfait." Elle déglutit difficilement sa salive, laissant volontiers ses mains dans celles de Jamie. Après quelques minutes de silence, elle dit. "J'ai besoin de cet argent. Pour Daniel. Ce n'était pas avec un mi-temps que je vais pouvoir faire quoi que ce soit. Là, tu aurais eu une excellente raison d'appeler les services sociaux." dit-elle avec un rire plus que nerveux, ce n'était qu'une petite plaisanterie de sa part. "Mais je voulais ce boulot. Je voulais retourner. Je n'aurai jamais pu gérer la fondation sur le long terme ni essuyer davantage de critiques à mon égard. Le monde tournera bien mieux sans moi." C'était ce qu'il y avait de mieux, pour tous ces gamins qui comptait sur la fondation. "Ce n'est pas facile pour moi non, plus tu sais." dit-elle plus bas. "Ce n'est pas parce que j'arrive à te tenir tête, à être en colère contre toi ou à même sembler indifférente que tout est oublié. J'ai bien compris que tu ne voulais plus de moi, et que tu essaies aussi de passer à autre chose. Ce n'est pas parce que je suis la prétendue victime de toute cette histoire que je m'en sors bien. J'ai vu la manière dont tu m'avais regardé à l'agence, qui ne comprenait pas pourquoi je suis triste. Mais, on aurait du se marier là, Jamie. On rêvait de remplir chacune de ces chambres, et nous en avions tant d'autres. Et d'un coup, il y aura une autre femme, d'autres enfants prêts à construire leur propre vie, et qui éjectent et éradiquent nos rêves et les souvenirs que nous avions laissé ici. Et je... Je comprends que tu veuilles couper les ponts, que c'est peut-être la meilleure solution pour que tu poursuives ta vie, que tu te trouves peut-être quelqu'un qui te correspondra plus." Elle haussa les épaules. "Et que le dernier fil que nous avons en commun, c'est Daniel. Que tout ce que nous avions construit ensemble, tout ce dont rêvait, et il ne reste plus que lui. Malgré le vide, il n'y a plus de place pour les rêves, les souvenirs, auquel cas on s'y perdrait et on s'y noierait. Et de savoir qu'il n'y a plus que ça, et qu'il faut que je me retire de la tête la manière dont je voyais notre mariage, c'est dur." Elle finit par lui sourire, presque soulagée de dire une partie des choses qu'elle avait gardé sur le coeur. "C'est pour ça que je suis très triste aujourd'hui. C'est beaucoup de choses à accepter." Joanne avait l'habitude des deuils, depuis quelques temps.
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptyDim 5 Fév 2017 - 13:23


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I'm not in love so don't forget it. It's just a silly phase I'm going through. And just because I call you up Don't get me wrong, don't think you've got it made. I'm not in love, no no, it's because..

Amusant, la manière dont le temps s'accorde parfois avec notre humeur du moment et inversement. L'on pourrait penser que la pluie s'est mise à tomber par compassion pour Joanne et ses joues ruisselantes de larmes. Que cette région nous dit elle aussi au revoir à sa façon, triste de notre départ. L'averse nous retient ici encore un moment. A l'intérieur, nous séchons nos vêtements trempés et épongeons nos cheveux dégoulinants. La pluie australienne ne sera jamais aussi froide que les douches anglaises, mais les gouttes ressemblent à des coups de poing qui s'écrasent sur le sol, le toit et les vitres dans un immense vacarme. J'espère qu'il ne s'agit que d'un troupeau de nuages passagers. En attendant, je trouve le moyen d'engager la discussion avec Joanne. J'ai rarement eu pire idée de cadeau que celle consistant à la laisser profiter seule d'un voyage qui aurait du être fait à deux, notre lune de miel qui plus est. Honnêtement, je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête le jour où je me suis convaincu que cela ferait parfaitement l'affaire pour son anniversaire -et ne me demandez pas pourquoi je songeais à l'anniversaire de la jeune femme car je le sais encore moins. Au moins elle ne s'offusque pas du ridicule de cette idée, Joanne se contente de la débouter avec un sourire triste. « Je comprends. » Je n'aurais pas pu non plus à sa place, même si la perspective d'un bain à bulles sur la terrasse de cette suite avec vue sur la Cathédrale, coupe de champagne à la main, est franchement séduisante, même seul. Ca ne serait pas pareil. La jeune femme refuse également que je lui cède la maison. Si une mère célibataire compte emménager ici bientôt, je ne vois pas pourquoi une autre qui, elle, a déjà un réel attachement à cet endroit, ne le pourrait pas. Néanmoins, Joanne et moi nous accordons sur un point ; qu'importe à quel point nous sommes attachés à cette résidence secondaire, il n'est pas sage de la garder par pur sentimentalisme alors que la petite blonde tirerait bien plus de profits de l'argent de la vente à la vue de sa nouvelle situation. Je serre les dents, gorge nouée, en assistant à une nouvelle vague de larmes lorsqu'elle évoque le mariage. Bien sûr qu'il aurait été parfait. Je ne trouve rien à dire pour la consoler -sûrement parce qu'il n'y a rien à en dire. « Ne sois pas ridicule, je n'aurais jamais appelé les services sociaux. » dis-je d'une voix douce en continuant de chauffer ses doigts fins dans mes mains. Jamais je ne la blâmerais d'avoir voulu un emploi qui lui plaît, qui la passionne vraiment. Jamais je n'aurais menacé de prendre Daniel pour ça. Si ce n'aurait pas été à travers la vente de la maison, au contraire, j'aurais aidé du mieux que j'aurais pu. La remplaçante de Joanne a déjà commencé son travail à la fondation. Je suis resté sur ma certitude qu'une mère saura toujours mieux qu'un homme comment venir en aide et accompagner les enfants. Après les mois d'anarchie que nous avons imposé à nos vies et à notre entourage à cause d'une relation sans queue ni tête, le monde semble se remettre à tourner dans le bon sens pendant que nous, nous tentons de retrouver notre place chacun de notre côté, renouer avec l'existence qui nous ressemble l'un sans l'autre. Je demeure silencieux, écoutant mon ex-fiancée m'assurer que le chemin est aussi difficile pour elle, et que ce court retour en arrière, dans cette maison, est un coup mortel asséné à tous les rêves que nous avons cultivés. Il ne reste que Daniel, mais il n'est pas un faible lien. Je me pince les lèvres, à la recherche des bons mots, s'il en est. « Je n'ai toujours eu qu'un rêve Joanne, c'est que tu sois heureuse. Je n'ai jamais supporté de te voir triste, et ce n'est toujours pas le cas. J'espère toujours que tu trouveras le moyen de l'être un jour, heureuse et épanouie, fière de ta vie. Je suis profondément navré de ne pas avoir été capable d'être celui qui t'apporterait ça. » Je n'ai fait que le contraire. A la fin, je ne pouvais pas faire autrement que de la lasser partir. Pas lorsque la moindre conversation finissait en larmes. « Mais tu as raison, cette cérémonie aurait été parfaite. » C'aurait été joli, au moins. Qui sait combien de temps aurait été nécessaire avant que l'euphorie retombe et que nous réalisions, trop tard, l'erreur que nous avions commise. « Parfois je me demande à quoi ressemble la robe que tu avais choisie. » j'ajoute avec un petit sourire. Je me demande aussi ce qu'elle en a fait. Elle l'a certainement rendue, et je ne la verrai jamais. C'est pour le mieux, je me répète. Elle va déjà mieux sans moi. Elle a un foyer qui lui plaît, son fils, un nouveau travail qui lui correspond, de nouveaux amis qui s'ajoutent au tableau. J'espère qu'elle le réalise ; mettre un terme à cette relation était la meilleure chose qui puisse lui arriver. « Je n'aurais pas du t’amener ici... » je murmure plus tristement. Encore une de mes brillantes idées. Joanne est un peu réchauffée. Je la laisse sur le canapé et fais quelques pas dans ce salon bien vide. Il ne reste quasiment plus de traces de nous. Face aux fenêtres, j'observe la pluie qui ne s'arrête pas et les nuages qui s'étendent bien lin à l'horizon, gris, menaçants. Je ne saurais dire combien de temps dure cette silencieuse contemplation. Puis la porte d'entrée s'ouvre en grand, crache Jeremy à l'intérieur, et se referme dans un claquement assourdissant. Visiblement, il y a également un grand vent. « Monsieur Keynes... » Il cherche le nom de Joanne dans sa mémoire, mais non, il ne le connaît pas, il ne l'a jamais su. Qu'importe. « A la radio, les infos locales disent que la pluie risque de durer toute la nuit. De nombreuses routes sont fermées à cause des risques d'inondation. » Si nous partons, nous ne sommes pas certains d'arriver à destination, et encore moins de l'heure à laquelle nous pourrions arriver à Brisbane, sachant que le contrat du chauffeur ne lui permet pas, normalement, d'effectuer plus qu'un certain nombre d'heures au volant que le trajet entre la ville et le bourg entame déjà énormément. « Je suggère que nous restions ici cette nuit et que nous partions demain. » ajoute-t-il timidement. Mon regard reste posé sur le jardin dont la terre se gorge d'eau. Je ne serais pas étonné que certaines routes soient absolument impraticables. Il n'y a qu'en Australie que l'on trouve encore des axes importants qui ne soient pas goudronnés. « Je pense que Jeremy a raison. » je souffle, résigné. Puis je me tourne vers Joanne, que cela ne doit absolument pas enchanter. « Tu as quelqu'un pour garder Daniel cette nuit ? »
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptyDim 5 Fév 2017 - 14:29


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La pluie diluvienne et le temps on ne peut plus gris permettaient à Joanne d'effacer peu à peu la scène de ce mariage qu'elle imaginait dès qu'elle avait les yeux rivés sur le jardin. Ce n'était pas une si mauvaise chose, d'oublier ça. De faire en sorte que l'esprit ne soit plus torturé par des images à l'apparence parfaite tout en sachant que ça ne sera jamais vrai. A côté de ça, elle ne pouvait définitivement pas accepter de partir en Italie. Voyager là-bas seule ne lui était pas d'un grand intérêt, bien qu'elle aurait adoré se perdre dans les musées et monuments pour lesquels elle avait un véritable intérêt. Ils avaient pris une suite à l'allure on ne peut plus romantique et elle n'aurait certainement pas apprécié boire son champagne seule. Jamie ne s'en offusqua pas, au contraire, il comprenait bien. Il fallait renoncer à bien des choses, dont cette maison pour laquelle ils avaient de très nombreux projets. Il fallait avoir un peu de bon sens, Joanne ne parviendrait jamais à entretenir deux maison avec le salaire d'une conservatrice à mi-temps. Déjà ça, les choses commençaient un peu à se compliquer pour elle, notamment à cause du prix de la crèche. Il était plus correct d'accepter l'argent et d'en faire bon usage pour l'avenir de leur fils. Jamie lui assura qu'il n'aurait jamais appelé les services sociaux. Pourtant, il l'avait déjà plus ou moins menacé, deux fois, à ce sujet, et Jamie eut même droit à une gifle de sa part. Il l'écoutait avec attention dans sa confession, devant accepter que tout n'était pas tout rose pour elle non plus. Le brun, lui, n'avait eu qu'un seul objectif en tête après avoir fait sa rencontre : la rendre heureuse. Il lui avoua qu'il ne supportait toujours pas de la voir si triste, et qu'il espérait tout simplement le meilleur pour elle. Il aurait voulu être celui qui pouvait la rendre heureuse. Enviait-il toujours cette place ? Joanne n'était pas certaine qu'il accepte l'idée qu'elle puisse se trouver un compagnon qui soit capable de tout ça. Elle lui sourit avec une certaine reconnaissance. Elle savait que Jamie faisait toujours de son mieux, malgré sa grande maladresse en amour. Elle l'avait aimé, cette maladresse. Jamie n'était jamais véritablement tombé amoureux avant. "C'était une Galia Lahav, la robe." lui précisa-t-elle lorsqu'il disait qu'il lui arrivait de penser à sa tenue pour le grand jour. Elle sourit légèrement. "Je l'aimais beaucoup, moi. Mais j'avais tellement peur qu'elle ne te plaise pas." Bien sûr, Joanne avait du la rendre - ce jour là était aussi très triste pour elle. Elle avait eu un sacré pincement au coeur dès qu'elle s'était retrouvée face à l'une des vendeuses. La jeune femme était certainement la seule personne qui avait été prête à accorder encore une nouvelle chance à leur couple. Mais elle était bien la seule à être de cet avis, même Jamie jugeait qu'il était plus sage qu'ils se séparent et reprennent chacun de leur côté leur vie en main. Il finit par se lever, regrettant même de l'avoir invité à venir voir une dernière fois ce qui avait été leur petit coin de paradis. Le chauffeur de Jamie finit par apparaître, informant l'ancien couple que la tempête n'était pas prête de s'arrêter et qu'il était plus sage de camper ici pour la nuit. "Oui, il est chez mes parents. Il faut juste que je les prévienne pour pas qu'ils ne s'inquiètent." dit-elle en sortant son téléphone de son sac à main. Joanne tapota rapidement son SMS avant de le remettre à l'endroit où il était rangé pour s’emmitoufler au plus vite dans le plaid. Elle aurait presque cru à une mauvaise blague, en se sachant coincée ici avec lui. A son tour, elle se levait pour faire quelques pas, commençant à avoir froid à force de rester statique. "Il reste quelque chose à manger, dans les placards ?" demanda-t-elle en se dirigeant vers la cuisine, dans l'espoir d'y trouver des conserves ou des aliments secs et non périmés. Fort heureusement, il en restait quelques uns. Ca n'allait pas être de la grande gastronomie pour le dîner mais ça allait largement faire l'affaire. Ce n'était pas encore l'heure de manger, pas vraiment, alors elle avait tout laissé en place pour plus tard. Joanne rejoignit ensuite son ex dans le séjour. Elle finit par lui céder le plaid en la lui mettant délicatement sur ses épaules recouverts d'un tissu bien trempé. "N'attrape pas froid." lui dit-elle tout bas, avec un léger rictus sur ses lèvres. Joanne se souvenait combien elle aimait prendre soin de lui. Ce n'était parfois pas grand chose, mais elle adorait faire ça, tout comme lui adorait se faire dorloter par elle. Elle eut un peu de chair de poule sur ses épaules découvertes, mais elle ne voulait pas s'en soucier. Sur le moment, elle avait envie de se blottir contre lui à nouveau, d'assimiler un peu de sa chaleur. "J'avais en partie choisi la robe pour qu'elle te fasse un certain effet. Mon côté princesse était également heureux, parce qu'elle brillait un petit peu. Mais quand je l'avais choisie, et quand je me suis vue dedans, je savais que c'était celle-là." Tout comme elle avait su quelle robe elle avait mise pour son mariage avec Hassan. "Je sais pas si c'est pareil pour tout le monde, mais moi, dès que je suis dedans, je sais si c'est celle là ou non, ça devient une évidence." Joanne ne savait pas trop pourquoi elle revenait sur le sujet de la robe de mariée, ce n'était plus d'actualités de toute façon. Elle se mit à rire bien nerveusement, baissant la tête avec timidité.
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptyDim 5 Fév 2017 - 15:59


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Bloqués pour la nuit, Joanne, Jeremy et moi sommes résignés à rester ici. Si le chauffeur juge que cela est plus raisonnable, je me fie à lui. De toute manière, s'il refuse de prendre le volant par ce temps, ce qui serait son doit qu'importe ce que je lui paie, nous serions coincés dans cette maison de toute façon, mais dans une toute autre ambiance. L'organisation pour la soirée s'enclenche donc immédiatement. Joanne prévient ses parents qu'ils devront garder Daniel, et le jeune homme, lui, trouve le courage de retourner dehors ; « Je vais rentrer la voiture dans le garage, histoire qu'elle soit à l'abri. » « Oui, merci Jeremy. C'est la plus grosse clé sur le trousseau qui est sur la porte. » Il opine et s'exécute sans attendre. Le plus vite cela sera fait, le plus vite il pourra revenir à l'abri et au chaud. La porte du garage lui fait la misère, mais il s'en sort. J'accompagne la petite blonde dans la cuisine afin de trouver de quoi manger. Nous avons abandonné quelques conserves de légumes et un paquet de pâtes entamé. Cela fera bien l'affaire pour un soir. Je tombe même sur une bouteille de vin, mais vu la date à laquelle remonte le soir où nous avons du l'ouvrir, je préfère en vider le contenu dans l'évier. Nous ne mourrons pas de faim, ni de soif. Jeremy refait son apparition par l'intérieur de la maison, ayant trouvé l'escalier qui relie le garage à l'entrée. Il abandonne sa casquette mouillée sur le porte-manteau et se fait tout petit dans un coin du salon. Dans son métier, il en a connu des situations embarrassantes, celle-ci ne sera ni la première, ni la dernière. Il sait se faire discret et rester à sa place. Pendant ce temps, Joanne dépose le plaid sur mes épaules. « Merci. » je souffle avec un petit sourire. Je ne remarquais pas avoir spécialement froid jusqu'à ce que le tissu molletonné m'octroie un peu de chaleur -même s'il est désormais humide. Je reste comme un chien qui ne peut pas aller se promener dehors, au pied de la porte-fenêtre, le regard rivé sur le jardin et la pluie. Je suppose que la jeune femme ne cherche qu'à faire la conversation lorsqu'elle revient sur le sujet de sa robe de mariée -ce qui n'est pas la meilleure des idées d'après moi, cela peut faire plus de mal que de bien. « Eh bien, je n'en sais rien, je n'ai jamais eu à choisir une robe pour moi. » je réponds avec un petit rire, histoire d'esquiver le sujet délicat du mariage une bonne fois pour toutes. Puis je reprends, plus sérieusement, et un peu plus nostalgique ; « Mais je savais toujours instantanément quand une tenue t'irait ou non. Je pouvais même la faire ajuster à ta silhouette sans que tu sois là. » Je connaissais tant son petit corps par coeur. Je me demande si cela est toujours le cas. A moins que des détails, des courbes soient devenues plus floues dans mes souvenirs. Je retiens un soupir. « Je vais voir où nous pourrons dormir. » Gardant le plaid sur les épaules, je m'en vais juste faire le tour des chambres, jeter un coup d'oeil pour me remémorer ce que nous avons laissé derrière nous. Au final, la prochaine famille héritera de pas mal de mobilier, comme nous de la famille précédente. « Il reste le lit de la chambre d'amis et celui de notr-… de la suite parentale. Par contre tous les draps et les matelas sont nus. » Nous avons emporté tout le linge de maison, même les armoires sont vides. « Jeremy peut prendre la chambre d'amis, et je prendrai le salon. » Mais impossible pour moi de passer une nuit dans notre ancien lit. « Oh non, je peux prendre le canapé. » intervient le chauffeur, gêné de reléguer son employeur à si peu de confort. « C'est vous qui conduisez demain, vous prendrez un bon lit. » j'insiste sans plus laisser de place à la contestation. Jeremy acquiesce donc. « Est-ce qu'un feu vous plairait ? » propose-t-il en guise de remerciement, et souhaitant se rendre utile. « Volontiers. » Il y a des rondins secs juste sous l'âtre ainsi que des petits cubes d'allume-feu et une boîte d'allumettes. Jeremy trouve vite ce nécessaire et s'occupe du tout avec application. Il aime être appelé le roi du barbecue par ses amis, et il se donne toujours pour objectif personnel de savoir allumer un feu en un temps record. Une cheminée n'est pas un grill, mais il se dit que c'est à peu près la même chose, et que ça ne peut pas être hors de la portée du prince des flammes. Pour ma part, traversé par une idée, je rejoins les cartons que je n'ai pas pu mettre dans le coffre et les ouvre un à un -au cas où quelque chose d'utile pour ce soir puisse se trouver à l'intérieur. « Je viens de me souvenir que j'ai des vêtements là-dedans. » dis-je en fouillant. Je tire deux t-shirts de l'une des boîtes. Je ne mettais jamais autre chose lorsque nous venions ici. J'en tends un à Joanne avec un sourire et lui indique la salle de bain d'un signe de tête. « Tiens, changes-toi, ne garde pas tes vêtements mouillés sur le dos. » Le t-shirt sera bien trop grand pour elle, mais cela ne lui a jamais posé problème pour m'en voler lorsque nous étions ensemble. Jeremy, lui, n'a pas besoin de change. Dans sa course entre la voiture et la maison, même s'il n'a pas été épargné par la pluie, seule sa veste fut attaquée. Alors une fois le feu allumé, il la retire et garde la chemise blanche estampillée d'une broderie au nom de sa compagnie sur l'une des poches avant. Pour ma part, je troque un haut contre un autre, ne voulant pas rester plus longtemps avec un tissu trempé me collant à la peau sur les épaules.
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptyDim 5 Fév 2017 - 17:00


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Jamie trouvait des vêtements pour Joanne avec une facilité déconcertante. Chaque qu'il avait pu lui offrir lui allait comme un gant. Il aimait voir ses formes dans une tenue, bien qu'il la préférait largement voir nue, dépourvue de tout tissu. Il pouvait ainsi apprécier chaque courbe de son corps et les caresser comme bon lui semblait. La robe de Joanne collait sur elle, à cause de l'humidité. L'on pouvait aisément deviner sa poitrine et ses hanches lorsqu'elle s'était défaite du plaid pour le confier à Jamie, de peur qu'il ne finisse par tomber malade - alors qu'elle avait une santé plus fragile que la sienne. Mais au lieu de s'attarder sur ce sujet de conversation, le bel homme préférait voir ce qu'il restait en terme de mobilier, afin de voir où chacun pourrait aller dormir le soir-même. Pendant ce temps, Joanne regardait la pluie tomber. Bien qu'elle n'aimait pas vraiment ce genre de temps, elle se laissait bercer par le bruit que cela faisait. C'était apaisant, quelque part. Il restait bien plus de meubles que Joanne n'aurait pu le penser : tout le monde à un endroit pour dormir, et Jamie avait la ferme intention de camper sur le canapé. "Je peux dormir sur le canapé, si tu préfères." dit-elle en haussant les épaules. Joanne n'était pas bien grande, elle trouverait plus rapidement ses aises sur un canapé, comparé aux larges épaules de Jamie. Le dénommé Jeremy finit par montrer sa reconnaissance en démarrant un feu dans la cheminée avec beaucoup d'aisance. Cette chaleur enrobante allait être bien agréable, durant le reste de la journée. Cela faisait sourire Joanne, un brin rêveuse lorsque Jamie l'invita à troquer sa robe trempée contre un des t-shirts qu'il avait laissé en réserve sur place. "Merci." dit Joanne en prenant délicatement le vêtement dans ses doigts. Sans dire un mot de plus, elle se dirigea vers la salle de bain. Ca allait être étrange, de passer toute une nuit avec lui sous le même toit. Quoi qu'entre eux, ça allait relativement bien, pour le moment. Bien que tout avait mal commencé, tout s'était apaisé. Il fallait espérer que ça reste ainsi. Joanne se défit doucement de sa robe. Ses sous-vêtements étaient également humides et c'était loin d'être agréable, mais elle ne se voyait pas se promener sans pour le reste de la soirée. Ses cheveux laissaient qu'elle venait à peine de sortir de la douche tant ils étaient mouillés. Elle ressortit de la pièce avec le t-shirt sur le dos, à peine assez long. Il y avait encore son odeur imprégné dans le tissu et cela évoquait beaucoup de souvenirs à la jeune femme. Elle qui adorait lui piquer ses t-shirts pour les enfiler et que ça fasse office de pyjama, surtout. Dès que Jamie avait posé son regard sur elle, Joanne lui fit un sourire gêné. Elle se rapprocha ensuite de la cheminée d'un pas léger et se mit à genoux devant, les bras tendus vers les flammes. Le conducteur avait réussi à le faire démarrer avec brio et n'en cachait pas sa fierté. Elle restait quelques minutes là, à observer les flammes dansantes. La petite blonde finit par se lever et constata que le temps n'était pas vraiment sur le point de s'améliorer. Puis elle allait chercher une chaise dans une des pièces voisines afin de pouvoir poser sa robe sur le dossier, et poser le tout près de la cheminée afin qu'elle sèche. Elle récupéra également le t-shirt trempé de son ex pour faire de même. "Il est un peu limite au niveau de la taille, ce t-shirt." dit-elle avec un rire gêné, en tirant un peu le tissu vers le bas. Ce n'était pas comme s'il ne l'avait jamais vu ainsi non plus. Jeremy, très professionnel ignorait parfaitement ce détail, et pour le peu de fois où elle avait échangé avec elle lorsqu'elle était en train de se réchauffer les mains, ses yeux n'étaient pas descendus une seule fois sur sa silhouette. Joanne ne savait même pas si elle avait laissé des affaires dans cette maison. Jamie lui en avait déjà ramené une partie quelques mois plus tôt et elle n'était pas certaine de vouloir récupérer ce qu'il restait. Elle ne savait ensuite pas quoi vraiment faire ou dire pour passer le temps et il n'y avait pas grand chose à faire. Tous les meubles avaient été vidés. Alors, au bout d'un moment, Joanne se décidé d'aller réchauffer les conserves et de mettre de l'eau à bouillir dans une grande casserole. Il y avait un reste de vaisselle qui leur permettrait tout de même de manger dans des assiettes et éviter d'utiliser les doigts. Il y avait encore même quelques épices qui traînaient dans les bocaux, tout n'allait pas être fade. Ce n'était pas si mal que ça, au final. Mais réchauffer tout ça prit un peu moins de temps qu'elle ne l'aurait pensé. Trois assiettes bien végétariennes avec des pâtes, des haricots verts et des carottes. Mais assaisonnées, et assez chaudes pour que tout soit bon à manger.
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptyDim 5 Fév 2017 - 19:48


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« Ca ira, j'assure à Joanne qui se propose de dormir dans le salon pour cette nuit, je suis devenu le maître en matière de sommes sur les canapés. » Je suis régulièrement obligé de piquer une sieste au travail au milieu de l'après-midi, lorsque mon cerveau se met à mouliner et que je n'arrive plus à rien. Ce repos ne me permet as d'en faire beaucoup plus pendant le reste de la journée, mais au moins le temps passe plus vite. Tout ceci est particulièrement agaçant et frustrant, mais il paraît que je dois êtres patient, le temps de m’accommoder au traitement. Et puis, Joanne me connaît, je suis un gros dormeur capable de m'assoupir à peu près n'importe où, alors ce n'est pas ce canapé qui m'inquiète, ni l'absence de couverture. J'espère surtout que le feu durera assez longtemps pour que je ne meure pas de froid pendant la nuit. Peut-être ais-je un pull ou quelque chose de plus chaud quelque part dans ces cartons. Pour le moment, les t-shirts feront l'affaire. Je me change en vitesse, qu'importe la présence de Jeremy, et Joanne fait de même dans la salle de bain. A son retour, face à ses jambes nues dont le haut est à peine couvert par le tissu qui lui arrive difficilement en bas des fesses, je déglutis difficilement et tente de garder la mâchoire close. Mon regard la fixe un court instant et s'en arrache aussi vite que possible. J'observe finalement Jeremy, avec cet air suspicieux et jaloux qui me ressemble bien trop, afin de m'assurer que le jeune homme ne reluque pas lui aussi mon ancienne fiancée. Mais il demeure imperturbable. La petite blonde s'occupe de ses affaires pendant que je mets toute ma concentration dans l'effort consistant à ne pas la suivre du regard dans chacun de ses gestes. Mon seul péché est de jeter un coup d'oeil un peu bas lorsqu'elle passe devant moi pour se rendre dans la cuisine afin de préparer notre très modeste dîner. Pendant ce temps, malheureusement, Jeremy et moi n'avons rien à nous dire. Chacun s'occupe comme il peut, lui sur son téléphone, moi avec un livre trouvé dans un carton. Le repas est servi sur la table de la salle à manger qui n'a pas quitté la maison elle non plus. « Merci Miss Prescott. » souffle le jeune homme avant d'attaquer son assiette. Aucune grande conversation n'occupe le repas qui consiste surtout en bruits de couverts et en small talk à propos de la chance que nous avons eu de trouver de quoi manger dans les placards et que cela soit même plutôt bon pour un repas de fortune. Nous rions un peu de notre condition de naufragés, et espérons pouvoir rentrer chez nous demain. Nous évoquons un peu Daniel, parce qu'il est impossible de ne pas l'inclure dans une conversation, et surtout de ne pas faire l'éloge de notre fils. Mais nous épargnons à Jeremy la visualisation de photos et l'obligation de nous dire à quel point il le trouve mignon, que cela soit vrai ou non. « Je vous laisse tranquilles, je vais rejoindre la chambre. » déclare-t-il à la fin du repas. « Vous ne nous embêtez pas Jeremy, vous pouvez rester. » je réponds, même si cela ne signifie pas que j'ai envie qu'il reste. « Ca ira, merci. Je préfère être couché tôt et levé de bonne heure. Je me sens fatigué de toute manière. » Ce qui est faux ; une fois dans son lit, le jeune homme jouera pendant des heures sur son téléphone avant que le sommeil ne le trouve. Il ne tient pas à se trouver au milieu d'un couple séparé et leur servir à ne pas se parler ou à tuer l'ennui. S'il n'a rien contre les situations bizarres et inconfortables, il s'en extirpe dès qu'il en a l'occasion, et personne ne peut le blâmer pour cela. J'acquiesce donc d'un signe de tête avec un léger sourire compatissant. Je n'aimerais définitivement pas être à sa place, autant qu'il n'aimerait pas être à la mienne je suppose. Il nous souhaite une bonne nuit et se rend dans la chambre d'ami, faute de réussir à différencier la suite parentale de l'autre chambre sur le coup -ou trop gêné pour dormir à l'endroit où le couple, qu'il vient d'abandonner à leur ambiance tendue, vivait il y a quelques mois des ébats fiévreux. Dans le salon, le silence demeure. Je m'occupe de débarrasser la vaisselle et l'abandonner dans l'évier, faute d'avoir de quoi la nettoyer. Le tout sera sûrement jeté à la poubelle demain matin. Si la pluie cesse. Je ravive ensuite le feu dans la cheminée, puis m'installe dans le canapé, allongé de tout mon long sur mon lit d'un soir -notre dernier soir ici. Songeur, je continue d'écouter la pluie qui bat les fenêtres et les tuiles au-dessus de nos têtes, le regard dans le vague petit à petit attiré par la silhouette de Joanne. Je lui souris discrètement. Je ne peux pas dire à quel point elle est adorable ainsi. Ses fines jambes nues me donnent envie de la laisser se blottir contre moi sous une couette afin qu'elle n'ait pas froid. Cela ne fait plus vraiment partie de la palette des actions que je peux encore effectuer. Au bout d'un long moment, je demande à voix basse, comme un murmure ; « Est-ce que tu peux me la décrire, la robe ? »
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptyDim 5 Fév 2017 - 20:35


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Bien que Jamie était un bon dormeur et que n'importe quelle surface un tant soit peu confortable peut amplement lui suffire, Joanne se souciait un peu plus de son physique et d'éventuels maux de dos qui pourraient apparaître après une nuit dans une position inconfortable. Mais il insista, préférant le canapé à la suite parentale. "On devrait bien au moins te trouver un oreiller et une couverture pour que tu sois mieux installé." souffla-t-elle, se fixant de trouver tout ça après le dîner. Jamie avait longuement fixé la jeune femme après qu'elle se soit changée. A croire que la voir dans pareille tenue ne le laissait pas indifférent. S'il pouvait se rincer l'oeil, il le faisait. Cependant, elle ne pouvait pas deviner son regard dès qu'elle avait le dos tourné. Suite à quoi, Joanne s'était mis aux fourneaux. Une manière de parler un peu excessive, mais c'était déjà beaucoup comparé aux moyen dont elle disposait pour parvenir à ses fins. Jeremy, le chauffeur, ne semblait pas s'en plaindre outre mesure, déjà bien heureux d'avoir de quoi grignoté alors qu'il se trouvait au milieu de nulle part. Il n'y avait pas de grandes conversations, ni même beaucoup de paroles, globalement. Tous voulaient que la nuit arrive vite et que le temps se calme afin de pouvoir reprendre la route dès le lendemain matin - parce qu'il n'y avait clairement pas de quoi prendre une petit-déjeuner, dans les placards. A la fin du repas, Jeremy préférait les quitter, sous prétexte d'être fatigué alors qu'il comptait d'abord se divertir sur son téléphone portable. Jamie, quant à lui, se chargea de débarrasser la table. Pendant ce temps, la jeune femme faisait quelques pas dans le salon. Le temps n'avait pas changé, depuis tout à l'heure. On ne pouvait même pas dire qu'il pleuvait plus ou moins qu'avant, tout était pareil, à ses yeux. Les bras croisés, elle avait les yeux rivés sur l'extérieure, alors que le ciel s'assombrissait de plus en plus. Elle s'était ensuite rapprochée de la cheminée une fois que le beau brun l'avait ravivé. Elle se réchauffait surtout les jambes, elle n'avait pas de quoi les couvrir pour le moment. Jamie reprit parole, revenant une nouvelle fois sur la robe de mariée de la jeune femme, curieux de savoir à quel elle ressemblait. Après tout, ce n'était plus vraiment un secret à garder, désormais. Sa tête pivota vers et elle lui sourit tendrement. "C'était une robe en queue de sirène, mais pas trop évasé en bas. Ce n'était pas une accumulation de tulle ou quoi, c'était un seul et même tissu. De couleur ivoire. Il y avait deux couches, la supérieure était en dentelle, aux motifs floraux assez discret. Des bretelles toutes fines où ils avaient cousu des perles de même couleur. Il faut le dire, un décolleté un peu prononcé et une belle chute de rein. Il y avait aussi un tout petit peu de tulle, en dessous, suivi de quelques broderies avec toujours ces mêmes perles, qu'on retrouvé aussi en dessous de la poitrine et en bordure du décolleté." Elle sourit, lorsqu'elle se revoyait dedans. "Je me sentais vraiment belle, dans cette robe." lui avoua-t-elle. Joanne se souvenait la hâte, mais aussi le stress, à l'idée de l'enfiler. "Je n'avais pas vraiment prévu de porter des bijoux, si ce n'est une paire de boucles d'oreille avec une perle dessus, toute simple. Il y avait juste un voile avec une fine dentelle brodée sur les bords que j'aurais enlevé après la cérémonie." Elle sourit, et haussa les épaules. Ce que Joanne ignorait, c'est que ses fameux cadeaux de Noël - qui auraient du être ceux de son mariage-, se serait très bien accordés avec la tenue choisie. "La robe suffisait à elle-seule, je trouve." Sans pour autant être encombrante, ou très étoffée et ample. "La seule chose sur laquelle j'étais encore indécise, c'était la coiffure. Si je faisais un chignon ou si je les laissais lâcher. Je me suis dit que le coiffeur m'aiderait à m'orienter dans mon choix." Elle haussa une nouvelle fois les épaules, elle n'aura finalement jamais vu ce coiffeur. A Jamie d'imaginer ce qui lui irait le mieux, ce qu'il aurait peut-être préféré. Avoir une vue imprenable sur son cou pendant toute une soirée ou pouvoir admirer et entremêler ses doigts dans ses mèches blondes ? Joanne se demandait pourquoi il voulait tant savoir. Ce n'était certainement plus le genre de choses qui devrait l'intéresser, et elle. "Et... je n'aurai pas pu porter la lingerie que j'avais prévu au moment du mariage, il aurait fallu que je me change. Mais je ne savais pas si... tu aurais préféré me déshabiller ou me découvrir dans une autre tenue." Elle rit nerveusement. Tout ça remontait à bien loin, elle ne savait même pas pourquoi elle l'évoquait. "Et toi ? Tu avais fini par trouver ton costume ? Tu te penchais pour quelle couleur ?" Autant parler d'autre chose, peut-être ?  
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Message(#)joamie + I'm not in love  EmptyDim 5 Fév 2017 - 21:44


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C'est sûrement une demande saugrenue. D'autant plus que le sujet du mariage me mettait mal à l'aise un peu plus tôt. Je ne sais pas si l'on peut parler de nostalgie à propos d'un événement qui ne s'est jamais déroulé, alors je mets cela sur le compte de la curiosité. Mon esprit vagabondant s'est finalement demandé à quoi aurait ressemblé cette robe, si elle ressemblait à ce que mon imagination formait quand je songeais au moment où je la verrais marcher vers moi, jusqu'à l'autel. Je veux en avoir le coeur net, d'une certaine manière. Je ne peux finalement pas laisser ce souvenir monté de toutes pièces dans l'incertitude d'un élément aussi crucial. J'ai besoin de savoir comment la jeune femme aurait voulu que je la voie pour ce moment particulier, en somme, ce que j'ai raté. Mon regard quitte Joanne et ses gambettes nues trop distrayantes pour se fixer sur le plafond ; la surface plane et neutre est un espace parfait pour la projection et l'imagination. Je replace Joanne dans le contexte, ce moment précis où elle me serait apparue, ainsi qu'aux invités, dans cette fameuse robe. Et alors qu'elle avance, pas à pas, je place, selon sa description, les éléments ici et là, la dentelle, les perles, les bijoux, le voile, et ce que mon esprit fabrique me plaît. D'une voix distraite, je murmure ; « J'imagine bien un chignon, pas trop sophistiqué. » Juste de quoi dégager son joli cou, donner envie de le parsemer de baisers, permettre de voir les boucles d'oreilles aussi, mais tout en laissant quelques mèches libres afin de l'ensemble ne soit pas d'allure trop travaillé, trop classique ou trop sage. Je souris en nous voyant désormais l'un à côté de l'autre. « Je suis sûr que tu aurais été parfaite. » j'ajoute tout bas. Je soupire ; en tout cas, dans mon esprit, elle l'est. Ce qu'elle ajoute à propos de la nuit de noces et de ce qu'elle prévoyait comme lingerie, ce dont je ne suis pas certain que nous devrions discuter, me fait légèrement rire tout de même -de nervosité avant tout. « Je n'en sais rien moi-même. » j'avoue, quoi que j'aurais peut-être préféré ne pas avoir à me risquer à abîmer sa robe avec mes gestes maladroits de jeune marié, et qu'une seconde surprise à la teneur plus intime aurait été appréciée. Là encore, je lui demanderais bien de m'en dire plus, mais cette question là me paraît définitivement déplacée à l'heure actuelle. Joanne, à son tour, m'interroge sur ma tenue pour ce jour-là. Je réponds honnêtement, quitte à la décevoir ; « Non, je ne l'avais toujours pas trouvé... J'étais absolument incapable de me décider sur quoi que ce soit. Deux, trois pièces, cravate, nœud papillon, plus ou moins cintré, mouchoir, fleur, chaînette, ou rien de tout ça… Même en matière de couleur. Je n'aurais jamais opté pour du noir, et je n'étais pas certain de vouloir du gris. Je pensais à l'ivoire, mais je n'aime pas les ensembles clairs des pieds à la tête. Je me désespérais moi-même. Je pense qu'à la fin, j'aurais sûrement demandé à Jon de me faire quelque chose sur mesure. J'aurais fait confiance à son talent, fermé les yeux, et croisé les doigts. » Au moins, avec lui, aucun ratage possible. Et je sais que pour pareille occasion, il se serait donné au maximum de lui-même. Ca ne m'aurait pas non plus déplu d'avoir cette fierté de porter quelque chose pensé uniquement pour moi par l'un de mes meilleurs amis. Au final, cette solution n'était franchement pas la pire. Un court silence retombe, mettant un voile de deuil sur tous ces souvenirs qui n'existeront pas. Les mains nerveuses, mon regard demeure rivé sur le plafond. Mes lèvres se pincent en sachant quelle bêtise je compte faire la confession. Quelque chose que je ne devrais peut-être pas dire -mais je veux m'ôter le poids de la vérité. « Tes cadeaux de Noël… Ils devaient être tes cadeaux de mariage. » Voilà qui est avoué. Je soupire. Je ne me sens pas mieux pour autant. « J'aurais pu les rendre ou je ne sais pas… Mais je voulais que tu les ais quand même. » La raison, je ne me l'explique pas. Ces bijoux étaient tout bonnement parfaits pour elle, ils représentaient tellement à mes yeux, ils ne pouvaient pas revenir d'où ils venaient ni être donnés à qui que ce soit d'autre. Je crois que je me serais senti encore plus mal si Joanne ne les avait jamais eu. Néanmoins, leur réelle signification était une information qu'elle ne souhaitait peut-être pas avoir. « Je me voyais parfaitement te mettre la tiare sur la tête avant notre première danse. » je murmure, voyant la scène se dérouler sous mes yeux dans toute la perfection d'un rêve. Et cela restera un rêve.
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