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 jamie&joanne + facing the truth

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jamie&joanne + facing the truth Empty
Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyMer 29 Avr - 22:45

facing the truth
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Dix jours s'étaient écoulés depuis leur soirée au restaurant. Parce qu'elle avait enchaîné les journées de travail, l'un de ses colègues ayant attrapé la grippe, et qu'elle avait consacré une de ses demi-journée de libre à avoir Sawyer. De son côté, Jamie devait être constamment demandé en vue des dernières actualités, qui s'enchaînaient de plus belle ces derniers temps.  Joanne ne pouvait rien changer à cela. Mais il ne s'était pas passé une seconde sans penser à lui, à se souvenir de la soirée qu'ils avaient passé ensemble. Elle se demandait quelques fois si les moments passés avec lui n'étaient pas une simple chimère. Joanne y pensait énormément, à se poser une multitude de questions dont la plupart n'avait pas lieu d'être. La conservatrice eut enfin une journée de congé entière. Pas de demi-journée pour remplacer le poste manquant. Elle espérait pouvoir se reposer, dormir plus longtemps qu'elle n'en avait l'habitude. Bien évidemment, le seul jour où elle pouvait profiter de son lit, l'insomnie volait son sommeil. Joanne avait pris énormément de temps pour s'en dormir et ses yeux s'étaient rouverts aux alentours de quatre heures et demi du matin. Elle était restée dans son lit jusqu'à six heures, à trouver péniblement une position confortable. Son coeur battait à tout rompre, s'énervant de ne pas pouvoir encore s'apaiser pour quelques heures. Ses idées étaient encore et toujours tournées vers Jamie. Elle songeait encore et encore à ce baiser furtif. Vers six heures, la jeune femme se leva, s'octroyant un bon bain chaud, en prenant son temps. Rien n'était sur le feu, rien ne l'attendait. Après quoi elle s'habilla et se dirigea machinalement vers sa cuisine. Une bonne partie de la journée restant dans un ton monochrome, au rythme d'unt train-train quotidien. Un peu de lecture, à être jour dans sa série télé préférée, régler quelques papiers administratifs. Elle aurait bien voulu appeler Jamie, ne serait-ce que lui écrire. Elle ne voulait pas le déranger, et ne saurait pas quoi dire après ce qu'il s'était passé entre eux. Jetant son portable sur son canapé, elle soupira d'exaspération. Allez Joanne, fais quelque chose de ta journée, pensa-t-elle.

La première idée qui lui venait en tête était de se promener. Elle était déjà récemment allée à la plage avec son amie pompier, mais rien ne lui empêchait d'y retourner. Le temps était par contre un peu plus maussade. On ne pouvait ignorer la présence de nuages, nombreux, qui ne laissait transparaitre le ciel bleu que très ponctuellement. Joanne avait l'habitude de se ballader en tout temps, ce n'était pas ce ciel couvert qui allait l'en empêcher. Elle couvrait ses épaules d'un gilet en laine, se munissant uniquement de son téléphone portable et de ses clés d'appartement qu'elle glissa dans sa poche après avoir fermé la porte à clé. Plongée dans ses pensées, Joanne ne faisait pas attention à ce qu'il se passait autour d'elle jusqu'à ce qu'elle arrive à destination. L'océan était bien plus agité que la dernière fois où la blonde y était. La mer pouvait être de n'importe quelle humeur, elle n'en perdait jamais sa beauté. C'est vrai, on ne se lassa jamais du bruit de la mer, de ses va-et-vients incessants, de sa couleur. Joanne admirait le paysage d'où elle se trouvat, ses yeux bleus se perdant dans l'horizon. Retirant ses chaussures, elle les gardait en main pour se déplacer pieds nus dans le sable. Elle avait croisé plusieurs promeneurs, cherchant aussi un instant de sérénité. L'un d'eux possédait un magnifique bouvier bernois, une grosse peluche, qui se précipita vers elle en quête d'affection. Joanne ne put s'empêcher de rire et d'offrir quelques caresses au chien avant qu'il ne retourne chez son maître. Elle pourrait en avoir un aussi, elle aimait les grands chiens, mais ils ne seraient pas heureux dans son appartement. La jeune femme longea une bonne partie de la plage, mettant de temps à autre les pieds dans l'eau. Il fallait dire que celle-ci n'était pas particulièrement chaude.

Cela faisait bien trois quarts d'heure que la blonde marchait, toujours dans la même direction. Elle s'arrêta un moment, toujours préoccupée. Il fallait bien qu'ils se revoient un jour ou l'autre, qu'ils se parlent. Joanne eut un léger frisson et décida de revenir sur ses pas. Sa marche s'arrêta net une dizaine de minutes plus tard, les yeux rivés sur une silhouette qu'elle commençait à bien connaître. Son coeur ne fit qu'un bond pour reprendre un rythme très mouvementé. Il ne l'avait pas encore vu, semblant être avec quelqu'un d'autre. Une femme, une blonde. Le sourire qu'elle affichait au moment où elle l'avait reconnu s'effaça progressivement. Elle se fit très vite des idées. Il a son type femmes, il est vite passé à autre chose., se dit-elle. Le fait que son imagination lui jouait autant de tour la berçait dans une désillusion au goût bien amer. Elle ne savait plus quoi en penser. Le voilà qu'il enlaçait chaleureusement l'inconnue avant que cette dernière ne s'éclipse. Joanne restait incrédule face à la scène. Une part d'elle-même espérait qu'il ne l'ait pas vu, qu'elle rebrousse chemin et reparte dans ses songes. L'autre part espérait désespérément qu'il vienne l'interpeller, pour n'importe quelle raison. Encore une fois, elle pensait choisir l'option qui lui ferait le moins de mal : la fuite. Joanne se maudissait, espérant qu'un jour, elle parvienne réellement faire face à ce qui pouvait lui causer du tracas.
crackle bones
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyMer 29 Avr - 23:24

« Et c'est à ce moment là que Roxy m'appelle dans son bureau pour me dire que je m'étais baladé tout la journée avec le dessin d'un rosbif dans le dos. » Avalon ne se gêne pas pour rire à mon histoire. Il faut dire que les bêtises d'Eggsy font toujours d palpitants récits. Même si, sur le moment, certains de ses gags sont bien loin d'être agréables, je passe toujours l'éponge très vite et j'en ris volontiers. Après tout, je lui rends très bien toutes ses crasses. J'en viens donc à expliquer à mon amie comment, avec l'aide de Daisy, mon assistante, j'étais parvenu à me venger en kidnappant son Ipod, pendant deux semaines. Je le lui ai rendu rempli d'albums de rap allemand et de chants patriotiques soviétiques. Ava rit à nouveau. Qu'est-ce que j'aime nos après-midis. Rien que nous deux et la plage. On ne parle pas tant que ça de nos soucis personnels, mais plutôt du travail. C'est étrange d'aimer parler boulot avec quelqu'un en particulier, mais ce quelqu'un est la seule personne que je connaisse aux responsabilités non loin des miennes. Il n'y a pas mieux pour comprendre mes péripéties. Mais vient toujours trop vite l'heure de partir. L'heure de pointe au casino débutera bientôt. Nous nous relevons, nos pantalons couverts de sable suite aux heures passés assis ici. Je l'enlace chaleureusement pour la remercier de son temps, sans oublier cette toile qu'elle a réussi à vendre. Je ne comprendrais jamais comment elle parvient à écouler mes très modestes toiles. La voilà partie. Je flotte dans une sorte de bonne humeur à la fois douce et euphorisante. C'est l'effet qu'ont ces discussions sur moi. C'est sûrement l'effet de la plage également. A chaque fois que je viens ici, c'est comme si chaque aller et venue des vagues emportait un peu de mes tracas, de mon stress, de mes pensées les plus sombres. Même le sable qui envahit mes chaussures et mes vêtements ne me dérange pas. J'avoue que je ne me vois plus jamais vivre dans une ville qui ne soit pas proche de la plage. Exceptionnellement, j'ai échangé mes horaires avec ceux du rédacteur en chef en charge des programmes matinaux. Je suis donc levé depuis quatre heures du matin, la fatigue se fait légèrement sentir, mais rien de trop difficile  tenir. Trop heureux d'avoir une journée pour moi, je ne comptais pas la passer à dormir. Tiens, puisque Avalon est partie et que je n'ai plus rien de prévu, je devrais me jeter sur mon téléphone pour proposer à Joanne d'aller boire un café plus tard dans l'après-midi. Le regard posé sur l'horizon, je m’apprête à me rasseoir et prendre mon téléphone dans ma poche. Je trouve le nom de la jeune femme dans mon répertoire et appuie sur appeler. Mais en se levant vers l'océan, mes yeux se posent sur une silhouette qui est loin de m'être inconnue. « Joanne ! » je m'exclame sans pouvoir retenir ma joie. Je bondit sur mes jambes et fais quelques foulées vers elle, un large sourire sur les lèvres. Mes mains se posent sur ses épaules, comme pour m'assurer qu'elle est bien là. « Oh, je dois absolument te présenter à... » Avalon vient de monter dans sa voiture. Le moteur démarre, et une seconde plus tard, l'auto disparaît dans le reste de la circulation. « Mince, trop tard. » Tant pis. Mon attention se focalise sur Joanne. Mon sourire ne me quitte pas. « Quel hasard, je comptais justement t'appeler. Je n'ai pas une minute pour moi en ce moment… Je suis tellement désolé, j'aurais dû vous appeler bien plus tôt. » dis-je en me souvenant que mon téléphone est encore en train d'essayer de joindre celui de la belle. Oups. Je mets immédiatement fin à l'appel. « Tu ne travailles pas au musée aujourd'hui ? » je demande, finalement surpris de la croiser ici. Surpris, mais sûrement pas moins heureux.
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyJeu 30 Avr - 0:02

facing the truth
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Il l'avait remarqué. Finalement, Joanne en était presque soulagée, sinon elle serait partie avec une tonne de frustrations en plus. En entendant son prénom, la petite blonde se retourna, le voyant arrivé vers elle. Sur le coup, elle ne se posait même plus de questions concernant la femme qui était avec lui. Elle était surpassée par la joie de le revoir à nouveau. Une éternité semblait être passée depuis leur dîner en tête à tête. Le hasard faisait assez bien les choses, ces derniers temps, songea-t-elle. Jamie tenait à la présenter à la blonde, qui s'était déjà déjà bien. "Qui était-ce ?" finit-elle par demander. C'était plus de la curiosité qu'autre chose. S'il s'agissait d'une femme avec qui il aurait eu des ébats, il n'aurait peut-être pas été si enthousiaste de vouloir la lui présenter. "Vous alliez l'air de bien vous entendre, tous les deux." C'était une constatation comme une autre. On ne pouvait pas dire qu'elle était jalouse dans la mesure où elle avait l'impression de n'avoir aucune emprise sur lui, malgré ce qu'il s'était passé après être sorti du restaurant. L'inconnue pouvait être n'importe qui aux yeux de Jamie, Joanne cherchait juste à savoir ce qui les liait. Connaître son entourage permettait aussi de mieux le connaître. Par un sourire, elle ajouta. "Tu pourras me la présenter une autre fois, si tu veux." C'était comme il le sentait. Joanne se disait que ce n'était pas le moment de faire sa fouineuse -ce n'était pas du son genre-, et de douter de tout. Elle avait effectivement senti son portable vibrer, mais étant déterminée de quitter les lieux avant qu'il ne la remarque, elle n'avait même pas pris le temps de regarder la personne qui était en train de la contacter. Son intention de l'appeler la fit sourire. Joanne se doutait bien que son emploi de temps était surchargé. "Ne t'inquiète pas pour ça." Elle haussa les épaules. "Pour être franche avec toi, je n'osais pas trop t'appeler, ou même t'écrire. Je ne voulais pas te déranger pendant que tu étais au travail et... et je n'aurai pas su quoi dire de toute façon." La fin de sa phrase était d'une manière bien plus gênée et timide que le début.

Le bel homme ne tarda pas à s'interroger sur la présence de Joanne ici. Les mains enfouies dans ses manches, elle lui expliqua. "J'ai un collègue qui a attrapé la grippe, et on a eu pas mal d'arrivages ces derniers temps. On a du se repartir son planning pour ariver à tout faire. Donc j'ai enchaîne pas mal de journées et de demi-journées depuis la semaine dernière. Le directeur jugeait normal que j'ai un jour de repos." Elle n'avait pas pu en profiter pleinement, mais cela semblait se rattraper, avec la surprise de le croiser ici. Joanne était partagée. Elle était réellement de le savoir avec lui, mais les mots lui manquaient. La jeune femme serait bien revenue sur leur soirée, surtout sa dernière partie. Peut-être faire un point sur les choses. Savoir si ce n'était pas qu'un simple rêve, parce qu'elle en doutait encore par moment. "J'avoue que jusqu'ici, je n'ai pu trop profiter de ma journée. Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit, et j'étais très nonchalante. Il fallait que je sorte pour me changer les idées et... me voilà." conclut-elle d'un sourire. Joanne cherchait absolument à combler les vides, le silence la mettant très mal à l'aise. "C'est une belle surprise en tout cas, de te voir ici." Il y avait encore une certaine distance entre eux, elle n'osait pas s'approcher de lui, pour des raisons qui lui échappaient. Ce n'était pas l'envie qui manquait, loin de là. Et elle se souvenait des sensations qu'elle avait lorsqu'ils étaient tous les deux sous le parapluie. Elle faisait un blocage, comme si c'était un retour à la réalité. Un comportement semblable à celui d'une adolescente follement amoureuse.  
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyJeu 30 Avr - 1:10

A la question de Joanne, je souris, amusé. Peut-être est-ce simplement de la curiosité de sa part, néanmoins, je me complais à imaginer une pointe de jalousie chez elle. « C'est une amie, nous sommes assez proches. » je réponds. Je n'irais pas lui mentir en amoindrissant ma relation avec Avalon. C'est une personne qui m'est chère. Et c'est surtout une femme bourrée de qualités dont je trouve la présence des plus inspirantes. J'ajoute ; « Elle dirige le casino de la ville, du coup, elle sait ce que c'est d'avoir un job très prenant, d'être sous pression. On parle surtout de ce genre de choses. » On se comprend, et cela nous fait un bien fou. Ainsi, nous ne sommes pas seuls sur nos planètes respectives. « Elle est aussi donatrice du musée, c'est pour ça que je voulais te la présenter. Elle donne énormément à un tas de causes. » Je suis certain qu'elle adorerait rencontrer Joanne, parler du musée avec elle pendant des heures. Avalon est capable de décrire toutes les associations auxquelles vont ses dons, et il est bien difficile de l'arrêter. Pas par narcissisme, mais pas envie de sensibiliser. « Je n'ai pas la chance d'avoir son altruisme. » dis-je avec une pointe d'envie. Son contact m'en inspire toujours plus. Il faut dire que c'est quasiment grâce à elle que je suis face à Joanne aujourd'hui. C'est elle qui m'a poussé à donner mon argent à n'importe quelle chose qui ait mon intérêt. J'avais chois le musée. Je souris à cette pensée. La prochaine fois, je lui dirai.
Joanne me confie qu'elle n'osait pas me contacter en premier. Ce que je peux comprendre. Après notre dernière soirée, il y avait de quoi être mal à l'aise, même caché derrière un téléphone. Je suis moi-même en train de me demander si j'ai le droit de l'enlacer, lui faire une simple bise, ou si garder un mètre d'écart entre nous deux est une volonté de la jeune femme. « Ce n'est pas grave. De toute manière, je ne suis pas très bavard par texto. » Bien vrai. Mis à part avec Lehyan, je m'envoie jamais de futilités par sms. Ce n'est pas mon truc. Et taper sur un petit écran m'ennuie au plus haut point. Alors ce n'est pas moi qui vais me plaindre de ne pas recevoir de textos.
Joanne m'explique la raison de son jour de congé. Le destin fait bien les choses, semble-t-il. « J'espère que je ne gâche pas le programme de ta balade alors. Je préfère que tu me dises si tu souhaites être seule. » dis-je non sans un certain sérieux. Je connais désormais assez Joanne pour savoir qu'elle n'oserait jamais d'elle-même me demander de partir, alors je lui tends une perche qu'elle peut saisir si elle le souhaite. Je sais aussi qu'elle n'abordera jamais le sujet qui crée ce mètre de distance entre elle et moi. Ce fameux baiser. Je prends mon courage à deux mains et me lance afin de briser ce tabou aussi vite que possible. « Tu sais, j'ai beaucoup réfléchi à… notre dernière sortie. A vrai dire, j'y ai vraiment beaucoup pensé. » Faux, Jamie. Dès que tu avais une seconde de répits, tu n'a pensé qu'à ça. Ne pas savoir le fond de la pensée de Joanne me torturait. « Je ne voulais pas… Enfin, si. Bien sûr que je le voulais. Mais je n'aurais sûrement pas dû faire ça. Je ne voulais pas te bousculer ou te faire peur. Je sais que ton divorce est encore très douloureux pour toi. Tu n'as sûrement pas besoin qu'un… gars comme moi vienne te faire des avances. » Un type dans une passe instable, qui essaye de se débrouiller tout seul après quinze ans de thérapie, qui a été capable de se marier sans aimer. J'en passe. Je suis bien la dernière chose dont Joanne puisse avoir envie dans sa vie. Je serre les dents, nerveux. Je prends une grande inspiration dans l'espoir de me détendre. Ou juste d'être capable de desserrer ma gorge afin de poursuivre. « Je te l'ai dis, je ne suis vraiment pas doué pour tout ça. Tout est tellement… nouveau pour moi. Je n'ai absolument aucune idée de ce qui se passe. Je... » Toutes les réactions de mon corps m'échappent, mes émotions sont indéchiffrables. Je laisse mon entourage aller dans leurs déclarations, essayer de me faire comprendre que je suis enfin tombé amoureux. Mais mon esprit qui s'était fait à l'idée qu'il en était incapable continue à faire ce violent blocage face à ce mot. Il refuse que ce sentiment me tombe dessus. Je ne sais pas pourquoi, mais il tient à le garder hors de mon champ de compréhension. Tout se craquelle dans mes convictions, et lui s'obstine. Par peur. « Tout ça pour dire que je comprendrais que tu me dises de garder mes distances. »
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyJeu 30 Avr - 18:54

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Ils étaient proches. Jamie n'avait pas hésité un instant pour l'admettre. On ne pouvait pas lui reprocher son honnêteté. Ce qui la marquait le plus dans ses paroles était le fait qu'il soulignait que cette Avalon et lui se comprenaient l'un l'autre, vivant dans le même univers. Avec les mêmes tracas, un emploi plus que chronophage et l'argent en poche. Joanne ressentit vraiment à ce moment là le détachement qu'elle avait par rapport au monde dans lequel il se trouvait. Elle sous-entendait parce qu'il disait, qu'elle ne savait pas ce que c'était d'avoir un métier qui était très occupant. Ce n'était pas facile pour elle de tout comprendre, ça la frustrait assez, se sentant parfois démunie lorsqu'elle discutait avec des personnes fortunées. Mais Joanne voulait être cette oreille ouverte et compréhensive, elle pensait qu'elle pouvait être tout à fait en mesure de saisir ce qu'il pouvait lui raconter. Jamie lui avait très peu parlé de son travail, alors que lui était déjà venue sur au musée et la conservatrice lui avait déjà montré ce qu'elle faisait. Cette petite inégalité la déstabilisa au moment où elle y pensa. Elle comptait lui en parler, un jour, ou l'autre. Peut-être. Joanne se surprit d'être un tant soit peu possessive, puis elle chassa ce sentiment de sa tête, culpabilisant d'y avoir même songé. "C'est chouette que tu aies trouvé quelqu'un sur qui tu peux compter pour parler de tout ça." Elle était honnête, c'était mieux pour lui que de morfondre et se torturer l'esprit avec des pensées qu'il ne pouvait pas partager. La conservatrice croisait tellement de donateurs, elle ne se souvenait plus de tous ces visages. Peut-être qu'elle avait déjà rencontré Avalon, c'était fort possible. Les conversations pouvaient être intéressantes avec elle mais à ce moment-là, Joanne éprouvait plus d'appréhension qu'autre chose. Les raisons étaient multiples, parfois bien anodines. Elle s'était rendue compte que Jamie avait énormément d'admiration pour son amie, au point de se rabaisser. Joanne afficha un léger sourire. "Je pense que tu en as bien plus que ce que tu ne veuilles bien croire." Elle le pensait. "Je serai ravie de faire sa rencontre." finit-elle. Joanne voulait connaître l'entourage de Jamie, elle avait saisi l'occasion, en espérant que tout se passe bien le jour J.

Il lui dit ensuite qu'il n'était pas très SMS. C'était une bonne chose à savoir dans la mesure où Joanne elle, préférait écrire quand elle savait qu'il y avait une chance qu'elle soit incapable de parler quand elle est au bout du fil. Une cachette pour y dissimuler des tas de sentiments négatifs et éviter les silences pesants. Il allait falloir qu'elle s'améliore en matière de conversation téléphonique, alors. Jamie espérait ne pas gâcher sa journée en étant avec lui. Joanne se demandait comment il pouvait penser une chose pareille. D'accord, elle n'était pas la plus éloquente pour dire des choses qu'elle savait que d'autres ne voulaient pas entendre. Même si elle aimait parfois avoir quelques moments de solitude, être constamment seule n'était pas une chose qu'elle voulait continuer à vivre. Laisser Joanne seule avec ses pensées, surtout durant l'année qui venait de s'écouler, c'était un peu comme mettre une souris dans un nid à serpents. "Non." Sa voix était à peine audible, elle se rendait compte qu'il fallait qu'elle se répète. "Non...Je...Je veux pas être seule..." Je ne veux plus être seule aurait été une formulation beaucoup plus exacte. La jeune femme était encore bien ancrée dans ses pensées, et ne tarda pas à en ressortir. "Je veux dire... On se rend bien compte que c'est déjà très... difficile de se voir. Et..." Ses yeux regardaient le sable, craignant une réaction négative de Jamie. "Et je voudrais que tu restes, si c'est possible." Là encore, Joanne n'avait pas géré en disant cela. Je veux que tu restes aurait été plus exact, car c'était ce qu'elle désirait le plus au monde intérieurement. Elle collait du conditionnel à tous ses verbes, démontrant clairement ses incertitudes et son incapacité à réellement imposer ses volontés. C'en était désespérant, vraiment.

Ne tardant pas à mettre les pieds dans le plat, Jamie se mit à parler de cette fameuse soirée. Les iris bleus de la jeune femme se focalisèrent immédiatement sur lui. Joanne l'écoutait avec beaucoup d'attention, laissant les temps de pause dont il avait besoin pour reprendre. Il semblait si incertain, peut-être un peu complexé par ce qu'il disait et ce qu'il éprouvait. Il prenait en compte le divorce de Joanne, et se il se dénigra ensuite. Comme si leurs rôles venaient de s'inverser. Contrairement à lui, la belle blonde avait déjà ressenti cela, d'une manière bien différente, certes. Lui jamais. Elle se rappelait qu'il lui avait parlé d'un mariage sans amour, rien. Joanne le trouvait tellement attendrissant, en montrant cette part de sensibilité et d'inexpérience en lui. Il était aussi là, le vrai Jamie. Elle avait pris un peu de temps à enfin dire un mot, réfléchissant à la manière de formuler ses phrases afin de le rassurer. Mais ce n'était clairement pas le genre de situation où l'on devait songer à ce qu'on voulait dire, il fallait que ça vienne tout seul. Joanne se rapprocha de lui, d'un pas, ses yeux plongés dans les siens. Elle le regardait quelques secondes, encore silencieuses, un sourire tendre au bout des lèvres. Elle le trouvait captivant, enivrant. "Ce n'est pas quelque chose que tu peux chiffrer. Ce n'est pas quelque chose que tu peux calculer." Joanne faisait référence à leurs conversations précédentes. Sa voix restait calme et douce. "C'est encore moins quelque chose que tu peux contrôler." Elle cherchait simplement à expliquer comment elle voyait les choses, comment elle les ressentait lorsque ça lui tombait dessus. "Et quand bien même, tu essayeras d'avoir une maîtrise sur ça, ça t'échappera des doigts au moment où tu t'y attendras le moins." Avalant sa salive, elle baissa brièvement les yeux. "Comme quand tu m'as... embrassée, je suppose." C'était un instant ô combien furtif mais agréable pour elle. Elle y pensait et repensait constamment, ne désirant que le vivre à nouveau un jour. "Dis-moi tout ce que tu penses, sans réfléchir." Elle laissa échapper un rire. "Je sais que je suis un très mauvais exemple, mais... essaie. Comme ça vient." Joanne voulait, plus que tout autre chose, connaître le fond des pensées de Jamie, comment il voyait les choses.

La main de Joanne se dirigea lentement vers la joue de Jamie, pour s'y poser délicatement. Elle était prise d'une grande affection. Seule son pouce se mit à caresser lentement sa peau. "Je ne veux pas prendre de distance avec toi." dit-elle, beaucoup moins certaine d'elle subitement. Mais au moins, elle n'avait pas employé le conditionnel. "Ce gars comme toi..." commença-t-elle en répétant les propos de Jamie. "...il a réussi à me faire oublier mon divorce, et cette année épouvantable, l'espace d'un instant." Elle lâcha un soupir, gênée, la timidité reprenant le dessus. "...et j...je ne suis pas aussi sentie aussi bien depuis longtemps..." Après un temps de réflexion, elle finit par lui confier. "Si par moment je peux sembler distante, c'est juste parce que... j'ai peur... de beaucoup de choses." La liste était longue. Joanne espérait qu'il comprendrait.
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyJeu 30 Avr - 20:42

Toutes les paroles de Joanne ont le don de m’inspirer de la panique. J’ai toujours été en contrôle. J’ai toujours tout calculé, tout réfléchi. J’agis pas à pas selon un plan. Le plan qui me guide au quotidien. Et là, elle me parle de cette chose qu’on ne maîtrise pas, cette espèce de mythe dont tout le monde rêve depuis l’enfance, et qui me fait trembler de l’intérieur depuis toujours. Parler sans réfléchir ? Je secoue vivement la tête. Non, hors de question. Impossible. « Ah non, je ne peux pas faire ça… Je veux dire, je ne sais même pas ce que je pense. » dis-je, sur le point de me perdre, laisser la peur devenir de la colère et hurler que tout ça est ridicule. Que la seule personne qui ai jamais compté pour moi s’est pendue, et qu’il est inimaginable que je m’attache autant à quelqu’un d’autre. Mais tandis que je bous, Joanne pose sa main sur ma joue. Soudain, le vide. Je l’écoute simplement me dire qu’elle ne veut pas prendre ses distances avec moi. Je serre les dents. « Pardon, je… » J’attrape son poignet avec l’idée de retirer sa main de ma joue, la laisser là, et m’en aller avant de complètement perdre mes moyens. Fuir. Me mettre à courir s’il le faut, pour décharger toutes ces sensations m’oppressent. Mais mes jambes sont raides, je les sens fébriles, incapables de faire un pas. Mes doigts autour de son poignet osent à peine serrer et ne bougent pas. Le regard baissé, je ne sais absolument pas quoi faire. Je hais cette sensation. Tout m’échappe, tout m’est incompréhensible, je ne parviens pas à mettre la main dessus, essayer de donner un sens à tout ça. L’absence de contrôle me fait perdre mes moyens. Ma bouche s’ouvre et se ferme sans qu’aucun mot n’en sorte. C’est ridicule. Trouve quelque chose. Sans réfléchir. « Je n’ai jamais eu de sentiments pour qui que ce soit. » j’arrive enfin à articuler. « Jamais. » Comme à chaque fois que j’ose dire cela, on me répond que c’est impossible. On me met la famille, la fraternité, les amis et le couple dans le même sac et on me dit que j’ai forcément ressenti ça dans ma vie. Personne n’arrive à imaginer une vie sans aimer. Alors je n’attends pas de Joanne qu’elle comprenne ce que je veux dire par là. « Je crois que j’en ai pour toi. Je n’en sais rien. » Je ne peux pas me fier uniquement à ce que me disent les autres. Mon entourage est tellement désespéré à l’idée que je reste seul qu’ils seraient capables de m’inventer des sentiments pour n’importe qui du moment que j’ai de l’intérêt pour cette personne. « J’aime ta présence, parler avec toi. Ta douceur, ta… pureté. Je trouve que tu es une personne passionnante. J’aime tes yeux. L’effet qu’ils ont sur moi. J’aime me donner du mal pour qu’ils me regardent comme… » Les mots me manquent pour décrire ce que je cherche dans son regard à chaque fois, comme si j’en dépendais. Je me décide enfin à croiser ses iris bleus. Là, c’est là. « … comme ça. » dis-je avec un sourire qui se dessine doucement sur mes lèvres. Voilà, il n’en faut pas plus pour m’apaiser. J’ose finalement retirer sa main de ma joue, mais je la garde au chaud, entre mes doigts. Mes jambes me hurlent de les soulager et de m’asseoir. Alors j’attire Joanne quelques pas plus loin, pour s’éloigner un peu des vagues, puis je me pose dans le sable et je l’invite à en faire autant. « On se connaît à peine. »
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyJeu 30 Avr - 21:58

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

La stupéfaction. Joanne ne s'attendait pas à ce qu'il se braque autant. Elle se demandait ce qui le bloquait à ce point, il y avait certainement une expérience dans sa vie qui l'avait beaucoup affecté. Ca pouvait être n'importe quoi. Elle voulait savoir ce qui le travaillait, vraiment, mais la jeune femme ne voulait au aucun cas le forcer à dire des choses dont il ne voulait pas parler. Elle s'inquiétait pour lui. Et l'effet de surprise l'empêchait de conserver ses émotions, se retransmettant ainsi sur son visage. Joanne ne savait plus quoi dire. Il saisit soudainement la main posée sur sa joue. L'espace d'un temps, la belle blonde avait peur de lui, qu'il lui saisisse trop fermement la main, qu'il lui fasse mal. Il était hésitant, confus. Joanne voulait l'aider, le soutenir, lui dire que c'était normal. Mais elle restait silencieuse, voyant que Jamie cherchait désespérément ses mots. Il fallait être aveugle et sourd pour ne pas voir qu'il perdait ses moyens. Jamie dit qu'il n'avait jamais eu de sentiments, ré-insistant sur le mot jamais. L'amour se déclinait sous de nombreuses formes. Joanne avait été aimé Lew d'une bien autre manière qu'elle ait pu aimer sa soeur, et ainsi de suite. Et elle appréciait Jamie d'une autre façon qu'elle pouvait apprécier d'autres personnes. Ca, elle le comprenait. Il parlait d'un mariage sans amour, n'avait jusqu'ici jamais mentionné d'ex-petit-amies. S'il n'avait jamais ressenti tout ça, on pouvait devenir fou, à ne pas comprendre ce qu'il se passait en nous. C'était certainement le cas de Jamie, mais lui ne se laissait pas aller, restant imperméable à tout ceci. Joanne n'arrivait à rien dire, se sentant complètement démunie devant ses propos. Son coeur se manifesta quand Jamie disait qu'il pensait avoir des sentiments pour elle, continuant de semer le doute malgré tout. La pluie de compliments n'arrangeaient pas les choses pour elle. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire légèrement, un peu plus quand les yeux verts de Jamie se mirent à fixer les siens. Il ne trouvait pas les mots, mais avait retrouvé les mêmes sensations que son regard pouvait lui procuré.

Jamie finit par ôter la main de la jeune femme de sa joue. Elle se fit immédiatement l'idée qu'il n'aimait pas son toucher, qu'il n'en voulait pas. Cela l'attristait, même s'il gardait sa main dans la sienne. Elle se laissa guider pour aller un peu plus sur la plage, Jamie s'asseyant par terre. Déposant ses chaussures, Joanne s'installa juste à côté de lui. Oui, ils ne se connaissaient pas tant que ça. Ils n'étaient pas comme ces couples dont leur destin est scellé depuis le lycée ou l'université, à former la famille idéale. Elle ne savait plus quoi dire. Elle avait en tête, que la soirée passée au restaurant était l'apogée de leur relation et que tout s'écroulait. En temps normal, elle se serait laisser abattre, allant pleurer et s'isoler pour quelques jours, quelques semaines, puis prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Elle se disait qu'elle en avait peut-être déjà trop dit, qu'elle lui avait transmis des choses dont elle n'aurait jamais du parler. La blonde regretta ses paroles, et restait pensive de longues minutes à regarder le sable. "Alors pourquoi m'as-tu embrassé ?" dit-elle, d'un ton triste. "Pourquoi m'as-tu offert ces fleurs ? Pourquoi m'as-tu invitée au restaurant ?" Même elle commençait à se le demander elle-même, mais elle ne voulait pas se laisser abattre. Elle ne voulait pas le perdre lui. Elle tourna sa tête vers Jamie, cherchant à tout prix son regard. "J'aime ton assurance, ta voix, ta délicatesse ou... ou quand tu m'as tenue la main au restaurant. Ton côté posé qui est rassurant, ton sourire, même ta volonté à avoir un pouvoir sur tout pour que tout se passe comme prévu, mais..." Elle soupira, le regardant désespérément. "Tu te souviens quand je t'ai demandé d'être toi ? ... C'est maintenant... Et maintenant je vois une personne qui doit se montrer très rarement comme ça en public...Et...Et tu es une belle personne, Jamie... en tout point..." Sa voix s'étouffa sur ses derniers mots. Joanne prit la main de Jamie avec les siennes. "Et je sais que tu ... tu as peur. Mais moi aussi, pour des raisons qui sont très différentes je pense ..." Chagrinée, frustrée, complètement apeurée de ne pas réussir à obtenir la moindre de réponse, elle conclut. "Pour mieux se connaître, il faut s'ouvrir à l'autre." Joanne n'attendait que ça. Qu'il ait confiance en elle, qu'il se confie et partage ses pensées, ses soucis, ses émotions. Une partie de Joanne se félicitait d'avoir été capable de lui dire tout ça, l'autre regrettait, ayant l'impression de le forcer de trop. Elle craignait qu'il ne se braque davantage, annihilant ainsi tout ce dont elle pouvait souhaiter au plus profond d'elle-même.
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Dernière édition par Joanne Prescott le Ven 1 Mai - 0:20, édité 1 fois
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyJeu 30 Avr - 23:09

« Je ne sais pas… je ne sais pas… » L'embrasser. Les fleurs. Le restaurant. Je ne sais pas.
Bien sûr que si, tu le sais, Jay. C’est juste que tu fais tout pour rester imperméable. Tu ne veux pas savoir, nuance. Je suis un gosse qui boude, la tête nichée dans mes bras, les genoux repliés. Les questions de Joanne, je n’ai aucune envie de les entendre. Je n’ai pas de réponse pour elle. Et plus que tout, je ne veux pas voir la déception sur son visage quand elle comprendra que je ne peux pas lui répondre. C’est physique. J’ai mal au crâne, le cerveau torturé entre mon envie d’accueillir tous ces sentiments et les blocages qui vont avec. J’aimerais fermer les yeux, respirer, me calmer, mais mes paupières, dans le noir, me lancent des flashs du passé, des pieds pendant dans le vide. Je reste dans cette position, le regard posé sur la mer. Je cale ma respiration sur les allées et venues des vagues. C’est apaisant. J’écoute Joanne faire la liste de toutes les qualités dont je manque cruellement à cet instant. Je n’ai rien d’un gars sûr de lui, et je suis bien plus désarmé que délicat. Je ne suis pas loin d’exploser, ce qui n’a rien de rassurant. Oui, en revanche, je cherche désespérément à garder le contrôle sur les choses. Timidement, mon visage se tourne très doucement vers Joanne, et mon regard atteint lentement le sien. Tout est douloureux. Comment peut-elle être aussi persuadée que je suis quelqu’un de bien ? « Je n’ai pas peur ! » je m’exclame lorsqu’elle prononce ce mot. Ce brin de colère m’échappe complètement. Bien sûr que j’ai peur, mais il est hors de question que je l’admette. Je ne serais pas dans cet état si je n’avais pas peur. Joanne ne mérite pas ma colère, mais je ne peux rien y faire. Je passe une main sur mon visage pour me reprendre. « Tu vois ? » Je capte son regard, je ne le lâche plus. Ses grands yeux bleus qui me calment si facilement. Les miens brillent, se sont bordés de discrètes larmes de frustration. Je ne veux pas la blesser, et je préfère éviter qu’elle m’en veuille. Je dois terriblement la décevoir. « Tu ne me connais pas, Joanne, et je ne pense pas que tu veuilles vraiment me connaître. Qu’est-ce qui te dit que je ne suis pas plus proche du type que t’as sorti de cellule plutôt que de celui du gala ? » Ou un savant mélange des deux, je n’en sais rien. J’arrive enfin à détendre mes muscles, allonger mes jambes dans le sable. J’en profite pour complètement m’allonger, qu’importe si je me retrouve avec du sable dans les cheveux. Et je me surprends à me poser cette fichue question, celle que je m’étais juré d’oublier, de ne plus jamais me poser ; que ferait Oliver ? « Mon frère… » Je réalise que je n’ai pas le choix. Si je veux qu’elle comprenne ma panique, si ne je veux pas définitivement la perdre à cause de mes blocages, je dois lui expliquer. Bien sûr, j’ai de grandes chances que mes explications soient ce qui me fera la perdre au final. « Oliver. Il s’est suicidé quand j’avais quinze ans. Vu la vie que nous avions, il était plus que mon frère, il était… tout. Mais notre… « environnement » était trop difficile pour lui. Il était épuisé, et malheureux. Quand la drogue n’a plus suffit à l’aider à s’échapper, il s’est résigné à utiliser la seule solution qui lui restait. » Se donner la mort et laisser son frère le trouver. « C’était lui le bon garçon. Doux, posé, vraiment brillant. Moi j’étais le gamin infernal que mes parents regrettaient d’avoir. Quand il ne restait plus que moi… Eh bien, j’ai dû m’adapter. » C’était le terme qu’employait ma psy. Elle refusait de me laisser dire que j’étais cinglé. « J’ai été Oliver pendant quinze ans. Jamie n’a le droit d’exister que depuis trois ans. » Et encore.
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyVen 1 Mai - 0:19

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La situation se compliquait passablement. Posant le doute sur toutes les questions que Joanne se posait, il se perdait dans les vagues et l'horizon du Pacifique. Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que je n'ai pas fait ? Elle ne connaissait que trop bien ces pensées qui la hantaient depuis son divorce. Elles se manifestaient de plus belle, se tournant sur celui de Jamie. La jeune femme avait l'impression d'avoir touché où ça faisait encore mal, et elle le sentait glisser entre ses doigts, impossible de le rattraper. Elle le perdait. Joanne pensait pourtant avoir bien fait, qu'il fallait un petit peu gratter la glace pour ce qu'il s'ouvre enfin mais c'était un véritable échec à ses yeux. Un échec cuisant. Elle qui pensait avoir trouvé là une issue, une véritable opportunité à faire quelque chose d'assez constructif de sa vie, là voilà en train de faire mourir la chose dans l'oeuf. Joanne se maudissait, elle se détestait. La blonde s'effraya lorsque Jamie hausse brutalement sa voix. Au moment même, ses mains lâchèrent celle de ce dernier, se mêlant ensuite entre elles pour chercher un certain réconfort. Ses yeux étaient ronds, on pouvait clairement y lire de la frayeur, de la crainte. Pétrifiée par ces quelques mots, elle en oubliait de cligner ses paupières. Joanne hoqueta à plusieurs reprises, se retenant de ne pas fondre en larmes, la terreur ayant toute son emprise sur elle. Jamie tentait de retrouver son calme, puis capta le regard de la blonde, qui s'était perdu bien loin de cette plage. Que cherchait-il ? A montrer qu'il n'était pas une aussi bonne personne que Joanne prétendait qu'il était ? Lui qui se plaignait que Joanne se sous-estimait constamment. C'est l'hôpital qui se fout de la charité, aurait pensé sa soeur. Sérieux. La cadette, quant à elle, ne savait même plus. Ses yeux fuyèrent assez rapidement les siens. Joanne se recroquevilla sur elle-même, pliant ses genous et entourant ses derniers de ses bras afin qu'ils restent maintenus dans cette position. Les dires qui suivaient n'arrangeaient en rien son malaise. C'était tellement dur à entendre. Ses lèvres se pincèrent, persuadée que cela allait suffire pour maintenir ses émotions. Mais tout en elle criait de douleur et de désillusion. Réveille-toi, ma belle. C'était bien trop beau pour être réel. Reniflant quelques fois, elle essuyait ses larmes dès qu'elles osaient quitter le bord de ses yeux pour se laisser glisser le long de ses joues. Elle avait aussi ce terrible sentiment d'oppression.

Bercée sadiquement dans la désillusion et le désenchantement, Joanne se sentait incapable de bouger, encore trop médusée. Son corps tremblait. Si c'était par peur ou parce qu'elle avait froid, elle l'ignorait. Elle avait l'impression de manquer d'air, de suffoquer. Sa respirante était haletante, son esprit alerte au moindre mouvement de Jamie, s'attendant à tout et à rien à la fois. Joanne le voyait déjà partir, mettre un terme à leur rencontre à la plage. Puis il commençait à parler de son frère. Jusqu'ici, Jamie n'en avait parlé que très rarement, la jeune femme avait juste supposé qu'ils n'étaient pas très proches. Elle avait tort. Son regard restant très fugitif, son attention était toujours bien là, prête à l'écouter. Joanne n'en croyait pas ses oreilles. C'était beaucoup à encaisser en très peu de temps. Elle qui pensait vivre l'enfer après un divorce et une fausse-couche, voilà qu'elle se sentait tout bonnement stupide, regrettant chacun de ses mots. Si jeune... Déjà que le milieu où vivait Jamie était impitoyable, voir et vivre la dégradation de son frère puis son suicide devait être impossible. Subsister dans ce monde de fou et prétendre que la vie continue. De plus, il précisa qu'il n'était pas aimé de ses parents. Beaucoup de choses s'expliquaient soudainement, même si d'autres questions se créaient en cours de route. Son départ de Londres devenaient alors une évidence pour Joanne. Devoir devenir son frère pour espérer qu'une goutte d'amour de la part des parents, exister par quelqu'un d'autre. Bien qu'embuée par l'émotion toujours très palpable et sensible, elle y voyait plus clair. Malgré tout, Joanne n'en revenait qu'il en vienne à élever la voix sur elle pour qu'il se confie enfin.

Joanne restait muette. Entendre son récit était un véritable choc pour elle et une raison de plus de rester submergée par son désarroi. Qu'était-elle sensée dire ? La phrase la plus banale de l'histoire lui vint en tête. Elle n'avait que ça en option et il fallait bien qu'elle finisse par dire quelque chose, le silence devenant beaucoup trop lourd pour elle. "Je...Je suis désolée..." dit-elle, d'un voix tremblante, toujours prise par le chagrin. La jeune femme hocha la tête tout en la baissant, dépassée par tout ce qu'elle pouvait ressentir. Son visage s'était crispé, et ce dernier finit par se redresser, les yeux toujours bien loin de ceux de Jamie. "Je suis désolée...pour tout..." L'idée de lui en vouloir pour quelque chose ne lui traversa même pas l'esprit. Joanne était une femme très compatissante, frôlant parfois l'extrême. Comme à son habitude, elle faisait tout retomber sur elle, regrettant chaque chose qu'elle ait pu dire ou faire, les considérant comme des faux pas enchaînés. Elle ne pouvait tout simplement pas lui en vouloir. Il avait selon elle toutes les raisons du monde de s'être énervé, d'être tel qu'il était. En revanche, Joanne avait un peu peur de lui. Elle avait été témoin d'un de ses moments de violence et le simple fait d'élever la voix l'effrayait. Sa soeur lui disait tout le temps qu'elle était beaucoup impressionnable, qu'il fallait qu'elle s'endurcisse, mais comment voulez-vous renforcer une personne comme Joanne ? Cette dernière se mit à se parler à elle-même, ne remarquant même pas qu'elle le disait à haute voix. "J'aurais du me taire. J'aurais du... juste... me taire." Pourtant une question s'était créée à la suite des propos de son interlocuteur, mais elle n'oserait certainement jamais le lui demander. Qui était-il à ce moment là : Oliver, ou Jamie ?
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyVen 1 Mai - 1:13

Désolé. J'avoue que je suis fatigué d'entendre ce mot. Des gens désolés. A mes yeux, cela ne veut rien traduire d'autre que l'incompréhension de ceux qui le sont. Désolés. Ca ne veut rien dire, c'est une phrase faite de vent pour éviter le silence. Eviter le malaise. Après tout, pourquoi seraient-ils désolés sinon pour demander pardon d'être incapable de faire quoi que ce soit ? J'ai envie de dire à Joanne que je ne veux pas l'entendre être désolée. Je suis malade de cette phrase, bien que je sais encore apprécier l'intention derrière ces mots. Ils me rappellent qu'ils sont tout ce que j'ai entendu après la mort d'Oliver. Une tape sur l'épaule, un ''désolé''. Un mot égoïste. Ils préfèrent s'assurer qu'on les excuse plutôt que demander comment on se sent. Et s'ils demandaient ce qu'ils peuvent faire plutôt que d'être désolés de ne rien faire ? « Ne le sois pas. Désolée. Tu devrais… t'en aller, t'éloigner. »
Je laisse mes doigts s'enfoncer dans le sable, sentir chaque grain caresser ma peau et s'écarter doucement pour laisser place à mes doigts. Comme l'herbe et les rochers, la nature donne toujours l'impression que tu as ta place en son sein. Elle épouse les formes de ton corps, te forme un écrin. Chez elle, tu es chez toi. C'est apaisant. Je ferme les yeux. Que ferait Oliver ? Je fouille dans les fondements de mon ancienne vie tout ce qui pourrait me permettre de répondre à cette question. Maudite question. Mais elle me rassure, me laisse penser que je ne suis pas seul. Je n'ai jamais eu besoin de qui que ce soit d'autre qu'Oliver, même après sa mort, tant que je le sentais près de moi. Quitte à l'imaginer de toutes pièces.
La réponse ne vient pas. Mon coeur se presse, se tord, se crispe. Le néant. J'ai peur de comprendre. Non, impossible. Je réessaye. Qu'est-ce que tu ferais, Oliver ? Je réfléchis, je creuse plus profondément. Je descends aussi loin que possible dans mes souvenirs, mais ils sont tous si flous. Je n'arrive plus à mettre le costume de sa personnalité. Il semble trop petit désormais. Et ce silence est insupportable. Je ne trouve pas cette fichue réponse. Oliver ? Rien. On en est là alors. C'est aujourd'hui, c'est ça ? Le jour où tu m'abandonnes, où tu me laisses seul. J'ai compris. Que dois faire Jamie ?
Je me redresse, du sable plein les cheveux, plein les vêtements. Je m'en fiche. Je suis ce que demandais Joanne ; arrêter de réfléchir. De toute manière, je sais exactement quoi faire. Mon regard se pose sur la jeune femme, je n'avais pas remarqué qu'elle s'était autant recroquevillée. Je la pensais même partie. Doucement, mais avec une certaine fermeté, je prends les mains qui cerclent ses genoux et les force à lâcher leur emprise. Qu'elles retombent de part et d'autre de son corps. « Tu as raison. » dis-je. Je surprends un sourire se dessinant doucement sur mes lèvres. Je remarque alors leur goût légèrement salé. Une larme avait glissé de mes yeux et je ne l'avais même pas sentie. Le sillon sur ma joue commençait à sécher. « Tu devrais te taire. » Assez rapidement, alors qu'une de mes mains attrape sa nuque, mon visage s'approche du sien. Dans l'élan, Joanne se retrouve le dos sur le sable. Mes lèvres attrapent les siennes, quasiment sans hésitation. Je me laisse aller à cette envie qui m'appelle depuis que je l'ai rejoins sur la plage ; l'embrasser à nouveau. L'embrasser réellement. Mettre dans ce geste toutes ces choses qu'elle me fait ressentir et pour lesquels je ne connais pas les mots. J'ai mal partout, tout me dit que c'est une erreur. Mais ce qui est bien avec Jamie, c'est qu'il n'a jamais écouté qui que ce soit.
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyVen 1 Mai - 2:10

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C'est vrai, Joanne aurait pu s'en aller, il n'y avait plus grand intérêt à rester ici. Aussi incroyable que cela pouvait paraître, elle voulait quand même rester. Jamie lui-même l'incitait à partir, à s'éloigner de lui. Recroquevillée comme dans un véritable cocon, elle ne bougeait pas. Ils étaient l'un à côté de l'autre, mais aucun ne prenait en compte la présence de chacun. Perdue dans ses pensées, Joanne sursauta vivement lorsqu'elle sentit ses mains entouraient les poignets qui maintenaient ses genoux en place. Ses jambes se mirent automatiquement à trembler, s'attendant à ce qu'il élève à nouveau. Mais elle ne montrait aucune résistance, tout se passait tellement vite. Malgré elle, ses yeux injectés de sang à cause de pleurs fixaient ceux de Jamie. Il lui souriait. En dépit de ce qu'il lui disait. Joanne ne comprenait ses intentions, égarée par cette ambivalence. Soudainement, elle sentit la main ferme de Jamie se poser sur sa nuque et elle se laissa tomber. Son corps était de toute façon tellement frêle qu'elle ne pouvait pas faire grand chose. Les lèvres du bel homme rencontrèrent très rapidement celles de Joanne, lui offrant un baiser des plus tendres et des plus sincères. Joanne y retrouva alors une personne qu'elle reconnaissait.

Son coeur allait exploser. Tout ce méli-mélo de sentiments était une chose à laquelle elle  n'était pas du tout habituée. Une de ses mains vint se glisser doucement vers son dos, afin d'y saisir délicatement son vêtement, comme pour s'assurer qu'il ne s'en aille pas. L'autre s'en était allée depuis pour se poser sur la joue de Jamie, pour la caresser avec délicatesse. Joanne ne voulait pas que ce baiser s'achève. Chaque fois qu'elle sentait sa bouche de se séparer de la sienne, elle relevait la tête afin de la retrouver et de prolonger d'autant qu'elle le pouvait ce contact. Joanne était encore très partagée au niveau de ses émotions, même si les pleurs avaient cessé. Leurs visages restaient très proches l'un de l'autre. Elle était presque essoufflée, prise par la surprise et tous les sentiments qu'elle avait pour Jamie. Ses doigts se faufilèrent délicatement dans les cheveux de ce dernier, comblant un mot qui n'avaient pas besoin de mots. Ses iris bleus fixant les siens, elle lui dit. "Je veux pas m'éloigner de toi." Les doigts qui s'étaient perdus dans sa chevelure retrouvèrent sa joue, qu'ils caressaient doucement. "Je peux pas m'éloigner de toi." Joanne s'était créée comme une sorte de dépendance. Un véritable magnétisme où chaque onde convergeait vers lui. Elle lui sourit timidement, chérissant ce moment où elle était si proche de lui physiquement, et par les sentiments. Elle était certaine là qu'il n'était plus question de ressembler à Oliver, plus question de refuser tout ce qu'il se passait entre Joanne et lui. Ses yeux étaient curieux de voir chaque détail de son visage, le regardant avec tendresse. Et amoureusement. Joanne restait toujours très délicate dans ses mouvement, comme si elle craignait de le tirailler la peau ou de le blesser. Elle regardait alternativement ses yeux et ses lèvres. C'était par la brise légère qu'elle sentait que les larmes sur ses joues finissaient par sécher. N'étant pas vraiment en position de pouvoir imposer ses gestes, elle restait allongée là, profitant de chaque seconde ce moment, aussi surprenait pouvait-il être. Il y avait encore des maux, des douleurs dans la poitrine, des yeux gonflés, des jambes faibles. Mais Jamie était là, à laisser enfin sortir ce qu'il renfermait depuis un certain temps. Malgré tout, Joanne tentait désespérément de se redresser un peu, ne pensant qu'à l'embrasser à nouveau. Ses lèvres effleuraient les siennes. Le respiration haletante, elle lui chuchota de manière incertaine. "Laisse-moi être là. Laisse-moi être là pour toi." Elle le pensait vraiment, ayant bien conscience de ce qu'elle venait de lui dire.
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyVen 1 Mai - 3:16

Plus que tout, j'espère qu'elle ne me rejettera pas. Bien entendu, cette éventualité ne m'effleure qu'une fois mes lèvres apposées aux siennes. Cette fois, pleinement. Lorsque je sens sa main dans mon dos, attraper mon vêtement, il n'y a plus rien pour me freiner. Je l'embrasse comme si j'avais passé dix ans loin d'elle. Car pendant un instant, même court, tout nous avait séparés. Tout nous destinait à nous quitter sur cette discussion. J'aurais pu agir ainsi. Partir sans un mot, préférant me laisser sombrer dans mon coin plutôt que de comprendre ce que ce silence dans ma tête voulait dire ; te voilà capable de choisir seul le sens que tu veux donner à ta vie. Et je ne suis pas quelqu'un qui survit dans la solitude. Oliver n'est plus là, je prends le relais, et je décide que Joanne est mon nouveau phare. Il faut de la volonté pour mettre un terme à ces baisers, c'est amusant. C'est que sa main dans mes cheveux et sa volonté de faire durer ce moment toujours plus longtemps sont impossibles à vaincre. Encore faudrait-il que je le veuille. Mais finalement nos bouches se séparent pour que nos regards se scellent de plus belle. Je souris doucement à ses mots. « C'est fichu, de toute manière. Je ne compte pas te lâcher. » dis-je tout bas, l'air malicieux, pendant que mon bras libre passe dans son dos pour l'attraper fermement. Je dépose un baiser sur chacune de ses joues humides et salées. Elle souhaite être là pour moi. Je ne l'avoue toujours pas, mais quelque part, ces mots m'inspirent de la crainte. Je ne sais pas comment je peux me comporter en amour. Je peux être un type bien, ou me rendre compte que je prends du plaisir à la faire souffrir. Je peux être affectueux et dévoué, ou un véritable salaud. Et si mon affranchissement rendait mes colères plus terribles encore ? Il faut s'attendre au pire comme au meilleur. « Il faudra que tu gardes à l'esprit que je risque de ne pas être à la hauteur de tes espérances. » dis-je pour la mettre en garde. Elle pense connaître certaines parties de ma personnalité, mais beaucoup restent à découvrir, autant pour elle que pour moi. Mes doigts déposent une de ses mèches blondes derrière son oreille. Puis je dépose un nouveau baiser, plus léger, sur ses lèvres. Après quelques minutes de réflexion, je brise le silence ; « Puisqu'il est hors de question que tu sois à moins de cinq centimètres de moi, et que nous avons tous les deux notre après-midi... » Je scrute son visage afin de déceler une expression, savoir si elle devine mes pensées. « ...Je te propose qu'on aille se promener jusqu'au centre-ville, par les rues piétonnes, qu'on aille au cinéma voir n'importe quel film d'horreur qui puisse te forcer à rester collé à moi, puis qu'on aille boire un verre pour débattre sur quel acteur hurlait le plus fort, avant de revenir ici pour le coucher de soleil. » Je ne vois pas vraiment de meilleure manière de passer l'après-midi tous les deux sans penser à tout ceci. Comme une volonté de tourner une page, me donner la chance d'écrire un nouveau chapitre avec Joanne. « Et seulement à ce moment là, quand nous serons de retour ici, tu répondras à cette question : veux-tu venir à Londres avec moi ? » Cette fois, je sais que c'est la bonne. Je n'ai plus besoin de la jeune femme pour m'accompagner dans les affaires plus sensibles ; je dois dire au revoir à mon frère, pour de bon. Je dois aller le voir, et lui dire que j'accepte enfin qu'il s'en aille. Je n'aurais jamais dû m'octroyer le droit de l'obliger à exister au-delà de la mort. Je n'aurais jamais dû voler sa vie par peur de vivre la mienne sans lui. Je sais que désormais je peux me débrouiller seul. Je dois sceller ce pacte avec Oliver, le faire seul. Mais j'ai envie de retourner en Angleterre avec Joanne. Créer avec elle des souvenirs plus agréable de cette île. Lui faire découvrir cette Europe dont elle parle tant. Elle se fera porter malade, ou je dédommagerai financièrement le musée, qu'importe. Je veux qu'elle vienne. « Qu'en dis-tu ? »
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyVen 1 Mai - 14:18

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Jamie était une personne très intrigante pour Joanne, il semblait avoir un nombre infini de facettes. Le cerner et le connaître devenait alors un véritable challenge pour elle, mais elle ne comptait pas se laisser abattre aussi facilement. Il y avait une part en lui qui lui faisait peur, une autre qui la rassurait et qui avait beaucoup à donner, une qui restait immensément secrète malgré ses dernières confidences. Il était un homme ambiguë, dans une contradiction qui parfois dépassait l'entendement. Ils n'étaient peut-être pas si différents que ça tous les deux, au fond. Jamie dit qu'il ne comptait pas la laisser partir. Un frisson parcourut l'ensemble son corps lorsqu'elle sentit la main du bel homme se glisser dans son dos, puis l'embrassa sur ses joues. Joanne pensait qu'il était d'une telle tendresse, désireuse que cet instant ne s'arrête jamais. Il l'avertit qu'il risquait de ne pas être à la hauteur de ses espérances. La première question qui vint à Joanne était : qu'en savait-il ? Comment pouvait-il savoir ce qu'elle pouvait attendre de lui ? Joanne ne s'attendait plus vraiment à grand chose, et préférait continuer de penser ainsi, minimisant ses déceptions.  Ne voulant qu'il hausse à nouveau le ton, la jeune femme se contenta de le regarder et d'acquiescer d'un signe de tête en lui souriant. Il l'embrassa à nouveau. La main de Joanne était restée sur son visage, continuant de caresser sa peau le plus délicatement possible. C'était comme si elle ne pouvait pas se défaire de ce contact.

Le maître du contrôle revenait en force. A ses premiers mots, Joanne ne put s'empêcher d'être amusée par ce comportement, ses yeux encore bien humides brillaient. Elle se mordilla la lèvre inférieure en écoutant le programme qu'il s'était imaginée. Oh mon Dieu, un film d'horreur. De plus elle n'allait pas le regarder chez elle ou chez un ami, mais dans une salle noire. "C'est assez dangereux de se mettre à côté de moi durant ce genre de films." avoua-t-elle, le sourire pendu aux lèvres. Elle le laissa finir. Ses yeux le fixèrent soudainement, surprise qu'il reparle de Londres. Joanne tenta de déchiffrer son visage, pour savoir si c'était une plaisanterie. Mais son expression on ne peut plus sérieuse prouvait qu'il pensait chaque mot qu'il venait de dire. Pourquoi ne pas lui demander maintenant ? Pourquoi seulement le soir ? Maintenant qu'elle savait ce qu'il se trouvait à Londres, Joanne appréhendait. Jamie semblait assez sûr de lui en posant cette question. Elle hésitait encore, mais pensa qu'elle avait encore du temps devant elle avant de lui dire quoi que ce soit. La jeune femme restait un moment silencieuse, contemplant l'homme qui se trouvait si près d'elle. Elle lui sourit, puis approcha doucement ses lèvres pour aller effleurer le coin de sa bouche. "C'est parfait..." lui chuchota-t-elle, avant de l'embrasser une nouvelle fois. Joanne profitait au maximum de ce moment, pressentant que lorsqu'ils allaient se lever et se mettre en route, les choses leur sembleront différentes. Par exemple, elle était du genre à agir très différemment en public que dans l'intimité. Elle perdait beaucoup en assurance lorsqu'il y avait du monde qui l'entourait, et pouvait même parfois se montrer très réservée, timide.

Elle se mit à se lever doucement, il fallait bien commencer leur programme à un moment ou à un autre. Une fois debout, Joanne se débarassa du mieux qu'elle pouvait du sable qui s'était infiltré dans ses habits et dans ses cheveux. "Il faudrait que je passe par chez moi." En quittant son appartement, elle n'avait pas pensé à le rencontrer, encore à aller en ville. Elle n'avait donc pas emmené son sac à main. "J'ai rien sur moi, mis à part mon portable et mes clés." La jeune femme se mit à sourire avec gêne. Mais elle avait hâte de faire tout ce dont Jamie prévoyait, et dès qu'elle vit que ce dernier était prêt, elle n'hésita pas à engager le pas.
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Dernière édition par Joanne Prescott le Ven 1 Mai - 18:07, édité 1 fois
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyVen 1 Mai - 16:31

Programme approuvé par Joanne. J’affiche un large sourire avant qu’elle ne m’embrasse à nouveau. Doucement, je la serre contre moi. Elle si petite et frêle, je n’ose pas l’enlacer trop fort de peur de la casser en deux, comme une allumette. J’ai envie de profiter de cet après-midi avec elle, nous découvrir dans un cadre quotidien, léger. Savoir si elle sera frileuse à cause du vent léger du jour, si elle se défilera au dernier moment et cherchera à me persuader de préférer une comédie romantique au cinéma. Je suis curieux de savoir si elle préfère le pop-corn sucré ou salé, ou peut-être une glace, et le parfum qu’elle choisira. Ou peut-être est-elle de ceux qui ne supportent pas les grignotages devant un film. Je brûle d’envie de découvrir ses mimiques au cinéma, sa manière se sursauter, ses hoquets de frayeur, les scènes la faisant rire. Et puis je saurais si elle préfère le Coca au Pepsi, ou aucun des deux, parce qu’elle prendra un jus de fruits, ou peut-être un café. Je veux me chamailler avec elle sur les détails du film que nous aurons choisi, critiquer le scénario ou faire l’éloge d’un acteur. Enfin, quand nous reviendrons ici, je saurais sa réponse à ma question. Cette fois, je ne retire pas ma proposition, je suis sûr de moi. Mais je préfère lui laisser tout cet après-midi pour y réfléchir, ne surtout pas répondre sur un coup de tête ou se cacher derrière une phrase en demi-teinte par peur de choisir entre oui et non. Elle a tout son temps pour retourner la situation dans tous les sens dans sa tête.

Nous nous levons enfin. Je retire le sable dans mes cheveux –il en reste bien sûr beaucoup de grains, mais ils tomberont au fur et à mesure de la journée. J’époussette également mes habits. Je dirais que je ne ressemble vraiment à rien, mais je ne peux pas vraiment en juger. Joanne déclare que nous devons passer par chez elle afin qu’elle puisse prendre des affaires. Avec un sourire, je lui réponds ; « A vos ordres. » avec une discrète courbette. Puis elle engage le pas, et je la suis en me mettant à sa droite. Après une petite hésitation, je lui propose de tenir mon bras. Ainsi, nous resterons non seulement au même rythme, mais aussi liés par ce simple contact physique. Je la laisse me guider jusqu’à chez elle.

Le cinéma est à un petit plus d’une demi-heure de marche. Bien que le silence soit majoritaire pendant cet instant, nous parlons quand même de choses aussi simples que la pluie et le beau temps. Il faut bien commencer quelque part. Je ne peux pas m’empêcher de lui dire qu’il y a bien du soleil à Londres, contrairement à ce qu’on entend partout. Cela fait partie de ces stéréotypes difficiles à enlever des esprits. Je lui demande quel coin de Brisbane elle préfère, les adresses auxquelles elle est habituée et qu’elle pourrait me conseiller. Bien que nous marchions doucement, le temps passe vite, et nous atteignons le cinéma plus rapidement que ce que je pensais. Entre une comédie d’espionnage avec cette McCarthy que je ne peux pas supporter, le nouveau Disney, le remake de Mad Max et l’unique film d’horreur au programme –mais réalisé par Sam Raimi, que j’aime beaucoup- j’avoue que mon choix est vite fait. Je suis de ce public faible qui aime le grand spectacle et tout ce qui fait peur. Paradoxalement, je suis aussi friand de cinéma d’auteur, de ces films français où il ne se passe strictement rien, et même des productions du nord et de l’est européen en version originale sous-titrée qui nous font réaliser que notre vie est loin d’être aussi misérable que celle des personnages du scénario. Je prends les tickets pour Poltergeist –parce que m’emmener voir un film avec Charlize Theron, c’est prendre le risque de ne m’entendre parler que d’elle par la suite- et n’importe quelle friandise que mon invitée souhaite. Bien entendu, le film n’est pas exceptionnel, mais ma chère Joanne ne peut pas s’empêcher de sursauter à toutes les scènes. Quelques cris lui échappent, et je tente de ne pas en rire. Attendri, je prends sa main et en caresse le dos. Ok, moi aussi je sursaute à certains moments.

A la sortie, je taquine gentiment la jeune femme. Elle est fort impressionnable, c’est adorable. Je dépose un baiser sur son front pour qu’elle ne m’en veuille pas. Nous traversons ensuite la rue pour nous rendre dans le premier café que nous croisons. Le soleil a repris ses droits et malgré quelques nuages, il fait désormais bien plus beau et chaud que lorsque nous étions à la plage. Autant en profiter pour se mettre en terrasse. Le temps que nos commandes arrivent, je jette un œil aux messages et mails que j’ai pu recevoir ces dernières heures. Sait-on jamais si je dois rappliquer d’urgence à la station. Mais aucune alerte n’est aussi importante que la dernière fois. Tiens, ça me rappelle que je n’ai pas raconté à Joanne la rouste à laquelle j’ai eu droit après notre dîner la dernière fois. Je lui raconte la scène que m’a faite Roxy, ma patronne, parce que j’avais osé éteindre mon téléphone pile le soir où c’était le chaos sur les cinq continents, et la panique des équipes qui se sont débrouillées toute seules. J’en ris volontiers. Sacré souvenir. Nous passons un long moment sur cette terrasse à profiter du beau temps. Très anglais, je bois un thé très sucré. Je ne bois que des choses vraiment très sucrées.

Le temps file, deux heures s’écoulent comme une seule. Nous quittons le café, histoire d’arriver à temps pour ce coucher de soleil dont nous avions parlé. Nous retrouvons la plage, particulièrement vide. Quelques petits groupes sont estampillés par-ci par-là, tous tournés vers l’horizon, les vagues reflétant un ciel pastel passant du bleu au rose et au doré. Joanne enlève ses chaussures, et comme d’habitude je m’obstine à garder les miennes. Le sable ne me dérange absolument pas. Au hasard, après quelques pas, nous nous installons à quelques centimètres à peine de la frontière qui sépare le sable sec et humide. A la moindre vague plus agitée que les autres, nos pieds toucheront l’eau. Le regard posé sur la surface de l’eau, je laisse le silence s’installer quelques minutes. Le temps de repenser à cette journée. A toutes ces heures pendant lesquelles je n’ai pas douté une seule seconde d’être moi. Cette sensation étrange et infiniment agréable, cette chaleur qui a animé ma bonne humeur et mes gestes cet après-midi. Peut-être est-ce la présence de Joanne qui provoque tout ceci. Peut-être que cela prendra fin quand elle partira. Alors autant en profiter au maximum, tant qu’elle est encore près de moi. Mon regard se pose discrètement sur elle. Je ne peux pas m’empêcher de sourire en coin. Elle est magnifique sous les couleurs du crépuscule. « Tu as décidé ? » je demande tout bas. J’avoue que je ne sais pas à quelle réponse m’attendre. Je sais que je ne lui en voudrais pas de refuser. Mais je brûle d’envie qu’elle m’accompagne.
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Message(#)jamie&joanne + facing the truth EmptyVen 1 Mai - 18:07

facing the truth
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Joanne passait le bras sous celui de Jamie, comme il venait tout juste de le lui suggérer. Ils firent donc un léger détour pour se rendre chez elle. Elle se dépêchait comme elle le pouvait pour chercher son sac à main. Après quoi, ils reprirent leur marche. Cette dernière se rythmait par des discussions banales et des moments silencieux. Par moment, Joanne était un peu embarassée d'être à son bras, elle craignoit voir des regards jugeants et antipathiques des autres passants. Ce n'était pas pour autant qu'elle le lâchait, sa main qui tenait le bras de Jamie se crispait un peu plus, tirant un peu sur la manche, comme pour s'assurer qu'il était encore bien là. Mais lorsqu'il lui parlait, elle oubliait ce qui lui causait du tracas. Joanne aimait beaucoup sa voix. Il tentait désespérément de controverser quelques stéréotypes bien ancrés à la capitale anglaise, Joanne ne put s'empêcher d'en rire. Mais elle le croyait. Puis elle lui partagea quelques noms de restaurants qui l'avaient marqués, lorsqu'elle y était allée avec ses collègues. C'était devenu une sorte de tradition d'essayer des nouveautés, pour le meilleur et pour le pire. Joanne ne mentionna que les meilleurs, bien évidemment, quoiqu'elle se permit aussi de partager les très rares mauvaises expériences. C'était des restaurants qui entraient dans le budget d'un citoyen lambda, souvent des endroits où l'on ne pouvait pas s'attendre à manger des mets véritablement savoureux. Elle mentionna aussi le salon de thé, endroit où elle adorait se rendre pour un petit-déjeuner. Joanne n'aimait que certains types de films d'horreur. Elle lui avoua que tout ce qui relevait du gore ou du même style n'était clairement pas sa tasse de thé. Elle préférait les films qui parlaient plus de maison hantée, fantômes diverses ou qui cachaient une histoire tragiques. Les premiers qui lui venaient à l'esprit était The Conjuring, ou the Others avec Nicole Kidman. Si on pouvait encore parler de films d'horreur. Si vous lui mettez un des Saw devant les yeux, vous pouvez être assuré qu'elle fermera les yeux tout le film durant. En dehors de cela, Joanne adorait les films de Tim Burton et de Quentin Tarantino. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle n'était pas si friante de comédies romantiques que ça, mis à part si on le lui conseillait vivement. Moulin Rouge en était une exception. Après elle s'intéressait beaucoup aux blockbusters, comme la majorité du public. Et elle a adoré Pitch Perfect. Il ne fallait pas grand chose pour effrayer la jeune femme et Jamie l'avait bien remarqué durant tout le film. Avant que la séance ne commence, elle s'était prise du pop-corn sucré. En général, elle prenait le plus petit format parce qu'elle n'arrivait jamais à finir les autres, ayant la fâcheuse tendance d'avoir les yeux plus gros que le ventre. Pour boisson du coca, mais jamais de light : on lui soupçonnait une intolérance à l'aspartame. Chaque fois qu'elle buvait ce type de boissons, ou qu'elle mangeait des bonbons de type Skittles ou Haribo, Joanne en avait des maux d'estomac, allant parfois jusqu'aux crampes. Toujours était-il qu'elle se débrouiller de tout manger durant les bande-annonces. Elle avait horreur des personnes qui faisaient du bruit pendant la séance : les paquets qui s'ouvraient, les personnes qui mâchaient en toute indiscrétion... Durant le film, Joanne s'était effrayait de nombreuses fois. Jamie vint même lui prendra la main et la caresser doucement. Ce contact lui donnait quelques frissons.

La belle blonde passait un très bon moment avec lui, savourant chaque seconde. Elle était un peu embarassée qu'il ait remarqué certains points de sa personnalité dont elle n'était pas fière. Mais il restait d'une extrême gentillesse, mêlé à ces quelques gestes affectueux qui faisait un tout. Son coeur bondissait dans sa poitrine. Joanne n'aurait jamais cru passer une après-midi des plus basiques avec lui. Ses yeux se fermaient quand il vint déposer un baiser sur son front. Sortant du cinéma, la jeune femme constata que le temps s'était éclaircité, devant beaucoup plus clément. Les températures étaient très limite pour elle auparavant, n'ayant que son gilet de laine sur les épaules, mais l'atmosphère s'était bien adoucit et était beaucoup plus agréable. Installés au café, Joanne le regarder vérifier ses mails, ses messages, qu'importe. Son travail ne lâchait décidément jamais. Quant à elle, elle restait silencieuse, ses pensées focalisées sur Londres. La réponse était évidente, et pourtant. Il y avait plein de facteurs, d'indicateurs qui la bloquait un peu, malgré son désir ardent de l'y accompagner. Jamie lui raconta ensuite qu'il s'était fait remonté des bretelles par sa supérieure. Joanne se sentait un peu coupable, mais se dit que finalement, beaucoup de choses ne se seraient pas passées s'il n'avait pas éteint son téléphone portable. De plus, il n'avait pas l'air de s'y faire tant que ça. Ayant horreur du café, elle opta pour un chocolat, qu'elle dégusta très lentement.

Cela faisait une éternité que Joanne n'était pas allée à la plage au moment du crépuscule. Elle en avait oublié même toute sa beauté. Ses yeux étaient émerveillés de voir cette palette de couleurs chaudes recouvrir l'ensemble de l'horizon. Savoir que Jamie était juste à côté d'elle excitait son rythme cardiaque, et pourtant, ça l'apaisait. Une présene rassurante qu'elle espérait avoir le plus de temps possible. Joanne se sentait tout simplement bien. Des sensations qu'elle avait oublié et d'autres qu'elle n'avait jamais connu avec Lew. Jamie la sortir de ses pensées en posant la question, à la fois attendue et redoutée. Bien sûr qu'elle voulait venir. Ce qui l'impressionnait le plus était certainement toutes les démarches qu'il fallait pour partir. N'étant jamais partie aussi loin, elle se voyait déjà remplir une montagne de papiers administratifs. Et elle avait peur qu'il y ait un couac avec lui là-bas, que ça ne se passe pas comme ils pouvaient l'imaginer. Beaucoup auraient que c'était beaucoup trop tôt de partir comme ça, juste tous les deux. Mais après leurs discussions, elle comprenait ce que signifait ce voyage pour lui, et Jamie semblait prêt cette fois-ci. Il pourrait ne plus l'être le lendemain. C'est pourquoi c'était une chose qu'elle ne pouvait pas et ne voulait pas lui refuser. Après tout, elle lui avait dit quelques heures plus tôt qu'elle voulait être là pour lui. L'idée de visiter une ville où elle rêvait d'aller ne lui traversa même pas l'esprit. Pour elle, elle allait à Londres avec lui et uniquement pour lui. "Oui..." dit-elle à demi-mot. Joanne supposait qu'il ne l'avait pas entendu. Elle se tournait vers lui, le regardant droit dans les yeux. "Oui... J'adorerai venir avec toi..." Joanne se mit à bégayer un peu sur ses mots, se justifiant sans raison "Au...Aussi dingue que ça puisse paraître, je sais..." Ses yeux rivés sur lui, elle cherchait n'importe quel détail sur son visage qui pouvait traduire ce qu'il ressentait. Peut-être qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle accepte, et qu'il se fasse refoulé. Après avoir fini par accepter, Joanne songea soudainement à tout ce qu'elle devait faire pour que ce voyage se fasse. La liste se faisait dans sa tête, et elle se mit à le dire à voix haute. "M...Mais il faut que je demande d'avoir des congés à mon supérieur, que je fasse certainement un visa, que... que je me trouve une valise décente, et... et puis réserver les vols et...." Joanne n'était décidément pas habituée aux voyages, c'était la panique à bord. La seule fois de sa vie où elle avait pris l'avion, c'était un aller simple de Perth jusqu'à Brisbane. Il y avait en elle ce mélange de nervosité et d'excitation qui s'extériorisait de temps à autre par des rires nerveux mais et enthousiastes. Elle n'en revenait d'ailleurs pas qu'elle venait d'accepter. Ses mains se trifouillaient l'une l'autre à nouveau -elle avait déposé ses chaussures un peu plus loin, agacée de les trimbaler partout.
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