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 In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene

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In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene Empty
Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyLun 13 Fév 2017 - 20:32

Assis sur le banc, sac à dos à mes côtés, j'ajuste d'une main experte les sangles de l'attelle pour mon pied et en profite pour resserrer d'avantage mes lacets. En me redressant, je prends une profonde inspiration et mon sourir s'agrandit lorsque mon regard se pose sur l'himalaya qui se dresse devant moi. Ce n'est pas le mount Everest, mais le Mount Kailash, le plus petit pic de cette chaîne de montagne. Petit, mais qui s'élève tout de même à plus de 6 000 mètres. Impossible à gravir, une histoire de croyance, mais étant donné que nous somme en plein dans l'année du cheval que le boudhisme invite au pélerinage autour de la montagne pendant cette année, c'est ce que je vais faire. Le tour complet est de 52 km, avec Lene nous avons décidé d'en faire la moitié seulement la moitié. 26 km, ça devrait être faisable sans problème en deux jours. Voire en un si on est chacun en forme. J'ai déjà réussi l'exploit de faire 30 km en un jour, mais pas deux fois. Peut-être prendrons-nous notre temps histoire de bien profiter du spectacle qui s'offrira à nous. Nous verrons une fois sur place.

Cette idée m'arrache un sourire. Nous verrons. En 9 ans je suis passé maître dans l'improvisation. Alors qu'il y a 10 ans de cela ma vie et mon quotidien étaient organisé à la minute prèt, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Et franchement, ça ne me manque absolument pas. J'aime bien cette liberté qui s'offre à moi depuis que je peux marcher sans aucune aide technique. Ça fait, certes, bien 5 ans que c'est le cas, mais je m'étais tellement fait une raison pendant 3 ans que je ne pourrais plus jamais remarcher, que je me surprends parfois encore à me demander comme c'est possible.

Et puis je me rends comptes que c'est possible parce que je n'ai abandonné. Parce que ma persévérence était assez grande au bon moment pour m'aider à tenir. Et puis, il y a bien évidement eu Arthur et Myrddin. Bizarrement, c'est un peu grâce à l'absence de Myrddin que j'ai réussi à réellement me reprendre en main. Peu après l'arriver d'Arthur, il a reprit le théâtre. Je pense que je ne suis pas totalement innocent à cette décision car elle lui est venue après sa rencontre avec Saul. Du coup, c'est un petit peu grâce à moi qu'il est remonté sur les planches. Mais du coup, ça a longtemps signifier : partir sur des lieux de tournages ou pour des auditions. Pendant longtemps, Thomas, lui et mon filleul sont parti sur les routes. Et ça m'a permi de grandir mentalement. Cette fois-ci je n'ai pas vécu ça comme un abandon, mais comme une possibilité de me reprendre en main.

Et voyez où j'en suis. Diplôme d'architecte en poche après 8 ans d'étude dont un an à Londres dans la boîte de mon beau père, 6 mois à kuala Lumpur, 6 mois en Afrique pour aider à la construction d'écoles, quelques semestres en Nouvelle Zélande et de nombreux voyages pour mon épanouissement personnel. La randonnée est maintenant une partie intégrante de mon quotidien et il ne passe pas un week-end sans que je ne sorte de Brisbane pour marcher dans un des nombreux parc nationaux. Car oui, malgré tout, Brisbane est ma ville d'adoption et je comptes bien y rester. Sauf si, bien évidement, je reçois une offre d'emplois autre part. On verra bien. Je regarde maintenant bien plus positivement vers l'avenir.

Un claxon me fait revenir à la réalité. Au moment où je relève mon visage sur la voiture dont le conducteur s'insurge contre une pietonne, je reconnais ma Lene. Un sourire amusé s'affiche sur mon vsiage alors que ma meilleure amie connait un court échange avec un local. Court, mais musclé. Et c'est elle qui a le dernier mot. Je me redresse et lui fait un signe de la main lorsqu'elle se remet en route puis me lève quand elle arrive à ma hauteur.  « Tu peux pas faire une arrivée normale, non ?» demandais-je, amusé, en la prenant dans mes bras  «T'es toujours obligé de te faire remarquer hein » je lui souris et la relâche  « ça va ? T'as trouvé facilement ? » demandais-je. Nous ne sommes pas venu en même temps, problème de vol, empêchement de dernière minutes du côté de mon amie, je suis dans le pays depuis 4 jours alors qu'elle est arrivé la veille.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyDim 19 Fév 2017 - 19:37

Il n’y a vraiment que Nathan pour la tirer dans une expédition pareil et elle ne cesse de se le répéter à chaque pas qu’elle fait dans ce pays inconnu. L’humidité, la chaleur, le bruit, les gens, tout l'oppresse et avec son sac sur le dos, elle n’arrête pas de râler sur le fait qu’elle n’aurait jamais dû lui dire oui à son projet d’escalader cette satanée montagne dans un pays où il fait aussi chaud et aussi lourd. Les touristes parlent de la chaleur australienne, ils ne savent pas ce qu’ils ratent en manquant cette partie là de la Chine, Lene en est certaine. Et pourtant, des montagnes, il y’en a chez eux. Elle n’arrête pas de penser en râlant que cela aurait été cent fois plus confortable d’être resté dans leur pays et que là bas, l’alpinisme n’est clairement pas un loisir mis de côté par les comités qui s’occupent du patrimoine naturel. Mais non, il avait fallu que Nathan décide de l’Himalaya, et désireuse de pouvoir l’accompagner au moins une fois dans sa vie dans l’une de ses aventures. Elle avait dit oui à sa proposition de venir, et là voilà, dans un pays inconnu, armée pour escalader la plus petite montagne de l’Himalaya. C’est presque risible pour elle de se dire qu’elle râle pour une si petite randonnée, mais elle ne peut pas s’en empêcher et une fois que Nathan apparaît, tout l’agacement fuit, comme si sa présence justifiait totalement tous les petits trucs qui lui était tombé dessus dans la journée.

Les petits trucs, c’était simplement de ne pas avoir pu prendre son avion à temps à cause d’un “contretemps” dont elle n’avait pas spécifié la nature à Nathan. Un léger mensonge sur lequel elle souhaite qu’il ne posera pas plus de questions avant qu’elle ne soit prête à le faire. Ceci avait donc pour résultat de lui avoir fait décaler son voyage aller, la faisant arriver la veille en Chine, et lui faisant également changer la super réservation d’hôtel pour une bicoque où elle devait partager des sanitaires et où les légendes urbaines n’en devenaient plus si urbaine que ça puisqu’on y cuisinait bel et bien du cafard pour le petit déjeuner. Même si la mode était à la dégustation d’insecte, c’était un pas que Lene n’était toujours pas prête à fair et ainsi, son premier jour, elle l’avait passé à rechercher un endroit où elle pouvait manger et pisser sans attraper de maladie.

Dès qu’elle aperçoit Nathan, elle oublie un peu tout ce qui l’entoure. Elle est tellement ravie qu’ils n’aient pas eu à passer des heures à  se chercher partout dans la ville (même s’ils auraient eu du mal parce que le but d’une montagne, c’est qu’on la voit). Alors qu’elle traverse la rue, elle est de suite arrêtée par un lourd bruit de frein et de klaxon d’un automobiliste mécontent. Un soupir s’échappe de la jeune femme. Peut-être n’a t-elle pas regardé, mais elle a très bien constaté que dans ce pays, les gens ne savaient pas conduire alors il est hors de question pour elle de ne rien dire. S’en suit une conversation bruyante qui ne mène nulle part vu que les deux protagonistes ne comprennent pas la langue de l’autre. Lene y perd deux minutes, avant d’adresser au chauffard, le signe du langage universel, celui que tout le monde comprend, un bon doigts d’honneur pour lui dire d’aller se faire voir. Nullement honteuse de son impolitesse, elle tourne les talons pour enfin retrouver Nathan.

« Tu peux pas faire une arrivée normale, non ?» dit-il en la prenant dans ses bras. Ça ne faisait pas si longtemps depuis leur dernière entrevue, mais tout de même, elle était très heureuse de le revoir. «T'es toujours obligé de te faire remarquer hein » Elle hausse les épaules alors qu’elle se dégage de lui. “J’y peux rien si dans ce pays, les gens ne savent pas conduire. Il aurait pu me renverser Nathan.” fait-elle remarquer comme si elle n’avait rien à se reprocher alors qu’elle sait qu’elle ne regardait pas devant elle. « ça va ? T'as trouvé facilement ? » Elle profite de leur courte conversation pour se dégager de son sac. “Ouais, c’était pas dur. En même temps, j’aurais eu du mal à rater une montagne hein ! En revanche, j’suis complètement jet laggé et j’ai pas pu prendre de douche. Je hais déjà la Chine.” dit-elle, l’air sévère, comme si elle le blâmait alors que bon, elle sait que c’est elle qui a accepté de venir l’accompagner. “Du coup, c’est celle là?” demande t-elle en pointant une montagne, au pif total.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyVen 3 Mar 2017 - 17:43

Je rigole doucement aux remarques de Lene. Non clairement, si elle faisait une entrée normale ça ne serait pas Lene. Elle se plaint des gens qui, dans ce pays, ne savent pas rouler et qu'ils auraient put la renverser. Je roule des yeux et secoue la tête "N'importe quoi" souriais-je, moqueur. Je rigole de bon coeur, d'avantage encore lorsqu'elle recommence à se plaindre: la chaleur, l'humidité, le manque de douche, le jet lag, tout y passe. "T'inquiète pas ma chérie, une fois qu'on sera un peu plus en altitude tu ne sentiras plus ni la chaleur ni l'humidité" lui expliquais-je, alors qu'elle se débarasse de son sac à dos qui, ma foie, à l'air fort lourd pour cette petit expédition.

Elle désigne ensuite une montage au pif me demandant si c'est celle-ci que nous allons gravir. J'hoche la tête "YES ! Le Mount Kaïlash" répondais-je "Par contre, on ne va pas le gravir. Du moins, pas jusqu'au bout. On s'arrête à genre 1 100 mètre et ensuite on le contourne" expliquais-je "Le tour complet fait 52 km, à toi de me dire en cours de route si tu as envie de faire le tour complet ou non" j'observe mon amie, puis hausse les épaules en voyant son regard interogateur "Les religions interdisent l'ascencion de cette montagne. D'après les buddhistes, le sommet serait la maison du Buddha Demchok. Mais me demande pas qui s'est ni ce qu'il représente " me reprenais-je "Enfin, dans tous les cas, comme nosu sommes en plein dans l'année du Cheval d'après les Chinois, les religions invitente au pélerinage. Contourner la montagne dans le sens des aiguilles d'une montre apporte la chance, normalement" je souris doucement et hausse les épaules.

De la chance, je crois qu'on en a tous besoin. Je vois sur le visage de Lene que quelque chose la travail. Et ce n'est pas seulement le fait d'avoir faillit été réduite en crêpe par un chauffard. Enfin, Lene n'est pas quelqu'un qui parle facilement de sa vie. Encore moins lorsqu'on lui met la pression. Et comme je suis quelqu'un qui n'est vraiment pas du genre à être intrusif, je me garde bien de lui poser la question. Me déplaçant un peu sur le côté, j'attrape mon sac à dos "T'es prêtes?" demandais-je "On y vas?" Je lui offre un large sourire.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyDim 5 Mar 2017 - 17:05

Elle ne serait pas non plus elle-même si elle ne perdait pas quelques minutes à râler sur la situation. Elle le fait en mémoire de sa zone de confort qui vient de se faire salement saccagée. Evidemment, on se doute que dans le fond, elle ne fait qu’un sketch, si elle était vraiment mal, elle ne se serait pas privée pour le dire. "N'importe quoi" dis alors Nathan quand elle parle des chauffeurs, elle lève les yeux au ciel, il pourra dire ce qu’il veut, elle sait que son analyse est juste, les gens ici ne savent pas conduire. "T'inquiète pas ma chérie, une fois qu'on sera un peu plus en altitude tu ne sentiras plus ni la chaleur ni l'humidité" « C’est vrai ? » demande t(elle, surprise, elle s’était préparée à ce que ce soit pire avec la marche. Au moins, Nathan sait apporter de bonnes nouvelles lui. « Bah merde alors ! Pourquoi on continue à glander là. J’ai chaud moi. » Dit-elle avant de reprendre son sac, prête à soulever des montagnes si elle peut enfin respirer sans risquer de suffoquer.

"YES ! Le Mount Kaïlash" dit-il alors qu’elle demande si la montagne qu’elle désigne est la bonne "Par contre, on ne va pas le gravir. Du moins, pas jusqu'au bout. On s'arrête à genre 1 100 mètre et ensuite on le contourne" Bonne nouvelle pour la très probable flemme qui viendra à la rencontre de la jeune femme d’ici deux heures. "Le tour complet fait 52 km, à toi de me dire en cours de route si tu as envie de faire le tour complet ou non" « Huum. » fait-elle tout en réfléchissant à cette possibilité. En soi, elle, une fois là haut, ça ne lui déplait pas de marcher plus longtemps, la douche n’en sera que meilleure à son retour. "Les religions interdisent l'ascension de cette montagne. D'après les bouddhistes, le sommet serait la maison du Buddha Demchok. Mais me demande pas qui s'est ni ce qu'il représente " Là, il la perd, si y’a pas le droit de grimper pourquoi ils le font ? Non, parce que si après faut cavaler, elle veut bien mais sans offense pour Nathan, elle ne sait pas s’il tiendra la course. "Enfin, dans tous les cas, comme nous sommes en plein dans l'année du Cheval d'après les Chinois, les religions invitent au pèlerinage. Contourner la montagne dans le sens des aiguilles d'une montre apporte la chance, normalement" Elle le regarde avec des yeux ronds. Elle ne pige plus rien. « Attends du coup ? On a le droit de grimper ou pas ? J’ai rien compris. » soupire t-elle en attendant les explications de Nathan. « Sinon en soi, 52km me vont, mais tu me redemanderas quand on en aura fait la moitié déjà. » lui dit-elle en haussant les épaules, elle ignore encore les nouvelles limites de son corps. «  Et donc, tout ça pour de la chance ? Ils avaient plus de pattes de lapin ? » Oui, elle joue bien la meuf blasée, mais en vérité, elle a hâte de s’y mettre, dans ce pays et avec la chaleur, c’est pire de ne rien faire. "T'es prêtes?" « Yup » Elle ajuste son sac sur ses épaules pour qu’il ne la dérange pas et se tient prête à avancer. "On y vas?" « Ouais, je te suis. Tu ne veux pas que je te tienne la main non plus ? » Elle rit, ça parait trop, mais elle en a besoin.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyDim 5 Mar 2017 - 18:39

Elle me fait rire Lene, à se plaindre comme ça. Je sais que ce n'est pas vrai, je sais que tout ça c'est du jeu, mais c'est un jeu duquel elle ne peut pas se passer. Pour mon plus grand plaisir, je dois l'avouer. Cela dit, j'ai du mal à savoir si sa surprise, d'apprendre qu'en altitude la chaleur sera moins présente, est feinte ou non. Je souris et hoche la tête lorsqu'elle me presse pour partir.  « Oui, oui t'inquiète pas. On va y aller. Doucement » la calmais-je avec un sourire en coin. Je m'accroupis pour serrer mes lacets puis relève le regard lorsque Lene désigne une montagne au pif, demandant si c'est sur celle-ci que nous allons marcher. J'hoche la tête en me redressant, lui donnant d'avantage d'explications sur le pourquoi du comment nous ne pouvons pas aller jusqu'au sommet.

Lene semble s'être perdue dans mes explications. Ça me fait marrer, la façon dont elle me regarde.  « Non, on ne peut pas aller tout en haut du sommet. Mais on peut monter un peu et la contourner ensuite» expliquais-je à nouveau.  «Et oui, je te demanderais à la moitié. Mais je t'avoue que j'ai bien envie de les faire les 52 km. Y a moyen de s'arrêter aussi, y a des auberges tous les 10 km. Avec dortoir et douche, normalement  » dis-je en attrapant mon sac.  «Je ne pense pas qu'on arrivera à faire les 52 km en une journée. Moi encore moins que toi je pense » Je souris doucement en épaulant mon sac à dos. Cela-dit … je ne sais pas qui abandonnerais en premier. Autant physiquement Lene serait plus capable que moi de tenir, autant je pense qu'entre nous deux c'est moi qui ait la plus grande persévérance. Mais je me connais, je connais mes limites -même si j'aime bien les mettre à rudes épreuves et les pousser toujours plus loin.  « Enfin, oui, on verra bien sur le moment » concluais-je en accrochant les sangles de mon sac à dos.  «Et non, ils ne croit pas aux pattes de lapins ici » reprenais-je suite à la dernière remarque de mon amie  « Je ne sais pas si ça porte vraiment chance mais … ça vaut le coup d'essayer non ?» je rigole doucement  « Au pire on aura cas se rabattre sur les pattes de Lapin une fois de retour en Australie»

Je demande ensuite à Lene si nous pouvons y aller et elle semble tout à coup avoir gagner en entrain. Je m'empresse de la rejoindre et marche à ses côtés tout en sortant une carte de la poche d'une des poches de mon pantalon. Je l'observe, suis le chemin avec mon doigts et hoche la tête  «oui … donc on est ici … et on doit aller … là. Donc on doit prendre ce chemin qui est ... » je lève mon regard et regarde autour de moi avant de désigner une ruelle un peu plus loin sur la droite  «juste là-bas » j’accélère un peu le pas observe l'endroit, le compare avec le chemin qu'on voit sur la carte puis je lève mon regard sur Lene et lui offre un large sourire  «Yep, c'est là. Faut longer la ruelle et continuer tout droit jusqu'à trouver un sorte de portail »

Je me met en route, faisant bien attention à ce que Lene me suive  «Je comptais rester un peu encore, après. Partir vers l’Everest après  » expliquais-je en marchant  «Je veux pas risquer ma vie à le gravir, ne t'inquiète pas pour ça. Enfin, pas encore. Juste … le voir de mes propres yeux » je me tourne vers Lene tout en avançant  «ça te dis de venir avec moi ? » je la supplie presque du regard. J'irais seul dans tous les cas, mais ça serait tellement mieux avec Lene à mes côtés.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyLun 6 Mar 2017 - 11:42

Visiblement, elle semble être encore à un âge où on apprend des trucs, comme le fait qu’il y’ait moins d’humidité en altitude ? En tout cas, c’était l’argument pour qu’elle se décide enfin à se mettre en route. Malgré la sensation de crasse qui est la sienne, il y’a quelque chose de très excitant à l’idée de graver une montagne. (et s’il fait plus frais là-haut) « Oui, oui t'inquiète pas. On va y aller. Doucement » Il tente de calmer ses ardeurs. C’est dommage parce que quand Lene est dans son élan, il faut en profiter. Mais elle comprend bien vite pourquoi il la freine un peu : certainement parce qu’il avait déjà préparé sa minute guide touristique, ce que Lene trouve amusant en plus de ne rien y comprendre mais au moins ses réactions l’amusent. « Non, on ne peut pas aller tout en haut du sommet. Mais on peut monter un peu et la contourner ensuite» Elle reste perplexe, mais il a l’air sûr de son truc. Elle n’a pas trop de quoi objecter. «Et oui, je te demanderais à la moitié. Mais je t'avoue que j'ai bien envie de les faire les 52 km. Y a moyen de s'arrêter aussi, y a des auberges tous les 10 km. Avec dortoir et douche, normalement » « Oh la la, me parle pas de douche ou on va s’arrêter tous les dix kilomètre. » soupire t-elle en rêvant déjà de son St Graal. « Mais, je pense que 26km, c’est léger j’te proposerais qu’on s’arrête au trois tiers à mon avis. Tout dépend de ce qu’on trouve. » Elle hausse les épaules, elle préfère ne pas trop prévoir. De toute manière, depuis plusieurs semaines, elle ne prévoit plus trop rien. « Enfin, oui, on verra bien sur le moment » Elle répond d’un clin d’œil « Yep ! » Le sujet est clos. Prêts à partir, elle revient à ses réflexions, à ce qu’il lui a raconté surtout. «Et non, ils ne croient pas aux pattes de lapins ici » Quel dommage, pense t-elle avant de demander si ça le ferait si elle lançait une blague sur le trèfle à quatre feuilles. Elle se dit que non. « Je ne sais pas si ça porte vraiment chance mais … ça vaut le coup d'essayer non ?» Il commence à rire. « Au pire on aura cas se rabattre sur les pattes de Lapin une fois de retour en Australie» Elle le suit dans son rire. « Oui, on va essayer, ça ne coûte rien. » Elle hausse les épaules avant d’ajouter, avant de repenser. « Enfin, une fois en Australie, tu éviteras de parler de patte de lapin, celui de Maia est mort la semaine dernière. Elle gère très mal. » Maïa ? Sa douce progéniture. Ou pas. Si seulement c’était si facile. « Ma fille a décidé d’être végétarienne. » lâche t-elle, comme si c’était la nouvelle la plus terrible qu’elle pouvait recevoir. Au moins, maintenant, elle comprend la réaction des parents quand ils ont appris que Simon était homosexuel. Le temps de se mettre en route arrive et après que Nathan lui eut demandé si tout est bon, il n’y a plus qu’à. Elle part énergiquement, déterminer à se montrer qu’elle est encore capable de monter ce mont. Elle essaie de ne pas aller trop vite quand même. «oui … donc on est ici … et on doit aller … là. Donc on doit prendre ce chemin qui est ... » Oui, y’a une certaine importance à ce qu’il lui montre le chemin, parce qu’elle ne sait même pas où elle va. «juste là-bas » Elle suit son regard. «Yep, c'est là. Faut longer la ruelle et continuer tout droit jusqu'à trouver un sorte de portail » Elle hausse les épaules et suit le mouvement, en fait, il pourrait totalement l’amener ailleurs qu’elle ne se poserait pas une seule question. «Je comptais rester un peu encore, après. Partir vers l’Everest après » Euuuh ? C’est pas hyper haut ce truc là ? «Je veux pas risquer ma vie à le gravir, ne t'inquiète pas pour ça. Enfin, pas encore. Juste … le voir de mes propres yeux » Pas encore ? «ça te dis de venir avec moi ? » Oulaa, la question est difficile. « Attend, t’essaie déjà de me faire grimper une montagne, t’en met déjà une autre derrière ! » Elle éclate de rire, décidemment Nathan aura le don de lui demander tout et n’importe quoi. « Je vais y réflechir, j’attend de voir comment je serais après celle-ci, après si c’est juste pour voir, pourquoi pas ? » Ouais, qu’est ce qu’on ne ferait pas pour cette bouille.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyLun 6 Mar 2017 - 23:42

Je ricane doucement lorsque ma meilleure amie me dit de ne pas parler de douche car sinon on va vraiment s'arrêter tous les dix kilomètre.  «Si tu t'arrêtes tous les dix kilomètres pour te doucher, je crois qu'une semaine ne sera pas suffisante pour faire le tour de la montagne  » lançais-je avec humour, en épaulant mon sac. Je me lance ensuite dans des explications concernant le pourquoi du comment nous ne pouvons pas gravir la montagne. Lene, tout ce qu'elle a à me dire c'est se les chinois ne connaissent pas les pattes de lapins qui doivent porter chance. Je soupire doucement et secoue la tête, mi blasé mi amusé, avant de grimacer lorsqu'elle m'annonce que Maïa, sa fille, a perdu son lapin la semaine dernière.  « Merde … ouais je comprends totalement. Quand j'étais petit que Gaston, mon lapin blanc, est mort c'était une partie de mon cœur qui a été détruite j'hausse les épaules  «Pire encore quand c'est Floki, le chien qu'on avait, qui est mort dans l'incendie » je souris doucement. Je n'ai vraiment plus de mal du tout de parler de ce qui a coûté la vie de mon père, de mon chien et l'usage de mes jambes pendant plusieurs années. J'ai finalement réussi à faire totalement mon deuil. Arthur et Matthew y sont pour beaucoup, je dois l'avouer. Mais là n'est pas la question.

Nous commençons par nous mettre en route, je m'oriente rapidement grâce à une carte, puis, une fois sur le bon chemin, annonce à Lene que j'aimerais beaucoup continuer vers l'Everest. Elle me regarde avec les yeux ronds, comme si elle n'arrivait pas à y croire. Genre … me penses-t-elle vraiment assez fou pour tenter une telle ascension ? Même pas en rêve. Enfin, je ne suis pas encore près. Et j'avoue que je ne sais pas si je le serais un jour. Mais peu importe. Elle me dit, rigolant de bon cœur, d'attendre que nous ayons fini notre périple actuel, mais pourquoi pas, après tout, si c'est juste pour voir. Je lui offre un large sourire et hoche la tête.  « Oui oui, juste pour voir, t'inquiète pas » m'empressais-je de confirmer.

Nous continuons notre route jusqu'à arrivé à ce fameux portail. Là, nous sommes accueillit par des moines. Joignant leurs mains devant eux, ils s'inclinent solennellement vers nous en marmonnant des choses incompréhensible. Je jette un coup d’œil à Lene puis fait comme les deux inconnus. Ceux-ci attrapent ensuite un bol qu'ils font résonner tout en marchant autour de nous. Deux tours dans un sens, deux tours dans l'autre avant de s'écarter et nous laisser le passage libre. Alors que nous passant à côté d'eux, ils nous aspergent d'un peu d'eau -sûrement bénite à leur manière- puis retournent mettre de l'ordre dans leurs affaires en attendant les autres pèlerins. J'avance en silence sur une dizaine de mètre puis me retourne vers les deux moines. Marchant en arrière sur quelques mètres, je secoue la tête puis rigole et hausse les épaules  «Voilà Lene, tu as été nettoyée de tous tes péchés. » souriais-je  « Tu veux te confesser aussi, tant que t'y es ?» demandais-je, amusé.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyMar 7 Mar 2017 - 22:33

«Si tu t'arrêtes tous les dix kilomètres pour te doucher, je crois qu'une semaine ne sera pas suffisante pour faire le tour de la montagne » fait-il remarquer, elle trouve qu’il exagère, certes, ils pourraient perdre un jour dans cette entreprise, mais pas la semaine, Lene reste une personne pragmatique. « C’est pas ma faute, tu m’agites la carotte sous le nez, je suis humaine, je ne vais penser qu’à ça. » réplique t-elle, en vérité, juste une seule suffirait mais vu le climat, elle n’est pas certaine que ce soit une bonne idée. Quand il fait humide, mieux vaut rester sale, c’est inconfortable, mais moins pire que la propreté. Elle et Nathan patiente un instant avant de commencer la route, elle voit à la façon de la calmer qu’il veut d’abord faire quelque chose. Quand elle écoute son speech sur la montagne, elle ne rit pas, mais elle sourit en s’disant qu’il a vraiment pris au sérieux ce voyage et se fait un pari avec elle-même s’il a été jusqu’à préparer une visite également pour quand ils seront dans la montagne. Leur discussion tourne autour de la chance, qui dit chance dit patte de lapin et amène Lene à parler d’un évènement très récent qu’elle rencontre avec sa fille. La mort du lapin. Ce n’est pas quelque chose que la jeune femme fait souvent, parler de Maïa, elle est loin des mères qui n’ont que les prouesses de leur enfant à la bouche mais, elle doit bien admettre que de devoir lui enseigner la notion de mort, c’est un sacré challenge pour elle. Elle tourne la chose en dérision pour se remonter le moral, mais visiblement, Nathan préfère plomber l’ambiance. « Merde … ouais je comprends totalement. Quand j'étais petit que Gaston, mon lapin blanc, est mort c'était une partie de mon cœur qui a été détruite » lui dit-il avant d’ajouter «Pire encore quand c'est Floki, le chien qu'on avait, qui est mort dans l'incendie » Elle lui rend un sourire. Nathan a l’air plus heureux aujourd’hui, mais elle ne pense pas que ça soit plus évident d’en parler. Elle se ontente de répondre en haussant les épaules. « J’espère juste qu’elle saura assimiler l’idée de la mort et de la vie sans en finir traumatisée. Je me rend pas compte à son âge ce que c’est, moi, j’ai toujours été très terre à terre alors qu’elle, elle est plus … sensible. » explique t-elle, le mot lui écorche un peu les lèvres. Elle aime son enfant, mère nature le veut. Mais sûr et certain que si c’était celui de quelqu’un d’autre, elle l’aurait foutu à la benne.

Leur marche commence, et après avoir suivi les indications de Nathan pour monter au Mont Kailash, il poursuit en lui parlant de l’Everest, en lui proposant de l’accompagner lui. Elle se dit que décidément, Nathan n’a pas peur de lui demander tout et n’importe quoi, et bon, quand on y pense, elle ne lui a probablement jamais dit non, à rien. Heureusement, il parle juste de le voir, et bon, en soi, elle n’a pas la garde de la petite alors, elle peut se le permettre. « Oui oui, juste pour voir, t'inquiète pas » assure t-il alors qu’elle fait mine d’être hésitante. « Bon, pour toi, j’irais. Mais en redescendant de celle-là, je veux le restau et une douche. » exige t-elle comme s’il s’agissait d’un deal. En vrai, c’est juste parce que c’est plus confortable pour elle.

Alors qu’il s’avance vers l’entrée du chemin de pèlerinage, c’est tout une scène burlesque qui se joue devant eux. Des moines, qui dansent et qui chantent à la manière du sorcier dans Pocahontas ( sauf que là, on est en Chine donc cherchez l’erreur) Alors qu’ils font leur show, elle observe Nathan et tente de copier son sérieux même si elle ne pense qu’à éclater de rire. C’est tellement ridicule, et pourtant, c’est pas plus bête qu’un baptême catholique. Leur danse s’arrête quand ils sont aspergé d’eau, ce que la jeune femme a du mal à apprécier, si c’était pas un religieux qui l’avait fait, elle aurait sûrement cassé la gueule de quelqu’un. Okay, elle voulait une douche mais bon. « «Voilà Lene, tu as été nettoyée de tous tes péchés. » « Chic ! » répond t-elle ironiquement avant de poursuivre « Et comment tu sais qu’on a pas été maudit sur six générations ? » C’est bien ça le problème avec les langues étrangères, tu sais jamais si te dit bonjour ou je t’emmerde. « Tu veux te confesser aussi, tant que t'y es ?» Lui, ça avait bien l’air de le faire marrer cependant. « Oh bien sûr ! Mais tu sais que je suis un ange descendue du ciel, tu veux que je confesse quoi ? Je suis une honnête femme aujourd’hui. » Ou pas vraiment. La seule différence, c’est que Lene a arrêté d’arnaquer des gens.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptySam 11 Mar 2017 - 7:27

Je n'aurais peut-être pas dû surenchérir sur la mort du Lapin de sa fille? Malheureusement, je suis comme ça : trop émotionnel, trop empathique. J'ai peut-être pas mal changé au file des années qui sont passées, n'empêche qu'on ne change pas la nature profonde d'un être humain. Mon côté naïf et émotionnel reviendra toujours au grand galop lorsqu'on l'appel. J'écoute Lene qui m'explique que Maïa est quelqu'un de bien plus sensible qu'elle ne l'a été a son âge.  « Elle doit tenir de son tonton par alliance » dis-je, amusé. A savoir que son tonton, c'est moi. Certes, tout ça est officielle, je n'ai aucun lien avec la petite, de près ou de loin, et puis je ne la vois pas très souvent, mais j'aime bien m'en amusé. De toute manière je suis déjà bien fort occupé avec Arthur et ça me suffit. Mais peu importe.

Je rigole ensuite et me tourne vers mon amie lorsqu'elle me dit qu'après être descendu de cette montagne là, elle devra avoir sa douche et un restaurant  « Deal !»déclarais-je en lui tendant la main. Je souris, amusé  « Mais comme dit, tu devrais sûrement déjà avoir droit à une douche sur la montagne » En parlant de montagne, nous passons ensuite un portail et sommes accueil par une cérémonie incompréhensible. Deux moines nous tournent solennellement autour, nous aspergeant de ce que j'imagine être de l'eau bénite puis nous ouvre le chemin. Je les remercie silencieusement, et m'avance. Après avoir mit un peu de distance entre les deux hommes et nous, je me tourne vers Lene et lui glisse qu'elle a été nettoyée de tous ses pêchés. Ce à quoi elle me demande ce qui me fait croire qu'on n'ait, au contraire, pas été maudit sur six générations. Je la fixe, pinçant les lèvres en une moue de réflexion puis fronce les sourcils et hoche la tête  « Je ...hum … ouais. Ouais ça peut se tenir aussi » dis-je finalement en reportant mon attention devant moi.  « Cela-dit, pourquoi nous maudiraient-ils si le pèlerinage à pour but de trouver le bonheur ?» demandais-je, à moitié sérieux. Je rigole doucement et hausses les épaules  « Enfin tant pis, nous ne le saurons que plus tard» reprenais-je finalement.

Je regarde ensuite Lene du coin de l’œil en mode « are you fucking kidding me ? » lorsqu'elle m'annonce être un ange tombé du ciel et être une honnête femme maintenant.  « 'maintenant', c'est bien le cas de le dire !» insistais-je sur le mot  « T'es sûr que t'as rien à confessé ? Du genre … 'j'ai mis une araignée dans l'assiette de Maïa juste pour voir comment elle allait réagir puis je l'ai filmé quand elle paniquait et j'ai mis la vidéo sur youtube' ?» je lui offre un sourire, absolument pas sérieux. Je sais que, malgré ce qu'elle dit, Lene elle l'aime sa fille. Elle ne ferait pas ce genre de blagues qui peuvent être traumatisante.  «Ou alors tu veux peut-être te confesser pour les pêchés que tu feras plus tard ? Ça peut-être une option aussi tu sais » pas sûr que ça fonctionne cela-dit.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyLun 13 Mar 2017 - 20:18

A vrai dire, les questions relatives à Maïa perturbaient Lene depuis qu’elle était venue au monde. Incapable d’être une bonne mère, elle s’efforçait au moins de ne pas en être une mauvaise avec perte et fracas, la petite est tellement différente d’elle qu’elle a l’impression de faire tout mal. Et avec cette histoire de lapin, c’est pire que tout. « Elle doit tenir de son tonton par alliance » dit-il, Lene ne peut s’empêcher qu’elle va avoir bien du mal si sa fille est aussi émotive que Nathan. « Merde alors ! Tu veux pas l’adopter du coup ? » Bon, elle plaisante. Sa fille, sa bataille, elle veut pas qu’elle s’en aille, mais blaguer sue le sujet permet à Lene de ne pas prendre les choses trop sérieusement, ou du moins de ne pas souler Nathan avec sa gosse. Elle sait qu’elle-même, elle n’aime pas entendre parler de ceux des autres.

« Deal !» lâche t-il au moment où elle pose ses conditions pour partir l’accompagner à l’Everest, si elle avait su qu’il n’y réfléchirait pas deux secondes, elle se serait permise d’en demander plus. « Mais comme dit, tu devrais sûrement déjà avoir droit à une douche sur la montagne » « Ouais, t’inquiète. Enfin oublie pas la bouffe aussi parce qu’une fois qu’on sera en bas, je compte bien profiter de toute la boustifaille qui s’offre à nous, ça sera pire que Queenland show tu verras. » Elle prend un rire démoniaque, ce qui serait effrayant si les restaurants n’étaient pas quinze mille fois moins cher dans ce pays que partout ailleurs. Mais la conversation finit par être interrompu par une bande de chauve en toge rouge qui leur balance de l’eau. Les skinheads du coin sans doute ? Elle reste impassible pendant le temps de leur petites danses, s’agace quand elle prend de l’eau à la tronche mais elle suppose que ce serait de mauvaise augure de l’ouvrir. Une fois ressortis de ça, Nathan s’essaie à se moquer. « Je ...hum … ouais. Ouais ça peut se tenir aussi » Et oui, ils ne sont pas certain de leurs intentions, Lene ne s’est pas amusé à apprendre le chinois pour faire ce voyage. « Cela-dit, pourquoi nous maudiraient-ils si le pèlerinage à pour but de trouver le bonheur ?» Elle hausse les épaules. « Je sais pas, pour qu’on soit malheureux et que l’on retente l’année prochaine ? Tu sais, ça fait tourner le tourisme. » « Enfin tant pis, nous ne le saurons que plus tard» conclue t-il, Lene n’ajoute rien. En effet, c’est pas dans l’immédiat que tout ça se tracera.

Mais la dialogue vire tout d’même et Lene est là à soutenir qu’elle est une bonne personne, ce que personne ayant eu le moindre aperçu de Lene un jour ne peut croire. Elle est pourrie jusqu’à la moelle. « 'maintenant', c'est bien le cas de le dire !» Elle se marre en repensant à ses jeunes années de pimbêches, bwah, il faut bien partir de loin pour progresser nan ? « T'es sûr que t'as rien à confessé ? Du genre … 'j'ai mis une araignée dans l'assiette de Maïa juste pour voir comment elle allait réagir puis je l'ai filmé quand elle paniquait et j'ai mis la vidéo sur youtube' ?» Elle ouvre grand la bouche, comme si elle était capable de ce genre de chose. Manger les bonbons de sa fille et lui dire que le père noël a tout pris, ouais, elle peut carrément le faire, mais elle irait pas à risquer d’avoir les services sociaux sur le dos. « Comment oses-tu ? » Elle parait choquée, mais bon, elle sait qu’il plaisante. «Ou alors tu veux peut-être te confesser pour les pêchés que tu feras plus tard ? Ça peut-être une option aussi tu sais » Intéressant. « Tu veux dire que, si je demande pardon à l’avance, je peux vraiment faire un truc très méchant sans crainte d’être jugée. C’est cool ça ! C’est un peu un permis de tuer nan ? »
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyLun 27 Mar 2017 - 19:01

La fille de Lene est tellement différente de sa mère que je me demande de qui elle doit tenir réellement. Lene est quelqu'un de sûre d'elle, je-m’en-foutiste à souhait et presque froide, Maïa c'est totalement le contraire. Bizarre. Le père de la gamine doit être quelqu'un de sensible, je pense. Y a pas d'autres explications. Lorsqu'elle me propose d'adopter la gamine, je rigole de bon cœur et secoue la tête  « Aussi adorable est-elle, je te la laisse volontiers » déclinais-je poliment l'offre  «Enfin, j'en connais long sur l'émotivité, je peux lui donner des cours de rattrapage si elle veut » dis-je en rigolant doucement, pas franchement sérieux.  «De toute manière, Maïa est encore très jeune, elle va évoluée. Faut juste que tu sois plus patiente et qu'elle laisse le temps faire son travail. Ça a, malgré tout, plutôt bien fonctionné avec moi je pense » concluais-je en haussant les épaules.

Certes, j'ai mis beaucoup de temps avant de réellement prendre confiance en moi. Mais avec tout ce qui s'est passé il y a presque 10 ans de ça, je pense qu'on peut comprendre mon caractère, qui reste tout de même sensiblement le même malgré les années qui passent. Je pense que jamais je ne pourrais vraiment mettre cette sensibilité de côté, je sais juste mieux la contrôler avec l'âge et les années qui passent. Enfin, peu importe. Nous sommes interrompu par deux moines qui nous font tout une cérémonie avant de nous laisser passer. Avec Lene, nous commençons à rigoler de bon cœur. Moi je penses qu'ils nous ont lavé de tous nos pêchés, elle, elle pense qu'au contraire ils nous ont maudit sur toutes nos prochaines générations.

J'insiste ensuite fortement sur le fait que Lene doit sans doute avoir quelque chose à confessé. Elle a sûrement embêter un peu sa fille, c'est obligé. Elle semble choqué que j'avance ce genre de chose, ce qui me fait bien marrer. Je reprends qu'elle peut aussi très bien confesser un truc maintenant pour ce qu'elle fera plus tard.  «Ouais, voilà. Si tu sais déjà maintenant que dans deux jours tu vas me tuer parce que j'aurais quand même décidé de grimper sur l’Everest, tu auras déjà un demi pardon de Bouddha » ricanais-je. Je remet mon sac en place sur mes épaules  «Enfin, bref. Confesses-toi ou ne te confesses pas, peu importe » concluais-je. Le chemin que nous empruntons nous fait passé par des endroits vraiment magnifiques et incroyable. Moi, je prends vraiment mon pied. Je suis heureux ici, dans la nature et j'aimerais bien ne jamais avoir à m'arrêter.

Mais la réalité me rattrape assez rapidement. Au bout de 10 km, ma jambe gauche commence a faiblir et je débuche à plusieurs reprises. Même en resserrant le releveur pour mon pied, ça ne change pas grand chose. Lorsque même mon genou commence à flancher je sais qu'il est temps de faire une pause. Ça ira mieux dans trente minutes ou une heure. Je m'efforce quand même de rester stable jusqu'à arriver au prochain ravitaillement. Là j'indique à Lene qu'on va s'arrêter et j'ai l'impression que ce n'est pas pour lui déplaire. Nous prenons de quoi manger et à boire puis allons nous asseoir un peu plus l’oins, proche du rebord de la falaise où nous avons une vue imprenable sur la vallée.  « On est bien ici quand même, non ?» demandais-je à ma meilleure amie en massant un peu ma jambe pour aider le quadriceps à se détendre un peu.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyMer 12 Avr 2017 - 9:51

« Aussi adorable est-elle, je te la laisse volontiers » lui dit-elle lorsqu’elle lui propose de lui refiler sa môme, de toute façon, elle n’est pas sûre que son autre parent accepterait qu’elle le fasse. «Enfin, j'en connais long sur l'émotivité, je peux lui donner des cours de rattrapage si elle veut » « Je ne suis pas sûre que ce soit de rattrapage justement dont elle ait besoin, c’est l’endurcir moi que je veux. » Et bon, malgré tout le respect qu’elle peut avoir Nathan et les progrès qu’il a exécuté ces dernières années, il restera toujours la dernière personne qu’elle irait voir pour endurcir quelqu’un. Elle ne doute pas que le petite fille trop fleur fragile qu’il était il y’a encore dix ans est là quelque part. «De toute manière, Maïa est encore très jeune, elle va évoluée. Faut juste que tu sois plus patiente et qu'elle laisse le temps faire son travail. Ça a, malgré tout, plutôt bien fonctionné avec moi je pense » conclue-t-il, elle hausse les épaules. Pas convaincue pour un sous, elle se retient d’objecter. De toute façon, elle n’aura sûrement pas le temps de voir sa fille grandir et observer si elle s’endurcit ou non.

Le pèlerinage commence enfin. En toute bonne médisante qui se respecte, Lene ne se prive pas de faire des blagues sur cette sorte de cérémonie que les moines ont perpétrée avec eux en les arrosant de flotte. Ça l’amuse d’en parler ainsi. De toute manière, il faudra bien un sujet de conversation pendant le voyage non ? «Ouais, voilà. Si tu sais déjà maintenant que dans deux jours tu vas me tuer parce que j'aurais quand même décidé de grimper sur l’Everest, tu auras déjà un demi pardon de Bouddha » répond t-il lorsqu’elle lance l’idée que ce lavage de péché en avance puisse être une sorte de permis de tuer. « Je vois, donc t’es déjà en train de presque admettre que tu m’as tendu un piège pour qu’on fasse l’Everest ? » demande t-elle, en se disant qu’elle n’ira pas plus loin qu’une visite. Les médecins lui ont fortement déconseillé de pratiquer une activité physique trop intensément. «Enfin, bref. Confesses-toi ou ne te confesses pas, peu importe » Okay. Il met fin à la conversation de manière un peu brutale, mais plutôt que de la relancer, Lene décide de le suivre en silence.

Le rythme de Nathan est plutôt soutenu. Déjà, il l’est pour elle, mais en le regardant marcher après plusieurs kilomètres, elle se demande s’il ne force pas. Elle-même, elle sent qu’elle devrait s’arrêter. La nausée lui monte dans la poitrine et voilà un bon moment qu’elle a arrêté d’observer le paysage pour se concentrer et garder le contrôle d’elle-même. Elle ne voudrait pas être malade là en pleine nature. Fort heureusement, le premier point de pause est là, et sans même se poser la question de s’ils devraient essayer d’atteindre le prochain, ils se posent à une table, après avoir acheté de quoi se rassasier. Le visage dans ses mains, Lene essaie de cacher tout signe de fatigue. « On est bien ici quand même, non ?» observe t-il en massant sa jambe. Elle sort le visage d’entre ses mains pour observe le panorama. « Oui, c’est pas pire. Ça me donne presque envie d’adopter une chèvre et de te demander de m’appeler Heidi. » Quoique, l’Himalaya et les Alpes, c’est pas non plus le même délire. « ça va ta jambe ? » demande t-elle en montrant du nez. « Tu sais, je sais pas trop mais je profiterais bien pour faire une petite sieste dans l’herbe. » Oui, en fait, elle en crève d’envie parce qu’elle a besoin.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyJeu 20 Avr 2017 - 7:04

J'aime beaucoup Maïa. Peut-être parce que je me reconnais un peu en elle ? Parce que j'ai aussi été ce gamin un peu trop calme, un peu trop émotif et naïf. Ça s'est très légèrement arrangé à l'adolescence, mais de nouveau aggravé sur la fin pour des raisons évidente. Maintenant, tout ça c'est derrière moi. Ok, ma nature me rattrape encore régulièrement et j'avoue qu'en vrai je n'ai pas envie de changer quoique ce soit dans mon caractère, mais je sais mieux me contrôler. Étant donné que je peux marcher sans problèmes, je peux me permettre d'être bien plus spontané, plus libre aussi. Il y a bien des situations où ma naïveté presque légendaire me jouera encore des tours, mais en somme ça va.

Je rigole doucement lorsque Lene me dit qu'elle ne veut pense pas que ce soit des cours des rattrape dont Maïa ait besoin, mais bel et bien un entraînement d'endurcissement.  «Je vois ce que tu veux dire. File là a Myrddin alors, il sait y faire avec les gosses émotifs » dis-je avec humour. Arthur c'est un peu la version masculine de Maïa, en pire. Je l'aime mon filleul, vraiment beaucoup, mais je ne sais pas si je serais capable de le gérer à longueur de journée. Thomas et Myrddin ont quand même fait un sacré travail avec lui et la présence des enfants de Thomas lui est bénéfique, mais ça reste le gamin le plus renfermé et émotif que je connaisse.

Nous passons un portail, assistons à une sorte de cérémonie un peu douteuse qui nous fait bien marrer car nous ne savons pas vraiment ce qui s'est passé. Moi je penses que nous avons été béni pour l'année, Lene, plus négative, pense qu'ils nous avons été maudit sur plusieurs générations. Je penses qu'aucun de nous ne pourra le dire avec exactitude, tant que nous n'aurons pas avancer dans les années. Mais peu importe.

C'est en silence que nous marchons. Au début, ce silence était voulut, voulant profiter du calme et du paysage. Mais très vite l'ascension devient laborieuse, autant pour elle que pour moi. J'entends bien la respiration rauque et saccadé de ma meilleure amie et j'avoue que j'ai un peu peur qu'elle ne me fasse une crise d'asthme. Elle n'est asthmatique, certes, mais ça peut arriver à n'importe qui. Moi, c'est ma jambe qui fait des siennes, celle qui a le moins bien reprit et qui a toujours gardé une part de faiblesse.

C'est pour ça, pour pas que je ne me casse la gueule sur les pierres et pour pas assister à la mort par suffocation de Lene, que je décide de faire une pause au point de ravitaillement. Nous prenons de quoi manger et boire puis nous nous installons sur des pierres proche de la falaise. Tandis que je masse ma jambe, je parle de la belle vue qui s'offre à nous, mais Lene, comme à son habitude, se montre cynique, disant que ce n'est pas demain la veille qu'elle voudra adopter une chèvre et s’appeler Heidi. Je roule des yeux et secoue la tête  « C'est pourtant mignon une chèvre » dis-je, innocent. Ce n'est sans doute pas la réponse qu'elle attendait, mais tant pis.

Lorsqu'elle s'inquiète un peu et me demande si ça va, j'hoche la tête  « Ouais, ouais, ça va aller » dis-je en posant mon regard sur ma jambe  «ça fait quelques temps qu'elle m'emmerde un peu plus que d'habitude, mais c'est rien » par rapport à il y a quelques années, reprenais-je dans ma tête  «Un peu de repose et ça ira déjà » assurais-je en me tournant vers Lene. Je lui adresse un sourire assuré puis déballe mon sandwich et mord dedans alors que ma meilleure amie parle de faire une sieste. Je l'observe quelques instants puis hoche la tête  «Vas-y, fait, je te réveillerais dans une demie heure » dis-je avec douceur avant de désigner sa bouteille d'eau  «Mais d'abord tu me feras le plaisir de prendre quatre grosses gorgé, ok ? Tu n'en dormiras que mieux, je t'assure » et elle se réveillera d'elle-même lorsque sa vessie lui en voudra. Mais ça c'est une autre affaire.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyJeu 11 Mai 2017 - 20:35

«Je vois ce que tu veux dire. File là a Myrddin alors, il sait y faire avec les gosses émotifs » argue alors Nathan en riant. En y pensant, Lene restait toujours peu convaincue du résultat parce qu’Arthur est plus âgé que Maia et peut-être même pire. « Tu crois ? » éclate t-elle en riant « Je crois que ça empirerait le truc, elle serait capable de prendre exemple sur Arthur. Mais t’inquiète, je vais prendre les choses en main. » Elle ne sait pas comment maintenant, mais Lene a déjà conscience que de toute manière, sa fille allait être soumise à une très grosse épreuve quand elle allait enfin oser parler de son propre état de santé. En attendant, malgré tout l’émotivité de la petite, elle n’allait pas être dure avec elle. Ça viendrait quoi qu’il arrive.

En attendant, leur « ascension » - si on peut appeler ça comme ça – continue et après un bon moment à s’être sentie en forme, Lene commence à mieux comprendre les indications des médecins qu’elle avait vu quelques jours plus tard. Elle va bien évidemment se fatiguer, encore plus vite que d’ordinaire et en sentant la chose venir, Lene déteste encore plus cette sensation. Elle n’arrête pourtant pas de marcher, elle se tait juste, le panorama servant de parfaite excuse à ce silence, elle se contente d’avancer droit devant en espérant que Nathan ne remarque pas trop vite son air un peu trop poussif pour une femme qui n’a pas encore atteint la quarantaine. Elle a honte en s’disant qu’elle n’aura pas tenu quinze kilomètres. Heureusement – et alors qu’elle ne l’avait pas remarqué – Nathan semble lui aussi en position de faiblesse. Vu leurs états respectifs, elle n’hésite pas une seconde quand il propose de faire une pause une fois arrivé au premier refuge. En tout cas, la certitude est là maintenant, elle ne grimpera sûrement l’Everest.

Assis dans l’herbe après s’être ravitaillé, Lene tente tout de même de paraître le plus normale du monde en plaisantant comme à son habitude. La situation ne la fait pas perdre son humour pour autant. « C'est pourtant mignon une chèvre » Elle lui jette un regard interrogateur, comme s’il était bien sûr de ce qu’il dit. « Et t’en as vu récemment ? Parce que c’est une vrai saleté ces trucs-là, quand j’amène Maïa au Zoo, elles sont toutes à lui sauter dessus pour lui attraper les pop-corn qu’elle tient en main. Je te jure, j’en ferais presque du kebab de ces merde là. » Elle ne mâchait pas ses mots, mais sûrement parce que quelque part, Lene a un côté maman-ours qui ne cherche qu’à défendre son enfant. Elle change rapidement la conversation en demandant à Nathan si ça ira pour lui. « Ouais, ouais, ça va aller » lui assure t-il «ça fait quelques temps qu'elle m'emmerde un peu plus que d'habitude, mais c'est rien » « Ne force quand même pas trop. » «Un peu de repose et ça ira déjà » Continue t-il d’assurer, ça elle n’allait sûrement pas objecter, elle saute même sur l’occasion pour proposer un peu de sieste parce que là, le besoin s’en fait ressentir. «Vas-y, fait, je te réveillerais dans une demie heure » « Okay. » Elle n’objecte pas, et commence déjà à modeler son sac pour qu’il fasse un coussin à peu près confortable. «Mais d'abord tu me feras le plaisir de prendre quatre grosses gorgé, ok ? Tu n'en dormiras que mieux, je t'assure » dit-il en lui tendant la bouteille. Elle s’exécute sans broncher. L’eau, ça n’a jamais rien fait à personne et c’est ainsi qu’elle se coucher bien sagement, n’attendant pas une minute pour s’endormir.

La main de Nathan sur son épaule commence à la sortir de son sommeil. Elle a quelques difficultés à émerger, notamment à cause de sa tête qui la lance et de sa bouche pâteuse à souhait. Si la sieste avait été très nécessaire, elle peut en conclure en ouvrant les yeux qu’elle n’avait pas été très bénéfique. La nausée la prend très facilement dans la gorge, l’envie de retourner dormir pour ne plus le sentir apparait et avant qu’elle ne prononce un mot, Lene sursaute sur le côté pour vomir le peu qu’elle avait réussi à avaler un peu plus tôt sur le sol. Bien sûr, le son n’est pas épargné. Une fois terminé, elle se redresse sur ses deux genoux et attrape la bouteille d’eau pour se ré-hydrater. C’est bête, mais elle se sent plus légère de la sorte. « Désolée, je crois que la bouffe ici ne me réussis pas. » prétexte en sachant très bien ce qui n’allait pas, mais elle n’avait aucunement envie de gâcher leur journée.
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Message(#)In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene EmptyDim 11 Juin 2017 - 11:47

Notre marche ralentie assez facilement lorsque nous arrivons au deuxième poste de ravitaillement. Lene ne semble pas au top de sa forme et moi ma jambe gauche commence a faire des siennes. J'hésite d'ailleurs à sortir la genouillère de mon sac histoire de stabiliser un peu plus mon articulation. Mais au final, nous décidons qu'une pause sera préférable. Nous prenons de quoi manger et boire puis nous nous installer proche de la falaise histoire de profiter du panorama. Lene, comme a son habitude se montre cynique, disons que ça lui donnerait presque envie d'adopter une chèvre. Lorsque je lui dis que cet animal est mignon, elle me répond qu'au zoo elles sont ignoble vu qu'elles ont toutes sauter sur Maïa pour lui arracher son pop corn. Je roule des yeux et hausse les épaules  « C'est normal si elle tenait du pop corn aussi hein ...» dis-je, comme si ça pouvait excuser la réaction des chèvres. Je rigole doucement et secoue la tête  «Je rigole ! Je te comprends bien du coup. Les chèvres ne sont pas connues pour être des animaux très intelligent non plus ...J'espère qu'elles n'ont pas traumatisé ta petite » dis-je doucement, compatissant.

Au final, Lene me dit qu'elle prendrait bien un petit somme, ce que je lui autorise. Ça ne nous fera pas de mal. Je l'oblige tout de même à finir sa bouteille d'eau et lui promet de la réveiller en temps et en heure. Ma gratifiant d'un léger sourire, elle se couche et très rapidement elle est happé par le sommeil. Moi je reste à ses côtés, tantôt allongé, tantôt assis, parfois debout histoire de me dégourdir les jambes.

Au bout d'une bonne demi heure, je fini par la réveiller. Posant une main sur son épaule, je la secoue doucement  « Lene ?» soufflais-je  «Lene, c'est l'heure de repartir » dis-je avec douceur. Ma meilleure amie ouvre les yeux, semble un instant perdue, puis se tourne vivement pour vider le contenu de son estomac a côté d'elle. Je me recule subitement, mais au lieu de m'exclamer de dégoût, je me penche vers elle et pose à nouveau ma main sur son épaule  «Lene, putain... ça va ? » elle me dit que c'est la bouffe d'ici qui ne lui réussi pas mais je ne pense pas que ce soit juste ça  «Tu …. t'es sûre ? » osais-je demander, en me pinçant les lèvres  « Tien, bois» dis-je en lui tendant ma bouteille d'eau  « ça va aller ?» demandais-je, inquiet. Car dans le fond de moi, j'ai vraiment de plus en plus l'impression qu'il ne s'agit là pas d'une simple intoxication alimentaire.
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In every walk in nature, one receives far more than he seeks || Lene

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