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 only hope can keep me together (james)

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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyLun 13 Fév 2017 - 20:39

only hope can keep me together (james) Tumblr_inline_oi3ubuVckL1t7bfd6_500 only hope can keep me together (james) Tumblr_npgg1aOlNS1up42jgo6_500
Just a cast away an island lost at sea. Another lonely day, no one here but me. More loneliness than any man could bear

Il est peut-être vingt-trois heures ou trois heures du matin, Lydia ne sait plus tellement, elle a perdu la notion du temps à son cinquième verre de gin. Elle a lutté en vain toute la journée contre cette pensée malsaine qui l’a amenée jusqu’à ce bar près de chez elle. Les soirs sont de plus en plus difficiles tous comme les journées. Autrefois rentrer chez elle était ce qui la poussait à boire. Le voir lui, qui la serre dans ses bras sans jamais se rendre compte de l’affection de la blonde. Ne pas la voir à elle, passer le pas de la porte, l’entendre rire avec Xavi et espérer que tout finisse par rentrer dans l’ordre. Elle aura fini par les perdre tous les deux. Poppy, parce qu’elle n’a pas su l’aimer assez, ou alors elle n’a pas su le lui montrer comme elle aurait dû. Xavi, parce qu’elle l’a justement trop aimé, et même s’il ne s’en rend pas compte il est en train de la perdre. Progressivement elle bascule vers cette dépression et cette addiction qui lui semblent inévitable sans que jamais elle n’ait envie de mettre des mots dessus. Elle a envie de croire que tout ira pour le mieux, que son mari finira par l’aimer ou que Poppy reviendra dans sa vie. Des deux solutions elle ne sait pas laquelle elle préfère. Alors elle se torture l’esprit avec des choix qu’elle n’aura jamais à faire, s’imagine des scénarios qui n’arriveront jamais. Elle s’imagine une vie avec Poppy, une vie avec Xavi, une vie où elle serait enfin heureuse et où elle aurait enfin compris, tout compris. Où elle saurait qui elle a envie d’être, où elle déciderait qu’elle a eu tort de vouloir être normale à tout prix, qu’il n’y a rien de mal à vouloir plus. Mais c’est trop tard maintenant, le mal est fait. Ce mal qui la ronge de l’intérieur, qui la fait perdre pied, qui tous les soirs la pousse à boire le verre de trop, celui qui l’entraînera là où elle n’a pas envie d’aller. Elle aimerait parfois ne pas se souvenir de ses soirées, mais inévitablement son cerveau lui rappelle qui elle est en train de devenir. Mais elle évite d’y penser, parce qu’elle n’en a pas envie. Elle n’a pas la force de combattre une addiction qui semble bien plus forte qu’elle, la douce et fragile Lydia. Une addiction qu’elle se refuse d’admettre, parce que l’alcool est désormais son seul refuge, là où personne ne semble se rendre compte du mal-être qui est désormais le sien.
Ces pensées elle les rumine en regardant son verre qui lui semble désespérément vide. Elle fait tourner la paille, regarde autour d’elle. Le bar est bondé, elle est assise à une table, toute seule dans son coin. Elle n’a besoin de personne, quand autrefois le regard des autres se faisaient trop lourds, elle n’y prête aujourd’hui plus la moindre attention. « On peut vous offrir un verre ? » Cette voix-là elle y fait par contre attention, et elle relève ses yeux pour distinguer deux silhouettes un peu floues devant elle. Malgré son état d’ébriété elle essaie de distinguer les visages de l’homme qui vient de lui parler, et celui de derrière, qui lui ne dit mot. Ils sont du même âge que Lydia, peut-être un peu plus vieux. « Non, merci. J’en ai déjà commandé un autre. » Elle ne l’a pas fait, mais elle n’est pas d’humeur. Pas d’humeur à se faire draguer par deux inconnus dont le seul but est de la ramener dans le lit de l’un des deux, ou mieux encore qu’ils se retrouvent tous les trois dans le même lit ce soir. « On te l’offre. » dit-il alors qu’ils viennent tous les deux prendre place à côté d’elle, sans qu’elle ne leur ait jamais donné la permission. Elle soupire, se dit que leur petit jeu sera inoffensif. Quelques secondes plus tard, sans qu’elle n’ait réellement eu le temps de comprendre grand-chose trois verres viennent se poser sur la table et Lydia regarde le serveur s’éloigner sans qu’un son ne puisse sortir de sa bouche. « Tu nous remercieras plus tard. Comment tu t’appelles déjà ? » Le clin d’œil de l’autre homme ne la rassure pas, et elle reste assise sans bouger, parce qu’elle a trop bu, parce qu’elle est incapable de cerner la situation rationnellement. « Ly ... Lydia. » Ce n’est pas tellement l’alcool qui la fait bégayer, mais plutôt la peur qui commence à se former sur son visage lorsqu’elle sent une main venir se poser sur sa cuisse. Ça ne va pas plus loin que ça, mais ça ne lui plaît pas, parce qu’elle n’a rien demandé, et qu’elle sait qu’elle aura beau leur demander de partir, elle pourra élever la voix, la sienne se perdra au milieu des dizaines d’autres présentes dans le bar. Alors elle attend sagement, elle ne sait pas quoi, mais elle lance des regards un peu perdus autour d’elle dans l’espoir que quelqu’un vienne la sauver pour qu’elle puisse boire son gin en paix.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyMar 14 Fév 2017 - 18:10

only hope can keep me together
Lydia & James

Jonas n’était pas quelqu’un de facile. Lui trouver un travail avait été un vrai combat et James était de ce fait, bien décidé à ce qu’il le garde. A 21ans il suivait déjà le chemin sinueux de la délinquance et si la cour avait été clémente avec lui en ne le condamnant pas à la privation de liberté, il n’avait pas échappé à la probation et avait écopé de James comme agent. Sans doute pas une cadeau pour lui qui avait espéré être tranquille et pouvoir recommencer ses petites magouilles en s’en sortant avec un rendez-vous par semaine ou il promettait à son agent qu’il faisait des efforts. Il avait pourtant vite compris qu’avec le blond les choses n’allaient pas être aussi simple. Pas très motivé à se dégoter un travail c’est James qui lui avait trouvé ce boulot de barman et il était bien décidé à voir Jonas le garder. Peut-être parce qu’il était jeune - ou parce qu’il lui faisait un peu penser à Ian parfois - James s’était particulièrement investi dans cette situation. Assez pour que chaque semaine, il retrouve Jonas et son patron - qu’il n’avait pas été simple de convaincre à engager un jeune garçon en probation - pour un entretien de routine. Et jusque là tout le monde était plutôt satisfait - mise à part quelques retards, Jonas n’avait crée aucune esclandre et travaillait assez bien pour que son patron s’en satisfasse. James n’avait pour autant pas réduit la fréquence de leurs rendez-vous et les horaires du jeune homme étant principalement de nuit ce n’était pas la première fois qu’il se rendait dans ce bar à pas d’heure. Habituellement pourtant il était sorti avant minuit, mais ce soir là, le rendez-vous s’était un peu éternisé et quand James avait enfin mis les pieds dehors du bureau sa montre indiquait minuit quarante cinq.

Soupirant légèrement de fatigue il s’apprêtait à quitter le bar quand son regard avait été attiré par une silhouette connue. Une blonde qui aurait pu faire partie des fantômes de son passé - mais qu’il avait retrouvé ici à Brisbane. Lydia… La jolie Lydia… La sensible Lydia… Si elle avait été aux yeux de tous ses frères une simple amie de la cadette de la famille, James avait toujours ressenti un petit pincement en la regardant - il la trouvait belle, il la trouvait touchante et aussi bien trop jeune à l’époque pour qu’il n’imagine quoi que ce soit. Aujourd’hui elle était mariée, de ce qu’il avait compris entre deux conversations échangés à la marie, dans un couloir, ou dans un parc au fil des mois. Au final il ne savait pas grand chose d’elle - sans doute parce qu’il n’avait pas osé questionner. Parce que dans les yeux de Lydia, il ne semblait plus lire exactement la même lueur - parce qu’il avait senti l’odeur de l’alcool - qu’il avait vu les cernes sous ses yeux et cette sensibilité qu’il avait tant apprécié chez elle qui semblait aujourd’hui participer à sa destruction. Mais il n’avait jamais rien dit… Sans doute parce qu’il n’était personne… Parce que sentir une ou deux fois l’alcool dans son haleine n’était pas une vraie raison pour se mêler de sa vie - parce qu’il ne pouvait pas prétendre la connaitre assez pour que le changement le marque… Et pourtant il l’avait marqué. Et tout comme il n’avait rien dit - il ne s’était pas arrêté la dernière fois qu’il était venu ici et l’avait vu accoudé à ce même bar - se contentant d’un vague signe de tête. Il n’avait pas osé… Mais ce soir la situation était autre. Peut-être aurait il a nouveau passé son chemin  si la main de l’homme sur sa cuisse n’avait pas attiré son regard - ou que la crispation soudaine de Lydia n’avait pas été aussi marquante. Il n’avait pourtant pas réfléchit plus que ça avant de se rapprocher du bar pour rejoindre le trios. « Bonsoir Lydia… » La main de l’homme n’avait pas quitté sa cuisse mais la voix de James avait au moins eu le mérite d’attirer son attention. « Tu le connais ? » Le regard de James se plongeant dans celui de la blonde il ne lui en avait pas fallu beaucoup plus pour comprendre sa détresse du moment. « Je te cherchais justement… j’ai un table un peu plus loin, tu m’accompagnes ? » Il n’en avait pas - n’avait pas prévu de rester - et ne l’avait pas plus cherché d’ailleurs -  mais peu importait. Tendant sa main il avait saisit délicatement celle de la jeune femme pour l’aider à se redresser - non sans remarquer le léger vertige qui l’avait parcouru alors qu’elle tentait de bouger. « Wouah… » S’arrêtant pour qu’elle reprenne un peu ses esprits il n’avait pas manqué d’entendre les deux hommes se plaindre et leur avait adressé un « Bonne soirée à vous aussi messieurs. » En guise de réponse - la violence n’étant pas vraiment dans les habitudes de James - qu’elle soit verbale ou physique. Un fois un peu éloigné des deux hommes, qui n’avaient heureusement pas posé de problème il avait osé reparler à Lydia. « Est-ce que ça va aller ? » Un peu inquiet, James avait accompagné Lydia jusqu’à une nouvelle table la laissant s’assoir et observant sans grande discrétion la blancheur de son visage. « Je devrais peut-être te raccompagner chez toi Lydia. » De toute évidence il n’allait pas la laisser seule ici - c’était même une certitude.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyJeu 16 Fév 2017 - 16:14

only hope can keep me together (james) Tumblr_inline_oi3ubuVckL1t7bfd6_500 only hope can keep me together (james) Tumblr_npgg1aOlNS1up42jgo6_500
Just a cast away an island lost at sea. Another lonely day, no one here but me. More loneliness than any man could bear

Elle aurait peut-être dû rester chez elle ce soir, se contenter de sa télévision et de sa bouteille de vin. Mais le vide de son appartement, ou les rires de Xavi lui rappellent instantanément tout ce qui ne va pas, plus dans sa vie, chez elle. Elle pourrait changer, dire à Xavi qu’elle doit partir, qu’il est temps qu’ils fassent leur vie chacun de leur côté pour qu’elle arrête de se détruire comme elle est en train de le faire. Mais elle a peur de le perdre, de le perdre à tout jamais, et elle ne sait aujourd’hui pas ce qui la détruirait le plus. Le voir faire sa vie avec quelqu’un d’autre ou devoir tirer un trait définitif sur son amitié avec le Colombien. Et quand toutes ces pensées viennent se mélanger dans sa tête, quand tout semble bien trop sombre pour qu’elle ait envie de lutter, elle prend ses affaires en direction du bar. Peu importe lequel, le premier qu’elle croisera, le premier qui lui viendra à l’esprit. Elle a fini par capter les regards des serveurs, les regards un peu trop appuyés et lourds de sens, mais ces regards elle préfère les éviter, les chasser de son esprit, pour ne pas avoir à affronter la réalité. Alors elle essaie de se cacher derrière ce masque qu’elle s’est construit toute sa vie, ce masque qu’elle aurait envie d’ôter pour devenir qui elle a envie d’être. Mais elle ne le sait pas, pas encore. Elle a presque trente ans et elle n’a jamais su qui elle voulait devenir. Et les verres de gin qu’elle enchaîne semblent être la seule réponse à son mal-être, le seul réconfort qu’elle trouve dans sa vie. Le réveil sera difficile, mais qu’importe, il l’est presque toujours. Ses yeux s’attardent sur son verre qui aurait bien besoin d’être rempli à nouveau. Mais elle n’a pas le temps d’en commander un autre. Non elle n’en a pas le temps parce que deux hommes viennent s’inviter à sa table. Et elle a envie de les chasser Lydia, mais elle se sent vulnérable, trop faible et peut-être un peu trop saoule pour leur dire de partir, sachant sans doute qu’ils ne le feront pas. Elle est en infériorité numérique, et qui la croira elle la petite blonde qui passe son temps à boire, on la prendra sans doute pour une folle avant de la mettre dehors et de lui prier de ne jamais revenir. Alors elle accepte cette main qui vient se poser sur sa cuisse sans rien dire, sans toucher au verre qui est devant elle, lançant des regards autour d’elle, sachant qu’on ne la remarquera sûrement pas, elle et sa personnalité transparente. Elle retient son souffle quelques secondes, avant de respirer à nouveau lorsqu’elle entend quelqu’un prononcer son nom. Ses yeux rencontrent le visage flou de James ? Oui c’est bien lui. Son cerveau un peu trop alcoolisé remet en place les bouts de conversation qu’ils ont pu avoir. Elle ne fera pas l’impair une deuxième fois de le confondre avec son frère, elle a bien retenu la leçon. « Bon … Bonsoir. » répond-elle encore un peu hébétée de le voir ici, pensant que personne ne viendrait la sauver.  Lorsque l’homme assis à côté d’elle lui demande si elle le connait, elle entrouvre la bouche, les mots ne semblant pas vouloir sortir de sa bouche, mais c’est James qui répond finalement à sa place la tirant du mauvais pas dans lequel elle s’est embarquée malgré elle. Elle hoche la tête presque un peu trop rapidement lorsqu’il lui demande si elle l’accompagne, soulagée de se sortir de là. Elle se saisit de sa main, et essaie de se relever comme elle le peut, mais elle perd légèrement l’équilibre, pas parce qu’elle est sonnée, mais parce qu’elle a encore trop bu ce soir. Elle essaie d’ignorer le commentaire de James, se concentre sur le fait de marcher droit, jusqu’à ce qu’elle soit arrivée une autre table. Ses pupilles essaient de rapprocher les deux visages de James qu’elle voit devant elle, pour essayer d’avoir une vision plus claire et de sortir de sa léthargie pour pouvoir former des phrases complètes, et plus articulées. « Oui ça va. Merci de m’avoir hm, sauvée. » Elle n’est pas tellement certaine que ce soit le mot adéquat. Mais elle lui en est reconnaissante, parce qu’il n’avait pas à le faire, qu’il aurait pu passer son chemin. Elle lui a parlé quelques fois ces derniers mois, sans trop chercher à en savoir plus, la situation ne s’y prêtant pas. Elle se sent toujours mal à l’aise depuis la fois où elle l’a prise pour son frère, parce qu’elle se sent stupide. Stupide de se sentir malheureuse quand il y a évidemment plus grave dans la vie. Et puis James il lui rappelle un peu une époque de sa vie où elle était plus heureuse, parce qu’elle l’a connu quand elle était encore au lycée, même s’ils n’ont jamais dû avoir de bien longues conversations. Il est différent maintenant, elle le voit bien, pas simplement parce qu’il a vieilli, mais aussi parce que la vie l’a changée, comme elle a changé Lydia. Oh elle en aurait des questions à lui poser, parce qu’elle perd un peu de sa pudeur quand elle a bu, mais elle garde tout pour elle, parce que ce n’est pas le bon moment, surtout lorsqu’il lui propose de la ramener chez elle. « Non, je suis sûre qu’ils vont me laisser tranquille. » Quelque part elle sait qu’il ne lui parle pas simplement de ça, elle a compris qu’il insinuait qu’elle avait trop bu ce soir-là, mais elle n’a pas envie qu’on lui fasse la charité, que les autres pensent qu’elle a besoin que l’on prenne soin d’elle. « Et puis t’as pas un fils duquel t’occuper ? » Il a bien un fils non ? C’est ce que sa mémoire semble vouloir lui dire, sans qu’elle ne sache trop si c’est à lui qu’elle doit associer ce souvenir. Ce n’est pas un reproche, mais il a certainement d’autres choses à faire que de raccompagner Lydia qui s’est mise dans cet état toute seule, et surtout si elle le laissait la raccompagner ce serait presque admettre son problème. Admettre qu’elle n’est même pas en état pour prendre soin d’elle et rentrer dormir dans son lit. « Je vais rester-là, commander un autre verre et j’appellerai un taxi pour rentrer. » Avec ces mots elle espère le convaincre qu’elle sait ce qu’elle fait, qu’elle n’a pas besoin d’assistance. « C’est pas encore l’heure de rentrer. » dit-elle en pointant du doigt sa montre un peu trop vigoureusement. Il est une heure du matin, et Lydia ne rentre jamais avant deux heures. Pourquoi ? Parce que Xavi rentre généralement vers une heure et demi et qu’elle n’a pas envie de le croiser lorsqu’elle est comme ça. La réponse est simple, et elle n’en démordra pas. Elle n’a pas envie de rentrer, pas pour le moment, et elle n’a pas besoin d’un chaperon pour l’accompagner jusqu’au pas de sa porte.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyDim 19 Fév 2017 - 11:49

only hope can keep me together
Lydia & James

Il n’avait d’abord fait aucun commentaire face à l’état d’ébriété évident de Lydia - observant la jeune femme avec un regard sans doute légèrement inquiet qui était bien plus dû aux nombreuses fois ou il avait vu dans une position presque similaire qu’à la présence de ses deux hommes dans le bar. Les autres fois pourtant si James avait bien pu senti l’alcool, Lydia semblait capable de faire illusion - pas cette fois. « Oui ça va. Merci de m’avoir hm, sauvée. » Hochant la tête, les remerciements l’avaient pourtant quelque peu mis mal à l’aise. « N'exagérons rien - tu aurais bien trouvé un moyen de les envoyer balader - j’ai juste accéléré un peu les aurevoirs. » Il aimait tout du moins penser que c’était la cas - ou que quelqu’un aurait arrêté ces deux hommes avant qu’ils ne deviennent trop entreprenants si elle n’avait pas été capable de le faire et qu’il n’avait pas été là. Son premier réflexe reste évidemment l’envie de partir d’ici, si les hommes sont restés calme il n’a aucune envie qu’ils reviennent à la charge dans un verre ou deux - quand ils ne seront même plus capable de se tenir. « Non, je suis sûre qu’ils vont me laisser tranquille. » Ce n’est de toute évidence pas du goût de Lydia, cette dernier campant sur ses positions en le surprenant légèrement. « Tu es sûr ? » Il n’a pas envie de la forcer - sinon il ne vaut pas mieux que les deux autres, mais pourtant se sent légèrement inquiet de la laisser alcoolisée et seule ici. « Et puis t’as pas un fils duquel t’occuper ? » Il n’est pas sûr de savoir si c’est une accusation ou juste un moyen de le renvoyer à sa propre vie. Qu’il balaye devant sa  porte avant de vouloir s’occuper de la sienne, il a bien compris le message.  « Je… Oui mais il n’est pas seul - ma belle soeur s’en occupe et je ne suis pas pressé, il doit dormir. » Il ne lui raconte pas tout le contexte - elle s’en fiche bien de savoir les détails de toute façon. « Je vais rester-là, commander un autre verre et j’appellerai un taxi pour rentrer.  C’est pas encore l’heure de rentrer. » Restant encore quelques secondes devant la jeune femme sans trop savoir quoi ajouter, James sentait bien que c’était le moment pour lui de partir - que c’était ce qu’elle était entrain de lui demander et pourtant il n’en faisait rien. « T’as raison… C’est trop tôt pour rentrer. » Puisqu’il était là autant en profiter non ? Depuis des moins il n’avait plus pris le temps de se poser simplement dans un bar pour boire un verre. Peut-être aussi parce qu’il n’en avait plus ressenti le besoin depuis que Mathis était venu éblouir sa vie - et qu’en plus de ça son fils lui laissait peu de temps libre. « Est-ce que je peux me joindre à toi ? Je crois que je dis pas non à un bon verre, la journée à été longue. » Il tentait de se montrer le plus sincère possible. Bien qu'évidemment une partie de lui voulait s’assurer qu’elle rentre bien chez elle sans qu’on ne lui pose de problème, il se laissait tout de même séduire par cette idée de rester. Prenant un peu maladroitement place en face d’elle il s’était d’un coup rendu compte que ni lui ni elle n’avaient de verre et s'était relevé aussi vite. « Qu’est ce que tu bois ? » Franchement pas sur que ça soit une bonne idée de lui offrir un nouveau verre d’alcool vu son état d’ébriété déjà évident, il avait pourtant préféré prendre la route de la sécurité en se disant qu’au moins elle ne le boirait pas seule - avec ou sans lui elle avait été bien claire elle allait le boire. De plus,  ça n’était de toute évidence pas le bon moment pour un sermon sur les dangers de l’alcool. S’échappant quelques seconde pour aller leur chercher deux verres, il n’avait pu s’empêcher de jeter quelques regards vers elle - comme pour s'assurer qu’elle était encore là. Quand il était revenu prendre place un léger silence s’était installé -  ce qui n’était jamais bon en présence de James qui se sentait toujours obligé de les combler. N’osant pas poser de questions trop personnelles à la jeune femme vu son attitude renfermée il avait pris la parole sans trop réfléchir. « J’ai vu un documentaire sur les bononos il n’y a pas si longtemps à la télé - est ce que tu savais qu’un groupe de bonobo est toujours dominé par une femelle ? En plus c’est pas parce qu’elle sont plus grandes ou plus fortes mais juste beaucoup plus intelligentes, elles savent former des alliances entre femelles pour dominer les mâles les plus agressifs. » Lancé dans son explication il avait pris un gorgé de sa boisson avant de continuer sans trop regarder la jeune femme. « Et du coup, les bonobos sont beaucoup plus paisibles que les autres primates. Franchement je me dis que quand on sait que c’est nos plus proches cousins on devrait peut-être en prendre de la graine. » Et ça c’était le genre de performance dont James était capable alors qu’il n’avait pas encore bu une goutte d’alcool. « Enfin… Je dis pas que les femmes chez les humains sont pas dominante juste que… » Que parfois se taire c’est bien aussi. « C’est intéressant. »[/color] Une nouvelle gorgée de son verre pour faire passer son malaise avant qu’il ne marmonne plus pour lui que pour Lydia. « Oui vraiment très intéressant James, t’es un génie. » avec l’envie de ravaler ses mots et de revenir au moment où il s’était assis à table pour parler d’autre chose que de singes.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyDim 19 Fév 2017 - 15:31

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Sans l’aide de James, Lydia aurait très certainement passé une soirée assez désagréable même si elle sait qu’elle aurait fini par rentrer chez elle sans qu’il ne lui soit probablement rien arrivé. Pour autant elle lui est reconnaissante de l’avoir sorti de ce mauvais pas, de cette situation dans laquelle elle n’avait pas envie de se faire embarquer. « Oui mais ils commençaient à se montrer trop insistants. » James n’a pas tort, mais elle n’aurait pas eu envie que l’instant dure ne serait-ce qu’une seconde de plus, elle qui aurait presque peur de son ombre. Mais le soulagement fait vite place à de l’irritation, quand il lui parle de la raccompagner chez elle. Lydia pourrait presque entendre les accusations sortir de la bouche de James rien qu’à travers son regard. Elle a trop bu certes, ce qui peut lui arriver. De temps en temps, mais elle sait s’occuper d’elle, elle n’a besoin de personne. Ça fait longtemps qu’elle n’a plus besoin de personne pour s’en sortir. A vrai dire elle n’a jamais pu compter sur elle-même. Et ce n’est pas à la veille de ses trente ans qu’elle acceptera l’aide de qui que ce soit. Elle n’a pas de problème Lydia, non tout va bien. Et elle n’a pas envie de rentrer. Pas envie de rentrer dans cet appartement qui semble plus petit et plus sombre chaque jour, reflétant la solitude intérieure qui est en train de la faire plonger. Loin d’elle l’idée d’accuser James de quoi que ce soit, mais elle imagine qu’il doit avoir mieux à faire que de prendre soin d’elle, un lointain fantôme de son passé. Elle n’est rien ni personne. C’est pour cela qu’elle lui parle de son fils, certainement la personne la plus importante de sa vie désormais, histoire de le détourner des méandres dans lesquels elle est en train de s’enfoncer un peu plus chaque soir, et celui-ci en particulier. « Il s’appelle comment déjà ? » Son fils. Maintenant qu’elle a compris qu’il ne servait à rien de lui parler de celui-ci pour qu’il la laisse tranquille, elle tente de se rappeler de son prénom, mais en vain. Son esprit embrumé peine à retrouver ce prénom qui lui échappe. Mais elle n’en démordra pas, elle n’a pas envie de rentrer, pas maintenant. Malgré les intentions très nobles de James de vouloir la ramener saine et sauve chez elle, elle ne veut rien entendre. Ce soir elle est bornée, les six verres de gin y sont pour quelque chose, mais elle n’a pas envie de s’arrêter là. Il n’est même pas deux heures du matin, pourquoi déciderait-elle de rentrer ? Elle dont la vie n’a pas de sens, et qui n’en prend pas plus lorsqu’elle se retrouve dans ce bar, mais elle a le sentiment de pouvoir se laisser aller, ne serait-ce que le temps d’une soirée, de toutes ces soirées où au lieu de se laisser aller, elle lâche prise, elle perd contrôle. Et là elle s’attend à ce que James s’en aille, qu’il la laisse finalement en paix, elle n’est pas ouverte à la discussion, ou du moins pas dans ce contexte. Pas quand elle a l’impression qu’il est en train de la juger, quand elle a presque l’impression qu’il a besoin de la surveiller. C’est bien ça qu’il fait, il surveille les gens ? C’est pour ça qu’il est dans ce bar non ? En tout cas c’est comme cela que le cerveau alcoolisé de Lydia s’imagine le métier de James. Pourtant il décide de rester, mais à sa grande surprise il lui dit avoir besoin d’un verre. Pour tout dire la blonde n’en doute pas, mais elle n’est pas sûre qu’il serait resté boire un verre s’il n’avait pas croisé Lydia et qu’il n’avait pas vu l’état dans lequel elle se trouvait. Elle reste toujours sur ses gardes, se montre suspicieuse à son égard, parce qu’elle n’a pas besoin d’un chaperon. Un léger sourire vient tout de même se former sur ses lèvres parce qu’elle a l’impression qu’il baisse légèrement sa garde. « Bien entendu. T’as bien raison, un verre ça fait toujours du bien après une dure journée. » Pas que les journées de Lydia soient spécialement dures, mais elles sont longues, incroyablement longues. Pour tout dire elle n’a aucune idée de ce à quoi ressemblent les journées de James, éprouvantes sans doute, surtout maintenant qu’il doit s’occuper d’un enfant. Mais ce conseil semble mal venu de la part de Lydia qui passe toutes ses soirées un verre à la main, surtout quand son interlocuteur semble avoir perçu le problème qu’elle se refuse d’admettre.  Les soirées se font pourtant longues, et malgré ce léger détail elle accepte volontiers la compagnie de James. « Un gin tonic. » C’est sa boisson de choix, celle qui l’accompagne dans les moments les plus difficiles. Elle regarde James se diriger vers le bar, lui semble marcher un peu de travers, quand elle sait pourtant que ce sont ses yeux qui lui jouent des tours, que son cerveau n’a plus la force de remettre toutes les choses à leur place. Elle sent les regards du blond vers elle, comme pour s’assurer qu’elle ne se fasse pas la malle, qu’elle décide de partir en courant avant de se faire renverser par une voiture. Ou quelque chose comme ça. Elle lui a pourtant bien dit qu’elle comptait boire un autre verre non ? Le dernier. Cette fois-ci elle se le promet, parce qu’elle connait ses limites, qu’elle sait où s’arrêter malgré tout. D’un hochement de tête elle remercie James lorsqu’il ramène les deux verres à la table, et attrape aussitôt le verre comme si elle n’en avait plus vu un depuis des semaines. Mais lorsqu’elle se rend compte de la précipitation de son geste, ses yeux viennent se poser sur James, dont elle croit le regard plein de jugement, et elle repose doucement le verre sur la table lorsqu’il commence à lui parler de bonobos. Elle le regarde, les yeux ronds, ne comprenant pas tout ce qu’il lui dit, et pourtant un léger sourire vient se former sur ses lèvres. « Waouh, c’est … Très intéressant. » dit-elle avant de finalement boire une gorgée de son verre, le même sourire amusé sur les lèvres. « Je vois que tu sais mettre à profit ton temps libre. » Pour tout dire elle croit avoir oublié la moitié des choses que James vient de lui dire, mais c’est sans doute à mettre sur le compte de son état d’ébriété assez avancé. « Mais sérieusement ? T’as pas autre chose à me raconter ? » Dans d’autres circonstances elle ne se serait jamais permise de lui parler comme ça, ça ne lui ressemble pas, mais après quelques verres, elle est comme beaucoup, plus bavarde et plus désinhibée. « Je sais qu’on n’a jamais eu de grandes conversations toi et moi, que ce soit y’a dix ans ou ces derniers mois. Mais ça fait plus de dix ans justement, tu dois en avoir des choses à raconter non ? Parce que je suis pas persuadée que tu te passionnes réellement pour les ouistitis. » Les ouistitis, les gorilles, ou qu’importe, elle a déjà oublié de quels singes il était en train de lui parler. Lydia elle ne peut se targuer d’être particulièrement bavarde, mais elle n’a pas eu de contact ni avec sa cadette ni avec aucun membre de sa famille depuis très longtemps. Non pas qu’elle ait réellement eu de conversations autres qu’avec Kate ou James pour tout dire. Mais dans son esprit les sujets de conversation sont presque infinis tant ils sont presque de parfaits inconnus l’un pour l’autre désormais. Encore une fois, c’est peut-être l’alcool qui parle à sa place. « Enfin c’est comme tu veux, sinon on peut aussi aller au zoo pour observer les gorilles. Mais je suis pas sûre qu’il soit ouvert à cette heure-ci. » Elle a encore changé de race de singe, mais elle a du mal à se focaliser sur cette histoire de singe, et quelque part ce sourire qui s’était dessiné sur son visage a un peu disparu, parce qu’elle a l’impression de le mettre mal à l’aise, qu’elle est trop saoule pour qu’il sache quoi faire ou quoi lui dire.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyJeu 23 Fév 2017 - 10:17

only hope can keep me together
Lydia & James

« Il s’appelle comment déjà ? » Parler de Mathis est probablement le moyen le plus efficace pour décrocher un sourire à James, même quand il est au plus mal. Son fils c’est la prunelle de ses yeux - ce qui lui donne l’envie de se lever tous les jours et d’aller de l’avant. Parce que ça n’a pas toujours été le cas - parce que pendant des mois la simple idée de sortir de chez lui était horrible, de devoir se mêler aux autres, de faire semblant que les choses allaient bien - qu’il passait au dessus de la mort de son frère. Encore aujourd'hui il ne l’avait pas fait et si son fils lui avait donné un nouveau souffle à sa vie, il n’avait pourtant pas été capable de combler le trou béant que la mort de Ian avait laissé dans sa poitrine, et personne ne le pourrait sans doute jamais. James était né avec Ian, il était sa moitié, son autre, une part de lui même et c’était irremplaçable. Comme de se faire enlever un rein, James continuait à vivre mais il ne le récupérait jamais et sa vie en avait forcément été affecté. « Il s’appelle Mathis. Tu l’as déjà vu ? » Il n’est plus sûr aujourd’hui - est-ce qu’il était avec lui à la mairie ? Dans le parc sans doute, peut-être pas, mais tel un vrai papa poule il avait la photo de son fils prêt à être dégainée toujours sur lui. C’est aussi un bon moyen de ne pas aborder l’éléphant de la pièce. le sujet qu’elle doit savoir plané au dessus d’elle autant que James le sait sans pour autant oser l’aborder. Pas pour le moment, pas quand elle est sur la défensive comme ça sinon elle ne fera que de lui filer entre les doigts. « Bien entendu. T’as bien raison, un verre ça fait toujours du bien après une dure journée. » Il hoche la tête se retournant pour cacher le léger malaise qui le prend aux propos de la jeune femme. Pourtant il y a quelques semaines il aurait sans doute souri en affirmant qu’elle avait bien raison. Aujourd’hui il n’est plus sûr que le verre après une dure journée ne se soit pas transformé en cinq ou six verres pour la jeune femme. Et que les durs journée soient devenues un quotidien. « Un gin tonic. » C’est ce qu’il lui commande au bar, se contentant pour sa part d’un verre de rouge. Le vin c’est son péché mignon et suffisant pour qu’il puisse encore prendre sa voiture une fois son verre fini. Pourtant quand il retrouve place prêt de Lydia il ne peut s’empêcher de se dire qu’un bon verre d’alcool fort ne lui aurait pas fait de mal - il aurait alors peut-être trouvé quelques chose de plus intéressant à lui dire que de se lancer sur une tirade à propos des femelles bonobos. Et plus il parlait plus il voyait le visage de Lydia se muer en une incompréhension amusée. Pourquoi il était si stressé ? C’était le genre de choses qu’il aurait pu dire à un premier rendez vous, sous le coup du stresse et de l’inquiétude qu’un blanc ne se place dans la conversation. Mais entre Lydia et lui il n’était pas question de séduction à cet instant alors il n’avait pas de raison de se comporter de la sorte   « Waouh, c’est … Très intéressant. Je vois que tu sais mettre à profit ton temps libre. » levant légèrement les yeux au ciel un peu amusé en voyant bien qu’elle se moque un peu de lui il lui avait répondu sur le même ton. « Te moque pas, c’est le genre d’info qui pourrait te servir un jour. » Quand ? Il n’en savait trop rien ? Peut-être pour endormir un gros lourd qui voudrait la draguer une  prochaine fois. « Mais sérieusement ? T’as pas autre chose à me raconter ? » Haussant un peu les épaules James s’était réfugié dans son verre sans trop savoir ce qu’il pouvait répondre à ça. « Comme quoi ? » Parce qu’au final, ce n’était pas si simple pour lui de parler de tout et de n’importe quoi à une fille qu’il connaissait au final bien peu et qui plus est sans être sûr qu’elle s’en rappellerait demain. « Je sais qu’on n’a jamais eu de grandes conversations toi et moi, que ce soit y’a dix ans ou ces derniers mois. Mais ça fait plus de dix ans justement, tu dois en avoir des choses à raconter non ? Parce que je suis pas persuadée que tu te passionnes réellement pour les ouistitis. » « Le bonobos… » Avait il reprit d’une petite voix. « Enfin c’est comme tu veux, sinon on peut aussi aller au zoo pour observer les gorilles. Mais je suis pas sûre qu’il soit ouvert à cette heure-ci. » Cette fois il rigole un peu. « Ca c’est un détail, on peut toujours escalader le grillage non ? J’ai toujours rêvé de jouer les gangsters dans un zoo. » Il rigole evidemment, ce n’est pas dans ses habitudes des briser les lois et il a l’impression que ce n’est pas non plus le genre de Lydia. « Très honnêtement je crois que ma vie n’est pas plus passionnante que celle d’un bonobo. Même si moi je n’ai pas de femme dominante à la maison. » Encore une maladresse à la James mais c’était sans doute tout ce qu’il était capable de dire pour le moment. A vrai dire des choses il aurait pu en dire - mais il n’avait jamais tellement été à l’aise quand il était question de parler de lui ou d’être le centre d’attention. « Si j’avais été plus jeune je t’aurais sans doute proposé de jouer au jeu du "je n’ai jamais". C’était la seule technique qui marchait à l’époque ou j’essayais de draguer des filles.. » Ses yeux s’arrondissant légèrement alors qu’il se rendait compte de ce qu’il venait de dire il avait rapidement ajouté. « Non pas que j’essaye de te draguer… C’est pas… Enfin… T’es très jolie mais c’est pas le point. Juste que, c’est pas mal pour briser la glace.» Et pour parfois mettre les gens dans des situation un peu embarrassante. Mais au final l’évidence était devant lui - il savait bien peu de choses à propos de Lydia et tous deux semblaient être aussi peu à l’aise de se livrer. « Mais j’imagine qu’à notre âge ça ne se fait plus ? » Il n’était plus des ados, même Lydia devait approcher de la trentaine. Lui était un père de famille et elle une femme mariée, il n’y avait sans doute pas de place pour ce genre de jeu un peu puéril.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyVen 24 Fév 2017 - 10:18

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Elle lui parle de son fils, loin d’elle l’idée de le faire culpabiliser, mais elle se dit que ça lui occupera les idées pendant un temps, qu’il fera abstraction de son état d’ébriété pendant quelques minutes, histoire d’oublier qu’elle n’est plus tout à fait capable de rentrer chez elle sans avoir besoin d’aide. Quand elle veut se faire oublier elle parle des enfants des autres, quand elle sent les questions un peu trop intrusives venir. Et Lydia elle voit bien le léger sourire qui vient discrètement de naître sur les lèvres de James. En réalité, la réponse l’intéresse sincèrement, elle dont le cerveau semble incapable de recoller certaines pièces ensemble pour retrouver quel est le prénom de son fils, qu’elle a pourtant déjà dû entendre une fois. « Oui, mais vas-y sors la photo, je sens que t’en meurs d’envie. » ajoute-t-elle, un sourire en coin. C’est ce que tous les parents font non ? Dès qu’on leur parle de leur progéniture ils sont prêts à dégainer la photo de leur enfant qu’ils ont si soigneusement rangée dans leur portefeuille. Pour tout dire, Lydia ne l’a aperçu que brièvement, comme toutes leurs entrevues à vrai dire. Elle se demande comment est sa vie, maintenant qu’il a une vie entre les mains, un être humain qui dépend de lui. Elle se demande comment il survit sans son frère aussi, mais ça elle le taira, toutes ces questions elle les gardera enfouies dans sa tête, parce que ce sont toutes les questions qu’elle aimerait qu’on ne lui pose pas. Toutes les choses qu’elle préfère garder pour elle plutôt que de les cracher à voix haute, alors elle ne lui demandera rien de tout ça, et se contente d’accueillir le nouveau verre qui vient d’arriver devant elle avec plaisir. Elle ne sait pas encore ce qu’ils vont bien pouvoir se raconter, mais à vrai dire elle n’a même pas besoin d’y penser trop longtemps, non parce que James se met à parler de bonobos, et que la blonde le regard avec des yeux ronds, un sourire amusé sur le visage. « Evidemment, Xavi et moi on comptait adopter un bonobo en plus. Du coup, je suis vraiment contente que tu m’en aies parlé, parce que maintenant je pense qu’on va adopter une femelle. » Le sarcasme Lydia elle n’en use qu’après quatre verres, d’ordinaire elle aurait trop peur que ses paroles soient mal interprétées. Pour tout dire, elle ne doute pas que les informations données par James pourraient lui servir, peut-être, on ne sait jamais, mais elle sait aussi que si elle se souviendra de tout ce qui s’est passé ce soir demain, elle ne saura pas en mesure de remettre en ordre ses paroles concernant les bonobos. Et puis il faut avouer qu’il l’avait surprise, elle qui ne s’attendait pas à ce qu’il lui parle de singe, quand elle pense qu’il aurait tellement plus de choses à lui dire. Pas qu’ils aient été proches un jour, mais elle se dit qu’après plus de dix ans, même s’ils se sont déjà croisés, et maintenant qu’ils sont assis à une table l’un en face de l’autre, il aurait pu trouver autre chose à lui dire. « Je sais pas, comment tu vas par exemple. Comment va ta famille. En quoi consiste ton métier. Me parler de ton fils pendant des heures si tu veux. » Leurs conversations n’ont certainement jamais durées plus de dix minutes, mais elle pourrait lui en poser plein des questions, elle en aurait des sujets de conversation à trouver, si c’est ça qui lui manque. Ou ils peuvent aussi aller au zoo. « Je peux pas te laisser faire ça, tu risquerais de perdre ton métier, je peux pas avoir ça sur la conscience. Surtout qu’ils ont pas de ouistitis … bonobos au zoo de Brisbane. On ferait ça pour rien, ce serait dommage. » dit-elle lui montrant son téléphone sur lequel elle vient de rechercher les différents animaux qui se trouvent au zoo. Bien entendu, elle a conscience qu’il n’est pas sérieux lorsqu’il disait cela, mais ça la fait sourire quelques secondes, ça lui permet de se vider la tête, de parler de choses qui ne sont pas sérieuses. Et c’est peut-être ça dont elle a le plus besoin en ce moment, même si elle se refuse à l’admettre, et que la conversation revient vers quelque chose de plus sérieux. C’est elle qui l’a demandé, parce qu’elle est sincèrement intéressée par ce qu’il est devenu maintenant. Pourtant, lui semble croire que sa vie n’est pas particulièrement intéressante, et sa dernière phrase l’interpelle assez pour qu’elle se permette de lui poser une question. « Et, hm, elle est où la mère de ton fils ? » Evidemment Lydia avait imaginé qu’elle était encore dans les parages, parce que ça lui paraissait normal. Pour autant, elle n’a pas envie de se montrer indiscrète, et elle n’insistera pas s’il choisit d’éluder sa question. Il y a également des questions auxquelles elle n’aimerait pas répondre et machinalement elle vient toucher la bague en toc qu’elle porte à son annulaire gauche. Il y a des questions qui ne devraient peut-être pas être posées. James ramène la conversation sur un sujet pus léger, et Lydia regrette déjà de lui avoir posé la question, mais c’est trop tard. Alors elle regard son verre quelques instants, avant qu’un nouveau sourire amusé ne fasse apparition sur son visage lorsqu’elle le regarde essayer de se démêler de la situation dans laquelle il vient de se mettre. « T’inquiète pas, j’avais compris ce que tu voulais dire. Même si je suis pas sûre que t’aies eu beaucoup de succès avec cette technique. » Mais qu’en savait-elle après tout ? Ce n’est pas comme si elle se faisait beaucoup draguer lorsqu’elle était au lycée, la seule relation qu’elle ait eu à cette époque là ayant été avec une femme, elle ne saurait dire ce que les gens de son âge faisaient. Peu importe, ça n’a pas d’importance, pas réellement. « C’est vrai qu’on est un peu vieux pour ça, surtout toi. Imagine que ton fils fera ce même jeu dans pas longtemps. »  Elle plaisante bien entendu, il est encore bien trop jeune pour penser à ce qu’il fera lorsqu’il sera adolescent. « Mais j’imagine qu’on peut faire ça, et prétendre qu’on n’a pas encore trente-ans. » Techniquement, Lydia elle ne l’a pas encore atteinte cette barre fatidique des trente-ans, mais ça ne saurait tarder, dans quelques mois ce sera à son tour. Et quelque part elle n’a pas envie d’y penser. Elle n’a pas envie d’y penser parce que lorsqu’elle regarde sa vie, elle n’a pas envie de croire qu’à bientôt trente ans c’est tout ce qu’elle a réussi à faire. « Alors ... Je n’ai jamais voyagé en Europe. On va commencer par là, facilement. » dit-elle en prenant une gorgée de son verre, se rendant compte qu’elle en est à plus de la moitié, quand James n’a pas fini le quart de son verre. Elle se tiendra tranquille, ne boira plus que lorsque ce jeu un peu puéril, quoi qu'amusant, l'y obligera. Elle essaie de ne pas trop se montrer intrusive, parce qu’elle lui a déjà demandé ce que c’était devenu la mère de son fils, alors elle essaie de calmer le jeu, de se faire oublier, et puis ça lui permettra de savoir si sa vie est ne serait-ce qu’un tout petit peu plus passionnante que la sienne.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyMar 28 Fév 2017 - 8:56

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Il a déjà son porte-monnaie dans la main - c’est trop tentant alors quand elle lui répond. « Oui, mais vas-y sors la photo, je sens que t’en meurs d’envie. » Il ne se fait pas priver pour la dégainer comme la papa gaga qu’il est. La photo a été prise il y a quelques mois, Mathis son grand sourire et ses petits cheveux blonds qui donne envie de le croquer. « Il n’avait pas encore ses petites dents de devant sur celle-là, maintenant il est encore plus mignon ! Mais tu le verras mieux quand on ira étudier les singes ensemble au zoo. » Il la regarde un peu amusé, référence à sa propre gourde, l’idée pourtant lui plait bien, il est peut-être temps d’emmener Mathis au zoo, maintenant qu’il est assez grand pour commencer à discerner comme il faut les choses, il est sûr que ça lui plairait. « Evidemment, Xavi et moi on comptait adopter un bonobo en plus. Du coup, je suis vraiment contente que tu m’en aies parlé, parce que maintenant je pense qu’on va adopter une femelle. » Il rit un peu à cette remarque. « Si je peux me rendre utile. » Il sourit encore amusé avant d’ajouter cette fois un peu moins sûr de lui. « Xavi c’est ton mari c’est ça ? » Elle en a vaguement parlé mais les choses ne sont pas très claire dans la tête de James, et la lueur de tristesse qu’il semble voir dans ses yeux ne le rassure pas plus que ça. « Vous êtes ensemble depuis longtemps. » Sans doute déjà trop privé comme question mais il se lance. C’est toujours mieux que de parler de bonobos non ? « Je sais pas, comment tu vas par exemple. Comment va ta famille. En quoi consiste ton métier. Me parler de ton fils pendant des heures si tu veux. » Ca il en est capable sans aucun soucis. « Tu ne devrais pas me tendre cette perche tu pourrais le regretter. J’en serais capable ! De parler de lui pendant des heures, je suis sûr que tu n’as jamais rencontré un enfant aussi impressionnant et intéressant que le mien. » Évidemment il sait bien que c’est le genre de propos que tous les parents doivent avoir - mais pour autant il n’en pense pas moins. « Tu y penses toi ? A avoir des enfants ? » Elle est mariée non ? Et approche de la trentaine. C’est sans doute deux élément qui laissent supposer que la prochaine étape c’est les enfants. Mais il est peut-être à côté de la plaque. La présence de la jeune femme dans ce bar en est le premier indice. « Et, hm, elle est où la mère de ton fils ? » Les pieds dans le plat… A peine 5 minutes de conversation que déjà elle abordait le sujet qu’il évitait le plus souvent. Et le malaise qui le prend soudainement est plus que palpable alors qu’il fait tourner son verre dans ses mains sans oser la regarder. « Elle n’est pas dans nos vies. » Il n’a pas envie de lui mentir - ni de raconter son histoire - alors il reste evasif. Il n’en dira pas plus et elle l’a compris. Personne ne connait la vraie histoire - pas même sa famille ou sa meilleure amie - cette mère qui abandonne son fils sans se retourner il ne veut pas que Mathis apprenne ça un jour et si il doit mentir pour le protéger il le fera. Ce n’est pas si compliqué au final, il l’a fait passer pour morte - elle l’est à ses yeux, la mère de Mathis et morte et jamais il ne la laissera revenir dans sa vie - même si elle le voulait. Pour détendre un peu l’atmosphère il lui prend l’idée de proposer ce jeu - pas si mauvaise au final mais évidement il le fait avec toute la maladresse qui la qualifie, s’emmêlent les pinceaux ce qui fait naître un sourire sur le visage de la jolie blonde. « T’inquiète pas, j’avais compris ce que tu voulais dire. Même si je suis pas sûre que t’aies eu beaucoup de succès avec cette technique. » Il rit un peu. « Tu serais étonné, parait que c’est charmant comme approche. » Bon d’accord, seule une fille lui avait dit ça, les autres se moquant plutôt de lui. Mais en vérité James n’a jamais vraiment dragué, il n’en avait pas besoin entre autre parce que Ian le faisait pour deux et qu’il lui laissait bien volontiers se rôle, lui n’étant pas bien doué et trop romantique pour avoir vraiment envie d’une histoire d’un soir avec une étrangère. « C’est vrai qu’on est un peu vieux pour ça, surtout toi. Imagine que ton fils fera ce même jeu dans pas longtemps. » Il rit sincèrement une fois de plus. « Ce coup de vieux que tu viens de me mettre. J’ai encore un peu de temps quand même non ? » Du moins il l’espère - le temps passe trop vite il le sait mais il faut quand même lui laisser un peu de temps pour profiter de son bébé. « J’espère pour lui qu’il aura de meilleures techniques que moi. » Il rit un fois de plus. « Je vais le confier à ses oncles ils s’occuperont de faire son éducation de ce côté là. » Parce qu’avec lui le petit n’est pas sorti de l’auberge. « Mais j’imagine qu’on peut faire ça, et prétendre qu’on n’a pas encore trente-ans. » Se replacent sur sa chaise il hoche la tête laissant à Lydia l’occasion de commencer. . « Alors ... Je n’ai jamais voyagé en Europe. On va commencer par là, facilement. » Il la regarde porter son verre à sa bouche en faisant mine d’être outré « HEY ! C’est de la triche, tu dois pas boire là. » Il le dit sur le ton de la rigolade. En vrai c’est peut-être un moyen pour la faire boire un peu plus tranquillement même s’il ne l’avouera pas. Après son petit commentaire il amène tout de même son verre à sa bouche. « Une seule fois, mais j’y suis resté plus de deux mois. Je n’ai malheureusement pas tellement visité je… » Merde pourquoi il c’est engagé sur cette piste. « Je recherchais quelqu’un. » Il a envie d’amener une nouvelle fois son verre à sa bouche pour chasser son malaise mais si elle ne peut pas boire en dehors du jeu lui non plus. « Et d’ailleurs Mathis est né en France. » Il sourit un peu espérant chasser le sujet de cette façon. « J’ai aussi appris il y a peu que ma mère était originaire d’Angleterre… Mon père ne nous avait jamais parlé de ses origines, du coup je me dis qu’un jour peut-être j’essayerais d’aller rencontrer un bout de notre famille qui vit encore là bas un jour. » Il n’en a pas entendu que des bonnes choses mais l’idée lui trotte tout de même dans la tête. « Et toi jamais alors ? Tu aimerais ? » Il n’en doute pas, peu de gens n’aiment pas voyager mais il faut parfois savoir saisir les opportunité. « A mon tour... Je n’ai jamais… Nagé nu. » Il baisse les yeux un peu gêné avant de rire un peu. « Mais j’en ai entendu beaucoup de bien. » Il se dit qu’un jour il tentera, mais ça semble être un truc qu’on fait quand on est jeune et con, lui ne l’est plus et parfois il se fait l’impression d’un vieux croûton alors pourtant qu’il a à peine trente ans.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyMar 28 Fév 2017 - 17:14

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Elle a l’impression de ne pas même pas avoir eu le temps de finir sa phrase qu’il brandissait déjà la photo de son fils devant ses yeux. Elle sourit, d’un sourire franc, celui que l’on ne voit plus que rarement, autant quand elle voit la photo de son fils que la lueur qui semble s’être allumée dans les yeux de James. Elle aurait aimé que quelque chose dans sa vie lui redonne cet éclat dans le regard. « C’est vrai qu’il est très mignon. Il tient pas ça de son père apparemment. » répond-elle en riant, de ce rire qui la caractérise si bien lorsqu’elle a un peu trop bu, se trouvant un peu plus drôle que ce qu’elle ne l’est réellement. « Oh il s’en souviendra sûrement toute sa vie. Et quand il deviendra un expert en singes, il aura toujours cette anecdote incroyable à raconter toute sa vie. T’es déjà en train de lui créer une carrière, c’est admirable. » Elle est bavarde quand elle a bu, plus que d’ordinaire. Elle tend à devenir plus la Lydia qu’elle aimerait être, celle qu’elle a toujours été, mais qu’elle a toujours terré dans un coin de son esprit pour pouvoir rentrer dans le moule, pour pouvoir être comme tout le monde. Son sarcasme n’est pourtant pas permanent, il n’apparaît qu’après vingt-et-une heures, selon son degré de sobriété ou des personnes avec lesquelles elle se trouve. Elle se met à sourire quelques secondes lorsqu’elle s’imagine son fils devenir une sorte d’expert en singes, c’est le seul terme qu’elle ait trouvé ce soir après ses six verres. Mais ce sourire il disparaît bien vite lorsque James lui parle de Xavi. Pourquoi est-ce qu’il lui parle de lui d’ailleurs ? Oh, c’est vrai, elle vient d’en parler. Il y a deux secondes. Elle hoche simplement la tête en silence, ne souhaitant pas s’étendre sur le sujet. Un léger soupir s’échappe de ses lèvres lorsqu’il lui pose sa question. Un soupir involontaire, un qu’elle aimerait déjà reprendre, parce qu’il exprime toute la lassitude qu’elle ressent. Et plus que de la lassitude, tout le chagrin qui l’habite. « Jamais. » marmonne-t-elle, dans l’espoir qu’il ne prête pas attention à ce qu’elle dit. C’est pourtant la vérité, ils n’ont jamais été réellement ensemble. Sobre, elle se serait parée du parfait mensonge que Xavi et elle se sont entraînés à répéter : ils sont ensemble depuis presque douze ans, depuis leur première année fac. Mais là elle ne s’en souvient plus, ou alors elle est lassée de mentir, et son ébriété ne fait que renforcer ce qu’elle ressent d’ordinaire et elle n’a presque plus la force de continuer plus longtemps. « Dix ans ... Douze ans ? Ouais un truc comme ça. » Elle essaie de faire les maths dans sa tête, mais une simple soustraction semble être trop compliqué pour son cerveau déjà trop embué. Qu’il lui parle de son fils plutôt. Elle préfèrerait largement cette alternative, tout sauf son mariage raté, celui dans lequel elle s’enferme et se perd. « Ah oui ? Je n’en doute pas une seule seconde. Personne ne m’a jamais sorti le même discours à propos de son propre enfant. » dit-elle, un léger sourire au coin des lèvres. Mais elle ne peut évidemment l’en blâmer, il est bien évidemment normal que chaque parent pense que son enfant est le plus intéressant qui ait jamais vu le jour. Bien qu’elle ne soit pas persuadée que ses parents aient jamais eu de telles pensées à son égard. Lorsqu’il lui demande si elle compte avoir des enfants elle ne peut s’empêcher de laisser échapper un rire. Un rire involontaire, qu’elle reprendrait bien volontiers comme son soupir quelques minutes auparavant. Pourtant elle imagine que c’est ce que tout le monde doit penser, pourquoi n’a-t-elle pas encore d’enfant, elle qui est mariée depuis six ans et qui approche de la trentaine ? Ce n’est pas ce que l’on attend d’elle après tout ? Faire des enfants avec son merveilleux mari. « Non Xavi et moi on ne veut pas d’enfants. » Pas ensemble en tout cas. Ou en tout cas Xavi ne veut pas avoir d’enfants avec Lydia. Peu importe. Elle reporte son attention sur son verre. Elle se sent mal à l’aise le temps de quelques secondes. Quelques secondes où son sourire s’efface, où ses yeux rencontrent ses pieds parce qu’elle se sent gênée. Elle aurait préféré qu’il ne lui pose pas la question. Mais qu’a-t-elle à dire pour sa défense elle qui vient de l’interroger sur la mère de son fils. Des mots qu’il aurait sans doute préféré ne pas entendre. Lydia aimerait les reprendre, mais elle ne peut pas, ils sont suspendus dans les airs et finissent par retomber lorsqu’elle aperçoit l’expression sur le visage de James. « Oh, hm, je suis désolée. » Elle ne sait pas ce qu’elle est censée dire, s’excuser, se taire ? Dans le doute, elle se contentera d’être polie et de ne pas en parler une nouvelle fois. Elle voit qu’il n’en a pas envie, elle n’insistera pas, peu importe le nombre de verres qu’elle a pu boire ce soir. La blonde baisse les yeux à nouveau, se sentant gênée de lui en avoir parlé quand elle sait qu’elle aurait mieux fait de fermer sa bouche, comme elle le fait pourtant si bien d’ordinaire. Elle se détend, et lui aussi semble le faire lorsque le sujet redevient plus léger, lorsqu’il propose un jeu. Un jeu un peu juvénile, mais qui la fait gentiment sourire. « Oh tu sais, ils semblent s’y mettre de plus en plus tôt aujourd’hui. A huit ans t’auras le dos tourné et il sera en train de s’enfiler des tek paf. » dit-elle, très sérieusement avant de laisser échapper un léger rire. « Oh et lequel des frères Beauregard est le tombeur de ces dames ? » demande-t-elle peu sérieuse. Comme il semble vouloir laisser ses frères s’occuper de son fils de ce côté-là, elle imagine que parmi toute la fratrie il doit bien en avoir un qui doit avoir écopé de cette réputation. Pour tout dire elle n’est plus sûre de se souvenir des prénoms de tout le monde, il y en a qu’elle n’a jamais rencontré, d’autres dont elle a simplement entendu le prénom à travers la cadette de la famille. Elle ne sait plus tellement si sa mémoire lui fait défaut ou si ce sont les verres qu’elle a déjà enchaînés ce soir qui lui font progressivement tout oublier. Un mélange des deux sans doute. Et le jeu ne l’aidera pas, surtout qu’elle boit sans normalement y avoir droit selon les règles du jeu, une chose que James ne tarde pas à lui rappeler. « Oh désolée, je savais pas qu’on avait un arbitre international parmi nous. » Et à vrai dire elle le soupçonne de ne dire ça pour l’empêcher de boire plus, ou alors trop vite. Elle commence par quelque chose de relativement simple, à savoir qu’elle n’a jamais mis les pieds sur le continent européen, au contraire de son interlocuteur. Lorsqu’il lui fait savoir y avoir été pour chercher quelqu’un, elle pense immédiatement à la mère de son fils, mais sa mémoire à court terme due à une trop forte consommation d’alcool lui fait sûrement assembler les fils un peu trop rapidement. Elle se passera alors de faire tout commentaire, de peur de mettre les pieds dans le plat une nouvelle fois. « Imagine tous les cousins qui doivent t’attendre là-bas. » Elle trouve cela bizarre que son père n’ait jamais mentionné une telle information, mais ce n’est pas à elle d’en juger, elle sait ce que c’est d’avoir une famille difficile, même si elle est persuadée que la sienne est beaucoup moins compliquée. « Et puis ça te donne une bonne raison d’y aller. » Elle, elle avait toujours besoin d’une quelconque raison pour faire ce qu’elle entreprenait, et si elle pouvait se targuer d’avoir de la famille sur un autre continent elle ne se gênerait pas pour aller leur rendre visite. Légalement elle a, certes de la famille en Angleterre, puisque le père de Xavi est Anglais, mais étant donné qu’il ne l’a plus vu depuis ses deux ans, la raison n’est pas suffisante. « J’aimerais bien y aller un jour , mais je n’en ai jamais eu l’occasion. Mais je suis déjà allée en Colombie et à Bali. » Sans doute les deux seuls voyages marquants de son existence. Elle essaie de rendre sa vie un peu moins pathétique en lui précisant qu’elle a déjà quitté l’Australie, sans trop savoir si elle s’y prend bien. C’est alors qu’un rire un peu trop juvénile sort de sa bouche lorsqu’elle entend les paroles de James, comme si elle se retrouvait projeter dix ans en arrière. Elle vient alors porter le verre à ses lèvres pour signifier qu’effectivement elle a déjà nagé nue. « C’était … Il y a plus de dix ans. » dit-elle pour se justifier. Elle était encore jeune, et presque insouciante, un soir au bord de la plage, après avoir un peu trop bu. Elle ne s’étendra pas sur les détails, pour tout dire elle n’est même pas certaine de s’en souvenir complètement. « Mais vraiment ? T’as jamais fait ça ? Même pas au lycée ? » Elle se met à rire de nouveau, quelques secondes. Parce que ça lui semble tellement innocent de faire ça, et elle est plutôt étonnée qu’il ne l’ait jamais fait. « Alors ... Je n’ai jamais … joué à ce jeu pour draguer des filles quand j’étais plus jeune. » dit-elle dans un sourire, simplement pour le faire boire. Elle aurait sans doute des choses plus sérieuses à lui demander, à parler, mais elle n’est pas sûre que la situation soit appropriée, et surtout elle n’est plus certaine d’en avoir les capacités tant son cerveau semble s’être mis en pause presque définitive pour la soirée.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptySam 4 Mar 2017 - 8:10

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Parfois James lui même s’étonnait de ressentir toujours ce même élan d’amour en voyant Mathis. Pourtant, il avait déjà dégainé cette photo bien assez de fois pour qu’il y ait de quoi s’en lasser. Mais ce n’était pas le cas, jamais avec Mathis, chaque regarde qu’il posait sur son papa lui donnait un nouveau souffle pour avancer dans la vie - il était sa raison, cette personne qui avait tout changé pour lui. Avant pourtant, ces histoires d’amour parental lui semblait n’être que pure exagération… Mais dès que ses yeux s’étaient posés sur son fils tout avait changé. Mathis avait fait voler en éclat toutes ses certitudes. Mathis et son sourire, Mathis et sa petite main qui venait attraper son doigts pour le serrer si fortement, assez pour faire naître chez lui un instinct de protection aussi puissant que celui d’une lionne. « C’est vrai qu’il est très mignon. Il tient pas ça de son père apparemment. » Il secoue un peu la tête tout de même amusé. « Je retiens le compliment. » Il sait bien que c’est une boutade et que sans doute l’alcool l’aide un peu - il ne se souvenait pas d’un Lydia aussi spontanée. « Oh il s’en souviendra sûrement toute sa vie. Et quand il deviendra un expert en singes, il aura toujours cette anecdote incroyable à raconter toute sa vie. T’es déjà en train de lui créer une carrière, c’est admirable. » Cette histoire de singe va beaucoup trop loin sans doute, mais ça l’amuse un peu. Ca occupe la conversation, sans les obliger à aborder des sujets plus sensible que ni l’un ni l’autre ne semble très ouvert à aborder. « Qu’est ce que tu veux, on est un bon papa ou on ne l’est pas. » Il observe la petite blonde un brin amusé. « Et tu pourras te vanter d’avoir été à la naissance de cette vocation. » C’est presque étrange de parler du futur de son fils, lui même n’ose pas trop y penser habituellement, il se dit qu’il a le temps. « Il te payera une jolie maison quand il sera milliardaire pour te remercier, je m’en assurais personnellement. » En vrai tout ce qu’il veut pour Mathis c’est qu’il soit heureux et bien dans sa vie, l’argent ce n’est que secondaire. Un peu maladroitement la discussion dérape sur son mariage et il se dit bien vite qu’il a fait une erreure en abordant un sujet qu’il pensait pourtant être sécurisé. Il aurait dû s’en douter pourtant - si son mariage était un réussite elle ne serait sans doute pas dans ce bar seule, à noyer un chagrin dont il ne connaît pas l’origine exacte. « Jamais. » Il y a les mots, le soupire, le regard fuyant, tant d’indices qui lui crient que le sujet est miné - qu’il ne devrait pas s’y enfoncer et pourtant il fronce les sourcils d’un air interrogateur . « Dix ans ... Douze ans ? Ouais un truc comme ça. » Tant que ça ? Le prénom ne lui dit pourtant rien, il hésite à lui en demander plus mais se rétracte finalement, l’attitude de Lydia lui indiquant que ce n’est pas une bonne idée. Au lieu de ça il parle de son fils encore - ce qui lui inspire une nouvelle question qu’il aurait une nouvelle fois dû garder pour lui.   « Non Xavi et moi on ne veut pas d’enfants. » Il fait une légère grimace s’en voulant d’avoir posé la question alors que ses mains jouent avec sa boisson. « Ah… D’accord. » Son malaise est palpable et pourtant il n’y a pas de raison. Si c’est leur choix alors il n’y pas de problème… Alors pourquoi cette situation l'embarrasse autant ? Il ne saurait le dire mais entre eux c’est apparement la donne pour le moment puisque le prochain sujet continue de maintenir le trouble entre eux. « Oh, hm, je suis désolée. » Un haussement d’épaule est sans doute suffisant. « Ce n’est rien… On s’en sort bien comme ça. » Il y a une pointe d’amertume dans sa voix, il voudrais pouvoir la cacher mais c’est plus fort que lui. Il a beau se répéter que tout va bien se passer pour eux, une partie de lui s’inquiète, toujours, trop. L’autre se dit que son fils n’a pas besoin d’une femme comme elle, qu’elle a perdu son droit quand elle l’a abandonné. « Oh tu sais, ils semblent s’y mettre de plus en plus tôt aujourd’hui. A huit ans t’auras le dos tourné et il sera en train de s’enfiler des tek paf. » Ses yeux s'arrondissent, de surprise en premier lieu, puis il se dit que c’est un sacré coup de vieux pour lui. « De tek quoi ? » Décidément, il a du louper quelque chose dans sa jeunesse, ou c’est un truc d’une autre génération. « Et si il restait à ses tétines ? Ca me va à moi. » Il rit un peu, bien conscient qu’il n’est pas prêt à voir son fils grandir et devenir un séducteur buveur d’alcool.   « Oh et lequel des frères Beauregard est le tombeur de ces dames ? » Un voile de tristesse passe dans ces yeux, elle le regarde et d’un coup son sourire à elle aussi disparaît. Il ne le dira pas mais tous les deux le savent maintenant, le tombeur de la famille, le dragueur c’était Ian… Mais il n’est plus là aujourd’hui. « Je voterais plutôt pour Ezra aujourd’hui. J’ai l’impression qu’il y a toujours une ou deux fille qui gravitent autour de lui. Ca doit être le côté garagiste sexy. » Ou le fait qu’il soit doux comme un agneau. Malheureusement son coeur est à une autre depuis toujours… Évidemment, quand James lance le jeu, l’idée que ça puisse ralentir son rythme d’ingurgitation l’effleure. C’est bien plus pour leur occuper l’esprit que pour cette raison qu’il le fait mais c’est un avantage non négligeable. « J’aimerais bien y aller un jour , mais je n’en ai jamais eu l’occasion. Mais je suis déjà allée en Colombie et à Bali. » « Pour des vacances ? » Il a l’impression qu’elle lui a dit ça juste pour qu’il n’ait pas l’impression qu’elle n’avait rien fait - ce qui le fait sourire puisque ce n’est même pas une idée qui l’a effleuré. Lui se lance dans une question déjà un peu plus osée et s’amuse de la voir boire. « Ah oui ? » Un peu honteusement il s’imagine la scène avec plaisir. « C’était … Il y a plus de dix ans. » C’est bien ce qu’il disait - un truc de jeune.   « Mais vraiment ? T’as jamais fait ça ? Même pas au lycée ? » « Et non… » Il sait bien que c’est une sorte de rite de passage mais lui y a échappé. « Avec une bande d’amis, on est rentré dans la piscine de l’école un soir pour le faire, mais je me suis porté volontaire pour faire le guet. Est-ce que ça compte au moins à moitié si j’ai vu pleins de gens se baigner nu ? » Sinon il peut bien compter son bain, mais il est un peu petit pour y nager.   « Alors ... Je n’ai jamais … joué à ce jeu pour draguer des filles quand j’étais plus jeune. » « Oh c’est pas juste ça ! » Il fait mine d’être légèrement outré alors qu’il porte son verre de vin à ses lèvres. « C’est pas beau d’utiliser mes confessions contre moi. » A son tour il réfléchit à une question qu’il pourrait lui poser, pas trop personnelle et en même temps un peu intéressante . « Je n’ai jamais… Fait un métier qui m’ennuyait. » C’est sans doute un peu osé comme question. Peut-être bien que travailler à la mairie lui plait… Mais elle n’a pas l’air de s’y épanouir plus que ça. Et il peut bien comprendre pourquoi. « Quoi que… » Il amène son verre à ses lèvres pour une mini gorgée. « Quand j’étais plus jeune j’ai lavé les toilettes de mon école pour me faire un peu d’argent de poche… J’avoue que ça ne m’a pas passionné. » On se demande pourquoi.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyDim 5 Mar 2017 - 9:14

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Il est mignon son gamin, elle ne va pas dire le contraire, même si à ce moment précis elle n’est pas certaine du nombre d’yeux qu’il possède. Mais ça elle ne lui précise pas, se contentant de se moquer légèrement de lui. Elle a un peu plus confiance en elle lorsqu’elle a bu Lydia, alors elle se permet plus de choses. Ce qui selon elle, n’est pas plus mal de temps à autre, elle en aurait besoin de cette confiance qui l’habite parfois après quelques verres. C’est peut-être aussi pour cela qu’elle ne lâche pas l’affaire des singes. Elle aurait pu arrêter d’en parler il y a de cela de longues minutes, mais son cerveau semble être resté bloqué sur cette histoire de bonobos. « Oublie la maison, je veux un chien. » dit-elle, les yeux brillants. Son esprit alcoolisé préférerait avoir un chien plutôt qu’une maison. Alors elle s’imagine avec un chien, et elle pense qu’elle serait la plus heureuse du monde. Qui a besoin d’une maison s’il peut avoir un chien. Mais d’un côté pour avoir un chien il lui faudrait aussi une maison. Est-ce que c’est trop tard pour aussi réclamer la maison ? Oh, attendez voir, tout cela n’est pas réel. La blonde a fini par l’oublier le temps de quelques secondes. Le temps que son esprit vagabonde un peu trop loin. Mais cette euphorie si soudaine laisse rapidement place à de la tristesse lorsque James finit par lui parler de Xavi. Elle aurait dû se douter qu’il finirait par lui en parler, qu’elle ne pourrait pas éternellement y échapper. Mais elle n’en a pas envie, pour une fois on a envie qu’on laisse cette partie de sa vie de côté. Mais comment le pourrait-elle quand les autres en face d’elle ne savent pas que ce mariage il n’a a jamais été réel. Peu de personnes le savent, en réalité. Deux, peut-être trois. Elle n’a pas envie d’étaler sa vie, ses états d’âme. C’est son problème, et celui de personne d’autre. Son masque elle est en train de le fissurer peu à peu, surtout lorsqu’elle semble incapable de s’en tenir au mensonge qu’elle a si souvent répété. Elle a oublié, elle ne se souvient plus des nombres, se retrouve incapable d’effectuer une simple soustraction. Toutes les informations semblent se mélanger dans sa tête, mais elle est soulagée de voir que James ne semble pas insister sur le sujet, surtout lorsque l’on aborde le sujet délicat des enfants. Mais il n’est pas le seul à parler de sujet que l’autre préférerait éviter. Lydia elle se rend rapidement compte qu’elle a eu tort d’évoquer la mère de son fils. Elle entend l’amertume qui semble ressortir de sa voix lorsqu’il l’évoque, lorsqu’il lui dit qu’il s’en sort très bien comme ça. Son regard vient se poser sur sa bière, se trouvant incapable de parler pour lui dire quoi que ce soit. Elle aimerait, mais elle n’est pas certaine de savoir quels sont les mots adéquats dans ce genre de situation. La plaisanterie lui semble être la meilleure échappatoire à la situation. « Sel, shot de tequila, citron. T’es pas si vieux que ça quand même. » Pour ne pas savoir ce qu’est une tek paf. Il a dû en boire dans sa jeunesse non ? « Tu veux essayer ? » ajoute-t-elle, un sourire malicieux au coin des lèvres. Parce qu’elle se dit qu’elle en aurait bien besoin elle aussi. Et pourtant, elle sait qu’il ne la laissera pas boire un verre de plus que celui qu’elle tient dans les mains. « Ok pour les tétines, mais surveille le de près. » Au cas où il décide de faire une fugue à six ans ou d’essayer la drogue à douze ans. Mais c’est simplement l’alcool qui parle à sa place, parce qu’il a encore du temps avant d’avoir à se soucier de toutes ces choses, sauf s’il se trouve être un fils modèle. Lydia n’essaie pas pour autant de se montrer plus sérieuse, mais au moment où elle pose sa question, elle se rend compte qu’elle a fait une erreur. Elle se revoit quelques mois auparavant lui demander lequel des deux jumeaux elle avait en face de lui, et elle a l’impression que la situation se répète à nouveau. Parce qu’elle sait que quelques années auparavant la réponse aurait été différente, mais la vie en avait décidé autrement. « C’est le cambouis et le bleu de travail c’est ça ? » demande-t-elle dans un léger rire. Pour tout dire elle n’a aucune idée de la tenue que portent les garagistes, lorsqu’elle a un problème avec sa voiture elle demande à Xavi de s’en occuper pour elle. Elle est persuadée que si elle le croisait dans la rue elle serait incapable de le reconnaître, parce qu’elle a sans doute dû l’apercevoir sans jamais trop prêter attention à ce à quoi il ressemblait. Elle se sent un peu plus à l’aise désormais, espérant que le malaise qu’elle a créé se soit légèrement dissipé. Le jeu les aide un peu à se détendre, et à faire oublier toutes les maladresses que l’un et l’autre semblent enchaîner. « Hm, Bali c’était pour ma lune de miel et la Colombie pour voir la mère de Xavi. » En somme les voyages qu’elle a effectués n’ont jamais été réellement que pour elle. Il serait peut-être temps qu’elle prenne du temps pour elle, mais là tout de suite ça ne lui effleure pas l’esprit, parce qu’elle n’arrive pas à se concentrer sur la même tâche bien longtemps. Ses yeux ont toujours du mal à remettre James en un seul endroit, et à vrai dire elle n’est pas certaine de le regarder à lui, ou plutôt à son double que son cerveau lui renvoie. Et si ce n’était pas pour l’alcool elle n’est pas certaine qu’elle lui aurait admis avoir déjà pris un bain de minuit. Ce n’est pas honteux, mais quand on est aussi réservée et pudique que Lydia c’est plus difficile. « Et je t’interdis de t’imaginer la scène dans ta tête. » dit-elle en pointant un doigt vers lui, essayant de prendre un air sévère, sans grande conviction, les verres d’alcool qu’elle a bu se reflétant certainement sur ses déjà pitoyables talents d’actrice. « Non ça fait de toi un voyeur surtout. » Un léger rire vient de nouveau s’échapper de ses lèvres, alors qu’elle se retient de ne pas boire une nouvelle gorgée de gin. Elle ne doit boire que pour le jeu, elle vient de s’en souvenir. A son tour, Lydia un peu trop fatiguée de sa journée et d’avoir trop bu, ne trouve pas d’autre proposition pour le jeu que de répéter ce qu’il lui a déjà dit quelques minutes auparavant. « C’est trop tard, il fallait garder tes secrets honteux pour toi. » Bien entendu elle ne répétera rien, pas parce qu’elle ne s’en souviendra pas, mais quand on a passé près de sept ans à répéter le même mensonge, on finit par être doué pour les garder, aussi petits soient-ils. La gorgée qu’elle désirait tant finit enfin dans sa gorge, et même si elle n’est pas ravie d’avoir à faire fac à ses accusations, elle ne va pas mentir. « Oh, en plus de « voyeur » je peux ajouter « menteur » à la liste de tes défauts. Ton fils va tomber de haut quand il va comprendre qui il a pour père. » Elle essaie de rester sérieuse, mais elle n’y arrive pas. « Pour ma défense, je pensais que ce serait plus intéressant comme métier. Je pensais pas qu’on me prendrait encore pour la stagiaire après six ans. » Et surtout si elle avait eu le courage de faire quelque chose qui l’intéressait dès le début elle n’en serait pas là aujourd’hui. « Je n’ai jamais fait quelque chose d’illégal. » Ce n’est pas vrai, mais son esprit alcoolisé tend à lui faire oublier que son mariage est tout ce qu’il a de plus illégal. Mais elle tout ce qu’elle veut savoir c’est si monsieur l’agent de probation a déjà brisé des lois. Elle en a sûrement dépassé quelques-unes elle aussi sans le savoir. « Mon verre est presque vide. » ajoute-t-elle dans un soupir. Et quelque part elle sait qu’elle n’aura pas le droit d’en prendre un autre, elle s’est résignée comme si on l’avait privée de chocolat vingt ans auparavant.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyVen 10 Mar 2017 - 13:40

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Lydia & James

Elle n’est pas beaucoup plus jeune que lui - du moins aujourd’hui c’est moins flagrant et pourtant il prend un coup de vieux quand il ne comprend même pas son jargon. Tek paf pour lui ça sonne comme un truc qu’on fume et il n’a jamais fumé - pas même un petit joint pour tenter. L’enfant parfait que voulez vous. « Sel, shot de tequila, citron. T’es pas si vieux que ça quand même. » Son regard s’éclaire d’un coup alors qu’il sourit presque gêné. « Faut croire que si. » Remontant son regard sur elle, il lui offre quand même une vérité un peu plus mesurée. « A vrai dire, j’ai toujours cru que c’était “tequila boumboum” le nom, du moins celui qu’on utilisait à mon époque. » Il lui fait un léger clin d’oeil. « Tu veux essayer ? » Il l’a vu venir de loin cette question et donc ne s’en étonne pas vraiment. « Ca va aller je conduis. » Et il ne doute pas qu’elle tiendrait à l’accompagner ce qui n’est de toute évidence pas une bonne idée. « Mais j’en ai bu quelques uns dans ma jeunesse si ça peut te rassurer . » Il en parle comme d’un vieux souvenir mais pour être honnête il y a bien longtemps qu’il ne c’est plus permis ce genre de shot. « Ok pour les tétines, mais surveille le de près. » Il y compte bien évidement et même plus que ça. Se doutant aussi qu’il risque de lui mener la vie dur en grandissant et que le fait de ne pas avoir de partenaire pour l’aider ne va pas aider à faire face à ça. Parfois cette solitude le pèse un peu, heureusement il a Liviana en ce moment à la maison, elle l’empêche de ressentir ce vide mais il sait bien aussi qu’elle finira par partir et le laisser à nouveau face au silence que seule la présence de Mathis pourra combler. Il sait aussi que dans ces instants de solitudes c’est toujours à Ian qu’il pense et que c’est ce qui les rend si compliqués. Ce deuil qu’il ne peut vraiment faire et que chaque évocation réveille en lui. Elle n’a d’ailleurs même pas besoin de dire son nom que son esprit s’évade vers des souvenirs de sa jeunesse avec ce jumeau bien plus déluré que lui. Il chasse pourtant les souvenirs pour revenir à la réalité et désigne Ezra comme tombeur de ses dames. « C’est le cambouis et le bleu de travail c’est ça ? » Il rigole un peu ne sachant trop quoi répondre. « A toi de me le dire, je ne connais pas grand choses aux fantasmes de ses dames. » La preuve quand on en vient à parler de singes ou à jouer à des jeux de gamins c’est clairement que les femmes sont un secret pour nous. Pourtant passé les légers instants de malaise le jeu semble les rapprocher un peu. « Hm, Bali c’était pour ma lune de miel et la Colombie pour voir la mère de Xavi. » Deux voyages qu’elle a fait avec son mari de toute évidence. L'évocation de ce dernier lui donne d’ailleurs envie de poser plus de questions mais il a bien compris que le sujet était sensible et de ce fait proscrit. « Bali, c’est sympa comme destination. Enfin je n’y suis jamais allé mais ça fait rêver. » Et à n’en pas douter pour une lune de miel c’est une destination parfaite, le genre ou on reste au lit toute la matinée pour n’en sortir que pour bronzer. « J’espère que vous êtes quand même sortis du lit pour visiter un peu. » Il se rend compte que la question est déplacée qu’une fois qu’elle a franchi ses lèvres fronçant légèrement les sourcils dans un regard désolé. « Déplacé… C’était déplacé désolé. » C’est le genre de choses qu’il peut se permettre avec ses frères éventuellement des amis proches mais pas Lydia. En plus ce n’est pas son genre habituellement. A son tour il pose une question et se permet une fois de plus une pensée un peu déplacée quand elle avoue avoir déjà nagé nue. « Et je t’interdis de t’imaginer la scène dans ta tête. » Il rit une nouvelle fois, non se demander si ça c’est vu sur son visage. « Trop tard désolé. » Le regard est un peu suggestif et d’un coup ça lui revient. Elle est mariée non d’une pipe qu’est qui lui prend là ? Se remettant droit sur sa chaise il reprend la parole assez rapidement pour lui expliquer sa propre expérience. « Non ça fait de toi un voyeur surtout. » « Aoutch » Il grimace un peu amusé non sans plisser le nez comme pris la main dans l’sac. « Je n’arrange pas mon cas avec cette conversation. » Il ne sait pas quelle image elle garde de lui mais ce soir il n’a pas l’impression de la redorer. Et rapidement quand après une question plus gentille de sa part il aborde à nouveau un sujet plus délicat elle ne manque pas de lui faire remarquer. « Oh, en plus de « voyeur » je peux ajouter « menteur » à la liste de tes défauts. Ton fils va tomber de haut quand il va comprendre qui il a pour père. » Il hoche la tête comme pour plaider coupable. « Il ne sera peut-être jamais au courant, tu as promis de garder mes secrets non ? » Malgré son sourire une partie de lui s’inquiète à propose de son rôle de père et toute réflexion a tendance à faire valdinguer son estime de lui à ce sujet. « Pour ma défense, je pensais que ce serait plus intéressant comme métier. Je pensais pas qu’on me prendrait encore pour la stagiaire après six ans. » Une nouvelle fois il grimace un peu. « Mais t’as jamais pensé à changer… Enfin je sais pas peut-être que ça te plait mais… Si c’est pas le cas je suis bien placé pour te dire qu’on est jamais trop vieux pour changer… » Ces dernières années ils a enchaîné les changement, entre l’armée, la police, agent de probation et maintenant son travail à mi-temps dans la fondation de son père - il est encore loin de savoir ce qu’il veut vraiment mais tente au moins de le trouver ce qui ne semble pas être son cas. « Je n’ai jamais fait quelque chose d’illégal. » « Sérieusement ? » Il la regarda un peu étonné alors qu’il porte son verre à sa bouche. « Même pas un petit excès de vitesse en voiture ? Un dépassement interdit ? Un joint ? Un vol de bonbon dans le petit magasin du village ? » Il la regarde en tentant de la sonder. « Pour ma part, déjà rien que cette histoire de piscine nocturne c’était absolument illégale, on s'était introduit dans notre école discrètement. En vrai, j’ai fait pas mal de petites crasses quand j’étais plus jeune… Je me laissais entraîner par Ian. Depuis que… Enfin depuis quelques années je me suis bien calmé. » Ils n’avaient jamais rien fait de si grave mais même à l’armée James ne comptait plus le nombre de sortie illégale ou de bouteille que son frère avait réussi à faire passer. Il tente cette fois de ne rien montrer de son trouble, parce que mine rien penser à Ian en ces termes à quelque chose de joyeux… Que ça fait autant de bien que de mal. « Le pire que j’ai fait… plus ou moins récemment c’est… » Il la regarde une peu amusé ne doutant pas qu’elle va se moquer un peu de lui. « Quand je travaillais encore à la police - j’ai fouillé dans des dossiers confidentiels pour noter l’adresse d’une jeune femme que j'avais croisé. » En soit ce n’est pas si horrible mais si il s’était fait attraper, il l’aurait payé cher. « Tout ça pour ne jamais aller la voir au final. » C’est bien son genre ça. Mais au final il se savait pas prêt pour quelque chose de sérieux et il ne connaît que ça… N’est pas un homme qui s’amuse avec les femmes. « Evidemment, comparé à ce que les anciens détenus que je suis ont fait, c’est du pipi de chat. » Encore une expression qu’il aurait peut-être dû garder pour lui. « Mon verre est presque vide. » Il regarde son verre en restant silencieux face à ce qui ressemble à une complainte. « Je peux te payer un sirop si t’as encore soif. » Le ton n’est qu’à moitié amusé. C’est moins violente que de lui dire texto qu’elle a déjà bien assez bu. « Je n’ai jamais eu une relation d’un soir avec un ou une inconnu. » Si il se souvient bien Lydia aime autant les femmes que les hommes alors il laisse la question ouverte.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyMer 15 Mar 2017 - 14:20

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Lydia s’amuse quelques secondes de leur maigre différence d’âge, lorsque James lui avoue ne pas savoir ce qu’est une différence d’âge. Pourtant il n’est pas bien plus vieux qu’elle. Trois, quatre ans de plus ? Elle a oublié ce détail il y a déjà trois verres de ça. « « A mon époque. » » s’amuse-t-elle à répéter. « Il me semblait pas qu’on avait dix ans d’écart toi et moi. » Parce qu’il semble dire cela comme si Lydia et lui n’avaient pas vécu à la même époque. Aujourd’hui leur différence d’âge ne semble pas être très importante, moins que ce qu’elle l’était lorsqu’elle était encore au lycée, parce qu’ils sont aujourd’hui tous les deux dans la trentaine, et que trois-quatre ans ne sont qu’une maigre différence. Et puisqu’elle est lancée sur le sujet des tek pafs, elle ne peut s’empêcher de lui demander s’il veut en prendre une. Elle n’a même pas terminé sa phrase qu’elle sait d’avance qu’elle sera sa réponse. Parce que même si elle ne voudra pas l’admettre, elle se sent jugée, elle a l’impression qu’il a compris que ce soir n’était pas une exception. Que s’il revenait demain il la trouverait probablement dans le même état, et qu’il en serait de même pour presque tous les soirs de la semaine et du week-end, s’accordant une ou deux soirées de répit pour permettre à son corps de respirer. « Comme tu voudras. » marmonne-t-elle dans sa barbe, presque déçue, même si la réponse semblait déjà être évidente. Et puis elle remet une nouvelle fois les pieds dans le plat avec son jumeau, sans vraiment le vouloir. Elle ne le fait pas exprès Lydia d’aborder des sujets qui semblent tous le mettre mal à l’aise. C’est simplement qu’elle ne sait pas ce qu’elle peut dire sans le froisser, ou sans faire remonter en lui des souvenirs qu’il préférerait sans doute oublier. C’est pourquoi elle plaisante légèrement lorsqu’il lui parle de son frère, espérant qu’il n’ait plus à penser à son jumeau dans l’immédiat. « Je sais pas trop, je me suis jamais sentie réellement attirée par les garagistes. » finit-elle par dire, comme si cela venait d’une réflexion poussée qu’elle venait de mener à l’instant. Elle ne s’est jamais posée la question et elle doute que sa réponse intéresse James. S’il tient à avoir une réponse, ce n’est pas auprès d’elle qu’il faudra aller la chercher. Mais c’est elle qui finit par se braquer lorsqu’elle pense parler innocemment de ses voyages et que James finit par sortir une remarque qui ne lui plaît pas. Et même s’ils se sont mis d’accord pour ne boire que lorsque le jeu les autorise, elle finit par boire la fin de son verre d’une traite. Elle sent le feu lui monter aux joues, pas parce qu’elle est gênée qu’il ait pu faire une telle remarque, mais parce qu’elle se sent tout d’un coup agacée et triste en même temps. « C’était pas aussi déplacé que tu le crois. » Et à ce moment-là elle se doute qu’il ne doit rien comprendre à ce qu’elle raconte. Mais ses pensées et ses paroles deviennent confuses, et elle a envie de dire tout ce qu’elle pense à ce moment. Elle essaie de se retenir quelques secondes, son regard devient vide, parce qu’elle est incapable de remettre ses idées en place. Elle sait qu’il lui demandera la signification de cette phrase, mais elle n’a plus envie d’en parler. Si elle vient ici c’est pour oublier Xavi , pas pour qu’on lui rappelle que ce mariage est purement platonique. Alors elle sort son alliance sans trop de difficulté, constatant que son doigt s’est légèrement verdi au contact de la matière de la bague et elle la met devant les yeux de James, peut-être un peu trop, mais elle n’arrive plus à évaluer les distances correctement. « Ça a l’air d’être une vraie alliance ça ? » Elle la change tous les mois, parfois plus souvent, ne souhaitant pas mettre plus de cinq dollars dans une fausse alliance. Mais si elle lui dit cela, c’est parce qu’elle a envie de clore le sujet, qu’il comprenne que ce n’est pas le sujet à aborder avec elle. Et si elle n’avait pas autant bu elle n’aurait certainement jamais fait une telle chose, mais elle est fatiguée, lassée de devoir prétendre, encore et encore. Elle est fatiguée de devoir mentir, de devoir se justifier constamment, que les autres lui rappellent la tristesse de son mariage, la tristesse dans laquelle elle vit et dans laquelle elle a fini par se complaire. Alors elle remet son alliance à sa place, essayant de faire comme si de rien n’était, un sourire venant prendre place sur ses lèvres, comme si elle n’avait jamais rien dit. Lydia essaie de reprendre le fil de la conversation. Où est-ce qu’ils en étaient ? Ah oui. Son cerveau trop alcoolisé parvient à remettre la conversation en ordre, et elle se rappelle de son bain de minuit. Et elle ne peut s’empêcher de rigoler quand elle entend la réponse de James et quand elle croit capter son regard. « Je vais essayer d’oublier, mais ce sera très dur. » dit-elle sur le ton de plaisanterie. En réalité son esprit un peu trop embrumé se sent presque flatté, elle qui a l’habitude de se sentir invisible. « T’en fais pas, s’il y a bien une chose pour laquelle je suis douée c’est garder un secret. » Seulement la seule chose pour laquelle elle se pensait douée à l’instant, et enchaîner les verres d’alcool sans jamais vomir. De quoi n’impressionner personne. Mais s’il est ici question de garder un secret c’est après que James soit finalement revenu sur son affirmation de ne jamais avoir fait un travail qui ne lui plaisait pas. Lydia ne peut pas en dire autant. « Et perdre encore au moins trois ans de ma vie à l’université ? Non merci. C’est le seul job pour lequel je suis qualifiée. » Au moins elle gagne de l’argent, elle peut se permettre d’être dans ce bar tous les soirs. Elle n’a plus vingt ans, et loin d’elle l’envie de remettre les pieds à la fac. De toute manière elle est trop bornée pour admettre qu’elle a eu tort, et surtout elle n’a pas envie de faire face à ses problèmes. Pas maintenant, pas ce soir, elle en a déjà trop dit. A son tour de jouer, et elle dit n’avoir jamais rien fait d’illégal. Ce qui est en réalité un mensonge, mais là tout de suite elle ne s’en rend pas forcément compte. « Oh ... Si, dans ce cas, j’ai déjà fumé un joint. Mais ça compte pas vraiment non ? » demande-t-elle en plissant les yeux, tant ça lui paraît normal. Pour Lydia cela se résumait simplement à quelques tafs deux ou trois fois en soirée lorsqu’elle était plus jeune, mais dans sa tête elle n’avait jamais eu l’impression de faire quelque chose d’illégal, tant elle avait l’impression que c’était monnaie courante sur le campus. « Je vois, donc en fait monsieur l’agent de probation n’est pas blanc comme neige. » Elle se met à rire quelques secondes jusqu’à ce qu’il évoque son frère, et elle peut voir à quel point il est difficile pour lui de ne rien laisser paraître. Elle a envie de dire quelque chose, et pourtant elle sait qu’elle n’est pas assez sobre pour se permettre une remarque, elle sait qu’elle la regrettera demain. Elle évite de le regarder pour ne pas accentuer les choses. Elle se permettra peut-être d’aborder le sujet quand elle aura moins d’alcool dans les veines, si elle ne se sent pas trop timorée pour le faire. Sa gêne est très rapidement oubliée lorsqu’elle entend l’histoire de James, et sans pouvoir se contrôler c’est un léger rire qui vient s’échapper de ses lèvres. « Tu sais que tu n’arranges définitivement pas ton cas ? » Et immédiatement, elle se remet à rire légèrement. « Tous ces risques pour au final ne jamais la contacter. C’est du gâchis. T’as eu trop peur sur le moment ? Tu t’es dégonflé lâchement ? » demande-t-elle plus pour le taquiner qu’autre chose, parce qu’au final cette situation l’amuse bien plus qu’autre chose. « S’ils savaient tout ça, ils ne te prendraient sûrement pas autant au sérieux. Surtout s’ils t’entendaient utiliser des expressions comme « c’est du pipi de chat ». » Et elle se remet à sourire quelques secondes, le temps de se rappeler que son verre est vide, et qu’elle aimerait qu’il se remplisse comme par magie, et pas simplement avec du sirop. Ça, ça ne l’intéresse pas. Alors elle soupire comme une enfant. « J’aime pas le sirop. » râle-t-elle comme une gamine. Pourtant, elle-même sait très bien que c’est le moment de s’arrêter. Pour autant elle ne pourra plus continuer le jeu si son verre est vide, et c’est avec de l’alcool que ça se joue n’est-ce pas ? Et Lydia elle n’a pas envie de déroger à la règle, bien qu’elle n’ait pas besoin de boire pour le moment. « Jamais. Tu m’as bien regardé ? » demande-t-elle comme si la réponse était évidente. Cela dit, la réponse n’est pas si évidente que cela, parce qu’il ne connait pas grand-chose d’elle et surtout au vu des quantités d’alcool qu’elle a pu ingurgiter ces derniers mois. « Mais pour tout te dire, je suis étonnée que ça ne te soit jamais arrivé. » Elle ne l’imagine pas non plus l’avoir fait des milliers de fois, mais elle aurait pu imaginer que ça lui soit arrivé quelques fois. « Je peux plus jouer, j’ai plus rien dans mon verre. » Parce que maintenant Lydia en est arrivée à l’heure du caprice, et elle sait très bien ce qu’elle veut, un nouveau verre.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptySam 18 Mar 2017 - 22:34

only hope can keep me together
Lydia & James

Il exagère un peu leur différence d’âge, qui aujourd’hui ne représente pas grande chose mais qui à une époque pourtant à fait tout la différence. Est-ce qu’il se serait permis de draguer Lydia à l’époque, si elle avait eu une ou deux années de plus ? Peut-être n’aurait il pas osé, il le lui a déjà prouvé la drague n’a jamais été ton fort, mais Ian l’aurait surement poussé, quitte à jouer la carte du « tu connais mon frère ? » pour le pousser dans ses retranchements. Mais la question ne s'était pas posée à l’époque, elle était mineure et ils ne fréquentaient de toute façon pas la même bande d’amis. « A mon époque.  Il me semblait pas qu’on avait dix ans d’écart toi et moi. » Il rit un peu mais ne peut s'empêcher de se penser un peu ringard à côté d’elle. Et quand il refuse son shot encore plus, il rajoute même rabajoie à sa liste, préférant rapidement changer de sujet même si une fois de plus il le mène sur quelque chose de plus ou moins sensible. Évidemment il ne lui en veut pas, elle ne peut pas savoir, ne sait pas que bien plus souvent qu’elle ne le pense il a une pensée pour Ian mais préfère la refouler. Il a appris à vivre avec ça, mais c’est toujours plus difficile pour les autres quand il se rendent compte qu’il y pense.  « Je sais pas trop, je me suis jamais sentie réellement attirée par les garagistes. » Il rit un peu à nouveau. « Dommage pour Ezra. » Evidemment c’est encore une taquinerie, il sait bien qu’elle est mariée et même si il est parfois indélicat il ne se fait aucune idée à ce sujet alors quand elle réagit aussi vivement à sa réflexion certes un peu déplacée, il se sent idiot. « C’était pas aussi déplacé que tu le crois. » Il fronce les sourcils sans vraiment comprendre où elle veut en venir, articulant un timide. « Quoi ? » Avec l’impression sans doute justifié qu’il met les pieds là où il ne devrait pas. Alors quand elle ôte sa bague et vient la brandir devant son visage, l’obligeant même à reculer un peu pour se pas se la prendre dans la figure, il reste figé et un peu apeuré sans rien comprendre.  « Ça a l’air d’être une vraie alliance ça ? » Il l’observe et doit bien avouer que de près c’est une autre histoire, il regard sa main dénudée ou est inscrite en vert la marque de la bague qui doit n’être que toc. Toutes les possibilités se bousculent alors dans sa tête, la première étant qu’ils sont simplement trop pauvres pour se payer une vraie bague et que c’est peut-être ses problèmes qui mettent en péril leur couple et d’un coup une idée un peu plus farfelue lui traverse l’esprit. « Tu n’as pas vraiment de mari ? » Pourquoi est ce qu’elle aurait inventé toute cette histoire ? Pour que les hommes ne l’approchent plus ? Ca n’avait pas l’air de marcher et clairement trainer dans un bar seule à cette heure là n’était pas la meilleure solution pour éviter de se faire aborder. Même une bague accrochée au doigt. Il sait pourtant qu’il vient de poser un question sans doute un peu interdite et n’est pas sûr d’avoir bien fait. Forte heureusement le jeu continue quand même non sans lui rappeler qu’il est bien plus coincé qu’elle. « Je vais essayer d’oublier, mais ce sera très dur. » Il s’amuse lui aussi de la situation.  « T’en fais pas, s’il y a bien une chose pour laquelle je suis douée c’est garder un secret. » Dans sa bouche ça sonne comme quelque chose de plutôt difficile à vivre, mais cette fois il ne le révèle pas. Il y a déjà eu bien assez de malaise entre eux pour qu’il n’en rajoute pas en s’engouffrant dans chaque porte entrouverte sur son chemin. Pourtant le sujet qu’il aborde n’est pas moins délicat et il comprend vite qu’il a visé juste. « Et perdre encore au moins trois ans de ma vie à l’université ? Non merci. C’est le seul job pour lequel je suis qualifiée. » Nouveau froncement de sourcils un peu étonné. « Tu es sérieuse ? Tu penses vraiment ne pas pouvoir faire mieux ? » Il commence de plus en plus à percevoir chez elle une capacité à se déprécier. Ce qui n’est pas très étonnant quand on la connait un peu, mais qu’il ne peut pas accepter sans rien dire. Et c’est à son tour de se retrouver face à ses contradictions. Un agent de probation qui n’est pas si net que ça au final. « Je vois, donc en fait monsieur l’agent de probation n’est pas blanc comme neige. » Il rit un peu en resserrant son verre dans sa main avant de relever le regard vers elle. « Et bien je me sens de plus en plus chanceux que tu saches garder des secrets. » Il sait que les siens ne pèseront pas sur son conscience alors s’en amuse, lui avouant même une nouvelle anecdote assez peu glorieuse pour lui. « Tu sais que tu n’arranges définitivement pas ton cas ? Tous ces risques pour au final ne jamais la contacter. C’est du gâchis. T’as eu trop peur sur le moment ? Tu t’es dégonflé lâchement ? » Il baisse le regard un peu honteux mais tout de même amusé, c’est du passé aujourd’hui. « Oui quelque chose dans ce genre… » Il savait aussi qu’il n’était pas prêt pour ça et c'était sans doute protégé d’une certaine façon. « J’ai eu peur de frapper chez elle et de me retrouver devant son colosse de mari, j’aurais eu l’air malin. » Puis peut-être que le fait d’avoir eu tout ça dans l'illégalité l’avait aussi freiné. « Puis imagine si un homme te fait ça ! Tu ne le prendrais pas pour un fou ? » C’est peut-être ce qu’il est au fond, un homme un peu trop romantique pour une époque qui voit tout comme gage de folie. Heureusement c’est une facette de sa personnalité qu’il ne montre pas avec les anciens détenus, pour eux il est James l’ancien militaire et non pas James la catastrophe ambulante - deux personnalités qui ne cohabitent pas très bien ensemble. « S’ils savaient tout ça, ils ne te prendraient sûrement pas autant au sérieux. Surtout s’ils t’entendaient utiliser des expressions comme « c’est du pipi de chat » Faussement outré il rigole à nouveau, non sans penser qu’il n’a pas rit comme ça depuis trop longtemps, la fraîcheur sans doute de parler avec une personne qui lui est presque étrangère au final. « Elle est très bien mon expression ! Ca me donne un petit air sérieux. » Il gonfle un peu le torse amusé non sans remarquer que son verre et fini et se douter qu’il va bientôt faire face à un sujet de conversation qu’il va avoir de la peine à gerer. « J’aime pas le sirop. » Elle a l’air d’une enfant, assez pour qu’il ne la reprenne pas d’ailleurs préférant embrayer avec une nouvelle question.  « Jamais. Tu m’as bien regardé ? » Ouvrant un peu les bras l’air innocent il se défend. « Quoi on ne sait jamais ! A force de Tek paf » Il n’est pas sur que c’est le bon prénom mais s’en amuse toute de même. Puis la question avait de quoi être un peu plus légère au moins. « Mais pour tout te dire, je suis étonnée que ça ne te soit jamais arrivé. » Pourtant avec ce qu’il lui a raconté elle devrait s’en douter. « Je suis un grand romantique, il faut pas croire. » Ce qui ne voulait pas dire qu’il n’avait jamais couché avec une femme sans réels sentiment, il s'était un peu amusé dans sa jeunesse, mais comme une fille prude il suivait à la lettre la règle : « Pas le premier soir » C’était aussi sa façon de respecter les femmes et de se respecter lui même. « Je peux plus jouer, j’ai plus rien dans mon verre. » Cette nouvelle évocation de son verre vide fait naître un malaise chez lui. A son tour il finit son verre dans lequel il ne reste presque rien, tant pis pour le jeu il a besoin d’un peu de force pour ce qu’il s’apprête à dire. Et parce qu’il sait que ça va être mal accueilli, le regard toujours fixé sur son verre il se racle un peu la gorge avant de finalement se lancer. « Je n’ai jamais… eu de problème avec l’alcool. » Cette fois il relève le regard et le fixe dans celui de la blonde, sans doute qu’elle peut lire dans son regard qu’il est désolé… Mais au fond le sujet plane au dessus d’eux depuis le début… Et il sait bien qu’il doit l’aborder, même si elle ne va pas apprécier.
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Message(#)only hope can keep me together (james) EmptyLun 20 Mar 2017 - 13:41

Lydia se met à divaguer sur Xavi, révélant des informations qu’elle regrettera sûrement avoir dévoilées demain, lorsqu’elle se rappellera de tout ce qu’elle a pu dire, même si cela ne représente pas grand-chose. La remarque de James n’est en rien déplacé, étant donné qu’il ne s’est jamais rien passé entre les deux époux, un mariage qui n’a jamais été consommé, parce qu’il n’avait jamais été question d’un mariage d’amour, ou du moins pas dans le sens traditionnel du terme. Elle sait que Xavi l’aime, mais comme on aimerait une sœur, quand elle ne peut s’empêcher de s’enfermer dans cette relation, aveuglée par l’amour qu’elle porte au Colombien, d’un amour qui ne sera jamais réciproque. Et à ce moment-là, elle en a marre, marre de prétendre, marre de se lamenter sur son sort, quand elle ne fait rien pour aller mieux. Et sans trop réfléchir elle enlève l’anneau qui trône sur son doigt pour le coller au visage de James, parce qu’un peu trop éméchée elle n’arrive plus à évaluer les distances avec précision. Et elle se met à rire sans vraiment le vouloir lorsqu’il lui demande si elle n’a pas vraiment de mari. Là, tout de suite, elle aurait aimé pouvoir lui répondre que non, parce que ce mariage il est en train de la ronger de l’intérieur. « Oh non, je peux t’assurer qu’il est bien réel. » Et là de suite, elle n’ajoutera rien, parce qu’elle sait qu’elle risque d’en dire trop dans son agacement. Elle en a déjà trop dit à son goût, et elle préférerait ne pas devoir en dévoiler davantage. Mais le sujet suivant ne lui pas plus, parce qu’elle a l’impression que ce soir elle se retrouve face à tous les mauvais choix qu’elle a pu faire dans sa vie. Et lorsque James lui parle de son travail et qu’elle pourrait en changer, elle, elle ne pense pas de la même manière. Elle a un diplôme précisément pour exercer ce métier, parce que quand elle se cherchait une carrière elle n’a pas eu envie de pousser très loin, que pour elle il n’a jamais été question d’aller au bout de ses rêves, quand elle pouvait se contenter de si peu. « Pas avec le diplôme que j’ai en tout cas. Et puis je sais pas faire grand-chose. » Non, Lydia elle n’est pas particulièrement douée pour quoi que ce soit, mis à part garder des secrets, comme elle lui a dit précédemment. Mais il n’existe pas de job pour ce talent spécifique qu’elle a développé au cours des années, sans jamais trop le vouloir. Elle pense pas être assez intelligente pour pouvoir viser plus haut, et puis il en faut bien des gens comme elle, prêts à faire tout ce travail administratif, si ce n’est pas elle, quelqu’un s’en chargera à sa place. Alors elle pense qu’il vaut mieux que ce soit elle, que les talents des autres seront bien mieux exploités ailleurs qu’à la mairie. Mais elle a trop parlé d’elle, ce n’est pas dans ses habitudes, et elle est heureuse que la conversation se recentre sur James, et sur ses actions un peu illégales. Elle s’amuse de la situation, et se moque gentiment, loin d’elle l’idée de le mettre dans l’embarras. « Oh tu sais si ça se trouve ce n’était qu’un mariage pour une carte verte. » dit-elle en faisant tourner son verre vide dans sa main. Indirectement elle vient de lui avouer la nature de son mariage, mais elle s’en fiche, son esprit est persuadé qu’il ne fera pas le rapprochement parce qu’elle ne l’aurait pas fait dans cet état-là, mais elle a tendance à oublier qu’il n’a pas autant bu qu’elle. « Ca dépend. Si tu lui avais parlé avant, et que tu avais essayé de la retrouver, ça aurait pu passer. Mais c’est vrai que si tu l’avais simplement croisé … Oui je t’aurais sans doute pris pour un fou. » ajoute-t-elle un sourire au coin des lèvres, peu sérieuse. Mais il est vrai que ce n’était pas commun. Pour autant elle ne le pense pas fou, et puis elle vient déjà de lui énumérer bon nombre de défauts, bien qu’elle ne le pense pas réellement. Elle le regarde bomber le torse lorsqu’il lui dit que son expression lui donne un air sérieux, et elle se met à rire légèrement, parce qu’après tout ça, elle a envie de rire, elle a besoin de rire. Mais son verre est vide, et elle a envie qu’il se remplisse comme par magie, même si pour ce tour-là elle n’a pas réellement besoin de boire, étant donné qu’elle n’a jamais couché avec un ou une inconnue. Et presque ironiquement elle lui demande s’il l’a bien regardé. Ce n’est pas le genre de Lydia, elle ne couche pas avec n’importe qui, parce qu’elle pense qu’il s’agit encore d’un moment romantique. Malgré une erreur de parcours, il ne s’agissait pas d’un inconnu et elle ne va pas s’attarder là-dessus, ça ne sert à rien. « Même bourrée c’est pas mon genre de faire ça. » Mis à part cette seule fois, mais encore une fois elle n’en parlera pas, parce que ça n’apportera rien à la conversation. Elle aurait pourtant pensé que ce soit déjà arrivé à James, une ou deux fois peut-être, rien de bien sérieux. « C’est que c’est pas écrit sur ton visage tu sais. Et puis, il y a quelques minutes t’as imaginé la scène lorsque je t’ai avoué avoir pris un bain de minuit, donc j’avais le droit d’en douter. » Elle lui sourit pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas sérieuse, mais c’est un sourire qui vient bien vite s’effacer lorsqu’elle entend les prochaines paroles du jeune homme. Elle le regarde sans dire un mot, parce que cela semble être une accusation lorsqu’il lui dit n’avoir jamais eu de problème avec l’alcool. Son regard se veut fuyant, et elle essaie de prendre sur elle pour ne pas s’énerver, parce qu’elle n’a pas encore eu la force d’admettre son problème, et surtout parce qu’elle n’en a pas envie, elle se complait dans la vie qu’elle mène désormais. L’alcool est son seul refuge, quand tout semble aller mal, qu’elle ne semble plus avoir grand monde vers se tourner, et qu’ils sont peu aujourd’hui pour l’écouter. Et quand bien même ils seraient prêts à l’écouter elle n’a pas envie d’étaler ses états d’âme, elle n’a pas envie qu’on la sermonne et qu’on la pousse à changer, tant elle est persuadée d’être satisfaite de la situation. « Je veux rentrer. » Et là encore elle fait un caprice, parce qu’elle n’est pas d’humeur. Pas d’humeur à se faire sermonner, et à faire face à ses problèmes. Elle regarde James d’un regard vide, presque triste, parce que ça lui fait de la peine quelque part.
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