Il exagère. Et il prend un malin plaisir à le faire face à une Lydia emplie de bonnes intentions et de solutions, il exagère à se faire passer pour un parfait incapable. C’est amusant de voir sa cousine chercher des solutions, tout en levant les yeux au ciel à chaque parole de mauvaise foi qu’il lui répond. Il n’est pas tout à fait jouer ou menteur, mais il grossit le tableau. Oui, Ariane* l’a quitté parce qu’il ne faisait rien (entre autre) mais malgré tout, il reste capable de faire une poignée de pâtes. Tad affronte juste la situation à sa manière, c’est-à-dire sans aucun sérieux. « J’ai le malheur de t’apprendre qu’il est temps pour toi, à vingt-huit ans, d’apprendre à faire la cuisine. » Il fait la grimace, parfaitement installé dans son personnage. « Tu allumes ta plaque de cuisson, je viendrai te montrer t’inquiète pas. Tu mets de l’huile dans la poêle, et tu peux faire cuire tout ce que tu veux, de la viande, des légumes. Tu verras, c’est magique. Elle continue de la charrier comme s’il était le gosse pour lequel il se fait passer, et ça l’amuse au point d’enfoncer le clou. « tu veux dire, comme avec le micro-onde ? » demande t-il sur le ton de quelqu’un qui apprend vraiment quelque chose d’invraisemblable. « Oh, et tu crois qu’elle accepterait de te reprendre ? » En parlant de sa mère. Sa réaction est rapide, il hoche très énergiquement la tête pour lui faire comprendre que même si la madre le reprenait chez elle, lui-même n’irait pas. De toute manière, Roselyn Wyler n’a jamais été un chef et c’est sûrement de là que part en premier le manque d’initiative culinaire de Tad. Enfin, ce serait un sujet très intéressant à traiter en psychanalyse mais là, il se réunit avec Lydia pour le fun et l’arrivée des shooters sur la table lui indique que les conversations sérieuses vont pouvoir très bientôt s’arrêter pour accueillir le premier jeu de con dont l’un aura l’idée. Et ça ne tarde pas du tout à arriver puisque l’action/vérité est lancé et que sans le voir venir, Tad en est déjà à raconter à Lydia sa rencontre avec Charlie, dans la cellule d’un commissariat et la fin plus ou moins malheureuse qui a suivi cet épisode. « Oh ça va, pour tout te dire je m’attendais à pire. Et puis je suis certaine que ce stage t’as enfin fait prendre compte des vrais dangers de l’alcool. » « Comme tu peux le constater. » dit-il en montrant de la main la table sur laquelle ils se tiennent, cela dit l’image se relativise quand on sait que tout est pour elle. « Peut-être que toi aussi tu devrais faire un stage ? » ajoute t-il en se moquant tandis qu’elle semble bien préoccupée à choisir son gage, intérieurement il prie pour pouvoir conserver sa dignité à la fin de cette soirée. « Alors … Tu vois la brune là-bas ? » Il se retourne, de la façon la moins discrète possible. Il observe la brune, en s’disant qu’elle pourrait être son type s’il en avait un. « Tu dois essayer de récupérer son numéro tout en lui faisant croire que tu fais partie de la famille royale britannique. » Hum.. Il prend un air sérieux, subitement en se demandant comment il va réussir à faire tout ça. « C’est surtout pour entendre ton plus bel accent anglais. » « Oh t’inquiète ! Pour ça, j’ai juste à imiter Charlie. » dit-il en descendant de son tabouret pour aller rejoindre la brune en question tout en bidouillant dans sa tête une façon de l’aborder. « Oh, Madeleine ! Quelle surprise de te croiser ici. On ne s’était pas vu depuis Ascott, il me semble ! » dit-il en arrivant vers elle, lui claquant la bise comme les européens savent si bien le faire (oui parce qu’il sait pas que ça n’est pas dans les mœurs anglaises) tout en reprenant l’accent totalement pédant et aristocratique de Charlie. Evidemment, la jeune femme ne répond pas, elle ne comprend et il suffit de quelques minutes à Tad pour agir comme s’il l’avait confondu, à elle de relever qu’il a l’accent british et à lui de monter tout un gros mensonge comme quoi il n’est autre qu’un cousin de ce cher William. Il ne sait pas si Lydia de son poste arrive à assister à toute la scène, mais il se dit qu’il doit avoir l’air bien ridicule et que pourtant, la fille marche. Il repart après ces quelques minutes d’échange vers sa cousine, la serviette en papier indiquant le numéro de téléphone de la jeune femme. « Tu t’rend compte que c’est peut-être la femme de ma vie et que maintenant que je me suis fait passer pour quelqu’un que je ne suis pas, je n’aurais plus aucune chance. » Il plaisante. Il ne croit pas en ces bêtises. « A toi ! » dit-il, en tentant de trouver comment la coincer. « Je n’ai jamais, tromper mon conjoint. » dit-il avec le petit espoir d’apprendre que Lydia ne s’est pas faite nonne pour Xavi.
Elle rentre dans le jeu de Tad facilement, exagérant les progrès en cuisine qu’il a encore à faire. Elle ne le pense pas plus bête qu’un autre ne l’a jamais pensé, elle-même ne se pensant pas plus brillante qu’une autre. Mais c’est marrant, futile, ça lui change les idées. Etre ici c’est plus agréable, parce qu’il ne se prend que très rarement au sérieux. Alors elle en rajoute à son tour, lui donnant le rôle de l’adolescent attardé qu’il n’est plus tant que ça. « Non c’est plus long que le micro-onde. Mais tu sais quoi ? On va s’en tenir au micro-onde pour le moment. T’as l’air de savoir t’en servir, c’est déjà bien. » Elle parle d’une voix douce, comme elle pourrait parler à un enfant. Mais elle sourit, preuve du non sérieux qu’elle accorde à toute cette conversation. Elle sait qu’il va s’en sortir sans Ariane, même si elle ne serait sans doute pas surprise d’apprendre qu’il a un jour mis le feu à son appartement par inadvertance. Retourner chez sa mère ne semble même pas envisageable sans doute autant pour lui que pour elle, même si elle sait que le sujet n’avait pas été abordé très sérieusement. Pour éviter de parler de sujets qui fâchent ils se lancent tous les deux dans un jeu, et à en juger par tous les verres présents sur leur table, il est facile de deviner qu’ils sont venus ici dans l’espoir de se détendre. Ça la ramène quelques années en arrière, quand elle était encore à l’université et qu’elle faisait comme tout le monde dans l’espoir de se fondre dans la masse, dans l’espoir qu’on l’accepte. Curieusement, Lydia essaie de savoir si son cousin s’est déjà fait arrêter par la police. Elle aurait tendance à penser que oui, et il le lui prouve en buvant dans sa bière. « J’en ai pas besoin quand tu pourrais me raconter tout de ce stage, qui m’a l’air passionnant. Je suis certaine que tu dois encore te souvenir très clairement de tout ce qui a été dit. » Un sourire vient agrandir ses lèvres lorsqu’elle imagine Tad à ce stage pour les prévenir des dangers de l’alcool. C’est donc à son tour de lui donner une action. Très bêtement elle lui montre une fille accoudée au bar, et lui dit d’aller lui parler avec son plus bel accent anglais. Lydia le regarde de loin, n’osant pas trop s’approcher, mais d’où elle est, elle peut déjà entendre sa voix, bien que peu distinctement. Elle s’empêche de rire face à son accent un peu trop prononcé, et s’amuse d’où elle est tandis qu’elle boit distraitement dans son verre de bière, attendant que son cousin ne revienne. Plutôt impressionnée par le fait que son petit tour ait réussi, elle le gratifie d’un sourire et d’un léger rire lorsqu’il revient prendre place à la table qu’ils occupent. « Sinon tu peux garder aussi garder cet accent british à vie, et on a devant nos yeux la future madame Cooper. » dit-elle en désignant cette fameuse brune sans se départir de son sourire. C’est au tour de Tad de jouer, et sans dire un mot elle attrape un shot de tequila pour le boire sans plus attendre. « J’allais pas l’attendre pendant six ans. » Et si elle continuait à l’attendre, cela durerait certainement une éternité, probablement jusqu’à ce qu’il oublie qu’elle existe. « Je t’ai jamais présenté Poppy ? » Elle ne s’en souvient pas, mais elle aurait pu la mentionner. Ce soir l’évocation de son prénom ne lui fait plus rien, parce qu’elle s’est faite à l’idée qu’elle ne reviendrait pas, ou elle le pense en tout cas. Elle lui a consacré presque un an de sa vie, mais quand elle n’a plus de petite amie à laquelle penser, elle peut toujours rabattre ses pensées sur son propre mari. Il n’y a pas eu qu’elle depuis qu’ils se sont mariés, mais personne n’a réellement eu autant d’importance dans sa vie sentimentale que la jeune femme. « Je t’écoute, qu’est-ce que je dois faire ? » Elle ne sait pas encore ce à quoi elle va avoir droit, mais elle imagine qu’il doit avoir bien plus d’imagination qu’elle pour la mettre dans une situation embarrassante.
« Non c’est plus long que le micro-onde. Mais tu sais quoi ? On va s’en tenir au micro-onde pour le moment. T’as l’air de savoir t’en servir, c’est déjà bien. » N’importe qui ce serait senti quelque peu rabaissé par la ton de Lydia. Tad aime la comédie. Il l’écoute d’un grand sourire niais du type qui raconte trop de connerie. Avec Lydia, c’est beaucoup plus facile de penser à autre chose, c’est triste pour les autres mais, se changer les idées est beaucoup plus agréable en sa compagnie. Mais chaque chose à sa fin et les deux cousins change de conversation. Après tout, ils sont venus là pour se détendre, et si la dizaine de shooter de Lydia ne semblent pas être pour Tad un moyen de s’amuser, jouer à un jeu l’est. C’est ainsi qu’il se retrouve à raconter comment il s’est retrouvé à suivre un stage de sensibilisation à la consommation d’alcool à cause de Milo. Evidemment, il garde pour beaucoup des détails et ne partage uniquement ce qui est admettable. Si Tad est quelqu’un de sage intérieurement, en compagnie de Milo il se retrouve toujours dans des histoires pas sage du tout qu’il vaut mieux garder secrète. « J’en ai pas besoin quand tu pourrais me raconter tout de ce stage, qui m’a l’air passionnant. Je suis certaine que tu dois encore te souvenir très clairement de tout ce qui a été dit. » « Evidemment » soupire t-il comme si c’était l’évidence. A vrai dire, on ne lui avait rien dit de très passionnant ce jour-là, et comme de toute manière, il sait qu’il n’est qu’un fragile qui ne tient que très peu l’alcool, à moins d’être encore embarqué dans une affaire malgré lui, il n’aura jamais à y retourner. Trève de conversation. Le temps du gage arrive, et c’est pas pour rebuter Tad mais, Lydia reste quand même vachement forte pour trouver des idées pour que les gens s’humilient eux-même. Le jeu étant ce qu’il est, il s’exécute sans rien dire et part à la rencontre d’une jeune demoiselle, le tout en pensant bien fort à la façon dont Charlie se comporterait à sa place. De retour, il soupire un peu devant l’opportunité de ne pas pouvoir recontacter la demoiselle sans devoir lui admettre qu’elle n’était que l’objet d’un pari. Elle était jolie. Dommage. « Sinon tu peux garder aussi garder cet accent british à vie, et on a devant nos yeux la future madame Cooper. » propose Lydia, très certainement emplie de bonnes volontés. A cette pensée, lui se dit juste que s’il devait jouer le jeu, alors il faudrait qu’il se mette à agir comme un british, malheureusement il ne se voit pas finir sa vie à ne manger que du fish&chips. « Je crois que je vais juste faire mon deuil de cette relation avortée en imaginant tous les bons moments que l’on aurait pu vivre telle une adolescente devant son poster de Robert Pattinson. » ajoute t-il en riant, avant d’enfin prendre sa revanche. Enfin, si on veut vu la neutralité avec laquelle Lydia boit une gorgée de son verre. « J’allais pas l’attendre pendant six ans. » « Amen ! » lâche t-il, content de savoir ce qu’il sait désormais. Il est vrai que les conversations de guonzesse n’ont jamais été trop monnaie courante. « Je t’ai jamais présenté Poppy ? » Il hoche la tête. Peut-être. Il ne saurait pas dire si elle lui a déjà présenté quelqu’un, ou si à ce moment-là, il avait noté important de retenir la personne. Pour sûr que s’il avait su qu’il y’avait quelque chose derrière, il l’aurait retenu. « Je crois que si tu l’as fait, à ce moment, je ne l’ai jugé importante pour la retenir. » admet-il, avec une pointe de honte. Parce que si Lydia l’a fait, c’est que c’était pas sans importance si ? « Je t’écoute, qu’est-ce que je dois faire ? » Il n’y a pas réfléchi. Sûrement que la chose à faire serait de l’humilier comme elle a tenté avec lui. Il prend un air sérieux, comme s’il mijotait LE gage le plus terrible jamais vu, mais à vrai dire, les gens autour d’eux ne l’inspirent. « Lance une collecte d’argent dans le bar en prétendant que tu en as cruellement besoin pour te refaire la poitrine. »
Lydia n’est pas complètement surprise par les révélations de son cousin. A vrai dire elle aurait été plus surprise s’il lui avait dit ne jamais s’être fait arrêter par la police que le contraire. Bien qu’elle ne comprenne pas l’intérêt d’un stage sur les dangers de l’alcool, elle est aussi persuadée qu’il n’en a rien retenu, parce qu’il n’a certainement pas dû y prêter attention. Mais à la simple pensée de l’imaginer assis en train d’écouter des inconnus lui parler des méfaits de l’alcool, elle ne peut s’empêcher d’avoir envie de rire, de se moquer de lui gentiment, mais elle ne le fera pas, se contentant d’un léger sourire moqueur. Et puis c’est à son tour de donner un gage à Tad, et elle ne compte pas le laisser s’en sortir sans l’humilier un peu. Elle l’observe de loin, un sourire au coin des lèvres face à cet accent anglais qui bien qu’un peu trop exagéré, semble passer auprès de la jeune femme choisie par Lydia pour être la cible de ce gage. Bien entendu il lui est désormais impossible de retourner voir la jeune femme sans se départir de son accent. Elle est jolie, c’est vrai, elle ne va pas la contredire mais désormais il devra se contenter de la regarder de loin au risque de griller sa couverture. « Oh te moque pas trop, j’ai déjà vu des posters de Twilight accrochés à tes murs. » A côté de tous ses posters de Céline Dion. Bon, il est possible qu’elle plaisante, à en jouer par le sourire amusé qui vient d’apparaître sur ses lèvres. C’est à son tour de se faire ridiculiser, puisqu’elle sait déjà qu’elle va avoir le droit à un gage, lorsque Tad dit n’avoir jamais été infidèle. Techniquement, Lydia ne l’a jamais été puisqu’il ne s’est jamais rien passé entre Xavi et elle, mais ils sont légalement liés par les liens du mariage. Et elle n’a pas attendu toutes ces années de mariage pour aller voir ailleurs, attendant impatiemment qu’il finisse par la voir autrement que comme sa meilleure amie. Mais Lydia pensait que Tad savait, elle aurait pensé lui avoir présenté Poppy, ou alors elle l’a peut-être mentionné sans trop s’attarder sur le sujet, preuve encore une fois inéluctable que leur relation était vouée à l’échec. « Je l’aimais bien. » dit-elle en haussant les épaules. Elle n’a pas le coeur ni l’envie à parler d’elle, et ressasser ses erreurs ne sert à rien quand elle a simplement envie de passer une bonne soirée en compagnie de son cousin. Une légère grimace vient prendre place sur son visage lorsqu’elle entend ce qu’il lui demande de faire. Elle est contente d’avoir déjà un peu bu, parce qu’elle n’est pas certaine qu’elle aurait pu assumer autrement. Prenant un shot de tequila pour se donner contenance, elle se lève avant de dire : « Tu sais, t’avais d’autres moyens de me dire que j’avais besoin de faire de la chirurgie. » Debout elle sent l’alcool commencer à faire son effet, ses inhibitions commencent un peu à tomber. Elle regarde un peu les gens dans le bar, se demandant à qui elle va aller demander une telle chose. Elle prend un bol sur une table, qui semblait autrefois contenir des cacahuètes pour faire le tour de quelques tables en leur expliquant son projet, avec le peu d’assurance qu’elle a, mais poussée par les verres qu’elle a déjà ingurgités. Elle n’est pas nécessairement à son aise, mais elle essaie de se montrer le plus convaincante possible, avant de revenir elle et son bol, vers Tad. « Alors j’ai eu douze dollars, un numéro de téléphone, et la proposition d’une consultation gratuite par quelqu’un qui avait l’air d’être tout sauf un chirurgien. Oh et aussi des regards insistants évidemment. » lui annonce-t-elle avant de vider son butin sur la table. Elle sent encore quelques regards se poser sur elle, mais elle essaie d’en faire abstraction. « C’est pas demain que je vais pouvoir m’offrir l’opération, mais grâce à toi j’ai déjà de quoi commencer. » lui dit-elle, comme si elle était réellement reconnaissante, avant de prendre une gorgée de sa bière. « Alors … Je ne me suis jamais battu. » Elle imagine mal son cousin pris dans une bagarre, et essayer de se défendre, mais après tout, elle ne sait pas tout.
Et bien, pour une fois que Tad avait une chance avec quelqu’un. Il a fallu que cette personne soit l’objet d’une plaisanterie. C’est un peu bredouille qu’il revient s’asseoir à table. S’il n’a pas failli à son gage, il partage tout de même une légère pointe de déception e ne pouvoir donner suite à cet échange. Quoique, on ignore s’il ne se plaint pas pour déconner ou s’il est vraiment sérieux. Il finit par agir comme si de rien. « Oh te moque pas trop, j’ai déjà vu des posters de Twilight accrochés à tes murs. » « Si tu le dis. Je suis sûr que t’en était jalouse. » rétorque t-il, n poursuivant sur sa lancée à elle. Viens alors son tour de poser sa question. L’occasion pour lui d’en savoir plus, ou d’essayer de piéger Lydia à des aveux qu’elle doit bien garder sur elle. Evidemment, reste l’hypothèse de ne pas gagner de gage à donner mais Tad est beaucoup moins pervers que sa cousine et s’en moque un peu de rater l’occasion de l’humilier un peu. C’est alors qu’il apprend l’existence d’une Poppy, en cherchant à en savoir plus sur tous les petits secrets de la blonde. Même si elle assure lui en avoir déjà parlé, ça ne rappelle rien à Tad qui se dit que sur le moment, il n’avait probablement pas du comprendre de quoi elle parlait et n’a porté absolument aucune attention à ce qu’elle racontait. C’est fort possible. Maintenant, il s’en veut quand même un peu d’avoir raté ça. « Je l’aimais bien. » justifie t-elle pour simple récit de cette histoire, de quoi faire sentir à Tad que la prochaine fois, il sera plus attentif parce qu’elle ne semble pas prête à en dire plus. Curieux ? Oui, mais surtout réjoui d’apprendre que Lydia n’est pas aussi pendu aux pieds de Xavi qu’il ne le pensait. Il ne mord l’intérieur de la joue pour ne pas refaire de réflexion, et au lieu de ça, il balance son gage. « Tu sais, t’avais d’autres moyens de me dire que j’avais besoin de faire de la chirurgie. » râle t-elle en reposant un shot, ce qui provoque un bon gros sourire d’amusement sur le visage de Tad suivi d’un rire bien gras, il est plutôt fier de son gage. La bière au bord des lèvres, il la regarde dans loin en train de démarcher un peu tout l’monde. Il voit les rires sur les visages, les grimaces de Lydia qui indique qu’on a du lui sortir une vanne bien ridicule. « Alors j’ai eu douze dollars, un numéro de téléphone, et la proposition d’une consultation gratuite par quelqu’un qui avait l’air d’être tout sauf un chirurgien. Oh et aussi des regards insistants évidemment. » explique t-elle en revenant vers lui, butin en main. « C’est pas demain que je vais pouvoir m’offrir l’opération, mais grâce à toi j’ai déjà de quoi commencer. » Moqueur, il tire un billet de dix dollars qu’il pose sur la petite montagne amassée par Lydia. « Tiens, maintenant ça te fera 22 dollars, tu pourras t’offrir un soutif rembourré en attendant. » Il rit grassement encore, prêt mentalement à esquiver la moindre frappe qu’elle pourrait lancer à son égard. « J’espère quand même que t’as dit oui à la consultation gratuite. » souffle t-il, avant de reprendre une gorgée de bière et reprendre le jeu en route. « Alors … Je ne me suis jamais battu. » dit elle, provoquant un levé de yeux au ciel de Tad qui ne peut que se demander si Milo et ses conneries ne vont pas lui faire perdre ce jeu. Il soupire en prenant une gorgée de son verre. « Evidemment, si jamais tu me lance en gage d’aller faire la manche pour une opération d’agrandissement du pénis. Tu sais que c’est de la triche hein ? » demande t-il, imaginant le pire.