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 joamie + cadence of her last breath

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Message(#)joamie + cadence of her last breath - Page 2 EmptyJeu 2 Mar 2017 - 12:52


─ cadence of her last breath
Sea winds brought her to me A butterfly, mere one-day miracle of life And all the poetry in the world Finally makes sense to me

Le babyphone, j’aurais pu y songer avant. Au lieu de monter et descendre les escaliers toutes les heures pour venir voir si l’état de Joanne n’empire pas. Mieux vaut tard que jamais je suppose. Mal à l’aise, je ris nerveusement à la remarque de la jeune femme concernant le titre que je lui ai donné pour plaisanter. A dire vrai, la seule raison pour laquelle j’ai choisi ce terme, c’est pour ne pas employer le mot Lady qui a été utilisé comme surnom affectif lorsque nous étions ensemble, et que cela me paraissait complètement inapproprié. Le message n’aurait pas été le bon, trop tendre par rapport à mon souhait de remettre de la distance entre nous suite à notre conversation au musée. Être aux petits soins lorsqu’elle est malade est une parenthèse, une trêve. Je dois l’aider si je le peux. « On dirait bien vu que je suis à ton service aujourd’hui. » je réponds, trouvant une pirouette pour ne pas avouer de manière trop directe que je me suis rabattu sur la première option m’étant passée par la tête pour me montrer agréable. Après une discrète inspection du niveau de fièvre de la jeune femme, je me relève pour la laisser se reposer, et m’accorder également une sieste bien méritée, moment sacré du samedi après-midi. « N’hésites surtout pas quand même. » dis-je avant de quitter la chambre, même si je sais, connaissant Joanne, qu’elle n’appellera que si elle se trouve soudainement à l’agonie, juste quelques secondes avant de rendre son dernier souffle. Daniel endormi dans sa chambre, Joanne n’ayant donc besoin de rien, je m’allonge dans le canapé, un bras couvrant mes yeux de la lumière du jour, et tente de me reposer à mon tour. Cela n’est jamais bien difficile ; quelques minutes de position allongée et je sombre. Même les chiens qui courent partout et s’amusent avec les balles de la piscine de leur petit maître –que je n’ai toujours pas pensé à ranger- ne peuvent pas me perturber pendant la prochaine demi-heure. Ce n’est que lorsque Nunki me saute dessus que je suis arraché à ma sieste et comprends que je n’ai pas deux, mais quatre êtres vivants dont je dois m’occuper aujourd’hui. Alors, après avoir remis en état le salon, je joue avec les deux petits chiens, jusqu’à ce que Daniel soit réveillé à son tour. Je le fais dîner assez tôt afin de ne pas trop tarder à le mettre au lit ce soir. Contre toute attente, c’est une Joanne sur ses deux jambes qui apparaît dans le salon. Avec un petite faim en prime. « Laisse, je m’en occupe. » Je ne lui laisse pas vraiment le choix et la devance dans la cuisine. Je trouve ici une brique de soupe, là un mug, fait chauffer au micro-ondes et lui confie le tout prêt en un rien de temps. Entre temps, Nunki et Sirius se sont littéralement jetés sur la jeune femme et lui offrent une symphonie de « dieu merci tu n’es pas morte ». En voyant les chiens avoir des caresses tandis que lui reste dans son coin, Daniel pique une belle crise d’incompréhension traduite par ce que les bébés savent utiliser de mieux pour traduire leur mécontentement : des cris et des pleurs. Voilà, maman ne l’aime plus. « Allons, allons… C’est quoi ces grosses larmes ? » je prends le petit dans mes bras mais cela ne lui convient pas. Je ne suis pas la personne qu’il veut. « Maman ne peut pas te faire un câlin tant qu’elle est malade Daniel. » Ce qu’il ne peut pas comprendre, ce qui le frustre au plus haut point et alimente son chagrin. Gigotant, il tape des pieds contre mon torse et tente même de me repousser en appelant sa mère. « Maintenant tu te calmes. » suis-je obligé d’ordonner fermement, employant ce que les enfants appelleraient la grosse voix qui fait aisément comprendre que papa perd patience. Cela fait cesser les cris, mais les hoquets de chagrin persistent. Dure manière de terminer la journée, pourtant c’est sur ce que je décide de mettre Daniel au lit. Il s’occupera avec ses peluches jusqu’au moment de s’endormir et n’aura pas Joanne dans son champ de vision pour torturer son petit cœur. Il trouve une maigre consolation dans le projecteur d’étoiles que je lui ai offert à Noël et que j’active dans l’espoir de le calmer définitivement. Rapidement, il est happé par le ciel étoilé qui a envahi les murs et le plafond. Je peux sereinement lui chanter une chanson et lui souhaiter bonne nuit. Je lâche un soupir en fermant la porte de la chambre. Enfin, je retourne au rez-de-chaussée, plongé dans le silence. Et pendant un long moment, j’avoue que je ne sais pas quoi dire. A vrai dire, il ne semble pas nécessaire que je m’attarde plus longtemps. « Bon, si tu te sens un peu mieux et Daniel n’a plus besoin de moi, je vais y aller. » Joanne a tout ce qu’il lui faut pour se rétablir doucement et atténuer les symptômes qui lui font la vie dure, il n’y a pas de raison que cela empire cette nuit. Elle sait qu’elle peut m’appeler demain pour m’occuper de Daniel si besoin. La mission est accomplie pour aujourd’hui.
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