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 Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa

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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyMar 7 Mar 2017 - 20:49

Never not be a kid
Gauthier Hazard-Perry & Elisabeth Donovan
Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa Tumblr_mh8qbqfYDY1raejtro1_250
« Gabriel reste à côté de moi, s’il te plait ! » Je déteste la foule. Franchement, je sais que j’ai promis à mon fils une super sortie, mais il faut vraiment que toute la ville est eu le même plan que nous, le même jour et à la même heure ?! Qui a seulement l’envie de venir se coller aux autres en maillot de bain. Il me faut de l’espace… « Maman ! » Mon regard suit le doigt de ma petite tête blonde et mes yeux se mettent à briller. Lui s’il y a bien qu’une seule chose qui est sûre sur sa provenance, c’est qu’il est le mien… Le panneau indiquant l’espace sportif et le concours dans lequel nous nous sommes inscrit est juste devant nous et je vois l’étendu de sable bien moins pleine que les autres à seulement quelques mètres de nous. Je pars alors en petit trot, emporte le petit sous mon bras alors qu’il rit aux éclats et le pose à terre en arrivant face aux autres candidats. « Tout le monde est là ? » L’animateur essaie de motiver les troupes, ce qui fonctionne étrangement bien. Un grand cri de guerre commun sort de l’assemblée. « Bien pour les groupes, les enfants ont choisi leurs partenaires à l’école, les parents devront donc s’y plier. Je vous laisse découvrir vos coéquipiers avant de vous préparer pour la première étape : le sac à patate !  »Pourquoi j’ai plié à la demande de Gabriel déjà ? Je me baisse à son niveau, son sourire communicatif s’étant sur mon visage. « J’espère que tu nous as pris un coéquipier de choc ! » « Oh que oui ! » Droite, gauche, sa tête fait un tour pour voir l’assistance avant que son sourire s’étende encore plus. « Là ! » Je me relève pour croiser le regard des personnes qui vont nous accompagner pour le reste de la journée.

Je connais ce petit garçon… Je l’ai déjà vu et je me souviens mettre d’y de l’enregistrer. Il est important, mais pourquoi… mes yeux suivent alors les courbes de l’homme l’accompagnant et un frisson traverse ma colonne, alors qu’un millième de seconde je maudits mon fils, je lui prends la main dans un sourire. « On va tout gagner... » Pour ce point-là, je n’ai pas trop de doute, c’est une véritable probabilité, mais pour le fait que j’en sorte vivante et sans traumatisme encore plus profond, je ne saurais dire… « Oli ! » Gab me lâche la main pour aller faire un « check » à son ami ce qui me fait fondre instantanément. Rapidement, mon regard se porte tout de même vers la personne d’à côté, vers un centre d’intérêt bien différent et bien moins… innocent ? Gauthier… Je pourrais, je l’éviterais à jamais et en même temps, je pourrais, je lui demanderais de reste pour toujours. Seulement, ni l’un, ni l’autre ne met possible. L’un me tuerait, l’autre me ferait me détester encore plus que je ne le fais actuellement. « C’est une vraie chance pour toi qu’il nous ait choisi, tu aurais dû perdre autrement, une véritable catastrophe ! » Je lui accorde un sourire avec ma pique bien trop gentille pour être réelle. Je n’ose pas m’approcher plus de lui mais tends tout de même la main pour lui prendre le bras mais je me retiens au dernier moment. « Hey Olivier, c’est ça ? Tu es prêt à t’amuser comme un fou ? » Je fais un clin d’œil au petit qui hoche la tête avant de reprendre avec mon fils pendant que je dois me reconcentrer sur le monde des adultes... Ma lèvre inférieure se faisant dévorer par mes dents supérieures, je plante mes iris dans l’océan de ses pupilles. Mon cœur s’accélère et loupe un tempo. Allez on se reprend, ce n’est qu’un abruti et un lâche, on se souvient ? « Ça va toi ? ». Allez courage, cette journée s’annonce… haute en couleur !
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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyMer 8 Mar 2017 - 1:49

Never too strong
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« Avec qui tu veux faire cette course Ollie ? » « Gauthier ! » L’exclamation du jeune garçon avait sorti Gauthier de sa lecture posant son journal pour observer sa soeur puis son neveux sans trop comprendre. « Oliver participe à un concours sportif parents/élèves samedi et il vient de te désigner comme accompagnateur, monsieur muscle. » Il force un sourire en regardant son neveux puis secoue un peu la tête à l’attention de Théodora, elle sait à quel point il n’est pas fan de ce type d’attroupement. « Quoi ? C’est lui qui t’a choisi. » Elle cache à peine sa joie d’échapper cette fois au concours. « Mais on va bien s'amuser tonton ! J’ai choisi le meilleur des copains pour mon équipe. » Le regard suppliant d’Oliver étant son arme fatale Gauthier avait plié en deux secondes. « D’accord, je viendrais avec toi mon grand. Et on repartira avec le trophée, c’est moi qui te le dis. » L’esprit de compétition étant quelque chose de bien encré dans la famille Hazard-Perry, Oliver avait commencé à fulminer dès cet instant. Puis toute la semaine il n’avait parlé que de ça jusqu’à ce qu’enfin le fameux jour ne pointe son nez. Les préparant pour le combat, Theo avait dessiné des marques de guerre sur les joues de son frère et de son fils avant de les laisser partir - profitant pour sa part d’un samedi tranquil pour réviser.

Comme à son habitude Gauthier était arrivé en avance. Profitant du battement pour aller visiter brièvement les animaux de la ferme miniature avec Olivier , tous deux s'étaient retrouvés à l’heure exacte au point de rendez vous pour recevoir les premières instruction avant que le sifflet ne retentisse en leur donnant l’ordre de trouver leurs coéquipiers. Suivant un peu passivement Oliver, son oncle avait tout de même fini par demander. « On cherche qui ? » Pas sûr pourtant qu’un nom lui suffirait pour l’aider et pourtant quand le prénom « Gabriel » avait franchi les lèvres de son neveu il avait ressenti un léger malaise. « Gabriel comme… » Pas le temps de finir sa phrase que déjà son neveu s’écriait. « Il est là ! » et que les yeux de Gauthier se posaient sur une silhouette connue. Elisabeth… La tentation de faire demi tour était grande mais porté par sa politesse, il s'était contenté d’accueil le reste de l’équipe avec un sourire plus ou moins chaleureux. « Gabriel, je ne t’avais pas vu depuis longtemps tu vas bien bonhomme ? » A son tour il se penche vers le petit garçon pour déposer son poing contre le sien et se remonte aussi vite reportant son attention sur Elisabeth alors que son coeur semble rater un battement. Il refuse de penser à la douceur de sa peau et pourtant c’est ce qui lui revient dès qu’il la voit, encore plus quand elle fait un pas vers lui et qu’il peut sentir son odeur. « Elisabeth… » Le ton est moins assuré que celui qu’il a utilisé pour Gabriel et pourtant presque trop solennel… Comme si il ne la connaissait pas. Qu’elle n’était rien. « C’est une vraie chance pour toi qu’il nous ait choisi, tu aurais dû perdre autrement, une véritable catastrophe ! » Il pince un peu les lèvres son regard se perd loin - dans autre chose que le sien. « Oui sans doute. » Il ne doute pas que même sans elle ils se seraient débrouillés - mais qu’elle est un atout de taille. « J'espère que tu es toujours aussi agile. » Il ne remarque même pas le sous-entendu presque affreux et pose son regard à nouveau sur les deux garçons tout comme Elisabeth. « Hey Olivier, c’est ça ? Tu es prêt à t’amuser comme un fou ? » Se tournant vers la jolie blonde Oliver tend sa main vers elle pour une poignée de main presque pompeuse pour un enfant de son âge. « Oui madame Elisabeth ! Et même qu’on va gagner ! C’est mon tonton qui l’a dit. » Le tonton en question hausse un peu les épaules avec un sourire amusé alors que le regard de la blonde se reporte sur lui. « Quoi ? On est des gagnants dans la famille, je n’y peux rien. » Il rit un peu - à l’impression que ça déride un peu l’ambiance. Sans doute le pouvoir des enfants, d’ailleurs les deux retournent à leur conversation laissant les adultes dans un silence que Gauthier n’aurait sans doute pas coupé si elle n’avait pas repris. « Ça va toi ? » Hochant la tête il la tourne ensuite vers elle - croise son regard et déteste ce qu’il ressent à cette instant. « Oui, je vais bien. » Il n’en dira pas plus pour le moment - loquace n’étant sans doute pas le meilleur adjectif pour le décrire. « Et toi ? On dirait que ton nez va mieux… » Il ose une référence à cette nuit d’horreur qu’ils ont vécu le 31 octobre. Mais la regrette presque dès qu’elle franchit ses lèvres. « Si je ne savais pas qu’il a été cassé, je n’aurais pas pu le deviner. » C’est la dernière image qu’il a gardé d’elle pourtant. Elisabeth et son nez cassé, Elisabeth qui retrouvait son fils.

« On devrait peut-être se diriger vers la course si on ne veut pas patienter trop longtemps. » Déjà il met fin à la conversation entraînant Oliver avec lui en lui attrapant l’épaule. « Je crois que c’est vous qui commencez les garçons. Vous avez une idée de cris de guerre ? » Oliver lève la main bien haut et d’un signe de tête il lui donne la parole. « On est les MEILLEURS ! » crie le petit garçon, la phrase reprise droit derrière par Gabriel. « Et bien… » Le regard se lève vers la blonde. « Ca a le mérite d’être claire non ? » Un sourire en coin il l’observe et aimerait balayer le passé et n’être que Gauthier l’oncle d'Oliver qu’elle vient de rencontrer. Il pourrait peut-être faire mieux alors…
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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyMer 8 Mar 2017 - 9:26

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Gauthier…  Je ne pensais pas devoir le recroiser de sitôt, je ne pensais pas que Brisbane était si petit et que mon fils tomberait sous le charme immédiat d’Oliver… Après tout, ils sont cousins… Même si je suis la seule à le savoir, peut-être le sentent-ils ?  Le sourire que Gauthier lui porte me fait mal. Devrais-je le lui dire ? Surement, mais je n’en suis pas capable, je n’en ai même pas envie. Même s’il est capable de me mettre dans tous mes états, cet homme à ruiner mon mariage sans même à avoir à lever le petit doigt, et sans même le savoir. Il est la cause de mes tourments depuis cinq ans et je pourrais le détester. Pourtant, je n’ai qu’une envie, me blottir dans ses bras afin qu’il me dise que tout ira bien… Il à l’air ailleurs et comme toujours, il est impossible à cerner. « J'espère que tu es toujours aussi agile. » La réponse à sa phrase, me laisse sans voix et je me sais même obliger de froncer les sourcils pour ne pas piquer un phare et cligner des yeux comme une adolescente. Est-il seulement sérieux ou l’a-t-il réellement pas fait exprès ?!  Un léger sourire me fend les lèvres comme réponse, là, je suis incapable d’en rajouter. Cette journée va être longue… Tentant alors de m’approcher des garçons, j’ai le droit à un « Madame » qui me fait tout aussi du bien que l’agilité voir en plus vexant… «  Il a bien raison ton tonton, ils ne savent pas ce qui les attendent ! » Je me retourne vers son oncle et le regarde alors qu’il a ce sourire sans excuse qui se dessine sur son visage. Je me mords la lèvre pour réfléchir à la moindre de mes paroles alors qu’il prend à son tour la parole, m’enlevant cette lourde tâche. «  Quoi ? On est des gagnants dans la famille, je n’y peux rien. » Ça c’est une qualité que nous partageons toujours, perdre ne peut pas être une option… Le silence qui s’installe entre nous me met mal à l’aise, je ne sais déjà pas me comporter avec les autres êtres humains, mais avec lui… Tout devient différent. Il y a ce que j’aimerais faire, ce que j’aimerais dire, ce que je dois faire et dire et ce que je fais et dis. Tout ça est bien différent et franchement, je ne suis pas sûre de bien m’en sortir… « Oui, je vais bien.» A cette réponse, je m’adoucis, même si j’ai l’impression qu’il se ferme autant que moi, il a réellement l’air d’aller pas trop mal, alors ça me va. « Et toi ? On dirait que ton nez va mieux… » L’allusion à la nuit du mois d’octobre me ramène loin dans ce souvenir et instinctivement, mes mains se portent à mon nez. Les médecins ont fait un travail extraordinaire malgré une minuscule cicatrice laissée sur le haut de mon nez, il est presque comme neuf et bien heureusement… Je souris sans réussir à retirer mes mains de là comme si en fixant mon nez il allait réussir à y trouver un défaut. Serait-ce vraiment un problème ? Tout dépend où l’on se situe… «  Ils ont fait un travail extraordinaire, sinon je ne suis pas sûre que je sortirais encore de chez moi… » « Elle ressemblait à un monstre avec les pansements ! Mais c’était toujours moins bizarre que sans ! Maman c’était Frankie ! » Gabriel se met alors à imiter un zombie avec une tête de Frankenstein qui me fait rire à chaque fois. Depuis quand nous écoutent-ils ? Faussement offensée, j’ouvre la bouche en grand avec les yeux en ronds. «  Oh toi ! On verra qui est Frankenstein après aujourd’hui petit vaurien. » L’attrapant, je le fais rapidement crouler sous les guillis alors qu’il me supplie d’arrêter en étant mort de rire. Je me stoppe, reprenant le sérieux presque touchable de la situation mais garde un sourire. Je ne peux effacer mon sourire gigantesque en me tournant vers Gauthier mais directement mes mains se repositionnent sur mon nez. «  Ne me regarde pas, s’il te plait… » En plus ça m’éviterait énormément de mal aises et d’envies…

«  On devrait peut-être se diriger vers la course si on ne veut pas patienter trop longtemps. » Je le suis alors, pendant que les deux nous précèdent de quelques centimètres. Il les rejoint ayant un moment avec son neveu. Il est adorable, je ne peux le nier. Je ne peux m’empêcher de le voir agir ainsi avec Gabriel, le prendre dans ses bras, faire des blagues avec lui… Je sais qu’il serait un bon père, il l’a déjà été pour ses frères et sœurs et il l’est pour Oliver mais est-il seulement prêt à savoir que son fils a déjà quatre ans ? A savoir qu’il est parti avant même de pouvoir être au courant de son existence… Est-il seulement capable d’accepter que je suis la mère de son fils… Car même si je ressens toujours bien trop de sentiments pour cet homme, qui me dit que ce moment n’a pas simplement était un jeu pour lui ? Un jeu détruisant absolument tout sur son passage… « Je crois que c’est vous qui commencez les garçons. Vous avez une idée de cris de guerre ? » La réponse du petit garçon me donne presque envie de faire le cri de guerre avec Gab… «  Ca a le mérite d’être claire non ?  » Ses yeux se posent sur moi et pour la première fois depuis notre arrivée j’ai cette impression qu’il me regarde, moi et non un semblant de mirage ou de personne qu’il ne souhaite même pas approcher. J’ai l’impression de pouvoir être naturelle et un poids se libère de moi-même si le passé reste malheureusement toujours présent… «  On ne peut pas dire qu’ils ont tords ! Nous sommes les meilleurs ! » Un regard sûr de moi, je sais très bien que nous en sommes capables. Même s’ils font la taille de puces et que nous avons des rapports… étranges, il n’y a pas de doute, sportivement, nous nous connaissons un minimum et je sais de quoi il est capable. Je sais aussi que je peux compléter une bonne partie de ses manques et vice-versa et c’est pour cela que nous allons gagner. « Bien ! Les enfants s’il vous plait, venez et enfiler vos sacs à patate pour vous affronter lors de la première manche. Le but est d’arriver le premier, il suffit d’un des deux enfants atteignent la ligne et vous faites gagner les points à votre équipe ! Vous êtes prêts ? » Nos deux minis coéquipiers foncent directement dans leurs sacs, nous laissant seuls face à la foule. «  On va les encourager ? » Je n’aime pas la foule, je crois me rappeler que lui non plus, mais il faut bien que nous montrons aux petits que nous sommes là, après tout, je l’ai promis à Gabriel… Je l'attrape par la main comme un réflexe mais la lâche directement avant de m'avancer vers les barrières... Le regard fixé sur les enfants, je n’ose regarder sur le côté au risque de tomber sur ses yeux et de ne plus pouvoir les lâcher… «  Il est adorable Oliver, ta sœur a fait du super travail. » Un sourire en coin, mon cœur bat toujours plus vite alors que le coup de feu retentit et que la foule se met à crier et moi avec pour soutenir les bambins sautant dans des sacs faisant le triple de leur taille…

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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyMer 8 Mar 2017 - 20:30

Never too strong
Gautelisa

Il observe son nez qu’il reconnaît à peine. Il est parfait - trop parfait pour qu’on puisse imaginer ce qu’il a vécu. Un peu comme eux, il a su guérir de ses fêlures et se donne bonne figure mais lui sait - il se souvient de la couleur, de l’aspect, de la douleur… Sans mots Elisabeth et lui se parlent plus que ce qu’ils n’osent faire avec la bouche. «  Ils ont fait un travail extraordinaire, sinon je ne suis pas sûre que je sortirais encore de chez moi… » Pour lui, même ce soir là avec son nez cassé elle était belle, parce que quand il la regarde, il ne voit ni l’arête parfaite de son nez, ni ses dents blanches ou ses cheveux soyeux, il ne voit que ses yeux… Il la voit elle et s’en est presque troublant. Cette sensation qu’il a ressenti très tôt, trop tôt après quelques minutes seulement à ses côtés alors pourtant qu’elle tenait déjà la main de son meilleur ami dans la sienne. « Elle ressemblait à un monstre avec les pansements ! Mais c’était toujours moins bizarre que sans ! Maman c’était Frankie ! » Son regard se tourne vers le petit garçon, et un sourire amusé se dessine sur ses lèvres quand il imite un zombie, faisant par la même occasion réagir sa mère qui vient le chatouiller, faisant résonner le rire de Gabriel assez fort pour que plusieurs tête se tournent vers eux. « Il est charmant avec toi ton fils. » Il se moque gentiment d’elle alors que sans qu’il s’en rende compte son regard se fixe à nouveau sur son nez et cette fois il la voit - cette petite cicatrice - ce vestige d’une soirée qu’il préférait oublier. Elle est marquée elle aussi, un peu machinalement il va toucher sa propre cicatrice qu’il porte à son bras. Elle est discrète elle aussi - quoi qu’encore un peu rosée, son plâtre lui ayant été enlevé depuis quelques jours seulement. «  Ne me regarde pas, s’il te plait… » Pris en flagrant délit, il tourne le regard immédiatement presque un peu gêné avant de proposer de bouger pour chasser son malaise.

Tous les quatres se dirigent vers la course de sac à patate où quelques familles sont déjà en train de patienter. Le temps pour les garçons de choisir un cris de guerre et pas des moindres. «  On ne peut pas dire qu’ils ont tords ! Nous sommes les meilleurs ! » c’est un point qui les unis d’ailleurs cette rage de vaincre - c’est celle qui les fait avancer en montagne même quand ça semble impossible - même quand ils sont sur le points d’abandonner. C’est des battants. Rapidement les garçons sont appelés pour la course et les règles sont expliquées. Après un cris de guerre qu’ils font tous les quatre les deux crapules s’en vont, laissant les adultes à nouveau en tête à tête. « On va les encourager ? » Hochant la tête il s’apprête à la suivre quand la main d’Elisabeth vient saisir la sienne lui procurant un frisson intense qui remonte le long de sa colonne vertébrale. Pourtant aussi vite elle la lâche, et une sensation de froideur le prend alors qu’il serre les doigts un peu trop fortement pour rejoindre la horde de parents hystériques qui encouragent leurs enfants. « Il est adorable Oliver, ta sœur a fait du super travail. » Un léger sourire sur ses propres lèvres. « C’est vrai… Il est super. » Pour avoir eu deux petits frères a gérer dans leur enfance il peut le dire - Oliver n’est pas un enfant compliqué. Le fait d’avoir l’amour d’une mère y étant sans doute pour quelque chose. « Gabriel aussi est un bon petit - du moins de ce que j’ai vu il semblerait que Daniel et toi ayez fait un bon travail. » Il sait que c’est un sujet sensible. Un sujet qu’elle n’aborde pas. Il ne sait presque rien de cette rupture si ce n’est qu’il est encore en Angleterre et que son fils le réclame souvent en vain. « Gabriel a pu lui parler ? » C’est sensible, beaucoup trop sensible comme sujet et ses yeux se posant dans les siens il semble y lire une sorte de détresse qu’il a de la peine à supporter. « GO ! » Le coup de feu le rappelle à l’ordre et il commence à encourager les deux garçons qui sautent comme des kangourous dans leur sac. « Vas-y Ollie ! » Le petit Hazard-Perry ayant quelques bons centimètres de plus, c’est lui qui prend la tête, de peu il gagne la course levant ses bras au ciel en triomphe. « GAGNEEEEE. » Gauthier redouble d’applaudissement avant que son regard ne tombe sur Gabriel. « Oula… Je crois que ton fils n’est pas content. » Et pourtant si ils sont coéquipiers, en gagnant Oliver fait aussi gagner Gabriel. « Et si on allait les rejoindre, je crois qu’il a besoin d’un câlin de maman. » Et bien malgré lui il ne peut s'empêcher de se dire qu’il le comprend… Qui n’en voudrait pas ?
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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyMer 8 Mar 2017 - 22:29

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Le frôlement de sa peau contre la mienne résonne encore dans mon esprit alors que mon regard se fixe sur les petits qui se préparent afin de ne pas penser. Je refuse de penser à lui, à nous et pourtant notre proximité actuelle est bien plus forte que je ne l’aurais souhaité. Planté sur les deux petits qui enfilent leur sac, je tente de ne pas être aussi froide que je pourrais l’être et avoue une évidence parfaite sur son adorable neveu. « C’est vrai… Il est super. » Je sens en lui ce petit sentiment de fierté et en même temps d’amour qui m’habite lorsque je parle de mon fils. Ce petit a beaucoup de chance. Même s’il n’a pas de père, il est entouré par une famille aimante, sa maman et ses oncles qui seront absolument, toujours là pour lui et ce sont ces repères qui feront de lui l’homme qu’il deviendra. Ce sont ce genre de repères manquant qui font que je surprotège parfois mon fils sans forcément faire trop attention. C’est aussi pour cela que je suis heureuse en quelque sorte qu’ils puissent passer des moments comme celui-ci avec Gauthier… Je ne sais pas et je ne sais pas si un jour je le saurais mais je ne sais pas si cette information est dangereuse ou non, si elle pourrait jouer sur les relations de mon fils et son père, si elle peut détruire mon bout de chou ou bien si elle peut l’aider à se construire, je ne sais pas non plus si elle me permettrait d’avoir un regard objectif ou non sur Gauthier, mais je pense qu’il faut que l’on puisse se parler normalement avant même que je n’envisage d’amorcer la vérité sur le lien entre cet homme et mon fils… « Gabriel aussi est un bon petit - du moins de ce que j’ai vu il semblerait que Daniel et toi ayez fait un bon travail. » Mon sourire s’efface automatiquement à sa phrase. Daniel… Cela fait huit mois que je n’ai pas eu de nouvelles, huit mois qu’il ne répond pas à mes appels, messages ou autres, huit mois qu’il ne s’intéresse même plus à l’enfant qu’il a considéré comme étant son fils pendant quatre années… Nous avons fait du bon travail… C’est sûr qu’il faut croire que cet enfant est un véritable travail d’équipe… Nous nous y sommes mis à trois et pourtant aujourd’hui, je me sens extrêmement seule pour continuer un travail pour lequel je n’ai été que figurante durant quatre longues années... Je me renfonce sur la rambarde et fait la moue tout en ne bougeant pas les pupilles. « Gabriel a pu lui parler ? » Je me mords la lèvre, retenant une larme. Il est vrai qu’il ne sait rien de tout ce qui a pu se passer, il ne connait pas les raisons de notre rupture, il ne sait pas que Daniel a tout simplement couper tous les ponts entre nous et lui et que jamais plus, il ne veut poser les yeux sur son fils ou sur moi. Malgré tous mes efforts, une larme lourde et brulante s’échappe au moment où heureusement, le gong sonne et la course commence. Du bruit dans tous les sens, des hurlements, des acclamations et finalement un cri de joie pour notre équipe ! Cette joie m’emplie aussi jusqu’à ce que mon regard se pose sur Gabriel boudant à moitié. Alors lui, il n’a loupé aucun de mes défauts dans la fabrication. « Oula… Je crois que ton fils n’est pas content. Et si on allait les rejoindre, je crois qu’il a besoin d’un câlin de maman. » Je me relève, souriant à Gauthier. L’espace d’un instant, je sens cette chose entre nous, ce sentiment qui ne m’a jamais quitté, cette proximité qui me torture et me tue à petit feu. « Je crois qu’il tient cela de famille. » Je lui adresse un clin d’œil avec plus de sens qu’il ne l’imagine. J’ai beau être mauvaise joueuse, je sais parfaitement que je ne suis pas la seule adulte à l’être dans cette équipe ! Je trottine rapidement vers les petits, frappe dans la main d’Oliver avec fierté. « Tu es un champion ! Si vous continuez comme ça, vous allez mériter les glaces du monde entier ! » Les yeux pleins d’envies du petit garçon sont adorables et je sens en lui ce sentiment de bonheur et de fierté de mener son équipe à la victoire. Bien moins fier que les Donovan, il m’a l’air plus pour le bien de l’équipe que personnel, ce gosse m’a l’air bien trop bien pour être vrai…

Me penchant alors vers mon petit garçon, je me mets à sa hauteur en m’appuyant sur mes genoux. « Et Gab, on a gagné c’est pas génial ?! » Il se retourne, un micro sourire affiché sur le visage mais aucun contentement. « Qu’est-ce qu’il y a ? Viens par là. » Je lui tends les bras où il se love un instant. « Je suis désolé maman, j’ai perdu… » « Mais Gab, tu n’as pas perdu, notre équipe a gagné, tu devrais être super content ! » Il hausse les épaules. Je me doute qu’il y a autre chose, mais qu’est-ce qui pourrait le chagriner à ce point là ? « Tu penses que papa serait fier de moi quand même ? » La douleur infligée par cette question se répercute en moi comme des millions de coup. Je ne suis même pas sûre que physiquement cette peine puisse être ressentie. Je l’attrape et le colle contre moi afin de lui apporter tout le réconfort possible. Comment puis-je m’en tirer avec ça ? Je n’ai jamais été bonne pour ce genre de problème… « Il est fier de toi, il ne le montre simplement pas… » « Il est nul en ce moment papa… » Si seulement cela pouvait ne pas durer… « Tu sais quoi ? Tu vas te reprendre et gagner tout le reste pour lui montrer ce qu’il rate, d’accord ? » Il hoche la tête, reprenant du poil de la bête doucement. « Et… » Je me tourne vers Gauthier, espérant un signe de sa part, mais je ne suis pas sûre qu’il comprenne, en même temps, comment le pourrait-il ? « Tu sais Gauthier était copain avec lui, s’il est d’accord peut-être que lui aussi pourra te le dire que tu le rendrais forcément fier. » Il me colle un bisou sur la joue et sourit à nouveau ce qui me réchauffe immédiatement le cœur. Je me relève alors, me tournant vers le deuxième duo. « Désolée, il fallait un petit remontant aux troupes… Mais je suis super fière de vous deux, vous êtes des vrais pros ! C’est quoi la suite ? » Je n’ai presque pas le temps de finir que le micro raisonne à nouveau annonçant un match pour les parents. Je n’entends rien du tout et ne comprends pas le thème. « On doit laisser les enfants comme ça ? » Genre sans surveillance, rien ? Ce n’est pas terrible… Mon côté maman poule prend le dessus et je tente de trouver un regard rassurant chez Gauthier ce qui n’était peut-être pas une bonne idée. Pourquoi ses yeux doivent-ils à ce point-là m’hypnotiser ? Je trouve en eux la force d’y aller et de mettre de côté toute la discussion que je viens d’avoir avec mon fils. « Vous nous attendez du coup, on vous promet, on revient avec la première place aussi ! » Sinon, on deviendrait vite ridicule… « Je te laisse passer devant ? » Je lui fais un semi-révérence, une main tendue pour le laisser passer. En réalité, je fais ma maligne mais je ne sais absolument pas dans quoi je m’embarque…

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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyJeu 9 Mar 2017 - 4:06

Never too strong
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Il fera semblant de ne pas avoir vu la larme ou ses yeux qui brillent, ne reviendra pas sur le sujet. Pas ici tout du moins - il n’est pas très fort pour ça Gauthier. Réconforter les gens - leur parler de sujet qui fâchent sans mettre les pieds dans le plat. Ce n’est pas son fort - avec Theo il s’en sort,  parce qu’elle est sa petite soeur et qu’avec elle tout est différent mais au delà de ça il ne sait pas. Il n’a ni les mots, ni les gestes, il reste statique, n’a pas vraiment envie de voir - regrette juste d’être intrusif en se concentrant sur la course plus que sur elle. Petit à petit le malaise s’en va, tous les deux portés par l’instant et la victoire d’Oliver qui au lieu d’enjouer son coéquipier semble l’attrister. « Je crois qu’il tient cela de famille. » Il sourit un peu, se souvient qu’elle aussi n’aime pas beaucoup perdre. Heureusement pour eux ce n’est pas au programme de la journée, et en jetant un regard à ses adversaires il y croit de plus en plus. Quand il retrouve les garçons la main de Gauthier va frotter la petite tête d’Oliver. « Bravo champion. » Il n’en fera pas plus et les deux Hazard-Perry se retrouvent rapidement à regarder la scène qui se joue entre Gabriel et sa maman. Elle a de quoi être attendrissante c’est sûr, et face à cet instant ils restent tous deux silencieux jusqu’à ce que quelques mots frappent Gauthier.   « Tu penses que papa serait fier de moi quand même ? » Il se retrouve des années auparavant quand lui aussi cherchait l’approbation d’un père absent et il n’aime pas ça. Ne veut pas s’identifier ou repenser à cette famille rester en Angleterre et qu’il a chassé de son monde depuis longtemps. Il n’est pas un gamin traumatisé par l’absence de ses parents et il le revendique, et pourtant pendant ses premières années il a tenté… Tenté d’être le fils prodigieux qui gagnait tout et les rendrait assez fier pour qu’ils s’interessent. C’était peine perdue, plus tard les frère et soeurs sont arrivés et il n’avait de toute façon plus vraiment eu le temps de se poser la question. « Il est fier de toi, il ne le montre simplement pas… » Il a sa réponse, et elle est négative. Gabriel n’a pas parlé à son père et il lui manque de toute évidence, un manque qu’il peut comprendre, à lui aussi parfois Daniel manque. Parce qu’il était son meilleur ami et que des amis… Il n’en a pas tant que ça… Pour ne pas dire pas du tout. Solitaire dans l’âme il est resté très pudique depuis son arrivée en Australie, assez pour se lier très peu avec les autres.

« Tu sais quoi ? Tu vas te reprendre et gagner tout le reste pour lui montrer ce qu’il rate, d’accord ? Et… » Le regard d’Eli se repose sur lui et il n’aime pas ça… Il n’a pas envie d’être mêlé à ça, il n’a pas l’impression que ça le regard et espère que son regard la dissuadera mais c’est peine perdue, elle a déjà repris la parole. « Tu sais Gauthier était copain avec lui, s’il est d’accord peut-être que lui aussi pourra te le dire que tu le rendrais forcément fier. » Il se racle un peu la gorge fait un pas en avant un peu mal à l’aise pour se mettre à la hauteur du petit garçon. Peut-être aurait-il pu le dire, c’est sûr, mais d’un coup il se sent comme pris au piège à parler pour un ami qu’il a trompé et avec qui il n’a plus contact depuis de longues années. « Tu sais quoi Gabriel… Ton papa était toujours deuxième quand on faisait la course ensemble… Toujours. Et quand il rejoignait le sommet, il avait l’habitude de me dire que ça n’avait pas d’importance parce qu’on était un équipe lui et moi. » Ca le faisait rire à l’époque parce qu’il savait bien que c’était pour flatter un peu son propre égo et ne pas avouer que Gauthier était meilleur que lui. « Du coup il serait sans doute fier parce que tu as tout donné pour notre équipe et qu’elle a gagné, et je suis sûr que ce cris de guerre qu’on a fait tous ensemble n’y est pas pour rien. N’est ce pas Ollie ? » Il jette un oeil à son neveu qui sourit de toutes ses petites dents. « Ouiiiiii » Ce gamin est un cadeau il n’y a pas à dire. « Tu sais moi aussi j’ai pas de papa, mais je peux te prêter mon tonton Gauthier il est cool et il a un bateau qui va super vite ! Et même qu’il paye tout à la maison parce qu’il prend l’argent de la banque , c’est ma maman qui me l’a dit. » Après un petit raclage de gorge il le reprend. « Gagne, je gagne l’argent Ollie.»  Il ne manquerait plus qu’il passe pour un voleur. Le regard de Gabriel se relève sur Gauthier cette fois et il se radoucit un peu, essayant de le traiter comme si lui aussi était son neveux. « Moi je suis fier de toi moi en tout cas. » Il lui fait un clin d’oeil. L’espace d’un instant il a oublié Elisabeth et les gens autours et se laisse porter par cette conversation d’enfant, parce que c’est bien plus simple pour lui de communiquer avec eux. « Sinon je te prête Charlie, avec lui tu peux faire pleins de bêtises et après Gauthier il devient tout rouge. » Attrapant la tête de son neveux Gauthier la fait pivoter en souriant un peu jaune. « Bon assez raconté de bêtises champion, on y va, on a une course à gagner. » A son tour Elisabeth se relève et il se rappelle de sa présence, se sentant presque gêné comme mis à nu et observé dans une relation privée. « Désolée, il fallait un petit remontant aux troupes… Mais je suis super fière de vous deux, vous êtes des vrais pros ! C’est quoi la suite ? » La réponse lui arrive bien vite avec une nouvelle information énoncée dans un vieux micro grésillant.

« C’est par là. » Gauthier montre le chemin à la petite troupe, suivant quelques personnes qui comme lui on comprit le gros du messages, les autres regardant autour d’eux un peu perdus. « On doit laisser les enfants comme ça ? » Leur regard se croise et Gauthier essaye d’être rassurant. Il n’est pas de nature inquiète pour sa part - et surtout pas quand il s’agit d’Oliver. « Ne t’inquiète pas, ils ne vont pas nous quitter du regard c’est une certitude. » De toute façon tous les enfants se regroupent dans un coin sous la pseudo surveillance de l’homme au micro alors qu’Elisabeth et Gauthier retrouvent les autres participants pour se mettre en place. « Je te laisse passer devant ? » Son regard se pose sur elle un peu étonné. « On a peu de chance de gagner de cette façon. » Déjà d’ailleurs son bras attrape la taille de la jeune femme pour l’emmener à ses côtés collant sa hanche contre la sienne - sa main quittant son contact un peu à regret et pourtant avec une rapidité qui laisse deviner son trouble. Elle continue pourtant de le regarde sans comprendre. « On va faire une course attachés ensemble… Tu n’as pas compris l’annonce ? » De toute évidence pas et d’un coup ça semble s’éclairer pour elle. Un homme passe près d’eux et attache leurs deux pieds ensemble, le droit pour elle, le gauche pour lui. Ils restent pourtant chacun de leur côté dans le silence. « La course commence dans deux minutes - le premier groupe à toucher le ruban rouge gagne. » Il semble bien loin ce ruban, encore plus quand il sait qu’il doit parcourir ce trajet attaché à elle. Mais c’est l’esprit de compétition qui prend le dessus. « On devrait peut-être se rapprocher, je pense que si je te tiens comme ça. » A nouveau il passe son bras derrière son dos pour saisir sa taille de sa poigne. « On a moins de chance de perdre l’équilibre et tu devrais en faire de même. » Il sent son malaise, lui aussi à presque de la peine à réfléchir, elle est trop proches, beaucoup trop proche et tout semble s’embrouiller dans sa tête comme cette fameuse fois ou… Non ! Il chasse cette idée refuse d’y penser, focalise son esprit sur autre chose parce qu’il déteste cette impression de perdre le contrôle. Rien de pire pour un maniaque dans son genre. « On devrait se fixer un rythme, assez rapide. Le un c’est gauche pour toi et droite pour moi et le deux l’inverse. » Il commence quelque essaye de décompte sur place «Un, deux. un, deux » le tempo est soutenu et il  regarde les autres groupes. « On a nos chances, il faut juste qu’on… collabore… qu’on soit, une équipe… » Et vu la situation rien ne semble plus compliqué que ça.
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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyVen 10 Mar 2017 - 19:27

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Le regard rivé sur la scène entre les garçons qui se dessine devant moi, j’ai la gorge serrée et en même temps cette scène pourrait émouvoir n’importe qui. L’échange qui se déroule devant est hors du temps, hors du contexte et je n’arrive même pas à savoir si je suis légitime à l’entendre. Fébrile, Gabriel écoute attentivement les paroles de Gauthier qui rappelle des moments où tout était simple, en tout vas en apparence. A ce moment, même si j’avais une certaine attirance pour lui, elle n’était que dans ma tête, absolument pas partagé et très loin à mon sens d’y être. A ce moment, nous étions innocents, j’étais amoureuse d’un homme parfait et il avait un meilleur ami en or. A ce moment, je ne pensais pas que le mensonge pouvait faire partie de moi, je ne pensais pas pouvoir être une traitre, je ne pensais pas pouvoir promettre des choses que je ne faisais déjà pas. A ce moment, je ne pensais simplement pas que nous pouvions nous compliquer autant la vie pour des sentiments… Pour moi, elle était simple, belle et faites simplement d’amour et d’eau fraiche et d’une bonne dose d’aventure. Je sais que mon acte, de mêler Gauthier dans le mal être de mon fils n’était pas le meilleur, mais qui d’autre que lui pouvait lui faire oublier ce chagrin d’un père bien trop absent ? Je me rappelle parfaitement de ces moments où ces abrutis se faisait la course et que Daniel finissait fatalement par perdre. Je me rappelle de sa fausse modestie et des retours à la maison où il était si déçu d’avoir de nouveau échoué. Je me rappelle de ces bols d’air que nous prenions, de l’amitié qui les lier. Cette proximité que j’ai décidé de rompre d’un simple revers de la main, d’un simple regard, d’un simple baiser. A ce souvenir, mon esprit divague et ma gorge se serre mais pour des raisons bien différentes de la fois précédente. Je ne peux pas le regarder ainsi, et pourtant il m’obnubile, il m’obsède et j’ai l’air d’une parfaite débile. Le fait qu’il soit adorable avec mon… notre fils ne me facilite pas la tâche. Il parle d’équipe et je me souviens de la nôtre, si forte et fragile à la fois, il parle de victoire et j’aimerais que celle-ci, la vraie arrive bientôt car je ne peux plus voir des échecs, mes échecs faire souffrir mon fils. Mes yeux brillent face à cet échange, à la générosité d’Oliver, ce petit qui partagerait ses oncles… Si seulement il savait… J’aimerais pouvoir partir en courant et en même temps ce dénouement me fait chaud au cœur. La référence à l’argent et au fait que Gauthier le prend à la banque m’arrache un léger rire discret et loin de tout ce qui se passe. Je ne suis plus avec eux, et eux plus avec le reste du monde. Cela m’arrange presque pour le moment, ils sont seuls et ils sont bien, tous les trois, ensemble contre le reste du monde et bien dans le leur. « Moi je suis fier de toi moi en tout cas. » Souffle… Ok, Elisabeth, on se tient, on ne craque pas. On ne pleure pas, on ne se jette pas dans ses bras, on retient absolument tout ce qui pourrait paraitre étrange et pourtant à ses mots, à son sourire et son clin d’œil face à Gab, je suis obligée de me mordre profondément la lèvre pour ne pas craquer à cette vague de sentiments qui m’immerge. Je me concentre et remarque seulement après un petit temps qu’ils sont debout et de nouveaux prêt à en démordre. Je me lève à mon tour me demandant où nous en sommes dans ce jeu devenu secondaire dans mon esprit.

« C’est par là. » Nous suivons le flot des personnes sans vraiment savoir où nous allons. Il a réussi à remonter le moral des troupes et pour cela je lui en suis extrêmement reconnaissante. Je ne me sens plus assez forte en ce moment pour y arrive, je m’en sors avec le simple minimum et la tête pleine pour tout ce que j’entreprends et qui me tient pourtant tant à cœur : l’éducation de mon fils, la relation avec ma demi-sœur et … mon mariage, mes amours, mes complexes. Seul mon travail se passe comme à son habitude parfaitement bien, c’est bien la seule chose avec le sport que je sais parfaitement contrôler, ne pas perdre mes moyens, c’est simple dans ces moments car je ne joue rien de gros, je ne me joue pas dans l’équation alors que pour le reste, c’est une autre affaire…  Alors que mon inquiétude se tourne vers les enfants et le fait que nous allons les laisser seuls alors qu’ils n’ont, rappelons le tout de même, que quatre ans. Personne pourtant à l’air de bien comprendre l’enjeu ici, qui dis qu’une personne mal intentionnée ne puisse pas venir et en prendre un ? Avec ma chance légendaire, ce serait surement le mien alors, je voudrais vraiment m’assurer de leur sécurité. Le regard de Gauthier me rassure un peu et son assurance aussi, pourtant je garde au fond de moi et malgré mon hochement de tête, une légère angoisse. Alors que je le laisse gentiment et poliment passer devant, je vois mon coéquipier tiquer et ne pas comprendre mon geste. Quoi ? Qu’est-ce que j’ai encore fait ? Ou c’est peut-être mon nez qui le choc encore ? « On a peu de chance de gagner de cette façon.»  Je n’ai le temps de rien dire qu’il m’entoure la taille et me porte pour me mettre à ses côtés. A quoi il joue là ? Plus étonnée qu’autre chose, je n’ai pas le temps de me poser la question de sa main sur ma hanche mais quand il la retire, je sens un manque m’envahir et comprends ce qu’il vient de se passer. Triste, je garde tout de même ma façade de par mon interrogation. Qu’est-ce que nous devons faire ?! Il doit le comprendre puisqu’il m’explique ce que nous devons faire. « On va faire une course attachés ensemble… Tu n’as pas compris l’annonce ?» S’ouvrant en un large O, mes lèvres doivent presque devenir hilarantes. Mes yeux suivant le mouvement de mes lèvres comprennent alors que nous allons être tous les deux collés pour courir jusqu’à un point que nous indique à ce moment le présentateur. «  Non, loin d'avoir compris je crois.» Ok… Nous allons y arriver, vraiment rien d’étrange dans cette situation, je vous le promets ! « Oh ok, euh merci… » Un homme nous attache sans même nous demander notre avis. Là, je ne sais vraiment pas quoi penser… Ai-je vraiment l’intention d’aller plus loin dans cette course ? Est-ce que… « On devrait peut-être se rapprocher, je pense que si je te tiens comme ça.» Un sourire jaune s’éprend de mes lèvres. Intérieurement je suis en panique totale, mais je ne dois pas le montrer. Même si je dois paraître mal à l’aise, c’est loin d’être un euphémisme comparé à mon ressenti réel. Sa main passe à nous derrière moi et lorsqu’il saisit ma taille, mon corps entier entre en tensions et en contradiction. Des papillons que j’aurais aimé ne plus jamais connaître à son approche font leur apparition et je comprends parfaitement à ce moment-là que les scientifiques nous comparent à des animaux pour nos relations. Précisément, ne pas lui sauter dessus à cet instant relève d’un art auquel j’excelle sans avoir la moindre idée du comment… « On a moins de chance de perdre l’équilibre et tu devrais en faire de même. » Ok, on se reprend, on garde un objectif : gagner. Nous ne pouvons pas décevoir les enfants, et nous ne pouvons pas perdre, ce ne sont pas des options donc on l’enlève de son esprit, on imagine qu’il est un homme lambda et tout se passera bien. « Ouais, ce sera plus simple, il faut être dans le même esprit. » Je ne sais pas comment cette phrase sort de mon corps, mais elle y arrive et étrangement sans aucun tremblement. J’ai l’impression qu’une autre personne a pris le contrôle de moi, mais rien de grave, vraiment ! Je passe à mon tour, mon bras autour de sa taille et agrippe légèrement ma main à sa hanche pour nous tenir en équilibre. « On devrait se fixer un rythme, assez rapide. Le un c’est gauche pour toi et droite pour moi et le deux l’inverse. » Je me laisse guider par ses paroles en acquiesçant ses dires. Je réfléchis tout de même un instant pour bien ne pas confondre ma jambe droite et la gauche… Oui, trente ans et toujours incapable de les connaitre sans réflexion. Trente ans, des années dans la montagne mais je connais toujours mieux l’ouest et l’est que la gauche et la droite… Je ris alors seule, peut-être un rire qu’il peut comprendre alors que nous nous entrainons rapidement sur un passage de jambe avec le rythme soutenu et régulier. Nous avons un entrainement d’enfer, nous avons forcément nos chances pour gagner. « On a nos chances, il faut juste qu’on… collabore… qu’on soit, une équipe…» Une équipe… il faut que nous soyons une équipe. Je pense que nous pouvons le faire, je pense que nous sommes capables d’être une équipe parfaite, il faut juste passer au-dessus de certains points… « On va y arriver, il n’y a pas de doute. Puis… » Je jette un coup d’œil à nos concurrents, et souris doucement. « Je ne veux pas être méchante, mais je ne pense pas qu’ils peuvent faire le poids. » Je lui montre du menton un couple, la quarantaine, deux pieds gauches chacun et un petit surpoids, je ne suis même pas sûre que les liens tiennent jusqu’à la fin de la course. Après je ne veux pas être médisante, et je n’aime pas me moquer des autres, mais ça ne fait jamais grand mal quand ce n’est pas réellement méchant… « On retente un peu ? » De nouveau, sur un rythme identique nous nous réessayons à notre épreuve et cela se passe plutôt bien jusqu’à ce que deux personnes nous passent devant sans faire attention. Pour ne pas tomber et reprendre notre équilibre, je m’accroche plus intensément surtout à son t-shirt et de mon autre bras, me reprend sur son torse en me tournant légèrement. La manœuvre faite, je me retrouve gênée et un peu honteuse de ma perte d’équilibre mais nous n’avons pas les fesses par terre ce qui est plutôt un exploit. « Désolée… » Dans un souffle, je me retrouve la tête bien trop proche de son torse et de son cou. Pourquoi a-t-il besoin d’être si grand ? J’ai cette envie irrésistible de glisser ma main sous son t-shirt afin de pouvoir redécouvrir ses courbes que je n’ai jamais oublié et pourtant si peu effleurées. « Les concurrents sur la ligne de départ ! » Je me relève à la force de mes abdos pour ne pas avoir à trop m’appuyer sur lui et rendre la situation plus gênante qu’elle ne l’est. « En vrai, j’en suis sûre on va y arriver ! » C’est vrai, et pourtant nous si loin d’une synchronisation parfaite… « Allez viens… » Je regrette de ne pas être seule avec lui, et en même temps j’en remercie tous les dieux. Je me dois de refouler toutes mes émotions, de ne pas me mordre la lèvre, d’être concentrée sur la suite des évènements. Je dois penser seulement aux deux petits garçons qui attendent de nous une victoire et qui doivent regarder la scène en riant comme des ânes.

Sur la ligne de départ, nous nous positionnons prêt à partir et attendant les indications de l’arbitre. « Ça va aller au faite avec ton bras ? » Faisant illusion aux problèmes qu’ils avaient eu suite à la tempête, bien plus important que les miens et la réfection de mon nez. Puis perdue, je reprends après un temps. « Gauthier… » Je ne sais pas pourquoi tout cela me vient en tête maintenant, ça ne devrait pas. Je suis pourtant ultra concentrée mais je pense que cela est nécessaire. « Merci. Pour tout à l’heure... » Le coup de départ et sonné et d’un regard, nous nous élançons avec un rythme devenant parfait. « Un, deux, un, deux… ». Le ruban s’approche de nous, pourtant, nous ne sommes pas encore les grands vainqueurs. Derrière nous, deux colosses nous talonnent en riant. Des rires de monstres qui motivent plus qu’autre chose. Tous les deux, ancrés à l’autre, nous nous comprenons sans regard et sans paroles et accélérons le rythme. Nous n’avons pas le droit à l’erreur, pas le droit de faire une bêtise, pas à nouveau. Alors que le ruban est extrêmement proche, nous les sentons sur nos talons. Mes pieds ne touchent alors plus le sol et nous sautons ensembles (plus Gauthier que moi…) pour l’attraper et ainsi les coiffer au poteau. Voyant le ruban dans nos mains, je ne peux m’empêcher de rire. Le regard et le souffle des deux géants me font redoublés de joie. Nous sommes par terre, attaché mais ailleurs. « On l’a eu au moins… » Moi-même je sens mon souffle court, je sens aussi les poumons de Gauthier s’ouvrir et se fermer à une vitesse calme pour autrui mais intense pour lui. « Bravo. » Il en a tout de même donné plus que moi. Même si je peux être athlétique, que je le suis, et que je n’ai aucun problème avec tout ça, sur la force, il me bat sans aucun souci. J’aurais pu les battre avec une autre personne mais il aurait fallu qu’elle soit moi si ce n’était pas lui. En moins de trente secondes, sans avoir le temps de se relever, deux poids nous sautent dessus, criant de joie. Je me rends alors compte de notre position. Nos bras toujours contre la hanche de l’autre, je n’arrive pas à m’en détacher. J’aimerais profondément que l’on nous laisse ses cordes à jamais pour qu’il ne puisse pas fuir de moi, pas fuir de son fils, et qu’il arrête de fuir ou de partir lorsque je voudrais qu’il soit là. Mes mots et pensées peuvent être égoïstes mais j’ai l’impression de pouvoir l’être de temps en temps et pourtant, sur ce point, sur le cas Gauthier, je ne veux pas me l’autoriser. « Vous êtes trop fort ! » « Ils étaient monstrueux les deux autres ! Mais vous avez sauté comme des pros et tout ! » Les deux petits montés sur nos corps allongés se prennent par les bras et collent leurs jambes, prennent un élan sur nous, ce qui m’arrache une petite grimace et sautent pour se rétamer à leur tour par terre, tête la première mais mort de rire. Je me relève alors entre deux rires en tentant d’aider mon coéquipier et plonge enfin mon regard dans le sien. Me perdant dans le sien, mon cœur loupe plusieurs battements avant de reprendre dans un rythme irrégulier. Je souris distraitement. Mon attention est loin d’être portée sur les deux petits derrière qui se font des clins d’œil et lèvent leurs sourcils comme s’ils voyaient que quelque chose pouvait se passer. Pfff ! Je ne regarde que lui et timidement, prête à détacher nos liens rapidement si besoin demande simplement : « Ça va ? »

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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptySam 11 Mar 2017 - 19:51

Never too strong
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Il sert la mâchoire, fort presque trop fort pour masquer toute émotion qui voudrait s’inviter sur son visage. Ne pas penser à sa main qui se pose sur lui et cette proximité et ce qu’elle représente. Il regarde au loin – presque comme si elle n’était pas là – l’entend parler mais ne le regarde pas, son bras l’entour mais il est comme détaché de son corps, se refusant à ressentir quoi que ce soit. Quand elle parle des autres concurrents, il tourne la tête et les observe mais ne fait aucune réflexion pour sa part laissant le silence planer entre eux jusqu’à ce qu’ils reprennent leur entraînement. Penser à la courses, à la victoire c’est tout ce qu’il se permet de faire, son regard se posant de temps à autre sur la tignasse brune de son neveu pour vérifier que tout va bien. Il commence même à penser que ça ira, que ce n’est rien de plus qu’une course et pourtant déjà il sent la main de la jeune femme sur son torse, son corps si proche du sien par automatisme son bras se referme sur elle pour l'empêcher de tomber. Aussi rapidement il la retire comme si ce simple contact l’avait brûlé. « Désolée… » Un hochement de tête et toujours cette machoir fermé qui fait ressortir un côté dur et froid de lui alors qu’il ne la regarde pas dans les yeux. « Ce qui se passe autour est aussi important que notre coordination. Fais attention à ça. » Il parle comme il le ferait quand il tente de coacher des jeunes grimpeurs, avec un ton paternaliste et tout de même peu de compréhension. « Les concurrents sur la ligne de départ ! » Enfin elle le lâche lui donnant l’impression qu’il peut à nouveau respirer correctement son pied pourtant toujours attaché avec le sien, son bras qui revient prendre sa place tel un automatisme. « En vrai, j’en suis sûre on va y arriver !  Allez viens… » Nouveau hochement de tête, nouveau silence il a retrouvé son mutisme habituel alors qu’ils retrouvent la ligne de départ.

Il se concentre, ne se permet que de surveiller d’un œil attentif son neveux mais ne parle pas, son regard rivé sur le bandeau rouge au fond. Il ne voit que lui et respire calmement se faisant presque surprendre par la voix d’Elisabeth qui reprend. « Ça va aller au faite avec ton bras ? » Comme par réflexe son bras droit se referme un peu plus fermement autour de sa taille. « Oui il va bien. » Ce n’est pas tout à fait vrai - débarrasser de son plâtre depuis quelques jours seulement il sent encore quelques douleurs et son médecin a été clair, il doit rester tranquil - ce qu’il ne fait pas. « Gauthier… » Le ton de sa voix l’interpelle cette fois - il quitte sa bulle pour enfin tourner son regard vers elle et lui donner son attention. « Merci. Pour tout à l’heure... » Son regard dans le sien il reste un moment comme ça sans trouver les mots finissant par hausser légèrement les épaules. « Ce n’est rien… » Il lui dirait bien qu’elle ne lui a pas laissé le choix de toute façon mais c’est trop tard. Déconcentré par cette conversation il manque de louper le départ, se reprend juste quand il faut, chacun compte, ils avancent à bonne vitesse mais sont loin de prendre de la distance avec les deux molosses à leur trousse. Ils augmentent la cadence encore, lui sent son coeur qui tape dans sa poitrine, plus fort qu’il ne devrait. Il n’est plus capable de dire si c’est l’effort ou cette proximité avec Elisabeth qui le perturbe autant. Il est là, le ruban, presque à porté de main, son bras se resserre sur le corps d'Elisabeth alors qu’il l’entraine avec elle dans un dernier par qui ressemble bien plus à un saut. Sa main attrape le ruban mais déjà il sent ses jambes s’affaisser sous le poid, et se retrouve au sol. Il rit, presque trop brandissant le ruban. « On l’a eu au moins… » Il tourne son regard vers elle avec un mince sourire alors qu’il se remet de ses émotions. « Bravo. » « Bravo à nous. » Ce qu’il a dit à son fils vaut aussi pour eux, et dans leurs cas c’est un vrai travail d’équipe. En parlant des garçons il ne faut pas beaucoup plus longtemps pour que les deux crapules viennent leur sauter dessus en scandant « on est les meilleurs » Il bouge un peu sa main et sent celle d’Elisabeth si proche de la sienne, ses doigts jouant presque avec les siens avant de s’en défaire pour attraper son neveux et le faire voler au dessus de lui. « Vous êtes trop fort ! » « Ils étaient monstrueux les deux autres ! Mais vous avez sauté comme des pros et tout ! » Elisabeth se relève avant lui rendant la tâche un peu plus difficile pour Gauthier toujours attaché à elle. Il accepte sa main tendue, mais très vite la retire pourtant son regard se plonge dans le sien, son souffle se coupe un peu. Il y a comme un instant de flottement, il n’entend plus le bruit ne voit qu’elle.   « Ça va ? » Il pince légèrement les lèvres relève sa main qui tient toujours le ruban pour le tendre vers elle. « Ça va… » Sa voix est douce, il ne lui retourne pas la question mais voit dans son regard que tout va bien. Quand la main de la blonde frôle la sienne pour venir attraper le ruban il se sent frissonner… Le flottement dur encore quelque secondes, son pouce un peu aventureux caressant sa main, sa peau…  Avant que la voix de l’organisateur le ramène à la réalité. « On a nos deux vainqueurs ! L’équipe numéro 69 l’emporte une nouvelle fois. » Sa main quitte aussi vite le ruban, ses bras retrouvant leur position le long du corps. « Vous pouvez nous détacher. » Le ton est froid, impatient et à nouveau il se dérobe ne la regardant plus.

Dès que les liens sont coupés, il remet une distance de sécurité entre eux et c’est la main d’Oliver dans la sienne qui le tire cette fois. « TONTON ! Regarde ! » Il désigne de la main le toboggan géant qui a été installé pour l’occasion. « C’est pour nous ! C’est le monsieur du micro qui l’a dit ! » Un sourire amusé se dessine sur son visage, l’homme annonçant effectivement que la prochaine étape est une course de toboggan géant enfants-parents. Tous les quatre se dirigent donc vers la construction, les deux petits commençant à sauter dans tous les sens. « Tu crois que si on va assez vite on peut s’envoler ? » « Oui comme ça ! » Tous les deux font les avions sous le regard amusé et protecteur des adultes qui eux ne se parlent plus. Alors qu’il commence à monter les escaliers, Oliver profite d’être sur la marche du haut pour montrer à son oncle qu’il veut lui parler à l’oreille et Gauthier se baisse un peu pour l’écouter. « Je peux faire le toboggan avec madame Elisabeth ? Elle est trop belle. » Il s’amuse de cette demande et ose enfin reposer son regard sur elle. C’est vrai qu’elle est belle… Toujours… Gauthier à son tour murmure quelques mots à l’oreille de son neveu pour lui proposer de demander directement à Elisabeth. Ce qu’il ne manque pas de faire avec la même stratégie de murmure à l’oreille. « Bonhomme, je crois qu’on va faire cette course ensemble. » Il fait un nouveau clin d’oeil à Gabriel qui ne semble pas y voire d'inconvénient. « Viens on passe en premier. » Il attrape le petit mec dans ses bras pour tendre sa main vers lui qu’il tape dessus. « On est les meilleurs ? » « Ouiii » Ils se mettent en place sur le petit tapis en haut du toboggan, Gabriel entre ses jambes, il passe une main sur son torse pour s’assurer de la garder contre lui. « Prêt à voler ? » Il hoche la tête et déjà le feu vert arrive, il pousse et sent le vent sur son visage, entend les petit cris d’amusement du jeune garçon qui lui arrachent un sourire. Il n’est pas sûr d’être arrivé en premier  mais s’en moque tous les deux, Gabriel est sur un petit nuage et déjà il lève les yeux pour regarder sa maman et Oliver descendre.
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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyDim 12 Mar 2017 - 9:26

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Je ne sais pas pourquoi Gauthier parait si froid. Enfin, je me doute qu’il ne doit pas apprécier d’être en ma compagnie, que ma présence doit lui rappeler une bêtise, un mauvais souvenir et qu’il ne doit pas forcément vouloir être aussi proche avec moi. Son ton et son regard paraissent à ce moment bien plus glacials que jamais. Je tourne la tête, pour ne pas trop faire face aux crispations de son visage et me concentre sur le déroulement de la course pour oublier ses mots, oublier qu’il vient totalement de m’infantiliser et de me prendre de haut comme pourrait le faire des centaines de personnes que je ne supporte pas. Nous sommes deux dans l’équipe, ils nous ont coupés la route, il aurait tout aussi bien pu les voir… Je boude presque mais je suis incapable de garder pour le moment des pensées négatives face à lui. Il est bien trop proche, et même s’il est distant, son bras contre moi me force à devoir me concentrer sur tout le reste pour ne pas perdre la raison… Pendant tout le jeu, il reste passible mais totalement concentré ce qui augmente une frustration en moi, intense et sensible. Lorsque sa main se ferme sur le ruban et nos deux corps touchent le sol, je vois enfin un sourire, mince mais bien visible s’afficher sur son visage si envoutant. C’est ce sourire, ce regard, ce visage qui m’a fait vibrer la première fois mais c’est son être et sa passion qui m’ont fait fondre pour lui malgré toutes mes tentatives à renier mes sentiments. «  Bravo à nous. ». Un sourire illumine mon faciès, comprenant qu’il nous voit comme une équipe, comme un groupe et cela m’apaise pour un instant. J’ai cette envie intense de l’embrasser mais je me l’interdis forçant mon esprit à être pour une fois bien plus fort que mon cœur. Je resterais à jamais plantée ainsi dans ses bras sans vraiment l’être, son regard planté dans le mien. Ses yeux brillants font battre mon cœur comme jamais et pourtant, je tente tant bien que mal de le contrôler pour ne pas qu’il le ressente. Ses doigts s’entremêlent légèrement avec les miens ramenant des souvenirs qui à nouveau, ne devraient pas être là. Il faut que je me raccroche à la présence de mon fils pour ne pas laisser cette chaleur qui grandit en moi s’installer. Je me relève, rompant le plus possible les contacts entre nous. Il me rend mal à l’aise et je ne sais pas si je tiendrais jusqu’à la fin de la journée à cette allure-là. Je lui tends la main afin de l’aider à se relever, l’amenant rapidement à moi avant qu’il ne rompe le contact, me laissant seule et vide alors qu’il est si proche... «  Ça va… » Sa lèvre se coince sous ses dents, nouant ma gorge et rendant tout geste difficile à effectuer. Le souffle court, je rentre dans cette bulle qui ne contient que nous et qui nous sépare du reste du monde. J’aimerais pouvoir la garder, la maintenir et ne jamais avoir à l’éclater, ne jamais devoir prêter attention au monde extérieur. J’accepterais peut-être que les deux petits garçons y pénètrent mais je voudrais, un instant, pouvoir me laisser aller, un moment, ne plus avoir à me contrôler et ne pas devoir réfléchir à ce qui serait ou non convenable. Cela sans compte sur la présence miraculeuse du présentateur qui ne nous laisse pas cette chance et ébrèche cette bulle que Gauthier explose sans la moindre tendresse. «  Vous pouvez nous détacher.» Une personne s’exécute, retirant nos liens et nous séparant définitivement de ces liens qui nous reliaient.

Libre, je me sens plus légère et surtout de nouveau maître de mes pensées ce qui me convient parfaitement pour le moment. Oliver nous annonce une course de toboggan géant que le présentateur confirme directement. Je ne sais pas réellement comment cela va fonctionner mais, je suis sûre d’une seule chose, nous allons nous amuser. Nos poids ne font surement rien face à celui d’autres équipes, notre but est donc de profiter à fond pour cette épreuve et non faire des prouesses imaginaires. Les garçons montent en premier sur l’échelle qui parait gigantesque face à la taille des enfants. D’un coup Oliver s’arrête et chuchote un mot à l’oreille de son oncle qui lui répond de la même manière. Gabriel me regarde d’un air intrigué que je lui rends. Le regard du neveu Hazard-Perry se fixe alors timidement sur moi et il me fait signe de monter pour qu’il puisse à mon tour me faire sa requête. Souriante, je monte d’une marche pendant qu’il en descend une afin qu’il soit à ma hauteur. Je me baisse légèrement alors qu’il pose sa main sur mon oreille. «  Est-ce que je peux faire la course avec vous madame Elisabeth parce que… » Il s’arrête pour ne pas dire la suite comme s’il ne voulait pas forcément avouer quelque chose. Je souris, un peu honorée de sa demande. « Bien sûr que je veux bien, mais que si tu arrêtes de me vouvoyer d’accord ? » Il rougit, il est adorable. A côté, le spectacle entre Gauthier et Gabriel me fait tout autant chaud au cœur, lui dans les bras de son… géniteur, c’est une image que j’aimerais pouvoir voir tous les jours et elle ne tient surement qu’à moi… Nous les laissons passer devant puis je pose mes mains sur le dos d’Oliver pour l’aider à atteindre le sommet. Pendant que les deux premiers passent et s’amusent comme des fous, je m’accroupis pour atteindre l’enfant. « Tu as une technique favorite ? » Il réfléchit un instant et hausse les épaules. «  Assis allongé ? » Ce sera cela pour moi. Je le porte alors pour l’installer avec moi alors que les deux garçons souriant et enjoués sont arrivées en bas. Je sers l’enfant contre moi et dépose un léger baiser, instinctif sur ses cheveux. « On lève les bras ? » Il acquiesce et d’un mouvement nous nous élançons, bras en l’air, le vent dans le visage et toutes pressions s’envolant au loin. Mes pieds se posent au sol alors que mes poumons ne s’en sont pas encore remis. Nous rions tous légèrement et cela fait un bien fou. Toujours dans mes bras, Oliver me propose un High Five, bien loin de sa poignée de main solennelle du début de la journée, ouf, il comprend. J’y répond et le dépose à terre pour qu’il soit au côté de son copain qui a les yeux brillants comme rarement ce qui me réchauffe le cœur instantanément. Je lui plaque à lui aussi un gros bisou sur la joue avant de me relever et retrouver le monde des adultes qui est tout de même passé plus simple et léger suite à ce jeu. «  On peut le refaire ?! » Ce serait génial, mais je ne pense pas qu’ils aient prévu des dizaines de tours avec ce toboggan pour chaque équipe. « Pas tout de suite, mais ils vont peut-être le laisser après les jeux pour qu’on puisse y revenir et jouer dedans. » «  Oh ouais ! » Les garçons s’imaginent surement déjà en train de refaire des courses à la vitesse de la lumière. « Je crois que c’est la pause... » Enfin… « Qui veut une glace ? » Les yeux déjà brillants des enfants s’illuminent encore plus. Je sais que c’est de la triche de les avoir comme ça, mais ça leur fait tellement plaisir… Je me tourne enfin vers Gauthier qui a aussi un air d’enfant sur le visage suite à ce tour de toboggan et ne peut retenir un sourire. Je suis perdue mais sur l’instant, ce n’est plus grave, je veux seulement profiter du moment avec les garçons et faire en sorte que rien ne se passe mal avec lui… « Je t’en offre une aussi ? » Nous nous dirigeons vers le stand où déjà des dizaines d’enfants font la queue. « Qui veut à quoi ? Il faut prendre des forces, on a Beach Volley à la suite, c’est la plus longue épreuve il me semble. » Je prends les commandes, voyant parfaitement que Gabriel attend de voir le goût choisi par Gauthier pour pouvoir prendre le même. Il faut vraiment que ce gosse apprenne à faire ses choix… «  Je veux comme Gauthier moi ! » Ah finalement c’est fait encore plus ouvertement que je ne le pensais. Je me tourne alors vers l’intéressé, un sourire au visage, me mordant légèrement la lèvre. « Désolée, tu n’as donc pas le droit à tout ce qui peut contenir de l’alcool… » Faussement attristée pour lui, j’hausse les épaules. Par contre, tu peux surement t’en donner à cœur joie sur le goût, au pire, il apprendra ce qu’il n’aime pas… « Tu veux quoi toi Oliver ? » «  Tu prends quoi toi ? » Bonne question, même si en même temps je sais parfaitement que je n'ai pas à hésiter… « A la framboise… » Pêché mignon quand tu nous tiens… Une fois tout ça choisi, nous pourrons aller sur le bord de l'eau pour profiter un peu d'un moment plus calme, peut être...


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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyDim 12 Mar 2017 - 21:26

Never too strong
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Sa main posée sur l’épaule du petit garçon il regarde Elisabeth et son neveu descendre avec un sourire. Au final ça n’est pas si mal… Voilà ce qu’il ne peut s'empêcher de se dire, il pensait que cette journée serait une vraie torture pour lui, bien avant de croiser Elisabeth déjà, mais en réalité il s’amuse. Un peu, pas toujours et son esprit de compétition le pousse aussi à donner de lui même et l’empêche de s’ennuyer. Il le nierait sans doute si on lui demandait mais la présence d’Elisabeth à ses côtés n’est pas pour rien dans cette adrénaline qu’il ressent et d’une certaine façon elle rend ce moment bien moins barbant. Puis voir Oliver heureux est déjà une victoire pour lui et quand son regard se pose sur le sourire immense de son neveu coincé entre les jambes de la jolie blonde à descendre à toute vitesse, il s’en satisfait. Il n’est d’ailleurs pas plus étonné que ça quand les enfants réclament un nouveau tour mais vu la queue il y a peu de chance que ça soit envisageable de suite.   « Je crois que c’est la pause... Qui veut une glace ? » Elisabeth à l’art de changer de sujet et en quelques secondes les garçons ont oublié le toboggan pour ne plus penser qu’à la bonne glace qui les entend. Gauthier, lui, est resté silencieux face à la proposition mais un sourire en coin ne décolle pas de son visage. « Je t’en offre une aussi ? » Cette fois il hoche la tête toujours silencieux et suit la petite troupe qui se dirige vers le stand. « Qui veut à quoi ? Il faut prendre des forces, on a Beach Volley à la suite, c’est la plus longue épreuve il me semble. » Ce n’est pas son sport de prédilection mais il se débrouille et Oliver y a déjà joué plus d’une fois avec sa mère alors il a bon espoir de rajouter cette victoire à leur palmarès. «  Je veux comme Gauthier moi ! » Un peu pris au dépourvu il regard le gamin sans trop comprendre. « Désolée, tu n’as donc pas le droit à tout ce qui peut contenir de l’alcool… » Son regard se reposant sur Elisabeth et il lève un peu les yeux au ciel avant de retourner sur le petit garçon. « Tu ne veux pas prendre quelque chose qui te plait à toi ? » C’est son raisonnement d’adulte qui prend le dessus et quand le petit garçon hoche la tête sûr de lui il se retrouve un peu bête. « Pistache ? Tu aimes ça ? » Il n’est pas vraiment à l’aise avec cette situation, il ne prend pas de choix pour deux habituellement, du moins pas pour ce genre de choix supposé être simple et rapide. « Ouuuiii ! Avec papa j’en mangeais jamais. » Il ne relève pas vraiment cette phrase, s'interroge brièvement mais serait bien incapable de dire si Daniel a une aversion pour les glaces pistaches. Ils ont pris une décision et pour lui c’est assez. « Tu veux quoi toi Oliver ? » «  Tu prends quoi toi ? » Lui aussi s’y met maintenant. « A la framboise… » Autant il ne se souvenait pas des goûts de Daniel autant quand le mot framboise sort de la bouche d’Elisabeth un sourire mélancolique s’installe sur son visage, il aurait pu le parier.

Les glaces en main toute le petite troupe s’éloigne un peu, les garçons croisant un petit groupe de chien ils s’agenouillent pour s’amuser sous le regard amusé des adultes. « Ca me gratte la gorge… » La voix de Gabriel est un peu rauque mais pas inquiétante, c’est une plainte parmi d’autres qui passe presque inaperçue alors que le petit garçon lèche sa glace goulument. Pourtant d’un coup le regard de Gauthier quitte les chiens pour se poser sur le garçon et il sent une pointe d’inquiétude le saisir. « Gabriel ? » Le petit garçon remonte le regard vers lui et il se rend compte qu’il ne s'est pas trompé - ses lèvres son gonflée et il est un peu blanc. Rapidement il s’agenouille près du garçon Elisabeth le suivant directement pour venir se placer au côté de lui devant le Gabriel. « Maman… » C’est un vrai plainte cette fois.   « J’arrive pas à respirer… » Le petit garçon commence à tousser, son souffle semble être plus compliqué et un brin de panique semble s’installer dans son regard. « Ouvre la bouche. » Gauthier n’est pas de ceux qui rassurent, il est directif va droit au but. Il laisse Elisabeth s’occuper de ça, elle est proche de lui - il sent son souffle mais à cet instant s’en rend à peine compte. Plusieurs personnes semblent s’être mises autour de lui. Avec peine, le petit ouvre la bouche est tout est gonflé tellement qu’il semble presque impossible qu’il respire. « Il est allergique ?! » Son intonation entre le questionnement et la sidération est dirigé vers Elisabeth qu’il fixe maintenant sans comprendre. Gabriel commence à pleurer, rapidement il semble ne plus pouvoir du tout respirer et devant le regard d’Elisabeth il comprend bien qu’elle n’a rien pour contrer ça sur elle. « Il y a une infirmerie à l’entrée je l’ai vu en arrivant. » Il n’attend même pas la réponse d’Elisabeth et attrape Gabriel dans ses bras pour courir vers l’endroit qu’il a repéré, heureux d’avoir bonne mémoire pour ce genre de chose et qu’Elisabeth ne soit pas une de ses femmes hystériques qui hurlent dès qu’il y a un soucis, elle est calme, bien que clairement choquée. « Calme Gabriel, ça va aller. » Il serre le petit garçon contre lui en lui murmurant ses mots à l’oreille tout en sentant l’angoisse de ne pouvoir respirer saisir le petit. Il court aussi vite qu’il le peut - l’urgence est là et ils le savent tous, il n’y a pas de temps à perdre. Dans sa tête il espère qu’Elisabeth va s’occuper d’Oliver, l’emmener avec elle, penser à son neveux et ne pas le laisser paniquer dans la foule. Mais la priorité c’est Gabriel… Il est la priorité et Gauthier ne se permet pas d’imaginer ce qui pourrait se passer si  Elisabeth panique et laisse Oliver seul… Il n’y pas envie d’y penser.
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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyDim 12 Mar 2017 - 22:57

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Goulument les langues des enfants s’étalent sur leur glace. Ils ont l’air heureux de leurs choix, même si je reste pensive quant à la phrase de Gabriel. Pourquoi diable Daniel lui demanderait de ne pas prendre de la pistache ? Ok, c’est mauvais mais à part ça ? Les sourires sont de mises, même celui de Gauthier est de la partie et cette journée s’annonce tout de suite bien moins difficile qu’elle n’a pu débuter. « Ca me gratte la gorge… » Mon petit blond se gratte la gorge mais le froid de la glace peut très bien expliquer cela. Je souris légèrement, fronçant tout de même les sourcils. Mon regard, ne suivant pas celui des autres portés sur les chiens, se bloque sur les vagues et le vas et viens de celle-ci. Mon rythme cardiaque se met à leur vitesse, calme et apaisante jusqu’à ce que la voix inquiète de Gauthier raisonne à mes oreilles. « Gabriel ? » Qu’est-ce qu’il y a Gabriel ? Je me retourne et les rejoins, Gauthier étant déjà accroupi à ses côtés. Mon cœur accélère immédiatement alors que le regard de mon fils devient pâle et vide. Je lis la peur dans ses yeux et lui prends la main instinctivement. Je n’ai tout de même pas… « Ouvre la bouche. » Alors que l’enfant s’exécute, je caresse doucement ses cheveux, souriant tendrement alors que tout mon être me crie de paniquer. Les voies respiratoires de Gab ont l’air totalement bouché, j’ai acheté une glace meurtrière pour mon fils. Je viens définitivement d’atteindre la première place de la pire maman de l’univers… « Il est allergique ?!» «  J’en sais rien, il ne m’a jamais fait ça. » Je secoue la tête, je n’en sais rien… Ma voix est stricte mais ne laisse pas de place à la panique, je veux seulement le mettre en sécurité, mais je ne sais juste pas quoi faire. La main de mon fils se serre dans la mienne, la peur s’est imprégné de lui, mais il doit savoir que nous sommes là. « Ça va aller mon chéri… » Ok, Eli respire, crois-en tes propres paroles… Les larmes de mon fils, me détruisent entièrement et je regarde autour de nous. « Il y a un médecin ?! » A croire que ce n’est pas le lieu de sorti favoris de cette classe sociale pour un samedi après-midi… « Il y a une infirmerie à l’entrée je l’ai vu en arrivant.» Dieu merci, il est là… Je le vois attraper Gabriel, le lever et l’amener tout droit direction l’entrée sans même que j’ai eu le temps de me lever. Une fois sur mes pieds, je me retourne, me rappelant que nous étions quatre et non seulement nous trois. Tétanisé, Oliver est debout et n’est capable d’aucun geste. Je m’accroupis à nouveau pour qu’il puisse réellement me voir et m’entendre. J’ai peur pour mon fils, mais je sais qu’il est entre de bonnes mains, je ne peux pas laisser Oli tout seul et encore moins dans cet état, je suis déjà une mère indigne, je ne peux pas ajouter cela à mon palmarès… « Oli, il va s’en sortir, ne t’inquiète pas. » Une larme coule sur son visage et je l’attrape par les bras, voulant moi-même croire à mes paroles. « Viens, on va les rejoindre, ça va aller. » Il jette alors sa glace et la piétine comme s’il avait parfaitement compris la cause de la maladie de Gabriel. Je le prends alors dans mes bras avec douceur mais fermeté pour pouvoir aller plus vite. Direction l’infirmerie. Par pitié, faites qu’il y soit arrivé à temps.

Un bras portant l’enfant et l’autre cherchant un moyen d’accéder rapidement à l’infirmerie en passant entre la foule, j’atteins enfin l’endroit, le dos de Gauthier me faisant enfin face. « Gauthier, il est où ?! » Une fois à leur hauteur, je repositionne Oliver pour qu’il n’est pas à voir le visage toujours blafard de mon fils mais ne le lâche pas, ses bras autour de mon cou. « Mon bébé, je suis désolée… » Je ne sais pas comment on a pu me laisser la garde d’un enfant aussi parfait alors que je suis incapable de connaître son régime alimentaire… « Ils lui ont donné de l’épinephrine ? » Je ne sais pas d’où je connais ce nom, mais je me souviens maintenant en avoir eu dans notre salle de bain à Londres et que Daniel me rappelait toujours d’en prendre avec nous lorsque nous partions ailleurs… Lui, il le savait, il connaissait mon fils, il connaissait par cœur cet enfant qui n’était pas le sien et moi je suis incapable de me rappeler ce qui peut le tuer… Je ferme les yeux, ma main libre se posant sur le bras de mon fils et serrant doucement pour lui montrer que je suis là. Je tourne la tête vers Gauthier sans le voir et ouvre les yeux, persuadée de devoir lire du dédain dans son regard. Sous ma main, je sens le poult de mon fils redevenir normal et mon cœur se cale à nouveau sur ce rythme tout de même bien trop rapide. « Je suis désolée, je n’ai aucune excuse… » Calme, ma voix ne montre pas la panique, je n’ai pas le droit de la montrer, mais elle se coupe tout de même sur la fin. Je suis responsable de ce qui arrive à mon bébé… « Vous êtes les parents ? » J’acquiesce, sans faire attention réellement à ce que je fais, mais oui, je suis sa mère. La femme en tenue blanche sourit, ce qui m’aide à m’apaisait un peu. « Qu’est-ce que je dois faire ? » « La crise va passer, mais je vous conseille tout de même de l’amener à l’hôpital, ils pourront faire des tests supplémentaires, et surtout ne lui donner plus jamais ce qui a causé cela, c’est une allergie réellement sévère, c’est dingue qu’il n’en ai encore jamais fait… » Elle me juge, et avec raison... Il en a déjà fait… Mais je n’étais pas là, une fois encore… Je me tourne à nouveau vers Gauthier, je sais que je ne dois rien attendre de lui, et même si j’attendais quoi que ce soit, je sais parfaitement qu’il ne serait pas l’homme pour me rassurer mais il est là et pour le moment c’est absolument tout ce que je souhaite et pourtant… « Je vais y aller, restez ici, je vous ai embêté bien assez. Mais je ne veux rien louper, il doit vraiment voir un médecin… Merci pour tout ce que tu as fais Gauthier...» « Maman… j’ai peur… » Je me penche vers lui et lui dépose un baiser sur le front, faisant attention à ne pas cogner son copain quelque part. La main d’Oli se pose doucement sur la tête de son copain, ce qui me bloque la respiration. « Ça va aller Gaby. » Il lui sourit et je me rappelle que ce gosse est vraiment parfait pour son âge… Une petite couleur apparait enfin sur le visage de mon fils et je me permets alors de m’accroupir pour déposer Oliver au sol. « Merci Oli, tu es un ange comme petit garçon. » Je lui dépose un léger baiser sur le front et me relève directement pour voir mon fils. « On va aller à l’hôpital, d’accord mon ange ? » Il hoche faiblement la tête alors que je le prends tendrement dans mes bras, les siens s’enroulant directement autour de mon cou. « Je veux papa… Il sait faire, lui… » Sa voix faible, me fend le cœur et me rappelle à quel point ma qualité de mère est au niveau zéro. Les paupières closes, je dois respirer trois fois avant de lui répondre, une main sur son dos. « Je sais mon ange, je sais, je suis désolée… » Quatre ans, mon fils a quatre ans, je l’ai privé de ses deux pères et je ne le connais même pas assez pour assurer sa survie alors que je suis seule avec lui depuis déjà huit mois, à quel point puis-je encore me dire que je suis sa mère ? Sans plus vraiment faire attention à ce qui m’entoure, je commence à me diriger vers ma voiture, trouvant rapidement la sortie de la fête d’un pas extrêmement rapide. Je n’ai pas de temps à perdre, sa respiration reste faible et ses voies respiratoires ne sont pas encore totalement dégagé, je ne veux qu’il court plus aucun risque…


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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyLun 13 Mar 2017 - 15:09

Never too strong
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L’infirmerie se dessine rapidement, peut-être pas assez à son goût mais il force encore la pas, se moque de bousculer des gens ou du fait que son bras recommencer à lui faire mal - il se moque de tout son regard posé sur la petite cahute. « Aidez moi ! » Quand il arrive il ne demande pas la permission et pose le petit garçon sur la civière, rapidement les personnes présentes s’activent, il les laisse faire, prend un peu d’espace. Peut-être devrait-il rester au près du jeune garçon mais il n’en fait rien, se mettant toute de même à porté de vu pour lui. L’examen est très rapidement avant qu’ils ne lui administrent de l'épinéphrine. Il est presque étonné de voir la rapidité avec laquelle l’adrénaline marche sur Gabriel, fait enfin un pas en avant pour déposer sa main sur l’épaule du petit garçon. « Gauthier, il est où ?! » Il tourne le regard pour observer Elisabeth et un soupire de soulagement quitte ses lèvres quand il aperçoit Oliver dans ses bras. Il n’a pas besoin de lui répondre que déjà elle est au chevet de son fils, agissant comme toute mère le ferait avec son enfant. « Ils lui ont donné de l'épinéphrine ? » Il hoche la tête articulant un rapide « Oui. » presque trop sec. Il sait pourtant que c’est le moment où il devrait être aidant, s’approcher d’elle, la rassurer peut-être mais il ne sait pas faire ça, et encore moins avec Elisabeth. « Vous êtes les parents ? » Elle acquiesce et lui ne dit rien, après quelques secondes pourtant il fait un pas en arrière comme pour se sortir de cette situation. Non il n’est pas un parent, il n’a pas sa place dans cette histoire et d’un coup ça lui semble être une évidence.  « La crise va passer, mais je vous conseille tout de même de l’amener à l’hôpital, ils pourront faire des tests supplémentaires, et surtout ne lui donner plus jamais ce qui a causé cela, c’est une allergie réellement sévère, c’est dingue qu’il n’en ai encore jamais fait… » Il en a fait, il suffit d’observer le regard coupable qu’Elisabeth pose sur son fils, la honte qui l’habite quand la femme lui parle de cette réaction allergique. Évidemment ça le sidère, comment a-t-elle pu oublier ? Il lui semble que ce n’est pas le genre de réaction qui peut passer inaperçu, Gabriel aurait bien pu y passer…

Le regard de la blonde se pose sur lui et il reste muet une fois de plus. Sa place dans leur relation il y a bien longtemps qu’il ne sait plus où elle est et si une voix lui crie de se proposer pour l’y emmener, tout son corps semble désirer l’opposé. « Je vais y aller, restez ici, je vous ai embêté bien assez. Mais je ne veux rien louper, il doit vraiment voir un médecin… Merci pour tout ce que tu as fais Gauthier…» Nouveau hochement de tête comme toute réponse. Il ne la retiendra pas. Elle est choquée il le sait bien mais capable de gérer ça toute seule, il se dit même qu’elle en a besoin, peut-être pour se déculpabiliser. « Maman… j’ai peur… » Il sent son corps tressaillir en entendant ses mots mais encore un fois reste stoïque alors qu’Elisabeth prend le relais, suivit d’Oliver. Son neveux n’est pas comme lui - il sait comment agir il comprends et agit bien plus vite. A 4 ans il semble déjà plus adapté que lui. « Ça va aller Gaby. » Les deux garçons échangent un regard dans le silence qui règne soudainement. « Merci Oli, tu es un ange comme petit garçon. » Oliver finalement reposé au sol il lui faut peu de temps pour venir se réfugier dans les jambes de son oncle, ce dernier posant sa main sur son épaule dans un geste réconfortant alors qu’il observe la scène qui se déroule devant lui, Elisabeth en mère aimante et réconfortante et pourtant cette réponse dur et brute de Gabriel qui lui provient jusqu’aux oreilles. « Je veux papa… Il sait faire, lui… » Il a presque mal pour elle - n’ose pas imaginer ce qui se bouscule dans la tête de la jolie blonde. Mais il ne peut pas trouver sa place dans ce tableau. Oliver réclamant les bras de son oncle, il le prend pour le serrer contre lui alors qu’elle s’en va. Qu’ils s’en vont sans qu’il ne fasse rien. « Tonton on peut aller avec eux ? » Il hésite quelques secondes, pourrait la rattraper mais n’en fait rien. « Non mon grand, c’est mieux pas… Tu veux rentrer ? » Encore sous le choc le petit garçon hoche vivement la tête et Gauthier le ramène à la maison.

Dès qu’il sort de la voiture pourtant il sent une sensation étrange le saisir. Et le fait de pousser la porte de la maison et de se retrouver fasse à sa soeur n’aide en rien. « Je te laisse Oliver Theo… Ne m’attendez pas pour manger. » Il ne sait pas vraiment ce qu’il fait - ni combien de temps ça lui prendra mais il est évident qu’il ne peut pas juste rester chez lui et attendre. Il n’a même pas le numéro d’Elisabeth ne serait pas comment la joindre pour lui demander des nouvelles. Quand il arrive à l’hôpital pourtant il hésite encore quelques secondes dans sa voiture. Il n’est pas homme à prendre des décisions hâtives, ne sait pas faire ça juste s’écouter et se laisser vivre ce n’est pas lui, il pèse le pour, le contre et finit tout de même par rentrer. « Bonjour, je cherche Elisabeth Donovan et son fils Gabriel. » La femme lui pose quelques questions encore avant de finalement l’informer qu’ils sont au secteur pédiatrique. Quand il débarque ses yeux cherche la silhouette de la blonde avec frénésie mais elle n’est pas là, il se pose sur une chaise dans la salle d’attente, sait que d’ici il ne pourra pas la louper, la sortie étant juste sous son nez. Quand elle apparaît enfin elle lui semble fatiguée, elle est seule est ne le voit pas de suite se dirigeant vers le distributeur. Il se lève lui aussi et prend sa direction alors qu’elle est maintenant dos à lui devant la machine. « Elisabeth ? » En même temps qu’il parle sa main vient attraper son bras plus dans une caresse que dans une vraie poigne. Il plonge son regard dans le sien reste, un instant silencieux troublé par ce contact et pas l’étonnement qu’il lit dans son regard. « Je voulais m’assurer que tout allait bien… » Il ne lui diras pas qu’il ne voulait pas qu’elle soit seule, pas dans ce moment là, parce que c’est bien trop personnel comme raisonnement et qu’il n'est de toute façon pas sûr d’être la bonne personne pour l’accompagner.
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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyLun 13 Mar 2017 - 20:02

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Les yeux embués, la route se dessine devant moi à tout allure. Mon regard se tourne régulièrement vers mon fils alors que mon cœur bat la chamade.  Je viens d’acheter à mon fils, l’ingrédient qui pourrait le mener tout droit à la mort, sous les yeux de son père qui ignore totalement son rôle dans cette histoire. Je ne sais pas comment j’en suis réellement arrivée là, mais je sens que je suis mal partie… Je suis impardonnable, je ne sais même pas comment encore me regarder, et je comprends totalement la réaction de Gauthier. Je comprends qu’il ai laissé derrière lui tout ça, qu’il n’ai pas voulu venir, qu’il protège son neveu de moi, qu’il le protège de toute cette histoire. Je comprends qu’une fois encore, il ne veuille plus avoir affaire avec moi… Pourtant je ne peux m’y résoudre, toute l’inquiétude que je porte pour mon fils, serait bien plus supportable si je le savais lui, à mes côtés… Une larme s’échappe, dévalant les courbes de mon visage avant d’hésiter à sauter sur les falaises de mon menton. Je l’écrase d’une main et jette à nouveau un coup d’œil au rétroviseur. « On est arrivé mon chéri, les médecins vont prendre soin de toi… » Vu qu’en l’occurrence, je n’en suis pas réellement capable… Je me gare et saute de la voiture afin d’atteindre la portière arrière, sortir mon fils de là et le porter jusqu’aux urgences. « S’il vous plait, il vient de faire une crise d’allergie. » La dame de l’accueil me regarde entrer désolée pour moi et me fait signe de m’avancer vers elle. « Il a eu quelque chose ? » « Oui, une dose d’épinéphrine. » « Allez dans la salle là, on va venir vous chercher. Veuillez remplir ces papiers en même temps. » Le serrant un peu plus fort contre moi, je récupère le dossier que la femme me tend et me dirige dans la salle où je n’ai pas le temps de m’assoir qu’un médecin vient déjà prendre mon fils. Nous le suivons jusqu’à sa salle de soin où il commence à examiner Gabriel et à lui parler doucement pour le calmer. Je réponds sérieusement à toutes ses questions sans même m’en rappeler la minute suivante. « On va lui faire une chambre pour quelques heures, le temps que tout se débloque et être sûr que tout va bien puis vous pourrez repartir chez vous, ça vous va ? » J’acquiesce, devenue bien trop faible pour émettre la moindre manifestation. Je me sens vidée et n’ose presque plus rien faire. Je m’approche de ma petite tête blonde et lui dépose un baiser sur le front. Il est resté extrêmement silencieux jusque-là mais ses yeux brillent toujours laissant la trace des larmes aillant brouillées son visage. « Tu veux quelque chose, mon chou ? » «  Dodo… Et un sirop… » Je l’embrasse à nouveau et lui sourit tendrement. « Je vais remplir ton dossier, et te chercher ça, boit un peu d’eau pour le moment et repose toi mon chou, tout va bien aller… » Je lui tends son verre d’eau qu’il boit doucement et douloureusement. Après lui avoir passé la main dans les cheveux, je me dirige vers la porte pendant qu’il s’allonge et ferme les yeux.

« Daniel réponds moi s’il te plait… Je voulais simplement te prévenir, je … Pourquoi tu m’ignores à ce point ? Tu joues à quoi au juste ? Tu n’es qu’un enfant, tu ne peux pas m’envoyer à l’autre bout du monde, ne plus en avoir rien à faire mais ne pas m’envoyer les papiers de divorce. Qu’est-ce que tu veux à la fin ? Me punir ? C’est bon j’ai compris, Gaby en a souffert et je sais que ce n’était pas ton but… » Quatrième appel vers Londres. Je sais parfaitement qu’il ne me répondra pas, mais je tente. Je tente en vain d’avoir son soutient, à lui qui aurait su quoi faire en ce moment, à lui qui l’a déjà vécu et qui a su conforter Gabriel mieux que n’importe qui. De nouveau j’appuie sur le bouton vert de mon téléphone, le portant à mon oreille, la tonalité raisonne une, deux, trois fois avant de revenir à ce message insupportable de la voix de mon mari annonçant qu’il ne peut répondre pour le moment mais qu’il nous rappellera si nous laissons un message… J’attends donc aujourd’hui, 486 rappels de sa part… « Daniel, je ne sais pas ce que tu fais, mais rappelle-moi, simplement, j’ai besoin de savoir quoi faire… » Je me vois le supplier et tout ça me dégoute. Mon fils, notre fils à frôler un danger mortel et il ne me répondra pas, je le sais et pour ça je le déteste… Sentiment que je n’ai pas ressenti depuis plus d’une décennie, la rage m’emporte et mon téléphone vole de l’autre côté de la pièce. Je sais que ça ne résoudra rien, mais je me sens inutile, impuissante et seule. Pour la première fois de ma vie, je me sens incapable de surmonter un obstacle et je déteste ce sentiment, car je ne vois pas comment le vaincre. Essuyant mes larmes, je me lève et me dirige droit vers le distributeur afin de ramener son soda à mon fils. Quitte à être une mauvaise maman, autant le faire grossir avec ce qu’il aime… J’insère la pièce dans la machine quand une main frôle son bras avant de le tenir tendrement. « Elisabeth ? » Mon cœur loupe un battement alors que j’étais prête à me retourner pour aboyer sur un pauvre inconnu, je me retrouve face à la personne dont j’ai le plus besoin actuellement mais dont je ne peux demander la présence…

Que fait-il là ? Pourquoi est-il revenu ? Est-il arrivé quelque chose à Oliver aussi ? Je m’inquiète et m’étonne en même temps, ce qui doit probablement se lire sur mon visage. Je ne ressemble plus à rien et ne m’en inquiète même plus. Je lui suis reconnaissante d’être ici et en même temps, je ne comprends pas, je reste septique et stone dans ce moment où je ne suis plus l’environnement qui m’entoure. Ses yeux plantés dans les miens sont envoutants et même si je dois être la seule à l’apercevoir, ils sont pour moi, rassurant. Il est là. Sans savoir ce que tout ça veut dire, il est là et cette fois-ci, il n’a pas fui… « Je voulais m’assurer que tout allait bien… » Un maigre sourire apparait sur mon visage alors que je tente de reprendre une certaine contenance. Je me sens faible et vide de toutes énergies et pourtant je dois garder cette figure, ne pas montrer cette impuissance qui me caractérise en ce moment. « Je… » Je fronce les sourcils et me mord nerveusement la lèvre. « Il va mieux, ils l’ont mis en observation et en repos, le temps que le tout redescende et que son corps décompense doucement, mais il va mieux. » Je me retourne et appui sur le bouton voulu, attendant que la bouteille atteigne la case, je la récupère et me tourne à nouveau vers Gauthier, troublée par le contact qu’il a créé entre nous par sa propre initiative. « C’est gentil, d’être venu jusque-là pour avoir des nouvelles, tu n’aurais pas dû. » Je continue de maintenir la face, sans savoir comment agir, fuyant tout contact avec lui. Je ne sais plus comment agir, comment réagir. « Oli ça va ? Il n’a pas été trop choqué ? » Je m’inquiète réellement pour son neveu et ne souhaite pas que l’évènement l’ai trop traumatisé… Je me recule et prends de la distance, sans vraiment lui laisser le temps de répondre à chacune de mes phrases. Je vais de l’autre côté de la pièce, récupère honteusement mon téléphone que je ne peux laisser là et me passe la main dans les cheveux par automatisme. « Je… » Non, tu n’as pas à t’expliquer… Tu n’as pas à lui dire ce que tu faisais… « Daniel, ne réponds vraiment plus… Même si je l’ai mérité, il n’a rien fait… » Je montre la chambre du menton, le front serré et sévère. J’en veux au monde entier mais en réalité, je m’en veux à moi. Je regarde vainement mon téléphone, l’écran brisé et le dépose dans ma poche. Je ris jaune, je ne sais plus quoi faire et lui en face de moi, doit déjà regretter d’être venu voir comment la situation évoluée. « Merci d’être passé en tout cas… » Je fais un pas en arrière, me dirigeant vers la chambre de mon fils mais me retourne automatiquement pour me retrouver en moins de temps qu’il ne faut pour le dire contre le torse de Gauthier, sa chaleur se répandant entièrement contre moi. « Je suis désolée Gauthier, je crois que je ne sais plus ce que je fais… » Deux secondes et je me retire, reculant dans un demi sourire déchirant, le repoussant des deux mains. « Désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris, je n’aurais pas dû. Je… » Je sais qu’il n’est pas ce genre de personne, je sais qu’en plus je ne le mérite pas et surement bien plus encore à ses yeux, mais, là, à cet instant, je ne sais plus quoi faire, je ne suis plus maître de mon âme et la dernière fois que j’ai vécu ce genre d’expérience, il était l’unique autre personne avec moi…



Dernière édition par Elisabeth Donovan le Mer 15 Mar 2017 - 21:14, édité 2 fois
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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyMar 14 Mar 2017 - 3:07

Never too strong
Gautelisa

Elle a pleuré, il en est presque sûr, il suffit que son regard se pose dans le sien pour que cette certitude le saisisse et lui arrache un frisson. Il n’aime pas ça, ne sait pas comment agir avec les pleurs, parce que chez lui on ne pleure pas, il serait d’ailleurs bien incapable de dire la dernière fois qu’une larme est sortie de ses yeux… Il devait être gamin à l’époque. Non Gauthier il garde tout, toujours il prétend même que ça ne le touche pas - parce qu’à force de s’en persuader c’est comme si ça devenait vrai. Et pourtant aujourd’hui il est revenu - il est là près d’elle sans vraiment être sûr de savoir le rôle qu’il a à jouer dans cette histoire. Sa main n’a pas quitté le bras d'Elisabeth, il garde ce contact, seule source de réconfort qu’il est capable de lui offrir pour le moment. « Je… » Quand elle s’arrête, il comprend qu’elle ne finira pas sa phrase, ne parlera pas d’elle. De son pouce il fait quelques gestes circulaires avec tendresse sur sa peau, comme pour la détendre, mais pourtant elle garde toujours ce regard triste, un regard qu’il ne lui connaît pas. Ou peut-être l’a-t-il vu une fois, sur cette coline avant son départ pour l’Australie. Rapidement, il chasse cette idée de son esprit. « Il va mieux, ils l’ont mis en observation et en repos, le temps que le tout redescende et que son corps décompense doucement, mais il va mieux. » Il hoche la tête à ses propos d’une manière qui se veut rassurante. « Bien. » Il sait qu’elle ne vas pas bien elle, que c’est le moment de lui poser la question mais pourtant il n’en fait rien, reste statique encore et encore - son balaie bien enfoncé dans le derrière. Elle se retourne pour finir sa commande au distributeur et sa main perd le contact. Elle retourne se balader le long de son corps, vide de sens… « C’est gentil, d’être venu jusque-là pour avoir des nouvelles, tu n’aurais pas dû. » Est ce que c’est vrai ? Est-ce qu’il n’aurait pas dû. « Je me faisais du soucis. » C’est une part de la vérité, au final il l’aime bien cette petite tête blonde. Gabriel est un enfant attachant bien qu’un peu trop dépendant des autres à son goût et comparé à Ollie. En même temps il n’y que quatre ans et Gauthier et bien conscient que tous les enfants ne sont pas comme son neveux. « Oli ça va ? Il n’a pas été trop choqué ? » Il fait un pas en arrière quand il se rend compte de cette proximité entre eux, maintenant que son bras ne la touche plus elle n’a plus lieu d’être et fait presque naître un malaise. « Ca va aller, il est costaud. » Il ne doute pas qu’il lui faudra avoir une bonne discussion avec lui ce soir - mais c’est un enfant malin et Theodora doit déjà être entrain de le couvrir de câlins et de baisers.

Elisabeth bouge maintenant, le laissant un peu perplexe alors qu’elle s’en va sans plus rien dire jusqu’à ce qu’il la voit récupérer son portable sur le sol, il a entendu le bruit de là où il était mais ne se serait pas douté que c’était elle. Il ne lui connaît pas cette impulsivité. Pourtant il n’aborde pas le sujet. « Il y a aussi ça, je voulais te remercier. De t’être occupée d’Oliver. De ne pas l’avoir laissé seul. » Il revient sur le sujet Oliver pour le conclure. En présence d’une autre femme les choses auraient pu être bien plus compliquées. « C’est une bonne chose que tu saches garder ton calme. » Mais à bien y penser pas si étonnant venant d’elle. Ils avaient fait une bonne équipe à l’époque, de toute évidence c’était encore un peu d’actualité. Cependant son regard se pose maintenant sur le portable dans sa main, preuve qu’elle n’a pas su totalement gérer la tempête en elle. « Je… Daniel, ne réponds vraiment plus… Même si je l’ai mérité, il n’a rien fait… » Les yeux de Gauthier suivent son signe de tête pour se poser sur la porte où doit sans doute se reposer le jeune garçon. « Qu’est ce que tu as fait Elisabeth ? » Cette fois les mots de la blonde ont poussé sa curiosité et il laisse la question sortir. Il n’arrive pas à imaginer ce qui pourrait pousser Daniel à rompre tout contact, à les exclures de sa vie elle - qu’il a tant aimé - mais surtout son fils. Ou tout du moins il se refuse à voir la raison qui pourrait tout justifier et qui est enfermée à double tour dans un coin de son esprit.

« Merci d’être passé en tout cas… » Est-ce qu’il doit s’en aller maintenant ? Il a fait sa bonne action, c’est assuré que tout va bien… Ou plutôt que son fils va bien parce qu’il a volontairement éludé la question pour elle. Elle va retrouver son fils dans cette chambre et lui n’y a clairement pas sa place. Et pourtant alors qu’il s’apprête à faire demi tour il sent les bras de la jeune femme l’entourer, il l’a à peine vu arriver, n’a d’ailleurs même pas le temps de réagir à cette étreinte que déjà elle a repris de la distance. « Je suis désolée Gauthier, je crois que je ne sais plus ce que je fais… » Et elle l'entraîne dans cette confusion, le regard qu’il pose sur elle est plein d’incompréhension et sa peau semble le brûler aux endroits où elle l’a touché. « Ce… N’est pas grave. » Il croit du moins, ce moment a embrouillé son esprit momentanément et cette sensation ne lui plait pas vraiment. « Désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris, je n’aurais pas dû. Je… » A nouveau des souvenirs de la tempête lui revienne en tête, dans ses même couloirs, sa main dans la sienne, cette étreinte qu’il lui a offert sans réfléchir, pourquoi il n’en est pas capable aujourd’hui ? Pourquoi il la laisse se reculer et finalement couper tout contact entre eux ? « Est-ce que je peux appeler quelqu’un pour toi Elisabeth ? » Quelqu’un de plus apte que lui ? Quelqu’un qui sera la réconforter comme lui n’est pas capable de le faire, préférant prenant à nouveau de la distance. Ce qu’il ressent quand elle le touche il n’a pas envie de le faire surgir à nouveau, pas ici. Pas ce soir et peut-être jamais eu fond parce qu’elle fait de lui un homme idiot, un homme qui ne peut plus réfléchir, qui n’est plus vraiment maître de ses actes et si il ne peut nier qu’il y a un côté plaisant, le retour sur terre est bien trop rude après. « Si tu veux bien je vais rester encore un peu, juste… Au cas ou. » Il ne sert à rien pourtant, du moins c’est ce qu’il ressent mais l’idée de rentrer chez lui maintenant lui semble presque absurde. « Si tu as besoin de quelque chose tu peux…. » Il cherche un peu ses mots montrant du doigt la salle d’attente. « Tu n’as qu’à demander. » Il fait encore un pas en arrière, pour se diriger vers la salle d’attente, pas plus désireux que ça de rentrer dans la chambre de Gabriel. Ils ont besoin d’instants en famille. Du moins c’est ce qu’il se dit pour se déculpabiliser.
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Message(#)Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa EmptyMer 15 Mar 2017 - 23:16

Family Olympics + Never too strong ! ☼ Gautelisa 864931Gautelisa
Il est là. A nos côtés. Il est présent et avec nous. Seulement, je ne me sens pas prête. Pas prête à affronter la vérité, à lui avouer la vraie histoire. Cette histoire qu’il connait parfaitement mais dont la véritable fin ne lui a pas été dévoilé. Je pourrais, d’une simple phrase, la lui raconter. Je pourrais me libérer et lui offrir un cadeau merveilleux. Ou pas, selon son appréciation de la situation… Je pourrais tout lui dévoiler et même si le mouvement de son pouce sur ma peau a tendance à me donner une force que je pensais disparue à jamais, je pense qu’il ne le prendrait pas de la bonne manière, pas en ce moment. Cette situation ne doit pas être du recours, il ne doit pas se sentir obligé, je ne veux pas que son soit un piège pour lui. J’aimerais qu’il comprenne de par lui-même, mais je ne peux lui en demander tant. Je dois simplement reprendre mes responsabilités, assumer le tout. M’occuper de notre fils du mieux possible pour le moment, faire en sorte qu’il soit la personne qu’il voudra être dans le futur pour qu’il puisse avoir la possibilité, s’il le souhaite de connaitre son papa et d’en être fier. Dans le regard de Gauthier, je lis pourtant toute l’attention que je lui demande. Il est venu. Il est là, avec nous, avec moi. Il a fait tout ce chemin pour s’assurer que mon fils va bien. Son hochement de tête me donne confirmation de son intérêt pour toute cette histoire et me rebooste doucement à nouveau. « Bien. » Alors que l’envie de m’effondrer m’envahi et que mon corps lâche prise, j’ai aussi envie de sourire. Je le retrouve, lui, sa froideur et son attention. Alors que j’ai dû mal à me comporter avec les autres êtres humains, je n’ai jamais connu de personne plus distante et pourtant proche que lui. Alors qu’il s’intéresse qu’il est présent, sans forcément l’avoir prévu, il reste distant et pourtant tellement lui… Je romps rapidement le contact qui nous relis, perdant toute l’énergie emmagasiner par ce geste. « Je me faisais du soucis. » Répondant naturellement, il atteint directement un point sensible qui fait sauter quelques battements à mon myocarde fatigué par cette journée au rythme effréné. L’ascension du Mont Everest aura été un jeu d’enfant à côté des ascenseurs émotionnels de cette longue journée. Une simple exquise de sourire fait échos à sa réponse. Je suis crois que mon corps à son tour va me rendre l’appareil et lâcher en même temps que mon esprit. Nous avons beau être prêt à tout, nous ne nous attendons jamais à cela… Toujours inquiète pour son neveu, je tente tout de même la question afin de m’assurer qu’il n’a rien et que psychologiquement, tout ira bien aussi. Un dans une journée, cela est déjà bien de trop… Heureuse de savoir qu’il va bien, j’hoche la tête à sa réponse. Oui, c’est un gamin costaud, il s’en sortira, il ressemble déjà bien à son oncle…

« Il y a aussi ça, je voulais te remercier. De t’être occupée d’Oliver. De ne pas l’avoir laissé seul. » Je n’allais tout de même pas laisser ce petit tout seul… Malgré l’inquiétude que j’ai pu éprouver pour mon fils, je ne pouvais pas abandonner un enfant sur le bord de la plage avec seule indication : l’infirmerie. « C’est une bonne chose que tu saches garder ton calme. » Mon portable dans les mains, je me sens ridicule face à son affirmation. Il faut croire que mon calme olympien habituel m’a gentiment abandonné quelques minutes plus tôt. Je ne me reconnais plus moi-même. Habituellement calme, dans le contrôle et l’assurance de mes gestes, j’ai tout perdu, absolument tout et je ne sais pas comment reprendre parfaitement le dessus. Je ne suis pas moi et cela ne me ressemble pas, et je n’aime pas ce que je vois de moi à travers son regard neutre, confortant et pourtant si critique… Haussant les épaules, je le regarde avec un hochement de tête, peu persuadée de ce qu’il me dit. Je pourrais répondre, mais je pense qu’il comprend, et pourtant, je sens cette obligation inhabituelle de me justifier. Pourquoi ? Je l’ignore, alors que mon premier réflexe aurait dû être de fuir cette conversation avec lui, je pousse le mot Daniel et m’en veut immédiatement. « Qu’est ce que tu as fait Elisabeth ? » Cela m’apprendra à me taire. Je ne sais pas comment nous en sommes arrivés là mais sa question me bloque d’un coup. Passant par plusieurs stades, la panique, le stress, la peur, je me rends rapidement à un dernier, plus étrange : le questionnement. Qu’est-ce que j’ai fait ? Pourquoi cela devrait simplement venir de moi ? D’accord, je suis loin d’être innocente et toute blanche dans l’histoire mais il n’a pas rien fait non plus ! Fronçant les sourcils, je retrouve pendant un moment la force d’être la Elisabeth de tous les jours avec son petit montant de fierté. Seulement, j’y réfléchis et tout repars instantanément. Un mot de travers et je bouleverse sa vie sans même l’avoir prévu sur le moment. Je ne peux pas lui faire ça, pas maintenant. «  On dira que la réalité n’allait pas si bien à notre couple. » Plus tard, peut-être qu’il pourra avoir la version longue de l’histoire, mais aujourd’hui il n’aura le droit à rien, seulement le slogan mais même la bande annonce ne lui sera offerte. Je refuse qu’il en sache plus sur le coup. Je ne suis pas dans l’état d’attaquer une réelle discussion, je ne sais plus ce que je dis, ce que je fais, et ne peut alors que lui donner cette version courte et froide de l’histoire. Il peut en déduire les histoires qu’il souhaite, j’espère simplement que son imagination ne l’amène pas trop proche pour l’instant de la vérité qui pourrait nous aussi nous détruire…

Sans même que je n’ai véritablement le temps d’y réfléchir, je me retrouve dans ses bras, les miens autour de sa taille retrouvant la chaleur de son corps et son parfum si particulier. Il n’a pas changé ce point et cette essence ravive mes sens ce qui me réveille instantanément permettant un recul de ma part que je n’aurais pu m’offrir sans rappel du passé et de ses conséquences. Son regard est différent, je sais que je n’aurais pas dû agir ainsi, je sais qu’il n’a pas cela dans ses habitudes. A moindre échelle, je ne l’ai pas non plus. Seulement, mon but n’était pas de le brusquer, juste de retrouver cette force que lui seul pouvait m’offrir en ce moment. « Ce… N’est pas grave. » Un peu mais merci… Merci de comprendre, ou du moins, merci de ne pas ajouter à ce malaise général qui s’installe doucement entre nous, à nouveau. « Est-ce que je peux appeler quelqu’un pour toi Elisabeth ? » Quoi ? Je comprends, il souhaite gentiment se retirer. Cela reste tout de même adorable de sa part de ne pas vouloir me laisser seule, mais à qui pourrais-je annoncer que je suis une mère horrible et qu’il serait donc bien de me surveiller un peu, au moins jusqu’à ce que mon fils, prendre doucement reprendre le dessus ? Même s’il est la personne que je souhaite le moins décevoir et qui a pourtant eu le loisir de la première place du spectacle, même dans le rôle principal… Je ne peux infliger cela à une autre personne, même proche… Je secoue la tête déclinant son offre, mes sourcils se rapprochant à nouveau, formant un creux au-dessus de mon nez. Alors que je m’apprête à répondre d’une réplique un peu sanglante, démontrant que mes capacités reviennent gentiment, il enchaîne, me laissant sans voix un instant, coupée par sa proposition. « Si tu veux bien je vais rester encore un peu, juste… Au cas ou. » Quelques secondes défilent, le temps d’assimiler cette nouvelle, jusqu’à ce qu’un sourire mesquin s’affiche sur mon visage. «  Au cas où… Je devienne à nouveau un danger pour mon fils ? » Je ne sais pas comment j’arrive à prendre ça à l’ironie, mais je n’ai plus la force de me morfondre. Je dois reprendre les choses en main, je dois être forte pour Gabriel et ce n’est pas en perdant sans cesse la face devant cet homme qui fait vibrer la moindre particule de mon être simplement en se tenant face à moi que je pourrais être un exemple pour cet enfant. « Si tu as besoin de quelque chose tu peux…» Je peux ? Il montre alors la salle morbide qui se veut familial pour l’attente du doigt et j’hausse légèrement un sourcil. « Tu n’as qu’à demander. » L’hésitation entre le cœur et la raison est intense et rarement un combat pareil s’est mené en moi. Enfin, je préfère ne pas penser à cette dernière fois qui nous mène indéniablement ici aujourd’hui… Il recule d’un pas et sans réfléchir je m’avance d’un pour ne pas perdre cette proximité qui est arrivée entre nous. Sans savoir où comment et pourquoi, ma main attrape la sienne, tendrement et mes doigts s’entremêlent aux siens, mon bras tendu empêchant tout nouveau mouvement de recul de sa part. Je tente d’ignorer parfaitement les milliers de papillons s’envolant en moi ou même le frisson parcourant encore ma colonne vertébrale. Je suis égoïste, mais pour le moment, c’est ce que je veux, je réfléchirais quand mon fils ira mieux, je réfléchirais quand lui sera loin de moi, pour l’instant, je ne sais pas ce que je fais, je n’aime pas ça mais je ne peux retenir ce geste, cette envie et en même temps je pense à mon fils, à ce petit garçon qui a aussi besoin de sa présence à lui, de la présence d’un homme, de la présence de son père qui pour le moment ne l’ai pas et ne le sera peut-être jamais…  De haut en bas, ma tête suit rapidement un mouvement régulier. «  Reste. » Je ne pensais pas pouvoir lui demander ça, devenir aussi difficile. Je n’aime pas dépendre des autres, je n’aime pas demander, mais je ne peux faire autrement, mon cœur dirige ma raison à ce moment, sans qu’aucune autre particule ne prenne le relai. «  Viens avec moi… Il t’aime beaucoup et je pense que tu seras une meilleure nouvelle que moi dans cette pièce. » Ce n’est pas une plainte, ce n’est pas me rabaisser, simplement une vérité frappante et évidente. Je lui souris, ratant à nouveau un battement de cœur et me mordant la lèvre. J’ai l’impression de faire une bêtise, tel une adolescente qui invite un garçon à dormir pour la première fois et pourtant, rien de tout ça ne pourrait se passer, je suis simplement une mère qui invite le père biologique de son fils à prendre soin de lui, sans avouer encore toute la vérité. L’amenant avec moi malgré son air peu sûr, j’ouvre la porte de la chambre, tombant sur ma petite tête d’ange endormi et récupérant doucement de son après-midi peu agréable. Un sourire s’empare alors de moi. Il ne serait pas malade, Gauthier connaitrait la vérité et serait tout de même ici et Daniel aurait pris une décision, cette situation pourrait ressembler à un tableau réellement agréable. Mais pour le moment je reste là, regardant tendrement mon fils endormi, ma main ancrée dans celle de Gauthier, un sentiment de culpabilité m’envahissant mais bien loin d’être assez suffisant pour empêcher les mouvements circulaires de mon pouce sur sa paume…

« Bien, je vais pouvoir vous faire signer la décharge. » La porte s’ouvre, le tableau change du tout au tout. Ma main se retire instinctivement comme si nous étions pris sur le fait accompli. J’acquiesce, pendant que Gabriel se réveille à cause du bruit. Soulagée que tout cela se termine pour lui, je ressens un pincement au cœur dû à l’éloignement soudain avec Gauthier alors que nos corps restent si proches. «  Je dois signer où ? »


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