Maintenant que tu y pensais vraiment, cette situation était irréaliste. Dans ton salon, en train d’attraper de petites bêtes virtuelles se trouvait l’enfant de Gauthier. Gauthier ton meilleur ami d’enfance, Gauthier ton premier amoureux. Tu ne pus t’empêcher de ressentir un petit pincement au cœur parce que dans une autre vie cet enfant aurait pu être le tient mais vu le chemin que vous aviez pris dans vos vies, il était logique qu’il ne le soit pas. C’était étrange cependant pour toi, de retrouver Gauthier et de faire cette découverte déconcertante. Tu ignorais comment ton ami allait réagir quand Elisabeth lui annoncera la nouvelle mais tu sais que ce sera pour lui un choc terrible, tu peux l’anticiper. Votre conversation ne cesse de te revenir à l’esprit et même si tu n’en dis rien à Elisabeth, tu sais que cette nouvelle va retourner le monde de Gauthier. Tu es persuadée que cela le retournera pour le meilleur mais tu sais qu’il ne le verra peut-être pas de cette manière, pas tout de suite en tout cas. Cela ne pourra être pour lui qu’un choc qu’il devra assimiler ce qui peut demander un peu de temps. Tu ne sais pas vers qui il se tournera à ce moment là mais si c’est vers toi, tu seras prête à l’accueillir les bras grands ouverts. Toutefois, alors que tes pensées se tournent de nouveau vers cet enfant né d’un acte interdit, d’un amour interdit peut-être, tu ne peux t’empêcher de demander à Elisabeth ce que sait son fils. Tu ne lui as jamais demandé comment elle avait expliqué à son fils la disparition de son père, comment elle avait expliqué à son fils ce déménagement et tout le reste. Il était petit, peut-être n’avait-il pas trop posé de questions non plus. Le regard de ton amie se posant sur le sol et s’y ancrant, tu compris rapidement que Gabriel ne savait rien. « Il ne sait absolument rien. Je ne veux pas le troubler pour l’instant, tant que rien est clair dans le monde des adultes, j’aimerais que le sien reste heureux. Mais ça ne peut plus durer, il en souffre trop. Daniel va devoir donner des nouvelles, sinon il n’aura plus jamais de droit sur mon fils à mes yeux, même si le droit dit autre chose. Il ne peut pas nous demander de partir et ne plus jamais répondre sachant qu’il a encore des devoirs envers lui. » Tu hoches la tête, tu peux comprendre qu’elle ne lui ait rien dit, une mère doit protéger ses enfants, c’est normal. Et pourtant, il va falloir le faire, elle semble en être consciente. Finalement, elle revient sur son mari et cette histoire de présence dans la vie de son enfant, la raison pour laquelle tu la pousses depuis le début à commencer une procédure parce qu’elle le dit elle-même, cela ne peut plus durer ainsi. Tu ne connaissais pas Daniel et tu ne lui avais jamais parlé donc tu ne pouvais pas savoir quel type d’homme il était mais tu ne voulais pas qu’Elisabeth se fasse trop d’idées. « Il faut que tu sois prête à toute éventualité. C’est pour ça que je te pousse à venir me voir. Tant que tu ne lances pas de procédure, je ne peux pas le contacter et attendre qu’il donne des nouvelles semble être très infructueux. » La vérité n’est jamais très bonne à entendre mais il fallait être réaliste. Attendre n’était peut-être plus la bonne solution. Elle avait essayé mais maintenant elle devait avancer, elle avait le droit d’avancer. « En dehors de la garde de Gabriel, s’il revient, tu te vois reconstruire ton mariage ? » C’était une manière détournée de savoir où se situait Elisabeth avec son mari et avec Gauthier par la même occasion. Parce que si tu savais qu’elle avait couché avec lui pour fabriquer Gabriel, tu ne savais pas les sentiments qui les liaient vraiment.
Elisabeth semblait s’en vouloir de te demander de garder ce secret pour elle. Il ne fallait pas, ce n’était pas à toi de le dire à Gauthier et même si cette tête de mule ne comprendrait pas au départ, il finira par te pardonner. Tu pourras aussi ne rien lui dire et faire comme si tu ne savais rien, tu ne sais pas ce que tu choisiras mais tu ne pourras certainement pas cacher ton amitié avec Elisabeth à Gauthier très longtemps si ce dernier finit par venir chercher chez toi des conseils sur ce sujet. La jolie blonde te questionne ensuite sur ta conversation avec Gauthier. Tu n’as aucun mal à lui expliquer le pourquoi du comment de ta réflexion mais tu omets de lui dire que Gauthier a fait un trait sur une famille pour lui-même, que ce n’est même pas quelque chose qu’il envisage et qu’il sera sans doute sous un choc complet quand elle lui annoncera la chose. Tu essayes de le lui faire comprendre un peu quand même parce que tu veux qu’elle fasse cette annonce le mieux possible mais tu ignores ce qu’elle retire de tes paroles. Elle semble pensive, comme si elle absorbait tout ce que tu disais mais que cela créait encore plus de confusion finalement. Et puis elle se reprit en disant : « Mais dis-moi alors… Qu’elle a été ta réponse à toi ? Une personne qui te fait tourner la tête en ce moment ? » Tu laisses un sourire se dessiner sur tes lèvres alors que tu secoues la tête. Il est sans doute temps de changer de sujet et sa question est légitime. Tu attrapes la casserole et vas mettre les pâtes dans la passoire. Il va être temps de faire les légumes, le moment le plus crucial. « Sans grande surprise et par le manque de touche masculine dans ce loft non, je n’ai personne non plus. » Alors que tu allumais le feu sous la poêle pour les légumes, tu dis : « Mais il se pourrait bien qu’un homme me fasse légèrement tourner la tête. » Parce que c’était vrai même si tu avais du mal à l’avouer car rien n’était simple entre vous.
La question sur Gabriel me reste en tête. Je n’ai rien dit à mon fils à notre départ. Il a compris, il sait que son père ne voulait plus nous voir. Il a parfaitement entendu nos conversations, je sais que la musique n’a jamais retenti plus fort que nos voix, je sais que ses larmes n’étaient pas dû à un jouet sur lequel il avait marché, je sais très bien que toutes les terreurs nocturnes et les crises d’angoisses qu’il a pu faire durant notre premier mois d’arrivée à Brisbane n’étaient pas innocente. Il sait parfaitement que quelque chose ne va pas, que Daniel ne veut plus le voir, seulement, il n’en connait pas la raison et je sais que cela le détruit doucement, alors qu’il s’accroche alors à tous les hommes qu’il voit et qui sont gentils avec lui, qu’il le fait peut-être trop avec Gauthier, mais comment puis-je les séparer ? Comment puis-je protéger mon fils de ce qui va arriver ? Comment lui dire qu’il a grandi avec un homme qui n’est pas son père ? Comment lui dire que son père biologique ne voudra peut-être pas non plus de lui ? Ayant grandi sans père, je sais que trop bien ce que peut-être ce manque et ma mère était bien plus compétente que la sienne… « Il faut que tu sois prête à toute éventualité. C’est pour ça que je te pousse à venir me voir. Tant que tu ne lances pas de procédure, je ne peux pas le contacter et attendre qu’il donne des nouvelles semble être très infructueux. » Je lève les yeux sur mon amie. Je sais qu’elle a raison mais est-ce réellement la bonne solution ? Suis-je même prête à me battre contre mon mari ? Mais donnera-t-il plus de nouvelles si un avocat tente de le contacter ? Je ne le reconnais plus, lui si bien élevé, il ne donne aucun signe de vie et même si je comprends sa colère, je ne saisis plus son silence… Peut-être qu’elle a raison, il faut que je me lance dans une démarche, mais avant cela… Je voudrais en parler avec Gauthier… « En dehors de la garde de Gabriel, s’il revient, tu te vois reconstruire ton mariage ? » Ma gorge se serre et sa question me transperce. Ça, je ne m’y attendais pas… Sera-t-il possible de repartir sur notre mariage semblant si parfait ? Sera-t-il possible d’avoir de nouveau confiance en l’autre après cela ? J’aimerais y croire, j’aimerais croire en cette promesse que nous nous sommes fait devant l’autel… Seulement… Même si je crois que notre mariage pourrait survivre à ça, aujourd’hui, je ne sais pas si j’en serais capable… Je suis installée à Brisbane et ne souhaite pas quitter cette ville, il faudrait déjà qu’il me rejoigne ici, ce qui parait impensable avec sa famille, mais devenu nécessaire sachant que toute la mienne (à part ma mère et ma meilleure amie) est ici. Je serais pourtant capable de faire cet effort, je le sais, celui dont je ne me sens plus capable est bien plus inavouable. L’ayant retrouvé, ayant ressenti à nouveau ces sentiments face à lui, je ne sais si je pourrais à nouveau partir à des milliers de kilomètres de Gauthier. Je ne sais lequel des deux est le bon, je ne sais si j’ai fait le bon choix en disant oui à Daniel, mais ce que je ressens près de mon mari est incomparable avec le désir que provoque les caresses ou le souffle de l’aîné des Hasard-Perry… J’hausse les épaules, ignorant comment lui répondre. « Je ne sais pas. Mais je lui ai promis, pour le meilleur et pour le pire, non ? Je ne pourrais surement plus me regarder en face si je ne tentais même pas de sauver mon mariage… » Même si cela me fera regretter à jamais cette possibilité qui n’aura toujours fait que passer et jamais n’existera.
Préférant alors sauter sur le premier mot de mon amie pouvant changer de sujet, je trouve plus intéressant de m’occuper de ses propres amours. Je n’aime pas parler de moi, et même si la vie des autres n’est pas toujours ma priorité, celle de mes amies l’ait et celle de Milena m’intéresse beaucoup. Cette fille est en or, et je lui souhaite tout le bonheur du monde. Je m’aperçois tout de même en lui posant cette question que je ne sais pas tant de chose sur sa vie, comme elle de la mienne, même si j’ai dû me confier surtout pour le travail… Son sourire l’a trahi et elle secoue la tête faisant descendre le mien déjà bien intense. Je plisse un œil, ne croyant pas qu’elle ne peut avoir AUCUN homme dans son champ de vision, elle est bien trop magnifique pour cela (physiquement comme mentalement) ! « Sans grande surprise et par le manque de touche masculine dans ce loft non, je n’ai personne non plus. » La touche masculine manquante se faisait certes ressentir, elle pouvait tout de même avoir une relation récente… Si elle veut, j’en ai deux à partager alors… Je la laisse allumer le feu, silencieuse et le regard pleins d’étoiles attendant une suite qui se fait attendre. « Mais il se pourrait bien qu’un homme me fasse légèrement tourner la tête. » Un sourire gigantesque se dessine sur mes lèvres, comme une adolescente, je m’installe sur le tabouret du centre de sa cuisine et pose les coudes sur le plan de travail. Plantant le bleu ciel de mes yeux dans le jais que font ressortir les siens, impatiente. Pointant un doigt vers elle, je m’installe confortablement, prêtant toujours attention aux petits cris de joies de mon fils dès qu’il attrape une bestiole, me rassurant sur son état de santé. « Maintenant, tu me racontes absolument tout jeune demoiselle, qui sait ? D’où il sort ? Qu’est-ce qu’il fait dans la vie ? Où tu l’as rencontré, je veux tous les détails. » Bien fière de moi et prête à vivre par procuration le début de la love story de mon amie, je la laisse me raconter l’histoire, parée à faire tous les commentaires possibles pour avoir le croquant de l’histoire. Mon dieu, le lycée ne nous quitte jamais réellement…
Tu n’étais pas bête, tu avais bien conscience de poser les questions qui font mal. Mais c’était dans l’intérêt d’Elisabeth que de lui poser ces questions parce que même si elle ne te répondait pas ou qu’elle n’était pas réellement honnête avec toi, tu auras posé la question et elle ne pourra plus l’oublier. Certainement que ton amie s’est posée toutes ces questions déjà mais si ce n’est pas le cas il faut qu’elle le fasse parce qu’il va arriver un moment où cette situation bancale va se retourner contre elle. Tu ne le souhaitais pas, bien entendu mais tu préférais qu’elle soit préparée à toute éventualité. Tu ne connaissais pas son mari, tu sais juste qu’il vient du même milieu qu’elle, que toi aussi d’ailleurs. Rien ne peut justifier cette absence de nouvelle totale dont il fait preuve mais c’est sa fierté et son honneur qui ont dû en prendre un sacré coup quand il a découvert que cet enfant n’était pas le sien car il était stérile. La double peine certains diront et pour le coup ils n’auront pas tord. Et en plus de cela, la réalité qui vient le frapper en plein fouet de l’adultère de sa femme. Tu espères que son silence ne prévoit pas la tempête, qu’il cherchera à recoller les morceaux plutôt qu’à se venger mais tu as toujours tout vu niveau mariage et histoires dans les couples et tu as appris à te méfier. Si tu insistes autant pour qu’Elisabeth lance une procédure de quelque chose c’est qu’il y avait une raison. Tu n’attendais pas à ce qu’elle aboutisse forcément au divorce, beaucoup décident de se redonner une chance si c’est la chose à faire mais il fallait faire quelque chose et ne pas rester à attendre dans le doute. Gabriel ne savait rien, cela ne te surprenait pas, Elisabeth devait attendre de savoir ce qui allait se passer entre elle et son mari avant de lui dire quoi que ce soit mais ce qui t’intéressait à toi c’était de savoir comment Elisabeth se projetait dans le futur. Avec ou sans son mari ? Alors oui, c’était une autre question qui fâche mais qu’il fallait poser tout de même. « Je ne sais pas. Mais je lui ai promis, pour le meilleur et pour le pire, non ? Je ne pourrais surement plus me regarder en face si je ne tentais même pas de sauver mon mariage… » Tu restes pensive face à cette réponse. Etrangement elle ne te convient pas, pas vraiment. Pour toi, sauver un mariage ne devait pas être fait seulement par devoir. Il fallait en avoir réellement envie sinon cela finira par se briser de nouveau non ? C’était ton avis mais le choix reviendra à Elisabeth et tu la soutiendras parce que c’est ce que font les amies après tout. « Ne le fait pas seulement par devoir. Si t’enfermer dans ce mariage doit te rendre malheureuse, ce n’est peut-être pas la bonne solution. » Dis-tu avant d’ajouter : « Mais quoi que tu décides, je te soutiendrai, tu le sais. » Tu voulais que ce soit clair, tu ne la jugeras pas, tu veux juste qu’elle se pose les bonnes questions.
C’est sans grande surprise que la conversation se tourna vers ta vie amoureuse. Les choses finissaient toujours par revenir vers toi de toute manière et tu pouvais le comprendre sans souci. Tu te devais d’être honnête avec Elisabeth, elle l’avait été avec toi, plus par nécessité qu’autre chose mais vu ce que tu savais, tu pouvais bien lui parler de ta relation plus que bancale avec Alvaro. Tu ne pus t’empêcher de laisser échapper un rire devant l’excitation que semblait ressentir ton amie à cette nouvelle. D’accord, tu ne sortais pas beaucoup mais quand même ! Tu n’oubliais pas que tu devais préparer à manger et tu fis tomber les légumes dans la poêle pour les faire cuire : « Maintenant, tu me racontes absolument tout jeune demoiselle, qui sait ? D’où il sort ? Qu’est-ce qu’il fait dans la vie ? Où tu l’as rencontré, je veux tous les détails. » Tu secoues la tête alors que tu remues les légumes tranquillement. Tu les fais cuire doucement, tu refuses de les brûler, ce serait trop bête. Comment répondre à toutes ces questions ? Alvaro c’est … Tu ne sais pas comment expliquer ce lien qui semble vous lier et qu’aucun d’entre vous ne veut réellement qualifier ou reconnaître. Il a besoin de se reconstruire en dehors d’une quelconque relation avant de pouvoir penser à cela, tu le sais et pourtant, vous finissez toujours par vous croiser. « Il s’appelle Alvaro, c’est ma collègue Heather qui nous a présenté. Heather est sa belle sœur, enfin était, sa femme est morte il y a deux ans. » Dis-tu dans un premier temps. Pas besoin de parler de l’enfant qu’il avait perdu, cela aurait été inutile. « Il est chasseur de tête, enfin l’était et va le redevenir, la mort de sa femme a été très dur pour lui mais il se reprend en main. » C’était ce qu’il t’avait dit et il te tardait de voir ça.
Depuis mon arrivée, neuf mois plus tôt, mon mariage n’avait que peu été mentionné. Seulement, en quelques jours, j’ai l’impression qu’il est devenu le centre de nombreuses discussions et le sujet paralysant toute mon attention. La question me brûle moi-même et tout le monde me demande une réponse. Ma mère au téléphone, Maia qui m’harcèle pour cela, les instants de plus en plus réguliers avec Gauthier, le regard triste de mon fils lorsqu’un de ses amis mentionne son père et Milena qui me met maintenant face au fait, demandant bien directement cette réponse dont j’ignore le dérouler. A cent à l’heure, mon esprit s’empourpre et se régule afin que je lui formule une réponse digne de ce nom. Pourtant, je ne suis pas même sûre de cette vérité. « Ne le fait pas seulement par devoir. Si t’enfermer dans ce mariage doit te rendre malheureuse, ce n’est peut-être pas la bonne solution. » Me rendre malheureuse ? Est-ce qu’être avec Daniel m’a déjà rendu malheureuse ? Je ne le pense pas. Nous nous aimons, il n’y a pas de doute sur ce fait. Il est l’homme parfait et personne ne pourrait demander autre chose. Une amie avec un homme identique, je la pousse à passer sa vie avec, de ne jamais le lâcher. Mais alors pourquoi le ferais-je ? Peut-être que je n’ai jamais réellement cherché l’homme parfait mais l’homme qui me ferait vibrer. Cet homme est sous mes yeux depuis des années et pourtant je n’ai rien fait. Rien fait, prenant la route de toute autre personne, respectant les dogmes et les traditions, coulant droit et sans vouloir décevoir personne. J’aime Daniel, de tout mon cœur, de tout mon être mais à force de me le répéter, sans l’avoir face à moi, cette révélation commence à sonner faux, à ne plus avoir de but, de sens et je doute même de son origine. « Mais quoi que tu décides, je te soutiendrai, tu le sais. » Je souris à cette révélation. Milena est une vraie amie, comme j’en ai peu. Je n’en ai pas besoin d’un grand nombre si je sais que celles que j’ai sont à son image. « Merci tu es adorable. » Seulement… Je ne sais pas quelle sera ma décision, dois-je réellement en prendre une ? « Il ne me rends pas malheureuse, c’est bien là tout le dilemme de ma situation. » Je ris un peu nerveusement. Le matin de la grande révélation, il me faisait encore sourire, rire et je me voyais vieillir à ses côtés, formant cette famille que l’on voit dans n’importe quel papier de la presse anglaise. Pourtant, suis-je réellement prête à vivre ainsi alors que j’ai toujours rêvé d’aventure ? Ma vie de célibataire ici met peut-être trop mes rêves a porté de main, mais ils sont là, je les vois et j’en recroise un bien trop régulièrement à mon goût pour que j’ai le temps de m’échapper et me dire qu’il est inatteignable, irréaliste et qu’il est néfaste, blessant surement plus de personne qu’il n’en guérirait. « Mais je te ferais part de ma décision, promis, parce que j’aurais probablement de tout le soutient possible à ce moment. » L’une ou l’autre me fera souffrir car l’une ou l’autre me ferait mettre une croix sur un des hommes de ma vie, peut-être même les deux et il me faudra bien plus qu’un verre de vin rouge pour faire passer cette douleur qui s’évade déjà en moi, juste à cette pensée.
La vie amoureuse de mon amie, se transforme rapidement en un bien plus grand intérêt pour moi. Je m’intéresse réellement à elle et je veux savoir si tout va bien dans sa vie, si elle a trouvé une personne digne d’elle qui l’aimera bien plus que tout, plus qu’elle ne pourrait elle-même le faire, car cette fille le mérite probablement bien plus que n’importe qui d’autre. Elle cuisine doucement avant de me répondre alors que mes yeux brillant la transpercent. « Il s’appelle Alvaro, c’est ma collègue Heather qui nous a présenté. Heather est sa belle sœur, enfin était, sa femme est morte il y a deux ans. » Alvaro ! Cela sonne intéressant ! Je fronce pourtant rapidement les sourcils en écoutant la fin de sa réponse. Un cœur brisé, il va nécessiter beaucoup d’attention… Mais le fait que ce soit sa belle-sœur qui est pris les choses en main montre qu’il y a au moins le soutient d’une personne de l’autre côté. « Il est chasseur de tête, enfin l’était et va le redevenir, la mort de sa femme a été très dur pour lui mais il se reprend en main. » Il n’a pas travaillé depuis deux ans ?! Comment va-t-il réussir à se remettre là-dedans, surtout chasseur de tête, ce n’est pas le métier le plus évident du monde… Je souris tout de même à mon amie par signe de soutien, ne voulant pas directement rentrer dans les détails touchy, mais il a l’air tout de même bien attaqué le garçon et c’est de moi qu’on s’inquiète ?! « C’est super ! Enfin, pas pour sa femme, je veux dire qu’il se reprenne en main et que tu le connaisses. » Ou comment mettre les deux pieds dans le plat et un rempli de sauce… « Enfin, du coup, il a passé son deuil ? » Je ne peux retenir cette question mais je m’inquiète pour elle, je ne veux pas qu’elle soit une remplaçante, un semblant de sa femme, ce genre de situation pouvant être très ennuyeuse… « Et vous vous connaissez depuis longtemps ? Vous en êtes où ? » Oui, je veux des détails et alors ? Ce n’est pas comme si je pouvais réellement en donner pour ma part, même si… Je fronce légèrement les sourcils en tentant d’entre mon fils de l’autre côté qui a l’air de faire une rafle sans précédent, devenant en une soirée le meilleur de tous les dresseurs. L’avantage, c’est qu’il lui aura fait les poussières avec ses chaussettes, vu comment il racle le parquet… « Tu sais si toi aussi tu lui fais tourner la tête ? » Avec un air un peu enfantin, je la regarde en reprenant sa propre phrase, un sourire aux lèvres et l’esprit taquin. Je dois probablement être la pire amie au monde…
Le mariage, c’était quelque chose d’inconnu pour toi. Ta spécialité c’était les divorces et malheureusement au fil des années tu avais du mal à t’accrocher à cette institution. Tu ne savais même pas si tu désirais te marier un jour. Tu sais que c’est idiot, se marier ou pas quand on vit avec la personne que l’on aime ne devrait rien changer et pourtant, ton métier te montrait que les choses changeaient tout le temps. Tu n’avais pas à te poser cette question cependant parce que tu étais loin d’être dans une situation où le mariage était sur la table. Toi ce que tu voulais bien plus que le mariage, c’était de pouvoir construire une famille, d’avoir des enfants. C’était peut-être idiot mais cela comptait bien plus pour toi que de se dire oui devant tous ses amis. Elisabeth, tu l’avais rencontrée en tant que femme séparée, tu n’avais pas la moindre idée de qui elle était lorsqu’elle vivait avec son mari. Certainement la même sur certains côtés mais aussi quelqu’un de différent sur d’autres. Les questions qui fâchent, tu savais les poser et aujourd’hui encore plus que d’autres jours apparemment. Tu voulais savoir ce qu’Elisabeth envisageait pour son mariage et tu compris que contrairement à sa détermination d’annoncer à Gauthier sa paternité, la question de son mariage était beaucoup plus floue. Dans ces conditions, la seule chose à faire était de lui offrir ton soutien. « Merci tu es adorable. Il ne me rends pas malheureuse, c’est bien là tout le dilemme de ma situation. » Le fait de ne pas connaître son mari te rendait aveugle sur toute une partie de la situation et tu ne savais donc pas quoi conseiller à ton amie. C’était très frustrant pour toi mais il ne fallait pas laisser traîner cette affaire non plus car cela ne ferait qu’aggraver la situation. Tu ne doutais pas une seconde que plus les mois passaient, plus la probabilité que son mari débarque à Brisbane était forte. « Mais je te ferais part de ma décision, promis, parce que j’aurais probablement de tout le soutient possible à ce moment. » Tu poses ta main sur l’épaule de ton amie. Elle sait déjà qu’elle aura tout ton soutien, c’est ton rôle d’amie dans cette histoire. Vous le savez toutes les deux, peu importe le choix qu’elle fera, il y aura des conséquences face auxquelles il faudra faire face. « Je serai là au moment venu. » Dis-tu avec un sourire sur les lèvres avant de remuer les légumes.
La conversation se tourna vers un sujet un peu plus gai, en tout cas il redonna le sourire à ton amie. Ta vie amoureuse ne te semblait pas bien remplie mais la présence d’Alvaro dans cette case de ta vie était indéniable même si tu n’avais aucune idée de là où cette histoire pourrait vous amener. Tout ce que tu savais c’était qu’il te faisait craquer et t’intéressait comme peut d’hommes t’avaient intéressée depuis ton arrivée à Brisbane alors tu ne voulais pas laisser passer cette occasion. « C’est super ! Enfin, pas pour sa femme, je veux dire qu’il se reprenne en main et que tu le connaisses. Enfin, du coup, il a passé son deuil ? » Tu soupires face à cette question. Qu’Elisabeth la pose ne te surprend pas réellement mais tu ne sais trop quoi lui répondre. Oui, il semblerait que c’est le cas, du moins c’est la manière dont toi tu le perçois. Tu sais que sa femme jouera toujours un rôle dans sa vie, qu’elle sera toujours un peu là et puis c’était la sœur d’Heather mais après deux ans à se battre avec son deuil, il semblait enfin en ressortir vainqueur. « On dirait bien oui. Ce n’était pas vraiment le cas quand je l’ai rencontré je pense mais il a changé depuis. Je pense qu’il a compris qu’il ne pouvait pas vivre dans le passé. Je suis consciente que ce n’est pas une situation facile pour lui, on avance un peu au jour le jour de toute manière. » Dis-tu en haussant les épaules parce que c’était la réalité. Vous avanciez tranquillement, à votre rythme sans faire de belles promesses qui mettent mal à l’aise et qui ne seront peut-être jamais tenues. Vous profitiez de cette attirance, de cette aisance à se retrouver en la présence de l’autre et alors que vous appreniez à vraiment vous connaître c’était suffisant. « Et vous vous connaissez depuis longtemps ? Vous en êtes où ? Tu sais si toi aussi tu lui fais tourner la tête ? » Face à la dernière question de ton amie, tu ne peux t’empêcher de laisser un sourire en coin se dessiner sur ton visage. « Ecoute, il ne semblait pas se plaindre lorsque nos entrevues se terminaient au lit donc je dirais que j’ai mes chances. » C’était ridicule comme commentaire, de niveau lycée peut-être mais tant pis, tu t’en fichais. « On se connaît depuis un peu plus de six mois et disons que ça n’a pas été facile. Pendant longtemps on a fait du touch and go, on ne s’est pas tant vu que ça finalement, il avait besoin de temps pour finir son deuil, mettre ses affaires à jour je pense. Mais on y va doucement, pas à pas et pour l’instant c’est mieux ainsi. » Vu tous les challenges qu’une relation avec Alvaro allaient présenter, commencer doucement n’était pas plus mal. Vous n’étiez pas vraiment ensembles d’ailleurs et pour l’instant ce n’était pas la peine.
Milena est ce genre d’amie que l’on souhaite pour la vie. Jamais je ne ferais quoi que ce soit pour la décevoir, ne souhaitant la perdre ou bien la blesser. C’est une personne magnifique qui nous soutiendrait dans nos plus grandes conneries mais pour qui on a aussi l’envie d’être là pour tout et n’importe quoi. Pour son nouveau défi au travail, pour ses soucis personnels ou professionnels, avec tout ce qu’elle fait pour les autres, je serais toujours là si elle en a besoin. « Je serai là au moment venu. » Et il faut croire qu’elle aussi. Je souris heureuse de pouvoir en finir avec ce sujet qui est loin de me mettre à l’aise. Passant à un sujet bien plus croustillant. Pourtant, rapidement je m’inquiète pour elle. Se lancer dans une relation avec un veuf ce n’est pas forcément l’idéal, je veux être sûre qu’il ne vit pas encore dans le passé, dans le souvenir de sa femme et qu’il est prêt à passer à autre chose. Même si Milena ne pourra me le dire objectivement, je veux déjà savoir ce qu’elle en pense, où il en ait, je suis peut-être un peu trop rapidement inquiète mais je n’ai pas envie qu’elle se fasse avoir par un garçon par sa belle histoire… Elle soupire sans que je ne sache si c’est pour la question ou pour la réponse… « On dirait bien oui. Ce n’était pas vraiment le cas quand je l’ai rencontré je pense mais il a changé depuis. Je pense qu’il a compris qu’il ne pouvait pas vivre dans le passé. Je suis consciente que ce n’est pas une situation facile pour lui, on avance un peu au jour le jour de toute manière. » J’hoche légèrement la tête. Ok. Déjà, ils y vont doucement, ils ne font pas n’importe quoi et même si je sais qu’elle est grande pour prendre soin d’elle seule, je suis heureuse de savoir cela. « Tant que tu le sais et surtout lui, c’est bon je pense, après vous avez à vous faire confiance et j’ai l’impression que du coup vous vous débrouillez comme des chefs. » Et me voilà cupidon alors que je pense avoir raté tous mes examens dans la matière : love story. Pourtant, je meurs d’envie d’en apprendre plus et n’hésite pas très longtemps avant de rentrer totalement dans la vie personnelle et amoureuse de mon amie. « Ecoute, il ne semblait pas se plaindre lorsque nos entrevues se terminaient au lit donc je dirais que j’ai mes chances. » Je souris avec elle comme deux adolescentes découvrant la gente masculine. Au moins c’était une bonne chose. J’en suis à peu près persuadée, si ça ne passe pas au lit, même les personnes les plus fusionnelles du monde n’arriveront pas à tenir en couple… Mon regard taquin veut en dire long et vu celui qu’elle me rend je sais que nous pensons la même chose. Au pire, s’il vit dans le passé, elle passe des bons moments et c’est le principal. « On se connaît depuis un peu plus de six mois et disons que ça n’a pas été facile. Pendant longtemps on a fait du touch and go, on ne s’est pas tant vu que ça finalement, il avait besoin de temps pour finir son deuil, mettre ses affaires à jour je pense. Mais on y va doucement, pas à pas et pour l’instant c’est mieux ainsi. » Je souris, plongée dans son récit, son histoire naissante comportement ces magnifiques moments du début. Ça n’a pas été facile, mais elle n’a pas lâché l’affaire et pour une fille aussi prise qu’elle, c’est que ce garçon doit vraiment avoir quelque chose de particulier. « Je suis vraiment heureuse pour toi. » Je le suis vraiment et l’attitude de cet Alvaro montre qu’il est un mec probablement bien. « Ça te laisse le temps pour toi à côté et puis de vraiment bien vous connaitre, c’est bien oui. Puis si vous êtes déjà passés par la case intéressante et qu’il te convient alors, il est peut-être un homme parfait. » Je lui adresse un clin d’œil et rit doucement. Et vu comment mon amie me le vends, il n’a pas l’air décevant sur ce point-là. « Et du coup, gentil garçon, bad boy, blond, brun, oui, je vais te demander tous les détails. » Mon dieu Elie, tu es irrattrapable… Mais les amours des autres m’ont toujours intéressé ayant surtout eu l’habitude d’avoir absolument tous les détails par Maia et ses milles et une conquêtes…
Alors que notre discussion continue sur l’amour de mon amie, des petits coups frappent à la porte de la cuisine et doucement, la tête de mon fils se pointe dans l’embrasure. « Je vous dérange ? » Sa question innocente et si bien demandé me fait un pincement au cœur face à sa petite bouille devant laquelle j’ai toujours du mal à dire non. Je lève les sourcils, me demandant ce qui peut tout de même lui arriver. « Bien sûr que non mon ange, qu’est-ce qu’il y a ? » Il hausse les épaules et entre un peu plus dans la salle, sa petite moue devenue taquine. « Y a plus de Pokémon à attraper. » Synonyme : je m’ennuie. Je fais un grand O avec mes lèvres ce qui le fait sourire mais il a réellement l’air de devoir s’occuper et notre compagnie est la seule qu’il puisse avoir à ce moment. « Je peux vous aider ? » Je souris, riant presque sachant de quoi nous parlions mais heureuse qu’il n’ait pas débarqué alors qu’il était un des centres de discussion. « Je peux mélanger si vous voulez Madame Milena, je suis super fort pour mélanger ma maman elle dit ! » Surtout deux supers mains supplémentaires pour faire les gâteaux ! Je me tourne vers mon amie, et sans parole lui glisse un ‘désolé’ auquel je ne peux rien faire…
Parler de ta vie amoureuse avait quelque chose d’étrange. Cela faisait un petit moment que tu ne t’étais pas épanchée sur cette dernière pour la simple raison que tu n’avais rien à raconter, ta vie amoureuse était au point mort. Tu ne savais pas vraiment si elle était en train de décoller mais tu ne pouvais nier qu’il se passait quelque chose avec Alvaro. Pour la première fois depuis ton arrivée en Australie, tu étais attirée par un homme autrement que purement physiquement. Alvaro t’intéressait, tu voulais le connaître un peu plus et c’était tellement rare que tu ne pouvais pas laisser passer cette occasion. Naïve n’avait jamais été un adjectif qui te correspondait cependant et tu savais très bien que vu son passé et vu le tien, tu te lançais dans quelque chose qui ne ressemblera pas à un long fleuve tranquille … Mais tu n’es pas certaine de vouloir un long fleuve tranquille de toute façon. « Tant que tu le sais et surtout lui, c’est bon je pense, après vous avez à vous faire confiance et j’ai l’impression que du coup vous vous débrouillez comme des chefs. » Tu hausses les épaules. Vous débrouillez vous comme des chefs ? Tu ne peux pas le dire. A tes yeux, Alvaro semble faire petit à petit son deuil, le fait qu’il ait décidé d’avancer te semble être un signal très positif dans cette direction mais la vérité c’est que tu évites d’en parler. Pas parce que tu redoutes le sujet ou que tu es jalouse, simplement parce que tu n’as pas envie de blesser Alvaro qui cherche encore une manière d’avancer. « On fera très certainement des erreurs, ce ne sera pas simple mais je n’ai jamais rêvé d’une histoire banale et où tout va bien, ce n’est pas drôle. » Tu apprécies les moments de calme et de bonheur mais quand tout est trop facile dans la vie, il se cache quelque chose derrière. Cela avait été le cas de Franck, cet homme parfait. Votre histoire pouvait être décrite comme parfaite pour le coup mais les serpents cachés sous cette impression parfaite n’avaient pas tardés à sortir. Tu confiais alors la chronologie de ta relation avec Alvaro à Elisabeth. Votre relation n’avait rien de conventionnelle mais cela ne te dérangeait pas. Les débuts avaient été rocambolesques c’était certain mais malgré tout tu n’avais jamais regretté de passer du temps avec Alvaro. Il ne semblait pas dérangé par le fait que tu sois une femme indépendante et au caractère imposant ce qui était un soulagement car beaucoup à sa place l’étaient. « Ça te laisse le temps pour toi à côté et puis de vraiment bien vous connaitre, c’est bien oui. Puis si vous êtes déjà passés par la case intéressante et qu’il te convient alors, il est peut-être un homme parfait. Et du coup, gentil garçon, bad boy, blond, brun, oui, je vais te demander tous les détails. » Ne rien précipiter était dans ce cas précis la route que tu choisissais. Alvaro n’était clairement pas prêt pour un engagement sérieux pour l’instant et vous ne vous connaissiez pas tant que ça au fond alors même si vous aviez déjà partagé le même lit à plusieurs reprises, tu ne voulais pas brusquer les choses. Tu n’étais pas pressée de toute façon. « Aucun homme n’est parfait mais on est compatible dans cette activité en effet. » Dis-tu avec un sourire en coin sur les lèvres. « Et il est brun, brun, musclé. Un peu bad boy je suppose mais sans l’être vraiment, je ne saurais te dire. Attend. » Dis-tu avant de quitter les légumes et de quitter la cuisine pendant une minute pour aller récupérer ton téléphone. Tu ne tardais pas de revenir avec une photo qu’Heather avait insisté de prendre lors de sa fête d’anniversaire quelques mois plus tôt. « Le voilà. » Dis-tu en lui tendant le téléphone avant de remuer de nouveau les légumes. Alors qu’Elisabeth regardait la photo, cette petite tête blonde que tu avais presque oubliée vint vous retrouver. Oui, tu n’avais pas un appartement immense, il ne devait pas y avoir des Pokémons en masse non plus. « Je peux vous aider ? Je peux mélanger si vous voulez Madame Milena, je suis super fort pour mélanger ma maman elle dit ! » Tu ne pouvais nier être complètement charmée par ce petit garçon. « Bien sûr que tu peux m’aider. » Tu allais chercher une chaise à la table de la salle à manger pour installer ton assistant dessus pour qu’il puisse être à la bonne hauteur. « On remonte les manches et c’est parti ! » Dis-tu en l’aidant à remonter les manches de son t-shirt et en lui tendant la cuillère. Tu le laissais remuer en baissant un peu le feu pour éviter que ça crame. « Tu as trouvé de bons Pokémons au moins chez moi ? » Demandas-tu curieuse avant de retourner ton attention sur Elisabeth. « Promis c’est presque prêt. » Lui dis-tu avec un sourire. Grâce à l'aide d'Elisabeth et de Gabriel, le repas ne fut pas loupé et vous passâtes tous les trois une très agréable soirée.