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 'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa

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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyMar 11 Avr 2017 - 21:44

❝ 'Cause I saw the end before we'd begun❞
gauthier hazard-perry & elisabeth donovan

'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa I00Sb0V
« Mademoiselle Donovan ! » Le sourire aux lèvres, je reconnais la voix d’un donateur chevronné, ou plutôt du directeur d’une entreprise ayant financé le quart de notre campagne actuelle. Je me retourne pour le saluer, déjà prête à recevoir des compliments identiques aux cents autres hommes que j’ai dus rencontrer dans la soirée. Les galas sont mon quotidien au travail, mais je ne m’habituerais jamais aux regards, à la démonstration intensive d’argent alors que nous sommes censés être ici pour soutenir une cause et non se montrer. Seulement, pour obtenir de ce genre de personne, il faut tout d’abord leur montrer que nous pouvons les divertir et nous montrer à leur hauteur. « Cette soirée est sublime, tout comme vous. » Monsieur Thorburn, ce charmeur… « Elle ne serait rien sans vous. » Heureux du compliment, il sourit et me tend la main, avant de porter la mienne à ses lèvres. Pourquoi nos ancêtres ont dû inventer ce genre de tradition ? D’accord cela facilite la réussite de mon travail pour moi, mais je préfèrerais qu’ils me considèrent comme un fin négociateur plutôt qu’une demoiselle qu’il faut secourir… « Je tenais à vous présenter un jeune homme très prometteur de notre banque qui vient aussi de Londres ! Voici… » Alors qu’il continue son discours, mon regard s’arrête sur la personne l’accompagnant. Grand, brun, yeux bleus, ténébreux, renfermé et jouant parfaitement l’acteur dans ce genre de situation. Il a grandi dans ce genre de soirée et c’est ainsi qu’il s’est aussi se montrer, seulement, il n’est pas le même ici à mes yeux. Mon cœur s’arrête, alors que dans un souffle, son prénom traverse mes lèvres. « Gauthier… » Mes iris s’accrochent aux siens avant de s’apercevoir d’un mouvement à ses côtés, arrêtant les battements de mon cœur. Un semblant de mannequin se tient à ses côtés, alors que ma gorge se serre, étirant mes lèvres dans un sourire bien plus amère. Leurs présences, m’étouffent et les yeux océans de l’anglais me ramène quelques heures plus tôt, retournant mon cœur et anéantissant tous les faux semblants sur mon visage.

« Maia, tout va bien ? » « Oui, enfin je n’en sais rien, toi ça va ? » L’inquiétude dans sa voix ne me rassure absolument pas, qu’est-ce qu’elle encore pu bien faire. « Qu’est-ce qu’il y a Maia ? » Je sais parfaitement que son coup de fil n’est pas uniquement pour savoir si je vais bien, encore moins si tôt pour elle et un jour de semaine. Sa voix s’éteint et reprend après une toux anormale qui accélère les battements de mon cœur. « Tu as reçu un appel ? » « A part le tien, aucun. Maia, tu commences sérieusement à m’inquiéter là, raconte, j’ai pas ma journée. » Peut-être un peu froide, mais nous avons encore un peu de pain sur la planche, je dois me changer, m’assurer que la baby-sitter est bien à la maison avec mon fils et être à l’heure avec tout le matériel à la salle, c’est-à-dire dans une heure et vingt minutes… « Ok, Eli, je suis désolée, Daniel m’a appelé hier soir. » Mon esprit se paralyse, mon corps s’arrête, ma respiration avec lui, et mes pensées s’évadent tout aussi rapidement. Daniel ? J’ai l’impression d’avoir oublié qu’il pouvait encore appeler, qu’il connaissait encore l’existence d’une personne de mon entourage, mais il fallait croire que oui. Seulement, pourquoi était-elle désolée, pourquoi l’avait-il appelé elle ?  « Eli, tu es toujours là. » Je fais un signe de tête alors que je sais qu’elle ne peut me voir, mais je suis incapable d’articuler le moindre mot. « Il m’a demandé si j’avais des nouvelles de toi, promis, je lui ai ris au nez. » Et ? Quel était le sujet de son appel Maia ! « Enfin bref, il m’a demandé si tu avais toujours le même numéro et où tu étais… Je lui ai dit j’espère que tu ne m’en voudras pas… » Une larme brulante dévale sur ma joue, imprévisible cet appel n’est pas du tout une bonne nouvelle. Pourquoi ne répondait-il pas à mes appels ? Pourquoi avait-il besoin d’une confirmation de la part de ma meilleure amie ? « Il a parlé d’Australie, de toi, de Gabriel, il était totalement flou, je crois qu’il a pété un plomb, chat, tu devais réellement garder sa santé mentale normale, mais là, il est fini le pauvre garçon… Par contre… Il a, je crois, parlé de Gauthier, mais après, je pense qu’il revient de loin, donc je me fais probablement des illusions. » Oui, probablement… « Ok. Merci de m’avoir prévenu. Je suis pressée Maia, je te rappel demain. » « Courage, et désolée... » Je raccroche, m’en voulant de la traiter ainsi, mais je ne suis plus capable de réfléchir, je m’excuserais demain, pour le moment, je dois trouver un moyen de m’échapper tout en faisant parfaitement mon travail…

J’ai besoin de prendre l’air, de quitter cet endroit, de ne plus avoir le regard de Gauthier sur moi, de ne pas voir une pimbêche à son bras et encore moins devoir faire semblant face à son patron. Pourtant, je me dois de rester là, debout face à eux, ayant l’impression d’être une bête de foire, faisant écho parfaitement au thème de la soirée à venir : le cirque. Je sens une main passée sur mon dos et en voyant mon patron dans le coin de mon œil, je m’apaise, c’est l’heure ? « Je vais vous l’emprunter, je n’arriverais pas à paraitre sérieux sans cette demoiselle, mais je vous la ramène, dès que j’aurais brillé. Ecoutez bien, nous vous préparons une belle surprise ! » Après un signe de tête uniquement au patron de la National Australia Bank, je suis le mien, jusqu’à l’estrade, alors que je sens son stress s’intensifier. « Ne vous inquiétez pas, le discours est bon. » Je sais, je l’ai écrit. « Je serais derrière vous si besoin et ils vont adorer les animations à la suite, donc même si vous avez un problème, lancez le reste et ils oublieront tout rapidement. » Il m’embrasse sur la joue, geste pouvant paraitre déplacé pour un patron mais presque habituel pour moi depuis mon arrivée avec lui. Je crois que le remplacement de mon prédécesseur était nécessaire et j’avais l’air de faire plus que l’affaire pour eux, ce qui me convenait parfaitement. Il monte sur l’estrade, moi derrière lui et commence son discours, faisant le silence dans la salle. Parfait, il enchaine les phrases, jusqu’à finir sur sa dernière annonce. « Et rien que pour vous ce soir, nous vous invitons à découvrir les artistes de l’école de cirque de Brisbane, dans un spectacle inédit et grandiose. Je vous demande un bel accueil pour ses jeunes gens et vous laisse passer une excellente fin de soirée ! » Les lumières de la salle s’abaissent alors qu’il me prend par le bras et me ramène à nos invités, me remerciant avant, alors que la musique s’entend de plus en plus, laissant rapidement place à des artistes apparaissant aux dessus de nos têtes dansant dans des anneaux au milieu des œuvres d’art éclairées, plus gracieux les uns que les autres. « Vous avez eu l’idée ? » La voix du milliardaire à mes côtés me ramène à ses accompagnants et un frisson s’étend le long de ma colonne. « Je pense que c’est une illustration parfaite de notre société. L’art et la prise de conscience étant les thèmes de notre campagne, je pense que ces jeunes sont parfaits pour l’illustrer. » L’allégorie du cirque et la comparaison à notre société actuelle est pour moi plus un trait à se moquer de cette démonstration d’argent dans ce genre de soirée, mais le sujet a été vendu bien différemment. Ce soir, elle est parfaite pour illustrer ma vie. L’envol, la beauté d’un nouveau départ, l’ironie d’une situation, les erreurs, l’ironie à nouveau puis les cascades et acrobaties démontrant ma situation actuelle, et le flou harmonieux se déroulant actuellement dans mon esprit… « Je vous embaucherais presque sur le champ avec ce genre d’idée, elle est parfaite Gauthier, vous ne trouvez pas ? » Ma mâchoire se crispe, alors que j’ai envie de fuir, ma respiration se faisant difficile, mon esprit errant entre la réalité, et l’appel de ma meilleure amie, mon mari et la main de cette femme dans celle de l’anglais…

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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyMer 12 Avr 2017 - 2:47

Cause I saw the end before we'd begun
Gautelisa

Il serre son noeud papillon, un dernier regard au miroir avant de se rendre au salon où Théodora lit un livre à son fils. « Très élégant monsieur Hazard-Perry. Je peux savoir pour quelle femme tu te fais aussi beau ? » Oliver ricane un peu dans les bras de sa mère, se contorsionnant pour regarder son oncle. « Pour la femme de mon patron figure toi. » La réponse est dite sur un ton amusé, même si il doit bien l'avouer, la femme du directeur a de quoi faire tourner les têtes. « Tu vas l’embrasser ? » Il rit cette fois en se rapprochant un peu de son neveu. « Il ne vaudrait mieux pas si je veux garder mon travail. » Puis il a déjà eu son lot de femme mariée, il est peut-être temps qu’il arrête de les choisir occupée. « J’ai été invité par mon patron au gala de l’UNICEF. Apparement c’est en partie grâce à mon travail si il peut se permettre de soutenir ce type d’organisation. J’en déduis qu’il est satisfait de mon travail. » Monsieur Thorburn voulait très probablement lui offrir une soirée agréable en l’invitant, et s’il l’en remerciait ce type d’événement étaient loin d’être sa tasse de thé. Il s’y pliait pourtant, et avec succès qui plus est, étant née dans ce monde de faux semblants et d’argent il savait y évoluer avec aisance mais s’en passerait volontier. Impossible pourtant de refuser une telle invitation. « Vous viendrez avec votre charmante compagne. » A ces quelques mots prononcés par le patron il avait vite compris que la perspective de passer une soirée avec lui m'enchantait sans doute bien moi que celle de revoir Victoria. Victoria c’est pour lui ce qui se rapproche sans doute d’une escorte girl personnelle, il n’est pourtant jamais question d’argent entre eux, c’est une étudiante en langues, de quelques années sa cadette et pas bien riche, il l’a rencontré dans une de ses soirées au bras d’un autre homme, grande brune au teint hâlé et aux formes attrayantes elle est de ses femmes que tout le monde remarque et en plus de ça n’est pas idiote. Elle ne s’en cache pas, elle aime le luxe et ce type de soirée alors quand il en a l’occasion c’est elle qu’il invite et elle ne dit jamais non, enfile la jolie robe qu’il lui offre pour l’occasion et l’accompagne dans ses soirées mondaine. Elle est la couverture parfaite, son patron l’adore et s'ils ont déjà fini la soirée ensemble jamais elle ne réclame plus que ça. La femme parfaite pour lui à bien y penser.

Ponctuel comme à son habitue il passe la chercher chez elle, laisse sa voiture au voiturier en pénétrant dans le lieux. L’endroit est magnifique mais il le voit à peine - pour lui rien n’est plus beau que la nature, tout ce qui est matériel lui semble bien fade à côté, il retrouve rapidement son patron et sa femme, échange quelques banalités qui semblent s’imposer dans ce type de situation avant qu’une autre femme ne fasse son apparition. Quand les yeux de Gauthier se posent sur elle, son souffle se coupe d’un coup, il resserre un peu son bras à la taille de sa compagne, comme si il pouvait disparaître derrière elle. Tout chez lui n’est que facette à nouveau, ne pas perdre la maîtrise de la situation. « Je tenais à vous présenter un jeune homme très prometteur de notre banque qui vient aussi de Londres ! Voici… » Quand les yeux d’Elisabeth se posent sur lui il se contente d’un hochement de tête un peu discret. « Gauthier… » Il a été idiot, n’a pas pensé, mais c’est l’évidence pourtant déjà à l’époque elle travaillait pour l’Unicef, pourtant pas une seconde il n’a imaginé la croiser ici. « Elisabeth. » Il tend sa main vers elle, tente de ne rien montrer du trouble qui le prend, et qui ne fait que s’intensifier quand sa main rentre en contact avec celle de la blonde. « Vous vous connaissez déjà à ce que je vois. » Il hoche la tête en détournant le regard aussi rapidement. « C’est exacte. » Il ne donnera pas plus de détails. Pour dire quoi de toute façon ? Il sait que peu importe les mots il ne pourront être que blessants ou faux.

Quand l’inconnu vient tirer Elisabeth à lui, l'accapare, l’emmène au loin il sent le soulagement, puis le vide. Ses yeux ne peuvent quitter la blonde, le baiser que l’homme pique sur sa joue, ce sourire qu’elle ne lui accorde plus depuis longtemps. « Tu vas bien ? » La voix de Victoria le ramène au moment et il se rend compte qu’il a perdu le contrôle encore. « Et si on allait chercher à boire ? » Elle pose une main sur son torse comme en signe de possession dépose un baiser au coin de ses lèvres et il s’étonne un peu. « Je n’aime pas que tu regardes un autre femme que moi de la sorte quand je suis là. » Il n’est de toute évidence pas discret, et tente de se reprendre comme il le peut en faisant remonter une main dans son dos. « Je ne te connaissais pas ce côté possessif. » sans doute aussi parce qu’elle n’a jamais eu à l’être, mais si elle se moque de savoir ce que fait Gauthier quand il est loin d’elle, elle n’aime pas l’idée qu’il la délaisse ce soir de toute évidence. « Nous allons au bar, vous désirez quelques chose ? » Il délaisse son patron quelques minutes, entend vaguement le discours de l’homme avant que le show ne commence et qu’il retourne tenir compagnie à son patron. Elisabeth est revenue, pas très loin de lui, les yeux fixés sur le spectacle elle lui adresse à peine un regard. « Vous avez eu l’idée ? » C’est son patron qui reprend la parole, non sans cacher depuis le début son intérêt pour la jolie blonde. « Je pense que c’est une illustration parfaite de notre société. L’art et la prise de conscience étant les thèmes de notre campagne, je pense que ces jeunes sont parfaits pour l’illustrer. » Gauthier, lui ne comprend pas grand chose à l’art - c’est un domain qui le dépasse, il a essayé plus jeune mais ne sait pas comprendre. Il connaît les bases, assez pour en parler, mais n’a pas la fibre - le petit quelque chose.  « Je vous embaucherais presque sur le champ avec ce genre d’idée, elle est parfaite Gauthier, vous ne trouvez pas ? » Le regard du trader se pose sur la blonde à nouveau, et il déglutit un peu difficilement. « Parfaite oui. » Il n’en dira pas plus, de toute façon le spectacle est bruyant, assez pour que tous gardent le silence. Quand il se termine, les applaudissements prennent la relève. « Vous m’excusez ? » Il se défait de l’emprise de la brune qui dépose un baiser sur sa joue - disparaît dans la foule jusqu’aux toilettes. Le besoin de prendre un peu de distance avec cette situation plus fort que le reste il souffre un peu desserrant quelques minutes son noeud papillon. Quand il sort des toilettes pour emprunter le couloir rouge le menant à la salle elle est là… Il ne saurait dire si c’est une coïncidence mais s’en moque. Elle est tellement belle dans cette robe qu’il ne peut décrocher son regard d’elle. « Elisabeth. » Le ton est un peu strict, presque professionnel. « Cette robe est parfaite sur toi. » Ou alors c’est elle qui est parfaite. « C’est une très belle soirée, félicitation. » Il a bien compris qu’elle avait monté les échelons depuis quatre ans, et n’était pas n’importe qui ce soir. Alors il parle de ça, plutôt que de parler du reste.
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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyMer 12 Avr 2017 - 22:22

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Mon regard ne l’a pas lâché, j’en suis incapable, alors que je le déteste et que je le voudrais le plus loin possible de moi, je n’ai pu le quitter des yeux. Lui et sa brune, bien trop surfaite pour être bien pour lui. Une boule de jalousie se forme au creux de ma poitrine alors que je me refuse d’en comprendre la raison. Face à lui, entourée de personnes plus importantes les unes que les autres pour mon travail, je ne peux me changer les esprits et penser à autre chose qu’à lui, son touché, sa main contre la mienne, son costard le rendant plus parfait encore, l’approche qu’il a avec cette fille et mon cœur bouleversé. Je ne peux le regarder, je ne peux m’autoriser un regard pour lui, sachant que je ne pourrais le détourner par la suite. « Parfaite oui. » Ma gorge se serre et mes yeux se dirigent malgré moi vers lui, comme un aimant, je ne peux m’en détacher, l’océan de ses iris plus profond que celui se dessinant dehors au large de la baie de Brisbane. Une esquisse de sourire, s’installe au coin de mes lèvres, alors que cette situation devient de plus en plus gênante. Son patron a bien compris que nous nous connaissant, mais personne ne sait d’où et comment et bien heureusement pour mes futures affaires… J’aurais tout de même préféré qu’il ne le lui demande pas, qu’il ne lui fasse pas dire ces deux mots que je préfère imaginer injuste. Dans mon sac, mon portable s’agite alors que je me mords la lèvre. Et si… Je ne peux penser que mon mari m’appelle alors que je suis face à Gauthier avec qui je suis incapable du moindre contrôle. Les yeux des invités, se détournent vers l’animation et au bout de plusieurs longues secondes, je me force à faire de même, quittant l’anglais du regard, un vide se faisant alors ressentir en moi. Je sais que la soirée est loin d’être finie et pourtant, je n’ai envie que d’y mettre fin, d’éteindre absolument tout, ranger et rentrer chez moi, rejoindre mon fils et me cacher loin de la réalité de ce monde. Les applaudissements résonnent au sein du musée, animant la fierté des artistes et étirant à nouveau mes lippes, adoucissant mon visage. Alors que des artistes, continuent plus discrètement leurs numéros, les invités retournent petit à petit à leurs activités et certains essaient même quelques figures, faisant rires leurs acolytes. « Vous m’excusez ? » Monsieur Thorburn agite la tête, lui autorisant presque de quitter le petit cercle que nous formons à présent alors que l’autre brune l’embrasse avant qu’il ne nous quitte, laissant comme un vide en moi. Cette sensation m’énerve et me révolte, pourquoi ? Pourquoi dois-je ressentir tout cela en sa présence ? Pourquoi ai-je tant besoin de lui ? Pourquoi je me sens si vivante à ses côtés ? J’ai pourtant vécu cinq ans loin de lui et tout allait bien, alors pourquoi ? Je le regarde partir, alors que l’homme à mes côtés m’analyse du regard. « Vous êtes sûre de ne pas vouloir changer de camps alors ? » Je fronce les sourcils mais me reprend rapidement, prenant un air d’incompréhension. Ce n’est pas la première fois qu’il me fait ce genre de proposition. Non, je ne travaillerais pas pour lui, non je ne l’aiderais pas sur ses projets, non je ne passerais pas plus de temps que nécessaire avec lui. Sa femme est bien assez jeune, elle ne le contente donc pas assez ? «  J’aimerais beaucoup mais j’aurais l’impression de me trahir en travaillant pour une banque, même si vos actions sont totalement louables. » Il me sourit un peu amère, alors que je me tourne vers l’invité mystère, cette demoiselle bien trop jeune, venue au bras de Gauthier. Je veux lui parler mais me ravise. Je ne contrôlerais pas cela et je préfère choisir une solution plus simple, plus facile : la fuite. «  Je m’excuse, je dois vérifier si tout se passe bien de l’autre côté, mais profitez de cette soirée. Et la fontaine de champagne et là-bas si vous le souhaitez. » Leur montrant la partie la plus éloignée de la salle, je les encourage alors que la brune parait un peu perdue. Je n’ai pas l’esprit à l’aider et me dirige vers une partie plus isolée, me retrouvant rapidement dans le couloir menant aux toilettes, sans même m’en apercevoir.

Profitant de l’absence de monde autour de moi, je sors mon portable de ma pochette et mon cœur loupe un battement. 3 appels en absence d’un numéro que je connais que trop bien pour l’avoir appris bêtement à vingt ans, après cette fameuse soirée, n’ayant pas mon portable sur moi… Je me mords la lèvre, hésitante. « Elisabeth. ». A nouveau, mon cœur s’arrête et un frisson parcours mon corps, il ne sera donc plus jamais tranquille ? Je range mon téléphone et me retourne vers lui, comme prise sur le fait. « Cette robe est parfaite sur toi. » Ma gorge se serre, ne facilitant pas ma respiration. « C’est une très belle soirée, félicitation. » J’ai entendu ces deux compliments toute la soirée, pourtant, jamais ils ne m’ont fait autant d’effet. Jamais ils n’ont été accompagné de ce regard et de cette voix. Mes joues légèrement rosies s’étirent en une petite moue, gênée de le trouver à cet endroit, où il a probablement fui lui aussi un moment désagréable pour nous deux. «  Merci. » Presque timide à accepter ses compliments, je ne me reconnais pas moi-même, toujours sûre de moi et des qualités de mon travail. «  Tu es très élégant aussi. » Ou comment atténuer la réalité. Il est tout simplement magnifique. Même s’il est vrai et parfait devant une montagne, il atteint un niveau très différent et pourtant totalement comparable dans ce costard, laissant de la même manière, un sentiment de désir m’envahir dangereusement. Je fronce pourtant les sourcils, les paroles de ma meilleure amie me revenant à l’esprit. Je les garde pour moi, précieusement et amèrement. Pourquoi Daniel lui avait-il parlé de Gauthier ? Que savait il ? Se parlaient-ils ? Je me force pourtant à changer de sujet, mais mon esprit se pose sur un autre point pas des plus aimables non plus… «  J’ignorais que tu voyais quelqu’un. » En toute sensibilité et en arrondissant bien les angles, je rentre dans le vif d’un sujet qui ne me plait guère et qui blanchit probablement encore plus mon teint déjà peu coloré suite à cette journée interminable et mouvementé, Gauthier et sa brune en étant la goute de trop…


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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyVen 14 Avr 2017 - 2:36

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Quand il n’y a qu’elle c’est autre chose, une toute autre manière de se positionner, de la regarder, de la sentir. Il se laisse à nouveau entraîner par son désir d’elle, l'observe sans pouvoir décrocher son regard, sans penser au reste, à Daniel, à cette soirée, à Gabriel aussi qu’il a pourtant bien de la peine à sortir de sa tête depuis cette fameuse révélation. «  Merci. » Les joues de la blonde rougissent et il esquisse un léger sourir, presque amusé devant cette gêne qu’elle lui montre d’un coup. «  Tu es très élégant aussi. » Il hoche la tête, toujours cette espace presque trop immense les séparant, comme s'ils avaient peur de se rapprocher, peur de ne pas pouvoir se contrôler. C’est idiot pourtant, ils sont adultes et dans un lieu public, puis pendant des années ils n’ont été que des amis avec une relation tout à fait platonique. Et pourtant… Il le sait, en sa compagnie il est capable de chose qu’il ne se permettrait pas avec les autres, elle fait ressortir un instinct bien plus animal et primitif chez lui, et le meilleur moyen de le canaliser est sans doute encore de prendre de la distance. « L’occasion s’y prête. » C’est sa façon à lui de dire merci, et de la féliciter encore pour cette soirée sans avoir besoin de mettre les mots. En réalité, il est impressionné, non pas qu’il ne l’en croit pas capable mais parce que la Elisabeth qu’il a quitté il y a cinq ans était loin de tout ça encore. « J’imagine que c’est beaucoup d’investissement pour arriver là où tu en es maintenant. » Et de sacrifices aussi. Il ne le dira pas, mais d’un coup, la situation lui semble beaucoup plus claire, les difficultés d'adaptation de son fils, le fait qu’elle ne connaisse pas ses allergies. C’est une femme qui travaille, une femme qui a sans doute un peu privilégié sa carrière à sa vie de famille. Il ne juge pas, comprend d’une certaine manière. Gabriel n’était pas un enfant désiré, pas à ce moment là, pas de cette manière et sans doute pas de cet homme là… Alors chamboulé tous ses plans n’étaient sans doute pas l’évidence. Aujourd’hui elle n’a plus vraiment le choix.

« J’ignorais que tu voyais quelqu’un. » Il reste un peu interloqué devant cette affirmation. « C’est parce que ça n’est pas le cas. » Cependant même si elle avait été sa compagne. Il y a fort à parier qu’il n’en aurait pas parlé à Elisabeth. Il n’est jamais très loquace quand il s’agit de parler de sa vie privé. « C’est une… » Il hésite un peu sur le mot, aurait sans doute dit amie dans d’autre circonstance, mais elle le connait assez pour savoir qu’il est pas homme à avoir beaucoup d’amis et encore moins à les exhiber dans ce type de soirée. « Connaissance. Elle m’accompagne de temps à autre. Mon patron l’apprécie. » Il ne dit pas que lui aussi apprécie la compagnie de la brune, qu’elle n’est jamais trop bavarde à toujours le mot pour rire et les faire bien voir, et que ce n’est pas pour lui déplaire d’avoir une plante comme elle accroché à son bras. Il ne dira rien de toute ça, parce qu’en un regard, Elisabeth est capable de faire disparaître cette fille, de lui donner l’impression qu’elle n’est personne et sans intérêt… Sans saveur… Comme toutes les autres femmes comparées à elle et ce regard perçant qu’elle plonge dans le sien. « Je sais que je peux lui faire confiance. » Avec elle jamais un pas de travers, jamais un mot plus haut que l’autre, elle donne l’illusion du couple parfait. Dans un monde où tout est question de paraître. Il n’aime pas forcément ça mais se plie à la règle, celle qu’il a appris de ses parents, les meilleurs dans le domaine du faux semblants.

Il la regarde et ne peut s’empêcher de voir le trouble. Peut-être attend elle de lui qu’il bouge et la laisse seule mais il n’en fait rien, continuant d’observer Elisabeth et cette pâleur presque anormale. « Tout va bien Elisabeth ? » Il n’a pas envie qu’elle lui fasse un malaise, un homme passe à côté d’eux pour se rendre aux toilettes et elle semble se reprendre un peu d’un coup. « Je devrais sans doute y retourner… Victoria doit m’attendre. Je lui ai promis de ne pas la laisser seule trop longtemps avec Monsieur Thorburn. Cet homme peut se montrer particulièrement entreprenant pour un homme marié. » Ce n’est probablement pas la meilleure personne pour raconter ça. Pas quand tous deux savent… Quand ils ont passé ce moment à deux dans cette tente alors pourtant qu’elle est mariée, que sa bague se balade autour de son cou pour ne pas qu’elle oublie son engagement. Instinctivement d’ailleurs les yeux de Gauthier cherche la chaîne à son cou sans la voir. Mais il ne doute pas que l’anneau est quelque part sur elle… Et même si ce n’est pas le cas. C’est une femme mariée… Mariée à un homme extraordinaire qui reviendra la chercher. Qui reprendra sa place un jour pour ne faire de lui plus qu’un vieux souvenir…
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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyVen 14 Avr 2017 - 22:43

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Son sourire efface tout. Les sentiments amers que je peux éprouver pour lui, le brouhaha constant de la soirée, les idées m’envahissants depuis cette après-midi, tout s’envole alors que l’azur de mon regard se fixe sur ses lèvres étendues. Soulagée de le voir ainsi, je ne peux être qu’heureuse pour lui et un pincement se fait ressentir sur mon cœur. Suis-je donc incapable de rester fâchée contre lui ? Suis-je donc plus faible que je ne le pense ? « L’occasion s’y prête. » Mes lippes s’étirent à leur tour alors que mon myocarde se serre me donnant de la peine à respirer. Il ne pourra donc cesser d’être si parfait en société, de complimenter et de ne pouvoir accepter simplement un compliment qui lui revient entièrement ? Mais j’accepte ses dires, ses remerciements sans en rajouter. Je ne suis pas sûre de pouvoir sans aller dans le ‘trop’ de toute manière. « J’imagine que c’est beaucoup d’investissement pour arriver là où tu en es maintenant. » Levant les yeux aux ciels, il pointe là une dispute que nous avons longuement eue avec Daniel. Le travail. J’hausse les épaules, me mordant légèrement la lèvre pour finalement plonger dans l’océan de ses iris, inspirant profondément une bouffée d’air qu’il peut m’apporter. Je me retrouve gênée à nouveau, parlant de ma vie, de mon travail, de l’avant et de tout ce que j’ai souhaité laisser derrière moi pour prendre soin de mon fils ici. Seulement, depuis que je lui ai avoué que cet enfant n’est pas que le mien, mais bien le sien également, je ne sais comment agir. Je le revois pour la première fois depuis cette révélation, mais je ne connais toujours pas sa décision. Je lui ai promis de lui laisser du temps, pourtant avec les appels de Daniel, je ne sais s’il aura autant de temps que je le souhaite. «  Peut-être un peu trop …, mais nous avons réussi à trouver un équilibre, je crois… » Je fronce légèrement les sourcils, pensant qu’il faut que je refasse un point avec Gabriel, voir s’il est satisfait, s’il est heureux ici et s’il ne pense plus que je fais passer mon travail avant lui, comme j’ai pu le faire durant plus de trois longues années… Je me sens coupable de l’avouer à Gauthier, de lui avouer que j’ai laissé notre fils à Daniel, le laissant élever entièrement un enfant qui n’était pas le sien. Ce n’est pas une défense, mais je refusais à ce moment de croire qu’il n’était pas le fils de mon mari et aveugle, je les ai laissé créer ce lien qui sera surement présent à jamais…

Sans vraiment le vouloir, je ne peux tout de même m’empêcher de parler de la jolie brune qui accompagne l’anglais ce soir. Je ne lui connaissais pas de compagne et même si cela me bouleverse énormément, je me sens encore plus mal d’être en face d’elle, d’être en face d’une personne sachant le désire que j’éprouve pour son ami et comprends alors la situation de Gauthier toutes ses années… Même s’il était… Tout était différent à cet instant et je devais me concentrer sur ça, sur lui et sur le fait de ne pas craquer, de ne pas réfléchir de trop aux paroles de mon amie, tout en les prenant en compte. Je sers la mâchoire à nouveau, le regardant et souffrant de cette distance qui nous sépare, presque par sécurité. « C’est parce que ça n’est pas le cas. » Ce n’est pas le cas ? Euh, comment ça ? Je l’ai pourtant parfaitement vu lui donner des baisers et… « C’est une… » Mes yeux s’agrandissent ne voulant pas croire ce qu’il ne me dit pas. Il n’est tout de même pas venue avec une… Il n’oserait pas ! Elle est super jeune en plus, j’espère qu’elle a au moins la majorité. Gauthier ! Pourtant, je reste silencieuse, même si j’ai besoin d’entendre la suite, ne voulant pas croire qu’il puisse payer une personne pour de la compagnie, pas lui… « Connaissance. Elle m’accompagne de temps à autre. Mon patron l’apprécie. » Je m’adoucis au mot de connaissance, mais reste tout de même perplexe. Personne ne présente une connaissance à son patron. Absolument personne, pas pour des soirées avec ce genre d’importance. « Je sais que je peux lui faire confiance. » J’hoche la tête. « D'accord, désolée, ça ne me regarde pas. Elle est magnifique en tout cas. » Franchement, je ne rentre pas dans cette affaire, et je crois que je ne veux même pas le faire. La seule chose que mon esprit retient et qu’il n’a personne. Même si Milena me l’avait dit, je me détends à la confirmation de cette information de sa part. Je sais que je n’ai pas le droit de le faire mais même si je souhaite tout son bonheur, je pense être aujourd’hui, incapable de le voir aux bras d’une autre sachant que je n’aurais jamais ce privilège… Mais alors que mon esprit et cette jalousie mal placée s’emparent de mes pensées, je me reconcentre sur le principal, sur le reste, sur mon portable qui a vibré une partie de la soirée, sur le trouble de ma meilleure amie et la force que sa présence me donne disparait sans que je ne puisse faire quelque chose.

« Tout va bien Elisabeth ? » Non. Non ça ne va pas, ça ne va pas bien du tout. J’ai l’impression que depuis quelques mois ma vie m’échappe totalement. Moi qui est toujours eu ce besoin de savoir où je vais, de la mener comme je l’entends, je suis perdue et aujourd’hui tout particulièrement. Je suis perdue, troublée, je ne sais plus quoi penser de rien et je ne sais même plus ce que je veux. Face à lui la réponse est évidente, mais à l’entente d’un appel de Daniel, elle ne parait plus si belle, si bien. Je meurs d’envie que Gauthier me prenne dans ses bras mais ceux de mon mari me manque aussi. Daniel connait parfaitement Gabriel et le brun face à moi est son père biologique. Gauthier a fui la première fois à l’autre bout du monde et l’homme à qui j’ai dit oui, m’a demandé de partir à des milliers de kilomètres de lui. Je pense qu’un temps loin d’eux me serait bénéfique, que peut-être ils ne sont pas la solution et que je devrais me concentrer sur le bien-être immédiat de mon fils, plutôt que de tenter de lui trouver le père parfait. Peut-être aussi que le père parfait, ne sera pas la personne qu’il me faut, peut-être que rien ne pourra s’arranger. Mais non, non ça ne va pas bien. Seulement, au passage d’un donateur dans le couloir, je me redresse, reprenant une certaine constance et des couleurs. Je n’ai pas le droit d’être faible, pas ici et nulle part autre. Mais je reste silencieuse, hochant simplement la tête de haut en bas. Je ne peux lui mentir sur ce point, sinon je craquerais. Et je ne peux craquer, je ne peux lui avouer tout ce qui me hante, tout ce qui fait que mon cœur et mon esprit son en totale contradiction depuis des semaines, des mois et probablement des années… « Je devrais sans doute y retourner… Victoria doit m’attendre. Je lui ai promis de ne pas la laisser seule trop longtemps avec Monsieur Thorburn. Cet homme peut se montrer particulièrement entreprenant pour un homme marié. » Un sourire se forme sur mes lèvres, reprenant les faux-semblant de cette société dans laquelle je suis entrée à mon admission à Cambridge, cette société que ma mère a pourtant toujours fui pour cette raison. « Je pense savoir ce que tu veux dire. » Je le vis à chaque fois que je mets un pied dans son bureau ou à un lieu de rendez-vous avec lui. La négociation du montant du don a d’ailleurs été plus que difficile pour moi et mes valeurs que j’ai dû ranger pour le bien de mon travail. « Va la sauver, je dois retourner au travail. » Menteuse, il n’y a plus grand-chose à faire, à part laisser les invités s’amuser. Je le regarde se retourner, prête à laisser tomber toutes mes défenses et entrer dans la salle de bain dès qu’il sera dans la salle de principale. Je me tourne pourtant vers lui, la nausée bien présente au fond de moi et pourtant, je me retrouve droite et sans vraiment savoir quoi faire d’autre pour avoir les réponses à mes questions. « Daniel a appelé Maia. » Il n’a pas eu le temps d’aller bien loin, il n’est qu’à trois pas de moi et je reste là, toujours aussi loin de lui. Daniel a appelé Maia. Personne d’autre que nous en ce lieu ne connait ces deux personnes qui font pourtant parti des plus importantes dans ma vie. Seul lui peut comprendre ce que je veux dire, ce que cela signifie car Daniel n’a pas donné de nouvelles depuis des mois, malgré mes tentatives multiples. « Il y a juste une chose que je ne m’explique pas… » Des millions même mais une en particulier qui a échappé à ma meilleure amie. Une qui me trotte dans la tête depuis qu’elle l’a laissé filé. Mon poing se serre, mes ongles abimant légèrement la paume de ma main, la multitude de mes sentiments se répandant ainsi dans cette douleur physique, laissant échapper la mentale bien plus difficile à gérer. Je dois mettre de côté tout désir pour lui et savoir ce qu’il se passe. Je pensais qu’il ne lui avait plus parler depuis cinq ans, pourquoi ce nom viendrait alors à l’esprit de mon mari pour prendre des nouvelles de moi. « Il a évoqué ton prénom dans leur conversation. Je pensais que vous ne vous parliez plus du tout… » Douce et sans plus aucun reproche, ma voix est presque silencieuse. Je ne veux pas à nouveau me mettre entre eux. Seul mon fils le pourra, mais s’ils reprennent contact, je ne veux pas en être un obstacle, préférant leur bonheur au mien, je serais capable de les laisser, si c’est cela qu’ils souhaitent, mais je serais incapable de le deviner, il faudra qu’un des deux parle, et si ce n’est pas Gauthier à l’instant, Daniel s’en chargera dans quelques instants…

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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptySam 15 Avr 2017 - 16:41

Cause I saw the end before we'd begun
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Aborder tout sauf le sujet brûlant entre eux. Celui qu’il préférait pouvoir oublier, comme si il lui en voulait encore d’avoir annoncé cette nouvelle cruelle sans réfléchir aux conséquences. Elle dit ne rien attendre de lui alors pourquoi ? Pourquoi le mettre dans cette situation ? Au fond avec un peu de recule il sait qu’elle a voulu bien faire, mais elle ne sait pas ce que ça a provoqué chez lui, le chaos interne qui règne alors qu’il garde cette façade lisse, cette impression de maîtrise qui pourtant lui échappe totalement. Il n’est pas capable de parler de ça, d’ailleurs a tout fait pour que ce moment n’arrive plus, pour que Daniel revienne chercher sa famille qu’ils repartent ensemble et cessent de venir le troubler. Il ne peut pas se permettre de faire les choses autrement, de prendre le risque d’accepter la situation pour se la voir retirer encore plus douloureusement. C’est son métier de juger des risque et de se lancer ou pas et là ils sont bien trop élevés… Alors il parle de la soirée, d’elle, de cette progression qu’elle semble avoir fait.  «  Peut-être un peu trop …, mais nous avons réussi à trouver un équilibre, je crois… » Il semble qu’elle n’ait de toute façon pas vraiment eu le choix, en se retrouvant seul avec Gabriel.  « C’est lui qui s’en occupait n’est-ce pas ? » Il connaît sans doute déjà la réponse à cette question. Daniel c’est le genre d’homme investi à cent pour cent, qui n’aura pas eu peur d’être un père au foyer à la place d’Elisabeth si ça pouvait la rendre heureuse. Le genre d’homme dévoué à sa compagne, le genre d’homme que Gauthier ne sera jamais, le genre d’homme qu’Elisabeth méritait d’avoir dans sa vie.

Il s’était laissé un peu surprendre par le changement de conversation, qui avait dérivé sur la jeune femme qui l’accompagnait ce soir. Avec un peu de recule il aurait peut-être pu lire une pointe de jalousie dans la voix d’Elisabeth mais était bien trop loin d’imaginer qu’elle puisse ressentir ce type de sentiments à son égard. Il présente la brune comme il le peut sans en dire trop pourtant, bien conscient que leur relation n’est pas de celles dont on parle sans être rapidement jugé, mais plus ou moins tout ce qu’il est pourtant prêt à donner à une femme. « D'accord, désolée, ça ne me regarde pas. Elle est magnifique en tout cas. » Il hoche la tête à ses propos.  « Elle l’est oui. » Il ne le niera pas, ne se rend même pas compte que ces mots peuvent avoir un impact sur elle. Et quand il l’a voit blanchir un peu ne sait pas trop à quoi imputer cette réaction, s’inquiétant légèrement avant qu’elle ne reprenne le dessus, forcée par un donateur qui passe proche d’eux. Donnant aussi la force à Gauthier de se décider à prendre le chemin de la salle plutôt que de rester là avec elle. « Je pense savoir ce que tu veux dire. » Il n’en doute pas, a bien vu le comportement de son patron avec elle. Il le trouve d’ailleurs un peu répugnant mais ne dira rien, il tient bien trop à cette promotion qu’il fait miroiter devant ses yeux. « Va la sauver, je dois retourner au travail. » Il hoche la tête une nouvelle fois avant de reprendre le chemin de la salle, sentant tout de même ses membres bien moins sûrs qu’auparavant.
« Daniel a appelé Maia. » Les mots lui glacent le sang alors qu’il stoppe son mouvement, restant dos à elle quelques secondes avant de finalement se retourner vers Elisabeth  sans savoir quoi dire. Il ne devrait pas s’en étonner, il en est sans doute un peu responsable, et pourtant la simple idée qu’il vienne reprendre sa place d’un coup lui donne le tournis, comme si avant cette révélation il n'avait pas imaginé la porté que pourraient avoir ses actions, cet appelle qu’il avait fait à Daniel. « Il y a juste une chose que je ne m’explique pas… » Son regard trouve le sien, bien trop intense pour qu’il ne le trouble pas. Il reste droit face à elle dans le silence, en attendant la suite. « Il a évoqué ton prénom dans leur conversation. Je pensais que vous ne vous parliez plus du tout… » Un léger frisson le prend alors qu’elle pose la question de cette voix douce qu’il lui fait presque mal pourtant. « C’était le cas… » Ce qui laisse bien sous entendre qu’il lui a parlé depuis. Pourtant le reste des mots restent coincés dans sa gorge.  « Je ne crois pas que c’est le meilleur endroit pour en parler. » Une nouvelle personne vient de passer à côté d’eux leur lançant un regard curieux alors qu’il avait gardé le silence en attendant qu’il ne rentre dans les toilettes.  « Viens… » Sa main un peu hésitante fait un geste pour saisir la sienne mais s’arrête avant le contact pour revenir en position initial le long de son corps alors qu’il sort du couloir pour rejoindre la salle de réception, cherchant un moyen de s'échapper quelques secondes sur le balcon. Son regard croise celui un peu réprobateur de Victoria et il regarde ensuite Elisabeth . « Il faut que je la retrouve mais… Je serai sur le balcon dans dix minutes. » Il n’est pas sûr de ce qu’il est entrain de faire, voudrait fuir cette conversation une nouvelle fois mais il ne peut pas continuer à fuir il le sait. Pourtant l’endroit lui semble si mal choisi. Il quitte Elisabeth pour retrouver Victoria, la main de la jeune femme se glissant instinctivement à sa taille alors qu’il revient à ses côtés. « Tout va bien ? » Elle murmure ses quelques mots à son oreille lui hochant la tête sans un mot.

Il a de la peine à se concentrer sur les mots de son patron, tente de faire bonne figure, il rit même quand ce dernier tente une blague pourtant un peu moyenne, son regard cherchant un peu instinctivement la blonde dans la foule, jusqu’à ce qu’il la voit prendre la direction du balcon. « Je dois régler une affaire, désolé. » Il s’échappe de contact de Victoria qui le regarde partir impuissante et probablement un peu en colère de se faire une autre fois abandonner. Le balcon est presque vide, deux trois fumeurs qui bravent la fraîcheur de la soirée. Il ne voudrait pas que la blonde prenne froid, un peu instinctivement enlève sa veste pour le déposer sur ses épaules alors que de dos elle ne l’a pas vu arriver.  « Tu aurais du prendre ta veste. » Il le dit sur un ton presque paternel avec pourtant un léger sourire qui se perd quand il se rappelle de la raison de sa présence ici. « J’ai appelé Daniel. » Il n’y va pas par quatre chemins cette fois. « Je sais que tu ne comprends sans doute pas, mais je ne prendrais pas sa place Elisabeth… Je ne peux pas être un père pour Gabriel parce qu’il en a déjà un et qu’il se rendra compte de son erreur et retrouvera cette place. » Evidemment ce n’est pas aussi facile qu’il semble le dire pour lui - le simple fait de prononcer le nom de Gabriel le fait frissonner… L’idée qu’il partage ses gênes n’est pas aussi simple à supprimer.  « Vous êtes sa famille… Et vous devez être ensemble. Je me suis dit qu’il avait juste besoin qu’on le lui rappelle. » Et de toute évidence son appelle n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd puisque tout aussi rapidement Elisabeth avait à nouveau semblé avoir des nouvelles de lui - même si ce n’était pour le moment que par le biais de sa meilleure amie.
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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyDim 16 Avr 2017 - 1:10

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« C’est lui qui s’en occupait n’est-ce pas ? » Touché. L’éducation de Gabriel a tout d’abord été dans les mains de Daniel. Rapidement, peut-être même trop après l’accouchement, j’ai dû reprendre le travail, je le souhaitais aussi. J’aimais et j’aime toujours mon fils, je ne l’attendais cependant pas à ce moment-là de ma vie… Son arrivée était loin d’être prévu, et je faisais même plutôt tout pour ne pas tomber enceinte, pourtant, il faut croire qu’une maladie peut tout modifier. Oui, dès sa naissance, j’ai été une mère indigne, reprenant le travail sans même apprendre à le connaitre, alors qu’il n’avait pas encore passé une semaine à la maison, je repartais déjà sur le chemin de mon travail. Je souhaitais prouver qu’il était possible d’être mère de famille et avoir une véritable carrière, seulement, je ne suis pas sûre aujourd’hui, d’avoir été une mère de famille à ce moment de ma vie. J’étais plutôt l’image parfait de l’homme que l’on voit partir le matin au travail, et qui revient, les pieds sous la table pour simplement jouer avec l’enfant, manger et dormir. Bien sûr, je me rendais compte de cette chance, mais jamais Daniel ne s’en est plein, jamais il ne m’a dit qu’il n’aimait pas cela, car il adorait être proche de notre fils, jusqu’à ce qu’il ne soit plus le nôtre, mais uniquement le mien… Il a tout mis de côté, pour Gabriel, pour moi, pour au final se retrouver loin de nous, sans rien et dans un état que je ne connais pas… « C’est lui qui s’en occupait. » J’acquiesce, la réponse étant sans doute attendue de sa part. Bien sûre, sinon il aurait laissé Gabriel manger de la glace à la pistache, sinon j’aurais su pour l’allergie de mon fils, bien des choses n’auraient pas été identique. « Je suis restée peut-être plus proche de mon travail que de ma famille pendant longtemps, il faut croire que le karma m’a rattrapé. » Oui, je suis aujourd’hui numéro trois de l’UNICEF asie-océanie mais mon mari m’a demandé, en me regardant dans les yeux de quitter notre maison pour ne plus jamais nous voir, mon fils n’a pas voulu m’adresser la parole jusqu’à avoir faim les trois premiers jours de notre arrivée à Brisbane, j’ai failli le tuer et je me retrouve encore une fois, face à un homme pour lequel je suis incapable de retenir mon désir. Au final, je me rends compte qu’ici, même en souffrant tous les jours de l’absence de mon mari et ne sachant comment me comporter avec Gauthier, je reste plus épanouie, j’ai un travail qui me plait et qui me convient et surtout, je suis plus proche de mon fils que je ne l’ai jamais été, profitant entièrement d’avoir l’honneur d’être sa maman et comprenant, tout ce que la mienne m’a toujours dit sur la maternité.

Le sujet déviant sur la demoiselle l’accompagnant, je me retrouve bien bête d’avoir posé la question, devant même avouer qu’elle est jolie. Je ne pensais pas pouvoir être jalouse d’une femme à ses côtés, en ai-je même le droit ? Ma gorge se serre quand je le vois réfléchir à ma phrase et sens une sensation désagréable m’envahir. Je n’ai jamais eu à être jalouse auparavant, Daniel n’étant pas le genre d’homme à courir les jupes des filles et encore moins à regarder d’autres femmes que la mienne, cela me facilitant grandement la tâche. Seulement, voir Gauthier avec cette femme, m’énerve et me force à m’imaginer à sa place, ce que je n’aime pas beaucoup plus. « Elle l’est oui. » Je souris, de manière un peu forcée, ne pouvant être totalement naturelle alors que mon cœur se pince à nouveau face à cette révélation. Pourtant, je le laisse facilement vouloir la rejoindre. Je n’ai pas de raison de le faire rester, je ne suis même pas sûre de le vouloir, souffrant bien trop face à lui, à son silence, à sa vision, je souffre d’un désir brûlant, dévastateur et pourtant enfoui pour ne pas faire souffrir encore plus de monde… Sans qu’il n’est le temps de partir loin, je le retiens par mes paroles, celles qui moi-même me paralyse. Le retour de Daniel dans ma vie, dans notre vie. Je ne sais pas ce qui a pu se passer pour qu’il reprenne ses esprits, pour qu’il se décide enfin à me joindre, je ne sais même si c’est en bien ou en mal, mais il revient et Gauthier est un prénom que je n’ai pas entendu depuis des années entre ses lèvres, le fait qu’il est parlé de son ancien meilleur ami à la mienne, me donne des doutes sur leur relation, sur ce que je sais ou bien sur des actions qui ont été faites sans que je ne le sache. Lorsqu’il se retourne vers moi, un frisson me transperce, glaciale et chaleureux à la fois. La profondeur de son regard entrant en contact avec le mien plus persan que jamais. Je veux savoir ce qu’il se passe et si je n’étais pas sûre de son implication dans cet évènement, maintenant j’en suis presque persuadée. « C’était le cas… » Une douleur intense se fait ressentir au creux de mon estomac alors que j’ai l’impression que mon cœur s’arrête. Qu’a t’il fait ? Il l’a appelé ? Il l’a… vu ? Non, Daniel ne peut-être en Australie, c’est impossible, il n’est pas si imprévisible… Le doute me prend tout de même, mes yeux se plissant afin de comprendre au mieux cette situation. Que lui a t’il dit ? Comment a t-il pu faire réagir mon mari qui filtre mes appels depuis des mois ? « Je ne crois pas que c’est le meilleur endroit pour en parler. » Je réalise enfin que le monde extérieur nous entoure, qu’une bulle ne s’est pas créée autour de nous durant cette conversation et comprends ce qu’il veut dire. Je ne souhaite pas non plus parler de ça ici, alors que nous sommes dans le lieu de passage le plus important, ayant un accès direct aux toilettes… Le silence s’installe en attendant que Monsieur Schnud atteigne son but avec le regard bien trop posé sur nous. La porte se ferme et notre monde reprend, les lèvres de Gauthier s’étirant en un nouveau mot. « Viens… » La chaleur reconquière mon myocarde alors que je le suis, évitant tout de même sa main qui se rétracte rapidement contre lui. Si ce contact se fait, je ne serais plus capable d’avoir l’esprit clair. Il faut que je reste assez loin de lui pour rester moi-même et ne pas être encore plus cette Elisabeth qui lui appartient entièrement. Je dois rester moi-même et m’approcher de lui, même un peu, me trouble bien trop pour cette épreuve… Pourtant lorsqu’il regarde la salle bondée à nouveau, posant son regard sur la demoiselle l’accompagnant, je sais que je suis déjà cette personne, cette fille qui est incapable de ne pas le suivre… L’océan de ses yeux m’envahit alors que ma gorge se serre, je ne m’attendais pas à ce qu’il s’arrête…  « Il faut que je la retrouve mais… Je serai sur le balcon dans dix minutes. » Euh… Je ne suis pas sûre de vouloir être convoqué, encore moins ce soir, monsieur Hazard-Perry ! Il a de la chance que cette discussion soit essentielle pour moi et que je ne puisse lui dire non… Sans un geste, je le laisse se diriger vers le petit groupe, retrouvant rapidement les bras de la brune, déclenchant à nouveau cette vague de jalousie en moi.

Je pars plus loin serrant quelques mains de personnes à peu près connues à mes yeux, mais je suis bien trop loin de mon travail. Je dois me reconcentrer, pourtant je sais que dans dix minutes, je serais à nouveau incapable de travailler… A nouveau le vibreur de mon portable se fait ressentir et je me paralyse. Une conversation ce soir est déjà suffisante, si c’est lui, je le rappellerais demain. J’ai attendu neuf mois, il pourra bien le faire pendant quelques heures… Je vérifie tout de même que ce ne soit pas Kaylan qui garde mon fils ce soir et range à nouveau l’engin, partant m’assurer que tout fonctionne parfaitement sans moi. Une fois consoler sur la partie pro, je me dirige, slalomant entre les différentes personnes souhaitant me dire un mot, sur le balcon. Calme et étrangement vide, le balcon est un choix judicieux de sa part. Les quelques personnes présentes se ficheront totalement de notre conversation contrairement à toutes les commères habitant presque le couloir rouge. Je me raidis lorsqu’un mouvement se fait sentir sur mes épaules, une veste, la chaleur puis son odeur emplissent mes sens, réveillant tout mon être. « Tu aurais du prendre ta veste. » Je me retourne légèrement vers lui, posant instinctivement ma main sur la sienne, la retirant automatiquement en ressentant ce sentiment intense m’envahir. Son sourire se dissipe alors que le mien le suit. Je veux le remercier mais il ne m’en laisse pas le temps. « J’ai appelé Daniel. » Je le sais. Je m’en doutais. Mais l’entendre de lui me fige à nouveau, le froid m’envahissant de nouveau alors que je suis enveloppée de sa veste portant encore sa température élevée. Il a longtemps dévié des discussions, celle-ci, il la prend de plein fouet et je me retrouve, le cœur battant, à affronter ce que je ne souhaitais m’avouer. Pourquoi ? « Je sais que tu ne comprends sans doute pas, mais je ne prendrais pas sa place Elisabeth… Je ne peux pas être un père pour Gabriel parce qu’il en a déjà un et qu’il se rendra compte de son erreur et retrouvera cette place. » Je n’ai jamais voulu qu’il prenne la place de Daniel, seulement qu’il prenne la sienne. Ma gorge se noue alors qu’il m’annonce qu’il ne peut être un père pour notre fils, se rassurant et se cachant encore derrière Daniel et son soit disant devoir, ou sa remise en question. Et si Daniel revenait seulement par obligation ? Serait-ce une bonne chose ? Serait-il vraiment un bon père pour Gabriel, sachant qu’il n’est pas son enfant et qu’il n’en veut pas ? « Vous êtes sa famille… Et vous devez être ensemble. Je me suis dit qu’il avait juste besoin qu’on le lui rappelle. » Donc tu ne souhaites jouer aucun rôle dans la vie de mon fils mais tu y agis tout de même faisant ce qu’il te semble judicieux ? Ou tentes-tu simplement de contourner ton propre rôle dans cette affaire Gauthier ? Le ciel profond de mes iris s’installe dans l’océan des siens, lui faisant comprendre mes pensées. « S’il se rend compte de son erreur uniquement parce que tu le lui as rappelé, ce n’est pas un peu fossé pour toi ? » Il n’a pas été lucide durant neuf mois et maintenant parce que son meilleur ami le met devant le fait accompli, il redeviendrait le père et le mari idéal ? C’est un peu trop simple, non ? Je lève les épaules, étirant mes lèvres dans un sourire ironique, regardant le ciel étoilé avant de redescendre mes yeux sur lui. « Nous devons être ensemble ? Qu’est-ce qui te fait dire ça Gauthier ? Si on doit l’être alors tu ne penses pas que neuf mois est un peu long pour se rendre compte d’une évidence ? » Ce sont de vraies questions, je n’ai pas leurs réponses et je la souhaite profondément. Devons-nous réellement être ensemble ou ce couple n’a été qu’une illusion pour me protéger d’une vérité moins facile à prendre en main, une vie plus complexe mais truffée d’aventures ? « J’ai tenté de lui rappeler assez souvent que nous sommes sa famille, mais je n’ai jamais eu de réponse. Pourquoi ton appel est donc si différent ? Qu’as-tu pu lui dire ? Et... » Etrangement je suis presque énervée pour une autre raison contre lui mais je veux des réponses à toutes mes interrogations, mon esprit allant alors dans tous les sens. « Tu as repris contact avec lui après cinq ans de silence complet et cela pour lui dire de revenir chercher sa famille ? » Ma main rejoint ma tempe battant aussi intensément que mon cœur. J’hoche la tête de droite à gauche, ne comprenant plus rien. « Mais qu’est-ce qui t’a pris ? » Il est donc si difficile pour toi d’être dans la même ville que moi ? Tout ça n’était pas le but, je ne lui ai pas avoué la vérité pour qu’il rejette son fils d’un seul coup. Je ne lui ai pas ouvert mon cœur pour qu’il le redonne aussi facilement à Daniel, une nouvelle fois. A l’intérieur, les danses de certains invités débutent alors que mon regard n’est centré que sur lui, mon esprit ayant occulté toute autre vérité. Il n’y a plus que nous, plus que lui, mon corps ne souhaitant à nouveau que se blottir contre lui et lui dévoiler un amour interdit, alors que mon esprit ne souhaite que lui hurler dessus, lui démontrant qu’il n’est qu’un abruti et qu’il devrait tout simplement le dire s’il souhaite que je parte à nouveau afin qu’il ne reprenne sa petite vie. Il n’est pas obligé de faire souffrir Daniel à nouveau, même si cela ne partait peut-être que d’une bonne intention… Même s’il a fait ça pour nous réunir, je ne suis pas d’accord, ce n’était pas à lui de le faire. Et savoir que Daniel avait besoin de Gauthier pour se réveiller me donne la nausée. Et si mon mariage ne repose que sur l’homme qui a été mon amant pour une nuit, l’homme qui me fait frémir au moindre touché ? Est-ce que je veux réellement de ce mariage ? Je n’en suis plus si sûre…

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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyLun 17 Avr 2017 - 3:24

Cause I saw the end before we'd begun
Gautelisa

Il est parfois rattrapé par des envies, des gestes de galanteries qu’il a vus et revus, dans les vieux films qu’il aime regarder, dans les soirées comme celles-ci où bien paraître est si important. Il ne réfléchit pas plus que ça avant de poser sa veste de costard sur les épaules de la blonde, frémissant quand sa main vient caresser la sienne d’un geste presque trop court pour qu’on le définisse de la sorte. Il prend un peu d’espace à nouveau, un pas en arrière, une grande respiration avant de lui donner sa version de la vérité. Celle qu’il se figure et qui l’a poussé à appeler Daniel, à jouer un rôle une nouvelle fois - celui de l’ami inquiet qui n’est rien de plus - qui n’est pas impliqué dans cette histoire. Ca a marché, il sait mentir, il sait paraître une fois de plus mais pourtant demander à Daniel de venir reprendre sa place lui a demandé bien plus d’effort que toutes les mascarades qu’il a pu jouer dans sa vie. Le regard qu’elle pose sur lui à cette annonce le fait frissonner, le rend presque honteux même si il n’en montre rien, restant droit et digne comme si il ne pouvait rien se reprocher. « S’il se rend compte de son erreur uniquement parce que tu le lui as rappelé, ce n’est pas un peu fossé pour toi ? » Il fronce un peu les sourcils. « Je n’ai pas le pouvoir de lui dire ce qu’il doit faire Elisabeth. » Encore mois après toute ces années de silence entre eux. Il n’avait fait que de tenter de lui rappeler les responsabilités qu’il avait prises en épousant Elisabeth en devenant le père de Gabriel. Le mettre face à ses contradictions dans cette histoire - celles qui l’empêchaient sans doute jusque là de faire ce premier pas vers Elisabeth.

« Nous devons être ensemble ? Qu’est-ce qui te fait dire ça Gauthier ? Si on doit l’être alors tu ne penses pas que neuf mois est un peu long pour se rendre compte d’une évidence ? » Il prend une profonde inspiration, ses yeux ne lâchant pas ceux de la blonde. « Non… je ne le pense pas. » Peut-être que son jugement est faussé, parce qu’il n’a pas été celui qui attend depuis ses longs mois dans le silence le plus total. « Vous vous êtes engagés Elisabeth, vous avez décidé de vous lier l’un à l’autre et d’élever cet enfant ensemble, et je ne crois pas qu’on prenne ces engagements à la légère. » C’est ce qui lui permettait de penser qu’il devait être ensemble, se retrouver. Sans compter le fait que malgré ces neuf mois, ni l’un ni l’autre n’avait semblé vouloir mettre fin à ce mariage. « Il a appris que tu lui avais menti - sur une des choses les plus importante de sa vie - je ne crois pas qu’il y ait de mode d’emploi pour digérer ce type d’information et encore moins de temps réglementaire. » peut-être parlait-il aussi un peu pour lui - parce que dans ce regard qu’elle posait sur lui, il pouvait bien sentir cette accusation silencieuse. Celle qui l'accuse de fuire, de se dérober face à la révélation qu’elle avait faite. Elle disait ne rien attendre de lui et pourtant il avait une toute impression quand il sentait son regard peser sur lui. « J’ai tenté de lui rappeler assez souvent que nous sommes sa famille, mais je n’ai jamais eu de réponse. Pourquoi ton appel est donc si différent ? Qu’as-tu pu lui dire ? Et... » Elle ne finit pas sa phrase et lui ne peut répondre de suite à ces questions. Il n’est pas sûr de toute façon que la réponse conviendrait à la blonde. « Rien qu’il ne savait déjà probablement… Il avait peut-être simplement besoin de l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre. » De celui qui un jour avait été son meilleur ami - bien avant Elisabeth, bien avant le couple, Daniel et lui  avaient tout partagé ensemble… Sans secret, sans mensonge et c’est cette même idée de rester face à Daniel à lui mentir qui lui avait été insupportable. Si il ne pouvait plus être un ami digne de ce nom alors il préférait n’être rien…

Mais ce soir ce n’était plus à son ami qu’il pensait mais bien à la blonde, son trouble était perceptible et il déplorait de devoir avoir cette conversation avec elle ici - au milieu de ce qui aurait dû être une bonne soirée pour eux deux. Là, alors qu'une soirée qu’elle a elle même mis sur pied se déroule dans la salle à côté. « Tu as repris contact avec lui après cinq ans de silence complet et cela pour lui dire de revenir chercher sa famille ? » Son coeur s’accélère un peu en entendant les mots. Peut-être parce qu’il fait barrage encore une fois - se refusant à analyser ses actions d’un point de vu sentimental. Il est pragmatique, il a fait ce qui devait être fait rien de plus - rien de moins. « Mais qu’est-ce qui t’a pris ? » Il a beau serrer la mâchoire à nouveau pour cacher toute émotion, il sent son menton frémir un peu à ces mots. Ne baisse pas le regard, mais aucun mot ne sort de sa bouche. Il ne peut pas lui donner la réponse une fois de plus. Pourtant il la connait, elle est de celles qui ne peuvent pas être occultée. « C’était ce qu’il fallait faire. » Il voit bien que la réponse ne convient pas à Elisabeth, peut-être même qu’elle s’agace un peu, son regard quitte Elisabeth pour ne pas faire face à ce spectacle, venant poser ses coudes sur le bord du balcon voûtant un peu son dos, ses mains se croisant alors que son regard se perd dans le vide de la nuit, dans un silence presque étouffant. « C’est trop… » Les mots lui arrachent presque la trachée tant ils lui semblent sincères - de cette même sincérité qu’il ne se pensait plus capable de lui offrir. « T’avoir ici… Toi… Lui. » Son fils, leur fils, ou celui de Daniel, il ne sait plus maintenant mais est juste conscient que ce n’est pas ce qu’il veut. C’est au contraire exactement la situation qu’il a laissé derrière lui pour ne pas avoir un jour à devoir y penser. A faire preuve d’une  lâcheté qui n’existe chez lui que quand il s’agit d’affronter ses sentiments et ses besoins personnels. « Quand je suis parti de l’Angleterre les choses semblaient si claires, ne plus jamais te voir, reconstruire tout ici. » Plus froid encore, plus émétique à tout sentiment qui pourraient à nouveau mettre le bordel dans sa vie. « Vous deviez juste être heureux ensemble.. C’était le plan parfait. » Pour eux, pour lui aussi. Loin d’eux il pouvait juste oublier des sentiments qu’il refoulait depuis trop longtemps. Il avait réussi d’ailleurs à ne plus penser à elle, ni à lui. « Tu as pris ta pilule ce jour là Elisabeth, je m’en souviens, j’en suis sûr, j’ai refait la scène des millions de fois dans ma tête. C’était forcément le fils de Daniel. » Toute autre alternative était inimaginable. Et pourtant la vérité lui avait sauté au visage… Détruisant toute sensation de sécurité pour lui, c’était trop et il ne pouvait et ne voulait pas gérer ça. Pas quand l’issus ne pouvait être que de blesser quelqu’un encore plus Lui, Daniel, elle… Peut-être même pire… Gabriel.
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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyLun 17 Avr 2017 - 11:10

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« Je n’ai pas le pouvoir de lui dire ce qu’il doit faire Elisabeth. » Il n’imagine donc pas le pouvoir qu’il a ? Pour moi c’est une évidence mais peut-être que son éloignement lui a fait oublier. Il a ce pouvoir sur Daniel, ce pouvoir de lui faire faire n’importe quoi pour être encore ce meilleur ami aux yeux de Gauthier. Daniel ferait tout pour se rattraper d’un geste qu’il n’a pas fait et ayant fait partir à jamais son ami le plus proche. Il n’imagine pas le pouvoir qu’il a sur les gens, sur mon mari ou bien sûr moi, un pouvoir attractif, un aimant. Un pouvoir différent et pourtant si intense chez l’un ou l’autre. Nous l’aimons à des niveaux différents, mais il a ce pouvoir, ce qui me fait légèrement sourire. Je ne veux pas paraître aussi froide, et ce sourire prouve parfaitement le pouvoir qu’il exerce, sur moi simplement en annonçant mon prénom... « Je me trompe peut-être mais tu l’as bien plus que tu ne le penses. » Après tant d’années d’amitié, il est devenu la personne la plus importante aux yeux de mon mari. Il est devenu cette personne qu’il suivrait n’importe où. Et s’il était capable d’aller me chercher la lune, il aurait probablement traversé l’univers pour retrouver son ami. Egoïstement, je reste entre eux, semant une pagaille qui ne devrait avoir lui, mais que mon cœur se livre à lui-même, détruit entre ces deux hommes… Pour moi, c’est cette attraction qui a fait ouvrir les yeux de Daniel, j’en serais sûre une fois que je lui aurais parlé, mais même si j’aimerais croire que mon mari avait simplement besoin qu’on le pousse un peu pour décrocher son téléphone, j’aurais aimé que les nombreux messages que j’ai laissés aurait suffi. Je me suis transformée en femme pathétique durant les neufs derniers moi et je ne veux pas continuer sur ce chemin. Neuf mois, cela m’a paru une éternité et même si je sais qu’il avait beaucoup à digérer, un ‘je suis en vie’ de temps en temps, ne lui aurait pas démoli sa réflexion.

Ancrés, nos regards échangés ont amplifié les battements de mon cœur mais ralenti ma respiration. Je dois me concentrer pour ne pas laisser la moindre once de désir m’atteindre, sinon cette conversation sera perdue et j’aurais tout gâché… « Non… je ne le pense pas. » Je me pince les lèvres, mes mains se tendant sous sa réponse. « Vous vous êtes engagés Elisabeth, vous avez décidé de vous lier l’un à l’autre et d’élever cet enfant ensemble, et je ne crois pas qu’on prenne ces engagements à la légère. » Merci. Je n’avais pas oublié ce point-là, il est la raison de cette alliance ne me lâchant pas, cette bague habituellement au creux de ma poitrine, de ce symbole présent dans mon sac à ce moment précis. Ne pas la porter me fait me sentir nue et trompeuse face à Daniel, mais je ne peux porter une alliance dans ce genre d’endroit avec une population friande de potin et ne demandant qu’à voir mon mari si celui-ci existe… « Il a appris que tu lui avais menti - sur une des choses les plus importante de sa vie - je ne crois pas qu’il y ait de mode d’emploi pour digérer ce type d’information et encore moins de temps réglementaire. » Ma gorge se serre face à sa réalité. Je suis d’accord sur de nombreux points, mais cela n’excuse en rien cette réaction, même sans mode d’emploi. Je crois savoir qu’il ne parle pas uniquement de Daniel, exerçant une nouvelle pression sur mon cœur. De nouveau, je mords ma lèvre inférieure. « Il n’y a pas de temps réglementaire mais comme tu l’as dit, nous avons pris un engagement, il y tiendrait tant que ça, il y croirait réellement, nous aurions au moins pu en parler. » Et je n’ai pas à justifier mon mariage face à toi. Mes sourcils se froncent me rendant compte qu’il juge mon engagement envers Daniel alors que je pense l’avoir respecté, sauf face à lui… Même alors qu’il m’a demandé de partir, je n’ai pas voulu le rompre, lui laissant le temps, maintenant, ce temps commence à être trop long et qu’il soit rompu par la demande de son ami, non, ça ne me convient pas et je pense être légitime à penser cela… Je suis tout de même curieuse, qu’a-t-il pu lui dire pour le faire réagir ? Pour s’en est-il mêlé ? « Rien qu’il ne savait déjà probablement… Il avait peut-être simplement besoin de l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre. » D’autres ont essayé avant toi… Vaincu, je ne continuerais pas sur ce chemin, n’étant pas même sûre de le vouloir, la vérité étant parfois bien plus difficile à entendre…

Le regardant sans le faire totalement, les muscles de mon corps se contractent tous pour ne me permettre aucun mouvement, pour m’empêcher de me réfugier contre lui ou de courir loin. Je reste face à lui, nos regards l’un dans l’autre, mon corps tremble doucement faible face à l’effort qui lui ai demandé. Je veux savoir, je veux comprendre même si au fond de moi, je le sais peut-être, je le sais que je ne suis pas la seule à avoir ses sentiments incontrôlable face à lui, il me l’a prouvé à deux reprises mais je préfère me le cacher, vivre loin de tout ça, tentant de m’accrocher à mon mariage, voir comment le sauver, même si ses bras à lui m’appellent toujours plus… « C’était ce qu’il fallait faire. » Ce qu’il y fallait faire ?! J’ouvre les yeux, penchant un peu la tête avant de la relever. Comment peut-il me dire cela ? Appeler son meilleur ami après tant d’année pour lui dire de venir chercher sa femme et son fils, c’est ce qu’il y avait à faire ? Que lui, ma seule faiblesse dans mon mariage soit la personne qui demande à ce que mon mari arrange les choses ? Les questions se multiplient dans mon esprit, j’ai envie de les faire taire, d’éteindre toutes réflexions mais ce n’est pas possible, pas maintenant que je les ai débuté, pas maintenant que je suis face à lui. Sa position change, de l’homme assuré face à moi, il passe à un homme plus faible, se recroquevillant sur le balcon, le regard lointain, rompant le seul échange que nous avions. Je m’approche de lui, prête à poser ma main sur son dos mais m’arrêtant à quelques centimètres, la faisant retomber contre moi. « C’est trop… » Paralysée par son aveu, je m’attendais à toute révélation, sauf à celle-ci. Mon cœur s’arrête alors que j’ai l’impression d’avoir détruit quelque chose en lui. « T’avoir ici… Toi… Lui. » Mon regard un peu froid se dissipe dans une moue compatissante mais je ne peux faire aucun geste, ne souhaitant le brusquer. Je ferme les yeux, le cœur lourd. « Je… » Je suis coupable de tout cela. Je l’ai poussé à bout, toujours présente alors qu’il ne le souhaite pas. J’aurais dû le laisser tranquille, faire en sorte de souffrir seule, jamais je n’ai voulu le lui infliger. J’aurais dû faire les tests lorsque Maia me l’a dit, j’aurais dû agir différemment sur toute la ligne, maintenant, les deux hommes que j’aime en souffrent, et mon fils se retrouve seul, tout ce que je ne souhaitais pas… « Quand je suis parti de l’Angleterre les choses semblaient si claires, ne plus jamais te voir, reconstruire tout ici. » Un frisson glacial me fige sur place. « Vous deviez juste être heureux ensemble.. C’était le plan parfait. » Je retiens une larme. Il a tout abandonné, il a laissé un frère derrière lui, tout ça pour que nous soyons heureux ? Souffrir de son côté et nous laissant le bonheur ? C’est injuste, je n’étais pas d’accord avec cela, et je ne le suis toujours pas… « Gauthier… » Un souffle, inaudible, son prénom s’échappe alors que je reste derrière lui, un regard protecteur et aimant sur lui. Il sera à jamais ma plus grande faiblesse… Ici ou ailleurs, à des milliers de kilomètres, sa souffrance restera à jamais un poids que je ne peux supporter et pour laquelle je suis pourtant régulièrement responsable… « Tu as pris ta pilule ce jour là Elisabeth, je m’en souviens, j’en suis sûr, j’ai refait la scène des millions de fois dans ma tête. C’était forcément le fils de Daniel. » Je m’arrête totalement, inspirant et expirant alors qu’il me renvoi à cette journée, à mon annonce, sur le fait qu’il soit lui et non Daniel, le père de mon fils. Je m’approche, m’appuyant à mon tour sur la rambarde. Dans un sourire, le regard lointain, ma voix retrouve plus d’assurance. « Je l’ai prise Gauthier. Je l’ai bien prise… Mais je ne l’ai pas gardé bien longtemps pour qu’elle ne puisse agir. » Je tourne le visage vers lui-même si le sien est toujours fixé vers l’horizon. « Nous étions malades, trois jours ont suffi pour qu’elle ne fasse pas effet, surtout que j’avais l’estomac plutôt fragile à ce moment-là. » Je ris presque – sans bruit et sans mimique – à ce souvenir peu glamour que nous avons partagé et qui pourtant s’est fini en un instant intense qui n’a jamais quitté mon esprit…

Tendrement, ma main vient se poser sur la sienne, mes doigts s’entremêlant aux siens, même contre son grès. « Je suis désolée Gauthier. » Pour absolument tout. De t’avoir obligé à l’appeler, pour à nouveau te faire souffrir, pour t’avoir avoué une vérité trop difficile à accepter et pour ne pas pouvoir être capable de partir à nouveau loin de toi. Douce ma voix rompt à nouveau un silence naturel entre nous. « Ton plan n’était pas parfait… Peut-être que nous étions heureux, oui. Mais toi ? Je sais que ta famille te suffit, mais es-tu heureux ? » Un plan ne peut être parfait que si toutes les parties en tire un avantage. Que si lui aussi en tirait un véritable bonheur. Et nous étions heureux, mais nous n’étions pas les mêmes, pas sans lui. Es-tu heureux Gauthier ? C’est tout ce que je souhaite savoir… « Tu as mis une croix sur ta propre vie, sur tes propres projets de vie, pour ta sœur, pour nous. Tu n’as pas l’impression de t’être toujours oublié ? » Je ne dis pas que nous étions cette vie qu’il lui fallait, je veux seulement qu’il se remette au centre de tout cela et qu’il voit ensuite ce qu’il lui faut. Si ce n’est pas nous, pas notre fils, pas moi, je l’accepterais, souhaitant seulement son bonheur à lui, plus que je ne souhaite sauver mon mariage, plus que je ne souhaite être heureuse à mon tour car j’ai eu le mien, je l’ai simplement gâché, parce qu’il me l’offrait mais pas avec lui… « Qu’est-ce qui ferait ton bonheur Gauthier ? » Serrant un peu plus mes doigts entre les siens, je me retiens d’évoquer un nouveau contact avec lui. « Sans prendre en compte celui des autres, qu’est-ce que tu veux toi ? » Je partirais ensuite, si tu n’as pas besoin de moi, si je ne contribue qu’à ton malheur, je partirais, n’interférant plus avec ta vie, je te le promets. Je veux juste cette réponse et nous partirons sauver ta demoiselle en détresse qui doit devoir danser avec ton patron dans la grande salle, mais avant cela, je veux que pour une fois, avec toi, tu sois sincère et tu laisses ressortir ses sentiments que tu enfermes bien trop loin. Le bonheur n’est pas réservé aux autres Gauthier, tu y as le droit, et peut-être plus que les autres, tu as fait ta part, c’est à toi de le saisir maintenant…

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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyMar 18 Avr 2017 - 23:18

Cause I saw the end before we'd begun
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Est-ce qu’il peut se mettre à la place de Daniel ? Sans doute pas mais une chose est sûre pour lui - ce n’est pas un situation simple à gerer. Pas une de celle que l’on peut juger - 9 jours, semaines, mois, années… Il ne peut dire combien de temps il faut pour passer au dessus, pour pardonner. « Il n’y a pas de temps réglementaire mais comme tu l’as dit, nous avons pris un engagement, il y tiendrait tant que ça, il y croirait réellement, nous aurions au moins pu en parler. » Est-ce qu’elle c’est engagée elle ? Est-ce que lui mentir pendant presque cinq ans n’était pas déjà rompre un peu se lien ? « Il se sent trahi. » Il fronce les sourcils un peu, parce qu’elle semble le tenir pour responsable alors qu’il est la victime. Une victime de leur faiblesse, de leur incapacité à résister l’un à l’autre et que si elle doit en vouloir à quelqu’un ce n’est pas à Daniel. De toute façon déjà il s'est détourné d’elle posant son regard au loin sentant ses barrières s’effriter légèrement alors qu’il soupire un peu. Il sait qu’il doit parler, arrêter d’être ce mur de glace, de l’empêcher d’approcher ou de comprendre ce qu’il peut ressentir, les raisons pour lesquelles il agit de la sorte. Il essaye, les mots sortant à petit flot - sans en dire trop non plus, sans dire le fond, juste assez pour qu’elle comprenne que la situation lui échappe totalement.  « Gauthier… » Son nom de la bouche d’Elisabeth lui arrache un nouveau frisson, il ferme les yeux fort, espérant qu’elle parte maintenant - qu’elle le laisse ici et comprenne. Mais il sait bien qu’elle ne le fera pas l’entend dans sa voix, connaît trop bien ses habitudes, ses faiblesse. Elle veut l’aider mais elle ne peut pas…

Elle le rejoint en s’appuyant sur la rambarde à côté de lui son regard se posant furtivement sur elle avant de retourner vers l’horizon. « Je l’ai prise Gauthier. Je l’ai bien prise… Mais je ne l’ai pas gardé bien longtemps pour qu’elle ne puisse agir. » Elle était malade… Il le sait au fond a compris quand elle lui a dit qu’il était le père. Mais quelles étaient les chances pour que ça arrive ? A eux, ce jour là alors que pour la seule et unique fois de sa vie il n’avait écouté que son désir et pas même pensé à se protéger. Parce que c’était Elisabeth et il semblait impossible à ce jour là qu’ils se fassent du mal… et pourtant, elle avait mal elle aussi, il pouvait le voir. « Nous étions malades, trois jours ont suffi pour qu’elle ne fasse pas effet, surtout que j’avais l’estomac plutôt fragile à ce moment-là. » Un léger sourire pourtant ne peut s’empêcher de venir éclairer son visage alors qu’il repense à ce jour - celui pourtant qui a tout changé. « On était vraiment dans un sale état. » Elle et lui, malade comme pas souvent il l’avait été dans sa vie. « Je ne sais même pas où on a trouvé la force de… » Il s’arrête, n’en dira pas plus, ne peut pas faire resurgir ses souvenirs dans son esprit. ceux de cet instant où il s’est uni à elle, où rien d’autre n’existait que ce contact, ce désir, cette passion qui l'animait au contact de son corps. Un léger frisson le prend mais il le met sur le compte de la fraîcheur… N’acceptant rien de plus.

Quand sa main se glisse sur la sienne il la laisse faire, profite de cet instant avec l’impression que c’est peut-être le dernier. Que son plan va marcher et que Daniel l’emmènera loin de lui à nouveau. Alors il l’a laisse faire, écarter un peu ses doigts pour les mêler aux siens alors que la sensation le prenant au ventre lui indique qu’il a tort - tort de ressentir tout ça à nouveau, de la laisser être la, proche alors qu’il doit la repousser. « Je suis désolée Gauthier. » Il pince un peu sa lèvre toujours sans la regarder, resserrant sa main légèrement dans la sienne. « Ne t’excuses pas Elisabeth… » Elle n’est pas responsable, pas plus que lui. Et ce n’est pas à lui qu’elle doit des excuses mais à son mari à cet homme qu’ils ont encore trahis il y a peu de temps en partageant cette tente, ce baiser, ces envies si profondes et incontrôlables. « Ton plan n’était pas parfait… Peut-être que nous étions heureux, oui. Mais toi ? Je sais que ta famille te suffit, mais es-tu heureux ? » Ce n’est pas la première fois qu’on lui pose la question et une fois de plus il n’a pas de réponse. Le bonheur pour lui est un concept un peu abstrait - sans doute inventé par quelques inventifs qui se disaient que c’était un bon moyen de classifier les gens - heureux ou malheureux… Est-ce que c’est ce qui compte au fond ? « Je ne suis pas malheureux. » C’est la seule réponse qu’il peut donner, peut-être pas celle qu’elle attend mais pour lui c’est assez. « Et je crois que c’est suffisant. » Est-ce qu’il aurait été plus heureux en restant en Angleterre ? Il en doute… Il sait que le regard de Daniel aurait suffi à lui faire bien plus de mal que ce qu’il a vécu jusque là. « Tu as mis une croix sur ta propre vie, sur tes propres projets de vie, pour ta sœur, pour nous. Tu n’as pas l’impression de t’être toujours oublié ? » Il n’a pas envie d’entendre les mots hoche la tête un de droit a gauche desserrant un peu son emprise sur ses doigts comme s’il espérait pouvoir s’en défaire. « Cette décision c’était aussi pour moi… Je ne me suis pas oublié. » En partant il s'est protégé lui aussi

« Qu’est-ce qui ferait ton bonheur Gauthier ? » Il hausse un peu les épaules, n’aime pas cette conversation. Pas de tout, pense à s’échapper à retourner dans cette salle, mais les doigts de la blonde se resserrants autour des siens l’empêchent de bouger et il plante son regard dans le sien alors qu’elle continue. « Sans prendre en compte celui des autres, qu’est-ce que tu veux toi ? » Toi… Il ne le dira pas, jamais, ne peut pas mais tout son corps semble le crier, cette main qui se réchauffe dans la sienne, ses yeux qui ne peuvent se détacher de ceux de la blonde, il reste un instant à la regarder sans pouvoir répondre ou bouger. Il ne veut pas ressentir ça, se l’interdit depuis toujours et continuera à la faire. Il ne veut pas se confier à elle ou redevenir son ami parce que c’est trop… Elle ne le comprend pas mais c’est ingérable pour lui et enfin il coupe le contact enlève même sa main de la sienne pour croiser ses deux main devant lui. « Je suis très bien comme ça, qu’est ce que je pourrais vouloir de plus. » Sa voix est un peu tremblante et déjà il tente de se reprendre en se relevant en se positionnant bien droit face à elle. « Je crois qu’on s’éloigne un peu du sujet de toute façon non ? Je ne suis pas un homme malheureux qui doit retrouver le bonheur… Je ne suis pas cassé ou je ne sais quoi. J’essaye juste de faire les choses au mieux. Pour que la situation n’empire pas. » Il reste face à elle, plus froid plus fermé comme pour compenser la faiblesse dont il a fait preuve quelques secondes auparavant. « Dans ta version des choses, qu’est ce qui se passe quand Daniel revient, quand il reprend sa place de père ? » C’était une bien belle idée de lui dire la vérité mais et après… Qu’est ce ce qui se passait pour lui, pour elle, pour Daniel et plus encore pour Gabriel si Gauthier voulait s’investir ? Si il voulait être le père ?  Ils formaient un famille a trois bienheureuse ? Il y avait tout de même peu de chance pour que ça arrive.
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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyMer 19 Avr 2017 - 9:49

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Le mensonge. Un seul avait été présent dans mon mariage et il avait suffi à le détruire. Cette omission de la vérité avait suffi pour éloigner mon mari et à m’envoyer à l’autre bout du monde. Je n’ai jamais voulu ça, je n’ai jamais voulu lui mentir mais comme je m’y attendais, cette vérité était bien trop grande pour notre couple et il ne la connaissait pas entièrement… Pouvait-il donc me le pardonner un jour ? Pouvait-il vivre avec ? Je l’ignorais mais j’aurais souhaité en parler avec lui pour avancer et ne pas rester dans une position aussi délicate, d’être mariée sans mari. « Il se sent trahi. » La froideur de son regard me glace le sang, je sais que Daniel n’est pas le principal responsable mais à mes yeux, j’ai fauté, je suis celle à punir mais si notre mariage est détruit, ce n’est pas uniquement de ma faute et en ce moment, il commence même à en récupérer une bonne partie de responsabilité. Il n’a pas à garder le silence ainsi, nous ne sommes plus des enfants. Lui qui m’a toujours demandé de parler lorsque je suis fâchée, ne répond même plus à mes appels alors, non. Je ne suis pas d’accord avec le fait de devoir me sentir l’unique responsable. Et Daniel est un grand garçon, il doit prendre une décision, pas ce caché dans les jupons de sa mère et attendre que la rancune passe, il devra s’arrêter sur un choix. Revenir et rester ou bien partir pour de bon. Mais il n’a pas le droit d’attendre ainsi, de me laisser en suspend sans que je sache et en m’assurant de plus en plus d’une décision qui ne lui plaira pas à lui. Le dos de Gauthier me fait face d’un coup empêchant toutes réponses de ma part. Décidément, j’aime m’entourer des enfants. Rapidement, mon avis change alors que les barrières si connues de l’anglais tombent, laissant place à une vérité difficile à entendre.

Son évocation à cet instant, ce moment d’égarement, cette complicité sans précédent que nous avons partagé m’arrache au présent pour me retrouver à cette époque et la mémoire de ces journées planquées dans un gîte alors que mon amoureux sillonner les montagnes, nous laissant seul, prouvant que jamais il n’avait compris nos regards échangés avec son meilleur ami. Les lippes de Gauthier s’étendent, réchauffant tout mon être et me prouvant qu’il est au même endroit que moi. « On était vraiment dans un sale état. » J’hoche la tête, ce n’est pas peu dire… « Je ne sais même pas où on a trouvé la force de… » Il s’arrête, nous rappelant de notre erreur, de notre faute et me rappelant à moi qu’il est le seul à me faire ressentir ça et à me rendre capable de rendre dingue de lui-même dans le pire des états… Je me mords la lèvre pour retenir ses pensées, pour ne pas aller plus loin dans cette journée, mais son souffle me revient, son odeur qui est aujourd’hui sur mes épaules et mon cœur s’emballe, m’obligeant à fermer les yeux pour faire fuir ces idées et revenir au moment présent. Silencieuse, je ne peux rajouter quelque chose, ne souhaitant augmenter ce malaise qui s’installe doucement entre nous.

Surprise qu’il ne repousse pas mon contact, je profite de cet instant, sa paume contre la mienne, ne souhaitant pas la quitter, jamais. « Ne t’excuses pas Elisabeth… » Je fronce le regard, ne comprenant pas. Bien entendu que je m’excuse, je devrais le faire jusqu’à la fin de ma vie à ses deux hommes qui font battre mon cœur. Je les ai détruit tous les deux, sans pour autant en tirer parti, une simple autodestruction avec des dommages collatéraux bien trop importants à mon goût. Pour cela, je souhaite tout de même savoir à quel point je l’ai détruit, à quel point est-ce rattrapable et donc à quel point est-il heureux aujourd’hui ? « Je ne suis pas malheureux. » … « Et je crois que c’est suffisant. » Non ! Non, ce n’est pas suffisant. Pas pour moi en tout cas. Peut-être que tout cela te parait abstrait Gauthier mais le bonheur existe et tu devrais pouvoir l’approcher, le toucher du bout des doigts, tu devrais pouvoir le connaitre et l’apprécier au lieu de le repousser encore et toujours pour le donner aux autres en rejetant le tien et t’en protéger. J’hoche doucement la tête pour démontrer mon mécontentement à cette réponse mais son regard reste droit, fixé sur l’horizon et mon cœur troublé en manque d’oxygène alors que ses doigts se desserrent, laissant l’air passer entre nous, l’éloignant encore et toujours. « Cette décision c’était aussi pour moi… Je ne me suis pas oublié. » Tu as pris la solution où tu souffrirais le moins, pas la solution qui te plaisait le plus, Gauthier. Et même si j’en doutais à l’époque, plus nous en parlons, plus cette idée me brûle, me rappelant que je n’ai pas non plus fait le choix le plus difficile, préférant la facilité et le confort à la souffrance et une simple possibilité de bonheur… Peut-être que mes sentiments me trompent, peut-être que ce n’est une illusion, peut-être que je n’étais même pas une possibilité à ses yeux et que son bonheur est simplement loin de moi. Attachée à lui, ne le laissant pas prendre la fuite, je veux savoir, je veux comprendre quoi faire pour lui rendre ce qu’il m’a donné, le véritable bonheur, mon fils et un mari aimant… Mon cœur s’arrête, repartant à une vitesse folle alors que l’azur de ses iris se plantent dans les miens, attirant un séisme dans mon corps. Un instant, j’ai l’impression qu’il me donnera une réponse, qu’il dira ses pensées et partagera avec moi ses secrets mais d’un coup, il s’éloigne, noircissant l’image autour de moi, rendant âpre l’air qui entre dans mes poumons et laissant un vide intense s’installer en moi. « Je suis très bien comme ça, qu’est-ce que je pourrais vouloir de plus. » Mâchoire crispée, j’hoche la tête. C’est tout ce que je voulais savoir. Même si je sais qu’il se protège, je ne peux lui en demander plus. Alors qu’il se relève, reprenant une assurance qu’il avait laissé à terre, je le suis du regard, me tournant contre la rambarde, me tenant tout de même à elle, droite, pour supporter la suite des évènements… « Je crois qu’on s’éloigne un peu du sujet de toute façon non ? Je ne suis pas un homme malheureux qui doit retrouver le bonheur… Je ne suis pas cassé ou je ne sais quoi. J’essaye juste de faire les choses au mieux. Pour que la situation n’empire pas. » Un sourire léger s’empare de moi, presque triste. Il a l’air de vouloir se convaincre de faire les choses bien, mais lui et moi savons parfaitement que tant que nous nous verrons, cette situation s’empirera.

« Dans ta version des choses, qu’est ce qui se passe quand Daniel revient, quand il reprend sa place de père ? » Je ne peux plus bouger. Son regard me figeant sur place, sa question me paralyse. On me l’a déjà posé mais j’ignore toujours la réponse. Que ferais-je si Daniel revient ? Tant de possibilité, tant de situation différente que je ne peux me poser sur une seule réponse. Voudra-t-il, lui, prendre une place dans la vie de son fils ? Daniel reviendra quand ? Mon mari souhaitera-t-il simplement reprendre son fils et notre mariage également ? Souhaitera-t-il recommencer ici ou repartir en Angleterre ? Toutes ses options ne rendent pas une réponse facile, et la première est dans la question : Daniel reviendra-t-il réellement ? Je ris presque nerveusement, joli changement de sujet. Je me relève, ne souhaitant pas donner un côté plus froid à la conversation, je me reprends avant de débuter ma phrase. « Je l’ignore. » Pour quelqu’un qui leur reproche tant de ne pas prendre de décision… « Dans ma version des choses, je pense que vous pouvez tous les deux jouer ce rôle. C’est peut-être utopique. Entre nous, ce sera même probablement difficile, mais… » Je m’arrête, ça ne sert à rien de continuer sur des spéculations. Je n’ai pas de version, je n’aurais pas pris une avocate pour me préparer à toutes les éventualités autrement. Mon visage fait un rapide va et viens de droite à gauche, un dernier silence passe avant que je reprenne. « Je n’ai pas de version Gauthier. » Je ne peux pas en avoir. « Il y a trop d’incertitudes. Tout dépend de la manière dont il reviendra. Je sais simplement que je ne suis pas encore fermée à la solution des trois parents. » Même si elle est la plus complexe à mettre en place… « Mais… » Je me mords la lèvre, devenue trop bavarde, je ne peux m’arrêter là, même si je ne suis pas sûre du bien-fondé de la chose. « Je pense que je le laisserais choisir. Une fois que les ‘grandes personnes’ auront pris leur décision, ce sera à Gabriel de prendre la sienne. Ce n’est pas à moi de lui imposer mon choix, pas sûr ce point-là. D’autant plus si cela lui fait trois maisons… » Parce que rien ne me dit que si Daniel revient, nous reformerons une famille, même si lui serait prêt à retenter l’expérience, j’en suis de moins en moins sûre… Et si Daniel veut reprendre son rôle de père et rester en Angleterre, même si son fils est d’accord, ils ne se verront pas une fois par semaine, ça ils pourront en être persuadés.

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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyJeu 20 Avr 2017 - 19:58

Cause I saw the end before we'd begun
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Il voit bien ce hochement de tête, cette manière dont elle ne le croit pas, ne pense pas que cette vie qui est la sienne soit suffisante, imagine qu’il devrait viser plus haut. Ce regard il le connaît bien, c’est aussi pour ne pas y faire face que Victoria l’accompagne ce soir, pour ne pas laisser penser aux autres qu’il est un célibataire en mal d’amour - comme si le fait de ne pas avoir de compagne devait forcément le rendre malheureux. Elle a tort pourtant - parce qu’il n’est jamais mieux que dans sa solitude, quand personne ne peut le toucher, le blesser et qu’il est assuré d’en faire de même - assuré de ne pas tromper son meilleur ami et laisser son coeur s’emballer au contact d’une jolie blonde. C’est bien plus de souffrance pour lui - bien plus difficile que d’être célibataire. Accepter de faire rentrer des gens dans sa vie - femme, homme, enfant ce n’est pas quelque chose qu’il fait sans réfléchir, ce n’est pas instinctif pour Gauthier loin de là et la révélation qu’Elisabeth a fait il y a quelques jours continue d’ailleurs de tourner dans son esprit. « Je l’ignore. » Et c’est bien ça le problème, ce qui bloque dans son super plan de révélation de sa paternité. Qu’est ce qui se passe après ? Avancer en aveugle comme ça pour le trader ce n’est pas possible, c’est un pari qu’il n’est pas prêt à faire et elle devrait le savoir - le connaître assez pour comprendre. « Dans ma version des choses, je pense que vous pouvez tous les deux jouer ce rôle. C’est peut-être utopique. Entre nous, ce sera même probablement difficile, mais… » Il secoue un peu la tête un rire nerveux sortant d’entre ses lèvres. « Difficile ? Est-ce qu tu es sérieuse ? » Ce n’est pas difficile c’est impensable, si Daniel apprend la vérité il va le hair, il n’acceptera jamais de partager cette paternité, il reprendra sa famille pour partir et même si il ne le fait pas, est-ce qu’elle veut vraiment que Gabriel se retrouve au milieu de tout ça. « Je n’ai pas de version Gauthier. » ça il l’a bien compris, prononçant un presque trop froid. « C’est peut-être ça le problème. » Aussi pour cette raison qu’il refuse toute once d’impulsivité dans sa vie, qui le mettrait dans ce type de situation incertaine. « Il y a trop d’incertitudes. Tout dépend de la manière dont il reviendra. Je sais simplement que je ne suis pas encore fermée à la solution des trois parents. » Il trouve cette idée totalement saugrenue, impossible et s’amuse presque qu’elle puisse n'être même pas sûre elle même de le vouloir. Évidemment elle est là mère, la constante quand Daniel et lui sont sur des sièges éjectables. Ca sera quoi après ? Une compétition ? Qui sera le meilleur père ? Si c’est le cas Gauthier ne se fait pas trop d’idée sur la réponse à cette question.

« Mais… » Parce qu’il y a un mais avec ça… « Je pense que je le laisserais choisir. Une fois que les ‘grandes personnes’ auront pris leur décision, ce sera à Gabriel de prendre la sienne. Ce n’est pas à moi de lui imposer mon choix, pas sûr ce point-là. D’autant plus si cela lui fait trois maisons… » Une fois de plus un rire un peu jaune sort de la bouche de Gauthier alors qu’il fait un pas en arrière. « Il a quatre ans Elisabeth… Est-ce que tu crois vraiment que c’est une bonne idée de le laisser prendre ce type de décision. » Certe ça le concerne, mais à son âge qu’est-ce qu’on comprend des histoires de grandes personnes. Est-ce qu’on est capable de prendre un décision si importante que même eux ne peuvent pas la prendre ?  « Je sais que tu dis ne rien attendre de moi mais… C’est faux. Tu es là à me regarder, en juger mon éloignement. » Il n’a pas envie d’être rude avec elle, parce qu’il sait que la situation est compliquée pour elle aussi, il sait qu’elle fait au mieux et qu’il est en grande partie responsable de ce bazar dans sa vie. « Et tu ne t’en rends sans doute pas compte, parce que tu es en colère contre Daniel et qu’il n’est pas là mais… Ca a toujours été lui. » Eux ce n’était qu’une histoire d’une soir - une bêtise qu’elle avait réparé en acceptant la demande en mariage de Daniel. « Et il n’est pas là pour ton fils en ce moment et je comprends - il a besoin d’un père alors pourquoi pas moi - je suis le biologique mais… Mais ce n’est pas suffisant. » Il en est persuadé ce n’est pas anodin si pendant toutes ses années elle n’a pas cherché à faire de test, pas cherché à savoir si il était lui le père et n’apparait à nouveau dans sa vie que parce que Daniel l’a mis dehors de la sienne. « Au delà du sentiment de trahison que je pourrais avoir en prenant cette place… Je ne peux pas être juste le remplaçant. » Parce qu’il en est persuadé si Daniel revient il reprendra sa place - il sera le père - le mari - l’homme parfait et Gauthier… Que lui, un peu incapable de leur apporter ce qu’ils attendent, trop peu présent… C’est une compétition qu’il ne gagnera pas - et se lancer là dedans c’est bien trop d’efforts pour les sentiments qu’il tente de refouler bien au fond de lui. Cette fois il refait un pas vers Elisabeth, sa main se levant pour aller caresser la joue de la jeune femme, du bout des doigts, avec une tendresse qu’il ne réserve qu’à très peu de monde. « Crois moi… J’aurais aimé que les choses soient différentes. » Si ça n’avait pas été Daniel, s'ils avaient pris des décisions différentes il y à 5ans peut-être… Peut-être  que ce soir il serait à son bras et pas à celui d’une femme pour qui il ne ressent rien.
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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyDim 7 Mai 2017 - 18:02

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Je vois parfaitement ce regard d’incompréhension, presque de mépris qu’il exerce sur moi et je ne suis pas prête à le supporter. J’ai horreur de cette situation, j’aurais souhaité ne pas l’embarquer ainsi dans cette histoire mais je n’ai pas non plus à y être seule, si ? Je m’y suis probablement très mal prise dès le début. En ne faisant rien, en préférant ignorer cette vérité, me mentant à moi-même et n’allant pas la chercher, j’ai retardé ; en agissant ainsi j’ai retardé un problème qui me tombe aujourd’hui dessus alors qu’il aurait dû être pris par tous dès le début. Maintenant, l’histoire est différente et je me retrouve à être le seul parent sur lequel mon fils peut réellement compter. « Difficile ? Est-ce que tu es sérieuse ? » Si nous nous comportons tous comme des adultes, oui. Autrement, peut-être que ce n’est qu’utopie mais j’aimerais croire que pour Gabriel, nous arriverons tous à trouver un compromis, afin qu’il grandisse dans l’environnement le plus sain possible, qu’il ne vive pas avec des parents absents comme Gauthier, des parents toujours l’un contre l’autre comme Daniel ou bien sans père à mon image, alors qu’il est capable d’en avoir deux… Mon regard se fait aussi dur que le sien un instant. Il est hors de question que je perde entièrement le fil de cette discussion et qu’il en prenne le dessus de cette manière. Je fronce les sourcils, tentant de comprendre le fond de sa pensée mais radoucit mon visage pour ne pas envenimer la situation déjà bien trop complexe. « Oui, nous n’avons plus vingt ans, nous devons pouvoir faire la part des choses et si ce n’est pas possible, nous ferons autrement. Mais j’aimerais que Gabriel soit notre principale occupation, lui n’a rien fait de mal. » Si nous pensons ainsi, en envisageant l’avenir le mieux pour lui et non pour nous, peut-être que nous arriverons à un accord.  « Au moins pour Daniel et moi, je veux dire… » Plus faible, ma voix s’éteint presque alors que je me rappelle qu’il n’a encore pas pris sa décision et que je n’ai pas réellement le droit de lui imposer un choix pour le moment. Nous avons eu le temps de se faire à l’idée d’être parents, il doit aussi l’avoir et je dois éviter de le forcer à prendre cette décision avec des conversations comme nous avons en ce moment… Pourtant je suis perdue, et je ne peux le cacher et il a commencé en appelant Daniel et en se mêlant de tout ça. « C’est peut-être ça le problème. » Quoi ?! Je préfère ne pas répondre, continuant ma tirade en faisant mine de ne pas être blessée. Peut-être que de ne pas avoir de version est un problème pour lui, mais s’il a une solution magique qu’il me la donne.  Qu’il me dise quoi faire si trouver une solution est si simple. Je dois prendre une décision qui suivra mon fils toute sa vie et j’aimerais ne pas la prendre seule sachant que je ne suis pas la seule impliquée dans l’histoire…

Son regard sans expression et pourtant sa tête surement pleine de pensées jettent un froid glacial sur mon cœur. Alors qu’une partie de moi est indéniablement attirée par lui, son rire et son retrait me révulse, devant alors m’obliger à rester face à lui et ne pas tourner les talons avant que tout ne tourne au vinaigre. «  Il a quatre ans Elisabeth… Est-ce que tu crois vraiment que c’est une bonne idée de le laisser prendre ce type de décision. » Je lève les sourcils une seconde. Il n’a peut-être que quatre ans mais il sait parfaitement si oui ou non il veut être trainé de maison en maison, de changer à nouveau d’école, d’être entre ses parents. Ce n’est pas comme si un de nous pouvait être toxique pour lui, j’ai confiance sur ce point-là. Aucun d’eux ne le touchera, ou ira contre une méthode d’éducation voulu par les autres. « Je ne lui demande pas de choisir entre des parents qui le frappent et les services sociaux, mais juste de savoir si aujourd’hui il souhaite ou non grandir avec les personnes qui peuvent être ses figures parentales. Je ne pense pas que cette décision aura un impact négatif sur son avenir. Je ne vois pas pourquoi il ne devrait pas avoir son mot à dire, même à seulement quatre ans, la décision le concerne énormément et ce sera une décision prise entre des choix que nous lui proposons. Je ne vais pas lui proposer de prendre son appartement. Et… Je pense connaître sa réponse, il n’y a pas trop de danger là-dessus. Il reste un enfant ayant besoin de reconnaissance et d’affection, il ne va pas demander la lune. » Il faut arrêter de penser que parce qu’il est encore petit, il voudra n’importe quoi. Nous lui proposerons s’il veut connaitre son véritable père, s’il veut continuer à voir son père non biologique pour que rien ne soit une obligation, pas de choisir entre de la drogue dure ou douce ! Et vu la tournure des choses, il n’aura de toute façon pas de choix à prendre, vu que je reste pour l’instant la seule personne à vouloir le voir grandir. « Je sais que tu dis ne rien attendre de moi mais… C’est faux. Tu es là à me regarder, en juger mon éloignement. » Difficilement, je déglutis, ne comprenant pas ses dires. Non. Je refuse de le croire et si c’est le cas, j’en suis désolée. « Je ne juge rien, pas sur ce sujet. » Sèche, je veux qu’il arrête de se faire des idées. S’il y a un point que je juge c’est le fait qu’il me dise ne pas vouloir s’impliquer alors que derrière il appelle Daniel, le reste, je lui laisse le temps qu’il faut et s’il n’en a pas l’impression, j’en suis désolée. « Et tu ne t’en rends sans doute pas compte, parce que tu es en colère contre Daniel et qu’il n’est pas là mais… Ca a toujours été lui. » Je me fige entièrement, un froid intense s’emparant de mon être. De… Quoi ? Toujours été lui ? Qu’est-ce qu’il raconte ? De quoi parle-t-il ? Somme- nous toujours sur le même sujet ? Mon cœur s’accélère et se détruit par la même occasion alors que je comprends doucement de quoi il me parle. Ça a toujours été lui. Peut-être de son point de vu, mais en rejouant le film de ma vie, je n’en suis pas sûre… « Et il n’est pas là pour ton fils en ce moment et je comprends - il a besoin d’un père alors pourquoi pas moi - je suis le biologique mais… Mais ce n’est pas suffisant. » Sans même comprendre mon propre esprit j’hoche la tête de droite à gauche, refusant ses mots. Mes lèvres closent ne me laisse pas parler, me rendant muette face à cette situation, ne pouvant contredire ses mots dû à mon engagement envers Daniel mais ne pouvant accepter ses dires allant contre tous mes sentiments. « Au delà du sentiment de trahison que je pourrais avoir en prenant cette place… Je ne peux pas être juste le remplaçant. » Est-il en train de confondre le rôle de père et de mari ? Il donne l’impression d’être aussi confus que moi, ou peut-être que je ne comprends plus un mot de ce qu’il me dit… Il n’est en rien le remplaçant à mes yeux, bien au contraire. Je m’écouterais réellement, je pourrais être honnête avec moi et lui dire qu’il n’est pas le remplaçant mais bien le joueur phare, le capitaine de l’équipe qui a tout simplement été mis sur le banc pour laisser son camarade être sous les projecteurs et ne pas dévoiler le meilleur du jeu à l’équipe adverse durant un match amical… Tremblante, je ne peux faire un mouvement alors que je souhaite reculer à son approche. De nouveau, il se retrouve dans ma zone de confort, l’effaçant au passage. Sa main frôlant mon visage, me fait fermer les yeux pour que je m’imprègne de ce sentiment de douceur qu’il m’offre après tant de sévérité. Je suis perdue mais laisse toutes mes défenses tomber à son contact. « Crois moi… J’aurais aimé que les choses soient différentes. » S’arrêtant, mon cœur me retient alors que mon regard s’empare du sien. Mais alors pourquoi tu n’as rien fait ? Pourquoi tu ne fais rien ? Pourquoi tu ne fais pas en sorte que les choses soient différentes ? Les battements de mon cœur reprennent lourds et profonds, presque douloureux sous cette annonce. Difficilement, je recule d’un pas à mon tour, reprenant une certaine distance avec lui. « Je n’attends rien de toi, pour être le père de mon fils. » Ça je refuse qu’il le croit. Mais peut-être qu’il n’a pas tort sur un autre domaine. « Je ne veux pas que tu sois un remplaçant. Tu ne l’as jamais été Gauthier. » Tu ne le seras jamais… « Je ne me cache pas – plus, ou moins – la vérité, et parce qu’il n’est pas là, je peux réfléchir et comprendre. » La distance avec mon mari a fait que j’ai eu le temps de me poser les questions que j’ai toujours mises de côté, pour me protéger mais aussi pour ne pas à avoir lui faire du mal. Aujourd’hui, tout est différent et face à lui, tout prend son sens. « Pour ce qui est d’un père pour Gabriel, je n’ai jamais voulu m’avouer la vérité, c’est pour cela que je ne viens que maintenant avec cette vérité. » Rompant nos regards, je m’avance, passant à ses côtés et m’éloignant ainsi doucement du peu de personnes présentes sur le balcon, m’appuyant le dos contre le coin des rambardes. Me mordant la lèvre, je ne suis pas sûre de devoir continuer mais continue sur la vérité, sur ses mots que je me suis promis de ne plus cacher. « Pour le reste… » Je souris sans le vouloir, remontant le visage, espérant me retrouver face à lui et le craignant de la même manière. « Ça n’a pas toujours été lui. Avec lui, je n’ai jamais cessé de penser, d’imaginer une autre vie. Alors que… » Les mots difficiles pèsent sur moi à chaque fois et libère une vérité à laquelle je ne me suis pas préparer. « Lorsque nos discussions ne sont pas tournées sur lui, mes pensées ne sont pas ailleurs, elles n’en n’ont plus besoin. » Doucement, je respire, l’air me brulant à chaque passage. « Tu n’as jamais été un coup d’une fois pour moi Gauthier. Mais comme ça, je n’avais pas à choisir… Il est ce que tout le monde souhaite, alors je ne pouvais dire non et ça m’éviter de devoir peut-être souffrir et faire des efforts. Je l’aime, réellement, mais… il n’est pas toi. » Son touché ne m’a jamais fait cet effet, son regard ne m’a jamais électrisé à ce point, sa présence n’a jamais évoqué autant de désir en moi… Je ne sais pas si cela aurait été différent autrement, je ne regretterais jamais les années passées à ses côtés, mais je sais que le regret de ne pas les avoir passé avec Gauthier est aussi présent, peut-être plus…

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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyLun 8 Mai 2017 - 23:49

Cause I saw the end before we'd begun
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Elle est entrain de le perdre totalement avec ses idées farfelues, ses utopies de lycéenne en dehors de la réalité. Il aimerait pouvoir lui remettre les pieds sur terre, lui dire d’arrêter de rêver, de croire qu’ils sont dans une série TV à l’eau de rose. Ce n’est pas comme ça que se passent les choses dans la vraie vie - il n’y aura pas d’happy ending pour eux trois - d’accord de garde partagée en bonne entente. Ca n’arrivera jamais autant qu’elle se le mette dans le crâne ou elle risque de tomber de très haut. « Oui, nous n’avons plus vingt ans, nous devons pouvoir faire la part des choses et si ce n’est pas possible, nous ferons autrement. Mais j’aimerais que Gabriel soit notre principale occupation, lui n’a rien fait de mal. » Le trader fronce les sourcils à nouveau en regardant ce regard noir qu’elle pose sur lui - comme si d’un coup il était devenu le fautif de cette situation. « Au moins pour Daniel et moi, je veux dire… » Le pincement qui le prend au coeur lui fait vivre cette seconde de faiblesse qu’il regrette aussitôt - son regard reprenant son côté plus dur alors qu’il enchaîne. « Elisabeth… Tu l’as dit toi même nous n’avons plus vingt ans, ne fait pas l’enfant. Regarde comment Daniel réagi en apprenant ta tromperie. Qu’est ce qu’il en saura à ton avis quand il saura que c'était moi… L’homme avec qui tu as fait cet enfant qu’il a élevé pendant des années ? » Il y a des choses que même la bonne volonté ne peut pardonner, et il y a fort à parier que ce genre de trahison en fait partie.

Plus il l’entend parler, plus les mots lui semblent saugrenus, cette idée de laisser à un enfant de quatre ans la décision d’une vie toute entière, de chambouler celle de tout le monde. Il n’a pas les épaules pour ça, n’est pas capable de comprendre les tenants et les aboutissants.  « Je ne lui demande pas de choisir entre des parents qui le frappent et les services sociaux, mais juste de savoir si aujourd’hui il souhaite ou non grandir avec les personnes qui peuvent être ses figures parentales. » Il secoue la tête une fois de plus… « Ne lui demande pas de prendre cette décision Elisabeth, c’est beaucoup trop de pression pour un petit de son âge. » Et en lui Gauthier et sûr qu’un jour Gabriel lui en voudra pour ça si il ne prend pas la bonne décision aujourd’hui. « Je ne pense pas que cette décision aura un impact négatif sur son avenir. Je ne vois pas pourquoi il ne devrait pas avoir son mot à dire, même à seulement quatre ans, la décision le concerne énormément et ce sera une décision prise entre des choix que nous lui proposons. Je ne vais pas lui proposer de prendre son appartement. Et… Je pense connaître sa réponse, il n’y a pas trop de danger là-dessus. Il reste un enfant ayant besoin de reconnaissance et d’affection, il ne va pas demander la lune. » Elle ne comprend pas le point - ne comprend pas ce qu’elle va lui demander - lui non plus sans doute ne comprendra pas. « Tu es sa mère Elisabeth… Tu es celle qui est supposée prendre les décisions pour le protéger… Tu dois savoir pour lui… » Ca lui semble logique pourtant que c’est le rôle d’une mère - pas de déléguer à un enfant de quatre ans. « Je comprends bien ton point de vu mais pour Gabriel le choix le plus important qu’il devrait avoir à faire et de choisir s’il veut de la confiture à l’abricot ou à la mur sur ses tartines le matin. Pas quel père il veut… » Puis d’une certaine façon ce n’est pas à lui de choisir… C’est une histoire d'adulte, une histoire dans laquelle tous les trois se sont fourrés sans lui demander son avis.

Il essaye de lui expliquer pourtant avec une douceur que lui même reconnaît à peine - laissant ses gestes parler à sa place. Ses pas le rapprochant un peu de la blonde. « Je ne juge rien, pas sur ce sujet. » Il a de la peine à le croire mais n’argumente pas, tentant de s’expliquer, sa main qui vient toucher ce visage, cette peau si douce qui le fait frissonner, son regard qui ne peut quitter le sien alors qu’il tente de lui offrir sa vision des choses, ses craintes… Tout se mélangeant pour lui sans qu’il ne sache plus où est sa place dans cette partie de vie qui n’a jamais été la sienne. Quand il finit pourtant elle s’échappe de son étreinte provoquant un vide douloureux chez lui, son bras retombant le long de son corps comme privé de son énergie. « Je n’attends rien de toi, pour être le père de mon fils. » Hochant la tête son regard flirte avec le sol, sa mâchoire se resserrent ostensiblement. « Je ne veux pas que tu sois un remplaçant. Tu ne l’as jamais été Gauthier. » Il ferme les yeux refusant l’émotion qui le prend à cet instant « Je ne me cache pas – plus, ou moins – la vérité, et parce qu’il n’est pas là, je peux réfléchir et comprendre. » Parce qu’elle n’en a pas le choix - c’est ce qu’il comprend lui. « Pour ce qui est d’un père pour Gabriel, je n’ai jamais voulu m’avouer la vérité, c’est pour cela que je ne viens que maintenant avec cette vérité. » Et comment lui en vouloir pour ça ? Lui même a refusé d’y penser - mis cette possibilité dans un coin de son cerveau assez éloigné pour qu’il ne vienne que rarement lui titiller l’esprit.

Elle s’en va et quelques secondes, il a l’impression que cette conversation va finir ici. Mais son regard la suivant jusqu’à un coin un peu plus éloigné du balcon il finit par la suivre lui aussi - restant droit derrière elle sans oser dire un mot jusqu’à ce qu’elle ne se retourne, son regard azur attrapant le sien avec une intensité qu’il ne se sent pas prêt à accepter, son corps marquant un frisson général. « Pour le reste… » Qu’est ce que c’est le reste ? Eux ? Cette relation étrange et vibrante dont il ne peut réellement se défaire ? « Ça n’a pas toujours été lui. Avec lui, je n’ai jamais cessé de penser, d’imaginer une autre vie. Alors que… » Les mots sont aussi ravageur que délivreur, ils lui offrent une autre vision que celle qu’il a tenté de créer dans son esprit pendant ses cinq années loin de Londre, loin d’eux... « Lorsque nos discussions ne sont pas tournées sur lui, mes pensées ne sont pas ailleurs, elles n’en n’ont plus besoin. » Il reste sans bouger face à elle, sans un geste, son esprit en surchauffe et incapable de réellement assimiler les mots. « Tu n’as jamais été un coup d’une fois pour moi Gauthier. Mais comme ça, je n’avais pas à choisir… Il est ce que tout le monde souhaite, alors je ne pouvais dire non et ça m’éviter de devoir peut-être souffrir et faire des efforts. Je l’aime, réellement, mais… il n’est pas toi. » Il serre un peu les poigns à ces propos, son regard quittant le sien. « Ne dit pas ça… » Ces mots il ne peut pas les entendre, ils font mal, et c’est trop tard - ça l’a été dès le jour ou elle a embrassé Daniel dans ce bar - le premier soir… Elle a fait son choix depuis bien des années aujourd’hui et jusqu’à cette nuit à deux il n’y a rien eu - pas de vrais signes, pas de discussions houleuse comme celle là.

Incapable de faire face à nouveau à la blonde il lutte contre l’envie de l’enlacer, de joindre ses lèvres aux siennes une nouvelles fois et de céder à la faiblesse. Lutte contre un impulsivité qui n’a jamais été sienne. « On devrait y retourner. » C’est sa réponse - la seule qu’il peut donner encore une fois. Toujours cette pudeur, cette froideur qui prend le dessus l'empêchant de faire ou dire ce que son corps le pousse à faire. « Il me faut encore du temps… » ça semble être une réponse mais en réalité ça n’en est pas une - il est bien incapable d’en donner une définitive - de peser le pour et le contre en plein conscience de ce qui lui arrive. Une fois de plus il fuit - retrouve sa compagne pour la soirée qui lui fait la gueule parce qu’il est parti trop longtemps et son patron toujours aussi lourd. La soirée continue - les secondes lui semblent des heures, son esprit se concentrant difficilement sur les conversations son regard cherchant parfois Elisabeth dans la foule - se détournant dès qu’il la croise. Elle ne revient pas leur parler avant la fin de soirée - des salutations polies avant de se quitter. Elisabeth et sa magnifique robe, son regard qui se pose sur lui brûlant son âme, son corps tout en lui alors que son bras entour une autre femme. Il s’en va avec la brune retrouve sa voiture et fait le chemin pour la ramener chez elle. « Tu veux rentrer. » Il hoche la tête de droit à gauche. « Pas ce soir… » Elle est vexée ça se voit n’a pas l’habitude qu’on lui dise non… Victoria et son corps de déesse. « C’est cette blonde ? » L’amertume se lit dans sa voix. « Sors de ma voiture s’il te plait. » Peut-être qu’il ne la reverra plus après ça, ou alors elle est de ses femmes qui aiment se faire jeter, quoi qu’il en soit quand elle est hors de la voiture il laisse aller sa tête sur l’appuie tête soupirant lourdement. « Et merde… » Il a l’impression de tout gâcher, de faire tout faux, de ne plus maîtriser pas même sa réflexion et ce n’est pas le chemin de chez lui qu’il prend mais celui de la blonde. Il se gare sort de la voiture et va frapper avec douceur à la porte pour ne pas réveiller Gabriel. Quand elle s’ouvre sur le visage étonné d’Elisabeth il souffle un. « Je peux entrer ? » Le souffle court comme s’il avait couru un marathon. Il n’attend pas la réponse pour rentrer chez elle. « Je ne devrais pas être là mais… » Mais il a fait le choix de venir - en connaissance les conséquences et sans attendre un mot de sa part il réduit la distance avec elle, attrape ses lèvres entre les siennes sa main glissant comme un automatise dans son dos pour augmenter la pression de son corps brûlant de désir contre celui de la blonde. Rapidement le dos d’Elisabeth rentre en contact avec la porte refermée à la va vite et il arrête son baiser, leur souffle se mêlant, son regard dans le sien. « Tu n’es pas la fille d’une soir… Tu ne l’as jamais été Eli. » Il se sent tremblant presque fiévreux… Libérer cette informations c’est plus qu’il ne l’a jamais fait avec une femme… Plus que ce qu’il se croyait capable de dire. Ca peut sembler n’être un rien du tout mais pour Gauthier c’est tout le contraire.
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Message(#)'Cause I saw the end before we'd begun + Gautelisa EmptyMer 10 Mai 2017 - 7:32

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« Elisabeth… Tu l’as dit toi même nous n’avons plus vingt ans, ne fait pas l’enfant. Regarde comment Daniel réagi en apprenant ta tromperie. Qu’est ce qu’il en saura à ton avis quand il saura que c'était moi… L’homme avec qui tu as fait cet enfant qu’il a élevé pendant des années ? » Je baisse légèrement la tête. Je ne suis pas d’accord avec lui et je n’aime pas qu’il me traite comme une enfant alors qu’il ne veut même pas comprendre ce que je lui dis. Mais il a raison sur un point… Daniel. Il ne réagit plus comme il en a eu l’habitude, il est imprévisible et il a ses raisons de l’être. J’ai peur de sa réaction lorsqu’il apprendra toute la vérité, peur qu’il dérape, qu’il ne soit plus lui-même, peur de revoir sur son visage ce regard de haine qu’il a eu à la fin de notre relation… J’ai peur, peur d’avoir transformé cet homme magnifique en un homme n’ayant plus confiance, ne croyant plus en l’amour, ne faisant plus confiance. J’ai peur de ce qu’il pourra penser de moi, de nous, j’ai peur de la suite mais je ne dois pas le montrer, encore moins à Gauthier qui est si persuadé que l’avenir ne peut être tranquille et agréable… Mais je ne pouvais lui enlever cela, mon mari n’acceptera jamais ce fait, il n’acceptera jamais que son meilleur ami fut mon amant car il comprendra alors que ce n’était pas rien, qu’aucun de nous ne l’aurait fait sans penser aux conséquences, sans savoir que cela le tuerait, ni lui ni moi, nous n’aurions fait ce pas de travers s’il n’y avait pas plus que ça, plus que Daniel, plus que de l’attirance purement physique… « Je sais… » Honteuse, je n’ai pas d’autre réponse, préférant continuer sur ma lancée, préférant lui faire comprendre que le choix n’est pas qu’entre les mains des adultes car nous jouons avec la vie d’un enfant qui lui n’a rien demandé à personne. Pourtant, il n’a pas l’air de le vouloir, pas l’air de le comprendre. Ou peut-être voit-il la situation autrement. « Ne lui demande pas de prendre cette décision Elisabeth, c’est beaucoup trop de pression pour un petit de son âge. » Je sais que c’est beaucoup lui demander, mais il pourra changer d’avis dans un an, deux même plus s’il le souhaite. Je ne lui demande pas de faire un contrat, cela il n’a pas l’air de vouloir le rentrer dans sa tête bien trop parfaite. En même temps, il me questionne, me fait me demander si je prends bien la bonne décision en voulant le centrer à ce point dans notre décision… « Tu es sa mère Elisabeth… Tu es celle qui est supposée prendre les décisions pour le protéger… Tu dois savoir pour lui… » Mais quelle mère je serais si je ne lui demandais pas son avis ? S’il n’avait plus envie de voir Daniel ? S’il ne souhaitait pas vivre éparpillé entre différentes demeures, avoir trois familles, trois parents mais pas un seul couple ? Quelle mère je ferais si je prenais seulement en compte les désirs des adultes sans jamais me tourner vers lui pour lui poser la question et ensuite prendre ma décision finale ? Mais il n’a pas tort, je dois le protéger, et en ce moment, la seule chose que je devrais faire, est probablement de l’éloigner de ces hommes qui occupent bien trop mes pensées pour que je sois à 100% avec lui en permanence, mais ils sont ma grande faiblesse, mon point de non retour. Il l’est lui, devant moi, ce centre que je ne peux quitter de nouveau sans qu’il me pousse à le faire, même si je sais qu’il peut représenter un danger pour mon fils…

M’éloignant de lui, je prends les distances nécessaires pour ne pas céder à cette sensation qui m’envahit, à ce désir qu’il provoque chez moi et qui s’irradie à mes mots. Je ne sais pas pourquoi et comment, mais je me dévoile, lui prouvant par la parole qu’il n’a jamais été une passade à mes yeux et que même si je me suis liée à Daniel, mon cœur bat pour lui plus intensément qu’il ne l’a jamais fait pour mon mari. Il est celui sur qui j’ai posé le premier regard, sur qui j’ai jeté un coup d’œil avant de partir aux bras de son meilleur ami lors de cette soirée. Il est celui que j’ai toujours vu et qui me hante encore alors que mon âme devrait appartenir à un autre, à qui j’ai promis de tenir jusqu’à ce que la mort nous sépare. Mais Daniel, aussi parfait puisse-t-il être, n’est pas Gauthier, il n’est pas cette personne qui illumine mes pensées, qui s’accapare de mes sensations, de mon ressenti, de tout mon être et de ma raison. « Ne dit pas ça…» Pourquoi ? Pourquoi devrais-je me taire ? Pourquoi cacher cette vérité plus longtemps ? Ne pas avouer, ne pas dire ces mots m’a mise dans cette situation, à quel point peuvent-ils être plus dévastateur que de les mettre sous silence ? Pourtant, à sa demande, mes lèvres restent closes, mon regard ancré dans le sien, mon cœur battant la chamade. Pourtant, je ne continue pas, voyant que j’ai dépassé ses limites, m’en voulant déjà bien assez comme ça. « On devrait y retourner. » Difficilement, j’acquiesce, mon regard quittant son visage et allant chercher la sécurité du sol. Je n’aurais pas de réponse, pas ce soir. Cela m’apprendra à trop en dire, à me laisser emporter, à ne rien vouloir lui cacher, à tenter de réparer ce que nous n’avons jamais construit. Au moins, un de nous deux et assez fort pour garder ma promesse intacte… « Il me faut encore du temps… » J’ai compris, et tu l’auras. Je le suis à l’intérieur, où la musique est plus forte et l’air plus intense. J’étouffe presque à la première inspiration mais reprend le cours de mes idées avant de le voir disparaitre aux bras de sa compagne, de cette pauvre demoiselle, prise au piège, même si elle ne s’en rend pas compte. Evitant le groupe de banquier jusqu’à la fin de la soirée, je dois simplement les saluer poliment à leur départ. Impossible, mon regard se pose un instant sur lui. Ravalant toute la scène précédente, je souris, laisse son patron finir par un baise main, salue cordialement, la brune au bras de l’anglais avant de lui adresser un sourire élégant et approprié, loin de toute réalité, mais ancrée dans celle des participants de cette soirée.

Les installations rangées, la salle prête à être nettoyée, je me libère pour fuir chez moi. Fuir loin de toute réalité, loin de son souvenir, de notre discussion et tentant de fuir aussi les appels sans réponse de mon mari. Je ne souhaite pas le rappeler, pas ce soir. Pourtant, instinctivement, je laisse mon doigt glisser doucement sur l’écouteur, allumant ainsi le répondeur, le laissant tourner alors que j’ôte mes chaussures, n’attendant que de pouvoir retirer cette robe. A l’entente de mon nom, je ferme les yeux, la voix de mon mari me faisant presque froid dans le dos. Je ne suis pas la famille qu’il veut… Attrapant mon téléphone, je coupe sa voix avant qu’il ne dise un mot, avant ne serait-ce qu’un bonjour. Mon touché sur l’écran fait écho à un autre bruit, sourd et pourtant présent. Je me dirige vers l’entrée, fronçant les sourcils. Personne ne fait de visite à cette heure-là… Mon cœur accélère en pensant à Kaylan et une urgence, Gabriel va bien ? Chara n’a rien ? Lorsque j’ouvre le porte, mes yeux s’agrandissent de surprise. Ce n’est pas mon cousin sur le pas de ma porte mais… « Je peux entrer ? » Dans une respiration, mon cœur fait un arrêt pour reprendre à nouveau plus intense que jamais. Que fait-il là ? Pourquoi est-il revenu, si … Je n’ai pas le temps de me dégager, qu’il a déjà pris place à mes côtés, à l’intérieur, écarté des regards extérieurs. « Je ne devrais pas être là mais… » Alors pourquoi ? Pour quoi es-tu là, alors que tu ne devrais pas, alors que tu ne le souhaites pas ? N’est-ce pas le message passé à cette soirée ? L’incompréhension n’a pas le temps de se lire sur mon visage que ses lèvres embrasent les miennes, son souffle s’empare du mien. Sa main dans mon dos m’attire à lui et me fait oublier toute raison, toute raison d’être autre que lui. Je le laisse me diriger contre la porte, telle une poupée de chiffon alors que ma main vient caresser son cou et se glisser dans ses cheveux. Ses lippes doucement se détachent, laissant un vide intense en moi alors que son souffle et son corps restent si proches, si réel, que je n’ose penser m’être assoupi. « Tu n’es pas la fille d’une soir… Tu ne l’as jamais été Eli. » Dansant jusqu’à mes tempes, mon myocarde devient presque bruyant alors que j’assimile doucement ses mots, cette vérité abandonnée depuis si longtemps. L’azur de mes iris plonge dans les profondeurs des siennes alors que mes doigts viennent se glisser sur sa joue, mon pouce y dessinant des cercles imaginaires. Les secondes pourraient devenir des minutes, des heures que je ne me lasserais de cette vue, mon cœur jamais ne se tarirait mais mon esprit divague, ne me laissant pas ces instants de bonheur. Doucement, mes dents viennent attraper ma lèvre inférieure et je romps son contact, mon regard, loin derrière lui. Son souffle encore si proche de moi m’hypnotise mais je me libère doucement de son étreinte, regrettant mon geste. « Je ne peux pas faire ça à Gabriel… » Je ne peux enfreindre cette règle induite, celle de ne pas fauter, tant que rien est clair, tant que cette situation n’est pas éclaircie. Si jamais quelque chose se passe avec Gauthier, serais-je assez forte pour lui tenir tête, pour tenter de l’oublier à nouveau ? Après ce soir, il reviendra sur ses mots, ne pouvant les assumer le jour levé… Son parfum m’atteint pourtant comme une essence de vie, comme un capteur que je ne peux nier. Mes paupières se ferment, sans m’aider à y voir plus claire. Me tournant à nouveau vers lui, mon cœur tressaute à nouveau alors que pour la première fois, mon être me supplie d’écouter mon corps, abandonnant toute raison.

« Et mer… » A nouveau, mes bras enlacent sa nuque alors que mes lèvres viennent fiévreusement s’emparer des siennes, intensifiant notre baiser. Mon bras vient se balader sur son torse, alors que mes lèvres joueuses déposent des baisers au creux de son cou, revenant à nouveau sur ses lèvres, l’entrainant cette fois-ci vers le canapé en tirant légèrement sur sa chemise. A reculons, je le dirige et m’arrête quand l’arrête du sofa se colle à mes genoux. Déjà sous sa chemise, ma main caresse son torse, tandis que l’autre revient sur son visage, éloignant doucement mes lippes des siennes. Court, mon souffle se fait plus intense, mon corps brulant de désir et le lui criant presque.  Je viens déposer un baiser tendre à la commissure de ses lèvres avant de plonger dans son regard, exerçant un nouveau pincement sur mon cœur. « Tu es sûr de toi Gauthier ? » Sûr de vouloir être là, sûr de ne pas regretter ton geste à ton réveil et t’en vouloir pour le reste de tes jours ? Je ne t’en voudrais pas si tu pars comme un voleur, mais je le prendrais bien moins bien que tu le vives aussi mal par la suite… Oubliant moi-même mes obligations, il me transforme, ses gestes me font frissonner et son souffle me rassure. Je n’ai jamais inventé cette idylle, ce moment avec lui il y a cinq ans, n’était pas qu’un égarement, il n’était pas que la magie de mon imagination, car mon corps lové contre lui s’y tient à la perfection et un mot de sa part me suffira pour ne plus répondre entièrement de mes actes…

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