ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 09/03/2016
the earth laughes in flowers “I like living. I have sometimes been wildly, despairingly, acutely miserable, racked with sorrow, but through it all I still know quite certainly that just to be alive is a grand thing.”
Ah, le printemps ! Saison du renouveau, de la joie, de l’amour, de la création. Saison du réveil des belettes hibernant, des cerisiers bourgeonnant et des rossignols chantant ! Quel bonheur d’assister à cet instant magique où la terre se pare à nouveau de fleurs et de couleurs ! Assise sur le rebord de ma fenêtre, mes pieds se balançant dans le vide, je respirerais à plein poumons cette aube fraîche et tendre qui caressait mon visage et inspirait mon cœur. Je dois l’admettre, aussi majestueux soit-il, je n’étais pas mécontente de dire au revoir à l’hiver Canadien et à son froid mordant. Mais comme le dit l’illustre Anne Bradstreet « s'il n'y avait pas d'hiver, le printemps ne serait pas si agréable : si nous ne goûtions pas à l'adversité, la réussite ne serait pas tant appréciée ».
J’avais atterri sur cette terre de neige quelques semaines auparavant et si mes débuts avaient été quelque peu difficiles, je sentais à présent le vent tournait et je ne pouvais pas être plus enthousiaste. J’avais rencontré Kyte, un homme merveilleux qui m’avait tendue une main amical là où je ne voyais que des obstacles et qui avait su me redonner le sourire. Grâce à lui, j’avais aussi pu trouver un charmant petit logis chez une de ses amies. La maison était un peu vieillissante, la chaudière fonctionnait une fois sur deux et nos voisins étaient bruyants, mais j’en étais folle. Quant à mon hôte, c’était une dame québécoise de soixante-quatorze ans, aussi adorable que féroce, qui répondait au nom de Mlle Morisette, ne parlait presque qu’en jurons et poèmes francophone et qui m’appelait « ma lapine ». Je l’avais tout de suite adopté. J’avais aussi trouvé un job qui me plaisait beaucoup dans une boutique d’art où je donnais des cours de dessins à des enfants. Je n’aurais pas pu rêver mieux ! En fait j’étais tellement heureuse et reconnaissante que j’avais envie jeter des confettis de joie partout autour de moi.
J’ai pris une nouvelle grande inspiration et puis j’ai bondi sur mes pieds afin de prendre doucement le chemin de la boutique. Avant de partir, j’ai dessiné un petit lapin s’écriant « Bon journée ! » sur les notes du frigo, j’ai attrapé une pomme, enfilé mon manteau (le printemps était certes là mais l’air restait frais, j’avais fait l’erreur de sortir en robe un jour, on ne m’y reprendra pas !), j’ai glissé mes écouteurs dans mes oreilles et puis je suis partie, le cœur léger.
La boutique se trouvait à une demi-heure de marche et comme pour une fois je n’étais pas en retard, j’ai bien pris le temps de regarder autour de moi, de laisser mon esprit vagabonder et de respirer les marguerites sur le bord du chemin. J’ai pensé à Kyte, aussi. A ma première soirée au local de motards de la ville où il m’avait introduite comme étant « de la famille ». Mazette, je n’aurais pas pu être plus fière ! Depuis je leur faisais souvent des gâteaux. Kyte, c’était un homme comme pas deux. Un véritable esprit libre. Un esprit vengeur, un peu, aussi. Il voulait tellement faire le bien autour de lui qu’il avait tendance à s’oublier dans l’intervalle et ça me déchirait le cœur quand je regardais dans ses grands yeux et que j’y lisais de la tristesse. Je voulais l’aider à retrouver la joie de vivre, à se retrouver lui par-dessus tout, mais je ne savais pas très bien comment m’y prendre...
J’allais croquer dans ma pomme quand soudain mon regard s’est posé sur un homme assis le long du trottoir. Il n’avait pas l’air très en point. J’ai regardé ma pomme, j’ai hésité un moment et puis j’ai entrepris de me rapprocher doucement :
- Bonjour monsieur ! Vous allez bien ?
Il a relevé la tête vers moi et j’ai aussitôt reconnu ces prunelles translucides. D’abord surprise, j’ai vite senti un immense sourire me fendre le visage et je me suis empressé de lui sauter au cou.
- Kyte ! Je suis tellement contente de te voir !
Je l’ai bercé contre moi un moment avant de m’écarter pour le regarder, des étoiles plein les yeux. Il ne s’était pas retrouvé sur ma route par hasard, c’était très certainement un signe ! Ensuite j’ai remarqué la bouteille de vin à moitié vide à ses côtés et j’ai compris que quelque chose n’allait pas. Il fallait absolument que je le sorte d’affaire, que je lui change les idées. Alors j’ai lancé :
- J’étais en train de me rendre à la boutique pour donner mon cours de dessins aux enfants, ça te dirait de venir avec moi ?
Sans vraiment attendre sa réponse j’ai glissé mon bras sous le sien et je me suis redressée délicatement pour ne pas le brusquer. Ensuite j’ai placé la pomme entre ses mains et on a reprit la route.
- Comment tu te sens aujourd’hui ?
J'ai demandé ça en le couvant du regard, un sourire jusqu'aux oreilles. Sa présence seule avait le don de me remplir de joie. Et je ne perdais pas de vu mon objectif : Mission sauvetage de Kyte !
code black pumpkin
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
Y’a des nuit, comme ça, où Kyte a juste l’impression d’être un vieux pruneau desséché. Et triste avec ça. Les pieds en feu et le dos en vrac, il salue vaguement la brave âme qui l’a déposé sur le côté de la route et se traîne mollement jusque dans la ville. Il évite les artères bien éclairées, par prudence. Les condés, il les a laissés à la frontière en Alberta la veille, mais on peut jamais trop savoir avec eux. Suffit qu’un de ces maudit crosseurs l’ait reconnu et brusquement sa mésaventure sera plus un petit crime local ennuyeux mais une crisse affaire d’état. Et ça veut dire que sa gueule sera encore placardée dans tous les services de police du pays. Tabarnak. Kyte serre les dents, mais ça fait pas passer sa rage. Alors il cogne dans une poubelle avec son pied et la regarde déverser ses ordures puantes sur la chaussé. Mais ça le détend pas, alors il continue son chemin, les mains dans les poches, la noirceur dans l'âme.
Quand il était plus jeune, ça le dérangeait pas trop, de voler un peu dans les plumes de ces gros poulets idiots. De les tester. De se faire arrêter deux ou trois fois et relâcher parce qu’ils avaient rien sur lui. C’était marrant, presque. Ça occupait ses journées dans son coin de campagne merdique ou y’avait rien d'autre à foutre. Mais le temps a passé et finalement les reproches ont commencé à s’accumuler un peu trop sur son casier pour que ce soit pas louche ; et voilà qu’il peut pas montrer sa gueule sans que ces bœufs ne le trouvent louche. Qu’il peut pas rentrer au pays pour passer un peu de temps avec sa môme et ses frangins. Tous ces trucs auxquels il pensait pas quand il était jeune et con. Quoi qu’à la réflexion il y pensait pas non plus quand il était vieux et con pareil. Mais à l'époque, il avait Jaimie. Et l’air de rien elle lui avait évité pas mal de déboires en recadrant un peu son compas moral détraqué ou sa logique tordue. Foutue gamine ! Jamais là quand on a besoin d’elle.
Kyte croise une station-service et inspire à plein poumons l’essence parce que ça lui rappelle la moto, et que ça non plus il en a pas fait depuis une éternité. Sa bécane a hiberné au club local et il passerait bien la rechercher pour la chevaucher avec tendresse mais il sait qu’il peut pas tout de suite. Faut d’abord attendre que l’affaire se tasse pour pas mettre les frangins dans la merde auprès de la justice juste en voulant leur serrer la pince. Alors à défaut de mieux il rentre dans le commerce et échange quelques billets froissés contre une bouteille de vin minable mais forte en alcool. De quoi le requinquer. Il traîne encore un peu en avalant quelques gorgées ; puis après avoir chanté quelques vers fort inspirés, reçu un chausson pourri sur la face et gueulé une kyrielle d’insultes aux quatre vents, le voilà qui plonge finalement dans le monde des rêves et s’étale la gueule sur le trottoir.
C’est l’agitation de la ville qui finit par l’éveiller. Les petits cris coincés de mégères surprises de le trouver sous leurs talons alors qu’elles avançaient d’un air assuré vers leur destinée. « Bah c’est qu’faut regarder où c’est qu’vous mettez les pieds ma bonne dame » - « Goujat ! ». Il se traîne contre un mur, colle son crâne contre la pierre puis s’écarte aussitôt parce que peu importe son humeur, il a pas envie d’écraser ses cheveux. Et puis ses lèvres retrouvent naturellement le goulot de la bouteille et ça lui passe un peu l’envie de pisser sur tout le monde, juste pour emmerder un peu cet élevage de carnistes qui défilent devant ses yeux en plissant le nez. Et puis alors au moment où cette pensée lui traverse l’esprit, y’a une lapine qui s’approche tout doucement. Et il l’aurait reconnue partout avec son petit nez optimiste, ses fossettes d’enfant joyeuse et ses bouclettes de Leprechaun. Seulement voilà, son rongeur préféré n’est pas très bien réveillé parce qu’elle s’adresse à lui comme s’il était un étranger. Et Kyte, ça lui réchauffe les tripes, parce que ça montre bien comme elle a la main sur le cœur, sa trouvaille australienne. Elle le dévisage, et puis finalement ses grands yeux s’éclairent, et ce joli sourire fend sa gueule d’ange, alors Kyte peut pas s’empêcher de grimacer un truc presque joyeux avec ses lèvres aussi.
- Coudon ! Ce serait-y pas ma p’tite lapine ?!
Il tend les bras pour recevoir ce petit coli de bonne humeur et la berce contre lui, inspirant son odeur de fraise ou de framboise ; et probablement aussi un peu de son affection parce qu’il se sent tout de suite mieux, même quand elle s’écarte pour lui raconter son programme de la matinée. Elle lui parle de dessins et d’enfants, et alors forcément Kyte se dit que c’est bien mieux que de rester là à picoler sur le sol en grognant comme un vieux con.
- Ma foi j’dis pas non !
Il la laisse le tirer sur ses pieds et c’est tout juste s’il doit faire un effort pour se retrouver à ses côtés. Bout d'calvaire, elle est costaude ! C’est qu’ils doivent les nourrir au grain, leurs rongeurs, en Australie. Sans perdre son temps, Robin reprend tranquillement son chemin tout en l’observant de ses petits yeux plissés de tendresse. Elle lui demande comment il se sent de cette voix qu’ont les gentilles infirmières envers leurs patients séniles alors forcément ça le rajeunit pas vraiment.
- Ma foi pas si pire.
Qu’il répond avec un haussement d’épaules comme pour renforcer le cliché. Ils ont pas trop le temps de discuter parce qu’elle l’embarque bientôt dans une petite boutique toute jolie et Kyte profite du fait qu’elle installe son matériel pour aller se rincer la face dans les toilettes. C’est qu’faudrait pas trop les traumatiser, les gosses. Lorsqu’il revient dans la pièce, sa lapine furtive a installé tout plein de petits pupitres avec leurs feuilles et leurs pots de peinture et tout un tas de mini gnomes babillant viennent y prendre place en agrippant les pinceaux avec leurs petites mains grassouillettes et maladroites. Et c’est tellement adorable que Kyte ressent comme un pincement au cœur. Il aime bien les enfants. C'est innocent et joyeux. Naturellement doux et gentil. « PEUH MOI ZUIS UN DINOSAURE ET Z’VAIS T’MANGER TOUTE CRUE ARRRHH » se met brusquement à gueuler une future vermine en poursuivant une petite fille entre les tables. Juste pour le contredire. Et Kyte, il aime pas trop qu'on lui brise ses rêveries comme ça. Alors avec une grimace, il attrape le môme par l'oreille pour le stopper dans sa course et se penche à sa hauteur.
- Eh eh eh minute. T'vas t'calmer oui ? C'pas une façon d'se comporter avec la gente féminine. Un peu d'respect. Et puis il lui met la main dans le dos et le pousse vers un pupitre libre au fond de la salle. Allez allez allez. Va t’asseoir maintenant. Et que j't'y reprenne plus.
Et puis pour être certain d'avoir le hooligan en short à l’œil, Kyte décide de s'installer sur une place libre juste à côté de lui. Il replie ses jambes comme il peut mais n'empêche qu'il dépasse d'un peu partout alors ça le fait marrer tout seul. Et comme quelques gosses le regardent un peu bizarrement il leur fait coucou de la main, ce qui, étrangement, a pas l'air de les mettre tellement plus à l'aise. Alors il reporte son attention sur son matériel avec une petite mine toute émue et chafouine à la fois. Il relève la tête vers Robin et lui adresse un grand sourire en clignant des yeux, parce que tout compte fait ça lui tente bien de passer la matinée à peinturer avec ces snoreaux. Pour un peu et ce serait même pas loin d'éloigner son cafard.
AVENGEDINCHAINS & WHITEFALLS
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 09/03/2016
the earth laughes in flowers “I like living. I have sometimes been wildly, despairingly, acutely miserable, racked with sorrow, but through it all I still know quite certainly that just to be alive is a grand thing.”
C’était vraiment un personnage, mon Kyte. Un peu rustre, un peu sauvage, mais derrière son apparence d’ours mal léché on entendait très distinctement les battements de son grand cœur qui débordait d’amour et de bonté d’âme. Et il fallait pas grattait bien loin pour s’en rendre compte, parce que côté bienveillance, Kyte, il était vraiment pas radin ! J’ai resserré mon étreinte autour de son bras pour lui communiquer tout mon amour et ma reconnaissance et puis je l’ai doucement relâché alors qu’on rentrait dans ma petite boutique. Il est allé dans l’arrière-boutique, surement pour se faire un brin de toilette, et moi j’ai pris une grande inspiration, mains sur les hanches, conquérante. Mazette, ce que je pouvais aimer cette odeur ! Ça sentait bon le vieux bois et la peinture à l’eau. Je me suis aussitôt imaginé petite mamie peignant la nature sauvage autour de mon chalet tout en me balançant d’avant en arrière sur une vieille chaise en bois qui grince. Cette pensée m’a fait sourire et j’ai entrepris d’agencer joyeusement les pupitres et le matériel de peinture afin que tout soit prêt avant l’arrivée des enfants. Une fois tout installé je me suis souvenue qu’ordinairement je leur demandais de mettre la patte à la pâte dans histoire de les responsabiliser. Crotte de bique ! J’ai haussé les épaules : il restait toujours le rangement de la fin, toute leur éducation n’était pas perdue. Ensuite j’ai entendu la petite clochette de la porte retentir et j’ai été accueillir un à un mes petits peintres. Ça commençait à grouiller quand Kyte a refait son apparition dans la pièce principale. Son regard était des plus tendres et il rayonnait de gaité, ce qui me remplissait de joie. Vraiment un rayon de lumière et de douceur, ce Kyte.
- Bien le bonjour mes chères artistes ! Bienvenue dans notre séance de créativité d’aujourd’hui ! Comment vous sentez-vous ? Oui moi je me sens très bien, merci Koudou ! Attention j’espère que vous avez emmener votre imagination avec vous parce qu’aujourd’hui est un jour très spécial pour notre créativité ! Un jour... euh...
Du coin de l’œil, j’ai vu Kyte attraper le petit Gaelen par l’oreille pour le sermonner et j'ai senti mon sourire se crispé légèrement tandis que je déglutissais. Juste un petit peu mal léché… J’ai hésité un instant à intervenir mais la situation semblait s'être arrangé alors j'ai laissé coulé et j'ai repris de plus belle :
- Un jour MAGIQUE ! Vous savez pourquoi ? Eh bien aujourd’hui nous allons peindre... avec les mains !
Cette nouvelle a été accueilli avec beaucoup d’enthousiasme et j’étais très heureuse parce que moi aussi je trouvais ça chouette, comme idée.
- Nous pouvons choisir une ou plusieurs couleurs, mettre une ou plusieurs traces de mains placées « au hasard » sur le papier, et ensuite… ensuite nous allons observer et ressentir au fond de nous ce que ces traces nous inspirent, ce qu’elles représentent pour chacun de nous, peut-être un lapin joyeux, un arbre fleuris, un punk ébouriffé, une araignée créative ou un poisson volant… et ensuite nous allons faire appel à notre MAGIE interne et nous allons lui donner VIE ! Prêts ? C’est parti !
J’étais jamais très sûr de la clarté de mes explications vu que je préparais jamais mes cours à l’avance mais tout le monde avait l’air très excité et inspiré et commençait déjà à s’activer dans tous le sens alors je me suis dit que ça devait pas être trop mal. L’heure qui a suivi était pleine à craquer de créativité et de magie et de bonne humeur, comme je l’avais espéré. Je déambulais entre les pupitres pour encourager ou susciter l’imagination selon les besoins. Il fallait parfois recarder un peu les plus dispersés - dont Kyte - mais au final tout le monde s’est complètement immergé dans l’expérience - même Kyte, qui était décidément un grand enfant - et on s’est retrouvé avec toutes sortes de créations merveilleuses et uniques ! Des soleils multicolores, des poules amoureuses, des pères noëls clowns (un peu flippants, reconnaissons-le, mais pas moins créatifs !), des diplodocus princiers, ou encore des hérissons babacools ! Bref des créations hautes en couleurs et en imagination ! Et moi j’ai dessiné mon punk ébouriffé avec des carottes à la place des cheveux ! Assurément on irait tous loin dans la vie ! Alors à la fin je les ai remerciés et félicités bien chaleureusement, on a tout nettoyé et tout rangé et puis les enfants sont repartis bien fiers avec leur chef d'œuvre sous le bras et moi je me sentais toute revigorée de tant d’énergies positives. Alors bien rapidement j’ai ondulé vers Kyte pour voir si lui c’était pareil.
- Alors, comment ça va mon cher ami ? J’ai lancé avec tout l’enthousiasme qu’il m’inspirait -beaucoup, donc. Cet atelier créatif t’a inspiré ?
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Le brouhaha ambiant fini par se calmer et Kyte se penche sur son pupitre pour écouter attentivement les consignes de sa petite maitresse d’art, comme si le bordel était pas un peu de sa faute à lui, à la base. Mais tout ça c’est du passé, parce que voilà que Kyte est déterminé, concentré sur cette opération commando qui lui semble tout de même un brin casse gueule. Et compliquée avec ça. Comme il n’est pas certain d’avoir tout bien compris, il se penche un peu à droite et à gauche pour voir ce que font les autres joyeuses vermines. Et quand enfin il comprend, le voilà tout excité. Il agite un peu ses longues jambes et commence à tourner ses pots de peinture à la recherche de l’inspiration. Son choix se porte finalement sur une gouache riche et sombre. Il aime le noir, Kyte. Ça lui rappelle Myrtille, sa Harley et sa Kutte, les cheveux de feu sa mère et puis aussi le regard que sa fille lui lance quand il est un peu trop con. Le noir, c’est beau, c’est la nuit, c’est tout et puis c’est rien aussi. Il jurerait bien qu’c’est sa couleur préférée mais il est pas certain que c’en soit une, de couleur. Il chantonne joyeusement et puis rigole un peu du nez en se passant le pinceau sur les doigts, parce que torrieux !, ça chatouille quand même pas mal ce maudit bordel. Et puis il se concentre face à sa feuille, pour essayer de faire ressortir la magie du hasard et toutes ces conneries. C’est alors que du coin de l’œil, il repère le regard avide du petit morveux à sa droite qui se tord le cou pour essayer de regarder sa future œuvre.
- P'tit câlice ! T’essaierais pas d’me copier dis ? Occupe-toé donc d’ton dessin, là !
Il lui lance avec un regard furibond. Puis pour éviter d’autres complications, il décide de cacher son travail de ses mains, un peu comme faisaient les bons élèves à l’école. Ceux que Kyte avait envie de cogner. Une fois ce périmètre de sécurité établi, il appuie ses mains au centre de la feuille, non sans jeter des coups d’œil nerveux autour de lui pour s’assurer que personne n’a d’yeux qui se baladent par-dessus son épaule. Il s’écarte enfin avec un sourire satisfait mais ça s’efface un peu quand il voit ses deux grosses traces de main baveuses. Il essaie bien de s’imprégner de son dessin, de « ressentir » ses vibrations ou quelque chose comme ça, mais il ressent pas grand-chose d’autre que la frustration de pas avoir été plus stratégique quant au placement de ces formes. Alors finalement il attend que Robin ait le dos tourné pour tricher un peu, tremper ses doigts dans de la peinture bleue sombre et ajouter des petits trucs par ci-par là. Plus vraiment au hasard pour le coup. Et puis brusquement, il la voit : c’est une vache. Ou un truc qui ressemble vaguement à ça. Ouai, une vache à moto qui fend la nuit noire ! Alors il ajoute des traits, des étoiles, un foulard et des piercings dans ses grandes oreilles.
Il s’écarte, satisfait, juste à temps parce que Robin passe dans les rangs en le félicitant chaleureusement. Alors il sent une fierté vachement satisfaisante réchauffer sa poitrine et il tourne un regard conquérant vers son vil petit copieur, pour le toiser un peu. Il est tellement tout plein d’orgueil qu’il a envie de montrer son œuvre à tout le monde. Alors il fait mine de l’éventer pour la faire sécher et la tourne discrètement vers les autres en cherchant le regard de ses compères pour essayer d’y voir l’admiration ou l’envie. Il n’a malheureusement pas trop le temps de profiter de sa gloire que Robin annonce joyeusement la fin du cours et voilà que les snoreaux de lèvent d’un seul mouvement pour tout ranger et nettoyer de leurs petites mains grasses et malhabiles. Alors Kyte jette un dernier coup d’œil ému à sa toile et se joint à l’énergie commune, portant de temps à autres des mômes pour les déplacer lorsqu’ils se trouvent dans ses pattes. Enfin, le dernier petit énergumène traverse la porte en expliquant fièrement sa création a des parents perplexes, et Kyte se laisse retomber sur une chaise qui tourne, éreinté sans trop savoir pourquoi.
- Batince que j’suis rincé ! Il ricane lorsque Robin s’approche pour prendre de ses nouvelles. C’est qu’elles sont crissement énergiques, tes moules terroristes. Je s’rais pas étonné si on venait à m’dire qu’ils ont mis à sec le réacteur nucléaire le plus proche le jour qu'y sont venus au monde !
Il rigole encore, parce que ça a beau être une blague recyclée, il la trouve quand même pas mal appropriée. Puis ça lui fait penser à ce môme intenable en Norvège, celui qu’était toujours collé aux basques de sa fille. Et il se demande ce qu’il est devenu, s’il gueule toujours plus fort que la musique qui passe et s’il essaie d’impressionner les petites filles en marchant sur les mains. Si son père le gronde encore sans pouvoir cacher sa fierté. Son père, un brave bougre. Comme tous les autres mecs et toutes les autres nanas de son club en Norvège. Tous ces visages souriants qui manquent à son cœur.
- Un peu qu’ça m’a inspiré ! Il s’exclame en faisant tourner le tabouret et lui avec. J’vais me mettre à voir des traces de main partout dans la nature et bientôt faudra m’appeler le nouveau Van Gogh.
Il plaisante en agitant ses mains dans les airs, mimant l’inspiration créatrice. Vieux fou pour vieux fou, il trouve l’histoire pas mal crédible. Surtout que ce taré de peintre européen n’avait pas une vie trop facile, lui non plus. Exilé de ses amis comme lui, même si c’est pour des raisons différentes. Tabernak ! Voilà qu’il se redonne le cafard tout seul. Il attrape le bureau pour stopper le tourniquet fou de son tabouret et se passe une main sur le front comme sa tête lui tourne et les idées pareil.
- C’est qu’j’en avais besoin. Il soupire en se massant les sinus. J’suis pas un rayon de gaité ces derniers temps. Rapport aux condés accrochés à mon cul.
Il a jamais essayé de cacher ses problèmes avec la justice à Robin. Après tout, c’est même comme ça qu’ils se sont rencontrés, qu’elle lui a prouvé sa valeur et gagné sa confiance. Mais il lui a pas tout raconté non plus. Un peu pour la protéger elle, un peu pour pas l’effrayer, et beaucoup pour éviter d’y penser. Il lève les yeux vers sa gentille lapine, et y’a tellement de compassion de d’inquiétude dans ses grands yeux bleus qu’il s’en veut aussitôt de lui drainer sa gaîté naturelle.
- M’enfin. On se refait pas. Il hausse les épaules en se redressant. Bien. Bien. Il marmonne et pose ses mains sur ses hanches. J’suppose que t’a fort à faire en cette belle journée. J’vais pas t’emmerder plus longtemps avec mes histoires de vieux con. Puis il se penche et colle un baiser sur son front tout doux et tiède. Merci d’m’avoir traîné ici, y’a longtemps que j’m’étais pas autant amusé.
AVENGEDINCHAINS & WHITEFALLS
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 09/03/2016
“In learning you will teach and in teaching you will learn. You'll find your place beside the ones you love. Oh, and all the things you dreamed of, the visions that you saw, well, the time is drawing near now. It's yours to claim in all. Son of man, look to the sky. Lift your spirit, set it free.”
Je n’étais pas certaine de comprendre tous les éléments de sa réponse, mais son utilisation du terme « moules terroristes » et son accent chantant rythmé d’adorables expressions québécoises dont je ne comprenais que quick m’ont fait rire de bon cœur. Ensuite je me suis dis que c’était peut-être malvenu de badiner de la sorte, rapport à un éventuel mal-être qu’il aurait pu exprimer, alors je me suis reprise et j’ai essayé de me concentrer sur le fond de ses paroles afin d’éviter une bourde infortune. Il n’a pas semblé importuné ceci dit, tournant sur son tabouret comme un enfant et expliquant qu’il était inspiré et allait bientôt voir des mains partout ce qui me fit glousser à nouveau. J’étais agréablement surprise par sa référence à l’illustre impressionniste aussi. Décidément, il était plein de surprises, ce Kyte ! Ensuite il a avoué qu’il n’était pas un « rayon de gaité » ces temps-ci et que c’était à cause des képis qui étaient à ses trousses. J’ignorais si c’était la seule raison mais toute cette histoire m’a rendue triste. Je ne comprenais pas qui voudrait s’en prendre à Kyte, lui qui n’avait qu’amour et bienveillance dans son cœur. « Servir et protéger » qu’ils disaient, ces marauds d'hypocrites, et bien moi je dis « MORT AUX CONDÉS » ! Alors oui, bien sûr, il avait choisi cette vie, mon Kyte, et je pense que quelque part il l’aimait malgré tout, mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser que toute cette solitude devait le ronger et qu’avec un peu de douceur et d’amour il retrouverait la force de continuer. Il avait besoin d’un ami, et ça tombait bien, parce que moi j’étais pas mal, comme amie. Et alors j’ai senti une certitude s’imposer à moi : s'il n’arrivait pas à trouver sa lumière dans toute cette grisaille, JE serais sa lumière, et ce au moins jusqu’à ce qu’il soit remis sur pieds ! Après tout il était un peu un héro des temps modernes, et moi j’étais ravie d’être sa sidekick !
- Mais ! Tu ne m’embêtes pas du tout ! J’ai répondu, outrée, alors qu’il prétendait le contraire. Et comme je le sentais sur le départ je me suis empressée d’ajouter : Je pensais aller vagabonder dans les montagnes de Golden Ears aujourd’hui, peut-être y passer la nuit, respirer l'odeur des pins, flotter au cours de l'eau et saluer les écureuils… et c’est plus rigolos à deux tout ça alors ça te dirait de venir avec moi ? Pas mal pour de l'improvisation ! Je me serais bien donné une petite tape de félicitations sur le dos mais pas question de m'endormir sur mes lauriers car tout n'était pas encore gagné et alors afin de mettre le plus de chances de mon côté j'ai enchainé : J’ai une tente à la maison, elle est pas bien grande mais moi non plus alors je suis sûre qu’on rentrera sans soucis. Je pourrais aller la chercher rapidement et prendre quelques provisions et puis on pourrait tracer la route et partir à l’aventure tous les deux, hein ? hein ? qu’en dis tu ? J’ai demandé avec insistance, un immense sourire sur le visage, des étoiles plein les yeux et mon nez positif se rapprochant de plus en plus du sien alors que j'attendais sa réponse.
code black pumpkin
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
- Eh ! C’est qu’tu s’rais pas loin de m’engueuler, ma parole !
Il marmonne en se frottant maladroitement le front, avec un sourire un peu ému au coin des lèvres. Ça le surprend pas mal qu’elle aime bien passer du temps avec lui. Parce qu’il est qu’un vieux con triste qui radote et que Robin, c’est une jolie petit flamme pleine de vie. Tellement qu’elle arrive même à l’éclairer, lui. Alors Kyte, il cherche pas plus loin. Et il a le sourire qui s’agrandit vraiment quand elle lui parle de son programme de l’après-midi dans la montagne. Ouai, il se voit bien faire trempette en petite tenue et aller saluer les écureuils. Voir s’ils parlent le même langage que son joyeux rongeur Australien. Alors pour lui c’est décidé avant même qu’elle lui parle de la tente et des provisions. Parce que ça l’aurait pas dérangé de dormir à la belle étoile et puis de manger des baies qu’ils trouveront forcément en route. Mais il l’écoute quand même lui peindre le tableau de cette jolie aventure et la regarde avec un sourire attendri alors qu’elle se fait franchement insistante comme une gamine surexcitée.
- Un peu qu’ça m’dit ! Qu’il répond après l’avoir laissée sautiller deux ou trois fois sur place pour le plaisir. C’est qu’ça fait bien une crisse éternité qu’j’ai pas été poser mon cul dans c’coin là d’la montagne !
Il se réjouit de tout l’éclat qu’il voit briller dans ses grands yeux, et ça lui fait chaud au cœur d’en être un peu responsable. Et ainsi c’est décidé. Il la raccompagne un bout de route jusqu’à son bus et lui promet de la rejoindre une heure plus tard chez la gentille bonne femme qui lui sert de grand-mère d’adoption. C’est qu’il faut être correct et lui laisser le temps de se préparer. Resté seul sur le trottoir, Kyte tourne un peu en s’amusant du tournant imprévu que sa journée de merde a pris pour le meilleur. Mais voilà qu’il lui reste encore une heure à occuper et qu’il sait pas trop comment. Puis soudain, il la trouve, l’idée parfaite ! Au diable les bonnes résolutions et sa promesse à lui-même de se faire discret. Le voilà qui s’avance d’un pas conquérant vers la planque de ses frères motards, où sa bécane repose depuis bien trop longtemps. C’est qu’il est grand temps de la dérouiller un peu. Comme lui d’ailleurs. Et puis ils vont pas y aller en vélo non plus, aux montagnes de Golden Ears ! L’émotion elle est déjà forte quand il serre ses frères tout contre son cœur. Mais quand il s’assoit sur le Harley et que son ronron si tendre lui perce les tympans, il peut pas se retenir de lâcher quelques larmes de joie et de nostalgie pareil. Et alors il enfonce son casque et il trace la route, tout droit vers le chalet où gentille Robin habite depuis quelques mois déjà. Quand il débarque, elle est déjà sur le porche, alors il vient se garer juste à ses côtés avec un dérapé un peu impressionnant et pas fait exprès – foutus graviers. Mais il fait comme si, pour garder un peu son honneur, et coupe le contact en gardant la tête haute.
- T’es prête ma lapine ? Qu’il demande en lui donnant un petit casque emprunté à une régulière qui traînait à la taverne. Puis il désigne sa bécane d’un air fier et désinvolte. J’me suis dit qu’t’aurais peut-être envie de faire un tour à pleine bourre. Comme tu faisais avec ton frangin là-bas en Australie ! Alors grimpe en selle et accroche toi, parce que la route, elle nous attend déjà !
AVENGEDINCHAINS & WHITEFALLS
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 09/03/2016
“In learning you will teach and in teaching you will learn. You'll find your place beside the ones you love. Oh, and all the things you dreamed of, the visions that you saw, well, the time is drawing near now. It's yours to claim in all. Son of man, look to the sky. Lift your spirit, set it free.”
L’œil mutin et le sourire hardi, je scrutais mon ami dont la réponse se faisait désirer. Il avait l’air tout attendri, avec ses yeux sincères et ses lèvres retroussées, et moi je sentais bien que ça l’amusait toute cette aventure - à moins que ce ne soit ma face de fouine, mais tout de même. Alors il a fait mine de rester sérieux encore un peu pour la forme, et puis il a finit par capituler et avoué être tenté par le programme.
- YAYYY !
J’ai crié en agitant mes poings, victorieuse. J’ai rassemblé mes affaires, refermée la porte de la boutique derrière nous, et comme ça on est partie, bras dessus-bras dessous, vers la petite maison que je partageais avec Mlle Morisette. En route, Kyte a dit qu’il m’y récupérerai une heure plus tard et moi j’ai hoché la tête avec enthousiasme en poursuivant mon chemin avant de réaliser mais un peu tard qu’il aurait aussi bien pu venir avec moi, et qu’une heure ça faisait un peu long quand même…Tant pis ! Qu’à cela ne tienne ! J’ai pénétré dans le logis, récupéré la tente, deux gros pulls bien chauds, des pommes et des carottes (très important ça), de l'eau, de l'herbe et des feuilles parce qu'on sait jamais, ma guitare parce qu’on n’était jamais à l’abris d’une subite envie de chanter à tue-tête autour d’un feu de camp, du sirop d’érable parce que… parce que voilà, j’ai balancé ce qui y rentrait dans un sac, empilé le reste sur mon dos, galéré à enfiler mes pompes de randonnées parce que le poids me faisait méchamment perdre équilibre, réussi, et voilà, j’étais fin-prête. Un peu chargée mais surexcitée, je suis sortie sur le porche, prête à retrouver mon ami et tailler la route. Ensuite j’ai réalisé qu’il me restait encore plus de la moitié du temps avant son arrivée. Bon, bon… j’ai regardé autour de moi, hésitante, et puis j’ai haussé les épaules parce que ce n’était pas bien grave, je me suis débarrassée de mes affaires, je me suis allongée par terre avec la tête sur mon sac à dos et, le doux soleil caressant mon visage, j’ai décidé de piquer un petit somme en attendant Kyte, histoire d’être vraiment en bonne forme pour notre folle aventure improvisée.
C’est le grondement inimitable d’une Harley qui m’a réveillé quelques instants plus tard. J’ai papilloté, surprise, et en me redressant j’ai réalisé qu’il s’agissait de nulle autre que mon Kyte, avec son petit casque enfoncé sur son crâne jusqu’à ses sourcils, ses bras bien tendus devant lui et sa bécane qui rugissait sur le bitume. Mince alors on peut dire qu’il avait une sacrée allure ! Il a fait un dérapage vachement classe juste devant moi et ça se voyait qu’il métrisait totalement sa machine. J’ai senti un immense sourire me fendre le visage et j’ai récupéré mes affaires pour lui foncer allégrement dessus. « J’me suis dit qu’t’aurais peut-être envie de faire un tour à pleine bourre, qu’il a dit avec son accent adorable. Comme tu faisais avec ton frangin là-bas en Australie ! Alors grimpe en selle et accroche toi, parce que la route, elle nous attend déjà ! »
- Mais c’est trop gÉNIAL !! J’ai crié en sautant sur la deux-roues. Ça fait tellement longtemps que j’ai pas fais un tour de moto ! Mon frère il m’embarquait pas souvent en aventure, il roulait surtout avec ses potes ou avec ses nanas - ce gros rat – alors là ça me fait trOP PLAISIR ! J’ai enfilé le casque qu’il me tendait. ON THE ROAD AGAIN !! J’ai braillé les bras en l’air avant qu’il n’arrache le bitume à tout allure, manquant de m’envoyer valdinguer dans les airs. Après une petite frayeur j’ai vite retrouvée mon équilibre et comme je n’avais pas envie d’être laissée sur le carreau, je me suis accrochée à lui en me blottissant de toutes mes forces contre son dos.
Et comme ça on était partie. Vers l’infini et au-delà. Moi je ricanais de joie, avec le cœur en fête, le nez au vent, les cheveux qui voltigeaient dans tous les sens et les paysages qui défilaient devant mes yeux. C’était si beau, si agréable… je comprenais comment Phoenix pouvait être accro à cette sensation (c’est sûr que ce n’était pas exactement le même kick qu’à vélo…) On a roulé comme ça un peu plus d’une heure et quand on est arrivé c’est presque si j’étais déçue que ce soit déjà finit. J’ai failli réclamer un nouveau tour, et puis mes yeux se sont posé sur le lac qui s’étendait devant nous et alors j’ai oublié toute ma contrariété passagère. Mazette, c’était si sauvage, si pure, j’en avais des étoiles plein les mirettes ! Alors je suis vite descendue de la moto, j’ai laissé mes affaires sur places et j’ai avancé tout droit vers cette merveilleuse étendue bleue au bout de laquelle les montagnes se mêlaient aux nuages et je me suis dis que Mère Nature était vraiment l’artiste la plus inspirante qu’il m’avait été de rencontrer. J’en ai eu la larme à l’œil de tant de beauté. Sur et certain que déjà rien que ça, ça allait lui redonner un peu de baume au cœur, à mon Kyte.
- Caline de bine Kyte tu vois-tu don’ comme c’t’écoeurant ?
J’ai lancé dans sa belle langue natale comme Mlle Morissette m’avait un peu appris en espérant ne pas trop la massacrer au passage. Mais j’étais plutôt confiante. Je me suis retournée vers lui et je lui ai fais signe de me rejoindre avant de m’accroupir au bord de l’eau claire. Inspirée, j’ai mis mes mains dedans. C’était gelé. Je l’ai ai retiré sans demander mon reste. Et puis comme Kyte venait à mon niveau, je les ai glissé dans son cou pour me réchauffer.
- Alors ! Promenade en montages, chasse au trésor qu'est la cascade de Golden Creek, balade en barque pour parcourir le lac...? où va ta préférence ?
Moi dans ma tête ça fusait de tous côtés, et quoi qu'il décide j'avais déjà milles idées différentes pour lui remonter le moral en bonne et due forme. Oh oui, cette mission de sauvetage allait être un franc succès, j'en étais persuadée !
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please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
Robin, elle se le fait pas dire deux fois. En trois bonds, la p’tite lapine excitée se retrouve à l’arrière de la bécane en couinant sa joie et aussi une pointe de frustration. Rapport à son frère qui préfère trimbaler les nanas qu’il a envie de fourrer plutôt que de promener sa frangine. Kyte, ça le fait rigoler de bon cœur parce qu’il ferait probablement la même chose. Les mecs sont des crétins de base, mais faut dire que les jolies femmes ça a le don de les rendre encore un peu plus con. Faque il peut pas blâmer l’autre motard d’avoir la mine dans l’crayon. « ON THE ROAD AGAIN! » Robin lui gueule dans les oreilles, et alors Kyte, il réfléchit pas. Il met les gaz et sa meule arrache le bitume comme pour échapper au son criard et sauver ses tympans. Le vent lui fouette le visage, la route les guide et l’horizon les avale. Et nom d’un p’tit bonhomme, que ça lui fait du bien ! Il se délecte du moteur qui ronronne entre ses jambes, de l’odeur de la nature au printemps qui s’engouffre dans ses naseaux, des poignées qui vibrent sous ses mains, du rire de Robin à l’arrière et de sa joie de vivre tellement agréable. Kyte a jamais été de ces motards qui préfèrent tailler la route en solitaire. Il aime bien sentir une chaleur dans son dos, des petits bras autour de sa taille, un souffle dans sa nuque. Il aime encore mieux jacter abondamment, raconter des bribes de vie ou du paysage qui défile à toute vitesse. Robin, elle répond une fois sur deux, parce que faut dire que la bécane elle gueule quand même un peu fort et que le vent leur est pas franchement favorable. Mais c’est pas ça qui le stopperait, et il continue son semi-monologue jusqu’à leur arrivée près d’un lac qu’est en plein dans le parc de Golden Ears. Kyte sait pas trop si c’est là que sa lapine voulait aller, mais ça lui semble pas mal alors il descend de selle et se tord de droite à gauche pour faire craquer ses vieux os et soulager un peu la douleur dans ses lombaires. Bout d’calvaire, c’est qu’j’me fais plus tout jeune !, il chouine en dedans. « Câline de bine Kyte tu vois-tu don’ comme c’t’écoeurant ? ». Surpris d’entendre ainsi sa langue maternelle adorablement massacrée, le québécois relève les yeux vers le petit rongeur australien qui fonce déjà tout droit vers l’étendue bleutée au pied de la montagne.
- Ben voyons don’ ! Qu’il s’exclame joyeusement, les points sur les hanches. C’est ti pas la m’selle Morissette qui t’apprend ainsi à jacter ?
Voilà qui lui fait bien plaisir, de voir sa p’tite lapine s’intégrer à son pays et se créer une complicité avec Mlle Morissette. C’est qu’elle est plutôt sévère dans le genre, mais si y’a une personne qui peut percer sa carapace un peu rustre, c’est bien une petite chose affectueuse comme Robin. Le sourire aux lèvres, les bouclettes au vent, Kyte la rattrape d’un pas tranquille. Aussitôt, son rongeur émotif s’emballe à nouveau et trépigne en énumérant leurs différentes activités possibles : promenade, chasse au trésor, balade en barque. Balade en barque ! Comme frappé par la foudre, il clape ses mains entre elles et fait le pistolet avec ses doigts.
- J’sais pas toi mais j’s’rais bien tenté d'me laisser porter par les flots d’ce joli lac !
Il s’exclame avec excitation. La main en visière sur son front, il plisse ses yeux de rapace et guette férocement la berge jusqu’à ce que son regard furtif accroche une petite cabane touristique où un type à l’air aussi ennuyé qu’ennuyeux lorgne sur un transat entouré de canoës. C’est correc’ ! Il se réjouit en se dirigeant droit vers sa proie. Quelques minutes plus tard, le cossin leur a sorti un radeau à peu près convenable et Kyte attrape Robin par les épaules pour la déposer à l’intérieur, comme il l’aurait fait avec sa môme. Il chope deux rames et fourre un billet de dix dollars entre les mains du marchand pour le faire déguerpir mais le gars à l’air d’avoir envie de lui raconter sa vie et celle de la région toute entière avec ça. Kyte, il s’en câlisse pas mal de ses explications sur les lacs et les forêts et les montagnes et les chutes et les îles et les animaux sauvages. Ses jambes fourmillent, ses bras et son cœur pareil. ‘Pis la nature, ça l’connait, et quand bien même y’aurait des spécificités à la région, ils découvriraient bien tout ça en chemin !
- Yada yada yada.
Qu’il marmonne en agitant la main, à peine poli. Le mufle se renfrogne plus encore et lui gueule une dernière indication mais Kyte est trop occupé à sauter dans la barque pour y prêter la moindre attention. Il repousse la rive de sa rame et fait un vague signe de la main au type comme s’ils étaient potes depuis toujours, et c’est presque s’il peut voir la fumée sortir de ses oreilles. Ça le fait bien marrer, sur le coup. Il se tourne vers Robin et lui fait un clin d’œil chafouin. Le radeau glisse sur l’eau claire, et les voilà enfin à la dérive.
- AOUUUUH ! Il hurle comme un loup déréglé, les bras tendus au-dessus de sa tête. Prend l’gouvernail ma lapine, c’est toi qui choisis où c’est qu’on va !
Le gouvernail, y’en a pas. Alors par défaut il lui fait signe de s'installer en tête du radeau pour qu'elle profite de la vue, puis il lui tend une des deux rames et la laisse se débrouiller avec, parce qu’il faut bien qu’elle apprenne la vie la gamine !
- Ah, inspire moi don’ cet air pur de la montagne. C’est ti pas ressourçant que d’sortir un peu d’la ville ? Quand t’penses à tous ces manges marde qui restent coincés dans leurs p’tits bureaux bien propr'. Il crache avec dédain, parce que lui fait penser à sa dernière compagne d’aventures, celle qu’a décider de s’enfermer dans une tour à Brisbane plutôt que de parcourir le monde et sauver des animaux à ses côtés. Tu parles d’une déception ! Sait pas c'qu'elle manque, moi j'te l'dis ! Il grommelle en secouant la tête.Pourtant que la montagne est belle. Comment peut-on s'imaginer, en voyant un vol d'hirondelles, que l'automne vient d'arriver?
Il chantonne d'une voix monotone pour étouffer sa rancœur. Il n'a pas le temps d'entamer le deuxième couplet qu'un petit bruit attire son attention sur la gauche. C'est pas plus mal, parce qu'il est pas certain de se souvenir des paroles.
- Eh ! Kyte appelle discrètement. Regarde don’ là sur le côté, on dirait bien qu’on a de la visite.
Il suppute sur le ton de la confidence en désignant la berge. Il y a comme un mouvement dans les magnifiques pontederies cordées, souci d’eau ou autres roseaux qu’ils longent silencieusement. Bientôt, une petite forme se détache des tiges vertes et le museau curieux d’un raton laveur se pointe dans leur direction. Probablement une femelle, si on en croit les boules de fourrure miniature qu'elle cache derrière elle. A ce stade, Kyte aurait dû savoir qu’ils s’approchent à leurs risques et périls. Seulement voilà, il voit bien comme Robin se penche au bout de la barque pour mieux voir, et il veut qu’elle puisse s’émerveiller à sa guise sans tomber à l’eau. Alors il donne un petit coup de rame, et voilà que leur radeau glisse doucement vers la rive. Le risque, après tout, c'est rien qu'un de ses plus vieux amis.
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phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 09/03/2016
“In learning you will teach and in teaching you will learn. You'll find your place beside the ones you love. Oh, and all the things you dreamed of, the visions that you saw, well, the time is drawing near now. It's yours to claim in all. Son of man, look to the sky. Lift your spirit, set it free.”
Pour Kyte, c’était une évidence : nous passerons par le lac ! Je sais pas trop pourquoi mais à cet instant j’ai pensé à Frodon et Gandalf, qui passaient plutôt par les mines, eux, et je me suis dis qu’on faisait une belle équipe pareil !
- Super !
Je me suis exclamée, sacrément enjouée à l’idée de cette nouvelle aventure qui ne demandait qu’à être vécue. A l’instar de nos congénères chimériques, on s’est lancé vers la destinée – plus exactement vers les canoës – et j’y ai pris place tandis que Kyte discutait avec le brave type qui les louait. J’ai installé mon sac à dos et ma guitare derrière moi, j’ai regardé autour quelques secondes, trépignant d’excitation et d’impatience, puis, n’y tenant plus, je me suis mise à appeler mon ami en lui faisant des grands signes, concerts de « Kyte ! Yoohoooo ! Kyte ! Tu viens ? C’est bon on est pas dans la Moria, on va gérer ! Allez ! Yoohoo ! » pour qu’il me rejoigne enfin parce qu’après tout qui a besoin de consignes quand le cœur est notre guide ? J’ai secoué la tête, amusée et un peu condescende, en pensant à toutes ces âmes perdues qui perdaient leur temps en planifiant scrupuleusement. Il a finit par se débarrasser du pot de colle et m’a rejoint dans la barque sous mes acclamations hystériques.
- YAY ! C’EST PARTI !
J’ai rugi de joie tandis qu’il poussait la rive de sa rame pour nous donner de l’élan. Kyte, je crois qu’il était dans le même état d’exaltation que moi, parce qu’il s’est rapidement mit à hurler comme un loup qui meurt d’amour, ses bras dans les airs, et ça se voyait sur son visage qu’il aspirait la vie elle-même dans ses poumons. Et mince alors c’était quand même franchement merveilleux, comme spectacle ! Ensuite il m’a lancé une rame en me disant de prendre le gouvernail et il m’aurait dit de souquer les artimuses que ça aurait été pareil : j’ai rien compris. Mais c’était pas grave, parce qu’on avait le cœur léger et qu’on vivait une belle aventure et que rien n’était grave de toute manière et alors j’ai acquiescé, prête à prendre cette responsabilité inexistante. « Ah, inspire moi don’ cet air pur de la montagne, qu’il m’a dit bientôt, c’est ti pas ressourçant que d’sortir un peu d’la ville ? quand t’penses à tous ces manges marde qui restent coincés dans leurs p’tits bureaux bien propr' » J’ai pouffé, chafouine et mesquine, parce que je les enviais pas, ces gens-là, et que j’étais bien d’accord avec Kyte : on était les chanceux de l’histoire. « Sait pas c'qu'elle manque, moi j'te l'dis ! » il a ajouté ensuite avec l’air tout de suite plus bougon et je me suis dis qu’il faisait probablement référence à son amie activiste qui l’avait lâchement abandonné pour une vie plus rangée. J’ai secoué la tête : quel dommage, quel gâchis ! Il en parlait pas souvent mais avec un verre dans le nez parfois il me racontait un peu, et elle avait l’air bien chouette, cette nana, et ça se voyait que ça lui faisait du mal, toute cette trahison. Alors il s’est mit à fredonner lugubrement et j’aurais peut-être trouvé ça inquiétant si j’avais pas trouvé ça aussi drôle. Et puis tout à coup, il s’est arrêté et pointant son bec d’aigle vers la rive, il m’a intimé qu’on avait « de la visite ». Surprise et curieuse, j’ai tourné la tête et alors je ne vous raconte pas mon émerveillement quand j’ai découvert la créature qui nageait jusqu’à nous : un raton laveur ! Non ! Plusieurs petits ratons laveur !
- Oh mon Dieu ! Ils veulent se faire des amis !
Je me suis exclamée, ivre d’excitation et de tendresse, tandis que la créature la plus rapide tendait ses petites mains dans ma direction. Des étoiles plein les yeux, je me suis mise à fouiller dans mon sac pour en sortir une pomme dont j’ai croqué un morceau avant de le lui tendre. Elle m’a regardé curieusement quelques secondes, puis elle s’est ai vivement emparé et l’a trempé dans l’eau comme pour le rincer de ma bave –merci - avant de la croquer avidement.
- Oh ! Elle a faim ! Mon cœur ! Kyte ! J’ai fais en me retournant vers mon ami. Regarde dont comme c’est mignon ! T’as vu comme elle - j’ai pas eu le temps de finir ma phrase que j’ai senti ma pomme quitter mes mains et mon sac glisser derrière moi. Mais qu’est ce que - me retournant, j’ai vu la petite ratonne qui s’y cramponnait et tirer dessus comme une fourbe tandis qu’une autre se carapatait avec ma pomme. Mais ! Je me suis exclamée, outrée, en rattrapant mon sac de justesse. Mais non ! Mais enfin ! Mais c’est à moi ! J'ai protesté, mais elle voulait rien entendre, la micro-bandit, et elle a continué de tirer dessus avec une force que je ne lui aurais jamais soupçonné ! Kyte ! Au secours !! J’ai crié en continuant de m’acharner pour sauver mon sac et le reste de nos provisions tandis que les autres petits acolytes arrivaient en renfort. Je me suis redressée pour me donner plus de force mais le canoë s’est mis à tanguer et quand la détrousseuse a tiré d’un coup sec en même temps ça a suffit pour me faire chavirer et, poussant un cri strident, je me suis retrouvée à la flotte. Le raffut a du alarmer les créatures parce qu’elles ont rebroussés chemin, nom sans avoir sucré toutes mes pommes au passage ! J’avais réussi à sauver mon sac à dos mais mazette de mazette, quelle férocité ! Et alors, là, à moitié trempée, les yeux rivés sur les petits bandits qui, j’en étais certaine, s’en allaient en ricanant de fierté, je me suis dis que le Balrog pouvait quand même bien aller se rhabiller.
code black pumpkin
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
Y’a un brin de tendresse dans les yeux de Kyte alors qu’il regarde sa p’tite lapine faire connaissance avec les créatures de la nature. De la tendresse, mais un poil d’amusement, aussi. C’est qu’il sait bien, lui, que les ratons laveurs sont des petits voleurs impitoyables. Il se dit qu’il devrait peut-être la prévenir d’ailleurs, puis finalement il décide qu’il faut bien qu’elle apprenne par elle-même. Après tout, quoi de mieux que l’expérience ? ‘Pis c’est qu’elle est vite sur ses patins, la môme, y’a aucun doute qu’elle saura gérer. Alors, satisfait de ses bons talents d’éducateur, il hoche la tête avec un sourire niais et aimant tandis qu’elle meurt d’amour juste là sous ses yeux. Et puis ce qui devait arriver arriva, et voilà ti pas que l’abominable petite boule de hargne s’accroche à la pomme de Robin tandis qu’un deuxième bandit s’attaque à son sac à dos pareil. Robin, elle essaie bien de négocier, mais il lui faut pas longtemps pour réaliser qu’elle fait pas le poids. Kyte, ça le fait bien marrer de la voir protester et s’offusquer en essayant de reprendre ses biens. Du moins jusqu’à ce cri : « Kyte ! Au secours !! » L’appel déchirant lui brise le cœur et résonne dans ses entrailles. C’est instinctif, il se dit. Et comme une maman ours, il éprouve le besoin viscéral de protéger son petit. Au diable l’éducation et l’expérience !
- AAAAAHH HRAAAA !
Il beugle de sa voix morne mais étonnement portante, tape sur l’eau avec sa rame pour faire du train et effrayer leurs petits assaillants. Au même moment, son rongeur australien panique, se lève, et tombe à l’eau avec un ultime hurlement. That was quick, il peut pas s’empêcher de remarquer, un peu étonné. Il guette la surface du lac, et la petit tête de Robin ressort bientôt, avec ses cheveux tous plats et ses yeux tout grands qui reflètent toute l’horreur de sa situation. Ç’aurait été un frangin que Kyte aurait déjà éclaté de rire et que l’histoire lui collerait à la raie jusqu’à la fin des temps. Mais c’est pas un frangin, c’est une petite lapine certes vorace mais surtout sans défense, et Kyte sait pas trop s’il doit la plaindre ou la chambrer. Alors il fait un peu les deux :
- Aw ! Ha ha. Aww ma p’tite lapine. Ha ha. Allez r’monte don’ en scelle. Qu’il lui dit en tendant la main pour la hisser sur leur barque. Ha ha ho n’aw, r’garde toi don’, c’est qu’t’es toute trempée ! C’est des sacré p’tite teignes hein ? Il badine, joyeux et attendri. Bouge pas va, j’men va t’trouver que’que chose pour t’réchauffer un peu.
Il assure en la voyant trembloter à l’air frais du printemps qui se lève. Ses mains fouillent dans son sac à dos. Bon sang d’bon soir c’est qu’il jurerait avoir une sorte de couverture là-dedans. Un truc miteux et pas de première fraicheur mais qui ferait bien l’affaire quand même. Ses mains trouvent pas, alors il y fourre sa face, et pendant ce temps il remarque pas vraiment que leur radeau s’éloigne tranquillement de la rive au fil des flots. Après tout, c’est peut-être sa lapine qui rame pour agiter ses p’tits bras et se réchauffer un coup. Coudonc, il finit par s’étonner après quelques secousses. C’est qu’elle doit avoir bien froid parce qu’elle est crissement rapide ! Un peu surpris et vaguement suspicieux, Kyte relève la tête de ses affaires et promène son regard plat d’aigle sur la rivière autour d’eux. Et le courant. Voilà donc ce qui les fait avancer si rapidement. Ça l’amuse trois seconde puis son cerveau finit par faire une connexion désagréable. Qui dit courant, dit rapides. Qui dit rapides, dit cascade. Qui dit cascade… dit casse gueule.
- AAAAAH ! Il gueule brusquement, et ses yeux s’agrandissent d’un coup. Attrape la rame, faut qu’on foute le camp d’ce maudit courant !
Il s’acharne comme un beau diable, avec ses vieux muscles qui braillent et qui coincent à chaque mouvement trop sec, trop fort, trop rapide. Il grimace et beugle plus encore pour se donner du courage mais rien y fait et c’est pas l’énergie terrorisée de sa lapine qui va les sauver non plus. A l’horizon le lac coupe net et Kyte sait trop bien ce que ça signifie. Time’s up. Game over.
- Rhaaa ! Il reprend un ton en dessous, avec une pointe de lassitude en prime. Pas l’choix, on va d’voir s’prendr’ les rapides. Le jeu c’est d’pas tomber d’la barque et d’pas s’y fracasser contre les rochers. Accroche toi ma lapine, il ajoute d’un ton grave. Ça va bardasser.
Il agrippe les bords en bois du radeau et prie pour sa vie mais surtout pour celle de sa compagne parce qu’il sait bien que si on compte que sur lui et qu’y a un Dieu il s’rait bien trop content d’le noyer si bêtement. La cascade approche et Kyte, il aurait aimé penser à des trucs profonds et significatifs, mais rien n’y fait et son crâne vide résonne de rien à part cette foutue chanson. Et puis elle est tellement forte à ses oreilles qu’il peut plus la garder à l’intérieur.
- AAAAH LA CLAIRE FONTAINE M’EN AAAAH-LLANT PROMENER J’AI TROUVE L’EAU SI BELLE QUEEEE JE M’Y SUIS BAIGNE / IL YALONGTEMPS QUE JE T’AIMEUH J-AAAH-MAIS JE NE T’OUBLIERAI !
Il chante, le cœur au bord des lèvres et les frisettes au vent. Et la barque qui s’écrase à droite à gauche contre les rochers donne le rythme à sa voix déraillée et son chant monotone.
AVENGEDINCHAINS & WHITEFALLS
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
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“In learning you will teach and in teaching you will learn. You'll find your place beside the ones you love. Oh, and all the things you dreamed of, the visions that you saw, well, the time is drawing near now. It's yours to claim in all. Son of man, look to the sky. Lift your spirit, set it free.”
Bientôt, le rire complaisant de mon ami s’est mêlé à celui des petits malfaiteurs et, non sans un hoquet dépité, j’ai attrapé sa main afin qu’il me remonte à bord. J’étais un peu chagrinée par la mésaventure et les ratons qui ne voulaient en fait pas être mes amis, mais je me consolais en me disant qu’au moins ils avaient à manger maintenant, et que c’était le plus important. Ensuite j’ai papilloté en regardant Kyte qui semblait toujours hésité entre se foutre de ma poire ou me réconforter et j’ai trouvé le mélange assez cocasse et touchant et alors j’ai fini par rigoler un peu aussi quand même.
- Ha ha… ouai… des petites teignes… J’ai répété fébrilement en suivant mon ami du regard alors qu’il fouillait dans son sac à la recherche de « quelque chose pour me réchauffer » - il avait probablement remarqué mes grelottements, c’est qu’il était aussi observateur qu’intentionné, mon Kyte ! Au moins elles nous ont laissé les carottes…
J’ai positivé après une courte pose pour remonter le moral des troupes (le mien, donc) tandis que le visage de Kyte disparaissait curieusement dans son sac. J’ai encore un peu gloussé devant le spectacle surprenant et puis j’ai jeté un coup d’œil par dessus mon épaule pour voir si les moules terroristes préparaient un nouveau coup. Quand j’ai réalisé qu’elles étaient déjà si petites si loin je me suis dis que mince alors c’était quand même vachement rapide, ces petits trucs là ! Ensuite la barque s’est mise à secouer drôlement et j'ai fais volte face, chafouine, pour réaliser que ce n’était pas eux qui s’étaient éloignés à la vitesse de l’éclair, mais que c’était bien l’eau elle-même qui avait décidé de nous mener vers d’autres contrés. Du coup un peu amusée, j’ai regardé autour de moi et c’était tellement beau toute cette nature sauvage autour et cette eau dansante dessous et ce vent libérateur qui regonflait mes poumons d’espoir en face que j’ai senti un immense sourire fendre mon visage et je me suis mise à roucouler de gaité. J’ai voulu partager mon enthousiasme avec Kyte mais ce dernier ne m’en a pas laissé l’occasion, relevant soudainement son visage suspicieux dont l’expression s’apparentait à celle d’un hibou furieux avant de se retourner subitement. Là, je dois bien dire qu’il m’a pris de court, le Kyte, quand, tout à coup, il a ouvert son bec tout grand et qu’un hurlement strident s’en ai échappé.
- Quoi ? Quoi ??
J’ai paniqué en regardant tout autour de moi. Un danger ?! Où ça ?! Qu’avait-il pressenti que je n’avais pas remarqué ? Instinctivement j’ai cherché un monstre marin du regard (j’ai jamais dis que mon instinct était calé côté danger maritime ok) mais comme je voyais rien et que je comprenais encore moins j’ai décidé d’écouter Kyte aveuglement et alors j’ai fais comme il a dit et j’ai attrapé la rame et j’ai pagayé aussi vite que mon cœur battait ce qui était pas loin de battre le record mondial de pagayage j’en étais certaine ! Mais je crois qu’on était pas très efficace pour autant parce que Kyte continuait de crier et l’eau elle nous menait toujours où elle voulait elle. J'étais pas sûre de comprendre en quoi c’était une mauvaise chose, pour moi c'était peut-être un signe, peut-être qu’on était sensé se laisser porter par le courant pour arriver à l’étape suivante de notre aventure. Mais Kyte semblait pas trop l’entendre de cette oreille. C’est quand il m’a parlé de rapides qui pourraient nous écraser contre des rochets que j’ai compris que son inquiétude était peut être un peu fondée quand même.
- Des-des rapides ? Mais- mais !
J’ai haleté, essoufflée et alarmée alors qu’il se mettait déjà en position d’attaque, agrippant les bords du radeau, la tête bien enfoncée dans les épaules mais un peu en avant quand même, comme pour défier les courants de l’emporter. J’ai ouvert la bouche pour lui demander ce que j’étais sensé faire mais quand j’ai vu le lac devant nous coupé net j’en ai eu le souffle coupé. C’était comme si on arrivait au bord du monde et qu’après il y avait plus rien. C’était aussi fascinant que terrifiant et cette image elle est gravée pour toujours dans ma tête. Mais ce n’était plus l’heure de la contemplation, non, maintenant, il fallait agir. J’ai sauté sur mon sac à dos pour en enfiler les bretelles par l’avant et j’ai calé ma gratte fermement dans le fond de la barque sous mes pieds avant de me cramponner au kayak comme à ma vie juste avant que celui-ci ne pique dramatiquement du nez façon montagne russe (ou décente aux enfers hyper humides, je sais pas trop). J’ai voulu crier mais ma peur est restée coincée en plein milieu de ma gorge et c’est dans un silence forcé et pétrifiée d’effroi que je nous ai vu nous faire brusquer dans tous les sens tandis que Kyte hurlait (sûrement des prières) en français. J’ai essayé de garder le cape et mes yeux ouverts, esquivant les branches et repoussant les rochets à l’aide de ma rame comme je pouvais, mais quand celle-ci a valdinguait dans les airs à cause de la pression j’ai bien du m’en remettre à la nature elle-même, priant à mon tour pour que notre aventure ne se finisse pas comme ça. Je sais pas combien de temps on est resté comme ça, à se faire secouer dans tous les sens, et j’ai pas non plus compté le nombre de fois où j’ai cru qu’on allait se crasher pour de bon, mais par le plus grand miracle, on a tenu bon. Alors quand j’ai senti l’eau se calmer un peu, j’ai cru qu’on était enfin sorti d’affaire. J’ai laissé échapper un petit rire nerveux et terrifié en regardant autour de moi et je me suis écrié :
- Eh ! K-Kyte ! T’as vu ? On- on a réussi !
Ce n’est que quand j’ai vu un nouveau « vide » juste en face de nous que j’ai compris que notre mésaventure n'avait été qu'un avant gout de ce qui nous attentait ensuite, et quand j’ai réalisé que cette fois on avait affaire à une foutue cascade d’au mois 30 mètres de haut (bon ok peut-être pas 30 mètres mais vachement grande quand même !), je me suis demandé si cette fois ça allait pas être le coup de grâce pour de vrai.
- BOOOOOOOOYAAAAAAAAAAA !
J’ai hurlé de toutes mes forces comme pour me donner courage alors qu’on faisait le grand saut. Le bourdonnement sonore de l’eau derrière nous était à glacer le sang, la chute m’a paru durer une éternité et j’ai senti mon cœur se compresser comme jamais dans ma poitrine et remontait dans ma gorge comme si il essayait de se faire la malle. Pas de toute, j’étais très loin de la décente classieuse à la Pocahontas. Dire que j’étais terrifiée serait un euphémisme. Et puis soudain, le choc. Notre kayak a percuté la surface de l’eau avec une violence non anticipée et moi… moi j’ai fais un vol plané. Le saut de l’ange, pour ainsi dire. J’ai à peine eu le temps de réaliser que j’étais dans les airs que déjà je m'écrasais dans la flotte, face la première. J’ai mis un moment à reprendre mes esprits, et puis je suis remonté à la surface en ouvrant ma gueule tout grande pour remplir mes poumons d’air comme un nourrisson prenant son première souffle (ou un piranha s’apprêtant à attaquer) et puis je me suis aussitôt mise à regarder autour de moi : l’eau était calme, c’était fini, on avait réussi ! Et alors je me suis dit que c’était forcément un coup du destin, toute cette chance magique, et j’ai senti un sourire bourré d’adrénaline et d’hystérie me fendre le visage et puis ça a pété dedans dehors :
- HAHAHAHAAAAAAAAA !! WOOHOOO !! OUAI !!
J’ai braillé, hilare, béate, triomphante. J'ai un peu pataugé sur place, pas vraiment dans mon état premier, et puis soudain ça m’a frappé qu’il manquait quand même quelque chose dans cette histoire :
- Euh… Kyte ? J’ai appelé, cherchant mon ami du regard, l’œil flou et un peu fou, mais je ne voyais que de la flotte. KYYYYYYYTE !!!
bonus:
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Le vent fait voler ses bouclettes, la flotte glaciale lui savate la poire, son cul tape sur la barque comme un sac de patates crues qu’on cherche quand même à réduire en purée, au grès du courant qui les trimbale. Et pourtant, au milieu de ce chaos, Kyte sourit comme un beau diable ; avec ses lèvres craquelées qui découvrent avidement ses dents. C’est que ça fait longtemps qu’il s’est pas senti aussi intensément vivant. Ironiquement, ça fait aussi un baille qu’il a pas flirté d’aussi près avec la mort. Alors c’est peut-être le goût du danger dans sa bouche et le frétillement de l’adrénaline dans ses veines. Ou cette vitesse qui lui rappelle ses coups de bourre à moto, quand faut semer les condés et slalomer entre les camions pour tailler la route. Toutes ces sensations, elles le raccrochent à la vie, à l’instant présent, à ses compères de galère. Et pour Kyte, y’a pas plus beau. Du coup, il est presque déçu quand sa chansonnette touche à sa fin et les rapides pareils. Mais ce petit désagrément ne parvient pas à entacher son enthousiasme conquérant.
- WOUHOU ! Il gueule en s’ébrouant comme un clébard. Ça c’est c’que j’appelle une aventure ! Pas vrai ma lapine ?
Il jette un coup d’œil au dit rongeur qu’à l’air pas mal prostré dans le genre. La petite chose australienne ne répond pas à sa remarque, mais comme elle finit quand même par parler et que ses dents claquent pas trop, Kyte se dit qu’elle s’en remettra et que c’est le plus important. Lui, il est prêt à ramer vers d’autres horizons. Et pourtant, y’a comme un truc qui le rend chafouin dans tout ça, mais il arrive pas à mettre le doigt dessus.
- Ça m’en bouche quand même un trou. M’semblait qu’ce lac il était ben plus en altitude que ça.
Il remarque, l’air de rien, et s’empare de ses rames. Il sait qu’il a la solution quelque part pas trop loin, mais ça veut pas se connecter dans son esprit. Alors il hausse les épaules : qu’importe après tout ? Tant mieux. Les voilà tranquille. Sauf que Robin, elle fait rien pour avancer le radeau. Kyte relève les yeux vers elle, prêt à râler un coup et motiver son petit moussaillon à s’activer. C’est à ce moment qu’il remarque sa face déconfite et effrayée. Et là, quelque chose lui dit que c’est pas à cause de ce qu’ils viennent de vivre, mais plutôt rapport au bourdonnement entêtant qui gronde dans son dos. Pris d’un doute affreux, le vieux motard fait volte-face et son regard accroche un nouveau vide, un poil plus coupant que le précédent. Un poil plus proche aussi. Et leur barque s’y rend aussi surement que les vaches elles aiment pisser sur ses godasses.
- AAHH !
Il braille un coup sec avant même de commencer à sombrer. Robin, elle est pas en reste : voilà ti pas que sa gueule s’ouvre toute grande et qu’elle laisse échapper un hurlement affirmatif de son cru qui vient s’écraser avec force contre les flancs de la montagne. Impressionné et admiratif devant une telle puissance en provenance d'un si petit corps, Kyte en oublie jusqu’à son propre besoin d’expression orale. Puis le vide l’aspire et ça lui remet les idées en place :
- AAAAAAAAAAAHHHHHHHHRRAAAAAAAAAAHHHAAAAAA-
Il reprend de plus belle, vociférant sa rage aux éléments de la nature qu’il semble ainsi défier. Mais c’est les éléments qui gagnent, parce que son cœur il remonte dans sa gorge et le vent s’engouffre dans son pif avec une puissance telle que son cri est coupé dans l’œuf ! Ah c’est comme ça eh bah t’va vouère d’quel bois j’me chauffe moi j’te l’dis !, il grommelle intérieurement, tout bouillant d’une peur et d’une frustration qu’il ne peut plus évacuer qu’à travers des regards plein de hargne qu’il adresse à qui voudrait bien les croiser. Jusqu’à ce choc.
Kyte le sent pas venir. Un instant, il glisse vers les entrailles de la terre ; et le suivant, le voilà qui vole, les pattes aux quatre vents. Il retrouve sa voix quelques millisecondes avant de se faire engloutir par la rivière, mais ça l’empêche pas de beugler l’énergie accumulée par la chute et sa victoire aux truites comme aux rochers. Et nom d’une pipe, c'est qu'ça lui fait du bien ! Après un moment, il commence tout de même à manquer d’air, alors Kyte essaie de se rassembler pour retrouver l’endroit de l’envers et il rampe bravement hors de l’eau vers la rive – qui est étonnement proche d’ailleurs.
- Raaaaah…
Il râle, sa main tremblotante tendue devant lui, et s’affale sur le côté comme un explorateur s’échouerait sur une plage après avoir affronté la colère des océans. Pour sûr qu’j’me sens pas mieux ! Il grogne comme ses muscles atrophiés et ses vieux os braient leur mécontentement. Il serait bien resté quelques temps à pester sa douleur, mais voilà qu’un cri déchirant l’arrache à son sort.
- AH ?!
Il s’exclame interrogativement en sautant sur ses pieds. Ses yeux d’aigle sondent l’étendue d’eau à la recherche de sa lapine en détresse. Il la repère bientôt, seule face à l’adversité. Il se dit pas qu’elle a l’air de flotter et qu’il suffirait de l’appeler pour qu’elle se retourne et le rejoigne sur la rive. Non, Kyte c’est un fonceur. Il arrache ses pompes trempées, son jean et sa chemise pareil, et il trotte sur la rive en poussant des petits cris de hérisson comme les galets attaquent la chaire de ses pieds nus. Malgré l'eau qui lui gèle les noix, il nage droit vers le rongeur qui lui tourne toujours le dos. Le temps presse, pas d’autre choix que de la prendre à revers. Il glisse son bras autour de son cou et l’attire brusquement en arrière, nageant vers la rive comme on lui a appris à l’armée pour sauver un soldat blessé en terrain ennemi. Sauf que Robin, elle s’agite quand même crissement plus et surement que c'est pour participer à l'effort, mais pour un peu ce serait comme si elle essayait de le frapper !
- J’sais qu’t’essaie d’m’aider ma lapine mais inutile d’agiter tes p’tits bras, j’te ramène sur la rive !
Il prévient, bon seigneur. D’ailleurs, elle se calme presque instantanément. Une fois sur la rive, Kyte dépose son petit paquet sur une grosse roche et profite d’être près de l’eau pour rapatrier la barque qui s’est échouée à quelques mètres.
- Ça par exemple, c’était une sacrée chute !
Il commente en revenant vers Robin. Elle tremblote, et il sait pas trop si c’est les nerfs, le froid, la peur ou l’hilarité. Il sait juste que ça doit pas être la douleur, parce qu’elle a l’air entière à part quelques égratignures. Et si un vieux con comme lui est capable de survivre à un tel saut de l’ange, y’a pas de raison que ce soit différent pour elle.
- Allons, allons. Là. Tout va bien mon p’tit.
Il la rassure quand même de sa voix traînante et d’un ton aussi sec que tendre. Il met ses poings sur ses hanches et regarde pour la première fois l’endroit où ils ont atterrit. Y’a la cascade de l’enfer et les montagnes au loin, la rivière calme et la plage de galets, et tout autour d'eux la forêt, et ses couleurs, et ses senteurs qui lui excitent déjà les narines.
- J’m’en va trouver du bois pour faire un feu ! C’est qu’j’voulais juste te réchauffer moué à la base ! Il expose avec un amusement accusateur. Va don' vouère si y’a encore des choses qu’on peut utiliser dans la barque, tu veux ?
Il donne une dernière petite tape dans le dos de sa lapine, et le voilà qui s’avance fièrement vers la forêt sauvage, tout juste vêtu de son plus simple appareil, investi de la mission qu’il lui incombe de remplir avant que la nuit ne tombe.
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Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 09/03/2016
“In learning you will teach and in teaching you will learn. You'll find your place beside the ones you love. Oh, and all the things you dreamed of, the visions that you saw, well, the time is drawing near now. It's yours to claim in all. Son of man, look to the sky. Lift your spirit, set it free.”
De la flotte, des arbres, encore plus de flotte… et pas de Kyte ! Pataugeant toujours sur place sans signe de mon ami, j’ai repris mon souffle dans le but de l’appeler à nouveau mais soudain quelque chose m’a chopé par la gorge, m’entrainant brusquement vers l’arrière. Horrifiée, j’ai senti mon cri se coincer dans ma gorge alors qu’une certitude à glacer le sang me frapper d’effroi : l’on m’attaquait !! Les pires scenarios ont alors fusé dans mon esprit : aucun doute, ce maniaque n’était autre que le fameux éventreur fou des bois Canadien dont le type des canoës avait essayé de nous parler plus tôt ! Non ! Pire encore ! C’était Cthulhu en personne, oui, je reconnaissais bien là son bras visqueux, il avait déjà dévoré Kyte et j’étais la prochaine sur sa liste ! Ah le sac à merde !! Rendue folle par la panique et la rage, je me suis agitée comme une furie pour échapper à mon agresseur, frappant partout où je pouvais avec mes coudes et mes pieds et me contorsionnant pour tenter de croquer son vil bras de mes dents pointus. Je commençais même à échafauder un plan d’attaque qui consistait entre autre à poignarder l’arsouille de mes carottes le cas échéant et mes canines se rapprochaient dangereusement de la chair du détraqué quand soudain ce dernier m’a intimé un « J’sais qu’t’essaie d’m’aider ma lapine mais inutile d’agiter tes p’tits bras, j’te ramène sur la rive ! » qui me laissa sans voix. Nom d’un sacré poulpe vandale, c’était Kyte ! C’était Kyte depuis le début. J’ai papilloté, sonnée, et après avoir laissé échapper un gloussement terrifiée, je me suis laissé trainer mollement, non sans me questionner malgré tout : pourquoi Diable avait-il décidé de me prendre à revers ?
Quand il m’a déposé sur la rive, j’ai remarqué qu’il en slibard et alors j’ai papilloté plus encore. Curieux personnage… j’ai songé alors qu’il commentait notre chute l’air de rien, tentait de me réconfortait puis décrétait qu’il était temps d’aller chercher du bois en forêt, à la cool. Il m’a chargé de vérifier si nos vivres étaient toujours utilisables sur la barque et puis comme ça il s’en est aller, puissamment vers sa destinée, les guiboles au vent, et même si c’était plutôt très drôle comme vision, il y avait aussi quelque chose d’assez mystique dans tout ça, mais ça c’était tout Kyte et sa classe légendaire. Avec sa dégaine de canaille, son charisme de héro, son passé mystérieux et son savoir de savant sauvage, il avait bien des airs de vraies légendes à mes yeux. En plus il savait vraiment survivre dans la nature, et ça aussi c'était carrément la classe. Je l’ai suivi du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse parmi les arbres et puis je me suis débarrassée de mon sac qui était toujours autour de mon torse et avant toute chose j’ai vérifié que les carottes et l’herbe était toujours intacte (que voulez-vous il y a des priorité dans la vie) et comme ça avait l’air d’aller, je me suis attaquée au reste. J’ai sorti les gros pulls qui étaient maintenant fort trempés et je les ai accroché à une branche pour les sécher, me rappelant alors une petite madone d’antan, ce qui me fit glousser, et puis ensuite j’ai fais comme Kyte a dit, j’ai été vérifié la barque. Quand j’ai vu ma guitare j’ai senti un grand sourire me fendre le visage. Elle était certes un peu humide mais toujours bien présente et alors je l’ai attrapé et je l’ai serré contre moi. Le sac de Kyte avait aussi tenu bon alors je l’ai récupéré pareil et puis j’ai mis tout ça sur la rive : mission accomplie.
Mes poings sur mes hanches, j’ai contemplé les alentours. Ok, maintenant quoi ? J’ai regardé la forêt : Kyte était toujours en vadrouille expédition bûcheron, il faudrait donc m’occuper autrement en l’attendant. Alors j’ai décidé de partir à l’aventure moi aussi, et ainsi j’ai tracé mon chemin en direction de la cascade elle-même, prenant garde à ne pas glisser sur les roches humides au passage. Notre première rencontre avait été fortuite et quelque peu stressante, j’étais certaine qu’on pourrait bien s’entendre, elle et moi. Après tout elle était belle et sauvage et bruyante, et c’était pas mal de ce que j’aimais quand même. Une fois arrivée à sa hauteur, je l’ai regardé par en bas et mince alors elle avait l’air encore plus impressionnante comme ça ! J’ai remarqué un petit rocher qui m’appelait près d’un mètre devant sa chute d’eau et alors je me suis dis « mouillée pour mouillée, autant s’amuser » et porté par le vent et l’inspiration du moment, j’ai sauté dessus. C’était méchamment glissant et j’ai bien manqué de me rétamer sévère mais j’ai poussé un cri suraiguë et j’ai tenu bon. Les embruns de la cascade tombaient sur moi comme une pluie vorace et alors je sais pas ce qui m’a pris mais j’ai éclaté de rire. C’était peut-être les nerfs, peut-être la façon dont mon corps évacuait toute l’adrénaline accumulée pendant ces dernières longues minutes, mais j’avais le sentiment que c’était plus que ça aussi. Je me sentais vivante, exploratrice, indomptable ! Je vivais pour ces moments à couper le souffle, ces moments dingues où on se sent vraiment en vie, ces moments qui rendent la vie aussi vraie, aussi magique. Et là c’était tellement fou que c’était forcément le destin, et avec Kyte comme compagnon d'aventure, que demander de mieux ? Alors j’ai laissé la cascade me couvrir de toutes ces petites gouttes d’eau qui faisait autant de petits bisous sur ma peau et après un moment j’ai regardé par dessus mon épaule et j’ai vu la silhouette conquérante de mon ami se dessiner entre les arbres alors j’ai commencé à agiter les bras pour lui signaler ma position et l’inviter à me rejoindre.
- KYTE ! que je lui ai crié, KYTE VIENS JE SUIS SÛRE QU’ON PEUT ESCALADER LA CASCADE UN PEU ! CA VA ETRE DRÔLE !
Et, joignant le geste à la parole, j’ai sauté sur la rive, tanguante mais hardie, et comme ça j’ai entrepris de tendre mes doigts crochus vers le flanc de la montagne, en route vers de nouvelles aventures !
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please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
Comme elle chante, la forêt, en cette douce soirée de printemps. Comme elles craquent, les petites branches sous ses pieds. Comme ils courent, les écureuils et autres rongeurs de la famille de Robin. Le cœur en fête, le corps encore tout agité de cette montée d’adrénaline, Kyte s’en va gaiement entre les branches, inspirant la montagne et ses odeurs de pin, de cyprès, de mousse humide et de… et de marde ! Son nez se plisse et ses pieds évitent habilement une bouse. Une grosse bouse d’ours mal léché ! V’la un coin où j’m’en vas pas traîner trop longtemps. Il se dit, les sens alerte. Il explore encore un peu les environs mais comme il n’y a pas de menace immédiate, il revient sur ses pas et se souvient qu’il n’est pas là pour une petite balade de courtoisie. Non madame, c’est qu’il a une mission ! Le torse bombé de sa propre importance, Kyte fouille les bois de ses yeux d’aigle, à la recherche de bûches assez sèches pour faire un bon feu. Il en trouve plus qu’il n’en faut, et bientôt les branches dépassent partout de ses bras et griffent la peau sensible de son ventre nu. Voilà qui lui apprendra à partir à la cueillette en slibard. Pas la première fois qu’ça lui arrive en plus ! Mais faut croire que sur certains trucs, on apprend jamais vraiment.
L’âme libre de cette petite expédition en pleine nature sauvage, Kyte s’en retourne sur les rives, sifflotant comme un volatile en rut. Et ça doit marcher quelque part ce signal, car à peine sorti des arbres, voilà qu’une femelle lui réponds ardemment. Seulement il doit être détraqué quelque part car le joli rongeur excité est loin d’être de la même espèce. Non, elle est trop pure, trop supérieure à un vieux coyote dégarni dans son genre. Il lui répond pourtant, avec un sourire bête et de grands signes qui l’obligent libérer d’une main sa lourde charge, provoquant la chute fortuite de quelques bûches sur le sol. « Ahhh-HA ! » Il se lamente avec énergie lorsque l’une d’elle embrasse d’un peu trop près ses vaillants orteils. De rage, il lâche tout son fardeau qui s’étale bêtement sur le sol, et Kyte observe le tas de bois, les poings sur les hanches. On fait moins l’malin maintenant hein ? Il le provoque silencieusement, avançant son bassin de manière conquérante comme pour marquer sa dominance sur son ennemi inanimé. Mais de nouveaux cris de Robin attirent son attention au loin et il délaisse la sous espèce qui gît encore sur le gravier.
Sa lèvre supérieure claque, sa moustache frétille, et il place puissamment sa main en visière pour améliorer sa vue. La silhouette de Robin se dessine alors plus nettement au loin et il la voit sautiller de pierre en pierre pour rejoindre la rive. Ses petits bras s’agitent dans les airs, son rire creuse d’adorables fossettes dans ses petites joues rebondies et criblées de taches de rousseur. Nom d’un pipe en bois, ce petit bout de femme est tellement adorable qu’il la couvrirait bien d’une tendresse rageuse et de petits cadeaux aussi. S’il avait du blé, évidemment. Alors il se contente de la regarder, le cœur attendrit et les yeux pareil, tandis qu’elle s’attaque aux flancs de la montagne pour… escalader la cascade. Ses sourcils se froncent d’un coup et il secoue la tête, comme un père indulgent le ferait face à l’énergie aussi créative que destructrice qui émane de sa douce progéniture survoltée. Elle rit et s’acharne, et quel bonheur de la voir toute pleine de vie et d’ambitions. Mais assez déconné. Il est temps de se sécher à présent. Kyte s’approche d’un pas conquérant et l’attrape par les aisselles pour la décrocher de la muraille à laquelle elle s’accroche avec une virulence surprenante. « Allons, allons. Ça suffit maintenant ! » Qu’il proteste en la portant sur quelques mètres pour l’éloigner de la tentation que représente visiblement cette nouvelle aventure. « Assez de risques pour aujourd’hui, l’est temps d’monter l’camp et d’se r’poser ma lapine. C’est que j’pourrai pas passer la nuit à t’repêcher au milieu du lac ! » Il plaisante, pourtant certain de mériter toute sa gratitude pour l’avoir ainsi arrachée à une mort certaine. « Allez, viens donc m’aider à planter l’bivouac. »
Tout heureux à cette perspective, il rejoint le petit terrain où Robin a déjà étalé leurs affaires. « C’est bien, j’vois qu’t’as pas flâné en m'attendant ! » Il commente avec satisfaction en rassemblant ses bûches. « Allez, approche, j’va t’montrer comment qu’on fait un bon feu d’camps. » Il lui annonce en lui faisant signe de le rejoindre. « D’abord aide moi à débarrasser le sol, tu veux ? Faut plus qu’y’ait de brindilles ou d’feuilles mortes alentour ! » Il explique en balayant le sol de ses panards. Puis il attrape deux gros morceaux spongieux d’amadou, récoltés plus tôt sur un tronc d’arbre. « Tiens, mets dont ça au milieu pis après tu recouvres avec tout plein d’brindilles bien sèches et des pommes de pains, hum ? » Il indique en l’observant de son œil critique. Il est appliqué, son rongeur australien, alors ça lui fait un petit coup au cœur et il se dit que c’est bien le genre d’excursion qu’il aurait voulu faire avec sa fille. Sauf que pour sûr elle l’aurait déjà tout lu dans un livre et même dans son environnement naturel il passerait pour un con à côté de sa môme. Sa face réjouie se renfrogne d’un coup et il grommelle pour lui-même en ramassant des branches plus épaisses. « Celles-là j’vais les mettre moi, elles sont un peu lourdes. » Il lui explique comme à une enfant en déposant les branches sur le travail de Robin. « Et v’là l’travail. Y’a plus qu’à allumer. Tu veux t’y coller ? » Il lui proposer en lui tendant les allumettes. Il la regarde s’agiter, déposer des petites flammes à plusieurs endroits et souffler sur les braises comme une vraie guetteuse de feu professionnelle, pendant qu'il lui donne quelques encouragements par intermittence. Puis son regard parcours leur camp à la ronde et une réalisation subite le frappe comme la foudre. « Nom d’un p’tit bonhomme ! » Il jure en se redressant. « C’est qu’on a laissé toutes nos affaires à la bécane ! » Il fouille son sac frénétiquement mais ça ne fait que confirmer ses doutes : pas de tente ni de sac de couchage pour ce soir. Ses doigts se renferment néanmoins sur une denrée autrement plus importante : « Arf. Au moins, on risque pas d’crever d’soif. » Il commente en brandissant fièrement une bouteille de binouze bien locale, issue de la fermentation de tout un tas de fruits et de céréales du coin. C'est la mère Michonne qui les fait chaque automne et qui les distribue à la ronde au club. Une chance qu'il y soit passé avant de récupérer sa compagne d'aventures !
AVENGEDINCHAINS & WHITEFALLS
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 09/03/2016
“In learning you will teach and in teaching you will learn. You'll find your place beside the ones you love. Oh, and all the things you dreamed of, the visions that you saw, well, the time is drawing near now. It's yours to claim in all. Son of man, look to the sky. Lift your spirit, set it free.”
J’entreprenais donc d’escalader vaillamment la cascade, intrépide, aventurière et indomptable, quand soudainement deux mains me chopèrent par les aisselles pour me tirer en arrière. Interloquée, je me suis laissée trimballée en écoutant les réprimandassions de Kyte avant que celui-ci ne me dépose « en sureté » quelques mètres plus loin. J’étais un peu déçue et surprise, cela va sans dire, mais j’étais aussi bien amusée par l’attitude de mon ami, et puis même un peu touchée aussi. Je le trouvais certes un poil rabat-joie mais je savais que son intervention venait du cœur et qu’il voulait juste faire attention à moi et c’était tout de même très gentil alors j’ai pas rechigné (et puis après tout il avait dit « assez de risques pour aujourd’hui » ce qui voulait dire que j’aurais tout le loisir de reprendre mon expédition le lendemain, héhé), et ainsi j’acceptai de l’aider à planter le bivouac. (Entre nous, je savais pas trop ce que « bivouac » signifiait, mais je faisais confiance en mes capacités d’observations et d’adaptations pour l’aider à en planter un malgré tout, quoi que ce soit).
Là, il a proposé de me montrer comment faire un feu de camp et j’ai vivement approuvé cette nouvelle aventure comme c’était une sacrée bonne idée. J’ai suivi ses instructions à la lettre : souffler sur les brindilles : check, déposer les morceaux de bois par-là : c’est fait, récupérer les brindilles pour rouvrir le tout : on est bon les mecs ! Il a tenu a porter les branches les plus lourdes et puis il m’a proposé d’allumer le feu en me tendant les allumettes. J’ai accepté volontiers, pas peu fier de l’honneur et de la responsabilité, et comme ça, j’ai enflammé mon premier feu de camp en pleine nature sauvage (oui parce que j’en avais déjà allumé quelques uns sur des parkings ou dans des poubelles de classe mais déjà ils tenaient pas et puis en plus c’est tout de même moins classe). Je trouvais ça rigolo comme le matin même j'enseignais la peinture à Kyte, et maintenant c’était à lui de m’apprendre quelque chose. J’ai repensé à la chanson dans Tarzan et du coup je l’ai fredonné lugubrement : « ♪ In learning you will teeeach and in teaching you will leeearn. You'll find your place beside the ones you loooove. Oh and all the things you dreamed of, the visions that you sawww, well, the time is drawing near now. It's yours to claim in aaall. Son of man, look to the skyyy. Lift your spirit, set it freeeee... ♪ » Bon après je connaissais plus les paroles mais clairement c’était notre chanson ! Moi je serais Tarzan et lui ma gentille mère guenon. Au moment où cette pensée traversait mon esprit, mon ami a réalisé que nos affaires étaient resté près de sa bécane, notant néanmoins qu’on allait « pas crever de soif » en sortant du vin de son sac. J’ai rigolé.
- Ouai et puis on a la guitare, de l’herbe, de l’eau, et des carottes, on est paré. On aura qu’à dormir à la belle étoile, ce sera cool ! J’ai renchéri, franchement enthousiaste. Tout ça me donnait l’impression d’être un petit scout en vadrouille. D’ailleurs : ’nous faut des surnoms plus adéquats, des surnoms de rangers ! Comme… Renard Malin et Lapin Crétin. J’ai pouffé. Ou Nain. Lapin Très Nain.
J’ai corrigé en repensant à la nuit de notre rencontre. Ah, que d’aventures parcourues depuis. Si je n’avais pas décidé de partir au Canada sur un coup de tête, si je n’étais pas tombé dans cette boutique exactement, si je n’avais décidé de m’acharner pour attraper ce bout de tofu… si Kyte ne s’était pas trouvé au même endroit au même moment lui aussi, si il n’avait pas décidé de tendre une main amical vers moi, si… si… ça me donnait presque le vertige de penser à tous choix qui m’avaient conduit ici et à tout ce que j’aurais pu rater si je ne les avais pas fait. Incontestablement, il m’arrivait de paniquer en pensant à toutes ces autres choses que je ne faisais pas, toutes ces autres réalités que je ne vivais pas et toutes ces autres moi que je n’étais pas, que je ne pouvais que saluer de la main depuis le port d’embarquement alors qu’elles s’éloignaient vers leurs propres destins… Mais aujourd’hui ce genre de pensées était bien loin de moi. Non, ce que je vivais était tellement drôle, tellement fou, tellement vrai que j’aurais voulu être nulle part ailleurs !
J’ai jeté un coup d’œil vers le ciel qui était encore bien clair et j’ai senti les rayons du soleil caressait ma peau et le vent frais me faire frissonner comme j’étais bien trempée. J’ai donc entrepris de me débarrasser de mes vêtements afin de les faire sécher eux aussi et puis je me suis retournée m’accroupir au bord du feu pour réchauffer mon corps de poussin ébouriffé. J’ai soupiré d’allégresse alors que le feu réchauffait ma peau. J’étais pas pudique pour un sous, d’ailleurs si j’avais pu me balader à poil partout sans me faire arrêter pour indécence, je l’aurais volontiers fait. ’Indécence’... comme si il y avait quoi que de soit d’offensant à montrer le corps que la nature nous a donné, quelle espèce ridicule et ingrate nous faisions. Les hippies ils avaient tous compris, eux. Ah, comme j’aurais aimé vivre dans les années 60s aux Etats-Unis, vivre d’amour et d’eau fraiche (et de LSD). Une pensée en emmenant une autre :
- Dis mon Kyte, si t’avais pu vivre à n’importe quelle époque de l’histoire, t’aurais choisie laquelle ? J’ai marqué une pause. Et puis raconte pour de vrai hein, je veux pas de réponse half-arsed !
J’ai rouspété, autoritaire. C’est que je commençais à le connaître, le gaillard, il était un peu comme Phoenix dans le genre, trop ancré dans le concret pour s’évader allégrement vers d’autres réalités. Alors bien sûr moi je me sentais le devoir de libérer leur esprit confiné de réalisme et ainsi j’encourageais mon ami à se lâcher d’un sourire bienveillant et mutin, les yeux en demi-lune fixés droit sur lui d'une façon passablement oppressante. Allez mon enfant, envole toi.
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