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 Orizur » time passes, memories stay

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Orizur » time passes, memories stay Empty
Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyLun 17 Avr 2017 - 8:25

Time passes, memories stay
Orion & Azur

« I don't want your body
But I hate to think about you with somebody else
A love gone cold
You're intertwining your soul with somebody else » ▬ ambiance

Soirée communautaire. Soirée de quartier, où tout le monde, qui, comme moi, sont seuls pour le temps des fêtes peuvent aller pour tenter de croire qu’ils ont une vie sociale durant quelques heures. Le genre de truc auquel je n’aurais jamais mis les pieds si je n’avais pas eu un besoin cruel de me changer les idées. Moi qui croyais que ma vie allait bien, je dois avouer que tout a changé depuis cette soirée, celle où j’ai recroisé ce regard qui a tant de nuits hanté mes songes. Mon monde, si doucement mis en équilibre par des années de reconstruction, s’est retrouvé chamboulé, sans préavis. Je me dis que je pourrais bien l’éviter, que je pourrais rester dans mon appartement et ne plus jamais en sortir, mais ce n’est pas l’avis de Bobbie. Des semaines durant, elle me bassine pour que je l’accompagne à cette soirée, sous prétexte que son boy du moment y sera. Je roule les yeux, je la mets en garde, mais je l’accompagne tout de même quand elle va s’acheter une jolie robe et des talons. Je me laisse même prendre au jeu, achetant un haut noir plus délicat que ceux que je possède, sans toutefois être révélateur. La soirée arrive, mais je m’y rends seule, Bobbie ayant décidé de passer la soirée en tête à tête avec son lit après qu’un virus se soit incrusté. Je lui aurais bien tenu compagnie, mais elle m’a mise hors de l’appart à coup de pieds aux fesses, m’ordonnant de m’amuser pour nous deux.

À la soirée, je prends place au bar, décidant de m’enfiler le plus de gin tonic possible, mais disons que ça ne se passe pas comme prévu. Il est là. Et il n’est pas seul. La tête dans mon verre, je tente de l’ignorer, mais mon regard se repose sans cesse sur lui et cette magnifique brune qui ne se gêne pas pour le saisir par le collet de sa chemise et… Je me lève brusquement quand leurs lèvres rentrent en contact, animée par une colère que je n’aurais pas pensée contenir. Mes pas me dirigent vers la partie fumeur de la salle alors que je tente de mettre de l’ordre dans mon esprit.

J’ai besoin d’air. La douce brise de l’hiver m’accueille à bras ouverts alors que je me cale près de fairy lights qui donnent une ambiance toute particulière à la terrasse. Automatiquement, je sors mon paquet de cigarettes de mon sac, attirant tout de suite l’œil d’un homme près de moi. « Tu m’en passes une ?» me demande-t-il alors que je suis en train d’allumer la première d’une longue série. En silence, j’hoche la tête et lui tends le paquet de même que le briquet. « Merci » répond-t-il après quelques instants. « Pas de quoi » je lâche, tout doucement, ma voix se perdant dans cette nuit si noire. Les étoiles ne brillent pas, ça me calme. Il y a longtemps que je préfère les nuages à ce qui illumine le ciel, mais ternit ma vie. L’homme finit par retourner avec son ami, près de l’entrée, alors que je me terre contre le mur, regardant mon téléphone. L’heure si peu avancée de la soirée me dissuade de rentrer maintenant, sachant que j’aurais droit aux représailles de ma coloc. Elle serait sur son lit de mort, elle ne se gênerait pas pour me dire à quel point je suis casse-pieds et pas commode. Énervée, je tire une latte plus longtemps que les précédentes. Je reste là, je reste immobile, perdant la notion du temps, seulement tirée de ma contemplation silencieuse quand la porte d’ouvre et toute l’activité à l’intérieur de la salle me rappelle que je suis bel et bien ici.



© Gasmask
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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyMar 18 Avr 2017 - 12:48

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Orion & Azur

« I don't want your body
But I hate to think about you with somebody else
A love gone cold
You're intertwining your soul with somebody else » ▬ ambiance

Je ne sais pas comment je me débrouille, mais je finis toujours par être celui qui se retrouve dans ce genre de soirées organisées forcé d’accompagner une copine qui a besoin de rendre son ex jaloux ou je ne sais quelle autre connerie de merde. Alors bien sur, quand Chloé a su que Lucas se rendrait en charmante compagnie à cette soirée de quartier (moisie) pour célébrer l’esprit des fêtes, qui est le pigeon qui a été désigné volontaire, bon gré malgré ? Je vous le donne en mille : Pantazi ! Sur la musique de Jingle Bell, Chloé m’exhibe comme le dernier sac à main en vogue et je fais preuve d’un semblant de sociabilité, pour elle… Je ne déborde pas de chaleur humaine mais Chloé est une vielle amie de lycée à qui je dois bien cela. Si nos doigts entrelacées soufflent à toute l’assemblée que nous partageons une certaine intimité, il n’en est rien. Malgré un charme indéniable, des courbes pulpeuses et un sens de l’humour affirmé, c’est en toute amitié que je m’empare de ses lèvres dans l’unique but de faire regretter à un certain jeune homme une rupture prématurée… Je sens la main de Chloé se glisser dans mes cheveux alors que je m’écarte d’elle pour m’assurer que l’intéressé n’en a pas manqué une miette. « Alors, quelle tête il fait ? » me souffle Chloé à l’oreille alors que je me décompose sur place. Pas l’ombre d’un ex jaloux à l’horizon, mais c’est les yeux d’une blonde qui m’est bien plus familière qui s’imposent à moi. Et merde ! Mes pupilles naviguent depuis Azur jusqu’à Chloé, l’une passe ses mains sur ma taille alors que l’autre tourne les talons. Et merde… J’avise le verre encore plein de ma compagne d’un soir encore plein, à défaut du mien, et entreprend de le descendre, cul sec. Soirée de merde…

L’alcool commence à embrumer mes sens. Peu enclin à écouter cet avertissement que mon corps m’envoie, j’enchaine sur un nouveau shot de téquila. Je sais bien que ça ne changera pas grand chose, mais la délicieuse brulure qui se répand le long de mon œsophage a le mérite de me faire oublier tout le reste pendant quelques longues secondes. Je m’en contenterai... Sauf que j’étouffe entre ce brouhaha sonore qui pollue mes tympans, cette chaleur à en crever qui malgré ma chemise encore ouverte, ne fait qu’amplifier. Faut que je sorte, et vite. Je vais aller m’en griller une, décompresser de cette soirée de folie. Je commande un nouveau verre, un gin tonic cette fois. Je balaye la salle du regard, évidemment, je ne la trouve pas. Je suis d’autant plus énervé. J’ai l’impression qu’il existe deux échelles à mon agacement : celle des autres et l’échelle Azur Ainsworth, putain ! Cette dernière elle dépasse les sommets ! Je me saisis de ce verre et fonce vers la porte arrière, l’espace fumeur, non sans jeter quelques regards furtifs dans l’espoir de tomber sur cette chevelure blonde qui m’est si familière… En vain !

Je pousse la porte et me délecte de la légère brise qui me rafraîchit instantanément. Une main sur ma poche arrière gauche me fait regretter d’avoir laissé ma veste au vestiaire sous les bons conseils de Chloé. Mes cigarettes sont restées dedans. Je repère rapidement un type la clope de bec et je décide de lui en taxer une. Ça vaudra pour toutes celles que je me suis fait taxer par le passé ! « Hey mec, j’ai oublié mes clopes à l’intérieur, tu m’en dépannes une step ? » Le gars tire une longue latte avant de recracher la fumée au-dessus de sa tête. Branleur ! « Désolé bro, je viens de la taxer à la petite blonde là-bas… ! » Il me désigne du menton la fille en question, je mets un quart de seconde à la reconnaitre, et l’aveu de ce guignol fait pulser l’alcool dans mes veines à un rythme infernal. Elle n’oserait pas… « Merci. » Je lâche sèchement pour me diriger tout droit vers son fournisseur. Je viens me mettre juste devant elle, m’appuyant contre le mur afin de l’empêcher de s’enfuir. Je la connais, c’est son jeu préféré. « Tu te foutrais pas un peu de ma gueule, toi ? Depuis quand tu fumes !? » J’ai presque envie de lui arracher celle qui est maintenue en équilibre entre ses lèvres délicieusement ourlées. Sauf que ce détail en question m’en fait perdre l’envie. Me déconcentre tout du moins. Il n’annihile néanmoins en rien ma colère naissante. Je suis sur les nerfs, et elle ne va pas tarder à en faire les frais.



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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyMer 19 Avr 2017 - 8:18

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Le destin est une bitch. Pourquoi a-t-il fallu qu’il le remette sur mon chemin et que je sois toujours aussi faible, ce qui fait en sorte qu’il m’est impossible de l’éviter s’il se trouve près de moi. Par le passé, j’aurais dit qu’il fait exprès, mais je n’ai plus aucune certitude sur sa personne. Une partie de moi a envie de l’ignorer complètement, comme si c’était un fantôme, qu’il n’était pas présent, mais je sais que ça serait lui donner exactement ce qu’il veut. L’ignorer fait en sorte de démontrer qu’il a une certaine importance pour moi, qu’il me fait chier, alors que je souhaite adopter une attitude neutre. C’est pour ça que je n’ai pas réagis quand il a embrassé sa belle brune en plein dans mon champ de vision, même si… Ça a fait naitre une rage en moi que je ne pensais plus se voir réveillée pour une raison aussi futile. C’est aussi pour ça que lorsque je le vois s’approcher de moi, je me retourne, mon regard las et amorphe rencontrant le sien. Cette émeraude qui autrefois me couvait de sentiments doux ne semble que brûler dès que j’entre dans son champ de vision. À croire que tout ce passé n’est que le fruit de mon imagination, et mon cœur se serre en réalisant que c’est bel et bien ça… « Tu te foutrais pas un peu de ma gueule, toi ? Depuis quand tu fumes !? » Je tire une latte, longue, lente, cherchant à cacher ce feu qui m’anime suite à ses paroles. Je n’arrive pas à faire taire cette envie de lui répondre sèchement, mais je pense que je n’en ai pas la force. Ou l’alcool me rend guimauve, d’avoir l’ancien objet de mes désirs si près de moi. Si j’étais téméraire, je le toucherais presque, mais je sais que le contact de sa peau suffirait à déclencher une crise et ça, personne n’en a besoin. Je le laisse souffler, près de moi, en silence, alors que je jette ma cigarette terminée sur le sol, sans considération. Je sors ensuite mon paquet, m’en prend une que j’allume pour ensuite lui tendre le tout. Je prends soin de tenir à peine les items, refusant tout contact accidentel avec cette peau brûlante. Et alors que je me dis que je devrais répondre à sa question, l’alcool parle pour moi : « On joue ? » Et je regrette ces mots presque tout de suite après les avoir énoncés. Pourtant, une fois engagée dans cette pente glissante, je n’ai plus envie de revenir en arrière. « Tu sais que mes actions ne sont pas guidées dans l’optique d’entrainer une réaction chez toi ? » Mon regard est noir et l’allusion, bien claire. « Ça fait quatre ans. » Je désigne d’un petit mouvement de main le bâton de mort qui se trouve entre mon pouce et mon indexe. J’ai envie d’ajouter ‘depuis la fin des traitements’ mais hors de question que je lui parle de l’accident. « C’est qui ? » je lui demande, un petit coup d’œil vers la salle des fêtes, sachant très bien qui je désigne même si sa silhouette n’est pas visible.



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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyJeu 20 Avr 2017 - 11:40

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Alors que la fumée sort de son nez avec une aisance que je ne lui connais guère, je me rends compte qu’elle a évolué. Je veux dire. Je suis pas con, je sais qu’on est pas dans les Sims, que si je joue avec une autre famille, la sienne continuera d’avancer. Mais… je sais pas. Enfin je sais. Ça me fait mal. Et je croyais être blindé après tant d’années. Elle jette sa clope, m’ignorant ostensiblement. Je ne faiblis pas, mon regard de glace toujours braqué sur elle. Au moins elle a lâché ce concentré cancérigène à peine arrivé. J’aime mieux ça. Okay. J’aimais mieux ça. Sauf qu’elle me tend son paquet après s’être à nouveau servi. Et j’enrage, mais ne demande pas mon reste alors que je me sers également. J’avale une nouvelle gorgée de gin tonic pour poser mon verre sur la table haute non loin de nous. Je porte la cigarette à mes lèvres et l’allume avec mon propre briquet. Enfin, j’expire la première bouffée de fumée au-dessus de sa tête. Je me sens un petit peu mieux. Mais la voir tirer sur sa clope comme si de rien n’était me choque profondément.  « On joue ? » Heureusement que je ne buvais pas, parce que je manque de m’étouffer. Je la dévisage alors. « Tu sais que mes actions ne sont pas guidées dans l’optique d’entrainer une réaction chez toi ? » Je sais. Je le sais et ça me fais profondément chier. Parce que la majeure partie de mes actions ce soir étaient uniquement vouées à attirer son attention. Je tire une nouvelle latte, ignorant ses yeux sombres ainsi que la vérité qu’elle vient de proférer. « Ça fait quatre ans. » Elle dit ça comme si ça n’avait pas d’importance, comme si se bousiller la santé à petit feu depuis autant d’années ce n’était rien. Et puis je suis pas con, je me rends vite compte que ça correspond à sa période de convalescence. Pas besoin de rajouter de l’huile sur le feu. Ni de lui prouver que j’en ai quelque chose à foutre. Bien sûr que je le sais, c’est comme si j’avais un calendrier dans la tête depuis cette date fatidique. Entre la prison et l’accident, j’avais eu tout le loisir d’entrainer mes méninges à retenir la moindre date, le moindre petit jour. Je me passe de tout commentaire, alors c’est elle qui poursuit. « C’est qui ? » Je pourrais rire, parce que oui, la situation est risible. Elle me dit qu’elle s’en fou, la minute d’après elle me demande des comptes. Dans le fond, j’attends que ça, qu’elle me demande des comptes. Enfin non, pas forcément ça, mais qu’elle interagisse avec moi. Juste ça… « C’est Chloé. » j’annonce ça solennellement, bien conscient que cette réponse ne lui suffira pas. Je m’en fous. J’enchaine. « T’es venue avec qui ? » A mon tour je désigne la porte du fond avec mon menton.  



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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyJeu 20 Avr 2017 - 12:38

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À plus d’un mètre de nous, on pourrait croire qu’il s’agit d’une situation normale. Sauf que y’a rien de plus faux que ça. Même si on est pas en train de s’hurler dessus, je peux sentir que ce n’est pas l’envie qui lui manque alors qu’il me demande depuis combien de temps je fume. Je vois presque ses poings se serrer, je l’imagine en train de frapper le mur et j’ai de la difficulté à prendre l’inspiration suivante. Pourtant, malgré l’accident, malgré les mots qu’il a pu me dire, malgré les mensonges, la trahison, je n’ai pas peur de lui. Même si je sais qu’il ne se gênera jamais pour me faire du mal, je n’ai pas peur de lui. Ça me fait sentir plus forte, alors je relève la tête et je me tiens droite, changeant de position pour me retrouver face à lui, mais gardant tout de même le plus de distance possible entre nous. Sa peau me hante, son contact brûlant qui autrefois réchauffait mon âme… Et je n’ai pas envie d’une énième cicatrice. Pas lorsque l’alcool me force à lui parler, chose qui anime mes désirs depuis bien trop d’années. Ce qui a été initié par mes bonnes volontés se retourne bien vite contre moi cependant. Je me dis que je lui demande qui est la brune magnifique qui l’accompagne pour lui faire plaisir, parce qu’à voir son comportement il brûle d’envie de me balancer à la gueule qu’il a trouvé une femme parfaite. Sauf que cette question me brûle les lèvres. Parce que je sais que cette femme m’a remplacée. Mais en même temps, il est facile de remplacer ce qui n’a jamais eu de valeur. « C’est Chloé. » Juste son prénom suffit à ma rendre jalouse. Bordel, reprend toi Azur ! Jalouse de quoi, au juste ? Je baisse les yeux, ne relevant pas tout de suite. À son tour de poser une question. « T’es venue avec qui ? » Mes épaules tressautent et j’échappe un petit rire. «Avec personne, qu’est-ce que tu crois ? » J’ai presque envie de lui dire que je suis venue avec mes fameux amis, mais je m’en garde bien. « C’est plus facile comme ça quand on a pas envie de rentrer seule. » Je mens, ajoutant cette remarque dans le seul but de le faire chier. J’espère que ça marchera. Mon ton est espiègle et j’ai presque envie de ponctuer le tout d’un clin d’œil. « Sinon, parle-moi de cette Chloé. Elle est magnifique, mais encore ? » Magnifique, brune, grande, un corps de rêve. Elle est tout ce que je ne suis pas. Et j’ai envie de tout savoir sur elle, juste pour me terrer un peu plus dans mes certitudes : que je ne suis rien, rien du tout.  



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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyJeu 20 Avr 2017 - 13:51

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La tête haute, pas intimidée pour un sou, je peine à reconnaitre ma Soie si peu confiante en elle. Je vais pas nier que ça la rend sexy en diable. Je vais pas lui servir ces aveux sur un plateau d’argent non plus. Pas folle la guêpe ! Je profite de son envie subite de jouer pour lui demander si quelqu’un d’autre que moi peut profiter de cette facette si sexy pour ce soir. J’en reviens pas d’être toujours aussi possessif, mais c’est plus fort que moi. Son rire me transporte à des années lumières, à une époque révolue qui ne m’évoque que regrets et chagrin. J’en avais presque oublié à quel point je l’aime, ce rire. J’en suis dingue. « Avec personne, qu’est-ce que tu crois ? » Qu’est-ce que je crois ? Je m’esclaffe à mon tour. Il y a quelques années, cette même blonde choquée à l’idée que je puisse sous-entendre qu’elle est venue accompagnée, se tapait un bon dixième de ma promotion de médecine. Suis-je en droit de douter de sa prétendue solitude à cette soirée. Je le pense. Mais je la crois. Il est vrai que je n’ai vu personne lui roder autour durant la soirée. Et c’est tant mieux, je rajoute mentalement. « C’est plus facile comme ça quand on a pas envie de rentrer seule. » Inévitablement mes lèvres se pincent et mes paupières rétrécissent pour ne devenir que de minces fentes qui tentent de jauger si ce qu’elle vient de lâcher est une plaisanterie ou une vérité qui me déchire le cœur.  J’arrive pas à trancher. Ou alors j’ai très bien compris qu’elle ne bluffe pas. Et ça me tue de le reconnaitre. Ça me tue de l’admettre. Putain… « L’élève a dépassé le maître on dirait… » Je souffle à demi-mot, assez fort néanmoins pour qu’Azur l’entende parfaitement. Il est vrai qu’à une certaine période, j’enchainais les coups d’un soir, et elle ne se gênait pas pour me faire remarquer mon côté frivole ! Les rôles se seraient inversés ? Tout du moins, je me suis quelque peu calmé, et elle semble s’être enfin lâchée ? « Sinon, parle-moi de cette Chloé. Elle est magnifique, mais encore ? » Mon petit manège semble avoir fonctionné pour qu’Azur concentre toute son attention sur elle. Je suis presque vexé qu’elle s’intéresse davantage à Chloé qu’à moi, mais j’ai tout manigancé pour qu’il en soit ainsi. Je ne vais pas accéder à ses requêtes silencieuses, me contentant du minimum, comme nous avions l’habitude auparavant, alors que nous débutions notre jeu. « Elle fait du yoga. Elle aime le thé au citron avec un trait de miel. Son shampoing sent la bergamote. » Elle sera bien avancée avec ça ! « T’as repéré ta cible pour ne pas rentrer seule ce soir ? » J’enchaine, encore et toujours ! C’est notre truc !





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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyJeu 20 Avr 2017 - 14:35

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Je me surprends à maintenir un semblant de conversation, mais ô combien hypocrite. Les vraies questions auxquelles je me suis résignée à n’avoir aucune réponse refont surface et je me surprends à avoir envie de tester son honnêteté. Je ne sais pas si c’est sa confession ou son indifférence face à qui je fréquente qui me choque autant. Lui autrefois possessif, le vent a tourné… Heureusement que l’alcool qui me rend normalement bavarde n’affecte pas trop ma personnalité ce soir. Je sais déjà ce qui arrive avec lui si je commence à lui offrir des confessions qu’il ne mérite pas du tout. Je repense à cette fameuse conversation et ça m’enrage. Je prends une latte bien forte alors que je l’entends me parler de celle qui, de toute évidence, n’est pas comme les autres pour lui. « Elle fait du yoga. Elle aime le thé au citron avec un trait de miel. Son shampoing sent la bergamote. » Putain. Il me dit tant de choses sans réellement me confier quoique ce soit. Juste, ils sont foutrement proches et pas depuis deux semaines. J’ai le cœur qui se serre, je voudrais partir, mais mes pieds sont cloués au sol. Je détourne les yeux, lui accordant cette victoire : je ne connais pas Chloé, mais je la déteste déjà. « Vous faites un joli couple. » Dans le genre deux cons ensembles, pas mieux assortis. « T’as repéré ta cible pour ne pas rentrer seule ce soir ? » Joueuse, je réponds : « Pourquoi, intéressé ? » avant de souffler la fumée vers le haut. Je sais bien que la réponse est négative alors je lâche un rire avant de poursuivre. « Hum, p’t’être bien. Ou p’t’être que je vais juste retourner voir le même que d’habitude. » Je montre mon téléphone toujours dans ma main où celui qui partage mon lit est si facilement accessible. « Ou p’t’être que je vais essayer quelque chose de nouveau. Quoique, la soirée est encore jeune, je pourrais sûrement caser les deux ? » Je lâche un rire espiègle et je me saisis de mon téléphone pour envoyer un rapide message à… Bobbie est restée clouée au lit ce soir. Je lui écris surtout pour qu’Orion pense que j’ai quelque chose de prévu. Bordel, je suis pathétique. Je mérite de m’être fait dégager comme une moins que rien avec cette attitude. Bon, prochaine question. À moi de tester son honnêteté, je ne dois pas rater. Sauf qu’un coup de vent vient s’infiltrer dans sa chemise ouverte et directement, j’entrevois une ombre sur sa poitrine. Impossible de voir de quoi il s’agit, mais ça m’intrigue et bloque mon regard trop longtemps sur ce corps que je n’ai jamais oublié. Merde, une question, vite ! « Est-ce que tu bois toujours du chocolat chaud le matin ? » Et je ris. Parce que ma question est nulle. Et que j’ai envie de me gifler. Et je sais déjà qu’il va me répondre : celui que Chloé me prépare est divin. Bordel. Je dois partir d’ici.



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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyVen 21 Avr 2017 - 3:07

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Bien que nous n’échangeons pour le moment que des banalités, je savoure la quiétude de nos rapports. Le simulacre de quiétude, tout du moins. On est pas à se crêper le chignon au bout de la première phrase et ça, c’est une première.  Nostalgique je repense à toutes ces soirées passées à jouer, juste tous les deux. À l’époque j’aurais pu dire qu’elle était sa marque de vernis à ongles favorite et la teinte qu’elle arborait sur ses mains. Aussi futile que cela peut-être, Dieu que ça me manque… « Vous faites un joli couple. » Si elle savait… Non on ne forme pas un joli couple et je peux le certifier puisque le but même de ma présence à cette soirée est de danser sur les cendres d’un couple qui n’est pas le mien. Qui est tout sauf le mien. Parce qu’Orion Pantazi c’est pas vraiment l’individu qu’on associe au concept de couple. Qu’on associe au concept d’amour non plus d’ailleurs. On l’accorde bien plus aisément avec la dénomination « enfoiré ». Et jusqu’à preuve du contraire, personne ne veut d’un enfoiré. « Pourquoi, intéressé ? » Oui. Enfin… Pas avec cette arrogante nana qui ne fait que souffler sa cigarette au-dessus de mon crâne comme si j’étais pas vraiment en face d’elle. Je ris à mon tour : « Pourquoi pas ? » La provoquer reste mon jeu favori. Et si elle propose si gentiment ses draps, pourquoi refuser ? « Hum, p’t’être bien. Ou p’t’être que je vais juste retourner voir le même que d’habitude. » Je fais tout pour contrôler ma mâchoire, tirant plus que de raison sur ma cigarette dans l’espoir qu’elle ne me voit pas grincer des dents. Mes poings : je les sens se serrer, parce que, bordel oui, ça me rend fou. « Ou p’t’être que je vais essayer quelque chose de nouveau. Quoique, la soirée est encore jeune, je pourrais possiblement caser les deux ? » Putain… Elle en fait exprès, hein ? Elle en fait exprès ! Ça me tue, parce que je n’arrive plus à discerner le faux du vrai lorsque ces mots franchissent le seuil de ses lèvres. Mon détecteur à mensonges breveté Ainsworth à clairement besoin d’une révision. Ou il fonctionne parfaitement, et je ne peux juste pas me résoudre à accepter sa sentence. Je la vois pianoter sur son téléphone, contactant sans nul doute son plan cul en question. Je m’agrippe à mon verre pour ne pas lui arracher le cellulaire des mains et le fracasser contre le mur. Je ne suis pas violent. Peut-être légèrement impulsif. Ça n’a pas changé. Sa beauté non plus. Elle est même encore plus belle en réalité. Je reste bloqué sur la bordure de ses lèvres qui me donne bien plus envie que mon gin tonic. Fixé, elle me surprend avec une nouvelle question. J’ai même pas pris la peine de répondre à ce qu’elle m’a avoué quelques secondes plus tôt… Sauf que cette question-là, elle me désarçonne: « Est-ce que tu bois toujours du chocolat chaud le matin ? » Je quitte ses lèvres des yeux pour me concentrer sur ses yeux, cherchant à déceler le piège. « Je… Je suis plus vraiment du matin. » Je reporte toute mon attention sur ma cigarette pour qu’elle ne saisisse pas mon trouble. Elle se doute bien que je n’ai pas fini chirurgien… « Je suis passé au café. Noir. » Ça estompe mieux les cauchemars, je me garde de le rajouter. «Ça te plait, ton poste d’infirmière ? »






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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyVen 21 Avr 2017 - 8:07

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Mon sang ne fait qu’un tour quand il me parle de cette Chloé. Chloé, Chloé, Chloé, son prénom passe en boucle dans ma tête comme un vieux disque qui saute, me blessant à chaque fois. Qu’est-ce qui m’arrive ? Des années, des années que je sais qu’Orion n’est qu’un hypocrite, un beau parleur, alors pourquoi le voir avec une nouvelle victime me fait-il autant de mal ? Parce qu’elle n’est pas une victime, justement. Elle est spéciale, ça se voit, ça crève les yeux. Je suis quand même contente qu’il ne relève pas mon commentaire sur leur couple, ça m’empêche de dire ou faire une connerie… Sauf que le reste de mes propos ne le laisse pas sans réaction. « Pourquoi pas ? » Je me ferme automatiquement. Mon regard se fait sévère et je me tiens à nouveau droite. « Wow, Chloé et toi êtes vraiment un couple fort. Ou tu donnes dans le libertin, maintenant ? » Un sourcil relevé, froide, je ne retiens pas cette remarque supplémentaire. « Je t’ai connu plus possessif. » Et je ris de savoir qu’il ne semble pas l’être avec Chloé. Je jure, si je ne craignais pas ce contact autrefois si convoité, je pense que je le pousserais d’un coup d’épaule et je partirais. Ça me rappelle à quel point je le déteste. À quel point jouer avec moi reste son passe-temps favori. Mais l’alcool fait changer mes émotions trop rapidement, et je suis en train de rire quand il me dit : « Je… Je suis plus vraiment du matin. » Sa voix est presque… neutre ? Je me doute bien qu’il a d’autre passe-temps que de découper des corps maintenant. Et malgré toute la haine que je lui porte, je ne peux me dire à soulever qu’il a ce qu’il mérite quant à la médecine, parce que je sais à quel point c’était son rêve. « Je suis passé au café. Noir. » Je souffle, pas surprise. «Évidemment. » Café noir, le classique du bad boy qui se la joue mystérieux. J’en roule presque les yeux. « Ça te plait, ton poste d’infirmière ? » Merde, j’avais oublié qu’il est au courant pour ça. « J’adore. » Et j’enchaine. « Tu me fais goûter ? » je désigne son verre d’un coup de tête, tirant la dernière bouffée de ma cigarette. Et je quand je passe ma langue sur mes lèvres, je sens presque le goût des nombreux mojitos que je lui ai volés dans cette époque révolue où le considérais comme ma moitié d’âme.



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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptySam 22 Avr 2017 - 7:09

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Je peux pas m’en empêcher, c’est plus fort que moi, j’ajoute ce « pourquoi pas » qui va me valoir une remarque de sa part. Je tends le bâton pour me faire battre, très clairement. Sauf que l’éventualité de pouvoir être celui avec qui elle passera la nuit fait battre cœur plus ardemment. Mon sang ne fait qu’un tour alors que mes mots font sens dans ses oreilles. Remarque bien méritée dans cinq, quatre, trois, deux, un …?  « Wow, Chloé et toi êtes vraiment un couple fort. Ou tu donnes dans le libertin, maintenant ? » Putain ! Je suis le plus gros des crétins… Je passe la soirée à tenter de la rendre jalouse avec Chloé pour ensuite ruiner toute l’opération en sous-entendant que j’en ai rien à foutre d’elle, pas assez pour prôner la fidélité. Putain quel gros naze. Je passe ma main dans mes cheveux, roulant des yeux face à sa pique. Sauf qu’elle ajoute autre chose. « Je t’ai connu plus possessif. » Heureusement je bois pas à cet instant précis, je lui aurais recraché mon Gin Tonic en pleine tronche. Cette référence à notre passé, ou plutôt la possessivité dont je fais preuve à son égard ne passe pas inaperçue. Elle n’a pas oublié. « J’ai jamais précisé que j’étais en couple, Sherlock ! » É-LÉ-MEN-TAIRE. Bon. Je m’en tire plutôt bien. Je précise pas la nature de ma relation avec Chloé, laissant planer cette ambiguïté qui pique sa curiosité (je préférerais jalousie) à vif, mais je passe pas (encore une fois) pour l’enfoiré de service qui trompe sa copine avec la première venue. Okay Azur c’est pas la première venue. En ce qui me concerne, j’aimerais mieux que ça soit la seule venue. Sauf que c’est pas vraiment à l’ordre du jour. Et puis c’est pas non plus dans ses priorités… Ni de savoir comment j’occupe mes journées d’ailleurs ! « Évidemment. » Quand je la vois, j’entrevois cette avenir sur lequel j’ai tiré une croix. Ya ses rires, sa main dans la mienne, ses patins, mes scalpels, on est heureux putain… Sauf que c’est derrière nous tout ça. Elle est infirmière maintenant. Elle est plus médecin que moi désormais. Moi je soigne même pas un mal de tête ! Juste le mien. À coup de gin tonic. J’en reprends une gorgée. « J’adore.» J’espère qu’elle dit vrai. Après tout, elle mérite d’être heureuse ! « Tu me fais goûter ? » Je la dévisage, comme pour être certain que ces mots viennent bien de sortir de sa bouche. Et sa langue qui suit son arc de cupidon me donne envie de gouter une toute autre saveur… « T’as besoin de demander, maintenant ? Tu t’es jamais gênée pour te servir il me semble ! » Je pose le verre devant elle, puis tire une nouvelle latte sur ma cigarette. Ces références au passé me rongent autant qu’elles me grisent. Je la revois, me piquant toujours mes frites au McDonald, finissant toujours mes verres, entamant toujours mes desserts. Ma permission semble requise à présent ! J’aimerais juste qu’elle se serve… Comme avant.




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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyDim 23 Avr 2017 - 6:13

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L’alcool me fait sentir comme dans un nuage, les émotions sont là, mais atténuées et les conséquences semblent lointaines. C’est comme si rien de cela n’est réel, mais comment pourrais-je croire en une réalité où il se tient si près de moi, aujourd’hui, et où nous jouons à notre jeu… ? Tout ce qui me ramène sur terre, c’est le putain d’agacement dans sa voix qui fait bouillir cette rage en moi. De même que toute cette jalousie envers cette femme parfaite qui est maintenant dans sa vie. « J’ai jamais précisé que j’étais en couple, Sherlock ! » Son ton me fait presque reculer, mais je ne laisse rien paraître. J’ai pas envie qu’il sache que j’en ai quelque chose à foutre : ça serait lui avouer qu’il peut encore me faire du mal. Et penser qu'il ne peut pas est un mensonge dans lequel j’aime bien me complaire… Je ne relève pas sa remarque, envieuse : elle est spéciale, c’est tout ce que je sais. Et on passe à autre chose alors je ne saurai rien de plus. Bordel. « T’as besoin de demander, maintenant ? Tu t’es jamais gênée pour te servir il me semble ! » Incroyable. Je ris. Parce que je n’arrive pas à croire qu’il ose évoquer ce putain de passé auquel il n’a jamais apporté d’importance. Je lâche mon mégot à mes pieds avant de le regarder, tout sourire, alors qu’il pose ce verre devant moi. Je me vois m’approcher de lui, passer ma main dans ses cheveux, me plaquer contre son torse pour profiter de la seule chaleur qui autrefois m’était tolérable… Sauf que ça ne me fait plus envie. Alors je ris et porte son verre à mes lèvres, mais je m’arrête avant la première gorgée. « Parce que tu y crois ? » Je nous désigne d’un petit geste de main. « Tu penses vraiment que c’est comme avant ? Parce que je bois ton verre et qu’on joue à ce putain de jeu ? » J’ose pas dire ‘notre jeu’… Je sonne comme si j’en ai rien à foutre, sauf que c’est tout le contraire. L’alcool a raison de mon inhibition et ça me tue de l’admettre : tout m’importe. À croire que c’est comme avant… Bonjour la contradiction. « Tu sais que la seule raison pourquoi je t’adresse la parole, c’est que je suis trop torchée pour réaliser la connerie que je fais ? » Alors je baisse la tête, souris, et prends une gorgée : gin tonic. Bordel. « Oh. » Je repose le verre, n’en ayant presque rien bu. Et ça me tue qu’encore aujourd’hui nous puissions partager quelque chose. « J’vois que c’est pas juste le chocolat chaud que t’as abandonné… Tu fais bien. Les drinks sucrés c’est dégueulasse : ça goûte que les regrets et la trahison. » Ma remarque se perd dans un murmure, comme une remarque surtout à moi-même. Mon regard vient se poser dans le sien, toujours (préférablement) dénué d’émotion et je croise les bras, réchauffant un peu ma peau alors que je m’appuie à nouveau sur le mur.



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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyDim 23 Avr 2017 - 6:50

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Ma clope atterris à mes pieds, et alors que son rire chante dans mes oreilles j’en ai déjà besoin d’une seconde. Je l’écrase rageusement contre le bitume, me préparant à sa déferlante de remarques acerbes. Parce que je l’ai cherché, parce que je lui tends la perche et qu’elle va s’en saisir. Parce qu’elle me déteste, accessoirement. Et parce que je suis assez con pour me bercer d’illusions, même quelques secondes, pauvre égoïste que je suis. « Parce que tu y crois ? » Boum. Dans tes dents Orion. Pauvre ami, pauvre fou. « Tu penses vraiment que c’est comme avant ? Parce que je bois ton verre et qu’on joue à ce putain de jeu ? » Et mon cœur se serre dans ma poitrine, parce que même si ses traits ne sont animés que par le mépris, la moindre de ses courbes m’insuffle toujours la même passion. Tout a changé, elle dit vrai. Tout, sauf probablement les sentiments que je lui porte. Et je me casserais bien le nez de déformer sa si jolie bouche dans ce rictus de dégout à mon égard. « Tu sais que la seule raison pourquoi je t’adresse la parole, c’est que je suis trop torchée pour réaliser la connerie que je fais ? » Elle ne s’essouffle pas alors qu’elle m’a déjà mis au sol. Sa méchanceté gratuite m’atteint plus que je ne le veux… Elle m’énerve même. Azur me connait, elle connait mon impulsivité, et elle tire ma corde sensible. J’ai envie d’envoyer mon poing quelque part, de la faire taire, de me casser. Sauf que je peux pas. Je peux pas me résoudre à la laisser, à tourner les talons. Je peux pas me résoudre non plus à l’écouter déblatérer ces conneries et me blesser sans me défendre. « Oh. » Sa seule réaction. Et je m’en fou, parce que j’ai encore en tête les paroles assassines qu’elle a proféré à mon sujet. « Alors c’est ça ton excuse maintenant? Tu te caches derrière ton ébriété pour ne pas assumer tes actes ? Tu vas me dire que le soir où tu m’as supplié de te déflorer c’était l’alcool qui parlait ? À d’autres Azur, mais pas à moi ! » Je sais que c’est faux. J’en suis sûr. Presque sûr. Je veux voir dans son regard que c’est faux. Qu’elle m’a demandé ça parce qu’elle le voulait. Pas parce qu’elle était ivre putain. Je sens mon cœur battre dans mes tempes et l’alcool se propulser à toute vitesse dans mon organisme.  « J’vois que c’est pas juste le chocolat chaud que t’as abandonné… Tu fais bien. Les drinks sucrés c’est dégueulasse : ça goûte que les regrets et la trahison. » Elle a le beau rôle mais elle n’est pas innocente. Et j’ai plus la patience de retenir les mots qui s’échouent avec fracas contre mes lèvres. J’ouvre les vannes. « C’est pour ça que t’as abandonné le cosmo et ta vertu qui allait avec ?  Les regrets et la trahison restent dans les draps de tes plans culs, et quand ça empeste trop le malaise tu changes de mec ? »




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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyDim 23 Avr 2017 - 7:41

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Il m’a eu. Je suis complètement prise au piège par ses propos qui me sont impossible d’ignorer. « Alors c’est ça ton excuse maintenant ? Tu te caches derrière ton ébriété pour ne pas assumer tes actes ? Tu vas me dire que le soir où tu m’as supplié de te déflorer c’était l’alcool qui parlait ? A d’autres Azur, mais pas à moi ! » Je blâme les gin tonics, alors que je sais que si je ne je voulais pas lui parler, je ne serais pas ici. Et bordel, comment est-ce qu’il ose aborder cette nuit, notre nuit, si ce n’est que dans le but de m’humilier à nouveau ? Il veut que je lui sorte sur un plateau d’argent qu’à ce moment il était mon tout, mon âme sœur, mon Orion ? Pour me remettre en pleine face qu’au final, il ne voulait pas de moi ? Bordel. Je ne dis rien, il enchaine. « C’est pour ça que t’as abandonné le cosmo et ta vertu qui allait avec ?  Les regrets et la trahison restent dans les draps de tes plans culs, et quand ça empeste trop le malaise tu changes de mec ? » Je me fige. Impossible ici de trouver quoi répondre, mais hors de question que je le laisse s’en tirer. « T’as que ça à la bouche, ma parole ! Ma vertu et les mecs qui passent dans mon lit ?! » Ce sont les seuls sujets qu’il a abordés avec moi ce soir quand on y pense… Le reste, il en a rien à foutre, mais qui suis-je pour lui faire remarquer alors que je ne pose que des questions sur sa Chloé depuis qu’on a débuté notre jeu ? « Tu veux qu’on en parle ? Pourtant, tu connais bien ce sentiment non ? C’est pour ça que tu ramènes jamais les filles que tu baises chez toi, parce que t’assumes pas le fait que tu sois aussi con que moi ? Surtout depuis la nuit où tu as cédé à mes supplications et que t’as dérogé à ta règle d’or ? J’y ai laissé trop de regrets au point de te dégouter à jamais de retenter l’expérience ? » Mon cœur se serre à son choix de mots : supplier… J’étais folle de lui et j’en crevais d’envie... Et je pensais que lui aussi, jusqu’à cet instant. Il arrive encore à détruire le peu de certitudes qu’il me reste envers ce ‘nous’ que je ne pensais pas avoir inventé de toute pièce. Merde alors... « Et… J’étais pas bourrée. Jeune et innocente, c’est vrai, mais… j’étais certainement pas bourrée. » Ma voix si faible se perd dans cette nuit qui s’éclaircie, je ne sais même pas s’il pourra l’entendre. Je me gifle mentalement de lui accorder cette victoire, mais je ne peux pas... Je refuse de salir à nouveau mon souvenir le plus précieux. Parce que malgré tout, sous cette haine et cette rage, je suis encore jeune et innocente et je me déteste pour ça.



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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyDim 23 Avr 2017 - 8:19

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La brulure du gin tonic n’a plus raison de mon œsophage, et pourtant je m’échine à absorber plus de gorgées que je ne peux en supporter. Je connais mes limites, mais en présence d’Azur, elles me semblent si dérisoires… Elle est la poussée d’adrénaline qui me fait appuyer sur l’accélérateur en plein virage dangereux. Elle causera ma perte ! À vrai dire, elle l’a déjà plus ou moins causé… « T’as que ça à la bouche, ma parole ! Ma vertu et les mecs qui passent dans mon lit ?! » Et pour cause, il me semble que c’est le seul sujet sur lequel je peux encore émettre un jugement sans compromettre ma couverture vis à vis de certains éléments du passé. Peut-être aussi parce que c’est la seule chose qui m’intéresse. L’idée même qu’un autre homme passe ses mains sur la peau veloutée de ses hanches, qu’il mordille sa lèvre inférieure merveilleusement ourlée, pour glisser ses doigts dans sa chevelure d’or et s’enivrer de son parfum pour la nuit, peut-être plus. Putain. Dix ans après ça me rend toujours aussi dingue. De penser qu’un autre que moi peut lui prodiguer ces douloureuses caresses. De penser que plus jamais je ne le pourrai.  « Tu veux qu’on en parle ? Pourtant, tu connais bien ce sentiment non ? C’est pour ça que tu ramènes jamais les filles que tu baises chez toi, parce que t’assumes pas le fait que tu sois aussi con que moi ? Surtout depuis la nuit où tu as cédé à mes supplications et que t’as dérogé à ta règle d’or ? J’y ai laissé trop de regrets au point de te dégouter à jamais de retenter l’expérience ? » Mon sang ne fait qu’un tour et l’alcool bat dans mes veines, parce qu’elle fait fausse route, parce qu’elle voit pas l’évidence même lorsqu’elle est sous ses yeux, et parce que ça me fait terriblement mal de ne toujours pas parvenir, après tant d’année, à la persuader du contraire. « Bordel Azur ! Arrêtes un peu de te regarder le nombril et grandis, merde ! Tu crois toujours tout savoir hein ? Tu sais toujours TOUT sur TOUTE LA LIGNE ! » Je commence à beugler, le mec derrière s’intéresse un peu trop à notre conversation, et bien qu’il aille se faire foutre ! Et s’il a besoin d’aide mes phalanges se feront un plaisir de l’accompagner putain ! « Fais l’autruche, putain ! T’as raison, t’entends ! Et bien sûr si je te traitais différemment c’est parce que t’es encore pire que toutes ces putes ! » Je crache mes mots comme du venin. « Bien sûr, ça ne peut pas être parce que t’étais la seule qui sortait du lot ! Parce que je suis juste un putain de connard ! » Je conserve le passé, elle sort toujours du lot, bien sûr, mais j’ai pas envie qu’elle sache. Trop dangereux… « Ça te plait hein, d’avoir encore une fois raison, Ainsworth ? » Ya pas de ma Soie, elle en veut pas, elle en veut plus. J’attrape son paquet sans sa permission et reprends une cigarette que j’allume en une seconde. «Et… J’étais pas bourrée. Jeune et innocente, c’est vrai, mais… j’étais certainement pas bourrée. » La fragilité de sa voix me fend le cœur, j’ai envie de la prendre dans mes bras, de lui susurrer que tout ira bien. Sauf que c’est faux, rien n’ira bien. Je peux juste que corroborer ses propos… « Jusqu’à preuve du contraire moi non plus ! »





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Message(#)Orizur » time passes, memories stay EmptyDim 23 Avr 2017 - 9:03

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« Bordel Azur ! Arrêtes un peu de te regarder le nombril et grandis, merde ! Tu crois toujours tout savoir hein ? Tu sais toujours TOUT sur TOUTE LA LIGNE ! » Il ne fait rien pour que je puisse me calmer. Mais comme d’habitude, j’attends qu’il finisse sa tirade même si j’ai envie de l’interrompre mille fois. Il me rend folle ! Et pas comme avant ! « Fais l’autruche, putain ! T’as raison, t’entends ! Et bien sûr si je te traitais différemment c’est parce que t’es encore pire que toutes ces putes ! » Je roule les yeux, parce qu’être différente à ses yeux n’a jamais été suffisant. « Bien sûr, ça ne peut pas être parce que t’étais la seule qui sortait du lot ! Parce que je suis juste un putain de connard ! » « Tu m’as appris que je ne pouvais pas te faire confiance ! J’ai même jamais été digne de tes explications, ni d’excuses tant qu’on y est ! » Et ces mots fusent trop rapidement, alors que je repense à cette conversation où je l’ai cru… Parce qu’il est revenu sur ses paroles et a détruit tous mes rêves d’un revers de mains. « Ça te plait hein, d’avoir encore une fois raison, Ainsworth ? » L’utilisation de mon nom de famille est la goutte qui fait déborder le vase. Impossible pour moi de rester calme, impossible pour moi de rester dans cette indifférence : il m’enrage. « Jusqu’à preuve du contraire moi non plus ! » Tellement, que même ses paroles où il avoue que cette nuit partagée n’était pas une erreur dans son livre ne parviennent pas à calmer le feu déjà brûlant en moi. « Pourquoi tu me parles comme ça, hein ? » Mon ton augmente de plus en plus. « Quel est ton but, quel est l’intérêt ? Tu penses parce que j’hurle j’en ai quelque chose à faire ?  C’est ça que tu veux ? » La suite de mes propos est claire. Je sais que je veux dire : tu veux que je t’hurle dessus ? Sauf que le message ne se rend pas. Et que ce sont des mots tout autre qui passent le seuil de mes lèvres : « Tu veux m’entendre crier ? » Et ce lapsus révélateur m’arrache un hoquet de peur. Ma main vient se plaquer devant ma bouche et mes yeux s’écarquillent. Parce que je revois, pour ne pas dire revis… C’est comme un coup, un souvenir vivide qui s’impose à moi, si clair, trop clair. Je me revois sur lui, je sens presque ses mains serrant mes hanches à en marquer ma peau, je ressens presque cette sensation grisante en un flash. Intense, trop intense. Je prends appui sur le mur en arrière de moi et je réalise alors que toute ma rage n’est pas dirigée vers lui, mais vers moi. Parce que je n’ai pas oublié, pas une miette. Parce que je ne veux pas oublier. Et je me giflerais d’avoir envie de revivre ce moment à cet instant. Encore, encore et encore. Péniblement, je prends une inspiration supplémentaire, le temps de chasser ce souvenir de mon esprit. Je me crispe tellement, que je ressens un spasme dans ma jambe droite. Ou se met-elle à sautiller à cause de la mémoire sensorielle, j’en sais trop rien. « J’ai besoin d’un verre. » Je lâche brusquement, la bouche sèche, après quelques secondes de silence.



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