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 Orizur » time passes, memories stay

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Message(#)Orizur » time passes, memories stay - Page 2 EmptyDim 23 Avr - 13:55

Time passes, memories stay
Orion & Azur

« I don't want your body
But I hate to think about you with somebody else
A love gone cold
You're intertwining your soul with somebody else » ▬ ambiance

« Tu m’as appris que je ne pouvais pas te faire confiance ! J’ai même jamais été digne de tes explications, ni d’excuses tant qu’on y est ! »  Ses paroles, telles des lames acérées, transpercent leur cible avec brio. Je bénis cette cigarette entre mes doigts sur laquelle je tire, encore et encore, prolongeant cette brulure dans ma gorge, pareil à celle de mon cœur suite aux douloureux mots d’Azur. Je profite de ces quelques bouffées de fumée pour garder les paupières closes plus longtemps. Je veux pas qu’elle puisse percevoir le moindre trouble dans mes yeux. Ni qu’elle puisse comprendre ô combien je lui donne raison. Me voilà transporté à des années de ça, ce fameux soir où elle a fait preuve de cette confiance sans borne à mon égard. Ce souvenir fait courir un frisson le long de ma colonne vertébrale, et, instantanément, je ressens ce besoin de combler cette distance entre nous. Je résiste à cet appel muet de ma peau pour la sienne, bien conscient qu’il sera impossible de l’assouvir ce soir. Ni aucun autre soir. Ni jamais. Plus jamais. Je sers les poings, à défaut d’autre chose. Comme si refréner mes accès de violence ou de désir, c‘est la seule chose de convenable dont je suis capable en sa présence.  « Pourquoi tu me parles comme ça, hein ? » J’en sais rien. Foutrement rien. C’est comme si je perdais tout sens commun à chaque fois que nous nous retrouvions dans la même pièce. Et pourtant, je veux que ça se reproduise, encore et encore.  « Quel est ton but, quel est l’intérêt ? Tu penses parce que j’hurle j’en ai quelque chose à faire ?  C’est ça que tu veux? » Bien sûr ! Bien sûr que je veux que t’en ai quelque chose à faire ! Ouvre les yeux bordel ! Ou non, ne les ouvre pas. T’en souffrirais surement davantage. Si cela est encore possible. Mes doigts m’élancent alors que je ne relâche pas la pression dans mon poing. Je m’apprête à crier à nouveau, sauf qu’elle me coupe l’herbe sous le pied. « Tu veux m’entendre crier ? » Elle me coupe la respiration par la même occasion. Je parviens tout juste a bégayer un semblant de « Q… Qu…? » pas franchement certain d’avoir bien entendu. Mais Azur vient porter sa main à sa bouche si rapidement que le doute se dissipe instantanément. Elle l’a vraiment dit… Sa respiration se fait lourde. Presque aussi lourde que la mienne. Son regard semble perdu, alors que le mien n’en est que plus perçant. Tel un chasseur je ne lâche pas des yeux ma proie. « J’ai besoin d’un verre. » Azur rompt le silence après s’être tue pendant de trop longues secondes… Je ne laisserai pas cette chance d’établir un rapprochement passer. « T’es sûre que c’est d’un verre dont t’as besoin ?! » Dans ce souffle, ma voix rauque traduit la tension qui habite tout mon corps. Mon regard est sombre et sans appel. Elle ne pourra pas se défiler. Je lui tends mon verre pour accéder à sa première requête, peu décidé à céder la seconde.





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Message(#)Orizur » time passes, memories stay - Page 2 EmptyDim 23 Avr - 14:46

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Orion & Azur

« I don't want your body
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A love gone cold
You're intertwining your soul with somebody else » ▬ ambiance

J’ai envie. J’ai bien trop envie de réduire à néant la distance entre nous, de fondre sur lui et de poser mes lèvres sur les siennes, de passer ma main sur son torse qui ne cesse d’attirer mon regard avec cette chemise ouverte, de la déchirer comme il a eu raison de cette foutue robe. Je veux redécouvrir ce corps dont j’ai été privée pour trop d’années où il a hanté mes désirs. J’ai envie de sentir ses mains, sur mon corps, dans mes cheveux, partout. Ma peau implore la sienne pour une étreinte dénuée de tissus et pendant quelques secondes, l’envie prend possession entière de ma personne. J’ai envie de ne faire qu’un avec lui, ici, tout de suite. Parce que depuis cette nuit partagée, une partie de moi l’attend. Parce que depuis cette nuit au ciel dégagé, je le cherche dans toutes mes relations avec les hommes. Je souhaite en trouver un qui soit comme lui, à défaut de l’avoir lui. Et ça me revient : je l’ai trouvé, son double. Bordel. La situation change. On dirait que je suis dans une bulle, que rien ne peut m’atteindre, il n’y a que moi, contre ce mur, lui devant moi, le regard perçant qui me fait si envie, son verre qu’il me tend.  « T’es sûre que c’est d’un verre dont t’as besoin ?! » Je ne réponds pas, envoutée par sa voix rauque qui me transporte en arrière et je bois ce qu’il reste du gin tonic, passant doucement ma langue sur mes lèvres. Je repousse volontairement le moment où j’aurai à ouvrir la bouche. Parce que l’envie, bien que trop présente en ce moment, n’est qu’une partie des sentiments que je lui porte, surplombée par une autre beaucoup plus grande : cette rancœur. Je lui ai offert tout ce que je possédais, il m’a repoussé de façon terrible, faisant miroiter quelques instants ce futur auquel je rêvais depuis que j’étais gamine, ce futur pour lequel j’aurais pu (préféré ?) crever. Il n’a qu’une possessivité incompréhensible à mon égard : il ne veut pas m’avoir, et il ne veut pas que quelqu’un d’autre m’ait. Je souris sournoisement parce qu’il a réussi son coup le connard : depuis l’accident, plus personne ne veut de moi. Même moi, je ne me supporte plus, je me dégoute et même lui n’en a rien a eu à foutre de ma putain de gueule ! Cette vie n’en vaut pas la peine. Surtout pas quand il s’amuse encore avec moi, sauf que ce soir, il n’a rien à briser, rien à prendre. Je ne me laisserai pas faire. Il pourrait m’offrir les étoiles : je n’en voudrais pas. Je ne veux rien de lui, ni même des excuses ou des explications, j’ai fait sans jusqu’ici, je continuerai comme ça. « Tu peux pas m’offrir ce dont j’ai besoin. » Je sais que ses mains sur ma peau suffiraient à déclencher une nouvelle crise, même si ce douloureux contact serait probablement le plus délicieux des poisons.



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Message(#)Orizur » time passes, memories stay - Page 2 EmptyDim 23 Avr - 15:38

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Orion & Azur

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You're intertwining your soul with somebody else » ▬ ambiance

Un signe de sa part, et je flanche. Ma patience, mise à rude épreuve tout au long de la soirée, ne tient plus qu’à un fil. Un minuscule petit fil. Elle n’a qu’un mot à dire, et je suis sien. À dire vrai, je suis déjà éperdument sien. Mon souffle est suspendu à la moindre de ses actions. Je suis prisonnier de sa volonté, et j’adore ça. J’adore ça. Ma gorge se fait sèche alors que la sienne absorbe ce qu’il reste de mon gin tonic. Notre proximité ne m’intimide pas, bien au contraire. J’ai presque à cœur de la renforcer, mais je ne le ferai que pour accéder à une requête de ma Soie, pas autrement. « Tu peux pas m’offrir ce dont j’ai besoin. » Et pourtant, il me semble que tout son corps appelle le mien. Le mien, lui, cri résolument son nom. Elle a pourtant fait le choix de me repousser. Encore une fois. Et je ne l’en blâme pas. Comment pourrais-je ? Je m’écarte pas, néanmoins. Pas encore. Je savoure les dernières secondes de cette étreinte invisible durant laquelle notre proximité me permet presque d’entendre son cœur battre. Il me semble que le mien bat trop fort pour qu’elle ne puisse l’ignorer. C’est surement dans ma tête. Comme tout ce qui se joue ce soir. « Très bien. » Je lâche, sec. Trop sec. Je ne sais comment cacher ma déception. Je me recule, la laissant retrouver ses esprits. En partant du principe que ma présence la trouble. En vérité, je suis le seul affecté par cet échange et mon humeur ne va pas tarder à s’en ressentir. Il faut que j’y aille avant de gâcher le souvenir que j’ai d’elle. Je reboutonne presque rageusement ma chemise, laissant le col ouvert. Mes yeux reviennent à Azur, qui n’a pas bougé. « Alors bonne soirée. » Ma voix est claire, calme, précise. Elle ne traduit aucune émotion. Mais elle me connait bien. Elle me connait trop bien même. Et sous ce calme olympien, je boue. Je n’en laisse rien paraître, lui adressant un signe de la tête avant de regagner l’entrée de la salle des fêtes. Dès lors que la porte se referme sur moi, mes pas sont empreints d’une certaine animosité que je ne peux plus cacher. J’enfile ma veste rageusement et en extirpe mes clopes qui s’avèrent vitales à cet instant précis. Je porte une cigarette à mes lèvres et inspire ce poison à peine je franchis la sortie. En expirant la fumée par le nez, je me détends. Ce n’était pas si catastrophique? Nous ne nous sommes pas quittés en hurlant. C’était un bon début, j’imagine. L’avenir nous le dira…





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