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 joamie + don't let this feeling fade

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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMar 18 Avr 2017 - 14:35


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Plantée devant son ordinateur, Joanne ne savait pas quoi faire. Elle avait la carte de son éventuel prochain supérieur sous les yeux, mais elle n’osait pas l’appeler. Elle ne voulait pas le déranger à un moment inopportun. Le plus judicieux pour elle était donc de le contacter par mail. Elle avait pris un temps fou pour formuler ses phrases, pour revoir tout son curriculum vitae afin que tout soit bien présenté. Elle était un brin perfectionniste pour le coup, mais elle voulait bien faire et se mettre en avant autant que possible. Elle savait que ce poste était quelque chose que beaucoup d’autres conservateurs avaient envie d’avoir. Reste à savoir s’ils désiraient plus se tourner vers la jeunesse et ceux qui sortaient à peine des études ou s’ils préféraient quelqu’un avec un minimum d’expérience. Ca la rendait nerveuse. La jeune femme avait veillé assez tard le soir-là pour peaufiner au possible ce mail et les fichiers qu’elle avait joint. Jusqu’à ce qu’elle se sente fatiguée et qu’elle ait l’envie de dormir. Oui, elle en avait envie, et il était à peine minuit passé. Mais elle ne trouvait pas le sommeil tout de suite, dans son lit. Elle pensait à Jamie. Elle se rendait compte qu’elle avait l’impression de l’avoir redécouvert, durant ce premier rencard. Certes, ils ne se disaient pas tout. Lorsqu’ils discutaient de leur jeunesse, chacun gardait une certaine réserve et épargnait des détails qu’ils jugeaient inutiles. Joanne estimait qu’elle n’avait jamais eu beaucoup à raconter sur ses années avant l’université. Et Jamie ne voudrait certainement rien savoir de ce qui pourrait concerner de près ou de loin Hassan, alors la question était vite réglée. La petite blonde devait emmener le petit chez lui pour le weekend, c’était son tour de garde. Et pas d’invitation à un deuxième rencard. Elle se demandait s’il attendait qu’elle fasse un pas vers lui. Joanne passait la journée avec Daniel, elle ne travaillait pas, ce vendredi là. Jusqu’à ce qu’il soit temps de l’emmener chez son père. La route était assez longue jusqu’à Bayside, surtout qu’il y avait beaucoup de monde sur la route en ce début de weekend. Il n’y avait pas d’heure fixe de toute manière. C’était alors les bras bien chargés qu’elle avait réussi à sonner à la porte. Elle avait laissé Daniel marcher jusque là, il se débrouillait bien désormais. “Bonsoir.” dit-elle dans un souffle, le sourire ravi. Daniel se jeta bras tendu sur son père afin de le saluer comme il se doit. Elle les regardait tous les deux tendrement se câliner l’un l’autre pendant quelques minutes. “Je… Je sais que tu n’aimes les surprises ou les imprévus, mais j’ai eu une idée un peu de dernière minute, je l’avoue.” dit-elle avec un rire bien nerveux. “J’ai vu cette recette de rôti à base de riz et de champignons – sans la moindre trace de viande, je peux te l’assurer. Et je me suis dit que ça pourrait être sympa d’essayer… et de dîner ensemble ?” La timidité de Joanne était revenue au grand galop et elle se sentait alors bien stupide de faire de telles suggestions, une excuse comme une autre pour passer un peu plus de temps avec lui. Elle se sentait ridicule. “A moins que tu avais quelque chose de prévu déjà… Ou peut-être que tu voulais avoir ton moment seul avec Daniel.” Joanne n’en savait trop rien. Le bel homme lui avait dit qu’il voulait retrouver toute sa famille, celle qu’il avait su construire et qu’il voulait rebâtir sur des bases plus solides et plus saines. “J’ai même acheté le vin, enfin… j’ai tout ce qu’il faut.” Joanne avait eu l’idée un peu au dernier moment. Elle avait fait les courses juste avant d’aller à Bayside, elle était déjà bien ravie d’avoir pu trouver tout ce dont elle avait besoin. Elle n’allait pas l’empêcher de passer un weekend avec son fils. Joanne se disait encore parfois qu’il ne voulait peut-être pas d’elle au moment où il avait la garde de son fils. Elle ne savait pas sur quel pied danser encore mais elle voulait essayer. “On ne pourra pas être éjecté d’un bar parce qu’il doit fermer, ou se faire interrompre par des médisants, et il n’y aurait pas à se dépêcher parce que la baby-sitter veut aussi rentrer chez elle pour aller dormir.” Il fallait essayer, c’était ce qu’elle se disait continuellement. Elle haussa timidement les épaules, s’attendant à ce qu’il décline cette proposition. Elle savait que Jamie n’aimait pas trop être pris au dépourvu, quoi qu’il se montrait un peu plus tolérant lorsque ce genre de démarche venait de Joanne. “Je me suis dit que c’était peut-être l’occasion de passer un peu de temps ensemble.” finit-elle par avouer avec un sourire timide, le coeur battant à tout allure, ne sachant dire si c’était par crainte d’essuyer un refus ou par excitation qu’il accepte de dîner avec elle.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMar 18 Avr 2017 - 16:59


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Une fine écharpe autour du cou, je termine mon thé rapidement tout en laçant mes chaussures, un peu dans le rush. Je bondis dans l'entrée, attrape les clés de la maison et les fourre dans l'une des poches de mes jeans. La sonnette retentit soudainement. Je me fige, fixe la porte. Je n'ai pas le souvenir d'attendre de la visite, bien au contraire ; ma soirée et mon weekend est entièrement dégagé afin de m'occuper de Daniel. Vitesse, éclair, je passe en revue toutes les personnes susceptibles d'être assez stupides pour passer le voir sans s'annoncer au préalable par téléphone -comme si cela coûtait quoi que ce soit. S'il s'agit d'Emma, je ne suis pas certain que ma patience tiendra le coup. Je n’apprécie pas que l'on me fasse répéter quelque chose en plusieurs langues pour qu'elle soit comprise, et je me suis fait très clair lorsque je lui ai dit que nous ne devons plus nous voir. De la lingerie fine sous un imper n’y fera rien du tout. Pour être fixé sur l'identité de mon visiteur, je jette un coup d'oeil par le judas. Joanne. Bien évidemment j'ouvre immédiatement. Je réceptionne mon fils dans mes bras avec un large sourire instantané comme lui sait me les inspirer. Il m’impressionne toujours, dressé sur ses deux pattes, ses petites chaussures aux pieds. Je couvre ses joues de baiser, tapote son nez avec le mien. “Tu marches tout seul maintenant mon bonhomme ! Quand est-ce que t’as arrêté de te traîner sur la couche, hm ?” Hier, avant-hier peut-être, cela me paraît tout comme. “Ne grandis pas trop vite.” je murmure en l’embrassant encore une fois sur la tempe. Ce n'est qu'après ces retrouvailles que je remarque les bras chargés de sa mère. Celle-ci m’explique avoir eu l'idée d'un dîner ensemble sur le chemin. Et bien sûr, les courses dans ce but ont été faites avant même d'avoir la confirmation que l'idée serait applicable, ce qui rend tout refus particulièrement délicat -pas qu'il soit dans mon intention de refuser, mais je ne peux pas m'empêcher de me faire la remarque. L'idée d'une soirée ensemble est tout à fait séduisante. Joanne sait que je ne demande que ça. Et puis, nous avons toujours apprécié cuisiner ensemble, nous étions si complices dans ces moments. “Et je suppose que je ne peux pas prendre le vin et te laisser sur le paillasson.” dis-je en levant un sourcil. Puis je lui souris, le regard pétillant. D'un signe de tête, je l'invite à entrer. Je jette mes clés dans le bol de l'entrée et pend mon écharpe au portemanteau en passant. “J'étais persuadé que c'était à moi de passer chercher Daniel chez toi, j'étais sur le départ.” Le plus comique aurait été que je parte un peu avant, que nous nous croisions sur le chemin, et que nous atterrissions chacun de notre côté face à une maison vide. Après avoir posé Daniel par terre, le laissant ainsi partir à l'aventure dans le salon, je soulage Joanne des denrées dans ses bras. “C’est adorable, merci.” je souffle a son oreille avant de lui coller un baiser furtif sur la joue. Je dépose le tout sur le plan de travail de la cuisine et m'assure que le vin soit versé dans deux beaux verres qui pourront nous servir d'apéritif. “Je te laisse prendre possession des lieux alors.” Avec un clin d'oeil, je l'autorise à fouiller tous les placards fin de trouver ce qu'il lui faut pendant que je retourne un instant auprès de Daniel. “Tu as contacté Simon alors, pour le poste ?” je demande, l'air de rien, tandis que je sors de ma sacoche de travail un petit livre d'images que je glisse au petit garçon. “Le montre pas à maman.” “Mama !” “Traître.” Ma tête tombe mollement, animée uniquement par les spasmes d'un petit rire. Daniel, lui, montre fièrement le livre à sa mère du bout de ses bras tendus, puis il s'asseoit au milieu du salon pour en regarder longuement la famille de lapins sur première page. Puisqu'il est désormais bien occupé, je retourne auprès de Joanne dans la cuisine. Trop petit pour atteindre l’un des plats, je le lui récupère en haut de l'étagère et le dépose devant elle. Puis je remonte mes manches jusqu'à mes coudes, déterminé à prêter main forte. “Qu’est-ce que je peux faire, chef Prescott ?” je demande en lui souriant, ravi qu'elle soit là, de revivre ce genre de moments avec elle.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMar 18 Avr 2017 - 18:07


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Les progrès de Daniel était fulgurant. Il y avait à peine un an de cela, elle le tenait encore au creux de ses bras, c'était un tout petit bébé. Et voilà qu'il gambadait où bon lui semblait sur ses deux jambes, dans ses petites baskets. Ses petits mollets potelés allaient s'affiner, à force de courir dans tous les sens. Jamie lui demandait même de ne pas grandir trop vite. On ne voyait pas le temps passer, et il arrivait à un âge où il commençait à assimiler beaucoup de choses. La marche, les premiers mots, et peu à peu, il voudra certainement se passer de la couche. Joanne adorait voir ces moments d'amour entre père et fils, c'était tellement attendrissant. Elle remarquait que Jamie eut tout de même une brève réflexion suite à la proposition de Joanne. Celle-ci craignait alors qu'il n'apprécie pas alors l'initiative de la jeune femme. Mais son regard changea du tout au tout en quelques secondes. Ses yeux se mirent à briller avant de l'inviter à rentrer d'un simple geste. "Ca l'était." répondit alors la jeune femme. Elle ne parvenait pas trop à expliquer pourquoi elle préférait passer la soirée chez lui plutôt que de tout avoir organisé chez elle. En y repensant, elle réalisait que c'était pour que Daniel puisse directement être dans le même lit dans lequel il dormira le reste du weekend. "J'avais... envie de venir." C'était un peu tout ce qu'elle trouvait à dire sur le coup, et elle ne voulait pas se lancer dans des explications inutiles non plus. Il semblait apprécier la démarche de la belle, et vint même lui déposer un doux baiser sur sa joue. Elle sourit timidement. Le bel homme aida Joanne à transporter tout le nécessaire jusqu'à la cuisine pendant que Daniel faisait véritablement comme chez lui. Il connaissait déjà bien les lieux, apparemment. Une fois arrivés dans la cuisine, Jamie la laissait se familiariser avec les lieux, le temps qu'il aille voir un peu son fils. C'était sans faire trop de bruit qu'elle ouvrait un peu tous les tiroirs afin de sortir tout ce dont elle pouvait avoir besoin. "Oui... Je lui ai envoyé un mail." répondit-elle. "Je n'ai pas osé vraiment l'appeler, j'avoue. Je ne voulais pas le déranger ou... Je ne sais pas. Du coup j'ai retravaillé mon CV, lettre de motivation, et j'ai tout envoyé." Elle haussa les épaules et sourit. "Si je n'ai pas de réponse, j'essaierai de l'appeler." Ce n'était certainement pas la démarche la plus audacieuse qui soit, mais elle avait toujours eu du mal à se mettre en avant et à se vendre. Ca n'avait jamais été son fort. D'un coup, Daniel appelait sa mère pour lui montrer son nouveau cadeau. Un petit livre sur les animaux. "Il n'arrête pas de te gâter, Papa, dis donc !" s'exclama-t-elle, puis elle se mit à rire en voyant à quel point le petit était fier de son coup, d'avoir dénoncé Jamie. La jeune femme peinait à récupérer le plat dans lequel elle comptait mettre le rôti en devenir. Il ne tarda pas à venir à la rescousse pour le récupérer. Un petit moment de complicité anodin qui fit timidement sourire Joanne. Le brun semblait bien déterminé à l'aider. "Mmmh... Tu peux peut-être t'occuper de hacher les champignons, et de le faire revenir à la poële, ça va faire en quelque sorte la garce du rôti, et moi je m'occupe du riz." lui proposa-t-elle avec un sourire ravi. "Et si vraiment tu t'ennuie après ça, tu peux faire la sauce aux girolles, avec." Sans traîner davantage, ils mirent de suite la main à la patte dans un climat assez léger. "Et toi, ça a été, le reste de ta semaine ?" lui demanda-t-elle. "Vee ne t'as pas trop embêté, depuis l'autre soir ?" Elle rit doucement, imaginant facilement l'extravagante quasiment harceler Jamie pour tout savoir et faire en sorte qu'elle puisse une nouvelle fois contribuer. Ils se concentraient ensuite sur chacune de leur tâche, imposant ainsi quelques minutes de silence qui n'étaient pas désagréables. Parfois, Joanne s'essuyait les mains pour boire quelques gorgées du vin que Jamie avait préalablement servi. A ce moment là, Daniel se manifesta à son tour dans la cuisine pour montrer une image de famille de canards. Elle s'accroupit pour regarder avec lui et s'intéresser à ce qu'il tenait tant lui montrer. Une fois qu'il était satisfait, il repartait dans son coin avec son livre, à se raconter des petites histoire. Joanne rit. Elle était impressionnée de l'autonomie qu'il gagnait de jour en jour. "Regarde-le." dit-elle tout bas en le voyant se réinstaller à la même place qu'avant, bien concentrée sur ce qu'il regardait. Puis elle regardait Jamie concentré sur ce qu'il faisait aussi. "Tu auras remarqué que je n'ai ramené aucune pièce de viande pour moi." lança-t-elle alors un sourire malicieux. "J'aurais pu, parce que ce serait très bien passé avec un peu de veau. Mais je trouvais la recette vraiment sympa, et ça a l'air bon, alors je me suis dit que je vais essayer." Joanne ne faisait pas de grande cuisine pour elle. C'était relativement simple, quoi qu'elle commençait à faire un peu plus d'efforts dans la mesure où Daniel commençait à manger comme elle. Et son but était de lui faire découvrir autant de saveurs possibles. Mais au fond, elle s'était toujours dit que Jamie serait bien plus doué pour ce genre de tâches qu'elle. Il ne devait pas faire les choses à moitié lorsqu'il accueillait son fils chez lui.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMar 18 Avr 2017 - 20:36


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Prêt à mettre la main à la pâte, c'est plutôt aux champignons que je suis assigné, et je suspecte que le choix de Joanne est motivée par l'amour des champignons qu'elle me connaît et donc le soin que je prendrai à les couper parfaitement -sans me priver d'en piquer un morceau de temps en temps par gourmandise. J'approuve donc et accepte ma mission d'un signe de tête. J'attrape également une poêle pour plus tard, sort la planche à découper et débute ma besogne. La jeune femme, prenant sûrement son rôle de chef cuisinier de ce soir très au sérieux, suggéra également que je m'occupe de la sauce lorsque j'aurai terminé -à peu de choses près, au final, c'est à moi de tout faire, non ? “Bien sûr, et un massage plantaire après ça Miss ?” je demande avec un petit rire pour la taquiner. Pendant qu'elle se charge du riz, les banalités s'engagent. Comment ça va, quoi de neuf, est-ce que le bureau de Victoria existe toujours, ce genre de choses. J'hausse les épaules. “Je l’ai eue au téléphone le soir même en fait, je venais de rentrer à la maison. Je lui ai un peu raconté comment ça s'est passé, dans les grandes lignes. Elle n’était pas rassasiée, mais elle a été forcée de s'en contenter… parce que je me suis endormi.” Fatiguée par toutes les émotions de cette soirée, mais ravi, flottant sur ce petit nuage duquel personne ne pouvait me faire descendre. Un peu comme à cet instant, quand je pense que Joanne a eu envie de passer du temps avec moi, ici, de son propre chef. Qu'elle a eu l'idée elle même de partager ce moment de complicité, et qu'elle ait eu la volonté de tout bien faire. Il est bon que je ne suis pas le seul à faire des efforts, aller vers l'autre. La belle blonde y met du sien, et cela est particulièrement encourageant. “Le reste de la semaine a été… banal.” je conclus, ne sachant pas quel détail intéressant ou drôle tirer de mes journées à la radio, dans un environnement qui ne me plaît plus vraiment, dans un contexte qui me pèse. Je ne veux pas m'attarder sur la manière dont je me sens là-bas et mettre l'accent sur ce qui ne va pas alors que l'ambiance est si légère, cela ne ferait que tout ruiner. De même, je ne fais pas de remarque concernant le fait que je ne devrais pas boire et que ma consommation à Florence était exceptionnelle, alors je prends une gorgée de vin, me répétant une nouvelle fois que ce n'est pas un verre qui changera quoi que ce soit. Daniel, passionné par son nouveau livre, montre encore son intérêt pour les canards. Sûrement une passade, comme tous les enfants en ont, mais une longue il faut dire, et plutôt précoce. Il découvre les animaux en famille, le nom des bébés qu'il apprendra à lire plus tard, et là où ils vivent, se réunissent, comme nous. “Il est mignon.” dis-je tout bas en l'observant tendrement. Ce n'est pas le genre de choses que l'on dit tout haut, mais je dois l'admettre, j'adore ses bonnes grosses joues, si douce, moelleuses, dans lesquelles les baisers se laissent engloutir puis rebondissent. Quand il vagabonde à quatre pattes, je trouve que le balancier de son derrière bien molletonné dans sa couche est absolument adorable, surtout lorsqu'il suit les chiens. Cela me fait penser que Milo et Ben n'ont pas fait leur apparition, sûrement trop occupés à piquer une sieste dans ma chambre. Avoir des animaux et des enfants signifie souvent qu'il n'existe plus d'environnements privés ou intimes dans la maison. Du dos du couteau, l'envoie les champignons dans la poêle. Il est vrai que Joanne n'a pas apporté la moindre trace de viande sous mon toit, ce qui est assez apprécié, même si elle n'y était pas obligée. “Ca veut dire que tu ne veux toujours pas rejoindre la cause ?” je demande en connaissant la réponse à l'avance, et elle sera la même que toutes les autres fois où nous nous sommes taquinés à ce sujet. Je lève quand même le poing dans l'air avec si peu de conviction que cela en est comique ; “Free the animals !” Non, je ne suis pas un apôtre du végétarisme, et je ne cherche pas à convertir qui que ce soit sur le chemin des pèlerins. Mais je suis bon pour faire des discours de temps en temps. “Si jamais tu manques vraiment de viande, on peut mettre Daniel au four. Je suis sûr qu'il est tendre.” Je donne un petit coup d'épaule à Joanne et jette un coup d'oeil vers le petit. Je devine immédiatement qu'il s'apprête à faire une filouterie lorsqu'il m'adresse un large sourire angélique ; mais il n'est plus occupé avec son livre, il est debout, il se tient à la table basse, et Dieu sait où il compte aller. Me disant que l'endroit est sûr, et que je suis sûrement parano, je retourne à mes légumes. Les petits doigts du garçon qui tripotent la chaîne stéréo dans notre dos finissent par appuyer sur un tas de boutons au hasard ; sans le vouloir, trop curieux, il lance un disque et augmente le volume. Quand Super Trooper commence, il sursaute si fort qu'il en tombe à la renverse, et j'avoue que la crise cardiaque m'a frôlé. Il se relève, appuyé sur l'appareil, et ses petites jambes potelées lui servant de ressorts lui permettent d'effectuer ses premiers pas de danse debout. Et il rit, il glousse en nous regardant, l'air ravi. Je m'approche dans le but de réduire un peu le son, pour le bien de ses oreilles, mais il le remonte dès que je retourne à la cuisine. « Eh bien, il a le sens du rythme. Et de bons goûts musicaux. » En reprenant la cuisine, d'abord je m'empêche de taper du pied, de chantonner ou juste de fredonner. Et puis ma tête commence à bouger malgré moi, je murmure les paroles que je connais beaucoup trop bien. Enfin, j'imite les coeurs, utilisant la cuillère en bois comme micro que je tends ensuite à Joanne pour qu'elle prenne la suite de la chanson.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyLun 24 Avr 2017 - 22:09


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"Pourquoi pas, oui." dit-elle avec un rire amusé. "Figurez-vous que je dois également préparer la pâte feuilletée qui va permettre que le rôti ressemble à un rôti." Elle fit un large sourire satisfait. Mais Jamie ne se faisait pas prier davantage pour se lancer dans sa part de tâches, d'autant plus qu'il raffolait de champignons. Ils se mirent ensuite à discuter de tout et de rien, histoire de ne pas laisser un silence s'instaurer dès le début, bien que la parole n'a pas toujours été nécessaire entre eux. Vee voulait forcément tout savoir de ce qu'il s'était passé entre eux une fois qu'ils avaient quitté le vernissage. Ca ne surprenait pas vraiment Joanne. La directrice n'avait jamais caché combien elle adorait ce couple, il n'était pas étonnant qu'elle veuille avoir les moindre détails. Elle riait lorsque Jamie disait qu'il avait fini par s'endormir. "Ca t'avait tellement épuisé que ça, de rester avec moi toute une soirée ?" demanda-t-elle alors sur le ton de la plaisanterie. Joanne lui lança un regard complice. "Je suppose qu'elle te recontactera dès qu'elle aura cinq minutes pour connaître les détails qu'elle veut à tout prix savoir." Pour le reste de la semaine, rien de particulier à signaler selon lui. Le train-train quotidien n'avait rien de passionnant à ses yeux, surtout qu'il exerçait son métier dans un endroit qui ne lui plaisait plus. Elle savait qu'il n'avait qu'une idée en tête, un objectif professionnel bien précis, et il ferait absolument tout pour l'obtenir. C'est pourquoi Joanne était certaine qu'il y parviendrait. Si Jamie voulait une chose, il ferait absolument tout pour l'obtenir. Après quoi, Daniel demandait un peu d'attention à sa mère en lui montrant les animaux dans son petit livre. La jeune femme avait entendu le petit commentaire de Jamie et sourit légèrement en l'entendant. Il était vrai qu'il était mignon. Difficile de ne pas craquer en voyant sa bouille. Après, le petit était parti fièrement pour retourner à ses occupation. Joanne s'occupait alors de la pâte feuilletée le temps que l'eau qu'elle avait préalablement mis à chauffer se mette à bouillir. Joanne pencha la tête, laissant comprendre qu'elle ne comptait pas trop changer de régime. Elle rit en voyant le beau brun s'exclamer avec si peu de conviction. "En bouche, je ne sais pas, mais je sais qu'il est très tendre avec moi."dit-elle alors avec un sourire amusé. "Mais je pense que j'arriverai à m'en passer pour ce soir. Je me ferai une double-dose demain, en contrepartie." Puis elle ne se voyait pas mettre son bébé au four, bien qu'elle savait que Jamie plaisantait totalement. D'ailleurs, leur fils s'en était allé faire quelques bêtises et pas des moindres. Il avait allumé la musique et mis la musique si forte que Joanne avait sursauté, tout comme le petit. Sauf que ce dernier était tombé par terre sous le regard inquiet de ses parents, mais plus de peur que de mal. Daniel voulait garder le volume assez haut même si Jamie venait juste de le baisser. Le petit était bien déterminé à laisser la musique aussi forte; et ça l'était bien trop pour Joanne. Mais Jamie ne semblait pas de cette avis et se prêtait au jeu facilement. Comme tout grand fan d'ABBA, il connaissait les paroles par coeur, à l'instar de Joanne. Mais le voir ainsi la faisait beaucoup rire. Elle était surprise que Jamie finisse par lui tendre la cuillère en bois afin qu'elle prenne le relais. Elle ne connaissait pas très bien les paroles, vaguement le refrain, mais rien de plus. Alors elle attendait que ces paroles là n'arrivent pour pouvoir enfin faire quelque chose. Et cela semblait particulièrement plaire à Daniel parce qu'il se précipita sur elle pour se tenir à ses jambes et sautiller sur place. "Ah, je vois. Monsieur Keynes Junior veut danser avec maman." dit-elle en se penchant pour le prendre dans ses bras. Elle faisait souvent ça avec lui. Elle tournait sur elle-même longuement, ça le faisait toujours beaucoup rire. "Tu sais que tu pourrais presque rendre papa jaloux comme ça." dit-elle en lançant un regard complice à Jamie. "Je pense qu'il adorerait danser avec nous deux. Et je pense que toi aussi tu adorerais. Regarde, je te montre." Joanne s'approcha alors de Jamie et passa un de ses bras autour de sa taille. L'autre tenait Daniel. Elle invita Jamie à faire quelques pas au rythme de la musique. Le petit se blottit alors contre ses deux parents, et soupira d'aise. "Tu vois, que tu aimes bien." lui dit-elle tout bas avec un large sourire, avant de venir poser sa tête contre le torse de Jamie quelques secondes, les yeux rivés sur Daniel. Elle aussi, elle était bien là. Elle s'y sentait, pendant un tout petit moment, à se place. Elle entendait le coeur de Jamie battre à travers sa poitrine. Quelques minutes s'écoulèrent ainsi avant qu'ils ne se détachent de l'un l'autre pour finir de préparer son repas. Cette fois-ci, c'était Joanne qui diminuait le volume de la musique en expliquant à Daniel qu'il ne devait plus toucher à la télécommande. Ca l'avait contrarié un peu, mais il fallait bien qu'il comprenne qu'il ne pouvait pas faire ce qu'il voulait. Ce n'était jamais plaisant de corriger son enfant ou de le vexer. L'âge des caprices arrivait à grand pas, mais ça ne faisait pas peur à Joanne. Celle-ci retourna s'occuper de sa pâte feuilletée, afin de pouvoir la faire reposer au plus vite. Elle en finissait avec le riz, et Jamie avec les champignons. Il fallait ensuite mélanger les deux et assaisonner le tout. Ils pouvaient laisser mijoter tout en prolongeant l'apéritif ou à faire ce que bon leur semble. "Je... J'avais envie de te revoir." finit-elle par confesser timidement."L'autre soir, c'était vraiment une belle soirée. J'ai beaucoup aimé. Et quand je suis rentrée, je me suis dit que j'avais hâte de voir comment pouvait être la fois suivante, et la suivante." Joanne voulait essayer, elle voulait voir d'elle-même si une relation entre eux pouvait véritablement marcher. Et pour ça, chacun devait y mettre du sien et elle estimait que c'était son tour.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMar 25 Avr 2017 - 10:18


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Cuisiner à deux, ce n’est jamais très sérieux. C'est de la farine sur le bout du nez, de la sauce au coin de la bouche, le sursaut de l'huile qui atterrit sur la main et fait passer pour un douillet ; c’est parler de tout et de rien en découpant, et en se coupant, se moquer des yeux rouges de l'autre en massacrant des oignons, prendre une gorgée de vin de temps en temps, rater et en rire, réussir et se féliciter d'un travail d'équipe rondement mené. Avec un fond musical, l'esprit est même plus festif. Joanne se prête au jeu du karaoké. Elle et mois avons des visages bien différents lorsque nous sommes entre nous ; jamais de la vie on ne me verra me déhancher sur de la musique des années quatre-vingt tout en faisant les chœurs pour elle. Sup-per Troop-per à tue tête avec une voix ridiculement grave et les doigts en V passant devant les yeux comme une mauvaise réinterprétation de la fièvre du samedi soir. C’est le genre de scène que seules les personnes telles que Joanne, les proches, peuvent garder en tête lorsqu'ils me voient tiré à quatre épingles en train de parler opéra au cours d'un gala guindé, une coupe de champagne à la main et le dos bien droit. Le voilà, votre danger public qui danse avec son fils, qui serre sa victime dans ses bras lorsque le morceau prend fin et que le suivant prend la relève. Il dépose au sommet de son crâne un baiser sûrement très agressif, puis un sourire terrifiant. Que fait la police ? Pendant que j’observe Joanne porter Daniel jusqu'au salon où il pourra continuer de se dandiner, à condition que la musique soit moins forte, pendant que je suis témoin de la tendresse entre eux, et que je peux admirer leurs deux visages qui me sont si chers, ce moment banal que je me sens pourtant chanceux de voir, je pense à toi, Saul Masterson. Après tout ce qu'il s'est passé, des mois après notre première, seule et unique rencontre,, quelque n’a pas changé ; mon souhait de te traîner aussi bas que je l'ai été, l’envie d'une vengeance que je n'aurais peut-être jamais mais dont j'imagine le scénario en boucle. Et puis, cela n’a plus tant d'importance quand la petite blonde revient vers moi avec un adorable et discret sourire. Les préparations n’ont plus besoin de nous, mais nous sirotons notre verre de vin à proximité des casseroles, appuyés sur les meubles de la cuisine. Tout a l'air si simple et normal. “Et je suis content que tu sois venue.” dis-je avec un rictus satisfait, et en refaisant tinter mon verre contre le sien pour boire à ceci. Puis je le pose sur le plan de travail, l’avoir à la main le rendant encore plus tentant. En même temps, je ris doucement en croisant une pensée qui m’a l'air assez ridicule. “J'avais fini par croire que tu n'aimais pas mon humble demeure vu que tu n'y mettais jamais les pieds.” Peut-être que la maison n’est pas à son goût malgré tout. Elle n’a rien à voir avec celle de Logan City. Il y a moins de grands espaces vides et de murs blancs chargés de tableaux. À mes yeux, tout est plus personnel, moins ordonné façon maison témoin. Je ne pensais pas que j'aimerais avoir des murs sombres dans mon salon, et pourtant. Il y a ici beaucoup de coups de tête auxquels je voulais donner une chance pour vivre dans un endroit qui me ressemble et où la solitude ne me ferait plus peur. “Ça ne compte pas comme un rencard je suppose.” je plaisante en haussant un sourcil. Les rendez-vous galants ne sont pas dans le même panier que les moments en famille. Néanmoins, ils restent l'occasion de se retrouver, se redécouvrir. Le verre resté à portée de mes doigts se retrouve une nouvelle fois au bord de mes lèvres ; le geste est avorté par une idée qui me revient en tête et j'abandonne Joanne dans la cuisine le temps de récupérer quelque chose dans ma chambre. “Oh, je voulais te montrer quelque chose.” Je reviens une poignée de secondes plus tard, escorté par Ben et Milo qui ont été tiré de leur torpeur par mon interruption dans la pièce où ils reprenaient des forces pour mieux sauter partout sans raison pendant la soirée. Ils s’en vont faire la fête à la jeune femme, qu’ils ne voient quasiment plus depuis que nous sommes séparés, puis à Daniel qui n’a jamais peur de les câliner, ni de recevoir des léchouilles en échange. Je tends un livre à Joanne. Un très vieux livre. Les arabesques dorées sur la couverture verte se sont effacées avec le temps, de même que le titre dont il ne reste que quelques lettres distinctes. Les coins sont éraflés, le carton s’effrite, les pages jaunies, fragiles, sentent le temps renfermé dans ces chapitres restées en haut d’une étagère trop longtemps. Mais de là, il demeura en sureté. Ainsi, le tout est en bon état, lisible s’il est manipulé avec précaution. Même s’il est particulièrement ancien, ce livre n’a pas de véritable valeur pécuniaire ; le titre ne dira rien à personne, tout autant que le nom de l’auteur, autant dire un anonyme. “En passant par Chilham j’ai pris quelques livres de la bibliothèque du manoir, certains que j'avais aimé lire il y a longtemps et dont je me souvenais à peine. Et dans l’avion, j'ai dévoré celui-là. J’imagine que tu réalises combien il doit être absolument exceptionnel pour réussir à me tenir éveillé pendant un trajet de ce genre. Je pense qu'il te plaira aussi. C'est, disons… une histoire d'amour.” Joanne sera sûrement aussi happée que moi par le récit lorsqu’elle verra qu’il se déroule pendant son époque préférée, dans le pays qu’elle a tant aimé. Une compensation pour l’histoire dont nous attendons la reconstitution.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMar 25 Avr 2017 - 12:12


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Il y avait un geste d'affection dont Jamie n'avait jamais véritablement su se passer. Que, même lorsque l'on s'y attendait le moins, il le faisait quand même. En octobre dernier, alors que leur couple allait au plus mal, il avait déposé un baiser sur le front lorsqu'elle était à l'hôpital. Bien évidemment, ce geste n'était plus répété une fois qu'ils étaient séparés. Mais voilà qu'ils tentaient de voir s'ils pouvaient être à nouveau amoureux de l'autre ou pas, et il avait repris cette habitude qui, au fond, ne l'avait peut-être jamais quitté. Il profitait pleinement de ce petit moment de tendresse. Daniel était reparti s'occuper comme il voulait, après avoir été recadré par sa mère. Cette dernière avait ensuite rejoint Jamie dans la cuisine, alors que tout commençait à mijoter. L'odeur des champignons envahissait toute la maison, et pouvait rapidement donner faim. Mais il fallait prendre son mal en patience. Jamie était ravi d'avoir la jeune femme un peu avec elle. Joanne sourit doucement à sa remarque. En soi, il n'avait pas tout à fait tort. Elle avait le même sentiment qu'elle avait eu pendant très longtemps à Logan City. Elle ne s'y sentait pas chez. Parce que ce n'était tout simplement pas chez elle. Impossible d'oublier Emma sortir de cette même maison. Impossible de ne pas se demander combien de femmes avait pu franchir cette porte, ni combien d'entre elles avait partagé son lit avec lui. Il fallait que Joanne parvienne à lui refaire entièrement confiance à nouveau. Ce n'était pas une mince à affaire, le beau brun devait en avoir pleinement conscience. Mais elle ne voulait pas parler de cela maintenant, cela ruinerait ce début de soirée. Il était cependant évident que ça allait être abordé un jour ou l'autre, il y avait encore beaucoup de choses à mettre à plat avant d'envisager quoi que ce soit de sérieux. "Mmmh... non, pas vraiment." répondit-elle avec un léger rire lorsque Jamie supposait qu'il ne s'agissait pas vraiment un rencard. Elle avait remarqué qu'il ne touchait pas au verre de vin. Du moins, il ne l'utilisait que pour trinquer ou feinter un geste. "Tu sais, si tu veux boire autre chose que de l'alcool, ça ne me gêne pas." dit-elle timidement, avec un vague haussement d'épaules. Elle ne voulait pas qu'il se sente obligé de boire avec elle. Il s'arrêtait bien à l'eau durant leurs toutes premières sorties, et tout s'était très bien passé à côté de ça. Jamie s'absenta ensuite quelques secondes pour aller chercher quelque chose dans la chambre. Pendant ce temps, Milo et Ben s'étaient précipités sur Joanne, qui s'était accroupie pour les caresser. Elle ne les avait pas vu depuis tellement longtemps. Elle se redressa une fois que Jamie étati revenu avec un très vieux livre en main. Joanne le prit avec une grande douceur et beaucoup d'attention afin de ne pas l'abîmer davantage. Joanne écoutait les brèves explications du brun avant d'aller s'asseoir sur le canapé, au salon. "Une histoire d'amour..." répéta-t-elle tout bas en ouvrant le livre avec précaution, pour en feuilleter quelques pages. Elle vit quelques prénoms apparaître, dont deux qui étaient particulièrement familiers. Elle leva les yeux vers Jamie, ils pétillaient de plus belle, émerveillée par cette découverte. "C'est leur histoire d'amour ?!" demanda-t-elle pendant qu'elle sentait le rythme de son coeur s'accélérer. [color=#006699]"Que... Mais Qu-" [color=#006699]aines de questions se bousculaient alors dans la tête de la jeune femme. "Comment a-t-il pu atterrir chez toi ? Qui l'a traduit ? Qui est l'auteur original ?" parvint-elle à articuler après avoir lu quelques lignes ici et là. "Je... Je peux te l'emprunter pour ce weekend ?" Elle qui ne savait pas quoi faire les deux jours suivants, voilà qu'elle venait de trouver de quoi s'occuper en espérant que Jamie accepte sa demande. Il fallait dire que depuis que Daniel allait chez son père un weekend sur deux, Joanne était assez terrorisée de cette solitude et de ce vide qui régnait chez elle. Elle faisais alors de très longues promenades avec Nunki et Sirius, des heures durant. Les chiens étaient ravis de ces grandes ballades. "Et on en sait plus sur eux ? Est-ce que ça colle aux dates ? Est-ce que ça se tient ?" Peut-être que l'auteur ne s'était basée que sur certains faits de l'histoire de Grace et Celso pour en faire un roman à l'eau de rose, elle n'en savait trop rien. Mais elle se rendait compte que si Jamie avait tant aimé ce livre, c'est que l'histoire devait correspondre avec les récentes découvertes. La jeune femme en perdait son latin et ne pouvait s'empêcher de sourire. "J'ai hâte de le lire." Elle referma le livre avant d'être tentée de commencer à le bouquiner pour le reste de la soirée. "Tu en as pensé quoi, toi ?" demanda-t-elle alors, bien curieuse de savoir ce que Jamie avait songé en lisant cette histoire. "J'ai vraiment envie de connaître ton avis." Elle voulait voir s'il y croyait, d'une certaine façon. S'il avait fini par se laisser bercer par les mêmes chimères de Joanne. Il avait déjà été particulièrement dérouté par sa ressemblance avec Celso, et la ressemblance entre Grace et Joanne. Peut-être que ce roman l'avait convaincu.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMar 25 Avr 2017 - 16:23


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Mes pas emboîtent ceux de Joanne jusqu’au salon tandis qu’elle observe, d’un œil distrait, la vieille couverture du livre. Même s’il ne vaut certainement rien sur le marché, elle le manipule avec soin et délicatesse, en bonne passionnée d’Histoire et d’objets anciens qu’elle est. Et puis, c’est un petit trésor venu d’Angleterre, de chez moi, elle ne se permettrait pas de le négliger. Assise, elle inspecte quelques pages, repère le style, la trame du récit, et ne tarde pas à comprendre de quoi il s’agit. Alors les questions pleuvent avec un enthousiasme qui me fait sourire. “Ca a été écrit par un certain Andrea Rossi. Je ne sais pas si c'est un pseudonyme ou une vraie personne, il n’a même pas de page wikipédia. Je crois que le nom du traducteur est au début du livre. Dans une note, il est écrit que la première publication date de bien après la mort de l'auteur et qu'elle a été demandée par une mécène florentine.” Le nom ne me revient pas sur le moment. Pendant mes explications, Ben est venu chercher des caresses. Tandis que je suis assis à côté de Joanne, le chien a déposé sa bouille sur mes genoux, et se laisse masser le crâne sagement. D’un signe de tête, j’accorde à la petite blonde de m’emprunter le livre pour le week-end. A vrai dire, elle peut le conserver autant de temps que cela lui en est nécessaire pour achever sa lecture, rien ne presse. De nouvelles questions pleuvent, des interrogations auxquelles Joanne aura réponse si elle lit elle-même le récit qui est fait, mais elle en attend un premier aperçu, un teasing de ma part, comme pour soulager une partie de sa curiosité momentanément titillée et qui ne peut pas attendre de trouver satisfaction dans ces lignes. “C’est… En soi, ça se tient. Il y a quelques parties qui ont été romancées je pense et qui relèvent de la fiction, mais le reste est très détaillé et cohérent, et plausible. Ça raconte tout. Mais impossible de savoir si c'est la vérité.” Pour ma part, je ne sais pas encore ce que je crois de tout ceci. Faute d'informations à propos d’Andrea, difficile de déterminer la crédibilité à donner à son livre. Cela peut être une grande réunion de ouïe dire, ou des évènements dont il a été témoin, voire un peu des deux. Le style est bon, agréable à lire, et la traduction n'est sûrement pas mauvaise. Du reste, l'interprétation demeure vaste. Dire qu'une partie de moi en croit chaque mot revient à prendre le risque de me tourner en ridicule. Dire qu'il n'y a pas de hasard, pas le moindre hasard, serait pire encore. Après tout, Joanne ne croit plus vraiment à tout ceci. J'en doute. Pour elle ce n’est plus qu'un beau mystère. Si elle croyait toujours en ce lien, elle ne m'aurait jamais rayé de sa vie. Comme moi, elle n’en aurait pas été capable. Parce que tout était écrit bien avant nous. Ce livre en est la preuve. “Je ne sais pas.” je réponds en attendant de mettre de l'ordre dans mes idées et choisir quelle version je ferais entendre à Joanne. “Quand j'ai commencé à lire, je n'ai même pas réalisé que les noms m'étaient familiers, c'est vers la moitié que j'ai remarqué que certains éléments qui ont été découverts collent avec ce qui est écrit et que j'ai envisagé que ça puisse être sur eux. Et... c'était quand même difficile à digérer. Je veux dire, quelles étaient les chances que toutes les réponses se soient trouvées dans ma bibliothèque depuis toujours, et qu'elles me tombent entre les mains ? Je me souviens avoir lu ça quand j'avais moins de vingt ans, c'est quand même de la folie…” Mes lèvres se pincent. Aucun hasard, non. Ça, les tableaux… Moi je suis convaincu. Mais je n’en attends pas autant de Joanne. “Je crois qu'il y a beaucoup de vrai là-dedans. Je crois que l'auteur avait de l'affection pour eux et énormément de compassion vis-à-vis de tout ce qui leur arrive… En tout cas, si tout s'est passé comme il le dit, alors j'ai beaucoup de peine pour eux.” À vrai dire, leur fin est l'unique raison qui me dissuaderait de vouloir croire dans cette connexion inexplicable entre eux, et entre nous. “Ça dit comment ça se termine pour Grace.” j'ajoute, anticipant la question de Joanne. J'hésite encore à mener les chercheurs sur cette piste. Peut-être qu'eux aussi me riraient au nez, à me voir donner autant de crédit à un vieux roman. “Lis-le, et tu me diras ce que toi tu en penses. ”
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Dernière édition par Jamie Keynes le Mar 25 Avr 2017 - 19:51, édité 1 fois
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMar 25 Avr 2017 - 18:07


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C'était certainement ce qui fascinait le plus Joanne, tout ce mystère qui régnait autour de ce couple ayant vécu bien avant eu. Et la brume était particulièrement épaisse autour d'eux. Certains voulaient les faire oublier totalement, mais il y avait ces quelques personnes dont personne ne se souciait, qui ont résisté et qui ont réussi à laisser une trace. Oui, il fallait trouver ce livre. Il fallait qu'il soit acheté et qu'il ait été conservée dans la bibliothèque du domaine. La jeune femme trouvait ça assez excitant que l'auteur en question ne soit même pas mentionné sur le net. "L'absence de page Wikipédia ne me fait pas peur." répondit Joanne avec un regard pétillant d'excitation. Le mystère semblait s'épaissir davantage. "Après, Rossi est un nom de famille assez commun pour l'époque, personne ne devait se soucier de lui." supposa Joanne, en haussant les épaules. Elle esquissa un large sourire lorsque Jamie lui permit d'embarquer le livre avec elle afin qu'elle le lise également de son côté. Mais Joanne ne pouvait certainement pas attendre d'être chez elle pour en savoir plus et elle tenait également à avoir le point de vue de Jamie par rapport à ce qu'il avait lu. Il était évident qu'ils allaient en parler davantage une fois qu'elle l'aura dévoré en quelques heures. Il exposait alors un avis très objectif, sans préciser s'il y croyait ou non, si ça lui rappelait des choses. A moins qu'il ne préférait dissimuler l'attache personnel qu'il aurait pu avoir par rapport au livre et l'histoire que cet Andrea voulait raconter. Quoi qu'il admettait qu'il avait beaucoup du mal à y croire. Que ce livre puisse finalement être l'histoire d'un couple qui s'était aimé et sur lequel ils avaient fini par se pencher grâce aux récentes découvertes. Pour lui, c'était beaucoup trop gros pour que ça puisse être. Il y avait beaucoup trop de coïncidences pour lui. Joanne baissa les yeux sur la couverture du livre, où elle passa délicatement sa main. Elle ne releva que les yeux lorsque Jamie lu racontait qu'il connaissait désormais la fin de ce couple, et la mort de Grace. Joanne était plus attachée à elle qu'elle ne voulait l'admettre. "C'est un sacré concours de circonstances, pas vrai ?" dit-elle avec un faible sourire, ne sachant que trop en penser de tout ceci. "Mais ça ne peut pas être un hasard, pas avec tout ça." souffla-t-elle tout bas. C'était effectivement beaucoup de points communs, de ressemblance. Tout était finalement bien plus lié que ça ne l'avait jamais été, c'en était particulièrement déroutant. "Je le lirai, et je te dirai ça, oui." confirma-t-elle. Peut-être même plusieurs fois, parce qu'elle se dira qu'elle aura manqué des informations à la première lecture. Joanne était tout à fait du genre à prendre des notes à côté. Marquer les dates, les différents événements, les noms mentionnés, les anecdotes, juste pour faire de plus amples recherches par la suite jusqu'à ce que sa curiosité soit satisfaite. Ils restaient un peu sur le canapé pour discuter et surtout caresser un peu les chiens. Même Milo venait demander de l'affection. "Oui, oui, toi aussi tu m'as manquée." dit-elle avec un petit rire pendant que le petit chien cherchait à lui lécher le visage, ce qui amusa beaucoup Daniel. Elle restait un petit moment là avant de retourner à la cuisine pour s'occuper de sa pâte feuilletée qu'elle travaille longuement avant de l'étaler et de disposer le mélange de riz et de champignon assaisonnée dessus. Elle enroula le tout pour que ça prenne au moins la forme d'un rôti. Elle badigeonna la surface avec du jaune d'oeuf. Le tout allait au four, et la jeune femme comptait faire à côté une poêlée de légumes verts en guise d'accompagnement, et la sauce. "J'espère que tu parviendras à te montrer encore un peu patient, faut que ça cuise au four, maintenant." dit-elle en le rejoignant dans le salon, en s'installant à côté de lui à nouveau. "Tu te sens bien, dans cette nouvelle maison ?" finit-elle par demander. Finalement, Joanne n'en avait jamais vu grand-chose, si ce n'est l'entrée et le salon. Elle avait vu la cuisine désormais. Mais elle ne s'était jamais rendue compte de comment était le quartier, ni de tenter d'évaluer la taille du terrain qu'il avait acquis en achetant dans la maison. Elle était assez surprise de son choix tout de même, même si la maison ne manquait pas de classe. "J'ai utilisé une partie de l'argent que tu m'as donnée pour terminer de rembourser la mienne, de maison. Je me suis dit que je n'aurai plus à penser à ça, quand je chercherai un travail, si jamais ce qui se joue actuellement ne fonctionne." Joanne avait déjà bien assez à penser, alors avoir le crédit de la maison en moins à penser était déjà une bonne chose. Il lui restait une sacrée somme d'argent en réserve. "J'y suis bien, dans la mienne. Ca me fait juste vraiment bizarre quand Daniel n'est pas à la maison, ça fait vide. J'ai un peu de mal à me reconstruire une vie à côté de lui. On ne peut pas dire que j'y arrive vraiment, pour le moment." avoua-t-elle avec un rire nerveux. Parce qu'avant ça, elle avait Jamie. Avant lui, il y avait un an de sa vie où elle ne faisait strictement rien, et avant cela, elle était avec Hassan. Elle n'arrivait plus à se retrouver, à se façonner une autre identité. Elle s'était un petit peu retrouvée après avoir recommencé le travail, mais ce n'était pas encore assez, elle avait toujours l'impression qu'il lui manquait quelque chose.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMar 25 Avr 2017 - 21:30


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Joanne ne me paraît pas particulièrement convaincue. Pour elle aussi, il doit être difficile de prendre tous les éléments en compte et constater la direction vers laquelle ils pointent. Il y a des connexions de partout, des liens, des concours de circonstances qui gravitent autour de Grace et Celso, et autour de nous. Cette espèce de grande pièce de théâtre dont les actes se sont répartis à travers des siècles semble se rapprocher de sa scène finale, là où convergent et s'expliquent tous les indices, et pourtant, impossible de distinguer ce dont il s'agit. Pour le moment, tout baigne dans le brouillard. Je vois l'étendue de ces prétendues coïncidences, la manière dont les événements se suivent, mais je ne suis pas certain du chemin que cela veut nous pousser à prendre. A vrai dire, je crois le savoir. Je crois que tout nous pousse l'un vers l'autre. Néanmoins, je crains de ne voir que ce que je veux voir, et le doute est alimenté par l'incertitude quant à ce que pense Joanne. Désormais, je suis peut-être devenu le seul de nous deux à croire en ces fantaisies romantiques dont nous nous bercions tous les deux avant, lorsque nous étions sur la piste de Dan et Lucy. « Ce que je me demande surtout c'est… quel est le but ? » dis-je en haussant les épaules. Est-ce qu'il y a seulement un sens à tout cela, ou est-ce moi seul qui s'obstine à vouloir en trouver un ? Si ça ne peut pas être un hasard, alors qu'est-ce que c'est, et pourquoi ces événements ont lieu ? Joanne n'a sûrement pas la réponse, pas plus que moi, ni ce livre. La jeune femme le lira, elle en tirera ses propres conclusions. « Prends ton temps. » dis-je avec un fin sourire. Profitant de la présence de leur ancienne maîtresse, mais qu'ils n'ont pas reniée pour autant, les chiens se laissent couvrir de caresses. Lorsque la jeune femme retourne en cuisine, je me fais envahir par trois êtres à quatre pattes ; Ben près de moi, Daniel et Milo sur mes genoux, le tout gigotant, se dandinant et se léchouillant à volonté. Joanne doit se trouver une petite place dans ce micmac à son retour. L'annonce de l'attente qui se prolonge est accompagnée du grondement de mon estomac. Milo cherche l'origine du bruit autour de lui. « Ca risque d'être difficile, je sens que c'est le début de l'agonie. » Pourtant je n'ai pas d'autre choix que d'attendre que le plat de Joanne soit cuit, alors je prends mon mal en patience. J'irais volontiers chercher de quoi grignoter si mes jambes n'étaient pas assiégées. Mais je ne suis pas si mal, là, à jouer avec les cheveux de Daniel qui joue lui-même avec le poil de Ben. Je partage mon attention entre eux et la petite blonde qui, finalement, découvre vraiment cette maison de l'intérieur ce soir. « Oui, je l'adore ! Je ne me suis pas posé de questions à propos de la déco, des meubles, tout a été complètement impulsif et je trouve le résultat réussi. Je m'y sens vraiment chez moi. » Le seul bémol serait l'absence d'un atelier où peindre, mais j'ai aménagé un coin dans ma chambre avec mon matériel, et la dernière fois que je me suis essayé à reprendre la peinture, je me suis installé dans le salon. Me connaissant, j'entamerai rapidement des travaux d'agrandissement. A Logan City, en six ans, la maison n'avait pas passé une année sans être améliorée. Joanne s'est également trouvé un nid qui lui plaît, un endroit vraiment à elle cette fois. Elle continue de se montrer peu optimiste concernant l'opportunité de travail qui se trouve au QAGOMA. « Mais ça fonctionnera et tout ira bien. » dis-je en lui donnant un petit coup de coude. Elle doit y croire et tout faire pour avoir ce poste. Là encore, il ne peut pas y avoir de hasard ; qu'une place pareille se libère lorsque son contrat actuel se termine, cela signifie que ça peut être la chance de sa carrière. Et après ça, elle n'aura plus le temps de s'ennuyer. Il y aura toujours les weekends où Daniel sera chez moi, mais franchement, qui est-ce qu'un bon bain, un bon film et une bonne glace ne saurait contenter ? De plus, j'ai bon espoir que la situation actuelle ne s'éternisera pas trop, et qu'il n'y aura bientôt qu'un seul toit pour cette famille, mais deux cuillères dans le pot de glace. « Ca viendra. Tu trouveras. » je murmure, confiant. Il suffit d'accorder une chance aux expériences qui se mettent sur le chemin, même inattendues, même hors du spectre de ce que nous connaissons. « Tu trouveras sûrement quand tu ne chercheras même pas, d'ailleurs, alors n'y pense pas, ne te met pas de pression. Va à ton rythme, et reste ouverte à tout ce qui t'entoure. » Je parviens à libérer une main pour prendre celle de Joanne. « Je sais qu'on dirait de la philosophie de biscuit chinois, mais c'est sincère. » Ensuite, décidé à retirer un peu de poids de mes genoux, j'envoie Milo par terre et prends Daniel dans mes bras ; une fois debout, j'invite sa mère à me suivre d'un signe de tête. « Viens, nous avons le temps de faire un petit tour du propriétaire. Tu vas adorer le jardin. » Puisqu'elle connaît déjà la grande pièce à vivre qui comporte donc le salon, la cuisine et l'espace salle à manger, je lui présente succinctement le reste de la maison. Pas d'escaliers, seul un couloir relie les pièces. Elle avait déjà vu la chambre de Daniel et ses murs couverts de koalas. Elle découvre la salle de bains, plus petite que la précédente et ne comportant qu'une baignoire. Il y en a une seconde, adjacente à ma chambre, qui, elle, ne comporte qu'une douche à l'italienne. La chambre d'amis n'est pas la pièce dont la décoration est la plus poussée. Faute de meilleure organisation, j'y entrepose beaucoup de toiles que je ne souhaite pas soumettre à l'atmosphère variante du garage. Il y a un dressing, bien évidement. Ma chambre est la pièce la plus grande après l'espace à vivre, mais son plafond est incliné. Le lit, particulièrement basique, est orienté face au grand velux qui rappelle un peu celui de l'atelier de Logan City. Les poutres sont apparentes, mais uniquement pour le cachet. Le mur de la tête de lit est boisé, les autres comportent de nombreuses photos. Un épais rideau peut être tiré en travers de la pièce afin de s'y sentir plus isolé. Pas mal de vêtements traînent ici et là, laissant deviner que c'est un homme seul qui occupe ces lieux. Enfin je présente à Joanne le jardin. La maison, en retrait et surplombant le quartier, n'a pas de voisins directs avant deux cent ou trois cent mètres. Une fine clôture délimite le terrain dont la vue donne sur une mer de mâts de bateaux à quai, et plus loin, le grand bleu qui les attend. Selon la direction du vent, l'air peut parfois être particulièrement iodé. Il y a peu d'arbres, mais sur l'un d'eux, j'ai installé une balançoire pour Daniel. « On peut dire que je ne suis pas à plaindre. » dis-je avec un petit rire en observant la marina.
Le petit a immédiatement repéré la balançoire sur laquelle il s'était amusé la dernière fois et s'agite en tirant sur mon haut pour réclamer d'être poussé. Je refuse dans un premier temps, mais il insiste et finit par obtenir gain de cause.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMar 25 Avr 2017 - 22:44


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La question de Jamie était pertinente, mais elle n'en avait pas la réponse. L'écrivain avait certainement ses raisons d'avoir tenu à raconter la vie entière d'un homme oubliée de l'histoire connue de tous. Il voulait écrire la sienne. Tout semblait encore plus flou et incertain qu'auparavant, mais pas moins palpitant. Désemparée, Joanne haussa les épaules, faisant là bien comprendre qu'elle n'avait pas la réponse à ses interrogations. "Peut-être que nous trouverons une réponse si nous mettons la main sur l'original." Mais encore une fois, c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Et une nouvelle piste qui s'ouvrait également. Tant de branches à parcourir et à découvrir, sans savoir s'il y avait une finalité ou des éléments primordiaux au bout. Cela faisait partie du métier aussi, après tout, de s'atendre à quelques déceptions. Joanne était rapidement repartie à la cuisine pour finir de tout préparer, enfin. Le ventre de Jamie criait famine et celui de leur fils n'allait certainement pas tarder non plus. Mais le petit semblait bien trop occupé avec les chiens pour se soucier de sa faim pour le moment. Alors, pour faire passer le temps, Joanne commençait à parler de cette maison d'architecte qu'il avait acheté et où il semblait bien prendre ses marques. Il l'adorait même, il semblerait qu'il la préférait à celle de Logan City. Du moins, c'était l'impression que Joanne avait lorsqu'elle le voyait parlé, on ne peut plus ravi de son acquisition. La jeune femme afficha alors un discret sourire ravi, contente de savoir qu'il s'y sentait particulièrement bien. C'était le plus important, selon elle. En revanche, elle ne parvenait pas à être aussi optimiste lorsqu'il s'agissait d'elle-même. Encore une fois, Jamie tentait de l'être pour elle. Joanne sourit vaguement lorsqu'il lui fit ce petit coup de coude. La jeune femme n'était pas dupe, elle savait que le poste pour lequel elle avait envoyé une candidature allait être particulièrement prisé et que beaucoup allait se battre et tout faire pour l'obtenir. Le problème, c'est qu'elle n'était pas du genre à se battre, elle préférait se contenter de ce qu'on voulait bien lui donner. Il fallait pourtant qu'elle montre un peu plus les crocs pour qu'on sache ce qu'elle avait dans le ventre, et bien peu savait ce dont elle était capable, dans le fond. Parce qu'elle l'ignorait elle-même. Jamie avait certainement raison, en lui disant qu'il ne valait mieux pas qu'elle y pense de trop – ce qui en soi, était beaucoup demandé, pour une personne telle que Joanne. Mais bientôt, elle n'allait avoir que ça à songer et elle se sentirait presque honteuse de devoir puiser dans les ressources qu'elle avait grâce à la vente de la maison qui fut un temps leur résidence secondaire. Ne plus avoir d'emploi à la fin du mois bien que l'aspect financier ne soit pas un véritablement problème à l'heure actuelle était quelque chose de particulièrement anxiogène pour elle. La main de Jamie vint chercher celle de Joanne, juste pour lui rappeler sa présence. Joanne serrait la sienne plus qu'elle ne l'aurait pu se l'imaginer. Elle lui fit un vague sourire, mais l'on pouvait aisément deviner ce brin de tristesse et d'angoisse dans son regard bleu. Histoire de se changer les idées, le beau brun l'invita à se lever tout comme lui afin de lui faire visiter la maison. Joanne venait à se demander si c'était véritablement une bonne idée. Mais elle le suivit. Comme à son habitude, elle restait très silencieuse mais ses yeux observaient les moindres détails de chaque pièce visitée. "J'aime beaucoup ta chambre." dit-elle tout bas, lorsqu'ils arrivaient dans cette pièce. Encore une fois, Joanne venait à se demander combien de femmes avaient pu sortir ce compliment avant d'aller essayer la literie avec lui, et ça ne la mettait pas vraiment à l'aise. C'était alors avec grand plaisir qu'ils prirent un grand bol d'air frais en allant dans le jardin. La maison était particulier isolé par la grandeur du terrain et c'était quelque chose de particulièrement agréable. A Toowong, les terrains étaient bien plus petits. Joanne devina facilement qu'il viendra bien un jour où Jamie fera des travaux d'agrandissement, il en avait largement la place. "Pas vraiment, non." répondit Joanne avec un léger sourire. Daniel voulait faire de la balançoire et son père finit par céder. Ils allaient tous les deux en direction de l'arbre sous le regard de la petite blonde. Rapidement, Joanne se laissait subjuguer par le paysage. Il devait se plaire à regarder le crépuscule tous les soirs, d'ici. Une vue imprenable sur l'océan, cela donnait des airs de vacances, même pour Joanne. Ca lui donnait envie de s'asseoir dans l'herbe et de regarder pendant des heures. C'était d'ailleurs ce qu'elle finit par faire, alors que les deux autres continuaient de s'amuser un peu plus loin. Les genoux pliés et ses bras les entourant, elle observait la mer. Il y avait une sorte de sérénité à regarder les paysages, c'était toujours quelque chose qu'elle adorait particulièrement faire, surtout lors de ses très longues promenades. Daniel et Jamie finirent par la rejoindre. D'ailleurs il fit une belle petite chute dans le gazon, mais ça ne semblait pas lui poser problème pour autant parce qu'il continuait sa course jusqu'à sa mère. "Tu viens parce que tu as faim, c'est ça ?" lui demanda-t-elle avec un petit rire. "C'est vraiment beau, chez toi." dit-elle en levant la tête vers Jamie. "Tu m'étonnes que tu t'y sentes si bien." Ce n'était pas surprenant, avec un cadre de vie pareil. "Allez, tout doit être cuit, maintenant." dit-elle même si elle ne savait pas vraiment quelle heure il était. Elle prit la main de Daniel afin de le faire marcher un petit peu jusqu'à la maison. A peine entré, il y avait une odeur délicieuse qui avait envahi tout l'intérieur, et forcément, cela fit ouvrir l'appétit à tout le monde.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMer 26 Avr 2017 - 13:44


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Daniel bat des jambes tandis qu'il va et vient dans les hauteurs, fendant l'air avec des rires. Nul besoin d'aller bien haut pour l'impressionner, il est déjà ravi de ces nouvelles sensations, cette impression de voler comme un petit avion. La balançoire est orientée face au port, de manière à me distraire le regard pendant que mes bras poussent machinalement le garçon. Il ne risque pas de tomber ou de glisser, dans cette assise qui ne lui laisse libres que ses mollets potelés et ses bras qui applaudissent ce jeu. Le problème de la balançoire, c'est que les enfants n'en ont jamais assez. Ils pourraient swinguer ainsi pendant des heures et qu'importe si les bras de papa fatiguent ou s'il ne souhaite pas servir de pousseur indéfiniment. Daniel n'apprécie donc pas trop lorsqu'il remarque qu'il va de moins en moins haut. Il pense que secouer sa nacelle fera répartir la chose, mais il se trompe, et le balancier cesse. Il me suffit de lui demander s'il a faim pour contourner une crise ; l'appel du ventre est bien plus fort que celui du caprice, et quand il se rend compte que, oui, c'est l'heure de dîner, la balançoire n’a plus le moindre intérêt et il me presse plutôt de le libérer afin d'être libre d'aller réclamer à manger à sa mère. Une gamelle dans l'herbe n'égratigne pas sa détermination. Pendant ce temps, Joanne était restée sur le gazon, à admirer le paysage. La maison, le terrain, semblent lui plaire finalement. “Ca veut dire que je t’y verrais plus souvent maintenant ?” je demande avec malice, avant de réaliser que des paroles de ce genre ont des airs de rentre dedans, et d'avoir envie de me jeter du haut de la butte pour m'écraser en bas. Au lieu de cela, j'accompagne Daniel à l'intérieur en le laissant me tenir par le majeur, puis une fois de retour dans le salon, terrain qu'il connaît bien désormais, il gambade en toute autonomie. Approchant pas à pas de la cuisine, l'odeur sortant du four enrobe l'air. “Tu sens ça ?” Il approuve ; ça sent le dîner qu'il compte bien engloutir tout rond. La chaise haute ne lui dit rien, mais il n’a pas le choix. Sa moue boudeuse le quittera dès la première bouchée de son assiette. “Tu sais ce qui me manque cruellement ici ?” je demande à Joanne en dressant la table, finissant mon verre de vin d'une traite au passage. “Une piscine. Je crois que c'est la première chose que je vais faire.” Et ce avant l'été, car l'eau fraîche du bassin sera alors une question de vie ou de mort. Je l'imagine déjà en bordure du terrain, proche du bord, d'où la butte s'oublie et où l’on se sentirait juste au-dessus du vide. Couverte, ou pas, le dilemme reste dans un coin de ma tête le temps du repas. Le rôti de légumes est servi, les premiers coups de fourchette dans les assiettes résonnent et les premières bouchées soulagent les estomacs qui criaient famine. “C’est délicieux.” je déclare rapidement en appuyant mes propres dires d'un signe de tête approbateur. Piquant dans un bout de champignon, je fais mine de l'inspecter de près, fourchette en l'air ; “Je ne sais pas qui a coupé ces champignons, mais c'est un artiste, un vrai pro.” Daniel vole très vite la vedette de la plaisanterie lorsque nous remarquons qu'il s'est mis à imiter mon geste, analysant le légume à la recherche de ce que son père à trouvé de si intéressant. Même s'il déguste volontiers son dîner, le petit ne peut pas s'empêcher de le partager avec les chiens. Il s'amuse notamment à tendre un morceau vers eux du haut de sa chaise, feintant de leur donner, avant de leur retirer du nez au moment où ils approchent pour s'en emparer. Puis il s'esclaffe, fier de son mauvais coup. Pourtant, Ben et Milo sont friands du rôti et persistent. “Je crois que ça remporte tous les suffrages.” j'ajoute donc avec un petit rire, terminant ma propre assiette. Je m'en ressers d'ailleurs sans me gêner. Après le repas, une fois le plat vidé, la table rangée et les appétits contentés, je prends Daniel dans mes bras. “Je vais lui donner son bain, tu peux rester en attendant et… commencer le livre peut-être.” dis-je à Joanne. Mais peut-être comptait-elle partir dans la foulée plutôt que de s'attarder ici plus longtemps. Je n’ai juste pas vraiment envie qu'elle parte tout de suite.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyMer 26 Avr 2017 - 14:31


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C'était avec des yeux ronds que Joanne avait regardé Jamie une fois que celui-ci avait posé sa question. Elle ignorait ce qu'elle devait y comprendre et ce que lui voulait véritablement insinuer. Mais le fait qu'elle puisse apprécier la maison ne signifiait pas qu'elle se voyait y vivre ou y rester le plus clair de son temps. Joanne avait toujours eu des difficultés à trouver ses marques et à se faire une place de façon générale. Elle n'allait certainement pas venir plus régulièrement à Bayside juste pour ça, cela n'avait pas de sens. Jamie se rendit assez rapidement compte de sa maladresse et préférait alors se taire et se concentrer sur Daniel avant de raconter n'importe quoi encore une fois. Ils filaient tous à l'intérieur, où l'odeur du rôti donnait de l'appétit à tout le monde. La petite blonde se chargea de le sortir du four et de tout couper en tranche. Jamie s'occupait de mettre la table pendant ce temps et de servir Daniel en premier. La faim le rendait particulièrement grincheux, lorsqu'on le faisait trop attendre. "J'étais surprise qu'il n'y en ait pas, oui." répondit Joanne avec un léger sourire. "Tu comptes en faire une extérieure, ou d'intérieur, comme à Logan City ?" demanda-t-elle alors, curieuse de savoir ce qu'il avait en tête. Le reste du repas fut assez silencieux ensuite et tout le monde mangeait avec gourmandise. Elle sourit timidement lorsque Jamie disait même qu'il trouvait ce plat délicieux. Joanne était un petit peu fière tout de même, d'être tombée par hasard sur cette recette et qu'elle ait pu plaire à ce point à Jamie. Même Daniel semblait particulièrement l'apprécier parce que son assiette était bien vide à la fin du repas. Il s'amusait avec les chiens à table, et ça ne plaisait pas vraiment à Joanne. Mais elle se disait que ce n'était pas son toit, donc ce n'était pas ses règles. S'amuser avec les chiens à table n'était pas quelque chose qui était autorisé à Toowong et le petit le savait parfaitement bien. Elle venait alors à se questionner si ce genre de détails jouerait, pour plus tard. Que si cette énième tentative avec Jamie ne fonctionnait et qu'il y ait toujours la garde alternée, et que Daniel vienne un jour dire à sa mère que tout est mieux chez Jamie, à cause de ces petits détails là. Une réflexion particulièrement ridicule, mais pourtant bien réelle dans l'esprit de la jeune femme. Le plat fit l'unanimité, même Joanne s'était un petit peu reservie par la suite.  A la fin du dîner, une fois que tout était rangé et débarrassé, Jamie comptait faire prendre le bain à Daniel. La petite blonde se dit alors qu'elle n'avait plus grand chose à faire là mais lui n'était pas de cet avis, l'autorisant à rester l'attendre et à s'occuper le temps de baigner et de coucher le petit. Il l'invita même à commencer le livre qu'il venait à peine de lui prêter. C'était quelque chose de risqué, parce qu'elle savait qu'elle aurait bien du mal à s'en détacher une fois qu'elle l'aura commencé. Elle acquiesça d'un signe de tête et d'un léger sourire avant de le regarder s'éloigner d'elle avec le petit dans les bras. Sans trop attendre, Joanne s'installa confortablement sur le canapé et récupéra l'ouvrage pour commencer sa lecture. Elle fut absorbée dès les premiers mots lus. Joanne s'était bien plus rapidement attachée à eux qu'à Dan et Lucy, c'était évident. Ce ne fut que lorsque Jamie s'installa à ses côtés dans le canapé qu'elle remarqua sa présence, elle n'avait aucune idée du temps qu'elle avait pris pour lire les premières pages, depuis quand il était revenu dans la même pièce qu'elle. Elle retint le paragraphes où elle comptait s'arrêter et posa le livre sur la table basse, toujours avec beaucoup de précaution, afin de porter un peu plus d'attention à Jamie. "On se laisse très vite happer par cette histoire." dit-elle avec un rire gêné. "Surtout que... si c'est bien eux, on connaît déjà leur visage, leur allure, grâce aux portraits. C'est d'autant plus fascinant. Ca prend facilement aux tripes." Etrange de se dire que Joanne faisait désormais partie des sceptiques. C'était certainement Jamie, qui, à force de dire qu'il n'y croyait pas, que ce n'était qu'un malheureux fruit du hasard, avait finit par convaincre Joanne. Il voulait la convaincre qu'il ne l'aimait plus, il avait réussi. Pour cela, il fallait l'éloigner de cet idylle dans lequel elle se berçait constamment, et il avait également réussi. Il avait su comment la manipuler – il devait certainement toujours le savoir – pour arriver à ses fins, dans l'espoir que tout irait mieux si elle n'avait plus d'attirance pour lui. Désormais, tout était à reconstruire, c'était à lui de voir s'il voulait pleinement retrouver une Joanne rêveuse ou non. Mais lui avoir arraché cela, c'était comme arracher un peu de sa personnalité. Sans son imagination et ses chimères, Joanne n'était pas grand chose. "Je ne devrais peut-être pas en parler davantage, sinon ça me donnera encore plus envie de continuer le livre aussi vite que possible." ajouta-t-elle avec un sourire amusé. "Mais une fois que je l'aurai terminé, tu pourrais peut-être l'envoyer aux historiens de l'équipe de recherche. Ils seront à même de voir si ce qui s'y raconte est possible. Je veux dire, c'est daté, les noms correspondent, je pense qu'ils parviendront à discerner le vrai du faux. Ca ne coûte rien d'essayer." suggéra alors Joanne après quelques minutes de réflexion.
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyJeu 27 Avr 2017 - 18:49


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À la réflexion, oui, cette maison manque d'une piscine. À vrai dire, je me demande même comment je ne m'en étais pas rendu compte plus tôt, voire pendant la visite avant l'achat. J'imagine que je n'en avais pas besoin pour avoir le coup de coeur pour cet endroit. Néanmoins, maintenant que j'ai songé à ce qu'il manque, me connaissant, cela ne quittera pas la tête tant que je ne l'aurai pas concrétisé. Les détails attendront plus tard en revanche. “C’est une très bonne question, je ne suis pas capable de trancher ce soir.” je réponds donc à Joanne avant que nous passions à table. Le dîner est relativement silencieux, et surtout animé par les pitreries de Daniel et des chiens. Du coin des yeux, je devine la désapprobation que la jeune femme se retient de partager vis-à-vis de ma manière de gérer le comportement de notre fils à table, et cela me fait doucement sourire. Je me demande à quel point elle se montre strict avec Daniel chez elle, si son poil se hérisse pour si peu. Plus calme à la fin du repas, je profite toujours du petit coup de pompe de la digestion pour donner son bain au petit. Il s'occupe avec ses jouets pendant que je le savonne. Il est quasiment devenu trop grand pour la baignoire en plastique en forme de canard dans lequel il a pris ses bains depuis des mois. La séparation, le jour où il ne pourra décemment plus rentrer dedans, sera sûrement déchirante. Saucissonné dans la serviette, il s’esclaffe toujours quand je le frotte et le secoue pour le sécher en frictionnant bien son petit ventre, chatouillant ses pieds ou en lui couvrant le visage. Une fois en pyjama, je le dépose sur son tapis de jeu. Les chiens restent autour, assistent à son théâtre de peluches, mais ne s'approchent pas, comme telle est la règle. Pour ma part, je m’assois près de Joanne. Elle ne semble même pas le remarquer. Mon regard par dessus son épaule repère le chiffre de la page qu'elle lit. Elle dévorera le livre chez elle, c'est certain, déjà enthousiasmée par les premières pages. “Je vois ça.” C'est idiot à quel point, lorsque l'on est fraîchement amoureux, absolument tous les faits et gestes de l'élu de notre coeur sont absolument parfaits, ridiculement adorables. La manière dont elle a sursauté quand elle m’a remarqué, la teinte de ses joues et son petit sourire de passionnée timide. “Tu doutes que ça puisse être eux ?” je demande, ayant relevé cette nuance qu'elle a exprimé à ce propos. Mais il n’existe pas mille Celso et Grace que le destin mènent sur les trônes du sud de l'Italie. Il n’y a pas deux destins comme le leur. Je sais d'avance que la fin peinera Joanne, autant que cela m’a peiné. L’injustice, la cruauté d'une autre époque dont les moeurs nous échappent inspirent une révolte intérieure. Et puis, le livre passe tant de chapitres à nous faire aimer cette histoire, cette ascension et cette relation d'une rare pureté, que la chute est difficilement supportable. Je n'imagine pas ce que cela fut pour eux qui l’ont vécu, mais il est vrai que l'imagination seule prend aux tripes. “Je leur numériserai je pense.” dis-je ensuite, car je ne compte pas me résigner à envoyer l'ouvrage à l'autre bout du monde sans garantie de le revoir. Non, maintenant qu'il est entre mes mains, nos mains, ce trésor ne les quittera pas. “J’ai beaucoup aimé le récit de leur rencontre.” je reprends en frôlant la couverture du livre. Ne se définissant pas comme un très grand romantique, même si je ne suis pas au plus bas de l'échelle, je l'ai appréciée parce qu'elle ne laisse rien présager de la suite. Puis ils ont ce jeu de chat et de souris, ils se cherchent, et tombent dans leur propre piège. “Et il y a tout un long passage sur la vie de Celso avant qu'il arrive en Angleterre et fasse la connaissance de Grace. Ça nous en apprend tellement sur la personne qu'il était.” Il n’était pas mauvais comme je le craignais, même s'il avait ses défauts. Son histoire n’est pas toute blanche non plus. Sa paranoïa a trop souvent pris le dessus. Et malgré tout, son épouse lui était dévouée. “Je l'aime bien. Je m'y identifie un peu.” j'avoue avec un dodelinement de tête nerveux. Cela demeure une sensation étrange, lorsque je songe au portrait. “Ils étaient convaincus qu'ils seraient à nouveau réunis…” Une sorte de mythologie qui perdure et nous suit. Un parallèle à notre situation, et cette tentative que nous faisons de nous retrouver, nous aussi.  
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Message(#)joamie + don't let this feeling fade  EmptyJeu 27 Avr 2017 - 19:53


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Joanne avait remarqué que le regard du brun était systématiquement attendri, même amoureux, dès qu'il était posé sur elle. Il tentait de paraître rapidement normal ensuite, mais il y avait toujours cette fraction de seconde où elle voyait qu'il avait une certaine affection pour elle. Cette même affection qui l'avait poussé à investir dans des recherches hors-normes rien que pour faire un peu rêver Joanne, durant une période où elle ne parvenait pas à être dans sa bulle imaginaire par elle-même. Cette même affection qui l'incitait à la vouloir près d'elle d'autant que la jeune femme voulait bien lui permettre. Il ne cachait pas ses sentiments pour elle, mais il ne les montrait pas encore. Jamie n'était pas près à être à coeur ouvert face à elle, sinon il n'aurait pas de réserve. Il lui aurait fait des aveux depuis bien longtemps, il aurait cherché à l'embrasser à maintes reprises déjà. Joanne était particulièrement impressionnée par cette patience. Durant leur première rencontre, il y avait surtout leur emploi qui tamponnait un peu l'ascension déjà fulgureuse de leur relation. Joanne glissa une mèche de cheveux derrière son oreille. "J'ai envie que ce soit eux." lui répondit-elle avec un sourire. "J'ai envie que tout ce qui puisse être écrit dans ce livre soit vrai." Joanne avait une légère appréhension, elle ne savait pas trop expliquer pourquoi. "Et même si je doute que la fin soit joyeuse, j'ai envie de croire que leur histoire malgré tout aussi belle que les tableaux peuvent laisser le deviner." Joanne restait une grande romantique, au fond. Elle rêvait de ces belles histoires d'amour parfois un peu trop pompeuses pour d'autres. Jamie comptait numériser les pages du livre afin de les envoyer aux chercheurs. Il était évident qu'il veuille garder ce livre pour lui. Ce n'était pas de l'égoïsme, c'était plutôt une preuve que lui aussi s'était beaucoup attaché à Grace et Celso, à leur histoire. Le bel homme continuait de teaser Joanne en révélant une partie du bouquin qu'il a pu aimer et pas des moindres : la rencontre des deux amants. Il finit même par confesser qu'il s'identifiait à Celso, en quelque sorte. "Juste un peu ?" lui demanda-t-elle, curieuse de voir si c'était plus que ça ou non. Mais la phrase que Jamie dit ensuite prit de court la jeune femme qui le fixa droit dans les yeux pour savoir si ce qu'il disait était vrai ou s'il avait partagé ceci parce qu'il savait que c'était ce en quoi elle avait cru pendant longtemps. "V... Vraiment ?" bégaya-t-elle. C'était perturbant, elle ne savait comment réagir. C'était peut-être même de trop, par rapport à tout ce qui avait déjà été révélé. "Ce n'est pas possible, ce n'est juste pas... possible qu'il puisse y avoir autant de coïncidences." tenta-t-elle de se persuader. Alors qu'intérieurement, une partie d'elle se battait d'autant qu'elle le pouvait pour Joanne se replonge enfin dans toute cette romance. Et elle voyait dans les yeux de Jamie qu'il y croyait, d'une manière ou d'une autre. Difficile de rester totalement subjective après de telles paroles. Joanne se rappelait d'à quel point elle y croyait. "Si... Celso ne croyait effectivement en la religion de l'époque, vu qu'il ne l'a représenté nulle part sur les portraits qu'il a pu peindre, il a certainement du fonder ses propres croyances. Qu'ils aient pu croire en une sorte de réincarnation, c'est... particulièrement surprenant pour l'époque." Elle baissa les yeux. Joanne était hésitante, nerveuse, elle ne savait pas trop comment se comporter face à tant de donnée, comme s'il y avait une bataille dans sa tête, entre la grande romantique rêveuse qui ne demandait qu'à croire en ce genre d'histoires, et la femme qu'elle était devenue au fil des derniers, incapable de s'inventer la moindre chimère tant son futur lui semblait obscur. "Ca peut pas être un hasard. Ca peut juste pas..." Elle hocha négativement la tête, avant de passer une main de son visage. "Quelque chose me dit que toi aussi, tu en es convaincu, pas vrai ?" reprit-elle tout bas, avec un regard tendre sur lui. "Alors que pendant longtemps, j'étais la seule qui voulait y croire." Joanne se demandait alors si avoir découvert leur existence avait joué sur Jamie, sur les sentiments qu'il pouvait avoir envers Joanne. "Nous pourrons véritablement plus en parler une fois que j'aurai terminé le livre... ce qui ne saurait vraiment tarder." avoua-t-elle avec un rire. Un petit moment de silence s'imposa entre eux, où il n'y avait que des échanges de regard ou des sourires plus ou moins nerveux. Elle finit par poser sa main sur la joue du beau brun, caressant délicatement sa peau avec son pouce. Ca lui manquait énormément, de pouvoir partager toute la tendresse qu'elle avait à donner à quelqu'un. "J'ai envie de croire que nous puissions être réunis aussi." finit-elle par dire tout bas. "Nous passons un peu plus de temps ensemble, et à chaque fois, je me rappelle de ces moments que nous passions ensemble et qui me manquent. Comme là, maintenant. Où les mots n'ont pas franchement d'importance, et où il n'y a que le reste qui compte." Elle se mit à rire nerveusement. "Je devrais peut-être me taire, dans ce cas-là." ajouta-t-elle d'un air amusé.
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