Je crois que finalement, j'ai réussi à atteindre Orion. Alors que je pose la dernière question, j'ai l'impression que ses défenses commencent à s'écrouler peu à peu et je le sens près à se confier. Mais au lieu d'en être heureux, je me sens mal d'avoir insister tellement. Je veux dire, je suis le mieux placer pour savoir qu'on a envie et besoin de garder des choses enfoui en nous. Et je sais que moi je le prendrais assez mal qu'on insister tellement pour m'obliger à parler. Ça m'ennuie fortement de m'être montrer aussi insistant avec mon ami, mais je ne peux plus rien changer.

Je secoue doucement la tête lorsqu'il me dit ne pas avoir envie de me polluer avec toutes les merdes qui lui tombent sur le coin de la gueule ces derniers temps.  «Franchement Orion, e t'en fait pas de ce côté. Vraiment, ça ne me dérange pas d'écouter, encore plus si ça peut être quelqu'un que j'aime beaucoup à se sentir un peu mieux » oui, je tien beaucoup à Orion. Et maintenant au moins il en a vraiment la certitude.

Et au final il accepte ! Il veut bien parler, mais pas ici. Je regarde autour de moi et hoche doucement la tête alors qu'un long frisson parcoure mon échine  «T'as raison, allons autre part dans un endroit un peu moins lugubre et plus accueillant » dis-je en souriant avant d'attraper mon croissant  «Mais mange d'abord ton croissant  » dis-je en poussant le sachet vers lui  «J'vais pas en manger deux, moi » dis-je en souriant  «Et puis il est tout frais et je l'ai acheté exprès pour toi » insistais-je.

Au final, Orion s'empare de la viennoiserie et l’englouti en moins de temps qu'il ne faut pour le dire en se levant. Il fait encore quelques rangements tandis que je vais jeté le sachet et les gobelets puis me dirige vers la porte. Là, j'attends Orion et sort de la morgue derrière lui. Je roule à ses côtés, bien content de laisser cette pièce derrière moi et de me retrouver à l'air libre à nouveau.