family portrait | arthur

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EXORDIUM.

Angelina Gilmore prit une grande inspiration avant de frapper à la porte de son ex Arthur Iver, l'ex qu'elle avait trahie. L'ex avec qui tout s'était tellement mal terminé. Abel était à moitié endormi dans ses bras, pour une fois qu’il ne hurlait pas lorsqu’elle le sortait de la voiture... A croire qu'il savait ce qui se tramait pour lui aujourd'hui. Son garçon avait sa tête niché dans son cou, et il jouait passivement avec une mèche de ses longs cheveux bruns, une habitude qu’il avait depuis toujours : une sorte de doudou par extension. Il avait toujours adoré ses cheveux, depuis tout petit. Il mettait son nez, ses mains dedans pour en apprécier la douceur et l’odeur parfumée. Parfois il lui tirait sans faire exprès et Angelina peinait à retenir un cri de douleur mais la plupart du temps c’était une manie apaisante pour tous les deux. C'était leur moment câlin-doudou, le moment où il ne se comportait pas comme un sale morveux avec le projet de tuer sa mère de fatigue. Vu ce que sa mère s’apprêtait à faire, elle était contente qu’il soit trop dans la lune pour comprendre ce qui était en train de se passer. La jeune femme choqua ses phalanges sur la porte une nouvelle fois, attendant qu’on lui ouvre. Elle n’avait pas donné de nouvelles à Arthur depuis 48h. Le temps pour elle de digérer la nouvelle, c’était désormais officiel : Abel était bien le fils d’Arthur. Matt & Ben avaient été éjecté de la course et comme Angelina s’en doutait au fond, le papa n’était autre que celui avec qui elle avait partagé un petit pan de sa vie. Elle ne savait pas vraiment quoi en penser, elle ne savait pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Si l’avenir s’annonçait radieux ou compliqué, elle pensait savoir que tous les sentiments d’Arthur était mort à son égard et qu’il ne servirait à rien de lui proposer de reconstituer une famille ou carrément de couper les ponts et de s’enfuir à l’autre bout du pays. Il était venu le temps d’assumer et de prendre ses responsabilités pour chacun. Plus rien ne serait jamais pareil. Angelina le savait maintenant. Elle avait hésité un moment à disparaitre et ne rien dire mais à quoi bon ? Elle ne pouvait pas faire ça à son fils. Il ne s’agissait pas que d’elle dans cette histoire.
La porte s’ouvrit, laissant place à Arthur. Il était encore plus sexy que d'habitude, à croie qu'il l'avait fait exprès, qu'il s'attendait à la voir débarquer à l'improviste... Il semblait sortir de la douche, ses cheveux étaient encore humides et goutaient sur son tshirt. « Je peux entrer ? Faut que je te parle… »

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EXORDIUM.

Cela faisait 48h que tu n’avais aucune mais alors aucune nouvelle d’Angelina. Pourtant, tu étais certain qu’elle devait avoir les résultats depuis. Peut-être que finalement elle s’était trompée, peut-être que finalement cet enfant n’était pas le tient. C’était la seule raison qui faisait sens vu que tu n’avais eu ni visite, ni coup de téléphone de sa part. Tu n’étais pas totalement rassuré cependant parce qu’elle aurait dû t’appeler même si les résultats étaient négatifs. Enfin, pour l’instant tu décidais de ne pas trop te prendre la tête, cela devait être une fausse alerte. Tu n’avais parlé de rien à Orion pour l’instant, déjà que l’annonce de ta possible paternité l’avait tellement choquée que tu avais cru qu’il allait te faire une crise cardiaque. Clairement, vu comment tu vivais ta vie en ce moment, avoir un enfant soudainement dans cette dernière n’était pas envisageable. Tu avais toujours voulu des enfants mais pas réellement comme cela. Après les cours, une fois l’entraînement de baseball passé, tu avais pris la direction de la plage où tu avais couru pendant une heure les pieds dans l’eau. Oui, les températures ne sont pas les plus chaudes à Brisbane en ce moment mais cela te détend d’être proche de l’eau. Tu ne te vois pas vivre dans un endroit éloigné d’un océan ou d’une mer, de toute façon tu ne te vois pas vivre en dehors de Brisbane. Et puis il est temps de rentrer, le jour commence doucement à tomber. Tu files à la douche directement avant d’aller enfiler un survêtement et un t-shirt. Tu laisses tes cheveux sécher tous seuls avant d’aller dans ta chambre chercher tes plans de cours. Tu voulais revoir un ou deux trucs alors tu installes tout cela sur la table de la cuisine pour avoir plus de place avant de sortir de manuel de mathématiques utilisé par le lycée. Alors que tu viens de trouver un exercice intéressant, des coups sont frappés à ta porte. Tu soupires, marques la page et tu poses ton stylo avant d’aller ouvrir. C’est un choc de trouver derrière la porte Angelina avec le petit Abel dans les bras. Pris d’une soudaine panique, ton cœur se met à battre à toute vitesse et tu ne sais pas quoi dire. « Je peux entrer ? Faut que je te parle… » incapable de formuler un mot, tu la laisses rentrer dans l’appartement. Qu’est-ce qu’elle fait là ? Qu’est-ce que cette visite peut bien dire ? « Je t’écoute. » Te contentes-tu de dire en te préparant à tout entendre sauf que tu en es à peu près certain, tu n’es dans tous les cas pas prêt.

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EXORDIUM.

Angelina sentit son coeur s'accélerer lorsqu'on ex ouvrit la porte. Il l'invita à entrer alors elle pénétra pour la première fois dans son appartement avec l'impression que rien ne serait plus jamais pareil dès qu'elle en sortirait. Elle enait son fils fort contre elle. Comme si on allait lui arracher. Elle avait passé les dernières 48h à se demander quelles options s'offraient à elle, qu'est-ce qui était le mieux pour Abel : des questions décisives qui régiraient le reste de sa vie. Des questions dont les réponses devaient être intraitables. Il n'y aurait pas de marche arrière et elle n'avait pas le droit de priver Abel d'un avenir qui pourrait être plus radieux que si elle s'évertuait à rester la mère célibataire qu'elle était déjà. Elle s'en sortait pas si mal mais elle savait qu'avoir une autre figure parentale pour son fils ne serait pas du luxe. Angie était loin d'être une maman parfaite, même si elle faisait de son mieux. Arthur était stable, sérieux, qui plus est il était prof : elle ne pouvait pas rêver mieux, même dans son malheur. C'était une issue qu'elle n'avait jamais imaginé lorsqu'il sortait encore ensemble. Elle qui refusait d'avoir des enfants, trop égoïste et trop immature pour s'occuper d'un mini-elle, aujourd'hui tout avait changé et c'était presque drôle quand on y repense. Tout ce que la vie pouvait vous faire comme sale coup... Elle décida donc d'aller jusqu'au bout de sa démarche douloureuse et d'annoncer la grande nouvelle à Arthur. La nouvelle qu'il n'attendait pas. La nouvelle qui n'attendait plus. Elle s'était rendue chez lui, avec tout le courage qu'elle avait en elle, et elle était là maintenant, droite comme un i dans son salon avec son fils dans les bras face à lui. Il n'imaginait pas à quel point à cette seconde tout risquait de changer pour lui. Elle entreprit d'extraire avec difficulté un dossier un peu froissé de son grand sac qu'elle tenait sur son épaule libre et le tendit à Arthur, une expression interdite sur le visage. "Voilà toutes les réponses à tes questions sont ici : mon pressentiment était juste. Tu es bien le papa d'Abel."

Spoiler:

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EXORDIUM.

Tu ne comprenais pas, tu ne comprenais pas ce qu’Angelina faisait ici. Tu n’étais pas le père d’Abel pas vrai ? Cela faisait 48h qu’elle avait les résultats, elle te l’aurait dit non ? Cependant, tu ne pouvais t’empêcher de douter. Angelina n’avait jamais fait comme les autres. Au lieu de venir directement chez toi ou de te passer un coup de fil, elle a certainement voulu faire durer le suspens. Parce que si tu n’es pas le père de cet enfant, qu’est-ce qu’elle fait là au juste ? Au moins, tu as fais le test de paternité, il n’y a pas moyen de les falsifier, tu les vérifieras si jamais donc au moins elle ne peut pas te mentir. Tu as un peu honte d’envisager qu’Angelina serait capable d’une chose pareille mais cela te traverse l’esprit tu ne peux pas t’en empêcher. Tu la laisses entrer, son fils a l’air calme, presque endormi dans ses bras. Tu n’y vas pas par quatre chemins, tu es direct. Tu veux savoir pourquoi elle est là, le suspens a assez duré. Elle fouille dans son sac et elle en sort une feuille un peu froissée. Tu l’attrapes alors qu’elle te dit : « Voilà toutes les réponses à tes questions sont ici : mon pressentiment était juste. Tu es bien le papa d'Abel. » les mots qu’elle prononce ont du mal à entrer dans ton cerveau. Enfin si, ils y sont rentrés mais tu as du mal à les assimiler. Tu ne comprends pas, tu ne sais pas ce qui se passe. La panique qui t’envahie t’empêcher de parler. Tu ouvres cette feuille et le résultat est irrévocable, en effet, tu es bien le père d’Abel. Putain de merde ! Mais qu’est-ce que tu as fait dans cette vie pour mériter des trucs pareils ? Oui, tu aimes les enfants, oui tu en veux mais pas comme ça ! Pas en plus quand il a déjà trois ans et que tu as loupé trois années de sa vie. « Gosh Angelina ! » Tu te laisses tomber sur une chaise de la table qui se trouver derrière toi. Tu ne sais pas comment réagir, tu ne sais pas quoi faire. Tu es comme pétrifié. Tu es conscient que ton monde est en train de changer. Comment exactement ? Tu ne le sais pas encore mais c’est un fait. « On fait quoi maintenant ? » Oui parce que finalement, tu ne t’es jamais réellement projeté dans ce jour d’après.

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EXORDIUM.

Ca y est. Ils y étaient. Angelina pensait qu'elle serait soulagée lorsqu'elle saurait enfin qui est père d'Abel après toutes ces années de doute à se torturer mais en faite il n'en était rien. Au contraire, la réaction d'Arthur était anxiogène pour elle car elle ne savait pas du tout où est-ce que ça allait les mener. Elle se doutait qu'Arthur ne sauterait pas de joie mais là il avait carrément changer de couleur. Il était sous le choc. En même temps il y avait de quoi... Abel commençait à être un peu trop lourd et elle était tellement crispée qu'elle avait besoin de se relâcher un peu. La jeune femme posa donc son fils sur le premier canapé qu'elle vit. Délicatement, afin de ne pas le réveiller. Il était tellement beau comme ça, endormi paisiblement sur le canapé de son... Père. Angelina allait avoir besoin d'un temps d'adaptation elle aussi. Elle restait interdite devant la réaction d'Arthur, elle se doutait qu'il était choqué parce qu'elle l'avait été lorsqu'elle s'était rendu compte qu'elle était enceinte et qu'il n'y avait pas de marche arrière possible. En temps la normal la convenance aurait voulu qu'elle s'excuse de cette situation malencontreuse mais ils étaient deux à avoir fait ce bébé et il était hors de question qu'elle formule quoique ce soit. Son fils était là point. Il lui demanda alors ce qu'ils étaient censés faire et Angelina haussa les épaules en croisant les bras. "On fait rien, on reste comme c'est. Je ressors de ta vie, t'es obligé à rien. Je m'en suis très bien sortie sans toi jusqu'ici j'ai pas besoin de toi donc t'inquiète pas ta petite vie ne changera pas. T'as deux solutions soit tu le reconnais et il portera ton nom, puisque pour le moment il s'appelle Gilmore soit tu renonces à tes droits de paternité et à ce moment là tu seras 100% tranquille." Angelina ne savait pas elle-même qu'elle était la meilleure solution mais au moins elle lui laissait des options.

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EXORDIUM.

Choqué, oui tu l’étais. Tu ne pouvais nier l’incapacité que tu avais eu à réellement te préparer à apprendre une telle nouvelle. Parce que pour Angelina, les choses n’allaient pas réellement changer en fait. Son fils elle s’en occupait depuis trois ans, c’était normal. Pour toi, c’était une toute autre histoire, une histoire bien différente car toute ta vie allait changer. Des jouets allaient devoir apparaître dans cet appartement, Orion allait certainement te foutre à la porte d’ailleurs. Tu allais devoir faire de la place à cet enfant de déjà trois ans dans ta vie et lui allait devoir te faire de la place dans la sienne. C’était totalement ridicule comme situation. Angelina aurait dû faire cela avant, t’imposer cette réalité aujourd’hui c’était injuste et purement égoïste, du Angelina tout craché en fait. Tu étais choqué certes mais en colère aussi. Oui d’accord tu n’avais pas très bien pris son infidélité et tu avais refusé de la revoir mais elle aurait pu trouver un moyen de te voir dans tous les cas, de te contacter en laissant un mot dans ta boîte aux lettres par exemple. Si elle avait fait illusion à une quelconque grossesse tu aurais été le premier à prendre le téléphone. Mais essayer de changer le passé ne servait à rien, il était écrit. Le futur par contre c’est une autre histoire tu ne tardais pas à demander à Angelina ce que vous allez faire maintenant. « On fait rien, on reste comme c'est. Je ressors de ta vie, t'es obligé à rien. Je m'en suis très bien sortie sans toi jusqu'ici j'ai pas besoin de toi donc t'inquiète pas ta petite vie ne changera pas. T'as deux solutions soit tu le reconnais et il portera ton nom, puisque pour le moment il s'appelle Gilmore soit tu renonces à tes droits de paternité et à ce moment là tu seras 100% tranquille. » Tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un éclat de rire à ses paroles. Parce qu’elle rigole n’est-ce pas ? Elle a oublié toutes vos autres conversations ? « Tu plaisantes j’espère ? » Si tu avais eu en face de toi une toute autre personne qu’Angelina, tu aurais pensé qu’elle était en train de te laisser la possibilité de fuir. Mais tu étais prêt à parier qu’Angelina essayait surtout de se protéger à elle et de protéger ce qu’elle avait construit avec son fils. Mais la vie ne marchait pas ainsi. « Je suis désolé de t’annoncer que les choses ne vont pas rester comme elles sont. Je ferai parti de la vie de mon fils plus qu’en lui donnant mon nom que tu le veuilles ou non surtout après que tu m’aies volé trois ans de sa vie. » Oui, voler, tu n’avais pas peur de le dire parce que c’était comme cela que tu le ressentais.

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EXORDIUM.

Angelina s'était demandé si c'était une bonne idée d'emmener Abel avec elle mais à vrai dire ce n'est pas comme si elle croulait sous les options de babysitting. Elle avait donc été obligée de l'emmener pour annoncer la grande nouvelle à... son père. C'était bizarre de le dire comme ça, ça rendait les choses réelles. Angelina risquait d'avoir besoin d'un long moment d'adaptation pour se remettre de la nouvelle. Mais à la tête d'Arthur elle pouvait dire que les choses étaient encore plus compliquées pour lui. Elle savait qu'Arthur était rancunier et pas du genre à faire dans la dentelle lorsqu'il avait les crocs contre vous. Angelina se préparait à la foudre sauf qu'elle n'était pas du genre à rester à ne rien dire, Arthur avait été séduit par son tempérament sulfureux et ça ne risquait pas de changer en particulier aujourd'hui, alors que la vie de son fils était en jeu. Alors qu'elle lui laissait le choix de sortir de leur vie et de retrouver chacun leur petite routine de leur côté Arthur se mit à monter sur ses grands chevaux ce qui eut le don de l'excéder au plus au point. "Je vais pas te laisser me parler comme ça devant mon fils Arthur donc tu peux baisser d'un ton immédiatement s'il te plait. Et je vais pas te le dire deux fois." L'entendre parler de 'son fils' était déjà super bizarre et Angelina commençait à avoir chaud. Elle avait besoin d'un verre d'eau. À l'époque lorsque Arthur commençait à lever le ton et qu'elle sentait que la situation ne tournait pas en sa faveur elle faisait semblant de s'évanouir pour qu'il s'inquiète et ainsi étouffer le conflit. Mais cette fois-ci elle ne s'en sortirait pas comme ça. "Déjà je ne t'ai pas VOLÉ trois ans de ta vie ok ?! Jusqu'à avant-hier tu savais même pas que c'était ton fils et t'en avais rien à foutre de ma vie ! Je savais pas qui était le père donc ça servait à quoi que je te contacte ? Tu seras venue me chercher toi à Hawaï ?!" hurla t-elle dans l'appartement. Abel se réveilla en sursaut et en voyant sa mère dans cet état éclata en sanglot. "Bravo voilà t'es content ?!" Angelina assassina Arthur du regard et prit son fils dans ses bras pour le rassurer. "T'inquiète pas bébé, tiens tu veux la tablette ?" Abel hocha avidement la tête et accepta de s'installer sur le canapé pour regarder un épisode de Peppa Pig qu'Angelina lui mit sur sa tablette. Il fourra son pouce dans sa bouche et regarda une dernière fois ses parents tour à tour, craignant une nouvelle esclandre puis se concentra sur l'écran. "Voilà ce que je voulais éviter, donc maintenant essaie de pas me faire sortir de mes gonds." vociféra t-elle entre ses dents.

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EXORDIUM.

C’était ça le problème d’Angelina en fait. Son problème c’était qu’elle était incapable de prendre une critique, une petite remarque acerbe sans monter sur ses grands chevaux. Et voilà quelque chose que tu trouvais insupportable. Oui, tu avais été séduit par cette femme au caractère indomptable mais une fois dans une relation avec Angelina, tu t’étais rapidement rendu compte à quel point cela était frustrant. Voilà pourquoi tu étais souvent parti en claquant la porte. Les escalades de voix, très peu pour toi car au final plus personne ne s’entend. Toi tu es resté calme, tu as simplement dit à Angelina ce que tu pensais de cette situation de manière tout à fait sincère. Tu ne joueras pas seulement le don de donneur de sperme dans la vie d’Abel, ça c’est hors de question. « Je vais pas te laisser me parler comme ça devant mon fils Arthur donc tu peux baisser d'un ton immédiatement s'il te plait. Et je vais pas te le dire deux fois. » Tu lèves un sourcil. Son fils il dort. Tu n’as aucune remarque à recevoir d’Angelina de ce côté là. Elle se prend pour qui exactement ? Franchement tu te demandes dans quel monde elle vit. Peut-être que c’est pour ça qu’elle est si solitaire finalement. S’énerver aussi vite et rabaisser les gens ainsi ça ne devait pas plaire à beaucoup. C’est d’un ton tout à fait calme que tu lui répondis : « Ton fils il dort. Et je ne t’ai pas mal parlé, arrête de te prendre trop au sérieux. » Tu le pensais réellement, ça suffit cette attitude. Angelina voulait te faire croire qu’elle avait changé grâce à son fils mais sa réaction à la deuxième partie de ton discours te fit bien comprendre qu’elle n’avait pas changé d’un poil en réalité. « Déjà je ne t'ai pas VOLÉ trois ans de ta vie ok ?! Jusqu'à avant-hier tu savais même pas que c'était ton fils et t'en avais rien à foutre de ma vie ! Je savais pas qui était le père donc ça servait à quoi que je te contacte ? Tu seras venue me chercher toi à Hawaï ?! » Encore une fois, elle hurle. Bien entendu, cela réveille votre fils qui se met à pleurer. Tu la laisses aller le réconforter te contentant de lever les yeux au ciel devant son attitude purement puérile. C’était toi qu’elle voulait faire passer pour le gamin mais elle ressemblait à certains de tes élèves des fois. « Voilà ce que je voulais éviter, donc maintenant essaie de pas me faire sortir de mes gonds. » Tu laisses échapper un petit rire à ces paroles. Elle est sérieuse ? C’est la grande soirée du délire ce soir. « Je suis désolé de constater que tu ne peux pas te contrôler quand tu n’entends pas ce que tu as envie d’entendre. » Dis-tu en haussant les épaules. Toi tu es calme, tu n’as pas élevé la voix à un seul moment. « Ce test de paternité tu aurais pu le demander à la naissance du petit. Si j’avais reçu ne serait-ce qu’une lettre de ta part m’expliquant la situation, j’aurais certainement cherché à savoir si cet enfant était le mien. Alors oui, tu nous as volé ces trois années à tous les deux mais le passé est le passé, je ne pourrai pas le changer. » Dis-tu parce que c’était la vérité, cela ne serait à rien de s’y attarder. « Par contre je compte bien jouer un rôle dans la vie de mon fils à partir d’aujourd’hui que tu le veuilles ou non. » Tu ne voulais pas enlever Abel à sa mère, tu voulais simplement pouvoir le voir de manière régulière. Si pour cela tu devais passer devant un juge, tu n’hésiteras pas.

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EXORDIUM.

[font=Arial]C'est sûrement parce qu'elle ne contrôlait plus rien qu'Angelina sortait aussi facilement de ses gonds. Elle n'avait jamais supporté le calme olympien d'Arthur devant son caractère de feu. Elle ne supportait pas de le voir imperturbable quand elle sentait les nerfs monter et la pression l'envahir. C'était le feu et la glace, mais cette fois-ci les opposés ne s'étaient attirés qu'un temps. Angelina s'était donné du mal pour montrer qu'elle avait changé et qu'elle était bonne à autre chose que ses crises de nerfs. Elle avait essayé de se racheter une conduite en se comportant de manière mature et volontaire. Sauf que chassez le naturel et il revient au galop, il avait fallu qu'Arthur montre son désaccord pour que Angelina perde ses moyens et se mette à hurler, réveillant son fils par la même occasion. Angelina sentait la colère faire bouillonner son sang. Elle était folle de rage, folle de voir que Arthur réussissait si facilement à lui faire perdre ses moyens. C'est pour ça qu'elle était partie si loin sans se retourner, justement pour éviter de devoir se confronter à lui, il lui mettait la tête dans son bordel et elle n'avait pas d'autres choix de prendre ses responsabilités alors qu'elle les fuyait depuis des années. Soudainement on lui disait ce qu'elle avait risqué d'entendre tout ce temps où elle se prélaissait sur les plages d'hawaï avec son gros ventre et ses virgins mojitos à la pelle. Arthur ne perdit pas l'occasion de lui faire remarquer à quel point elle était ridicule lorsqu'elle ne voulait pas entendre la vérité. Il marquait un point, elle le savait, il le savait. Et elle réalisa soudainement que la co-parentalité risquait d'être terriblement difficile. "Je te déteste." maugréa t-elle. "Tu passes ton temps à me juger, tu me méprises, tu vois que la crazy ex bitch constamment. Tu ne me respectes pas tu vas vouloir me faire payer toute ma vie de t'avoir privé de ton fils." Elle sentait les larmes lui monter aux yeux, elle avait le mauvais pressentiment qu'on allait lui enlever son fils et soudainement elle sentit son nez lui picoter. Les premières larmes coulèrent et Angelina se détourna vers la fenêtre pour que ni Arthur ni son fils ne la voit ouvrir les vannes. "Je savais que ça ferait ça, c'est pour ça que je voulais pas revenir et lancer ce pavé dans la marre. Vous allez tous me vouloir me prendre mon fils et me faire passer pour une mère indigne alors que je fais de mon mieux Arthur, je t'assure que je fais de mon mieux." murmura t-elle avant de renifler bruyamment, le regard perdu sur le paysage.

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EXORDIUM.

Angelina est hors d’elle, tu n’as aucun mal à le voir. Elle a crié, ce n’est pas une surprise non plus. Tu regrettes que vous soyez incapables d’avoir cette discussion calmement. Cela se passerait bien mieux pourtant … Mais il faut composer avec ce qu’on a et tu te souviens de ta relation avec Angelina, tu sais que cela va se passer ainsi que tu le veuilles ou non. Alors tu essayes de calmer le jeu, tu essayes de lui faire comprendre la situation pour essayer d’arriver à un compromis. Pourtant, tu commences à te dire que passer devant un juge serait la meilleure chose à faire. De cette manière Angelina n’aurait pas le droit de prendre la fuite dès que la situation ne lui convenait pas, si tu avais des droits de garde, Abel devra rester pas trop loin. Tu sais que ça ne fait pas plaisir à Angelina ce que tu lui dis, elle espérait que le père se débarrasse de cet enfant le plus vite possible mais c’était hors de question pour toi, juste hors de question. Elle t’avait pris trois ans de sa vie, tu comptais bien te rattraper et Angelina ne pouvait légalement pas te refuser de voir ton fils. Tu avais un casier judiciaire vide, tu aurais le soutien de la communauté dans laquelle tu t’étais intégrée à Brisbane depuis des années, tu étais le citoyen modèle. « Je te déteste. Tu passes ton temps à me juger, tu me méprises, tu vois que la crazy ex bitch constamment. Tu ne me respectes pas tu vas vouloir me faire payer toute ma vie de t'avoir privé de ton fils. » Tu pousses un soupir de frustration. Pourquoi devait-elle se poser en victime ? Tu ne comprenais pas vraiment la démarche. Oui, tu voyais Angelina comme ton ex, en même temps c’était ce qu’elle était. Tu ne la voyais pas une crazy bitch, ses crises et son impulsivité elle les avait toujours eues. « Je te respecte pas Angelina ? Qu’est-ce que j’ai fais qui montre que je ne te respecte pas ? C’est toi qui te mets toutes ces idées dans la tête. Et tu peux me détester si tu veux mais cela ne va pas arranger la situation. » Si elle voulait te détester, grand bien lui fasse mais votre situation n’allait qu’empirer du coup et tu trouvais ça dommage. « Je savais que ça ferait ça, c'est pour ça que je voulais pas revenir et lancer ce pavé dans la marre. Vous allez tous me vouloir me prendre mon fils et me faire passer pour une mère indigne alors que je fais de mon mieux Arthur, je t'assure que je fais de mon mieux. » Tu vois les larmes couler sur ses joues et tu ne comprends toujours pas. Tu ne comprends pas pourquoi elle est persuadée que tu voudrais lui voler son fils. Des fois, tu ne peux t’empêcher de te demander si Angelina ne devrait pas aller faire un peu de thérapie pour évacuer tout ce qu’elle ressentait autour de son adoption et tout ça. « Mais personne ne veut te prendre ton fils Angelina. Je ne sais pas où tu vas chercher cette idée. Je suis que tu détestes partager mais là tu vas devoir faire avec. Je ne compte pas te priver de ton fils, j’aimerais simplement une garde partagée pour pouvoir moi aussi passer du temps avec lui. » Tu lui avais déjà annoncé la couleur pourtant lors de votre dernière discussion.

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EXORDIUM.

[font=Arial]Et soudainement, elle a l'impression de se retrouver quatre ans auparavant lorsque les disputes avec Arthur était monnaie courante, qu'elle finissait en larmes dans la salle de bain ou au fond de leur lit. Six mois pendant lesquels elle avait connue les montagnes russes constamment. Entre la haine et l'amour, au fond d'elle elle savait qu'Arthur finirait par partir car ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure et tous les gens qu'ils connaissaient ne se laissaient pas de leur répéter. Il ne pouvait pas la comprendre, ni elle, ni d'où elle venait. Il y avait une fracture entre eux qu'ils avaient fait semblant d'ignorer les six mois durant de leur relation jusqu'à ce qu'ils n'aient d'autre choix que de la constater. Il n'était pas amoché comme elle l'était, il avait réussi à s'en sortir dans la vie et devenir un modèle de stabilité. Il n'y avait qu'à voir comment il prenait la nouvelle, il n'était pas serein mais il était resté d'humeur égale. Passé le choc de l'annonce, son visage avait repris ses couleurs normales et il gardait ses réflexes de gentleman, de mec bien. Elle reflétait une bien piètre image à côté de lui. Il n'y avait pas un jour sans qu'Angelina se demande ce qu'ils seraient devenus en tant que couple si elle ne l'avait pas trompé lâchement comme elle l'avait fait. C'était se torturer inutilement, personne ne le saura jamais. Il n'y avait que le présent qui comptait et le présent était presque aussi moche que le passé si on omettait le petit garçon bien sage qui suçait son pouce sur le divan de son père.
Angelina sentait son nez bouché et elle avait cet affreux mal de crâne qui lui prenait à chaque fois qu'elle se mettait à pleurer de manière intempestive. Arthur essayait de la rassurer mais en fait ça faisait l'effet l'inverse, elle avait l'impression qu'il lui parlait comme si elle était folle. Comme si elle lui faisait pitié. La paranoïa avait gâché beaucoup de ses relations et Angelina essayait de ne pas retomber dans ses vieux travers mais c'était compliqué. Elle s'essuya le dessous des paupières tapotant doucement en priant pour ne pas ressembler à un panda et se retourna vers son ex. Partager son fils... Ca n'avait jamais fait partie de ses projets mais visiblement elle n'avait pas le choix. "Je ne vais pas te détester." lâcha t-elle après un long silence une fois qu'elle fut calmée. "Je veux qu'on... Je voudrais qu'on forme un semblant de famille pour Abel. Je veux pas qu'il grandisse dans une famille dysfonctionnelle comme la mienne. Je veux qu'ils nous voient comme une équipe, pas comme deux personnes différentes qui ne peuvent pas cohabiter." précisa t-elle dans un élan de maturité. "Je peux m'asseoir ?" Elle ne se sentait pas bien, elle avait besoin de se reposer un peu. Elle s'assit et se prit la tête entre les mains quelques minutes avant de relever la tête vers Arthur. "Comment tu vois les choses toi ?" Elle avait besoin de savoir ce que saurait sa vie dès maintenant et si elle pouvait s'éviter un passage chez le juge ce ne serait que mieux...

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EXORDIUM.

Ce n’est pas facile de se projeter, tu peux le convenir. Cette dispute avec Angelina, c’était comme si vous reveniez quatre années en arrière. Maintenant que tu te retrouvais dans cette circonstance encore une fois, tu ne pus t’empêcher de te dire que c’était certainement une bonne chose que votre couple n’ait pas tenu plus de six mois. Vous auriez fini par vous entretuer. Si c’était ce qu’Angelina ressentait à l’époque, tu aurais préféré qu’elle te le dise plutôt que de la trouver au lit avec un autre mais c’était une fait. Tu ne regrettais pas réellement votre séparation, tu te serais passé de la trahison cependant. Tout est une question de confiance et elle l’a perdue. A vraie dire, tu ne te sens pas plus enclin à faire confiance à Angelina aujourd’hui que tu ne l’étais après avoir enterré votre relation quand elle était déjà loin. Oui, il allait falloir que vous formiez une équipe très certainement pour l’équilibre d’Abel mais si elle voulait gagner ta confiance, elle allait devoir travailler un petit peu parce qu’en ce moment tu n’avais aucun mal à dire que ce n’était pas gagné. La crise qu’elle venait de te faire à cet instant précis alors que c’était toi qui devrais être en train de dérailler complètement te le montrait. Les yeux rouges et le nez encombré, elle finit par se calmer cependant ce qui te rassura un peu parce que tu ne savais pas gérer une Angelina dans cet état là, tu en étais complètement incapable. « Je ne vais pas te détester. Je veux qu'on... Je voudrais qu'on forme un semblant de famille pour Abel. Je veux pas qu'il grandisse dans une famille dysfonctionnelle comme la mienne. Je veux qu'ils nous voient comme une équipe, pas comme deux personnes différentes qui ne peuvent pas cohabiter. Comment tu vois les choses toi ? » C’était certain que vous n’alliez jamais pouvoir cohabiter comme de vrais parents. Votre famille sera de base dysfonctionnelle parce que vous ne serez pas ce couple amoureux qui élève son enfant. Mais tu comprends ce qu’elle veut dire, plus ou moins. Comment est-ce que tu voyais les choses de ton côté ? Tu ne savais pas trop. Cependant, toi qui avais envie de construire une vraie famille avec une femme que tu aimais à tes côtés, tu savais que tu ne devais pas non plus t’enfermer dans une relation étrange avec Angelina. Tu l’avais trop vu autour de toi. « Je veux qu’on forme une équipe moi aussi et qu’on s’entende pour lui. On sera sa famille, ce sera le principal. » Tu ne comptais pas passer tout ton temps libre en compagnie d’Angelina parce que vous aviez un enfant. Encore une fois vous vous tueriez si c’était le cas. « Je veux qu’on ait une vraie garde partagée. Je ne veux pas me réveiller un matin et découvrir que tu as décidé de déménager avec Abel à l’autre bout du monde et de me retrouver comme un idiot sans aucun droit ni aucun recours. » C’était idiot mais le caractère impulsif d’Angelina ne te rassurait nullement.

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EXORDIUM.

[font=Arial]Angelina n'avait pas encore annoncé à ses parents que le père d'Abel allait désormais faire partie de sa vie, c'était toute une organisation à revoir. Les grands-parents d'Abel qui vivait dans une magnifique maison dans les beaux quartiers de Brisbane adorait avoir leur petit-fils un week-end sur deux. Ça aussi ça allait changer... Angelina voulait savoir maintenant à quoi elle devait s'en tenir, comment Arthur voyait le futur pour eux trois. Angelina ne se faisait pas trop d'illusions, elle savait que Arthur et elle ne formerait jamais la petite famille parfaite qui iraient au zoo ensemble et dégusteraient une glace le dimanche en marchant au bord de l'océan. Ça lui serrait le coeur mais il en était ainsi. Elle supposait qu'Arthur allait profiter seul de son fils comme elle l'avait fait ces dernières années, ça lui faisait bizarre de se dire qu'Abel allait se créer des souvenirs sans elle. Elle se demandait si elle arriverait à confier son enfant aussi facilement, si Abel ne risquait pas de faire la misère à son père les premiers temps. Abel était un petit garçon assez sauvage, colérique, Arthur risquait d'avoir de mauvaises surprises au début. Mais après tout... Une fois qu'il y aura mis sa touche Abel risquait de se calmer vite fait. C'est du moins comme ça qu'elle voyait les choses. "Je suppose qu'une figure paternelle ne pourra être que positive pour lui. Surtout toi." Elle se demandait si un jour ce sentiment de malaise suite à la dissimulation de sa paternité se dissipera un jour. Elle se demandait si un jour il réussirait à lui pardonner ce qu'elle avait fait. "On va être lié à vie maintenant, je sais pas si tu te rends compte. Et non j'essaierais pas de m'échapper." soupira t-elle. Il la connaissait bien, elle était parfaitement capable de se barrer avec son gosse sous le bras mais elle devait tenter d'être une bonne mère. Abel ne lui pardonnera pas une fois plus grand de l'avoir écarter de son père. Elle avait elle-même bien assez souffert de grandir loin de ses parents biologiques même si elle aimait profondément ses parents adoptifs malgré tous leurs différents. Elle voulait mieux pour Abel et mine de rien cela allait lui dessiner un véritable environnement familial avec des oncles, des tantes, des grands-parents. La famille Iver était moins disloquée que la sienne. La seule crainte d'Angelina était d'être éjectée du tableau. De rater des moments cruciaux avec son fils car celui-ci serait avec son père. "De toute façon si tu veux te protéger, c'est à toi de lancer la procédure pour le reconnaître. T'auras pas grand chose à faire puisque les tests ADN ont été confirmés..." Elle marqua une pause puis se risqua "Tu te sens de prendre ces responsabilités ?"

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EXORDIUM.

Tu étais bien conscient que ton entrée dans la vie d’Abel allait demander des ajustements dans la vie d’Angelina. Mais cela allait aussi demander des ajustements dans ta vie à toi. Tu ne pouvais le nier, tu étais un peu paniqué à l’idée d’assumer soudainement cette responsabilité mais tu savais aussi que tu ne te le pardonneras jamais si tu ne joues pas ton rôle de père auprès de cet enfant. Tu ne connais pas vraiment Abel, tu ne connais pas son caractère, ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas mais cela fera parti des choses que tu découvriras au fur et à mesure. Tout ne sera pas parfait de suite tu en es bien conscient mais l’essentiel c’est que vous arriviez à quelque chose d’à peu près stable pour lui sur le long terme. Si vous y mettiez tous les deux du vôtre, vous devriez assez bien y arriver. Il y aura des disputes, il y aura certainement des cris des fois mais vous parviendrez à un accord parce que ce qui compte c’est l’avenir d’Abel. « Je suppose qu'une figure paternelle ne pourra être que positive pour lui. Surtout toi. » Tu hausses les épaules. Tu ne sais pas si toi ou un autre changeait grand chose. Tout le monde a besoin de son père. Tu avais grandi sans de ton côté et même si tu t’en étais bien sorti, c’était une expérience que tu ne souhaitais à personne. « On va être lié à vie maintenant, je sais pas si tu te rends compte. Et non j'essaierais pas de m'échapper. » Oh que si tu t’en rendais compte ! Tu n’avais aucun mal à te rendre compte de la situation dans laquelle tu te trouvais. Angelina et toi vous étiez liés à vie, vous alliez devoir vous voir régulièrement et tu priais pour qu’elle n’attende pas de toi que tu deviennes un sain et que tu vives célibataire toute ta vie parce que tu ne comptais pas vivre cette vie là. « Grandir avec son père ça n’a pas de prix, enfin avec ses parents de manière générale. » Cela aurait été pareil si ton père était resté et ta mère était partie. « Et je suis bien conscient qu’on est lié à vie Angelina. » Dis-tu parce que c’était vrai. C’était d’ailleurs une partie de ce qui te faisait peur. Tu ignorais à quoi allait ressembler votre relation désormais sachant qu’à chaque rencontre, des cris faisaient leur apparition. « De toute façon si tu veux te protéger, c'est à toi de lancer la procédure pour le reconnaître. T'auras pas grand chose à faire puisque les tests ADN ont été confirmés... Tu te sens de prendre ces responsabilités ? » Tu vas lancer la procédure c’est sûr et certain, ce n’est pas une question. Tu sais qu’avoir la garde partagée d’Abel ne sera pas difficile, tu as toutes les preuves de ton côté de toute façon. Tu finis par hocher la tête avant de dire à Angelina. « Je ne sais pas si je le sens mais je vais les prendre. J’apprendrai à les sentir avec le temps. » Dis-tu avant de dire : « Je vais lancer la procédure assez rapidement. Par contre, il faut que tu me laisses du temps pour m’adapter. Je ne peux clairement pas recevoir Abel dans cet appartement pour plusieurs jours, je … » Tu soupires, il va falloir faire des ajustements. « Les papiers vont prendre du temps. Je veux voir Abel pendant qu’ils se font mais je ne vais pas pouvoir prendre de suite ces responsabilités. » Dis-tu en soupirant, mieux valait être réaliste.

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EXORDIUM.

[font=Arial]La belle australienne se doutait que ce n'était pas forcément une idée agréable que de savoir qu'ils seront liés à vie. Angelina ne se voilait pas la face et elle savait que son ex aurait préféré couper les ponts de manière nette avec elle et ne plus jamais la revoir. Elle se doutait que lorsqu'il avait appris son départ à Hawaï ça avait été un soulagement pour lui, il avait sans doute pensé qu'elle ne reviendrait plus jamais foutre le bordel dans sa vie et pourtant elle était bien là, leur enfant en train de regarder un dessin animé sur le canapé de son père. Elle jeta un coup d'oeil à l'appartement, c'était une véritable garçonnière et Angie n'était pas sûre que ce soit l'environnement idéal pour un enfant, ce qu'elle ne manqua pas de faire remarquer. "Effectivement je pense que c'est mieux si tu trouves un autre endroit pour t'occuper d'Abel, si tu veux je pourrais vous laisser mon appartement et aller ailleurs le temps que tu veux passer avec lui. Il aura tous ses jouets, il sera dans un environnement qu'il connait. C'est peut-être mieux pour lui non ?" À voir les photos accrochées sur le frigo, il semblait passer de bons moments avec son coloc et d'autres potes à eux. Ça risquait d'arriver beaucoup moins souvent maintenant qu'il était officiellement papa. C'est là qu'une idée passa dans l'esprit d'Angelina : la potentielle meuf de Arthur. Ah ça par contre ça méritait d'être discuté, l'idée qu'une autre nana puisse s'occuper de son fils était totalement exclue et Angelina n'allait pas perdre une seconde pour en discuter avec lui. Elle n'imaginait pas une seule seconde laisser son fils dans les mains d'une pauvre cruche qui se tapait Arthur. "Par contre Arthur je vais être très claire sur un point : je ne veux pas que tes petites copines s'occupent de mon fils. C'est juste hors de question, je supporterais pas que les nanas que tu ramènes passent leurs mains crades dans les cheveux de mon fils. Si un jour t'es amené à rencontrer quelqu'un avec qui tu te projettes bien sûr il n'y aura aucun soucis mais je veux pas qu'il soit perturbé par un défilé de nanas." Elle se doutait que c'était le genre de remarque qu'Arthur ne supportait pas mais franchement elle s'en foutait. C'était un point important pour elle et il était hors de question qu'elle laisse ça sans que la situation soit 100% claire. Elle en profita pour regarder son fils qui était en train de somnoler devant sa tablette. Elle se demandait si avec le temps il se souviendrait de l'arrivée de son père dans sa vie ou si ses premiers souvenirs comporterait déjà Arthur dans le paysage quoiqu'il arrive. "Tu vas devoir lui apprendre à dire papa." dit Angelina en laissant échapper un rire, ce qui détendit nettement l'atmosphère.

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