| you won’t mind if i use a quick-quotes quill ? (arthur) |
| | (#)Dim 7 Mai 2017 - 23:26 | |
| Inspirant et expirant une dernière fois, Debra poussa les portes de l’entrée du lycée, marchant maintenant d’un pas décidé. Depuis qu’elle était arrivée en Australie, elle n’avait pas encore eu le temps d’exercer ne serait-ce qu’une seule fois le métier pour lequel elle avait été formée. Pas que ça l’avait grandement dérangé, depuis qu’elle était sur le sol australien et qu’elle avait retrouvé son frère, puis les Hazard-Perry, l’argent n’avait pas réellement un soucis. Elle n’avait aucun scrupule à vivre au dépend des autres, ce qui l’avait grandement aidé dans sa situation - son ex-ventre rond ne lui avait pas permis de trouver du travail; et puis même, elle avait eu trop honte de sa grossesse pour aller chercher du travail de la sorte. Mais maintenant que cet épisode de sa vie était passé, elle essayait de s’occuper la journée pour ne plus avoir à vraiment y penser. Et pour ça - et surtout vu les regards noirs que Gauthier commençait à sérieusement lui lancer -, elle avait commencé à s’inscrire dans quelques boites d’intérim pour se remettre dans le bain. La veille, l’une d’elles l’avait appelé pour savoir si elle serait disponible pour mener une petite interview avec l’un des professeur d’un des lycées de la ville. Apparemment, il aurait réussi une sorte de mini-exploit avec son équipe. Autant vous dire que Debra n’avait pas écouté la moitié de ce que lui avait dit la femme à l’agence, mais elle avait accepté le job sans broncher. C’étaient des sous, de l’occupation et puis ça ne devait pas être pire qu’aller interroger un vieil agriculteur dans une campagne paumée de Brisbane. Parcourant les couloirs, elle chercha pendant ce qui lui parut être une éternité le bureau du dit-professeur, avant de tomber sur sa pancarte au détour d’un couloir. Ajustant son chemisier et passant une des ses mèches de cheveux derrière son oreille, elle frappa quelques coups à la porte avant de l’ouvrir après trois à quatre secondes d’attente. Oui, Debra n’était pas le genre de personne à attendre qu’on vienne lui ouvrir la porte. « Professeur Iver ? » En revanche, la politesse, elle la gardait en toutes circonstances. |
| | | | (#)Lun 8 Mai 2017 - 8:28 | |
| Cela faisait deux jours qu’au lycée on te traitait comme un Dieu. Et peut-être que cela va semble étrange à certains mais tu détestais ça. Oui, tu avais remporté un match que tout le monde annonçait perdu d’avance avec ton équipe de baseball, oui vous les aviez écrasés mais ce n’était pas une raison de soudain vénérer les acteurs de cette victoire si ? Tout le lycée ne semblait parler que de ça et tes joueurs semblaient de leur côté apprécié l’attention. Tu ne pouvais pas leur en vouloir mais tu allais veiller de près à ce qu’ils ne prennent pas la grosse tête. Soudainement, tout le monde parlait des victoires que tu avais menées en tant que capitaine quand tu étais toi-même au lycée, de ta carrière à l’université et des offres que tu avais eues à la suite. Tu n’en avais jamais fait la promotion et vu le regard rempli d’admiration au mieux et au pire le crush que tu pouvais lire sur le visage de tes élèves, tu avais bien fait. Le principal se félicitait à qui voulait bien l’entendre de t’avoir choisi comme coach alors qu’à l’époque il avait presque fallu que tu le supplies après avoir attendu que le coach précédent prenne la retraite. Comme quoi le monde change … Et le pire dans cette histoire c’était que le proviseur avait trouvé bon de faire un petit peu de publicité de l’établissement en appelant le journal local pour voir si cela les intéressait de faire un papier sur l’événement. Et bien sûr, comme tu étais le coach, c’était toi qu’ils voulaient interviewer et quelques élèves s’ils passaient par là. Génial … Tu ne faisais pas tout ce que tu faisais au lycée pour récolter une quelconque attention. Le journal local étant intéressé, une date pour l’interview fut fixée et tu la notais en gros dans ton agenda. Cela ne suffit pas à te la rappeler car tu étais en pleine correction de copies quand des coups furent frappés à la porte de ta salle de classe vide à cette heure. La personne n’attendit pas que tu répondes et ouvrit la porte. « Professeur Iver ? » Tu jetais un coup d’œil sur ton calendrier, oui le jour fatidique était là. « C’est moi, je vous en prie rentrez. » Dis-tu avec un sourire avant de te lever. « Vous pouvez m’appeler Arthur, professeur Iver c’est pour mes élèves. » Dis-tu amusé avant de lui montrer la chaise près de ton bureau.
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| | | | (#)Lun 8 Mai 2017 - 13:29 | |
| « C’est moi, je vous en prie rentrez. » Alors qu’elle fut à peine entrée dans la pièce, Debra savait que l’interview allait être plus fun que prévue. Déjà, elle s’attendait à tomber sur un homme d’environ soixante-ans, bedonnant, qui avait consacré sa vie à l’équipe de base-ball du lycée sans jamais voir au delà de cette dernière. Mettant tous ses espoirs de vie dans les gosses qui défilaient année après année. Elle ne s’attendait surtout pas à tomber sur un jeune homme charmant, tout beau sourire. « Vous pouvez m’appeler Arthur, professeur Iver c’est pour mes élèves. » La jeune femme eut un petit sourire en coin et surtout, elle se retint de faire une petite réflexion. Elle était ici pour travailler, elle n’était pas dans une de ces soirées à rencontrer du monde pour son plaisir. Il fallait qu’elle se concentre sur le travail pour aujourd’hui. Elle gardait quand même son petit sourire en coin - elle ne pouvait s’en empêcher. Elle finit par se racler discrètement la gorge. « Arthur alors. » Elle s’assit sur la chaise qu’il lui indiqua, sortant rapidement ses outils de travail alors qu’elle s’aperçut des copies qui trainaient sur le bureau. « Je ne savais pas que les prof de sport au lycée faisaient des interro sur table maintenant. » De son temps, en tous cas, ce n’était pas le cas. Et comme elle n’avait fait aucune recherche sur le jeune homme, elle ne pouvait pas savoir qu’il n’était pas au lycée juste pour enseigner le base-ball. Ca faisait d’elle une mauvaise journaliste, elle le savait et jusque maintenant elle ne s’en cachait pas. Mais c’était une reprise, c’était pour le journal local - qui n’était pas si bien réputé que ça au final dans Brisbane -, alors à quoi bon se donner vraiment à fond ? Elle voulait juste ramener un peu de fric chez les Hazard-Perry pour prouver à Gauthier - et Charlie aussi dans le fond - qu’elle n’était pas qu’une bonne à rien et qu’elle savait faire des choses quand elle le voulait. « J’espère en tous cas que je ne vous dérange pas trop, Arthur. Votre voix semblait plutôt surprise lorsque j’ai toqué à la porte. » |
| | | | (#)Lun 8 Mai 2017 - 15:24 | |
| Cela faisait bien longtemps qu’on ne t’avait pas interviewé. La dernière fois que c’était arrivé c’était justement quand tu avais refusé les offres d’équipes nationales, particulièrement celle de Brisbane pour te tourner vers l’enseignement. Il fallait que tu expliques pourquoi, c’était ce qu’on t’avait dit. Tu gardes toujours de bonnes relations avec l’équipe de Brisbane vu que plusieurs des joueurs étaient des amis ou ont été des élèves. Mais les interviews, tu t’en passerais bien aujourd’hui. Pourtant le proviseur t’a bien fait comprendre que tu n’avais pas le choix. « Arthur alors. » Tu hoches la tête. Tu n’aimes pas réellement qu’on t’appelle monsieur Iver, cela te rappelle ce père qui vous a abandonné mais apparemment se faire appeler par son prénom par ses élèves ce n’était pas correct. Du coup certains gardaient le monsieur, d’autres préféraient coach, d’autres professeurs, tu t’adaptais à tout. « Et vous vous appelez ? » Oui parce que bon, l’appeler ‘la journaliste’ pendant tout le temps que vous alliez passer ensemble c’était très moyen tout de même. Elle sembla intriguée de voir des copies sur ton bureau ce qui te fit froncer les sourcils mais tu compris vite pourquoi. « Je ne savais pas que les prof de sport au lycée faisaient des interro sur table maintenant. » Tu laisses échapper un petit rire. Non, les professeurs de sport ne se sont toujours pas mis à faire des interros sur table, cela n’aurait aucun sens. Qu’elle pense que tu étais un professeur de sport ne te surprenait pas vraiment, personne ne se doutait que tu enseignais les mathématiques ce qui t’amusais toujours beaucoup. « Ils n’en font toujours pas, je suis professeur de mathématiques quand je ne coache pas l’équipe de baseball. » Dis-tu un sourire sur les lèvres. Tu savais que dans quelques secondes tu allais avoir droit à un visage incrédule et il te tardait de voir ça tu ne pouvais pas le nier. C’était toujours très drôle et pourquoi t’en priver ? « J’espère en tous cas que je ne vous dérange pas trop, Arthur. Votre voix semblait plutôt surprise lorsque j’ai toqué à la porte. » Oui, tu avais complètement oublié ce rendez-vous, c’était de ta faute mais bon, c’est la vie que voulez-vous ? Tu rangeais tranquillement tes copies corrigées d’un côté puis les autres de l’autre avant de les mettre dans une pochette et de dire : « Je vous avoue que j’avais oublié votre venue. Le proviseur a tenu absolument à avoir une place dans le journal, il paraît que communiquer sur les activités extra scolaires c’est important. Je voulais que vous interviewiez les élèves, il trouve que mon visage est plus vendeur. » Dis-tu avec un sourire en coin. Tu plaisantais bien sûr même si tu te demandais s’il n’y avait pas une part de vérité là-dedans. Ce proviseur est fou, réellement fou …
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| | | | (#)Lun 8 Mai 2017 - 17:30 | |
| « Et vous vous appelez ? » Debra eut un petit rire. Effectivement, ici il fallait qu’elle s’ouvre un peu, qu’elle communique au moins son prénom. Ca lui faisait tout drôle, à vrai dire, d’avoir de nouveau une conversation aussi professionnelle que ça, des présentations solennelle et tout ce qui s’en suit. Elle se sentait comme une sauvage qui retrouvait la civilisation. « Debra Brody. Mais Debra suffira amplement. » Elle étira un sourire charmeur, avant de finir de s’installer et de commencer par des petites questions qui lui venaient en tête alors qu’elle balayait le bureau du regard. « Ils n’en font toujours pas, je suis professeur de mathématiques quand je ne coache pas l’équipe de baseball. » Debra plissa quelque peu les yeux. Elle s’attendait à ce qu’il lui sorte qu’il était prof d’anglais plus que prof de mathématiques, clairement. Il n’avait pas réellement la tête de l’emploi. Mais elle prit quand même cet élément en note dans son carnet. « Vous cassez tous les clichés en étant un geek beau-gosse, alors ? » Parce-que clairement, pour elle, toutes les personnes qui décidaient de s’investir dans les domaines des physiques ou des mathématiques étaient des geeks. C’était cliché, c’était presque méchant même venant de sa part, mais elle ne s’était jamais séparée de cette idée. Mais les clichés devaient aller dans les deux sens en ce moment même. Après tout, quelle idée Arthur pouvait se faire de la jeune femme, elle qui venait interviewer une personne dont elle ne connaissait absolument rien, sur un sport où elle allait démontrer assez rapidement qu’elle ne connaissait pas non plus ? « Je vous avoue que j’avais oublié votre venue. Le proviseur a tenu absolument à avoir une place dans le journal, il paraît que communiquer sur les activités extra scolaires c’est important. Je voulais que vous interviewiez les élèves, il trouve que mon visage est plus vendeur. » « Ce sont les bons parents qui vont être contents que j’ai pu obtenir une interview de votre part alors. » Elle avait dit ça avec un ton un peu trop sarcastique si elle avait voulu rester professionnelle. « Que pensez vous de cette victoire, alors, Arthur ? » Il allait bien falloir qu’elle rentre dans le vif du sujet à un moment donné, si elle voulait avoir quelque-chose à donner à son patron à la fin de la journée. |
| | | | (#)Lun 8 Mai 2017 - 18:20 | |
| « Debra Brody. Mais Debra suffira amplement. » Tu hoches la tête. C’est quand même un peu plus sérieux de savoir avec qui on parle non ? Toi tu préfères connaître au moins le prénom de ton interlocuteur. Et puis tu ne pouvais nier que la jeune brune en face de toi était agréable à regarder. Si tu l’avais croisée dans un bar, tu n’aurais certainement pas hésité à aller vers elle. Enfin avant, il était temps que tu changes maintenant. « Enchanté. » Dis-tu sincèrement parce que même si tu n’aimais pas spécialement les interviews, faire de nouvelles rencontres à Brisbane ne te dérangeait nullement. Quand tu avouas à la jeune femme que tu étais professeur de mathématiques, l’expression de son visage ne te déçut pas. Tu n’avais pas le physique des professeur de mathématiques habituels c’est vrai et alors ? Qu’est-ce que cela pouvait faire ? « Vous cassez tous les clichés en étant un geek beau-gosse, alors ? » Tu lèves un sourcil à cette question. Il n’y avait que les moches qui pouvaient devenir enseignants et être des geeks ? Tu ne te considérais pas comme un vrai geek, tu es un vrai quiche avec les ordinateurs, tu fais le minimum sur les réseaux sociaux c’est à dire vérifier plus ou moins avec un faux compte qu’il n’y a pas d’harcèlement entre les élèves. A côté de ça, les ordinateurs, c’est pas ta tasse de thé, clairement. « Tous les geeks doivent-ils ressembler aux klingtons de Star Trek ? » Lui dis-tu avec un sourire en coin. « En vérité, je n’ai rien d’un geek. Les ordinateurs et moi c’es pas trop ça mais j’ai une culture cinématographique. » Les clichés tu ne les connaissais que trop bien. Tu savais que tu étais en train de les briser et tu t’en servais pleinement pour intéresser tes élèves. C’était peut-être injuste, tu n’en savais rien mais en tout cas c’était bien ce que tu comptais faire. Tu n’hésitas pas à répondre sincèrement à sa question. Oui, tu avais oublié votre rendez-vous mais tu étais là cependant et prêt à répondre à ses questions donc qu’est-ce que cela changeait ? « Ce sont les bons parents qui vont être contents que j’ai pu obtenir une interview de votre part alors. » Tu hausses les épaules, pas du tout offensé par son ton sarcastique. Tu t’en fiches de ce que les parents feront de ton interview. Certain auront sans doute été des élèves que tu as croisé dans ces mêmes couloirs en plus quand tu étais ado. « Que pensez vous de cette victoire, alors, Arthur ? » Un sourire se dessine sur ton visage. Ah cette fameuse victoire. Elle venait d’un travail laborieux et de ce petit côté chance qu’il y a toujours dans le sport aussi. « Je pense que j’ai de très bons joueurs cette année. La moitié de l’équipe a été renouvelée à la rentrée et ils ont su créer un vrai esprit d’équipe en peu de temps avec une bonne intégration des nouveaux. Tous ont du talent, certains ne l’ont pas encore exploité totalement mais cette victoire montre qu’ils ont beaucoup de potentiel. » Dis-tu parce tu ne pouvais nier que tu étais fier malgré tout.
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| | | | (#)Lun 8 Mai 2017 - 21:28 | |
| « Tous les geeks doivent-ils ressembler aux klingtons de Star Trek ? » Debra ne retient pas un petit sourire amusé à la remarque et à la comparaison du jeune homme. « En vérité, je n’ai rien d’un geek. Les ordinateurs et moi c’es pas trop ça mais j’ai une culture cinématographique. » Debra hocha la tête, un simple geste, en prenant des notes. Ils partaient sur une discussion de goûts et de couleurs, et c’était dans ce genre de moment que Debra pouvait très facilement déraper et devenir de moins moins en professionnelle. Il fallait mieux qu’elle se contente d’acquiescer et de retourner à des questions en rapport avec son motif de venue. « Je pense que j’ai de très bons joueurs cette année. La moitié de l’équipe a été renouvelée à la rentrée et ils ont su créer un vrai esprit d’équipe en peu de temps avec une bonne intégration des nouveaux. Tous ont du talent, certains ne l’ont pas encore exploité totalement mais cette victoire montre qu’ils ont beaucoup de potentiel. » Debra laissa un silence de quelques instants s’installer, le temps qu’elle prenne des notes - il lui semblait que tous les réflexes d’écriture rapide et tout ce qui s’en suivait, qu’elle avait appris à l’école, s’était fait la malle. Elle finit par relever les yeux vers Arthur, plissant légèrement les yeux. Avec une tête comme il avait, elle se verrait plus en train de lui poser des questions un peu plus personnelles et marrantes dans un bar plutôt que de lui poser des questions sur un sport dont elle ne connaissait rien et dont, surtout, elle n’en avait rien à foutre. Mais elle se devait de se dire qu’elle était sous contrat et que donc, elle n’avait pas le choix. « Ca vous donne confiance pour la saison alors ? Nous sommes encore que dans la première moitié, vous pensez réussir à bien vous placer pour que l’année prochaine, vous ailliez des recrues encore meilleures ? Après tout, une victoire comme ça, ça fait de la bonne pub pour l’école non ? » Parce-que ce n’était pas une légende urbaine comme quoi le sport faisait ou défaisait la réputation d’une école, loin de là. Et c’était dans tous les pays pareil. |
| | | | (#)Lun 8 Mai 2017 - 23:30 | |
| Est-ce que tu essayais un peu de détourner l’attention de la charmante journaliste pour éviter cette interview ? Peut-être. Ce n’était pas réellement intentionnel mais de savoir que tu allais te retrouver dans le journal, tu préférais ne pas y penser. Et apprendre à connaître une jolie jeune femme c’est plus intéressant non ? Enfin, ce n’est pas le sujet de toute manière parce qu’elle ne répond pas à tes questions sur les clichés et recentre le sujet sur le pourquoi elle est là soit cette victoire de ton équipe de baseball. Franchement, à tes yeux, même si l’équipe s’améliorait de jour en jour c’était surtout la chance qui avait jouée en votre faveur ce jour là. Cependant, il était clair que tu ne pouvais pas dire une chose pareille à la journaliste. Non, tu allais vanter tes joueurs parce qu’ils le méritaient avant toute chose. Ils travaillaient dur et tu avais bien conscience de ne pas leur rendre la vie facile. Mais en dehors du baseball, c’était très important pour toi qu’ils comprennent que rien n’arrivait sans travail. C’était une leçon que tu tenais à leur inculquer. « Ca vous donne confiance pour la saison alors ? Nous sommes encore que dans la première moitié, vous pensez réussir à bien vous placer pour que l’année prochaine, vous ailliez des recrues encore meilleures ? Après tout, une victoire comme ça, ça fait de la bonne pub pour l’école non ? » Il était clair que maintenant vous étiez purement et simplement dans l’interview. Tu savais que cette victoire avait joué comme un accélérateur dans la confiance en eux de tes joueurs et ça c’était plutôt positif mais tu avais peur qu’ils se reposent sur leurs lauriers et surtout que la prochaine défaite si elle devait arriver vienne comme une grosse désillusion. « La saison vient de débuter. Oui, je ne peux nier que cette victoire me donne un peu d’espoir. Pas pour de nouvelles recrues supposées meilleures mais simplement pour une saison réussie et gagnée en équipe où tous les joueurs auront progressés, auront appris le travail d’équipe ainsi que les valeurs de solidarité et de travail. » Tu soupires. Tu sais que le proviseur cherche à faire de cette victoire un coup de pub mais tu es aussi conscient de la pression mise sur les épaules de tes joueurs pour le prochain match et tu n’aimes pas vraiment ça. « Une école ne devrait pas être choisie pour son équipe de sport mais pour son équipe d’enseignement. Pour moi le plus important c’est de permettre aux élèves de s’améliorer, de se découvrir et de faire les bons choix pour leur futur. Le reste c’est un plus. » Dis-tu avant d’ajouter : « Mes élèves ont autant de chance que ceux des autres lycées de Brisbane d’être recrutés pour jouer dans des équipes universitaires s’ils le désirent et s’ils ont du talent. Je veille tous les ans à donner cette opportunité et pour moi c’est le plus important. » Tu ne peux nier que tes anciennes relations aident un peu de ce côté là mais le fait que des joueurs talentueux soient sortis de l’établissement assez régulièrement faisait que tu n’avais pas trop de mal à faire venir des recruteurs.
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| | | | (#)Ven 12 Mai 2017 - 10:18 | |
| « La saison vient de débuter. Oui, je ne peux nier que cette victoire me donne un peu d’espoir. Pas pour de nouvelles recrues supposées meilleures mais simplement pour une saison réussie et gagnée en équipe où tous les joueurs auront progressé, auront appris le travail d’équipe ainsi que les valeurs de solidarité et de travail. » Le soupire qu’eut Arthur par la suite indiquait qu’il semblait conditionné pour répondre ces phrases là. Comme si, au fond, il n’était pas d’accord avec ce qu’il disait. Ou tout simplement aussi, ça pouvait indiquer qu’il n’était pas à l’aise avec cette interview et qu’il ne la faisait que parce-qu’il n’avait pas d’autre choix. Debra continua de prendre des notes, petit sourire malicieux en coin. « Une école ne devrait pas être choisie pour son équipe de sport mais pour son équipe d’enseignement. Pour moi le plus important c’est de permettre aux élèves de s’améliorer, de se découvrir et de faire les bons choix pour leur futur. Le reste c’est un plus. Mes élèves ont autant de chance que ceux des autres lycées de Brisbane d’être recrutés pour jouer dans des équipes universitaires s’ils le désirent et s’ils ont du talent. Je veille tous les ans à donner cette opportunité et pour moi c’est le plus important. » C’était donc la deuxième solution. Le sport, oui il semblait aimer ce qu’il faisait - qui supporterait des gamins plein d’hormones courant sur le terrain s’il n’aimait pas le sport en question et les enfants - mais c’était ce qu’il représentait qu’il l’agaçait. « Vous savez, désormais pour les jeunes, ce n’est pas vraiment le corps enseignant qui compte; c’est comment ils vont se faire connaître au sein du lycée et comment ils vont avoir une image positive. » Elle eut un petit rire, discret toute fois. Elle en connaissait un rayon sur l’image de soi et la façon de se faire accepter - et respecter - dans une école. Elle avait été la reine de ses promos, la princesse des garçons de son âge. Elle s’était forgée, au fur et à mesure de ses années d’études, une image qui était devenue presque intouchable - et c’était également pour cette raison qu’elle avait fui en Australie une fois qu’elle eut appris pour sa grossesse. Pendant trois secondes, Debra sembla être perdue dans ses pensées, avant de se rendre compte de ce qu’elle venait de dire, elle secoua la tête, petit sourire. « Mais de mettre autant d’espoir dans vos élèves, c’est bien. Ils doivent être chanceux. » Et puis, avec un prof de maths comme ça, Debra se disait aussi qu’elle n’aurait peut-être loupé aucun cours lorsqu’elle était au lycée. |
| | | | (#)Ven 12 Mai 2017 - 18:45 | |
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Peut-être que tu étais niais ou tout simplement utopiste. Tu ne savais pas définir réellement ta manière de voir les choses. Tu ne savais plus désormais comment les parents faisaient le choix d’un établissement. Ta mère t’avait envoyé dans ce lycée parce que c’était le plus proche de la maison à l’époque et que tu y rentrais de droit. Elle n’avait pas réfléchi, ne s’était pas posée de questions. Elle avait autre chose en tête à l’époque. Est-ce que si vous jouiez une bonne saison cela allait attirer de nouveaux élèves ? Tu n’en savais rien. Par contre cela allait attirer un certain nombre de jeunes hommes aux sélections l’année prochaine. Mais le nombre de place n’est pas extensible malheureusement. « Vous savez, désormais pour les jeunes, ce n’est pas vraiment le corps enseignant qui compte; c’est comment ils vont se faire connaître au sein du lycée et comment ils vont avoir une image positive. Mais de mettre autant d’espoir dans vos élèves, c’est bien. Ils doivent être chanceux. » Elle a raison, tu sais qu’elle a raison. Si tu es devenu professeur de maths et coach de l’équipe de baseball c’est un peu à cause de ça aussi. Tu sais très bien qu’il y a de l’harcèlement dans l’établissement, tu sais très bien que certains de vos élèves souffrent mais tu essayes de te battre contre cela. Tu essayes de former des sportifs respectueux, de leur montrer que défier le cliché cela ne fait pas de mal. Ils ne sont pas obligés de sortir avec l’intello du lycée, simplement d’être respectueux. « Ils auront le même problème dans tous les établissements, j’espère que leurs parents feront un meilleur choix. » Dis-tu avec un semblant de sourire sur les lèvres. Tu ne savais pas vraiment comment tu en étais venu ici. « C’est aussi pour ça que je fais le métier que je fais, pour essayer d’éviter les suicides, les arrestations pour deal de drogue, pour prise d’alcool illégale, pur harcèlement. Je ne fais pas un travail parfait mais au moins je me bats pour essayer de rendre cette période la plus productive possible. » Dis-tu avant de soupirer. C’était un travail de tous les instants. Cela demandait énormément d’investissement. Tu passais des heures à écouter tes élèves se confier quand ils en avaient besoin sur tout et n’importe quoi. Tu étais leur Air Bag. « J’essaie de les faire grandir tout simplement. » Dis-tu pour conclure sur ce sujet. MARQUEUR DE COMPTAGE DES POINTS merci de ne pas supprimer
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| | | | (#)Dim 14 Mai 2017 - 16:52 | |
| « Ils auront le même problème dans tous les établissements, j’espère que leurs parents feront un meilleur choix. C’est aussi pour ça que je fais le métier que je fais, pour essayer d’éviter les suicides, les arrestations pour deal de drogue, pour prise d’alcool illégale, pur harcèlement. Je ne fais pas un travail parfait mais au moins je me bats pour essayer de rendre cette période la plus productive possible. J’essaie de les faire grandir tout simplement. » Debra regardait Arthur avec plus de respect qu’au début de leur conversation. Elle pouvait le voir, le sentir, ce gars était sincère lorsqu’il parlait et prenait ces sujets là bien à coeur. L’interview n’était pas un moment qu’il aurait souhaité passer, mais il répondait quand même avec la plus grande honnêteté aux questions de la jeune femme. « Au moins, vous faites quelque-chose de bien pour eux. » Parce-que s’il n’y avait eu que des profs comme lui, du temps où Debra avait été au collège et au lycée, peut-être qu’elle aurait directement vu le potentiel qu’elle avait en elle et n’aurait pas été parmi ces garces qui aiment par dessus-tout emmerder le monde. Elle finit par noter quelques dernières notes, avant de refermer son calepin. « J’ai tout ce qu’il me faut. » Ou du moins, elle avait assez pour écrire un article correct en détaillant les points attendus par les lecteurs. « Et maintenant que la partie chiante est terminée, un café ça vous dirait ? » Parce-qu’elle n’avait rien d’autre à faire du reste de sa journée, que c’était la première fois surement qu’une personne lui semblait assez gentille pour qu’elle ait envie de prendre un café avec elle et sans que ça lui fasse repenser à tous les moments de merde qu’elle avait pu subir ces derniers mois. Donc c’était beaucoup. « Si vos élèves râlent parce-qu’ils ont leur copies une journée en retard, vous leur direz que c’est ma faute. » |
| | | | (#)Dim 14 Mai 2017 - 18:54 | |
| Si tu faisais ce métier c’était pour changer aider tes élèves, changer les choses. Oui, c’était peut-être étrange mais tu étais persuadé que l’impact que tu avais sur les élèves aujourd’hui viendrait jouer un rôle demain dans leur vie d’adulte. Et même si les professeurs n’étaient pas les mieux vus dans la société australienne, vous jouiez un rôle très important qui était de former les nouvelles générations pour qu’elles puissent s’adapter au monde de demain et espérer un avenir radieux. Oh tout n’était jamais réellement radieux mais au moins leur donner un peu d’espoir. « Au moins, vous faites quelque-chose de bien pour eux. » Tu hoches la tête à cette constatation ne sachant pas quoi rajouter de plus. Tu espères faire quelque chose de bien pour eux en effet, c’est ton souhait le plus fort. Tu ne peux pas le garantir mais tu essayes ce qui est déjà pas mal comparé aux actions de certains de tes collègues. La jeune femme en face de toi n’enchaîna pas avec une question mais se contenta de fermer son carnet. Tu fronces les sourcils et tu te retiens de lui demander ‘déjà ?’ « J’ai tout ce qu’il me faut. Et maintenant que la partie chiante est terminée, un café ça vous dirait ? Si vos élèves râlent parce-qu’ils ont leur copies une journée en retard, vous leur direz que c’est ma faute. » Tu ris à ces dernières paroles. Tes élèves ne sont jamais très pénibles là dessus tu dois bien le reconnaître. Connaître leur note ne leur fait pas toujours très plaisir mais tu pouvais bien terminer ça quand tu rentreras chez toi plus tard dans la journée. Un café ça ne coûte rien et puis même si tu étais à Brisbane depuis ta naissance, faire de nouvelles connaissances cela ne fait jamais de mal. « Ils s’en remettront ne vous en faites pas. » Dis-tu avec un sourire en coin sur les lèvres avant d’ajouter : « Avec plaisir pour le café. Il y en a un pas très loin du lycée si ça vous intéresse. » Peut-être que tu devrais arrêter de la vouvoyer non ? Tu considérais cette possibilité mais tu ne savais pas trop. « Vous êtes à Brisbane depuis longtemps ? » Demandas-tu alors que tu finissais de ranger tes affaires. Si elle était là depuis toujours, tu ne l’avais jamais croisée malheureusement …
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| | | | (#)Mer 17 Mai 2017 - 9:01 | |
| La petite remarque qu’elle fit sur les copies en retard tira un petit rire à Arthur et forcément, Debra était fière. « Ils s’en remettront ne vous en faites pas. » Alors le sourire de la jeune femme s’agrandit, parce-que même s’il ne l’avait pas encore prononcé, elle savait qu’elle avait gagné d’avance. « Avec plaisir pour le café. Il y en a un pas très loin du lycée si ça vous intéresse. » Rangeant son carnet dans son sac à main, Debra se leva de sa chaise. « Allons-y alors. » Le jeune homme n’avait même pas eu le temps de respirer quelques instants entre la fin de l’interview et la proposition pour le café que Debra déambulait déjà dans les couloirs du lycée. Ca lui rappelait des bons moments, des moments où certaines personnes s’écartaient sur son passage alors qu’elle faisait la fière d’un bout à l’autre du couloir lors des intercours. Très rapidement, Arthur la rejoignit et ils furent hors du bâtiment en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. « Vous êtes à Brisbane depuis longtemps ? » Debra eut un petit rire. « Avec l’accent prononcé que j’ai, et qui vient pas d’ici, vous pensez sérieusement ? » Parce-que maintenant qu’elle n’était plus dans le contexte du travail, elle pouvait se permettre de taquiner - surtout qu’elle ne pouvait que très rarement s’en empêcher. « Je suis arrivée il y a un peu plus d’un an, je crois, quelque-chose comme ça. Mon frère habite en Australie depuis des années, à vrai dire. » Pas qu’elle disait ça pour parler d’elle, même si elle adorait ça, elle avait introduit l’excuse dessin frère en Australie pour que le jeune homme ne lui demande pas directement pourquoi elle était arrivée ici. Si elle pouvait ne parler à personne de ce bébé maudit, personne autre que le corps médical le jour où il aurait besoin, ça lui allait grandement. « En revanche, avec un tel accent et une telle notoriété au sein d’un lycée comme celui là, quelque-chose me dit que l’un de nous deux est là depuis bien longtemps… Et ce n’est pas moi visiblement. »
Dernière édition par Debra Brody le Dim 21 Mai 2017 - 15:43, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 19 Mai 2017 - 7:02 | |
| Cette interview avait été beaucoup plus courte que ce que tu avais anticipé. Tu ne savais pas très bien ce que Debra allait écrire de cette entrevue mais bon, l’essentiel était que cela donne une bonne image de l’établissement, le proviseur avait été intraitable sur ce point. Tu espérais donc que ce sera le cas. Tu n’avais rien de prévu après les cours alors tu acceptais sans mal son invitation pour un café. Cela ne t’engageait pas à grand chose après tout et puis cela faisait longtemps que tu n’avais pas pris le temps de t’asseoir avec une jeune femme dans un café. Et ce n’était pas en ce moment que tu pensais prendre le temps avec ta vie qui partait en cacahuète. « Avec l’accent prononcé que j’ai, et qui vient pas d’ici, vous pensez sérieusement ? Je suis arrivée il y a un peu plus d’un an, je crois, quelque-chose comme ça. Mon frère habite en Australie depuis des années, à vrai dire. » Tu laisses échapper un petit rire à sa remarque sur son accent. Oui, certes elle avait un accent immanquable mais il y a des gens qui le gardent refusant de le perdre. Tout était possible dans la vie, cela ne coûte rien de demander n’est-ce pas ? « Vous auriez pu décider de vouloir le garder à tout prix, c’est possible. » Dis-tu en haussant les épaules avant d’ajouter : « Vous vous plaisez à Brisbane ? » Lui demandas-tu parce que bon, même si toi tu adorais la ville, ce n’était peut-être pas le cas de tout le monde et peut-être encore plus des étrangers qui avaient connu autre chose. Toi tu étais un pur produit de cette ville et cela ne te dérangeait pas. « En revanche, avec un tel accent et une telle notoriété au sein d’un lycée comme celui là, quelque-chose me dit que l’un de nous deux est là depuis bien longtemps… Et ce n’est pas moi visiblement. » Un notoriété au lycée ? Non, tu n’étais pas certain que ce soit le cas. Oui, on savait qui tu étais par ici mais la popularité, voilà longtemps que tu ne courais plus après. Tu ouvris la porte à Debra pour qu’elle puisse entrer dans le café. « Je suis né et j’ai grandi ici en effet. Ce lycée c’était le mien quand j’étais ado. » Dis-tu avec un léger sourire sur les lèvres. « Mais je ne suis pas certain d’avoir une quelconque notoriété, si cela m’intéressait j’aurais fait autre chose. » Et tu aurais pu, tu as juste choisi la deuxième voie.
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| | | | (#)Dim 21 Mai 2017 - 15:53 | |
| La remarque de Debra sur son propre accent tira un petit rire à Arthur. « Vous auriez pu décider de vouloir le garder à tout prix, c’est possible. Vous vous plaisez à Brisbane ? » Ce fut au tour de Debra d’avoir un petit rire. « Je suis beaucoup trop feignante pour jouer à ce jeu là. Et oui, Brisbane est une ville vraiment charmante. Et Dieu que le soleil est bon de ce côté ci du globe ! » Elle laissa son rire continuer un peu par la suite, avant de venir le questionner à son tour sur ses origines. Elle avait parié pour natif de Brisbane juste avant qu’ils ne rentrent dans le petit café dont il lui avait parlé. « Je suis né et j’ai grandi ici en effet. Ce lycée c’était le mien quand j’étais ado. Mais je ne suis pas certain d’avoir une quelconque notoriété, si cela m’intéressait j’aurais fait autre chose. » Debra haussa un sourcil avant d’étirer un sourire malicieux. Elle balaya rapidement la pièce du regard, avant de tomber sur une table disponible et alla s’y installer. « Vous n’avez donc pas réellement fait attention à la façon dont le proviseur parle de vous. Si je me fie à ses paroles, vous êtes un gars qui vaut le détour. La preuve, je suis ici aujourd’hui. » Elle et le sport ça faisait deux, alors il avait bien fallu quelqu’un pour la motiver et lui trouver de bonnes raisons de venir faire cette interview. Le proviseur avait été cette personne, parlant de ce jeune professeur et coach comme si la vie du lycée et son avenir dépendait de lui. Apparemment, il n’avait réellement pas la même vision qu’Arthur sur l’éducation, et les résultats du dernier match lui semblaient indispensable pour la vie du lycée. Peu de temps après qu’ils soient installés, la serveuse finit par venir vers eux. « Bonjour, je vous sers quelque-chose ? » Debra fit un petit sourire pincé, se retenant de ne pas faire une réflexion. Elle venait quand même de leur demander s’ils voulaient boire quelque-chose - comme si on pouvait s’installer à une table de café pour faire un tennis. « Un café Arthur ou quelque-chose de plus fort ? » MARQUEUR DE COMPTAGE DES POINTS merci de ne pas supprimer |
| | | | | | | | you won’t mind if i use a quick-quotes quill ? (arthur) |
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