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 le premier jour du reste de ta vie #fb (roselene)

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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyVen 2 Juin 2017 - 15:00

Les efforts vestimentaires ne sont pas de rigueur pour elle ce soir, et c’est fort heureux parce qu’elle a nulle envie d’en faire. Si elle le pouvait, elle serait même capable de sortir ce soir avec le pyjama qui l’accoutre depuis maintenant trois jours sans se dire qu’il y’a un problème. Elle est même allée à la pizzeria avec la veille sans que ça ne lui colle le moindre complexe ou la moindre gêne alors maintenant, plus rien n’est grave. Trois jours, c’est le délai qui s’est écoulé depuis l’annonce de son garagiste que son tacot avait vécu ses dernières heures et pouvait rejoindre le cimetière des taxis, en plus du délai écoulé depuis l’annonce de son renvoi de la société de taxi puisque sans véhicule, il est revenu impossible de conduire les gens d’un point A à un point B. Trois jours passés sur le canapé à cultiver un sacré tas de déchet tout en jouant aux jeux-vidéos entre quelques épisodes de la dernière telenovela à la mode qui contre toute attente à beaucoup éveillé son intérêt. Trois jours qui ont fait d’elle une loque au chômage, triste et déprimante. Bref, l’exact opposé du personnage. Cependant, ce soir a sonné le glas de cette courte période d’oisiveté sociale, puis que Simon, son frère, fête son anniversaire avec plusieurs potes à lui et l’a convié à se joindre à la soirée dans un esprit de réconciliation fraternelle, ou un autre motif du genre. Du moins, c’est bien parce qu’elle n’avait assisté à un anniversaire du jeune homme depuis que celui-ci a vu tomber sa première dent qu’elle se force à y aller en s’disant qu’une fois là-bas, ça ira mieux et que de toute manière, il faudra bien qu’elle trouve un travail si elle veut continuer à payer ses factures et qu’une fête, c’est le meilleur moyen de faire le deuil de sa plus longue relation sentimentale (à savoir son taxi). Une demi-heure après avoir levé son derrière du canapé, la voilà fringuée d’un vieux jean, vieux tee-shirt qui feront très bien l’affaire et armée sous le bras de la grosse peluche koala bourrée de bonbon – qu’elle n’a d’ailleurs pas touché par l’opération du Saint-Esprit – qu’elle a gagné au Queensland show et ainsi prête à se rendre chez son frère pour fêter dignement son entrée dans le monde adulte, ou ça c’est déjà fait ? Note pour elle-même d’observer l’âge indiqué sur le gâteau. Le plus dur de ce trajet sera sûrement le fait d’avoir à prendre le bus, véritable humiliation pour elle, en plus d’être un bain de foule incroyablement agaçant. Vingt heures sonne, ainsi que la sonnette de l’appartement qui s’ouvre sur Rose, la colocataire de ce chère Simon, qui il lui semble doit fêter son anniversaire aujourd’hui. « Heey ! Joyeux Anniversaire ! » débite Lene dans un grand sourire qui ne ferait croire à personne que quelques heures à peine, elle faisait la gueule sur son canapé. « T’as ressorti le gâteau pour l’occasion ? » Elle plaisante, ou pas. Lancer une vanne est plus fort qu’elle. Elle pénètre dans l’appartement, toujours la grosse peluche sous le bras. « Bon alors ? Il est où Simon ? »
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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyDim 11 Juin 2017 - 12:10

le premier jour du reste de ta vie
Lene & Rose


Pour la première fois depuis son arrivée à Brisbane, Rose allait avoir l’occasion de fêter dignement son anniversaire. Habituée aux repas sans fin, aux heures à danser sur la guitare de son grand frère et aux nombreuses petites attentions de la grande famille qu’était son cirque, la rouquine avait perdu toute joie à l’arrivée de son anniversaire. Avec son unique grand-mère, prendre un an de plus n’avait jamais été amusant. Un repas un peu plus élaboré, un gâteau et un peu d’argent, voilà tout ce à quoi elle avait eu le droit jusqu’à maintenant. Cependant les choses avaient changées désormais qu’elle avait pris son envol aux côté de son colocataire et ami Simon. Par chance, tous deux étaient nés au mois de mars, une occasion rêvée de célébrer ça en grand. Bien que la plupart des gens invités ce soir fasse partie du cercle amical du jeune homme, l’étudiante prenait plaisir à se dire que tout le monde allait également s’amuser en son honneur. Et puis ce soir il y aurait aussi Lene. La plus belle femme sur laquelle ses yeux s’étaient posés, sans exagération aucune. Rose ne cessait de penser à elle, de la voir comme la perfection et de guetter les moindres anecdotes que Simon pouvait raconter à son sujet. Alors quand il lui avait dit quelques jours plus tôt que sa grande sœur serait présente ce soir, sa joie avait été immense.

Dix-neuf heures trente, ou comment réaliser qu’il ne restait plus vraiment de temps avant que tout le monde ne finisse par arriver. Contente que finalement Hannah n’ait pas décidé de garder la robe noire pour elle, Rose enfila sa propre création – une robe courte en dentelle reposant sur un jeu de transparence – avant d’ajouter une dernière touche à son maquillage. Un rouge à lèvres rouge éclatant, une main rapide dans les cheveux et elle était prête. Si Lene ne la remarquait pas avec tout ça, elle ne savait pas trop ce qu’elle pouvait faire de plus. Elle aurait bien pu demander son avis à Simon mais non seulement son colocataire n’était pas la meilleure personne pour juger du degré de sexitude d’une femme, mais en plus de cela, il n’avait toujours pas la moindre idée des sentiments qu’elle portait à sa sœur. Elle allait donc devoir faire avec sa propre intuition. Un peu excitée par l’événement qui arrivait, la rouquine finit par rejoindre le jeune homme dans la cuisine où les derniers préparatifs étaient en cours. « Rose mauvaise nouvelle, on a pas acheté de gobelets » Loin d’être une professionnelle en organisation de soirée, la rouquine afficha un air horrifié, prête à trouver n’importe quelle autre alternative pour ne pas gâcher leur fête. Si sa première idée fut d’utiliser les verres normaux, elle réalisa bien rapidement qu’ils n’en avaient pas assez et que le risque de les casser était trop grand. « Tu veux que j’aille en acheter rapidement ? » lui demanda-t-elle de sa petite voix serviable. « Non toi reste ici, je vais y aller » Et sans même lui laisser le temps d’approuver cette décision qui lui semblait être la plus mauvaise, Simon prit ses affaires et quitta l’appartement en trombes. Il ne manquait plus qu’à espérer que les amis de son colocataire ne seraient pas les premiers à arriver.

La sonnette de l’appartement sonna à vingt heures tapantes, à la plus grande surprise de la jeune femme. Simon lui avait pourtant bien dit que les gens ne risquaient pas d’arriver à l’heure pour une raison qu’elle n’arrivait d’ailleurs pas bien à comprendre. Apparemment être à l’heure à une soirée ne faisait pas quelqu’un de cool, apparemment bien sûr. Toute guillerette, elle ouvrit la porte sur la personne qu’elle attendait le plus. « Lene ! » cria-t-elle avant de la serrer dans ses bras quelques instants. « Heey ! Joyeux Anniversaire ! » Touchée qu’elle pense également à son anniversaire, Rose se mit à rougir avant de répondre un merci timide et de l’inviter à entrer dans l’appartement pour pouvoir fermer derrière elle. « T’as ressorti le gâteau pour l’occasion ? » Comme à son habitude, la rouquine ne décela pas l’ironie dans la phrase de la brune et se mit à rire de façon naïve en pensant au gâteau qu’elle avait prévu. Un peu moins girly, mais toujours aussi lourd. « C’est une surprise » Ou pas, vu la façon dont on pouvait lire son visage. Suivant Lene du regard pour admirer son visage, son corps et à peu près tout en elle qu’elle trouvait beau, les yeux bleus de Rose se posèrent sur l’énorme peluche qu’elle tenait sous le bras. Etait-ce pour elle ? Il n’y avait pas beaucoup de chances pour qu’elle offre un koala géant à Simon, alors ça devait être le cas. Contenant toute son excitation, elle fit mine de n’avoir rien vu pour le moment. « Bon alors ? Il est où Simon ? » Ah, Simon. « Il est parti faire des achats de dernière minute, il ne devrait pas tarder à arriver maintenant. Installe toi en attendant, tu es la première alors profites ! » Tout comme elle comptait profiter de ce court instant seule avec elle, forcément. « Je t’aurais bien servi à boire mais ça va être compliqué avant le retour de Simon. Je peux au moins te proposer de manger quelque chose, cette fois-ci il y a des trucs avec de la viande et tout ça. La plupart des gens invités n’aurait pas aimé qu’on remplace les traditionnels mini hot dog par des bâtonnets de légumes » plaisanta-t-elle en référence au dernier repas qu’elles avaient passé toutes les deux. « J’imagine que c’est pour offrir… » Me l’offrir « Mais je peux te mettre ça dans un coin le temps qu’on arrive aux cadeaux ? Tu seras peut-être mieux les mains libres ? » finit-elle par demander en pointant du doigt la peluche, prête à prendre possession de ce qu’elle pensait être son cadeau à elle. « Et puis après tu vas pouvoir me raconter comment tu vas depuis la dernière fois! Tu as sûrement repris le travail depuis le temps »
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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyDim 9 Juil 2017 - 14:19

Un raz de marée de joie de vivre lui explose à la figure au moment où la porte s’ouvre. Rose, bien fidèle à elle-même, affiche un grand sourire dans un accueil empli d’énergie et ferait presque grogner Lene tellement sa bonne humeur n’est absolument pas ce que la brune aurait cherché à recevoir à cet instant précis. Mais elle se retient parce qu’après tout, c’est un anniversaire et qu’elle n’est pas du genre à déverser sa mauvaise humeur inutilement. De toute manière, l’accolade de Rose lui coupe suffisamment le souffle pour en retirer toute réaction. La pleine possession de ses moyens retrouvée, Lene est invitée à entrer. Elle en profite pour sortir une petite vanne que Rose ne semble pas comprendre, ce que à ce moment Lene ne saurait condamner puisqu’elle s’amuse plus de la crédulité de la rousse qu’autre chose. « C’est une surprise » « ça marche. Je me chargerais d’enterrer les diabétiques. » ironise t-elle à nouveau avant de changer complètement de sujet pour s’intéresser à celui qui est son véritable hôte de soirée : Simon. « Il est parti faire des achats de dernière minute, il ne devrait pas tarder à arriver maintenant. Installe toi en attendant, tu es la première alors profites ! » explique Lene, qui ne remarque que maintenant qu’elle est effectivement la première. Quelle image de grosse désespérée maintenant elle va offrir aux autres quand ils sauront qu’elle est la première. C’est presque un coup d’poignard de s’en rendre compte. Sa vie est tellement foutue qu’elle n’arrive même plus en retard comme tout l’monde. Sans montrer pour autant la douleur infligé par cette phrase innocente prononcée par Rose, elle remonte sous son bras l’énorme peluche qui en vient à peser lourd et à l’encombrer. Vivement que ce truc atterrisse dans les bras de Simon. « Je t’aurais bien servi à boire mais ça va être compliqué avant le retour de Simon. Je peux au moins te proposer de manger quelque chose, cette fois-ci il y a des trucs avec de la viande et tout ça. La plupart des gens invités n’aurait pas aimé qu’on remplace les traditionnels mini hot dog par des bâtonnets de légumes » Elle étouffe un rire, ne voulant pas se moquer mais la façon dont la chose est dite par Rose la rend très drôle. « Non, en effet. » Elle s’interrompt, histoire de ne pas être vexante. « J’imagine que c’est pour offrir… » demande Rose en désignant l’énorme koala. « Mais je peux te mettre ça dans un coin le temps qu’on arrive aux cadeaux ? Tu seras peut-être mieux les mains libres ? » Elle jette un regard sur la peluche avant de la tendre à Rose. « Ouais, c’est ça. Je ne sais pas si vous avez décidé de séparer les cadeaux pour Simon et toi, bref, pose ça où tu veux. » ajoute t-elle, ravie de se débarrasser enfin de ce truc qui l’encombre plus qu’autre chose. Ce n’est pas sûr que Simon y trouve beaucoup d’intérêt, mais c’est le moment pour lui d’apprendre que Lene n’a jamais été très bonne pour ce qui est de faire des cadeaux aux autres. « Et puis après tu vas pouvoir me raconter comment tu vas depuis la dernière fois! Tu as sûrement repris le travail depuis le temps » Haha. Lene rit intérieurement jaune face à la question de la jeune femme. Alors que cette dernière range la koala, Lene ne prend pas de gant pour répondre. Après tout, perdre son taff, ça arrive à tous nan ? « Ouais, je l’ai repris. Et je me suis faite virée y’a trois jours. Mais, à côté de ça, je vis très bien. Mon coloc a tellement vécu dans l’opulence qu’il ne voit même pas que je lui braque son portefeuille quand je suis à court, que demande le peuple dans ces moments-là. » Elle hausse les épaules, nullement gênée par ce qu’elle raconte avant de se laisser tomber dans le canapé. « Dis-moi, comment ça se fait que y’a encore personne ? T’as bien dit à tes amis que y’aurait à manger ? » demande t-elle, juste pour être sûre. Elle finit par tapoter l’emplacement à côté d’elle pour que Rose vienne s’y asseoir. « Et ça te fait quel âge d’ailleurs ? »
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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyMar 25 Juil 2017 - 11:00

le premier jour du reste de ta vie
Lene & Rose


Même en côtoyant fréquemment Ginny et son humour bien anglais, Rose ne parvenait pas à s’améliorer lorsqu’il s’agissait de sa pleine compréhension du second degré. Ce n’était pas faute d’y mettre du sien, son esprit était si innocent que l’humour moqueur ne semblait pas l’atteindre. « Ça marche. Je me chargerais d’enterrer les diabétiques. » Pour déceler le sens de cette nouvelle plaisanterie, il aurait déjà fallu que la rouquine soit consciente de la quantité de sucre que pouvait contenir ses gâteaux préférés, ce qui était bien entendu loin d’être le cas. Plutôt que de demander une quelconque explication, elle lui répondit par un sourire, espérant sincèrement que cette réponse était adaptée à ce qu’elle venait de dire et la remercia en son fort intérieur de changer de sujet aussitôt. Sans qu’elle ne sache trop pourquoi, le visage de son amie s’était décomposé lorsqu’elle lui annonça pourtant joyeusement que personne n’était arrivé. Si l’idée de se retrouver seule avec Lene lui faisait plaisir à elle, cela n’avait pas l’air réciproque. Même si l’envie de la mettre à l’aise et de lui servir quelque chose à boire était là, une règle que sa mère lui avait apprise, Rose s’en trouva bien incapable. Et pour une fois, c’est elle qui se permit une petite touche d’humour, qui ne manqua pas d’amuser son interlocutrice. « Non, en effet. » Sa fierté en aurait pris un coup si l’étudiante avait compris que l’amusement de Lene tenait plus de la moquerie que de son niveau d’humour. Serviable et toujours aussi bien éduquée, elle s’empressa de vouloir débarrasser son invitée de cette grosse peluche qu’elle rêvait pourtant déjà de serrer dans ses bras. Tout comme elle rêvait de serrer sa propriétaire pour la remercier de son attention. « Ouais, c’est ça. Je ne sais pas si vous avez décidé de séparer les cadeaux pour Simon et toi, bref, pose ça où tu veux. » Tandis qu’elle avait récupéré l’objet en question, s’éloignant vers une table encore vierge de tout cadeau pour l’y déposer soigneusement, la rouquine répondit « Oh, je pense qu’il n’y aura aucun doute sur le destinataire le moment venu » pleine d’espoirs et d’excitation.

Bien décidée à profiter du temps qui s’offrait à elle avec Lene pour seule compagnie, Rose l’interrogea sur sa santé depuis son retour de l’hôpital, puis sur son possible retour au travail. « Ouais, je l’ai repris. Et je me suis faite virée y’a trois jours. Mais, à côté de ça, je vis très bien. Mon coloc a tellement vécu dans l’opulence qu’il ne voit même pas que je lui braque son portefeuille quand je suis à court, que demande le peuple dans ces moments-là. » Se sentant totalement embarrassée pour avoir amené le sujet, la rouquine fit une grimace à l’attention de son amie. « Oh mince, qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda-t-elle avant que la seconde information délivrée par la brune ne percute son cerveau. Aussi étonnant que cela pouvait être, ce qu’elle retint le plus ne fut pas la partie où elle lui avouait clairement voler de l’argent à son colocataire mais plutôt celle où elle parlait de ses problèmes d’argent. « Mais tu sais, si tu as besoin d’aide il ne faut pas hésiter à me demander. Et puis je suis sûre que Simon le ferait aussi » Pour quelqu’un comme elle qui portait une importance primordiale à la famille, il paraissait presque logique qu’un frère et sœur s’aident dans les moments difficiles. Visiblement blasée par cette discussion, Lene s’engouffra dans le canapé avant d’ajouter « Dis-moi, comment ça se fait que y’a encore personne ? T’as bien dit à tes amis que y’aurait à manger ? » Par automatisme, la jeune femme jeta un coup d’œil vers la porte d’entrée d’où aucun bruit ne parvenait pour le moment. « C’est Simon qui s’est occupé de la plupart des invitations, mais il m’a dit que ses amis n’arrivaient jamais un l’heure. Une question d’habitude pour être cool ou je ne sais pas trop quoi… Quant à mes amies de l'école, elles doivent sûrement se préparer encore » Son regard se reposa sur Lene. « Mais c’est pas grave, ça me permet de profiter de toi » ajouta-t-elle avec son entrain si naturel en venant s’asseoir à côté d’elle comme elle lui demanda. « Et ça te fait quel âge d’ailleurs ? » « Vingt-quatre ans, difficile à croire, non ? » faisant elle référence à son visage encore juvénile, Rose ne pensa pas un instant que Lene pouvait prendre en compte son âge mental. Car oui, il fallait l’avouer, la rouquine avait bien souvent l’attitude d’une enfant. Sans prévenir, elle bondit du canapé, s’éloignant un peu de Lene avant de désigner sa robe du doigt. « Comment tu la trouves ? C’est une de mes dernières créations » Non seulement elle se sentait fière de montrer son travail à Lene, mais en plus de cela, lui présenter sa robe lui permettait par la même occasion de lui montrer à quel point elle s’était faite belle pour elle ce soir. « Je ne t’ai pas encore dit mais… j’ai été embauchée par l’actrice Hannah Siede pour lancer une ligne de couture. C’est génial, non ? » s’exclama-t-elle dans une petite voix aigüe. « Si jamais ça marche, je pourrais régler tous tes problèmes d’argent et couvrir tous mes proches de cadeaux ! » Penser aux autres avant de penser à elle, c’était bien du Rose tout craché. « Je pourrais même t’emmener visiter Paris et te faire manger tous ces plats dont on parlait la dernière fois » Perdue dans son flot de paroles, de divagation totale, Rose entendit à peine la porte s’ouvrir mais remarqua néanmoins une ombre du coin de l’œil. Simon était revenu, son gros sac de gobelets en mains. « Et bien le voilà » fit-elle à Lene dans un grand sourire.

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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyVen 11 Aoû 2017 - 10:38

« Oh, je pense qu’il n’y aura aucun doute sur le destinataire le moment venu » lui répondit Rose en se saisissant de l’énorme animal en peluche pour aller le poser elle ne sait où, vu que toute l’organisation de la soirée lui échappe. En temps normal, elle n’arrive pas seule et si jamais, il y’a déjà du monde pour lui où trouver la bière, où poser les cadeaux et dans quelle chambre on peut aller pour faire quelques préliminaires. Là, Lene se retrouve désemparée et n’a qu’une hâte, que la pièce se remplisse pour qu’elle ait au moins l’impression d’être à une vraie fête, et non pas le goûter d’anniversaire d’une enfant. N’ayant d’autre choix qu’être patiente, elle entame la conversation avec Rose dont la bonne humeur l’amuse. Elle lui donne de ses nouvelles qui ne sont guère reluisante, mais Lene ne semble pas se démonter. Après tout, les galères, elle connait, c’est sa seconde nature. « Oh mince, qu’est-ce qui s’est passé ? » demande Rose, surprenant Lene par sa question, elle qui s’attendait à ce qu’elle se moque avec elle du pauvre compte en banque de Matt qui nourrit les goûts de luxe – ou pas – de la Adams. « Un accident. Mon taxi n’a pas supporté cet énième coup de destin. C’est dommage, je m’étais habituée à ce tas de ferraille. » lâche t-elle, en essayant tant bien que mal de cacher la véritable déception qui l’habite maintenant que son tacot est partie au ferrailleur. C’est idiot, mais pour Lene, il était la seule chose stable dans sa vie et elle avait vécu sacré nombre d’aventure à son volant. « Au pire, si je trouve pas de taff, je me lancerais chez Uber. » dit-elle en haussant les épaules, elle le voit sur le visage de Rose cette inquiétude. Lene ne veut surtout pas qu’on la plaigne, donc elle relativise. « Mais tu sais, si tu as besoin d’aide il ne faut pas hésiter à me demander. Et puis je suis sûre que Simon le ferait aussi » Elle fait non de la tête, ce qui semble catégorique. « J’ai mon colocataire. Je préfère prendre de l’argent à ceux qui en ont au point de pas se rendre compte de ce qu’il manque. Quant à Simon, je préfèrerais que tu ne lui en parles pas. Je peux te faire confiance ? » Il est certain que, cacher des choses à son frère n’était pas le meilleur geste à faire dans un soucis de réconciliation mais, comme déjà mentionné, Lene a sa fierté et elle ne veut en aucun cas que ce type d’information ne tombe dans l’oreille d’un Adams. Et plutôt que d’en expliquer les raisons à Rose, puisque cela ne la regarde pas, Lene change à nouveau brusquement de sujet et se renseigne sur le déroulement de la sauterie. « C’est Simon qui s’est occupé de la plupart des invitations, mais il m’a dit que ses amis n’arrivaient jamais un l’heure. Une question d’habitude pour être cool ou je ne sais pas trop quoi… Quant à mes amies de l'école, elles doivent sûrement se préparer encore » « Huum. Je vois. » lâche t-elle, en réalisant au moment où Rose parle d’école qu’elle risque de se retrouver entourée de gosse. « Mais c’est pas grave, ça me permet de profiter de toi » « Tout à fait ! » En répondant cela, elle ne sait pas s’il y’a grand-chose à profiter, mais elle garde cette pensée pour elle-même plutôt que de la partager avec Rose. La jeune fille prendrait sûrement encore trop à cœur cette réflexion. Au lieu de ça, elle lui demande son âge. Curiosité suscitée par ses précédentes réflexions. « Vingt-quatre ans, difficile à croire, non ? » Elle ne sait pas si elle doit répondre oui ou non. Difficile à croire, oui. Parce que Lene l’aurait imaginé beaucoup plus jeune que Simon, et qu’en fait, c’est bien l’inverse. Elle lui offre un sourire pour toute réponse, préférant ne pas prendre le risque d’être malpolie vu le level de prise à cœur de l’étudiante. « Comment tu la trouves ? C’est une de mes dernières créations » demande t-elle en se levant furtivement de canapé. « Vraiment ? Elle est très jolie. Elle te va très bien. » répond Lene qui eut l’impression de complimenter une enfant. « Je ne t’ai pas encore dit mais… j’ai été embauchée par l’actrice Hannah Siede pour lancer une ligne de couture. C’est génial, non ? » Euuh oui .. C’est qui Anna machin ? Elle n’a pas le temps de poser la question qu’elle enchaine. « Si jamais ça marche, je pourrais régler tous tes problèmes d’argent et couvrir tous mes proches de cadeaux ! » Euh, c’est gentil mais pourquoi régler les problèmes d’argent d’une inconnue ? « Je pourrais même t’emmener visiter Paris et te faire manger tous ces plats dont on parlait la dernière fois » Ah oui. Paris aussi. Le regard de Lene se fait de plus en plus interrogateur au fur et à mesure que Rose parle. Elle ne comprend pas pourquoi elle lui parle de régler ses problèmes d’argent ou même l’amener en Europe. N’a-t-elle pas d’autres amis plus proche ? Les propos de la rouquine paraissent soudainement démesurés aux yeux de Lene qui n’a pas le temps de fournir une seule réponse que Simon apparait dans l’embrasure de la porte. « Et bien le voilà » ajoute Rose alors que Lene est déjà debout, prête à aller embrasser son frère. « Ah, te voilà. Dans mes bras ! » lui dit-elle sans lui laisser le choix et en le serrant de façon bien étouffante juste pour l’embêter. « Arf, mais lâche moi. Tu m’étouffe ! Rose, je t’avais dit de pas l’inviter ! » râle alors Simon pour plaisanter en se dégageant de l’étreinte forcée pour aller déposer ses achats sur la table où la mise en bouche attend. « Comment ça se fait que t’es la première ? Je ne t’attendais pas avant deux heures. J’ai même pas pris de douche. » « Je voulais te faire une surprise. Et puis Rose et moi avions des choses à nous dire. » justifie t-elle en lui faisant la grimace avant de se rasseoir dans le canapé. « Bien, alors je vous laisse jaqueter, je vais me laver. » annonce t-il avant de disparaître. Le regard de Lene ne quitte pas l’endroit où Simon se tenait quelques minutes auparavant. « Je suis contente. Il a l’air épanoui ici. »lâche t-elle avant de tourner à nouveau le regard vers Rose. « Il ne te pose pas trop de problème, ça va ? » demande t-elle à Rose, se rendant compte à quel point elle ne connait pas son frère. « Bon ! Tu veux que je t’aide à déballer ses courses. Ça nous fera de quoi faire en attendant que les autres arrivent. »
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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyJeu 31 Aoû 2017 - 11:27

le premier jour du reste de ta vie
Lene & Rose


S’il y avait bien une chose qui faisait l’admiration de Rose pour Lene c’était sa force. Depuis qu’elle l’avait rencontrée, jamais elle ne l’avait vu faiblir. Malgré son hospitalisation due à la tempête le soir d’Halloween, malgré les circonstances compliquées qui semblaient résider au sein de la famille Adams à ce qu’elle avait pu entendre de loin. Aujourd’hui encore, la brune gardait la tête haute dans une situation qui aurait laissée l’étudiante plus bas que terre. « Un accident. Mon taxi n’a pas supporté cet énième coup de destin. C’est dommage, je m’étais habituée à ce tas de ferraille. » Un bruit indescriptible s’échappa de la bouche de Rose qui tenta de contenir sa surprise devant une Lene au visage de marbre. Discrètement, elle fit glisser ses yeux sur les bouts de son corps qui n’étaient pas couverts par des vêtements, dans le cas où elle y apercevrait des blessures. « Au pire, si je trouve pas de taff, je me lancerais chez Uber. » Toujours plus déboussolée par tant d’absence de faille, Rose écarquilla grand ses yeux océans, muette et un sourire un brin embarrassé sur les lèvres. « Je suis sûre que tu trouveras, t’es une battante » lui glissa-t-elle avec un sourire qui tira davantage sur une onde positive. A ses yeux, Lene avait toujours une longueur d’avance sur la vie. Elle était comme une super héroïne que rien ne pouvait arrêter et ça lui plaisait. Malgré tout, elle ne put se résigner à ignorer ses problèmes d’argent et se permit de lui proposer son aide, ainsi que celle de Simon. « J’ai mon colocataire. Je préfère prendre de l’argent à ceux qui en ont au point de pas se rendre compte de ce qu’il manque. Quant à Simon, je préfèrerais que tu ne lui en parles pas. Je peux te faire confiance ? » Pas particulièrement convaincue par ses propos dans la mesure où incluait le fait de voler, la rouquine fit une moue avant de répondre d’une petite voix. « Promis, je ne lui dirai rien. Tu peux me faire confiance » Si déjà Rose n’était pas du genre à trahir les secrets des gens, la question ne se posait même pas puisqu’il s’agissait de celle qui faisait bondir son cœur innocent.

Puisqu’aucune d’elle n’avait particulièrement envie de continuer cette conversation, le sujet dériva bien rapidement sur la soirée qui arrivait, ainsi que quelques questions de la part de Lene. Qui venait, à quelle heure, tant de curiosité qui laissa l’impression à la jeune femme qu’elle s’intéressait réellement à elle et ce qui se passait ce soir. C’est ainsi qu’elle se donna la motivation de se mettre un peu avant, exposant aux yeux de son invitée une de ses dernières créations. « Vraiment ? Elle est très jolie. Elle te va très bien. » Aussi comblée et touchée qu’on ne pouvait l’être, Rose vint mordre sa lèvre inférieure afin de contenir la joie qui vibrait dans son corps. « Merci, ça me touche vraiment qu’elle te plaise ! » Et que tu l’apprécie sur moi. De nouveau, elle laissa son excitation exploser, racontant à Lene tout ce qui lui arrivait, ainsi que ce qui pouvait arriver si elle réussissait comme elle l’espérait. Etrangement, son interlocutrice ne parut pas excitée par son désir de régler ses problèmes, ou même par un possible voyage à Paris. A voir la façon dont elle l’observait du canapé, Rose avait presque l’impression qu’elle la prenait pour une folle. Néanmoins, elle n’eut pas le temps de s’interroger plus longtemps à ce propos puisque la porte d’entrée s’ouvrit sur son colocataire, mettant un terme à leur conversation. Toute émue, Rose regarda de loin l’étreinte que Lene donna à son petit frère, pensant par la même occasion au sien qui lui manquait terriblement. Aussi vite qu’il était apparu, Simon s’éclipsa vers la salle de bain, les laissant de nouveau seule à seule.

« Je suis contente. Il a l’air épanoui ici. Il ne te pose pas trop de problème, ça va ? » Son sourire resplendissant ne l’avait pas quittée depuis l’arrivée de Simon et l’annonce que venait de lui faire Lene n’arrangea pas les choses. Ici signifiait dans cet appartement, avec elle. Alors indirectement, s’il était épanoui ici, il l’était avec elle. « Tu rigoles, je suis sûre que c’est l’inverse. Je suis tellement tête en l’air parfois que je ne m’en sortirais jamais sans lui. J’ai vraiment de la chance d’être tombée sur Simon. » répliqua-t-elle avant de s’avancer vers Lene. « Mais ne lui répète pas, il risquerait d’avoir la grosse tête » ajouta-t-elle sur un ton de voix plus bas, l’œil posé sur la porte de la salle de bain. « Bon ! Tu veux que je t’aide à déballer ses courses. Ça nous fera de quoi faire en attendant que les autres arrivent. » Dans un signe d’approbation, la rouquine s’empara des quelques sacs que son colocataire avait posé sur le sol et se dirigea vers la cuisine, Lene derrière elle. A peine eu-t-elle le temps d’ouvrir le premier qu’un rire amusé quitta sa bouche. « Je vois qu’il n’a pas craqué que pour des verres » dit-elle en désignant les bouteilles supplémentaires que Simon avait ramenées, en plus de celles qui avaient déjà été achetées. « D’ailleurs, tu peux de nouveau boire ? » Rose avait le vague souvenir d’une interdiction de toucher à l’alcool suite à son hospitalisation. « Si jamais, j’ai autre chose, vu que je ne bois pas moi-même. » Avec beaucoup de discrétion – ce qui était ridicule puisque personne n’était ici à part elles -, la jeune fille tira de sa robe un pochon d’herbe fraîchement achetée. « Par contre je ne la fume que seule, il faudra qu’on trouve quelqu’un qui a des cigarettes si jamais ça t’intéresse » Parce si fumer de l’herbe était entièrement naturel aux yeux de la rouquine, consommer du tabac ne l’était pas. « Est-ce que tu crois que ma patronne est en droit de me faire faire des tests pour déceler une quelconque drogue ? Je ne voudrais vraiment pas perdre mon travail pour ça… » Une telle décision de la part d’Hannah ne l’étonnerait pas particulièrement. « Je viens de réaliser… je crois que Simon n’est même pas au courant pour ça » ajouta-t-elle en désignant le paquet. « Tu penses que ça le dérangerait ? » finit-elle par demander.
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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyMer 13 Sep 2017 - 15:55

Sa nonchalance peut paraître assez déconcertante. Beaucoup de personne aurait beaucoup de mal à parler de chômage, d’accident de voiture ou même profiterait de l’occasion pour se faire plaindre. Lene se contente de raconter en haussant les épaules, comme si ce n’était rien. Après tout, après avoir connu la délicieuse expérience d’être déshéritée et mise à la porte, aucune épreuve de la vie ne peut réellement lui faire peur. Elle a appris à être débrouillarde, même si elle ne sait pas comment, elle assure à Rose qu’elle s’en sortira et que même si son offre de l’aider est très généreuse, elle n’est pas sans rien. Evidemment, le caractère criminel de la façon dont elle subvient à ses besoins lui échappe totalement. « Je suis sûre que tu trouveras, t’es une battante » lui assure Rose avec une réelle sincérité et un grand sourire qui conforte Lene dans son objectif de ne pas trop inquiéter son entourage pour que personne ne vienne mettre le nez dans ses affaires. C’est d’ailleurs moins une quand Rose lance l’idée de l’aider, d’en parler à Simon s’il le faut. Voilà bien la dernière qu’elle veut. Si en parler avec Rose ne la dérange pas, Lene serait bien fâché qu’un Adams apprenne tous ses ennuis. Si elle n’apprend rien d’eux, alors ils n’ont rien à apprendre d’elle. Elle formule à Rose la demande de garder le secret avec un fier sourire, espérant que celui-ci lui obtienne une réponse positive à sa requête. Ce qui arrive. « Promis, je ne lui dirai rien. Tu peux me faire confiance »

Disposée à écourter cette conversation, Lene commence à montrer de l’intérêt à Rose, espérant ainsi détourner celle-ci de ses problèmes d’argent. Tentative réussi, puisque la demoiselle se prend dans les questions et commence à parler d’elle, de ce qui lui arrive dernièrement, elle révèle son entrain qui fait d’elle la plus grande bavarde que Lene ait jamais vu. Pas qu’à ce moment, ça la dérange. Elle est plutôt ravie de ne pas avoir à chercher de sujet de conversation et juste laisser le flot de parole de la rouquine se déverser. « Merci, ça me touche vraiment qu’elle te plaise ! » « C’est normal, et puis c’est la vérité. »  garantit Lene alors que les récits de Rose reprennent. Peut-être qu’elle s’emporte un peu trop. Parler de Paris. De voyage. Ou tout simplement de ses problèmes d’argent. Même si à entendre Rose qui ne veut que régler ses problèmes, on ne peut que croire en ses bonnes attentions. Lene ne peut s’empêcher de se poser la question, si c’est vraiment une attitude que l’on a envers quelqu’un que l’on ne connait pas tellement, qui est juste la sœur d’un coloc. Si ça lui fait un peu peur, elle tente de ne pas le montrer en s’disant que ces grandes marques d’attention ne proviennent que du caractère un peu extrême de Rose. Et puis de toute, Simon est là.

Il s’en suit tout un échange entre le frère et la sœur, à la suite duquel les deux filles sont à nouveau seule. Lene se prend à poser des questions sur la façon dont Simon se comporte, s’il va bien. Elle fait la remarque qu’il a l’air épanoui. Elle est plutôt contente de voir qu’il a réussi à évoluer loin de l’ambiance nocive de la famille. « Tu rigoles, je suis sûre que c’est l’inverse. Je suis tellement tête en l’air parfois que je ne m’en sortirais jamais sans lui. J’ai vraiment de la chance d’être tombée sur Simon. » explique Rose, ce qui ne parait pas étonnant quand Lene y pense. Après, elle imagine bien que la personnalité plus enjouée de Rose participe quand même au bien-être du garçon. Au moins, il n’a pas à subir l’ambiance austère des Adams à longueur de journée. « Mais ne lui répète pas, il risquerait d’avoir la grosse tête » « Non, t’inquiète. Chacune son secret. » déclare t-elle, en référence à celui qu’elle lui a demandé de garder un peu plus tôt. L’heure défilant. Lene propose de commencer à préparer la soirée. Elle espère bien qu’ils ne resteront pas à trois pendant encore trop longtemps. « Je vois qu’il n’a pas craqué que pour des verres » annonce Rose en lui montrant le sac plein de bouteille. Un grand sourire éclaire le visage de Lene signifiant qu’elle n’est pasp lus surprise que ça. Après tout, il reste un gosse. « D’ailleurs, tu peux de nouveau boire ? Si jamais, j’ai autre chose, vu que je ne bois pas moi-même. » « Non, ce n’est pas quelque chose qui m’est encore autorisé. Mais la magie du gobelet rouge c’est que personne n’est censé savoir ce qu’on met dedans. » Donc personne ne saura qu’elle tourne au jus de pomme. « Et puis, ça a quelque chose de drôle. C’est la première fois depuis mes quatorze ans que je serais sobre à une fête. J’espère que y’aura du scandale. » dit-elle en riant, en espérant bien pouvoir profiter de la sobriété pour emmagasiner des souvenirs pour elle seule. La suite, Lene ne l’avait pas prévu. Si elle admet avoir été une bonne buveuse, jamais elle n’avait été fumeuse et jamais elle n’aurait imaginé que Rose touchait à l’herbe. A ses yeux, elle reste le genre de fille à bien faire ses devoir en rentrant à la maison et à bien manger ses cinq fruits et légumes par jour. « Par contre je ne la fume que seule, il faudra qu’on trouve quelqu’un qui a des cigarettes si jamais ça t’intéresse » Elle hoche la tête. « Désolée. Je ne fume pas. Ça ne m’a jamais intéressée. » déclare t-elle, pour le coup, sincèrement. « Est-ce que tu crois que ma patronne est en droit de me faire faire des tests pour déceler une quelconque drogue ? Je ne voudrais vraiment pas perdre mon travail pour ça… » Là, elle n’en avait aucune idée. C’était le genre de question qu’elle ferait mieux de poser à Lou. Mais comme Lou n’a jamais travaillé, elle ne sait même pas si elle pourrait lui répondre. « Elle pourrait. Mais bon, vu que j’imagine pas Anna machin derrière une machine à coudre, y’a des chances qu’elle ait trop besoin d’toi. Puis au pire, tu utilises l’excuse que ça t’aide à créer. C’est comme ça que Pete Doherty a continué à faire des disques. » Elle hausse les épaules, pas sûre des bêtises qu’elle affirme, mais bon, elle est sûre que Rose s’inquiètep our rien. Donc. « Je viens de réaliser… je crois que Simon n’est même pas au courant pour ça » Ah ? Il le sent pas. Son frère est-il that innocent ? « Tu penses que ça le dérangerait ? » « Non. » dit-elle tranquillement d’ajouter. « Je pense qu’il sait et qu’il s’en fout. Et qu’au pire, c’est ton anniversaire. Fais ce qui te chante ! » Elle est plutôt sérieuse. Pourquoi agir en pensant aux autres ? La porte sonne. Interrompant la conversation. Elle désigne les courses à mettre sur la table. « Est-ce que tu veux ouvrir pendant que j’installe tout ça ? Comme ça, tu t’donnes le temps de papoter avec tes amis. Je vais gérer. » dit-elle d’un air assez instructeur pour que Rose ne perde pas sa soirée à jouer les hôtesses.
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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyLun 25 Sep 2017 - 17:32

le premier jour du reste de ta vie
Lene & Rose


« C’est normal, et puis c’est la vérité. » Plus encore que l’idée de fêter son anniversaire en grand nombre, l’idée d’avoir Lene à ses côtés en ce soir si spécial faisait toute sa joie. Plutôt du genre à la taquiner, elle s’avérait davantage sympathique à son égard et Rose ne pouvait s’empêcher d’y voir un signe d’attirance quelconque. Elle lui avait apporté un cadeau, lui posait des questions, la complimentait. Bien qu’elle n’ait pas l’entière certitude de ses sentiments à son égard, l’étudiante commençait à espérer que les chances étaient de son côté. Avec un très grand naturel et une plaisance indéniable à ses yeux, les sujets de conversations filaient entre elles. Maintenant qu’elle y pensait, son sourire n’avait pas quitté ses lèvres depuis que la grande sœur de son colocataire avait mis les pieds dans l’appartement. Désormais, elle se fichait du reste, des autres, de son anniversaire. Seul le temps passé en sa présence lui importait. « Non, t’inquiète. Chacune son secret. » Elles avaient désormais leurs secrets à elle. Se retenant aussi fort que possible de glousser de façon puérile, la rouquine cacha son visage sous son épaisse chevelure l’espace de quelques secondes. « Non, ce n’est pas quelque chose qui m’est encore autorisé. Mais la magie du gobelet rouge c’est que personne n’est censé savoir ce qu’on met dedans. » lui avait-elle répondu pour faire suite à sa question sur sa consommation d’alcool. Comme toujours amusée par ses remarques, Rose acquiesça « C’est une bonne technique en effet » en hôchant vivement le visage. « Et puis, ça a quelque chose de drôle. C’est la première fois depuis mes quatorze ans que je serais sobre à une fête. J’espère que y’aura du scandale. » Quelques secondes, Rose tilta sur l’âge qu’elle lui indiqua. Quatorze ans lui paraissait bien jeune pour boire de l’alcool au point d’être ivre à une soirée. Pire encore, quatorze ans lui semblait tôt tout court pour aller à des soirées. Mais quand on avait vécu comme elle, tout pouvait surprendre. « Tant que personne ne vomit dans l’appartement » ajouta-t-elle dans une petite grimace de dégoût. De plus en plus à l’aise en sa présence, elle s’autorisa à dévoiler un autre aspect de sa personnalité qu’elle avait conservé caché jusqu’à maintenant. A voir l’expression sur le visage de Lene, cette révélation était surprenante. « Désolée. Je ne fume pas. Ça ne m’a jamais intéressée. » Peu compliquée, Rose leva les épaules en signe de réponse et rangea aussitôt son herbe dans la petite poche de sa robe. Néanmoins, maintenant qu’elle avait évoqué le sujet, tout un tas de tracas l’avait envahit. « Elle pourrait. Mais bon, vu que j’imagine pas Anna machin derrière une machine à coudre, y’a des chances qu’elle ait trop besoin d’toi. Puis au pire, tu utilises l’excuse que ça t’aide à créer. C’est comme ça que Pete Doherty a continué à faire des disques. » Un rire presque trop enfantin avait glissé entre ses lèvres. « T’as toujours réponse à tout toi » Et c’était terriblement charmant. Il fallait d’ailleurs qu’elle garde cette idée dans un coin de son esprit, car jamais l’étudiante n’avait essayé de dessiner sous l’emprise du cannabis. Encore fallait-il être sûre que Simon accepte un telle attitude. « Je pense qu’il sait et qu’il s’en fout. Et qu’au pire, c’est ton anniversaire. Fais ce qui te chante ! » Si elle avait dû la prendre au pied de la lettre, Rose aurait prit son courage à deux mains pour l’embrasser, cependant tout n’était pas aussi simple que ce que Lene prétendait. « Tu as raison » avait-elle finit par affirmer pour dissiper ses pensées troubles.

Leur conversation s’arrêta à ce moment puisque la sonnerie de la porte d’entrée retentit. Complètement plongée dans son monde avec Lene, Rose en avait presque oublié que d’autres personnes allaient arriver. « Est-ce que tu veux ouvrir pendant que j’installe tout ça ? Comme ça, tu t’donnes le temps de papoter avec tes amis. Je vais gérer. » Touchée par cette nouvelle attention, la jeune femme lâcha les verres entre ses mains et s'éclipsa de la cuisine en soufflant un « Merci, t’es la meilleure » assez timide. De l’autre côté de la porte, se trouvaient des amis de Simon qu’elle n’avait jamais rencontrés, ainsi que deux de ses camarades de l’école de mode qu’elle salua avec autant de chaleur. Comme s’ils avaient déclenché une sorte d’autorisation, les arrivées continuèrent pendant la demi-heure qui suivit. Simon était désormais propre et élégant, prêt à démarrer cette soirée et accueillir comme il se devait ses invités. Courant à droite à gauche, la rouquine tentait tant bien que mal d’associer les prénoms qu’on lui donnait aux visages, de réceptionner les cadeaux à ranger et d’indiquer les endroits où poser ses affaires. Avec toute l’agitation, elle ne remarqua pas qu’une heure s’était écoulée depuis qu’elle avait quittée Lene dans la cuisine. Désormais, la musique et le brouhaha des discussions avaient remplacé le silence qui avait bercé leurs discussions paisibles de début de soirée. D’un regard intrigué, la jeune femme chercha Lene des yeux parmi la foule avant de la trouver vers le canapé. « Tu te fonds plutôt bien dans la masse de tous ces jeunes » plaisanta-t-elle compte tenu de l’âge de Simon et du sien. « Les hot dogs sont partis à une vitesse folle, j’ai réussi à en sauver un pour toi » Sans perdre une seconde, elle tendit une petite assiette en carton à son interlocutrice et s’installa quelques secondes sur le bord du canapé. « Je n’ai même pas eut le temps de me servir à boire, tu y crois toi ? » Son regard se posa sur elle. « Tu tournes au jus de pomme alors ? Ou tu as réussi à te faire un cocktail non alcoolisé plus attrayant ? Je te suis sur ce que tu as là dedans » termina-t-elle la bouche sèche.

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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyVen 6 Oct 2017 - 16:20

« C’est une bonne technique en effet » Qui aurait cru d’ailleurs que cette technique qui lui servait à cacher l’alcool il y’a quelques années lui servirait aujourd’hui à cacher du jus de fruit. C’est un sacré revirement de situation, et Lene est plutôt contente à l’idée de ne voir aucune personne qu’elle connait à la soirée de ce soir, parce qu’elle mettrait du temps à expliquer la façon dont elle se retrouve là, sobre, à une soirée qui pour le moment a plus des airs de goûter d’anniversaire que d’une bonne fête bien destroy. Peut-être que c’est ça de grandir (même si en tous les cas, Rose et Simon sont assez jeunes pour ne pas faire des choses de mémère comme elle) et qu’elle doit s’y faire, elle ne se gêne malgré tout pas pour glisser à Rose qu’elle espère un peu d’action pour ce soir, elle ne sait pas comment ni venant de qui. Mais elle espère. « Tant que personne ne vomit dans l’appartement » Oulaa. Le souhait émis par Rose lui semble bien utopique. Elle répondrait bien qu’une bonne soirée ne se fait pas sans régurgitation, mais c’est bien là la conception d’une bonne soirée d’après la gamine de quatorze ans qu’elle évoquait un peu plus tôt, et pas vraiment l’avis commun à l’humanité – ou du moins aux gens normaux – Lene ne peut pourtant s’empêcher de se retenir de répondre, de façon très terre à terre. « Tu sais que, c’est inévitable. T’en auras toujours un ou une pour se tuer la gueule à coup de fermentation. » Ce qui ne retire pas le côté chiant de la chose, mais là sont les choses de la vie. A ce sujet, Lene ne peut qu’hausser les épaules, signe que s’il n’y a rien à y faire, autant ne pas s’en faire. C’est ainsi que dans la foulée de cette conversation, Rose se décide à lui présenter le paquet d’herbe, probablement prévu pour pimenter la soirée, qu’elle cache dans sa poche. Honnête et pas honteuse de n’avoir jamais touché à la drogue (bon, peut-être encore quand elle avait quatorze ans, mais là n’est pas le sujet), elle avoue directement à Rose que malheureusement sa solution à son obligation de sobriété n’en est pas une. Conversation qui dérive très rapidement sur les droits des travailleurs, où Rose semble s’inquiéter de l’effet que pourrait avoir sa consommation sur son emploi. A cela, Lene hausse à nouveau les épaules. Elle ne voit pas ce qu’il y’a à craindre. Si des crétins ont été assez dupes pour engager Lou comme baby-sitter alors qu’elle avait déjà l’air sortie de the walking Dead, elle ne voit pas ce que sa patronne pourrait déceler chez Rose qui parait encore propre et fraiche. Elle se charge assez rapidement de lui répondre qu’il n’y a vraiment rien à craindre. « T’as toujours réponse à tout toi » Et pour Simon aussi. Elle dégage les doutes de la jeune fille. Parce que même si elle se trompait et que ça le dérangeait, Rose est encore assez grande (et oui !) pour faire ce qu’elle décide. « Tu as raison » « Moi, toujours. Tu sais pas, tu me demandes. » réplique-t-elle, sûre d’elle. De toute manière, qui se lancerait dans un débat avec elle sur le fait qu’elle puisse avoir tort ?

Lene se demande si à force de papoter avec elle, Rose n’oublie pas que ses invités devraient arriver d’une minute à l’autre. Elle se rend compte que c’est un peu le cas au moment où la porte sonne et où son hôte parait soudainement un peu débordée. Sans attendre, Lene propose de s’occuper de la partie logistique de la soirée et invite Rose à partir à la rencontre de ses invités. « Merci, t’es la meilleure » dit Rose avant de partir répondre à la porte laissant Lene derrière avec tout un tas de sac à vider et des petits plats à préparer. Comme à chaque qu’elle quitte la pièce, Lene ne peut s’empêcher de se faire la remarque que c’était bien silencieux quand Rose partait, avant de se faire la seconde remarque qu’elle ferait mieux de se dépêcher de préparer tout le buffet. En faisant, elle se fit la dernière réflexion qu’elle avait des airs de maman qui préparait le goûter de ses enfants et après une grimace de dégoûts, elle préfère prêter l’oreille à ce qu’il se passe dans le salon, en espérant que le gros scandale qu’elle attend finisse par arriver. (Oui, dès le début comme ça, elle est optimiste.) Elle ne partage aucun mot avec les personnes qu’elle peut croiser, elle entend les messes basses demandant qui elle est, d’autres expliquant qu’elle est la sœur de Simon. Elle n’ajoute rien et se contente d’assister à la bonne humeur de son frère et du divertissement à sa disposition. Affairée, elle ne réalise pas le temps qui passe assez vite. « Tu te fonds plutôt bien dans la masse de tous ces jeunes » affirme Rose après avoir passé un temps à s’occuper de ses vrais invités. Lene se tourne vers elle et commence à l’écouter. « Les hot dogs sont partis à une vitesse folle, j’ai réussi à en sauver un pour toi » ajoute t-elle en lui tendant l’assiette en carton, ce qui est vraiment un très beau geste parce que sans l’avoir partagé, Lene commençait effectivement à avoir faim. « C’est vraiment gentil, je te remercie. » Elle fait une grimace, signe qu’il était temps qu’elle soit nourri et sans attendre, elle s’appuie sur le plan de travail pour commencer à grignoter. « Je n’ai même pas eut le temps de me servir à boire, tu y crois toi ? » Oui, facilement, puisqu’elle-même n’a pas eu le temps de grand-chose entre la mise en place du buffet et son espionnage des autres. « Tu tournes au jus de pomme alors ? Ou tu as réussi à te faire un cocktail non alcoolisé plus attrayant ? Je te suis sur ce que tu as là-dedans » Rose pointe le verre de Lene, à vrai dire elle avait réussi à obtenir quelque chose d’intéressant en mélangeant les bouteilles, mais elle l’avait de manière si désinvolte qu’elle n’a aucune souvenir de sa recette. « Si tu veux goûter, tu peux. C’est hyper bon, en revanche, je saurais pas te le refaire, j’ai pas fait attention à ce que j’ai mis. » admet t-elle tandis que Rose semble évaluer si cela est une bonne idée ou non. « En plus, tu pourras peut-être m’aider chercher les goûts. » Comme une chasse au trésor. Quelque chose. Elle le dit plus pour plaisanter parce qu’elles restent tout de même à une soirée. Le hot dog englouti, Lene s’empare du bras de Rose avant de l’entrainer jusque dans le salon. « Allez, on va pas passer la soirée dans la cuisine. T’as pas des amies à me présenter ? C’est quand même une fête. »
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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyLun 23 Oct 2017 - 17:15

le premier jour du reste de ta vie
Lene & Rose


En plus du décalage qui résidait entre l’image que la rouquine se faisait de Lene et sa véritable personnalité, il y avait un immense gap entre la trentenaire et Rose. Et on ne pouvait pas dire que son amie était celle qui avait le comportement le plus adulte. « Tu sais que, c’est inévitable. T’en auras toujours un ou une pour se tuer la gueule à coup de fermentation. » L’étudiante resta muette, bien trop sceptique face à cette remarque universelle de la part de son aînée. Elle ne comprenait pas réellement ce besoin qu’avaient les gens de se mettre dans un piteux état, au point d’en être malade. Il fallait tout de même être fou pour chercher à boire jusqu’au vomissement. C’était d’ailleurs bien pour cela qu’elle n’avait jamais cherché à boire de l’alcool, elle n’y voyait pas d’intérêt. L’herbe à l’inverse était une plante, complètement naturelle et détendait. Jamais elle n’avait été mal au point en la consommant. Elle avait finit par se dire que c’était tout simplement un problème culturel, qu’ici en Australie les jeunes suivaient une sorte de mode où le but ultime était de ne plus se souvenir de sa soirée. Parce qu'évidemment, ses connaissances des jeunes en France et dans le reste de l’Europe n’étaient pas assez poussées pour réaliser qu’il s’agissait plutôt d’un phénomène mondial. L’innocence même, ou la naïveté. Tout dépendait du point de vue. Elle avait finit par donner raison à Lene, bien trop envoûtée par ses mots pour la contredire sur quoi que ce soit de façon générale. « Moi, toujours. Tu sais pas, tu me demandes. » avaient été les derniers mots de la brune avant qu’elle ne l’abandonne, presque à contre-coeur. Parce que oui, il y avait d’autres gens dont il fallait s’occuper, malgré son désir plus important de se concentrer sur la sœur de son colocataire.

Les visages avaient défilés, jamais aussi beaux que le sien. Les prénoms s’étaient enchaînés, jamais aussi originaux que le sien. Les conversations avaient fusées, jamais aussi palpitantes qu’avec elle. Malgré la vitesse fulgurante à laquelle la dernière heure s’était écoulée, Rose avait commencé à ressentir un manque. Un manque d’elle et de son humour si particulier. La retrouver dans un coin de l’appartement l’avait mise en joie, tout comme le sourire sincère qu’elle lui lança. « C’est vraiment gentil, je te remercie. » « Je t’en prie, ça me fait plaisir » lui répliqua-t-elle les yeux brillants en la regardant discrètement se remplir l’estomac. De son côté, elle n’avait pas eu le temps de manger grand chose non plus. Une chips par ici, un morceau de concombre par là. Ses yeux océans se mirent à parcourir le comptoir, à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Ou à boire, parce qu’en fait, elle avait aussi très soif à force de discuter et de discuter. « Si tu veux goûter, tu peux. C’est hyper bon, en revanche, je saurais pas te le refaire, j’ai pas fait attention à ce que j’ai mis. En plus, tu pourras peut-être m’aider chercher les goûts. » Sans se faire prier plus longtemps, la jeune femme lui piqua son gobelet rouge, portant le bord jusqu’à ses lèvres pour y faire glisser un peu de son cocktail mystère. Tapotant légèrement sa langue contre son palais à plusieurs reprises, elle tenta de deviner les ingrédients. « Cranberry ? » commença-t-elle en levant les yeux en l’air, pour se concentrer sur les saveurs uniquement. « Y a du jus de pomme ausi je dirais... En tout cas c’est… » Elle marqua une pause, reportant de nouveau son regard sur Lene. « Sucré » Sa conclusion avait été donnée sur un petit rire, avant qu’elle ne finisse par rendre son gobelet à son amie. « Allez, on va pas passer la soirée dans la cuisine. T’as pas des amies à me présenter ? C’est quand même une fête. » Le bras de Lene autour du sien fit bondir son cœur, encore une fois. Elle avait déjà oublié ce qu’elle venait de lui dire et ne sentait que le chaleur de son corps contre elle. Puis elle souriait, probablement très bêtement. Dans le salon, tout le monde s’agitait, parlait, rigolait. Certains commençaient visiblement déjà à remuer les jambes, prêts à danser sur la musique qu’on pouvait distinguer dans le fond. Parmi la foule, elle croisa ses deux amies de l’école qui vinrent vers elles. « Ils sont sympas les potes de ton coloc et d’ailleurs… il est plutôt mignon » lui glissa l’une d’elle dans un gloussement un brin alcoolisé, que l'autre sembla confirmer d'un signe de tête. Un coup d’œil en direction de Lene chercha à distinguer une réaction de sa part. La remarque de son amie ne pouvait que lui faire plaisir dans le fond. « Oui c’est vrai. Et en parlant de Simon, je vous présente Lene. Sa sœur » Elle lança un nouveau regard vers la brune, cherchant de la complicité dans son désir d’embarasser gentiment les nouvelles admiratrices de Simon. « La beauté doit être dans les gênes chez les Adams, vous ne trouvez pas qu’elle est magnifique ? Je suis sûre qu’elle pourrait faire fureur avec nos créations » Elle avait baladé ses yeux entre ses camarades et Lene, s’arrêtant un peu plus longtemps sur la trentenaire qu’elle admirait toujours. « Je t’embête, je sais que ça ne t’intéresserait pas » ajouta-t-elle à l’intention de Lene. « Mais en tout cas je te présente Meryl et Ashley, deux copines de l’école qui visiblement n’ont pas que les même goûts vestimentaires » Simon allait être content quand elle lui dirait le lendemain.

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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyJeu 2 Nov 2017 - 13:40

Une heure qu’elle n’avait pas vu passé à s’affairer un peu partout. Sûrement qu’elle devait avoir l’air un peu louche aux yeux de tous ces jeunes à aller de pièce en pièce sans rien demander ou dire, mais elle s’en fiche, sûrement qu’on se demandait qui elle était, ce qu’elle faisait là, rien de cela ne l’avait préoccupé longtemps. Elle était là pour son frère, et choper un peu de scandale au passage, pas pour faire ami-ami avec des gosses. Elle n’avait jamais aimé ça, et ça n’allait pas commencé ce soir. Parfois, elle se prenait à regarder dans la direction de Simon, ou celle de Rose pour voir ce qu’ils faisaient, si tout se passait bien. L’idée d’aller les déranger en plein acte de socialisation ne l’avait toutefois pas traversé. Occuper la cuisine en ruminant son malaise d’être à une soirée avec de complets inconnus lui semble être une bonne occupation. Fort heureusement pour son ratio de solitude, Rose réapparait pour lui tenir compagnie, la nourrir aussi accessoirement. Visiblement, Rose semble plutôt satisfaite de sa soirée. « Je t’en prie, ça me fait plaisir » dit-elle après que Lene l’eut remercié de son attention qu’elle entreprend de déguster aussi proprement qu’elle le peut, ce hot dog pourrait être le seul de la soirée, autant ne pas l’avaler tout rond. Tandis qu’elle déguste, elle se prend à regarder Rose, à la détailler en l’écoutant, le sourire en coin. Elle lui retourne l’échange en lui proposant de partager son verre, une espèce de liquide à la couleur improbable résultant d’une minute de folie de la part de Lene à vouloir tester tous les jus à sa portée en une seule fois. Le résultat n’est pas mauvais, il ne reste qu’à retrouver la recette. « Cranberry ? » Lene hausse les épaules, si c’est sur la table, probablement qu’il y’en a. « Peut-être » Alors qu’elle termine de mâcher son hot dog, ses yeux ne quittent pas Rose qui poursuit les devinettes. « Y a du jus de pomme ausi je dirais... En tout cas c’est… » Elle lève les sourcils, prête à entendre l’adjectif qui prend une courte pause avant de sortir de la bouche de la rousse. « Sucré » « Oui ! Mais du coup, ça me paraît être la boisson toute trouvée pour toi ! » répond Lene amusée, pour la taquiner un peu. Maintenant, l’expérience lui avait montré que la styliste était tournée vers tout ce qui contenait une bonne dose de sucre. Toutefois, elle se retient cette fois de glisser une énième blague sur ce penchant, préférant profiter de l’occasion de l’avoir avec elle pour s’intégrer un peu.

Bras dessus. Bras dessous. Lene compte bien mettre à profit sa présence ici pour avoir un meilleur aperçu de ce qu’est la vie de Simon. Si pour le moment, elle s’est faite discrète, elle compte bien changer de comportement et faire au moins honneur à la réputation qui fut la sienne. C’est pourquoi elle va là où Rose l’amène dans la pièce, elle ignore qui est qui, elle imagine bien qu’utiliser la colocataire du jeune homme ne lui donnera pas les détails les plus croustillants sur sa la vie de son jeune frère mais, il y’a un départ à tout. Avant de poser la moindre question, deux jeunes filles viennent à leur rencontre. Deux amies de Rose. Lene prend son mal en patience. « Ils sont sympas les potes de ton coloc et d’ailleurs… il est plutôt mignon » Elle hausse un sourcil et conclut rapidement que les trois amies se sont bien trouvée de par leur commentaire quelque peu enfantin. A leurs âges, Lene n’était plus du tout dans l’optique de se dire qu’un(e)  tel(le) était mignon(ne), elle fonçait, elle ne peut donc rester que dubitative devant la conversation qui se joue devant elle. « Oui c’est vrai. Et en parlant de Simon, je vous présente Lene. Sa sœur » Elle lève la main doucement en signe de salut, elle ne veut pas trop en faire, elle n’est pas sûre d’être capable de tenir la conversation avec des petites filles. « La beauté doit être dans les gênes chez les Adams, vous ne trouvez pas qu’elle est magnifique ? Je suis sûre qu’elle pourrait faire fureur avec nos créations » Elle lance un regard de surprise à Rose, étonnée par ses propos et se demandant si les présentations qui sont en train d’avoir n’ont pas un but caché. Quoique, ça expliquerait pourquoi Rose était autant affairée sur elle un peu plus tôt. « Je t’embête, je sais que ça ne t’intéresserait pas » Elle ne soupire pas de soulagement mais, un équivalent mental se produit dans sa tête. Elle retient d’ajouter que de toute manière, elle est un peu vieille maintenant pour parader aux défilés d’une école de couture. « Mais en tout cas je te présente Meryl et Ashley, deux copines de l’école qui visiblement n’ont pas que les même goûts vestimentaires » « Salut les filles ! » ajoute Lene pour lier la parole au geste qu’elle leur a adressé un peu plus tôt, avant d’ajouter directement. « Dans ce cas, tu devrais leur mentionner Nina, non ? » propose avant d’ajouter en haussant les épaules. « Quoique, s’il a vraiment les gènes Adams, ça devrait pas l’empêcher de s’autoriser à passer une bonne soirée. » Est-ce qu’elle vient de sous-entendre à deux jeunes filles dont l’innocence doit être égal à la naïveté de Rose de foncer dans le tas avec un mec casé ? Oui. Est-ce que ça lui pose un problème de moral ? Non, pas le moins du monde. « D’ailleurs, elle est pas là ? » demande Lene en jetant un coup d’œil à travers la salle sans apercevoir la brune nulle part. « Bon bah voilà. » Sous-entendu que les filles savent ce qui leur reste à faire. « Je crois qu’ils font un « je n’ai jamais » là bas. On va jouer ? » Elle affiche un grand sourire et tire Rose vers le salon où le jeu commence à se préparer.
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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyDim 12 Nov 2017 - 17:31

le premier jour du reste de ta vie
Lene & Rose


Si dans un premier temps l’idée de vivre dans le même appartement qu’un garçon qui lui était complètement étranger l’avait embarrassée et fait réfléchir un peu plus longtemps qu’elle ne l'aurait fait pour une fille, il ne résidait aujourd’hui aucune ambigüité entre Simon et elle. Rose n’avait jamais vu en lui un prédateur, il avait au contraire su la mettre à l’aise rapidement, effaçant toutes les chances de voir en lui un garçon dont elle pouvait s’amouracher. Évidemment consciente de son physique plus qu’agréable à regarder, elle n’avait pourtant jamais eu ce gloussement naïf en sa présence ou cette intimidation qui définissait si bien son intérêt pour quelqu’un. Alors c’était toujours une surprise lorsqu’on lui faisait l’éloge de son colocataire, de sa belle gueule et de son allure si charismatique. En plus d’un an de colocation, elle s’était tout simplement habitué à lui et voyait presque le jeune homme comme un frère dont elle ne pouvait pas constater tous les atouts masculins. Et nombreux étaient les compliments qu’elle entendait à son égard. Il y avait même à parier que la rouquine s’enchantait davantage des éloges qu’on lui faisait que Simon lui même. C’était toujours avec une certaine fierté qu’elle recevait des commentaires comme ceux délivrés ce soir par ses amies de classe. Et à voir l’expression plutôt neutre de Lene en entendant leur conversation concernant son petit frère, elle était même plus satisfaite que les deux Adams réunis.

Après un « Salut les filles ! » pas forcément enthousiaste, Lene fonça dans le tas, toujours égale à elle-même. « Dans ce cas, tu devrais leur mentionner Nina, non ? » Légèrement gênée pour ses camarades, elle jeta un coup d’œil dans leur direction, décelant une once de déception sur le visage d’Ashley. « Quoique, s’il a vraiment les gènes Adams, ça devrait pas l’empêcher de s’autoriser à passer une bonne soirée. » Peu certaine d’avoir correctement saisi le sens caché - ou non - de sa remarque, Rose écarquilla les yeux, vérifiant de nouveau une réaction chez les deux filles. Bien qu’elles ne soient pas réellement des amies, elle les avait assez côtoyées durant leurs années de scolarité pour comprendre qu’elles étaient gênées face au caractère si brute de décoffrage de Lene. « D’ailleurs, elle est pas là ? Bon bah voilà. » Maintenant qu’elle en parlait, la rouquine constatait qu’en effet la petite amie de Simon n’était pas présente ce soir. Étrange dans la mesure où il s’agissait tout de même de l’anniversaire de son copain, cependant lorsqu’il s’agissait de Simon et Nina, on ne pouvait jamais vraiment savoir. Malgré son implication totale et sa bonne volonté, l’étudiante n’était pas toujours au point sur leur situation de couple. Et parfois, mieux valait ne pas interroger son colocataire sur le sujet. « Elle viendra peut-être plus tard ? » donna-t-elle en guise de réponse sans réellement se mouiller sur la situation. Compte tenu de leur relation à tous les deux, la rouquine n’était même pas en mesure de savoir ce que Lene connaissait de ses histoires de cœur et bien qu’elle était folle de la brune, trahir ses amis n’était pas dans son habitude.

Presque mal à l’aise entre les trois femmes, Rose se surprit à accueillir la proposition soudaine de la trentenaire comme une sortie de secours. « Je crois qu’ils font un « je n’ai jamais » là bas. On va jouer ? » Sans prendre le temps de réfléchir, elle acquiesça, reprenant possession du bras de Lene pour se diriger vers le groupe qu’elle avait pointé. Sauf que maintenant qu’elle y pensait, elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’était un ‘je n’ai jamais’. Alors il y avait deux solutions, se ridiculiser tout de suite juste en compagnie de celle sur qui elle craquait, ou risquer de se foutre la honte devant une dizaine de personnes en faisant semblant de comprendre ce qui se passait. « Lene ? » lui fit-elle d’une petite voix. « J’ai jamais joué à ce truc, tu m’expliques ? » Arrivées assez près du petit groupe installé en cercle, la rouquine eut le temps d’entendre un des amis de Simon s’exprimer avant que Lene ne puisse répondre à sa question. « Je n'ai jamais eu de relations sexuelles avec quelqu'un dans cette pièce. » La bouche bloquée dans un grand O, elle observa de ses yeux innocents quelques personnes boire une gorgée de leur verre, déclenchant les rires de l’assemblée. Probablement aussi rouge que les gobelets en plastique que chacun portait dans sa main, elle reporta son attention vers son amie en quête de soutien. « Euh c’est… toujours comme ça ? » demanda-t-elle en balbutiant. Elle ne savait pas trop pourquoi les gens avaient bu avec une parfaite synchronisation mais la question à elle seule avait suffit à la déstabiliser. « Simon ! Y a ta coloc et son amie qui veulent jouer avec nous, tu viens ? On va bien se marrer » Prise au dépourvu, la rouquine se fit tirer par le bras, ne lâchant pas Lene pour autant en continuant de lui jeter des regards alertés. Et histoire de rendre les choses plus embarrassantes, son colocataire répondit à l’appel avec un enthousiaste surprenant. « C’est pas gênant de parler de… ces choses là avec ton petit frère ? » souffla-t-elle discrètement dans l’oreille de la brune en espérant la convaincre d’abandonner l’idée.

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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyMer 15 Nov 2017 - 17:53

Devrait-elle avoir honte du comportement qu’elle a devant les deux jeunes amies de Rose ? Probablement, mais si Lene pardonnait à la jeune rousse sa candeur (parce qu’elle est la colocataire de son petit frère et que l’humilier ne ferait pas jolie dans leur relation déjà bien bancale), elle n’était pas du genre à laisser passer ça à n’importe qui et il valait mieux pour les deux gamines que quelqu’un leur coupe l’envie de glousser. Face à elles, elle note qu’aucune réaction ne se fait lorsqu’elle les encourage à foncer dans le tas avec un mec casé. Pourtant, l’encouragement est sincère. « Elle viendra peut-être plus tard ? » dit Rose dans une tentative plutôt ratée de briser le silence qui s’est fait. Pour toute réponse, elle obtient bien sûr l’indifférence de Lene. Nina n’est que la copine de Simon. Il n’y a pas d’engagement, donc pas de quoi se sentir forcé à l’attendre à cette soirée. « ça tu sais, je m’en moque. Qu’elle soit là ou pas a l’air de ne rien changer à la soirée de Simon. » Elle pointe l’étudiant du visage, dans son coin avec ses potes. Il a l’ait comme un coq en pattes. Les deux copines n’ouvrant plus la bouffe, Lene décide qu’il vaut mieux partir ailleurs, jor là où les jeux d’alcool se jouent.

En allant près des autres, Lene se fait l’espoir intérieur que personne ne trouve ça ridicule qu’elle, adulte de presque trente ans, se retrouve avec des gosses à jouer à un jeu de gosse, mais bon, s’ils sont tous à rougir dès la conversation entre dans le +18 only, elle devrait réussir à s’amuser de bien des réactions. « Lene ? » demande Rose, d’une timidité décelable jusque dans son ton. « J’ai jamais joué à ce truc, tu m’expliques ? » Voilà qui devait déjà expliquer beaucoup de chose si Rose n’avait pas connu le « je n’ai jamais » mais plutôt que de balancer une énième vacherie (elle en a trop fait) elle acquiesce, prête à lui expliquer quand le jeu commence. « Je n'ai jamais eu de relations sexuelles avec quelqu'un dans cette pièce. » Certains diraient que la meilleure explication passe par l’exemple. Une partie du groupe prend une gorgée, d’autres observent les concernés. Lene peut dire à la couleur que prennent les joues de Rose (qui n’a jamais aussi bien porté son prénom que présentement) qu’elle a compris les règles et que réciproquement, son verre risque de ne pas se vider tout de suite. « Euh c’est… toujours comme ça ? » « Ouais. » acquiesce Lene avant d’expliquer. « Tu peux aussi l’appeler le jeu du « comment faire comprendre à tout le monde que je suis une salope sans prononcer ce mot là » J’y jouais tout le temps au lycée. » Sûrement pas les années les plus glorieuses de sa vie, mais ce que Rose ignore ne lui fait pas de mal. « Simon ! Y a ta coloc et son amie qui veulent jouer avec nous, tu viens ? On va bien se marrer » crie l’un des gars. De l’autre côté de la pièce, Simon répond par la positive et vient s’installer dans le cercle. Rose suit Lene. Tout le monde est en place, prêt à commencer. « C’est pas gênant de parler de… ces choses là avec ton petit frère ? » demande Rose, Lene le regarde un peu plus loin en haussant les épaules. « Non, il doit bien se douter que ma petite fleur est partie il y’a des années. Qu’est ce qui te gêne ? » Elle lui retourne la question, parce que Rose a l’air limite plus gênée qu’elle ce que Simon participe. « Allez, à moi. » annonce une fille avant d’énumérer. « Je n’ai jamais regardé des gens le faire. » Celle-là, Lene aurait pu la voir venir. La gorgée est pour elle, et pour quelques autres. Les regards de Rose et Simon se tournent vers elle, comme s’ils n’avaient jamais maté. « Rose, c’est à toi et de dire un « je n’ai jamais », t’as pas bu. »
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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptySam 25 Nov 2017 - 11:41

le premier jour du reste de ta vie
Lene & Rose


Cet embarras constant lorsqu’il était question de conversations autour du sexe était toujours aussi surprenant. Du haut de ses vingt quatre ans et malgré quelques histoires d’amour comprenant des relations sexuelles, Rose n’avait jamais réussi à passer l’étape du rose aux joues, de l’acceptation totale de ce sujet comme une chose complètement banale. Elle restait si naïve, trop naïve, redoutant qu’on n’aborde cela en sa compagnie. Tout ce qui relevait de sous la ceinture lui semblait embarrassant, privé, pas le genre de choses dont on pouvait parler avec n’importe qui. En réalité, ce n’était même pas quelque chose dont on pouvait discuter tout court. Eda avait été sa première fois et l’avait guidée à travers les secrets du corps humain, de ses plaisirs, néanmoins elle n’était jamais parvenu à lui ôter sa vision enfantine de la chose. Tous autour d’elle semblaient bien trop à l’aise à l’idée de plaisanter de leurs histoires, de leur expériences. Mais elle n’y arriverait pas. A bien y penser, elle n’avait pas l’impression d’avoir quelque chose d’intéressant à raconter. Elle allait sonner ennuyeuse, peut-être, elle n’en savait rien. Son manque d’intérêt pour la chose l’empêchait bien de savoir où elle pouvait se situer sur l’échelle de la normalité. Si toutefois il y avait une normalité là dedans.

Les rires bruyants des invités résonnaient encore dans son crâne, lui laissant ainsi quelques secondes de répit. Face à une Lene toujours aussi sûre d’elle et impassible, la rouquine n’avait pas pu s’empêcher de la questionner à propos du jeu dans lequel elle l’avait embarqué. « Ouais. Tu peux aussi l’appeler le jeu du « comment faire comprendre à tout le monde que je suis une salope sans prononcer ce mot là » J’y jouais tout le temps au lycée. » Un frisson lui parcourut l’échine. C’était un mot bien vulgaire qu’elle n’avait pas l’habitude d’entendre, ni même d’utiliser. Elle n’aimait pas particulièrement qu’on puisse définir une femme comme cela et son innocence était éraflée à chaque fois qu’il atteignait ses oreilles. « Je vois… » lui avait-elle répondu sans grande conviction. Non, elle ne voyait pas mais l’idée maintenant n’était pas de débattre de son opinion. Elle n’avait en plus de cela pas le temps d’ajouter quoi que ce soit puisque Simon les avait rejoint, happé par un des garçons du groupe, enfonçant un peu plus encore Rose dans sa gêne. « Non, il doit bien se douter que ma petite fleur est partie il y’a des années. Qu’est ce qui te gêne ? » Dépitée par l’échec total de sa tentative de fuir aux côtés de son amie, l’étudiante grimaça faiblement avant de hausser les épaules. Depuis le temps qu’elle la connaissait désormais, Lene ne devait plus être si surprise de la voir se comporter ainsi dans cette situation. « Non c’est juste que… rien laisse tomber » Lui avouer que parler de sa vie intime ne l’enchantait pas allait la ridiculiser auprès de celle qui ne connaissait pas la gêne. En lui présentant ce constat, elle n’allait que perdre en crédibilité face à elle. « Je n’ai jamais regardé des gens le faire. » Sacré idée que de regarder des gens partager un moment intime. C’était tout du moins ce qu’elle pensait avant de voir une bonne partie des joueurs porter leur verre à leurs lèvres, Lene comprise. Elle resta immobile, tandis que la brune se tourna vers elle. « Rose, c’est à toi et de dire un « je n’ai jamais », t’as pas bu. » Machinalement, elle avait baissé son regard vers son verre de jus encore plein et dont le niveau n’allait probablement pas descendre. Le temps de relever les yeux, elle constata que tous étaient tournés vers elle, dans l’attente d’un fameux je n’ai jamais. A cet instant, elle regrettait presque la foule du cirque et la pression dans le regard de son père. Les lèvres tremblantes, elle tenta de trouver quelque chose à dire quand la voix de son amie trancha le silence. « Rose ? Désolée de vous couper mais on va bientôt partir, ça vous dérangerait qu’on offre les cadeaux maintenant ? Vous pourrez toujours reprendre votre partie après, non ? » Sauvée par le gong. Même si certains paraissaient agacés par cette intervention, Rose ne se fit pas prier et se leva d’un bond, souriant à ses deux camarades de classe. « Pause cadeaux » cria-t-elle à l’intention de tout le groupe, de nouveau enthousiaste comme elle en avait l’habitude.

Sans se préoccuper de l’avis des autres, elle s’était glissé vers Simon, parce que dans le fond, son avis comptait autant que le sien. Visiblement complètement au dessus des situations compliquées, il lui affirma qu’il s’en fichait bien de faire une pause dans le jeu ou non. Ce qu’elle pouvait l’aimer parfois ce Simon. « Je reviens » avait-elle soufflé à l’intention de Lene pendant que tout le monde s’affairait dans le même endroit de l’appartement pour assister à la remise des quelques cadeaux. Accompagnée de son colocataire, Rose revint dans le salon, les bras chargés de divers sacs et paquets. La peluche de koala géante entre les mains, Simon prit la parole. « Celui là c’est pour… ? » A peine eut-il le temps de finir de poser sa question que la rouquine sauta sur la peluche. « Moi ! » Son visage resplendissait de joie et de satisfaction tandis qu’elle serrait l’animal fourré contre elle. Son regard trouva enfin Lene dans la foule et elle s’avança vivement vers elle. « Merci » Son regard océan avait plongé dans celui de la brune avec un peu plus d’intensité que d’ordinaire, puis elle l'enlaça, profitant de cette étreinte avec celle qui faisait battre son cœur.

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Message(#)le premier jour du reste de ta vie #fb  (roselene) EmptyVen 1 Déc 2017 - 21:46

Les choses semblent devenir plus intéressantes avec le jeu qui démarre. Jusque-là, Lene n’avait trouvé les amis de Rose et Simon très intéressant (certainement dû à la bonne différence d’âge qui la sépare de son frère), ils étaient des étudiants banals avec des sujets de conversation banals et aussi pervers que cela puisse paraître, elle espère bien qu’avoir un petit aperçu de la vie sexuelle de chacun allait les rendre au moins un peu intéressant. Elle ne se rend pas compte que Rose à ses côtés est rendue mal à l’aise par le jeu choisi. Et puis, elle semble lui dire que l’ambiance lui va, qu’elle comprend et vu qu’elle ne formule rien de compréhensible qui ne nécessite pas de lire à travers les mots, Lene ne percute rien et se décide à s’amuser autant qu’elle le veut. Elle essaie même d’intégrer Rose au mieux en lui proposant de lancer le prochain « je n’ai jamais » mais ça, c’était avant qu’une de ses débiles de copine intervienne pour tout interrompre. « Rose ? Désolée de vous couper mais on va bientôt partir, ça vous dérangerait qu’on offre les cadeaux maintenant ? Vous pourrez toujours reprendre votre partie après, non ? » C’est quoi ces jeunes qui se sentent obligés de partir avant minuit ? Lene lève les yeux au ciel en les écoutant et s’apprête à les envoyer chier, mais Rose répond, enjouée, elle s’échappe. « Pause cadeaux » qu’elle crie en interrompant le jeu, Simon qui ne voit aucune objection à faire ça là. Il y’a juste des déçus qui commençait à bien s’amuser. Tout ceci ne faisant que renforcer le sentiment de Lene d’être à la première boum d’une enfant plutôt qu’à une soirée de jeunes adultes. Mais bon, peut-être que les jeunes d’aujourd’hui se sont juste assagis.

« Je reviens » Et effectivement, elle disparait pour revenir masquée derrière l’énorme koala qu’elle avait apporté un peu plus tôt. Comme tout le monde, Lene s’était levée et approchée pour regarder la distribution des cadeaux, non pas que c’est la partie la plus intéressante mais elle est polie et de toute l’option d’aller en profiter pour vider une bouteille dans un coin n’est pas possible. « Celui là c’est pour… ? » demande Simon, Lene s’avance, prête à lui filer le cadeau le fluffy qu’elle lui offrira probablement jamais, mais elle est interrompue par Rose qui ne semble pas avoir tout compris. « Moi ! » Lene s’arrête net. Elle ne comprend pas la rousse, elle semblait avoir compris en début de soirée que ce cadeau était pour Simon pourtant. Pourquoi Lene lui offrirait un cadeau ? Ça n’a pas de sens, mais au lieu de le dire à haute voix, elle reste muette et immobile tandis que les bras de Rose viennent l’entourer. « Merci » Elle pense très sarcastiquement qu’il n’y a vraiment pas de quoi. Elle jette un regard à Simon, qui ne comprend pas plus qu’elle. L’étreinte terminée, elle laisse la jeune femme revenir au reste de ses cadeaux et s’en va faire le fond de la pièce, hésitant entre dire la vérité ou bien laisser couler, ce qui dans le premier cas serait difficile à avouer (et puis on ne retire pas un jouet des mains d’une môme) et dans le deuxième, la meilleure chose à faire. La cérémonie des cadeaux se passent. Elle entend des rires par de là des gens, des cris de joie de Rose et des bruits de flash. Elle soupire. Elle s’ennuie.

Les réjouissances terminées, elle reste assise. Visiblement, personne ne va reprendre le jeu. Les filles semblent trop occupées à montrer combien elles maitrisent la dernière choré de Beyoncé pour faire autre chose et Lene passe un regard à Simon, qui semble être toujours occupé quelque part avec un pote. Rose revient vers elle. Le visage visiblement réjoui. Elle s’assied à ses côtés. « Hey ! Tes amies sont parties alors ! T’as aimé tes cadeaux ? » qu’elle demande, même si la réponse ne l’intéresse pas tant que ça. Ce que Lene a du mal à avouer, c’est qu’elle veut partir aussi. Elle n’est clairement pas à sa place là.
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