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 joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life

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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyLun 13 Avr - 19:35


Je décroche à la première vibration de mon téléphone. Le nom d’Avalon est écrit sur l’écran. La jeune femme me dit qu’elle ne pourra pas m’accompagner ce soir. Une urgence au casino. Excuse-moi de te demander pardon, bla bla… « Oh… Tu vas quand même pas me laisser seul au milieu de tous ces requins millionnaires et narcissiques ? … Hmh … Oui, je comprends. Bah, c’est pas grave. Tu me le redevras. On se voit mercredi. Moi aussi je t’embrasse. » Seigneur, à moins d’un miracle, je vais m’ennuyer comme un rat mort. Qu’importe, je ne vais pas me désister. C’est le genre de soirées importantes nous autres astres des hautes sphères. De plus, je donne au musée depuis mon arrivée à Brisbane, je ne vais pas faire une exception cette année. Alors j’arrange une dernière fois mon nœud papillon –parce que les cravates sont beaucoup trop conventionnelles, je les garde pour le bureau. Je passe une main dans mes cheveux. Pas une bonne, pas une égratignure, aucune marque visible d'un combat récent. Impeccable. Je crois que j’aime bien être tiré à quatre épingles, le sentiment d’élégance. Ce soirées sont une des seules choses qui me rattache à mon ancienne vie. Sauf qu’à Londres, il n’y avait pas un vendredi ou un samedi soir qui n’était pas consacré aux mondanités. Une demi-heure plus tard, je monte dans ma voiture et me rends au musée. La nuit tombe à peine. Une belle nuit que j’aurais volontiers passée sur la plage.
Au pied de l’édifice, je suis relayé par un voiturier qui conduit l’Audi au parking. Malgré l’habitude, j’ai toujours un léger trac avant de m’annoncer à l’entrée. Je respire un grand coup et affiche un large sourire. Puis je monte les quelques marches deux à deux. « Jamie Keynes. Mademoiselle Fox ne pourra pas venir ce soir, elle vous demande de l’excuser. » La demoiselle note et m’invite à entrer. Je suis immédiatement appelé par le photographe officiel de la soirée d’un côté, et par la femme du directeur du musée de l’autre. « Jamie ! Attendez, vous n’allez pas poser seul quand même ! » Amen. « Et comment. Si seulement ma merveilleuse hôtesse acceptait de prendre mon bras. » Je lui tends la main, et elle la saisit avec un rire. Je passe un bras dans son dos et pose ma main sur sa hanche pour la photo, puis je lui fais la bise pour la remercier.
Je vois sur son visage la soudaine illumination de son regard, celui qui présage une fausse bonne idée. Elle garde fermement mon bras et m’attire avec elle dans la foule. Entre notre point A et notre inconnu point B, nous faisons deux ou trois arrêts bises et salutations enjouées. On me pose une coupe de champagne dans la main, et nous repartons. « Puisque vous êtes venu seul, laissez-moi vous présenter quelqu’un. C’est l’un de nos conservateurs au musée. » Elle tapote sur l’épaule d’une jeune femme qui se retourne instantanément. « Voici Joanne Prescott. Joanne, je vous présente Jaime Keynes. Monsieur Keynes est rédacteur en chef à l’antenne radio d’ABC. » J’affiche une légère expression de surprise quand mon regard se pose sur Joanne. Mais aussi un fin sourire. Je prends sa main et dépose un baiser dessus. L’hôtesse s’est déjà esquivée, fière de ses talents d’entremetteuse. « Vous n’avez pas encaissé mon chèque. » dis-je doucement. J’ai traqué le moment où le montant quitterait mon compte depuis ces deux dernières semaines, mais il n’arriva jamais. « Vous êtes ravissante » j’ajoute, plus conventionnel.
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyLun 13 Avr - 21:08

you met me at a very stange time in my life
I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Joanne avait pris le temps de se préparer pour cette soirée-là. Cela faisait des semaines et des semaines que le directeur du musée insistait sur l'importance de cette soirée et que tout devait être prêt et bien fait. Il collait une pression énorme à l'ensemble du personnel du lieu public. On n'en pouvait plus et on avait juste envie que ça passe, que tout redevienne comme avant. Les soirées en elle-même, Joanne les appréciait. Elle était souvent avec ses collègues conservateurs. De très bons amis, ils s'amusaient bien tous ensemble. Vêtue d'une longue robe verte, elle finissait par mettre ses boucles d'oreille. Elle n'était pas non plus une chauffeuse de carte bleue, mais la conservatrice aimait dépenser dans des vêtements et accessoires de qualité. Ces soirées de charité ou autre étaient la bonne raison Joanne enfila son manteau avant de se regarder une dernière fois dans le miroir pour s'assurer qu'il n'y ait pas de défaut compromettant. Elle saisit son téléphone et sa pochette avant de quitter son appartement.

Le voiturier lui tendit la main pour qu'elle sorte du taxi. Elle le remercia par un grand sourire avant de grimper les marcher et se rendre à l'intérieur. Joanne croisait quelques visages connus qu'elle salua par un hochement de tête. A peine arrivée à l'entrée, un homme habillé en pingouin vint lui proposer de se débarrasser de son manteau. Elle se laissa aider pour l'ôter et donna également sa pochette. Avant que l'hôtesse ne lui demande son nom, deux de ses collègues conservateurs la remarquèrent et la rejoignirent. Alex et Paul. "Tu l'as même pas reconnue, Evy ? C'est Joanne !!" L'hôtesse s'excusa de son inattention et cocha le nom de la femme divorcée. Cette dernière enlaça chaleureusement ses deux collègues pour les saluer et tous deux l'accompagnèrent dans la pièce principale. L'ambiance était tellement différente comparé aux heures d'ouverture. "Sophia et Enzo sont déjà là ?" "Yep, il manquait plus que toi pour la photo." "Encore ?" "Faut bien qu'on montre combien on est beau" dit Paul, un sourire mesquin au coin de sa bouche. Joanne retrouva alors ses deux derniers collègues et l'on vint rapidement vers eux pour la photo annuelle. Le petit groupe se divisait en deux par la suite et Joanne se retrouvait avec deux de ses collègues, discutant des dernières trouvailles. Il y avaient aussi quelques saluts à faire ici et là, de simples formalités. On lui apporta une flûte de champagne et un serveur se promenait avec un plateau recouvert d'une multitude d'amuse-bouches. Joanne raffolait de ce genre de petites mignardises, mais n'en avait manger que très peu depuis.

Les discussions battaient son plein. Joanne était avec Sophia. Une rousse sulfureuse qui s'excitait pour un rien. Célibataire chevronnée toujours en quête du mâle parfait, mais elle était tout à fait raisonnable. Elle regardait plus qu'elle n'agissait. C'était une pile, toujours enjouée et de bonne humeur. Paul les avait rejoint pour raconter sa blague du jour. Soudainement, on lui tapota gentiment sur l'épaule. Machinalement, elle se retourna sans se poser de réelles questions. Ses amis en profitèrent pour s'éclipser, faisant un signe de la main à leur amie. Ses yeux s'écarquillèrent brièvement en voyant son nouvel interlocuteur. Puis son regard se posa lourdement sur l'hôtesse, lâchant un soupir. Elle laissa échapper un rire, car la situation avait vraiment de quoi être cocasse. Jamie prit sa main afin de l'embrasser, Joanne le regardait attentivement, comme brièvement subjuguée. Un homme tout à fait différent que celui qui s'était bastonné dans ce bar. L'hôtesse devait être partie depuis longtemps. Joanne ne pouvait pas détacher ses yeux de son interlocuteur, jusqu'à ce qu'il mentionne le chèque. Ah oui, ce chèque là. Esquissant un sourire timide mais malicieux, Joanne dit d'une voix douce et calme. "Je vous avais dit que je vous en devais une." Elle haussa les épaules, son rictus devenant plus franc. "Je l'ai déchiré." Sinon c'était comme si de rien n'était. La conservatrice baissa les yeux en entendant le compliment venant de Jamie. Un homme totalement différent. Beaucoup plus gentleman, autant sur les manières que sur l'allure. Joanne se gratta nerveusement le nez, tentant de trouver une réplique digne de ce nom. "Et vous... avez un style bien différent de celui que vous aviez au bar." dit-elle, agréablement surprise. Et rédacteur en chef en plus, songea-t-elle. Ce mec là était vraiment incroyable. Même si son attitude faisait tout pour la mettre à l'aiser, Joanne se sentait embarassée, mal à l'aise. Quelle était la probabilité pour qu'ils se rencontrent à nouveau un jour ? "Vous êtes vous bien remis de vos blessures ?"
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Dernière édition par Joanne Prescott le Mar 14 Avr - 18:19, édité 1 fois
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyLun 13 Avr - 22:37

Joanne confesse avoir déchiré le chèque que je lui avais donné. J’aurais dû m’en douter, je suppose. Un léger rire m’échappe. « Je vois. » dis-je dans un souffle. On dirait bien que cette jeune femme tienne vraiment à payer ses dettes. Mais je ne suis pas certain qu’une simple bagarre valle un chèque avec autant de chiffres dessus. Ne voulant pas prendre le risque de faire revenir le malaise qui avait lieu à l’infirmerie du poste de police, je n’insiste pas sur ce sujet. C’est déjà de l’histoire ancienne de toute manière. Joanne fait remarquer que je suis bien différent du soir de notre rencontre. Je ris à nouveau. « Aha, oui, c’est bien vrai. Eh bien, quand je ne tire pas les ficelles du quatrième pouvoir, et quand je n’écume pas les galas, il m’arrive d’être un simple mortel. » Jean et t-shirt me sont aussi familiers que le costume et la cravate, mais j’ai été tiré à quatre épingles plus souvent dans ma vie qu’en tenue décontractée du monde mortel. Un monde que je ne côtoie pleinement que depuis trois ans. Je suis un peu comme un reptile qui doit se faire à sa nouvelle peau. Quitte à la meurtrir un peu. La jeune femme me demande d’ailleurs si mes blessures sont remises. « Bien sûr. Je vous avais dit que ce n’était rien. » J’hausse les épaules. J’avais connu tellement pire que quelques coupures de verre et une pommette enflée. « Oh, et je suis allé à l’hôpital, sur votre conseil, et je n’ai que deux côtes froissées. Je serais comme neuf d’ici deux semaines. » J’affiche un large sourire, souhaitant montrer que ma mauvaise humeur du soir précédent était bel et bien passée et que je ne lui tiens pas rigueur de tout ce qui a pu toucher mon égo de sa part.
Je me rappelle soudainement de cette coupe de champagne dans ma main. Un serveur passe près de nous, j’en profite pour reposer le verre sur son plateau. S’en suit un photographe qui, avec un grand sourire, nous demande de poser quelques secondes. Habitué à l’exercice, je pose une main sur la hanche de Joanne et, très discrètement, la chatouille afin de la faire rire sur la photo. Le flash apparaît. « Je peux la voir ? » L’homme me tend l’appareil et la photo affichée sur l’écran. Elle est parfaite. Pas une de ces photos officielles, figées, qui transpirent l’hypocrisie. Le sourire de Joanne dessus est magnifique. « Vous êtes bien beaux. » lance le photographe. « Merci. Pourriez-vous me l’envoyer à cette adresse ? » Je lui tends ma carte avec mes coordonnées, il la fourre dans sa poche en acquiesçant, puis disparaît. Mon attention se retourne sur Joanne. Après une poignée de secondes de silence, je tente de la mettre un peu plus à l’aise ; « Ecoutez, j’ai conscience de vous avoir fait une forte… très mauvaise impression. Comment puis-je me rattraper ? »
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyLun 13 Avr - 23:43

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I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Il la faisait sourire. Un tout autre personnage, décidément. Allant de surprise en surprise, Joanne esquissa un sourire satisfait lorsque Jamie lui confessa avoir été à l'hôpital. La consultation n'avait pas été si anodine que ça, finalement. Elle se sentait rassurée. " Ravie de savoir que vous allez vous rétablir". Joanne n'allait pas se mentir, il avait un charme assez particulier, qu'elle appréciait beaucoup. Elle était encore très, mais alors très très loin, dans l'idée de construire une relation ou quoique ce soit du même type. Depuis son divorce, elle n'avait pas côtoyé d'hommes de la sorte, c'était au-dessus de ses forces. Même les contacts physiques des dragueurs de bar étaient un chose qu'elle haïssait. Elle était devenue très méfiante, ayant vécu sa séparation très difficilement, elle ne sentait tout simplement pas en mesure de renouveller l'expérience.

Joanne le regarda déposer sa coupe de champagne sur le plateau du serveur. Il ne plaisantait donc pas sur ce qu'il avait dit à l'infirmerie : il ne consommait pas d'alcool. Peu courant comme pratique, cela surprit quelque peu la conservatrice. Un photographe fit son apparition. Les photos ne la gênaient pas. Elle s'y était faite à force d’événements de ce type. Mais ce qui la dérangeaient un peu, c'était l'aisance avec laquelle Jamie l'avait prise par la taille. Le fait de l'avoir légèrement chatouillé au moment du flash lui fit oublier ce sentiment de malaise mais une fois la photo faite, elle ne tarda pas à retrouver sa place initiale. La blonde était perplexe que Jamie demande à voir le résultat, et qu'il désire l'avoir pour lui. Que voulait-il donc en faire ? Joanne restait silencieuse un moment, buvant quelques gorgée de son champagne. Sur le coup, elle ne voulait pas trop l'avoir. De toute façon, elles allaient apparaître quelque part, donc saura la tête qu'elle faisait de toute façon. Très vite, l'attention de Jamie retomba sur la blonde, revenant sur son comportement déplacé du bar. Que devait-il faire pour se rattraper ? Joanne n'en avait pas la moindre idée. Elle tomba des nues en entendant la question. Haussant les épaules, elle commençait par dire. "Derrière cette mauvaise impression, il y avait une bonne intention." Elle ne savait pas quoi dire. "Restez juste vous-même, je suppose." Joanne entendit un rire au loin et fut distraite une fraction de secondes avant que ses yeux ne captent à nouveau ceux de Jamie. "Je suis pas très douée pour ce genre de choses. A dire ce qu'il faut faire et ça... Soyez juste vous." Ses yeux balayèrent la salle. "Il y en a suffisamment ici qui portent des masques horribles, pas la peine d'en avoir un en plus."

Elle lui esquissa un franc sourire, étant étonnamment satisfaite de ce qu'elle venait de lui dire. Laissant échapper un rire. "Mais reconnaissez que c'est assez étrange qu'un rédacteur en chef, et pas des moindre, vienne voler au secours d'une misérable inconnu pour que ça finisse en bagarre et verres cassées."  Soudain, Sophia vint l'interrompre pour lui dire à voix basse qu'il y avait une personne qui venait de donner très généreusement de l'argent. Joanne en était ravie mais précisa à sa collègue trop enthousiaste qu'elle était en train de discuter avec Jamie. Elle s'excusa et repartir aussitôt. "Excusez-là, une fois qu'elle a jeté son dévolu sur quelqu'un, elle tente toutes les manières possibles d'aborder la personne concernée. Ce soir, c'est vous, apparemment." dit-elle, un sourire pendu au coin de lèvres. Elle pouvait la comprendre. "Pourquoi garder cette photo ?" finit-elle par demander, beaucoup trop curieuse. "Si ça se trouve, on ne se reverra peut-être plus jamais après ça et vous ne vous souviendrez plus jamais de mon nom."  Joanne n'était pas une personne pessimiste. Elle se surprit à avoir un ton presque taquin, perdu au milieu de son calme. Peut-être voulait-elle comprendre ses intentions. Il l'intriguait. Cela lui arrivait rarement, de s'intéresser à quelqu'un, du moins depuis l'année passée. Il était peut-être temps d'avancer.
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Dernière édition par Joanne Prescott le Mar 14 Avr - 18:20, édité 1 fois
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyMar 14 Avr - 0:34

Je m’attendais à devoir me mettre à genoux pour demander pardon, devoir offrir je ne sais quel bijou ou simplement être invité subtilement à la laisser tranquille afin qu’elle puisse retourner discuter avec ses collègues, et non pas avec ce quasi inconnu qui s’obstine à vouloir faire pénitence. Non, ce que demande Joanne est à la fois inattendu et bizarre. Être moi-même. Seigneur, si seulement je savais ce que ces mots voulaient dire. Un rire nerveux m’échappe tandis que je passe une main sur mon visage. Je ne suis pas certain de parvenir à faire en une soirée ce que je m’efforce de faire depuis trois ans. Mais je ne pense pas que cela l’intéresse, ni même qu’elle comprenne les raisons de mon malaise. « Ce que vous demandez est… plutôt compliqué pour moi en réalité, je dois bien l’avouer. Mais je vais faire mon possible. » dis-je avec un fin sourire. Après tout, si telle était ma mission, je ne pouvais la refuser. J’avais laissé à la demoiselle le droit de choisir. Elle ajoute qu’elle trouvait étrange qu’un rédacteur en chef en soit venu aux mains pour la secourir. Je ris légèrement. « Vous seriez surprise de savoir toutes les choses complètement idiotes que je fais et qu’on me pardonne pour le nombre de zéros sur mon compte en banque. Néanmoins, venir en aide à une jeune femme qui en a besoin n’est fait pas partie. Mettons ça sur l’éducation anglaise. » Pour moi, veiller sur les femmes m’entourant, inconnues ou non, est une chose aussi naturelle qu’importante. Les aider en cas de besoin n’est pas ce que j’appelle une erreur. Mais autre chose m’interpelle. « Vous avez une trop basse estime de vou… » Je suis coupé dans ma phrase. Une jeune femme apparaît à côté de Joanne et lui glisse je ne sais quoi à l’oreille, mais son regard reste fixé sur moi. La conservatrice la congédie gentiment. Je lui glisse un « bonsoir » par politesse alors qu’elle passe près de moi et retourne auprès de son groupe. Joanne m’explique la stratégie de sa collègue, disant que j’étais devenu sa cible. « Vraiment ? » Je jette un coup d’œil par-dessus mon épaule et aperçois la jeune femme dont le regard se pose instantanément sur moi, comme si elle avait senti mes yeux posés sur elle. Je lui adresse un signe de la main avec un sourire avant de me reconcentrer sur Joanne. « Eh bien, j’ai de la chance, votre collègue m’a l’air charmante. Vous pensez qu’un chèque la fera revenir, ou je devrais attendre quelques heures histoire de me faire désirer ? » je demande avec un sourire joueur. Oui, je suis complètement en train de pousser un peu le bouchon pour voir la réaction de la demoiselle. Ne me demandez pas pourquoi.
Joanne finit par craquer sous le poids de la curiosité et me demande pourquoi je souhaite garder la photo qui venait d’être prise de nous deux. J’hausse les épaules, comme si cela était parfaitement évident. « Parce que c’est une belle photo. » Basiquement, c’est ma principale raison. Je ne vois pas pourquoi je me priverais d’avoir une photo réussie d’elle et moi. Mon regard se baisse un instant. J’ajoute ; « J’aime votre sourire dessus. Et ça me fera un souvenir de cette… très belle et généreuse femme qui m’a sorti de cellule un soir, alors que rien ne l’obligeait à le faire, qui a pensé à ma santé alors que j’étais rustre avec elle… » Je relève la tête avec un sourire timide, et j’attrape ses iris bleus de mes yeux. « …Et qui a accepté de me faire faire une visite guidée privée du musée… ? »
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyMar 14 Avr - 15:33

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I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Joanne n'était pas le genre de personnes à demander des requêtes à d'autres. Elle ne cherchait pas à ce qu'on lui chante des sérénades, qu'on vole une bijouterie rien que pour ses beaux yeux. S'il n'y a pas l'intention, l'amour ou l'amitié derrière, elle ne comprenait pas le sens des cadeaux qu'on lui offrait. La conservatrice était surprise de la réponse de son interlocuteur. En quoi être soi-même pouvait être une chose compliqué ? Cela la dépassait un peu. Elle se contenait comme elle le pouvait pour ne pas poser lui poser la question. N'oubliant pas cette dernière, elle se dit qu'elle aura sûrement l'occasion d'en parler ultérieurement, craignant d'aborder un sujet épineux. Elle avait ses propres sujets sensibles, elle était donc parfaitement en mesure de comprendre qu'il ne veuille pas en parler. Joanne ne tarda pas à en savoir un peu plus sur lui. Jamie aurait donc des origines anglaises ? Aurait-il grandi au Royaume-Uni ? Cela pouvait expliquer certaines choses, mais n'en justifiait pas d'autres. Joanne n'avait rien d'exceptionnel. Elle était australienne, avec des parents de même nationalité. Elle n'étais pas le fruit d'une rencontre internationale ou autre fantaisie dans le genre. Autre détail qu'elle venait de découvrir, Jamie roulait plus ou moins sur l'or. Pour qu'il n'hésite une seconde pour rembourser son chèque, et qu'il soit présent ce soir-là, il devait certainement un précieux donateur. Et la conservatrice n'y avait certainement jamais fait attention.

La conversation fut rapidement interrompue par sa collègue. Elle ne tarda pas à repartir. Joanne haussa les sourcils en entendit le "vraiment ?" de Jamie. "Ne faites pas comme si vous étiez surpris. Ca doit vous arriver à longueur de journée." rétorqua-t-elle, rieuse. Elle était presque sûre qu'elle n'avait pas faux. La conservatrice riait un peu moins lorsqu'il demanda si un chèque la ferait revenir. Il le faisait exprès. Joanne restait dubitative un moment, le défiant du regard. Il s'attendait à quoi comme réponse. "Même pas sûre que vous ayez besoin d'un chèque pour qu'elle revienne à vos pieds." Et Sophia n'avait pas non plus besoin de grand chose pour se faire repérer par quelqu'un. Elle ne manquait pas de charme et elle était beaucoup plus ouverte et audacieuse que Joanne. Cette dernière le reconnaissait, ce n'était pas pour autant qu'elle la jalousait. La drague n'était pas un domaine dans lequel la blonde excellait. Ses yeux la suivait un court instant. "C'est vrai qu'elle a tout pour elle" dit-elle à voix basse. S'attendait-il à ce que Joanne se défende un peu ? A ce qu'elle se mette un peu plus en valeur ? Elle n'était vraiment pas ce type de personnes, loin de là. Lâchant un soupir, elle tentait quand même une approche. "Mais je ne pense pas qu'elle aurait dépensé autant d'argent pour faire sortir quelqu'un de prison. Elle l'aurait plutôt dépensé dans une belle paire de bottes, je pense" dit-elle,  presque souriante. Que pouvait-elle dire d'autre ?

Il aimait la photo, tout simplement. Ils se connaissaient à peine, mais Jamie la voulait quand même pour lui. Joanne restait silencieuse jusqu'à ce qu'il mentionne sa seconde excuse. Oula. Ca faisait beaucoup trop de choses en même temps à assimiler. Joanne entendait déjà crier "Mais c'est carrément du rentre-dedans, fonce, Jo ! Il est beau, il est galant, mais un peu impulsif comme ça, c'est trop bien ! Saisis l'opportunité là !" Oui, elle aurait réagi de cette manière là si elle avait été là. Joanne ne rertouva ses esprits que lorsque Jamie suggéra fortement d'aller lui faire visiter le musée. Elle le fixa longuement. Des milliers de questions valsaient dans sa petite tête blonde mais elle se décida enfin à se lancer. Joanne esquissa un sourire en disant un "okay" presque à voix basse. Elle ne réalisait pas ce qu'elle faisait, autant foncer tête baissée. Déposant son verre vide sur une table, elle l'invita à le suivre. La conservatrice récupéra en premier lieu sa pochette, dans laquelle elle prit son trousseau de clé, donnant accès à toutes les pièces du musée. Joanne s'assura qu'il était bien à ses côtés avant de l'inviter à monter les escaliers. Il n'était initialement pas prévu que l’événement se déroule aussi à l'étage, mais l'agent de sécurité connaissant bien Joanne, il les laissa monter sans soucis. La conservatrice allumait les lumière au fur et à mesure, jusqu'à atteindre une double-porte fermée. Tout en cherchant la clé correspondante, elle expliqua à Jamie. "C'est une nouvelle exposition, elle ouvre la semaine prochaine." Elle était très enthousiaste à ce sujet. La porte s'ouvrit enfin et elle l'invita à rentrer. Pendant qu'il faisait les premiers pas, elle s'hâta d'allumer les interrupteurs pour voir un peu plus clair. "Il y a eu des découvertes d'objets datant de la colonisation britannique. Mes collègues et moi avions du remuer ciel et terre pour avoir l'opportunité d'exposer quelques un de ces objets." Joanne était une grande passionnée d'histoires. C'était par ce loisir qu'elle avait choisi ce métier et c'était ces derniers temps bien la seule chose qui la motivait vraiment à se lever le matin. Elle commençait à apprécier la présence de Jamie. Le retour au calme l'avait aussi apaisé. Cette visite guidée privée n'était peut-être pas une si mauvaise idée que ça.
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyMar 14 Avr - 20:48

"Ne faites pas comme si vous étiez surpris. Ca doit vous arriver à longueur de journée." Victoire, un semblant de compliment caché. Après avoir été vu comme un monstre de violence aussi amoché que Rocy Balboa après un combat, ce qui n'est guère flatteur, j'ai réussi à faire dire une gentillesse à mon sujet à Joanna. Pure question d'égo, mais aussi de quoi me rassurer quant à ma capacité à rattraper cette affreuse image de moi que la jeune femme avait eu et dont je souhaite à tout prix me défaire. « Hm, non. Pas les jours où je me bats et où je termine au poste. J'ai cru comprendre que les femmes n'étaient pas attirés par les hématomes. » Joanne ne semble pas vraiment aimer ma provocation, sans pour autant me la jeter à la figure. C'est qu'un détail m'a interpellé, pour ne pas dire choqué ; ce moment où elle s'est qualifiée de « misérable inconnue ». Là encore, son regard posé sur sa collègue, elle laissait traîner une phrase teintée d'envie et de jalousie. Honnêtement, j'ai beaucoup de peine lorsqu'une personne se dégrade à ce point, surtout quand cela ne semble pas justifié. Il faut être particulièrement déprimé pour parler de soi de la sorte. Alors je pensais qu'à force de flatteries, quitte à la mettre légèrement mal à l'aise, je pourrais, pour ce soir, la faire sentir désirable aux yeux de quelqu'un. Avec plus de subtilité que les loubards qu'elle a pu croiser dans les bars. Je me sens un peu plus victorieux lorsqu'elle se décide à se défendre face à mes sous-entendus, clamant que sa collègue n'aurait jamais agi comme elle l'avait fait pour me sortir du pétrin. Je souris largement. « Dans ce cas, j'ai de la chance d'avoir votre attention. »
Joanne, après un court silence, accepte de me servir de guide dans le musée. Troisième victoire. Des centaines de mini Jamie sautillent dans tous les sens à l'intérieur de mon crâne. Je suis la jeune femme de près et monte les escaliers avec elle. Je jette un coup d'oeil derrière nous, afin de m'assurer que personne ne comptait nous suivre. Sur un malentendu, d'autres invités pourraient penser que la soirée se poursuit dans les étages ou qu'une visite est prévue, et il en serait fini de notre tranquillité. Bel et bien seuls, nous arrivons face à une grande porte une s'ouvre sur une exposition qui ne sera dévoilée au public que dans une semaine. J'entre dans la salle sombre ; l'éclairage s'allumant soudain m'aveugle un instant, puis mon regard une fois habitué se pose sur les objets derrière les vitrines. Je passe de longues minutes sans rien dire, à arpenter la pièce, les yeux exclusivement posés sur les reliques, m'arrêtant parfois plus longuement sur un objet. « C'est captivant. » dis-je tout bas. « Donc c'est votre domaine, l'histoire. Je suis plus calé en peinture. Quelle pièce vous parle le plus? »
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyMar 14 Avr - 22:29

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I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Joanne se trouvait un peu loin de lui et regardait Jamie admirer les pièces réuniées par le musée. Esquissant un sourire timide, elle jouait nerveusement avec ses mains. Il semblait vivement intéressé par l'exposition et la conservatrice en était vraiment ravie. S'approchant d'un pas lent, elle répondit " Je m'intéresse aussi aux peintures, sauf pour tout ce qui est période moderne." Elle marqua une pause. "Je ne pense pas avoir l'esprit suffisamment tordu pour comprendre l'impressionnisme, ou encore Picasso. Bien que ce soit souvent très agréable à... regarder." Joanne se trouvait enfin à ses côtés. "C'est beau pour la déco, je laisse mes collègues creuser sur le fond." Jamie lui demanda enfin quelle était la pièce de l'exposition qui la marquait le plus. Joanne jeta un rapide coup d'oeil sur la pièce pour finir par dire "Oh, et bien... tout me parle, mais j'avoue que..." Elle l'invita à le suivre jusqu'à une vitrine protégeant un journal de bord et quelques épistolaires. "Des lettres d'un des côlons ont été retrouvés, avec tout ce dont il avait besoin pour écrire comme vous pouvez le voir. Les restaurateurs ont fait un boulot génial parce que ça a été retrouvé dans un piteux état. Du coup, ça a permis de mettre des noms sur certains visages qui n'étaient encore de parfaits inconnus il y a quelques années." Elle étouffa un rire. "Et depuis, les généalogistes nous harcèlent pour qu'on leur file des noms pour recréer les grandes familles australiennes, un truc comme ça."

Elle pouvait en parler pendant des heures mais ce n'était certainement pas ce dont il voulait entendre pour les heures à venir. Son impression le concernant changeait peu à peu. Les débuts ont été particulièrement difficiles, mais Joanne ne préférait pas se réjouir trop vite. Il y avait peut-être anguille sous roche. Elle ne pouvait par contre pas nier qu'il ne manquait pas d'élégance et de charme. Nous étions bien loin du macho connu au bard, ce n'était pas pourtant qu'elle oubliait cette facette là de sa personnalité. Ce qui lui remémora le fait qu'il ait mentionné les hématomes - allez savoir pourquoi. "J'aurai pas du commencer à parler de ça, j'ai du mal à m'arrêter une fois que je suis lancée." dit-elle avec une sourire. Puis Joanne passait du coq à l'âne. "Pour les hématomes... C'est pas ça qui dérange... C'est juste que..." Joanne ne trouvait pas ses mots et prit un certain temps pour sortir cette phrase. "Je préférerais payer votre caution plutôt que de vous voir inconscient dans un lit d'hôpital." La blonde ne réalisait pas elle-même ce qu'elle veut dire. Bon Dieu Joanne, se dit-elle, tu t'attaches à lui alors que tu ne le connais qu'à peine. Son regard fuyait le sien. Elle avait l'impression d'avoir fait une grosse bourde. Elle eut une soudaine illumination. "Vous me demandiez ce que vous pouviez faire pour vous rattrapper... quelque chose comme ça." Joanne haussait les épaules et dit alors plus timidement. "Faites juste attention à vous, Jamie, s'il vous plaît."
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyMar 14 Avr - 23:32

J'écoute, sans émettre un son, Joanne m'expliquer que la peinture moderne n'est pas son fort. Je souris. Moi non plus. Pire encore, les artistes contemporains. Une belle bande de gosses de riches qui n'ont pas une once d'intelligence artistique. Mais être bohème, ça fait ''cool'', ça fait rebelle, alors ils vivent sur le dos de leurs parents, mettent une peluche dans un micro-ondes et appellent ça de l'art. Seigneur, ce que je hais cette bande d'abrutis prétentieux. « Je suis un immense fan des peintures byzantines, mais plus encore de l'école flamande du 17ème siècle. Je pourrais vous parler de mon amour pour Vermeer pendant des heures, mais vous vous endormiriez vite. » Un léger rire m'échappe. Me lancer sur le sujet de la peinture, c'est prendre le sérieux risque de ne pas pouvoir en placer une pendant des heures. Débattre sur les couleurs, les compositions, les choix de lumières et de perspectives est une réelle passion pour moi. « Mais n'ayant pas le talent d'un Lautrec ou la patience d'un Botticelli, je me contente de faire... de la peinture de décoration dans mon salon. » J'hausse les épaules. Je peins avant tout pour le plaisir et le côté thérapeutique de la chose, certains y voient du talent, mais je suis très loin d'avoir cette prétention.
Joanne en vient à me présenter la pièce qui lui parle le plus dans la collection. Des lettres et le nécessaire pour écrire. Le papier est jauni, abîmé sur les bords, troué par endroits ; l'encre a parfois bavé, l'écriture est illisible pour nos yeux habitués au Times New Roman ; la plume semble en bon état, malgré un nettoyage apparent quelques tâches noires persistent. Tout ceci a un côté particulièrement touchant. Quelles lettres remplies d'émotions l'homme à qui appartenait ce matériel a-t-il pu envoyer à sa famille ? Est-il l'ancêtre connu de quelqu'un, ou sa mémoire a-t-elle complètement disparu, se résumant au papier derrière la vitrine ? J'ai l'esprit rempli d'une multitude de questions qui dérivent peu à peu vers de grands questionnements métaphysiques concernant notre époque et ce que nous laisserons dans les musées. Des peluches dans des micro-ondes. Je me force à sortir de ma rêverie face à cette vitrine et reporte mon attention sur Joanne qui, elle aussi, avoue ne pas savoir s'arrêter lorsqu'elle parle d'histoire. Je lui souris. « Ca nous fait un point commun. » Au moins un.
Lorsqu'elle remet le sujet de la bagarre dans le bar sur le tapis, je fais une légère grimace. C'est un sujet que je préférerais vraiment esquiver. Et d'un autre côté, je suis curieux de savoir ce que ma jeune femme a encore à dire. Si elle en parle, c'est qu'il en reste quelque chose qu'elle souhaite partager. Lorsqu'elle avoue préférer me récupérer en cellule plutôt qu'à l'hôpital, un rire nerveux m'échappe et mon regard fuit soudainement -comme si ne pas la regarder allait l'empêcher de voir que je suis quelque part entre flatté et gêné. Assez vite, je me reprends et repose mon regard sur elle. Joanne me demande de faire attention à moi. J'esquisse un sourire. « J'ajoute ça sur ma liste : essayer d'être moi-même et faire attention à moi. » Puis, plus sérieusement, je prends très doucement ses mains dans les miennes pour ajouter ; « Je vous promets de ne jamais finir à l'hôpital à une condition... »
Je suis coupé dans ma phrase, une nouvelle fois, par les portes qui s'ouvrent et laissent entrer la collègue de Joanne. La même qui nous avait interrompus plus tôt. Je lâche immédiatement les mains de la jeune femme. « On vous cherche partout ! Le premier tour d'appel d'offres va commencer, vous devriez descendre. » J'acquiesce avec un sourire et la remercie de nous avoir prévenus. Les festivités commencent alors. Les tours d'appels d'offres sont comme des enchères ; c'est le moment où tous les invités jouent de leur chèque et essayent d'être celui à donner la plus grosse somme pour parrainer un projet spécifique. En bref, le seul moment vraiment important dans ce genre de soirée. J'ai néanmoins du mal à cacher ma déception à l'idée de retourner dans la salle principale.
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyMer 15 Avr - 0:19

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I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Elle était ravie d'entendre que l'art contemporain n'était pas son truc non plus. Si ça avait été l'inverse, elle aurait eu certainement droit à des arguments à dormir debout sur l'intérêt de peindre toute une toile du même jaune ou du même noir. Ces gens-là devaient certainement avoir une vision très particulière du monde. C'était aussi une très agréable surprise qu'il s'intéresse autant à des arts plus anciens, mais qui regorgeaient de trésors inavoués. Toujours ce sourire aux lèvres. "Si j'avais vraiment à choisir une période... je pencherai plus sur la Renaissance Italienne. Léonard de Vinci, Le Caravage, Le Bernin, Michel-Ange... La construction de la Santa Maria del Fiore à Florence..." Pourtant Joanne n'était jamais partie en Italie, mais c'était l'un des quelques pays qui la passionnaient vraiment. Toute l'Europe Occidentale en fait. L'art invitait au voyage, quelque soit sa forme. Agréable surprise de savoir que lui même peignait. Joanne ne put s'empêcher d'hausser les sourcils. "J'ai beau être passionnée, ça ne m'octroie en aucun cas le talent de ce qu'on aime collectioner ici."

Ils se découvraient l'un l'autre et Joanne réalisait que Jamie était une personne des plus agréables. Elle appréciait sa présence avec lui et préférait largement débattre de tout et de rien dans cette pièce que d'être mêlée aux bruitages du rez-de-chaussée. La conservatrice avait bien remarqué qu'il n'appréciait pas revenir sur le sujet du bar. Mais rien n'avait vraiment été dit à ce sujet et il fallait bien que ça sorte un jour. Ses mimiques montraient clairement sa gêne, mais Joanne n'y faisait pas attention. Elle était plus inquiète de ce qu'il pouvait répliquer, de ce qu'il en pensait. Un petit côté d'elle craignait qu'il ait à nouveau un accès de violence, bien que rien ne justifierait cette réaction démesurée à cet instant. Ce fut un soulagement lorsqu'il reformula sa demande. Joanne ne put s'empêcher de sourire. La situation devint beaucoup plus bancale pour elle lorsqu'il lui saisit les mains avec la plus grande délicatesse. Son sang ne fit qu'un tour. Elle ne pensait même plus à cligner des yeux, quelque peu pétrifiée par la situation, qui semblait lui échapper. Alors qu'il n'y avait raison d'être. Les contacts physiques de ce type avec un homme, elle s'en méfiait. Jamie n'y était strictement pour rien. Joanne se prenait de crises de panique depuis quelques mois, notamment quand des situations la dépassaient ou quand elle avait des sentiments de malaise. Son médecin traitant pense que c'est un effet post-traumatique du à l'enchaînement divorce et fausse-couche, Joanne ne savait que trop en penser. Presque pétrifiée, elle attendait la fin de sa phrase.

Bien évidemment, Sophia arrivait comme un cheveu sur la soupe. Automatiquement, elle retira ses mains froides de celles qui les tenaient. S'éclaircissant la gorge, elle sourit à sa collègue "On arrive tout de suite." Aussitôt, elle rejoignit l'assemblée à l'étage inférieur. Joanne et Jamie arrivèrent au niveau de la porte donnant accès l'exposition. Se trouvant derrière lui, elle lui saisit la manche de son costume pour avoir son attention. " C'est quoi, la condition ?" Joanne était suffisamment naïve et innocente pour n'avoir aucune idée de ce que cela pourrait être. Elle n'en était pas vraiment rassurée. Attendant sa réponse, elle l'invita à sortir de la salle afin d'éteindre la lumière et de fermer la porte à clé, comme si de rien n'était.
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyMer 15 Avr - 1:04

Nous n'avons pas le choix, je suppose. Nous devons retourner en bas. Après tout, si je ne tiens pas mes engagements auprès d'Avalon, elle serait capable de me tuer. Ou pire, de ne plus m'adresser la parole pendant des jours. Je reverrais cette exposition dans une semaine, une fois ouverte au public, je suppose. En attendant, le devoir appelle. Je ne peux finalement pas m'empêcher de soupirer. J'étais vraiment bien, ici, dans cette grande salle vide, à contempler des objets du passé. Avec Joanne. Silencieux, pensif, je suis la jeune femme hors de la pièce et la laisse refermer à clé. Je laisse sa question en suspend une ou deux minutes. Je me sens troublé par deux choses que j'attendais de voir arriver depuis ces trois années où je vis à Brisbane : le moment où je me sentirais moi-même, et celui où je ne me sentirais plus seul. La sensation est étrange, celle de ne plus savoir si j'agis par galanterie, parfois par provocation, ou si je suis mes propres instincts. Mon regard se pose sur la belle blonde qui attend encore sa réponse. Avec un sourire discret, doucement, comme à moitié éveillé, je finis par dire ; « Vous revoir, après ce soir. » A la base, ce n'était pas la condition que je voulais imposer. Mais finalement, oubliant complètement l'autre, c'est celle-ci qui m'est venue à l'esprit.
Je descends l'escalier et retourne auprès des autres convives. Parmi la demi douzaine de projets présentés, j'offre la somme la plus importante pour l'achat et la restauration d'une trentaine de photographies d'Aborigènes prises au 19ème siècle. Cela comprenant également la numérisation -chose délicate pour les documents aussi anciens- et la mise à disposition auprès du public d'ici deux ans. L'appel d'offres passé, je me trouve un groupe de personnalités de Brisbane pour discuter. Tout du moins, faire semblant d'avoir une conversation passionnante. Je n'ose pas retourner voir Joanne, qui a déjà certainement retrouvé ses collègues et préférerait passer le reste de la soirée avec eux. On s'efforce à me mettre une coupe de champagne dans la main sans cesse, et je la repose toujours discrètement sur le plateau d'un serveur à la première occasion. De temps en temps, souvent malgré moi, mon regard se lève et trouve la jeune femme.
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyMer 15 Avr - 22:58

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I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Impossible de se concentrer sur les événements, Joanne avait la tête ailleurs. Et ce n'était pas sa rousse de collègue qui arrangeait les choses, avec ses coups de coude incessant et ses clins d'oeils bien significatifs. "Nan mais j'te jure, il arrête pas de te regarder. Mais regarde !" dit Sophia à voix basse, pendant que d'autres débattaient sur les prix. La blonde tentait tant bien que mal de rester un tant soit peu concentré sur les différents achats effectués, histoire de savoir à quoi s'attendre pour les mois à venir. C'était bien difficile. Décidément, cet homme la mettait dans n'importe quel état. Les dernières pièces ont été mises en vente et la soirée touchait peu à peu à sa fin. Joanne et Sophia restaient ensemble un moment, cette dernière était beaucoup trop enthousiaste. "Nan mais sérieux, il est super beau, super galant, riche, un vrai gentleman." Joanne ne tarda pas à répliquer "... mais qui est aussi prêt à démonter la tronche de quelqu'un pour presque rien..." Sa collègue ravala sa salive. "... Hein ?" Elle lui raconta brièvement les faits, sans trop rentrer dans les détails et sans mentionner le paiement de la question. "Tu te moques de moi là." Joanne haussa un sourcil alors que son amie poussa un soupir désespéré. "Mais il est tellement beau ..." Puis elle eut cette étrange et soudaine illumination "Si ça se trouve, tu seras son catalyseur..." "Moi aussi je vais te catalyser tiens, avec tout ce que t'as bu, c'est Paul qui va te ramener." dit-elle en la guidant vers l'un de leurs collègues masculins. Ce dernier riait ouvertement, disant que Sophia lui devait vingt dollars - oui parce qu'ils avaient parié sur qui ramenait qui ce soir-là.

La salle se vidait peu à peu, ses collègues venaient tout juste de sortir du bâtiment. Joanne cherchait brièvement Jamie du regard avant d'aller d'un pas aisé vers l'entrée afin de récupérer ses affaires. Elle croisait encore son supérieur hiérarchique, plus que satisfait de cette soirée. Ils discutèrent encore de quelques formalités avant de sortir du bâtiment. Sur le trottoir, elle l'attendait. Joanne n'avait même pas fait attention s'il était encore à l'intérieur. Peut-être était-il déjà parti, peut-être qu'elle attendait pour rien. Il faisait assez frais, mais son manteau la tenait suffisamment au chaud, aussi frileuse pouvait-elle être. Elle espérait qu'il soit encore là. Après tout, elle ne faisait que respecter la condition posée par Jamie.

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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyMer 15 Avr - 23:48

Nouvel appel d’offres. Mon chéquier lâche une belle somme pour la conservation du clocher du musée –qui est, à mes yeux, la réelle particularité de cet édifice, son caractère. Les conversations entre donateurs ne me passionnent pas. Je réponds à beaucoup de questions sur mon travail, la marque de mon costume, sans oublier les sujets qui fâchent, si j’ai des nouvelles de mes parents, si je m’obstine à rester célibataire. Toujours avec un sourire, je discute de tous ces thèmes dont je préférerais ne plus jamais entendre parler. Le reste du temps, j’écoute les uns et les autres raconter de quelle couleur est la robe de leur nouveau poney, les aléas de la crise économique sur leur budget, mais à aucun moment ils ne lâcheront un mot sur leur intérêt pour le musée, les expositions ici, leurs propres passions. L’ennui me pousse presque à boire une coupe de champagne. Mais la soirée touche enfin à sa fin. Lorsque l’orchestre cesse de jouer, les invités comprennent qu’il est temps de récupérer leurs affaires. Lentement, la salle se vide, bises après bises, poignée de main après poignée de main. On échange quelques cartes de visite, quelques numéros de téléphone. On se promet de s’appeler, de se revoir, de s’inviter à dîner –ce qu’on fait presque toujours en fait. Positionné à la droite de la femme du directeur du musée, qui m’avait accueillie plus tôt, je passe une bonne demi-heure à dire au revoir avant de moi-même prendre congé de mes hôtes. « Un grand merci pour vos donations. C’est toujours un plaisir de vous accueillir. » dit-elle en me faisant la bise. Le discours habituel. Je souris. « Merci à vous, c’était une soirée très réussie.
- Je vous ai vus avec Joanne, vous vous entendez bien n’est-ce pas ? » demande-t-elle avec un regard malicieux, encore très fière de me l’avoir présentée.
Un léger rire traverse mes lèvres. Je ne réponds pas à sa question et me contente d’un « Encore merci, bonne nuit. » Je vais vers le vestiaire avant de me rappeler que je n’avais rien laissé à mon arrivée. Mettons ça sur le compte de la fatigue. Il est minuit passé après tout. Finalement, je sors du musée et descends les marches. Je donne mon ticket au voiturier qui s’en va récupérer l’Audi. En regardant autour de moi, je remarque finalement Joanne, à pas deux mètres de moi. Je n’ai décidément plus les yeux en face des trous. « J’ai deux scénarios à vous proposer. Je peux vous inviter à venir boire un verre chez moi, sans arrière-pensée, je vous le jure. Ou je peux vous raccompagner chez vous, et vous laisser décider de si vous acceptez de me revoir un jour ou pas. » La voiture arrive devant nous. Le garçon me rend mes clés. Je me dirige vers la portière côté conducteur. « Alors ? » Je lui adresse un léger sourire. Elle doit me prendre soit pour un homme bien étrange, soit pour un énième prétendant un peu trop pressant.
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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyJeu 16 Avr - 22:05

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Il était là, juste à côté d'elle. Joanne ne put s'empêcher de sourire. Elle était clairement paniquée par les scénarios proposés par Jamie. Désastre ou véritable opportunité, son coeur balançait. Il lui plaisait, c'était certain, malgré ce gros défaut qu'elle ne parvenait pas à oublier. Ses yeux le fixèrent longuement réfléchissant minutieusement à sa réponse. Joanne ne voulait pas trop l'emmener chez elle. Elle se trouvait des excuses du style qu'elle n'avait pas fait le ménage, ou d'autres choses du même genre. Puis accueillir un homme chez elle, Joanne ne s'y voyait vraiment pas. Il n'y avait donc plus qu'une seule option possible. Elle laissa échapper un soupir et finit par dire, souriante. "Mon appartement est très certainement beaucoup moins présentable que le vôtre, donc ... allons boire ce verre." A partir de moment qu'il n'y avait pas d'alcool, elle avait eu sa dose pour quelques temps durant la soirée. Elle se souvint alors que Monsieur n'en consommait pas. Un jus de fruit ferait largement l'affaire.

Ce comportement ressemblait peu à Joanne, en comparant aux derniers mois passés. Mais elle se trouvait là une bonne raison d'aller de l'avant. Si ça venait à échouer, qu'il en soit ainsi. La chute serait terrible, mais elle avait déjà réussi à se relever une fois, alors pourquoi pas deux ? Le voiturier ouvrit la porte côté passager et invita la conservatrice à s'installer. Elle échangea un sourire avec le propriétaire de l'Audi avant de s'asseoir. Elle ne niait pas sa grande nervosité. Pendant tout le trajet, Joanne ne regardait pas beaucoup Jamie et se contentait de regarder le paysage. Jouant toujours très nerveusement, sa respiration était haletante et regrettait étrangement son choix. Une multitude de pensées traversaient sa tête et elle faisait tout ce dont elle pouvait pour voir le bon côté des choses de l'instant qu'elle vivait. Joanne voulait se rassurer, en se disant qu'elle aurait matière à raconter à Sophia et à sa soeur aînée. Elle imaginait déjà leur tête. Il y avait aussi ces milliers de questions qu'elle voulait poser à Jamie. Elle voulait le connaître, savoir à quoi s'attendre avec lui, bien qu'elle en avait déjà une très vague idée.

Le voiture s'était garée. Joanne avait détaché sa ceinture de sécurité et sortit du véhicule, attendant qu'il lui indique la direction à prendre. Tout ce dont elle espérait était que le silence entre eux soit rompu par une quelconque phrase. Elle s'était bien rendue compte que le trajet était embarassant autant l'un que pour l'autre.


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Message(#)joanne&jamie - you met me at a very stange time in my life EmptyJeu 16 Avr - 22:52

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