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 orizur » going downhill

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Message(#)orizur » going downhill - Page 2 EmptyVen 8 Déc 2017 - 19:15




Hold me tight and never let me go

Orizur

And now we're cryin' and lovin'
And now we're fightin' and touchin'
Feels like I'm making love to the enemy - small doses
Les livres s’écroulent au sol avec fracas et déjà mon tibia maudit cette impulsivité dont j’ai toujours fait preuve et qu’on m’a si souvent reproché. Néanmoins, mon cerveau semble déconnecté de toute perception à la douleur physique, trop concentré a ressentir chaque fibre de mon coeur se déchirer. Mon Azur s’empare de cette serviette qui ne se voulait qu’ambassadrice d’un cessez le feu, analogie d’un drapeau blanc, en vain. Elle retombe dans tout ce désordre, rejoignant ses petits copains les livres, malmenés par mes soins quelques instants plus tôt. Un seul son sort de sa bouche et soudain, mon ouïe n’est plus. « NON ! » je la regarde hébétée par tant de violence dans un si petit mot. Parce qu’il signifie tant de choses et que dans la bouche d’Azur je lui découvre un gout amer. Parce que ce non ça ne lui ressemble guère. Parce qu’elle ne me refuse jamais rien. Parce que son refus sonne comme la fin d’une ère, sans pour autant annoncer le début d’une nouvelle. Ma vision se trouble, accusant ce coup de massue. Très vite elle me permet de reprendre mes esprits, et de la pire des façons qu’il soit. La gifle qu’elle m’assène, à défaut que m’envoyer au tapis, me projette cette dure réalité au visage : elle me déteste pour de bon. La peau de ma pommette s’échauffe sous cet accès de violence et je ne peux m’empêcher de porter à mon tour la main à ma joue, tel un enfant qui viendrait de subir une réprimande. Je ne suis qu’un gamin et je semble briser tout ce que je touche, encore, et encore… Elle se dérobe à mon regard empli de culpabilité pour reporter son attention vers un des romans qui gît à terre. Bien vite, la prose de Jane Austen se transforme en confettis et la couverture de l’ouvrage frôle mon épaule. Si elle a manqué sa cible, je constate que je n’ai même pas tenté d’éviter son projectile. Je regrette même qu’elle m’ai raté. « C’EST ÇA QUE TU VEUX ? Faire comme si de rien n'étais parce que tu t'en fous ! De l’accident, de moi, de ce que j'ai pu vouloir... T’es qu’un égoïste, Orion Pantazi ! UN PUTAIN D’ÉGOÏSTE DE MERDE ! » Je baisse les yeux, incapable de soutenir son regard alors qu’elle prononce ces vérités sur mon compte. Si j’ai toujours su à quel point j’étais égoïste, je le vivais assez bien parce que ma Soie était toujours parvenue a trouver du bon en moi. Je n’étais pourtant qu’un petit con, un moins que rien, un véritable enfoiré, mais elle… Elle avait toujours foi en moi, qu’importent les mots, les actes où les années qui défilent… Je me réconfortais par tant de bienveillance à mon égard, parce que si elle pouvait encore voir du bon en moi, alors peut-être était-ce vrai ? Ses yeux crachent à présent des éclairs et un de ses sacs a mains atterri tout droit dans mon abdomen. Le temps de la bienveillance est révolu, j’ai brisé la dernière particule de bonté qu’elle pouvait éprouver à mon égard… « Regarde un peu la merde que tu fais. REGARDE ! ASSUME BORDEL ! » Malgré moi je redresse la tête, parce que je lui dois bien ça. Mes yeux ne peuvent éviter cette cicatrice qui zèbre méchamment sa cuisse et mon cerveau de chirurgien synthétise immédiatement la douleur qu’elle a pu ressentir toutes ces années durant. Peut-être par mimétisme, je ressens un spasme à mon tour dans la jambe que je tente de contrôler. Elle s’approche, que dis-je, se rue sur moi, et je lève instantanément les mains vers le ciel, rendant les armes, implorant son calme. La tempête n’est pas encore passée, et la chandelle qui trône sur sa table de chevet en fait les frais. Sans prévenir, Azur envoie l’objet contre elle mur avec un force que je ne lui connais pas. Des éclats de verres sont propulsés aux quatre coins de la chambre et je me protège juste à temps le visage pour éviter dans recevoir dans les yeux. Je ne bouge plus, mes mains entourant encore mon visage, recroquevillé sur moi même. La fureur d’Azur semble s’estomper à mesure que les secondes passent. « J’aimerais savoir qu’est-ce que j’ai pu te faire... pour que tu en viennes à autant apprécier de me faire du mal ? » A l’instar de sa chandelle, sa voix se brise et mon coeur se serre encore davantage. Les bras m’en tombent alors que je formule intérieurement la seule chose que j’ai toujours cherché à éviter : lui faire du mal. A l’évidence, je m’y prends de la pire des façons qu’il existe ! « On a été amis Orion… » Ma vision se brouille.« Même plus que ça... Pour moi... » Mes poings se serrent alors qu’elle nuance ses propos. Jamais un homme sur terre ne l’a aimé comme je l’aime aujourd’hui. Comme je l’aimerai toujours. Parce que c’est une vérité immuable. Tout comme le fait que sa protection passera toujours avant le reste. Déterminé à ne pas aggraver davantage les choses, j’opte pour l’option qui me semble préserver au mieux ce qu’il reste à sauver de notre semblant de relation « amicale ». « Je pense que je ferais mieux de partir… »


love.disaster

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Message(#)orizur » going downhill - Page 2 EmptySam 23 Déc 2017 - 6:10




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Orizur

And now we're cryin' and lovin'
And now we're fightin' and touchin'
Feels like I'm making love to the enemy - small doses
Vide. C’est le seul mot qui me vient à l’esprit pour décrire la sensation qui m’habite ou, devrais-je dire, qui ne m’habite plus. Mon cœur a cessé cette course effrénée dans ma poitrine, ma respiration n’est plus sifflante, le silence ne m’oppresse plus au point où je n’entends qu’un bourdonnement sourd. Le temps s’est mis en pause, pourtant la terre continue de tourner. Je prends une grande respiration, en attente de je ne sais quoi, posant le doigt sur ce changement soudain d’atmosphère. Quelque chose vient de se casser, mais je ne saurais dire quoi. Tout comme ma bougie qui a connu une fin violente contre le mur, ce lien fragile qui unissait Orion et moi dans une certaine intimité s’est rompu pour ne plus se réparer. On a tiré dessus, on s’est lancé la balle du blâme et de la culpabilité. J’ai affaibli le peu qui nous unissait en osant prétendre que cet homme se souciait de moi ne serait-ce qu’une fraction de l’importance que je pouvais avoir pour lui à l’époque, sautant à pied joint dans la première brèche pour obtenir mes réponses. Tout s’est écroulé. On ne peut plus remonter à la surface. C’est fini. Je voulais des réponses, je ne les aurais pas. Je peux le pousser, le frapper, lui hurler dessus, mon homme se mure dans un silence qu’il pense meilleur que la vérité. Aussi bien assumer ce que j’ai toujours su : ce n’était que moi. Que moi dans notre histoire, que mes sentiments que j’ai imaginé être assez pour nous deux. Que mes rêves et mes espoirs. Que ma vie qui s’est trouvée finie avec un tel impact. Je soupire encore. Mon regard scrute ce visage une dernière fois, pour le marquer dans mon esprit à nouveau. Je jurerais voir de l’inquiétude dans ses yeux, ou est-ce seulement la peur face à ma colère explosive ? Une once de pitié, un soupçon de confusion, agrémenté d’une grande envie de fuite, en voilà un joyeux cocktail. « Je pense que je ferais mieux de partir… » Qu’est-ce que je disais. Mes sourcils se froncent de déception face à cet abandon ô combien anticipé. J’ai deviné la suite des événements, mais insatisfaite de leur tournure, j’accepte quand même mon destin. « Ça vaudrait mieux… » Je ne vais pas le retenir. Pour une fois que nous sommes d’accord sur quelque chose, aussi bien en profiter. Je passe mes mains dans mes cheveux et constate le dégât que j’ai foutu dans mon accès de rage. Je pense que je m’attèlerai à la tâche demain. J’entends Orion qui ramasse sa chemise sur le tas de linge près de l’entrée, ce qui me fait penser que j’ai encore un truc à lui dire. « Et Orion ? » Il s’arrête dans son mouvement. Je ne me presse pas à continuer, je regarde cette flèche sur sa poitrine qui n’est plus entière, y trouvant une belle métaphore pour nous décrire. Peut-être attend-t-il une révélation qui ne viendra pas, ou une énième supplication de ma part l’implorant de rester. Non, pas cette fois. « S’il te plait... » Je ne sais pas si je devrais poursuivre, mais le vide qui m’habite m’intime à en finir. Ce soir est la preuve que le destin n’a rien en réserve pour nous, qu’il ne faut pas espérer. Je dois avancer sans mes réponses et lui dans son silence, mais nous ne devons pas le faire ensemble. « Ne reviens pas. » Ce n’est pas dit avec mépris, au contraire. Rendons-nous service : ne tentons plus de reconstruire ce qui n’a jamais existé.


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