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 homemade dynamite (bryn)

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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptyVen 7 Juil - 16:54



≈ ≈ ≈
{ let's let things come out of the woodwork
i'll give you my best side, tell you all my best lies
yeah, awesome right? }
bryn ✰ andrina
La musique est pétée, elle jette un regard dégoûté aux quelques personnes qui osent se trémousser sur cette chanson mais en regardant une fille et un garçon collé-serré, elle comprend. C’est pas vraiment par goût pour la musique qu’ils se laissent aller à danser mais ça semble être un prélude de danse de la fertilité. Ils doivent aussi être assez grisés par l’alcool pour ne pas avoir honte d’eux. Son regard glisse plus loin, dans la cuisine, il y a un petit groupe qui reprennent des chansons, pendant qu’un mec gratte des accords sur son ukulélé pour les accompagner. Autour de ça, les autres se contentent de tenir des conversations, sûrement très intéressantes. Elle ne sait même pas à qui appartient cette maison, se contentant de conduire Simon ici avec l’intention de repartir aussi vite qu’elle était arrivée mais il l’avait convaincu de rester. Ainsi, elle détonait un peu, pas coiffée, à peine maquillée, en jogging-baskets mais elle se trouvait assez présentable pour considérer qu’elle pouvait se montrer en société. Elle était à la limite de l’acceptable, à son avis, mais vu qu’il n’y avait que des amis de Simon autour, même les yeux fermés, on pourrait reconnaître qu’elle relevait le niveau. Cela ne l’empêchait pas de lancer des regards de bouledogue, dès qu’elle relevait les yeux de son portable ou dès que quelqu’un venait dans sa direction pour s’asseoir près d’elle.

On bavardait beaucoup et l’un des sujets récurrents, l’une des reines de la soirée ce n’était pas elle, mais celle qui revenait des USA, l’enfant-soleil, la surfeuse pro, la coolitude incarnée de celle qui faisait baver les garçons, la sœur de l’actrice méga-connue, Bryn, de son petit nom. Elle faisait encore parler d’elle alors qu’elle était revenue depuis un moment déjà… Mais bon, les gens ici devaient vraiment avoir une vie insignifiante pour en arriver à faire d’elle leur sujet de conversation principal. Elle la trouvait tellement insignifiante. Elle ne savait même pas pourquoi elle se trouvait encore là, sur ce canapé, sans même être le centre de l’attention. Enfin si, elle le savait, l’agitation extérieure lui faisait du bien, cela atténuait le vacarme de ses pensées et elle s’adonnait à des réflexions légères, la détournant de ses problèmes. Nina était dans le mal et son angoisse transparaissait sur son corps par différentes manifestations, boutons, rougeurs, yeux cernés, basse tension et surtout, le plus inquiétant, son retard de règles. Conséquence ou cause de son malaise, un peu des deux sûrement mais cela l’effrayait. Elle avait déjà fait la liste de ses derniers rapports, recoupé tous ces moments avec tous ses partenaires et tous pouvaient être potentiellement à l’origine de ce qui allait grandir dans son ventre si ses craintes se confirmaient. Elle eût soudainement du mal à respirer et gigota sur son siège, gênée de transpirer alors qu’elle ne faisait aucun mouvement, était en tee-shirt et qu’elle ne participait même pas à la chaleur humaine. Elle avait besoin d’air… ou d’un sac plastique, elle avait la nausée. Son état de détresse ne faisait qu’empirer et elle se retint de vomir en plein milieu de la piste de danse improvisée, certaine que ce ne serait pas la meilleure façon de se faire remarquer. Elle se lève d’un bond, prête à regagner la sortie pour se casser mais dans sa précipitation, elle fonce dans quelqu’un au détour d’un couloir. Elle pousse un petit cri de douleur face à la violence du choc. « Putain ! », son premier mot, là où toute autre personne aurait bredouillé des excuses. Elle relève la tête, prête à confronter celle qui aurait dû faire attention à ne pas se mettre sur son chemin. Quand on parle du loup… « Bryn ... » Nina orne son visage d’un sourire magnifiquement hypocrite mais l’heure n’est pas au bavardage. On peut lire la détresse dans ses yeux, elle sent que son self-control est prêt à céder devant l’intensité du malaise qui la gagne. « Ouais, euh… tu ne saurais pas où sont les toilettes, par hasard ? » Pas polie pour un sous, pas de formule toute faite, pas d’hypocrisie dans ses mots… Elle a oublié tout ça devant l’urgence mais espère qu’elle se montrera coopérative… et rapide parce que Nina se prépare déjà à détaler pour ne pas salir la moquette avec son vomi.
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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptySam 15 Juil - 9:13

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La fête est à son plein, le son presque trop fort jouant avec mes tympans, l’alcool brûlant encore ma gorge et réchauffant les cœurs, les rires plus fort encore et les discours plus ou moins normaux s’enchainent. Passant d’un ami à l’autre, je me sens ici à ma place. Là où je dois être avec presque que des personnes que j’aime et dans un environnement serein. Je sais qu’un jour je devrais devenir une adulte, mais si pour cela je dois abandonner tout ce que je vis, alors n’attendez pas mon entrée dans cette deuxième vie avant cinquante ans. J’ignore l’heure qu’il est, même peut-être le jour, mais je sens simplement les bras de mon meilleur autour de moi et cela me suffit largement pour garder un sourire intact à jamais. Je ne sais pas pourquoi les gens cherchent partout une recette pour le bonheur, en réalité, il ne suffit que de nos amis, des gens que nous aimons et rien de plus ? Ou peut-être faire ce que l’on aime le plus aussi, mais à part ça, pourquoi avoir besoin de la plus belle maison, la plus belle carrière, le plus de followers ? Jamais personne ne jugera votre vie à votre taux de bonheur et pourtant je pense que c’est une erreur parce qu’à ce moment, je pourrais être considérée comme une des personnes les plus riches au monde. De retour depuis deux mois, les soirées s’enchainent, les compétitions et les retrouvailles, à part voir plus régulièrement mon frère, je ne peux pas demander grand-chose de plus… Les lèvres de Simon se portent sur ma joue, y déposant un baiser peut-être un peu trop heureux. « Je suis content que tu sois revenue. » Mes lippes lui répondent par un sourire alors que je me tourne vers lui afin qu’il me fasse tourner délicatement comme si la musique avait soudainement tourné au slow. Alors qu’il me ramène à lui, je le prends dans mes bras, la tête sur son épaule, le regard partant alors en direction du salon où, seule, assise sur le canapé se trouve sa copine, être lunaire et se rapprochant probablement plus du diable, ne sachant pas être gentil avec le commun des mortels. « Toujours pas décidé à changer toi ?  » J’aurais tenu deux mois sans avoir cette discussion, nous pourrions voir ça comme un exploit, non ? Il secoue la tête. Je sais qu’il l’apprécie, je ne sais pas pourquoi, mais sinon il ne serait pas avec elle depuis tant de temps. Pourtant, je sais aussi qu’il préfère les garçons, à moi, il ne peut pas le cacher. Alors pourquoi continuer de lui trouver toutes les excuses du monde ? De rester avec elle ? De se faire du mal à ce point ? « Elle a pas l’air bien d’ailleurs, tu voudrais pas lui parler toi, entre fille ? » Entre fille ? Ouais, merci l’ami ! Mais pour lui, je ne pourrais le faire, pas pour elle, simplement pour qu’il soit rassurer…

Passant tout d’abord aux toilettes, je reviens pour enterrer ma soirée et passer du temps avec une personne qui n’a probablement pas envie de me voir. Plutôt violent, le choc dû à la collision entre mon corps et celui de quelqu’un d’autre, me fait légèrement tourner la tête, effet secondaire de l’alcool probablement… « Putain ! » Je lève un regard meurtrier, ça va être ma faute en plus ? Ah. Nina. Pour changer. En même temps vu la réaction, il fallait bien se douter que j’étais face à la personne la plus agréable de cette maison. « Bryn … » J’ai envie de lui sourire, juste pour lui montrer qu’il est possible d’être agréable et même si c’est difficile, mes lippes s’étendent avant de limiter en plus joviale. « Nina.  » En y regardant de plus prêt, la demoiselle a tout de même l’être dans une très mauvaise posture. Son visage est tendu, plus qu’à l’accoutumée et elle est presque pâle, ce qui est plutôt rare pour quelqu’un dans cette ville à l’arrivée de l’hiver. « Ouais, euh… tu ne saurais pas où sont les toilettes, par hasard ? » Je fronce les sourcils, oui je sais où sont les toilettes mais elle n’a franchement pas l’air bien là… « Au fond du couloir.  » Alors qu’elle s’avance un peu, je me tourne vers elle. « Ça va aller ?  » Si elle doit vomir, franchement autant la dépêcher aux toilettes car je me vois pas nettoyer sa merde, ça c’est hors de question. « Parce qu’il y a une queue d’enfer aux toilettes… Attends.  » Je ne sais pas d’où vient cet élan de gentillesse avec cette personne plus qu’horrible habituellement, mais je ne peux pas la laisser dans cet état, pas après avoir promis à Simon que je prendrais un peu soin d’elle, pas en la voyant prête à tomber dans les pommes, où en tout cas à laisser tout retomber, barrière, colère, humeur noir et fierté. Je m’avance, atteint les toilettes en un rien de temps et tambourine dessus sortant alors la personne de dedans alors qu’elle n’y rentrait à peine. Bien mieux que les toilettes du bas, ici, nous sommes dans la salle de bain, elle aura plus de place et se fera donc moins déranger en cas de besoin… « Je sais pas pourquoi, mais tiens.  » Je lui ouvre donc la porte avec un sourire agréable sur le visage, sans comprendre réellement mon geste, peut-être une solidarité féminine ?



Dernière édition par Bryn Coverdale le Sam 22 Juil - 20:33, édité 1 fois
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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptySam 15 Juil - 19:41

Même en s’éloignant de la musique que prodiguaient les enceintes, ambiançant le salon, elle avait l’impression que la musique lui suivait encore et résonnait dans ses oreilles. Seulement, elle ne percevait même plus la mélodie, juste le rythme, juste les basses et ça commençait à taper sur ses nerfs. Nina avait toujours l’estomac au bord des lèvres et rien qu’en une minute, elle passait par des changements d’états importants, comme frissonner juste après avoir senti des gouttes de sueur couler sur ses tempes. Elle ferma un instant les yeux, sa main passant sur son front pour sentir elle-même si elle avait de la température mais cela suffit pour qu’au détour d’un couloir, elle percute Bryn. Le regard qu’elle lui lance manque de l’irritabilité, de l’agressivité à laquelle la belle rouquine aurait eu droit, à l’accoutumée. Pour l’instant, elle n’est simplement pas dans son état normal alors elle oublie leurs rancœurs pour quelques secondes, espérant que Bryn en fasse de même et à son plus grand soulagement, elle accepte de lui indiquer où se trouvait les toilettes dans la baraque. Du tac au tac, elle lui avoue même se sentir barbouillée. « Pas trop… » alors si tu pouvais te dépêcher madame soleil. Elle attend que l’illumination parvienne aux neurones de l’amie de Simon, que celle-ci se décale parce qu’elle a sûrement vu que Nina pouvait vomir d’un moment à l’autre, pour qu’elle puisse passer. A son plus grand étonnement, elle la devance, prend les devants en doublant la file de filles qui attendaient de passer aux toilettes. Elle ne dit rien devant alors que Bryn s’élançait pour gagner une porte qui venait de se fermer derrière quelqu’un, d’ailleurs, on lançait sur elle des œillades intriguées, peut-être même que certaines étaient énervées d’attendre si longtemps mais se ravisait de faire out commentaire dès qu’elles apercevraient Bryn. Elle se pressa, suivant ses pas et vit jusqu’où allait sa détermination : elle délogea même la fille qui venait d’entrer. Elle se figea un instant quand elle croisa le regard doux de Bryn, posé sur elle, elle lui dévoilait également un sourire, de ceux auxquels Simon avait droit, auxquels tous les autres avaient droits mais jamais elle ne l’avait adressé à Nina. Même si l’instant méritait d’être marqué d’une pierre blanche, mais aussi miraculeux qu’était ce sourire spontané, cela n’équivalait pas à une apparition de la St-Vierge et elle avait toujours autant la nausée. Elle se précipita à l’intérieur, tout droit sur la cuvette des toilettes devant laquelle elle s’agenouilla. Son estomac se contracta encore plus fort, la purgeant de tout ce qui restait dans son estomac et qu’elle sentait le besoin d’expulser. Il lui sembla aussi qu’on lui parlait mais elle était bien trop concentrée à la tâche pour comprendre et sa bouche n’était pas mise à disposition pour articuler le moindre mot. Le peu qu’elle avait ingurgité empruntait sa gorge et ses narines pour finir dans les toilettes, l’eau de la cuvette était maintenant remplacée par les souvenirs de ses anciens repas, transformés par ses acides gastriques. Le goût acre et désagréable lui resta en bouche alors qu’elle sentait qu’elle venait de régurgiter son dernier flux de vomi. Même si c’était un moment difficile à traverser, elle sentait déjà qu’elle allait mieux, pour le moment. Elle entendit un bruit, dans la pièce, des pas ou des objets qu’on déplaçait, elle n’y avait pas prêté assez attention pour le savoir. Il ne lui fallut qu’un regard en arrière pour voir que Bryn était restée plantée là. Son petit visage de fée, toujours tourné vers Nina, qui n’en mène pas large encore assise près des WC. Elle fixe la jeune femme, cligne plusieurs fois des yeux – c’est-à-dire qu’elle émerge encore de son état nauséeux et intérieurement, elle essaye de sentir si elle a assez de force pour se relever.  D’habitude, elle aurait déjà roulé des yeux devant son manque de jugeotte parce qu’elle aurait considéré évident qu’on lui amène sur un plateau d’argent bouteille d’eau et autres calmants, juste après que mademoiselle ait vidé ses tripes. Seulement, le peu d’énergie qui lui reste lui sert à se relever lentement, plutôt que de gâcher ça dans des paroles sèches qui ne serviraient qu’à amener une confrontation, chose qui l’épuiserait encore plus. Juste après avoir tiré la chasse d’eau, envoyant aux oubliettes ce ragoût dégueulasse qui venait de sortir d’elle, sa seule obsession fut de se rincer. Elle se posta lentement devant le miroir. Les lèvres collantes, elle se pencha pour boire le filet d’eau qui sortait du robinet, jugeant que c’était plus pratique que de se servir de ses mains. Après s’être lavé la bouche, elle en profita pour voire une petite gorgée d’eau avant de fermer le robinet et de se regarder dans la glace. Elle avait du mal à se reconnaître, si pâle, les traits alourdis par la fatigue, son image extérieure renvoyait sa sensation intérieure de n’être qu’une carcasse putride, la décomposition lente et muette de son être ayant d’abord débuté par ses organes, comme en témoignait les relents de vomis qu’on sentait encore dans la pièce. A se voir ainsi, la nausée aurait pu la regagner mais c’est un tout autre sentiment qui s’exprima. « Dégage Bryn, j’ai besoin d’être seule. » lâche-t-elle, de sa voix grave, rauque alors qu’elle tourne la tête vers l’intéressée. Le regard noir, sans une once de chaleur, qu’elle dirige vers elle doit la persuader de s’éloigner pour rejoindre les autres. Pourtant, aucun mouvement. Elle se connaît, elle commence à s’emplir de ce sentiment qu’elle déteste, qu’elle ne contrôle pas, qui sommeille d’habitude, la rongeant tranquillement. Elle sait aussi quand après l'avoir retenue trop longtemps, ses accès de colères explosifs ne sont pas beaux à voir et que Bryn est la dernière personne à qu’elle voudrait voir assister à ça. « Retourne à ta putain de fête, tu n'comprends pas ce que je te dis ? » crache maintenant Nina entre ses dents. Trop tard. La vanne s’est ouverte, sa colère s’est révélée, emmenant son poing s’écraser contre le mur à côté d’elle au passage. Geste rageur, presque salvateur mais elle ne se sent pas apaisé pour autant. Le bruit de ses phalanges qui craquent et celui du choc la surprennent elle-même. La douleur se lit aisément sur ses traits fatigués, spectraux alors que ses yeux se brouillent, les larmes rendant l’environnement flou, autour d’elle. Elles restent de longues secondes, au bord de ses paupières, l’une d’elle refusant de sauter la courbe de ses yeux pour gagner ses joues et ainsi ouvrir la voie à toutes les autres. Ce n'est plus qu'une question de temps. Nina renifle bruyamment, cherchant à ravaler ses émotions. Elle ose jeter un coup d’œil au miroir mais détourne instantanément le regard, ne voulant pas affronter son propre reflet. Elle retombe sur le visage de Bryn. Son visage ne masque plus sa colère ; elle paraîtrait effrayante, comme les ogresses qui peuplent les contes qu'on raconte aux gosses la nuit, on aurait dit qu'elle allait bouffer l'autre jeune femme de la pièce. La putain d’intruse est toujours là, se dit-elle, elle l’aurait presque oubliée. « Ça t’amuse de me voir comme ça ? »
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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptySam 22 Juil - 20:36

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« Pas trop… » J’ai presque envie de mettre une croix sur le calendrier. Nina Farrell serait en train d’avouer qu’elle n’est pas bien ? Qu’elle a des faiblesses ? Juste pour ça je remercie Simon de m’avoir jeté dans la gueule du loup. Non je parais probablement garce avec ce type de pensées, mais c’est une vraie garce, un retour à la réalité ne peut pas lui faire beaucoup de mal, si ? Mais bon, je préfère rester moi-même, ne pas me laisser avoir par le fait qu’elle met tous mes nerfs en pelote à chaque fois qu’elle ouvre la bouche et part à l’assaut des toilettes pour lui ouvrir la voie. Ce serait dommage de salir un sol si poli. La laissant rentrer dans les toilettes, je mime à tout le monde d’aller faire la queue dans l’autre vestibule, où l’odeur doit déjà être moins agréable. Mais, je me sentirais mal de lui demander de se dépêcher de… A peine je me retourne que je vois déjà la demoiselle, si habituellement sous contrôle, la tête dans la cuvette, offrant un spectacle pour le moins… perturbant. Je prends soin de fermer la porte pour être sûre que personne ne la dérange, alors que sans savoir pourquoi je fronce les sourcils, je n’ai pas l’impression qu’elle ait dévalisé le bar pourtant ce soir… Je me dirige vers le lavabo, laisse couler l’eau dans un gobelet avant de le poser sur l’évier et me reculer pour lui laisser un peu d’espace. S’il y a bien quelque chose qui n’est pas agréable, c’est bien vomir. Avoir l’impression que tout son estomac va repartir n’est pas une partie de joie et je ne souhaite cela à personne, même elle. Même si au moins, cet instant à l’avantage de la faire taire. Dans un coin de la pièce, je me pose à moitié assise sur ce qui doit être le bac à linge sale. On dirait un déchet. Sur le côté des toilettes, elle se relève difficilement. J’irais bien l’aider, mais je n’en ai pas entièrement envie. Je me suis trouvée déjà bien agréable avec elle. Après une inspection des dégâts sur le miroir, elle se baisse et bois directement au robinet. J’hausse les épaules. Cela valait la peine de lui préparer un verre d’eau. Qu’elle gourde. « Dégage Bryn, j’ai besoin d’être seule.  » Et bien la voilà, la gentille et douce Nina que je connais. L’amie très cher de mon splendide meilleur ami et ses idées farfelues. J’ai envie de lui remettre la tête dans la cuvette. Je lève les yeux aux ciels. J’ai promis, je reste. Et puis, je vais pas la laisser là, je n’aimerais pas avoir un malaise sur les bras. « Retourne à ta putain de fête, tu n'comprends pas ce que je te dis ? » Je fronce les sourcils avant d’ouvrir grands les yeux quand son poing s’abat sur le mur. Je retiens un frisson. Si elle s’en prend à moi, je ne peux aller nulle part sachant que j’ai fermé la porte. L’idée du siècle Bryn ! On dirait une hystérique avec son regard de cinglée. Je ne réagis pourtant toujours pas, attendant qu’elle se calme. Elle fait presque pitié à voir, si elle savait. Son regard posé maintenant sur moi, se veut probablement méchant, mais je garde en tête la scène d’il y a quelques minutes où elle me priait pour que je lui montre le chemin des toilettes et franchement, elle fait juste de la peine à voir. « Ça t’amuse de me voir comme ça ?  » « Bon c’est bon maintenant, tu vas te calmer ou continuer d’agir comme une demeurée ?  » Mon ton est peut-être un peu froid, mais je vais pas non plus me laisser faire par ça. On dirait une ado qui vient de se prendre un coup d’hormone en pleine tronche. Je montre l’impact de son poing sur le mur. « Tu te sens mieux maintenant ?  » Entre le vomi et la colère, elle est sexy à souhait dite moi ! Et c’est sur ça que Simon a jeté un dévolu… Je laisse mon ton se détendre un peu, me demandant tout de même réellement ce qu’il lui a pris, elle n’avait vraiment pas l’air bien. « Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?  » Mon regard se dirige rapidement vers les toilettes avant de revenir sur elle. Que je sois tout de même sur mes gardes si elle décide de se jeter sur moi et m’étrangler.

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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptySam 29 Juil - 14:48

On n'arrivait pas dans les sommets en portant avec soi ses faiblesses. C'est pourquoi elle les avaient toujours cachées, ne se confiant jamais à personne et en faisant en sorte de toujours paraître impeccable. Elle venait d'atteindre les limites de son corps, elle était usée, il fallait se rendre compte de l'évidence. À force de vouloir trop tirer sur la corde, elle l'avait rompue. Elle n'a pas l'air fière assise, la tête au-dessus de la cuvette, à rendre la quasi-totalité du contenu de son estomac... et loin d'elle l'idée de vouloir se montrer en spectacle mais Bryn était restée. La joie s'était incarnée dans ce brin de fille et décidément, la perfection était poussée jusqu'au bout puisqu'elle faisait également preuve de charité. Vu les liens qui la lient à Simon, elle se doute que tout sera répété à ce dernier, Nina ne voulait pas inquiéter le propre garçon. Couple oui, mais ils gardaient une grande part de liberté. Elle n'arrivait d'ailleurs pas à lister les choses qu'ils partageaient ou avaient en commun. Presque rien mais ils s'aimaient bien et c'était convénient pour lui de présenter une fille à ses parents à leurs garden-parties ou aux repas dominicaux. Seulement maintenant... ils allaient être liés à tout jamais si son retard de règles signifiait qu'elle était enceinte. Quand elle pensait à quelque chose en commun chez eux, elle ne s'imaginait que cela puisse être un enfant. Cette seule pensée etait capable de lui redonner la nausée mais heureusement, maintenant qu'elle était postée devant le miroir, elle était certaine que c'était passé. Ses émotions jouent encore aux montagnes russes et ce n'est pas joli à voir. Ses paroles à l'intention de Bryn sont cachées, méchamment, elle espère la faire fuir en l'effrayant mais l'autre jeune femme oppose des résistances. Nina ne s'en prendra pas à elle, elle en serait bien incapable au vu de la situation, toutes ses forces lui ont échappé. D'ailleurs, elle n'aimait pas agresser les gens physiquement, préfèrent les coups de verbes aux coups de poing, la force des mots pouvaient dépasser la plus violente des gifles. La tentative d'intimidation est vaine, l'intrusion est toujours là, Bryn la toise, elle a l'air tout sauf prête à partir. Cela fait souffler Nina, contrariée, elle fronce les sourcils devant le ton que la rouquine semble prendre avec elle. Elle ne répond pas, ne sachant pas trop si c'est par provocation ou non qu'elle lui demande ça. Elle lâche encore un soupir avant de se laisser tomber, contre le mur qu'elle avait frappé, pour s'asseoir par terre. Elle ramène ses jambes contre sa poitrine. Elle se sentait mieux mais les inquiétudes restaient présentent, elle ne savait pas à qui en parler et elle était agacée de ne pas pouvoir se retrouver seule. Quand elle reprend la parole, Nina relève les yeux vers l'étudiante en face d'elle. Elle se sent vraiment jugée mais préfère ça, plutôt qu'on la prenne en pitié. Elle n'aurait pas du tout supporté. Elle est lasse. Bryn semble vouloir des réponses, elle allait lui en donner. « La nausée, comme ça, d'un coup. Le genre de nausée qui annonce une maladie de neuf mois quand je tape mes symptômes dans Google...» Sa voix s'étouffe sur ses mots, dans son esprit, elle se voit dans un flash, le ventre rond comme un ballon. « Putain... » Elle garda ses mains dans ses cheveux, fixant un point dans le vide. Elle était dépitée. « Rien n'est sûr... j'aurai juste dû avoir mes règles il y a deux semaines... » Elle prenait la pilule, son cycle était régulier maintenant, encore un mauvais signe...
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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptyLun 31 Juil - 21:06

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Je n’ai jamais réellement compris les personnes souhaitant montrer leur colère au point de devoir frapper. Un mur, une personne, pour moi cela reste là même chose. Je sais que la colère peut être grande mais il faut aussi apprendre à se contrôler et devenir adulte, parce que à trois ans, ce n’est déjà pas mignon une colère mais alors à vingt… Mais en plus de cela, elle doit réellement faire quelque chose, il n’y a pas de quoi frapper les murs juste pour avoir vomi. Elle m’exaspère. Réellement. Je ne comprendrais peut-être jamais, beaucoup diront que je ne peux pas parce que j’ai une vie de princesse, ceux-là ne savent pas et pourtant, je ne leur frappe pas dessus pour leur montrer qu’ils ont tort, ni ne les toises avec le même regard furibond qu’elle peut tenter d’avoir à cet instant. Franchement ? Elle a l’air d’une folle. Pourtant, le regard qu’elle me lance lorsque je lui réponds, sans perdre la face change. A croire qu’elle s’attendait à ce que je déguerpisse en courant ou bien que je me mette à pleurer sous son ton. Je reste là, droite, sans rien attendre de sa part, sans même attendre une réponse. Si nous devons quitter la pièce, elle partira en première, en attendant, j’aimerais tout de même bien une explication. Son soupire veut en dire long et lorsqu’elle se laisse aller contre le mur, je fronce les sourcils, ne comprenant pas entièrement le revirement de situation. Que fait-elle ? Laisserait-elle apercevoir une faiblesse ? Un passage de fatigue ? Je reste étrangement sur mes gardes, tentant d’analyser la situation, voir si elle joue ou non avec moi avant de la voir se recroqueviller sur elle-même et de voir qu’elle ne joue aucun jeu. Tout mon corps se détend en la voyant ainsi. Je ne suis pas rassurée, je suis juste sereine, nous ne sommes plus en territoire de guerre, ou en tout cas c’est ce qui semble le cas. Pourtant je garde un regard dur et froid, il est hors de question qu’elle voit que je baisse mes barrières. Et puis, il ne faut pas croire mais même si ce n’est pas un manège qu’elle me fait, je ne vais pas accourir au près d’elle pour savoir ce qu’il se passe, mon but était seulement de la calmer.  Son regard s’ancre dans le mien et je ne lâche rien, jusqu’à ce que sa voix m’atteigne et que ses paroles laissent mon cerveau sur place. « La nausée, comme ça, d’un coup. Le genre de nausée qui annonce une maladie de neuf mois quand je tape mes symptômes dans Google…  » Euh… Ok. Non. Elle n’est pas sérieuse là ? Fébrile, elle a l’air d’être devenue une feuille alors que ses mots s’étouffaient et moi, je suis incapable de réagir, du moindre geste. Enceinte ? Ce n’est pas possible… Je ne suis pas sûre que mes bras puissent encore me soutenir très longtemps et pourtant je suis loin de penser à cela. Simon. Je me fiche totalement d’elle, si elle est dans la merde, c’est de sa faute. Qu’est-ce qu’elle a bien pu faire ? Dans quoi elle s’est mise ? Dans quoi elle a mis Simon ? Enceinte ? Depuis combien de temps ? Avec lui ? Par pitié, dîtes moi qu’ils ne font rien, qu’elle est assez frigide pour qu’il ne la touche jamais, qu’il soit assez gay pour que jamais il n’est envie de faire quoi que ce soit avec elle, que leur relation soit uniquement une façade et rien de plus, absolument rien. Faites que le père de ce bébé soit un inconnu dans un bar qui a trouvé qu’elle pourrait faire une bonne attraction pour une soirée. Faîtes que… « Putain…  » Son juron me fait revenir à la réalité. Je suis horrible, je ne souhaite qu’une chose, mettre mon meilleur ami en sécurité mais elle ? Si jamais j’étais à sa place, comment pourrais-je réagir ? Si je me retrouvais là, dans une soirée à tourner des symptômes dans ma tête pensant que ma vie est finie. J’ai envie de vomir à mon tour. J’ai presque envie d’avaler ma plaquette de pilule là, maintenant. Elle a l’air au bout de sa vie, et je le comprends, c’est exactement ce que je ressentirais également. « Rien est sûr… j’aurai juste dû avoir mes règles il y a deux semaines…  » Je souffle. Rien est sûr. Deux semaines. Deux informations qui me suffisent pour me dire que soit ce n’est pas vrai, soit elle peut encore prendre des mesures pour ne pas réaliser la plus grosse connerie de leurs vies. « Rien est sûr ?  » Comme si j’avais besoin qu’elle me confirme ses dires, je ne peux contenir mon inquiétude grandissante pour Simon. « Tu lui as dit ?  » Elle sait de qui je parle, elle doit se douter que toutes mes pensées sont vers lui et non elle. Pourtant, sans m’en rendre compte, je limite, me laissant tomber les fesses sur le sol, les jambes revenant vers mon buste et mes bras passant autour pour les garder contre moi, comme pour me rassurer. « J’ai lu qu’il peut y avoir des dérèglements hormonaux qui déclenchent des retards de règles, si ça se trouve, ce n’est qu’une fausse alerte.  » Mes dents crispées les unes contre les autres me font presque mal. Merde, merde, qu’est-ce qu’ils ont fait. « Tu n’as pas encore fait de test ?  » Sans aucun jugement, je m’intéresse maintenant réellement à son sort, elle est dans la pire situation, celle que je ne souhaiterais même pas à mon pire ennemi, celle que je ne voudrais surtout pas qu’il arrive à la copine de mon meilleur ami, même si je ne l’aime pas et que je ne crois pas une seconde à leur couple… Elle reste quelqu’un d’important pour lui.

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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptyLun 31 Juil - 21:06

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Je n’ai jamais réellement compris les personnes souhaitant montrer leur colère au point de devoir frapper. Un mur, une personne, pour moi cela reste là même chose. Je sais que la colère peut être grande mais il faut aussi apprendre à se contrôler et devenir adulte, parce que à trois ans, ce n’est déjà pas mignon une colère mais alors à vingt… Mais en plus de cela, elle doit réellement faire quelque chose, il n’y a pas de quoi frapper les murs juste pour avoir vomi. Elle m’exaspère. Réellement. Je ne comprendrais peut-être jamais, beaucoup diront que je ne peux pas parce que j’ai une vie de princesse, ceux-là ne savent pas et pourtant, je ne leur frappe pas dessus pour leur montrer qu’ils ont tort, ni ne les toises avec le même regard furibond qu’elle peut tenter d’avoir à cet instant. Franchement ? Elle a l’air d’une folle. Pourtant, le regard qu’elle me lance lorsque je lui réponds, sans perdre la face change. A croire qu’elle s’attendait à ce que je déguerpisse en courant ou bien que je me mette à pleurer sous son ton. Je reste là, droite, sans rien attendre de sa part, sans même attendre une réponse. Si nous devons quitter la pièce, elle partira en première, en attendant, j’aimerais tout de même bien une explication. Son soupire veut en dire long et lorsqu’elle se laisse aller contre le mur, je fronce les sourcils, ne comprenant pas entièrement le revirement de situation. Que fait-elle ? Laisserait-elle apercevoir une faiblesse ? Un passage de fatigue ? Je reste étrangement sur mes gardes, tentant d’analyser la situation, voir si elle joue ou non avec moi avant de la voir se recroqueviller sur elle-même et de voir qu’elle ne joue aucun jeu. Tout mon corps se détend en la voyant ainsi. Je ne suis pas rassurée, je suis juste sereine, nous ne sommes plus en territoire de guerre, ou en tout cas c’est ce qui semble le cas. Pourtant je garde un regard dur et froid, il est hors de question qu’elle voit que je baisse mes barrières. Et puis, il ne faut pas croire mais même si ce n’est pas un manège qu’elle me fait, je ne vais pas accourir au près d’elle pour savoir ce qu’il se passe, mon but était seulement de la calmer.  Son regard s’ancre dans le mien et je ne lâche rien, jusqu’à ce que sa voix m’atteigne et que ses paroles laissent mon cerveau sur place. « La nausée, comme ça, d’un coup. Le genre de nausée qui annonce une maladie de neuf mois quand je tape mes symptômes dans Google…  » Euh… Ok. Non. Elle n’est pas sérieuse là ? Fébrile, elle a l’air d’être devenue une feuille alors que ses mots s’étouffaient et moi, je suis incapable de réagir, du moindre geste. Enceinte ? Ce n’est pas possible… Je ne suis pas sûre que mes bras puissent encore me soutenir très longtemps et pourtant je suis loin de penser à cela. Simon. Je me fiche totalement d’elle, si elle est dans la merde, c’est de sa faute. Qu’est-ce qu’elle a bien pu faire ? Dans quoi elle s’est mise ? Dans quoi elle a mis Simon ? Enceinte ? Depuis combien de temps ? Avec lui ? Par pitié, dîtes moi qu’ils ne font rien, qu’elle est assez frigide pour qu’il ne la touche jamais, qu’il soit assez gay pour que jamais il n’est envie de faire quoi que ce soit avec elle, que leur relation soit uniquement une façade et rien de plus, absolument rien. Faites que le père de ce bébé soit un inconnu dans un bar qui a trouvé qu’elle pourrait faire une bonne attraction pour une soirée. Faîtes que… « Putain…  » Son juron me fait revenir à la réalité. Je suis horrible, je ne souhaite qu’une chose, mettre mon meilleur ami en sécurité mais elle ? Si jamais j’étais à sa place, comment pourrais-je réagir ? Si je me retrouvais là, dans une soirée à tourner des symptômes dans ma tête pensant que ma vie est finie. J’ai envie de vomir à mon tour. J’ai presque envie d’avaler ma plaquette de pilule là, maintenant. Elle a l’air au bout de sa vie, et je le comprends, c’est exactement ce que je ressentirais également. « Rien est sûr… j’aurai juste dû avoir mes règles il y a deux semaines…  » Je souffle. Rien est sûr. Deux semaines. Deux informations qui me suffisent pour me dire que soit ce n’est pas vrai, soit elle peut encore prendre des mesures pour ne pas réaliser la plus grosse connerie de leurs vies. « Rien est sûr ?  » Comme si j’avais besoin qu’elle me confirme ses dires, je ne peux contenir mon inquiétude grandissante pour Simon. « Tu lui as dit ?  » Elle sait de qui je parle, elle doit se douter que toutes mes pensées sont vers lui et non elle. Pourtant, sans m’en rendre compte, je limite, me laissant tomber les fesses sur le sol, les jambes revenant vers mon buste et mes bras passant autour pour les garder contre moi, comme pour me rassurer. « J’ai lu qu’il peut y avoir des dérèglements hormonaux qui déclenchent des retards de règles, si ça se trouve, ce n’est qu’une fausse alerte.  » Mes dents crispées les unes contre les autres me font presque mal. Merde, merde, qu’est-ce qu’ils ont fait. « Tu n’as pas encore fait de test ?  » Sans aucun jugement, je m’intéresse maintenant réellement à son sort, elle est dans la pire situation, celle que je ne souhaiterais même pas à mon pire ennemi, celle que je ne voudrais surtout pas qu’il arrive à la copine de mon meilleur ami, même si je ne l’aime pas et que je ne crois pas une seconde à leur couple… Elle reste quelqu’un d’important pour lui.

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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptyLun 7 Aoû - 10:21


Elle n'est plus assez forte pour continuer à batailler. Qu'importe si Bryn est là pour assister à sa descente aux enfers, qu'importe puisqu'une grossesse n'était pas le genre d'événement qu'elle pourrait cacher indéfiniment. Bluffeuse de profession depuis son Sydney natal, elle avait également veillé, à son arrivée à Brisbane, à obtenir les mêmes égards. Elle avait toujours été "admirée" mais cela n'avait jamais reposé sur de bonnes valeurs ou sur des vertus. L'apparence : éphémère, demandant beaucoup d'efforts, la richesse : tout en elle suintait l'opulence mais elle n'avait pas eu à sué une seule goutte pour à cette fortune dont elle jouissait sans limites, l'attitude : elle fascinait, possédait l'arrogance des privilégiés. L'admiration ne concernait qu'une petite fraction. Ainsi, de l'amour à la haine, il n'y avait qu'un pas. Un jour où l'autre, ils sauraient tous, ils la jugeraient tous et si elle était horrifiée à cette idée, se sentant sa propre personne menacée, la relation qui la liait à Simon la forçait à également penser à ce garçon. Il voulait faire des études mais plus encore, il voulait un nom, une place, un statut dans la politique. Un enfant, si jeune alors qu'ils n'étaient pas mariés, serait impensable et manquerait de peu de provoquer une crise cardiaque chez lui. Comme il lui laissait sa liberté, elle, de son côté se devait de sauvegarder son image parce qu'à eux deux, ils étaient censés conquérir des sommets. Deux êtres ambitieux professionnellement, si jeunes, ne pouvaient pas mettre un bébé sur leur chemin devant leur brillante future carrière, c'était inconcevable. Sans compter une grossesse en elle elle-même, qu'elle n'était pas sûre de pouvoir supporter. Le regard de Bryn sur elle est affreusement pesant, comme si elle n'était pas encore assez bas, comme si en plus elle devait ramper pour espérer une rédemption. Elles ne sont pas copines. Nina se souvient d'ailleurs d'avoir été plus d'une fois médisante et infecte avec elle. En plus, avec les années, elle s'était embellie, la forçant à trouver d'autres piques que celle sur son physique car on pourrait la penser jalouse de ce visage d'ange, dénué d'artifices, contrairement au sien. Enfin, pas aujourd'hui, le maquillage aurait sûrement rendu sa mine encore plus affreuse et aurait coulé avec le mélange sueur-larmes. Mais restons calme se dit-elle, sentant ses forces l'abandonner, elle n'avait pas d'autres choix. Seulement, quand la conversation entre dans le vif du sujet, ça la reprend de plein fouet – elle panique. Comme il n'y a pas de réaction verbale de la part de la rouquine, elle continue ses révélations pour combler un silence trop douloureux. Elle la fixe toujours et voit bien toutes les expressions qui passent sur son visage. Ca doit la secouer aussi mais pour Simon surtout. Au bout d'un moment, elle obtient un écho de sa part, auquel elle répond par un hochement de tête. Et de même, à toutes les questions de Bryn, elle faisait d'abord un signe de tête, elle avait besoin de ces pauses pour éloigner toutes ses pensées le temps de répondre. « Non, on ne s'est pas vu pendant presque un mois, là. » Cela sous-entendait qu'elle ne pouvait pas lui lancer l'information comme ça, de but en blanc sans avoir de certitudes. Et que niveau dates... c'est plausible. Même si Bryn garde la même distance entre elles, elle n'a plus de supériorité de hauteur puis qu'elle vient s'asseoir dans la même position qu'elle. L'ambiance a changé, Andrina le sent aussi. « J'aurai trop peur qu'il soit positif. Je pensais comme toi, que c'était dû à la fatigue, à ma vie qui devient n'importe quoi, au stress... mais les nausées qui me prennent comme ça, ça m'inquiète. » Elle souffle longuement. À présent, elle pose son menton sur son bras et son regard se perd dans le vide. Elle n'a jamais été aussi vulnérable devant quelqu'un, Bryn est presqu'une inconnue pour elle mais elle se laisse aller dans ses confessions, sans arrières pensées, parce que c'est devenu trop lourd à porter, de tels secrets. « Je ne pourrai pas le garder. » Ce n'était pas une question financière, juste une décision d'adulte, elle assumait ses responsabilités et ne voulait pas faire de malheureux. Elle ne savait que trop bien les conséquences d'une grossesse non désirée. Comme l'avortement était illégal dans l'état du Queensland, il fallait qu'elle se bouge pour obtenir un rendez-vous, dans une clinique privée afin d'interrompre le développement de cet embryon, ce futur être. « Il faut que j'en ai le cœur net, je crois. » La détermination transparaît dans sa phrase, elle cherche à se donner du courage. Mais l'élan retombe aussitôt quand surgit la peur. Une autre pensée la gagne. «Bryn, je voulais te dire... je sais que je n'ai jamais été très sympa avec toi. Mais... c'est juste... enfin... y'avait rien de personnel à ça. » Est-ce que cela ressemblait à des excuses ? Du langage d'Andrina Farrell, on pouvait le traduire de cette manière. « Ou peut-être... mais c'est parce que t'es une fille bien plus cool que moi. » Elles avaient aussi un passé commun non-négligeable et celui-ci n’avait jamais compris une parfaite entente et une belle amitié, bien au contraire. Après tout, comme elles ne s’étaient jamais beaucoup parlé, Andrina n’avait jamais senti le besoin de lui faire de crasses pourtant, ç’aurait été un euphémisme de dire qu’elle ne la portait pas dans son cœur. Au fond, elle avait toujours été jalouse de Bryn, pour des raisons claires et évidentes à ses yeux, et ce, bien au-delà de sa relation avec Simon. Quelque chose d’intrinsèque à la jeune Coverdale qui l’insupportait mais qu’elle enviait, cette façon d’être toujours joviale, optimiste, sociable… elle était appréciée sans que cela ne lui requiert aucun effort. Andrina se donnait tant de mal, sans même se rendre compte qu'elle ne s'y prenait pas de la bonne façon. Un peu gênée par cette ouverture qu'elle a laissé entrevoir, elle reprend contenance. « Je crois que je vais y aller. » dit-elle, prestement, poussant ses jambes dans un ultime effort afin de se lever.
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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptyVen 11 Aoû - 17:03

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Je n’ai jamais compris ces personnes qui sans raison font tout pour être détestable. Même si tu as une vie de merde, pourquoi faire en sorte que celle des autres deviennent tout aussi terrible que la tienne ? Et puis qu’est-ce qu’on en sait aussi de la vie des autres ? Qui nous dit que l’autre n’a pas aussi une vie à faire pleurer dans les chaumières ? Une vie même parfois bien pire que la notre ? Je n’ai jamais compris ces personnes, peut-être que mon frère m’a inculqué cette valeur, je n’en sais rien, mais la seule personne que je juge réellement, la seule personne avec qui je suis gratuitement horrible et détestable est ma sœur, pour son cas, je sais parfaitement que ma vie a été bien moins sympathique que la sienne… Mais quand il s’agit de Nina face à moi, je ne comprends pas. Pourquoi mettre autant d’énergie à me détester alors qu’elle pourrait simplement être agréable et gentille, même avec toute cette énergie, elle pourrait probablement faire des centaines de choses d’autres ! Mais elle la gaspille avec ses efforts pour se montrer aigri envers moi… Seulement, là dans cette salle de bain alors que la brune n’a jamais été aussi faible face à moi, je me rencontre qu’elle doit réellement y mettre tout son être car dès que la pression s’en va, dès que personne ne regarde et qu’une partie d’elle s’envole, tout tombe et je peux voir quelqu’un de beaucoup plus fragile, comme je l’imaginais, quelqu’un de paniqué et d’étranger à son propre monde. La conversation dérivant sur un sujet qui a tendance à me faire paniquer, nous passons alors sur la possibilité qu’elle soit enceinte. Si c’est le cas, Simon l’est avec elle ? Je ne dis rien, mais j’ai franchement l’impression d’être dans le même état et si on continue trop longtemps à parler bide rond, je vais également finir la tête dans les toilettes… « Non, on ne s'est pas vu pendant presque un mois, là.  » Ok, une bonne chose du coup, Simon est hors d’état. Quoi qu’un mois, c’est pas vraiment long, mais attend non, il n’est pas hors d’état, elle ne lui a juste pas dis ! Mon cœur s’accélère et j’ai l’impression que tout l’alcool que j’ai ingurgité se ligue contre moi. Je pose des questions, sans réellement savoir si je souhaite en avoir les réponses, pourtant, je me retrouve là, à ses côtés avec qu’un seul but, contrôler les tremblements qui peuvent venir à tout instant, mon dieu quelle idée de faire des bébés, faire ça à son corps alors qu’il n’a absolument rien demandé ! « J'aurai trop peur qu'il soit positif. Je pensais comme toi, que c'était dû à la fatigue, à ma vie qui devient n'importe quoi, au stress... mais les nausées qui me prennent comme ça, ça m'inquiète.  » Euh… Les nausées, elles viennent uniquement du stress ou du potentiel bout d’épingle dans son ventre ? Ou bien de l’alcool qui tourne sans cesse dans cette baraque ? « Tu n’as pas bu ?  » J’ai peut-être l’air de la prendre pour une nouille, mais ma question est légitime tout de même, non ? En même temps, j’ai vu son regard tout à l’heure et il n’a pas l’air vide comme le serait celui d’une personne en état d’ébriété forcée… « Désolée, mais ça aurait pu jouer… Je ne fais pas médecine, mais je pense que des nausées, ça doit s’expliquer autrement… Je pourrais demander à Lola et Théo si tu veux.  » Ouais, elles ne sont pas médecins et je pars du principe qu’elle sait qui sont mes meilleures amies, et des études de médecine, ça compte pour savoir ce genre de choses non ? Toujours mieux que l’internet surement… « Je ne pourrai pas le garder.  » Elle a l’air réellement mal et je me sens mal pour elle à mon tour. Ma main se pose sur son bras, seul geste que je peux tenter avec une personne avec qui je ne partage rien, autre que mon meilleur ami… « Tu n’es peut-être pas obligée…  » Je sais que cette idée peu rebuter de nombreuses personnes, mais si elle ne peut pas le garder, si elle ne veut pas faire d’enfant alors, aujourd’hui il y a une solution adaptée pour cela. « Et si tu as besoin, je peux t’accompagner…  » Au moins pour se renseigner, pour savoir qu’elles sont ses solutions, l’avortement ou bien l’adoption, je n’en sais rien moi… Merde, pourquoi les gens ne se protège pas, ce n’est pas bien compliqué tout de même ! « Il faut que j'en ai le cœur net, je crois.  » Je hoche la tête, même si elle ne peut pas me voir. « Quand tu te seras calmée et que tu iras un peu mieux, on peut aller à une pharmacie de garde, si tu veux…  » Pourquoi tant d’aide ? Je n’en sais rien, mais je sais simplement que je ne peux pas la laisser dans cet état là, tout simplement.

« Bryn, je voulais te dire... je sais que je n'ai jamais été très sympa avec toi. Mais... c'est juste... enfin... y'avait rien de personnel à ça.  » Je fronce les sourcils. Pourquoi parler de cela maintenant ? Je n’ai rien dit. Et rien de personnel, je ne sais pas ce que cela pourrait être d’autre alors… « Ou peut-être... mais c'est parce que t'es une fille bien plus cool que moi. » Je souris légèrement sans rien dire. Elle a surement besoin de parler et je peux bien l’écouter, de toute manière, je ne vais pas la couper maintenant alors que pour une fois elle est gentille ou le semble être avec moi. Et puis, si Simon l’aime bien, elle doit en avoir des qualités… « Je crois que je vais y aller .» Sans savoir pourquoi, alors qu’elle est en train de se lever, je la retiens et la ramène contre le sol. « Attends.  » Je n’ai pas l’habitude d’avoir de véritables conversations avec les gens. Habituellement c’est simple, léger, pas d’histoire, pas de sentiments, juste du rien et beaucoup de paroles mais énormément de vide. Un léger silence puis je tente de parler, ma voix presque devenu rauque. « Je ne suis pas si cool que ça et…  » Je regarde le sol, sans pouvoir affronter son regard, je ne sais pas faire ça et je l’avoue, peut-être que pour moi l’alcool joue comme un courage liquide à cet instant. « Je t’en veux pas. Tu as tes raisons surement de faire ça. Et je ne peux pas plaire à tout le monde.  » Je le sais, je l’ai bien vécu, je n’ai jamais plu à ma mère ou ma sœur jusqu’à aujourd’hui, alors que je deviens intéressante grâce à une popularité naissante… « Puis j’avoue ne pas avoir toujours été super cool, probablement parce que tu es trop proche de Simon à mon goût et que…  » Pourquoi tant d’honnêteté ? Je n’en sais rien et peut-être que ça me retombera dessus, probablement même. « Ça sonne faux entre vous.  » Je la regarde cette fois-ci, voyant son visage réellement pour la première fois. « Pourquoi tu ne ris jamais vraiment ?  » Innocente et pure, ma question est véritable, je ne l’ai jamais entendu bien rire, s’amuser comme tous les jeunes de notre âge et cela m’intrigue, pourquoi tant de pression sur ses épaules ? Pourquoi s’impose t-elle cela ?

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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptyDim 27 Aoû - 22:49

Bryn ne lui avait rien fait, Nina l'avait cependant toujours traitée comme une moins que rien sans jamais avoir cherché à la connaître. Comportement habituel de sa part. Alors en voyant la rouquine encore là, auprès d'elle, elle se poserait deux questions si elle n'avait pas cette fichue histoire de bébé en tête : est-ce que Bryn était stupide ? Ou bien, que voulait-elle, qu'allait-elle tirer de leur tête à tête (le premier depuis qu'elles se connaissent) ? La meilleure amie de Simon lui était sûrement très loyale et il était évident qu'elle était polie avec elle parce qu'ils sont un couple. Nina se demande si, comme elle, Bryn connaît la part sombre de Simon. Celle sous le joug de ses ambitions et de son désir de briller, à tous les niveaux. Il partageait ses doutes sur sa future carrière, ses futurs choix et les stratégies à adopter avec elle pour être vu comme le fils prodigue. Elle était presque autant concernée par son binôme, qu'elle-même. Elle fait part de ses doutes à l'autre jeune femme, le cœur ouvert, l'inquiétude dans l'âme. Elle était prête à assumer ses paroles et se sentait préparée aux réactions de Bryn. Seulement, sa première question la surprend mais en y réfléchissant un peu plus longuement, ce qu'elle se laisse le temps de faire en posant levant des yeux plein d'interrogation sur la rouquine, ce n'est pas impertinent. Elle secoue la tête négativement avant de refixer ses pieds. Le fait que la jeune femme essaye de justifier sa question, de façon un peu maladroite, la fait sourire intérieurement. Sans raison, juste sa façon de le dire, juste sa façon d'être, elle avait quelque chose d'enfantin. Elle l'interrompt. Pas la peine d'en faire une affaire d'état et de consulter qui que ce soit, il y a peut-être des nausées, mais il n'y aura jamais de bébé, ça lui brûlait les lèvres de le dire, pour fixer son esprit mais le formuler ne suffit pas à l'apaiser. S'entendre le dire n'étouffe pas son angoisse parce que c'était facile à dire mais elle savait qu'elle aurait encore des montagnes à traverser. On la prendrait pour un monstre sans cœur, d'avoir tué un futur petit être sans défense, elle serait hanté toute sa vie par ce qui allait grandir dans son ventre les prochains jours. Quelque soit son choix, ça allait être dur. Nina se prend la tête entre les mains. Elle comprend vite vers quel choix Bryn tente de la guider et malgré la douceur de sa voix et même si elle lui propose de l'aide, ça la fait paniquer. Elle manque d'air frais. C'est beaucoup trop d'informations à déchiffrer, elle est au bord de la syncope. Elle grimace, fait mine de réfléchir mais prétend seulement, parce que son cerveau ne lui obéit plus depuis quelques temps. Le petit hochement de tête, tout faible, pour seule réponse, l'expression de l'instinct. Quelque chose en elle lui soufflait qu'elle pouvait lui faire confiance. Encore une fois, elle n'avait jamais écouté ses sentiments, c'était une première. Il y en avait, des choses à célébrer aujourd'hui. Soupir. C'est moins pour être fixée maintenant sur son état que pour faire plaisir à son interlocutrice qu'elle a acquiescé. Elle trouvera bien le moyen de se défiler, plus tard. Les foutues émotions parlent quand, sans transition, elle évoque son comportement envers Bryn. Pas tout à fait des excuses parce qu'Andrina ne se reproche jamais rien, elle n'avoue jamais ses fautes mais pas tout à fait des remerciements, même si on pourrait y voir une façon de se rendre plus sympathique aux yeux de la jeune surfeuse dans sa façon de se justifier. Comme d'habitude, la gamine Farrell, mal-à-l'aise quand il est question de sentiments, cherche à fuir pour éviter de déchiqueter ses restes de dignité. Elle ne cache pas sa surprise quand on la retient. « Quoi ? » Elle n'est pas sûre d'avoir très bien entendu l'injonction. La suite fait dessiner un rictus moqueur sur ses lèvres. « Oh... je t'en prie... » râle-t-elle doucement, en levant les yeux au ciel, persuadée de connaître la suite. Évidemment, madame je-ne-suis-pas-si-cool fait preuve de modestie. Rien de plus surprenant de la part d'une parfaite jeune femme, biens sous tous rapports. L'Andrina officielle retient cependant d'autres commentaires cinglants en voyant l'expression de Bryn. Ce n'est pas de la fausse modestie, elle a l'air réellement hésitante et si elle avait des choses sur le cœur les concernant, l'Andrina profonde était curieuse de savoir ce qu'elle avait à confesser. Le moment semblait très intime, merci l'alcool, merci les larmes, merci les colères. Les crises étaient parfois bénéfiques et donnaient raisons aux dictons mielleux qu'elle avait l'habitude de mettre sur son blog quand elle avait treize ans ; après la pluie, le beau temps. La douceur dont faisait preuve Bryn, que Nina considérait comme niaise précédemment, lui faisait du bien sur le moment. Elle effaçait les angles trop pointus, elles n'étaient plus Bryn ni Andrina, leur histoire commune avait été gommée, elles étaient juste de jeunes femmes en train de se parler et de s'entendre. Nina fixe le visage mutin de l'amie de Simon, leur dénominateur commun, ses yeux s'accrochent à ses lèvres, elle est très attentive. « Tu es amoureuse de lui ? » l'interroge-t-elle, la fixant maintenant dans le blanc des yeux, sans méchanceté dans la voix, d'une façon assez naïve, même. Elle ne se trouve pas indiscrète. « Aucun couple n'a jamais été aussi réel que le nôtre. Mais le mot 'couple' est trompeur. » réplique-t-elle, d'une voix faible. Nina a changé du tout au tout, prenant une voix sérieuse de maître de conférences, comme si elle était en train d'évoquer un théorème ou une propriété physique. « Je ne sais pas si tu pourrais comprendre ce que ça représente, la pression familiale et tous les autres poids qui peuvent peser sur les épaules d'une personne : les peurs, les rêves, les ambitions, les désirs, les doutes... On est tous prisonniers de ça. Et Simon et moi, on a décidé de... 'faire équipe' pour surmonter ce grand bordel. » Leur couple était compliqué mais même sans amour, il y avait quelque chose de beau dans leur coopération puisque leur dynamique avait été crée pour qu'ils soient tous les deux heureux. « Qu'est-ce qui te dérange autant chez nous ? Qu'on ait rien d'un couple de Disney ? » C'était la vraie vie. La vraie vie n'était pas rose. Rien ne disait qu'on allait rencontrer l'âme soeur, rien ne disait qu'on aurait le job de nos rêves, la vie de nos rêves. Alors dans un monde où le bonheur passait par l'argent, il valait mieux mettre toutes ses chances de son côté pour y parvenir plutôt que de rêvasser à cette notion abstraite qu'était l'amour, non ? Andrina eût peur d'en avoir trop dit, d'avoir révélé à quel point Simon pouvait être calculateur et que cela semble absurde aux yeux de Bryn. Elle n'avait jamais été aussi sincère, pourtant, quand elle dévoilait la stricte vérité sur la nature de leur relation. Le silence finit de graver ses paroles dans les esprits. Elle bascule en arrière, sans quitter la jeune femme des yeux, pour retrouver le mur. S'adosser soulage la fatigue physique mais pas morale. Elle est toujours aussi lasse. Quelque chose réagit en elle, une étincelle sans explosion, une tempête dans un verre d'eau, assez intense pour la marquer, pas assez pour qu'elle réagisse excessivement à cette question trop intrusive. Amusée, elle affiche un sourire sur son visage. L'énergie que cela lui demande est compensée par le fait qu'elle se trouve drôle, à faire de l'ironie comme ça. « On n'a jamais accordé beaucoup d'importance à l'Andrina rieuse... mais ça ne signifie pas qu'elle est morte. » lâche-t-elle. Elle parle par énigme, tant pis si cela n'a pas de sens, elle, elle sait de quoi elle parle. On lui avait fait passer l'envie de rire alors elle cachait bien cette facette de sa personnalité. Elle n'est pas prête à en dire plus. Pas dans ces conditions, en tout cas. L'atmosphère pesante de la salle de bain s'était estompée mais elle ne se sentirait mieux que dans un plus grand espace. Elle voulait partir mais comme elle n'était plus tout à fait repoussante aux yeux de Bryn, l'évolution de leur relation la poussa à lui proposer de venir avec elle. « Tu y tiens beaucoup à ta fête de baltringue ? » Nina, le grand retour, toute en délicatesse. « Je peux te faire l'immense honneur de t'emmener faire un tour. » Elle ne se releva pas mais se tenait prête à le faire. « C'est une offre qui prend fin dès que j'aurai quitté la pièce. » insista-t-elle, s'amusant de lui mettre un petit coup de pression.
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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptyJeu 2 Nov - 22:01

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Nina. Je n’ai jamais compris et je crois que je ne comprendrais jamais Simon avec cette fille. Froide, manipulatrice, j’ai l’impression qu’elle calcule absolument tout dans sa vie comme si chaque parole devait lui apporter quelque chose, comme si chaque mot devait lui ramener un penny. Je n’ai jamais croisé personne d’autre, ne profitant pas à ce point de la vie. Le fait qu’elle sorte avec Simon qui est plutôt le contraire à mes yeux, me perturbe donc au plus haut point Je sais qu’il n’est pas un ange, loin de là, mais avec moi, il est ce mec facile, parfait qui rit de tout et de rien et qui peut sans prévenir devenir l’homme de votre vie sans même coucher avec vous. Mais il doit sortir avec elle et même si je lui ai fait comprendre que je n’étais pas d’accord avec cette relation, il ne la lâche pas, sans que je comprenne pourquoi. A-t-elle quelque chose sur lui ? Le tient-elle par un secret ? Il ne m’aurait rien dit ?! Enfin, dans ce lieu un peu trop clos et en sa seule compagnie, je pense apercevoir un brin de gentillesse, ou d’humanité en elle. Sans savoir pourquoi, je lui laisse voir une partie de moi qui n’existe qu’en privée mais quand je l’entends tiquer, je me retiens même si je lui délivre mes pensées sur Simon et elle, je ne dis rien d’autre gardant au fond de moi mes plus profondes pensées. « Tu es amoureuse de lui ?» Je plisse les sourcils, de qui ? Simon ? Un léger rire s’échappe d’entre mes lèvres. Je ne sais même pas quoi dire, cette question est risible non ? « Amoureuse ? De Simon ? » Je frissonne. « Ce serait comme si… Argh non. » Même s’il est le deuxième homme de ma vie, être amoureuse de Simon reviendrait au même que de l’être de Finn à mes yeux et… ok, j’ai envie de vomir je crois. Après, il faut l’avouer, Simon reste le mec parfait à mes yeux mais pas de cette manière. Jamais. « Aucun couple n'a jamais été aussi réel que le nôtre. Mais le mot 'couple' est trompeur. » Ok, je suis perdue. Aucun couple n’a jamais été aussi réel ? Elle a déjà vu des couples ? Même avec mes coups d’un soir, mes relations semblent plus réelles ! Mon sourcil se soulève, je fais la moue. Je ne sais réellement pas quoi penser de sa réplique. « Je ne sais pas si tu pourrais comprendre ce que ça représente, la pression familiale et tous les autres poids qui peuvent peser sur les épaules d'une personne : les peurs, les rêves, les ambitions, les désirs, les doutes... On est tous prisonniers de ça. Et Simon et moi, on a décidé de... 'faire équipe' pour surmonter ce grand bordel. » Elle se fout de moi ? J’ai quoi, quatre ans à ses yeux pour qu’elle pense que je suis incapable de comprendre les sentiments humains ? « Qu'est-ce qui te dérange autant chez nous ? Qu'on ait rien d'un couple de Disney ? » Respire Bryn, ne l’étrangle pas, Simon t’en voudrais à mort et ce moment aussi bien grisant et joyeux soit-il de l’étrangler, ne servirait à rien si tu ne peux le partager avec lui.  « Je ne sais pas ce que tu penses savoir de moi, mais les peurs, rêves, ambitions, désirs et doutes, ne sont pas réservés aux riches pendant que les autres ne cherchent qu’un moyen de s’abriter sans avoir le temps de faire attention aux émotions d’une personne humaine. » Elle m’énerve, c’est bon. C’est dingue, je n’ai pas l’habitude d’être sur les nerfs et encore moins de faire attention à ce que l’on dit sur moi. Je vis, les autres en sont contents ou non, tant que je ne leur prends pas de droit, ils n’ont rien à dire et je me fiche bien de ce qu’ils pensent. Seulement, je n’arrive pas à savoir quand a-t-elle pu penser que j’étais le genre de personne à regarder les Disney et en plus de cela à penser que les couples peuvent ressembler à ça. Enfin, je ne souhaite pas forcément débattre sur ce sujet et encore moins avec elle. « Ce qui me dérange ? C’est absolument tout dans votre relation. Tu es froide, lunatique, calculatrice et manipulatrice et le Simon que je connais, celui qui ne porte pas ce masque lourd que tu décris de votre société est absolument tout le contraire. Souriant, joueur, amusant, il s’amuse même à rêver que la vie pourrait être plus simple et croire qu’il y a du bon en chaque personne. Pour le coup, il a cherché loin j’ai l’impression. Et peut-être que vous avez décidé de faire front, de vous battre ensemble, même si je trouve ça ridicule, mais le fait qu’il ne m’en parle pas, montre qu’il y a quelque chose de louche entre vous. Et pour moi, sans amour, il ne peut y avoir de véritable couple, sinon ça s’appelle un duo, un partenariat, ce que tu veux mais pas un couple. Pour moi, il ne mérite pas ça. Après je me trompe peut-être mais c’est ce que je vois et je n’ai pas l’impression que tu lui apportes tant que ça. » Si je la blesse avec mes mots, tant pis. Elle a voulu la vérité, non ? Ce n’est pas que je ne l’aime pas, je suis sûre qu’elle doit être, au fond, quelqu’un de bien. Seulement, à mes yeux, elle n’est pas la bonne personne pour Simon.

« On n'a jamais accordé beaucoup d'importance à l'Andrina rieuse... mais ça ne signifie pas qu'elle est morte.» Brisant le silence, elle y ajoute un vent glacial et en même temps j’ai l’impression de pouvoir y attraper un brin de sa personnalité. Elle se bride, elle se cache, elle a peur d’un je ne sais quoi et pour cela, elle s’abrite sous des monceaux de méchanceté ou de froideur. Une carapace qui ne lui siée pas des masses. J’ai envie de répliquer, d’aller plus loin mais je vois parfaitement qu’elle ne le fera pas. Pas ici, pas maintenant, peut-être une autre fois. Pourtant mon cerveau à moi balance des centaines de questions à la seconde. J’ai envie de creuser, de voir ce que Simon a pu lui trouver, savoir ce qui a rendu une personne ainsi. Comment et qui a bien pu lui rendre la vie assez dure pour qu’elle trouve le rire inutile ? « Tu y tiens beaucoup à ta fête de baltringue ? » Je fronce à nouveau un sourcil. « Je peux te faire l'immense honneur de t'emmener faire un tour. » Alors qu’elle bouge, j’hésite. Bien sûr que ça me dit d’aller prendre l’air, mais est-ce que je peux quitter une fête faite pour mon retour ? Je pense que oui, personne ne m’en voudra, non ? Mais est-ce que j’ai réellement envie de passer la fin de ma soirée à ne pas m’amuser mais à comprendre cette fille ? Mon dieu Simon, qu’est-ce que tu me fais faire ? « C'est une offre qui prend fin dès que j'aurai quitté la pièce. » Mais c’est qu’elle veut réellement faire cette balade ?! A mon tour, je me lève, hochant les épaules d’une nonchalance extrême. « Si ça peut te faire du bien. » Je ne rentrerais pas dans son jeu, je ne lui courrais pas après, je ne suis pas un des esclaves dans la cour de leur reine, je n’ai jamais fait partie d’aucune cour et cela ne risque pas d’arriver de sitôt. Partant avec elle de la salle de bain, je me laisse happer par l’ambiance, l’odeur et la musique qui me semble bien plus forte que quelques dizaines de minutes plus tôt. « Et bah les filles, c’est Simon qui aurait voulu être dans cette pièce, ça a dû être sympa. » Ah ah ah. M’approchant du garçon, je lui adresse un sourire glissant mes lèvres à son oreille. « Tu n’imagines même pas. Tes rêves les plus fous se sont réalisés là-dedans. » Sachant pertinemment son état de trouble après ça, je me détache et suis Nina dans la foule, essayant de ne pas me faire attraper avant qu’enfin l’air de l’extérieur vienne remplir mes poumons. « Du coup, où nous amène ta ballade ? Pas que je te fasse pas confiance mais on m’a toujours dit de ne pas suivre les gens étranges dans la rue. » Je lui souris et prends sans même y penser la direction de la plage. Silencieuse un instant, je ne peux retenir cette question qui me brûle les lèvres depuis que nous avons quitté la salle de bain… « Qu’est-ce qui lui est arrivée à l’Andrina rieuse ? » Douce et sans être trop invasive, ma voix sort enfin. Je suis curieuse d’en savoir plus et de peut-être comprendre son comportement, même si je suis persuadée que nous pouvons tous agir différemment et que la colère n’est pas toujours la meilleure des solutions…



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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptyVen 29 Déc - 15:28

Entre ces quatre murs, sur ce carrelage froid, isolées de l’euphorie ambiante, elles étaient deux. Parenthèse étrange hors du temps. Rien n’empêchait ni l’une ni l’autre de s’échapper et pourtant… Nina ignorait combien de minutes s’étaient écoulées déjà. Lasse et mais tout de même moins nauséeuse, la brune était adossée contre le mur et faisait face à la meilleure amie de Simon. Ce qui pouvait sembler être une conversation entre deux jeunes femmes de l’extérieur, elle le ressentait comme un procès. Si Bryn était polie et courtoise, elle n’en restait pas moins franche ; elle ne cachait pas son animosité et ses sentiments concernant la trop grande proximité entre Nina et le fils Adams. Comment lui expliquer ? Comment l’héritière Farrell pouvait elle lui faire comprendre qu’elle ne parlait pas le langage de l’amour mais celui de l’argent ? Elle portait la poids de son nom, traînait ses doutes et ses craintes. Les attentes planant sur elle l’avaient forcé à grandir plus vite, à intégrer un monde auquel elle n’était même pas certaine d’appartenir mais où il fallait qu’elle s’illustre si elle voulait prouver sa valeur. Est-ce qu’elle rêvait de romance comme les autres filles de son âge ? Peut-être mais cela représentait comme un obstacle sur son parcours. Une épine dans le pied qui la ralentirait voire même qui la détournerait de son but et l’échec n’avait jamais été une option, valait mieux donc ne pas penser à ce genre de choses futiles. Elle n’était déjà pas à l’aise avec ses propres sentiments alors ceux des autres encore moins, c’est pour ça qu’elle ne faisait pas dans le tact quand il était question de s’ouvrir sur ce qu’on ressentait et blablabla… Pragmatique, elle avait demandé franchement si Bryn ressentait quoique ce soit pour Simon car la réponse se trouvait être positive, elle lui aurait permis de comprendre pourquoi elle désapprouvait le couple qu’ils formaient. Mais ça, ç’aurait été dans le meilleur des mondes, les choses n’étaient pas aussi simples dans la vraie vie, elle a carrément pris un air dégoûté. Nina eût l’air perplexe. Obtenir des réponses allait être plus dur que prévu s’il fallait creuser. Elle ne se retint pas de rouler des yeux. Visiblement, l’incompréhension était mutuelle et même si elle se justifiait de mille façons différentes, l’autre partie resterait complètement sourde à ses arguments. « Je n’ai jamais dit que c’était réservé qu’aux riches. Mais justement, le fait que tu ne me comprennes pas montre que mes problèmes te dépassent et que ce serait la même chose pour moi si tu me racontais les tiens. C’est pour ça que tu devrais te mêler de tes propres affaires.  » Ce n’était pas le genre de remarques qui aidait à lier des amitiés, elle en était consciente mais Nina n’avait jamais cherché à être appréciée de Bryn. Un autre jour, ses attaques auraient glissé dans ses oreilles sans même qu’elle prenne la peine de les relever mais ce soir, c’était différent. Elles avaient fini de s’ignorer et les langues se déliaient, elle était prête à encaisser… du moins, c’est ce qu’elle pensait. Elle garde le même air impassible, il aurait été impossible de déchiffrer ses pensées à cet instant-même alors que Bryn faisait pleuvoir ses reproches. C’est dur de mettre un mot sur ce que ressent Nina mais une chose est certaine : elle sent les bulles de colère remonter à la surface, elle bout intérieurement. Elle serre les dents, elle serre le poing, ses faux-ongles viennent s’enfoncer dans sa paume. Elle en était réduite à ça, esclave de son tempérament, elle devait blesser sa propre chair pour garder son calme. Bryn voulait juste le bien de Simon, s’entêta-t-elle à répéter dans son esprit pour retenir ses pulsions primaires. Cet état ne dure pas bien longtemps, comme toujours, elle se trouve ridicule de réagir aussi fort, n’était-elle pas censée se contreficher de toutes les opinions sur elle ? La vérité était simple, son égo était bien plus fragile qu’elle ne le laissait paraître. Elle attendit de s’être totalement calmée pour lui répondre, d’un ton très posé. « Je pensais que c’était clair et qu’il te l’avait dit, je n’ai jamais prétendu qu’on n’était un vrai couple. Ça donne une bonne image, ça aide pour nos futures carrières. Je l’ai jamais forcé à faire quoique ce soit et… s’il voulait que ça s’arrête, j’essayerai de le retenir, de le raisonner mais je pourrai pas aller contre sa volonté. Pour être honnête, je t’avouerai que ça marche moins bien maintenant. On s’engueule tout le temps. Il me reproche mes excès. Je lui reproche de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir la carrure nécessaire pour continuer ce jeu. Comme tu le dis, il est pas mal tiraillé entre ses ambitions et ses vrais rêves. » Andrina s’exposait à parler ainsi de cette brèche dans sa relation avec Simon. L’écran de fumée se dissipait peu à peu. Peut-être que la rouquine sauterait sur l’occasion pour la pousser à rompre et comme les explications que l’héritière venait de lui donner l’avaient forcé à faire une rapide rétrospective de toute leur histoire, Nina n’excluait pas que cela pouvait être une sage décision. « Tu penses que j’ai une mauvaise influence sur Simon ? » Elle soutint son regard. « C’est plus facile que d’admettre que tu ne le connais peut-être pas totalement ? » Elle eut un sourire moqueur, incertaine de la réaction de Bryn. Oui, c’était une taquinerie déguisée mais venant d’elle, cela ne sonnait pas du tout comme un trait d’humour mais plus comme une provocation. Pas grave… au stade où elles en étaient, elle n’était plus à une offense près.

L’ambiance commençait à devenir étouffante alors elle trouve rien de mieux que de le faire savoir. C’était pas non plus une façon de se faire aimer de traiter les amis de quelqu’un de ‘baltringues’ mais elle s’en fout. Elle a au moins la gentillesse de lui proposer de l’accompagner même si elle devait sûrement être la seule à considérer sa propre présence comme un cadeau. Pourtant, Bryn coopère. Enfin vaguement. C’est pas l’enthousiasme qui la tuera, c’est certain mais c’est peut-être mieux que rien, au moins, elle ne faisait pas semblant. Nina sort la première de la salle de bain, le visage fermé, comme si de rien n’était. Elle laisse une sorte de distance entre elles, on ne saurait pas trop dire si elles avaient l’intention de se rendre au même endroit ou si leur chemin allaient se séparer là. Quand même, elle s’arrête quand elle entend qu’on interpelle Bryn. De là, où elle est, elle entend très bien la remarque de ce type (un baltringue, elle n’avait pas tort…). Sauf que là, c’est le sens de la répartie de la rouquine qui parvient à la dérider. Elle se prend au jeu quand le regard du garçon fait des allers-retours entre Bryn et elle, un petit sourire malicieux sur le visage, il n’avait plus qu’à faire tourner son imagination. Enfin dehors, sa première pensée fut de reconnaître qu’il y avait un peu de magie dans le fait d’être instantanément calmée au contact de l’air frais. La bff de Simon lui demande où elle veut aller, lui lançant une pique au passage mais cela n’impressionna pas Nina. « Je sais pas trop, peu importe, tant qu’on marche. » Nina a repris son air renfrogné malgré la plaisanterie, elle a déjà les mains dans les poches et là, elle se dit juste qu’un pas après l’autre, elle va bien arriver quelque part. « T’es sûre que tu ne vas pas leur manquer madame Reine de la Fête ? » C’est moins pour tenter de faire la conversation que pour extérioriser tout ce qui lui passe par la tête qu’elle lui pose la question. Ce n'est pas non plus pour la dissuader de venir, au contraire, elle se serait peut-être sentie déçue si ça s'arrêtait là. Elle suit Bryn qui s’en va vers la plage. Bon choix. Toujours une valeur sûre. Sentir l’océan, c’était son remède contre le cafard. Nina jette un regard de côté, ses yeux capturent la silhouette gracile de la demoiselle et sa longue chevelure flamme qui se balance à chaque pas, un peu surprise de la question qui vient briser leur silence. « Je t’ai dit que je voulais marcher pas me faire psychanalyser. Je ne suis ni dépressive ni malheureuse. » lâche-t-elle, aussi bougon qu’un vieux papi. « On a pas mal parlé de moi, non ? Si tu m’en disais plus. Toi aussi, t’as plutôt l’air d’avoir une vie rêvée. Tu vis ta passion, tes amis donnent une fête en l’honneur de ton retour, qu’est-ce qu’on pourrait te souhaiter de plus ? J’imagine que tu as eu une enfance heureuse ? » Elle sait que personne n’est parfait. Il devait donc y avoir des points d’ombre dans son histoire. La jeune femme accepterait peut-être de se confier à la faveur de la conversation qu’elles venaient d’avoir. Nina s’était livrée, pas entièrement mais c’était déjà une première. En plus, le soleil n’allait pas tarder à disparaître, elle le guetta au loin, il y avait déjà un beau ciel orangé au-dessus de leur tête, presque de la même teinte que les cheveux de Bryn.
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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptyDim 31 Déc - 8:28

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L’avantage avec Nina, c’est que je n’ai pas besoin de faire semblant, pas besoin de sourire pour lui plaire, pas besoin d’aller dans le faux car je n’ai pas envie de faire une impression auprès d’elle. Mettant de côté toute mes habitudes entre le sourire et la manie de vouloir être bien avec les autres, je ne pense qu’à la franchise face à la brune. Pourtant plus j’avance dans mes propos, plus je la vois se tendre bien que son visage reste impassible. Le fait qu’elle soit avec mon meilleur ami me dérange, je ne sais pas pourquoi, ce n’est pas naturel et ça me fou les boules. Elle me l’a demandé, je lui explique les pourquoi, même si ça ne l’enchante pas plus que ça d’entendre cette vérité. Et puis au bout d’un moment, je ne peux plus accepter de sa part ses petits caprices de riche qui n’a jamais rien vu d’autre que les cuillères en or et les problématiques de savoir si oui ou non elle prendra la suite de ses parents. « Je n’ai jamais dit que c’était réservé qu’aux riches. Mais justement, le fait que tu ne me comprennes pas montre que mes problèmes te dépassent et que ce serait la même chose pour moi si tu me racontais les tiens. C’est pour ça que tu devrais te mêler de tes propres affaires.» Cette fois-ci, c’est un peu trop pour moi, dans un léger sourire ironique, je lève les yeux au ciel. Probablement, mais d’une part, je pense que nous n’avons absolument pas les mêmes préoccupations et ce n’est pas une différence de compte en banque, plus de personnalité. Je ne suis pas considérée comme riche, mais cela fait quelques années que je ne me considère plus comme pauvre, tout le monde ne se fait pas payer ses études rubis sur ongle… Pour ce qui est de me mêler de mes propres affaires, ça n’avait pas l’air de la dérangé il y a quelques instants que quelqu’un soit là pour ses inquiétudes de femme enceinte, non ? Mon visage est neutre, pourtant, je rêve de la regarder avec ce même regard froid et dur qu’elle adresse au monde entier. Comme elle le dit parfaitement, ses problèmes me dépassent, ou plutôt me passe par-dessus la jambe et je n’ai même pas envie de faire l’effort de lui prêter autant d’attention, mon but n’étant pas non plus de la blesser. Franchement, elle me donne envie de l’envoyer balader et d’aller voir un médecin, seule. Restant tout de même au-dessus de ses jérémiades, je me dis qu’il doit y avoir quelque chose d’autre, ce que j’ai pu entrevoir tout à l’heure, ce que Simon voit en elle, une personne sensible qui se cache derrière des couches pour ne plus être blessée ?

« Je pensais que c’était clair et qu’il te l’avait dit, je n’ai jamais prétendu qu’on n’était un vrai couple. Ça donne une bonne image, ça aide pour nos futures carrières. Je l’ai jamais forcé à faire quoique ce soit et… s’il voulait que ça s’arrête, j’essayerai de le retenir, de le raisonner mais je pourrai pas aller contre sa volonté. Pour être honnête, je t’avouerai que ça marche moins bien maintenant. On s’engueule tout le temps. Il me reproche mes excès. Je lui reproche de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir la carrure nécessaire pour continuer ce jeu. Comme tu le dis, il est pas mal tiraillé entre ses ambitions et ses vrais rêves.» Ok, elle est folle. En même temps, sa manière de se confier me touche légèrement. Pourquoi le fait-elle ? Y a-t-il un but derrière tout ça ? Parce que je reste la meilleure amie de Simon et qu’elle me raconte ses états d’âme sur la durée potentielle de leur couple me dérange un peu. Pourtant, j’hoche la tête, elle aura au moins avoué que j’ai raison, même si son insinuation sur la non révélation de Simon sur son couple me reste en travers de la gorge… Elle me fait rire, avec son ‘je le laisserais faire mais en le retenant’, elle n’est vraiment pas saine là-haut… « Tu penses que j’ai une mauvaise influence sur Simon ?» « Il n’est pas si influençable, je dirais juste que tu es une mauvaise fréquentation. » Simon est assez grand pour faire et penser ce qu’il veut, seulement, devenir le seul lien qui le relie encore au commun des mortels commence légèrement à m’embêter. Ce n’est pas celui que je connais et sa relation avec cette fille, me donne de l’urticaire, tout comme lorsque je le vois devenir hautain et pêteux en société. Il est celui qui m’a dit un jour que je ne devais me soucier du regard des autres, que tout irait bien alors que je comprenais les différences qui forgent aujourd’hui ma personnalité. Pourquoi ne respecte-t-il même pas cela ? Alors qu’elle ne scille pas, je maintiens tenu l’échange de regard que nous avons, sans bouger d’un cil. « C’est plus facile que d’admettre que tu ne le connais peut-être pas totalement ?» Ma mâchoire se serre sans même que je ne fasse attention. Je vais me la faire… Je refuse de l’admettre. Simon est mon premier ami de Brisbane, la personne avec qui j’ai tout partagé, même les coups de fils nocturne dus à une inquiétude et des questions morales de sa part. « Ou que je suis la seule personne avec qui il est lui. » Je sais que ça parait innocent et benêt comme réplique mais est-ce qu’elle sait ? Pourquoi Simon veut à tout prix prendre la place de son père ? Montrer qu’il est capable ? Ce n’est en rien son égo qui parle mais bien l’enfant en lui qui ne demande qu’une seule chose : être vu. Et je suis parfaitement placée pour le comprendre, comme quoi, problème de riche ou pas, ils se ressemblent mais ne se montre pas forcément de la même manière. En tout cas, je refuse de rentrer dans son jeu d’attaque, ça ne sert à rien et je vais encore finir par me faire remonter les bretelles par Adams.

Sortir est la meilleure idée qu’elle ait pu avoir, probablement depuis quelques années. Rester dans cette pièce bien trop exigüe à laisser glisser ses remarques qui lui aurait valu un pain de bien des personnes n’était pas forcément ma tasse de thé et j’étais sérieusement entrain de remettre en question ma parole à Simon. Pas franchement certaine que l’accompagnée soit une bonne idée, je reste curieuse et je ne dis jamais non à ce genre de sortie, je ne dis d’ailleurs que rarement non, de toute manière… J’aime le fait qu’elle ne réagisse pas bêtement à ma réponse à l’autre fanfaron mais joue même dans mon jeu et la suit dehors tout en cherchant à connaître son but ou sa destination. « Je sais pas trop, peu importe, tant qu’on marche.» Ça me convient, les plans prévus ne sont pas réellement mon truc. Le fait qu’on est toujours l’impression qu’elle boude me fait rire. Comme si elle ne voulait pas montrer qu’elle est capable de sourire ou même de s’amuser. Déride-toi, Nina, ça fait mauvais genre les rides avant vingt-cinq ans. « T’es sûre que tu ne vas pas leur manquer madame Reine de la Fête ?» Je ris. L’air extérieur me faisant le plus grand bien. « Ils ont l’habitude, je disparais toujours en soirée. » Vrai. Entre la disparition dans une chambre ou la maison d’un inconnu, ou d’un ami, mes escapades nocturnes, les folies qui peuvent me passer dans la tête… Ils finissent par me chercher au bout de deux heures normalement… Même si je suis une des dernières debout à chaque fois, personne, ni même moi, ne sait parfaitement ce que je fais pendant la soirée, seulement, tourner en rond dans une maison, m’amuse énormément mais seulement pendant une heure ou deux, j’ai réellement besoin de bouger autrement, avoir un défi ou autre. « Mais si tu veux à ce point pas de moi, j’y retourne, hein. » J’ironise bien entendu, et mon sourire le démontre bien et dénote parfaitement de sa mine de chien battu. Elle me demande de venir et tente de me faire fuir deux minutes plus tard ? Ou elle ne sait juste réellement pas comment faire avec l’être humain, ce qui est une possibilité réelle… Bien trop curieuse pour me laisser abattre, je tente tout de même de savoir, de la connaitre, après tout, il doit bien y avoir quelque chose, et je ne suis pas du genre à renoncer facilement, sinon, je ne serais montée sur une planche qu’une fois dans ma vie… « Je t’ai dit que je voulais marcher pas me faire psychanalyser. Je ne suis ni dépressive ni malheureuse.» « Ah ouais ? C’est rassurant d’en être sûre en tout cas. » Parce que ce n’est pas ce qu’elle démontre au quotidien. Tout en la taquinant, je prends soin de ne pas avoir une intonation trop sévère pour ne pas la renvoyer dans sa carapace. Mais si elle ne veut pas parler, alors ok, je me concentrerais sur le sable qui arrive à nos pieds. « On a pas mal parlé de moi, non ? Si tu m’en disais plus. Toi aussi, t’as plutôt l’air d’avoir une vie rêvée. Tu vis ta passion, tes amis donnent une fête en l’honneur de ton retour, qu’est-ce qu’on pourrait te souhaiter de plus ? J’imagine que tu as eu une enfance heureuse ? » Un soupire nerveux me prend. Une vie rêvée ? Une enfance heureuse ? Après tout, elle n’a pas forcément tort, si on retire ce besoin d’attirer l’attention pour être un jour vu de ma mère et ma sœur, ou cette peur de l’abandon ou bien l’envie de trouver ma famille à tout prix, même celui de mon âme. Tout en continuant d’avancer, je me tourne vers elle, faisant attention à ne pas tomber. « On ne t’a donc jamais dit qu’il était possible de sourire et avoir des amis tout en ayant pas eu une vie parfaite, c’est pour ça ! » Parler de moi ? Je n’aime franchement pas ça… Alors je préfère en rire un peu, pourtant, en me retournant, mon regard se perd sur l’horizon et ma gorge se serre, ma tête effectue des allers et retours de droite à gauche, à mon tour les mains dans les poches de mon short. « Tu sais que les sourires d’une personne ne veulent pas forcément dire qu’elle n’a pas souffert ? » Je me doute qu’elle n’est pas aussi niaise mais vu qu’elle n’a pas l’air de le comprendre parfaitement… « J’ai eu ma vie, elle parait probablement idyllique pour certaines personnes mais comme la tienne pourrait l’être aux yeux d’une personne qui ne l’a pas vécu. Ça revient à ce que tu disais tout à l’heure. » Je soupire légèrement avant d’apercevoir enfin la plage et de me retourner vers la brune. « Enfin, tu ne voulais pas de psychanalyse non ? » Je souris et pars en courant vers le sable, effectuant une roue avec un atterrissage digne des concours de gym, tout en me tournant vers elle. Oulà, personnellement, j’ai probablement encore un peu dû abuser de l’alcool et quelques effluvent sont toujours là… « Bon, qu’est-ce que tu veux savoir ? » Sans savoir pourquoi, je lui ouvre légèrement mon jardin, sans pour autant être sûre de lui dévoiler entièrement ma vie voir la réalité…

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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptyJeu 11 Jan - 13:18

Mauvaise fréquentation. Le terme éveille la curiosité dans le regard de Nina. Voilà donc la prison dans laquelle le regard de Bryn l’avait enfermée et dont elle ne sortirait jamais car qu’elle se méfierait toujours. Peut-être qu’elle était plus possessive qu’elle ne le laissait paraître aux premiers abords, la rouquine avait toujours eu l’air si détachée et sa légèreté faisait d’elle une fille cool, avec qui on passait un bon moment sans se prendre la tête, d’après ses observations. Peut-être qu’elle avait des inquiétudes profondes et une peur que Nina finisse par lui prendre son meilleur ami. Sa réponse est d’une naïveté touchante. « C’est mignon. J’aurai jamais prétendu le contraire… tu le connais depuis plus longtemps et je sais… je sais la place importante que tu tiens dans sa vie. » Un rictus moqueur balaie son visage, Nina a un petit haussement d’épaules. « T’en fais pas pour Simon, maman Coverdale. J’insiste, lui et moi, c’est purement professionnel. Et il est assez intelligent pour ne pas accepter des accords où il ne tirerait pas au moins autant d’avantages que l’autre part. » Ses yeux cherchent l’attention de ceux de Bryn, un peu hésitants car Nina vient d’amorcer une tentative pour la rassurer, mais d’un côté, si elle utilisait des formules aussi obscures, elle n’obtiendrait pas l’effet escompté. Cela reflète son état d’esprit et la vision qu’elle avait des relations humaines, elle voyait tout en terme d’investissement, d’avantages, d’intérêts et de contrats. Tout ça pour dire qu’elle n’avait pas lancé de sortilège sur Simon ou forcé à boire un filtre d’amour, il était parfaitement conscient de ses choix quand ils avaient décidé de rester ensemble, pour les apparences. Elle ne lui voulait pas de mal, elle ne cherchait pas à le rouler, cherchait-elle à signifier à la meilleure amie du concerné. Même si Nina s’éloignait de lui, l’esprit de Simon trouverait une autre combine pour garder son image et se hisser vers les sommets, il se trouverait même peut-être une autre poule mais pas sûr qu’il trouve quelqu’un d’autre comme elle. En effet, il fallait qu’il y ait une confiance infaillible. Elle était là pour soutenir le rêve du petit Simon, celui d’être un grand politicien mais comme les discours ne suffisent pas, leur contrat stipulait qu’elle aurait à financer ses premières campagnes et à chercher avec lui de futurs soutiens et de futurs donateurs, puisqu’ils mettaient en commun leur carnet d’adresse. Bryn pouvait-elle comprendre que leur vie ne leur appartenait pas vraiment ? Ils n’avaient d’heureux que leurs sourires forcés et prétendaient être fiers alors qu’ils courbaient sans cesse l’échine devant de gros dindons incompétents, tu parles d’une vie. Elle est assez prétentieuse pour prendre de haut Bryn qui ne connaîtra jamais rien de tout ça, en témoigne ses yeux qui roulent vers le plafond, mais toute colère est retombée en un calme plat. Elle était fatiguée de tenter de se justifier. Andrina gardait son regard ancré dans le sien, un air vaguement provocateur ancré sur le visage ; c’était plus fort qu’elle et pourtant, il n’y avait plus d’animosité. Ne pas devoir faire semblant de s’apprécier leur avait permis de rester elles-même et étrangement, la brune n’était pas certaine que cela lui déplaisait totalement d’être face à Bryn. D’ailleurs, elle s’en veut d’un peu trop lui parler. Sa relation avec Simon avait l’air parfaite à tous niveaux parce qu’ils étaient deux excellents comédiens — ça en était effrayant parfois — mais c’était complètement malsain, il fallait les entendre quand ils n’étaient que les deux, à orchestrer leurs moindres comportements toujours dans le but de tromper leur monde. Elle fut honnête néanmoins, ça lui pesait trop les récents dysfonctionnements de son duo, elle n’avait personne à qui en parler quand elle mélangeait leurs mensonges et la réalité et quand elle se perdait dans ses propres illusions. Il lui devenait de plus en plus insupportable d’être près de Simon et leur relation était son poison, se distillant dans tout son être petit à petit, mettant à mal sa santé physique et mentale.

Une amitié comme la leur, elle n’avait jamais connu et ne connaîtrait sûrement jamais. Elle avait du mal à s’imaginer une personne à qu’elle aimerait assez pour pouvoir l’écouter et lui venir en aide, et en qui elle aurait une confiance aveugle pour lui confier tous ses problèmes. Non, pas possible, cela relevait du miracle. On ne l’avait pas habituée à ça, éloignée des autres enfants très jeune, elle ne s’était trouvée une place parmi les autres qu’en tant que tyran. Si ce n’était pas elle qui dictait ses lois, elle se faisait bouffer et pour l’avoir déjà expérimenté, un sous-fifre ne remplacerait jamais ô grand jamais, un ami. Andrina tire sur l’élastique qui maintenait ses cheveux en un chignon et relâche ses cheveux, qui retombent sur son dos, complètement emmêlés. Tant pis, elle n’avait qu’à secouer la tête, se contentant largement qu’ils soient juste à leur place, Bryn l’avait vue vomir, elle n’allait pas s’offenser de ne pas la voir coiffée. Elle ne trouvait plus Bryn aussi insignifiante, elle ne savait pas si c’était leur altercation ou l’air frais qui remettait ces pensées au clair mais ça revint la hanter : enceinte, pas enceinte ? Son visage fermé n’exprime rien ni son inquiétude, ni sa confusion, ni même le fait qu’elle soit amusée par ce brin de femme. On aurait dit une petite fée, en une réplique, en un regard, elle se surprenait à être contaminée sa grâce. Sans parler de ses sourires… Il en faut cependant plus pour la dérider, elle garde ses airs, Andrina, un peu raide à cause de tout ce qui se passe dans sa tête. Au moins, elle est encore capable de mettre un pied devant l’autre pour suivre Bryn. Elle n’avait été très bavarde et sa facilité à faire la conversation dans les dîners mondains relevaient de l’habitude et d’entraînements intensifs, plutôt qu’à une tendance naturelle. Pourtant, elle ne se retint quand des questions concernant la jeune surfeuse lui vinrent en tête. Nina relève la tête subitement pour regarder la rouquine dans les yeux, elle fait toujours ça, ça donne l’impression qu’elle cherche une confrontation mais c’est en réalité une simple déformation professionnelle. Elle ne rate rien, ni des paroles de Bryn, ni de sa façon de s’exprimer, jusqu’à tous ses mouvements quand elle se tourne vers le lointain ou quand elle glisse ses mains dans ses poches. Si ça tenait qu’à elle, elle serait devenue observatrice de gens. Rester en silence, à cueillir tous les détails chez les autres, de ces petits riens qui faisaient leur particularité aux gestes les plus naturels, s’il existait un métier de la sorte, il lui aurait parfaitement convenu, à Andrina. Elle ne l’interrompt pas quand la rouquine soulève l’ignorance de la brune, qui ferait d’elle une gamine cabossée. Elle se pince les lèvres, sans se rendre compte, méditant ces paroles mais toujours attentive aux paroles de Bryn. Toutes deux marchant côte à côte, à parler des gens, de leur passé, de leur vie, de leurs blessures, elle, avec ses grandes phrases pleines de positivité… on aurait pu se croire dans une scène de film, une comédie romantique, tellement ça puait la mièvrerie mais elle la laisse poursuivre. Qu’est-ce qu’elle aurait pu répliquer ? Elle ne voyait pas la vie comme ça, les gens comme la rouquine restaient un mystère pour elle, Nina ne trouvait même pas de raison de sourire quand elle n’y était pas forcée. Pourtant, elle était de nature heureuse, elle voyait le bon côté des choses mais son champ de vision s’étendait sur un paysage triste. La brune avait l’impression d’assister à une leçon vu la façon qu’elle avait de s’exprimer et en entendant tout ce qu’elle lui disait. Elle ne suit pas, ne comprend pas, ce n’est pas possible pour elle. Ce n’est pas ce soir qu’elle parviendra à comprendre pourquoi les humains se comportent comme ils se comportent, les émotions, c’était plus dur à apprendre que le chinois. Heureusement, ça manque pas de logique, ce que dit Bryn, et ça la logique, avec Andrina, ça marche. Elle était bête et stupide, il fallait lui parler de façon à ce qu’elle saisisse, sinon, ça rentrait par une oreille et sortait par l’autre, elle ne voulait pas se casser la tête pour des choses qui ne l’intéressaient pas. Les états d’âmes des uns, des autres, il y avait trop de faux-semblants ou d’hypocrisie chez tout le monde, pour qu’elle puisse ressentir une once de compassion. « Ça tient la route tout ce que tu dis… » lâche-t-elle mollement. Enfin, elles voient la grande étendue qu’est l’océan qui vient embrasser le sable et le soleil qui disparaît derrière lui. « Mh,mh… pas de psychanalyse mais… » Nina ne finit pas sa phrase, comment aurait-elle pu alors que Bryn fait l’acrobate devant ses yeux. Elle ne oublie, en un rien de temps, ce qu’elle voulait ajouter, ce qu’elle avait encore trouvé pour s’opposer au point de vue de la rouquine, elle oublie tout et un sourire fait le chemin jusqu’à ses lèvres, sans qu’elle ne contrôle quoique ce soit. L’air perplexe devant cette soudaine démonstration d’agilité, ça l’a amusée, pourtant, en témoigne les mains qui sortent de la poche de sa veste pour venir claquer lentement l’une contre l’autre. Regard posée sur elle, Nina laisse un petit moment flotter avant de répondre à sa question. Elle se remet à marcher et son visage reprend son impassibilité. Elle ne faisait pas semblant de s’intéresser à elle, sachant que la rouquine se fichait bien qu’elle lui montre un quelconque intérêt vu leur relation jusque là, mais du coup, elle ne savait pas très bien par où commencer. « Si j’ai bien compris tes sous-entendus… tu es positive aujourd’hui, mais tu as souffert. Cela signifie que ton enfance n’a pas été si heureuse ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’on t’a fait ? » Un pas après l’autre sur le sable la rapprochait de l’eau, elle était comme attirée, depuis son plus jeune âge, elle avait toujours adoré être au bord de l’océan. Elle était prête à écouter son histoire si elle le voulait bien et sans juger, cela lui permettrait peut-être de trouver le secret du bonheur. Comment on faisait pour ne pas être trop amoché par une enfance malheureuse ? Comment on pansait les plaies de l’enfant qu’on avait été pour ne pas être un adulte accidenté ? Elle s’accroupit, juste avant le sable mouillé, recueillant quelques poignées dans ses mains et les laissant filer. La rouquine, elle, ne semblait pas être prête à se poser. « Arrête d’être aussi agitée, tu me donnes mal à la tête. » Ton sec. Mais, c’est une taquinerie masquée. Petit sourire en coin sur le visage de la brune. « Plutôt, raconte-moi comment tu as rencontré Simon. » Elle se relève pour rejoindre Bryn et l’eau sauf qu’au même moment, elle sent son téléphone vibrer dans sa poche. Au bout du fil, la voix alcoolisée de Simon et ses “T’es où ?” martelés entre deux rires bêtes, ça ne fait pas rire Nina et elle lui répond simplement “Avec Bryn, on est allées prendre l’air. Oui, je vais mieux. A plus.”. Un coup d’oeil vers la jeune femme qui l’accompagne et elle range son portable, elle a sûrement entendu et compris qui vient de l’appeler. « En parlant du loup… Je crois qu’il s’inquiétait. » dit-elle, en revenant auprès de la meilleure amie du garçon. Il a bon fond et il est gentil, tout son contraire mais elle ne pouvait pas nier qu’il avait une part obscure, servant ses ambitions et ses rêves de grande carrière. Et ça, Nina n’y était pour rien. Ses grands yeux verrouillent le regard de Bryn et ça la plonge dans une légère confusion. « C’est quoi cet air ? Me dis pas que tu veux aller dans l’eau ? »
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Message(#)homemade dynamite (bryn) EmptyDim 14 Jan - 20:25

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« C’est mignon. J’aurai jamais prétendu le contraire… tu le connais depuis plus longtemps et je sais… je sais la place importante que tu tiens dans sa vie. » Mignon ? Je ne vois pas ça de cette manière, et je ne vois pas où cette conversation nous mène. Je connais Simon et même si elle prétend autre chose, je sais qu’il n’est pas qu’un simple calculateur, je ne suis pourtant pas assez idiote pour penser qu’il ne l’est pas du tout. « T’en fais pas pour Simon, maman Coverdale. J’insiste, lui et moi, c’est purement professionnel. Et il est assez intelligent pour ne pas accepter des accords où il ne tirerait pas au moins autant d’avantages que l’autre part. » Maman Coverdale ? Laisser moi vomir s’il vous plait. Je lève les sourcils, la laissant parler, de toute manière, je ne vois pas où ça nous amènerait et je ne veux pas de conversation inutile, encore moins avec elle. Ce serait simplement une prise de tête, et je n’ai jamais apprécié ce genre de chose. Même avec elle, même si j’avoue qu’éclater ma main sur sa face doit être assez libérateur. Je ne peux le faire que maintenant si elle est réellement enceinte de Simon alors, je devrais peut-être en profiter ? Je ne répondrais pas, tentant de ne pas montrer d’expression, de ne pas lui laisser voir que le simple mot Maman Coverdale me fait froid dans le dos et que son accord avec Simon me donne l’envie de vomir bien plus que les trois shots de tequilla que j’ai pu boire juste avant. Je ne comprends pas ce qu’elle veut de moi. Se confier ainsi n’est pas dans ses habitudes et je ne la vois pas comme une personne spontanée, pour elle tout est réfléchi, pensé et rien est dit au hasard, alors qu’attend-t-elle de moi ? Sans trop y faire attention, je n’essai même plus de comprendre et la laisse faire, je verrais bien au final, l’important est simplement de ne pas me faire avoir dans l’histoire et ça, normalement, je sais plutôt bien faire.

L’air frais me fait du bien. Je ne pouvais plus rester enfermer dans cette pièce, ni dans la maison. Je tente toujours d’assimiler la première information de Nina. Sa possible grossesse me retourne et je ne cesse de me dire que Simon doit le savoir, qu’il doit être au courant au plus vite et je ne la laisserais pas le tenir loin de tout ça bien longtemps, elle peut compter sur moi. Seulement, lorsqu’elle amorce une discussion sur ma vie, mes problèmes, j’ai soudainement le besoin de rentrer ou bien de fuir vers l’océan. Ne voulant pourtant pas lui donner cette satisfaction, je réponds, vaguement, sans trop donner d’informations. A quoi cela pourrait il lui servir ? Rien. Que ferait-elle des problèmes d’une fille élevée dans les bas quartiers, hein ? « Ça tient la route tout ce que tu dis… » Je ris. « Merci de me le confirmer, je pensais vraiment divaguer. » Mon ton est à l’ironie, pas d’agressivité, comme je sais parfaitement faire, pourtant, l’envie de lever les yeux au ciel ne me manque pas. Elle en a d’autre des phrases comme celle-là ? Bien entendu que ça tient la route, elle pensait que j’allais lui répondre que j’ai avalé une licorne à l’âge de 5 ans et que depuis je ne répands que la joie et la bonne humeur autour de moi ? Qu’elle vienne à la fin d’une compétition où je me suis fait battre, elle comprendra qu’il est impossible d’être toujours de bonne humeur. Moi qui pensait qu’elle avait une vraie relation avec Simon, selon ses dires, il ne lui a donc pas tant parlé de moi que ça. Je ne sais pas comment le prendre… « Mh,mh… pas de psychanalyse mais…» Oh mince, dans quoi je me suis embraquée ce soir ? Je n’étais pas censée profiter de cette soirée ? Il me le revaudra… Tentant d’éviter un blabla incohérent et loin de toute réalité, je tente de m’aérer sans même penser à ce qui m’entoure, sans même me rendre compte que mon geste pourrait être vu comme impoli. On avait dit pas de psychanalyse et je préfère bien mieux m’amuser dans le sable. Ma tête me tourne à l’atterrissage mais en voyant son sourire, je ne peux m’empêcher d’être fière de mon ânerie. Je ne peux que saluer face à ses applaudissements mais la laisse tout de même entrer dans mon jardin personnel tenu pourtant si secret. C’est étrange, j’ai l’impression qu’elle veut réellement savoir et je n’arrive pas à savoir quoi en penser. « Si j’ai bien compris tes sous-entendus… tu es positive aujourd’hui, mais tu as souffert. Cela signifie que ton enfance n’a pas été si heureuse ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’on t’a fait ?» Elle devrait être décoré de l’ordre Watson avec ses superbes déductions. « On t’a déjà dit que tu étais futée comme demoiselle ? » Bon entre l’alcool et ma difficulté à m’ouvrir aux autres, je ne fais pas dans l’élégance ou le raffiné, je dois l’avouer. Alors qu’elle s’accroupie, calme et réfléchie, j’enfonce mes pieds dans le sable, les déterre et effectue un léger mouvement qui me trotte dans la tête à cause de cette chanson qui ne quitte pas mon esprit depuis que nos corps sont sortis de la maison. « Arrête d’être aussi agitée, tu me donnes mal à la tête. » Son ton est pire que celui de nos profs de collège lorsque nous faisions les abrutis avec Simon. Je m’arrête, levant les mains comme pour clamer mon innocence et la regarde, il va me falloir une meilleure raison parce que là, elle me donne un peu l’envie de continuer… « Plutôt, raconte-moi comment tu as rencontré Simon. » Je fais la moue. Elle est donc décidée à en savoir plus sur moi ce soir, c’est cela ? Je plisse les yeux et me laisse faire après une légère réflexion interne. A cet instant, l’attention de la brune se tourne sur son téléphone. Je la laisse répondre, enfonçant mes pieds dans le sable encore chaud de la journée. Mon regard s’enfonce dans l’horizon alors que la voix de mon meilleur ami à travers son téléphone m’atteint et que je l’entends lui dire qu’elle est avec moi. Busted… Elle raccroche alors que je me rends compte que je n’ai pas pris mon téléphone. Erreur de débutante, je vais me retrouver morte au fin fond de l’océan… Heureusement Simon saura qui est mon meurtrier maintenant… « En parlant du loup… Je crois qu’il s’inquiétait. » J’hausse les épaules, un léger sourire sur les lèvres. « C’est presque mignon. » Je suis vexée qu’il ne m’est pas appelé moi, je dois l’avouer mais en même temps, il l’a peut-être fait, je ne peux simplement pas le savoir. Pourtant, je ne peux y prêter une grande attention…

Toujours attirée par l’eau face à moi, je regrette de ne pas avoir une planche et en même temps en remercie les dieux car je ne suis pas certaine de pouvoir bien y tenir en ce moment. « C’est quoi cet air ? Me dis pas que tu veux aller dans l’eau ? » Sortant de mes pensées, je me rends compte de mon sourire et mes yeux fixant l’eau face à nous. Mes lèvres s’étirent encore plus et je la regarde en biais. Ce n’est pas moi qui ai eu l’idée ! « J’attendais juste que tu le proposes. » Sans lui laisser plus de temps, j’ôte mon t-shirt et short avant de filer dans l’eau la tête la première. En ressortant, je la vois hésiter mais me suivre, me rendant plus heureuse que je ne l’aurais pensé. La nuit est tombée et les étoiles sont presque visibles. Ma tête tourne mais je me laisse aller comme une étoile de mer, jambes et bras écartés pour ne pas couler. Je tente de ne pas trop la regarder mais sens sa présence. J’aimerais savoir ce qu’elle fait, mais je n’arriverais pas à le faire si je le fais… « J’ai rencontré Simon au collège. Enfin, un peu avant. Quand je suis arrivée à Brisbane. Il a été le premier à vouloir être mon ami. » Ça parait con, mais à ce moment, je n’étais pas la même fille, et ne pas avoir d’amis était une véritable possibilité. Je venais de perdre mon père et mon frère nous faisait déménager pour pouvoir boucler les fins de mois. « J’aurais pu le frapper à sa première phrase, mais il s’est rattrapé, enfin... Il avait une bonne tête. » En même temps, mettre Cora sur le tapis dès l’entrée de jeu, n’avait pas été fin de sa part, après à 9 ans, on est pas nécessairement fin… « Il a vite compris que ma famille était un véritable bazar et du coup, il m’a dit que lui aussi, depuis nous sommes le club des enfants de parents nuls. » Un silence s’installe et je dois regarder le ciel pour ne pas craquer. « Même si pour ma part, seule ma mère est nulle, mais je pense qu’elle a la couche pour deux. » Je ris, presque nerveusement à cette remarque. Ma mère… Si seulement elle avait pu être cela un jour et non passer de la génitrice inconnue à mon agent… Je tourne la tête et ris à nouveau, plus clairement cette fois-ci. « Bon tu vas les mouiller tes cheveux où tu es venue juste pour faire trempette ? » Merde la con, Simon se fait pas chier, elle est bien foutue sans vêtement… Décidant que l’endroit n’était donc pas assez profond, je me retourne, m’enfonce dans l’eau pour réapparaitre quelques mètres plus loin, là où nos pieds ne peuvent toucher le fond. « Tu n’as pas peur des requins tout de même ? » L’ironie, toujours plus simple que se dévoiler, non ?


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