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 Invest in people who invest in you → Nina

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Message(#)Invest in people who invest in you → Nina - Page 2 EmptyDim 20 Aoû 2017 - 20:55

C'est si soudain, l'exclamation de Cole, la surprise qu'il affiche, qu'elle éclate de rire. « J'oubliais qu'on était pas tout à fait des gens normaux. » La brunette se reprend, en s'éclaircicant la gorge puis en prenant un air très sérieux. Elle affiche ensuite un sourire de convenance, de ceux qui illuminent l'expression polie qu'elle affiche pour se présenter au gratin des soirées mondaines. Elle tend sa main au-dessus de la table. « Bonjour, je me présente, Andrina Farrell. Vingt ans, héritière de Roy Farrell, fondateur de la Cathay Pacific. Fille de Daniel et Cailin Farrell, respectivement businessman et animatrice TV. Je fais des études de management... Ma couleur préférée est le doré et... J'adore le sport, la mode, l'art, Queen et les chiens! » Dit comme ça, on ne s'imaginait pas d'elle qu'elle était une vraie peste, narcissique et détestable. En même temps, ce n'était qu'un masque dont elle usait et s'il fallait citer tous ces défauts, ils en auraient jusqu'à l'aube. Au fond, Andrina ne se révélait qu'aux gens qu'elle appréciait sans conditions, peu pouvaient se vanter de connaître la gamine rieuse, légère et qui croquait la vie à pleine dents. « À qui ai-je l'honneur ? » Ce n'étaient qu'une présentation formelle, elle avait décrit les grandes lignes, ce qui aurait pu être inscrit sur une biographie made in Wikipedia. Pour ce qui est de son histoire, même si elle ne voyait rien de particulier à conter, les quelques événements marquants attendaient un autre cadre, un autre moment pour être partagés. Il avait réussi à lui redonner le sourire alors loin d'elle l'envie de se replonger dans des choses aussi déplaisantes. D'ailleurs, elle n'en demandait pas plus de Cole. Ils s'entendaient bien oui, mais ils se laissaient assez de place l'un l'autre et elle-même tenait beaucoup à son propre jardin secret. Alors quand il lui parle de son enfance, ses rapports froids avec le paternel et le manque de chaleur dans le foyer familial, elle hoche doucement la tête. Un peu de réconfort se glisse dans son sourire parce qu'elle comprend. Simplement, par rapport à Cole, elle n'avait jamais été en conflit avec ses parents car ces derniers s'étaient contentés de l'ignorer même quand ils étaient présents et elle s'était résignée à ne plus attendre quoi que ce soit d'eux. Mais il n'y avait pas de quoi désespérer ou pleurer sur son sort, comme il le soulignait en évoquant les leçons de piano forcées, on en tirait quelque chose. Traverser des épreuves construisait les gens en les forçant à grandir, cela avait fait de Nina ce qu'elle était aujourd'hui et ce n'était pas si mal à ses yeux. « J'espère qu'un jour cela s'arrangera entre vous. Ce serait dommage qu'il ne découvre jamais à quel point son fils est formidable. » pose-t-elle, d'une voix douce juste avant que ses lèvres ne s'étirent pour montrer ses dents. C'était à peine le cas avec les siens, au bout de vingt ans, elle s'était décidée à prendre le taureau par les cornes pour comprendre pourquoi ses parents ne l'avaient jamais aimé. Elle n'avait pas de réponse encore mais cela allait venir, elle voulait comprendre parce que c'était le seul moyen pour qu'elle puisse ensuite pardonner et oublier. Même si une enfance comme la sienne avait laissé de profondes séquelles.

Elle voulait y croire. Ça lui semblait bien. Ça lui semblait tellement bien. Étrangement, de son cœté, elle s'y voyait vieille, dans cette maison au bord de l'océan, mais encore assez active pour parler à Cole comme elle le faisait aujourd'hui, à encore le taquiner puis lui proposer d'aller faire du cerf-volant ou bien une balade. Une retraite comme celle qu'elle imaginait, ça donnait presque envie d'accélérer le temps pour y être. Elle sourit trop, elle sent les crampes dans ses joues mais elle ne peut pas s'en empêcher. C'est cool aussi les forêts. Elle ne doutait pas que où ils soient, ils s'amuseraient toujours comme des fous. Nina laisse son regard parler à sa place. Les yeux brillants de toutes ces promesses et on lit aussi beaucoup de reconnaissance, merci, merci d'être là et de me vendre du rêve comme ça, qu'ils disent.

« C'est exactement ça. » souffle-t-elle. Les paroles de son ami la laissent pensive. Elle penchait légèrement à dire que c'était une malédiction et ressentir des choses complètement nouvelles en ce-moment était à l'origine de son malaise. En proie à toutes ces émotions, elle paniquait à cause de son manque de contrôle. Malgré la confusion dans laquelle ils la plongeaient, maintenant qu'elle ne parvenait plus à les refouler, Cole avait raison, ils la faisaient se sentir vivante. Il avait l'air d'avoir déjà eu des réflexions à ce sujet ou même de l'expérience et il fallait qu'elle note dans un coin de sa tête pour le relancer sur le sujet, un de ces jours. S'il avait quelques conseils pour une handicapée des sentiments comme elle, ce ne serait pas de refus. Mais pour l'instant, on parlait dessert. Comme lui, ses yeux pétillent de gourmandise à l'idée de savourer le gâteau. « Oh du tiramisu! Ça fait une éternité que je n'en ai pas mangé. Ramène moi ça à l'occasion, j'ai besoin d'y goûter pour te croire. » lance-t-elle. Elle lui fait un clin d'oeil espiègle et toute sourire, se lève pour débarrasser les assiettes. Elle lui fait également comprendre d'un geste qu'il n'a pas besoin de bouger et qu'elle s'occupe de tout. Moins de deux minutes plus tard, elle revient avec des petites assiettes et il lui faut un autre petit aller-retour avant de déposer le plat sur la table. Il reste de quoi faire quatre parts normales, polies, mais comme ils formaient un duo de gros mangeurs, elle partagea en deux. En voyant le résultat, elle fit la moue. « Pas très égales mes parts... Et si on mettait en jeu la plus grosse part dans notre bras de fer ? » Andrina, comme une petite fille sort un bout de langue entre ses dents avant de s'exécuter. Elle retrousse sa manche droite dans un espèce de rituel presque solennel, elle pousse même la mise en scène jusqu'à faire un signe de croix et en pointant vers le ciel à la manière de certains sportifs. Elle éclate de rire avant de venir s'asseoir et de poser son coude sur la table, en attendant qu'il vienne prendre sa main. Ses yeux se plissent quand elle plonge son regard dans le sien, pour faussement l'intimider, elle n'est pas très crédible à cause de son air hilare.

En plein dans le duel, elle se rend compte qu'il n'est pas un adversaire aussi facile qu'elle imaginait. Elle se concentre et tente de regrouper toutes ses forces pour le faire céder. Tout devenait plus compliqué quand la seule chose dont elle avait envie, c'était d'éclater de rire en voyant sa tête peinant dans leur petit combat de cour de récréation.
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Message(#)Invest in people who invest in you → Nina - Page 2 EmptyMer 23 Aoû 2017 - 11:58

Son rire résonne dans mes oreilles, j'aurai presque envie de me l'enregistrer dans un coin de ma tête pour me le repasser quand les choses vont mal, quand j'ai besoin de savoir qu'il y aura toujours quelqu'un, quand j'ai besoin d'un peu de lumière pour m'égayer. Mais comme ce n'est pas vraiment possible, je me contente de sourire de toutes mes dents, un sourire qui s'agrandit encore plus, si c'est possible, quand elle dit que nous ne sommes pas vraiment des gens normaux. Ce qui est totalement vrai. On n'a jamais vraiment fait de présentations formelles avec Nina, comme si chacun avait su de suite qu'il n'y aurait sûrement pas besoin de ça. Et on avait continué comme ça. C'était aussi simple que ça. Il faut croire que notre affection mutuelle n'a jamais eu besoin de savoir tous les détails de la vie de chacun pour se faire ressentir. Sûrement parce dans le fond on se connaît sans forcément avoir besoin de parler. Puis je vois sa main se tendre au dessus de la table, mes yeux se font un peu plus rodn sous la surprise mais en même temps ils gardent cette petite courbe qu'ils adoptent quand un sourire est plaqué sur mon visage alors qu'elle se présente d'un air très sérieux, presque solennel dans un certain sens. J'attrape doucement sa main, avant de m'éclaircir un peu la gorge pour moi aussi prendre un ton faussement solennel, plus pour rire que pour être sérieux, « Enchanté Andrina, moi c'est Cole Harvey, héritier déchu de la Vacay Company, dont le PDG est mon très cher père Cooper Harvey, époux d'Isabella Harvey, qui est pour sa part décoratrice d'intérieur. Je n'ai pas fait d'études, ma couleur préférée est le vert et j'aime beaucoup Queen également, le dessin, la musique et les animaux en général. » Et on se sourit, comme ça, comme deux enfants qui viennent de se rencontrer et qui veulent faire comme les adultes.
Quand elle me dit qu'elle espère que ça s'arrangera avec mes parents pour qu'ils puissent voir à quel point leur fils est formidable, je lui souris doucement, presque un peu gêné d'un si beau compliment de sa part. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai toujours su dans un coin de ma tête qu'elle n'était pas une fille facile à approcher, ni à cotoyer, alors qu'elle me fasse un compliment aussi beau ça me laissait tout retourné. Et puis simplement qu'elle soit mon amie, qu'elle soit là pour moi alors qu'elle ne me devait rien, ça ne faisait qu'ajouter au phénomène. « C'est grâce aux gens comme toi, tu sais, que leur fils s'en sort pas trop mal. » Et je le pense, c'est en grande partie grâce à elle, peut-être qu'elle n'a pas l'impression d'avoir fait grand chose, mais le simple fait qu'elle soit restée avec moi pendant tout ce temps m'aide déjà considérablement. Le fait qu'on parle de mes parents fait toutefois s'élever une question à l'intérieur de moi, et ma curiosité est beaucoup trop forte pour la réfréner, comme d'habitude. « Et toi, c'était comment avec tes parents ? » Parce que je sens qu'il y a quelque chose à savoir dans cet endroit là, elle a l'air de me comprendre quand je parle de ma relation avec mon paternel, et forcément ça me donne envie d'en savoir plus.

Je sens que mes paroles la laissent pensive, je sais qu'elle comprend ce que j'ai voulu dire par là et que ça doit sûrement résonner en elle quelque part pour que ça lui fasse cet effet. Je déteste parler de mes sentiments, de ce que je ressens, mais avec Nina je n'ai pas vraiment qu'il y ait cette appréhension de se dévoiler, c'est comme si le fait qu'elle soit à l'aise et nature avec moi me faisait l'effet d'un miroir, me donnait l'envie de faire de même, de lui dire qu'elle n'est pas la seule à avoir senti le vide avant d'expérimenter le trop plein. Et puis pas besoin d'avoir inventé l'eau chaude pour comprendre qu'elle aussi, comme moi, ne sait pas vraiment comme cohabiter avec les sentiments qui l'habitent. Je ne peux que trop bien la comprendre. Peut-être qu'un jour on en reparlera, je n'en doute pas à vrai dire, parce dans un certain sens je sens que notre relation prend un tournant ce soir, comme si quelque chose était en train de changer. Mais un bon changement. Un beau changement.
Les évocations de dessert la font visiblement autant saliver que moi, je rigole doucement quand elle me réplique qu'elle devra goûter le fameux tiramisu pour le croire. « Sans faute, quand j'aurai l'occasion je t'en ramène une part. » Même si ça veut dire aller chez mes parents et que ça ne risque peut-être d'arriver demain la veille, je tiendrai quand même parole et un jour je lui ramènerai une part, et même pourquoi pas un tiramisu entier.
Alors que je suis à deux doigts de me lever à mon tour pour l'aider à débarrasser, elle me fait signe qu'elle s'occupe de tout, je me sens presque comme dans un restaurant avec tout ce qu'elle fait pour moi et toutes ses petites attention. Elle revient alors avec le tant attendu dessert, coupe le tout en deux quand il y avait largement la place pour faire au moins quatre parts, mais ça serait un peu hypocrite étant donné que les deux becs sucrés que nous savent pertinemment que nous allons tout finir. Je rigole quand je vois l'état de ce qui est censé être deux parts égales. Elle propose qu'on se batte pour la grosse part au bras de fer, et je lui lance automatiquement un regard de défi, « Challenge accepted. » Elle fait des signes comme les sportifs de haut niveau, comme une routine de combat bien huilée et je ne peux m'empêcher d'avoir un grand sourire sur mon visage alors que j'essaye tout de même de garder mon visage impassible comme un guerrier histoire de garder un peu de crédibilité.
Elle se concentre, elle pensait sûrement que je serai plus facile à battre que ça avec ma dégaine de gringallet mais je défend, je fais comme si j'étais facile, comme si je ne poussais même sur mon bras, alors qu'elle, est très nettement en train de forcer. Je finis par lui lancer l'air hilare : « Tu me dis quand tu commences à pousser hein ! » Je rigole alors que je dois redoubler d'efforts malgré tout pour ne pas laisser sa poigne gagner. J'ai l'impression que nous sommes tous les deux à deux doigts d'éclater de rire, et j'en presque mal aux zygomatiques et je ne me rappelle même plus de la dernière fois où j'ai ri ainsi. 
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Message(#)Invest in people who invest in you → Nina - Page 2 EmptySam 2 Sep 2017 - 15:00

C’était une nouvelle page de leur amitié qui s’écrivait. Il avait toujours eu une place de choix dans son cœur mais en l’acceptant chez elle, cela concrétisait un sentiment qu’ils n’avaient jamais eu besoin de s’avouer. Elle lui accordait une confiance aveugle sans le connaître réellement, pas besoin de longues déclarations, pas besoin de justification, Cole et Nina, c’était une amitié écrite dans les étoiles, un bout de destin les liaient, cela ne s’expliquait pas, les mystères du genre humain. Il allait remplir son appartement, traîner sa carcasse joyeuse même si le garçon en avait bavé pour arriver jusqu’ici, elle n’allait plus le lâcher, ils allaient avancer ensemble. Sa présence changerait des autres humains vides de sens et de beauté, des étrangers avec lesquels elle remplissait d’habitude son appartement pour des fêtes où on ne célébrait rien, sauf le soulagement de ne pas être confronté à la tristesse de sa propre vie pour un autre soir. Les gens prétendaient s’amuser, elle la première, usant son énergie à chercher ces oasis de plaisir avec d’autres fantômes, elle s’aveuglait devant des mirages trop ensoleillés pour ne pas être douteux, la détournant des vraies expériences et des petits bonheurs comme ce moment qu’elle partageait avec Cole. Une poignée de main, l’air de rien mais ça les fait sourire tous les deux, c’est tout ce qui compte. Elle penche la tête sur le côté, elle fait la moue. « Tu veux bien être mon ami, Cole Harvey ? » s’amuse-t-elle, avant d’ajouter. « Tu n’avais pas besoin de préciser pour Queen, c’est toi qui m’a fait connaître. Une nuit tu m’as fait une reprise de Bohemian Rhapsody avec le chant, la mélodie au piano, les guitares, la basse, le rythme, tout ça en même temps. In-nou-bliable. » Elle a des milliers de souvenirs de lui, qu’elle gardait, qu’elle chérissait en elle-même parce que Cole était un personnage. Il était authentique. Tout le temps. Un vrai bol d’air frais. C’est un compliment déguisé qu’elle lui lance et c’est moins pour le flatter que pour exprimer sincèrement ce qu’elle avait toujours pensé de lui. Quand il lui renvoie la balle, elle est agréablement touchée par ses mots et ne peut comprendre d’être aussi gênée au point de ne savoir que dire. Cela ne lui ressemble pas, elle qui aime être flattée mais là, elle se contente de sourire, les yeux pleins de reconnaissance. Elle était peut-être aveuglée par l’affection qu’elle lui portait, il était tellement loin de l’archétype des gens qu’elle estimait et qu’elle côtoyait d’habitude mais à la différence de ces personnes, elle l’appréciait pour ce qu’il était et non pas parce qu’être avec lui reflétait un certain prestige sur elle. Alors qu’il n’était question que d’un hébergement pour un dégât des eaux, ils en viennent à parler d’eux-mêmes, de façon tellement naturelle qu’elle ne voyait pas d’inconvénient à lui parler de sa situation familiale puisque Cole venait de lui parler de la sienne. Elle n’entrerait pas dans les détails mais c’était un privilège qu’elle lui accordait, elle s’était toujours refusée à évoquer sa ‘famille’, si cela pouvait être qualifié comme tel. Elle hausse les épaules. Comme elle n’a plus de pâtes pour éviter son regard, elle joue maintenant avec son verre d’eau. D’un geste circulaire de la main, elle fait tournoyer le récipient, fixant les perturbations qu’elle créait. « J’ai eu une enfance calme… calme à vous rendre dingue. D’ailleurs, c’est ce qui m’est arrivé, mais bref, ma maman ne voulait pas d’enfant mais je me suis imposée à elle. On n’a jamais tissé de lien mère-fille et mon père était très absent. Elle a toujours fait comme si je n’existais pas mais j’ai grandi, elle ne pouvait plus nier ma présence mais aujourd’hui, je l’appelle par son prénom, tu vois le genre ? » Un rictus moqueur étire son visage, Nina a toujours les yeux rivés dans son verre. Il y avait tellement de choses à dire et elle préférait considérer ces faits comme insignifiants alors qu’elle restait très marquée par cette enfance à n’exister aux yeux de personne. La blessure qui ne cicatrise pas, le goût âcre de la rancœur mêlée à la confusion de l’incompréhension, elle ne se doutait pas encore de tous les secrets qui planaient, encore non-dévoilés. Oui, vraiment, elle était certaine que résoudre leurs family issues, à Cole et elle, ne pourraient pas se faire entre le plat principal et le dessert. Elle n’était pas réticente d’avoir encore une conversation de ce genre mais voulait rester plus légère pour la fin du repas et parler de desserts était tellement plus plaisant que d’évoquer sa mère. Son expression absente s’efface et ses yeux pétillent quand il prononce le mot tiramisu et la promesse qui va avec. « Tu vas peut-être devoir m’emmener courir avec toi pour ne pas que je me transforme en baleine avec tout ce qu’on va manger. » Elle ne sous-entendait pas qu’elle transformait son appartement en centre pour apprentis diabétiques pour ses beaux yeux mais… vu qu’il était là, elle n’allait pas se gêner pour les régaler tous les deux et partager des plaisirs coupables dans les gourmandises. Mais s’il fallait se battre pour mériter sa sucrerie, elle était prête à devenir mercenaire. Bon, avec Cole, cela n’allait pas être une guerre sanglante puisque la plus grosse part se jouait au bras de fer mais elle allait se montrer combative. Le fourbe, il lui lance une pique pour la déstabiliser mais au lieu de répondre, elle s’énerve gentiment. « Mais où est-ce que tu mets tant de force ?! » l’interroge-t-elle, pour plaisanter, loin d’elle l’envie de dénigrer Cole parce qu’il n’a pas de gros biscotos. Dans l’effort, elle pince ses lèvres mais l’air qui s’échappe laisse échapper un gros bruit de pétarade et en même temps, elle n’a pas manqué de postillonner comme un lama sur le pauvre Cole. Cette bêtise suffit à faire éclater de rire la gamine en elle et déconcentrée, son avant-bras tombe à plat sur la table, sous la poigne du jeune homme. Elle a peut-être perdu, elle n’a peut-être pas la plus grosse part de gâteau mais ça ne l’empêche pas d’être hilare. « Je… suis désolée ! » lâche-t-elle, entre deux éclats de rire. C’est dégueulasse, surtout qu’il vient de prendre sa douche mais ce n’était pas un tsunami non plus et elle sait qu’il ne s’en offusquera pas. Son rire s’interrompt d’un seul coup quand ses yeux glissent sur l’horloge… elle devait être cours dans moins de dix minutes. « Oh merde ! J’ai un oral cette après-midi, j’avais complètement oublié ! » Elle l’avait préparé mais la venue de Cole avait bien refoulé au second plan l’université et les devoirs. Elle se lèvre brusquement, dans un grand bruit désagréable de pied de chaise, elle se précipite dans sa chambre puis dans son bureau pour prendre ses affaires. « Désolée de te planter comme ça Cole, ‘La confluence entre le Gange et le Brahmapoutre : enjeux économiques et écologiques’ m’appelle !’. Je serai de retour vers 17h30, fais-toi plaisir avec le gâteau. » Elle enfile ses chaussures en vitesse mais prend tout son temps pour le dernier coup d’œil devant la glace, pour parfaire ses cheveux et vérifier si elle est présentable. Cela lui paraît satisfaisant. Elle se retourne et se poste devant Cole pour lui glisser dans la main le double de la clef de l’appartement. « Le code pour en bas, c’est XXXX. » Dernière marque d’affection, en guise d’au revoir, elle porte son index à ses lèvres, on entend un bruit de bisou, avant de coller ce sur le front de son colocataire improvisé. Elle lui sourit, fait volteface et fonce vers la sortie. « A tout à l’heure Cole, prends tes aises, love ya ! » lance-t-elle, d'un ton guilleret, avant de refermer la porte derrière elle.
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Message(#)Invest in people who invest in you → Nina - Page 2 EmptySam 9 Sep 2017 - 18:24

Tu veux bien être mon Cole Harvey ? La douceur de sa voix et son ton d'enfant se niche au plus profond de ma poitrine, me faisant ressentir une chaleur inhabituelle, tellement ses paroles me touchent. Tellement tout ce qu'elle est pour moi, tout ce qu'elle est tout court d'ailleurs, m'apporte un réconfort innommable. Et comme si ce n'était pas assez, ses paroles suivantes ne font qu'accentuer ce sentiment, il finit pas être tellement fort qu'il me remplit entièrement, et pendant l'espace d'un instant, je me dis que je pourrai être heureux juste avec ça. Que j'aurai pas besoin de plus qu'elle. Et que de toute façon je n'aurai jamais la place dans mon cœur pour quelqu'un d'autre qu'elle. Comme si ces deux petits bouts de personnes, des petits bouts cassés et abîmés depuis le commencement de la vie, avaient toujours été fait pour s'emboîter, comme si la partie de moi que j'avais passé tant de temps à chercher, la meilleure partie de moi, était là. Sous mes yeux. Et qu'elle l'avait été depuis la première fois où nous nous sommes rencontrés. Et pendant l'espace d'un instant, la seule chose à laquelle je peux penser est à quel point la vie, aussi pourri soit-elle, est également bien faîte, parfois. Comme si la vie n'avait abîmé ces petits bouts uniquement dans le but de les faire se retrouver, de les faire s'aider, et s'aimer, sans vraiment toujours comprendre pourquoi les choses semblent si naturelles et simples. Et je souris. Comme si c'était la seule chose que j'arrivais à faire avec mon visage, et je pourrai presque croire pendant un moment que c'est vraiment le cas.

Elle me parle un peu de son enfance, qui dans un certain sens me paraît familière, pas parce que ma mère ne voulait pas d'enfant, mais plutôt parce qu'elle ne voulait pas un enfant comme moi. « Oui je vois le genre oui... » Répondais-je dans un souffle, plus déçu pour elle que pour moi, parce que j'ai toujours eu l'impression de mériter le désamour de mes parents, mais elle ce n'est pas son cas. Ses parents devraient la célébrer, chaque minute de chaque heure de chaque jour. La célébrer pour toutes ses qualités, pour tous ces jolis aspects, et encore plus pour tous ces défauts.

Elle me fait rire, terriblement fort, tellement que j'en ai mal au ventre, aux joues, à tous les muscles sollicités par ce bras de fer qui s'est fini en feu d'artifice. J'ai l'impression que je n'arriverai jamais à m'arrêter de rire, que ce moment durera toujours, mais le temps nous rattrape, et avec lui les obligations. Nina doit s'en aller, comme à l'accoutumée, elle s'en va en tornade, sans me laisser la possibilité de de répondre quoi que ce soit. Je suis ses indications, me prend la plus petite part de gâteau, parce qu'elle a bien mérité de garder la plus grosse et qu'elle en aura très sûrement envie quand elle rentrera, même si elle ne me le dira pas. Je plante ma cuillière, et sens mes papilles frémir sous le goût orgasmique de ce que je suis en train de manger.  Je ferme mes yeux, profite de l'instant, et dans un souffle murmure à Nina, même si elle ne peut désormais plus l'entendre, « Merci... »
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