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andy, lene & matt

Ouvrir la porte de la maison est difficile, surhumain. C’est que le mouvement est bloqué par quelque chose, là, qui traîne, et honnêtement malgré ma capacité à deviner ce que Lene et Lou ont bien pu faire comme manigance pour me retenir à l’extérieur de la piaule encore une fois, j’aurais jamais pu mettre le doigt sur ce qui se trouve vraiment sous mes yeux, quand j’arrive enfin à mettre le pied dans le hall. « Qu’est. Ce. Que. T’as . Encore. Fait. » devant moi s’étale le catalogue complet du télé-achat, l’entièreté de ce que les studios de la télé communautaire du coin ont pu avoir dans leurs stocks avant de tout envoyer en courrier express chez nous. C’est le chaos, c’est l’abondance, c’est Lene et la carte bleue de mes parents qui trônent sur le canapé, seul endroit encore libre de la pièce, inatteignable face aux piles de babioles et autres items complètement inutiles qui s'amoncellent sous mon regard effaré. « Sérieux Lene. Un palmier en plastique?! Une guirlande de piment lumineux?! » j’hésite, parce que son matos est quand même particulièrement cool, mais que pour la forme j’exagère, je soupire, je roule des yeux. En somme, je savais bien qu’elle avait la main mise dans mon dos sur le compte de mes parents, et c’était pas particulièrement pour me déranger. Si ça pouvait la garder de me piquer, de m’envoyer son acide pour une poignée d’heure, ça m’allait qu’elle fraude les McGrath à l’autre bout du continent, qui ne réalisaient probablement pas que plusieurs centaines de dollars disparaissaient de leur compte à chaque semaine. Mais là… fallait dire que l’extrême du geste était plus à blâmer que les achats qu’elle avait pu faire. « T’as 5 ans ou? » ou, rien, tout court. Je suis distrait là. Parce que je joue comme un demeuré avec le spinner format adulte qu’elle a commandé et qui crache l’intégrale des Spice Girls quand on le tourne assez vite, assez longtemps - je soupçonne qu’elle a passé l’après-midi à enregistrer le CD du girl band avant de laisser traîner le jouet innocemment sur la table basse. « Si ce chewing gum au poulet rôti était pas si bon, j’te jure que je... » et je mâche furieusement, la voix qui se hausse, les mots qui se perdent, l’autorité que je tente de lui balancer, maintenant qu’un troisième carré sucré salé se retrouve à craquer sous ma dent. C’est dégueulasse et fascinant, c’est immonde et violent, mais j’en suis déjà addict. « Damn, ce truc, c’est pour vrai ou….? » mon regard se pose sur un poster grandeur nature d’un des One Direction qui prend tout le mur entre la cuisine et le salon. Presque insulté que mon fric parental se soit retrouvé à encourager un groupe beaucoup trop lame pour qu’il mérite un financement de quoi que ce soit, c’est un long soupir qui suit le regard noir que je lui envoie. « C’est de l’abus là. » 

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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyVen 10 Nov - 0:23

« Qu’est. Ce. Que. T’as . Encore. Fait. » Elle retient son rire dans un son qui se rapproche du miaulement en observant Matt se battre pour rentrer dans l’appartement. La scène est ridicule et ne ressent aucune culpabilité pour en être l’entière responsable. A ses côtés, Andy, son voisin et meilleur ami, assiste à la scène sans en ajouter plus. Lene lui avait assuré avant de piquer la carte de crédit de Matt qu’elle prendrait toute la responsabilité quand leur méfait allait être découvert. Elle l’a dit pour le forcer à participer avec elle à cette séance de shopping inutile et aussi parce qu’elle sait mieux amadouer Matt que lui. « Sérieux Lene. Un palmier en plastique?! Une guirlande de piment lumineux?! » Son sourire de petite fille prise sur le fait s’élargit alors qu’il énumère les articles aussi cools les uns que les autres qu’elle vient d’acheter. Culpabilité ? Elle n’en ressent pas une once. Elle a fait un shopping du tonnerre et ça n’a vraiment pas couté cher (bon, elle pense ça aussi parce qu’elle n’a pas fait l’addition, mais elle n’agira pas comme si elle avait eu tort) Matt a des airs de godzilla en frayant son chemin à travers les cartons dans la maison pour atteindre le salon. Les yeux des deux fautifs le suivent du regard en retenant des rires. « On s’est dit que… » tente t’elle d’expliquer avant qu’il ne la coupe dans un élan de colère pas très crédible qui l’a fait malgré tout taire. « T’as 5 ans ou? » Visiblement son trouble de l’attention l’empêche de finir sa phrase. Matt joue. Sa réaction lui indique qu’elle aurait totalement pu acheter cette piscine à boule qui lui avait fait envie avant qu’Andy ne la dissuade en lui disant de ne pas non plus abusé, et parce qu’elle en est déçue, elle ne peut s’empêcher de pincer Andy à ses côtés en lui disant en apparté. « Tu vois, j’aurais pu prendre la piscine ! » Bon, il ne lui restera qu’à se contenter du canon à neige qu’elle a fait mettre dans le jardin. Elle soupire, alors que Matt reprend ses tentatives d’être sévère. « Si ce chewing gum au poulet rôti était pas si bon, j’te jure que je... » Que quoi ? Son attention lui revient, mais la sienne à lui s’est encore envolée loin. « Damn, ce truc, c’est pour vrai ou….? » « Et encore, t’as pas testé le gel douche au parfum bacon. Tu pécho de suite avec ça ! » assure t-elle en s’disant que maintenant, elle ne sortira qu’avec des types qui se baladeront avec cette odeur de cochon grillés. « Et regarde ! J’ai pris ça pour Patacroute ! » Elle pointe le pauvre animal déguisé comme un quadripode impérial de Star Wars qui passe par là avec un grand sourire tellement elle est fière de sa trouvaille. « C’est de l’abus là. » glisse Matt alors qu’elle lève la main, l’air de dire que c’est pas grave en disant « Oh, c’était pas si cher. »
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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyDim 19 Nov - 1:33



Tu as la vue sur la rue depuis ta chambre et ton regard a été attiré par la camionnette qui s’y est garé en double file. Tu l’as vu par la fenêtre, le livreur, avec plein de paquets. Tu as arrêté tout ce que t’étais en train de faire et t’as débarqué chez Lene, la maison juste à côté de la tienne. Ca ne pouvait être que le résultat du shopping que vous aviez fait tous les deux. Ca ne fait aucun doute. Et ce qui est plus intéressant que d’ajouter plein d’articles à votre panier, c’est de les déballer tous enfin.

Installé sur le canapé, vous avez été interrompu par Matt qui a fait son apparition dans la maison. Oui, petit détail, tous les articles ici présent ont été payé avec sa carte bleu. Ca rend les choses encore plus cool quand c’est gratuit. Gratuit ? Pas pour tout le monde. Mais il est blindé d’argent et vous avez pas pris tant de choses que ça non ? Non. Tu sais personnellement que tu t’es retenu de prendre quelques articles. Tu te sens donc raisonnable dans votre petite histoire. En attendant t’as bien du mal à garder ton sérieux devant Matt qui vous a pris en flagrant délit. Voir Lene à moitié en train de se marrer qui n’aide pas du tout. Elle essaie de s’expliquer mais Matt ne la laisse pas en placer une. Tu t’esclaffes quand Lene te dit qu’elle aurait pu prendre la piscine.

« La prochaine fois. »

Tu tentes de murmurer pour ne pas que Matt ne t’entendes. Tu ne doutes pas que vous allez remettre ça un jour futur. Pas dans l’immédiat, mais c’était vraiment trop fun pour que ça ne soit qu’une fois dans votre vie. Enfin pour ça il fallait qu’elle ait toujours accès à la carte bleu de Matt. Tout porte à croire qu’il fera plus attention à son compte en banque après cette histoire. Alors que Lene vente les mérite de quelques articles, tu regardes la petite pile qui est à tes côtés. Tu n’as pas encore eu le temps de déballer tout.

« Non c’était vraiment pas cher. »

Tu prends un truc orange fluo et tu regardes de plus près de quoi il s’agit. Tu souris en te souvenant que c’est toi qui a commandé ça. Tu es très proche de ton hygiène intime et ça t’a paru être l’idée du siècle sur le moment. C’est vrai que vous avez quand même acheté beaucoup de merde.

« Et puis on peut partager. »

Tu lances le savon (clique) sur Matt au cas où il serait intéressé par cet article.

« Ouais non en fait pas celui là. »

Tu prends le livre qui est à côté de toi (clique). Tu te lèves pour aller récupérer le savon et tu lui mets le livre dans les mains. Tu mates Matt un bref instant, tu lui fais un clin d’oeil.

« Enjoy. »

Ce livre n’était pas pour lui à la base, mais oui avec Lene vous avez déjà eu des conversations à propos de l’anatomie de Matt. Oui tu l’as déjà maté comme ça et de ce que t’as pu deviner au travers de ses vêtements, y’a de quoi là dessous. Ou alors ses fringues le rendent plus généreux qu’il ne l’est vraiment ? Tu ne sais pas, mais t’aimes bien entretenir le mystère. Tu retournes t’asseoir sur le canapé après un sourire entendu à Lene. Oui tu assumes la plupart de ce que tu as choisis parle de pénis. T’aimes ça et ça te fait rire, t’y peux rien. Tu regardes de plus près le savon que tu as récupéré et tu ouvres l’emballage. Tu sens le savon, le collant à ton nez, pour voir quel est le parfum, parce que oui, tu comptes bien évidemment t’en servir. T’es véritablement intéressé par cet article.

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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyMar 21 Nov - 12:52

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« Et toi, t’étais complice?! » bien sûr que oui. Andy avait le visage du parfait petit acolyte, du grand dadais qui la suivait dans tous ses plans, et je ne pouvais pas le blâmer, j’étais pareil. Lene avait cette façon désarticulée de charmer le pauvre commun des mortels, avec ses mots de manipulatrice et ses gages de démon. Elle arrivait toujours à ses fins, et le pire, c’était qu’elle le savait. Ça m’enrageait que le voisin se soit joint à elle, autant que ça m’amusait. Avec Andy dans le lot, j’allais avoir droit à quelques bonnes surprises aussi, à travers les sacs étalés tout autour. « Au bacon? Genre au vrai, ou au synthétique? » et voilà qu’encore une fois, l’autre sirène aux cheveux éméchés et à la voix de crécelle me séduit de son offrande. Le gel douche qu’elle agite sous mes yeux me vend du rêve, et c’est parce que je pense encore au brunch des dieux que j’ai pu cuisiner le week-end dernier impliquant plus de bacon que d’humains capables de l’encaisser qui me revient à l’esprit - et je salive. Mais ça me donne l’air d’un con là, du mec qui encore une fois plie pour ses beaux yeux, qui à nouveau laisse passer son comportement de gamine gâtée, de rebelle bien peste, le temps qu’elle gigote sur le canapé et qu’elle rigole de sa razzia signé télé-achat. « Laisse, j’m’en balance. » visage de glace, mâchoire serrée, on y croit. Ou pas. Le chien de service qui choisit pile ce moment pour servir d’argument final, et qui se dandine sous mes yeux alors que la trame de fond de la marche impériale flatte mes tympans. Merde, merde, merde, arrête d’avoir les yeux qui brillent Matt, retient ce rire de mignonitude qui menace un peu trop de monter le long de ta gorge. « Oh Patacroute, bébé! » c’est plus fort que moi, le chien venant direct se frotter sur mes mollets comme à chaque fois où je rentre du travail, moins la démarche assurée et plutôt encombrée par les longues pattes de tissu cartonné qu’il peine à gérer. J’enfouie mon visage dans son poil pour cacher ma putain de faiblesse, j'essaie de rattraper mes esprits, mais la vérité, c’est que ce genre de coups bas me donne beaucoup plus le goût de rire que de pleurer. Personne n’en mourrait, au pire on retournerait les trucs si vraiment ça créait du drame. Drame que je n’ai même pas le temps de concevoir, alors qu’Andy en profite pour me tirer au visage un savon bien particulier. « Dude l’emballage est ouveeeeeert… » genre, il a servi ou quoi? Je vous l’avais dit que ce serait fun de l’avoir dans les parages, et l’achat qu’il me pique des mains ne me le confirme que trop. Un joli cockring savonneux, et un. Apparemment, il a succombé plus que moi à l’attirail, et maintenant c’est un bouquin félicitant mon anatomie qui me fait presque rougir, avant de décoder direct que les regards envoyés à mon bas ventre ces derniers jours n’étaient pas parce que j’avais laissé ma fermeture éclair baissée, ou que j’avais des taches de ketchup d’étalées là. « Tu vois, lui au moins il sait comment amener les choses correctement. »  que je statue, flatté dans mon ego pour sûr, à l’intention de Lene. J’étais un mec, évidemment que j’allais bien le prendre si on me flattait dans le sens du poil. Sauf que les choses sérieuses doivent quand même être mentionnées, et je ne perds pas trop de temps pour les ramener à l’ordre. À la télé, comme pour me narguer, l’animateur annonce le prochain item disponible pour seulement 4 paiements faciles de 24,99$ et j'agrippe fermement la télécommande pour lui couper le sifflet. « Et sinon, arrêt sur image, guys. » faut que je fasse vite. J’ai cette mini illumination qui suffira à intervenir, à avoir le moindrement des couilles aussi - pour aller avec ce recueil bien grivois que j’ai toujours sous le bras. « Vous êtes conscients que cette carte-là est reliée au compte de mes parents, right? » c’était donc pas moi du tout qu’ils amputaient, mais le compte familial. Le compte de sûreté auquel Ginny, Jill et moi avions accès si quoi que ce soit nous arrivait. « C’est vraiment gage de les rendre furax, s’ils réalisent que j’abuse. » Ginny n’y avait probablement jamais touché de sa vie, Jill peut-être une fois ou deux même si elle était trop fière pour l’avouer et moi, et moi… apparemment, je l’avais saigné. « Vraiment furax. » par contre, y’a cette petite vengeance, là, qui me réchauffe le ventre, qui me donne l’envie de poursuivre. Parce que mine de rien, leur visite ici a fait exploser pas mal de choses. Parce que voilà, j’ai pris le parti de Ginny, et je les ai donc déjà à dos, sur papier. Et parce que voilà, j’ai envie d’un peu de folie aussi, j’y ai droit, entre les journées qui n’en finissent plus au café, et les hauts et les bas que ma coloc me fait apparemment vivre 24/7. « Oups. » retour au programme principal, et je m’écrase de toute ma grâce entre eux deux sur le canapé sans pitié, remettant le son du téléviseur au moment où on annonce une machine pouvant faire des gaufres, des pancakes, des omelettes et des cupcakes tous en même temps.

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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyJeu 23 Nov - 23:19

« La prochaine fois. » La réaction de Matt lui donne des doutes quant à une éventuelle prochaine fois, mais en un clin d’œil, Lene lui fait comprendre que sure si c’était reproductible, elle le ferait parce que mine de rien, ça lui fait sacrément plaisir de pouvoir mettre Matt dans la merde avec ses vieux. « Et toi, t’étais complice?! » lâche t-il à Andy, qui bien évidemment n’aurais pas pu ne pas faire partie de ce plan machiavélique. Lene le trainait dans presque toutes ses frasques, il répondait toujours présent et cette fois-là n’avait pas dérogé. Rien de surprenant donc. Matt semble de plus en plus emballé par les trésors qu’il trouve, il faut dire que bêtement, Lene avait certains objets pour lui faire plaisir à lui, ou du moins, en pensant que ça lui plairait et elle n’avait pas eu tort. « Au bacon? Genre au vrai, ou au synthétique? » Elle agite le flacon sous ses yeux avant de faire une grimace face à l’idiotie de la question qu’il pose. C’est un gel douche, évidemment que c’est chimique au possible. « Laisse, j’m’en balance. » Ou plutôt, il a pas envie qu’elle souligne avec une ironie délicieusement humiliante que sa question est stupide. « Oh Patacroute, bébé! » alors qu’elle lui montre l’animal et le costume tout spécial qu’elle lui avait pris. Notons que dans le tas, c’est surtout le chien qui a été gâté en article en tout genre. Et puis, avant que Matt ne renchérisse, elle soutient que ça n’était pas cher. Pas cher un article à la fois, mais tous ensemble, Matt allait bondir en regardant son reçu. « Non c’était vraiment pas cher. » assure Andy, complice dans la tentative d’amadouer Matt avec d’autres objets qu’il a commandé. Parfois, quand elle regarde Andy, elle se dit qu’elle a trouvé son jumeau spirituel. Aussi evil qu’elle. « Et puis on peut partager. » Elle ne sait que trop bien ce qu’il lui a lancé, le garçon avait parlé de cet objet pendant des heures après l’achat. « Dude l’emballage est ouveeeeeert… » « Ouais non en fait pas celui là. » Il se dirige vers lui, reprend l’objet initial (sans doute parce qu’il ne comptait pas partager et que de toute, la réaction de Matt indique qu’ils n’auraient pas partager. ) « Enjoy. » « Tu vois, lui au moins il sait comment amener les choses correctement. » Là encore, elle sait quel objet il lui a mis dans les mains et elle soupire avant d’ajouter. « Parce que cette zone là est encore un mystère pour lui alors que moi je sais que y’a rien de fantastique » Elle hausse les épaules. Dit-elle la vérité ou non. Ce qui compte c’est qu’elle a réussi encore une fois à lui adressé un pic. Pour tout ajout à sa réponse, elle se laisse tomber dans le canapé. « Et sinon, arrêt sur image, guys. » lance Matt, elle tourne le regard vers lui, bien sûr, il y’a toujours un œil qui reste sur le téléachat « Vous êtes conscients que cette carte-là est reliée au compte de mes parents, right? » « Oui et tes parents sont des enfoirés, je vois pas le problème. » rétorque t’elle sachant que la présence d’Andy ne les lancera pas sur le sujet de pourquoi Lene pense que les mcgrath sont des putes ? « C’est vraiment gage de les rendre furax, s’ils réalisent que j’abuse. » Elle cligne des yeux. Est-ce qu’il essaie de les engueuler ? De les mettre en garde ? Elle ne comprend pas. Elle s’en fout un peu aussi il faut dire, elle sait déjà ce qu’il raconte. « Vraiment furax. » « C’est bon, ils vont pas t’envoyer une beuglante non plus. » Elle rouspète. « Tu te fais du mouron pour rien. » Elle ne voit pas ce que peut faire de toute une utilisation abusée de ce compte en banque. Les parents de Matt sont riches, à quoi ça sert donc de garder l’argent sans le dépenser. « Oups. » annonce Matt en venant s’asseoir à côté d’elle alors qu’elle a les bras croisés en observant le dernier achat présenté à la télé. « ça, ce serait super pratique pour le café. » lance t-elle, comme une voix du diable en ne pensant que à ce qu’elle pourrait manger à l’œil si Matt achète l’appareil, parce qu’évidemment, si c’est lui qui le prend, c’est lui qui cuisinera.
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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyLun 27 Nov - 1:17



Tu te sens tout fier quand Matt approuve ton choix de bouquin. En même temps comment aurait-il pu en être autrement ? Tu files un petit coup de coude à Lene comme pour appuyer les dires de Matt. « Moi je sais amener les choses correctement » que tu lui dis au travers d’un simple regard. T’en profites pour ensuite mater un peu l’entrejambe de Matt pour voir si tu peux avoir des indices supplémentaires sur la taille de son membre. Faudra que t’installes une piscine dans le jardin et que tu l’invites un de ces quatre. Ca c’est une bonne idée. Ou bien tu tentes, comme à une certaine époque quand Matt venait d’emménager, de venir à l’impromptu chez Lene alors qu’elle n’est pas la - en connaissance de cause - en espérant qu’il soit en boxers. Ca ne s’est jamais produit malheureusement. Sauf que Lene te fait redescendre sur Terre avec sa remarque. Tu ouvres grand la bouche parce que t’es choqué par cette révélation. Elle a pu voir le pénis de Matt ? Elle bluff. T’en es presque sûr. Elle te l’aurait dit avant si c’était le cas. Ou du moins tu l’espères.

« Je ne crois que ce que je vois. »

Même si tu as émis des hypothèses sur son anatomie.

« Ou ce que je devine… Pour l’instant. »

Voilà qui est plus juste.

Tu pensais que Matt commençait à se prendre au jeu avec tous ces achats mais il coupe le son de la télé. Pas l’air amusé du tout. Il parle de sa carte de crédit, de ses parents. Ouais whatever. Ca t’intéresses pas des masses. T’es vite fait au courant que y’a des tensions dans sa famille mais ça s’arrête là. C’est pas votre sujet de conversation favoris avec Lene. Il insiste disant que ça va les rendre furax ses parents, pas mon soucis. Lene a pris toutes les responsabilités dans cet acte et tu ne comptes pas te sentir coupable une seule seconde. Tu les écoutes dans leur échange et tu prends un autre paquet à côté de toi que tu déballes. T’es pas dérangé par leur présence et leur conversation. Vous avez acheté tellement de trucs. Tu sais pas trop ce que c’est, c’est pas toi qui l’a commandé celui là. Tu le mets rapidement sur les cuisses de Lene qui dit que Matt se fait du mouron pour rien. Ce dernier vient s’installer entre vous sur le canapé. Le son de la télé revient et tu reportes ton attention dessus.

« Je viendrais prendre le petit déj chez vous. »

Parce que là t’as pas faim mais ça donne envie quand même, alors tu oses pas imaginer quand t’auras faim. Tu vas coller ton genoux à celui de Matt et tu lui jettes un coup d’oeil.

« Sauf si tu veux me monter le petit déj jusqu’à ma chambre. Je pourrais laisser la porte ouverte juste pour toi. »

Tu lui fais un clin d’oeil. T’es en mode full séduction. Tu sais que ça va pas marcher. Matt est hétéro jusqu’au bout des ongles, à ton grand regret. Même si tu t’es déjà dit plusieurs fois que ce serait pas correct de coucher avec le coloc de sa meilleure amie. Ca pourrait créer des conflits. Ou pas. Tout dépend si le mec est chill comme toi à ce niveau là.

Ton téléphone vibre et tu le sors de ta poche pour voir de quoi il s’agit. Un snap. De Danny. Tu te demandes ce qu’il t’a encore envoyé et tu l’ouvres direct. Tu le vois lui, torse nu, ou plutôt en serviette apparemment, dans sa salle de bain on dirait avec une tête déformé, une casquette et des lunettes rajouté digitalement sur sa gueule. Ca te fait sourire n’empêche cette merde. Tu cliques sur « répondre » et tu vas passer ton bras autour de Matt qui est bien proche de toi sur le canapé et tu mets un filtre avec des coeurs sur la tête.

« Lene ! »

Tu l’appelles pour qu’elle s’incruste sur la photo elle aussi. Tu prends rapidement une photo. Elle est pas parfaite mais elle est plutôt marrante. D’ailleurs tu la sauvegardes avant de l’envoyer. Tu la mets même en story parce que t’as pas envie que Danny pense que c’était spécial pour lui. C’est super méga rare que tu fasses des story.


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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyLun 18 Déc - 23:04

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Elle a pas tort, Lene. Mes parents sont des enfoirés. Et juste le simple fait d’y penser change la donne, me file un frisson assumé, mal. Des pantins pour eux, on était que des marionnettes et ils avaient tiré profit de tout ce qu’ils avaient pu espérer de nous. Bien sûr, j’étais plus que coupable, mais au moins, un pas, un petit pas fait dans la direction de Ginny et non la leur, et c’était pas plus mal. Le chemin serait long avant que je ne me sente plus comme une merde d’avoir été aussi naïf, mais voilà, la stupidité avant tout. Et surtout, n’importe quoi pour ne pas sombrer à nouveau dans les remords et les regrets qui m’assaillent depuis des semaines. « Non mais, à force, ils me donnent envie de les tester eux aussi. » j’hausse les épaules, précisant ma manoeuvre, m’installant entre eux deux sur le canapé. C’était pas la plus grosse rébellion possible, c’était pas particulièrement chiant si on se souvenait que leur compte en banque n’était pas à plaindre, mais ça serait suffisant pour aujourd’hui. Les faire chier, les piquer, les énerver comme on peut. Demain, ce serait autre chose. Rebellitude de pacotille. « S’ils tiennent tant à leurs enfants, ils doivent vouloir le meilleur pour eux. » et je joue sur le sarcasme alors que Lene se cale un peu plus contre les coussins, et qu’Andy se délecte de ses précédents achats. « Genre cette rôtissoire où on peut entasser 3 dindons. » mais ce n’est pas cet item qui, malgré mon ventre qui gronde d’intérêt, attire leur attention. C’est l’ajout à la station café pour l’une, et les phéromones que je dégage pour l’un. Andy qui est aussi subtil qu’une fusée qui atterrit dans le jardin avant d'exploser en 1000 morceaux juste pour s'assurer qu'on l'ait entendue - et je serais pas étonné qu’ils en aient commandé une dans les heures précédant mon arrivée. Il bat des cils et je rigole, parce que c’est tout ce qui me vient à l'esprit lorsque je passe pour un morceau de viande aux yeux du dude. Flatteur sur l’ego, tout de même. « Oula, c’est lui qui veut te monter le p’tit-dej. » le snap reçu du gamin en serviette, le selfie renvoyé à la traître, et une nouvelle notif qui apparaît sur le portable d’Andy où je peux clairement voir que Daniel - si ma vue de trentenaire me joue pas des tours - lui demande comment il va, de but en blanc. « Ou juste te monter. » qu’ils fassent pas leurs farouches, ils étaient beaucoup plus crus que quiconque je pouvais connaître, sans le moindre effort. Et je disais ça en connaissance de cause, ayant été entouré de bros autant de l’équipe de rugby du collège que de potes de beerpong. Salaces jusqu’à la blague la plus lourde.  « À force de vous avoir dans les parages, j’en perds mon poise d’anglais. » et même si la blague me fait rire, et même si j'exhibe le pire accent pour aider ma cause, je sais que peu importe le moment où je parle de Londres, Lene devient encore plus acide. Merde. Rire jaune, intérêt reporté sur l’écran cathodique et la nouvelle série de casseroles pouvant résister à une attaque nucléaire. Du portable d’Andy c’est maintenant le mien qui vibre, et pas pour rien. Le numéro du paternel, et il insiste. « Ça, ça risque d’être intéressant. » tellement, que je ne décroche pas, et laisse aller à la boîte vocale. « Et sinon, y’a un truc qui se mange dans tout ce que vous avez acheté? »

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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyVen 22 Déc - 3:16

Les parents de Matt étaient de vrais abrutis. Elle ne sait d’ailleurs, même pas à quoi elle joue en n’essayant pas d’utiliser un terme plus fort pour les qualifier. Elle soupire, en espérant qu’il ne se décide pas à entrer dans un discours moralisateur du genre « vous n’auriez pas dû faire ça » Elle essaie de dédramatiser la chose, rien de grave ne s’est produit, c’est même pas lui qui paye et puis, est ce qu’on en a vraiment quelque chose à faire de ce que pense ses parents ? « Non mais, à force, ils me donnent envie de les tester eux aussi. » Qu’il répond simplement en venant prendre place entre Andy et elle. Très bien, bonne réponse. Elle aura réussi à éviter ses discours d’adulte faussement responsable. « S’ils tiennent tant à leurs enfants, ils doivent vouloir le meilleur pour eux. » Elle sent l’ironie, mais plutôt que de l’écouter (Andy aura sûrement plus envie qu’elle se pendre à sa lèvres) elle décide de s’installer plus correctement dans le canapé pour découvrir ce que la télévision moderne a de mieux à proposer encore. « Genre cette rôtissoire où on peut entasser 3 dindons. » Ou plutôt la machine à petit déjeuner. Lene ne dit rien, mais il y’a fort à parier que si Matt n’avait pas été là, à côté d’elle, elle aura déjà ces deux items dans son panier. « Je viendrais prendre le petit déj chez vous. » Qu’Andy avance, avant de reprendre plus sur son ton aguicheur qu’elle lui connait bien (bien qu’elle ne comprenne pas pourquoi il l’use sur Matt. Peut-être qu’il est devenu son dernier défi perso) « Sauf si tu veux me monter le petit déj jusqu’à ma chambre. Je pourrais laisser la porte ouverte juste pour toi. » La démonstratrice à la télé continue de montrer d’autres items « Oula, c’est lui qui veut te monter le p’tit-dej. » rétorque Matt après que le téléphone d’Andy ait attiré l’attention de tout le monde. « Lene ! » Ce dernier l’appelle. Il a le ton du garçon qui veut prendre une photo, n’étant pas du genre à prendre des selfie à tout va, elle se contente d’incliner la tête pour être dans le cadre et de sourire jusqu’à ce que le cliché soit pris. La réponse ne se fait pas attendre plus longtemps. « Ou juste te monter. » Précise alors Matt, tandis que Lene sort de sa léthargie, se penche pour observer le téléphone d’Andy sans ce soucier que son coloc soit sur le chemin. « Oh ! Il t’a répondu avec une dick pic ? » Ouais, c’était un jeu entre de se partager ces clichés là quand ils en recevaient. « À force de vous avoir dans les parages, j’en perds mon poise d’anglais. » râle Matt, alors qu’elle reprend sa place initiale. « On te demande pas de rester. » Qu’elle rétorque d’une façon qui est presque devenue naturelle désormais et ce qui la gêne, c’est l’impression que peu importe ce qu’elle pourra lui dire de méchant, maintenant, il le sentira à des kilomètres à la ronde. Le téléphone de Matt vibre à son tour, elle tourne un œil pour y apercevoir le nom de patriarche McGrath. « Ça, ça risque d’être intéressant. » Il ne répond pas. Elle reconnait y ressentir une légère déception, parce qu’elle aurait adoré le voir se liquéfier devant son père au téléphone. Matt parait ce qu’il veut, il est encore un gosse face à ses parents.  « Et sinon, y’a un truc qui se mange dans tout ce que vous avez acheté? » Le bras qui attrape le premier truc par terre qu’elle lui jette presque à la figure. « Des chips au wasabi. Quelque part, y’a des sous-vêtements comestible aussi. » Ce qui n’était pas la plus brillante de ses idées. « Tu comptes lui répondre ou tu vas le laisser s’énerver au bout du fil ? » Qu’elle demande, en désignant le téléphone des yeux. A vrai dire, elle juste savoir où elle doit centrer son attention. S’il compte rester là à bouffer ses chips, elle va se mettre un téléfilm de Noël.
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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyDim 24 Déc - 7:44



Le commentaire de Matt à propos du snap de Danny te fait sourire. Ouais c’est clair qu’il te monterait le petit déj n’importe quel jour de l’année ce twink. Et tu kiffes. Ton voisin modifie ses paroles et parle d’être monté par Danny.

« Ah si tu savais… »

Tu ne laisses pas vraiment place au doute dans cette affirmation. Parce que ouais Danny il t’a monté plus d’une fois. Ca fait des années maintenant que tu vois ce mec. Et visiblement tu t’es toujours pas lassé. Lene s’interroge si y’a une dick pic et tu fais non de la tête.

« Pas cette fois. »

Elle en aurait été la première informée. Comme d’hab.

Tu souris quand Matt se la joue anglais de base avec son accent. Toi aussi tu peux te la jouer avec ton accent. Sauf que t’as pas besoin de l’amplifier, il est bel et bien là. Léger, mais présent. Toi t’as le nez dans ton téléphone quand tes voisins se chamaillent un petit peu. Tu captes pas que Matt reçoit un coup de fil et tu reportes ton attention vers eux quand il demande un truc qui se mange.

« Oh ouais j’en veux pour tester les sous vêtements co… qui se mange. »

Parce que tu connais pas ce mot « comestible » même si t’as compris ce que ça voulait dire. Tu ne l’as jamais utilisé et ça fait pas naturel alors tu l’as esquivé. T’es sûr que y’a d’autres trucs qui se mangent mais y’a tellement de paquets que tu sais pas où donner de la tête. Faudrait faire un vrai tri de toutes ses nouvelles babioles. Lene parle d’un coup de fil et tu captes seulement maintenant le téléphone de Matt qui vibre.

« Je peux répondre si tu veux. »

T’as aucune idée des histoires entre ses parents et lui mais tu veux bien rendre service, même si ça va servir clairement à rien. C’est une idée très con mais ça te fait marrer et puis peut être qu’il va kiffer.

« Je me fais passer pour ton assistant personnel. »

Tu lui fais un large sourire et tu profites d’un instant où Matt ne porte pas son attention sur toi pour mimer une fellation en regardant Lene. Parce que tu te vois bien lui faire ça en tant qu’assistant personnel. Là pour tout ses désirs. Oui t’as décidé d’être lourd aujourd’hui en ce qui concerne Matt. C’est plus fort que toi quand t’as une idée en tête. Les hétéro c’est tellement hot.

« Ou bien je parle en espagnol comme ça ils pensent que y'a un soucis sur la ligne. Ou que tu t'es fait enlevé par un sud américain. »

Et ça te fait rire.

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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyDim 31 Déc - 8:55

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Et une autre réplique à la Lene pour pointer le fait que je suis pas du tout le bienvenu ici, quoi que la hache de guerre s’enterre une fois sur 10. Depuis le mariage, je tentais de me tenir à carreau le plus possible avec elle, sachant très bien que dès que ma garde serait baissée suffisamment, elle en profiterait pour démolir tout ce qui compte pour moi, tout ce qui reste. Mais j’enterre, je ravale, je fais le beau, je fais le con, je calcule mes mouvements, je reste sur mes gardes. Et parfois, j’ose une petite pique, je m’installe confortablement sur le canapé, je détaille son visage, j’essaie d’y déceler une ouverture, le moindre petit sourire, un rictus pas hargneux, juste un. « Sur qui tu cognerais pour calmer tes pulsions de rage si j’étais pas là, hum?  » la BA d’une vie, celle de l’énerver à un point qu’elle ait pas envie de passer sa rage sur la poubelle des voisins ou sur les dents trop blanches de Lauren. La brune râle, prend la place qui lui appartient, sans s’intéresser à la suite, sans me laisser un seul indice à savoir si la blague passe, ou si elle ne fait qu’ajouter du feu sur ses envies meurtrières. La suite ne me le confirmera que trop, j’en suis persuadé. Puis, mon portable sonne. C’est le nom du paternel qui s’affiche sur l’écran, qui me fait office de dispute officielle, de drapeau rouge lancé. Je sais qu’il sait, à voir l’étendue des achats du duo, c’est absolument impossible qu’il n’ait pas reçu de notifications, qu’on ne lui ait pas mentionné à un moment ou à un autre. Coup d’oeil à l’horloge par habitude, le décalage me confirme qu’il n’est que 22h à Londres, heure raisonnable pour gueuler sur son aîné maintenant qu'ils se sont remis du jetlag. « Ça aurait pu marcher si les notes sur la carte de crédit étaient pas au nom d’Australia TVSN. » Andy se propose pour me couvrir, soit en improvisant un discours de PA sexy, soit en jacassant en espagnol. Le truc, c’est que l’une ou l’autre de ses alternatives, aussi marrantes soient-elles, ne risquent de passer pour le père McGrath. Comme un gamin pris sur le fait, comme un enfant qui a fait une gaffe, je laisse l’appel couler sous le regard des deux autres, pas encore tout à fait prêt à assumer les conséquences de leurs gestes. La sonnerie retentit une seconde fois alors que j’ai les mains plongées dans le sac de chips au wasabi, la langue en feu. Et à nouveau, maintenant que je laisse passer le mal qui me brûle les papilles à grande rasade de coca à la menthe. Le mélange de goût est aussi dégueulasse qu’il n’y paraît, je vous assure. « Allez, c’est le moment d’être courageux. Et de couvrir pour vos conneries. » surtout. Je soupire, le portable tournant entre mes doigts, et j’ignore pourquoi je ne fiche pas juste le téléphone entre les mains de Lene, elle qui saurait particulièrement comment faire chier un McGrath comme personne. J’en suis la preuve vivante. « Avoue que tu me trouves viril là. » et j’exagère ma voix rauque, je retourne un regard bien lourd de drague à Andy, bombant le torse, avant de décrocher le combiné à la quatrième sonnerie, et de changer de suite du tout au tout pour au moins en faire rire un seul dans la pièce. Mielleux, innocent, con jusqu’aux ongles. « Hey papa. » il ne met pas trop longtemps à me demander ce qui est nouveau dans ma vie, roi du small talk qui, je suis certain, a les yeux rivés sur le relevé de sa carte de crédit qu’on vient de lui envoyer dans une enveloppe plus large qu’à l’habitude. « Rien de bien particulier. » je joue nerveusement avec les plis de plastique du sac de croustilles qui trône toujours sur mes genoux, comme lorsque j’avais libéré les grenouilles du cours de biologie au primaire et qu’on m’avait pris sur le fait, comme lorsque j’avais reçu une mention pas honorable du tout pour avoir manqué trop de cours au lycée, occupé à profiter des places de parking à Kangaroo point, hormones en découverte. « Oh. » et il déballe son sac, lit à voix haute l'entièreté des lignes d'achats qui se retrouvent sous ses lunettes, qu’il énumère tout ce que je vois s’empiler autour de nous, s’éparpiller dans toutes les pièces jusqu’au jardin. « C’était... parce qu’on en manquait à la maison. » et je roule des yeux, et je retiens un rire, et je me sens un peu plus à l’aise que j'aurais cru de le faire chier, compte tenu du fait qu’à cause de lui, j’ai perdu la confiance de Ginny - probablement pour toujours.  

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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyMar 2 Jan - 6:36

Elle a un œil sur le téléphone de Matt. Elle est prête à tout arrêter pour le moment où celui-ci décrochera. Et de l’autre côté, son attention est porté sur la télé, parce qu’elle se foutu n peu du jeu qui se joue entre les garçons et qu’en arrivant, Matt a un peu tué le fun de l’ouverture des cartons. « Sur qui tu cognerais pour calmer tes pulsions de rage si j’étais pas là, hum?  » L’agacement monte d’un cran. Lene garde la tête froide, parce qu’Andy est là et qu’il n’a pas besoin de l’entendre se disputer avec lui (quoique, ça doit s’entendre jusque dans la maison d’à côté) mais elle commence à être vraiment fatiguée de sa manie de lui répondre, d’essayer de donner des leçons. « Qui te dis que j’en ai quand t’es pas là, arrête de surestimer ton importance. » Qu’elle rétorque, non sans cacher sa lassitude. Il ferait mieux de s’occuper de la façon dont son père va passer ses pulsions de rage. Le portable qui sonne vient rompre la conversation et pour réchauffer un peu le froid installé par cet échange, Andy propose de prendre les choses en main, à sa façon. « Je peux répondre si tu veux. » Lene lève un sourcil à son égard, lui demande silencieusement ce qu’il compte faire. « Je me fais passer pour ton assistant personnel. » Elle pouffe de rire, comme si ce serait crédible. « Tu veux pas non plus essuyer le blâme ? » Qu’elle rétorque, ironiquement, réthoriquement parce qu’elle a déjà conclu avec elle qu’il sortait blanc comme neige de cette histoire. Evidemment, Andy amène les gestes, rend les choses plus clairs pour Lene qui continue de rire. « Ou bien je parle en espagnol comme ça ils pensent que y'a un soucis sur la ligne. Ou que tu t'es fait enlevé par un sud américain. » Elle hausse les épaules. Andy la fait rire, mais elle ne cherchera pas d’excuse pour Matt. Il apprendre à prendre soin de ses affaires. Bon, là, il ne peut plus, elle a retenu le code par cœur. « Ça aurait pu marcher si les notes sur la carte de crédit étaient pas au nom d’Australia TVSN. » Elle n’en est pas si sûre, pour que ça marche, il aurait fallu que ses parents accordent la moindre valeur à sa vie. Mais bon, peut-être sous-estime-t-elle trop les McGrath. « Allez, c’est le moment d’être courageux. Et de couvrir pour vos conneries. » Elle ne relève pas. Il n’y a pas le moindre sentiment de culpabilité qui s’infiltre en elle. « Avoue que tu me trouves viril là. » ça en fera un sur deux. « Hey papa. » Ses yeux regardent ailleurs, mais ses oreilles sont bien là à tenter de déceler le moindre morceau de dispute, la moindre raison pour se réjouir. « Rien de bien particulier. » La mise à jour terminée, elle espère bien que la conversation grimpera d’un ton. Elle a entendu le mot « facture ». ça la grise plus qu’elle ne l’aurait pensé. « Oh. » Elle n’entend pas tout, mais il y’a quelques items qui lui reviennent en mémoire et son sourire qui se trace. « C’était... parce qu’on en manquait à la maison. » Et le ton de Matt la déçoit, parce qu’elle aurait préféré qu’il se décompose, voir même qu’il se chie dessus. Décidément, ce garçon a tué tout le fun. Sans chercher à écouter la suite de la conversation, Lene se lève du canapé, commence à fouiller dans les cartons sans s’empêcher de faire du bruit. Elle en tire une boite qu’elle déballe rapidement. « Tu voudras un mojito ? » Qu’elle demande à Andy, tout en alignant les ingrédients sur la table du salon. Patacroute revient dans la pièce, toujours affublé de son costume qui n’est plus aussi drôle. « Oh bébé, viens je vais te retirer tout ça. » L’animal approche, le costume dans le carton rempli spécialement de jouet pour le chien.
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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyMer 3 Jan - 4:27



T’essaies de calmer le jeu avec tes remarques à la con. Ca fait rire Lene, c’est déjà ça. Matt quant à lui a l’air d’être concentré dans ce qu’il va faire quant à ce coup de fil. Tu te sens pas vraiment concerné par l’appel, même si t’as compris que c’est ses parents et que le fric que t’as dépensé avec Lene, c’est en fait celui de ses vieux. Il parle de couvrir vos conneries et ça te fait sourire. Oui, ça t’amuses. Tu lèves le pouce en signe d’approbation quand il parle de sa virilité. Tu lui souffles même un baiser pour lui donner du courage. Tu sors ton téléphone portable quand tu sens une vibration dans ta poche. Encore un snap de Danny. Tu lui as envoyé une photo y’a pas longtemps, il se contentera de ça. Tu vas sur Instagram à la place, pour voir si t’as des nouveaux likes. Quelques uns. Dont ta mère qui a visiblement fait la razzia sur tes photos de ces dernières semaines. Elle like toujours tout, même si c’est avec des semaines de retard. Tu crois qu’elle ne suit que toi sur Insta. Tu souris quand tu vois que t’as un nouveau follower et qu’il est gay af. Tu te dis qu’il faudrait que tu mettes une photo de toi pour attirer encore plus de monde sur ton profil.

Les yeux rivés sur ton portable. Tu fais défiler les photos des gens que tu follows sur intagram. Lene te propose un mojito et tu coupes ton téléphone, reportant ton attention sur elle.

« Ouais je prends un mojito. »

Tu accentues bien le mot, parce que toi tu le dis parfaitement bien, avec l’accent. Lene s’est pas trop mal débrouillé mais t’aimes juste montrer ta supériorité quant à la langue espagnole. Tu fais un sourire amusé à ton amie, parce que tu fais toujours ce genre de remarque inutile sur ta langue natale. Pour en revenir au mojito, tu te vois déjà en train de demander à Lene de te prendre en photo avec quand il sera prêt. Une photo de plus à mettre un de ces jours sur ton profil instagram. Tu te lèves pour aller l’aider, parce que comme c’est une boisson cubaine, tu te sens plus aptes qu’elle a le faire.

Tu te tournes vers Matt et tu lui demandes s’il veut un verre avec des gestes. Tu indiques le kit de mojito et tu fais mine de boire un coup en mimant. Il a l’air trop concentré dans son appel pour faire attention à toi.

« On va lui en faire un, il a l’air d’en avoir besoin. »

Et tu mets la main à la patte.



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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyMar 16 Jan - 13:28

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La suite est pénible, dans tous les sens du terme. Parce que plus il parle, plus je réalise que mes parents ont perdu de leur lustre, et ça c'est bien évidemment depuis les récents événements. Depuis que Ginny sait tout, depuis qu’ils sont apparus comme des fleurs à l’hôpital, depuis qu’elle leur a tourné le dos, et moi aussi par le fait même. S’ils avaient jadis la vérité absolue, s’ils avaient toujours été ceux envers qui je penchais contre tout et le reste, c’est un drôle de goût amer qui me reste dans la gorge quand j’hoche de la tête distraitement, que je zappe d’un doigt hasardeux, que je vois qu’on s’active à côté, qu’on file à la cuisine. Pas encore assez évident pour que ça en soit une réalisation phénoménale, juste assez pour que je le constate, que l’idée effleure mon esprit. J’m’en balançais, au fond. Que leur argent soit utilisé ici ou ailleurs, qu’ils reçoivent l'ascenseur, qu’ils le prennent en pleine gueule. C’est ça le pire, c’est ça aussi qui me pousse à me lever après le 4e Mais t’as pensé à quoi? et le 3e Je suis sûr que c’est cette gamine Adams qui est derrière ça - c’était un fait, mis à part moi et Jill dans ses bons jours, Lene ne faisait pas l’unanimité chez nous. « Lene, ils veulent te parler.  » et je bats des cils, attendant qu’elle prenne le combiné, qu’elle prouve encore une fois que de nous deux, c’est bel et bien elle qui a des couilles. Le regard qui se détourne vers Andy en train de piler la menthe, et c’est racoleur - l’oreille néanmoins plutôt brûlante d’une conversation dont j’avais pas besoin et qui me pèse un peu moins que prévue que j’avance vers lui, presque langoureux. « Toujours là pour moi, t’es un ange tombé du ciel au fond. » nos voix sont vite enterrées par celle de Lene qui babille au téléphone et si jadis j’aurais été pétrifié d’entendre ce qu’elle pouvait bien déblatérer à mon paternel, je suis étrangement serein face à tout ça ; la maturité peut-être, l’oiseau qui s’envole bien loin du nid. « Au moins, je me dis qu’elle va passer sa rage pour tout ce qui est lié de près ou de loin à moi sur quelqu’un d’autre aujourd’hui.  » elle est bien naïve cette réflexion, et c’est le regard de la brune qui croise le mien quelques minutes seulement plus tard qui me fait réaliser que jamais, jamais, oh grand jamais elle ne risque d’être à bout de venin pour ma petite personne. « Ou pas. » et l'instinct du pauvre con, l’amour de la fuite pure et dure qui me fait presser le mixologue de service, l’inviter à me suivre dans sortie de la gloire, et une excuse bidon à la clé qui rebondit sur la température encore bien chaude de la journée. « On va profiter de la terrasse, et des 40 000 conneries que vous avez achetées pour dehors? » j’ai déjà mes lunettes de soleil enfoncées sur mon nez, et la main libre poussant la porte vers le jardin.

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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyMar 23 Jan - 10:28

« On va lui en faire un, il a l’air d’en avoir besoin. » Et Andy prend la relève, il ne le dit pas, mais certainement qu’il pense encore qu’elle n’a pas capable de faire un mojito correct. Ces gens avec leur chauvinisme. «  Tu oublieras pas que je ne bois pas d’alcool alors » Qu’elle lui rappelle, la voix un peu sèche, toujours soulée de son échange avec Matt, elle tourne les talons pour s’occuper de son chien qui semble être en demande qu’on ait pitié de lui et qu’on lui retire ce costume ridicule dont elle l’a affublé. Elle s’empresse de le faire, c’était drôle, mais elle préfère voir le chien s’amuser. Matt est derrière elle, toujours en conversation avec son père. Elle profite de ce temps sans que personne ne parle pour sortir d’un carton les jouets spécialement acheté pour son compagnon de toujours. « Lene, ils veulent te parler.  » Matt demande, elle lâche alors un jouet au sol que Pata s’empresse d’emmener dans son coin, ne lui laissant plus l’excuse d’être avec le chien pour l’éviter. Elle s’empare du téléphone, l’air blasée, de toute, le père McGrath ne va pas longtemps lui prendre la tête. Et elle entend sa voix du bout du fil, elle ne s’épargne pas une remarque amère sur le bonheur qu’elle ressent d’avoir de ses nouvelles. Elle n’avait pas vu les parents McGrath depuis des années, et encore, ces rencontres se comptent sur les doigts d’une main. Ils étaient parfaitement semblables à ses propres parents, ce qui n’avait pas amené Lene à être agréable avec eux. Quelques paroles lui échappent, des oui-oui, d’autres phrases qu’on sort pour passer de la pommade à quelqu’un mais elle ne se prive pas à faire des grimaces pour montrer que l’échange la fait chier. Quoique, à ce moment, elle préfère sûrement dialoguer avec McGrath père que fils. Du fond du combiné, elle entend la mère qui s’empresse de la traiter de traînée. Voilà qu’elle regretterait presque de ne pas avoir provoquer la mort de leur fille à eux au lycée pour la punir de ce genre de commentaire. « On va profiter de la terrasse, et des 40 000 conneries que vous avez achetées pour dehors? » balance Matt, la sortant de la conversation, les mojitos sont prêt. Pourquoi elle s’entête à écouter cette conversation. « ça marche ! » Qu’elle répond en raccrochant directement le téléphone pour le rendre à Matt. Après tout, c’est l’été, autant en profiter pour prendre un bain de soleil. « On devrait peut-être sortir la piscine gonflable et voir ce que ça vaut. Puis le barbecue aussi » Lunette sur le nez. « Andy, tu restes avec nous de toute ? » Oui, parce que si en plus de faire les mojito, il se motive à cuire la viande, elle ne va pas dire non.
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Message(#)andenatt ▲ for only 5 payments of $2,99 EmptyMar 23 Jan - 22:12


Alors tu mets la main à la patte pour les mojitos, Matt a terminé avec son coup de fil. Pas Lene par contre. Tu souris en coin quand il dit que t’es un ange tombé du ciel « au fond ». Ca te fait marrer cette petite précision. Comme s’il avait longtemps cherché un sens à ta personne.

« Un ange tombé du ciel, j’aime bien. »

Même si t’es loin d’être un ange. Tu continues de préparer les boissons et tu fais bien attention à en faire un sans alcool pour Lene. Tu ris un peu quand il parle de « rage ». C’est vrai que ça caractérise bien Lene, surtout quand il est question de Matt. Qui aime bien châtie bien qu’on dit. Elle lui rend bien. Ils doivent s’adorer ces deux là. Il n’a pas l’air tout à fait sûr de sa remarque parce qu’il ajoute un « ou pas ». T’écoutes d’une oreille Lene mais tu prêtes pas vraiment plus d’attention. C’est leurs histoires. Tu termines les boissons. Tu prends ton verre et celui de Lene, tu files sur la terrasse avec Matt.

Lene ne met pas longtemps à vous rejoindre et tu lui tends son verre.

« Non merde attend. »

Tu trempes tes lèvres dans le verre que tu penses être celui avec alcool et ce n’est pas le cas. Donc tu le tends à Lene. Cette dernière propose de sortir la piscine gonflable et le barbecue. Ouais, ça peut le faire.

« La piscine gonflable ça me tente bien. »

Tu bois une gorgée de ton verre. Pas mauvais ce mojito, il est vraiment bien fait. C’est vrai qu’il fait chaud. D’ailleurs tu vas ouvrir ta chemise entièrement.

« Barbecue, vous avez ce qu’il faut pour la bouffe ? »

T’es pas contre l’idée également, surtout que c’est pas chez toi, donc pas besoin de faire la vaisselle.

« Sinon je crois que y’a assez de merde à manger dans nos paquets. »


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