| (emre) » you look perfect, tonight. |
| | (#)Sam 12 Aoû 2017 - 12:32 | |
| Les dernières semaines avaient été assez intenses pour la jeune Penelope. Accident, hospitalisation, elle n’avait pas été en grande forme. Heureusement, elle avait pu compter sur ses amis pour venir lui rendre visite et lui changer les idées. Après trois semaines dans son lit d’hôpital, elle avait eu le droit de rentrer chez elle. Jamais, vous ne l’aviez vue aussi souriante. Son père lui a même offert un voyage, direction leurs racines : Sunnyvale. Elle était tellement impatiente, prête à revoir tous ses amis, la maison de son enfance mais aussi, pouvoir se recueillir sur la tombe de sa défunte mère. Pendant trois semaines, elle s’apprêtait à vivre un véritable retour en arrière, une bouffée d’air frais. Avant de partir, elle hésita. Faut-il qu’elle ouvre cette lettre ? Celle qui renferme la terrible vérité. Est-elle oui ou non atteinte de la maladie de Charcot ? Comme d’habitude depuis quelques années, elle la reposa dans sa commode et ferma le tiroir à clef. Son voyage avait été fabuleux, c’est ainsi que Penelope le racontera. Elle avait retrouvé ses copines d’enfances, elle était arrivée à temps pour l’élection 2017 de miss Sunnyvale. Invitée spéciale, elle était vraiment retournée en arrière. Naturellement, le plus dur fût de dire au revoir à nouveau, se séparer une nouvelle fois de toutes ces personnes qui lui manquent au fil de l’année mais surtout dire au revoir à sa chère maman. Son père n’avait pas eu le choix de quitter le continent il y a quelques années et jamais Penelope ne lui en voudrait. Cependant, il lui arrive quelques fois de penser à sa mère qui est seule sur un autre territoire. Bien sûr, elle n’est plus parmi nous alors cela n’a pas vraiment d’importance mais pour la jeune Haesting, cela la rend parfois morose.
Hier, la demoiselle est revenue de l’Amérique. Elle a posé ses valises dans son petit appartement et s’est retrouvée seule. C’est une sensation qu’elle n’avait pas ressentie depuis quelques semaines. Elle n’était jamais restée seule très longtemps, Théodora et Ollie, Emre, son père, Iris lui avait même téléphoné. Personne n’était venue la chercher à l’aéroport, son père était reparti chez lui avec sa nouvelle femme, elle était seule. Lorsqu’elle entendue parler du bal des pompiers, elle se dit qu’il serait sympathique d’y aller. Une espèce de tirage au sort avait eu lieu et elle devait s’y rendre avec une demoiselle donc elle ne connaissait pas l’existence, du moins c’est ce qu’elle croyait. Lorsque le jour fut venu, elle s’en alla dans les rues de Brisbane à la recherche de la tenue parfaite. La mission fut plus complexe que prévu mais elle rentra chez elle avec deux heures de temps pour s’y préparer. La demoiselle se contenta de lisser ses cheveux et enfila une petite robe couleur beige avec une paire de talons. Dans sa voiture, elle lança sur le siège arrière, une veste en cuir noire et prit la route jusqu’à l’adresse de la soirée.
Arrivant sur place, elle y retrouva sa « cavalière », Nissrin. Lorsqu’elle aperçut son visage, un sourire se dessina sur celui de Penelope. Ce n’était pas une inconnue, pas du tout. C’était celle qui lui avait sauvé la vie dans le train. Elle avait fait en sorte que Penelope reste en vie et se batte, elle lui en serait toujours reconnaissante. S’avançant vers le bar avec la demoiselle, elle prit un verre de coca light et elles se mirent à discuter pendant un long moment. L’opération, la convalescence, la vie quotidienne, tous les sujets avaient été abordés. Haesting était ravis de l’avoir revu, une bonne bouffée d’air frais. Quelques heures plus tard, chacun prit son chemin pour retrouver des amis. En faisant le tour de la piste de danse, de la terrasse, Penelope ne reconnut personne. C’est à ce moment-là, qu’un frison parcourut son corps. Tout en frottant ses bras, elle s’avança vers le parking à la recherche de sa voiture. Dedans, elle y attrapa sa veste en cuir et l’enfila. Refermant sa voiture, elle s’avance sur le parking et tombe nez à nez avec Emre. Un sourire sur son visage, elle reprit. « Monsieur Erdogan. » lança-t-elle.
Dernière édition par Penelope Haesting le Mer 30 Aoû 2017 - 20:38, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 27 Aoû 2017 - 0:14 | |
| Il se foutait de tout, et restait complètement indifférent à la situation qui l’entourait. Si le monde se mettait brusquement à trembler, il n’était même pas sûr de s’en apercevoir. Les bruits, plus ou moins forts, qui venaient parasiter l’atmosphère le faisait à peine sourciller. Il marchait sans savoir où il allait, arpentait les lieux d’un air absent. Il vaquait sans chercher personne, perdu dans ses pensées. Il ne se dirigeait vers personne, et attendait plutôt que l’on vienne à lui. Ses clients habituels notaient volontiers son manque de sérieux et de rigueur, et se demandaient bien ce qui avait pu autant chambouler l’Anglais. Personne n’avait, pour le moment, osé lui poser la question. C’était une chance ; Emre savait pertinemment qu’il n’échapperait pas aux interrogations éternellement. Et surtout, il savait que son petit business lucratif risquait de péricliter, s’il n’y accordait pas un minimum d’attention. Les vautours rôdaient toujours, à l’affût, prêt à lui dérober le moindre client, prêt à empiéter sur son territoire. Il n’avait plus la force de le défendre. La question, désormais, était de savoir s’il en avait encore envie. Tout était remis en cause, et l’angoissant inconnu régissait son quotidien.
Depuis quelques semaines, sa vie n’était rien de plus qu’un champ de ruines. En tout cas, c’était ainsi qu’il percevait le paysage qui l’entourait. Il voyait la vie, sa vie, en nuances sombres. Il détestait les moments par lesquels il devait passer, et détestait devoir le faire sous les yeux d’autrui. Il avait la désagréable impression d’être observé sans cesse, d’être jugé par de plus gros pêcheurs que lui. Il n’était pas parfait, et ne cherchait pas à l’être. Ce qu’il voulait, lui, c’était une seule et unique chose : son fils. Il voulait Oliver. Il voulait avoir une chance de l’approcher. Une chance de lui parler. Une chance d’apprendre à le connaître. Et il ne parlait même pas de tout ce qu’il rêvait de faire en sa compagnie – manger une glace, se balader au parc, jouer au football, l’amener dans un parc d’attraction, lui faire faire ses devoirs, ou encore sauter dans les vagues. Il était prêt à tout, tant qu’il passait quelques malheureuses minutes en compagnie de son fils tant aimé. Cependant, sa frustration n’était pas prête d’être diminuée : Théodora s’était montrée très claire.
Assis sur le rebord d’un parterre de fleurs, les yeux d’Emre balayait le sol. Il plongea sa main dans sa poche, et en extirpa une liasse de billets qu’il tâcha d’ordonner. Il les classe de la somme la plus faible, à la somme la plus forte. Malgré son manque d’entrain et de verve, la soirée n’avait pas été mauvaise. Deux billets de cent, et huit de cinquante ; ces quelques centaines d’euros lui permettraient de payer son loyer, et quelques courses pour manger. Il remit la liasse de billets dans la poche intérieure de sa veste et, fatigué de cette soirée qui ne l’avait nullement intéressé, décida de s’éclipser pour rentrer chez lui. Mais ses plans ne se déroulèrent pas comme prévu. Interpellé, il sentit immédiatement que sa soirée allait prendre une tournure différente que celle qu’il avait imaginé à l’instant. Il s’était retourné, faisant face à son interlocutrice. « Penelope. » Il avait sursauté, s’était retourné, et avait soupiré de soulagement en constatant que la personne qui l’avait interpellé n’était pleine de mauvaises intentions. Il se détendit aussitôt, et un sourire léger le dérida quelque peu. Il s’approcha d’elle, et se pencha pour déposer ses lèvres sur sa joue. « Tu partais ? » Demanda-t-il, un peu surpris de croiser son amie sur le parking, alors que la fête battait son plein à quelques mètres à peine. « Tu es jolie. » Ajouta-t-il, remarquant qu’elle portait une robe beige et une paire de talons. Son maquillage était léger, et la mettait tout à fait en valeur. Elle n’avait, de toute façon, pas besoin de plus. « Ça te change de ton bleu de travail. » Plaisanta-t-il, la taquinant volontiers sur son travail.
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| | | | (#)Mer 30 Aoû 2017 - 20:57 | |
| Lorsque Penelope se décida à venir au bal des pompiers, elle était quasiment certaine qu’elle ne croiserait pas Emre. Il faut se le dire, ce n’est pas le genre de soirée où il doit se rendre. Bien qu’il faut se l’avouer, il y avait de nombreuses jolies demoiselles dans de beaux uniformes bleus et rouges, vraiment adorable, peut-être trop. La surprise était agréable, la jeune brune était ravie de voir le jeune homme et d’avoir quelqu’un avec qui discuter même si cela ne dure qu’un court instant. Le sourire de la demoiselle s’agrandit en sentant les lèvres douces du jeune homme se posait sur sa joue. Sa veste en main, Penelope la passa par-dessus ses épaules et entendit un son sortir de la bouche d’Emre. « Tu partais ? » Secouant la tête négativement, la demoiselle s’apprêtait à reprendre la parole. Avant, elle remit ses cheveux bruns en place. « Pas pour le moment non. J’avais un léger frisson. » Avoua-t-elle tout en conservant son sourire présent sur ses lèvres. Il faut dire que la chaleur de l’été avait donné naissance à la fraicheur de l’automne. Les températures étaient bien plus basse qu’habituellement et l’idée d’une robe sans collant n’était pas une si bonne idée que cela. Cependant, il semblerait que cette petite robe avait l’effet escompté. Penelope avait reçu plusieurs compliments de la part de ses amis mais celui d’Emre lui faisait extrêmement plaisir.
La relation entre les deux jeunes adultes avait évoluées au cours des dernières semaines. En effet, Penelope avait énormément apprécié le comportement qu’Emre avait eu à son égard. L’accident de train avait été une épreuve difficile pour la jeune Haesting mais elle avait été soutenue par de nombreuses personnes dont le jeune anglais. Tous les jours sans exception, il lui avait rendu visite. Bien sûr, quelques fois cela ne durait que quelques minutes mais ce petit geste lui avait mis du baume au cœur. « Ça te change de ton bleu de travail. » Un sourire aux lèvres, Penelope lui donna une petite tape sur l’épaule et elle pris une mine choquée. Le regardant du haut vers le bas, la brune reprit la parole. « Insinues-tu que je ne suis pas jolie dans mon bleu de travail ? » Bien sûr, ce n’était pas du tout ce qu’il essayait de dire mais à son tour la demoiselle pris la peine de se moquer. Regardant son téléphone portable, Penelope décida de poser la question fatidique. « Tu es venue accompagné ? » C’était une question importante qui changera surement la discussion. Soyons stratégique, s’il est venu accompagner d’une jeune demoiselle, il était hors de question que Penelope lui propose de venir à l’intérieur boire un verre à ses côtés. Alors que s’il était seul comme elle le pensait, ils pourraient profiter de ce moment un peu plus longtemps.
Finalement, la demoiselle enfila totalement sa veste. Elle la serra un peu contre elle pour se réchauffer et adressa un sourire au jeune homme. « Tu m’accompagnes à l’intérieur ? » Habituellement, la demoiselle ne proposait jamais la première mais avec Emre c’était différent. Ils étaient assez proches pour ne plus faire de manières. Attendant sa réponse, Penelope essayait de retenir ses cheveux qui volaient dans tous les sens.
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| | | | (#)Dim 3 Sep 2017 - 23:35 | |
| La soirée avait été longue et inintéressante. Fatigué, ou plus exactement lassé, Emre avait décrété qu’il était grand temps pour lui de rentrer, et de passer à autre chose. Il s’était éclipsé, arrêté quelques instants sur le parking pour faire le bilan de ses bénéfices. Et alors qu’il s’apprêtait à repartir, Penelope s’était mise sur son chemin. Il avait souri, et avait été sincèrement content de la croiser. Content de voir qu’après son accident de train, la jeune Haestings reprenait du poil de la bête, et recommençait à vivre normalement. Lorsqu’il avait appris qu’elle avait été admise à l’hôpital, suite à de nombreuses blessures, Emre n’avait pu s’empêcher d’aller à sa rencontre. Il était passé tous les jours, sans exception. Parfois, il s’était assis pour discuter avec elle. D’autres fois, ils s’étaient contentés de regarder un film, ou de commenter un documentaire qui passait à la télévision. Enfin, à de rares occasions, il n’était passé qu’en coup de vent – une bise, deux trois mots rapidement échangés, et était reparti vaquer à ses occupations. « Ça s’est rafraîchi, ces derniers jours. » Approuva Emre en hochant la tête. Il pensait que l’hiver était loin, et que le printemps s’était installé ; malheureusement, ce n’était pas exactement le cas. Néanmoins, l’idée que l’été approchait le réjouissait. Pour la première fois de sa vie, il passerait Noël dans l’hémisphère sud. Adieu la neige, le vent glacial, le verglas qui rendait les trottoirs glissants. Cette année, il passerait Noël au soleil – et ça lui convenait parfaitement. « Jamais je ne me permettrais de dire ça. » Dit-il en souriant, levant légèrement les mains pour se défendre. Et pour cause : c’était faux. Penelope était belle, c’était un fait avéré : contrairement à d’autres filles, elle n’avait besoin de rien, d’aucun artifice quelconque, pour être jolie. Ainsi, qu’elle soit maquillée ou non, en bleu de travail ou en robe de soirée, elle était remarquable et remarquée. « Non. Je passais juste dans le coin. J’étais curieux de voir à quoi ressemblait cet événement. » Expliqua-t-il, justifiant ainsi sa présence. Bon menteur qu’il était, il ne laissa rien transparaître de ses activités illégales. En réalité, le fait qu’il rôde dans une telle soirée n’avait rien d’anodin : il était là pour le business, pour récupérer de l’argent. Son rôle ? Vendre du rêve, qui se matérialisait le plus souvent sous forme de poudre blanche. Depuis qu’il était arrivé à Brisbane, il avait eu le temps de se faire une petite clientèle – des étudiants, pour la plus grande majorité. « Et toi ? » Demanda-t-il, jetant un coup d’œil par-dessus son épaule pour voir si quelqu’un l’attendait. Il avait passé beaucoup de temps avec Penelope, ces dernières semaines. Si elle n’avait jamais évoqué l’existence d’un petit-ami, Emre restait méfiant : il se pouvait que son amie n’en dise rien, par pudeur ou par goût du secret. Il ne la jugerait pas sur ce point : lui-même ne s’était pas complètement montré honnête avec elle. Il avait menti – ou plutôt, il avait préféré omettre quelques détails significatifs de sa vie. Son lien avec Théodora, par exemple. Il fût surpris d’entendre Penelope lui proposer de retourner au cœur des festivités en sa compagnie. D’habitude, l’Américaine ne prenait pas d’initiative – il était le seul à la taquiner légèrement, à gentiment lui faire du charme. Il n’hésita donc qu’une petite seconde avant d’accepter. « Tu es sûre que personne ne t’attend ? » Demanda-t-il, ne voulant pas gâcher ses plans. Ils se dirigèrent vers l’intérieur, où la fête battait son plein. La soirée ne se terminerait probablement qu’à l’aube, pour la plupart des gens présents.
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| | | | (#)Dim 10 Sep 2017 - 12:40 | |
| La soirée était vraiment agréable, Penelope avait apprécié chacun des moments de celle-ci. La brunette avait fait de nouvelles rencontres mais aussi avait eu la chance de discuter avec certaines de ses proches amies comme Théodora ou Nissrin. Cependant, elle ne pensait certainement pas croiser le jeune homme dans ce genre de soirée. Toute la ville s’était réunis, ce n’était pas si étonnant que cela de l’apercevoir mais Emre avait un petit côté mystérieux et solitaire qui pourrait faire croire qu’il ne viendrait pas. Au fil des mois, il était devenu un véritable ami, soutiens pour Penelope. Remettant sa veste sur ses épaules correctement, la jeune Haesting esquissa un sourire au jeune homme. Bien qu’habituée de se retrouver en sa compagnie, Penelope était toujours un peu nerveuse et ne savait jamais ce qu’elle pouvait lui dire, le charme de l’anglais la paralysée parfois. Elle devait même avoir l’air un peu idiote. « Non. Je passais juste dans le coin. J’étais curieux de voir à quoi ressemblait cet événement. » Hochant la tête, Penelope se demandait si cela était vraiment la vraie raison de sa venue mais elle se contenterait de cette réponse. « Je ne suis pas venue accompagnée. » La demoiselle était assez contente d’entendre que lui aussi était ici seul, aucune fille ne l’attendait à l’intérieur. Emre avait l’air surpris de la proposition de Penelope. Il est vrai qu’habituellement, la demoiselle ne prenait jamais les devant avec le jeune homme, il était celui qui venait la plupart du temps vers elle, qui lui proposait la plupart du temps des petites soirées, elle se contentait d’accepter et de se faire jolie pour passer une bonne soirée. Attendant sa réponse, Penelope remis son téléphone portable dans sa petite sac à main. « Tu es sûre que personne ne t’attend ? » Hochant la tête positivement, la jeune demoiselle attrapa la main de Emre et la lia à la sienne pour l’emmener vers la porte d’entrée de la soirée. Sur le parking, elle tourna son visage vers le jeune homme. « Tu te rappelles de mon amie qui a un petit garçon ? Elle parlait évidement de Théodora et du petit Oliver, elle n’était toujours pas au courant de la relation qui liée Emre et la demoiselle. Elle est ici ce soir, si tu veux je te la présente. » Lors de la première discussion qu’ils avaient eu, Emre semblait s’être intéressée au petit garçon, le trouvant adorable même. Penelope pensait que cela pourrait être une bonne idée qu’ils fassent connaissance, en tout bien tout honneur bien sûr. « On se prend quelque chose à boire ? » S’arrêtant devant le bar, Penelope pris un verre et se versa un petit peu de coca-cola. Après avoir demandé à Emre ce qu’il voulait boire, elle lui servit un verre et lui tendit. Prenant une gorgée, la demoiselle regardait la salle à la recherche de Théodora. « Elle a dû s’absenter, je ne la vois plus. » Haussant les épaules, Haesting reposa son regard vers le jeune homme. |
| | | | (#)Dim 10 Sep 2017 - 23:24 | |
| L’Américaine enfila sa veste, pour se protéger du vent léger qui s’était levé sur la ville de Brisbane. Emre, qui s’apprêtait à partir, changea finalement d’avis ; il ne pouvait pas refuser un dernier verre à partager avec Penelope. Surtout que cette dernière venait, pour la première fois, de prendre les devants. D’habitude, c’était toujours lui qui se montrait gentiment entreprenant, alternant entre la taquinerie et les remarques agréables. « Oui, je m’en souviens. » Dit-il en hochant la tête, tout en essayant de ne pas paraître trop intéressé. Mais comment ne pas l’être ? Penelope lui parlait de son ancienne compagne, de la mère de son fils. Son intérêt, en ce qui la concernait, serait toujours vif. Ne serait-ce que pour le bien d’Oliver, qu’il chérissait plus que tout malgré leur éloignement forcé. Malheureusement pour l’Anglais, la situation ne tourna pas à son avantage ; Penelope semblait décidée à lui présenter Théodora. Le pire n’était-il pas à venir ? Etait-ce bien sérieux, de la part d’Emre, de flirter avec l’une des meilleures amies de son ex ? Il tenta donc une pirouette, en espérant secrètement que Penelope mordrait à l’hameçon. « Ce n’est pas elle qui m’intéresse. » Dit-il, sa main effleurant délicatement celle de Penelope. Il suggérait clairement qu’elle était celle sur qui se portait son attention. Ce n’était d’ailleurs pas un mensonge : il aimait passer du temps en sa compagnie, aimait la taquiner gentiment. Quand il était avec elle, il se sentait plus léger, plus insouciant, moins grave. Ils s’avancèrent en direction du bar, et s’arrêtèrent pour boire un verre. « Un coca pour moi aussi. » Commanda-t-il, optant pour la même chose que son amie. Il préférait garder les idées claires, pour éviter toute déconvenue. Emre s’accouda au bar, et désigna du menton la chaise qui se trouvait entre eux. « Je suis galant, je te la laisse. » Plaisanta-t-il, invitant Penelope à grimper. Il but une gorgée de son coca-cola, et imita Penelope en scrutant la poignée de personnes qui restaient dans la pièce. Coup d’œil à gauche, coup d’œil à droite : il était à la recherche d’une tête familière, qu’il ne trouva heureusement pas. « Ce n’est pas si grave. Comme je te l’ai dit, ce n’est pas pour elle que je suis venu ce soir. » Déclara-t-il en souriant. Il était sincèrement soulagé. Heureux de ne pas subir une énième confrontation avec son ex petite-amie. Heureux de voir que sa soirée n’allait pas prendre une tournure dramatique. Heureux de constater que si le pire n’était pas évitable, il pouvait au moins être reculé. « Alors, cette soirée ? Qu’est-ce que tu as fait de beau ? » Demanda l’Anglais, curieux. Elle lui raconta les faits, s’attardant sur quelques détails. L’Anglais sourit, amusé et attendri par la douce Penelope. Il sirota son coca, se laissant submerger par la quiétude, la douceur, et l’innocence du moment. « Est-ce que tu veux danser ? » Demanda finalement Emre, alors qu’une douce musique se faisait entendre. Puisqu’elle s’était montrée quelque peu entreprenante plus tôt, pourquoi ne pas poursuivre sur cette lancée ? « Décide-toi vite, il ne faudrait pas que je change d’avis. » Plaisanta-t-il, tendant une main vers son amie. |
| | | | (#)Lun 11 Sep 2017 - 20:07 | |
| Tout est magnifique, la vue depuis le balcon, les lumières qui brillent de mille feux, la musique qui nous bercent et le côté lounge nous donne envie de passer notre vie dans ce petit loft. Accompagnée du jeune anglais, Penelope se sent bien, elle se sent heureuse de vivre et profite de chaque moment. Un verre de coca à la main et après avoir servis Emre, les deux jeunes personnes s’avancent dans un coin un peu plus calme. Gentleman, comme jamais, Emre laisse la seule place assise à la petite Haesting ce qui la fait étrangement sourire. Naturellement, la brunette avait parfaitement entendu la première fois mais l’entendre une deuxième fois lui faisait encore plus plaisir. « Ce n’est pas pour elle que je suis venu ce soir. » Bien qu’on ne pouvait deviner sur son visage qu’elle était très heureuse d’entendre cela, à l’intérieur d’elle-même, Penelope faisait une sorte de danse de la joie, touchée par ses gentilles paroles. Visiblement, Emre l’apprécie aussi et cela la rends un peu plus confiante en elle. Si seulement, Penelope était une petite souris et comprenait qu’en réalité, s’il ne souhaite pas connaitre Théodora c’est parce qu’il est le père d’Ollie et non parce qu’il l’apprécie plus qu’une autre fille présente dans cette pièce. Penelope n’est pas une fille compliqué, c’est une fille simple qui apprécie les petites attentions, un petit bouquet le jour de sa fête, un message le matin ou en beau milieu de la journée, une petite preuve minime qu’on s’intéresse à elle et cela lui suffit. Beaucoup de fois on lui a dit, surement trop de fois. Penelope est naïve, certaine que tout le monde à un bon côté et qu’on doit pardonner et donner des secondes chances. Elle le regretta surement un jour. Le rayon de soleil cessera forcement de briller un de ses jours.
Pendant un instant, Penelope sortit de ses pensées, Emre lui avait posé une question et en bonne bavarde qu’elle est, elle ne loupa pas l’occasion de lui raconter le début de sa soirée. Le fait qu’elle avait revu Nissrin, celle qui lui à sauver la vie lors de l’accident de train, celle qui lui avait prodigué les gestes de premiers secours. Sur son visage, on pouvait lire le bien qu’elle pensait de cette personne. Dans ses yeux, on pouvait y lire l’émotion qu’elle ressentait à l’idée de penser à l’accident de train et de tout ce qui avait changé dans sa vie depuis. Elle parla assez rapidement de son verre partager avec Théodora puis lui expliqua la conversation qu’elle avait eue avec l’un des sapeurs pompier. Penelope les avait toujours admiré, ils sont courageux et sont essentiels pour la ville, ils ne vous laisseront jamais tomber. Ils l’avaient prouvé lors de l’accident de train, ils y étaient et ils ont réconfortaient toutes les victimes ainsi que leurs familles. Enfin, c’est ce que son père lui avait dit. Lui retournant la question, le jeune homme fut assez évasif, après tout il venait d’arriver à la soirée, il n’avait encore vu personne hormis l’américaine.
« Est-ce que tu veux danser ? » Penelope fut légèrement surprise, si bien qu’elle garda son verre proche de ses lèvres pendant un instant. Vraiment étonnée, elle écoutait le début de musique douce et agréable qui se laissait entendre. « Décide-toi vite, il ne faudrait pas que je change d’avis » Penelope sortit de ses pensées et posa son verre sur la table juste à côté. Se redressant, la demoiselle remis sa robe en place et lui lança un petit sourire tout en attrapant sa main. « J’adorerais. » Sa main se resserre doucement sur celle d’Emre et ils rejoignent la piste. Celle-ci n’est pas vide, de nombreuses personnes dansent déjà sur ce petit air mélodieux. Lorsqu’ils sont sur la piste, Penelope vient poser sur mains autour de la nuque du jeune homme, un peu gênée. « Je ne savais pas que tu appréciais la danse. »
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| | | | (#)Dim 17 Sep 2017 - 22:42 | |
| L’Anglais soupira de soulagement en voyant que Penelope acceptait finalement son invitation. Il n’aimait pas beaucoup danser, mais savait que les filles avaient un amour particulier pour les slows et autres danses lentes, intimistes. « Je n’apprécie pas particulièrement ça. » Admit-il en haussant les épaules. A vrai dire, c’était même un piètre danseur. Il devait se concentrer au maximum pour éviter d’écraser les orteils de sa partenaire, tout en la maintenant fermement contre lui. Le pari n’était pas gagné d’avance, mais Emre ferait de son mieux. Les doigts de l’Anglais trouvèrent ceux de l’Américaine pour s’entrelacer. Ils se rapprochèrent jusqu’à se frôler, s’effleurer, sans pour autant dépasser la bienséance. « Tu verras, tu risques de regretter. » Ajouta-t-il en riant, alors que les doigts de Penelope venaient titiller sa nuque. La musique, lente, imposait un rythme qui leur convenait parfaitement. Un rythme propice aux confidences, qu’Emre ne manqua pas de faire. « Je suis content d’être là, en ta compagnie. » Souffla-t-il, ses mains prenant place sur les hanches de l’Américaine. C’était la première fois qu’ils étaient si proches, si tactiles l’un envers l’autre. Pour la première fois, ils se tournaient mutuellement autour. Penelope avait-elle compris qu’Emre ne lâcherait pas l’affaire ? Acceptait-elle de lui accorder, même partiellement, sa confiance ? « Quand je t’ai vue à l’hôpital, la première fois, j’ai vraiment flippé. » Déclara-t-il, resserrant imperceptiblement sa poigne sur le corps frêle de l’élégante danseuse. La musique changea, redevenant plus festive ; cependant, le rythme de croisière du duo Penelope – Emre ne se modifia pas. Ils restèrent étroitement enlacés, et l’Anglais poursuivit ses confidences : « Je suis soulagé de voir que tu reprends le dessus, que ce soit physiquement ou psychologiquement. » Elle avait passé de longues journées à l’hôpital, au cours d’Emre lui avait rendu visite. Physiquement, l’Américaine s’en était plutôt bien tirée. Les choses auraient pu être bien plus graves, bien plus dramatiques. Néanmoins, l’Anglais ne négligeait pas l’aspect psychologique : il savait qu’un tel événement pouvait être traumatisant. « Du coup, je refuse de manquer une occasion supplémentaire de faire ça. » Murmura-t-il après quelques secondes de silence. Son pouce dessina grossièrement le contour des lèvres de Penelope, alors que l’envie de l’embrasser se faisait de plus en plus pressante. Il ne la lâcha pas une seule seconde du regard, la mettant presque au défi de baisser les yeux. Ce qu’elle ne fit pas, et ce qui acheva Emre. Doucement, il se pencha vers l’Américaine. Il lui laissa tout le loisir de se dérober, de ne pas accepter cette caresse délicate. Penelope n’en fit rien ; alors, naturellement, les lèvres de l’Anglais vinrent couvrir celles de l’Américaine. Ce fût un baiser doux, chaste, délicat. Une tendre caresse, une découverte prometteuse, un rapprochement inéluctable. « J’en avais très envie. » Murmura l’Anglais en se reculant légèrement. La piste de danse s’était progressivement vidée. Il ne restait qu’une poignée de personnes, qui s’affairaient autour du vestiaire. Et eux, collés-serrés, qui s’éternisaient sur une musique lente et lascive. « J’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur. » Surtout qu’il avait très envie de recommencer, encore et encore.
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| | | | (#)Dim 5 Nov 2017 - 14:15 | |
| Surprenante. La soirée de Penelope était étrangement différente de celle de d’habitude. En à peine quelques heures, la demoiselle avait été surprise plusieurs fois. Tout d’abord, sa rencontre avec des personnes qu’elle n’avait plus revu depuis ce terrible accident de train. Cette soirée, promettait une tonne d’émotions, tous différentes les unes que les autres. Habituellement quand elle repensait à l’accident, tout son corps entier se serrait de douleur, la panique l’envahissait mais pas ce soir. Penelope se rendait compte qu’elle passait doucement mais surement à autre chose, ce qui est un immense pas en avant. L’arrivée d’Emre dans ce genre de soirée avait aussi était une réel surprise, elle ne s’attendait pas à croiser le jeune anglais à cette soirée, encore moins qu’il accepte de l’accompagner à l’intérieur et à la faire danser encore moins. Cependant, la jeune brune était plus que ravie de ce petit rapprochement entre eux. Leur amitié était solide, ils pouvaient compter l’un sur l’autre et ne pas se prendre la tête lorsqu’ils étaient juste tous les deux. « Je suis soulagé de voir que tu reprends le dessus, que ce soit physiquement ou psychologiquement » Un sourire se dessinait sur les lèvres de la jeune demoiselle, elle aussi était soulagée de se revoir vivre de nouveau et de ne pas sombrer dans une sorte de dépression. « Je dois dire que tu as été d’une grande aide dans cette convalescence. Merci, d’avoir été présent et de m’avoir soutenue. » Dans la voix de Penelope, on pouvait entendre la sincérité, jamais elle n’aurait pu surmonter tout cela si elle n’avait pas été aussi bien entouré et aimer. Que ce soit sa famille, ses amis et même quelques connaissances, elle s’était sentie épauler et aimer, ce qui est l’une des choses les plus importantes au monde. Le moment était agréable, elle était en compagnie d’Emre, dansant sur l’une des chansons d’Ed Sheeran. Tournant son visage, la demoiselle regardait les autres couples qui dansent, des amis, des amants, la soirée est vraiment exceptionnelle. « Du coup, je refuse de manquer une occasion supplémentaire de faire ça. » Son visage se tourna à nouveau, se retrouvant proche de celui du jeune homme, elle sentit son pouce sur ses lèvres, son regard pénétrant le sien, elle sentait son cœur se serrait un peu. Etrangement elle ne savait plus quoi penser ou même dire, qu’allait-il se passer ? Doucement mais surement, elle sentit les lèvres du jeune homme se poser sur les siennes. C’était délicat, doux et tendre. Penelope ne repoussa pas le jeune homme, elle gardait ses lèvres sur les siennes. Le baiser se termine, leur visage reste proche l’un de l’autre, c’est comme s’il n’y avait plus personne autour d’eux. Un instant de silence, Emre avoue qu’il en avait envie, mais Penelope ne dit rien, elle le regarde juste, son regard toujours accrocher au sien. Remettant une mèche de ses cheveux en place, elle revient vers le jeune homme qui reprenait la parole de nouveau. « J’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur. » Alors que la musique prenait fin et que la plupart des danseurs quittaient la piste de danse, Penelope vient poser sa main délicatement sur la joue du jeune homme, une légère caresse avant qu’à son tour, elle prenne une initiative et vient poser ses lèvres tendrement sur celle du jeune anglais. Une deuxième fois, qui dure un peu plus longtemps cette fois. Leur visage se sépare, Penelope esquisse un sourire au jeune homme et reprends. « J’en avais envie aussi. »
Dernière édition par Penelope Haesting le Sam 25 Nov 2017 - 17:01, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 21 Nov 2017 - 21:20 | |
| Les dernières semaines d’Emre n’avaient pas été faciles. Petit à petit, il s’habituait progressivement à sa nouvelle vie ici, à Brisbane. S’accoutumer n’avait pas été difficile : les gens semblaient heureux, insouciants, accueillants. Ici, personne ne le connaissait et ne connaissait son passé. Personne ne le jugeait, ou ne venait lui rappeler qu’il avait, par le passé, fait de mauvais choix. L’Anglais s’autorisait un nouveau départ dans la vie – enfin, pas tout à fait nouveau, puisqu’il avait recroisé son ancienne petite-amie à plusieurs reprises. Emre n’avait pas choisi Brisbane par hasard ; son fils s’y trouvait, et il rêvait de l’approcher. Il rêvait de pouvoir lui parler, de pouvoir le prendre dans ses bras, de pouvoir l’embrasser. Son fils, qu’il n’avait vu que de loin, et qu’il n’avait jamais eu le droit d’approcher. Son fils, né alors que lui-même était enfermé entre quatre murs. Néanmoins, son arrivée en Australie lui avait aussi permis de découvrir de nouvelles personnes. Penelope, par exemple. « C’était normal. » Murmura-t-il en souriant, heureux de voir que Penelope allait mieux que jamais. Le sourire de son amie était communicatif, et il se laissa aller à un geste de tendresse qu’il n’avait pas calculé. Pas pour ce soir, en tout cas : il n’avait pas imaginé que les circonstances seraient réunies pour lui donner suffisamment de courage. Ses lèvres s’étaient naturellement posées sur celles de Penelope, lui offrant un baiser chaste et sincère. Il fut soulagé de voir qu’elle ne l’avait pas repoussé ; peut-être était-ce là une preuve de l’intérêt de l’Australienne pour l’Anglais. Ce dernier chassa toutes les questions qui lui traversaient la tête, se concentrant sur le moment présent. Sur ce regard profond qu’ils échangeaient. Sur leurs souffles qui se mélangeaient encore, alors qu’Emre s’était légèrement reculé. Il s’excusa presque de s’être laissé emporter par la faveur du moment, craignant que cela ne vienne ternir leur relation. Emre n’avait pas beaucoup d’amis. Il avait toujours été relativement secret, relativement renfermé : peu loquace, il était rare que les gens cherchent à découvrir qui il était vraiment. Il ne s’en plaignait pas : il préférait s’entourer de personnes sincères et honnêtes. Des personnes qui seraient toujours là pour lui, et auxquelles il pourrait complètement se dévouer. L’Anglais se satisfaisait des choses les plus simples, contrairement à ce que beaucoup avaient pu penser par le passé. Emre ferma les yeux en sentant les doigts de Penelope se poser sur sa joue, et il accueillit volontiers les lèvres de son amie sur les siennes. Ses doigts vinrent encadrer son délicat visage, et il approfondit le baiser. « Tu veux qu’on aille se promener ? » Demanda-t-il, alors qu’il ne restait plus qu’une petite poignée de personnes présentes. La soirée touchait à sa fin, mais l’Anglais mourait d’envie de la prolonger. Il n’avait pas envie de rentrer chez lui, pas envie de se retrouver seul. Pour la première fois depuis son arrivée sur le sol Australien, il vivait un moment simple et sans prise de tête. Un moment léger, loin de ses tracas et autres soucis quotidiens. « Mais si tu es fatiguée, je peux te raccompagner. » Ajouta-t-il, compréhensif. Il n’oubliait pas que Penelope n’avait pas été au meilleur de sa forme, ces derniers temps. Si elle avait besoin de repos, il l’accepterait volontiers et ne lui en tiendrait pas rigueur. Sinon, il lui proposerait peut-être d’aller se balader le long de la plage. Ou dans la rue piétonne, probablement déserte à cette heure-ci de la nuit. Bref, qu’importe : ils trouveraient. D’ailleurs, Penelope avait peut-être une meilleure idée que les siennes.
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| | | | (#)Sam 25 Nov 2017 - 17:21 | |
| La soirée venait de prendre une toute autre tournure. Penelope ne pensait pas qu’elle aurait pris ce chemin. C’était tout aussi inattendu qu’agréable. Rien n’était préméditée, tout était sincère, aucun des deux ne s’étaient pris la tête. Ce n’était pas un baiser suite à un rendez-vous galant ou chacune des personnes s’étaient empresser de se préparer la boule au ventre, la soirée au restaurant aurait pris une tournure assez étrange. Emre aurait hésité à lui prendre la main, le baiser n’aurait peut-être pas eu lieu. Non, c’était simple, inattendu et sincère. C’est comme s’ils étaient seuls, qu’ils n’y avaient plus personnes autour d’eux, la piste de danse était de plus en plus vide. La musique s’arrêtait petit à petit, la soirée touchait bientôt à sa fin. C’était agréable et amusant. Toute la ville s’était déplacée pour célébrer les pompiers qui mettaient leurs vies en danger pour sauver la ville. Penelope à pour coutume de ne jamais partir en premier mais aussi de ne jamais partir en dernière. Il faut se l’avouer, ceux qui partent en dernier repartent souvent seuls. Ce soir ce n’est pas le cas de la jeune américaine. S’avançant vers les tabourets, Penelope récupérait sa veste tout en l’enfilant sur ses épaules. Souriant au jeune anglais, elle reprit. Avec plaisir. » Penelope était ravie de la proposition du jeune homme, prolongé la soirée à ses côtés lui paraissait être une excellente idée. Ils pourraient aller se balader dans le centre-ville ou se rendre jusqu’au haut de la petite colline qui borde Brisbane et qui nous offre une ville magnifique la ville endormie. Elle n’avait pas vraiment d’idée précise mais le fait de rester avec Emre lui faisait plaisir et lui suffisait pour le moment. « Non, ne t’inquiète pas. Je vais bien. » Penelope était plus que ravie de retrouver un semblant de vie sociale. Elle n’était pas sortie depuis des semaines, elle était heureuse de se sentir vivante. Elle n’avait pas vu Brisbane de nuit depuis un moment, elle n’était plus la même personne, elle prenait beaucoup plus souvent peur mais ce soir, elle ne voulait pas rentrer, elle voulait ressentir Brisbane la nuit, sentir le vent sur sa peau et les lumières qui illumineront son teint.
« Tu as déjà une idée d’où tu veux aller ? » La demoiselle attrapait son sac tout en s’avançant vers la sortie. Ils arrivèrent sur le parking de la salle. La voiture de Penelope était présente mais la balade se ferait certainement à pied et non en voiture. La brunette sortie son téléphone de son sac, regarda les quelques messages qu’elle avait. Elle se tourna vers Emre, tout en marchant en arrière. « Tu veux aller en centre-ville ? Sur la plage ? » Des propositions assez simple, ce sont des endroits qui sont assez fréquenter par de jeunes personnes même le samedi soir. Peut-être qu’Emre préférerait être dans un endroit plus calme, avec moins de personnes autour d’eux. « On pourrait aussi aller vers la colline et admirer Brisbane de nuit ? » Penelope s’arrêta en plein milieu du parking, en attendant la décision qu’allait prendre le jeune anglais.
Dernière édition par Penelope Haesting le Mer 29 Nov 2017 - 19:45, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 28 Nov 2017 - 23:12 | |
| Si quelqu’un avait dit à Emre la tournure que prendrait sa soirée, il n’y aurait jamais cru. Rien ne le prédestinait à embrasser Penelope, et encore moins à partir en balade en sa compagnie. A la base, il n’était venu que pour une chose : les clients, et faire fructifier son petit commerce illégal. Par hasard, cette escapade nocturne l’avait finalement mis sur le chemin de Penelope. Cette femme qu’il considérait comme son amie, et qui avait subi quelques revers désagréables ces derniers temps. Cette femme qu’il avait gentiment dragué pendant quelques semaines, pour concrétiser, ce soir, cette attirance de plus en plus évidente. « Je m’en fiche, en vrai. » Avoua l’Anglais en haussant les épaules. Peu importe le lieu où Penelope voudrait se rendre, Emre la suivrait. L’important pour lui, c’était de passer du temps en sa compagnie. Le centre-ville lui convenait, la plage tout autant : il ne voulait simplement pas rentrer, et espérait sincèrement que Penelope partageait son sentiment. Pour le moment, les deux marchaient en direction du parking et continuaient de discuter du meilleur lieu où ils pourraient s’éclipser. « La colline est un bon choix. » Admit Emre en souriant. Sa main effleura le bras de Penelope, jusqu’à venir trouver sa petite main. Il la serra, et noua ses doigts aux siens. Il sentit son cœur battre un peu plus vite qu’à l’accoutumée. Un rythme cardiaque qui s’intensifiait, et un petit sourire malicieux dont il ne pouvait se débarrasser : Emre se sentait tout chose, et réalisait qu’il n’avait pas ressenti ça depuis des lustres. Pour la première fois en cinq ans, il avait envie d’aller de l’avant. Il avait envie d’avancer, de regarder vers le futur. Envie d’oublier ses difficultés, ses déceptions et ses incertitudes. Envie de vivre, tout simplement. A vingt-cinq ans, presque vingt-six, l’Anglais s’autorisait l’écriture d’un nouveau chapitre de sa vie. Penelope ouvrit sa voiture pour y déposer son sac à main, et ils repartirent aussitôt. Main dans la main, ils avançaient dans la pénombre, leur vue s’adaptant progressivement à l’absence de lumière. Emre emprunta finalement le sentier qui les mènerait au sommet de la colline, et sortit son téléphone pour éclairer leur chemin. « Tu y as déjà été ? » Demanda-t-il, alors qu’ils en étaient à la moitié de leur ascension. L’Anglais avait déjà eu grimpé jusqu’au sommet, mais jamais encore de nuit. Il n’avait pas été à Brisbane depuis suffisamment longtemps pour s’octroyer ce genre de plaisir – ou plutôt, il avait été trop occupé et préoccupé pour s’en soucier jusqu’à maintenant. Il poursuivit, se confiant quelque peu sur ses impressions. « Je suis contente d’avoir atterri ici. Ma nouvelle vie me plaît. » Avoua-t-il, évitant de mentionner que son ancienne et sa nouvelle vie restaient, malgré tout, étroitement liées. « C’est une ville calme, mais dynamique. Et j’aime bien les gens. Ils sont sympas, et ouverts d’esprit. » Déclara l’Anglais, sur un ton léger. Ils firent quelques pas supplémentaires, et arrivèrent à destination. Emre trouva le point le plus haut, et s’y arrêta pour admirer la vue. La ville s’était endormie depuis longtemps, mais quelques points lumineux venaient, au hasard, rompre l’obscurité. « C’est magnifique, ici. » Souffla l’Anglais. « Très bon choix, Mademoiselle Haesting. » Dit-il en se tournant vers elle, un sourire sincère aux lèvres.
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| | | | (#)Mer 29 Nov 2017 - 20:24 | |
| Penelope était amoureuse de cet endroit, la colline était un endroit calme, reposant et nous en mettait toujours plein la vue. Il faut dire qu’elle ne l’avait pas proposé par hasard, bien au contraire, elle espérait qu’Emre accepte et qu’elle puisse lui montrer l’endroit qui pour elle est le plus beau de Brisbane. Le haut de la colline lui fait énormément penser à Sunnyvale, ses soirées d’été assise les pieds dans le vide, entourés de nos plus proches amis, sirotant des cocktails. Mais surtout, c’est ici que Penelope à passer sa première soirée en tant que Miss, submergée par l’émotion, elle s’était rendu dans un endroit calme et serein pour se reposer. Un endroit spécial qui lui donne l’impression d’être chez elle. La demoiselle sentit les doigts du jeune Anglais s’entremêler aux siens, un sourire se dessina sur ses lèvres sans que cela ne s’aperçoit. Sur le chemin vers la colline, Penelope regarde autour d’elle, profitant aussi de la vue de Brisbane centre. « J’y suis allée plusieurs fois. C’est un endroit somptueux. » A l’entendre, on pourrait croire qu’elle va lui faire découvrir un hôtel cinq étoiles avec jacuzzi. Pour le plus grand étonnement de Penelope, Emre parle beaucoup plus qu’habituellement mais surtout, il se confie sur sa vie, son ancienne vie. D’une oreille attentive, Penelope l’écoute. Elle apprécie en savoir un peu plus sur lui, sur ce qu’il ressent, ce qu’il apprécie à Brisbane. Sa description de la ville, des habitants est véridique, Penelope ne peut dire les contraires, elle aussi se sent très bien en Australie, même si son Amérique natale lui manque parfois. « Pourquoi est-ce que tu as quitté l’Angleterre ? » Il est vrai que ce sujet n’a jamais été abordée entre les deux jeunes gens. Bien sûr qu’il doit avoir une raison et Penelope espère que sa question ne le dérangera pas. Il faut se l’avouer, bien qu’Emre ne soit pas au courant, la brunette avait une véritable raison d’être venue. Si son père n’avait pas eu sa mutation, elle serait encore à Sunnyvale, de retour à la maison après avoir fait ses études à Yale. Elle aurait surement continué les concours de Miss et serait plus proche de sa défunte mère. Arrivant sur le haut de la colline, Penelope reprends légèrement sa respiration, elle n’avait pas marché aussi longtemps depuis son opération. Elle laisse Emre découvrir les lieux, son sourire est présent, celui de Penelope aussi. Bien qu’elle connaisse les lieux, la demoiselle se laisse bercer à chaque fois. Il a tout à fait raison, c’est magnifique, somptueux, à couper le souffle. La ville est silencieuse, on entend le bruit des feuilles contre les arbres, les lumières s’éteignent petit à petit, c’est comme s’il n’y avait plus personne hormis eux. « Très bon choix Mademoiselle Haesting. » Un sourire aux lèvres, Penelope tourne son visage vers le jeune homme. « La prochaine fois c’est toi qui me fait découvrir ton lieu favori. » Cela sous entends qu’il y aura une prochaine fois, du moins Penelope l’espère.
Dernière édition par Penelope Haesting le Sam 9 Déc 2017 - 18:58, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 7 Déc 2017 - 22:30 | |
| « C’est là que tu ramènes tous tes chéris ? » Demanda l’Anglais en souriant, amusé par la situation. Il ne connaissait pas grand-chose de la vie sentimentale de Penelope, et il ne souhaitait pas en savoir davantage. Il ne voulait pas que leur relation soit entachée par une quelconque révélation – que ce soit de la part de Penelope, ou de la sienne. Pourquoi avait-il quitté l’Angleterre ? Voilà une question qui le mettait quelque peu mal à l’aise, bien qu’il n’en laissât rien paraître. Emre n’était pas du genre à laisser transparaître ses émotions, surtout lorsqu’elles n’étaient pas en sa faveur. Il n’avait plus personne en Angleterre : Théodora était partie avec leur fils depuis des années, et ses parents lui avaient définitivement tourné le dos. Il aurait pu essayer de renouer avec eux, mais il était certain de subir un revers cuisant – son père n’ayant jamais accepté que son fils puisse transgresser les règles, alors qu’il était promis à un avenir radieux. Emre n’avait jamais eu le courage, ni même la force de lui avouer les raisons de son plongeon dans les Enfers. Il n’avait pas eu le courage de lui révéler qu’il était amoureux à en crever d’une aristocrate Anglaise. Il n’avait pas eu le courage de lui révéler que le fruit de cette relation allait bientôt être visible, pour ensuite naître et vivre. Il n’avait pas eu le courage de lui révéler que tout cela était bien plus important que tout le reste. Il décida néanmoins d’offrir à Penelope une partie de la vérité, même si cette dernière était quelque peu atténuée. « J’ai déconné, à Londres. » Il n’épilogua pas sur le pourquoi du comment ; il ne voulait pas avouer à son amie les choses peu louables qu’il avait pu faire. « Mais genre sévèrement déconné. Du coup, plutôt que de rester là-bas, j’ai préféré reprendre le cours de mon existence en main et changer de vie. » Il ne mentionna pas le trafic de drogue dans lequel il s’était embarqué, ni même son séjour de presque cinq ans en prison. Il ne parla pas non plus de son fils, Oliver, qui vivait à Brisbane. Non, Emre garda le silence sur de nombreux sujets qui étaient pourtant chers à son cœur. Etait-ce par manque d’honnêteté ? Ou une façon de préserver Penelope des démons qui l’habitaient encore ? L’Anglais ne sût répondre à cette question. « Et je ne regrette pas du tout, si tu veux tout savoir. » Déclara-t-il en souriant, se retournant vers Penelope pour lui voler un baiser furtif. Les deux poursuivirent leur ascension, jusqu’à arriver au sommet de la colline. Emre contempla la vue pendant de longues secondes, avant que Penelope ne vienne interrompre le silence qui s’était installé. Son lieu préféré ? « Je vais devoir y réfléchir, alors. » Fit remarquer l’Anglais, alors que son esprit s’activait pour faire la liste de ses endroits préférés. La plage ? Trop classique. Le zoo ? Trop enfantin. Le parc ? Trop suspect. Pourtant, Emre aimait chacun de ces lieux. Et il avait hâte de les faire découvrir à Penelope. « A quel moment serais-tu disponible ? » Demanda-t-il, déjà prêt à programmer un autre rendez-vous. Il vint s'installer à côté d'elle, et attendit patiemment sa réponse. |
| | | | (#)Sam 9 Déc 2017 - 19:10 | |
| « Non pas du tout. Ces mots venaient de sortir de la bouche de Penelope mais en voyant son regard, on pouvait comprendre qu’elle n’avait pas terminé ce qu’elle voulait dire. S’approchant un peu plus du jeune homme, sa bouche se rapprochait du creux de son oreille et repris. « Seulement quand je veux me débarrasser d’eux. » Dans le ton dans sa voix, on pouvait entendre le sarcasme, la moquerie. Pour cause, Penelope n’avait pas eu d’énormément de relation depuis son arrivée à Brisbane. Elle venait à peine d’avoir dix-huit ans qu’elle a posé les pieds sur le sol australien, elle venait de quitté son petit-ami de l’époque et ne se soucia pas de retrouver l’amour. Elle voulait simplement prendre du temps pour elle. Par la suite, elle s’est mis en couple avec un jeune homme charmant mais très vite, il ne supporta pas son métier et le fait que la demoiselle soit constamment entourée d’hommes. Mais surtout, Penelope avait toujours cette décision à prendre, ouvrir ou non l’enveloppe qui contenait ses résultats. Les mêmes résultats que sa mère avait appris lorsqu’elle avait trente ans, avait-elle la maladie de Charcot ? Est-ce que celle-ci allait se déclencher et changerait la vie entière de la jeune Haesting. Il y a plusieurs possibilités. Premièrement, elle est malade et elle n’aura pas beaucoup d’années à vivre. Deuxièmement, elle a le gêne mais il y a une possibilité pour que la maladie ne se déclenche pas, pour cela il faut subir des tonnes d’examens. Troisièmement, elle n’a rien, rien du tout et peux vivre sa vie tranquillement. Etant donné que Penelope ne souhaite pas ouvrir l’enveloppe pour le moment, elle n’a aucune idée de ce qu’il l’attend. C’est surement cela qu’elle ne parle jamais de mariage, d’enfants et de vie de famille possible. Elle ne construira jamais cette vie sans être certaine de vivre aux côtés de ses enfants et de les voir grandir. « J’ai déconné à Londres. » Cela avait le mérite d’être honnête et Penelope appréciait cette honnête de la part du jeune homme. L’écoutant attentivement, la brune comprenait qu’il n’avait pas envie d’en discuter plus que cela, elle ne l’obligea pas mais lui adressa un tendre sourire. On fait tous des erreurs, on mérite tous une seconde chance. De plus, Penelope ne connaissait pas l’ancien Emre, elle ne le jugerait en aucun cas. Celui qu’elle connait actuellement lui plait et c’est suffisant. « Est-ce que tu te sens mieux ici ? » C’était surtout ça qu’il fallait demander. Nous avons tous besoin d’un nouveau départ, Penelope avait eu le sien après les décès de sa mère et Emre avait eu visiblement le sien. Mais visiblement oui, Emre ne regrettait en rien sa venue en Australie et c’était le plus important. Lâchant la main du jeune homme, Penelope vient s’assoir sur le sol, laissant ses jambes flottaient dans le vide. Admirant la vue de Brisbane, elle lança un regard à Emre et fis mine de réfléchir. « Je suis quelqu’un de très prise. Esquissant un sourire, elle repris doucement. On se fait ça quand tu le souhaites. » Elle ne terminait jamais très tard le travail et elle trouverait bien une place pour lui dans son week-end. « Sauf pendant les vacances de Noël, je ne serais pas là du vingt-deux décembre au vingt-sept. » Elle rentrait chez elle comme chaque année, se ressourcer auprès de sa famille et rendre visite à sa mère. Comme à chaque fois qu’elle y va, elle s’installera devant elle et lui racontera tout ce qui se passe dans sa vie, croyant désespérément qu’elle l’entend. |
| | | | | | | | (emre) » you look perfect, tonight. |
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