| (emre) » you look perfect, tonight. |
| | (#)Sam 16 Déc 2017 - 17:34 | |
| « Déjà ?! » S’exclama l’Anglais en faisant la moue, alors que Penelope lui avouait ses desseins macabres. L’Anglais savait pertinemment que ce n’était qu’une blague, qu’elle se jouait de lui : Penelope n’était pas une mauvaise personne. Il était impensable qu’elle puisse agir ainsi. « Attends. » Dit-il en la retenant par le bout des doigts, avant qu’elle ne s’éloigne de trop. Il ne la laisserait pas s’échapper aussi rapidement. « Je n’ai même pas eu le temps de te montrer l’étendue de mes talents. Laisse-moi une petite chance. » Suggéra-t-il d’une voix suave, alors que son regard de braise s’accrochait à celui de l’Américaine. Il laissait sous-entendre ce qu’il pourrait se passer, sans jamais le formuler à voix haute. Il s’amusait de la situation, du rouge qui colorait délicieusement les joues de Penelope. Il adorait ça, Emre. Il se pencha légèrement en avant, et l’embrassa du bout des lèvres. « T’es belle quand tu rougis. » En réalité, Penelope, elle était belle tout le temps. Beauté naturelle, elle n’avait besoin d’aucun artifice pour attirer les regards. L’Anglais devinait sans peine qu’elle avait dû en envoûter plus d’un avant lui. Il consentit à la laisser filer, et se retourna pour admirer la vue. Penelope vint finalement rompre le silence, pour lui demander ce qui l’avait amené à Brisbane. Emre, secret et mystérieux, préféra ne pas tout dire. « Beaucoup mieux. En plus, le temps est plus clément. » Dit-il en souriant, appréciant sincèrement la douce chaleur de l’été qui revenait et qui s’installait, tout doucement. « Et toi ? Pourquoi avoir quitté les Etats-Unis ? » Demanda-t-il, lui retournant la question. Penelope s’installa, et Emre en fit tout autant. Ils avaient littéralement Brisbane à leurs pieds. Ça avait quelque chose de grisant, et d’irréel. « Je viendrai te chercher au travail un soir, si ça te va. » Proposa l’Anglais. Il ne préféra pas lui indiquer un jour précis ; ils n’en étaient pas à tirer des plans sur la comète. Il voulait la laisser libre, la laisser respirer. Elle ne lui devait rien, et inversement. Emre ne voulait pas brusquer les choses. « Ah ouais ? On commence seulement à se rapprocher, et tu me fuis déjà ? » Plaisanta Emre. L’Anglais n’était pas possessif ; pas encore, en tout cas. Comme il venait de l’indiquer, le rapprochement qu’il avait vécu avec son interlocutrice n’était que très récent. Pour le moment, Emre ne savait même pas comment qualifier leur relation. Ils étaient amis, ça, c’était certain. Mais venaient-ils, sans détour, de prendre un virage à 180 degrés ? Resteraient-ils de simples amis ? Allaient-ils partager un peu plus que quelques baisers volés ? Deviendraient-ils amants ? S’engageraient-ils dans une relation un peu plus sérieuse ? Il n’en savait strictement rien, et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce n’était pas pour lui déplaire. Emre n’avait pas envie de se poser mille questions ce soir ; il préférait se laisser porter par la légèreté du moment, par les émotions qu’ils pouvaient tous les deux ressentir. « Raconte-moi tout. Que vas-tu faire de beau ? » Demanda l’Anglais. Lui n’avait aucun projet ; si cela pouvait sembler être un drame pour une bonne partie de ses fréquentations, Emre ne l’envisageait pas comme cela. Après tout, même si la religion n’avait pas une place prépondérante dans sa vie, il était musulman ; Noël n’occupait donc pas une place centrale dans sa vie. Alors bien sûr, s’il avait eu le droit d’approcher son fils, les choses auraient été différentes : il l’aurait amené à la patinoire, l’aurait couvert de cadeaux, et aurait volontiers partager un moment avec lui au pied du sapin. Mais il ne pouvait pas – pas encore, en tout cas. « As-tu prévu quelque chose pour Nouvel An ? » Poursuivit l’Anglais. Faire le fameux décompte aux côtés de Penelope lui semblait être une bonne idée.
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| | | | (#)Sam 16 Déc 2017 - 22:36 | |
| Peu de chose pourrait gâcher le moment qu’Emre et Penelope était en train de partager. Aucun des deux ne se sentait mal à l’aise, tout est naturel, agréable et sincère. Les deux amis se rapprochent petit à petit sans que rien ne soit forcé. Il y a quelques mois auparavant, Penelope n’aurait jamais cru vivre une soirée comme celle-ci en compagnie du jeune anglais, il semblerait que le destin ne voit pas les choses de cette façon. Le ciel est de plus en plus sombre, remplis de millier d’étoiles, la douce lumière de la lune les éclaire. De temps à autre, les joues de l’américaine changent de couleur pour devenir un peu plus rosâtre. Emre la bombarde de compliments, des petits baisers chastes. La discussion est parfois plus sérieuse, ils se découvrent petit à petit, Emre essaie d’en savoir un peu plus à propos de la demoiselle. Penelope n’a cependant pas grand-chose à cacher. « Mon père a eu une opportunité de travail à Brisbane. Je venais de faire ma rentrée universitaire. Je ne voulais pas le laisser vivre cette nouvelle aventure seul alors j’ai quitté Yale et j’ai fait ma valise. Je l’ai rejoint deux semaines plus tard. » Cette décision - bien qu’elle avait sonnée comme une évidence pour Penelope – n’avait pas été facile à prendre. Elle avait quitté l’une des universités les plus prestigieuses des Etats-Unis. Elle laissé sa mère derrière elle, ses amis, sa participation à miss usa. Mais elle ne regrettait en rien. Elle s’était promise depuis de nombreuses années de ne jamais laisser son père, de toujours veiller sur lui. Elle prenait en quelque sorte la place de sa mère. Penelope continuait d’admirer la vue que Brisbane lui offrait, les pieds dans le vide, elle était au-dessus de tout, comme si elle régnait sur la ville entière. Pour faire suite à la proposition d’Emre, Penelope se contenta d’acquiescer positivement de la tête. Sans rajouter un mot de plus, cela lui faisait plaisir. Ils passeraient un peu plus de temps ensemble, se découvrir un peu plus et pourquoi ne pas, se rapprocher d’avantage. « Ah ouais ? On commence seulement à se rapprocher, et tu me fuis déjà ? » A ce moment précis, la main de Penelope vient se poser sur celle du jeune homme. Un sourire se dessine sur son visage, elle tourne celui-ci vers Emre et reprend la parole. « C’est pour créer un manque, c’est une véritable stratégie. » Penelope vient poser ses lèvres rapidement sur celle de l’anglais. C’est un voyage annuel, chaque année c’est la même chose, son père accompagné de sa nouvelle compagne, Penelope et sa demi-sœur s’envole vers l’Amérique du nord, retour au bercail. Chaque année c’est la même chose, à peine de retour en Australie que les billets pour l’année suivante sont déjà réservées. « Toute ma famille habite à Sunnyvale. Je vais revoir ma grand-mère qui me fera surement manger des tonnes de gâteaux en me disant que je suis trop maigre. Je vais revoir mes copines du lycée, on ira surement boire des milkshakes chez Willy comme avant. J’assisterais à l’élection de Miss Sunnyvale ainsi qu’à la parade de lancement. Puis, j’irais au cimetière rendre visite à ma mère. » C’était une petite semaine et le programme était déjà bien chargé mais Penelope était impatiente, c’était son moment de l’année favori. « Et toi ? Tu as prévu quelque chose ? » D’après ce qu’elle avait pu comprendre, le jeune homme ne rentrerait surement pas en Angleterre, il resterait surement à Brisbane mais il n’a pas de famille ici ou alors peut-être décidera-t-il de ne pas fêter Noel. Pour certaine personnes, les fêtes ne sont pas toujours magiques ou idéale. Malgré les drames qui ont pu toucher sa vie, Penelope voyait toujours tout du bon côté. « As-tu prévu quelque chose pour Nouvel An ? » Habituellement, Penelope le passait avec Iris, sa meilleure amie mais celle-ci s’est envolée pour un voyage humanitaire en Afrique du Sud et elle en sera pas de retour pour la nouvelle année. Assez hypnotiser par la fête de Noël, Penelope n’avait rien de prévu pour la nouvelle année. « Je crois que ce sera quelque chose de dernière minute. A moins que le jeune homme ne lui propose quelque chose pour le soir du trente et un. Esquissant un sourire, elle se tourna vers lui, plongeant son regard dans le sien. Et toi ? Qui vas-tu embrasser lorsque minuit sonnera ? »
Dernière édition par Penelope Haesting le Ven 29 Déc 2017 - 21:09, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 28 Déc 2017 - 19:30 | |
| Cela faisait déjà quelques temps qu’Emre et Penelope se tournaient autour, sans jamais l’avoir formulé à voix haute. Ou, plus exactement, cela faisait un petit moment que l’Anglais s’amusait avec l’Américaine. De douces paroles, des compliments susurrés, quelques regards de braise : Emre n’avait jamais caché son intérêt pour la douce Penelope. Combien de fois s’était-il amusé avec elle ? Combien de fois l’avait-il volontairement fait rougir, l’avait-il volontairement mise mal à l’aise pour s’amuser d’elle ? Trop pour qu’il ne puisse les compter sur les doigts d’une main. Mais aujourd’hui, les choses étaient différentes ; aujourd’hui, ils avaient franchi un cap. L’Anglais s’était laissé guider par son humeur, par ses envies, et il avait finalement comblé la maigre distance qui le séparait encore de l’Américaine. Et voilà où ils en étaient : assis au sommet d’une colline de Brisbane, les pieds dans le vide, à admirer une vue splendide. Ils se découvraient petit à petit, plus personnellement que jamais : les questions étaient plus sérieuses, plus recherchées, plus personnelles. « Je comprends. C’est un choix courageux ; Yale est une excellente université. » Déclara l’Anglais en hochant la tête. Il savait, par expérience, qu’intégrer une université prestigieuse n’était pas donné à tout le monde. Il fallait avoir les capacités intellectuelles, mais aussi financières, pour s’assurer un avenir brillant. Quitter Yale pour l’université de Brisbane – aussi réputée soit-elle – n’était pas chose commune. Habituellement, c’était plutôt l’inverse qui se produisait. « Tu n’as jamais regretté ton choix ? » Demanda l’Anglais, ses pieds se balançant dans le vide. Lui avait regretté, d’une certaine façon. Il aurait voulu poursuivre ses études, être diplômé, avoir un avenir radieux. Mais il s’était volontairement tiré une balle dans le pied, privilégiant sa vie de famille en devenir, plutôt que sa réussite scolaire. Leur conversation prit un tournant plus léger, alors que l’Anglais titillait l’Américaine sur son prochain départ aux Etats-Unis. Il n’était pas sans savoir que ce retour aux sources était planifié depuis des lustres – c’était presque un rituel, une tradition pour Penelope. « Et tu crois que ça va marcher avec moi ? » Demanda l’Anglais en arquant un sourcil, surpris de voir tant que certitude et d’assurance dans les propos de Penelope. Il avait envie de la taquiner un peu, de la titiller, de tester ses limites. Il avait envie de voir jusqu’où il pouvait aller. Leur relation venait de prendre une dimension plus solennelle, plus sérieuse. « Et si, lassé, je finissais par filer entre tes doigts ? » Suggéra l’Anglais, avant que les lèvres de Penelope ne viennent s’écraser sur les siennes. Ses fines mains vinrent encadrer son visage, et il se laissa porter par un baiser un peu plus entreprenant que les autres. Un sourire naquit sur ses lèvres, alors que l’Anglaise s’éloignait. « Peut-être pas, finalement. » Dit-il, revenant sur ses paroles précédentes. Si elle continuait ainsi, il n’y avait aucune chance pour qu’il se lasse. Penelope, femme fatale ? Elle avait tous les attraits pour l’être, en tout cas. « Tu auras le temps de faire tout ça en une semaine ? » Demanda Emre, surpris de voir que le planning de Penelope était si chargé. Pendant une fraction de seconde, il se demanda ce qu’il ferait, s’il devait retourner à Londres. Et la réponse s’imposa aussitôt à son esprit : il n’en avait pas la moindre idée. « Ta famille ou tes amis ne viennent jamais à Brisbane ? » Penelope avait l’air d’être très entourée, et Emre trouvait surprenant de ne jamais avoir entendu parler d’une amie Américaine qui viendrait lui rendre visite. « Non, je n’ai rien de prévu. » Dit l’Anglais en secouant la tête. Penelope sembla surprise – sans doute ne s’attendait-elle pas à entendre ça. « Rien de grave, ne t’en fais pas. De toute façon, je ne fête pas Noël. » Expliqua-t-il, sans entrer dans les détails. La raison était religieuse, mais Emre préféra éviter le sujet. Il savait que cela pouvait être sensible, pour certaines personnes. Ils enchaînèrent sur le Nouvel An. Comme à l’accoutumée, l’Anglais n’avait strictement rien de prévu – tout se décidait généralement à la dernière minute. Il laissa échapper un petit rire, lorsque Penelope lui demanda qui il embrasserait lorsque minuit sonnerait. « Toi, si t’es dans les parages. Je ne vois pas meilleure façon de commencer la nouvelle année. » |
| | | | (#)Ven 29 Déc 2017 - 21:42 | |
| « Yale est une excellente université. » Pour cause, c’est l’une des meilleures universités des Etats-Unis, une prestigieuse université qui ne prenait les gens que sur dossier. Il fallait d’excellentes notes mais aussi des activités extra-scolaires appréciées. Penelope n’avait même pas été mise sur liste d’attente, elle avait même suivit le programme de pré-rentrée pendant les vacances d’été. Pourtant, quand son père lui avait parlé de sa mutation, elle n’avait pas hésité une seconde. Bien sûr, il lui arrive parfois, de s’imaginer sa vie si elle était restée là-bas. Aurait-elle remporté l’élection de miss USA ? Serait-elle mécanicienne ou aurait-elle choisit un autre style de vie ? C’était une vie qu’elle aurait pu avoir mais elle adore celle qu’elle a. Une vie remplis d’amour, d’amitié et de nouvelles rencontres. « Ce fut un choix difficile, bien sûr. J’ai quitté beaucoup de personnes et je ne vois ma mère qu’une à deux fois par an mais j’aime ma vie ici. Je suis heureuse d’avoir suivi mon père, j’ai pu rencontrer de nouvelles personnes. » Sa rencontre avec Théodora avait été une de ses plus belles rencontres et la naissance d’Ollie, un de ses plus beaux souvenirs. Sa vie ici était parfaite. Les pieds dans le vide, Penelope s’amusait à charrier Emre mais rapidement le jeune homme compris son petit jeu. La jeune américaine pris une mise choqué par ses propos. S’approchant de lui, Penelope lui adressa un sourire et haussa les épaules. « Tu louperais quelque chose. » Ses lèvres viennent toucher les siennes pour un baiser un peu plus long, un peu plus passionnée. Se séparant des lèvres du jeune anglais. Penelope reposa son regard vers la vue et esquissa un sourire en entendant la réponse d’Emre. Par-dessus son épaule, la brune regarda Emre. « J’espère. Elle n’imaginait pas le fait de ne pas avoir assez de temps pour profiter de sa famille, ses amis. Etre américaine de nouveau, juste pour une semaine. Il faut que je partage mon temps avec tout le monde mais ça ira. » Penelope ne revenait pas souvent à Sunnyvale, il fallait qu’elle voit tout le monde. Cependant, elle avait tout de même une priorité, sa mère, sa grand-mère et toutes les anciennes Miss Sunnyvale. Heureusement, dans quelques mois pour les vacances de printemps, ce sont ses amies qui viendront la rejoindre à Brisbane. « Ma meilleure amie Iris, vivait à Brisbane. On se connait depuis que nous sommes toute petites mais elle a eu une opportunité de travail en France et elle est partie peu de temps avant l’accident de train. Naturellement, elle lui manquait énormément. Elles n’avaient jamais été séparées aussi longtemps, la distance n’est pas toujours évidente. Mes amies de lycée viennent me rendre visite au printemps. » Dans sa voix on pouvait l’excitation à l’idée de ce voyage. La conversation était plus sérieuse, ils apprenaient à se découvrir petit à petit, Penelope appréciait sincèrement que le jeune homme se livre un peu à elle. Il n’avait rien de prévu pour le soir du réveillon de Noël. Voyant qu’il ne souhaitait pas vraiment aborder le sujet, la demoiselle n’insista pas. Rapidement, la conversation pris une autre tournure et le réveillon de la nouvelle année arriva. Les joues de Penelope rougissaient, elle était agréablement touchée par les paroles du jeune homme. Tournant son visage vers celui de l’anglais. « Je serais là. Je t’attendrais sous la branche de gui. Le visage de Penelope s’avançait petit à petit vers celui du jeune homme. Je m’approcherais de toi et mes lèvres trouveront les tiennes comme ceci. » Penelope déposa ses lèvres sur celle du jeune homme et se recula doucement. « Si seulement tu ne t’es pas lassée de moi. »
Dernière édition par Penelope Haesting le Sam 27 Jan 2018 - 20:51, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 1 Jan 2018 - 21:34 | |
| Emre écoutait attentivement Penelope, qui répondait volontiers aux questions qu’il lui avait posé. L’Américaine avait choisi son déracinement ; elle avait choisi de renoncer à la vie qu’elle avait commencé à avoir, choisi de suivre son père, choisi de recommencer à zéro. Comme elle l’avouait elle-même, elle n’était pas mécontente de son choix. Evidemment, elle ne saurait jamais ce qu’aurait pu être sa vie aux Etats-Unis ; néanmoins, cela ne signifiait pas que celle qu’elle menait ici était moins bien, au contraire. « C’était un choix difficile et courageux. Je suis content de voir que ça a marché pour toi. » Assura l’Anglais en souriant. Ils étaient assis l’un à côté de l’autre, et se découvraient progressivement. L’avantage qu’ils avaient, c’était qu’ils se connaissaient déjà bien. Ils ne marchaient pas sur des œufs, ne craignaient pas les réactions que l’autre pourrait avoir. Ils connaissaient déjà les comportements et caractères de l’autre. Après un baiser un peu plus passionné que les précédents, ils évoquèrent les projets de vacances de Penelope. Emre s’aperçut bien vite que son amie allait avoir peu de répit ; ces vacances là ne seraient pas reposantes. « Tu dois avoir l’habitude maintenant, non ? » Demanda l’Anglais en haussant les épaules. S’envoler pour les Etats-Unis, passer du temps (toujours trop court) avec ses proches, et finalement revenir à sa nouvelle vie. « Tant mieux pour elle. » Déclara l’Anglais. Cependant, il n’était pas naïf : le départ de son amie, d’enfance qui plus est, avait dû être un coup dur. Quand on est déraciné, on a tendance à se raccrocher à tout ce qui nous est familier – Emre avait eu l’occasion de s’en apercevoir. « Ce n’est pas trop difficile pour toi ? » L’interrogea-t-il. Pour la réconforter et lui montrer un peu de tendresse, il passa une main dans son dos. Sa nostalgie fut néanmoins rapidement effacée, lorsqu’elle évoqua ses amies, qui viendrait lui rendre visite au printemps. « Ça va être super ! » S’exclama-t-il, sincèrement content pour Penelope. Retrouver ses proches, ça faisait toujours un bien fou. « C’est la première fois qu’elles viendront ? Tu as déjà prévu des choses ? » Demanda-t-il. Pendant une fraction de seconde, il réfléchit aux différents lieux qu’il voudrait faire découvrir à ses parents, si jamais ils débarquaient en Australie. Puis il se raisonna ; ça n’arriverait jamais. Penelope évoqua finalement le Nouvel An, et Emre suggéra qu’ils pourraient le passer ensemble. « Je retiendrai le lieu de rendez-vous. » Assura l’Anglais, qui veillerait à arriver à l’heure sous la branche de gui. Il ne raterait pas une si belle occasion de passer du temps en compagnie de Penelope. Les deux amis prirent même un peu d’avance sur le calendrier, et partagèrent un baiser chaste. « Je ne vois pas comment ce serait possible. » Déclara Emre en souriant. Il s’allongea, et noua ses bras sous sa tête. Il observa les milliers d’étoiles qui parsemaient le ciel et, pour la première fois depuis qu’il vivait en Australie, se sentit pleinement apaisé. Il était en confiance, il était heureux : un peu de légèreté ne pouvait pas lui faire de mal, après les années chahutées qu’il venait de vivre.
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| | | | (#)Sam 27 Jan 2018 - 21:05 | |
| Il est vrai que Penelope n’aurait pas beaucoup de temps lors de son voyage à Sunnyvale. Elle devait voir beaucoup de personnes, apparaitre à de nombreux événements et prendre soin de sa grand-mère. En quelques années, elle avait pris le chemin de l’Australie, une toute autre vie mais quelques fois, elle se sentait seule et loin de tout le monde. Depuis que son amie Iris avait quitté la ville, elle s’était retrouvée plus seule que jamais. Bien sûr, ici, elle s’était fait de nouvelle amie mais personne ne pouvait remplacer la tendresse qu’elle portait à Iris. « Je ne vais pas mentir, ce n’est pas tous les jours facile. Avoua rapidement la jeune américaine, pour cause, elle avait de bonne raison. Elle habitait en face de mon appartement, elle me rappeler la maison, je me sentais moins perdu quand elle était dans le coin. Et puis, elle a dû partir juste après l’accident de train, c’était une période compliqué. » Mais en réalité, elle était surtout ravie d’avoir eu Emre à ses côtés pendant cette période difficile. Tournant son visage vers le jeune homme, elle esquissa un sourire et repris rapidement. « C’est pour ça que je suis heureuse de t’avoir eu près de moi. » Tout cela était sincère, elle n’aurait certainement pas récupérer aussi bien si elle avait été seule. La conversation tourna assez rapidement et ils parlèrent des amis de Penelope, celle-ci était déjà impatiente de les retrouver, cela allait être assez sympathique. Elles qui n’étaient jamais venue visiter le merveilleux pays qu’est l’Australie. « J’ai hâte qu’elles arrivent, c’est la première fois qu’elles viendront oui. Penelope pourrait à son tour leur faire visiter toute la ville, la plage et les boites de nuits. Tournant son regard vers le jeune Emre, elle esquissa un sourire. Je te les présenterais, si tu veux. » C’était un peu se projeter dans l’avenir mais même si ce rapprochement ne fonctionne pas, Penelope espérait qu’ils resteraient dans ce cas-là, amis.
Nouvel an, arriverait rapidement et les deux jeunes gens évoquaient leurs projets qui seraient commun cette année. Esquissant un sourire et après avoir partagé un tendre baiser, Penelope repris la parole doucement. « Je sais pas, peut-être il y aura une jolie jeune femme près d’une autre branche de gui. » Penelope regarda Emre qui s’allongeait, admirant les étoiles. Penelope, continua de balancer ses pieds dans le vide. Un instant de silence, un sourire sur ses lèvres. « Raconte-moi quelque chose que je ne sais pas sur toi. » lança-t-elle.
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| | | | (#)Sam 3 Fév 2018 - 17:26 | |
| « Je comprends. » Dit Emre en hochant la tête. Les semaines que Penelope avait traversé n’avaient pas dû être faciles à vivre. Entre le départ de sa meilleure amie, et le choc de l’accident de train, ça n’avait pas été de tout repos. Sans parler du fait que son père vivait à des milliers de kilomètres de l’Australie… « Tu as déjà été en France ? » Demanda l’Anglais. Si le départ de sa meilleure amie l’avait fait souffrir, leurs retrouvailles n’en seraient sans doute que meilleures. Penelope avait déjà voyagé – elle avait d’ailleurs quitté les Etats-Unis pour s’installer en Australie. Peut-être qu’un saut en France serait, tôt ou tard, envisagé. Emre le lui conseillerait vivement, en tout cas. De ce qu’il avait vu de Paris, c’était une ville magnifique. « C’était normal que je sois là. » Fit remarquer l’Anglais en haussant les épaules. Lorsqu’il avait appris que Penelope avait été blessé dans l’accident de train, il n’avait pas hésité une seconde : il s’était aussitôt rendu à son chevet, afin de prendre de ses nouvelles. Après tout, elle était son amie, non ? S’il avait eu des problèmes de santé, il aurait aimé voir un visage familier et réconfortant. Il aurait aimé avoir de la visite, être soutenu, être entouré. « Ça va être génial, tu verras. » Assura l’Anglais en souriant. Penelope avait sans doute dû leur préparer un programme de folie – alternance entre visites, moments de repos, et autres fêtes plus ou moins improvisées. Il y avait de nombreuses activités à faire à Brisbane et aux alentours ; n’importe quel voyageur était en mesure de se régaler. « Avec plaisir. Je serais content de rencontrer tes amies. » Déclara l’Anglais. Il ne s’imposerait pas dans le groupe, et laisserait Penelope profiter pleinement de ses copines. Néanmoins, il n’avait rien contre l’idée de les rencontrer, et de mettre un visage sur les noms qu’elle lui avait déjà précédemment cité. C’était toujours plus sympa. Mais peut-être qu’ils s’emballaient un peu, et qu’ils se projetaient trop loin. Pour le moment, ils n’avaient fait que partager quelques baisers – plus ou moins enflammés – qui n’engageaient à rien. Le temps leur dirait s’ils avaient raison de croire en eux.
« Peut-être. » Fit remarquer l’Anglais en haussant les épaules. Cherchait-elle à le tester ? C’était mal le connaître. Il ne se laissa pas prendre au piège, et se moqua, presque ouvertement, de cette situation. « J’en embrasserai deux, dans ce cas. » Plaisanta Emre. C’était faux, bien évidemment. Penelope aurait droit à toute son attention. Mais il ne pouvait pas s’empêcher de se jouer d’elle, de la titiller, de la faire sortir de ses gonds. Ils jouaient au chat et à la souris, et ça leur convenait parfaitement. Il n’y avait pas d’enjeu, pas de prise de tête : leur relation était simple, saine. Et ça, ça faisait beaucoup de bien à Emre. Ça lui faisait oublier les drames qu’il avait dû affronter, au cours des dernières années. « Quelque chose que tu ne sais pas sur moi… » Répéta l’Anglais, cherchant une anecdote singulière à lui raconter. Il y avait de nombreuses choses qu’il passait volontairement sous silence, afin de ne pas gâcher ce doux moment. Théodora. Oliver. La prison. Le deal. La vie d’Emre n’était pas brillante. « J’ai une double-nationalité. » Un peu d’exotisme. Voilà une anecdote originale, qui ne révélait rien de transcendant sur sa vie. « Mes parents sont Turcs, et j’ai aussi ce passeport. » Il vit qu’elle s’apprêtait à lui poser des questions, mais il posa un doigt sur sa bouche pour la faire taire. « Chut. » Murmura-t-il en souriant. « T’en sais bien assez pour le moment. » Ils avaient toute la nuit, et tous les jours à venir pour se découvrir. Ils avaient du temps.
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