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 ∆ WEEKEND N°3: LA CLASSE A LA FRANCAISE

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Message(#)∆ WEEKEND N°3: LA CLASSE A LA FRANCAISE - Page 2 EmptyJeu 1 Fév 2018 - 4:48

Qu’elle gobe son verre de la sorte ne m’aurait pas fait un pli ailleurs, dans d’autres circonstances, dans un contexte où on était en pleine possession de nos moyens au bar du coin, mais c'est le soupir qu’elle expulse d’abord, et le regard noir qui accompagne le reste qui finit par me mettre la puce à l’oreille. Ça, et sa déclaration, sa soumission, son abandon. Je prends appui sur le mur derrière, ne la lâchant pas des yeux, lui laissant assez de latitude pour respirer, pour parler, pour confier ce qui la tracasse. Elle cherche ses mots Debra, elle a perdu de sa confiance, de sa solidité, mais la simple expression qui couronne mon visage, qui l'adoucie, devrait lui faire comprendre que peu importe ce qui se trame dans sa tête, elle est en sécurité ici, avec moi. Je n’ai pas de temps à perdre à la juger, ni même d’envie. Je la connais bien à force, et je me doute qu’elle retient quelque chose à l'intérieur, qu’elle n’est peut-être tout simplement pas prête à cracher le morceau, plus assez en confiance. Ça ne me blesse pas des masses que l’irlandaise ne soit pas suffisamment à l’aise en ma présence pour me confier son trouble, sa peine. Le tout viendra en temps et lieu, quand elle le voudra bien, quand elle en sera rendue là. Pas de presse, je n’ai pas l’intention de bouger de toute façon. « Tu leur accordes trop d’importance pour ce qu’ils méritent. » que je résume, sachant très bien que ce n’est pas l’attitude habituelle que la brune arbore, qu’elle est normalement bien loin de leur dédier toute son attention et son estime ainsi, d'être si facilement atteinte par eux. Mais un élément cloche dans ses propos et ses gestes, et ce soir, elle tentait probablement de se prouver quelque chose. Qu’elle n’est pas prête à toucher du bout des doigts, semble-t-il. « On se barre? On file à l’anglaise par le pont arrière, on passe se chercher des burgers et on oublie tout? » et après l’alcool pour régler les mots, c’est la fuite que je propose, sans la moindre honte. C’est lâche, c’est réducteur, c’est choisir effrontément la solution facile, mais c’est ce qui me fait le plus envie là de suite. D’être avec Debra, de retrouver mon amie, celle à la tête un peu folle, aux idées colorées, à la verve qui pique. La femme forte qu’elle est, que j’admire, que j'estime. Elle aura plus de chance de se retrouver si elle sort de cet endroit trop guindé, si elle revient à sa vraie nature. « Plus ils sont vieux, plus ils sont généreux, les riches. » comme si c’était un adage lu dans les livres, appris et maîtrisé par tous, de générations en générations. La morale qui grince, qui fait rire. « Je parie que de les faire attendre une petite décennie suffira à ce qu’ils soient aussi mûrs qu’un bon vin mature. » il y en aura toujours, et s’il y a une certitude qui plane, c’est qu’elle n’est pas au bout de ses ressources, qu’elle aura l’embarras du choix le jour où elle sera prête à chasser à nouveau.
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Message(#)∆ WEEKEND N°3: LA CLASSE A LA FRANCAISE - Page 2 EmptyMar 13 Fév 2018 - 10:08

Même si ces derniers temps, ça se faisait chose rare que d’alléger son coeur de lourds secrets pour Debra, aujourd’hui ça faisait du bien de pouvoir se dévoiler un peu sans avoir peu d’être jugée. Avec Ariane, elle savait qu’elle ne craignait rien, elle savait que même si elle se laissait complètement aller, la jeune femme ne lui ferait pas reproches de son comportement - et ça faisait du bien, réellement du bien. « Tu leur accordes trop d’importance pour ce qu’ils méritent. » Debra finit par laisser tout vêtement se remettre en place, avec un petit soupire qui vint accompagner les paroles d’Ariane. Elle savait qu’elle avait raison - et si elle savait seulement depuis combien de temps cette vérité était établie. « Si tu trouves une solution au problème de toute une vie, tu me dis. » Pour certains côtés de son caractère, Debra n’avait pas de vision claire. Pour ce qui concernait ses problèmes avec les conquêtes et les hommes en particulier, elle était limpide. Ce problème s’était cependant majoré depuis son accouchement, où elle avait du mal à ne pas être maitresse d’elle même lorsque la situation devenait un peu trop prenante, stressante et oppressante à son goût. « On se barre? On file à l’anglaise par le pont arrière, on passe se chercher des burgers et on oublie tout? » Ce fut cette fois ci un regard rempli de surprise et à moitié de larmes que Debra jeta en direction de son amie. Debra savait qu’Ariane adorait tout comme elle ce genre de soirée pour pouvoir s’amuser sans pour autant trop s’impliquer; et ce soir cette ligne avait concrètement été dépassée. Alors qu’elle lui propose ça faisait plaisir à la brune. « Et on laisse tous ces idiots en plan en se foutant ouvertement dans leurs gueules dans le taxi ? » Il fallait avouer que cette possibilité désormais envisagée, le coeur de Debra semblait plus léger. Elle savait que la soirée n’allait pas réellement se terminer mais elle n’aurait pu à se mettre autant psychologiquement en danger. Pas qu’elle n’aimait pas ça, c’était excitant parfois de mettre ses limites à mal - mais pour ce soir c’était trop. « Plus ils sont vieux, plus ils sont généreux, les riches. Je parie que de les faire attendre une petite décennie suffira à ce qu’ils soient aussi mûrs qu’un bon vin mature. » Cette fois ci ce fut un rire franc qui vint s’emparer du visage de Debra. Les quelques larmes qui pouvaient rester furent balayées d’un revers rapide de la main, avant qu’elle ne vienne checker son maquillage dans le miroir. Même si elles ne retournaient pas vers les deux sangsues qu’elles avaient rencontré plus tôt dans la soirée, elle se devait de rester impeccable tout de même. « On pourrait d’ailleurs repartir d’ici avec du bon vin. Du vrai, je veux dire. » Elle haussa un sourcil en direction d’Ariane, à travers le miroir. Elles arriveraient forcément à charmer le vigile à l’entrée, qui ne verrait même pas qu’elle portait une bouteille de champagne hors de prix aussi grosse que le monde dans leurs bras. « Ce serait dommage de perdre l’euphorie dans le taxi. » Un coup de rouge-à-lèvres plus tard et Debra était presque redevenue elle-même. L’esprit encore un brin fragile, mais sa respiration était de nouveau normalisée et elle savait qu’elle tiendrait au moins le temps qu’elles sortent d’ici. Réduisant les quelques pas de distance entre Ariane et elle, Debra vint tendre la main pour prendre celle de son amie dans la sienne. « T’as raison, le monde est bien plus grand que ça. » Forcément que par la suite, la bouteille de champagne fut sortie sans problème du contexte, même que le chauffeur de taxi leva les yeux au ciel quand il vit ça - ou parce-qu’il les avait déjà vu antérieurement et qu’il connaissait les phénomènes ? Dur de réellement savoir.
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