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 ∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME

LE DESTIN
LE DESTIN
l'omniscient
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∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME HlIQNBi Présent
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé.
STATUT : marié au hasard.
MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a).
LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines.
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POSTS : 31461 POINTS : 400

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PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.
AVATAR : je suis tout le monde.
CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif)
DC : nc
PSEUDO : le destin.
INSCRIT LE : 15/12/2014

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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyDim 10 Sep 2017 - 11:30



DEUXIÈME WEEK-END : ROYAUME-UNI
let's have a cuppa, mate
Voici le sujet commun qui couvrira l'événement du deuxième feu d'artifice, celui célébrant le Royaume-Uni. Et pour ne pas déroger à l'élégance anglaise, le bateau a été décoré pour l'occasion - digne d'un diner avec la reine sisi Alors, autant vous dire, mettez vous sur votre trente-et-un si vous voulez pas vous faire refouler à l'entrée ∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME 2154485008 A l'intérieur, vous aurez le droit au traditionnel tea-time à l'anglaise, donc ne soyez pas surpris de voir des scones distribués comme des petits pains ∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME 199959295 Pour les plus gourmands, des sandwiches haute-gamme seront également servis, et toujours ponctués d'un accent classy  ∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME 1207904071

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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyDim 10 Sep 2017 - 19:11






Les billets achetés des mois à l’avance, la soirée réservée à l’agenda, et la boule au ventre qui n’est que plus intense lorsque je referme la porte de la chambre 214, laissant Noah aux bons soins de Justine pour la nuit. J’avais promis au psychologue de l’étage que j’essaierais de me bouger un peu, j’avais juré à Edward que j’étais assez forte pour me présenter, pour faire comme si tout allait, pour le tenter du plus fort que je le pouvais. Les derniers jours avaient été complètement atroces, entre l’annonce des médicaments de Noah qui l’avaient complètement démoli, et la décision de le mettre en coma forcé le temps de trouver un donneur - temps compté, bien sûr. Elle était loin l’époque douce de l’entre-deux, celle où malgré l’urgence le temps semblait passer à une vitesse normale, réelle. Depuis qu’on nous avait confirmé qu’il ne restait qu’un mois avant que le gamin soit à la croisée des chemins et que la décision finale nous revienne, je n’avais pas quitté l’hôpital une seule seconde. Deux semaines à vivre sur cette vieille chaise de plastique, à scruter les traits du petit garçon, à apprendre par coeur la sonorité de sa respiration difficile, à m’inventer une mélodie mettant en rythme les différentes machines régulant son sommeil. C’était si frustrant d’attendre, c’était horrible d’être prise dans cet étau, et j’en étais venue à oublier complètement ce qui pouvait se passer à l'extérieur de la pièce où j’avais élu domicile. Ezra passait le plus régulièrement possible, Ed aussi. Ben était venu, et même Saul, malgré nos rapports plus difficiles ces jours-ci. Je redoutais la présence de Matt à tous moments, presqu’encore plus que celle de mes parents une fois que la nouvelle leur viendrait aux oreilles ; ce qui ne risquait pas d’être très long, compte tenu du fait que leurs tentacules étaient imbriquées partout et pour tout ce qui concernait ma vie. La soirée prévue depuis des lunes, l’occasion de revoir Cora après plusieurs semaines l’une loin de l’autre, et de prendre des nouvelles d'Arthur était à la clé, et je m’étais fait violence pour ne pas allonger mon retard d’une minute supplémentaire, ou de dix, avant de prendre le premier taxi qui passe pour regagner le port. C’est un peu après 20h, heure convenue, que je finis par poser le pied sur le pont. On annonce au même moment à tous les invités que le départ aura lieu à 21h, ce qui laisse amplement le temps au Fitzgerald - qui m’a annoncé son retard lui aussi - de venir nous rejoindre. Les gens s’attroupent, les accents s’agencent, et je finis par apercevoir les bouclettes rousses de mon amie s’agiter un peu plus loin devant. Me laissant guider par son rire que je reconnais doucement, je finis par la rejoindre et découvrir que Priam est arrivé lui aussi. « Salut vous deux! » un sourire fin se dessine sur mes lèvres - rien d’hypocrite ici, malgré la situation actuelle, je suis bel et bien contente de les retrouver, de tenir ce plan aux allures d'avant, de Londres, où ces soirées à 4 étaient des traditions. « Edward avait un truc à régler au bureau, il viendra nous rejoindre dès qu’il arrivera à se libérer. » que je justifie, son absence à mon bras n’étant pas dans ses habitudes. Normalement, il était celui à l’heure, celui qui guidait la marche. « Ils nous ont attitré la table là-bas, avec vue sur la baie vitrée. C’est splendide. » c’est à l’accueil qu’on m’avait filé l’information, et sur mon chemin j’avais pu repérer la place à 4 que je leur pointe tout en parlant. Et voilà que le silence s’installe entre nous, fort probablement parce qu’ils savent tout comme la majorité des gens nous entourant que l’heure n’est pas particulièrement à la fête avec Noah. Comment va-t-il? Est-ce qu’on peut aborder le sujet sans que Ginny craque? Autant simplifier la chose, leur faciliter la tâche. « Je… ça fait du bien de sortir un peu de l’hôpital. J’ai bien fait d’écouter Edward - changer d’air aide à mieux respirer. »  j’avais promis de tenir bon, de sortir, de me changer les idées, de reprendre des forces. Ravalant, j’esquisse un nouveau sourire, celui qui leur confirme que malgré tout, ça ira. Ça finit toujours par aller, non? « Champagne? » un serveur se poste à nos côtés, proposant son plateau de bulles qui fait déjà envie aux gens attroupés à proximité.

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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyMar 19 Sep 2017 - 11:03

Après plus d’une heure passé sur YouTube a visionné des vidéos tutoriels du type comment mettre un nœud papillon Priam réussi finalement à nouer son nœud bleu marine autour de son cou. Le sportif jeta un coup d’œil à la grande horloge du salon, il n’était pas en retard mais il était temps qu’il parte de chez lui pour ne pas arriver après tout le monde à cette soirée qui était prévu depuis une éternité. Il passa sa montre favorite autour du poignet, un modèle qu’il n’avait pas quitté depuis que Cora lui avait offert à son anniversaire il y a quelques années puis enfila sa veste de costume bleu nuit au-dessus de sa chemise blanche. Priam jeta un dernier coup d’œil dans le miroir de l’entrée avant de sortir de son appartement ; sans surprise son taxi l’attendait en bas de chez lui près à la conduire sur les hauteurs de Brisbane. Il profita du trajet silencieux pour déconnecter tout ce qui pourrait le déranger ce soir, il ignorait la raison même de cette soirée mais il n’aurait souhaité la gâcher pour rien au monde. Les minutes défilèrent et le sportif arriva près de l’embarcadère ou l’immense bateau décoré pour l’occasion avait déposé l’ancre ; il régla sa note et quitta la voiture glissant son téléphone dans la poche de son pantalon. Il présenta sa réservation à la jeune femme qui accueillait les passagers puis monta la passerelle qui le séparer du l’intérieur du bateau. L’endroit était bondé, tout le monde semblait s’être mis sur son trente et un pour cette soirée spéciale ; il fit quelques pas avant de tomber sur une silhouette qu’il connaissait par cœur pour l’avoir serrer dans ses bras pendant de nombreuses années « Mademoiselle Coverdale » dit-il en arrivant à la hauteur de la rousse avant de déposer un baiser plutôt tendre sur le haut de son front « Tu es magnifique » avoua-t-il en admirant la robe qu’elle portait. Il échangea quelques mots avec la jeune femme avant de se diriger vers la salle principale dans l’espoir de tomber sur son cousin et sa moitié. Après s’être frayé un chemin dans la foule, c’est le visage angélique de Ginny qui se présenta à eux « Salut vous deux ! » il échangea un sourire avec la jeune femme sans oser la prendre dans ses bras « Salut Ginny » il balada son regard dans la salle à la recherche d’Edward, surpris de ne pas le voir près de la brunette qui justifia son absence presque immédiatement « Edward avait un truc à régler au bureau, il viendra nous rejoindre dès qu’il arrivera à se libérer. » il approuva d’un signe de tête espérant qu’il ne soit pas retenu trop longtemps. « Ils nous ont attitré la table là-bas, avec vue sur la baie vitrée. C’est splendide. » cet endroit l’était, la décoration, le coté chic du bateau et la glamour de la réception lui rappelait la soirée de gala du nouvel an qu’il avait partagé avec Cora au début de l’année. Priam suivit les deux jeunes femmes jusqu’à leur place puis tira leurs chaises respectives avant de s’installer à la place qui lui était réservé ; un silence s’installa entre le trio, Priam n’osait rien dire, il ne savait pas comment engager la conversation, il ignorait depuis toujours comment s’y prendre avec Ginny et la situation actuelle de la jeune femme rendait les choses encore plus compliqué à ses yeux. Finalement, à sa grande surprise elle prit la parole la première « Je… ça fait du bien de sortir un peu de l’hôpital. J’ai bien fait d’écouter Edward - changer d’air aide à mieux respirer. » l’entendre parler ainsi ne fit que confirmer ce qu’il pensait, malgré tout ce qu’il pouvait penser d’elle, elle était forte et courage. Il fut sur le point de lui répondre quand un serveur se glissa dans la conversation « Champagne ? » il jeta un coup d’œil aux filles afin d’obtenir leur approbation puis rapporta son attention sur le serveur « Trois, merci » dit-il poliment en laissant le serveur déposer les coupes devant les concerner tout en vantant les mérites de cette cuvée qu’il désignait comme exceptionnelle. Une fois le serveur parti, Priam rapporta son attention sur les deux amies « J’ai appris pour Noah, je suis désolé » il considérait le petit garçon comme un membre de sa famille et malgré la relation parfois étrange qu’il avait avec sa mère, Noah comptait pour lui « Sache que je suis là, si tu en as besoin » dit-il simplement ne souhaitant pas s’étaler sur le sujet et rendre sa soirée morose. Il attrapa sa coupe de champagne en regardant Ginny, puis Cora « Goûtons ce champagne qui nous a été si bien venu ! Tant pis pour Edward, il parait que les retardataires ont toujours tort » il leva son verre priant pour que ses mots puissent détendre l’atmosphère.
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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyVen 29 Sep 2017 - 11:57

L’envie de venir n’était pas au rendez-vous. Après plusieurs heures de vol, tout ce qu’elle souhaitait c’était juste de se poser, ou même de repartir vers la Floride. C’est un état constant depuis plusieurs semaines, dès qu’elle pose les pieds à Brisbane, elle ne pense qu’à repartir comme si sa place n’était plus dans cette ville. On peut sentir le stress qui l’habite dans ses doigts qui tripote à peu près tout ce qu’ils trouvent, de ses clés de voiture et sa pochette en passant par le ticket d’invitation à la soirée sur le bateau. La soirée sur le bateau, un évènement pour lequel elle se serait bien porté pâle s’il n’y avait pas eu que des mauvaises nouvelles qui lui étaient parvenus de ce bout du monde. Elle n’avait pas reçu que du bon, et l’envie de soutenir Ginny dans l’épreuve qu’elle traverse est l’unique raison pour laquelle elle a traversé la planète. Elle arrive la première sur le bateau, à sa grande surprise parce qu’elle est en général celle que tout le monde attend et se décide donc à occuper son temps en visitant les lieux et en prenant le temps de converser avec les personnes la reconnaissant. Un « Mademoiselle Coverdale » vient l’interrompre dans la conversation qu’elle tient, elle se retourne automatiquement vers l’interrupteur, ravie de le revoir, sourire aux lèvres et prête à le saluer après avoir bien sûr pris congé de son précèdent interlocuteur. « Tu es magnifique » ajoute-t-il en l’embrassant sur le front pour la saluer. « Merci, je vois que tu as mis le paquet aussi. » dit-elle en se moquant un peu avant de porter la main à son nœud papillon qu’elle remet correctement. N’ayant contrairement à lui pas le compliment facile, elle se contente de penser que le costume lui va vraiment bien, et que c’est dommage qu’il n’en porte pas plus souvent. A son bras, elle prend le chemin de la salle où ils sont censés se retrouver, connaissant la ponctualité de la jeune femme, elle se doute que Ginny ne devrait plus tarder. Quelques secondes d’attentes seulement lui donnent raison. « Salut vous deux ! » « Heey » poursuit Cora, toute contente de retrouver son amie, tout en s’avançant vers elle pour la prendre dans ses bras. « Salut Ginny » prononce Priam avant de balader le regard ailleurs, Cora observe qu’il parait gêné mais ne s'en préoccupe pas.  « Comment ça va ? » demande t-elle, de but en blanc, sans attendre que Ginny aborde le sujet de Noah d’elle-même. Après tout, elle aussi est inquiète pour le petit. Toutefois, elle comprend assez rapidement son erreur et ne fait aucune remarque quand Ginny préfère répondre à côté. « Edward avait un truc à régler au bureau, il viendra nous rejoindre dès qu’il arrivera à se libérer. » « Très bien, on l’attendra alors. » répond Cora, simplement, toujours souriante mais pas moins sur des œufs face à la situation. « Ils nous ont attitré la table là-bas, avec vue sur la baie vitrée. C’est splendide. » Ginny montre l’endroit, et à trois, ils se dirigent vers leurs tables. Cora n’ajoute rien d’autre qu’un « merci » quand Priam joue le galant à les asseoir à table. Un silence s’installe. Coran e pas de quoi parler. Si on parle de Noah, d’Arthur ou bien de toute autre chose qui elle l’espère ne sera pas la météo ou la décoration de l’endroit. Finalement, c’est Ginny qui prend la parole. « Je… ça fait du bien de sortir un peu de l’hôpital. J’ai bien fait d’écouter Edward - changer d’air aide à mieux respirer. » Elle ne trouve rien d’autre à faire que de saisir sa main, prête à lui dire qu’elle n’a pas à se forcer à quoi que ce soit. Elle comprend. Mais, au lieu de ça, elle est interrompue par le serveur. « Champagne ? » Elle laisse Priam s’en charger et se contente d’acquiescer lorsqu’il regarde en sa direction pour commander. « Trois, merci » Un presque silence s’ajoute. Aucun des trois amis n’ose ouvrir la bouche tandis que le serveur parle de son champagne et fait son service. Cora est sûr qu’ils sont comme elle, à écouter à moitié en pensant à tout autre chose. Une fois parti, Priam semble crever l’abcès. « J’ai appris pour Noah, je suis désolé » Le sujet n’était pas facile. A vrai dire, elle n’a aucune idée de ce qu’elle pourrait dire dans un moment comme celui-ci. « Sache que je suis là, si tu en as besoin » conclue-t-il sans aller plus loin. « Goûtons ce champagne qui nous a été si bien venu ! Tant pis pour Edward, il parait que les retardataires ont toujours tort » « Voyons voir si ce jeune homme ne nous a pas menti sur la marchandise oui. » annonce Cora, l’air de se motiver en levant le verre pour trinquer. « A ce soir, et tant pis pour Edward. » Elle lève son verre et en prend sa première gorgée en pensant à combien il est ridicule qu’elle soit autant discrète lors de ce genre de rendez-vous.
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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptySam 14 Oct 2017 - 17:45






Je sais bien, qu’ils évitent de me détailler avec pitié. Je sens la carrure de Priam qui se redresse, ses mots francs, dosés, polis, bien intentionnés. Je remarque dans chaque mouvement de Cora, chaque contact, comme elle comprend, comment elle ressent au mieux. Et j’apprécie, bon sang que j’apprécie. « Merci, vraiment. Vous êtes toujours les bienvenus à l’hôpital si vous voulez passer. » entre les machines et les tubes, entre le personnel et les rondes aux 4 heures. Je me doute qu’il ne s’agit pas de l’endroit où ils souhaitent s’accrocher, je n’ose même pas insister, sachant que cette image de Noah allongé sur un lit, dans la pénombre, à respirer artificiellement, n’est pas du tout ce dont ils veulent se rappeler, comment ils veulent s’en rappeler. Alors je n’insiste pas, mais je pèse mes mots. Qu’ils ne croient pas que je m’isole, que j’isole le garçon, que le monde extérieur n'influe pas avec tout ce qui peut se passer dans la 214. Cora s’enquiert bien vite de comment je vais, question qu’on omet souvent de me poser. Parce que les gens savent bien, que je m’en fiche de mon moral, de ma santé, de mon sommeil, de mon appétit. Qu’il n’y a rien de plus superflu à mes yeux que de me sentir bien, parce que peu importe les actions que je peux poser, le résultat en sera le même. Je ne pourrai rien faire de plus qu’attendre. Sagement. Patiemment. « C’est pas la joie, mais on se maintient. On essaie d’être forts pour Noah, en attendant. » la finalité, la conclusion, le point. Mes pas suivent ceux de Priam qui entame la marche vers la table alors que je me confie brièvement. Je n’aime pas particulièrement entrer dans les détails, mais l’absence de Cora à mes côtés depuis plusieurs semaines, mois, suffit à ce que je n’évite pas sa question à outrance. J’ai envie de lui parler, j’ai envie d’être réceptive, j’ai envie de profiter de ces quelques bribes où elle sera là, bien assise à mes côtés, et non pas à l’autre bout du fil, en décalage vidéo sur Skype. Priam se charge de faire remplir nos flûtes et j’esquisse un sourire poli. Il savait bien sûr que je n’étais pas une grande buveuse, trait qu’il avait souvent pointé amicalement - je crois - aux réunions familiales. Avec lui, j’ignorais bien souvent sur quel pied danser tellement chacune de ses remarques pouvaient être prise d’un sens comme dans l’autre. Il n’avait jamais été en paix avec notre mariage. « Il va s’en mordre les doigts, c’est sa cuvée préférée. » qui glisse le long de mes lèvres, moqueuse, juste assez. L’étiquette me confirme l’année pile qu’Edward commandait systématiquement au restaurant, aligné comme une horloge, toujours assuré qu’il faisait un bon choix. Et la première gorgée me le confirme, juste, sèche, efficace. Je laisse aller un sourire, nostalgique. Ce genre de petits détails qui remontent, au pire des moments. « Et la Floride? Et… Arthur? » m’excusant d’un geste rapide à Priam de lancer la conversation un peu trop autour de Cora. Mais voilà. S’apitoyer sur le sort de Noah, tourner le couteau dans la plaie, tenter de comprendre la situation ne me fera que du mal. Autant prendre des nouvelles, et pour vrai. « Je veux tout savoir, j’ai l’impression qu’on a parlé de tout ça il y a des mois… ce qui est probablement le cas. » et un rire nerveux qui passe. Lorsque la vie m’empêchait d’être là pour mon amie, lorsque j’aurais voulu tout donner pour pouvoir être partout à la fois, solide, implacable.


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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyJeu 2 Nov 2017 - 15:48

Priam avait donné sa parole il y a plusieurs mois, il avait promis au couple Edwinny d’être présent et même si l’envie n’était guère présente, il tenait parole comme il le faisait toujours. Plus apprêté que d’habitude le sportif monta à bord du bateau sans savoir ce que lui réserverait cette soirée, il salua plusieurs personnes avant de tomber sur un visage familier, sans hésiter et sans prêter attention aux personnes qui lui tenaient compagnie, Priam attira son attention profitant de l’occasion pour lui glisser un compliment « Merci, je vois que tu as mis le paquet aussi » il savait bien qu’elle ne se moquerait jamais de lui mais qu’elle prendrait un malin plaisir à lui faire croire « J’ai entendu dire que c’est la soirée de l’année, je me devais d’être à la hauteur » dit-il avec un petit sourire en la laissant remettre correctement son nœud papillon. Avoir Cora à son bras lui donna un peu plus de force pour endurer cette soirée, l’ancien couple entra dans la grande salle décorée pour l’occasion et balada son regard dans l’immense pièce à la recherche du couple avec qui ils devaient partager cette soirée. Ginny se présente la première quelques secondes plus tard,  élégante et à la hauteur des autres femmes de cette soirée, sachant se mettre en retrait lorsqu’il le faut, Priam laisse les jeunes femmes se serrer dans les bras l’une de l’autre avant de rejoindre leur table. Une fois installé, Ginny s’excuse pour le retard d’Edward avant qu’un serveur se présente proposant du champagne au trio afin de commencer dignement cette soirée. Un verre de champagne à la main, Priam aborde le sujet qui lui brule les lèvres Noah, le sujet délicat, le sujet sensible, un gamin qu’il aime pourtant, un gamin avec qui il a partagé tant de chose, pourtant le savoir malade, souffrant, au bord du gouffre, le rend nerveux mais ce soir il veut qu’elle sache, que malgré leur différent, le petit passe avant « Merci, vraiment. Vous êtes toujours les bienvenus à l’hôpital si vous voulez passer. Ce n’est pas la joie, mais on se maintient. On essaie d’être forts pour Noah, en attendant. » il approuve d’un signe de tête en sachant au fond de lui qu’il n’aura pas le force d’être dans cet endroit, que malgré son lien avec Noah il ne se sentira pas à son place. Ne voulant pas rendre l’atmosphère plus pesante, Priam n’ajoute rien concernant le petit garçon, il appellerait la jeune femme dans la semaine pour en savoir plus mais ce soir, elle semble avoir besoin de souffler, de relâcher la peur et la pression, pour la première fois depuis leur rencontre il la comprend. « Voyons voir si ce jeune homme ne nous a pas menti sur la marchandise oui. A ce soir, et tant pis pour Edward. » « Il va s’en mordre les doigts, c’est sa cuvée préférée. » il lève à son tour son verre avant de jeter un coup d’œil à la porte d’entrée espérant voir son cousin pointer le bout de son nez avec une excuse parfaite dont il avait le secret. Rien, les minutes passent mais Edward ne semble pas décidé à se joindre au petit groupe « Et la Floride ? Et… Arthur ? Je veux tout savoir, j’ai l’impression qu’on a parlé de tout ça il y a des mois… ce qui est probablement le cas » elle attire son attention en parlant d’Arthur. Depuis sa dernière conversation avec Cora, cette petite tête rousse traine dans un coin de sa tête, des regrets et des remords en guise de pensé, s’il n’avait probablement parti en Floride avec elle à la recherche de celui qu’il aurait un jour présenté comme son fils. Son regard se tourne vers Cora, de nombreuses questions lui brûlent les lèvres, il ne lui a pas parlé depuis son départ (quelques messages échangés pour lui souhaiter bonne chance) « Tu es rentré quand ? » demanda-t-il bêtement sans savoir quoi lui dire, il ne souhaite pas la brusquer ignorant ce qui s’est passé la bas et l’état dans lequel son cœur et son esprit se trouvent actuellement.  
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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyVen 10 Nov 2017 - 11:59

D’extérieur, de les voir à se donner rendez-vous, on pourrait revoir une vieille scène se reproduire. Autrefois, Priam et elle avaient l’habitude de se réunir avec eux autour d’une table. Edward était déjà en retard à l’époque. Sauf qu’aujourd’hui, l’ambiance n’est pas la même. Cora expérience le malaise d’être attablée avec un ex comme si c’était la chose la plus normale du monde (non pas que ça ne le soit pas, mais elle craint que Ginny ne se fasse comme Heidi des idées sur cette relation) et elle ne sait pas de quoi parler tant elle n’arrête pas de penser à Ginny et aux efforts qu’elle doit pour garder la face et ne pas les planter là pour se retrouver aussi vite que possible près de Noah. Elle en vient à prendre par le bras pour marcher à ses côtés, signe que malgré l’absence de mot, elle est là et qu’elle la soutient. « Merci, vraiment. Vous êtes toujours les bienvenus à l’hôpital si vous voulez passer. » Cora n’ajoute pas qu’elle passera, elle se doute que Ginny le sait puisque chacun de ses retours est composé d’une petite visite. Au lieu de ça, elle préfère s’enquérir du moral de la jeune femme, de savoir si elle tient le coup nerveusement parlant. « C’est pas la joie, mais on se maintient. On essaie d’être forts pour Noah, en attendant. » Conclue Ginny avant d’emboiter sur Priam pour aller se mettre à table. La soirée suit son court, et rapidement des flutes de champagnes viennent occuper leur mains et leur parfum leur papilles. « Il va s’en mordre les doigts, c’est sa cuvée préférée. » « Ça lui apprendre à être en retard. Il n’a toujours pas changé cette manie-là. » Bon, elle fera comme si sa remarque n’était pas l’hospice qui se fout de la charité, parce qu’il y’avait une chose en laquelle Cora avait toujours excellé, c’était de ne jamais être à l’heure. « Et la Floride? Et… Arthur? » Enchaine Ginny, coupant ainsi Cora dans sa dégustation. Elle tourne le  visage vers elle en jetant un coup d’œil à Priam. Bizarrement, alors qu’ils sont tous les deux très au courant de cette affaire, en parler à trois reste malaisant. « Je veux tout savoir, j’ai l’impression qu’on a parlé de tout ça il y a des mois… ce qui est probablement le cas. » Elle hausse les épaules face à la gêne de Ginny. Elles ont toutes les deux étaient très occupés depuis. Pas de quoi se flageller. « Et bien, maintenant, il veut qu’on l’appelle Sammy. » annonce Cora, visiblement la nouvelle lui reste en travers la gorge. « Ces gens l’ont rebaptisé Samuel donc. » Elle explique en tentant de cacher la colère que cette histoire provoque. Si en parler n’est pas un problème, elle ne promet pas de rester calme. « Mais, pour l’instant, je ne l’ai pas encore vu. Mon avocat pense que c’est une très mauvaise idée que je me présente comme ça. Je dois laisser faire la justice donc, j’attends que le détective ait réuni assez de preuve incriminante. Le meilleur moyen de les avoir, c’est de porter plainte pour complicité d’enlèvement. » explique t-elle avant de se saisir de son champagne pour le descendre cul sec. « Tu es rentré quand ? » ajoute Priam, ce à quoi elle répond directement.  « Ce matin. J’ai dormi et je suis venue. Je repas demain soir, je passerais juste voir Noah dans la matinée. » Elle le dit plus pour Ginny pour qu’elle se prépare à la recevoir. « Je … Cette absence risque d’être un peu longue. » Elle ne sait pas trop pourquoi elle lui dit ça, comme si qu’elle soit loin allait avoir un quelconque impact sur son quotidien à lui. Plutôt uqe de se lancer sur le sujet, elle en change rapidement. « Au fait, j’ai vu Matt y’a pas longtemps, avant de partir. Il avait pas l’air en forme, tu sais si ça va mieux ? »
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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyMer 15 Nov 2017 - 12:37






Samuel. Cora prononce son nom avec un brin de déception, et je ne peux que la comprendre. Imaginer son fils à l’autre bout du globe sans son consentement, entubé d’une vie qu’on lui a inventée, de parents qui sont illégitimes, et d’une histoire qui cache beaucoup plus dur, beaucoup plus sérieux, me donne froid dans le dos. Certes, je connaissais bien ce rôle, celui des cachoteries, celui de mentir à un gamin. Mais je savais que pour ma part, c’était pour son bien, pour lui éviter des traumatismes. Pas pour empirer son existence. Et je ne pourrais pas être plus soulagée d’avoir pu lui dire la vérité bien avant qu’il soit plongé dans le coma. Je ne me le serais jamais pardonné. « Je préfère encore Arthur. » maigre support, mais il est tout de même là, alors que mes doigts se serrent autour de ceux de mon amie, et que je lui renvoie un coup d’oeil complice. On prend ce qu’on peut, en attendant. Et le chemin sera ponctué d’un immense exercice de patience de sa part, à entendre le processus qui ne s’est pas simplifié avec les semaines. « Est-ce que c’est encourageant jusqu’à maintenant? Est-ce que tu arrives à voir un peu de progrès? » si au moins elle y voit la lumière, si au moins avocat et détective vont de pair dans la bonne direction pour atteindre leur objectif commun, alors ce sera un combat de gagné. Pas la guerre, or il faut bien commencer quelque part. « C’est le genre de choses pour lesquelles on doit prendre le temps qu’il faut. » Cora mentionnant, justifiant son absence. Et je sais pertinemment sans même jeter un coup d’oeil à Priam qu’il est du même avis que moi. Rien ici ne devait être pressé, rien de toute cette situation devait être pris à la légère. Cora savait qu’elle allait devoir y mettre temps et effort, et je tenterais d’être la plus présente possible pour elle sur le chemin, malgré la distance. « Je t’attendrai avec des litres de café, alors. »  un sourire supplémentaire, et la gratitude de savoir qu’elle passera s'ajoutant à la gêne de nous imposer à son horaire. Je me félicite d’avoir déjà avalé ma gorgée de champagne lorsque mon amie relance la conversation en s’inquiétant pour mon frère. Matt et ses secrets, Matt et ses mensonges, Matt et la vérité sur tout ce qu’il a pu faire derrière mon dos avec mes parents pour nous éloigner d’Ezra, Noah et moi. Un goût amer me tapisse la gorge. « Il… c’est compliqué. » malgré sa discrétion, malgré le fait que j’ai appris à relativiser en présence de Priam avec qui ça n’a pas toujours été facile et principalement par ma faute, je me contiens tout de même d’entrer dans les détails. Son cousin étant au centre de toute cette histoire tout comme moi, cela devenait plus délicat à discuter sans entrer dans les frais. Et le divorce viendrait sûrement sur le sujet… je me tais donc, réfléchissant à la meilleure façon d’amener la situation sans mentir à nouveau, sans casser la trêve que nous avons su faire ce soir en nous retrouvant tous à cette table. « Disons que pour le moment on s’est beaucoup éloignés à cause d’actions injustes qu’il a posées, et qui viennent juste de ressortir et...  » je me fais violence pour ne pas m’emporter tant je suis encore sous le choc qu’il ait pu me faire une telle chose. Me briser le coeur, me briser complètement au passage. Peu importe ses bonnes intentions, peu importe sa bienveillance de grand frère, les faits étaient les faits. Il m’avait tué à petit feu par sa possessivité. « … et on s’évite depuis. C’est trop dur à gérer en plus du reste, alors on se donne de l’air. » je redoutais le moment où il passerait à l’hôpital, parce que je savais qu’il le ferait. Mais je ne l’empêcherais jamais de voir Noah, bien évidemment. J’en profiterais pour m’aérer l’esprit hors de la chambre, plutôt. Une fraction de secondes et mon portable vibre dans mon sac - je m’excuse d’un geste, toujours alerte au moins son provenant de l’appareil. Au cas où. « Il a bel et bien quitté le bureau, mais les embouteillages l’ont eu. » que je narre, à propos d’Edward, qui vient juste de m’envoyer un message statuant sa position. Un sourire nostalgique vient caresser mes lèvres avant que je lève la tête dans la direction de Cora et Priam. « Ça me rappelle presque Londres, à quelques détails près. » mon mariage est à quelques semaines d’être rompu. Ils ne sont plus les amoureux transis d’avant. Noah est sous le seuil de la mort. Les détails me roulent sur la langue, tant tout a changé, et pas pour le mieux. « M’enfin. Bon appétit. » par chance, le serveur vient briser les élans sentimentaux de mes mots en posant devant nos yeux l’entrée. Je n’ai pas faim, je mangerai en apparence.

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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyMer 6 Déc 2017 - 6:12

Ginny fut la première à évoquer la Floride et Arthur, même s’il en mourrait d’envie, il n’avait rien dit jusqu’à présent ne sachant pas si c’était un sujet que Cora souhaitait aborder lors d’une soirée comme ce soir, avec autant de monde et d’oreille malveillante. « Et bien, maintenant, il veut qu’on l’appelle Sammy. Ces gens l’ont rebaptisé Samuel donc » comme toujours, elle l’impressionne, par sa force et son courage, il sait qu’à sa place il aurait explosé en se pointant chez ce couple « Je préfère encore Arthur » il ne dit rien mais il approuve a cent pour cent même si son avis n’est probablement pas essentiel sur ce sujet. « Est-ce que c’est encourageant jusqu’à maintenant? Est-ce que tu arrives à voir un peu de progrès? » elle le devance une fois de plus ce qui au fond ne le gêne pas, face à cette situation, il n’a pas de mot, il n’ose pas lui dire qu’il a le cœur brisé pour un enfant qui n’est même pas le sien mais qui aurait pu l’être (dans ses rêves) « Pour l’instant, je ne l’ai pas encore vu. Mon avocat pense que c’est une très mauvaise idée que je me présente comme ça. Je dois laisser faire la justice donc, j’attends que le détective ait réuni assez de preuve incriminante. Le meilleur moyen de les avoir, c’est de porter plainte pour complicité d’enlèvement. » il baisse son regard, il aimerait pouvoir croire en la justice autant qu’elle mais sa version de la justice est différente en particulier dans cette histoire « C’est le genre de choses pour lesquelles on doit prendre le temps qu’il faut » . Loin d’être absent ou intéressé par la conversation, il ne trouve simplement pas les mots pour lui donner de l’espoir ou du courage mais il finit malgré tout par briser son silence en l’interrogeant sur son retour en ville « Ce matin. J’ai dormi et je suis venue. Je repas demain soir, je passerais juste voir Noah dans la matinée » il devrait le faire lui aussi « Je … Cette absence risque d’être un peu longue. » il échange un long regard avec elle, le genre de regard qui se passe de paroles mais qui en dit pourtant beaucoup tu me manqueras pense-t-il sans oser le dire à haute voix. Sans rien dire, il avale la fin de sa coupe de champagne, Edward n’est toujours pas là et Priam commence sérieusement à croire qu’il ne viendra jamais. « Au fait, j’ai vu Matt y’a pas longtemps, avant de partir. Il n’avait pas l’air en forme, tu sais si ça va mieux ? » il rapporte son attention sur le duo même s’il ignore de quoi elle parle pour le moment, il ne le comprend que lorsque Ginny lui répond Disons que pour le moment on s’est beaucoup éloignés à cause d’actions injustes qu’il a posées, et qui viennent juste de ressortir et. … et on s’évite depuis. C’est trop dur à gérer en plus du reste, alors on se donne de l’air » tout se mets en place dans son esprit, Matt est son frère mais il sait par expérience que les histoires de famille sont compliqués et qu’il vaut mieux ne pas s’en mêler. Son regard se balade dans la pièce, tout le monde semble à l’aise et heureux d’être là alors que Priam donnerait n’importe quoi pour être ailleurs qu’ici, non pas que la présence des filles soit dérangeantes, au contraire mais il préférerait être dans un endroit plus intime sans ce nœud de cravate qui lui serre la gorge. « Il a bel et bien quitté le bureau, mais les embouteillages l’ont eu. » il lève les yeux au ciel sans trop croire à cet excuse « Il n’a vraiment pas de chance » dit-il sans cacher ses sentiments, tout le monde a réussi à être à l’heure, tout le monde sauf lui « Ça me rappelle presque Londres, à quelques détails près. » un sourire étire ses lèvres, il n’avait pas pensé à cette virée en Angleterre depuis une éternité, sans doute parce que cela lui rappelle une époque qu’il aimerait oublier « Serait-tu nostalgique et en manque de la robe blanche ? » demande-t-il en remplissant les trois coupes alors que le serveur s’approche déposant les plats devant chaque individu. « Bon appétit » il échange un sourire avec les filles avant de jeter un œil à son assiette qui bien que rempli ne lui donne pas réellement envie. « Et sinon ? Comment ça va le boulot ? Comment ça va à l'atelier ? » avait-il demandé poliment, même si sa relation avec la jeune femme était loin d'être parfaite, il avait décidé de faire un effort et de lui laisser une chance ce soir.
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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyMar 19 Déc 2017 - 6:08






À combien je suis déjà ? Deuxième ? Peut-être le troisième verre. J’ai l’impression de passer le plus clair de mon temps dans les bars, les emmerdes s’enchaînent au boulot, la pression n’est toujours pas retombé, on espère tout du moins que tout soit réglé avant la fin de l’année, je ne suis même plus certain de savoir ce que je veux vraiment dans tout ça. Puis un sms de Ginny vient me sortir de mes pensées et c’est quand je lis son contenu que je me rappelle de cette fameuse soirée avec Priam et Cora. « Putain de merde. » Je me retiens de m’effondrer littéralement sur le comptoir du bar, s’il y a bien quelqu’un que je veux à tout prix éviter ce soir c’est bien ma future ex-femme. Je ne la déteste pas, loin de moi cette idée, mais si c’est bien la soirée à laquelle je pense, nous allons devoir parler d’un sujet dont je me serais bien passé aujourd’hui. Ce fichu divorce rien que d’y penser ça me donne envie de recommander un verre. « Un autre bourbon s’il vous plaît et vous pourrez me donner la note après. » J’ai bien conscience du retard que je vais avoir, je trouve alors un prétexte vieux comme le monde : ‘ Je suis bloqué au travail, j’arrive dès que possible ‘. Je devrais peut-être tout annuler, ce n’est sûrement pas le bon moment pour apparaître dans cet état, Ginny passe encore elle doit avoir l’habitude maintenant la pauvre, mais pour ce qui est de mon cousin de de Cora c’est une autre histoire. J’ai cette horrible impression que les emmerdes ne s’arrêteront pas de s’enchaîner, m’entraînant dans une chute longue et interminable. Je décide de reprendre mon portable afin de faire des recherches sur ma situation, le genre de recherches de merdes que les débiles aiment faire. D’après un site où tout le monde se prend pour un docteur, je souffre d’une sévère dépression, sans déconner… Je me décide enfin à payer ma conso et de boire un ou même deux verres d’eau avant d’appeler mon chauffeur pour m’amener au rendez-vous, finalement qu’est-ce que j’ai de plus à perdre ? « Dans combien de temps arrivons-nous ? »  « D’ici une heure ou deux monsieur, il y a quelques bouchons sur la route. » Parfait, ça me laisse le temps de fermer les yeux pour un petit peu de récupération, un dernier message pour Ginny et mes paupières se ferment quasiment aussitôt. J’essaye de penser à ma réaction quand je vais les revoir, j’ai l’impression que ça fait une éternité que je n’ai pas vu Priam et Cora et pour ce qui est de Ginny on va dire qu’on ne se croise pas forcément plus souvent qu’avant. Tout me laisse croire que cette petite réunion et une mauvaise idée, je vais même peut-être installer ce fameux malaise qui impose un silence de plomb. « Monsieur nous sommes arrivés. » C’est mon chauffeur qui finalement m’arrache de mon micro sommeil, une dernière gorgée d’eau, une grande inspiration et c’est parti. À peine deux pas après être sortie de la voiture qu’une incontrôlable envie d’uriner me surprend, petite note : je déteste aller dans des toilettes publiques. « Fait chier. » C’est comme si le karma avait décidé de continuer à me retarder, peut-être est-ce un signe qu’on me donne pour me dire de faire demi-tour ? Après un rapide petit tour aux toilettes et une trentaine de minutes à me laver les mains, je repère la table où l’on doit m’attendre depuis quelques temps maintenant. Visiblement je n’arrive pas en plein d’une conversation importante, tout à l’air d’être calme et c’est tant mieux. « Serais-tu nostalgique et en manque de la robe blanche ? » … « Bon appétit » … « Et sinon ? Comment ça va le boulot ? Comment ça va à l'atelier ? » J’arrive finalement à la table et le premier regard que je croise et bien évidemment celui de Ginny. « Nostalgique de quoi ? De notre mariage ? Vraiment ? » Lui demandais-je avec un sourire taquin. Je m’approche de Priam afin de saluer mon cousin comme il se doit avant de me retourner vers Cora pour lui faire la bise. « J’ai l’impression que ça fait une éternité que l’on ne s’est pas vu. » Je me dirige alors vers la place qui m’est réservé avant de reprendre la parole. « J’espère que je ne vous ai pas dérangé dans votre discussion et encore désolé pour ce retard, c’est vraiment la merde au boulot en ce moment. » j'espère sincèrement que les trois ou quatre verres de bourbon ont disparu de mon visage.

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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyVen 22 Déc 2017 - 21:57

C’était devenu un automatisme d’expliquer la situation avec Arthur. Elle avait appris à mettre à jour le dossier en parlant simplement, en ne gavant pas trop d’informations les personnes qui se risquaient à demander (bien que ces personnes puissent encore se compter sur les doigts d’une main), elle avait également appris à travailler les annonces difficiles pour elle, à les réciter sans montrer combien cela pouvait la bouleverser. « Je préfère encore Arthur. » Elle ne retient pas son sourire face à la manière simple et pourtant adéquat qu’a Ginny pour montrer qu’elle est de son côté. Un simple commentaire. Pas de question qui le forcerait à expliquer plus. « Est-ce que c’est encourageant jusqu’à maintenant? Est-ce que tu arrives à voir un peu de progrès? » Pas vraiment. C’est compliqué pour elle d’en parler dans un lieu aussi public, alors que personne ne sait encore mais de tenir cette conversation devant eux deux l’empêchera de l’avoir une deuxième fois. « Disons que, j’ai matière à monter à dossier. Seulement, c’est difficile de se prononcer, il a douze ans. Tout le monde se doute bien qu’il choisira ses parents qui l’ont élevé plutôt qu’une inconnue. » explique Cora en essayant de ne pas se laisser démonter par cette vérité. A chaque fois qu’elle y songeait, elle se rappelait des paroles d’Enzo, qui disait qu’un enfant adopté veut toujours trouver ses origines et elle espérait tant que ce soit le cas pour le petit garçon, elle espérait tellement que pour une fois, les choses aillent dans son sens. Toujours est-il que l’affaire n’était pas dans le sac et qu’elle allait être absente longtemps. Elle aurait sûrement préférer un meilleur timing. « C’est le genre de choses pour lesquelles on doit prendre le temps qu’il faut. » Non, en effet, elle n’était plus à douze ans près aujourd’hui. « Je t’attendrai avec des litres de café, alors. » promet Ginny, ce qui semble assez idyllique, comme si le rêve de papoter à deux avec leurs garçons dans en train de jouer était réellement tangible. Mais assez parlé d’elle, avec l’arrivée imminente d’Edward, Cora ne souhaite pas s’attarder sur son cas et préfère aborder une question dont elle n’avait pas pu toucher un mot à la brune : son frère. « Il… c’est compliqué. » Elle est surprise. Si elle ne pensait déjà pas possible que les McGrath se disputent, il était impossible pour elle que cela dure aussi longtemps, car après tout cette conversation avec Matt n’est pas récente. « Disons que pour le moment on s’est beaucoup éloignés à cause d’actions injustes qu’il a posées, et qui viennent juste de ressortir et... » Elle essaie de comprendre. La curiosité la pousse à se poser mille question sur ce qui a pu se passer, mais elle se figure que Ginny n’a peut-être pas envie de laver son linge sale devant Priam, ce qu’elle comprend. « … et on s’évite depuis. C’est trop dur à gérer en plus du reste, alors on se donne de l’air. » Elle acquiesce, sans rien trouver à en redire. L’attention de Ginny est captée par son téléphone, Cora ne fera pas d’enchère. « Il a bel et bien quitté le bureau, mais les embouteillages l’ont eu. » En parlant d’Ed. « Il n’a vraiment pas de chance » Elle hausse les épaules, elle ne sait pas si c’est une question de chance ou de mauvaise volonté. Elle suppose que c’est un manque d’anticipation. « Ça me rappelle presque Londres, à quelques détails près. » Le ton qu’elle emprunte, on dirait qu’il y’a du ressentiment juste en dessous, ce qui l’interpelle alors qu’elle s’apprête à prendre une gorgée de champagne. Elle ne sait pas quoi ajouter sans se montrer curieuse. « Serait-tu nostalgique et en manque de la robe blanche ? » Gros silence. Ou pas vraiment, le serveur intervient pour déposer ses plats, rafraîchir les coupes. « M’enfin. Bon appétit. » Elle n’aura pas de soucis à se faire pour ça. Cora est affamée et c’est sans attendre qu’elle commence à piquer dans son assiette. « Et sinon ? Comment ça va le boulot ? Comment ça va à l'atelier ? » « Nostalgique de quoi ? De notre mariage ? Vraiment ? » intervient une voix derrière eux, elle dirait qu’il y’a du ressentiment ici aussi. Elle se tourne, la bouche pleine qu’elle s’empresse d’avaler avant de prononcer le prénom du dernier arrivant. « Edward ! » « J’ai l’impression que ça fait une éternité que l’on ne s’est pas vu. » Qu’il fait remarquer. En effet, cela fait bien longtemps. « Et tu as fait durer cette éternité encore un peu plus long. » Qu’elle ajoute, sourire aux lèvres, comme si elle devait détendre une atmosphère devenue lourde sans raison. « J’espère que je ne vous ai pas dérangé dans votre discussion et encore désolé pour ce retard, c’est vraiment la merde au boulot en ce moment. » « On venait juste de commencer. Je vais faire signe au serveur pour qu’il t’apporte ton assiette. » Elle se retourne à nouveau, interpelle le jeune homme qui lui fait signe qu’il reviendra très bientôt à leur table. « Tu vas bien ? Comment tu gères la pression ? » Qu’elle demande, gentiment, parce qu’elle imagine qu’entre un travail prenant et Noah, les choses ne sont pas simples pour lui non plus.
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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptySam 23 Déc 2017 - 17:07






Évidemment qu’Edward arrive au moment où Priam aborde notre passé, alors que la gorgée de champagne prise plus tôt passe près d’être crachée de la façon la moins gracieuse possible - si gracieuse cela puisse être. « Je… c’est juste que… de se retrouver tous ensembles... » le sourire qu’il me lance, le regard que j’accroche alors qu’il se penche vers son cousin puis mon amie, vers eux avant de passer près de moi. Et il prend place, il s’excuse brièvement, se justifie. Chaque seconde passée à l’observer depuis son arrivée me fait l’effet d’un drôle de mirage, comme si les derniers jours à ne le voir que par bribes à l’hôpital n’avaient pas compté, comme si Edward était parti à l’autre bout du monde depuis des semaines et qu’il se matérialisait devant nous ce soir. Le pire ici, ce qui est bien grave, c’est que je le vois agir comme il le fait lors de soirées mondaines, lorsqu’il a quelque chose à cacher, lorsqu’il s’adapte à la foule, lorsqu’il leur dit ce qu’ils veulent entendre. Je le connais par coeur pour avoir été à son bras un nombre incalculable de fois jadis, et voilà qu’il a la voix du charme, qu’il a le sourire du masque. « Je suis contente que tu aies pu te libérer. » et d’un coup d’oeil, d’une simple remarque, je sais qu’il est au courant, je sais qu’il comprend que j’ai vu à travers son petit jeu, que je me doute fortement qu’il n’est pas aussi blanc dans l’histoire, que les embouteillages ont le dos large. Entre les questions de Cora, et le service qui reprend, entre les échanges et les mots renvoyés à nos voisins de table, je me penche à la hauteur d’Edward, m’assure de chuchoter à son oreille loin de la curiosité des autres « Tu as bu. Avant. ». Une simple inspiration avant d’articuler ne me le confirme que trop. Le bourbon transpire de tous ses pores. Aucun reproche ici pourtant, aucune agressivité, juste un constat. Et s’il savait comme j’aurais eu besoin, moi aussi, de prendre un verre avant de me poser ici, avant de quitter la chambre de Noah, avant de faire arrêt sur image. « Grosse journée donc? » retour au programme principal, retour à la discussion lancée à son arrivée, à ses belles excuses et à ses tirades. Le boulot était particulièrement ardu de ce que j’avais compris de sa bouche, et avec le départ de Saul et l’état de notre gamin, je me doutais que ses journées étaient toutes aussi compliquées que les miennes. Ceci justifiant sûrement cela. Les assiettes de l’entrée font place à celles du plat principal, et je réalise, fourchette à la main, que j’ai à peine pris quelques bouchées déjà, que je devrai mentir effrontément pour cacher la donne. Si Edward avait jadis développé une technique et une autre pour masquer mon manque d’appétit à mes parents et m’éviter leurs remontrances, je doute qu’il mette ses stratagèmes à l’oeuvre ce soir. La conversation reprend, le tintement des ustensiles sur les plats accompagne les banalités, le small talk, la prise de nouvelles. Cora remarquera sans problème mes rétines qui la cherchent, qui la trouvent, qui l’implorent. C’est un malaise qui est palpable depuis l’arrivée d’Edward, depuis mon arrivée tout court, et c’est d’un nécessaire que je change un peu de rythme, que je pense à un plan de secours pour réussir à ne pas craquer ce soir, comme toujours. « Quelqu’un parmi vous a envie d’aller profiter de la vue sur le pont? » même si je rêve de me retrouver seule, en silence, au calme, voilà que je propose à tous de respirer un peu, de faire le vide. Avant le dessert et le café, avant que je confirme avec mon mari que c’est ce soir que nous annoncerons la suite des choses à ceux qui, jadis, nous ont accompagné lorsqu’on a pu se dire oui.  

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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyMer 3 Jan 2018 - 5:38






Si ça ne tenait qu’à moi j’aurais probablement tout annulé. Je me serais trouvé une énième excuse auprès de mon cousin et de Cora, mais malheureusement il n’y a pas qu’eux dans l’équation, il y a également Ginny. Je ne pouvais définitivement pas la laisser seule pour leur apprendre la dernière nouvelle en date pour cet ancien couple que nous formions. Donc, je suis là, ce soir, devant eux et même si j’ai fait cet effort de venir je ne suis toujours pas prêt à en parler, à me dire que finalement ma vie se résume bien à une succession d’échecs plus durs les unes que les autres. Tout d’abord les portes de la NFL qui se sont refermées devant moi alors que j’étais tout destiné à une bonne carrière, puis ce dernier petit espoir que j’avais en ma famille qui s’est finalement évaporé aussi vite qu’il était né et enfin ce mariage, ce que je pensais avoir construit après des débuts plus que difficiles pour finalement me voiler la face,  ne pas voir la réalité en face. San Francisco, Londres, Brisbane, l’échec me suit où que j’aille, si ce n’est pas triste ça. « Je… c’est juste que… de se retrouver tous ensembles... » Ginny est la première à réagir à mon arrivée et fidèle à elle-même, elle n’arrive pas à s’expliquer correctement, au moins certaines choses ne changent pas. « Je suis contente que tu aies pu te libérer. » Si seulement elle savait que je n’ai vraiment aucune envie de me retrouver ici malgré le plaisir de revoir Priam et Cora. « Edward ! » S’exclame alors Cora, nous sortant de cet échange de regard entre moi et Ginny qui n’avait rien de très joyeux. « Et tu as fait durer cette éternité encore un peu plus long. » Nous prenons finalement place autour de la table après ces brèves salutations. « On venait juste de commencer. Je vais faire signe au serveur pour qu’il t’apporte ton assiette. » « Merci. » Sans rien ajouter d’autre, je commence à prendre mes aises, déboutonnant mon manteau, alors que Ginny s’approche délicatement de mon oreille. « Tu as bu. Avant. » Je tourne alors ma tête vers elle, reconnaissant très bien ce regard qu’elle m’a lancé tant de fois auparavant et même si j’ai ouvert ma bouche, je décide finalement de ne rien lui dire, à quoi bon lui sortir une énième excuse. « Tu vas bien ? Comment tu gères la pression ? » Finalement, je me contente de lui déposer un baiser sur le front, ma main attrapant délicatement sa tête alors qu’elle s’était rapprochée de moi. Un baiser, comme je lui en ai régulièrement fait, signifiant simplement ‘ Ne t’inquiète pas, je gère ‘ même si en réalité je ne gère plus rien. « Ça peut aller, j’ai connu pire. J’ai toujours été habitué à la pression, mais je dois dire qu’en ce moment c’est particulièrement délicat. » Et encore ce n’est pas qu’au travail que tout se complique. « Grosse journée donc? » « Oui, j’espère sincèrement que tout se règle au plus vite. Pour le coup, je ne peux pas trop remercier Saul. » Puis c’est un petit retour au calme, chacun de notre côté essayant d’apprécier nos assiettes, mais la faim ne se fait pas vraiment sentir  et je constate que c’est également la même chose pour Ginny. L’ambiance devient un peu plus pesante après chaque minute, comme s’ils savaient que quelque chose se tramait et comme si on essayait désespérément de trouver les bons mots, le bon moment pour pouvoir leur dire. « Quelqu’un parmi vous a envie d’aller profiter de la vue sur le pont? » Sans grande surprise c’est Ginny qui se charge de reprendre la parole, proposant de nous éloigner un peu de la foule, avoir un peu plus d’intimité. « Je ne sais pas pour vous, mais moi c’est avec grand plaisir que je vais te rejoindre. » J’ouvre alors la marche, arrivant en premier sur le pont, je prends appuie sur la barrière regardant l’horizon. Ginny est la première à me rejoindre. « Alors… On va le faire maintenant ? » Lui demandai-je. Je me retourne alors vers elle, plongeant mon regard dans le sien, attendant sa réponse. Priam et Cora finissent par nous rejoindre peu de temps après que nous sommes arrivés sur le pont. « Je commençais à croire que vous vous étiez perdus. » J’aimerais vraiment que ce soit aussi simple pour moi que pour elle de tourner la page, de passer à autre chose, mais bizarrement je n’y arrive pas. Edward Fitzgerald qui n’apprécie pas le fait d’être libre de faire ce qu’il veut... Ironique quand on me connaît non ? « On… on a quelque chose à vous dire, à vous expliquer. » Je prends alors un air plus sérieux et je prie pour que Ginny continue à ma place

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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyLun 15 Jan 2018 - 9:16

C’est au moment où Priam s’amusait à taquiner Ginny qu’Edward décida de faire son entrée « Nostalgique de quoi ? De notre mariage ? Vraiment ? » un sourire fendit ses lèvres, il reconnaissait bien là toute la finesse qui le définissait alors que son épouse faisait preuve d’un peu plus de retenue face à la question du sportif « Je… c’est juste que… de se retrouver tous ensembles... » il était vrai que le quatuor n’avait pas passé un moment ensemble depuis un bon moment. Sans attendre plus longtemps, Priam quitta son siège afin de saluer son cousin, une brève accolade fraternel « Il était temps, j’commençais à désespérer » avoue-t-il avant de s’asseoir à nouveau sur sa chaise laissant Edward saluer les filles. « J’espère que je ne vous ai pas dérangé dans votre discussion et encore désolé pour ce retard, c’est vraiment la merde au boulot en ce moment. » « On venait juste de commencer. Je vais faire signe au serveur pour qu’il t’apporte ton assiette. » une fois l’assiette d’Edward à sa place, Priam se sent de suite plus à l’aise comme si la présence de son cousin venait de la détendre. « Tu vas bien ? Comment tu gères la pression ? » sans même avoir besoin d’entendre la réponse, Priam est persuadé qu’il s’en sort ; aussi loin que ses souvenirs remontent, Edward a toujours fait preuve de calme et de sérénité lorsque la pression autour de lui était au bord de l’explosion, une capacité qu’il a toujours admiré, voir jalousé. « Ça peut aller, j’ai connu pire. J’ai toujours été habitué à la pression, mais je dois dire qu’en ce moment c’est particulièrement délicat. » « Grosse journée donc ? » « Oui, j’espère sincèrement que tout se règle au plus vite. Pour le coup, je ne peux pas trop remercier Saul. » à son tour il se tourne vers le serveur lui faisant signe de remplir à nouveau les coupes de champagne quasiment vide « Le meilleur des remèdes pour les journées interminables » dit-il en attrapant sa coupe de nouveau pleine. Contrairement à ce qu’il imaginait, l’arrivé d’Edward semblait avoir jeté un froid, une ambiance à la fois pesante et gênante s’était installé au milieu du la table ; alors que Priam mourrait d’envie de connaitre la réel raison de cette petite réunion, Ginny se leva « Quelqu’un parmi vous a envie d’aller profiter de la vue sur le pont ? » il arque un sourcil, l’attitude de sa cousine par alliance était de plus en plus étrange « Je ne sais pas pour vous, mais moi c’est avec grand plaisir que je vais te rejoindre. » . Un peu paumé, le sportif regarde le couple s’éloigner vers le pont avant de se tourner vers Cora qui était toujours assise à côté de lui « Rassure-moi, je ne suis pas le seul à les trouver bizarres ? » demande-t-il en terminant sa coupe « T’es au courant d’un truc que j’ignore ? » après tout, cela ne serait pas étonnant vu le lien qui l’unit avec Ginny. Quelques minutes passent mais le couple ne semble pas décidé à revenir parmi eux « Tu m’accompagnes ? » demanda-t-il à son tour en quittant sa chaise. Une fois la rousse à son bras, Priam quitte la salle sans se retourner découvrant le ciel sombre parsemé d’étoiles ainsi que le pont éclairé par de fines lanternes suspendues un peu partout au-dessus d’eux. « Je commençais à croire que vous vous étiez perdus. » il hausse les épaules en arrivant à leur hauteur « On ne voulait pas interrompre quelques choses » dit-il avec un petit sourire en coin tout en croisant le regard de Ginny « Tout va bien ? » « On… on a quelque chose à vous dire, à vous expliquer. » enfin pense-t-il assez impatient. Il échange un bref regard avec sa rousse avant de rapporter tout son attention le couple se demandant ce que ce mystère pouvait cacher « Ah, il est temps, je commence à élaborer des théories un peu tordues… On vous écoute » il sourit, n’envisageant pas une seule seconde que leur révélation puisse être négative.
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Message(#)∆ WEEKEND N°2: IT'S TEA-TIME EmptyMer 17 Jan 2018 - 0:24






Il maîtrise l’art du masque comme personne, il a cette facilité à jeter le voile sur quoi que ce soit d’un sourire, d’un regard, d’une remarque - et c’est bien malgré moi que je réalise que je le connais d’autant plus de le remarquer aussi facilement. Edward sait, il ne met pas longtemps à le comprendre, et le baiser qu’il pose sur mon front a tout pour rassurer, pour calmer, prenant le relais, me laissant un peu d’air le temps de me remettre de tout ce que les derniers jours ont pu m’assener au visage, avant de poursuivre avec les révélations particulièrement sérieuses qui suivront plus tard, si on se fie au plan original. Ce qui est on ne peut moins sûr à voir le malaise qui plane au-dessus de la table durant le reste du repas, le small talk faisant à peine office de conversation valable. Une excuse bidon et je me retrouve sur le pont à prendre un grand bol d’air, Edward en tête de peloton. La ville est belle, les étoiles sont hautes dans le ciel, le bruit des vagues se cassant sur la coque du bateau suffit à me calmer l’espace d’un instant, à rafraîchir mes esprits, à laisser mon souffle couler plus naturellement. « Je pense que c’est inévitable, oui. » le silence ne suffit plus, et mes iris se vissent aux siens maintenant que les dés sont lancés, que les papiers sont signés, et qu’il n’est plus temps de faire marche arrière. Pourtant, je veux l’entendre de sa bouche, je veux qu’il me confirme que pour chaque nouvelle étape, il est conscient, il est à l’aise. Trop de secrets entre nous, et le dégoût au bord du coeur de lui laisser l’impression de le trahir à nouveau, lorsque mon intention était toute autre depuis le début. « C’était ce qu’on voulait, dès le départ. C’est toujours le cas, pour toi? » la réponse d’Edward passe à travers ses pupilles, son expression, le poids qui se pose sur ses épaules, s'en envole. Et la voix de Priam, les pas du couple arrivant derrière moi me donne le signal, me confirme que c’est maintenant ou jamais. Mes doigts s’enlacent à ceux d’Ed, maintenant que c’est à mon tour de jouer à l’adulte, et qu’un regard lui renvoie la certitude. ‘ Ne t’inquiète pas, je gère. ‘ Chacun sa place, chacun ses combats. « Ce n’est pas qu’on n’a pas du tout envie d’entendre le genre de théories que tu as en tête, mais... » personne ici n’a envie de rester en suspens trop longtemps. Aucun de nous quatre n’aime les cachoteries, les chemins qui s’égarent, qui passent par des dizaines de destinations avant d’arriver à bon port. Ils méritent que tout soit clair, et qu’on parte enfin sur de bonnes bases. Mon attention se porte d’abord et avant tout sur Cora - qui a sans doute vu venir l’annonce à des miles à la ronde. « Nous allons divorcer. » l’impression vache d’être la mère de famille annonçant aux enfants la nouvelle me fait frissonner, avant que l’étreinte de mes doigts se resserre sur les phalanges d’Edward. « Ça ne devrait pas vous étonner, il y a bien longtemps qu’on n’arbore plus l’image du parfait petit couple. » si tel a été réellement le cas, jadis. Pour les apparences, pour bien paraître en soirée, pour faire plaisir aux parents, pour se voiler la face. Mais plus depuis Brisbane, plus depuis la réalité qui nous a rattrapé. « Il y a pas d’amertume entre nous, on a fini par… faire la paix avec la décision. » mon regard se vrille à celui du Fitzgerald, maintenant qu’il a fait un pas, juste un, petit, vers le chemin du pardon en mon sens. Emplie de gratitude d’avoir une chance à nouveau, de lui prouver que personne ici ne veut le beau rôle, qu’aucune attaque n’est nécessaire. « On préférait vous l’annoncer en premier. Personne ne sait encore. » et voilà que je retourne à Priam, à Cora. Eux qui ont été à témoins dès le début, eux qui sont là, maintenant qu’une page se tourne. « Même la presse à potins n’a pas raflé l’information. » et la pique m’arrache un petit rire, entre le malaise et le soulagement.

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