ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
Voilà deux jours que l'équipe envoyée par le Pr. Triger pour capturer Bambi-Crystal aurait dû revenir d'expédition, mais toujours aucun signe de vie. La sentinelle est revenue à la colonie avec une terrible nouvelle : ils ont tous été capturés. Les zombies les retiennent dans un campement en plein centre-ville : Kangaroo Point, le point le plus haut de Brisbane. Et dire qu'il n'y a pas si longtemps, c'était de là-haut que vous observiez les feux d'artifice... Il ne fallut pas longtemps avant qu'un groupe se forme afin d'aller secourir les otages.
Votre mission première est de libérer le groupe qui a été capturé. Aucune discrétion n'est de mise, et si vous voulez défouler votre rage sur les zombies qui croiseront votre route, c'est le moment d'y mettre tout votre coeur. On ne s'attaque pas aux vôtres impunément. Si possible, vous en profiterez pour capturer Bambi-Crystal, mais cela est secondaire : l'important est que tout le monde rentre au bercail sain et sauf -ou du moins, autant que possible.
La route a été longue, mais vous approchez du but. Vous vous trouvez à l'extrémité du Story Bridge, et il vous faut le traverser, ce dédale de voitures abandonnées qui cache sûrement plus d'un monstre. Au bout, une nouvelle épreuve vous attend...
nb. aucun ordre de réponse n'est établi, privilégiez simplement les RP courts, et prêtez bien attention aux interventions éventuelles du Destin. Pour vous arranger entre vous et discuter, rendez-vous dans ce sujet.
Dernière édition par LE DESTIN le Mar 17 Oct 2017 - 13:39, édité 1 fois
J’ai ma pelle sur le dos, ma poêle dans la bandoulière ; je suis déjà prête, je suis née prête. Je n’attends pas, car je sais qu'on ne m'attendra pas, qu'on ne laissera pas mes petites jambes ralentir le groupe. Et je ne blâme personne pour cet état d'esprit sauvage qui s'est instauré chez certains, la loi de la jungle, le chacun pour soi, marche ou crève. Parce que c'est mon cas, et que le premier sentimentaliste, le premier qui met ma vie en danger par sa faiblesse, je le finis moi-même, que ce soit dit. J’ai déjà vécu l'enfer, les zombies n'ont rien de nouveau pour moi ; mon environnement était composé de junkies la majeure partie de ma vie. J’ai survécu, alors je survivrai à nouveau. Le groupe de couillus qui part en mission de sauvetage s'est réuni à l'entrée du campement. Pas de présentations pour moi. Je jette un coup d'oeil à Tad, que j'aurais cru moins courageux que ça pour mettre sa vie en jeu afin d'en sauver d'autres, mais puisqu'il est stupide, cela n’a finalement rien d'étonnant. Je fais un signe de tête à Myrddin, il s'est enfin affranchi de l'autre éclopé sur roulettes et c'est bien pour lui. Nathan n’a sûrement pas survécu, dès la première vague. Trop lent, trop pleurnichard ; s'il a pas été dans les premiers à se faire bouffer j'en mange mon banjo. “Hit the road, bitchies.” que je lance, mon brin de paille entre les lèvres juste pour le style et le chapeau texan vissé sur le crâne. C'est l'été, l'eau est limitée, on va trotter et c'est au bout du voyage qu'il faut assurer ; si t’as pas un chapeau, t’es con. Les escarpins habituels, je les ai troqués contre une paire de godasses de rando. Je suis née prête, je vous dit, et je suis déjà partie. Sur la route, la candeur naturelle reprend parfois le dessus ; j'ai toujours eu du mal avec le silence, et cette ville est plus morte que le disco. Marcher, c'est chiant, je m'ennuie ; quand je m'ennuie, je chante. On m’entendra revisiter Iggy Pop, Michael Jackson, les Beatles, jusqu'à ce que mon répertoire me mène jusqu'à l'inévitable “So I’m gonna walk a thousand miiiles aaaand I’m gonna walk five thousand moooore !” que j’entonne gaiement avec Tad en levant bien haut les genoux et les coudes comme une évadée des scouts. Me connaissant, dans quelques minutes c’est mon côté princesse qui ressortira et j'exigerai qu'on porte mon sac -ou mieux, qu'on me porte moi- mais pour le moment, je gère. Je me sens badass, je me sens prête à dégommer du zombie, et quand nous arrivons devant le pont, je me sens prête à jouer les héros. Ça pue le piège, le bouffeur de chair fraîche derrière chaque voiture. Y’a des chances que les premiers asticots du groupe y passent, sélection naturelle. Mon regard se pose sur notre groupe, ce suicide squad realness. Est-ce qu'on a un plan ? Qui va mettre un pied dans le traquenard en premier ? C'est le moment de jouer à qui a la plus grosse, mais je ne suis pas idiote à ce point ; passez donc devant, et dégagez le passage, que je puisse avancer sur un tapis rouge de cadavre façon diva de l'Apocalypse.
L’ère est apocalyptique. Les rues sont désertes. Les survivants sont surement plus nombreux qu’il n’y parait, seulement la majorité d’entre eux doit s’être réfugiée en lieu sûr. Eda n’est pas de ceux là. Elle se révèle sujette à des angoisses terribles depuis plusieurs semaines mais elle ressent plus que jamais la nécessité de prendre part à la résistance. Elle a assez peu d’espoir quant à un renversement de situation à l'avantage des survivants mais pas question pour elle de se cacher en attendant la mort. Bien déterminée à trouver un remède et mettre un terme à tout cela, elle se tient parmi les courageux volontaires pour porter secours aux otages. C'est naturellement qu'elle a troqué ses habituels vêtements décontractés contre une tenue plus adaptée au malheureux contexte. Elle est complètement vêtue de noir, les cheveux attachés en chignon avec aux pieds de grosses chaussures comme celles que portent les militaires. Armée de son fusil en bandoulière et d’une hache, la suédoise se tient debout face au petit groupe. Certains échangent des regards inquiets, d'autres semblent complètement détachés du moment. Aucun n'est plus préparé qu’elle au combat mais tous sont là, malgré leurs différences et leurs différents, unissants leurs forces dans une seule et même intention. Cela fait maintenant deux jours que l’équipe chargée de ramener la chef de meute est partie. Leur plan est tombé à l’eau et ils sont désormais retenus prisonniers dans un campement. Pour leur venir en aide, l’équipe de secours doit se lancer dans une traversée d’un kilomètre à trente mètres au dessus du fleuve. Impossible d’imaginer ce lui les attend là bas, qui sait même si chacun d’entre eux parviendra sain et sauf de l’autre côté ? Quand bien même ils y parviennent, il leur faudra encore retrouver leurs camarades en terrain ennemi et rentrer au campement en vie et avec la redoutable Bambi Crystal. Autant dire que cela ressemble à peu de choses près d'un suicide collectif. « Est-ce qu’on va rester plantés là encore longtemps ? » demande-t-elle impatiente. « Les autres nous attendent. » L’espoir de recouvrer un peu de lumière dans ce monde de ténèbres s’amoindrit d’heures en heures. Les dégâts sont de plus en plus importants au dehors et le genre humain s’éteint petit à petit. Eda prend aussitôt les devants et lance la marche. Les deux mains sur ses armes, elle se fait la plus discrète possible et adresse un hochement de la tête au groupe pour leur signaler que la voie est libre. « C’est plus le moment de faire machine arrière, on reste groupés et on avance » lance-t-elle à voix basse. « Restez vigilants et soyez prêts à tout. » Les voitures sont toutes à l’arrêt sur le pont. Il règne un véritable silence de mort sur la ville. À tout moment, le piège peut se refermer sur eux.
Dernière édition par Eda Måneflod le Ven 13 Oct 2017 - 17:58, édité 10 fois
Tad ne connait pas sentiment plus exaltant que celui d’avoir raison. Cela n’arrive pas souvent, mais quand c’est le cas, il ressent le besoin de le faire savoir à tous. Par exemple, quand l’apocalypse zombie est tombée, il a crié à tout l’monde qu’il le savait, et qu’il avait tout prévu et il n’avait pas fallu longtemps pour qu’il se retrouve dans la tenue du parfait ranger avec des armes (une hache en l’occurrence parce que l’inconvénient du flingue, c’est que quand t’as plus de balles, t’es marron), la casquette (oui, parce que le chapeau, on est sérieux ici, on se la joue pas Carl Grimes) et les super lunettes de la mort qui tuent quand tout le monde étaient encore à chialer sur la tuile qui tombait sur la face du monde et devinez quoi ? Les chialeux sont morts les premiers et les autres ont dû faire face au pillage et à la lutte pour rester en vie tandis que Tad était bien peinard, bien équipé et bien nourri face à la montagne de réserve de cassoulet qu’il s’était constitué en prévision de. Ariane s’était disputé avec lui de longues années sur ces boites qui prenaient de la place à rien dans le dressing, mais il avait pu avoir la satisfaction de lui dire qu’il avait eu raison et maintenant cela servait bien. Il aurait pu rester encore plus peinard bien sûr, si Ariane n’avait pas décidé sans qu’on sache pourquoi d’aller s’embarquer dans un commando suicide. Et Tad lui avait bien dit que, c’était une très mauvaise idée, mais elle avait décidé de l’envoyer valsé (sûrement que l’entendre souligner tous les jours qu’il avait eu raison avait dû lui donner des envies de suicide). C’est ainsi qu’il se retrouve là, aujourd’hui. Au beau milieu de ce groupe de sauveurs – ou pas – afin de pouvoir récupérer Ariane et lui dire une fois de plus qu’il avait raison et qu’elle n’aurait pu dû se lancer là-dedans. Son paquetage est prêt, sa hache, un lance –pierre (bien plus pratique qu’un flingue quand on sait s’en servir), du tape parce qu’on sait jamais et un coca qui n’est plus de la première fraicheur mais il en avait envie. Le groupe constitué pour l’aider dans sa tâche n’avait pas l’air dégourdi que lui, il eu la pensée que l’humanité était arrivé bien bas si on comptait sur eux pour sauver qui que ce soit. Par miracle, Lou s’était joint à la bande. Il ne l’attendait pas, et à vrai dire, en la voyant, il fut déçu de sa récente sobriété puisque si elle avait gardé l’air mort qu’elle arborait encore quelques mois plus tôt, ils auraient grave pu l’infiltrer dans le camps adverse et régler l’histoire sans embûche. Mais bon, comme toujours, la jeune fille avait la mauvaise décision. Ce n’est pas pour autant qu’il va lui faire le reproche. C’est bête mais dans un monde comme celui-ci, ça fait plaisir de revoir quelqu’un qui lui rappelle ce qu’était la vie, avant.
Les présentations rapidement faites. Le groupe s’était mis en route. Sans compte sur Lou & Lui pour faire les animations, parce que bon, zombie ou non, le silence, c’est chiant alors autant risque de se faire prendre en s’amusant. Et tout y passe, de ce regretté Micheal à ce cher Iggy. On note qu’ils ont tous les deux pris soin de n’entamer aucune chanson de cette très cher Céline Dion, dont le récent décès pour cause de concert devant une foule de zombie perturbe encore ce cher Tad. On pourra d’ailleurs observer à son bras droit, le brassard noir de deuil qu’il a mis en mémoire de la star. Depuis, chaque personne qui songe à entamer les premières notes de My Heart will go on prend le risque énorme de ce manger un coup de hache dans la tronche. Mais, sur le moment, Tad ne pense pas à la mélancolie qui l’habite mais plutôt à la mission qui leur incombe. Le sérieux revient d’ailleurs planer au-dessus d’eux quand le pont fait son apparition. Signe que bientôt, il y’aura du mort. « Est-ce qu’on va rester plantés là encore longtemps ? » lance Eda, la milf suédoise bien mieux équipé que lui. « Les autres nous attendent. » Oui, en même temps, ils se trouvent tous à quelques minutes d’une mort imminente donc, si elle pouvait les laisser faire le point. Ne voulant pas avoir l’air lâche, Tad ne dit rien. Il se contente de faire sa prière. « C’est plus le moment de faire machine arrière, on reste groupés et on avance » Elle entame la marche, sans vraiment donner l’impression qu’elle se rende compte qu’ils vont au suicide, mais Tad aime bien ce courage et maintenant, ça l’embêterait qu’elle meurt alors il prend place derrière elle avec sa hache dans les mains, prêt à taper dès qu’il le faut. « Tu crois pas qu'on devrait peut-être élaborer un plan d'abord, jor avec des éclaireurs, des tireurs tout ça. J'dis ça parce que, Hollywood avait pas prévu que les zombies allait être un peu intelligent, du coup, ça craint pour nous.» lui, peur ? Tousse.
Il y en a sûrement des plus courageux que moi dans le lot, quelqu'un qui foncera tête baissée en premier. Après tout, on peut pas être un squad de fillettes, sinon on ne sauvera pas qui que ce soit. On s'endurcit, on souffle un coup et… ça a pas bougé derrière la Porsche abandonnée là ? « Est-ce qu’on va rester plantés là encore longtemps ? » Ah mais personne te retient, ma belle, pars donc en éclaireur. Que ce soit clair, je déteste qu'on me vole la vedette, mais pour le coup, j’accorde les projecteurs à Eda. « C’est plus le moment de faire machine arrière, on reste groupés et on avance » qu'elle lance en engageant le pas. J’arque un sourcil et hausse les épaules. Je ne crois pas que qui que ce soit ici ce soit engagé dans cette mission pour faire demi-tour si près du but, mais un peu d'appréhension n'est pas un crime. “Tu m’as l'air plutôt pressée de crever, toi.” je marmonne tout bas, parce que j'aime extérioriser mes pensées mais pas au point d'être entendue. Après avoir laissé quelques dudes passer devant, histoire de ne pas être trop près de la kamikaze, je visse bien mon chapeau sur ma tête, je dégaine la poêle que je tiens bien à deux mains, et je pose un premier pas sur la route du pont à mon tour. « Tu crois pas qu'on devrait peut-être élaborer un plan d'abord, jor avec des éclaireurs, des tireurs tout ça. J'dis ça parce que, Hollywood avait pas prévu que les zombies allait être un peu intelligent, du coup, ça craint pour nous.» Mes yeux roulent quinze fois dans leurs orbites. “Ils avaient pas prévu qu'ils seraient plus intelligents que toi surtout.” Mais au moins, Tad a un avantage ; son côté demeuré lui permettrait de se fondre dans une masse de zombies en un claquement de doigts. “On a un sniper pour te placer en hauteur et nous couvrir ? Non ? Personne ? Oh, et un drone ? Toujours pas ?” je demande autour de nous, au sein du groupe qui avance en se faisant bien plus discret que moi. Non, bien sûr ; si on avait tout ça, on aurait pas eu besoin d'envoyer une autre équipe chercher des armes en ville. “So long pour la stratégie.” De toute manière, il faut se rendre à l'évidence ; ces salauds sont assez intelligents pour tendre des pièges, mais pas assez pour être prévisibles. Essayer de prédire leurs actions est vain ; ils ne sont pas cohérents, ils n'ont pas les réactions auxquelles nous nous attendons. Oui, c'est inédit, Hollywood n’est d’aucune utilité pour le coup. Ils nous ont appris à distiller notre pisse si on se retrouve le bras coincé dans une crevasse pendant une semaine quand même, ça peut finir par être utile. “Pour ma part le plan est simple”, je reprends en faisant tournoyer ma poêle dans mes mains, “défoncer du zombie à vue. Si je peux récupérer quelques dents au passage pour ma collection personnelle, ça serait parfait.” Je vois qu'on me regarde de travers, sans deviner si c'est parce que je parle trop, trop fort, ou si c'est le contenu des paroles qui choque. “J'espère m'en faire un collier badass où chaque dent aurait sa petite histoire. Et puis, fut un temps, c'était la mode les bijoux en dents humaines. Vous savez ce qu'on dit ; la mode est cyclique, et rien de mieux qu'une petite apocalypse pour remettre les fashion compteurs à zéro. Je vais être la Lagerfeld de l'ère zombie.” Ils verront bien. Ils seront bien contents d'avoir une nana comme moi dans les parages quand ils en auront assez de tous se foutre sur la tronche pour des fripes de la collection pré-zombie 2017, quand ils voudront du nouveau, et surtout, quelque chose qui colle aux circonstances, quelque chose qui a du caractère, qui en jette. S'il faut que ceci soit notre nouvelle réalité, autant s'y faire tout de suite et essayer d'imaginer un peu de futur. On deviendra tous cinglés à ne vivre qu'au jour le jour. “Eh, ça vous dit on compte les points ?” je continue à peine mon souffle repris, parce que je parle quand je suis nerveuse, quand il y a trop de silence, et si je ne parle pas, je chante.
Saloperie de putain de pays de merde. Voilà. C’était pas faute de se l’être déjà répété des dizaines de fois depuis qu’il avait débarqué mais non, fallait toujours qu’il se trouve des excuses aussi stupides que bancales au fait de continuer de rester dans les parages, et maintenant voilà où il en était. Il aurait mieux fait de prendre un aller simple pour Sumatra et y ouvrir un commerce de peinture sur coquillage. Au lieu de ça il fallait composer avec une armée de zombies qui lui faisaient presque regretter de ne pas avoir pris Bob au sérieux quand il avait parlé de se faire une soirée films de zombies, l’année précédente. Mais Bob n’était plus là pour lui étaler sa science cinématographique, et Vittorio avait fini par se résoudre au fait que Bob n’était peut-être tout simplement plus … Une maison vide, des trainées de sang sur la porte et dans l’escalier qui menait aux chambres, pas besoin de se faire de films, Vittorio était plus pragmatique qu’optimiste. Au fond il espérait simplement que de là où il était son ancien colocataire ne lui en voulait pas d’être rapidement passé à autre chose, la période était aux changements de priorités, et celle de Vittorio consistait à sauver sa carcasse bien plus qu’à pleurer celle des autres. Hormis une. Cela faisait six mois qu’il n’avait que le prénom de Nino à la bouche, six mois qu’il fouillait chaque recoin de Brisbane et de sa banlieue et soulevait chaque pierre dans l’espoir de retrouver la trace de son frère … Mais c’était toujours comme ça, pas vrai ? Fallait que le pire arrive pour qu’on se rende vraiment compte de ses conneries. Alors qu’il n’y croyait plus – et non sans quelques embûches de type zombie ou humain armé – il avait malgré tout fini par retrouver la trace de son cadet, et avait mis genou à terre avec la fatigue de l’homme qui arrivait au bout d’un marathon lorsqu’il avait atteint le campement qu’on lui avait indiqué. Mais Nino n’était pas là. Mission ratée, otages, et un zombie avec un nom de prostituée, l’italien n’avait pas tout compris en détails mais retenu l’essentiel : Nino n’était pas là, et probablement pas non plus en état de revenir.
Ayant fait la sourde oreille au moment de relever des volontaires pour cette espèce de mission suicide qui en découlait, il avait attendu la dernière seconde pour se joindre au groupe et fermer la marche sans décrocher le moindre mot. C’était un peu l’idée depuis sa récente arrivée au campement, il n’ouvrait pas la bouche, se contentait de mettre la main à la pâte là où il le pouvait et sans forcément attendre qu’on lui demande – et s’assurer ainsi de se rendre suffisamment utile pour qu’on ne le chasse pas – et se satisfaisait de voir que personne n’avait vraiment cherché à engager la conversation avec lui. L’effet de ses bras recouverts de tatouages et lui donnant probablement l’air de sortir tout droit de prison, aux yeux de certains. Affublé du même jean qu’il traînait depuis des semaines et dont plusieurs trempages dans le fleuve n’avaient pas suffi à faire disparaître le sang qui l’avait taché, et de chaussures de marches et d’un blouson récupérées sur un cadavre qui n’en avait assurément plus besoin contrairement à lui, Vittorio comptait dans ses possessions le maigre – mais utile – butin accumulé au fil des semaines par ses soins : une hache (dont il avait déjà usé et abusé, comme on peut s’en douter), un glock 9mm et quelques munitions récupérées ça et là en bénissant les anglo-saxons de tous s’aligner sur le même genre d’armes, une bouteille d’eau plus de première jeunesse et malmenée au possible mais toujours étanche, et une tablette de chocolat qui ne ferait probablement pas long feu si la chaleur ne se calmait pas un peu. Si les deux derniers étaient rangés au fond de son sac à dos, le pistolet trônait à sa ceinture alors qu’il se surprenait régulièrement à vérifier que la sécurité était toujours enclenchée (c’était pas le moment de se tirer – littéralement – une balle dans le pied), quant à la hache il y avait peu de chance qu’on la lui fasse lâcher tant il s’y accrochait avec fermeté.
Il ne se faisait pas trop d’illusions concernant la composition de ce groupe, entre la pipelette qui se croyait dans un jeu vidéo, le rouquin qui avait tout du parfait complotiste croyant aussi aux OVNI, et la brune qui donnait des ordres dans le vent façon maitresse d’école durant un voyage scolaire, qu’ils soient le même nombre à leur arrivée à Kangaroo Point qu’au départ serait déjà un exploit, et Vittorio n’avait pas prévu d’attendre qui que ce soit si les choses tournaient au vinaigre … S’il devait arriver là-bas tout seul alors tant pis, et s’il ne pouvait pas sauver la mise de quoi que ce soit d’autre que Nino alors tant pis, chacun sa croix. Et la voilà qu'elle recommençait à déblatérer, c’était à se demander comment on retirait les piles pour la faire taire … Mais bon, s’il fallait un appât à jeter aux zombies, y’aurait pas à se poser cinq-cents ans la question pour désigner un volontaire, elle servirait au moins à cela. C’était bien la seule raison pour laquelle Vittorio continuait de subir en silence et de fermer la marche en prenant son mal en patience, d’ailleurs, y’avait bien un moment où ils finiraient par s’en débarrasser de toute façon.
C’est pourtant logique. On attaque sans prévoir un minimum son coup. Si à travers l’histoire des généraux avaient été fait et défait pour prévoir des plans de batailles, ce n’était pas pour rien et ce n’est pas bien sûr parce que le camp d’en face est dirigée par une nymphette anorexique incapable de lire l’heure qu’il ne faut pas de plan. Dans le camp adverse, ils ont l’avantage certains de savoir que personne ici ne veut finir de l’autre côté et que pourtant il ne faudrait pas grand-chose pour que ça soit le cas. Tad ne veut pas y aller au bourrin. Il faut un minimum d’organisation. “Ils avaient pas prévu qu'ils seraient plus intelligents que toi surtout.” Lui balance Lou à la face, sans doute pour alléger l’ambiance qui devient un peu plus lourde. « Doucement Polly Pocket, t’as pas inventé la poudre non plus. » rétorque t-il, le visage toujours sérieux planté sur Eda et ses envies d’y aller à fond, lui veut bien, il admire même déjà parce qu’elle a l’air d’être celle qui se sent le plus investie dans une mission, mais il n’ira pas au suicide. “On a un sniper pour te placer en hauteur et nous couvrir ? Non ? Personne ? Oh, et un drone ? Toujours pas ?” Perspicace comme réflexion. Mais inutile au débat. “So long pour la stratégie.” Inutile de préciser que, depuis cette invasion, Tad a beaucoup moins de patience pour les sarcasms de Lou. « Parce que courir au suicide sans aucune organisation, pour toi, ça te semble être un plan qui va fonctionner ? Louloute, tu seras la première à partir te planquer dès que tu te seras cassé un ongle donc ne contredit pas les grandes personnes. » Bordel, il essaie juste de sauver tout le monde. “Pour ma part le plan est simple. défoncer du zombie à vue. Si je peux récupérer quelques dents au passage pour ma collection personnelle, ça serait parfait.” Il soupire. Personne n’ajoute rien, alors Lou se sent obligée de poursuivre et bavasser pour rien. Tad la laisse faire, il sait que ça la détend et puis, il faut que les autres réfléchissent. Il se contente par moment de jeter des regards aux autres, ‘air de leur demander s’ils ont une bonne idée qui est passé par là. Tout l’monde n’est pas bavard mais ça n’est pas possible que tout le monde veuille aller au casse pipe. Alors que par derrière, il entend Lou parler de Chanel, de dentiste et autres trucs qui lui échappe. “Eh, ça vous dit on compte les points ?” Il se décide à entamer un début d’idée au moment elle se tait enfin. Ils ont tout le temps qu'elle cherche sa respiration pour fomenter un truc. « Bon, déjà, qui est armé ? »
Eda avance toujours en tête. Elle est suivie par Tad, un bonhomme un peu trouillard en apparence mais assez sympathique. Il tient fermement sa hache et ne semble pas partant pour une traversée sous le signe de l’aventure. « Tu crois pas qu'on devrait peut-être élaborer un plan d'abord ? » Elle le regarde sans un mot. Il a de belles ambitions mais il est un peu tard pour discuter. Leur petit groupe n’a rien d’une milice expérimentée et chacun a sans nul doute l’intention de sauver sa peau avant celle des autres. Planifier quoi que ce soit leur ferait davantage perdre leur temps qu’autre chose. Elle prend tout de même quelques secondes pour observer les chamailleries et autres gentillesses que Lou et lui s’échangent à tour de rôle. Elle esquisse un sourire amusé et poursuit sa marche. « Pour ma part le plan est simple, défoncer du zombie à vue » reprend Lou. La suédoise acquiesce d’un signe de la tête pour montrer son approbation à ce type d’approche. Elle est animée par une envie de violence à peu près similaire. Celle de réduire à néant et par tous les moyens possibles les créatures qui font sombrer les hommes dans un monde de perdition et de noirceur. Elle n’a cependant pas l’intention de perdre son temps à ramasser les restes des corps dévastés par le virus pour s’en faire des habits ou des accessoires tendance. D’ailleurs, vu sous un angle pareil, c’est assez effrayant. « Eh, ça vous dit on compte les points ? » À première vue, cette fille a l’air d’avoir un sacré caractère et un sens de l’humour à toute épreuve. Le genre d’élément indispensable dans ce genre de circonstance. Eda s’imagine déjà s’en faire une alliée de taille bien qu’elle use déjà les tympans de tout le monde. « Autant faire ça de façon amusante, je compte » réplique-t-elle en jouant du poignet avec sa hache avant que Tad ne revienne à la charge avec ses plans et ses questionnements. « Bon, déjà, qui est armé ? » Voilà une question pertinente. Qui mourra en premier ? Qui partagera ses armes ? C’est le moment de poser cartes sur table. Les éléments qui composent le groupe ont des profils bien spécifiques mais les débordements de certains et la trouille des autres sont susceptibles de leur porter préjudice au moment des affrontements. « Mon fusil et ma hache n’ont plus de secret pour vous » répond-elle en levant fièrement ses armes. Elle les manie de façon habile et minutieuse. Elle emploie davantage sa hache et se bat au corps à corps, ce qui lui permet d’économiser ses munitions et d’éliminer les demimorts en un coup la plupart du temps. « Pour les amateurs j’ai également du ruban adhésif et une superbe poupée chucky très réaliste que j’échangerais volontiers contre un paquet de cigarettes. » Le paquetage est un peu maigre dans son ensemble mais bien employé, il lui permet de se défendre et d’assener des coups violents. « Eh toi, le barbu » lance-t-elle à l'égard de Vittorio. « On t’entend pas. Tu es avec nous ou tu as déjà décroché ? » Sa façon de lui parler peut sembler un peu directe mais l’immédiatement du moment lui fait perdre sa jauge des belles lettres et son vocabulaire singulier. « Tu traines les pieds. Reste pas tout seul à l'arrière, viens devant avec moi » reprend-elle en lui adressant un sourire. Elle garde les yeux rivés sur la route, prête à attaquer à tout moment. Elle jette de temps à autre de rapides coups d’oeil à ses camarades qui la suivent sans grande conviction.
in my bag alcool flask ; duct tape ; piece of cloth ; cinder block
Comment je me suis retrouvé dans ce groupe de sauvetage de la dernière chance ? Je n’en sais foutrement rien. J’en ai eu marre de ne rien faire, de rester au campement tandis que les autres tentent de faire changer les choses. Je n’en peux plus de me tourner les pouces en sachant que ce n’est qu’une question d’heure ou de jours avant le dérapage, la malchance, qui conduira la mort à ma porte. Ça n’était pas mon genre de rester oisif, mais pour Arthur, je me devais de rester en vie et donc, de faire plus attention. Cependant, survivre ne suffit plus. Survivre, c’est ce qu’on fait depuis de trop longs mois. Durement, certes, à coup de petits raids pour des provisions en tout genre qui font tenir un peu plus longtemps, mais seulement survivre. L’entraide est de mise, mais il reste une individualité à chacun. Personne n’a envie d’y passer, et tout le monde lutte pour les rares proches qu’ils ont encore. C’est pour Arthur, pour Clara, pour Thomas que je me suis lancé dans cette mission, parce qu’ils sont tout ce qu’il me reste. Il est temps que cette apocalypse cesse une bonne fois pour toute, et je compte apporter ma pierre à l’édifice. Nous allons récupérer le premier groupe parti capturer la chef des zombies, et accessoirement la chopper au retour. D’une pierre deux coups, ça serait le must.
Le groupe est bien armé, que ce soit avec des armes de fortune, ou de vrais fusils. Malheureusement pour moi, je n’ai pas grand-chose sur moi pour tabasser du zombie. Alors que ça m’aurait bien défoulé. Et en plus, il faut composer sur la route avec Lou et ses chansons. En voilà au moins une qui n’a pas perdu toute étincelle de vie. Je me suis beaucoup trop endurci à protéger mon fils, je n’ai plus la force de sourire pour autre chose que lui. Je l’ai confié à Clara en partant, je lui fais entièrement confiance à cette petite formidable. Tout le portrait de son père, qui lui aussi, ne reste pas les mains dans les poches. Ses réflexes de militaire ont repris le dessus en un rien de temps, dès le début des emmerdes, et grâce à lui nous avons échappé aux premiers périls jusqu’à trouver ce camp. Grâce à lui aussi, je n’ai pas baisser les bras face à cette situation désespérante. Même la mort de Nathan, je ne l’ai pas ressassée bien longtemps. D’ailleurs, j’arrive à ne pas m’angoisser plus que de raison pour Tom, tant je suis toujours sur mes gardes et prêt à recevoir une mauvaise nouvelle en tout temps. La route, passée en silence pour ma part, m’a permis de me concentrer sur la mission qui est la nôtre, comme une préparation lors d’une pièce de théâtre ; quelle époque bien lointaine...
Au pont, pourtant, le groupe marque un arrêt. Chacun contemple son destin, au-delà de cet immense pont encombré de voitures abandonnées. Certains n’arriveront même pas de l’autre côté. Eda, la brune toute vêtue de noire qui ne rigole pas, prend les devants. A sa suite, le groupe se resserre et commence à marcher sur son pont, dans un silence lugubre de catacombes. Un gars n’yant pas envie de mourir stupidement rejoint Eda. Et Lou a quelques secondes d’appréhension, avant de commencer à parler d’un plan sans trop de sérieux. Je n’en capte pas tous les termes, mais elle parle de snipers, de drones... Avec ça nous n’aurions même pas eu à venir en premier lieu. Globalement, elle pense maraver du zombie à tour de bras, au premier signe de chair en décomposition, et ne pas se poser de question. Ça se tient bizarrement. Car derrière ces bagnoles, nul doute que des bouffeurs de cervelles se cachent, mais prévoir leurs actions est impossible. Et Lou ne ferme toujours pas sa gueule, sa nervosité l’en empêche. En comprenant que c’est sans intérêt, j’arrête de lui accorder quelque attention.
Ma première tâche, à moi, sera de trouver de quoi m’armer, car je n’irais pas très très loin avec une bouteille d’alcool, du duct tape, un bout de tissus, et le parpaing que j’ai trouvé sur la route. N’importe quelle barre en métal ferait l’affaire, honnêtement. Et justement, c’est une question qui est posée par le gars à bouclettes brunes. Qui est armé ? Lui premièrement, il a notamment une hache. Eda, évidemment, se balade avec ses armes comme une extension de son propre corps. Et Lou a une poêle. Et une pelle. Les autres... C’est la cour des miracles, sans déconner. Et vu le contenu de mes poches, j’en suis le roi.
— Perso j’ai de l’alcool à échanger contre n’importe quel truc qui sera plus maniable qu’un parpaing. Ou alors si y’a moyen de fabriquer une torche pour faire rôtir du zombie, j’suis pas contre... dis-je en haussant les épaules, assumant totalement le fait de n’avoir rien de très probant. Sinon j’ai du ruban adhésif aussi, et du tissus... C’est tout ce qui restait. haussais-je les épaules, tout en regardant aux alentours pour dénicher quelque chose qui pourrait faire office d’arme. Mes affaires pourraient être utiles si nous faisions preuve de tactique, mais pour foncer dans le tas comme le propose Lou et Eda, j’ai rien. Quoique, en parlant de faire brûler l’alcool, je me dis que si on peut faire sauter quelques bagnoles...
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
En bavassant comme des oies, vous avancez entre les voitures. Vous vérifiez bien chaque carcasse en ferraille, dedans, dehors, dessous, s'il ne se cache pas l'un de ces foutus morts-vivants, prêts à vous sauter dessus à tout instant. Non, pas de zombies en vue, c'est étrange… Pourtant, ils sont tout prêts, vous le sentez… Avez-vous pensé à lever le nez ?
Ils vous suivaient depuis les hauteurs, les fourbes ! Et soudainement, ils quittent leurs planques sur la structure du pont pour vous tomber dessus depuis les airs. Ils s'écrasent sur les capots, sur le bitume, ils perdent une jambe ou un bras au passage, mais ils se relèvent bien vite en grognant. Ils vous encerclent avant que vous n'ayez le temps de comprendre ce qu'il se passe.
Ils approchent, serrent le cercle, referment le piège sur vous… Il ne semble n'y avoir aucune issue à part le combat, ou la mort.
L’élément qu’il n’avait pas vu venir, c’était que la maitresse d’école adhère aux gamineries de l’excitée du bulbe et que pire, elle décide de rentrer dans son jeu. Mais y’en avait qui essayaient de survivre, pendant qu’elles se croyaient dans un jeu vidéo, et sous ses airs de demeuré le rouquin avait finalement été le premier à faire preuve de bon sens lorsqu’il avait demandé avec sérieux « Bon, déjà, qui est armé ? » Y’avait arme et arme, qu’on s’entende bien, n’importe quoi pouvait être transformé en arme par destination, mais probablement qu’il ne faisait références qu’à celles dont c’était le but premier, et déjà Ms. Frizzle levait fièrement fusil et hache au cas où on ne les aurait pas remarqués « Mon fusil et ma hache n’ont plus de secret pour vous. » Fallait juste espérer qu’elle ne finisse pas par se couper un bras elle-même à force de manier la hache comme une raquette de tennis, quoi. « Pour les amateurs j’ai également du ruban adhésif et une superbe poupée Chucky très réaliste que j’échangerais volontiers contre un paquet de cigarettes. » Ce qu’il serait prêt à vendre pour quelques clopes, lui. Même père et mère, c’est dire, mais c’est bien la première fois que ses géniteurs lui auraient été d’une quelconque utilité. « Eh toi, le barbu. » Cazzo. « On t’entend pas, tu es avec nous ou tu as déjà décroché. » Décroché c’était pas le terme exact, regretter était plus révélateur … Il commençait à se rappeler pourquoi il avait préféré faire cavalier seul jusqu’à maintenant. Pour seule réponse l’italien avait offert un rictus acerbe à la jeune femme, mais s’était malgré tout exécuté sans broncher lorsqu’elle avait proposé « Tu traines les pieds. Reste pas tout seul à l’arrière, viens devant avec moi. » Le avec elle laissait Vittorio totalement de marbre, mais l’idée d’ouvrir la marche en revanche avait quelque chose qu’il trouvait plaisant. Alors qu’il la tenait vers le bas jusqu’à présent, le barbu avait fait siffler sa hache dans le vide en rabattant le manche sur son épaule. Voilà pour lui, une hache aussi – ils allaient pouvoir ouvrir un commerce – et le pistolet qu’ils avaient probablement déjà remarqué à sa ceinture ; Le contenu de son sac ne regardait que lui, pour l’instant, et qu’on se le dise il n’avait pas l’intention de partager son chocolat avec qui que ce soit. « Perso j’ai de l’alcool à échanger contre n’importe quel truc qui sera plus maniable qu’un parpaing. Ou alors si y’a moyen de fabriquer une torche pour faire rôtir du zombie, j’suis pas contre … » Le gars avait sérieusement embarqué un parpaing avec lui. Comme si le groupe ne trainait déjà pas suffisamment la patte pour en plus s’attacher eux-mêmes des boulets aux chevilles. « Sinon j’ai du ruban adhésif aussi, et du tissu … C’est tout ce qui restait. » Au moins s’il fallait bâillonner la demi-portion son ruban adhésif se révélerait peut-être utile, après tout.
Plus le groupe progressait sur le pont plus les voitures donnaient l’impression d’avoir été abandonnées à la va-vite plutôt que garées sur le bas-côté. Sur certaines on voyait même parfois encore la clef sur le contact à travers la couche de poussière accumulée sur les vitres ; Tout cela aurait pu avoir l’air d’une aubaine, si depuis six mois le réservoir de l’intégralité des véhicules du point n’avait pas eu le temps d’être siphonné jusqu’à la dernière goutte. Le groupe s’était finalement transformé en file indienne pour slalomer entre les tas de ferraille, Ms. Frizzle en tête de cortège puisque cela semblait lui faire affreusement plaisir, Vittorio derrière elle et le reste qui suivait sans que l’italien ne se préoccupe de comment et dans quel ordre. Y’avait quelque chose dans l’atmosphère, un truc inexplicable qui avait même fini par faire fermer son clapet à la pipelette pendant quelques instants et qui les avait tous poussés à retenir leur respiration comme s’ils attendaient quelque chose qui tardait à venir. Trop tard. Le bruit de la chute – à moins que ce ne soit dans sa tête ? – leur avait tous fait lever les yeux et contempler la hauteur de leur naïveté, Vittorio n’ayant que le temps et le réflexe de filer un grand coup d’épaule à Eda pour leur permettre à tous les deux d’éviter la chute du zombie qui s’était écrasé là où ils se tenaient quelques instants plus tôt, la violence de l’atterrissage ayant séparé d’un côté les jambes et le bas du buste, et de l’autre côté le reste. Dépourvue de ses jambes la partie comptant la tête avait tenté de s’aider de ses bras pour ramper vers eux, l’italien invitant d’un geste de la main à la brune de se charger de l’achever ; Elle voulait compter les points, non ? La chose aurait sans doute pu en rester là si d’autres cadavres ambulants n’avaient pas décidé de les rejoindre, certains se laissant tomber comme le premier venu et d’autres descendants le long de la structure métallique du pont dans un concert de grognements sans queue ni tête. Laissant les autres adopter la technique que bon leur semblerait, Vitto avait grimpé ni une ni deux sur le capot puis sur le toit de la voiture la plus proche, certain de s’accorder un léger avantage sur l’armée de cannibales en prenant un peu de hauteur et en prévoyant de décapiter toute tête décomposée qui s’approcherait un peu trop du véhicule ou tenterait de le rejoindre. Pris d’un élan de pitié il avait même tendu une main au détenteur du parpaing pour l’aider à grimper, conscient que même la demi-portion avait plus de chance de s’en sortir avec sa poêle que lui avec ses bouts de tissu.
Ah, les zombies, ses créatures si terrifiantes et attirantes. Ils sont mystérieux, imprévisibles et surtout, uniques. C’est tout ce que Sohan aimait chez eux, ce sont des « êtres-vivants » tout à fait remarquable qui mériteraient qu’on les étudie. Revenir à la vie et danser automatiquement sur du M. Jackson, ça forge le respect. Bon, après, ils sont peut-être cool, mais c’est bien de les tuer aussi, comment dire que vivre, c’est vraiment plus sympa, histoire de vivre, « IL PARAIT QUE ÇA SERT ». Sohan a toujours été le genre de gars a aimé l’épouvante, alors le vivre, c’est un peu magique, comme un gosse qui va rencontrer Elsa et Anna. Et cette expédition, c’est du pain béni pour Sohan, qui, depuis l’apocalypse a incontestablement changé. Il sort tous jours et est le premier con à vouloir sortir pour tâter du zombie.
Aujourd’hui ne fit pas exception à la règle. A la nuance, ou il ramena la dernière trouvaille qu’il avait déchiner lors de sa précédente aventure. Une poupée Brave Gars. Poupée représentant un bricoleur, elle était très connue dans les années 90 avant de disparaitre des magasins à cause d’une série de mauvais choix, vous savez le commerce et ses risques, tout ça, tout ça…. Mais elle, avait deux ou trois cicatrices ici et là lui donnant l’impression d’avoir été digéré par une vache et mangé par un batteur de groupe de métal. Baptisé Chucky (ne demandez pas pourquoi, ça rime avec Corgi, donc c’est cool), Sohan l’avait dans ses bras, un grand sourire aux lèvres, telle une enfant qui venait de recevoir un jouet qu’il espérait depuis toujours. Un chewing-gum en bouche, un superbe lance pierre et un pistolet dans son sac, le jeune homme parti en aventure avec une brochette de gens encore plus étrange que lui... Non, mauvaise fois, c’était lui l’ovni de l’histoire. Il n’avait beau ne pas connaitre les autres, c’était évident vu ce qu’il avait sous les mains. La seule chose qu’il avait compris d’eux, c’est que Lou faisait un remake de Raiponce mais sans cheveux long, sans caméléon et que du coup, elle serait la première à mourir, mais Sohan se jure de cuire du bacon dans cette poêle si elle venait à casser la pipe, question d’honorer sa mémoire. Oh, mais il ferait tout pour la protéger avant, il n’est pas comme ça à espérer la mort de quelqu’un... Enfin, concernant Eda, elle était flippante, le regard noir et qu’elle fait plus peur que Kris Jenner-Kardatruc, et c’est dire comment son regard froid transperçait les hommes ? Le jeune homme ; le temps d’un songe, l’imaginait tuer des zombies à coup de regard perçant et puissant. Concernant Tad, il avait l’air le plus normal et le moins imprudent. Oh, comment ça Sohan est un petit con qui juge tout le monde ? Et Alors, qu’est-ce tu vas faire, tout ça c’est dans sa tête ! Vittoria était le Daryl du groupe, force, courage et hygiène douteuse, ce mec était LE mec du groupe qui allait tous les sauver, sans aucun doute. Pour terminer, Myrddin était mignon à n’avoir aucune arme. Sohan le dévorait des yeux, l’air niais, admirant son courage, ou sa maladresse, il ne sait pas vraiment.
Depuis le début de l’aventure, Sohan était silencieux, à regarder ses camarades, juger et se demander qui allait le plus s’en sortir, non pas qu’il voulait tous les voir morts, mais ça le détendait d’imaginer comment ils allaient tous montrer leur badassitude et déglinguer du zombie. Capuche sur la tête, il pouvait cacher son regard et donc ce qu’il pensait car, là, il serait clairement donné aux zombies. « Myrrdin, lâche Sohan, j’ai un pistolet et un chargeur plein, moi, j’ai Chucky, je ne suis pas inquiet... » Il frotta son visage contre la poupée qui lâche un « Hi, moi, c’est Chucky le Brave Gars, tu veux jouer avec moi ? Je suis ton meilleur ami pour la vie! » suivit d’un rire mécanique. Véritable folie ou coup de génie ? Mystère. Toujours est-il qu’il fallait continuer la route, et les carcasses de voiture n’aidaient pas, mais qu’importe. En file indienne, il eut une conversation avec Chucky : « Oh, qu’est-ce qu’il y a ? Tu as entendu un truc… ? Des zombies ? Mmh, c’est logique. Oh il devrait arriver… » A peine eu le temps de terminer sa phrase, que le premier d’une longue liste de morts-vivants tomba suivi de près par ses potos. Sohan observa ses coéquipiers, et balança l’arme à feu à Myrddin afin de lui donner une chance de survie. Une fois l’arme donnée, il balança Chucky en hurlant : « CHUCKY, ATTAQUE TAILLADE ! » Trois secondes de silence, suivit d’un « Je suis Chucky, tu veux être mon ami ? » et la poupée resta sur le sol. « Alleeeeeeeez, Chucky, s’il te plait, et si tu veux... J’sais pas, tu pourras faire du vaudou sur Vittorio, il est grand, fort, enfin, tout ce que tu veux pour t’aider… » Affirma Sohan, paniqué en voyant les monstres arriver plus rapidement. « Bon, bon, ok, je vais voir ce que je peux faire. répondit la poupée en se levant machinalement, Putain ce qu’il ne faut pas faire pour pas se faire entuber putain, j’ai juré. » Elle grimpa sur zombie avant de la sabrer comme il faut. Et pendant ce temps, Sohan mastiquait son chewing-gum en donnant des indications à sa poupée.
Polly Pocket ? Polly Pocket ?! Je serre les dents, croise les bras, tire la langue. C’est bien parce qu'on était amis avant cette invasion de zombies que je laisse passer la vanne, mais n'importe qui d'autre se serait pris un coup de poêle bien senti dans sa sale face de rat. “Bon, déjà, qui est armé ?” Xeda la guerrière exhibe ses armes la première. Moi, bougonne, je marmonne de mon côté en remontant ma bandoulière sur mon épaule ; “Poêle, pelle, de quoi réparer les bobos et de la corde. Je prête pas, j'échange pas.” Ni au barbu muet, ni au taré qui parle à son doudou, ni à l’asperge brune qui se balade avec un foutu parpaing dans le sac. Si qui que ce soit avait de quoi faire du feu, nous aurions pu appliquer l'idée de la torche, mais nous n'avons pas le temps de faire joujou avec des cailloux façon âge de pierre pour espérer avoir un maigre résultat. Au final, tout le monde m’a l'air bien équipé -en dehors de Myrddin. “Finalement peut-être que c'est toi qui crèvera en premier.” je lance avec un large sourire. J'ai conscience qu'on me donne perdante d'office. Regardez-moi, le modèle réduit qui parle trop, et regardez-les, le Baywatch de l'Apocalypse. Mais j'ai confiance en moi, qu'importe si je suis la seule. J’ai déjà détruit plus d'une face de mort-vivant avant aujourd'hui, j'en dégommerai d'autres. On est là pour jouer les héros ou bien ? Et justement, c'est le moment. C'est le vacarme d'un corps qui s'écrase sur un capot qui m'arrête net dans ma marche ; sur la voiture à ma droite, un zombie replace ses membres désarticulés par la chute dans une symphonie de craquements d'os et de froissement chair nécrosée. Son devant est derrière, son derrière est devant. J'arrange le problème d'un grand coup de poêle dans la tronche, de quoi faire tourner son crâne sur ses cervicales une demi-douzaine de fois. “La fête commence.” Ça continue de pleuvoir du mort-vivant jusqu'à ce qu'il n’y ait plus le moindre moyen de continuer d'avancer, et encore moins de reculer. Un cri m'échappe alors que je sens une main osseuse essayer de m'attraper le mollet de dessous une bagnole. Coup de poêle. Automatisme, sans réfléchir ; on frappe, on pense plus tard. Le monstre, ou plutôt le demi-monstre, se traîne le buste sur le bitume, pas découragé ; je dégaine, lui écrase le téflon sur le crâne, et tape, tape, tape jusqu'à ce le sol soit repeint de jus de cerveau, gueulant à plein poumons ; “TU. VOIS. CE. QU’ELLE. TE. DIT. LA. POLLY. POCKET ?” La poêle tient le choc, le zombie beaucoup moins. “Hé, t’as pensé au yoga ?” que j'entends demander derrière moi. Je me tourne, lève les yeux par réflexe de petite chose… mais c'est en les baissant que je tombe sur le Chucky faisant un break pour taper un brin de causette. Je me vois bondir sur le capot d'une voiture -que dis-je, m’envoler. “AAAAH. PUTAIN. OH MON DIEU. LA POUPÉE BOUGE. LA POUPÉE BOUGE !” Morts-vivants, pas de problème. Poupée qui parle, pas moyen. Je brandis la poêle, prête à lui péter les ressorts, mais il retourne à sa besogne. On dirait que c'est l'autre cinglé qui le contrôle. Et puis je me souviens qu'on a une autre poupée tueuse dans le genre dans l'équipe. “Eda ! Ta poupée peut faire pareil ?! Balance la pour voir !”
Tout le monde n’a pas l’air convaincu par ses propos. N’ayant pas l’âme d’un leader, ou d’un stratège, Tad aurait en temps normal lâché l’affaire pour suivre le reste du groupe. Etant donné que, là il est question de sa vie, il se montre un peu plus couillu que d’habitude. Quelque chose qui ne fait pas de mal. Si bien que, histoire d’avoir au moins un minimum d’organisation, il tente de faire le point sur les armes. « Mon fusil et ma hache n’ont plus de secret pour vous » balance Eda en jouant de ses instruments, bien, voilà déjà quelqu’un qui semble pouvoir servir à quelque chose. « Moi, j’ai une hache et un lance pierre, ça casse pas trois pattes à un canard mais, quand on sait s’en servir, ça peut faire des dégâts. » explique t-il, au moins avec ça, il était sûr de pouvoir se défendre autant au corps à corps qu’à distance. “Poêle, pelle, de quoi réparer les bobos et de la corde. Je prête pas, j'échange pas.” Balance Lou, parole qui ne l’étonne guère. « Pour les amateurs j’ai également du ruban adhésif et une superbe poupée chucky très réaliste que j’échangerais volontiers contre un paquet de cigarettes. » Tad hoche la tête comme s’il n’en croyait pas ses oreilles. Pourquoi diable quelqu’un se promènerait-il avec une poupée Chucky dans son sac ? C’est juste, horrifiant. « Eh toi, le barbu » poursuit-elle à l’adresse du grognon à l’écart du groupe. « On t’entend pas. Tu es avec nous ou tu as déjà décroché ? » Tad observe le jeune homme, qui reste silencieux mais semble accordé un minimum d’attention au groupe, ce qui est pas mal. « Tu traines les pieds. Reste pas tout seul à l'arrière, viens devant avec moi » Au moins là, ils seraient trois à ouvrir la marche. Le blond ne tarde pas à dévoiler son attirail tel un texas ranger. Hache et flingue. Donc il serait trois à pouvoir déjà faire du hachis au corps à corps, ce qui n’est pas si mal. « D’accord. On a trois haches, on va ouvrir le chemin avec en espérant ne pas être débordé, ça vous va ? » Il pose surtout sa question à Eda & Vittorio, puisque ce sont ceux qui avec lui s’engagent à servir de chair à canon. « Perso j’ai de l’alcool à échanger contre n’importe quel truc qui sera plus maniable qu’un parpaing. Ou alors si y’a moyen de fabriquer une torche pour faire rôtir du zombie, j’suis pas contre... » L’idée n’était pas bête. Mais certaine pas la plus pertinente à utiliser ici. « Sinon j’ai du ruban adhésif aussi, et du tissus... C’est tout ce qui restait. » Autrement dit, lui n’a rien. Il ne le dira pas à haute voix mais, c’est ce qui arrive quand on se lance à l’attaque sans organisation, on se retrouve avec des gars qui n’ont aucun moyen de se protéger. “Finalement peut-être que c'est toi qui crèvera en premier.” Lou fait mouche. Lance-pierre en main, Tad le lance au gars. « Tiens, prend ça. Et essaie de pas être trop exposé pour qu’on te couvre. Tu sais t’en servir ? » Il espérait que oui, parce qu’il n’avait pas le temps de donner une leçon. « Myrrdin, balance un autre garçon, j’ai un pistolet et un chargeur plein, moi, j’ai Chucky, je ne suis pas inquiet... » Gosh ! Mais c’était quoi ce délire avec les poupées ? Est-ce que le vaudou s’est mis à marcher au moment où les morts ont décidé de ressusciter ? Et c’est qu’en plus, il l’actionne ce truc. Tad fait une grimace en se jurant de rester loin de ce gars et de sa poupée. Les zombies sont une source suffisante d’inquiétude. « Oh, qu’est-ce qu’il y a ? Tu as entendu un truc… ? Des zombies ? Mmh, c’est logique. Oh il devrait arriver… » « Arrête de jouer avec ce truc vieux, je vais chier dans mon froc si tu continues. » demande t-il, hésitant même à demander si on ne peut pas laisser ce truc là, loin d’eux. Peut-être même y foutre le feu avec l’alcool de Myrrdin. Toujours est-il que Tad n’a pas le temps de formuler sa demande, et qu’il arrive au moment fatidique où il va vraiment se chier dessus quand un premier zombie leur tombe sur le coin de la tronche, et un second, et ainsi de suite. Une seule question à ses lèvres. Qu’est ce qui lui a pris de vouloir jouer les sauveteurs avec Ariane ? “La fête commence.” Lance Lou « CHUCKY, ATTAQUE TAILLADE ! » balance l’autre gars. Le dude semble s’être trompé de jeu, mais tout le monde part à l’attaque et Tad suit le mouvement et balance son premier coup de hache avant de taper littéralement tout ce qui entre dans son périmètre de sécurité. « Alleeeeeeeez, Chucky, s’il te plait, et si tu veux... J’sais pas, tu pourras faire du vaudou sur Vittorio, il est grand, fort, enfin, tout ce que tu veux pour t’aider… » Les zombies étaient là, le mec jouaient les marionnettistes. Fine. Ce n’est ni le moment, ni l’endroit et Tad renonce à toute idée de le garder en vie, quand soudainement le mec parait moins schyzo qu’il ne semble l’être puisque sa poupée prend vie seule. « Bon, bon, ok, je vais voir ce que je peux faire. Putain ce qu’il ne faut pas faire pour pas se faire entuber putain, j’ai juré. » A ce moment, l’assemblée de zombie qui les assaillent est la seule chose qui l’empêche de se barrer très loin d’ici en courant. S’il avait été prêt pour les zombies, s’il pensait sérieusement que mettre un pied aux Etats-Unis allait le confronter à des aliens, s’il était sûre que la reine Elisabeth était la chef d’une alliance reptilienne, il n’était pas prêt pour les poupées vivantes. NOPE. C’est par la suite qu’il voit Lou pendre ses jambes à son cou exactement comme il aurait aimé le faire s’il n’était pas déjà occupé. Ses pensées étaient occupés par la simple idée de se tirer loin de là, et en vie si possible. “Eda ! Ta poupée peut faire pareil ?! Balance la pour voir !” crie Lou à la Lara Croft improvisée du groupe. Tad n’était vraiment pas sûr de vouloir voir une deuxième barbie battre les zombies. Okay, ce truc était dans leur camp mais ça n’en était pas moins flippant. « Je préviens, si vous en sortez une autre, je me chie dessus pour de bon. » Oui, pas très nerveux comme garçon.
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
Dans mon sac : une flasque de whisky, de l'eau, une pelle, de la corde.
Des arbres, de la terre sèche. Des traînées de sang. Et cette odeur de putréfaction ambiante qui me cramait les nasaux. Les mêmes putains de scènes qui tournaient en boucle depuis des jours. C’était la proximité de la ville et de la population, ou plutôt de ce qu’elle avait jadis été. Mon premier réflexe avait été de m’en éloigner. J’avais entassé mes proches dans une bagnole tout terrain et j’avais foutu le camp loin dans la nature. Sauf qu’après un moment, on avait fini par manquer de provisions, et de médicaments. Et c’est à ce moment-là qu’on s’était lancés dans une mission suicide, Phoenix et moi. Parce que je savais tirer, et qu’il savait se battre. Parce qu’on avait les nerfs accrochés et l’esprit pratique. Parce qu’aucun de nous n’aurait jamais laissé l’autre partir seul. Évidemment, les choses avaient mal tourné, comme ça arrive toujours depuis que notre civilisation s’est écroulée. Des zombies nous ont repérés et encerclés. En essayant de nous défendre, nous avons été séparés. Et ça faisait maintenant quatre putains de jours que je le recherchais. Il n’était pas question que je rentre au campement sans lui. Robin m’arracherait la tête. Et moi, je ne me le pardonnerais jamais. Il était vivant, je le savais. J'allais pas l’abandonner. Et si je devais en crever, alors c’était un risque que j’étais prête à prendre.
Je suis revenue une fois de plus au dernier endroit où je l’avais vu. J’ai essayé d’analyser les traces de pas sur le sol, les branches cassées, mais j’étais pas aussi bonne en traque que Kyte. Alors j’ai essayé de me mettre dans sa tête. De savoir ce qu’il aurait fait. Et je me suis dit qu’il aurait continué la mission. Qu’il serait allé en ville pour remplir son sac de ce dont nous avions besoin. Alors, la gueule fermée et le cœur pareil, j’ai remonté la rivière en direction de la cité maudite. J’arrivais pas loin du Story Bridge quand j’ai entendu des cris humains et des grognements zombies. J’ai levé les yeux, par réflexe, pour voir une pluie de morts vivants glisser des structures métalliques pour s’effondrer sur un petit groupe de survivants. J’ai regardé le combat un instant, puis j’ai haussé les épaules. Qu’ils crèvent ou qu’ils s’en sortent, c’étaient pas mes affaires. Ça déjouait juste un peu mes plans : j’allais devoir traverser à la nage plutôt que par le pont. Et s’il était parmi eux ? J’ai senti mon cœur s’emballer. « Et merde. » J’ai juré entre mes dents. That love’s gonna get me killed. J’ai secoué la tête en serrant les dents, parce que je savais que je faisais une connerie, et je me suis élancée au pas de course.
J’étais carencée et éreintée à cause de cette foutue apocalypse et de la vie qu’on menait depuis des mois, mais il fallait croire que mes pattes se souvenaient quand même de mes années marathons, et il en allait de même pour mes poumons. En quelques minutes, j’étais parvenue jusqu’au pont sur lequel je m’élançais désormais, slalomant discrètement entre les voitures, toujours sur mes gardes. Je me méfiais de tout. Zombies, mais humains également. Je me suis approchée aussi près que je le pouvais, balançant quelques coups de pelle à un ou deux zombies retardataires pour faire sauter leur cervelle. Et puis je me suis hissée sur le toit d’une voiture pour essayer d’y voir quelques chose. Il n’est pas parmi eux. M’a assuré une petite voix nasillarde. J’étais pas assez près pour voir leurs visages, mais je le savais d’instinct. Aucune trace de mon blond là-bas. J’ai soupiré et sauté de la voiture. J’avais plus qu’à attendre que les choses se calment d'elles même pour traverser le pont une fois cette petite bataille terminée. Mais y’avait un truc qui me gênait. Un petit cri au fond de moi qui me hurlait que je ne pouvais pas les laisser crever sans au moins essayer de les aider. Qu’un mort de plus, c’était déjà trop. « Bordel de merde. » J’ai soufflé, affligée de constater que j’avais toujours un cœur. « HEY ! VENEZ PAR ICI BANDE DE SACS A MERDE ! » J’ai gueulé en frappant le capot d’une bagnole avec le dos de ma pelle. « OUAI, C’EST BIEN, RAMENEZ VOS SALES FACES PUANTES ! » Je les encourageais en faisant le plus de bruit possible. Ça marchait, un peu. Assez du moins pour qu’une petite dizaine de cadavres ambulants se mettent à clopiner – ou ramper – dans ma direction, allégeant un peu le nombre d’ennemis auquel le groupe de survivants se confrontait. Ok, et maintenant je fais quoi ? Un plan. Il me fallait un plan. Mes yeux ont fait l’aller-retour entre les goules et un camion agricole qui gisait sur le côté. La paille ? Ouai, ça pouvait fonctionner. L’air était sec et chaud depuis des semaines. Cette merde s'enflammerait en quelques secondes. J’ai fouillé dans la poche de mon pantalon de randonnée pour en sortir un Zippo aux couleurs du club. Je l’ai serré dans ma main en me disant que c’était qu’un objet. Que ça valait rien. Que de m’y accrocher ne me rendrait pas les amis que cette apocalypse m'avait arraché. Je suis presque parvenue à y croire. Alors quand les zombies sont passés juste à côté du camion, j’ai levé le capuchon et j’ai lancé le briquet droit sur la paille. D’abord, il ne s’est rien passé. Puis tout s’est embrasé d'un coup. C’était presque beau à voir, ces flammes qui léchaient leurs vêtements moisis et leurs cheveux de serpillère. Ces torches moitié mortes, moitié vivantes, qui continuaient d’avancer en se consumant. Et moi, j’avais plus qu’à les cueillir pour balancer quelques coups de pelle à ceux qui avaient encore besoin qu’on les achève.
Je savais qu’après ça il ne faudrait pas traîner. Que les flammes n’allaient pas passer inaperçues et finiraient par rameuter d’autres goules. Et je voulais éviter que le groupe me repère, aussi. Alors j’ai escaladé la structure du pont et je me suis laissée retomber sur les barres de ferraille qui le soutenaient. Je comptais bien poursuivre la traversée par les fondations, en espérant qu'ainsi, ni les zombies, ni les humains ne me repèreraient. J'ai repris mon soufle et, avec une infinie prudence, j'ai progressé sur la poutre en ferraille au dessus du vide. Un pied devant l'autre...
(c) DΛNDELION
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.