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 blood makes you related, loyalty makes you family | hazard-perry family

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Message(#)blood makes you related, loyalty makes you family | hazard-perry family - Page 2 EmptyMar 23 Jan 2018 - 1:24



blood makes you related, loyalty makes you family
C'que je veux dire c'est que la famille c'est inévitable. C'est comme les impôts ou la mort. △
hazard-perry family
Moi qui d’habitude préférait rester silencieux ou qui donnait plutôt dans le sarcasme lorsqu’il s’agissait de parler de ce qui me touchait réellement, voilà que je me laissais à exprimer devant l’ensemble de ma fratrie ma profonde amertume envers la façon dont Maura avait géré la grossesse de Théodora. J’estimais que vouloir rester silencieux valait des fois bien des discours vains. Néanmoins, il y avait des situations dans lesquelles où je ne pouvais pas concevoir rester silencieux. Et l’injustice de la décision des parents au regard de la grossesse de leur fille et de son souhait de garder cet enfant qu’elle souhaitait élever elle-même, m’avait retourné l’estomac. La luxueuse demeure Hazard-Perry avait bien failli imploser à cette époque tant les tensions étaient élevées au sein de la famille. Et si cette histoire avait concernait exclusivement Théodora, ni Connor ni moi n’avions pu nous retenir de prendre son parti, la défendant à corps et à cri face à l’indifférence de nos parents. Pourtant aucun de nous deux n’avait le pouvoir de faire quoi que ce soit, nous étions des jeunes hommes sans toi, sans argent autre que celui hérité de nos géniteurs, sans aucune idée des responsabilités qu’élever un enfant impliquait. C’était là que Gauthier était intervenu, prenant parti pour la première fois pour la première fois de sa vie sûrement contre l’avis des parents. Il avait pris Théodora sous son épaule, comme il avait eu à cœur de le faire avec chacun d’entre nous depuis notre venue au monde, même si nous ne lui avions pas toujours bien rendu. Mais Maura, elle, était restée muette. Elle s’était totalement effacée de ce débat qui avait déchiré de façon irréversible notre famille jusqu’ici unie uniquement dans les apparences et pour le bien de la réputation de la famille auprès de la haute société londonienne. Si cet incident majeur n’était pas mon seul grief contre Maura, c’était du moins celui qui m’avait poussé à réellement la dénigrer quand avant je m’étais toujours contenté d’une cordiale indifférence. Je lui en voulais du plus profond de mon cœur de nous avoir tous abandonnés au notre triste sort. Pourtant, notre fratrie c’était bien la seule chose que nous avions toujours eu de concret. Tout le reste n’étant que de la poudre aux yeux : une fortune familiale que nous avions hérité de la dure labeur de nos grands-parents et de nos parents après eux, un nom respecté et envié que nous avions hérité par le simple fait d’être nés, des parents qui ne remplissaient que les tâches les plus élémentaires qui incombaient tous les parents de ce monde, des dossiers scolaires pour le moins excellents mais qui, au regard de notre nom et de notre fortune, ne servaient qu’à pouvoir réfuter les attaques de nos détracteurs qui auraient supposé que nous devions tout à notre naissance dans la plus haute sphère de la société anglaise. J’avais tenté, avec une certaine émotion qui ne m’était pourtant pas familière, d’exposer à ma sœur ce que je lui reprochais. Mais si elle m’entendait, elle ne m’écoutait pas. A peine avais-je fini ma tirade qu’elle choisissait de répondre à mes attaques et, une fois de plus, elle était à côté de la plaque. « Je n'ai jamais pris le parti des parents, Charlie. Je ne me suis pas prononcée, je n'ai pas choisi de camp. » Elle n’avait même pas fini de s’exprimer que je me crispais dans mon fauteuil, lèvres pincées, regard meurtrier, tout en lâchant un reniflement des plus méprisant. « Très honnêtement que je choisisse votre camp, est-ce que ça aurait changé quelque chose ? » Et à cet instant précis, une colère que je ne ressentais pas souvent montait en moi, me tordant l’estomac. J’avais envie de me lever et de tout envoyer valser, de lui cracher à la figure tout le mal que je pensais d’elle, tous les reproches que je gardais enfouis en moi depuis le début. J’étais malade qu’elle soit là, à réclamer le droit de revenir parmi nous quand elle ne faisait pas le moindre effort. Bien-sûr, je savais que je n’étais pas coopératif, c’était là mon moindre défaut : je n’accordais que très difficilement ma confiance et lorsqu’on l’avait perdue, il était presque impossible de me faire changer d’avis. Mais sous ses grands airs, elle ne valait pas mieux que moi, elle était tout aussi entêtée et peu importait les excuses derrière lesquelles elle se cachait, rien ne trouverait grâce à mes yeux pour racheter ce que je considérais comme la plus grosse erreur de sa vie. Une part de moi, la plus impulsive et sauvage, avait envie de lui faire comprendre avec toute la violence que je savais mettre dans mes mots, que justement oui, qu’elle ait choisit notre camp aurait tout changé. Le pire dans toute cette histoire, c’était que j’avais toujours compris ce côté égoïste de sa personnalité qui la poussait toujours à faire le meilleur choix pour elle, parce que j’en avais hérité moi aussi. J’étais le plus égoïste après elle dans cette famille, les autres ayant visiblement été épargnés de cette tare grâce à la loterie génétique. C’était ça le plus ironique et le plus triste dans toute cette situation : je comprenais ses motivations et je lui en voulais d’autant plus. Parce que, même si à l’époque ma relation avec ma sœur aînée était déjà loin d’être au beau fixe, j’avais espéré qu’elle prendrait notre parti, qu’elle prendrait un minimum position. Parce qu’elle seule avait le pouvoir de faire quelque chose. Théodora, Connor et moi étions les vilains petits canards, les enfants qui sortaient du rang, les rebelles qui dérangeaient nos parents et leur volonté de montrer au monde entier à quel point la famille Hazard-Perry était une belle et grande famille unie, parfaite sous tous les points. Nos jérémiades, nos supplications ne résonnaient même pas dans les oreilles de nos parents qui avaient arrêtés, il y a bien longtemps d’écouter ce qu’ils appelaient nos caprices d’enfants gâtés. Mais il en était totalement autre chose pour Gauthier et Maura qui avaient toujours bénéficié d’un traitement particulier avec nos géniteurs. Ils étaient la fierté de la famille, ceux qui avaient toujours essayé de faire au mieux pour remplir les attentes familiales et mes parents les écoutaient naturellement plus. Gauthier avait joué sa place de favori en prenant parti pour Théodora d’une façon aussi radicale, mettant en péril sa relation avec les parents. Et je n’en avais jamais attendu autant de Maura. J’avais juste espéré qu’elle lève au moins le petit doigt ou qu’elle se montre d’un soutien sans faille pour Théodora, sans pour autant s’opposer aux parents. Mais elle n’avait pas daigné le faire et ce jour-là, je m’étais juré de ne jamais lui pardonner cet acte manqué. Pourtant si ces émotions confinées pendant plus de cinq ans ne demandaient qu’à sortir, je ne parvenais pas à ouvrir la bouche. J’étais Charlie Hazard-Perry et le jour où je laisserai Maura entrevoir à combien elle avait pu m’atteindre, me blesser et me décevoir, n’était pas prêt d’arriver. Parce que lui reprocher avec force ses agissements passés encore et encore, ne ferait que lui montrer à quel point je pouvais, bien malgré moi, lui accorder un crédit qu’elle ne méritait et je préférais mourir plutôt que laisser ça arriver. Vissé dans mon fauteuil, mes doigts crispés sur les accoudoirs de celui-ci, en affichant un air de profond mépris comme j’avais appris à le faire en toute circonstance, je restais silencieux, muet comme une tombe. Tenir ma langue me demandait toute ma volonté et ce n’était que d’une oreille à moitié attentive que j’entendais Connor exprimer avec plus de mesure ce que je ressentais. « Et qu’est-ce que tu risquais à prendre parti ? Bien sûr que ça aurait pu changer des choses Maura. » Savoir que je n’étais pas le seul à ne pas comprendre le choix de notre sœur aînée me rassurait un peu, au fond, mais cela ne m’aidait pas à apaiser le torrent d’émotions qui faisait rage en moi. « Peut-être qu’en t’exprimant, nous aurions au moins pu… J’sais pas moi, essayer de comprendre ton point de vue. » concluait finalement Connor. Et presque aussitôt que le benjamin eut fini de répondre aux paroles de Maura, cette dernière se levait de son siège, non sans oublier de me gratifier à son tour d’une pique : « Ce n'est pas la réunion familiale que tu as du mal à supporter. C'est juste moi. Et je vais te faciliter les choses, Charlie. » Et là où je ne manquais généralement jamais une occasion de montrer mes dons en matière de répliques cinglantes, une fois de plus j’observais un silence des plus complet, ne daignant même pas accorder à ma grande sœur un regard, fixant avec un air désinvolte totalement feint, les petites bulles qui venaient éclore à la surface de ma coupe de champagne. L’aînée demandait à Théodora de saluer Oliver de sa part, je l’entendais ensuite s’excuser, s’opposant que ces dernières étaient adressées à Gauthier, avant de prendre la fuite, comme elle savait si bien le faire. Heureusement pour moi, Connor, n’était jamais loin, prenant volontiers mon relais lorsqu’il s’agissait de se montrer pinçant et irrévérencieux. « Pour quelqu’un qui se dit prêt à encaisser, ça ne fait pas long feu sous la pression. » Et du fond de mon cœur, je le savais, si mon échange avec Maura ne m’affectait pas autant, la remarque de Connor m’aurait tiré un petit sourire amusé, presque fier même. Théodora s’était alors lancée à la poursuite de Maura, tâchant de la retenir. « Il fallait que tu t’attendes à ce que les choses ne se passent pas facilement. Tu devais le savoir, mais tu es venue quand même, c’est idiot de tourner les talons après ça. » Un léger soupir m’échappait. Ce n’était pas dans le but de manifester à tout le monde mon agacement, c’était simplement un soupir qui m’avait échappé. Comme toujours Théodora se montrait bien trop compréhensive et trop gentille avec l’ensemble d’entre nous. Elle avait d’aussi loin que je m’en souvienne toujours essayé d’apaiser les tensions au sein de la famille, surtout mes conflits avec Gauthier lorsque nous avions commencé à vivre en Australie, tous les trois sous le monde toit. Et voilà qu’elle perpétuait la tradition en se montrant délicate avec Maura. C’était le trait de caractère le plus impressionnant chez Théodora et au fond, je n’aurai même pas dû m’étonner de la voir essayer de nous garder tous les cinq sous le même toit tout en essayant de prévenir la troisième guerre mondiale qui menaçait à tout moment de trouver place en ces lieux. « Gauthier a organisé ce repas et pour une raison ou pour une autre, on est tous là. On lui doit bien ça, alors est-ce qu’on peut juste… reprendre ? Charlie, Connor, si vous n’avez pas envie de faire semblant, et bien ne le faites pas, mais est-ce qu’on peut juste… J’en sais rien. Ne pas s’envoyer des crasses au moins le temps que ce dîner se passe ? » reprenait-elle en se tournant vers le reste de la famille, à savoir ses frères. Pas convaincu du tout et pas calmé pour un sou, je daignais néanmoins relever les yeux pour croiser le regard de Connor un bref instant avant de reporter mon attention sur Théodora, pendant que mon petit frère s’adressait à elle : « Si ça peut te faire plaisir Théo. Je ferai un effort. Même si je comprends toujours pas pourquoi tu soutiens ça et que je pense clairement qu’un simple Brunch ne démêlera pas tous ces nœuds… » Une fois de plus, Connor exprimait à voix haute le fond de ma pensée. « Personne ne le pense Connor… Faisons juste au mieux. » intervenait alors à nouveau Gauthier qui était resté silencieux jusqu’ici. Il m’avait rapidement jeté un coup d’œil entendu, sachant pertinemment que je serai celui à poser le plus de souci et avant même que je n’ai eu le temps de trouver quoi répondre à ce brunch qu’on m’imposait bien malgré moi, la domestique venait nous trouver pour nous annoncer qu’elle avait fini de dresser la table et que l’heure était venue de passer à table. L’estomac noué avec un appétit proche du niveau abyssale de la mer, jamais un brunch ne m’avait aussi peu tenté. Néanmoins, avec de la nourriture dans la bouche, j’aurai une excuse officielle pour rester muet et observer un silence religieux face à cette mascarade qu’était notre famille désormais que Maura avait ramené les démons du passé avec elle. J’avais suivi le reste de ma fratrie, traînant le pas tel un condamné qu’on emmenait à l’échafaud (ce qui n’était pas totalement faux quand on songeait à l’ambiance de mort qui régnait dans la salle à manger depuis le début de ce repas). Gauthier avait pris place en tête de table, et j’avais fait le choix volontaire de me mettre en diagonale de Maura et aux côtés de Théodora, seule personne capable dans cette pièce de calmer mes ardeurs si cela venait à être nécessaire.  « A vrai dire, la raison première de votre présence ici n’est pas de régler tous les problèmes. Il se trouve que j’ai une information à vous communiquer. » Piquant ma curiosité, Gauthier avait attiré mon attention, me faisant relever les yeux des détails sur la porcelaine de mon assiette que j’observais jusqu’ici avec un intérêt purement fictif. Le moins que l’on pouvait dire, c’était que l’aîné ne prenait que rarement le temps de faire de genre d’annonce et je me demandais ce qu’il pouvait bien avoir trouvé à nous annoncer dans un moment pareil. Et avec même qu’aucun de nous ne puisse lui poser la question, le trader lâchait la bombe de but en blanc : « Je suis père. » Je manquais de m’étouffer avec le champagne que je venais de boire, avec la désagréable impression d’être projeté cinq ans en avant quand Théodora avait fait une annonce similaire pendant un de nos traditionnels brunchs dominicaux. Alors que je toussais et que je tâchais de reprend mon souffle après avoir bu la tasse, mon cerveau commençait à se demander si c’était une nouvelle sérieuse ou si, se lançant maladroitement dans l’humour, Gauthier s’était dit que rejouer un mauvais replay de nos brunchs passés était une bonne idée dans un moment pareil. Une fois que je parvenais à articuler un mot, je m’empressais de demander confirmation à mon frère qui n’avait, pourtant, jamais eu l’air aussi sérieux de sa vie – et venant de Gauthier cela voulait dire beaucoup. « Sérieusement ? » pouffais-je à moitié, à deux doigts de la crise de fou rire. Si Gauthier était un oncle extraordinaire avec Oliver, l’idée même qu’il puisse engendrer une progéniture était cocasse. Le moins que l’on pouvait dire, c’était que le Hazard-Perry avait toujours été très discret concernant sa vie sentimentale. Jamais je ne l’avais vu avec une femme (ni même un homme), même du temps où il vivait encore chez nos parents il n’avait jamais rarement officiellement de petite-amie. La seule connaissance féminine proche que je lui connaissais était Elisabeth Donovan, mais je doutais sincèrement que Gauthier ait déjà goûté au plaisir charnel avec la demoiselle qui était en couple avec son meilleur ami. Pourtant Gauthier, face à mon hilarité, était resté de marbre avant de nous apporter plus d’explications : « Gabriel, le fils d’Elisabeth est aussi le mien. Il me semblait important que vous soyez au courant. » lâchait-il. Et cette fois-ci, mon sourire disparaissait totalement. J’en oubliais même mes griefs contre Maura. Gabriel, le fils d’Elisabeth était un bon ami d’Oliver, je l’avais moi-même déjà croisé plus d’une fois, aux côtés de la belle blonde, laissant les deux enfants jouer quand c’était moi qui était chargé de veiller sur mon neveu. « Dis-moi que c’est une blague, Gauthier. Je t’en supplie. »
©BESIDETHECROCODILE
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Message(#)blood makes you related, loyalty makes you family | hazard-perry family - Page 2 EmptySam 27 Jan 2018 - 16:02

... loyalty makes you family
“Sometimes I believe that this less material life is our truer life, and that our vain presence on the terraqueous globe is itself the secondary or merely virtual phenomenon.”
T
héo l'avait rattrapée. Pourquoi? Pourquoi elle? Maura était certaine que la gentillesse de sa soeur finirait un jour par se retourner contre elle. Mais en cet instant précis, c'était plutôt agréable. Elle parlait vrai même si ca blessait. "Très bien." Avait-elle répondu. Oui elle ne pouvait pas faire ça. Et si elle partait maintenant on lui reprocherait de ne pas avoir essayé, de prendre la fuite. Connor et Charlie par son silence le lui faisaient déjà comprendre. Elle revint s'asseoir évitant du regard Charlie. Sa plus grande faiblesse probablement, c'était un peu comme se regarder dans un miroir, le sexe et la carrière qui différaient seulement. Théo avait raison, après tout nous étions là parce que l'aîné, Gauthier, nous avait réuni, on lui devait au moins ça, au moins lui il essayait. Maura aurait voulu que ce soit plus simple, qu'ils puissent tous jouer la comédie, enterrer ces histoires le temps d'un repas. C'était trop demandé. Mais elle ferait tout pour mettre de l'eau dans son vin puis elle rentrerait se coucher et oublier. Revenue, Gauthier fut celui à parler, expliquant pourquoi il les avait réunis. Une information à leur communiquer. Tellement froids, distants comme termes... Maura réalisa qu'ils avaient tous des secrets, elle la première. Est-ce que son frère allait leur annoncer la même chose qu'elle? Non, impossible, Gauthier était un roc. La maladie ne pouvait pas l'atteindre. Puis la nouvelle tomba. "Oh." Surprise? Peut-être un peu. Elle n'avait jamais imaginé Gauthier ou elle même devenir parent, comme s'ils n'avaient pas été formés ou même programmés pour ça. Alors oui, c'était un peu surprenant au premier abord et elle sembla remarquer une envie de rire au bord des lèvres de Charlie. Finalement, des détails supplémentaires arrivèrent, dont le nom de la mère qui était de toute évidence une femme mariée puisqu'il s'agissait d'Elizabeth -elle n'en savait pas plus de sa situation actuelle, du moins situation personnelle- mais elles avaient repris contact pour un accord professionnel en lien avec l'UNICEF et les hôtels Hazard-Perry. Un tel secret n'aurait pas pu rester secret bien longtemps... Depuis quand son frère le savait d'ailleurs? Un tas de questions, lesquelles, elle était sure, ses deux frères se chargeraient de poser. Maura était plutôt dans le constat. "J'ai toujours pensé qu'il y aurait pu avoir plus entre vous... je pensais pas avoir autant raison." Ils se connaissaient tous plus ou moins, Daniel le meilleur ami de Gauthier et Elizabeth venaient assez souvent à la demeure des Hazard-Perry. Si Maura avait son propre cercle d'amis, ils se côtoyaient, malgré tout. Son frère aîné n'était pas du tout expressif, mais le sixième sens féminin s'était souvent imposé à elle, comme si quelque chose lui disait qu'entre Gauthier et Elizabeth ca pouvait être autre chose, même sans signe extérieur, bien que maintenant qu'elle y repensait... Elizabeth semblait malgré tout attirée par Gauthier à l'époque... certains regards ne pouvaient mentir. Rien que le fait qu'ils aillent bien ensemble aussi... Enfin là n'était pas la question, elle se perdait dans ses pensées parce que peu importe ce qu'elle disait ou dirait, Maura était certaine que ça serait mal interprétée par Charlie. Puis au fond qui était-elle pour être concernée par la maternité ou la paternité dans la fratrie? Elle avait échoué une fois et elle avait perdu le droit de parler. Enfin, elle leva les yeux vers Gauthier, peu choquée par la surprise. "J'imagine que les félicitations sont de rigueur." Réussit-elle à dire avant que Charlie n'enquille en lui demandant si c'était une blague. Elle baissa les yeux réalisant que la nouvelle n'était pas accueillie avec joie. Maura leva les yeux sur Théo qui observait la scène. Il était évident que la plus jeune était au courant, la surprise ne s'affichant pas sur son visage. Maura n'était pas sure que cette évidence soit bien acceptée par les deux autres frères. Mais qui était-elle pour juger?

©️ nightgaunt
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Message(#)blood makes you related, loyalty makes you family | hazard-perry family - Page 2 EmptyDim 28 Jan 2018 - 17:48

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Théodora doutait réellement que ce repas familial puisse réellement avoir lieu jusqu’au bout. Si Maura ne partait pas maintenant, la jeune femme était prête à mettre sa main à couper et à jeter au feu que l’un de ses frères finirait par quitter l’assemblait à un moment ou un autre. Cependant, elle avait tenu à retenir Maura car cette dernière était venue malgré tout et que Théo connaissait également l’enjeu de ce brunch. Gauthier n’avait pas organiser tout ça uniquement dans le but de tenter de rassembler un peu la famille. Comme l’avait souligné Connor, un simple repas ne suffirait pas à apaiser les tensions. Au contraire, elle avait même l’impression que celui-ci ne ferait que les raviver un peu plus… mais ils n’en n’étaient pas encore là. Pour l’heure, l’aînée avait décidé de rester et le trader les invita finalement à passer à la salle à manger. Oliver toujours dans sa chambre – et il y resterait probablement pour tout le reste du repas – Gauthier prit la place d’honneur tandis que de son côté, Théodora s’installait aux côtés de Charlie et face à Maura, ne pouvant s’empêcher de jeter un coup d’œil à son petit frère qui continuait de suivre le mouvement. « A vrai dire, la raison première de votre présence ici n’est pas de régler tous les problèmes. Il se trouve que j’ai une information à vous communiquer. » Gauthier était resté debout, à côté de sa chaise pour faire cette annonce. Il semblait étrangement calme là où elle, elle commençait à ressentir une certaine pression. Enfin, étrangement… Dans le fond, il n’y avait absolument rien d’étrange dans le comportement de l’aîné de la fratrie. C’aurait probablement été étrange qu’il se mette à transpirer le malaise et à bégayer. Non, là il était calme, stoïque, comme totalement détacher de l’annonce qu’il s’apprêtait à faire. Si bien que la brune en était arrivé à croire qu’il allait leur annoncer une nouvelle acquisition marine ou quelque chose du même acabit. « Je suis père. » Ravalant sa salive, le regard de Théo passa de Gauthier au reste de l’attablée, observant tour à tour chacun des membres de la famille. Et elle eut comme l’impression de faire un bon de cinq ans en arrière, lorsqu’elle avait elle-même appris à sa famille qu’elle était enceinte. Elle se souvenait exactement de la réaction de chacun de ses frères et sœur. Gauthier et Maura s’étaient contenté de la fixé avec attention, Connor en avait perdu ses couverts et Charlie s’était étouffé. Tout comme aujourd’hui. « Sérieusement ? » Le silence avait duré moins longtemps que lors de sa propre annonce. Affichant malgré elle un sourire en coin, Théo jeta un coup d’œil à son voisin. Elle pouvait presque comprendre l’amusement de ce dernier, mais reprit malgré tout son sérieux. « A moins qu’on soit passé dans une autre dimension, je ne crois pas que ça soit le genre de Gauthier de nous faire des blagues… encore moins à ce sujet. » Ces derniers avaient été soufflés alors qu’elle reportait son attention sur le principal concerné qui venait alors de s’asseoir. Surprise de le voir ainsi s’installer sans rien dire de plus – comme si cette annonce était on ne peut plus anodine – elle lui jeta un coup d’œil appuyé, tentant de lui faire comprendre par celui-ci qu’il avait donné bien trop peu d’informations que pour pouvoir simplement passer à la suite. « Gabriel, le fils d’Elisabeth est aussi le mien. Il me semblait important que vous soyez au courant. » avait-il alors finit par annoncer, se redressant à nouveau. Cette fois, la bombe était réellement amorcée. Dans le fond, que Gauthier puisse être père était une nouvelle surprenante, mais qu’il soit le père d’un gamin qu’ils côtoyaient tous plus ou moins régulièrement l’était à un tout autre niveau. Étrangement, Théo n’osait plus réellement regarder autour d’elle afin d’observer les réactions des autres. Elle n’avait pas envie de feindre la surprise ou prétendre qu’elle n’était pas au courant elle non plus puisqu’elle l’était depuis plusieurs semaines à présent et elle avait le présentiment que cet état de fait risquait de ne pas plaire à ses deux autres frères. Enfin qu’importe. « J'ai toujours pensé qu'il y aurait pu avoir plus entre vous... je pensais pas avoir autant raison. » Un nouveau sourire traversa brièvement les lèvres de la jeune femme alors qu’elle jetait un rapide coup d’œil en direction de sa sœur. Est-ce qu’elles avaient été les seules à penser une telle chose ou est-ce que les garçons avaient eux aussi perçu ce petit quelque chose qui semblait planer entre Gauthier et Elisabeth. Dans le fond, Théodora s’était toujours dit qu’ils passaient à côté de quelque chose ces deux-là… et au final, ils n’étaient pas passé à côté de tant de choses que ça puisqu’ils avaient réussi à concevoir un petit garçon. Le silence s’installa encore un bref instant avant que Maura ne le brise une fois de plus, présentant de maladroites félicitations. « Dis-moi que c’est une blague, Gauthier. Je t’en supplie. » Cette fois, c’est vers l’aîné que la jeune femme tourna le regard, cherchant à savoir s’il comptait répondre ou non, s’il comptait donner un peu plus d’explications ou non. Elle penchait plutôt pour un non puisqu’elle avait dû elle-même aller à la chasse aux informations et elle doutait réellement que Gauthier puisse être plus bavard aujourd’hui. Le regard de la brune passa ensuite vers son petit frère qui ne s’était toujours pas exprimé avant de finalement finir sa course sur Charlie. Elle tenta de capter son regard mais celui-ci semblait visser sur leur aîné. Fallait-il qu’elle intervienne ? Qu’elle les laisse se débrouiller entre eux ? Elle imaginait qu’un silence de plus de sa part pourrait être mal perçu de la part de Connor ou de Charlie. « Il ne l’a appris lui-même que récemment… » se permit-elle de souffler avant de porter sa coupe de champagne à ses lèvres. Elle n’avait concrètement rien d’autre à dire et peut-être qu’ainsi, elle laissait une occasion à Gauthier de s’expliquer un peu plus s’il en avait envie sans pour autant réellement lui forcer la main non plus.

✻✻✻
CODES BY LITTLE WOLF.
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Message(#)blood makes you related, loyalty makes you family | hazard-perry family - Page 2 EmptyMar 30 Jan 2018 - 23:37

Family HP
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La main un peu forcée par Théo, Maura repris sa place parmi nous, serrant les dents sur les propos que nous avions tenus quelques minutes auparavant. Il était dommage d’avoir à constater que les tensions entre nous tous étaient telles que nous avions besoins de faire des efforts pour nous supporter ne serait-ce que pour un simple brunch. De mauvais foi, je lâchais d’ailleurs à Théo que je ne voyais pas l’intérêt de jouer la comédie alors qu’il était clair que ce brunch ne réglera pas les tensions en un claquement de doigt. Pour le coup nous en avions tous consciences, même Gauthier pour qui tout semblait toujours être parfaitement normal confirmait mes dires « Personne ne le pense Connor… Faisons juste au mieux. »  Si mon éducation n’avait pas été ce qu’elle était, je n’aurai pas manqué de m’exprimer d’avantage sur cette démarche futile qui se résumait, à mon sens, à brasser de l’air tout en faisant mine que tout va aller bien dans le meilleur des mondes. Je n’en fis rien, m’affaissant juste d’avantage sur ma chaise comme l’aurait fait un enfant à qui on avait refusé la permission de quitter la table. La gouvernante nous annonça alors que tout était prêt, j’en fus légèrement soulagé, plus nous mangerions vite et plus rapidement je pourrais à nouveau mettre de la distance entre ses tensions malsaines et moi. J’avais également l’espoir que Gauthier nous ramène notre petit rayons de soleil en rappelant Ollie à notre table. Il fallait dire que pour nous tenir à carreau il n’y avait pas mieux que notre neuve, ça avait d’ailleurs été une plutôt mauvaise idée de l’envoyer dans sa chambre. Pourtant contrairement à ce que je pensais, Gauthier ne s’assit pas avec nous et n’appela pas Oliver. Egal à lui-même notre ainé surplombais la table, le ton neutre, le visage dénudé de toute émotion futile, il pris une nouvelle fois la parole « A vrai dire, la raison première de votre présence ici n’est pas de régler tous les problèmes. Il se trouve que j’ai une information à vous communiquer. »  Je fis rapidement mine d’être intéressé mais le fait était que j’étais plus inquiet qu’autre chose. A la base déjà ce brunch n’augurait rien de bon, rajoutez-y une information important que devait nous communiquer notre ainé et ça commence sérieusement à sentir le roussit pour les 2 (voir 4 si on ajoute Théo et Ollie) squatteurs qui vivent pépère chez le trader. Faisant mine d’être occupé à lustrer ma vaisselle, tel un hypocondriaque à la trace de la moindre bactérie, je pris soin au passage, je dirais même grand soin de ne surtout pas croisé le regard de Gauthier… Persuadé que la suite de la révélation ne sentait pas bon pour ma vie futur. Pourtant les mots qui furent prononcés par Gauthier à cette instant était loin d’être ceux dont j’avais prévu les lignes. Je figeais instantanément toutes les parties de mon corps à cette annonce, accusant ou pas le coup de cette annonce. Gauthier, père.

J’aurai pu parié ma vie que si quelqu’un nous avait observé derrière une vitre à ce moment précis, il n’aurait à aucun moment pu deviner la portée de le révélation que Gauthier venait de nous envoyer à la tronche. Le maitre de maison était égal à lui même, droit comme un i, l’air strict et le regard inexpressif. Je crus même un instant avoir mal interprété la situation. Avoir compris le mot père alors que notre frère nous avait annoncé qu’il était perdu, ou quelque chose comme ça. Cependant, Charlie s’étouffant avec le peu de champagne qu’il avait bu me fis rapidement comprendre qu’il n’y avait pas d’erreur possible, Maura quand à elle, laissait échappé un oh de surpris. Seule Théo semblait plutôt bien recevoir cette information, si bien que je ne doutais pas qu’elle était dans le coup. « Sérieusement ? »  Apostropha Charlie, à croire qu’il parlait pour moi ce soir… Sur ces mots Gauthier repris la parole, toujours aussi neutre « Gabriel, le fils d’Elisabeth est aussi le mien. Il me semblait important que vous soyez au courant. »  Pour sûr que si c’était un verre que je tenais entre mes doigts il se serait brisez immédiatement, heureusement pour nous il ne s’agissait que de mes couverts sur lesquels mes doigts se crispèrent jusqu’à ce que tout mon sang les quittent. Je ne pu retenir plus longtemps mon agacement et mes pensé « Il te semblait important que nous soyons au courant ?! Merci pour cette prise de conscience Gauthier, il t’a fallu combien de temps pour arriver à ce constat… 5ans ?! »  Je ne savais pas pour quelle raison, mais j’étais devenu une vrai boule de nerf. Je ne savais pas si c’était d’apprendre la nouvelle qui me faisait cette effet ou la façon dont Gauthier nous l’avais annoncé, mais j’avais dépassé un stade d’agacement critique. « J'ai toujours pensé qu'il y aurait pu avoir plus entre vous... je pensais pas avoir autant raison. »  Je laissais un nouveau râle s’échappé, non pas que la remarque de Maura n’avait aucun sens, mais pour ma part je n’avais absolument rien vu ! Et j’étais loin, mais alors très loin de m’imaginer que Gabriel était le cousin de notre petit Oliver. Alors que Charlie priait à la mauvaise blague, Théo vint à la défense de notre ainé, confirmant qu’elle en savait plus que nous sur cette histoire  « Il ne l’a appris lui-même que récemment… »  Sur le coup, j’avais malgré moi été piqué à vif que Théo ait appris la nouvelle avant nous, Gauthier s’était-il confier à elle ? M’adressant à ma soeur cette fois, avec un ton bien plus sec qu’à mon habituel lorsque je m’adressais à elle. « Comment ça récemment ? ça veut dire quoi ? Qu’il l’a appris ce matin en prenant sa douche! Pourtant je le trouve bien calme pour quelqu’un qui vient d’apprendre qu’il est père d’un gamin de 5 ans. »  Ma voix était cassante, je ne comprenais pas la situation et cela me mettais en rogne. Pourtant ma colère n’avait rien à voir avec Théo, mais je n’arrivais tout simplement pas à calmer mes nerfs. Il fallait vraiment que je prenne un verre, et le champagne ne ferait pas l’affaire. Me frottant le front, tentant de reprendre mon calme ainsi que mes esprits, je m’adressai à Charlie « Dis moi que toi aussi tu veux un grand verre whisky. »  Il était surement bien trop tôt pour ça mais actuellement j’avais la sensation que c’était ce dont j’avais besoin, là, tout de suite.
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La révélation avait crée une latence, un instant de silence coupé uniquement par la toux incessante de Charlie qui en avait - de toute évidence - oublié comment boire avec élégance. Pour une fois pourtant il ne le blâmerait pas, la nouvelle avait de quoi secouer un peu, lui même avait été relativement chamboulé et avait mis son temps à accepter. Aujourd’hui encore il n’était pas sur que ça soit fait et une partie de lui ne pouvait s’empêcher de penser qu’un test de paternité n’était pas une si mauvaise idée. Mais demander ça à Elisabeth risquait de déclencher une colère qu’il n’avait pas envie d’affronter, la demoiselle bien moins emprunt à se comporter comme une jeune fille de bonne famille, il risquait de passer un sale quart d’heure. L’étonnement de sa famille avait toute fois fait place à une certaine hilarité, plus particulièrement de la part de Charlie, qui semblait prendre la nouvelle sur le ton de la plaisanterie. « Sérieusement ? » Pas connu pour son sens de l’humour surdéveloppé, il avait suffit d’un regard de Gauthier et d’un ajout de la part de Théo pour que le doute soit dissipé. Gabriel était belle et bien son fils, et non, il ne s’entrainait pas à un one-man-show sur sa famille. « Il te semblait important que nous soyons au courant ?! Merci pour cette prise de conscience Gauthier, il t’a fallu combien de temps pour arriver à ce constat… 5ans ?! » Levant un sourcil un peu étonné vers son frère, Gauthier avait pourtant gardé le silence. La colère n’était pas vraiment une surprise mais il s’était préparé à un assaut pareil de la part de son autre frère, qui pour l’instant avait gardé le silence. Connor absent de leur vie pendant des années, il lui était plus difficile aujourd’hui de cerner sa personnalité et ses coups d’éclats qui semblaient parfois sortir de nul part. « J'ai toujours pensé qu'il y aurait pu avoir plus entre vous... je pensais pas avoir autant raison. » Cette révélation par contre était des plus étonnante, Elisabeth ayant fait quelques brèves apparitions dans la vie de ses frères et soeurs et toujours en étant considérée comme la petite amie de Daniel, il n’avait lui même pas accepté son attirance pour elle pendant de longues années. Mais de toute évidence d’autre l’avaient vu bien avant lui. Ce qui n’était pas si étonnant quand en connaissance des capacités relationnelles et émotionnelles de l’ainée Hazard-Perry.

« Dis-moi que c’est une blague, Gauthier. Je t’en supplie. » Finalement, Charlie avait semblé retrouver sa langue. Son sourire amusé avait de toute fois disparu alors qu’il fixait Gauthier avec attention. Attendant une réponse de sa part qui serait au finale formulée par Théo. La seule de la famille pour qui cette information n’était pas une nouvelle. « Il ne l’a appris lui-même que récemment… » Quelques mois en vérité, mais les détails avaient peu d’importances à son avis. Il pouvait maintenant se rassurer, l’information ne leur arriverait pas aux oreilles par une autre source que lui. Et malgré tout, l’annoncer à haute voix et rendre ce constat officiel le perturbait plus qu’il n’était prêt à le laisser paraitre. Son visage lisse et froid ne montrant aucune émotions à cet instant précis. Laissant à sa famille le soin de faire les questions et les réponses sans plus ouvrir la bouche. Fidel à lui même. Il avait dit l’essentiel, le restait il ne souhaitait pas en parler. Surtout pas du futur. Une suite plus que floue qui semblait bien peu habituel pour lui, son emploi du temps réglé comme une horloge suisse et ce pour des mois à l’avance en règle générale. « Comment ça récemment ? ça veut dire quoi ? Qu’il l’a appris ce matin en prenant sa douche! Pourtant je le trouve bien calme pour quelqu’un qui vient d’apprendre qu’il est père d’un gamin de 5 ans. » Calme il ne l’avait pas été les premières semaines, mais Gauthier n’était pas homme à beaucoup extérioriser. Et seule Théodora, qui semblait flairer n’importe quel type d’émotion chez ses frères comme un chien sent la croquette, avait perçu son trouble et son attitude quelque peu modifié à la suite de cette nouvelle. « Ca fait quelques mois. » Cette fois pourtant il avait pris l’initiative de répondre de lui même. Sans pourtant ciller face au ton quelque peu agressif et accusateur de son cadet. Si il n’avait rien dit jusque là c’est qu’il avait ses raisons et Gauthier pour sa part ne se sentait pas coupable pour un sous de trahison face à sa famille. « Dis moi que toi aussi tu veux un grand verre whisky. » Si cette question ne lui était pas destinée, il ne pouvait s’empêcher de penser d’un verre ne lui ferait pas de mal non plus. Et avait une envie encore plus irrépressible de quitter la table pour aller se le servir dans son bureau, au calme et loin de l’agitation de la pièce. Mais ces bonnes manières l’en empêchait, il avait convié toute sa famille pour ce repas, leur faire faux bon maintenant et ce après avoir lâché une information comme celle-ci aurait probablement été mal vu.
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C'que je veux dire c'est que la famille c'est inévitable. C'est comme les impôts ou la mort. △
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Comme il aurait annoncé la météo du jour, Gauthier venait de révéler à toute la fratrie sa paternité. Si l’absence d’émotion n’était en rien étonnante dans le comportement de mon grand-frère, je parvenais quand même à être surpris par le calme olympien qu’il affichait, comme s’il ne venait pas tout juste de lâcher une bombe qui allait, à coup sûr et une fois de plus, ébranler l’équilibre précaire de notre famille brinquebalante. Espérant secrètement que tout ceci n’était qu’une plaisanterie de très mauvais goût, Théodora jetait mes espoirs par la fenêtre en intervenant : « A moins qu’on soit passé dans une autre dimension, je ne crois pas que ça soit le genre de Gauthier de nous faire des blagues… encore moins à ce sujet. » Et je ne pouvais que noter qu’elle marquait un point. Je ne parvenais pas à en croire mes oreilles. J’avais la désagréable impression d’être projeté cinq ans en arrière. Pourtant les scénarios étaient bien différents. A l’époque la nouvelle de la grossesse de Théodora avait été un véritable choc, parce qu’elle avait tout juste dix-huit ans, parce que la nouvelle allait irrémédiablement braquer nos parents (et la suite des événements n’avait pas fait démentir cette inquiétude que nous avions eu). Les choses étaient différentes pour Gauthier, il avait un emploi qui lui assurait une situation stable, il était en mesure et en âge de fonder un foyer et une famille. Si le caractère très secret de l’aîné sur ses relations sentimentales et intimes rendait la confession cocasse et surprenante, la nouvelle en soi n’avait rien de dramatique. Ce qui en revanche me faisait ravaler ma crise de fou rire, manquant de m’étouffer avec au passage, c’était les détails de sa paternité que, dans un élan de générosité, Gauthier daignait nous partager. Je n’arrivais pas à croire que le petit garçon qui courrait dans le salon depuis plusieurs mois, toujours fourré avec Oliver, était l’enfant en question. J’avais l’impression d’être la victime d’une très mauvaise caméra cachée. S’il y avait bien quelque chose que je ne supportais pas, c’était qu’on me prenne pour un imbécile, et c’était le sentiment exact que j’avais suite à cette révélation. Savait-il depuis tout ce temps que le prétendu meilleur ami d’Oliver était en réalité son cousin ? L’idée même de tout ce que cela impliquait me donnait le vertige. Mais j’étais très remonté pour me laisser aller. Je sentais la colère que je tâchais de contrôler depuis le début de ce sordide brunch, qui bouillait en moi férocement. « J'ai toujours pensé qu'il y aurait pu avoir plus entre vous... Je pensais pas avoir autant raison. » D’une simple phrase, Maura venait d’aggraver son cas à mes yeux, quand bien même toute excuse était bonne à prendre pour continuer de lui en vouloir. Si je n’avais pas été aussi vert de rage, j’étais prêt à parier qu’un roulement exagéré de mes globes oculaires m’aurait échappé. « J'imagine que les félicitations sont de rigueur. » Si l’ambiance générale de cette réunion familiale m’avait déjà coupé l’appétit pour la journée, j’avais à présent envie de vomir. A quel moment avais-je été projeté dans un monde parallèle où Gauthier pouvait nous sortir pareille absurdité et que tout ce qui vienne à l’esprit de Maura soit de présenter ses félicitations. Qui avait-il à célébrer ? La paternité de Gauthier ? La prouesse que ça avait dû être pour lui de garder pareil secret pour lui depuis je ne savais combien de temps ? Je lançais alors un coup d’œil du côté de Théodora et de Connor, à la recherche d’une réaction un temps soit peu normale. Théodora fuyait ostensiblement mon regard, s’abstenant de tout commentaire sur cette histoire. Ce fût finalement du côté de Connor que je trouvais un peu de soutien. Il semblait être le seul à mesurer, avec moi, l’ampleur de la révélation que venait de nous faire notre grand-frère et sa réaction ne se faisait pas tarder : « Il te semblait important que nous soyons au courant ?! Merci pour cette prise de conscience Gauthier, il t’a fallu combien de temps pour arriver à ce constat… 5ans ?! » J’avais l’impression que mon petit-frère lisait mes propres pensées, se contentant de les exposer à voix haute. Finalement, c’était la petite voix de Théodora qui s’était imposée pour répondre à la question originellement destinée au trader : « Il ne l’a appris lui-même que récemment… » Et si un regard pouvait tuer, j’étais à peu près certain que ma petite-sœur serait tombée raide morte sur la table. Je voulais bien croire que compte tenu de son propre passé elle ne pouvait pas s’insurger de la même façon que Connor et moi au sujet de cette nouvelle. Mais lui trouver des excuses ? C’est alors que les pièces s’assemblaient dans mon cerveau. « Attends.. » J’étais à peu près sûr que mon visage avait pâlit lorsque la vérité m’avait frappé de plein fouet. « T’étais au courant ? » Mon ton était assassin, bouillant d’une rage à la hauteur du sentiment de trahison qui s’insinuait en moi. Mais de nouveau Connor intervenait, posant à nouveau des questions qui traversaient mon esprit, en véritable symbiose avec mon état d’esprit actuel : « Comment ça récemment ? Ça veut dire quoi ? Qu’il l’a appris ce matin en prenant sa douche ! Pourtant je le trouve bien calme pour quelqu’un qui vient d’apprendre qu’il est père d’un gamin de 5 ans. » Je m’étais alors retourné pour observer Gauthier d’un regard inquisiteur, attendant avec impatience une réponse à nos questions restées en suspens. « Ça fait quelques mois. » J’avais l’impression de m’être pris une baffe en pleine face avec une violence record. Quelques mois. Et une fois de plus le détachement avec lequel nous répondait Gauthier me sidérait, me scotchant sur ma chaise. « Mais c’est quoi votre problème dans cette famille ? » m'emportais-je d’un ton glacial. « Bon toi, Maura, comme d’habitude, je ne suis pas étonné que tu ne te sentes pas concernée par ce qu’il se passe sous notre toit. » C’était une attaque gratuite, vicieuse, mais je n’étais tout simplement plus capable de me retenir de déverser mon venin. « Tu savais depuis tout ce temps et t’as rien dit. » Je m’étais tourné vers Théodora. J’avais la voix qui tremblait, de rage, mais également d’une profonde désillusion. Que ma petite-sœur n’ait pas jugé nécessaire de nous tenir au courant de pareille information me blessait bien plus que je n’étais prêt à l’admettre. C’était un véritable couteau dans le dos. Je déglutissais, préférant m’arrêter là avant de dire quelque chose que je regretterai plus tard, me tournant finalement vers le maître de cérémonie. « Mais toi, avec tes grands airs. Tu me rends malade. » crachais-je, ayant absolument abandonné tout contrôle sur mon attitude, tout en sachant que tôt ou tard je finirais par regretter mes propos. « Vous m’fatiguez. » soupirais-je alors que Connor m'interpellait depuis l’autre côté de la table. « Dis-moi que toi aussi tu veux un grand verre whisky. » Et à cet instant précis, je n’avais jamais été aussi content que Connor ait décidé de mettre sa fierté de côté pour venir nous rejoindre ici, il était visiblement mon seul allié dans cette famille détraquée, le seul qui ne m’inspirait pas un profond mépris à l’instant présent. « Une bouteille entière même. » Et sans un regard au reste de la tablée, je m’étais redressé, jetant ma serviette sur la table pour me diriger vers le bar qui se trouvait dans un coin de la pièce, attrapant une bouteille d’un vieux Whisky. « En fait, vous savez quoi ? Je vais vous laisser, vous avez l’air de former une bonne petite équipe tous les trois. » Je prenais alors la direction de l’escalier me retournant au dernier instant pour regarder Connor. « Tu viens ? » lui demandais-je alors. Je ne pouvais pas supporter l’idée de rester à table à faire comme si tout allait bien avec le reste de ma fratrie, mais je n’avais pas non plus envie de me retrouver seul dans ma chambre à broyer du noir. A dire vrai, pour la première fois depuis longtemps, j’avais besoin de Connor et je n'éprouvais pas la moindre honte à l’avouer.
©BESIDETHECROCODILE
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La bombe avait été lâchée et Théo se retrouvait là, littéralement au milieu de ses frères à ne pas réellement savoir ce qu’elle avait à faire. Feindre la surprise à l’annonce de Gauthier aurait été idiot et totalement hypocrite puisqu’elle avait été mis au courant quelques semaines plus tôt. Elle avait eu le temps de digérer l’information, d’assimiler que le petit garçon qui courrait bien souvent dans la maison aux côtés d’Oliver se trouvait être en réalité son neveu. Elle en avait voulu à Gauthier. Pas forcément à cause de la nouvelle en soit, mais plutôt pour la façon qu’il avait de gérer toute cette histoire. Cet espèce de détachement à tout épreuve qu’il avait – elle l’admirait presque d’ailleurs pour ça, si seulement elle avait hérité de cette capacité, elle aurait pu éviter bien des tracas – la fatiguait. A peine avait-il annoncé sa paternité à la jeune femme qu’il était parti se réfugier dans la montagne pour un voyage prévu depuis longue date. Théo n’avait pu s’empêcher de voir ça comme une fuite et dans le fond, ça l’était probablement aussi. Enfin qu’importe. Silencieuse, la jeune femme se contentait d’observer les membres de sa fratrie, observant la réaction de chacun sans vraiment s’y attarder non plus. Elle n’avait pas envie d’attirer l’attention. Elle savait que dès l’instant où Charlie et Connor comprendrait qu’elle était déjà au courant, elle risquait d’en prendre elle aussi pour son grade et elle n’avait pas vraiment envie d’entrer en guerre contre chaque membre de sa famille. Cependant, les questions, les reproches pleuvaient et elle n’avait pu s’empêcher de faire une brève remarquer en constatant que Gauthier n’était pas spécialement pressé de répondre. Si le doute planait sur la réaction de la brune, tout le monde pouvait à présent savoir qu’elle était elle-même au courant de l’histoire depuis un certain temps et qu’elle n’avait rien dit. « Attends… T’étais au courant ? » Si elle avait brièvement jeté un coup d’œil à son voisin de table, elle s’était contenté de hocher brièvement la tête avant de se concentrer à nouveau sur la table, comme si elle était soudainement dotée d’un intérêt incroyable. Qui avait cru qu’elle avait été épargnée de la lâcheté familiale ? De toute façon, qu’elle ait été mise ou courant ou pas avant, qu’est-ce que ça changeait à l’histoire ? Ca n’avait pas été à elle d’annoncer la paternité de Gauthier au reste de la famille. La conversation continua, Connor s’emportant, Charlie suivant de près, s’emportant d’avantage s’en prenant à présent à ses frères et sœurs un à un pour balancer le fond de sa pensée. Maura en prit une fois de plus pour son grade, puis vint le tour de Théo et elle l’observa un instant alors qu’il lui reprochait de ne rien avoir dit. « Ce n’était pas à moi de t’en parler, Charlie… » souffla-t-elle, sachant pertinemment que la réflexion passerait par une oreille et ressortirait immédiatement de l’autre. Mais au moins, elle l’aurait dit. Ce fut ensuite au tour de Gauthier, à qui elle adressa un coup d’œil avant de soupirer tandis que Connor et Charlie prenaient congé. Un nouveau soupir échappa à Théo qui observa à tour de rôle Gauthier puis Maura. Ils se retrouvaient tous les trois, assis autour de cette table, le silence s’imposant à eux. La jeune femme se pinça les lèvres avant de finalement délaissé à son tour sa serviette sur la table. « Je vais m’assurer qu’Oliver ne manque de rien. » annonça-t-elle tout en se levant. L’excuse était toute trouvée, mais elle estimait qu’il était peut-être temps pour elle de prendre congé également. Elle n’avait pas envie de rester assise à cette table avec ses deux aînés, à dîner dans un silence de mort. Elle viendrait récupérer quelques restes plus tard, quand la faim se ferait ressentir.

✻✻✻
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Message(#)blood makes you related, loyalty makes you family | hazard-perry family - Page 2 EmptyDim 25 Fév 2018 - 20:24

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 Je n’en croyais pas mes oreilles et de toute évidence, le regard que me lançait Charlie laissait à penser que je n’étais pas le seul dans ce cas. Je ne restais pourtant pas muet à cette annonce, Gauthier avait le chic pour nous balancer des brides d’informations sans pour autant entrer dans les détails ce qui avait le don de me faire sortir des mes gonds. C’était d’ailleurs Théo qui pris la parole à sa place lorsque naturellement nous demandions un peu plus de renseignements, ce qui ne manqua pas d’étonné Charlie et moi par la même occasion.  « Attends.. T’étais au courant ? » lança se dernier. Je devais avouer que cette question m’avait aussi effleurée. Pourquoi Théo avait-elle été mise au courant de la mésaventure de Gauthier avant nous ? Gauthier se sentait-il plus proche de cette dernière pour lui parler en tête à tête. Ou peut-être l’avait-elle deviné toute seule… Il fallait dire que s’il existait bien quelqu’un dans cette famille capable de tirer les vers du nez de notre ainé c’était bien Théodora, mais enfin, ce n’était que supposition pour l’instant et allez savoir si nous allions connaitre le fin mots de cette histoire un jour. Cette dernière ne garda d’ailleurs pas le silence et répondis à Charlie. « Ce n’était pas à moi de t’en parler, Charlie… » Je m’affalais toujours un peu plus dans ma chaise, tout en croisant fermement les bras sur mon ventre, pas plus satisfait que ne l’étais Charlie de cette réponse. J’avais d’ailleurs atteint ma limite pour la journée, je n’en pouvais déjà plus de ce Brunch et de cette atmosphère qui semblait se dégradée au fur et à mesure que chaque allait de son petit commentaire. Charlie, qui en avait gros sur le moral, ne se priva pas de balancer ses quatre vérités à nos trois compères. Que se soit Gauthier, Théo ou Maureen, aucun n’y échappaient et je ne pouvais qu’approuver les commentaires de mon frère à leurs égards, assez joué. Moi aussi j’en avais ma claque de cette famille, de ces faux semblants et de ces révélations à deux balles. Soucieux de tenir encore le coup jusqu’à la fin de ce brunch et avant de devenir totalement barré, je proposais à Charlie un grand verre de Whisky.  « Une bouteille entière même. » ça je ne pouvais que l’approuver.

Se redressant subitement Charlie avait reprise la parole  « En fait, vous savez quoi ? Je vais vous laisser, vous avez l’air de former une bonne petite équipe tous les trois. » Toujours assis sur ma chaise, j’admirais le spectacle qui s’offrait devant moi. Maureen et Gauthier affichant le même visage impassible, semblable à s’y méprendre l’un de l’autre tandis que Théo, elle, semblait des plus mal à l’aise de la tournure de ce Brunch. Charlie toujours début tourna son regard vers moi  « Tu viens ? » Je restai incertain un millième de seconde et le regard de mon frère vint me frapper un pleine gueule. Il n’était pas du genre à demander de soutien, c’était plutôt mon rôle d’habitude,enfin ça faisait un moment que ce n’était pas arrivé… Mais cette fois c’était bien lui qui le demandait. C’était lui qui ne voulait pas se retrouver seul, à broyer de noir et à se plaindre de notre fake relation familiale dans son coin. Il voulait le faire avec moi et je n’allais pas refuser cette demande. Premièrement parce que je ne pouvais pas refuser cette faveur à Charlie et aussi parce que celle-ci me permettais enfin de quitter cette table. Avant de me lever j’adressais un dernier regard à Théo. Une regard entre l’excuse de l’abandonner dans cette situation et l’amertume de la situation qui ne me laissait pas d’autre choix que de la laisser là. Me redressant je m’adressais alors à frère. « Bien sûr, j’en ai assez entendu pour aujourd’hui. » puis à ma soeur « Maureen c’était un plaisir de te revoir, à dans 6 mois. » Et encore je disais 6 mois, mais si ça ne tenais qu’à moi je ne parierai même pas là dessus. Un dernier regard à Gauthier avant de quitter la pièce accompagné de Charlie « Merci pour le Brunch Gauthier. » L’amertume de ma phrase ne passa pas inaperçu, comme si j’avais mis tout la rancœur qui m’habitait en une phrase.  Et enfin nous quittions cette scène cauchemardesque pour de bon, ne manquant pas au passage de chopper deux verres et une bouteilles de Whisky dans la réserve. « J’peux de dire qu’on va devoir me payer cher pour que je refasse un jour ce genre de réunions familiale. »  Honnêtement je ne pense pas avoir vécu pire réunion, à part peut-être le fameux Brunch de Théo mais au point ou j’en étais je n’arrivais même pas à savoir si celui-ci détrônais le précédent ou non. Mais quoi qu’il en soit j’espérerais enterrer cette histoire sous un litre d’alcool au plus vite.
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Message(#)blood makes you related, loyalty makes you family | hazard-perry family - Page 2 EmptyJeu 1 Mar 2018 - 11:39

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Hazard-Perry Family

La bombe avait été lâchée, les réactions aussi personnelles qu’elles pouvaient l’être s’étaient vite enchaînées. Chacun avait réagit comme il le pouvait, Gauthier en avait bien conscience et si ses premiers instincts étaient de repousser toute question et de remettre à sa place quiconque oserait dire un mot plus haut que l’autre, il prenait sur lui pour accepter une colère qui amenait de ses frères. Même s’il avait de la peine à la comprendre. « Mais c’est quoi votre problème dans cette famille ? » Chacun allait en avoir pour son grade, Maura et son inexistence totale face à sa famille, Théo parce qu’elle l’avait su avant les autres et n’en avait rien dit. Il se savait le prochain sur la liste sans pourtant s’apeurer plus que ça. « Ce n’était pas à moi de t’en parler, Charlie… » Hochant la tête pour approuver les propos de sa soeur, Gauthier la remerciait silencieusement d’avoir gardé cette information pour elle. Regrettant qu’elle en paie le prix aujourd’hui alors qu’il était le seul à blâmer, si tant est qu’il y a avait quelqu’un à blâmer. « Je souhaitais être la personne à vous l’annoncer. Théodora n’a rien à voir là dedans.» Ce n’était en tout cas pas à son frère de décider de la culpabilité des protagonistes. Mais son cadet ne semblait pas penser de la même manière. « Mais toi, avec tes grands airs. Tu me rends malade. Vous m’fatiguez. » Fronçant les sourcils en signe de désapprobation, Gauthier avait gardé le silence une fois de plus. Espérant qu’une fois le soufflé redescendu tout les esprits se calmeront pour retrouver une certaine sérénité sous ce toit. Les instants d’accalmie semblant toujours trop court ici.

« En fait, vous savez quoi ? Je vais vous laisser, vous avez l’air de former une bonne petite équipe tous les trois. Tu viens ? » Cette question adressé à leur plus jeune frère, Connor toujours aussi influençable mais qui semblait ce jour avoir décidé que Gauthier était effectivement coupable de haute trahison. Laissant lui aussi son petit mots avant de rejoindre Charlie. « Merci pour le Brunch Gauthier. » Sa phrase était évidemment un leurre pour bien souligner le fiasco qu’avait pu être ce repas. Si le but avait réellement été de renouer des liens entre les membres de cette famille, l’objectif était loin d’être réalisé. Bien au contraire, Connor et Charlie semblait maintenant créer leur petit bande en quittant la pièce les premiers. Laissant les autres protagonistes dans un silence un peu amère. De quoi leur faire comprendre que l’alliance des 2 garçons ne faisait pas deux une équipe adverse mais plus 3 protagonistes isolés. « Je vais m’assurer qu’Oliver ne manque de rien. » Nouvel hochement de tête de la part de l’ainé qui avait maintenu son mutisme habituel. « Bonne idée… » Il n’y aurait pas de diner familiale ce jour et il lui fallait pour sa part aller annoncer la nouvelle à leur gouvernante qui devait encore s’affairer en cuisine avec le traiteur pour que tout soir prêt en temps et en heure. « Je te raccompagne Maura. » Une invitation qu’elle ne pouvait évincer, l’idée même de passer ce repas en tête à tête avec sa plus proche soeur ne lui traversant pas même l’esprit. L’envie et le besoin d’aller prendre une grand bol d’air frais et de retrouver le silence pur de la nature le saisissant. Accompagnant Maura jusqu’à la porte il l’avait salué avec toute la froideur dont les deux êtres étaient capable avant de refermer la porte pour s’occuper du reste. Il n’y eu pas même un soupire, restant droit et fier Gauthier avait refusé de courber le dos et ce malgré l’attitude de ses frères. Si il avait des choses à se reprocher ce n’était à son sens pas à sa famille qu’il devait les première excuses.
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