| Anything that gets your blood rushing is worth doing || Lene |
| | (#)Lun 12 Fév 2018 - 19:02 | |
| Et ses mots semblent faire effet. Elle a le vague souvenir d’une époque où il lui aurait fallu deux heures de plus pour obtenir quelque chose de lui, et surtout qu’il saute en parachute. Elle observe qu’elle devient de plus en plus meilleure à convaincre Nathan de faire des choses folles. Elle n’y peut rien, c’est ça son leitmotiv, sa marque de fabrique, la mission qui lui est tombée dessus le jour de leur rencontre : faire de lui une personne moins peureuse. Et well, elle ne s’en sort pas si mal. Il lui donne rapidement raison et sort de la voiture pour faire connaissance avec l’équipe en charge de leur saut. Lene est très détendue, toujours prête à blaguer, impatiente aussi. Parce que, ce sera son premier saut à elle aussi, et que ça lui donne envie. Elle passe rapidement devant les instructeurs. Tête brûlée, elle ne les écoute qu’à moitié, mais elle a compris ce qu’ils demandent, qu’ils s’équipent, qu’ils soient sages. Bon, elle n’avait pas prévu de tout cassé. Et c’est là que Nathan lui demande si elle se rend compte de son plan, ce à quoi elle ne tarde pas à répondre rapidement, ce à quoi il rétorque rapidement. « Exactement ! J’espère que tu as hâte ! » En général, on y va pas à reculons quand il s’agit de l’expérience la plus excitante de sa vie, mais pas sûr que Nathan voit ça ça comme ça. Du moins, pas encore. Déjà, il se fait à l’idée rapidement. Il faut dire qu’elle n’a pas choisi le coin le plus dégueulasse, quitte à risque de perdre ses jambes une deuxième fois, autant le faire devant un super paysage. Il valide, ce qui accroit le sentiment de fierté de la jeune femme pour un instant, ses citations de superhéros ridicules venant gâcher la beauté du moment. « Et si les meufs devaient pisser debout, elles auraient un pénis. Et je suis la preuve vivante que y’en a pas besoin pour y arriver. Donc, fuck wolverine. » Qu’elle rétorque, vantant ainsi ce qui semble être l’un de ses plus grands talents, l’une de ses plus grandes fierté lors de soirées très très alcoolisées. Talent qu’il avait déjà vu à l’œuvre.
Et la suite vient, les combinaisons plus grandes et lourdes qu’elle enfile avant de s’amuser à jouer à l’astronaute avec. Jusqu’à ce que les moniteurs reviennent et expliquent comment la suite des évènements va se dérouler. Evidemment, l’homme de service ne manque pas de faire une réflexion de merde qui bien évidemment, ne manque pas de toucher Lene là où ça la froisse. « C’est bon, j’aurais plus peur de sauter avec un blond. J’espère que le sexisme ne vous grille pas trop de neurone. » Et elle se prive, parce que même s’ils sont patients, pas méchants avec Nathan. Il y’a des choses, c’est nope. Et compte tenu de son environnement de travail actuel, il a très mal choisi son type de discrimination.
Et c’est le cours qui commence. L’ambiance école qui l’ennuie. Probablement que c’est la peur de mourir qui rend Nathan si studieux, mais elle n’écoute que d’une oreille. Les papiers de décharges remplis. Les exercices accomplies et vient le moment de monter. Nathan ne panique pas autant qu’elle le penserait. Il n’est juste pas rassuré, mais ça se survit. « Rappelle qu’au pire, tu feras ton entrée dans les Darwin Awards. C’est beau la postérité. » Pas rassurante du tout, elle se marre rapidement. Désormais, il est coincé par le fait que les seul moyen de sortir de là, c’est de sauter. Et le moniteur fait le reste. Il joue son gentil garçon. « Est-ce que tu préfères qu’on saute en premier ? » Qu’elle demande, en s’disant que bon, ça peut lui donner du courage. Et ça a intérêt puisque du coup, elle pourra pas le pousser.
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| | | | (#)Mar 20 Fév 2018 - 10:38 | |
| Cette référence geek était nécessaire. Autant parce qu'elle s'y prête bien que parce que ça me rassure un peu. C'est genre une constante dans cette situation totalement différente de ce dont j'ai l'habitude. Évidemment, j'aurais dû m'en douter qu'avec Lene ça ferait un gros bide. Elle m'apprend qu'elle sait pisser debout ce qui en soit est une information que je qualifierais d'inintéressante. Mais je me garde bien de le lui dire et rigole simplement. « De toute manière tout ce qui fait que t'es une fille ce sont tes boobs» Lene est clairement plus mec que moi-même, mais ça encore une fois je ne le dirais jamais. Même si j'en ai bien conscience. Mais peu importe.
La théorie passée et quelques remarques sexistes -auxquelles Lene se prend bien évidement le temps de répondre de manière acerbe- plus tard, je me retrouve en chemin vers la machine qui va nous emmener bien haut dans les airs. Je suis tellement stressé que mon pied glisse de la marche et, si Chris ne m'avait pas rattraper, je me serais sans doute bien éclater la mâchoire sur le sol. Il rigole doucement en m'aidant à monter, ce qui n'arrange en rien le malaise dans lequel je me trouve déjà de base.
Je m'installe dans un coin entre Lene et le blond et essaie de ne pas pensé à ce que je m'apprête de faire. Mon cœur s'emballe de nouveau lorsque les portes se refermes et que le moteur fait trembler le petit avion. Gémissant très discrètement, j'entoure mes jambes de mes bras et pose mon front sur mes genoux en soupirant. Je ne relève ma tête, pas même lorsque Lene me demande si je préfères qu'elle saute en première ou non. Je me contente d'hausser les épaules et me tend brusquement lorsque l'avion se met en route. «Je vais pas y arriver, je vais pas y arriver » soufflais-je paniqué. Tremblant comme une feuille dans le vent, retient ma respiration et ferme les yeux lorsque l'avion décolle de la pièce et se met à voler. «Putain c'est pas vrai, c'est pas vrai, c'est pas vrai » marmonnais-je.
Lorsque Chris me dit de m'approcher de lui, je relève la tête, lui lance un coup d’œil, observe Lene qui est occupé avec la femme, puis soupire doucement et, rassemblant mon courage, me redresse pour m'asseoir entre les jambes de Chris. Celui-ci s'occupe de nous attacher l'un à l'autre, vérifie que le tout est bien fermé puis me tapote sur l'épaule. J'attends un instants, croise le regard de mon amie, hésite puis souffle doucement « C'est bon, j'y vais en premier» déclarais-je, sur un ton bien plus assuré qu'avant. Je me déplace avec Chris vers la porte puis le retient au dernier moment.
«A ...attend ! » m'exclamais-je, le doute et la panique reprenant le dessus «Tu … tu m'ignores ok ? C'est toi qui gères. Ne me laisse pas le temps de réfléchir et saute dès que c'est possible, ok ? » le suppliais-je presque. Car si ça ne tenait qu'à moi, je resterais ici, dans l'avion. Mais je me connais, il faut parfois -pour pas dire souvent- me pousser – littéralement ici en l’occurrence- à mon bonheur. Chris rigole doucement et hoche la tête «A vos ordres, chef » déclare-t-il en ouvrant la porte coulissante. |
| | | | (#)Ven 23 Fév 2018 - 16:52 | |
| Et c’est le moteur de l’avion qui vrombit. C’est le grand départ et Lene est excitée comme une puce. Un saut en parachute, c’est probablement dans le top cinq des choses qu’elle s’était fixée à faire dans sa vie et voilà que ça se réalise. Et elle papote avec Elsa, histoire de mieux connaître ce qu’on ressent, de la façon dont il vaut mieux réagir pour une première fois et si on ne s’habitue pas trop à la décharge d’adrénaline vu que c’est son métier. L’ambiance est chill dans l’avion, du moins, de son côté parce que Nathan est presque en position fœtale à paniquer tout seul. Elle sait qu’elle devrait aller le voir, l’épauler, tout ça. Mais ce serait au risque de lui donner raison et de le laisser rester une poule mouillé donc, elle n’intervient pas. Elle laisse le gars, Chris le macho s’occuper de son cas, parce que c’est son taff et que vu qu’il est là avec lui, elle ne va pas se coller de raison pour se faire chier avec. Puis l’altitude pour le vol est atteinte très rapidement. Elle se laisse entièrement faire par Elsa qui s’occupe de l’attacher à elle, de lui donner les dernières instructions pour le saut. Y’a rien à dire, Lene est prête et elle se contente juste de demander à Nathan s’il pense sauter en premier, ou si comme à chaque fois qu’elle l’engraine dans un truc, elle doit lui montrer l’exemple.
Il se décide à le faire, et Lene et Elsa attendent patiemment leur tour. Elle continue de ne rien dire, alors que Nathan insiste pour ne pas être prévenu du saut. C’est vraiment parce que y’a l’autre gros con avec lui (et un danger de mort) qu’elle ne le pousse pas. Son mal est pris en patience jusqu’à ce que ça arrive enfin, que les silhouettes des deux garçons disparaissent dans le vide. Il faut bien moins de temps aux filles pour se lancer. Et Airlie Beach est exactement comme elle l’avait prévu. Très belle vu du ciel. Et l’attention de Lene se dirige un peu partout, entre la vue et son estomac qui fait des nœuds tandis que l’adrénaline fait son travail et que l’excitation nait en elle. Elle se dit très rapidement que c’est le genre de chose à faire avant l’amour, que c’est génial et qu’elle n’aurait pas dû attendre presque trente ans pour se mettre à ce défi. Il y’a son rire, que l’on peut entendre résonner, même si avec tout l’apport d’air, c’est chose compliquée. Elle aime ça. Elle sait déjà qu’elle le refera.
Elle reprend son souffle en reposant les pieds sur Terre, Nathan est pas loin avec son accompagnant. Lene se détache d’Elsa sans attendre, la laissant enrouler seule le parachute (vu que de toute façon, elle ne sait pas faire) pour aller à la rencontre de son ami. Il a l’air en vie, ce qui est une bonne chose. Elle n’accorde pas de regard à l’autre, puis demande. « Alors, t’es pas mort, t’as toujours tes jambes, comment on se sent ? »
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| | | | (#)Dim 25 Fév 2018 - 11:29 | |
| Jamais je n'aurais pensé que Chris prendrait ma demande expresse, de ne pas me prévenir du saut, autant au pied de la lettre. A peine a-t-il ouvert la porte de l'avion, que le vent se soit engouffré à l'intérieur, que déjà il s'avance vers le bord. Les jambes pendantes dans le vide, je retiens ma respiration et me crispe un instant, avant que l'homme ne se pousse et se jette dans le vide. J'ai envie de crier mais le vent et la vitesse empêche un quelconque son à sortir de ma bouche. Je met plusieurs secondes avant d'oser ouvrir les yeux, mais lorsque je les ouvre, c'est l'extase. A vrai dire je n'aurais jamais pensé que je puisse autant apprécier la hauteur. Je n'ai jamais été très fan de prendre de la hauteur, ayant toujours eu un peu le vertige, mais là c'est juste incroyable, un sentiment de liberté indescriptible. Après plusieurs secondes qui me paraissent des minutes en chute libre, Chris actionne le parachute qui s'ouvre sans encombre et nous ralentit assez brusquement. Je laisse le blond nous guider au dessus d'Arlie Beach, appréciant réellement cette sensation de planer.
Même l’atterrissage est parfaitement maîtrisé par mon binôme qui nous dépose gentiment au sol. Quelques instants plus tard c'est au tour de Lene et sa coéquipière de se poser à côté de nous. Et en croisant son regard, je vois bien que son large sourire fait échos au mien. J'attends patiemment que Chris ai fini de s'en sortir avec le harnais et me détache, alors que Lene s'approche déjà de nous. Une fois détaché, je fait un pas en avant, mais les relents d'adrénalines et d'excitation ont raison de moi. Je tente de me rattraper à Lene mais mes jambes cèdent sous mon poids. Et, au lieu de paniquer, je commence à rigoler. «Nop … nop je crois que j'ai plus mes jambes » dis-je amusé, me calmant un peu « Mais ce ...c'était ...Woah !» reprenais-je en relevant mon regard vers Lene «Incroyable, indescriptible, magique, magnifique, je …. je sais pas, y a trop de mots pour décrire tout ça » je souffle doucement et retire mon casque et mes lunettes que je pose à côté de moi dans l'herbe « pfiou ...» soupirais-je en me passant une main dans les cheveux « On recommence quand ?» demandais-je avant de rigoler à nouveau de bon cœur.
Je prends une profonde inspiration avant de poser mon regard sur Chris qui s'approche de moi, un peu inquiet, me demandant si ça va «On ne peut mieux » m'exclamais-je sans pouvoir me départir de mon sourire. Je fini par tendre une main vers Lene, reportant mon attention sur mon amie «Un peu d'aide par contre ce serait pas de refus. Pas sûr que mes jambes ne me tiendront jusqu'au hangar » avouais-je, toutefois loin de m'en inquiéter, l'esprit encore bien trop prit par ce bonheur qu'était celui de voler. |
| | | | (#)Ven 2 Mar 2018 - 0:12 | |
| Et il tombe dans ses bras tel une demoiselle en détresse. Lene aimerait faire une réflexion, ou se foutre de sa tronche mais étant donné qu’il vient tout juste de sauter dans le vide parce qu’elle l’a décidé et qu’elle aime faire de mauvaise surprise, elle se rétracte. Elle garde ses commentaires pour elle, même toutes les mauvaises blagues sur le fait qu’il soit effectivement incapable d’user de ses jambes. C’est pourtant dommage, parce qu’il y’aurait matière à rire. Et attendant, ce qui commence à compter, c’est le fait qu’il a l’air ravi de ce saut, que l’expérience lui a plu et ça, ça devrait figurer dans la liste des choses qui font qu’elle a toujours raison. Il semble toute excité par ce qu’il vient de vivre – l’effet de l’adrénaline sûrement – et ne demande qu’à y retourner, ce qui la fait rire. « Doucement, on va attendre que tu arrives d’abord à tenir sur tes cannes je pense. » Et vérifier qu’il n’a vraiment pas encore besoin d’un fauteuil, qu’elle se retient de lui ajouter de peur qu’il se remettre à paniquer. « Et bien, dis toi que ça te fera une expérience à raconter à Myr quand tu rentreras chez toi ce soir. » Elle ne sait pas ce qu’elle donnerait pour observer la tête de son meilleur ami au moment où il lui annoncera la façon dont il a occupé sa journée. Probablement qu’elle risque d’avoir un appel pointant son inconscience. Elle l’ignore. Pendant ce temps, Chris & Elsa semblent avoir terminé de récupérer le matériel, et après que Nathan eut encore demandé de l’aide, elle ne se prive pas pour faire appel aux gros bras de Chris, voir s’il s’amuse toujours à faire le fort. « Hey ! King Kong ! Tu veux pas le porter jusqu’à ma voiture, il marche plus droit par ta faute. » Et elle lui offre le délicieux sourire de la nana qui lui crie d’aller se faire foutre avant que, par manque de choix, il ne fasse le pas pour se saisir de Nathan et le porter jusqu’au hangar où ils vont se défaire de leur tenue, échanger encore un peu avec l’équipe. Après une heure de convivialité à partager après d’autres personnes qui ont vécu leur expérience aujourd’hui, les jambes de Nathan semble fonctionner assez pour aller jusqu’à la voiture, pour qu’elle le ramène chez lui. |
| | | | | | | | Anything that gets your blood rushing is worth doing || Lene |
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