| réunion de famille - Lene & Tony - |
| | (#)Ven 29 Déc - 2:59 | |
| Depuis la naissance d’Eliott, je me montrais plus présente auprès de Tony. D’autant plus qu’il se retrouvait à présent seul avec son enfant. J’avais du mal à rester neutre dans cette situation. Le départ brutal de son ex-petite amie, mère du bébé, j’avais en moi comme une colère, qu’il était difficile à cacher. Il m’était compliqué de ne pas donner mon avis à Tony. J’avais pu la croiser quelques fois avant la naissance, forcément, je m’étais montrée méfiante. Cette nana débarquée de nulle part, j’avais d’abord pensé qu’elle aurait profité de la situation de mon frère. Une bonne situation, un travail qui lui donnait une certaine notoriété en plus de celle apportée par notre famille, elle avait forcément décroché le Jack Pot. Mais jamais je n’aurai pensé qu’une fois la naissance du bébé, elle s’en irait les laissant seuls. A la limite, j’aurai pu penser qu’elle abandonnerait mon frère, partant avec l’enfant sans rien dire à personne, mais c’était bien différent. Pour moi, c’était l’occasion de montrer que j’aurai pu faire une bonne mère, que j’aurai pu m’occuper d’un enfant. De temps en temps, je rendais visite à mon frère, j’espérai être un bon soutien pour lui. Si d’habitude, je le prévenais de mon passage, aujourd’hui je décidais de passer à l’improviste. Nous ne nous étions pas croisés à la radio, je ne l’avais pas aperçu à son bureau. Peut être avait il prit quelques jours de congés… pour prendre de ses nouvelles et d’Eliott, j’allais donc le voir en sortant du travail. J’avais traversé la ville à vélo. La météo était bien favorable en ce moment et il était temps de laisser les taxis tranquilles. J’allais pouvoir également lui donner son invitation pour mon mariage qui se passera courant juillet 2018. Nous avions enfin terminé la liste de nos nombreux invités et nous n’avions plus qu’à transmettre l’information. Il allait être le premier averti dans la famille. Nos parents seraient les prochains. J’étais à présent bien plus sereine alors que même Antony était au courant à propos de ma stérilité. Après en avoir parlé à Milena à plusieurs reprises, je m’étais enfin décidé à cracher le morceau et sa réaction fu bien plus rassurante que je ne l’avais pensé. Il s’était montré compréhensif bien que nous ne nous sommes pas éternisées sur le sujet. Au moins, c’était dit et personne ne lui aurait annoncé avant moi. C’était bien ma crainte, maintenant que Lene le savait elle aussi, je ne pouvais pas admettre que l’information lui vienne par quelqu’un d’autre. Enfin arrivée chez lui, voyant de la lumière, je me permis de rentrer chez lui sans attendre qu’il ne vienne m’ouvrir. J’avais quand même signalé ma présence en sonnant. « C’est moi. » j’entendais Eliott pleurer et le son venait de sa chambre. Je m’y rendis et surpris mon frère avec son fils dans les bras, j’avais bien l’impression que la situation lui échappait. « Il a mangé ? » Je pris Eliott dans mes bras en l’arrachant de ceux de mon frère et une odeur me monta au nez. « Ou alors, il faut juste le changer… » J’allais l’installer sur la table à langer. « Comment tu vas ? » demandais-je à Tony alors que je déshabillais le bébé. « T’es en repos ? » |
| | | | (#)Dim 31 Déc - 11:43 | |
| Le texto de Tony est resté sans réponse tout l'après-midi. Si elle l’avait reçu pendant l’heure du midi, où elle aurait pu aisément répondre, elle s’était dit qu’elle prétexterait de ne pas l’avoir eu sur elle de l’après-midi le temps de savoir ce qu’elle allait lui répondre. Un tout petit mensonge de rien du tout, pas si éloigné de la vérité puisque le téléphone est interdit en service. Elle n’est pas plus éclairée sur sa réponse au moment où elle accroche sa tenue au vestiaire. Ce n’était pas facile de revoir Tony depuis quelques temps. Ils s’étaient éloignés et sa récente situation de père célibataire ne faisait que mettre de l’eau sur le feu parce que, se connaissant très bien, Lene n’aurait aucune retenue à lui répéter qu’elle avait raison, qu’il aurait jamais dû s’engager auprès d’un étrangère et encore moins se reproduire avec. Elle l’avait prédit, ils s’étaient disputé parce qu’il voulait qu’elle ait tort et maintenant, il n’avait que ses yeux pour pleurer alors que Lene n’attend que des excuses parce qu’il a préféré avoir confiance en une saleté d’étrangère plutôt qu’elle, mais comme tout le monde doit le conforter en insultant la demoiselle plutôt que de souligner sa stupidité, elle sait très bien qu’elle sera encore le cheveu sur la soupe, celle qui dit les choses qui ne se disent pas, celle que la bienséance craint, celle qui se joue des apparences et apportent un peu d’honnêteté. Et parce qu’elle est comme ça, qu’elle sent l’énième, l’inévitable dispute, elle n’arrive pas à lui répondre qu’elle viendra, qu’importe qu’elle voudrait. Son frère ne la comprend plus et c’est douloureux pour elle de faire à ce constat. Un second texto vient s’ajouter à la conversation au moment où Lene se décide à pianoter pour annuler. Les horaires impossibles de pompier pouvant servir de parfaite excuse, elle aurait tort de s’en priver. Mais Tony insiste pour la voir et ça la pince au cœur de ne pouvoir être là pour lui juste parce qu’elle sait qu’elle n’arrivera pas à ne pas être elle-même et qu’elle n’est pas réellement la personne qu’il a besoin de voir. Elle soupire, avant de se décider à tout de même répondre par la positive en se jurant de ne pas se laisser aller parce qu’après tout, s’il insiste, c’est peut-être qu’il a besoin d’un peu de vérité, qu’on arrête de le ménager. Peut-être même qu’il est redevenu sensé (non, ça, elle n’y croit pas). Toujours est-il qu’elle annonce son arrivée imminente, le temps de prendre une douche et de sauter en voiture jusque chez lui. Elle ne se doute de rien au moment où elle monte les escaliers. Elle ne sait même pas ce qu’elle espère mais il est trop tard pour faire marche arrière, alors elle frappe et Tony répond après quelques secondes d’attente. Le premier plan qui s’offre à elle dans le salon est Eva, qui tient le petit Elliott dans ses bras. Si Eva est là, ça va vraiment être difficile pour elle de se contenir. Et là, elle ne peut se retenir d’offrir un regard assassin à son frère pour ce type de piège. A croire qu’il fait exprès. « Tu devrais pas la laisser le tenir. T’as jamais vu Hocus Pocus ! » Qu’elle réflexionne parce que c’est plus fort qu’elle avant de soupirer. « J’espère qu’elle est juste là pour garder le petit pendant qu’on va prendre un verre ailleurs. » Elle espère surtout qu’il a assez de jugeote pour désamorcer cette bombe avant qu’elle n’explose. |
| | | | (#)Lun 1 Jan - 4:14 | |
| Parfois, tout est trop fort pour combattre encore. Le seul moyen de continuer est de laisser passer l'orage. L'acceptation de la situation est déjà une victoire en soi, le fait de savoir quand user ou ne pas user de force est aussi tactique, et par là, une forme étonnante de combativité passive surgit. L'étonnante faculté de la patience augmente la résistance. Il faut pour cela accepter d'abord. Puis lâcher un peu de poids. Un peu de lest. J'y arrive parfois. Certains moments c'est bien plus compliqué, car voyez-vous, l'orgueil dans ces moments n'est pas toujours le plus à même de conseiller. C'est pourtant celui-ci qui, instinctivement, dominera la première impression. Puis lorsque l'orage est passé, lorsque le lâcher prise a eu suffisamment d'efficacité, nous nous relevons pour reprendre notre combat. Chacun a le sien, ses convictions, ses armes, son vécu. Mais tous ne se battent pas. Moi c'est tous les jours pour une raison différente. Mais depuis quelques heures c'est contre mon propre fils que je lutte. Elliot ne cesse de pleurer, et j'ignore comment l'arrêter. J'agite des jouets, je tente de le bercer, je lui donne son biberon, je chantonne des chansons... Et je suis épuisé. En plus, aucune réponse de Lene. J'avais envoyé un message digne d'un S.O.S à ma petite soeur. J'avais besoin de parler avec, besoin d'entendre des choses dures mais vraies. Il fallait me sortir de mes illusions et me foutre un bon coup de pied au derrière... Mais rien. Je pense qu'elle m'en veut encore pour pas mal de choses ; et je ne peux que la comprendre. Nous nous éloignons doucement, et c'est douloureux. Cependant, la porte de ma maison s'ouvre et j'entends la voix de Eva qui précise que c'est elle. Je l'aurai reconnue avec certitude. C'est bien la seule à ne pas partir loin de moi, la seule qui ne me fuit pas. Grâce au son de son neveu, elle trouve rapidement la pièce où l'on se trouve. Directement, ma soeur s'empare de mon bébé et me questionne. Je lance un petit soupire avant de lui déposer un baiser sur la joue et de répondre « Oui il y a environ 45 minutes... » et directement, voilà a que ma sauveuse indique le souci... La couche. Je secoue la tête, m'en voulant un peu d'être idiot et de ne pas avoir capté. « Je suis trop c... bête. » nous nous dirigeons vers le mobilier pour le changer. Je passe ma main sur mes joues mal rasées. « Oui j'ai une journée off... Je suis crevé. J'ai l'impression de ne pas m'en sortir. Enfin, ce n'est pas qu'une impression. » Et elle? Pourquoi est elle ici? Je la fixe, regardant tout de même comment elle s'y prend pour changer la couche sale « Et toi? Pourquoi tu n'es pas au bureau? » Nous voilà alors un peu coupé par quelqu'un tapant à la porte. Je n'avais pas regardé mon telephone portable depuis un long moment, je crois même qu'il est encore dans la cuisine, donc je n'avais pas pu lire la réponse de Lene... Et c'est fort dommage, parce que j'aurai pu éviter la situation qui suit quand je dis d'entrer. Nous voilà, tous les trois l'un devant l'autre, entrain de se regarder. Et je sens déjà les yeux assassins sur moi. Deuxième fois en quelques minutes que je me sens con. Et bim, première réflexion... Je crois que je suis bon pour compter les points entre mes deux soeurs. « Lene s'il te plait... » dis je pour lui faire comprendre de ne pas débuter les hostilités. Je me dirige vers elle pour la saluer tout de même. Et je baisse un peu les yeux « Eva est passée à l'improviste... Et je pensais que tu ne viendrais pas. » Je regarde Lene, puis Eva « Je n'avais pas du tout prévu cette situation... Mais vous ne pouvez pas faire un effort pour moi? Parce que j'ai déjà assez de merdes pour en plus me rajouter une embrouille maintenant » Bon, je n'y croyais pas trop. Je tentais juste qui sait, sur un malentendu cela pourrait fonctionner. |
| | | | (#)Mer 3 Jan - 22:08 | |
| Tony était épuisé, assez amoché, il n’était pas rasé et sa petite barbe ne ressemblait à rien, ses cheveux en pagaille, heureusement, ils n’étaient pas si long. Il avait au moins fait l’effort de s’habiller convenablement. Mais oui, il faisait peine à voir. J’avais parfois du mal à croire en ses compétences de père. Il n’avait pas vraiment le profil, tout était arrivé vite mais ma foi, j’avais pensé qu’avec une nana, les meubles seraient sauvés. Mais elle était partie, j’avais misé sur le mauvais cheval pour me dire que ce bébé allait grandir dans une famille aimante. Faux. Il n’avait plus qu’un père. Aimant, j’en suis sûre, mais il manquerait quelques choses. Pour moi ce n’était pas vraiment acceptable d’avoir un enfant seul. Les familles monoparentales n’étaient pas saines. Une mère, un père, voilà la base d’une famille, ni plus ni moins, pas deux parents du même sexe, encore pire, impensable. Il manquerait plus que Tony nous annonce qu’il est gay. Je m’occupe de son bébé. Je me demande comment ne peut on pas pensé à regarder en premier une couche lorsqu’un enfant pleure de la sorte mais j’imagine qu’à force, il ne sait plus trop où donner de la tête. « Je suis trop c... bête. » Je n’en pense pas moins, certes. « Tu m’as l’air fatigué surtout ! » et il me le confirme ensuite. C’est pourquoi je ne l’avais pas vu aujourd’hui à la radio. « J’y étais, j’ai fini ma journée… » je lui fais signe de regarder l’heure, moi qui arrivait très tôt à la radio le matin, même si parfois j’y restais jusqu’au soir, ce n’était pas toujours le cas. Et cette fois, je m’étais permise de partir avant 18h. On frappe à la porte, je me tourne vers celle-ci et regarde Tony, interrogateur. Je me demandais qui pouvait bien lui rendre visite alors qu’il était un jeune papa. C’était bien connu, à partir du moment où un homme commence à avoir des obligations de père, ses amis fuient petit à petit, comme si avoir un enfant était synonyme d’avoir la peste. Alors que Tony donne son autorisation pour que cet invité mystère entre, me voilà vraiment sur le cul lorsque princesse Lene fait son entrée. Et a en voir sa tête, elle est tout aussi ravie que moi de me voir. J’ignorai de quoi elle parlait avec sa référence mais je savais bien que ce n’était pas un compliment. Je préférais l’ignorer et poursuivre ma tâche. J’avais bientôt terminé. « Eva est passée à l'improviste... Et je pensais que tu ne viendrais pas. Je n'avais pas du tout prévu cette situation... Mais vous ne pouvez pas faire un effort pour moi? Parce que j'ai déjà assez de merdes pour en plus me rajouter une embrouille maintenant » « Je sais me tenir. Contrairement à d’autres qui peuvent se montrer totalement hystérique, même en publique… » et qui par la même occasion, m’avait affiché également. Référence à notre dernière entrevue à la maternité. |
| | | | (#)Ven 5 Jan - 8:31 | |
| Elle tire une tête de six pieds de long. Sérieusement ? Tony en est encore à organiser ce genre de plan ridicule. Est-ce que les échos de leur conversation le jour de la naissance d’Elliott n’avaient pas été suffisants pour qu’il se décide à calmer le jeu et éviter que les deux sœurs se retrouvent à nouveau face à face. Et dire que de base, elle ne voulait même pas venir. Elle sentait qu’elle n’aurait pas dû, que l’autre succube allait être là à faire ses griffes que l’âme en détresse qu’est Tony. C’est vomitif et malaisant. Et ça la fait bien chier de se sentir coincée là. « Lene s'il te plait... » Elle le fusille du regard, tandis qu’il récite cette phrase qu’il a dit toute sa vie au moment où il sentait que les filles allaient en venir aux mains. Mais aujourd’hui, il n’y a pas de « S’il te plait » qui tienne, parce qu’elle est là par sa faute, parce qu’elles sont là par sa faute à lui, s’il n’avait été assez stupide pour s’encanailler d’une débile qui n’a pas été capable de jouer les gold digger jusqu’au bout. « Eva est passée à l'improviste... Et je pensais que tu ne viendrais pas. » Et voilà, maintenant ça allait être sa faute à elle. « Je n'avais pas du tout prévu cette situation... Mais vous ne pouvez pas faire un effort pour moi? Parce que j'ai déjà assez de merdes pour en plus me rajouter une embrouille maintenant » Et le chantage affectif maintenant. Tony surestime probablement trop leur relation, parce que là, il n’est pas en mesure d’exiger le moindre effort venant d’elle. Qu’il lance même l’idée est déjà bien assez insultant. « Je sais me tenir. Contrairement à d’autres qui peuvent se montrer totalement hystérique, même en publique… » « Oui, que veux-tu, c’est ça que ça fait quand on a un utérus en fonction, maintenant tu sais pourquoi t’es une putain de connasse frigide. » Elle papillonne des yeux. Peut-être qu’elle aurait pas du s’énerver aussi vite, mais en plus de la situation insupportable que Tony impose, il faut qu’Eva agisse en terrain conquis et ça, ça la sort de ses gonds. Elle finit par se tourner vers son frère et les épaules. « Oups, l’effort était trop gros. Y’a quelque chose que je peux faire pour toi ? » |
| | | | (#)Dim 7 Jan - 4:47 | |
| Je ne pensais pas que je partirai autant à la dérive le jour où mon ex m'avait annoncé que j'allais devenir papa. J'imaginais une magnifique vie de famille, de l'amour en illimité et surtout, des instants de bonheurs que mon fils garderait en tête tout au long de sa vie. Je me jurais que je ne ferais pas les erreurs que mon paternel, et que mon Elliot fera ce qu'il veut de sa vie avec mes encouragements. Sauf que tout mes espoirs tombent devant la réalité qui me frappe aujourd'hui, devant ma difficulté à m'occuper de ce petit bonhomme qui pleure et pleure. Je vois tout sans rien regarder vraiment. J'essaie de penser, de réfléchir, de faire le point. De penser à mon bien, mon mal, au sien, à demain. Mais je n'y arrive pas. Et bien que Eva arrive à l'improviste, je la remercie de toute mon âme de me sauver encore une fois. Ce petit n'a pas de maman dans son quotidien, mais il peut compter sur sa merveilleuse tata. C'est important pour lui d'avoir une figure féminine à laquelle s'accrocher. Encore plus quand sa figure masculine est totalement à chier. Quand cette dernière me dit avoir terminée sa journée, je fronce un peu les sourcils et je reçois son signe que j'exécute aussitôt. Je tourne mon poignet pour regarder l'heure, et je soupire. Je ne vois même plus l'heure passer, je n'ai plus aucune notion du temps. « Désolée, je suis vraiment décalé. Et tout s'est bien passé? » Même quand mon esprit est flou, je ne peux pas m'empêcher de m'intéresser au travail. Si je pose cette question, c'est aussi pour savoir si il y a des nouveautés à savoir. Et alors que tout semblait s'apaiser pour moi, mon autre petite soeur fait son entrée. Et là, l'ambiance s'annonce animée ; malheureusement, pas dans le bon sens. Je sais parfaitement qu'entre elles c'est plus que tendu, il suffit de se souvenir de la naissance d'Elliot. Quel cirque! J'étais vraiment le cul entre deux chaises... Bien sur, je n'étais pas responsable de cette situation, mais en tant que grand frère, c'est à moi d'essayer d'agir. Peine perdue! Il suffit de voir le regard que Lene me jette pour le deviner. Je ne me démonte pas, et demande aux filles de faire un effort pour que cela reste calme et pour que je puisse discuter avec elles de mes problèmes. « Je sais me tenir. Contrairement à d’autres qui peuvent se montrer totalement hystérique, même en publique… » « Oui, que veux-tu, c’est ça que ça fait quand on a un utérus en fonction, maintenant tu sais pourquoi t’es une putain de connasse frigide. » Je soupire en penchant la tête en arrière, foutant mes mains sur mes hanches. J'étais déjà à fleur de peau, je sens que rien ne va aller en s'arrangeant. Quand Lene se retourne vers moi, prenant son petit air faussement innocent, je fais à mon tour un regard pas très agréable « Oups, l’effort était trop gros. Y’a quelque chose que je peux faire pour toi ? » « Ouais, j'aimerais que tu sois moins égoïste et que tu te concentres sur le fait que j'ai autant besoin de toi que d'Eva aujourd'hui... C'est trop demandé? » et les autres jours de ma vie, c'est évident. Soudain, je capte que ce n'était pas légitime de m'en prendre qu'a une seule de mes soeurs, vu que les deux s'envoient bien la balle à ce jeu idiot de la provocation. Je tourne les talons et, je prends Eva dans mon champ de vision. Eva qui porte toujours mon fils dans ses bras « Et toi, arrête de la chercher aussi » Hm, pas très convaincant. J'ai vraiment des cours à prendre pour l'autorité aussi. « Sérieux quoi, vous n'avez plus dix ans... » Et sans en regarder aucune, je vais m'installer sur une chaise qui orne la table de mon salon. Posant mes deux coudes dessus pour soutenir ma tête qui me semblait bien lourde. |
| | | | (#)Mer 10 Jan - 2:06 | |
| J’aurais aimé me rappeler mes premiers mois en tant que mère, ce qui aurait été normal le jour où Tony m’aurait annoncé qu’il allait être père. C’était ça la suite logique des choses : moi en première et n’importe qui aurait pu suivre, ca m’était égale, mais moi la première surtout ! Sauf que non, je n’étais ni en pôle position ni à n’importe quelle position puisque je ne serai jamais mère. Donc, non, il m’était impossible de savoir ce que pouvait vivre Tony depuis quelques temps. La fatigue qui s’accumule, les journées qui pourraient paraitre être une éternité, les échanges avec un bébé qui gazouille et n’avoir que peu de contact avec le monde extérieur. Finalement, en y réfléchissant, je comprenais bien pourquoi il avait une mine si fatiguée et pourquoi il était totalement à l’ouest. « Désolée, je suis vraiment décalé. Et tout s'est bien passé? » j’acquiesçai d’un signe de la tête. Tout se passait bien à ABC. Les affaires roulaient, les audiences étaient toujours aussi bonnes, bien qu’elles ne grimpaient pas, au moins, elles n’étaient pas en chute libre. La conversation fu écourtée assez rapidement, balayant toute possibilité de parler du taf ensuite. Lene la tornade était là et elle le faisait sentir. Elle n’avait pas manqué à me remettre bien à ma place. « Oui, que veux-tu, c’est ça que ça fait quand on a un utérus en fonction, maintenant tu sais pourquoi t’es une putain de connasse frigide. » quelle petite merdeuse. Elle ferait mieux de se poser des questions quant à son utérus car je n’étais pas certaine que le sien fonctionne normalement non plus si pour elle, la normalité était de péter des câbles tous les deux jours. Ma mâchoire se serrait, préférant ne pas répondre. Depuis la naissance d’’Eliott où j’avais lâché le morceau à Lene, petit à petit, la famille avait été mise au courant. D’abord Tony, puis, nos parents et quant à Simon, je l’ignorai mais j’imaginais qu’il le savait aussi. Chacun avait accueilli la nouvelle à sa manière. Pour maman, c’était une malédiction. Pour papa, un drame familial et finalement, je me sentais très peu soutenu. « Oups, l’effort était trop gros. Y’a quelque chose que je peux faire pour toi ? » « Ouais, j'aimerais que tu sois moins égoïste et que tu te concentres sur le fait que j'ai autant besoin de toi que d'Eva aujourd'hui... C'est trop demandé ? » Un petit sourire s’afficha sur mon visage. « Tiens donc Tony, tu comprends seulement que ta sœur est égoïste ? » je fis mine d’applaudir pendant quelques secondes. « Et toi, arrête de la chercher aussi » Je levais les yeux au ciel. « Sérieux quoi, vous n'avez plus dix ans... » certes, mais c’était bien plus compliqué que ça. Je me demandais si Lene allait rester ici ou si elle allait partir. Je lui donnais deux minutes, pas plus. Car, j’étais venu ici, certes sans prévenir, mais j’avais bien l’intention de rester ici encore quelques longues minutes, si ce n’est quelques heures. J’avais toujours Eliott dans mes bras, maintenant, il ne pleurait plus. |
| | | | (#)Lun 15 Jan - 6:08 | |
| Concrètement, c’est pas parce que Tony était en mal d’amour complètement laissé à lui-même pour la première fois de sa vie qu’elle allait s’écraser si on la cherchait. Elle avait prévenu, on ne l’a pas écouté, elle n’a aucun effort à faire dans situation. Elle prend un air innocent, qui bien sûr, n’est pas là pour fonctionner mais pour souligner à quel point il est sot et déraisonnable de penser qu’elle se tiendrait tranquille un instant. « Ouais, j'aimerais que tu sois moins égoïste et que tu te concentres sur le fait que j'ai autant besoin de toi que d'Eva aujourd'hui... C'est trop demandé? » Elle lève les yeux au ciel. Toujours ces discours pleins de bons sentiments pour qu’elle culpabilise. C’est là ce que Tony fait depuis toujours, la rendre coupable sur son comportement pour qu’elle se sente mal d’agir comme elle le fait. Visiblement, le fait que depuis trente ans, cette technique ne fonctionne pas ne semble l’avoir encore frappé, alors elle soupire. « Tiens donc Tony, tu comprends seulement que ta sœur est égoïste ? » ajoute Eva, ce qui fait soupirer Lene encore, parce que maintenant, c’est elle l’égoïste. Elle dirait que c’est eux – et surtout lui, parce qu’elle n’attend pas grand-chose d’Eva – qui joue les égoïste à espérer qu’elle change de nature juste parce que la situation est difficile. « Et toi, arrête de la chercher aussi » lui répond Tony avant qu’elle ne le fasse elle-même, ce qui évite à Eva une deuxième ronflante dans la figure, bien que l’avis de Lene peut très bien changer dans les minutes qui suivent. « Sérieux quoi, vous n'avez plus dix ans... » Qu’il plaint en allant s’asseoir dans son coin, ce qui l’exaspère une troisième fois. S’il l’a appelé pour chialer, il s’était adressé à la mauvaise sœur. « Et tu veux quoi ? » Qu’elle lui balance derrière son dos avant d’arriver à sa hauteur, de s’asseoir directement sur la table où il a choisi de calmer ses nerfs. « T’espère quoi sérieusement ? Que je me pointe, que je te prête une épaule bienveillante en insultant de tous les noms la connasse qui a pondu Elliott ? » Non parce que là, elle avait la sensation que c’était tout ce qu’on attendait d’elle, qu’elle lui remonte le moral. Lene ne sait pas faire ça. C’est pas qu’elle n’a pas d’empathie, mais de un, elle ne sait pas le montrer, de deux, s’apitoyer sur son sort n’a jamais été un de ses modjo. « Parce que si tu t’attends à ce que quelqu’un prétende que c’est pas ta faute, tu ne t’adresses pas à moi, tu vas voir l’autre faux-derche là bas, elle te dira tout ce que tu veux entendre. Je t’avais prévenu, vous étiez pas prêt et là façon dont tu chiale sur ton pauvre sort me montre bien que j’avais raison. Maintenant, au lieu de faire le chien battu, tu t’lèves et t’encaisse merde. » |
| | | | (#)Ven 26 Jan - 4:23 | |
| Serrer les poings. Très fort. Attendre que ça passe. Respirer, trois, quatre, cinq fois. Inspiration, expiration. Recommencer. Attendre mais savoir que cela ne faisait que commencer. Se trouver bête, incompris et inutile. Je ne pouvais pas rester ici, silencieux à attendre que mes deux soeurs terminent de se déchirer. Mais que dire? J'ai bien tenté mais rien de bien convaincant, comme d'habitude. Pourtant je suis le grand frère, je devrais être une figure d'autorité, mais cela ne fonctionne plus depuis bien longtemps. Peut-être que si je m'énervais réellement, cela aurait un tout autre effet? A trop tirer sur la corde, c'est une chose qui risquerait bien d'arriver. Surtout quand Lene me demande ce que je veux une fois que je suis posé sur la chaise, la tête entre les mains pour soutenir celle ci. Avant qu'elle n'explose. Et, voilà que la plus petite commence à se lâcher sur ma personne. « T’espère quoi sérieusement ? Que je me pointe, que je te prête une épaule bienveillante en insultant de tous les noms la connasse qui a pondu Elliott ? » Je ne pouvais pas lui retirer le fait que la mère de mon fils, est une connasse. J'aurai tellement dû écouter ma famille bien avant que je sois dans cette situation. Je pose mes mains sur la table, et je relève mon regard sur elle, assisse sur la table. Oubliant un peu la présence de Eva qui est bien silencieuse dans son coin. « Parce que si tu t’attends à ce que quelqu’un prétende que c’est pas ta faute, tu ne t’adresses pas à moi, tu vas voir l’autre faux-derche là bas, elle te dira tout ce que tu veux entendre. Je t’avais prévenu, vous étiez pas prêt et là façon dont tu chiale sur ton pauvre sort me montre bien que j’avais raison. Maintenant, au lieu de faire le chien battu, tu t’lèves et t’encaisse merde. » Je mordille l'intérieur de ma lèvre, avalant ses mots qui piquent un peu la gorge que je sens nouée. Je suis agacé de l'attaque que je trouve pourtant juste, mais mon impulsivité risquerait bien de prendre le dessus. « Et je fais quoi pour encaisser? J'utilise ta méthode? J'opte pour la vengeance et la destruction d'une relation? » Oui, je faisais référence à sa façon d'agir face a la trahison de Eva - et de moi- pour son envoi en Angleterre. J'étais entrain d'aller sur un terrain vraiment glissant, et je risque d'allumer une flamme.... enfin un incendie. « Je suis malheureusement pas assez méchant peut-être pour faire comme toi. » Outch. Je me redresse de la chaise, assez brutalement ; et je m'appuie sur mon mobilier où est installée ma soeur avant de reprendre « Je voulais que tu viennes pour que l'on discute, pour que tu me dises effectivement sur quoi j'ai merdé et les choses que tout le monde pense sans pour autant me le dire... Et si j'avais besoin que l'on me passe de la pommade, je serais allé voir Eva. » Bien que cela semble méchant, ce n'était pas le cas. Eva est réellement celle dont je suis le plus proche, et je l'aime énormément. Et bien que Lene l'insulte d'hypocrite, moi j'apprécie son coté maternel, et j'adore quand elle prend soin de moi. Sauf que là, c'était infernal. Si ce n'était pas chez moi, je partirais sans un mot... Dommage. Mon fils semblait calmé, comme toujours quand il est dans les bras de sa tata. Ceci me faisait sourire intérieurement, mais à l'extérieur j'affichais un visage froid, une mine triste que je me coltine depuis un certain temps. J'étais épuisé, et au bout de tout. Je ne suis pas du genre à me plaindre, à être un perdant, bien au contraire... Mais je n'y arrivais pas. J'avais besoin d'elles, mais elles ne feraient pas d'efforts. « Vous pouvez y aller, je me débrouillerais seul ... » Dis je d'une voix basse, comme ci j'étais entrain de m'éteindre. |
| | | | (#)Jeu 1 Fév - 20:30 | |
| Allez-y, faites comme si je n’étais pas là, ca me va très bien. J’étais avec Eliott, le petit dans mes bras, il s’était totalement arrêté de pleurer maintenant qu’il avait une couche propre. Il avait laissé place à de jolis sourires. Ce bébé était tellement agréable. A chaque fois que je le voyais, j’avais cette impression de complicité entre lui et moi. Comme si quelques choses de spécial nous liait vraiment. Pas seulement par ce que j’étais sa tante, je sens bien que c’est plus fort que ça. L’espace de quelques instants, j’oublie tout. Eliott n’est plus mon neveu, Eliott est comme mon fils et d’entendre Lene et Tony si proches, s’énervant l’un contre l’autre me faisait bouillir le sang. « T’espère quoi sérieusement ? Que je me pointe, que je te prête une épaule bienveillante en insultant de tous les noms la connasse qui a pondu Elliott ? » Qui était la connasse ? Je lui lance un regard noir, une insulte de plus, je n’étais plus à ça prêt, et puis, je m’en fichais. Qu’elle reste simplement loin d’Eliott. « Parce que si tu t’attends à ce que quelqu’un prétende que c’est pas ta faute, tu ne t’adresses pas à moi, tu vas voir l’autre faux-derche là bas, elle te dira tout ce que tu veux entendre. Je t’avais prévenu, vous étiez pas prêt et là façon dont tu chiale sur ton pauvre sort me montre bien que j’avais raison. Maintenant, au lieu de faire le chien battu, tu t’lèves et t’encaisse merde. » Je m’éloigne, me retourne pour leur tourner le dos, essayant de ne plus les écouter, ce n’est pas bien pour le bébé, il faut que je le distrait. « Et je fais quoi pour encaisser? J'utilise ta méthode? J'opte pour la vengeance et la destruction d'une relation? » Eliott a laissé ses sourires et commencent à s’assoupir, surement très fatigué d’avoir pleurer ainsi pendant si longtemps. Je n’aurai pas du le laisser, je devrais être plus présente pour lui… Je le berce, ses yeux sont lourds, j’ai l’impression qu’il lutte, il me regarde en même temps, comme si il ne voulait pas me quitter. « Aller, endors toi… » je lui chuchote. « Je voulais que tu viennes pour que l'on discute, pour que tu me dises effectivement sur quoi j'ai merdé et les choses que tout le monde pense sans pour autant me le dire... Et si j'avais besoin que l'on me passe de la pommade, je serais allé voir Eva. » J’avais entendu cette dernière phrase, je me retourne alors vers lui, un peu brusquement, j’avoue « qu’est ce que ça veut dire ? » Eliott se mis à nouveau à pleurer, et merde ! « chut… » je le secoue doucement entre mes bras pour qu’il se calme, mais rien à faire. «Vous pouvez y aller, je me débrouillerais seul ... » Je secoue la tête. Tant qu’Eliott ne se sera pas endormi à nouveau, je ne quitterai pas cet appartement. « Hors de question. Eliott a besoin d’une femme ici, il a besoin d’une mère ! » Je quittais alors la pièce pour l’emmener dans sa chambre. « Je l’éloigne des mauvaises ondes qui se trouvent dans cette pièce ! » |
| | | | (#)Dim 4 Fév - 8:56 | |
| Concrètement, elle n’arrive même pas à comprendre ce que Tony attend d’elle. D’accord, il a besoin d’aide, mais il manque de précision sur la nature de celle-ci et si pour avoir plus détails, Lene doit se laisser marcher sur les pieds par Eva, il en est hors de question. Les premières années de sa vie lui ont suffi pour ça et elle a bien fait comprendre qu’en toute occasion, désormais elle riposte. Assise sur la table à côté de Tony. Elle compte bien lui faire comprendre qu’il est temps d’arrêter de pleurer sur son sort d’avancer. Il est hors de question qu’il s’autorise à être faible encore plus longtemps, cela ne ressemble pas à son frère. « Et je fais quoi pour encaisser? J'utilise ta méthode? J'opte pour la vengeance et la destruction d'une relation? » Et il se fâche. Il pique un peu dans ses propos, mais ceux-ci n’atteignent Lene qu’à moitié, et encore. S’il tient à remuer ce qu’elle a fait à Eva, qu’il le fasse, elle n’en a aucun remord, mais ce n’était pas ce qu’elle voulait dire par encaisser. Je suis malheureusement pas assez méchant peut-être pour faire comme toi. » Et elle retient tout ce qu’elle allait répondre, ce beau discours plein d’encouragement à ressortir plus fort de cette épreuve, à prendre le coup comme il vient et se battre pour que son fils n’aies pas de séquelle. Elle allait lui offrir un beau discours, dur dans ses propos parce qu’elle ne sait pas faire autrement mais, elle allait à sa façon à elle, très maladroite et planqué sous des milliers de sous-entendu qu’elle le soutient et qu’elle y croit, il tiendra le coup et tout ira bien. Mais, c’est elle qu’il a qualifié de méchante face à Eva, et ça, elle ne peut pas l’encaisser. Pas venant de lui. Pas devant quelqu’un qui a grandi avec elle, qui a vécu de plein fouet tous les mauvais traitements que l’ainée Adams lui avait infligée. « Parce que c’est moi la méchante dans tout ça ? » Qu’elle demande, c’est rhétorique, parce que comme tout le monde, il est complètement aveuglé par la méduse là-bas. « Je voulais que tu viennes pour que l'on discute, pour que tu me dises effectivement sur quoi j'ai merdé et les choses que tout le monde pense sans pour autant me le dire... Et si j'avais besoin que l'on me passe de la pommade, je serais allé voir Eva. » « Alors pourquoi quand je te dis exactement ce que tu veux entendre, tu en profites pour me balancer des saloperies à la gueule ? T’es pas cohérent Tony. J’essaie de te dire que tu peux prendre le coup que la vie t’envoie et t’en relever, et toi, t’agis comme un vrai connard avec moi. J’ai même plus envie de te parler. » Et elle descend de la table en soupirant, avant de faire quelques pas vers la porte, sans demander son reste. «Vous pouvez y aller, je me débrouillerais seul ... » Qu’il balance, elle ne se retourne même pas. Dire au revoir à sa sœur n’est pas dans ses projets, pourtant, c’est sa prise de parole qui stoppe Lene dans son élan. « Hors de question. Eliott a besoin d’une femme ici, il a besoin d’une mère ! » Elle lève un sourcil, blasée par les propos digne d’un répurgateur du moyen age, tenus par Eva. Mais, Lene ne sort même pas la vanne, choquée par le fait qu’Eva se sente de remplacer la mère du petit. Effrayée par le fait que son rien ajouter, elle se tire avec lui loin. « Je l’éloigne des mauvaises ondes qui se trouvent dans cette pièce ! » « Elle est complètement cinglée ! » Qu’elle fait remarquer en partageant un regard avec son frère, les propos échangés il y’a quelques secondes passant immédiatement à la trappe. Elle est partagée entre l’idée de se barrer et laisser Tony gérer le problème qu’est leur sœur aînée, ou bien, lui être utile un minimum. Elle soupire après avoir décidé de s’infliger ce moment quelques minutes de plus et commence à marcher vers la chambre du bébé. « Eva ? Tu devrais peut-être le laisser dormir un peu tout seul et venir avec nous, tu ne penses pas ? » Elle essaie d’être sympa, mais elle invite Tony du regard à la soutenir sur ce coups, parce que c’est un effort qui lui coûte déjà bien assez. |
| | | | (#)Ven 23 Fév - 3:16 | |
| Si j'avais la Batmobile, je roulerais certainement à une grande vitesse vers une destination inconnue, juste comme ça, juste pour être loin de mes soucis. Parce que oui, autant avouer que je ne me sens pas comme un poisson (1) dans l'eau (2) dans cette ambiance froide et tendue. Pourtant, je peux faire face à des débats politiques animés dans mon travail, mais quand cela concerne la famille, je me sens fébrile. Mon père m'a vraiment conditionné au monde des requins (3) qui ne font qu'une bouchée des petites sardines (4). Il aurait du m'enseigner le sens de la famille... Encore aurait il fallut qu'il en soit doté ce poulpe (5). Ce que je peux voir, c'est qu'en ce moment ; et "Je crois au moment. S'il n'y a pas le moment, à ce moment-là, il faut arriver à ce moment-là, au moment qu'on veut" ; deux de ses quatre enfants ont hérités de sa méchanceté et sa facilité à s'emporter comme un vent (6) violent. « Parce que c’est moi la méchante dans tout ça ? » Me claque ma petite soeur, assisse sur la table telle une sirène (7) sur son rocher. Je soupire, et je poursuis en expliquant simplement que j'avais besoin de sa franchise, et de Eva pour me consoler si cela été bien trop dur à encaisser. Sauf que, je crois bien m'attirer la foudre des deux maintenant, et je risque de me prendre une énorme vague (8) en pleine figure. « qu’est ce que ça veut dire ? » Se questionne Eva; me fusillant du regard. Et comme ci ce n'était pas suffisant, voilà une seconde attaque qui survient l'air d'un torpilleur (9) nommé Lene « Alors pourquoi quand je te dis exactement ce que tu veux entendre, tu en profites pour me balancer des saloperies à la gueule ? T’es pas cohérent Tony. J’essaie de te dire que tu peux prendre le coup que la vie t’envoie et t’en relever, et toi, t’agis comme un vrai connard avec moi. J’ai même plus envie de te parler. » « Eva, ce n'est pas négatif... Tu le sais. » Je tente de me rattraper comme je peux afin de ne pas faire naufrage (10) dans ce raz-de-marée (11). Mes yeux dans ceux de la brunette « Excuse moi... J'agis comme un con parce que je me retrouve idiot dans cette situation. J'ai l'impression de ne plus réussir à réfléchir, d'avoir un QI d'huître (12) face à tout cela. Du coup, je fais n'importe quoi, je ne m'en sors pas. » elle descend de la table, et commence à partir en direction de la porte, sans escale (13) pour un au revoir. Je me redresse de la chaise, pour la suivre « Vous pouvez y aller, je me débrouillerais seul ... » Mon fils sortait de son sommeil pour faire couler des perles de sel (14) sur ses joues, sa tata adorée s'exclame « Hors de question. Eliott a besoin d’une femme ici, il a besoin d’une mère ! [...] Je l’éloigne des mauvaises ondes qui se trouvent dans cette pièce ! » Et elle s'éloigne telle une Néréide (15) qui emmène dans son courant, mon pirate (16) « Elle est complètement cinglée ! » Je restais planté, totalement choqué de cette scène. Je ne savais plus quoi dire, je ne savais plus quoi faire de cette famille de fous. Je suivais juste le chemin en direction de la chambre, comme ci nous étions tous dirigés par la même boussole (17). C'est Lene qui se lance la première « Eva ? Tu devrais peut-être le laisser dormir un peu tout seul et venir avec nous, tu ne penses pas ? » J'étais tout a fait d'accord avec sa proposition, et j'étais aussi très fier de son effort. Nos yeux se croisent, et je lui souris. Si elle était prête à jeter l'ancre (18) temporairement, nous pouvons le faire en retour. Je me positionne à coté d'elle sur le pas de la porte de chambre, je passe mon bras autour du cou de Lene et j'ouvre enfin la bouche « Elle a raison. Viens avec nous, et allons boire un verre dans le salon, ensemble. Il a besoin de dormir, et moi j'ai besoin de vous » Serait ce enfin le calme après la tempête? (19). Je sourirais tendrement, espérant fortement qu'à son tour, Eva trouve la force de faire abstraction des choses précédente, et qu'elle nous rejoigne. Que l'ont soient enfin sur le même rivage (20) |
| | | | (#)Sam 24 Fév - 23:02 | |
| J’étais avec Eliott, loin des ondes négatives qui pouvaient s’échapper de Lene et Tony. Nous étions bien tous les deux, au calme, en tête à tête. Qu’il était beau, un magnifique bébé. Quelle immonde personne pourrait lui tourner le dos ? Sa propre mère, si on pouvait appeler ça comme ça, car de mère, elle n’en avait que le nom pour l’avoir éjecté de son utérus. Surement un grand soulagement pour elle. Elle s’en était bel et bien débarrassée dans tous les sens du terme. Comment peut-on abandonner père et fils derrière soit, s’enfuir et vivre une nouvelle vie comme si tout ça ne s’était pas passé ? Je n’étais bien sûr pas dans sa tête, je n’étais pas à sa place mais ça avait toujours été inconcevable pour moi. Ces personne ne mérite rien de bien, le karma, elle le regrettera, tôt ou tard, et bien sûr, il ne sera plus l’heure de revenir en arrière. J’espère bien que Tony refusera à jamais que cette femme approche Eliott. Elle avait fait un choix et elle ne pouvait pas revenir et faire comme si de rien n’était. Mais, connaissant mon frère, il serait bien capable de lui laisser une chance. « Twinkle, twinkle, little star, How I wonder what you are !Up above the world so high…» Je chantais cette berceuse à Eliott quand, par surprise, Lene m’interrompit « Eva ? Tu devrais peut-être le laisser dormir un peu tout seul et venir avec nous, tu ne penses pas ? » Je déposais Eliott dans son lit tout en terminant ma chanson. « Like a diamond in the sky !Twinkle, twinkle, little star, How I wonder what you are !” Il était si petit et si fragile, encore bien inconscient de la vie qu’il allait mener. Je me retournais enfin vers Lene et Tony qui ne tarda pas à arriver. Leurs visages faisaient peur à voir, comme s’ils avaient vu un monstre. « Elle a raison. Viens avec nous, et allons boire un verre dans le salon, ensemble. Il a besoin de dormir, et moi j'ai besoin de vous » Je me tournais une dernière fois vers le bébé pour le couvrir de sa petite couverture. « J’arrive. » un tendre bisou sur le front et je me tournais vers ma fratrie. «Vous avez tout intérêt à revoir vos attitudes, histoire d’offrir un semblant d’environnement sain à Eliott. » Je me dirigeais vers la porte de la chambre, éteignant la lumière derrière moi. « Et ca va, je suis pas tarée ! » du moins, pas encore. J’avais parfois conscience que mon comportement vis à vie de mon neveu pouvait être limite… et je n’étais pas si naïve pour croire qu’ils m’avaient suivi jusqu’à sa chambre pour juste m’inviter à prendre un café. « je ne lui ferai pas de mal. » loin de là même. Je pourrais tout faire pour offrir à cet enfant une belle vie de famille.
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| | | | (#)Mar 27 Fév - 6:40 | |
| Elle n’a aucune intention de continuer à s’encombrer de cette conversation et de continuer à entendre Tony enchaîner les reproches à son égard. C’est bien une chose qu’elle ne tolère pas, que l’on vide son linge sale alors qu’elle est prête à l’aider et à le soutenir, bien que sa façon directe d’annoncer les choses soient trompeuse au premier abord. Elle n’aime pas la façon dont il s’adresse à elle et s’il veut compter sur Eva plutôt qu’elle, qu’il se fasse plaisir ce n’est pas à elle qui a demandé à venir de toute façon. « Eva, ce n'est pas négatif... Tu le sais. » Qu’il répond, comme un bon chienchien qui ne veut pas vexer sa mémère. « Excuse-moi... J'agis comme un con parce que je me retrouve idiot dans cette situation. J'ai l'impression de ne plus réussir à réfléchir, d'avoir un QI d'huître face à tout cela. Du coup, je fais n'importe quoi, je ne m'en sors pas. » Et en plus, c’est à elle à qui il adresse des excuses, alors que deux minutes plus tôt, c’est à Lene qu’il faisait des reproches. Le visage de la brune se détend, se neutralise pour cacher le dégoût qu’elle ressent pour le comportement de son frère. Il ne lui reste désormais qu’à quitter la pièce, parce qu’elle ne fera rien pour lui. Mais, il a fallu qu’Eva pète un câble. Son utérus en manque d’œuf à couver la transformant très certainement en folle à lier, et parce qu’Elliott n’a pas demandé à être dans les bras d’une folle furieuse, Lene se décide à rester quelques minutes de plus. Au moins pour le bébé, parce que Tony comme à son habitude va s’accroupir face à elle. « Twinkle, twinkle, little star, How I wonder what you are ! Up above the world so high…» Qu’elle chantonne à la manière totalement effrayante qu’on colle aux gamines dans les films d’horreur, elle en a presque un frisson qui la parcoure. Elle tente un truc. De la faire revenir dans la pièce avec eux. Bien sûr, elle n’imagine pas que ce sera elle qu’elle l’écoutera. « Like a diamond in the sky !Twinkle, twinkle, little star, How I wonder what you are !” Qu’elle continue de chanter, alors que la main de Lene la démange. C’est bien qu’elle tient le petit qu’elle ne lui colle pas une gifle pour lui remettre les idées en place. « Elle a raison. Viens avec nous, et allons boire un verre dans le salon, ensemble. Il a besoin de dormir, et moi j'ai besoin de vous » Bien. Il semblerait qu’il a retrouvé une couille sur les deux, comme quoi sa meuf n’est pas partie avec, c’est une bonne chose parce que même si elle est là, Eva ne l’écoutera pas elle. « J’arrive. » Qu’elle annonce en lâchant enfin le petit. Maintenant, elle va pouvoir lui en coller une. «Vous avez tout intérêt à revoir vos attitudes, histoire d’offrir un semblant d’environnement sain à Eliott. » Qu’elle annonce en quittant la pièce, ce qui creuse le visage impassible de Lene et son envie de partir. Que les malades mentaux restent entre eux. « Et ça va, je suis pas tarée ! » « Naan, à peine. » Qu’elle lâche, ne pouvant se retenir de le faire. « Je ne lui ferai pas de mal. » Qu’elle ajoute pour se défendre, il n’empêche qu’il y’a cinq minutes, elle avait le regard d’une furie prête à se faire passer pour la mère du môme. « Oui, c’est ce que disait MarK David Chapman avant d’assassiner John Lennon. » Elle n’a pas pu s’empêcher de lancer la remarque. Elle croise les bras, offre un regard à Tony. Sa sœur. Son problème. |
| | | | (#)Jeu 22 Mar - 3:27 | |
| Malgré l'ambiance très tendue, il est vrai que je trouvais la scène attendrissante. Eva s'occupait à merveille de son neveu, et je ne doutais pas de la relation fusionnelle qu'ils partageraient au fur et à mesure des années. Mais là, il serait préférable de le laisser dormir pour avoir une discussion entre frère et soeurs. J'avais besoin d'elles, de conseils, d'avis, et peut être bien d'un petit service que je me verrais demander si les tensions s'apaisent un instant. «Vous avez tout intérêt à revoir vos attitudes, histoire d’offrir un semblant d’environnement sain à Eliott. » Dit Eva en quittant la chambre, effleurant mon épaule au passage. Je pince mes lèvres, comme pour éviter de relancer les hostilités, et je vois que la petite soeur ne réplique pas. Ouh, c'est bien étonnant que pour une fois, elle n'ouvre pas sa mouille. Nous marchions alors vers le salon, le point de départ. « Et ça va, je suis pas tarée ! » « Naan, à peine. » Hm il n'aurait pas fallut attendre trop longtemps pour le retour des pics. Mais au fond, cela m'amuse un peu. Ce ping pong féminin me plaçant comme arbitre. Puis c'est toujours agréable de voir que notre famille était douée pour la répartie, comme celle de la petite à l'instant « Je ne lui ferai pas de mal. » « Oui, c’est ce que disait MarK David Chapman avant d’assassiner John Lennon. » J'offrais un sourire amusé à Lena avant de glisser un « C'est ce qu'ils disent tous... » à moitié étouffé pour ne pas faire grogner Eva. Avec un peu de chance, il sera possible de glisser un peu d'humour pour masquer les attaques, et ainsi, éviter un combat de boxe. Tour à tour, mon regard scrute les visages des deux femmes. Je propose alors, invitant de ma main à s'installer à table « Vous voulez boire quoi? J'ai du café, chocolat, thé, ou des boissons fraîches. » J'ai énormément de choix quoi. Je ne vais pas tout citer. Une fois que chacun donne son choix, je souris gentiment, et ordonne ironiquement « Je vais chercher tout ça en cuisine... Ne vous tuez pas pendant mon absence, merci. » Et je tourne les talons pour quitter la pièce, laissant alors mes soeurs ensemble quelques instants... Mais en gardant une oreille attentive a ce qui pourrait se passer. Dans ma tête, j'en profitais pour tourner les différentes phrases que je me devrais de sortir oralement ensuite. Notamment sur un sujet plutôt important. J'avais besoin de pouvoir compter sur les deux, besoin d'un soutient. Je savais que Eva donnerait son accord et son appui, j'en étais un peu moins sur pour Lene. Anxieux de ne pas avoir l'aide de celles qui comptent le plus pour moi. |
| | | | | | | | réunion de famille - Lene & Tony - |
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