| (#)Lun 9 Avr 2018 - 18:02 | |
| « Oui, c’est ce que disait Mark David Chapman avant d’assassiner John Lennon. »je me demandais si elle se rendait compte de la gravité de ses propos. Me comparer à un fou, un meurtrier. Qu’elle se rassure, je n’avais aucune envie de meurtre sur Eliot, la seule personne ici que je pourrais éventuellement voir morte, c’était bien elle. Malheureusement, ça ferait une tache de plus au tableau chez les Adams si vraiment ça devait avoir lieu. J’avais à peine entendu la réponse de mon frère derrière moi, mais vu qu’il ne semblait assumer qu’à moitié ce qu’il avait dit, je préférais ne même pas savoir. Si non, il l’aurait dit de manière audible. On quittait la chambre d’Eliott pour retourner dans le salon et Tony nous proposa à boire. « Vous voulez boire quoi? J'ai du café, chocolat, thé, ou des boissons fraîches. » Donc, c’est comme ça que ça allait se passer ? On allait s’assoir autour d’une table, boire un thé et se raconter nos vies comme si absolument tout allait bien dans cette famille ? Pauvre Tony. J’étais partante pour boire un thé, mais rien de plus. Ensuite, je m’en irais, les laissant tous les deux. Puisqu’à la base, Lene venait pour rejoindre mon frère afin d’avoir une discussion, il me semble. J’étais de trop. Non pas parce qu’ils me le faisaient ressentir mais parce que je l’avais décrété ainsi.« Un thé noir, pas trop chaude l’eau et sans sucre. »« Je vais chercher tout ça en cuisine... Ne vous tuez pas pendant mon absence, merci. » Avait-il donc pu lire dans mes pensées. « Pas d’inquiétude. Si ca devait arriver, Lene ferait en sorte qu’il n’y ai pas de témoins. Je compte sur elle pour sa discrétion.» Tony s’absenta, quitta la pièce, nous laissant alors dans un silence absolu. Les mots qu’avait prononcé Lene à l’hôpital le jour de la naissance de notre neveu me revenaient en tête. une bénédiction du ciel pour l’ensemble de l’humanité, les gens comme toi deviendront bel et bien une espèce disparue. Je bouillais sur place. Mes yeux se posèrent sur elle alors, j'avais le sentiment qu'elle était tout aussi ravie que moi de se retrouver entre ces quartes murs. Et s'il était finalement temps de tenter d'enterrer cette hache de guerre ou au moins, que l'une et l'autre puissions mettre de l'eau dans notre vin? J'allais tenter une approche alors que Tony fit à nouveau son apparition, avec les tasses remplies d'eau chaude |
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| (#)Ven 20 Avr 2018 - 17:48 | |
| « C'est ce qu'ils disent tous... » annonce Tony, assumant à moitié ses propos vu le ton qu’il emploi. Une tentative qu’elle juge déguisée pour racheter ses précédents propos mais qu’il n’ose pas visiblement attaquer Eva de front, lui sous-entendre que son comportement est véritablement très flippant. Lene lève les yeux au ciel et n’ajoute plus rien, après tout, c’est son fils à lui qui prend le risque de finir au congélateur, son problème. Il lui a bien fait savoir qu’il n’avait rien à retirer de ce qu’elle pourrait conseiller ou dire. « Vous voulez boire quoi? J'ai du café, chocolat, thé, ou des boissons fraîches. » Et son agacement s’amplifie au moment où il commence à jouer les hôtesses. Depuis quand Tony est-il aussi lâche face à la situation ? Certes, il n’a jamais joué autre chose que le jeu de la Suisse entre elle, mais là, en matière d’évitement. « Un thé noir, pas trop chaude l’eau et sans sucre. » Et Eva, qui ne semble pas voir le souci. Y’a pas à dire, ils se sont bien trouvé ces deux-là. Quel dommage qu’ils soient frères et sœurs. Quoique. « Je vais chercher tout ça en cuisine... Ne vous tuez pas pendant mon absence, merci. » Mais personne ne sera tué en son absence, pour la simple et bonne raison que dès qu’il revient pour faire face, elle ne va pas se gêner pour se casser et elle se doute que c’est précisément l’annonce qu’il tient à éviter en se barrant de la sorte, comme si lui imposer Eva le temps qu’il aille chercher de l’eau chaud allait changer quelque chose. « Pas d’inquiétude. Si ca devait arriver, Lene ferait en sorte qu’il n’y ai pas de témoins. Je compte sur elle pour sa discrétion.» Pour toute réponse à cette remarque, pas le moins désobligeante du monde, elle n’ajoute qu’un sourire, forcé et le reste de la scène n’est que le silence habituel entre les deux sœurs en attendant que l’hôte ne revienne. « Je me casse. » Qu’elle annonce, alors qu’il a pas eu la temps de poser ses tasses. Des fois qu’il filerait à nouveau, elle préfère l’annoncer là. « Attends, tu ne crois quand même pas que parce qu’Eva pète un câble et que tu m’offres un café, je vais oublier les reproches que tu viens de me faire ? » Lene n’a jamais laissé croire à qui que ce soit qu’elle passerait ce genre de comportement, surtout qu’elle offre en général son aide à personne donc se la voir renvoyée dans la face. « T’es pas croyable et franchement, j’ai pas envie de te voir. Si t’as besoin de faire garder Elliott, tu peux le déposer à la maison, je m’en occuperais. Mais, si tu veux parler, t’as qu’à le faire avec ta gentille grande sœur. » Qu’elle annonce en saisissant son sac. Après tout, c’est pas parce que son père était un lâche que le gamin ne méritait pas d’aide. Surtout si Eva est son autre option, Lene devrait avoir vite fait de préserver ce garçon. « Oh ! Et grow a pair ! » Qu’elle ajoute, avant de claquer la porte. |
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