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Message(#)laughing with (benora) EmptyJeu 18 Jan 2018 - 1:01

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Ben & Cora

Les heures avaient défilées à une vitesse fulgurante depuis la nouvelle qui a précipité les médias à creuser le passé de Cora. C’est même, à vrai dire, la journée la plus rapide qu’elle ait eu à vivre de sa vie et elle avait eu à loisir de voir sa vie décortiquée et exposée sur les réseaux sociaux et journaux sans même voir les choses venir de façon si précise. L’arrestation de sa mère plus tôt avait provoqué un tollé, déchainé les passions et surtout la curiosité parce que quelle fille oserait faire ça à celle à qui – officiellement – elle doit tout, quelle personne mettrait la personne qui l’a mis au monde et élevé devant un juge. Les rumeurs étaient allées de bons trains, puis les fuites ont pris, les enquêteurs ont rapidement trouvé et les raisons avaient été placardées là, en place publique aux yeux de tous. Les gens avaient compris, mais sans pour autant ne pas tourner leur hargne vers autre chose, un autre fait de l’histoire, à savoir les mensonges de la star, ses intentions, tout le reste. Elle s’était préparée à ce que ça arrive, et rien de la rapidité ou de l’exposition ne la surprend vraiment. Juste le jugement de la population, qui si elle savait qu’elle ne lui ferait pas de fleurs, elle ignorait que ce serait à ce point aussi difficile à encaisser. Elle avait tellement eu l’habitude d’être aimée, que même en connaissance de cause, c’est difficile de voir la situation s’inverser.

Prisonnière de la chambre d’hôtel qu’elle a louée pour s’éviter un harcèlement jusque chez elle, elle ne peut que contempler la chute d’un empire, la fin d’une carrière. Elle observe tout ce pour quoi elle a travaillé si dur se réduire en cendres et parce qu’elle s’en doutait, elle ne sourcille pas, elle se contente juste de prendre les appels de son agent à la suite alors qu’il lui annonce des ruptures de contrat, qu’il lui fait des remontrances, parce qu’il lui avait dit qu’elle le regretterait et il répète que c’était une bêtise qu’elle aurait mieux fait de ne pas commettre. Elle accuse le coup, sans réussir à vraiment à lui donner raison, elle l’écoute se décharger en se disant que la situation n’est pas facile pour lui non plus parce qu’il a travaillé dur pour qu’elle ait cette carrière, et puis elle raccroche parce que ses propos l’irritent et qu’elle n’a pas besoin qu’on la traite comme une enfant. La situation est malheureuse, mais nécessaire. Si elle n’avait pas osé vérifier sur les réseaux sociaux les détails de ce qui se disaient sur elle, les messages reçus sur son téléphone la renseignent pas mal sur le sujet. Le smartphone n’avait cessé de vibrer de toute la journée. C’est tantôt des messages sans grandes importances de vagues connaissances, tantôt d’autres de personne qui s’intéressent sincèrement à si elle vit bien ce qu’il se passe, qui malgré le choc de la nouvelle a décidé de comprendre au lieu de juger. Ces messages, parfois des appels, la renseignent pas mal, l’épaulent un peu. Parmi la mer de texto de compassion trônent quelques mots écrits par Benjamin, dont elle n’aurait pas pensé que l’initiative soit possible. Si les relations n’étaient pas belliqueuses entre eux, l’attention l’étonne de par une sincérité qui n’est pas le propre du jeune homme. Et finalement, ce qui part d’un simple texto de soutien pour la situation qu’elle vit, se transforme en une conversation, en des vannes, des rires et enfin, une invitation à poursuivre en face à face, parce qu’après tout, elle doit bien avoir besoin de rire avec quelqu’un qui ne prend pas trop la tête.

Elle aura essayé de paraître incognito en entrant dans son immeuble. La peur d’être vue et interrogée par n’importe qui ne l’avait pas quitté du moment où elle est sortie de l’hôtel à celui où elle frappe à sa porte. Elle est un peu tendue en attendant qu’il ouvre, elle réalise, depuis qu’il est venu s’installer à Brisbane, elle n’est jamais allée lui rendre visite. « Bonsoir » Qu’elle souffle doucement, peut-être un peu intimidée, culpabilisée par la longue période qui s’était passée sans échange, même si dans le fond en face d’elle, se tient bien le même Benjamin qu’à l’université, un peu vieilli mais probablement fidèle à lui-même. « Tu ne m’en voudras pas, je suis venue les mains vides. » Qu’elle annonce en sortant les mains des poches, gênée qu’elles soient vides, mais la situation ne portent pas trop à ce qu’elle fasse des courses. « Je … » Qu’elle hésite à dire, bien que le propos soit nécessaire. « Je tiens à m’excuser, d’avoir jamais rien dit, plutôt que vous le découvriez de cette façon, je pouvais juste pas. » Qu’elle explique brièvement, parler à sa fratrie avait pris tout le courage dont elle était capable sur cette affaire et répéter l’histoire était tellement plus pénible que d’attendre que tout soit mis au grand jour.
 
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Message(#)laughing with (benora) EmptyMar 23 Jan 2018 - 18:56

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Ben & Cora

C'est moche, très moche, tout ce qu'on étale sur des papiers, sur le net, sur les réseaux. C'est partout où se pose le regard, impossible de détourner les yeux ; on n'échappe pas à la vedette qui capte l'attention par la simple présence de sa crinière rousse sur une photo. Quitte à se passer du contenu des articles en se disant que, non, franchement, ça ne nous regarde pas, ce n’est pas très gentil, tout ça, on lit les gros titres avant même de s'en rendre compte, et c'est amplement suffisant pour palper l'ampleur du bazar. Et ça craint. Le sale karma récolté pour toutes les fois où je me suis un peu trop vanté d’avoir côtoyé la starlette me revient enfin sous forme de pluie de sms de personnes dont, parfois, je me souviens à peine, et qui multiplient les “tu savais ?” comme si j’étais une référence concernant la Coverdale. Non, je ne savais pas. Est-ce que j’en suis choqué, vexé, déçu ? Est-ce que mon avis à son sujet change soudainement du jour au lendemain ? Absolument pas. Je croise les bribes du scandale avec une certaine indifférence qui devient une lassitude au fil de la journée. Les collègues et leur concours de “si j’étais elle” à la machine à café ébranlent un peu ma foi en l’humanité. Personne ne voudrait être à sa place, personne ne l’est, point barre. Dans une moindre mesure, je sais ce que c’est de voir sa vie chamboulée. La liste d’amis subit un sacré écrémage quand on ne colle plus tout à fait à l’image que ceux-ci ont de vous depuis des années.Le Ben papa n’avait rien de différent de celui qui menait sa vie dans l’ignorance de l’existence de son fils, mais cela n’a pas empêché à mon environnement de changer, et moi, de m’y adapter. J’ai perdu mon meilleur ami dans la marée, j’en ai gagné d’autres. Grâce à Heidi, je n’étais pas seul. Et je me dis que Cora mérite de savoir que, elle non plus, elle ne l’est pas. Quelques mots sur un écran ne valent pas une vraie tape dans le dos, mais ils se veulent encourageants et sincère. Pas de blague vaseuse, pas encore ; l’humour douteux s’invite quelques textos plus tard alors que je ne pensais pas qu’elle répondrait en premier lieu. Au final, un rendez-vous est donné et je me surprends à rendre l’appartement aussi présentable que possible pour celle qui, je sais, peut se révéler être une véritable petite princesse. Je n’ai pas non plus dégainé les bougies parfumées pour masquer l’odeur de la poubelle que j’ai oublié de sortir. Mais j’ai quasiment l’air d’un type comme il faut, et je n’ai pas honte de l’endroit où j’accueille la rouquine lorsqu’elle frappe à la porte. “Salut,  Cora.” Son petit surnom de titille, me brûle les lèvres, s'incruste dans ma joue mordue pour le retenir aussi fort que possible. Le Corapuce qu'elle déteste et qui est l'objet de mes taquineries quand je veux sciemment lui taper sur les nerfs. Ce n’est pas le but de la manoeuvre de ce soir. Faisant la moue, elle avoue qu'elle vient les mains vides. “C’est intolérable, je ne peux pas te laisser entrer chez moi.” je plaisante malgré l'air sérieux et ma main qui fait mine de refermer la porte, pour mieux l'inviter à entrer. Je comprends qu'elle ait souhaité s'épargner un détour par une supérette craignos, essayant de passer inaperçue dans un vieux hoodie et une énorme paire de lunettes de soleil. De toute manière, j'ai tout ce qu'il faut à l'intérieur. Néanmoins, elle reste plantée là, le temps de présenter la seconde salve d'excuses qui, cette fois, ne m'inspire aucune blague. “Tu n’as pas à être désolée.” D'un signe de tête, j'insiste pour qu'elle ne s'enracine pas sur le paillasson côté couloir et passe au moins dans le salon. Je la laisse découvrir les lieux, prendre ses aises. Ce n’est pas bien grand, ce n’est pas bien décoré, mais c'est un toit et des murs décents pour moi et un garçon dans une grande ville. “Moi, tu ne me dois rien. Et les autres… ils comprendront.” je reprends, haussant les épaules. Nul besoin de pleurer ceux qui tourneront le dos. Les vrais amis restent. “Tu restes Cora, après tout.” Mon sourire s'élargit, un clin d'oeil lui assure toute ma bienveillance. Cette fois, je peux lui donner une petite tape sur l'épaule en vrai. Voilà pour le sentimentalisme d'entrée. Sans plus attendre, je me rends à la cuisine afin d'y récupérer deux verres. “Adam est chez une amie. J'espère que c'est ok, je me suis dit que ça serait mieux.” je lance en chemin. Adam est futé, curieux, et partage ma capacité à mettre les pieds dans le plat en beauté. Une question déplacée lui aurait rapidement échappé, avant un “je vais me coucher, faites pas trop de bruit, déjà que le lit grince” bien blasé. Autant dire que Cora n’a besoin de rien de tout ceci. Il est bien mieux chez Ginny et Noah à porter fièrement les couleurs des Brody dans un deux contre un sur Mario Kart. Bien que de l'eau ou du soda aurait été une bonne entrée en matière, c'est ensuite vers le meuble de télé qui sert également de minibar (pour des cocktails à littéralement deux pas du sofa, les priorités) que je me dirige. Les deux portes ouvertes lui exposent une belle collection de bouteilles. “Allez, dis-moi quel est ton poison.” Parce qu'on ne va pas se mentir, ce dont la rouquine a besoin, c'est non seulement d'une épaule, d'une oreille attentive, mais aussi, et surtout, d'un verre.
 
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Message(#)laughing with (benora) EmptyVen 26 Jan 2018 - 0:39

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Ben & Cora

Ben parait fidèle à lui-même au moment où il ouvre sa porte. Charmant, accueillant, souriant. Ça la heurte dès qu’elle aperçoit son visage, elle avait oublié combien il savait être avenant quand il le voulait, quand ils ne s’échangent pas des vannes à la moindre perche tendu par l’autre, à jouer à qui aura le dernier mot, qui arrivera à mieux toucher l’égo de l’autre. L’amour vache en somme. Parfois, lui gagne. Parfois, Cora y arrive, quand elle est dans ces journées où être sournoise est un état d’esprit qui l’intéresse. Ça n’arrive pas très souvent. Mais ce soir, les circonstances ne sont pas les mêmes. Ce n’est pas un déjeuner où on s’échange tout sur les collègues, où on rattrape le temps perdu. C’est autre chose. “Salut, Cora.” Et le sourire apparait. Les justifications aussi. Fidèle à elle-même, elle se pointe du doigt alors qu’elle n’a même pas encore franchi le pas de la porte “C’est intolérable, je ne peux pas te laisser entrer chez moi.” Fait-il alors qu’elle annonce venir totalement démunie chez lui, sans une once d’alcool à proposer là où elle se serait fait une obligation de prendre une bonne bouteille. C’est un sourire discret, du genre à masquer un rire chez une personne pas d’humeur à rigoler, qui apparait quand il fait mine de lui renvoyer la porte, mais au lieu de ça, il tend le bras et l’accueille en son humble demeure. Les excuses se poursuivent. Elle affiche la honte et la culpabilité, de n’avoir rien dit de sa situation, d’avoir caché un truc aussi gros à presque tout le monde. “Tu n’as pas à être désolée.” Qu’il répond, alors qu’elle pense que oui. Leur amitié est ce qu’elle est, pas franchement entretenue, plutôt tranchante, très tournée vers l’humiliation de l’autre mais, elle reste ce qu’elle est en premier lieu et elle aurait du savoir que Ben aurait fait parti de ceux qui ne la pointe pas du doigt. “Moi, tu ne me dois rien. Et les autres… ils comprendront.” Comme si ce n’était pas grave. Elle acquiesce gentiment. Il a raison de ne pas s’en faire. Elle devrait prendre exemple et se dire que, de toute manière, ceux qui resteront sont fait pour être près d’elle, et pas les autres. “Tu restes Cora, après tout.” Là, elle en est moins convaincue. « Même avec un enfant caché et une mère en prison ? » Elle se décide à pratiquer l’autodérision, parce que dans ces moments-là, c’est toujours quelque chose qui aide et well, Ben montre le chemin. « Je pense qu’il faudra un moment avant que je ne redevienne Cora. » Bien qu’à y penser. C’est cette Cora là, décrite un peu plus haut qui est la vraie. Pas la princesse qu’elle s’est évertuée à être auprès des caméras. « Merci Ben. » Qu’elle ajoute, parce qu’il e prend pas la chose sérieusement, parce qu’il n’est pas choqué, que tout ça, c’est juste une couille, la vie qui tombe quoi. “Adam est chez une amie. J'espère que c'est ok, je me suis dit que ça serait mieux.” Disons que, dans la mesure où elle est là pour boire un coup. Il est effectivement mieux que le jeune garçon ne soit pas là à assister à la scène. « Oui, merci de lui épargner la vue d’une actrice en disgrâce. » Là encore, elle se moque. « Mais t’étais pas obligée de l’éloigner. Ça aurait été l’occasion de voir combien il a grandi. » Parce que, well, comme dit précedemment si elle n’avait pas vu le père depuis des lustres, il en est de même du fils. “Allez, dis-moi quel est ton poison.” Coupe Ben. Le visage de Cora affiche une lutte interne. Son image, son attitude de petite princesse l’aurait amené à répondre que le vin est son poison. Le vin, c’est chic, c’est bon, ça ne fait pas trou à rat et elle hésite à offrir cette réponse mais, pourquoi tromper Ben avec ses fausses manies. « Gin. » Qu’elle répond, après que la lutte mentale ait fini par lui faire cracher ce péché mignon qu’elle ne dévoile à personne. Après tout, qui essaie t-elle de tromper maintenant. « J’imagine que c’est fait exprès la position du bar. Pour n’avoir qu’à tendre le bras pour se déshydrater. » Qu’elle commente, alors qu’il s’attèle à les servir, elle perd son regard sur l’appartement. C’est respectable, connaissant Ben. Mais, elle ne se risque pas à faire le compliment à haute voix. Alors qu’elle l’avait posé sur la table, le téléphone vibre à nouveau. Le contenu du message provoque une grimace et après un échange de regard sur le contenu qui n’est encore qu’une nouvelle démonstration de curiosité. « Je pense que je vais l’éteindre. C’est mieux nan ? » Elle n’attend pas vraiment de réponse, elle s’empresse de le faire bien que ça lui coûte, elle attendait des nouvelles de Finn. « Je compte sur toi pour recevoir le message, si jamais la fin du monde a lieu et qu'on ne le sache pas. »
 
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Message(#)laughing with (benora) EmptyMer 31 Jan 2018 - 11:19

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Elle garde ses allures de princesse habituels, et pourtant, Cora paraît encore plus petite que d'habitude avec le poids de la rumeur sur ses épaules. L'humour aide toujours, au moins un peu, et constater que la jeune femme est encore capable de plaisanter, de sourire, démontre que tout n’est pas perdu et qu'elle saura faire vent debout contre tout ce qui la heurte de plein fouet. La tape encourageante est bien méritée pour cette force tranquille cachée derrière cette bouille naïve. “J'ai toujours su que t'étais pas nette.” que je m'entends renchérir avec un sourire en coin et un index suspicieux dirigé vers elle. Mais la vérité est bien l'opposé, et je crois que personne dans l'entourage de la rouquine ne se soit un jour douté de tout ce qui se cachait sous la carrosserie. Des secrets si bien gardés qu'aujourd'hui, ils paraissent presque irréels. Je me demande, si j'avais su avant, si je me serais mieux comporté avec elle ; néanmoins il est clair qu'à l'époque si cela avait été porté à mon attention, je ne me serais même pas approché d'elle. Too much. Désormais, c'est moi qui vais vers elle. Alors peut-être que les gens changent. “Bah, c'est un gamin de sept ans, quoi. Il fait mieux l'adulte que moi.” je réponds à propos d'Adam, absent ce soir, merci à Ginny qui a bien voulu le garder. Quoi que mon garçon est loin d'être une corvée et je m'estime toujours heureux de cela. Je ne sais pas comment un petit bonhomme comme lui peut se montrer à la fois si compréhensif et si blasé vis à vis d'un père qui ne cesse d'apprendre sur le tas en enchaînant les erreurs comme des perles sur un collier. Il ne doit pas être bien malheureux de passer la soirée avec Noah non plus. Pour ma part il est encore difficile de prendre complètement le pouls de celle que je vais passer avec Cora, son état d'esprit un peu flou ne risque pas de s'améliorer avec le choix de boisson que je lui propose ; à moins que l’alcool ne la fasse pencher d'un côté ou de l'autre de la balance, vers le fun si possible. “Gin ça sera.” Tonic, citron, pas de concombre parce qu'on ne connait pas les légumes verts dans cet appartement, et c'est servi à la demoiselle avant que je ne me prépare la même chose faute d'avoir la patience nécessaire pour me lancer dans de la mixologie plus poussée. La jeune femme note l'emplacement absolument stratégique du stock de bouteilles, de quoi me faire passer pour un sacré alcoolo si tous les niveaux étaient plus bas. “J’ai toujours été partisan du moindre effort.” j’avoue, haussant les épaules, assumant parfaitement ce que j'appellerai de l'optimisation spatiale, ce que d'autres appellent de la flemme. Alors que je m'installe à côté de Cora, son portable vibre, comme il a sûrement dû le faire tout au long de la journée à une sacrée cadence. Je ne me montre pas curieux au point de vouloir savoir ce qui est écrit sur le texto -il faut dire que la tête que tire la jeune femme suffit amplement à le deviner. D'un signe de tête, j'acquiesce ; mieux vaut éteindre l'appareil, déconnecter, car rien de ce qui lui sera dit ne pourrait réellement lui être bénéfique, et de toute manière, rien ne vaudra la compagnie non plus. Et moi, je suis là. “Merveilleux, du coup je vais pouvoir te tuer et te couper en morceaux sans que tu puisses appeler de l'aide maintenant.” Il ne manque que la moustache 70’s pour parfaire l'interprétation du serial killer bien glauque que je lui offre. Quel dommage que sa carrière soit, elle, bel et bien morte et enterrée ; quelques contacts dans le milieu n'auraient pas été de refus, et la place de Weinstein dans la catégorie peloteur est libre désormais. “J'ai une question, je reprends, laissant sentir la bêtise à venir à des kilomètres. Du coup, toute cette histoire… le gamin… Est-ce que c'est pour ça que tes boobs sont si énormes ?” Pas que je minimise, pas que je me moque, et il n'y a là pas plus de méchanceté que de stupidité. Je dis que je sais écouter mais je n'ai jamais prétendu être doué pour lancer les sujets graves. Je suis même encore plus doué pour les éviter, dédramatiser. C'est peut-être de la maladresse, ou du génie incompris.
 
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Message(#)laughing with (benora) EmptyJeu 1 Fév 2018 - 20:51

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L’entrée chez lui est moins effrayante qu’elle ne paraissait aux premiers abords. Elle n’y avait jamais mis les pieds et elle doit également avouer que, Ben n’est pas la première personne à qui elle pense lorsqu’elle doit sortir, ou même profiter d’une bonne bouteille de vin dans son salon. Mais voilà, son nombre d’amis est aujourd’hui incertain et sa grande surprise, il avait fait preuve de sympathie à son égard et ça, jusqu’à ce matin, elle n’y aurait jamais cru. Une drôle de réflexion, comme quoi que les gens évoluent, en bien parfois et qu’il peut être important de les garder dans son entourage pour en observer les changements quand ils se font. A quel moment Benjamin Brody a-t-il commencé à ressentir un peu d’empathie pour autre que lui-même ? La question est pleine de mystère. “J'ai toujours su que t'étais pas nette.” Qu’il émet comme explication à ce soutien venu de nulle part, réponse qui arrache un sourire à Cora, satisfaite de constater que pour lui, la situation ne change pas (ou du moins, il essaie de ne pas la démonter en le lui faisant croire) alors que pendant des années, elle a cultivé le culte d’une personne qu’elle n’est pas. Une bonne chose que Ben n’y ait pas participé, une explication quant à sa non rancune avec elle. Lui, elle ne l’a pas trompé comme elle a fait avec d’autres. “Bah, c'est un gamin de sept ans, quoi. Il fait mieux l'adulte que moi.” Qu’il ajoute, à propos de l’absence d’Adam, son fils à lui. Elle donnerait pour pouvoir observer ce que ça donne, Ben avec un enfant. Elle en avait eu un bref aperçu, lors de visite à Ben et Heidi à l’époque où ces derniers étaient indissociables. « Je vois, t’avais peur d’être la cinquième roue du carrosse parce qu’il aurait été plus intéressant que toi. » Elle le nargue, véritablement convaincue qu’elle aurait eu une discussion plus profonde avec le petit garçon qu’avec Ben. Pas pour flatter son môme mais, ils sont probablement nombreux les gamins à avoir plus d’âge mental. Mais, la vanne s’arrête là, elle fait son sourire de princesse, celui de celle qui est contente avant de lui commander le liquide qu’elle souhaite trouver dans son verre ce soir. “Gin ça sera.” Quelques minutes, et cela suffit pour que le poison, comme il s’est plu à l’appeler, soit face à elle, prêt à être bu. “J’ai toujours été partisan du moindre effort.” Qu’il répond alors qu’elle lui sert une remarque sur son aménagement, constatant qu’il n’y a presque qu’à a tendre le bras pour se servir et que cela doit avoir une autre raison que l’espace disponible dans le salon. Ce à quoi, elle n’ajoute rien, coupée dans son élan par un énième texto qui l’amène à couper son téléphone. C’est peut-être ce qu’elle aurait du faire aujourd’hui. Finn ne lui enverra rien de toute évidence, elle a tort de se laisser submerger en pensant qu’il aurait un geste. Merveilleux, du coup je vais pouvoir te tuer et te couper en morceaux sans que tu puisses appeler de l'aide maintenant.” « Exactement ! » Qu’elle s’écrie, comme si l’idée l’emballe avant de tendre son majeur vers Ben. « Tu penseras à envoyer cette partie-là aux médias. » Et elle tend l’autre main. « Et celle-ci à ma mère. » Elle papillonne un peu des yeux, jouant de son attitude de princesse pour faire passer la niveau de grossièreté qu’elle vient d’atteindre avec ses propos. « J'ai une question »qu’il commence à exprimer alors qu’elle entame la première gorgée de son verre, elle craint le pire. « Ouuuui » « Du coup, toute cette histoire… le gamin… Est-ce que c'est pour ça que tes boobs sont si énormes ? » Son visage est partagée entre une mine blasée et un rire d’amusement. Elle serait attendue à une question sérieuse. Elle ne l’est pas, quelque chose lui dit que c’est de ça qu’elle a besoin et plutôt que se vexer comme elle l’aurait fait un autre jour. Elle répond simplement. « Non, ça c’est l’adolescence. En revanche, c’est bien la grossesse qui fait qu’à à peine vingt ans, j’étais déjà à me battre contre la gravité. » Qu’elle soupire, évoquant un fait peu flatteur et féminin de son anatomie et pourtant, une vérité pour toute femme de mon âge. « Mais, avant que tu ne me poses une autre question, et s’il te plait, évite de me demander comment s’est passé mon épisiotomie. Où sont les toilettes ? » Et il pointe la direction du couloir sans demander plus de détail (pour le moment). Elle se redresse façon duchesse jusqu’à rejoindre le fameux lieu. Elle entre à peine dans la salle de bain, qu’elle s’aperçoit qu’elle n’est pas seule. Et c’est son instinct qui le lui dit, parce qu’elle a presque le temps d’aller rejoindre le trône avant de voir que son voyeur n’est autre qu’une couleuvre qui est apparue là. Si elle était rodée du fait de vivre dans un pays où la moindre bestiole est mortelle, elle n’en mène pas large quand celle-ci est dans un périmètre de deux mètres. « BENJAMIN ! » Et elle hurle. Son prénom en entier alors que de mémoire d’homme, elle ne l’a utilisé que pour l’insulter ou lui faire des reproches. Alerté, il semble ne pas avoir attendu qu’elle l’appelle une deuxième fois (et c’est tant mieux) pour venir à son secours, alors que pour tout état des lieux de la situation, elle ne fait que pointer la bête du doigt.
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Message(#)laughing with (benora) EmptyDim 25 Fév 2018 - 14:52

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Pas besoin de manger des buissons et faire du yoga sur une planche de surf pour sentir les vibes de rancune émaner de Cora. Envers les médias, envers sa mère, elle fait bien comprendre qu’elle en a marre, qu’elle aimerait qu’on la laisse tranquille, et la raison se saisit facilement. Elle me tend ses deux majeurs à envoyer à ceux qui lui empoissent l’existence et je ris en lui refermant les poings délicatement, parce qu’une princesse dans son genre ne devrait pas user de ces grossièretés qui ne conviennent pas à son rang. De toute manière, il n’est pas vraiment question de la découper en lardons, et si d’habitude j’inviterais une belle poupée à boire un verre à la maison dans le but de la faire passer dans la chambre avant la fin de la soirée, cela n’est pas le cas non plus. Je sais, j’ai toujours su, quand quelqu’un a besoin d’un ami. Je ne suis pas celui qui va l’assommer de questions au sujet de tout ce qu’elle cherche justement à fuir en venant ici. J’ai les épaules et les oreilles prêtes pour toutes les confidences qui seraient susceptibles de traverser les lèvres de Cora, mais mon but à moi est de lui changer les idées. Tourner les événements en dérision est plutôt risqué, je n’en prends conscience qu’après avoir lâché ma blague. Une seconde, je crains de voir la jeune femme excédée claquer la porte, mais elle ne se crispe pas. Et ça me laisse penser qu’on pourrait bel et bien passer un moment agréable tous les deux, contrairement à toutes ces fois où se retrouver en la présence l’un de l’autre ne se résumait qu’à un concours de piques amères jusqu’à ce que je finisse par trop lui marcher sur les nerfs et qu’elle s’en aille avant de m’arracher les yeux. C’était amusant, dans un sens, mais je doute là aussi que ce soit ce dont elle a besoin. Il y a que moi que cela amuse de la rendre écarlate de colère. Elle, elle a plus de subtilité que moi. « Episio-quoi ? » que je demande avec cette tronche ahurie de type sur qui on voudrait écraser un dictionnaire, et je lui indique la porte des toilettes sans avoir d’autre réponse qu’un roulement d’yeux qui équivalent un « google it ». Ce que je fais. Je reprends mon téléphone, lance le navigateur et tape hasardeusement ce qui est l’orthographe probable de ce mot bizarre. Et puisque je n’ai pas envie de perdre mon temps à lire des articles, je tape immédiatement la section images et passe de la curiosité au dégoût le plus total ; « Ah ! Mais c’est ignoble ! » je m’écris à travers tout l’appartement, manquant de lâcher mon appareil sur le coup. Vite, vite, je ferme la fenêtre avec un œil ouvert, mais les images restent imprimées derrière mes paupières quoi que je fasse. J’en ferais sûrement des cauchemars, j’en serais hanté jusqu’à la fin de mes jours. L’être humain est dégoûtant, je devrais devenir vegan. Pas sûr que Cora ait entendu mon cri de fillette devant cette horreur mais moi j’entends les siens de l’autre côté de la porte des toilettes. Je traîne les pieds, je m’attends à une sermon de Cendrillon, il manque sûrement du papier, ou la cuvette est relevée, et doigts d’honneur ou pas une princesse un jour est une princesse toujours. « Quoi ?! » je lâche en ouvrant mollement. Plutôt que de paniquer comme la jeune femme, je roule lourdement des yeux en voyant le serpent qui s’est planqué là, soufflant un « C’est pas possible... » blasé. « Pas de panique, j’ai ce qu’il faut. Et à partir de maintenant, si tu dois hurler mon nom comme si ta vie en dépendait, je te prierais de m’appeler Sir Brody le Brave. » D’un pas décidé, je me rends dans la salle de bains et y récupère le crochet à serpents que j’ai piqué au gros malabar qui est passé la dernière fois que cette même couleuvre s’est infiltrée chez moi. Elle a une passion pour les toilettes, peut-être la senteur fleur d’oranger du désodorisant. J’ai vu le type faire, ça n’avait pas l’air bien compliqué, alors je prends mon courage à deux mains pour m’en charger seul cette fois ; le crochet bien en main, je l’approche de l’invertébré et le glisse en dessous jusqu’à ce qu’il soit pris dans le creux. Quand je le soulève, il n’a pas plus d’allure qu’une grosse algue pendue là. C’est sûrement trop confiant en mon don certain de charmeur de serpents que je traverse l’appartement avec la bestiole dans le but de rendre Jerry, de son petit nom, à son propriétaire ; le petit-fils de ma voisine du dessus qui ne sait décidément pas fermer une cage -à cinq ans, quelle surprise. Mais le serpent se dandine, s’enroule, glisse et atterrit par terre. Surpris, pris cette fois de panique à l’idée que le serpent soit désormais lâché dans le salon, perdu de vue, je lâche le crochet et saute sur le canapé en hurlant. « MADAME WASHOWSKI ! »
 
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Message(#)laughing with (benora) EmptyVen 2 Mar 2018 - 1:50

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Elle quitte la pièce avec un air ravi sur le visage, presque proche du contentement que seules les personnes qui consacrent leurs vies à Dieu connaissent. C’est un sourire de joie, de suffisance et de fierté qui l’anime alors qu’elle prend la direction du couloir, puis des toilettes. Oui, parce qu’elle le connait le Benjamin, qu’elle a sorti un mot savant et qu’elle sait déjà qu’il ira googler ça dès qu’elle sera partie. Et c’est parfait, parce que juste d’imaginer sa tête au moment où photos et explications s’afficheront, ça lui suffit et ça constitue pour elle une petite vengeance perso pour toutes ces fois où il l’a sorti de ses gonds. Certes, la soirée est dédié à se détendre, à ne pas se piquer mais, ne pas le faire aurait été une sacré occasion ratée qu’elle se refuse à autoriser. Cependant, cette mine enjouée et très optimiste quant au déroulement de la soirée s’efface après quelques secondes à peine dans la salle de bain de l’irlandais. Dieu merci, avant qu’elle n’ait à poser sa pêche. Au moment où elle entend dans le coin de la pièce un sifflement, sortant tout droit d’un serpent venu se reposé pépère dans un coin de la pièce. Et si Cora, en tant que fière australienne, devrait avoir l’habitude de ce contact là avec la faune local, il n’en est rien et au lieu de chercher à se débrouiller seule, à prendre son courage à deux mains ou alors à juste ne pas bouger en faisant sa petite affaire (parce qu’on lui a toujours qu’un serpent n’attaque s’il n’est pas menacé) elle décide pousser un cri bien strident, le genre que l’on devrait enregistré pour n’importe quelle alarme pour que Benjamin rapplique ici le plus vite possible et la sauve de cette situation avant qu’elle ne défaille. Ce qui à y penser serait pire que tout et lui fait garder un peu de contrôle d’elle-même. « Quoi ?! » C’est d’un d’air qui ne semble pas mesurer toute l’urgence de la situation qu’il ouvre la portière. Visiblement, sa réaction semble être bien moins dramatique que celle de l’actrice qui se retient d’hyper ventiler. « C’est pas possible... Pas de panique, j’ai ce qu’il faut. Et à partir de maintenant, si tu dois hurler mon nom comme si ta vie en dépendait, je te prierais de m’appeler Sir Brody le Brave. » Il fait le malin, comme toujours dans les situations d’urgence et curieusement, Cora n’est pas réceptive. Elle se contente de lâche « Brody ! » Invitation à très vite remédier à la situation, puisqu’elle parait presque habituelle vu sa façon de réagir, au risque de savoir ce que font les princesses quand elles deviennent des harpies. Cora ne bouge pas de son trôle durant tout le long de l’opération. Agenouillée sur les toilettes, il est certain qu’elle n’aura pas le pied par terre avant que la situation soit sans danger. C’est ainsi qu’elle observe bien attentivement Benjamin s’occuper de la bête, l’enfermer dans son truc avant de quitter la pièce pour la ramener elle ne sait où, et elle s’en fiche totalement. C’est une fois libérée de l’animal qu’elle verrouille la porte et en revient à sa petite affaire, convaincue que Benjamin est en train de gérer comme un chef. Ça, c’est avant de revenir au salon pour trouver Benjamin sur la canapé à s’époumoner à appeler une complète inconnue (pour elle.) « MADAME WASHOWSKI ! » Ses capacités d’analyses font le reste du travail. Elle en conclut bien rapidement que Benjamin n’est pas sur canapé à scruter le sol sans raison. Qu’il n’appelle pas à l’aide sans raison non plus. Et que le serpent est présentement hors de vue et qu’étrangement, ce fait semble être de corrélation avec le comportement de l’avocat. Ce calcul plutôt simple amène donc Cora à bondir sur la table en guise de première réaction. « Tu penses sérieusement qu’elle va t’entendre ? » Qu’elle demande, un peu agacée, surtout paniquée. Profitant de la sécurité qu’offre la table, elle tente de reprendre sa respiration et pose une question qui, peut avoir une influence sur leur façon de traiter la situation. « Est-ce que tu sais si celui est venimeux au moins ? » Parce qu’elle sait la différence entre ceux qui piquent et ceux étouffent. Et que bon, à choisir, il y’a un profil qu’elle affectionne plus que l’autre. Observant finalement le ridicule de la situation – elle sur la table, lui sur le canapé – elle se décide à intervenir. « Bon écoute, on ne va pas jouer à chat perché toute la soirée. Passe-moi téléphone devant toi, j’appelle la police ! »  Oui, parce qu’en cas de soucis, c’est à la maréchaussée de venir le régler. Elle ne va certainement pas partir en chasse de la bête.
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Message(#)laughing with (benora) EmptyLun 12 Mar 2018 - 12:25

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Deux champions au sommet des Monts Canapé et Table Basse, tremblants comme des vierges. Voilà de quoi on a l'air, à scruter le sol de nos perchoirs à la recherche du serpent perdu de vue, peut-être sous le fauteuil, en train de mâchouiller un câble derrière la télévision, d’avaler ma figurine collector d’Iron Man. Je ne sais pas, et dans un cas pareil c'est bien le pire. Et un magazine roulé, bien serré, ne sera pas suffisant face à ce genre de bestiole. Si seulement le petit fils de la voisine apprenait à fermer une cage. Si seulement les Australiens n'étaient pas siphonnés au point de filer un serpent comme animal de compagnie à un gosse. C'est moi le père indigne ? « Si j’entends les voisins d’en bas se menacer de mort tous les soirs alors la vieille pie du dessus peut bien m’entendre ! » je lâche à Cora, jurant courageusement dans le dos d'une octogénaire sur laquelle je compte tant pour nous sortir de là. Celle qui tape sur son parquet quand elle trouve que trois heures du matin n’est pas un horaire décent pour insulter les autres joueurs en ligne, qui me fixe avec le regard débordant de jugement quand je n'arrive pas à mettre la clé dans la serrure quand je rentre de soirée, et qui grogne si aimablement que mon fils et moi sommes un duo de bons à rien infréquentables. Parce qu'elle se croit mieux avec ses chaussons qui frottent le parquet parce qu'elle n’est plus capable de plier ses vieux genoux pour lever les pieds, ses grands repas de famille quasiment tous les dimanches, et sa femme de ménage hispanique qui passe l'aspirateur à huit heures le dimanche en chantant du Enrique Iglesias à fond les ballons. Ces murs sont aussi fins que du papier à cigarettes, dans cet immeuble ; nous ne sommes pas des voisins ici, mais une grande bande de colocs. Ce qui ne me dérangerait pas plus que ça si je ne trouvais pas un serpent dans les toilettes tous les quatre matins. « Je sais même pas quelle espèce c’est et je m’en fous. » Et qu'est-ce que je fais dans ce pays déjà, au juste ? Cora, qui est pourtant la plus habituée de nous deux aux excentricités fauniques de cette dangereuse et lointaine contrée, ne fait pas plus la fière que moi, même si elle se décide à prendre la situation en main en voulant appeler la police. « On peut pas faire ça ! » je m’écrie en mettant le téléphone hors de sa portée. Puis je sors un pochon plein d'herbe de l'arrière de mon jean, juste le temps de lui agiter sous le nez. « C'est pas pour assaisonner la salade. » Ce n’est pas non plus pour la princesse, J’ai à peine le temps de ranger l’objet de vice en entendant la porte de l’appartement s’ouvrir ; enfin, Madame Washowski nous fait l’honneur de sa présence. « Qu’est-ce qu’il se passe ici ? » qu’elle ose demander, fronçant les sourcils comme si nous voir sur les meubles n’est pas assez explicite. “On joue à “le sol c’est de la lave”.” je réponds dans un premier temps en me payant sa tête, le ton désinvolte d’un garnement qui mériterait une bonne claque. « La bestiole de votre petit-fils s’est encore infiltrée chez moi ! » Et elle rit, comme si une de ses potesses de l’âge de bronze venait lui en sortir une bien bonne à l’heure du thé, « Oh, qu’il est malicieux Jerry. » « On se presse Madame Washowski. » Personnellement, je ne compte pas bouger de ce canapé et lui filer un coup de main, d’une parce qu’il ne s’agit pas de mon serpent de compagnie qui terrorise le bâtiment, deux parce que je tiens à mes membres et mon minois, et trois parce que cette sale harpie sous couverture de mamie gâteau qui ne ferait pas de mal à une mouche le vaut bien. Elle a l’oeil, et il ne lui faut pas longtemps pour mettre la main sur Jerry. Sans rien craindre, elle le prend sur ses bras -oui, dessus, comme un châle à écailles- nous permettant ainsi de retrouver le plancher des vaches. Avant de quitter l’appartement, la vieille femme se penche vers Cora et lui intime sans discrétion aucune ; « Je ne sais pas ce que vous lui trouvez toutes à ce jeune homme. » Mes mains dans son dos l’escortent jusqu’à la sortie. « Je n’élève pas de serpent, pour commencer. Bonne nuit Madame Washowski. » Et la porte claque derrière elle sans un “merci” de ma part qui n’a rien de mérité. Je lâche un soupir sans savoir si je suis plus soulagé d’être débarrassé de la bestiole que de ma voisine. De retour dans le salon, je nous sert enfin ces verres de remontants bien mérités. « Une mamie de quatre-vingt ans vient de nous sauver la mise, j’ai besoin de boire ma honte. »
 
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Message(#)laughing with (benora) EmptyVen 16 Mar 2018 - 1:45

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Et ils ont l’air fin, tous les deux en haut de leur tour. Cora ne cesse de penser qu’elle n’aura jamais aussi honte si quelqu’un vient à entrer pour les surprendre dans une telle position. Bien qu’à y penser, la honte n’est pas son premier soucis. Plutôt la bestiole. Et elle se rend vite compte de l’erreur qu’elle a commise en pensant que Benjamin portera secours et sauverait la situation. Elle lève les yeux au ciel de la voir placer leur salut dans les mains d’une voisine sans doute trop occupée à regarder sa série le volume à fond pour entendre quoi que ce soit de ce qu’il se passe en bas. Connaissant le côté sans-gêne de l’irlandais, il y’aurait fort à parier que tout est à fond là haut pour justement ne pas avoir à l’entendre. « Si j’entends les voisins d’en bas se menacer de mort tous les soirs alors la vieille pie du dessus peut bien m’entendre ! » Pas de doute, ça a l’air charmant de vivre dans l’immeuble de Benjamin. Le moment n’est pas à faire la réflexion mais celle-ci passe très bien à se faire comprendre dès que le visage de l’actrice offre une expression de blasitude rarement invoquée. Donc maintenant, si elle suit le plan de Benjamin, il n’y a plus qu’à attendre que la dame du dessus vienne à les délivrer. Plan bien trop long et bien trop incertain pour qu’elle laisse le hasard décider si, de un, cette madame Wachowski aura la bonté de s’élancer dans les escaliers pour venir découvrir pourquoi Benjamin l’invoque, et si de deux, elle aura l’amabilité de se saisir de la bête qui rôde quelque part. Non, plutôt que d’attendre, elle se décide à prendre les choses en main. « Je sais même pas quelle espèce c’est et je m’en fous. » Il ne l’aide pas. Et en raison du moment de panique, elle a presque envie de l’assommer. « Il a fier allure Sir Brody le Brave ! » Qu’elle rétorque avant d’expliquer sous le ton d’une légère panique. Elle avait oublier que peu importe le temps, l’époque, l’action, le lieu, elle serait toujours la personne la plus sensée quand elle se retrouvera seule dans une pièce avec lui. « J’aimerais savoir si je peux poser le pied par terre sans risquer de filer de devoir appeler le centre anti-poison ! » Parce que déjà que ça serait un sacré gâchis de sa soirée mais aussi que c’est un sacré mauvais timing pour se présenter aux urgences et apercevoir du monde. Mais comme l’irlandais s’entête et ne donnera pas plus d’information, il est temps d’appeler la maréchaussée au secours. « On peut pas faire ça ! » Quoi ? Ils ne vont tout d’même pas restés plantés là toute la soirée. Et elle n’a pas le temps de lui faire le remarque, que son téléphone est hors de portée et que Brody agite un petit paquet d’herbe sous son nez. « C'est pas pour assaisonner la salade. » « Tu crois sérieusement que tes trois feuilles vont les intéresser ! » Qu’elle crie, avant d’être interrompu par celle qui semble être leur sauveuse, leur messie perso, le héros de la soirée, la redresseuse de tort : la fameuse madame wachowski. « Qu’est-ce qu’il se passe ici ? » Et si Cora avait toujours manqué dans sa vie d’expérience scolaire, d’être prise sur le fait dans un moment gênant par un professeur, elle peut considérer à partir de maintenant de connaître l’effet que ça fait, parce qu’elle sursaute en l’entendant gronder et que la honte s’empare vite d’elle. “On joue à “le sol c’est de la lave”.” Est-ce que c’est le moment de se foutre de la seule personne qui peut les tirer d’affaire ? Non. Elle ne manque pas de fusiller Ben du regard pour qu’il sauve – par procuration – la situation. « La bestiole de votre petit-fils s’est encore infiltrée chez moi ! » Bien, maintenant, elle sait. Peut-on espérer un peu d’action à ce sujet ? Non pas que la table soit inconfortable mais, Cora s’impatiente vraiment. « Oh, qu’il est malicieux Jerry. » « On se presse Madame Washowski. » Et malgré l’air suffisant et à bout de nerf qu’il arbore, la vieille femme s’exécute, passe à ses côtés à la recherche de la bestiole et la trouve. Cora a le regard rivé sur l’action. Elle compte les secondes qui la sépare du moment où elle pourra à nouveau poser le pied sur le sol. « Je ne sais pas ce que vous lui trouvez toutes à ce jeune homme. » Qu’elle lui dit, en râlant un peu avant de passer à ses côtés. « Je vous rassure. Rien du tout. » Qu’elle rétorque, l’air blasé qui ne l’a pas quitté. « Je n’élève pas de serpent, pour commencer. Bonne nuit Madame Washowski. » Et elle quitte la pièce. Cora met un temps avant de poser un pied sur le sol et aller le rejoindre en se laissant tomber sur le canapé une fois dans le salon. Au moins, Benjamin aura vraiment réussi un truc ce soir : c’est de lui faire oublier tous ses tracas de la journée, parce que là, si elle a le corps qui tremble, c’est bien de ce qui vient de se passer là. « Une mamie de quatre-vingt ans vient de nous sauver la mise, j’ai besoin de boire ma honte. » Et elle s’empare de son propre verre, lui rétorque un « A la tienne ! » Bien qu’elle ne se sente pas particulièrement humiliée par ce qu’il vient de se passer. « Rassure moi, des voisines comme ça, t’en as qu’une ? Jor, personne avec un élevage de blatte, ce genre de chose ? » Juste histoire qu’elle se prépare si jamais un second round arrivait. « Quoique là, je suis en train de nous imaginer à sauter dessus pour les tuer et ça a l’air très amusant en fin de compte, comme un tape taupe. » Ses mots sont stupides mais son expression est on ne peut plus sérieuse. Ce serait hideux, mais fun. « Quoi ? Au moins, on courrerait moins de risque qu’avec un serpent ! » Et c’est un argument non négligeable.
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Message(#)laughing with (benora) EmptyMer 28 Mar 2018 - 19:25

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Je claque la porte derrière Madame Waschoski et Jerry le serpent avec un soulagement à peine dissimulé. Difficile de déterminer lequel de ces deux spécimens j'apprécie le moins -mais quitte à choisir, j'opterais pour la vieille pie aux faux airs de mamie gâteau inoffensive aux remarques bien entendues tout à fait volontaires au détriment d'une bestiole qui se contente d'être ce qu'elle est, de faire ce que sa nature lui dit de faire, et qui fait très bien d'essayer de se carapater de sa cage. Qui voudrait vivre avec cette folle aigrie, ce loup déguisé en agneau ? Malheureusement, sa passion pour les toilettes demeure incomprise, et je ne compte définitivement pas adopter un invertébré capable de me l'ordre, m'étouffer ou me tuer selon l'humeur du jour. On a tous vu ces documentaires où on vante les techniques meurtrières d'un prédateur à écailles discret, sournois, et surtout, sadique. Et je ne serais pas le déjeuner de Jerry, Adam non plus. Chapitre clos, l'heure est venue de nous remettre de nos émotions et pour cela, la boisson aide toujours. J'aimerais pouvoir dire à Cora que Waschoski est la seule voisine un peu loufoque que je dois subir dans le bâtiment, mais cela ne serait vraiment que pour lui faire plaisir et on ne peut plus loin de la réalité. Cela dit, je crois bien que toute personne vivant dans un appartement, qu'il soit dans un quartier populaire ou plus aisé, est convaincu qu'elle est l'unique personne saine d'esprit de son bâtiment. Jusqu'à preuve du contraire, il n’y en a pas un pour rattraper les autres, mais on peut me mettre dans le panier avec tous les autres sans hésiter. Bruyant, surtout après deux heures du matin, bordélique qui ne se rappelle jamais des jours de passage des poubelles, mauvais cuisinier qui déclenche son alarme incendie au moins trois fois par semaine, gros consommateur d'électricité, d'eau, de chauffage, pas écolo pour un sou. Un concentré de petites choses agaçantes en somme. Mais pas un mauvais bougre. Le nez dans mon verre, buvant la poussée d'adrénaline procurée par la présence du serpent, je fronce les sourcils en écoutant Cora digresser à propos de blattes, de tape-taupe, tape-blatte. “C'est dégoûtant.” j'affirme, l'air de lui conseiller d'aller consulter pour résoudre ces soucis d'imagination glauque débordante -bien qu'elle ait de nombreux autres problèmes à régler avec un spécialiste avant de s'y attaquer. Même moi je peine à trouver fun d'écraser des bestioles. Ça sent la nana qui n’a jamais eu à nettoyer des cadavres d'insectes écrasés sur le parquet, et vu sa manucure, je doute que cela fasse partie de ses compétences. “Tu crois ? Va savoir quelle infection mortelle ont les blattes dans ce fichu pays de mutants.” Concrètement, d'après ces mêmes documentaires qui vous narrent toutes les manières qu'affectionnent les serpents pour vous tuer, pour quasiment tous les prédateurs sur le sol australien, on parle bel et bien de mutation -et une partie de moi trouve ça tellement cool. Une adaptation au climat, à l'isolation du continent, un concours de qui sera le plus gros, le plus venimeux, le plus traître. J'avais fait mes devoirs avant de m'installer ici, il y a bien longtemps maintenant. Je savais dans quoi je m'embarquais. Mais tous les autres bons côtés de ce coin du globe rattrapent sa faune de monstres sorties d'un vieux film. “Ça me rappelle le pique-nique qu'on avait essayé de faire sur le campus.” je reprends avec un sourire nostalgique, malgré le fait que le souvenir n’est pas si bon. Pas sur le moment du moins, et avec le temps, j'ai appris à en rire. Parce que je n’ai pas toujours été un goujat avec Cora, parce que j'ai eu mes moments, malgré tout. C'était une belle journée, quand les températures étaient encore supportables à l'ombre. Une pause déjeuner à rallonge nous avait donné l'idée de profiter de la pelouse de l'Université. Rien de très fancy, mais la promesse d'un moment agréable pour me faire pardonner d'avoir suivi du regard une autre étudiante tout le long d'un couloir. “Quand on pensait avoir trouvé le spot idéal… à côté des fourmilières du club de sciences.” Aller simple à l'infirmerie. Ce fut douloureux, et surtout, un été où mes jambes couvertes de morsures n'ont connu que des jeans.

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Message(#)laughing with (benora) EmptyMer 4 Avr 2018 - 23:38

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“C'est dégoûtant.” Et pour la première fois de sa vie, elle vit un de ces moments où Ben semble être la personne la plus sensée dans une pièce où elle se trouve. L’expression de dégoût sur son visage ne fait qu’accentuer qu’elle doit avoir quelque part un problème. Dans la mesure où maintenant ce n’est plus un secret qu’on lui a arraché un enfant et que sa mère l’a maltraitée toute son enfance/adolescence, elle imagine que s’il fait la remarque, elle pourra toujours utiliser ce qui lui arrive comme une excuse légitime. Au lieu de ça, elle se contente de répondre, afin d’être mieux comprise. « Oui, mais j’imagine ça sous forme de cartoon. Ça change tout. » Dans sa tête, comme deux petites personnages qui cherchent à déparasiter leurs maisons et qui ne manque pas de se taper dessus à l’occasion. Mais bon, il semblerait que Ben n’a aucune imagination. “Tu crois ? Va savoir quelle infection mortelle ont les blattes dans ce fichu pays de mutants.” « Je préfère prendre le risque de devenir un X-Men que de mourir empoisonnée. Ton choix. » Qu’elle rétorque aussitôt, portant finalement son verre à ses lèvres, pour profiter elle aussi de ce moment de répit maintenant que Jerry avait regagné sa cage. C’est ce que du moins laisse supposé le son des chaussons qui frottent le sol à l’étage au-dessus d’eux, Cora lève la tête sans rien ajouter de peur que ce soit trop malvenue de critiquer une nouvelle fois les habitants de l’immeuble de Ben. Il ne sert à rien de s’aventurer une nouvelle fois sur ce terrain, il a probablement déjà compris le message et son opinion. Et sorti de nulle part, il enchaine sur les souvenirs, sur les moments qu’ils ont passé ensemble (avec Dean & Heidi, bien sûr, pour assurer la sécurité de l’irlandais, face à une Cora qui à l’époque n’aurait pas raté une occasion de l’égorger). “Ça me rappelle le pique-nique qu'on avait essayé de faire sur le campus.” Elle s’étonne de le voir sembler aussi nostalgique. Ce n’est pas le genre d’émotion qu’elle l’aurait imaginé ressentir un jour (si tenté est qu’elle sache qu’il soit capable de ressentir autre chose que son amour-propre). “Quand on pensait avoir trouvé le spot idéal… à côté des fourmilières du club de sciences.” Ça n’avait pas été très intelligent. Cela dit, elle pouvait les compter sur les doigts de la main, ses idées intelligentes et en se retenant de lui accorder le regard de celle qui ne comprend pas comment il peut trouver ça drôle, elle se dit juste que pour une fois, Ben avait eu une attention à son égard et avec le recul, elle se décide finalement à mettre ça à son crédit. « Oui, je me souviens. J’avais passé l’été couverte de ces morsures et Heidi avait passé toute une soirée à me disputer comme une enfant parce que c’était la chose la moins maligne à laquelle elle ait assisté de sa vie. » Et à raison, la styliste n’a jamais eu aussi raison que ce soir-là, même en fouillant dans sa mémoire. Et ça, c’est un souvenir qui amène ce même air nostalgique qui se trouvait sur le visage de Ben quelques secondes plus tôt. Celui d’une Heidi courroucée mais tellement inquiète que ça ne s’aggrave pas, ou qu’elle puisse avoir mal. Une première dans la vie de Cora ce type de sollicitude. Sa mère, à sa place, n’aurait fait que souligner sa bêtise, pointer les producteurs qui n’allaient pas être content de devoir cacher son corps à l’écran et lui dire que c’était bien fait. « Cela dit, je peux au moins me dire qu’au moins une fois dans ma vie, j’aurais été disputée par quelqu’un qui s’inquiétait pour moi. »Elle nuance le propos, tout en reprenant un peu de son verre. C’est étrange comme sensation, de penser à ça et de se dire qu’elle peut même le partager, parce que maintenant le monde sait. Mais, non désireuse d’embêter Ben avec ses batailles internes, elle change de souvenir. Pour un où, elle n’a heureusement pas trop morflé. « Puis, faut dire que Dean aussi avait toujours de très bonnes idées, comme partir à la pêche et cuisiner lui-même le fruit de son labeur ? » Une idée comme d’autre, parce qu’elle pourrait aussi lui parler de cette crème solaire qu’il avait confectionné lui-même et qui l’a rendu écrevisse en un après-midi. La peau d’irlandais sans doute. « Ton estomac se tort toujours à la vue de fruit de mer ? » Qu’elle demande, un brin moqueuse. Maintenant qu’ils y sont.

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Message(#)laughing with (benora) EmptyMar 1 Mai 2018 - 10:04

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Être ici aujourd'hui avec Cora, c'est déjà la preuve des années qui nous sont passées dessus. Et même si je ne voulais pas croire Dean lorsque celui-ci m’avait secoué sous le nez que le temps nous avait sûrement changés, estimant que je n’ai jamais été autre chose que fidèle à moi-même, au Ben d'il y a dix, quinze ans ; celui qui se nourrit de paquets de nouilles chinoises pas cuites, celui qui ne sait pas dire non à un shot, celui qui continue de lire des mangas ; force est de constater qu'il y a eu quelques corrections de trajectoire. On finit tous par grandir un jour ou l'autre, par la force des choses. Quand un fils apparaît dans votre vie d'un côté, quand une ancienne amante disparaît de l'autre, quand une amie s'envole du jour au lendemain, quand une autre vous révèle, en même temps qu'au reste du pays, qu'en réalité vous n’avez jamais rien su sur elle. C'est discret, mais je le sens, je le vois, en me replongeant dans l'époque bénie de l'Université, en m'imaginant le Ben de l'époque et en me voyant essayer de le traîner sur un spot cent mètres plus loin de ces foutues fourmilières qui allaient ruiner tout un été. “J’ai passé des mois à suer en jeans et à me faire chambrer par Dean parce que j'essayais de me gratter avec tout ce qui me passait sous la main comme un ours.” je rebondis sur les souvenirs partagés avec Cora, un rictus amusé au coin des lèvres. Cela semble moins la faire rire que moi. Pourtant, avec le recul, je trouve tout ceci particulièrement comique. C'est oublier que le moral de la rouquine n’est pas au beau fixe, ce pourquoi elle est présente ce soir, justement. Et je persiste sur la fibre nostalgique, les jours où les choses étaient plus simples. “Contrairement à tes cris envers moi qui étaient loin d'être plein de sollicitude.” je relève en faisant mine de lui en vouloir encore pour sa crise de nerfs, me condamnant moi seul pour notre bêtise, même si, ok, c'était mon idée, et ok, j'avais insisté pour ce coin de verdure en particulier. Mais elle était toujours en colère contre moi, même sans raison, à ce moment-là. C'était juste son émotion principale à ma vue, dès que nous respirions le même air. Je ne lui en voulais plus, depuis le temps. Je ne lui en avais jamais voulu. Une petite tape sur le haut de son crâne, je pinçais ses joues pour l'agacer plus encore et nous n'en parlions plus. Elle, en revanche, criait toujours, bien sûr. Bond dans le temps, zapping, quelques jours où semaines plus tard. Une partie de pêche dont les deux gringalets irlandais sont revenus avec des seaux plutôt bien pleins. Dean aux fourneaux qui ne doute de rien malgré les odeurs suspectes qui auraient dû nous mettre la puce à l'oreille. L'indigestion qui colle les fesses à la cuvette des toilettes pendant deux jours. Le souvenir est encore plus vif que je ne l'aurais cru. Après tout, comment l'oublier ? “Seulement sur de la pizza, je réponds avec un petit frisson qui me dresse le poil. Plus jamais.” Mozzarella, cheddar, brie et clams, non mais quelle idée. Y penser me tord l'estomac. Je fais passer les réminiscences de ce goût infecte et des odeurs toutes aussi abjectes dans une gorgée de mon verre -auquel il ne manquerait qu'un zeste de citron. “Pourquoi est-ce qu'on a même pas essayé de l'arrêter ?” je demande. Sûrement parce que ça avait l'air d'une bonne idée à l'époque. Ou parce que nous étions curieux du résultat, catastrophique ou non. Cela donne des anecdotes à raconter, bien des années après. À parler de Dean, je suis tenté d'avouer à Cora que nous nous sommes croisés, lui et moi, et que je connais son rôle dans son arrivée en ville. Je ne l'en blâme pas, je la comprends, elle ne souhaite que faire ce qui lui semble juste. Ou peut-être considère-t-elle que son rôle d'amie n'est pas de remettre en question les plans de l'autre brun, mais de lui offrir le soutien dont il a besoin à l'instant où il en a besoin. Et je peux le saisir, parce que j'aurais agi de la même manière. Mais la jeune femme a assez de grain à moudre avec ses problèmes et nos querelles doivent être le cadet de ses soucis. J’y reviens, sans transition ; “Du coup, est-ce que tu vas nous partir en vrille façon Britney, boule à zéro et tout ? Paraît qu'elle avait pas une maman très recommandable elle non plus.” Mais si Brit’ est parvenue à se remettre sur pied et avoir une nouvelle vie, alors Cora le peut bien aussi. Je me demande même quels sont ses plans pour la suite, une fois ce vieux chapitre poussiéreux clos.

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Message(#)laughing with (benora) EmptyLun 28 Mai 2018 - 17:26

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Et puisque Ben en est à ressortir de vieux souvenirs de leurs boites, elle enchaine le pas sur ses réminiscences, ramenant à leur mémoire les grands moments d’une époque révolue, dont elle aurait cru avoir rêvé s’il n’était pas là face à elle pour lui rappeler qu’elle a un jour vécu une vie presque normale. Elle a beaucoup méprisé et haï Ben, mais aujourd’hui, alors que tout s’effondre à nouveau, elle se dit qu’elle devrait le remercier d’avoir apporté de la normalité dans sa vie, même si celle-ci se résume à une mascarade et qu’elle s’est soldé par un cœur brisé. “J’ai passé des mois à suer en jeans et à me faire chambrer par Dean parce que j'essayais de me gratter avec tout ce qui me passait sous la main comme un ours.” Et c’est rapidement le titre phare du Livre de la jungle qui résonne dans sa tête alors qu’il décrit la situation qui l’amène à en rire, c’est aussi la gamine qu’elle était à l’époque et qui réside en elle qui se satisfait encore de cette histoire et du mauvais moment qu’il a passé, même si ça a été tout aussi invivable pour elle. “Contrairement à tes cris envers moi qui étaient loin d'être plein de sollicitude.” Qu’il ajoute, la remarque n’étant pas une pique mais l’amenant tout de même à rendre son sourire moins brillant. Il s’était foutu d’elle et même si à l’époque, il ignorait tout de ce qu’elle avait vécu avant son entrée dans les études supérieures, ça lui avait fait mal et donc bien sûr, qu’elle était toujours à lui faire des remontrances à la moindre occasion, bien sûr qu’elle était tout le temps après lui mais à partager les choses comme ils le font, comme si toutes leur animosité n’avait plus d’importance, c’est bien signe que de l’eau a coulé sous les ponts, qu’ils ont grandi et que ça n’a plus vraiment d’importance. « Seulement sur de la pizza » Qu’il répond à son interrogation, l’expression de son visage qui indique qu’il revit le moment « Plus jamais. » Et le sourire revient alors qu’elle termine le verre qu’il lui a servi un peu plus tôt. C’est vrai qu’à en parler, elle sentirait presque l’odeur qui revient dans son salon. “Pourquoi est-ce qu'on a même pas essayé de l'arrêter ?” Parce que Dean semblait parfaitement décidé ? Parce qu’après tout, n’étant pas douée en cuisine elle-même, elle n’avait aucune réelle idée que ce n’était pas l’odeur prévu hormis ce que lui criait son instinct ? Et puis, parce que si elle l’en avait empêché, ça ferait une histoire de moins. « Je pense que, la prescription m’autorise à dire que j’avais vraiment envie de voir le résultat et qu’une partie de moi prenait plaisir à te voir souffrir, et n’a pas été déçue. En revanche, pour Heidi, tu devrais lui poser la question un jour. » Oui, parce que la brune n’avait pas dans le lot un ex à qui elle prenait plaisir d’en faire voir chaque couleur possible. Non, elle était en bon terme mais probablement qu’elle-même n’a pas vu venir que ça allait aussi mal tourner. “Du coup, est-ce que tu vas nous partir en vrille façon Britney, boule à zéro et tout ? Paraît qu'elle avait pas une maman très recommandable elle non plus.” Demande Ben, changeant le sujet, revenant un peu à ce qui l’amène à prendre refuge chez lui et la poussant à hausser les épaules maintenant qu’il la place devant un avenir assez incertain. « Parait aussi qu’elle a fait ça pour éviter que sa consommation de cannabis soit porté à son dossier pour la garde de ses enfants. » Du moins, c’était ce qui se disait à l’époque entre tous ceux qui en parlait et on comprendra bien sûr que le jour où Cora a pu brièvement rencontrer la star lors d’un évènement, elle a eu la délicatesse de ne pas lui poser la question. « En se rasant la tête, ses cheveux étaient plus recevable. » Enfin, c’est ce qui se dit, étant avocat, il infirmera ou confirmera si ce qu’elle avance est une vérité ou si brit-brit a bien juste pété un câble. Cora garde tout de même la tête sur les épaules. « Enfin, j’ai pas prévu de me mutiler mais si jamais ça change, je ferais appel à toi. » Echo à un énième souvenir où elle avait dû sacrifier sa belle chevelure rousse dans une chambre de motel. Elle soupire, observant le plafond, devenant plus sérieuse et abordant avec lui, dans un geste qui la surprendra plus tard, son avenir. « Je pense que, j’ai juste besoin de temps pour stabiliser ma situation. J’ai beau avoir réfléchit à ce qui m’arriverait, j’ai pas pensé à ce que je deviendrais. » Non, elle avait pensé à l’avenir, aux journalistes, sa mère mais à la suite, sa carrière, comment y survivre. Pas une pensée.


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Message(#)laughing with (benora) EmptyMer 6 Juin 2018 - 8:56

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Parenthèse nostalgique fermée, les vieux tubes des années dorées rangés qui font la trame des souvenirs qui remontaient à la surface afin de se replonger dans des temps plus faciles, les anciens looks en tête qui formaient les costumes de leurs flashbacks années 90 dans toute leur splendeur, leurs aventures, leurs taquineries, les pires comme les meilleures ; Benjamin laissa d'abord une virgule apporter une respiration entre le passé et les rictus attendris face aux anciens eux et prit une gorgée de sa boisson abandonnée sur la table basse depuis trop longtemps. Sans savoir si Cora voudrait véritablement s'épancher sur le sujet, mais songeant qu'il valait mieux pour elle qu'il le lui permette quitte à ce qu'elle referme cette porte elle-même, il reprit avec la bonne référence, le bon ton, et l'air assez désinvolte pour lui demander un autographe selon sa réponse -parce que la signature d'une actrice, c'est bien, celle d'une actrice aux frasques légendaires, c'est mieux. De fait et en toute honnêteté, il se fichait bien des raisons qui avaient poussées l'icône d'une génération à se raser le crâne devant des flashs indiscrets, il savait bien que c'était une mauvaise passe pour elle dont il ne devrait peut-être pas rire -mais là aussi, Ben ne s'intéressait pas à ce qu'il avait le droit de dire à ce propos ou non. Il roula des yeux, soupira ; tout ce qu'il voulait entendre, c'était à quel point il pourrait devenir riche, le reste n'avait pas d'importance. Pas qu'il souhaitait à Cora pareil pétage de plombs, bien sûr, malgré cette partie de lui soutenant que cela ne lui ferait pas de mal, il nota que si elle n'était toujours pas remise de son sale tour goût popcorn alors il pouvait tirer un trait sur toute forme de coup l'éclat. “Et je t'aiderais avec graaaand plaisir.” fit-il, ne pouvant se réjouir que de l'hypothèse du jour où il y aurait de l'action, faute qu'il n'ait réellement lieu. La jeune femme répondit finalement concrètement à la véritable question bien dissimulée, l'angoissant “what’s next ?” qu'il lui imposait presque, plus soucieux du sort de son amie qu'il ne voulait bien le montrer jusqu'à présent, surtout depuis qu'il avait songé à la jeter en pâture à Jerry pour faire diversion et sauver sa peau un peu plus tôt. “Un pas à la fois, hm ?” De toute manière, Cora n’avait pas beaucoup de marge de manœuvre actuellement, et mesurer la suite au jour le jour semblait être la meilleure solution, avancer prudemment, fixer les bases et laisser tout ceci derrière elle le moment venu. Les perspectives du champ des possibles s'ouvriront plus tard, une fois le poids ôté de ses épaules, le ménage fait dans sa vie pour ne laisser que ses choix d'avenir. Benjamin, toujours orné de son large sourire de garnement sur le point de dire une bêtise, se tourna vers elle, le course sur le dossier du sofa, les mains gigotantes comme un pirate ivre. “Tu peux te mettre à peindre, des fleurs et des arcs-en-ciel et des farfadets, dit-il, ne l'imaginant pas figurer quoi que ce soit d'autre sur une toile. Paraît que ça a aidé Jim Carrey, y’a même un doc sur Netflix là-dessus.” Qu'il n'avait pas regardé, parce que le pot documentaire lui donnait des boutons, comme les légumineux, c'était prouvé, oui oui. “Tu pourrais te mettre à la chanson comme toutes ces actrices qui cherchent à se recycler.” Il n’avait pas assez de doigts sur ses mains et ses pieds pour compter le nombre de greluches qui avaient choisi cette voie avec plus ou moins de succès, l’option n'avait donc rien d'original, mais personne ne lui en voudrait d'essayer dans la mesure où les oreilles australiennes n'étaient pas syndiqués. “T’as une voix de crécelle mais t’as de quoi ouvrir toutes les portes sous la mâchoire.” ajouta-t-il accompagné d'un signe de tête insistant sur l'objet de son argumentaire et dont il ne se laissait jamais de citer, juste parce que cela donnait une bonne (mais courte) justification pour un coup d'oeil furtif côté balcon. Du coup, une idée menant à une autre, ses doigts claquèrent comme s'il tenait la solution du siècle. “Oh, de la pub pour sous-vêtements, ça aussi c'est une option.” Il priait déjà pour un immense billboard Victoria Secret en centre-ville avant de se laisser enthousiasmer par la suite logique de son cheminement ; “Mieux ! Du porno !” Venait-il d'admettre qu'il pourrait fantasmer sur son ex entre deux services trois pièces ? Sans honte, oui, et Cora le connaissait assez pour savoir qu'il en était capable autant qu'il n’y pensait pas sérieusement. “Sinon y’a la drogue.” conclut-il en haussant les épaules, car il n’existait pas mille et un scénarios, d'après lui, dans la mesure où il ne voulait quand même pas citer le suicide dans la liste de tout ce que les célébrités déchues avaient été capables de faire pour une dernière minute de gloire, ou quand vie partait à vau-l'eau. “Eh, maintenant que tu dois être au rabais, tu crois que tu pourrais me tourner un spot de pub ?”

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Message(#)laughing with (benora) EmptyJeu 28 Juin 2018 - 23:51

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Ben & Cora

Et c’est le sujet de conversation que tout le monde attend qui finit par tomber, sur la table de jeu qu’est sa situation actuelle, tout spectateur retient son souffle en cherchant à deviner quel sera son prochain mouvement. A l’extérieur, elle parait plutôt rassurée. Cora est une personne avec des idées et toujours une porte de sortie pour rebondir, elle a su le montrer plusieurs fois mais là, ce qu’elle avoue à demi-mot à Benjamin, c’est qu’il n’y a rien de prévu, que sa prévenance légendaire n’a pas été consultée dans cette situation et qu’elle pratique sans filet. D’y penser, elle a comme un haut le cœur parce qu’il faut admettre que ça la terrorise. Elle aura beau rigolé avec lui sur ce sujet mais devenir une actrice has been, connue pour ces dernières frasques plutôt que ses accomplissements, c’est une peur réelle qui se fait en elle  et l’autodérision n’aide en rien à apaiser ce sentiment, bien que ça lui permette de garder un minimum la face. “Un pas à la fois, hm ?” Qu’il propose, son tempérament plutôt relax semble être source du conseil et qui aurait cru un jour qu’il donnerait un jour un conseil sage. Il reste toujours à Cora de le mettre en application mais son bon sens arrive encore à lui faire comprendre que l’idée est loin d’être mauvaise. “Tu peux te mettre à peindre, des fleurs et des arcs-en-ciel et des farfadets. Paraît que ça a aidé Jim Carrey, y’a même un doc sur Netflix là-dessus.” Evidemment, la conversation ne peut rester sérieuse longtemps et Ben reprend très rapidement sa casquette de boute-en-train afin de garder l’atmosphère détendue. « C’est pas bête. Le monde de la peinture est orphelin depuis la disparition de Bob Ross mais je ne pense pas avoir la carrure.» Elle a beau savoir gribouiller correctement de sorte à ce que ça fasse un peu jolie, elle est loin de songer à une carrière et puis elle voudrait retomber sur ses pattes d’une façon qui n’a encore jamais été vu. Son refus néanmoins ne semble pas décourager Ben qui semble avoir un bon nombre d’idée de reconversion. “Tu pourrais te mettre à la chanson comme toutes ces actrices qui cherchent à se recycler.” Aussi drôle que cela puisse paraître, on le lui a déjà proposé. Détail à notifier : elle ne sait pas chanter. “T’as une voix de crécelle mais t’as de quoi ouvrir toutes les portes sous la mâchoire.” Elle hoche la tête. Ce serait encore plus ridicule que lancer une émission de painting facile. « Trop prévisible. Ma carrière durerait le temps d’un hit et s‘évanouira. J’aimerais si possible conserver ma dignité. » Oui, elle ne l’a pas précisé plus tôt mais c’est une médiane importante à prendre en compte. Cora est une princesse avec sa fierté et aucune envie d’être tournée en ridicule, bien qu’elle puisse plaisanter sur le sujet.  “Oh, de la pub pour sous-vêtements, ça aussi c'est une option.” Elle commençait à s’étonner qu’il ne parle pas déjà de la déshabiller et c’est tout à l’honneur de Ben d’avoir déjà eu deux idées avant celle-ci. « Si tu penses à Victoria, j’ai trop de seins et pas assez de centimètre. » Et puis non. Elle sait qu’elle ne lancera pas le débat concernant la dignité qu’on peut avoir à jouer un rôle de plastique stupide et insipide mais son regard soutient le siens, lui demandant sans mettre de mot s’il est sérieux. “Mieux ! Du porno !” Bah voyons. « Trop vieille et en même temps trop jeune. Et pas asiatique.» Dit comme ça, elle a presque le sentiment d’avoir déjà travaillé les réponses. “Sinon y’a la drogue.” Effectivement, ce serait une option et elle imagine qu’avec son image bien rangée, personne ne la verra venir. « Et t’en dis quoi ? On se la joue Saul Goodman & Walter White ? » Elle ironise parce que rien de tout ça n’est sérieux et que de toute façon, elle sait que la-elle du futur aura du mal à se regarder en face si elle arrive à s’en sortir grâce à une idée issus d’une brainstorming avec Benjamin Brody. C’est qu’il y’a des choses qui peuvent manquer de sérieux, et d’autres non. “Eh, maintenant que tu dois être au rabais, tu crois que tu pourrais me tourner un spot de pub ?” Elle s’étonne qu’il n’ait pas proposé cette idée stupide, qui desservirait ses intérêts plus tôt. De cette surprise, elle se demande s’il ne serait pas devenu moins égoïste avec le temps. « Même au rabais, je suis trop cher pour toi. » Qu’elle soutient en papillonnant des yeux, parce qu’elle aimerait autant faire du porno que de lui laisser l’opportunité de s’autonommé son boss. « Mais bon, je vais y réfléchir et si jamais un jour tu me vois dealer du côté de Victoria Bridge, tu sauras ce que j’ai décidé. J'ai déjà la sweat » Qu’elle conclut en montrant son attirail qu'elle a enfilé pour passer incognito jusqu'à chez lui « Et sinon, je me demandais, tu as prévu quelque chose à manger ou tu as juste prévu de me remplir de gin pour la soirée ? » Qu’elle demande, lui tendant malgré tout son verre pour un re-fill. « Je dois ajouter que n’ayant plus aucun contrat pour des films et n’ayant pas de projet, je pense qu’il est venu le moment pour moi de briser le régime que je suis depuis des années, donc pizza ? »

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