| all the long night - Gaia |
| | (#)Mar 30 Jan 2018 - 21:25 | |
| Depuis que Loan était revenu à Brisbane, nous n’étions pas vraiment sorties ensemble. On profitait de vivre sous le même toit pour échanger des banalités, nous raconter nos nouvelles péripéties et rattraper le temps perdu mais pour moi, le temps perdu c’était aussi sortir et aller faire la fête. Le job de mon amie ne lui permettait pas de pouvoir sortir à tout moment, comme elle le désirait, son emploi du temps lui prenait beaucoup de soirée, voir des weekends. Tout le contraire de mon taf, autant dire qu’on ne faisait que se croiser. Mais cette fois, elle était libre comme l’air et ça tombait bien, moi aussi ! J’avais alors réservé ma soirée et je lui avais prié d’en faire autant. « Dis-moi, la rouge ou la bleue ? » Je lui montre mes deux dernières acquisitions que je n’avais pas encore eu l’occasion de mettre. « Je trouve que la rouge fait un peu trop … robe cocktail, tu vois ? Genre, j’pourrais la mettre le jour où j’suis convoquée à une soirée hyper importante, organisée par un mec hyper important… non, pour aller en boite, la bleue sera parfaite ! » j’aimais faire les questions et les réponses aussi. « T’as raison, prends la bleue ! » je suis sûre qu’elle ne voulait pas me froisser. On se sépare à nouveau pour aller terminer de nous préparer. Cheveux lâchés, robe ok, talons ok. J’allais sans doute souffrir une bonne partie de la soirée mais il semblerait que ça fasse partie du jeu. Je troquais rarement mes bonnes baskets avec des escarpins mais l’occasion s’y prêtait. « Je suis prête ! Je nous prépare un petit cocktail avant de partir, qu’on soit en forme dès qu’on arrive ! » On gagnait toutes les deux nos vies, plus ou moins convenablement, nous n’étions pas à plaindre pour autant, mais si on pouvait faire quelques économies, je ne disais pas non. Il n’y avait encore personne qui faisait la queue devant la boite, je regarde l’heure, c’est vrai qu’il était encore un peu tôt, mais au moins, on allait pouvoir trouver une place où se poser, s’installer tranquillement pour siroter quelques verres avant que la salle ne soit remplie et qu’il soit compliqué de circuler. J’avais envie de danser, j’avais envie de me défouler. J’avais, ces derniers temps, vécue pas mal d’évènements et c’était une des seules occasions où je pouvais enfin me laisser aller. Ne plus penser à rien d’autre. La soirée bas son plein, musique excellente. La moyenne d’âge des résidents de cette boite est quand même assez jeune, bien plus que nous, mais finalement, nous ne sommes pas venues pour les autres. « Je vais fumer une clope. » « Okay, je te rejoins, je vais aux toilettes… » j’embrasse Loan et me rends à l’extérieur, section fumeur. J’en grille une, tranquillement, observant les gens autour et là, juste au-dessus de moi, une tête dépasse de cette fenêtre. J’ai pris l’habitude de regarder au-dessus car, il est souvent là. J’avais déjà grillé quelques cigarettes avec lui, on avait discuté rapidement, quelques banalités mais il était toujours très sympa. Toujours de l’autre côté de la barrière, jamais dedans. Il ne doit pas fréquenter ce genre d’endroit, j’en sais rien. Et finalement, j’ignore comment il s’appelle, ca m’intrigue. Loan me rejoint. « Hey ! tu m’en passes une ? » je lui tends le paquet, qu’elle se serve. On termine et on rentre. Un verre, deux, cinq, deux shot, trois… Stop. «Aie! » je me retourne, Loan n’est plus la. « merde ! » Je me rends compte que ce n’est même pas avec elle que j’ai descendu mes deux derniers shot. Bah… c’est la meilleure. Je regarde mon téléphone et voit deux appels manqués ainsi qu’un sms. Je suis parti, je ne t’ai plus retrouvé ! Appelle moi quand tu sors, bisous ! C’était pas étonnant, c’était comme ça qu’on fonctionnait. Quand l’une de nous veut partir, elle part, si l’autre veut rester, elle reste. Je lui envoie un message. Okzyd belka ju fais pas tader. Je sens qu’il est temps que je rentre, même ce texto que je viens d’envoyer m’a l’air d’être incompréhensible mais je suis bien incapable de le corriger. Elle me comprendra surement. Me voilà alors dehors, aller, j’en fume une dernière et j’y vais. Mon feu ne fonctionne plus, j'ai beau m'excité dessus, impossible d'en sortir une flamme. « oh non! » je souffle, soupire, j'ai vraiment très envie de la fumer, comme si ça m'était vital, je regarde autour de moi et en réalité, le groupe de quatre mecs à ma droite ne me donne pas du tout envie de les accoster puis, une nana déboule juste devant moi. « Excuse moi... eh, s'il te plait... t'aurais pas un briquet?» je la regarde, elle est plutôt classe, plutôt jolie. « C'est pas une heure pour trainer seule dans les rues...» lui dis-je alors que finalement, j'étais moi même très seule à ce moment là. |
| | | | (#)Sam 24 Fév 2018 - 9:17 | |
| Je regarde la jolie brune qui sourit, son sourire habituel illuminant ses traits. « C’était sympa, il faudra qu’on se refasse ça bientôt. » « Bien sûr. Je t’appelle ok? » Elle hoche la tête avec un petit sourire. « Ça marche, rentre bien. » Restant un instant immobile, je la regarde s’éloigner dans la rue, pour finalement disparaître. Je me sens plutôt bien, c’est agréable de passer du temps avec des amis, même s’il faut bien avouer que je n’en ai pas tant que ça, ici, à Brisbane… Secouant la tête, je décide de me bouger au lieu de rester plantée là comme une idiote. Il est tard. Mes talons claquant sur le bitume, je me déplace rapidement de rue en rue, cherchant à rentrer chez moi rapidement, jetant à peine un regard aux gens que je croise. La nuit est tombée depuis déjà un moment déjà, le ciel est dégagé, et surtout, il fait chaud. L’été est bel et bien en train d’arriver… Je passe devant des bars, des boîtes, l’atmosphère est joyeuse, les gens sont agités. Je suis en train de rentrer du restaurant où j’ai diné avec Julia, entre filles, après un rendez-vous professionnel un peu plus tôt dans la journée. Un dîner bien sympathique au final, je l’avoue, mais qui a un peu traîné en longueur. Mais ça fait du bien de pouvoir discuter de choses comme ça, plus ou moins importantes, avec quelqu’un. Même les causeries sans aucune profondeur me font plaisir en ce moment. Ce qui est assez étrange, quand on connaît mon aversion habituelle pour ce genre de choses. Je finis par arriver devant ce qui semble être l’entrée d’une boîte. Je dépasse un groupe d’hommes à l’allure étrange, quand une silhouette féminine me saute quasiment dessus. Surprise, je la détaille, sans vraiment faire attention à ce qu’elle me dit, pendant une seconde, j’observe son visage fin, ses cheveux bruns lâchés, et sa robe bleue. Ses yeux brillent, et ses escarpins sont presque aussi hauts que les miens. Je serais prête à parier que la jeune femme a passé son début de soirée dans la boîte à côté, et il se pourrait bien qu’elle soit un peu éméchée. Je saisis sans mal la fin de sa phrase, trop occupée avant pour me rappeler ce qu’elle a dit avant. « Excuse moi... eh, s'il te plait... t'aurais pas un briquet?» Sans vraiment réfléchir plus que ça, je fouille dans mon sac à la recherche du briquet demandé. « Une seconde. » Je finis par mettre la main dessus, et lui tends l’objet, alors qu’elle recommence à parler. « C'est pas une heure pour trainer seule dans les rues… » Je hausse un sourcil. Je suis peut-être seule, c’est vrai, mais elle l’est aussi, seule, du moins apparemment, et moi je suis toujours en état de mettre un pied devant l’autre. La jeune femme femme devant moi qui saisit le briquet tendu entre ses doigts fins pour enfin embraser sa cigarette, vacille légèrement de temps à autre. Elle a dû bien profiter de sa soirée, jusqu’à présent. « T’es pas sérieuse j’espère? Je suis peut-être seule, mais moi au moins je ne vois pas en double. » Ou en triple qui sait. Après tout, je ne sais pas ce qu’elle a déjà bu, je n’étais pas là. Le tutoiement s’est imposé naturellement, et ce n’est pas si mal. Je récupère mon feu, et au lieu de reprendre ma route, au lieu de rentrer chez moi, je m’attarde, et décide de m’en griller une aussi. Pendant un moment, ni l’une ni l’autre ne dit rien. De temps à autre je lui jette un regard en coin, et je suis sûre qu’elle fait la même chose de son côté. Elle doit se demander pourquoi je reste là, et pour être honnête, je me le demande aussi. Quand elle écrase son mégot de cigarette du bout de sa chaussure, et que je la vois manquer de s’étaler par terre, je soupire. Bon. « J’espère que c’était une soirée mémorable, pour finir aussi saoule que ça. » Elle sourit. J’en viens à me demander si elle comprends ce que je lui dit. Sûrement. « Ok, je vais te ramener chez toi. » Je jette un regard en coin au groupe de mecs louches non loin de nous, qui semblent nous accorder soudain une attention particulière. Les fusillant du regard, je passe mon bras sous celui de la jeune femme, et l’entraîne avec moi plus loin, hors du champ de vision des autres. Et je me sens tout de suite plus légère. J’ai tendance à être méfiante, ces temps-ci. « C’était des amis à toi? » Je la questionne, ironiquement. Je reporte mon attention sur ce qui nous entoure, cherchant des yeux un taxi qui passerait par là. Mais à cette heure, ce sera compliqué, je pense. Ou alors il faudra marcher un petit peu. Ou même beaucoup. Mon téléphone n’a plus de batterie. Je regarde la brune pendue à mon bras. Qu’est-ce que je fais moi, maintenant? Qu'est-ce qui m'a pris de vouloir jouer au bon samaritain avec une fille que je connais depuis dix minutes à tout casser? |
| | | | (#)Dim 25 Fév 2018 - 16:43 | |
| Je mise sur cette nana comme si elle était la dernière femme sur terre qui avait en sa possession un briquet, la flamme, la lumière, le feu, quelques chose pour allumer cette foutue cigarette que je voulais absolument griller, maintenant, sans plus attendre. Je manquais de patience et elle me demande d’attendre une seconde, alors j’attends, le temps est long mais elle fini par sortir le petit objet de sa poche, petit objet tant désiré. Je le prends alors, comme s’il s’agissait de quelques chose de très précieux et j’allume enfin ma cigarette. Je soupire de soulagement, ca fait du bien. Je lui rends son briquet. « merci … » alors que je lui dis également que ce n’est pas sérieux de trainer seule dans les rues, sa réponse me fait sourire. « ah non, je ne vois pas double. Ca va… mais tu as raison, je suis une jeune femme inconsciente des risques qu’elle encourt par ces temps difficiles… » Je parlais un peu trop lorsqu’en effet, j’avais de l’alcool dans le sang, un taux supérieur à ce qu’on pourrait qualifier d’une consommation modérée. Je grille ma clope, silencieusement et elle est toujours là. Elle me tient compagnie, on se tient compagnie et pourtant, ni l’une ni l’autre ne dit plus un mot, comme si, nous nous contentions de savourer ce moment. Je vacille de droite à gauche, doucement, je tiens le coup. Puis je lance ma clope à mes pieds, et en tentant de l’écraser pour en éteindre cette braise rouge, la jambe sur laquelle je m’appuie dérape. « Bah alors… » dis-je en me rattrapant sur cette demoiselle, toujours là d’ailleurs. « J’espère que c’était une soirée mémorable, pour finir aussi saoule que ça. » je la regarde avec un petit sourire d’ange. « mémorable oui ! » et pourtant, à la base, sans raison particulière, juste deux amies qui voulaient partager une bonne soirée et le pari était réussi : soirée au top. Bon, Loan avait fuit un peu plus tôt, mais aucun problème pour ça. On fonctionnait comme ça. « Ok, je vais te ramener chez toi. » ah bon… bah, très bien… j’aurai pu suivre n’importe qui ce soir là. Je me laisse entrainer, allant dans la direction opposée d’où se trouve mon appartement, je ne comprends pas trop. « C’était des amis à toi? » « Qui ? » dis-je en regardant derrière nous, vers la boite. « ah non… je les connais pas. » ce groupe de mec, assez jeune je dirais, environ 25 ans, surement venu pour tirer un coup en fin de soirée. Je devais être trop vieille pour ce genre de boite, mais en tout cas, là, j’avais passé un bon moment. « j’habite pas là bas par contre… » dis-je en montrant la direction du doigt. « t’es sûre que tu veux venir chez moi ? J’veux dire, tu fais pas partie d’un réseau de prostitution, de nanas qui repère les femmes seules dans la rue pour les attirer avec une clope ? » je plaisantais, bien sûr, mais bon, on peut aussi prêcher le faux pour connaitre le vrai. « je déconne ! J’habite pas si loin… en réalité. On peut facilement y aller à pied. Mais j’ai pas trop envie de t’embêter… » J’étais à ses côtés, on marchait doucement, de toutes façons, mes talons me faisaient très mal aux pieds, je ne pouvais pas aller plus vite. Je l’observais, son visage, elle est typée, mais typée de quoi ? d’où ? Elle n’est pas australienne. « tu viens d’où ? » |
| | | | (#)Mar 13 Mar 2018 - 17:47 | |
| Nous marchons côte à côte, dans la pénombre de la rue, et lorsque je lui demande -ironiquement bien sûr- si le groupe de mecs faisaient partie de ses amies, elle se retourne à demi, pour comprendre de quoi je lui parle. « Qui ? » Elle regarde une seconde en arrière, puis se retourne, et me réponds sans me regarder, trop occuper à regarder ses pieds pour essayer de marcher droit je suppose. « Ah non… je les connais pas. » Je la regarde avec un sourire en coin, levant un sourcil en entendant sa réponse. « Je vois que tu es un peu trop alcoolisée pour percevoir les nuances de l’ironie… » J’ai un léger rire. J’espère qu’au moins elle s’est bien amusée, dans tous les cas elle risque d’avoir mal à la tête demain matin. Nous continuons à marcher, à nouveau en silence, et finalement, elle finit par reprendre la parole pour m’annoncer qu’on ne va pas dans la bonne direction. Ah, merde, c’est embêtant ça. En fait je cherchais juste à retrouver une place assez fréquentée pour qu’il y ait encore quelques taxis. Mais après tout si elle n’habite pas si loin que ça… En attendant, elle a toujours le bras en l’air, indiquant la direction à adopter de l’index. « J’espère que ce n’est pas à l’autre bout de la ville… » Je marmonne. Je ne sais pas si elle m’a entendue ou non. En attendant je me demande bien ce qui m’a prit de vouloir l’aider, la raccompagner chez elle. « T’es sûre que tu veux venir chez moi ? J’veux dire, tu fais pas partie d’un réseau de prostitution, de nanas qui repère les femmes seules dans la rue pour les attirer avec une clope ? » Au son de sa voix, je sais qu’elle plaisante, même si je suis certaine qu’elle n’est pas forcément très sereine en ce qui concerne ma présence. Après tout, je l’ai récupérée à la sortie d’une boîte de nuit, déjà bien alcoolisée, et si je ne la connais pas, elle ne me connaît pas non plus… « Tu trouves que j’ai la tête de l’emploi? Proxénète… C’est bien la première fois qu’on me la fait celle-là. En plus je te rappelle que c’est toi qui m’a sauté dessus dans la rue. Bref, tu n’as rien à craindre, je te rassure. » Je ris, elle je croit la voir se détendre un peu. « Je déconne ! J’habite pas si loin… en réalité. On peut facilement y aller à pied. Mais j’ai pas trop envie de t’embêter… » Sa phrase confirme ce que je me disais. Et le fait qu’elle me dise qu’elle n’habite pas très loin me rassure un peu. Je ne me voyais pas vraiment faire le tour de la ville en soutenant plus ou moins une inconnue un peu pompette. « Ça ne m’embête pas. Et maintenant que je t’ai arrachée de la boîte de nuit, et peut-être de tes amis d’ailleurs, je me vois mal te laisser en pleine rue. Alors allons-y. » Elle ne réponds pas, m’a-t-elle seulement entendue? Et alors que je continue à marcher, elle juste à côté de moi, je la vois du coin de l’oeil qui me fixe. Et elle continue pendant un long moment, suffisamment pour que je finisse par me sentir vaguement mal à l’aise. « Tu viens d’où ? » Ah! C’était juste ça? Je n’ai pas parlé tant que ça, est-ce que c’est mon visage qui a trahi mes origines? Le simple fait qu’on évoque le sujet me fait sourire. Mon pays me manque. « D’Italie, de Rome plus précisément. Tu y as déjà été? Qu’est ce qui m’a trahie au juste, mon accent? » Je dois avouer que je suis un peu curieuse. Nous continuons d’avancer, de temps en temps elle dit quelque chose ou fait un geste pour m’indiquer la direction à prendre. Bientôt, nous quittons Fortitude Valley, pour rejoindre Toowong. J’observe attentivement ce qui nous observe, il faut avouer que je n’ai pas encore vraiment eu le temps de visiter ce quartier ci, du moins en détail. Il semble plutôt calme, si je me rappelle bien, c’est un lieu assez calme, malgré un bon nombre d’étudiants qui habite dans les parages. Et puis au bout d’un moment, je sens une pression sur mon bras, et reporte mon attention sur la jeune femme brune qui m’accompagne, que j’avais presque oubliée.
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| | | | (#)Jeu 5 Avr 2018 - 11:17 | |
| « Je vois que tu es un peu trop alcoolisée pour percevoir les nuances de l’ironie… » merde, j’suis vraiment à la ramasse. Si j’étais plus capable de comprendre le second degré, c’était foutu pour moi, bye, je tire ma révérence. J’étais incapable de dire combien de verres j’avais bu ce soir, combien de gramme d’alcool je pouvais avoir dans le sang. J’avais pas vraiment envie de savoir de toute façon, préférant rester dans l’ignorance de ce genre de chose. Je sais d’avance que je ne serai pas si fière que ça. La jeune femme se moque de moi en plus, mais bon, si je pouvais apporter un peu de bonne humeur à quelqu’un, même si c’était contre moi… pourquoi pas. « J’espère que ce n’est pas à l’autre bout de la ville… » je secoue la tête. C’était de l’ordre de dix minutes environ, enfin, quand j’ai pas bu, que j’ai un rythme de marche assez rapide. On pouvait peut être en ajouter la moitié. « Tu trouves que j’ai la tête de l’emploi? Proxénète… C’est bien la première fois qu’on me la fait celle-là. En plus je te rappelle que c’est toi qui m’a sauté dessus dans la rue. Bref, tu n’as rien à craindre, je te rassure. » oups j’espère ne pas l’avoir véxée, mais j’ai pas l’impression que la jolie demoiselle soit du genre susceptible, la preuve, elle est toujours là, avec moi. « milles excuses si j’ai pu t’offenser. Tu es bien loin d’avoir la tête de l’emploi. J’dirai plutôt que t’es une femme d’affaire ! Genre, chef d’une grosse boite. A gerer des dizaines d’homme d’une main de fer. » j’en avais aucune idée, c’était juste pour faire le contraste avec le proxénétisme. Enfin, tu m’diras, finalement, l’un dans l’autre, ca restait de l’exploitation humaine. On va dire que la femme d’affaire, ça fait tout de suite plus flatteur. On continuait d’avancer et elle était toujours là. C’était assez sympa de sa part d’ailleurs. Qui sait ce qui aurait pu arriver à une pauvre femme en détresse en pleine rue à cette heure ci. « Ça ne m’embête pas. Et maintenant que je t’ai arrachée de la boîte de nuit, et peut-être de tes amis d’ailleurs, je me vois mal te laisser en pleine rue. Alors allons-y. » Vraiment trop sympa de sa part. On y va. Je marche sans trop rien dire, juste en laissant aller mes pieds l’un devant l’autre en me concentrant pour garder une trajectoire correcte. J’étais comme dans ma bulle sans vraiment oublier que je n’étais pas seule. Et la pauvre, elle devait se sentir seule par contre. Je lui demande alors d’où elle vient. « D’Italie, de Rome plus précisément. Tu y as déjà été? Qu’est ce qui m’a trahie au juste, mon accent? » je secoue la tete. « nooop. » jamais mis les pieds en Italie. « mais, j’suis déjà allée en Autriche, c’est juste à côté, ca compte ? » je la regarde et lui souris alors. «nan, ce qui t’as trahi, c’est juste que t’es trop belle pour être d’ici… t’as un truc… » je ne dis rien de plus. On finit par y arriver, devant chez moi. « c’est là !! » dis-je en montrant du doigt la porte d’entrée du petit immeuble. Je m’arrête devant. « j’vais pas te laisser là. Ca te dit de monter ? T’as peut être soif, ou t’as juste envie d’être un peu au chaud ? » j’avais réellement envie qu’elle accepte d’entrer. |
| | | | (#)Ven 4 Mai 2018 - 10:54 | |
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« Milles excuses si j’ai pu t’offenser. Tu es bien loin d’avoir la tête de l’emploi. J’dirai plutôt que t’es une femme d’affaire ! Genre, chef d’une grosse boîte. A gérer des dizaines d’homme d’une main de fer. » Et sa remarque me fait rire. Bien essayé, chapeau pour la tentative de rattrapage. Et ce qui me fait aussi sourire, c’est le type du langage qu’elle utilise, légèrement soutenu. Je ne sais pas si c’est naturel chez elle ou si ce trait ressort quand elle est alcoolisée, mais c’est amusant. Et en plus, quand on y réfléchit bien, elle n’a pas tout à fait tord, avec sa phrase. Du moins, pas sur toute la ligne… « Encore raté pour le boulot, même si c’est flatteur… Par contre pour ce qui est de diriger les hommes d’une main de fer… » Et je ne finis pas ma phrase, laissant les mots en suspend. J’ai un petit rire, et après lui avoir fait un clin d’oeil, je me détourne un peu et reprend la marche dans la direction qu’elle m’a indiquée, tout en la guidant comme je peux. Même si « traîner » serait un verbe plus adapté… Ma soirée se révèle moins banale que ce qu’elle annonçait, et au final ce n’est pas pour me déplaire. Un peu de changement et d’inattendu ça ne peut pas faire de mal. Quand je lui demande si c’est encore loin, mes pieds commençant à me faire souffrir, elle me répond que non, on est plus si loin que ça. J’espère qu’elle a raison, et que son cerveau embrumé ne déforme pas les distances… Après cela, un silence plutôt confortable s’installe entre nous. Je l’observe du coin de l’oeil, histoire de pouvoir la rattraper si elle finit par trébucher. Mais jusque là, elle s’en sort plutôt bien, et j’en viens à me demander si elle est aussi bourrée que ce que je pensais… Alors je détourne un peu mon attention d’elle, commençant à m’intéresser à ce qu’il y a autour de nous. Ce serait pas mal que je puisse rentrer chez moi ensuite sans me perdre plusieurs fois avant… Et soudain, je sens son regard dans mon dos, et presque aussitôt après, elle me demande d’où je viens. Tout simplement. « D’Italie, de Rome plus précisément. Tu y as déjà été? Qu’est ce qui m’a trahie au juste, mon accent? » Je ralentis un peu, histoire de revenir à sa hauteur. « nooop. Mais, j’suis déjà allée en Autriche, c’est juste à côté, ça compte ?» Je souris. « C’est en Europe je te l’accorde, mais c’est pas vraiment comparable niveau culture. Ça reste une belle destination quand même. » Et juste après, elle finit par répondre à ma question. « Nan, ce qui t’as trahi, c’est juste que t’es trop belle pour être d’ici… T’as un truc… » Et elle sourit, et ne dit plus un mot. Sur le coup, je suis un peu sonnée. Je ne m’attendais pas vraiment à ce genre de réponse. Mais je ne reste pas longtemps sans rien dire. J’ai un « truc », et je suis flattée. « Tu vas pas me dire qu’il n’y a pas de belles femmes ici… Je ne te croirais pas, j’en ai une en face de moi. » Cette fois-ci, c’est moi qui me tais. Un nouveau silence s’installe. Cette petite balade nocturne touche à sa fin, en tout cas je pense, puisqu’on arrive dans un nouveau quartier d’habitations. C’est peut-être dans le coin. Et finalement, Noa s’arrête devant un petit immeuble, tout en le pointant du doigt. « C’est là !! » Elle réfléchit un court instant. « J’vais pas te laisser là. Ça te dit de monter ? T’as peut être soif, ou t’as juste envie d’être un peu au chaud ? » Je songe un moment à refuser, et à rentrer chez moi, dormir un peu. Je suis censée me lever tôt demain, pour un article à finir, et à rendre avant midi. Dans cette optique, j’ai déjà pris un sacré retard dans mon sommeil pour pouvoir raccompagner la jeune femme. Alors au point où j’en suis… « Ça me dit, je prendrais bien un verre. Je te suis. » Je ne pense pas que je resterais très longtemps, mais passer un peu plus de temps avec Noa me dit bien. J’ai beau la connaître depuis deux heures ou quelque chose comme ça, elle m’est sympathique. Et elle me fait rire, même si ce n’est pas forcément volontaire. Ça fait du bien, moi qui broie du noir en ce moment.
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| | | | (#)Sam 12 Mai 2018 - 21:46 | |
| Elle se met à rire, je comprends alors que sois, je suis à côté de la plaque, soit j’ai visé dans le mile mais j’aurai tendance à retenir la première proposition. « Encore raté pour le boulot, même si c’est flatteur… Par contre pour ce qui est de diriger les hommes d’une main de fer… » tiens, que voulait-elle dire par là ? Je la regarde intriguée, bien curieuse d’en savoir plus. « oui ? » peut-être était-elle douée pour en faire ce qu’elle voulait, femme fatale. Je n’en doutais absolument pas. « je serais bien curieuse de t’y voir ! » peut-être même que je pourrais finir par moi-même me laisser charmer. Nous voilà ensuite à parler de ses origines, en réalité, j’avais abordé ce sujet pour en profiter pour glisser des compliments et faire en sorte qu’elle se détende un peu, je la sentais pas forcément sereine. Je n’étais pas de mauvaise compagnie, il ne me semblait pas, mais il est vrai que l’on ne se connaissait pas, donc pourquoi ne pas faire connaissance ou plus, si affinité. Ce soir, j’étais d’humeur séductrice mais malheureusement, l’alcool que j’avais ingurgité ne m’était surement pas favorable. « C’est en Europe je te l’accorde, mais c’est pas vraiment comparable niveau culture. Ça reste une belle destination quand même. » j’haussais les épaules, je la croyais. « alors il va falloir que tu me fasse connaitre ta belle culture ! » tous les coups étaient permis. J’enchainais aussitôt avec un autre compliment un peu plus direct cette fois. Je ne cachais pas mes goûts pour la gente féminine, et j’avais toujours pour habitude de souligner à une femme le fait qu’elle me plaisait. Pas n’importe commun bien sûr, pas à la première venue non plus mais dans ce cas là, la situation s’y prêtait, d’autant plus qu’on approchait de plus en plus de chez moi. « Tu vas pas me dire qu’il n’y a pas de belles femmes ici… Je ne te croirais pas, j’en ai une en face de moi. » ca, je ne m’y attendais absolument pas. Retour à l’envoyeur. « Je te remercie ! » je dis en faisant comme une révérence, manquant presque de perdre l’équilibre je me retiens à elle en m’accrochant à son bras. « désolée ! » Je me redresse et tire un peu sur ma robe. Bon, il est temps de rentrer ! L’immeuble est en face et je lui propose de monter avant de rentrer chez elle. Après tout, elle m’a accompagné alors qu’elle ne savait rien de moi alors je pouvais bien lui proposer quelques chose à boire. Et puis, je n’avais vraiment pas envie de la laisser filer. « Ça me dit, je prendrais bien un verre. Je te suis. » j’étais contente, le large sourire sur mon visage en disait long. « alors maintenant, tu me suis » enfin, je crois que c’est ce qu’elle faisait depuis le début puisqu’elle me raccompagnait chez moi sans savoir où j’habitais. « Trois étages sans ascenseur… desolée ! » dis-je en ouvrant la porte de l’immeuble. Bon, c’était pas si terrible que ça. « ca fait les fesses. » je précise en posant mes mains sur mes propres fesses, histoire qu’elle se rende compte que c’était pas des conneries. J’ouvre la marche et grimpe ces trois grands étages jusqu’à l’appartement. Une fois à l’intérieur, je vire mes chaussures qui me faisaient un mal de chien pour me retrouver pied nu. « fais comme chez toi. » j’allumais toutes les lumières et me rappela que Loan était surement entrain de dormir. « va pas falloir faire trop de bruit, ma colloc dort. » dis-je en glissant mon doigt devant mes lèvres. Je lui prends la main et la guide vers le salon. « installe toi. Tu bois quoi ? enfin, j'ai une petite idée... » dis-je en faisant demi tour et à ce moment je me prends le pied dans la petite table, c’est le petit doigt qui trinque. Je tombe sur le canapé en me retenant le pied. « putain de merde ! » c’était sortie tout seul. La douleur qui faisait sans doute le plus mal ! Je souffle et ris en même temps. C’était con de se faire mal comme ça ! |
| | | | (#)Jeu 31 Mai 2018 - 16:14 | |
| En lui retournant son compliment, je jette un oeil dans sa direction, pour voir sa réaction. Je vois ses yeux s’écarquiller légèrement, je retiens un éclat de rire. « Je te remercie ! » Et elle fait une révérence, ou du moins elle essaye… Elle vacille et se retient en s’agrippant à mon bras, ce qui l’empêche miraculeusement se s’étaler comme une crêpe. « Désolée ! » Je lui souris. « Pas de soucis! Mais si tu veux arriver en un seul morceau chez toi, évites ce genre de cabrioles… » Même si en soi ces « cabrioles » n’ont rien de dangereux d’ordinaire… En soufflant, elle se remet à peu près droite, et réajuste sa robe. Quand nous arrivons finalement devant son immeuble, elle me propose de monter chez elle pour un verre, ce que j’accepte sans trop réfléchir. Autant en profiter, puisque de toute façon je ne peux pas la laisser là, dans son état elle serait capable de s’endormir dans l’escalier… Ou dans l’ascenseur. Quand j’accepte, elle affiche un grand sourire, et me tourne le dos. « Alors maintenant, tu me suis! » Techniquement c’est un peu ce que je fais depuis tout à l’heure, même si c’est la première fois que je la laisse passer devant. Je hoche la tête amusée, et la suis jusqu’à une porte qu’elle ouvre. « Trois étages sans ascenseur… desolée ! » Elle me dit ça comme si elle était désolée, mais quand on y réfléchit ce n’est pas si terrible que ça, surtout quand on sait combien d’étages à pied je me coltine tous les jours… « T’inquiète pas pour ça, je sais ce que c’est, j’habite au 7e… » Et même s’il y a un ascenseur, il est rare que je l’utilise. « Ça fait les fesses. » « Exactement! » Elle pose les mains sur ses fesses, comme pour me prouver qu’elle ne ment pas. Et comme je suis derrière, je me permets une seconde ou deux pour vérifier ses dires. Et oui, il semble que les escaliers font un bon boulot. Je ris et continue de la suivre. La montée des trois étages se fait rapidement, et pendant une seconde je me demande si elle n’a pas désaoulé d’un coup, puisqu’elle semble avoir retrouvé un certain aplomb. Elle ouvre la porte et balance ses chaussures, qui volent jusqu’à se prendre un meuble. « Fais comme chez toi. » J’avance un petit peu, rentrant dans l’appartement, et refermant derrière moi la porte que la jeune femme semble avoir oublié. En la regardant s’affairer, je retire lentement mes escarpins et soupire de soulagement, pose mon sac. Ce soir je me suis rajouté quelques kilomètres qui n’étaient pas prévus, et mes pieds vont me le faire payer… Bientôt la pièce est parfaitement illuminée. « Va pas falloir faire trop de bruit, ma coloc dort. » Elle mime le silence, et je hausse un sourcil. « Dans ce cas peut-être qu’il ne faudrait pas allumer toutes les lumières? » Elle m’attrape par la main, et m’entraîne jusque dans le salon. « Installe-toi. Tu bois quoi ? enfin, j'ai une petite idée... » Je lui souris à nouveau. « Ah oui? Eh bien vas-y, surprends-moi… On verra bien si tu mets dans le mille. » Elle fait demi-tour, et une demi-seconde plus tard, elle lâche un juron sonore. Puis elle s’écroule sur le canapé, en se tenant le pied à deux mains. Elle souffle pour oublier sa douleur, commence à rire en même temps. De mon côté je pince les lèvres pour ne pas rire, et me rapproche d’elle, légèrement inquiète malgré le fou rire qui menace. Je sais que ce genre de blessure fait atrocement mal, et j’ai même déjà réussi à me casser un orteil de la même façon quand j’étais enfant. « Ça va? » Elle tremble, et juste un instant je me demande si elle n’est pas en train de pleurer… Mais non. Apparemment la douleur est passée, et la voilà qui rigole. Je me joins à elle, avant de me lever. « Moins fort ou on va vraiment réveiller ta coloc… » La laissant affalée sur le canapé, je vais jusqu’à la cuisine. « Je pense qu’il vaut mieux que tu restes là où tu es… Je m’occupe de tout. » Je commence à farfouiller dans les tiroirs, les placards, cherchant des verres, et surtout de quoi boire. « Alors, dis-moi, qu’est-ce que je bois? » J’ai hâte de voir si elle va faire mouche. En attendant sa réponse, je me demande si je vais la laisser m’accompagner, et boire un autre verre, ou si je vais essayer de faire passer un verre d’eau pour un verre de vodka.
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| | | | (#)Mer 13 Juin 2018 - 12:35 | |
| A lors que Loan était sans doute entrain de dormir, j’y allais bon train. C’était Versailles ici, toutes lumières allumées et j’avais mis un temps de réaction avant de penser à faire moins de bruit. J’espérais que la quantité d’alcool que Loan avait ingurgité ce soir lui suffisait pour avoir le sommeil bien lourd. « Dans ce cas peut-être qu’il ne faudrait pas allumer toutes les lumières ? » je regardais autour de moi et haussais les épaules. Peut être bien oui, mais elle avait la chance d’avoir une porte à sa chambre quand même, l’isolant un minimum de tout parasites extérieur. J’éteindrai les lumières quand j’aurai l’occasion de passer devant l’interrupteur. J’étais ensuite surtout occupée à tenter de ne plus penser à la douleur que m’avait procuré cette patte de table basse. Partagée entre rire et pleure à vrai dire. « Moins fort ou on va vraiment réveiller ta coloc… » je souffle pour tenter de contrôler mon fou rire tout en faisant pression sur mon petit doigt de pied tout chaud. Ça passait doucement. « Sur une échelle de un à dix… ca, c’est au moins quinze ! » ce genre de question qu’on te pose à l’hôpital pour décrire ta douleur. Je n’avais jamais accouché mais je suis sûre que c’est encore plus supportable ! Les coins de meubles, y a rien de pire ! Je me redresse, sur le canapé, contrôlant mes émotions. « Je pense qu’il vaut mieux que tu restes là où tu es… Je m’occupe de tout. » mon invité prend alors les choses en main, se dirigeant vers ma cuisine ouverte sur le salon. Je la vois ouvrir toutes les portes des placards et sortir des verres. « Alors, dis-moi, qu’est-ce que je bois? » bonne question en fait… je l’observais quelques instants. « Attends, déjà l’alcool est ici ! » dis-je tout bas, comme si j’annonçais l’emplacement d’une cachette secrète. Je posais alors mes mains sur la petite table et l’ouvrit en deux, le plateau coulissait pour faire place à une coffre caché. Je sors des bouteilles une à une. « Vodka, non… ca … nop. Non plus… » pas de whisky, ni de Gin. « ah ! » Je sortie enfin le grâle. « TEQUILA ! » dis-je avec un peu trop d’entrain. « bon, faut que je me taise, sérieusement. » maintenant que ma douleur à l’orteil ne se fait plus sentir, j’apporte la bouteille sur le comptoir de la cuisine. « Tek pas ? Citron et sel ! ça tape bien ! » c’était digne d’une fin de soirée ! « Attends, j’reviens, j’en peux plus de cette robe ! » j’étais trop serrée à présent, ma poitrine n’allait pas tarder à exploser. Je file alors dans ma chambre pour me dessaper rapidement et je prends la première chose qui me tombe sous la main : un croc top et un pantalon assez fluide qui en réalité n’allaient pas forcément ensemble mais ce n’était pas le propos, j’voulais être à l’aise avant tout. Au retour, je passe sur la pointe des pieds devant la chambre de Loan, voyant que celle-ci est entre ouverte, je la pousse doucement pour voir si elle est là. « Loan n’est pas là ! » en gros : pas besoin d’être trop discrètes. Je retourne vers ma belle italienne. « Enfin, c’est ma coloc quoi ! » Je vois qu’elle a pris le temps de sortir le citron et le sel. « Tout est prêt du coup ? »
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| | | | (#)Ven 22 Juin 2018 - 13:04 | |
| Grâce à la lumière, je la vois comme en plein jour qui m’observe de son canapé. Puis après quelques secondes de silence, elle se penche vers la table basse, sans descendre de son perchoir. « Attends, déjà l’alcool est ici ! » Elle baisse la voix, ce qui me fait sourire, et… Ouvre la petite table sur laquelle elle est penchée en deux. Elle plonge la main à l’intérieur et commence à faire un inventaire des bouteilles. « Vodka, non… ca … nop. Non plus… » Et puis d’un coup, elle saisit une bouteille et exulte, triomphale. « TEQUILA ! » Tentant de retenir le fou rire qui monte de plus en plus, je lui fais signe de baisser le son d’un geste de la main. J’imagine la tête de sa colocataire si elle nous trouvait toutes les deux dans le salon, moi l’inconnue et elle, complètement éméchée. « Bon, faut que je me taise, sérieusement. » « Au bout d’un moment, c’est pas seulement ta coloc qu’on va réveiller, mais tout l’immeuble! » Ce serait bien dommage, je n’ai pas vraiment envie de gâcher ma soirée à devoir expliquer aux autres habitants du bâtiment que mon « amie est un petit peu alcoolisée mais que je vais m’en occuper et qu’on ne fera plus de bruit ». Et j’ai clairement pas envie de me prendre la tête avec des gens ce soir. La jolie brune se rapproche, bouteille à la main. « Tek paf ? Citron et sel ! ça tape bien ! » Je lui souris. Au point où j’en suis… « Ça me va! » Et la seconde d’après elle m’abandonne, me laissant seule dans la cuisine, alors qu’elle file à travers le salon pour disparaître dans un couloir, sans doute le seul de tout l’appartement qui n’est pas allumé. « Attends, j’reviens, j’en peux plus de cette robe ! » Je secoue la tête. Je ne sais pas si ce côté joyeux et espiègle qu’elle montre est permanent chez elle, ou si il ressort uniquement quand elle a bu. En tout cas, c’est plaisant. Je farfouille dans les tiroirs et les placards, cherchant du sel et des citrons. Si elle a proposé des Tek paf, c’est qu’elle a de quoi en faire… Non? Je finis par mettre la main dessus, et quasiment simultanément, la brune refait son apparition dans le salon. Sa tenue a bel et bien changé, et semble maintenant beaucoup plus confortable que ne l’était sa robe moulante. « Loan n’est pas là ! » Je la fixe un instant, sans comprendre. « Qui ça? » « Enfin, c’est ma coloc quoi ! » Ah oui! J’avais presque oublié la coloc. Nous voilà de nouveau en face à face. « Tout est prêt du coup ? » « Oui, y a plus qu’à! » Je la laisse nous servir à boire, pendant que je déniche un couteau pour pouvoir couper le citron. Une fois que c’est fait, je lui échange un quartier de citron contre un verre. Et me fige. « Je viens de penser à quelque chose. » Le verre toujours à la main, j’ai un petit rire. « Tu te rends compte qu’on ne sait même pas comment on s’appelle? » Je me demande comment j’ai fait pour ne pas m’en rendre compte avant. « Après ce n’est pas si grave que ça, mais ce serait quand même plus sympa que de t’appeler en disant « eh toi! », non? » Je lui souris.
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| | | | (#)Jeu 12 Juil 2018 - 11:48 | |
| Alors que je suis ravie d’avoir trouvé la Taquila – qui était juste sous mes yeux – mon invitée calme mes hardeurs en me rappelant que l’on n’était pas seuls ici. Non seulement en effet il y avait Loan qui dormait dans sa chambre mais il y avait aussi bon nombre de voisins qui sans doute aimerait dormir paisiblement. Mais je n’étais pas si excitée pour réveiller tout l’immeuble si ? Peut être… « Okay, je me calme. » dis-je en chuchotant juste avant de m’éclipser pour virer cette foutue robe. Je reviens donc, étonnée mais à la fois soulagée que Loan ne soit pas là. Elle avait du finalement partir en bonne compagnie… ou alors croiser quelqu’un dans la rue et finir la soirée ailleurs. Aucune idée mais en réalité, je ne me faisais aucun soucis pour elle. Bien que la nuit, on pouvait croiser toute sorte de personne dans les rues de Brisbane, ce n’était pas pour autant le nid du grand banditisme par ici. Loin de là même. Et en tout sincérité, je n’étais pas vraiment en état pour m’inquiéter de quoi que ce soit. Tout est prêt sur la table, comme le dit ma charmante inconnue « y a plus qu’à ! » alors allons y. Je nous sers deux shots de tequila. La laisse couper le citron et je me saisi du sel. « Tu te rends compte qu’on ne sait même pas comment on s’appelle? » Elle a pas tord. Elle savait pourtant comment s’appelait mon amie et colocataire et moi je restais la fille rencontrée dans la rue et toute bourrée. « Après ce n’est pas si grave que ça, mais ce serait quand même plus sympa que de t’appeler en disant « eh toi! », non? » je hochais la tête. « tu peux m’appeler Noa et toi bella ? Quel est le prénom que porte ce beau visage ? » lui demandais-je en glissant le petit verre rempli d’alcool dans sa main. Je met ensuite le sel sur son autre main et sur la mienne également. « C’est quoi l’ordre déjà ? » je savais jamais ! « Tequila, sel et citron ? » nan, ca sonnait faux… « Sel d’abord ! on boit et citron ! » oui, je tenais la vérité ! « Aller, à tois ! un… deux… trois ! » c’était partie ! Sel, tequila et citron enfin, tout ça en un temps record, parsemé de grimaces par ci par là, trop salé, trop alcoolisé, trop amer… que de bonnes choses , mais c’était efficace. « On dirait que t’es presque une habituée ! Encore une ? » j’avais pas envie de m’arrêter en si bon chemin. La soirée me semblait d’être loin d’être terminée.
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| | | | (#)Mar 18 Sep 2018 - 19:18 | |
| Quand je lui fait remarquer qu’on ne sait rien l’une de l’autre, pas même nos prénoms, elle se fige, le temps d’une longue seconde. Non pas que je veuille obligatoirement savoir comment elle s’appelle, même si j’avoue qu’elle m’est sympathique, mais c’est quand même mieux d’appeler quelqu’un par son prénom, ou son surnom. Après une courte réflexion, elle secoue la tête. « Tu peux m’appeler Noa et toi bella ? Quel est le prénom que porte ce beau visage ? » Une jolie flatterie, et elle me met le shot entre une de mes mains, avant de saisir l’autre pour couvrir de sel une parcelle de peau. Je la regarde faire, prenant mon temps avant de répondre, notant au passage le léger rentre-dedans qu’elle a entreprit… « Gaïa. » Tout en simplicité. À vrai dire, je ne sais même pas si elle a fait attention à ma réponse, étant donné que très vite, elle enchaîne. « C’est quoi l’ordre déjà ? Tequila, sel et citron ? » Je l’observe, un sourire en coin. « Nope. Cherche encore… » Elle fronce les sourcils, l’air concentré, comme si elle était en train de chercher à résoudre une équation compliqué. Elle va trouver sa réponse, je n’en doute pas. Mais j’espère rapidement, car la fatigue pointant le bout de son nez, je commence à m’impatienter. « Sel d’abord ! on boit et citron ! » Et bien voilà! Je souris face à sa mimique de triomphe. Je lève légèrement mon shot, comme pour lui porter un toast. « Je suis fière de toi! » J’ai un rire léger. « Aller, à trois ! un… deux… trois ! » Je lèche rapidement le sel présent ma peau, ferme les yeux pour avaler le shot, dont le liquide m’incendie la gorge au passage, grimace en mordant dans la rondelle de citron. Je pose le verre vide sur la table, avant de lever les yeux vers Noa. « On dirait que t’es presque une habituée ! Encore une ? » J’ai un sourire en coin. J’attrape moi-même la bouteille de tequila qui traine toujours sur la table, et remplis nos verres. Quand je la repose, je fixe Noa, captant son regard. « T’imagines pas à quel point tu es proche de la vérité… » Je me souviens parfaitement de toutes les soirées passées à Rome entre amis, ces soirées de folie qui ont toutes commencé par un shot au comptoir d’un bar. Un premier shot suivit par d’autres, des cocktails, de la musique et une bonne compagnie. La tête qui valse un peu et les idées embrumées. « Il me semble que toi non plus tu n’es pas novice en shots… » Avec un sourire en coin, je détourne les yeux, reportant toute mon attention sur le petit verre qui semble crier mon nom. Je m’empare du sel, lèche le dessus de ma main, sepoudre. Puis, sans crier gare, je lance le condiment à Noa, en face de moi. Je la regarde se débrouiller comme elle peut quand elle se rend compte de ce qui arrive vers elle. Je lui fais un clin d’oeil, et pendant qu’elle se remet de ses émotions, j’attrape le citron et en coupe deux nouveaux cartiers. Ça y est, nous sommes prêtes… « On y va? » Et sans attendre son approbation, je me lance. Quelques secondes plus tard, alors que je grimace de nouveau, j’entends des coups frappés à la porte. Surprise, j’observe la porte en question, puis Noa. « Tu attendais de la visite? »
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| | | | (#)Mar 25 Sep 2018 - 11:31 | |
| « Gaia… Gaia… ca me dit quelques choses… » je me mis à réfléchir tout en observant la jolie brune devant mes yeux. « C’est pas genre une déesse ? » ca coulait de source maintenant. La beauté divine qui était devant moi ne pouvait être qu’une déesse vivante. « Tu portes divinement bien ton nom… » ajoutais-je en ayant cette forte impression d’avoir le rôle du mec lourds qui va draguer les nanas dans les bars. J’étais peut-être saoule mais ce n’était pas une raison pour en perdre ma subtilité. Pour faire diversion, rien de mieux que d'enchaîner les quelques shoots de tequila qui nous attendaient. A chaque fois que le liquide passait dans ma gorge, mes yeux se fermaient comme si ça passerait mieux ainsi. C’était chaud et l’acidité du citron en rajoutait une couche. Je ne trouvais pas ça forcément bon en réalité. Ce n’était qu’une succession d’ingrédient horribles à ingurgiter. « T’imagines pas à quel point tu es proche de la vérité… » je savais toujours pointer la vérité, j’étais aussi former pour ça, analyser les gens, lire entre lignes. Ca n’avait absolument aucun rapport avec l’alcool bien sûr, mais qu’est ce qui pouvait encore être logique à cette heure-ci ? Je venais de passer une longue soirée en boite à boire et à discuter avec des gens inintéressants à la pelle et maintenant, je poursuivais mon périple mais cette fois ci, cette déesse m’intéressait bien plus. « Il me semble que toi non plus tu n’es pas novice en shots… » Et pour l’occasion, nous voilà repartie pour un nouveau tour de manège. « j’ai de l’expérience on peut dire ça ouais ! » Je la laisse préparer le petit cocktail explosif, tendant ma main pour le sel. « On y va ? » aller, je prends le shot et au moment où je m’apprête à le boire, on frappe à la porte. « Tu attendais de la visite? » j’haussais les épaules, aucune idée de qui ça pouvait être. « c’est peut être Loan qui a pas ses clés… » ca me semblait être la réponse la plus logique vu l’heure. J’allais alors ouvrir et à ma grande surprise, la personne qui se trouvait derrière cette porte n’avait rien du physique de Loan. « Georges… » je regardais Gaïa, l’air totalement surpris quand l’homme s’introduit chez moi sans m’adresser un regard. « Je ne trouve plus mes clés de voiture. Je suis sûr de les avoir laisser ici… » alors là, j’étais bien loin de m’attendre à devoir gérer un vieillard de 80 ans qui avait Alzheimer à cette heure ci. « C’est le voisin du dessus… » dis-je à Gaia… « il a plus toute sa tête. » dis-je en chuchotant mais suffisamment fort pour qu’elle m’entende et lui aussi d’ailleurs… mais ça ne semblait pas le perturber. Il ouvrait mes placards, les tiroirs, bien décidé à trouver ses clés de voiture mais le pauvre n’avait jamais eu son permis. « Georges… Georges… » j’avançais vers lui, posant mes deux mains sur ses épaules pour l’arrêter dans sa course. « Vous savez Georges. Votre fille est venue chercher vos clés il y a dix minutes à peine… elle est partie faire quelques achats. Elle reviendra dans quelques heures. Donc, allez-vous coucher en attendant… » Il me regarda un instant sans rien dire, l’air pensif. « Ma fille… ? » s’interrogeât-il. « Je n’ai pas de fille ! » merde. « Rendez moi mes clés maintenant ou j’appelle la police ! » il se tourna vers Gaia. Ce pauvre petit homme grabataire pensait réellement qu’il allait faire un circuit de F1 en sortant d’ici ? « Vous ! Où sont mes clés ? » je souffle, j’abandonne. « Bon, papy, tu vas aller dormir maintenant… tes clés ne sont pas là. » c’est pas que je perdais patience, mais j’avais autre chose à faire que du babysitting. « Votre femme ! C’est elle qui les a pris ! » dis-je pour trouver une autre idée. « Ah ! » ah ? il me regardait à nouveau puis se dirigea vers la porte. « Suzane a les clés… » il hocha la tête, comme s’il était satisfait. «Je vous accompagne Georges… » il valait mieux, histoire que je n’ai pas sur la conscience la mort d’un papy qui s’est échappé de chez lui en pleine nuit. « Je reviens… » dis-je en m’adressant à Gaia. J’allais jusqu’à l’ascenseur avec lui, pour l’accompagner jusqu’à son appartement. Sa fille l’attendait justement à l’étage du dessus. « Ah Suzane, tu as les clés ? » mon dieu… la pauvre, ca devait être difficile pour elle. Elle me remercia et de mon côté, je pouvais retourner vers mon invité. « sa femme s’appelle Denise, elle est morte il y a deux ans, Suzane c’est sa fille. Dur… » si dur que ça m’avait épuisé. « on en était où ? » il fallait que je reprenne des forces. Je pris alors le shoot et mes yeux se posèrent à nouveau sur Gaïa. Je passa à côté d’elle pour récupérer le citron mais c’était bien plus fort que moi, ses lèvres m’appelaient si fort que les miennes glissèrent dessus. |
| | | | (#)Dim 14 Oct 2018 - 22:49 | |
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« Gaia… Gaia… Ça me dit quelque chose… » Et sur le coup, je me demande comment ça peut lui dire quelque chose. On ne s’était jamais vues avant ce soir, et on ne peut pas dire que mon prénom soit courant, encore plus ici, en Australie… Elle m’observe attentivement, sans un mot, et je ne dis rien, attendant qu’elle poursuive, que ça m’éclaire un peu, parce que là, je ne vois pas. « C’est pas genre, une déesse ? » Je lui souris. Sur le coup, je n’y avais pas pensé, vraiment pas du tout, mais c’est vrai. « Si, c’est ça. Bien joué! » Son regard glisse sur mon corps et mon visage, et un vague frisson de malaise me parcourt, durant une seconde. Je me fais des films, pas de quoi s’affoler. « Tu portes divinement bien ton nom… » À mon tour de l’observer, avec un sourire en coin. Finalement, peut-être que je n’ai pas tort de croire que je lui plais… Encore une réflexion comme ça et je serais fixée. Elle remplit quelques nouveaux shots, et nous revoilà parties, vidant les verres, léchant et mordant dans les quartiers de citron à tour de bras. Elle me dit que j’ai l’air d’être une habituée des shots, et je lui réponds qu’elle ne croit pas si bien dire. À vrai dire, pendant une courte période j’avais enchaîné les soirées et les verres en tout genre à Rome. Quelques phrases de plus, suivies par quelques verres de plus… Ma tête commence à tourner doucement, je ne vais pas tarder à m’arrêter, il faut encore que j’arrive à rentrer chez moi en un seul morceau. J’ai bien remarqué qu’elle enchaîne facilement les verres, et je n’hésite pas à le lui dire, comme elle l’a fait juste avant. « J’ai de l’expérience on peut dire ça ouais ! » Cette fois-ci, c’est à mon tour de préparer le tout, coupant un nouveau citron, entamant un peu plus la bouteille de téquila. Quand elle tend la main vers moi, je verse le sel sur sa peau. Nous sommes prêtes. Mais au moment où nous nous allons vider un autre shot, des coups donnés sur la porte résonnent dans la pièce. « Tu attendais de la visite? » Elle hausse les épaules, l’air de ne pas en savoir plus que moi. « C’est peut être Loan qui a pas ses clés… » Vu l’heure, ça paraît logique, surtout pour nous qui avons un peu bu. Enfin, un peu pour moi, et sûrement plus que de raison pour Noa. La jeune femme se déplace pour aller ouvrir, et si je reste en retrait, dans la cuisine, je tends l’oreille, afin de savoir si c’est bien la coloc qui voudrait rentrer dans son appartement. La voix de Noa est surprise. « Georges… » Ça, ce n’est habituellement pas un prénom de femme. La brune se retourne vers moi, l’air un peu hébété, alors qu’un vieux monsieur s’introduit chez elle, comme s’il cherchait quelque chose, sans attendre que Noa lui donne une quelconque autorisation. « Je ne trouve plus mes clés de voiture. Je suis sûr de les avoir laissé ici… » La jolie brune revient vers moi, et mon regard passe du vieillard à elle, étonné. « C’est le voisin du dessus… Il a plus toute sa tête. » Elle chuchote, mais à peine. J’ai clairement entendu, et je pense que Georges aussi, même si je ne suis pas sûre, au vu de son grand âge. Dans tous les cas s’il a entendu, il n’en a rien à faire, bien occupé à chercher dans tous les placards et les tiroirs qui passent sous ses mains, ces fameuses clés perdues. Au bout d’un moment, Noa s’approche de lui, lentement. « Georges… Georges… » Il s’arrête presque immédiatement et reporte son attention sur Noa, l’air surpris, comme s’il constatait seulement sa présence. « Vous savez Georges. Votre fille est venue chercher vos clés il y a dix minutes à peine… elle est partie faire quelques achats. Elle reviendra dans quelques heures. Donc, allez-vous coucher en attendant… » Il a l’air absent, perdu, et j’avoue qu’il me fait un peu de la peine. Il doit souffrir d’une quelconque maladie, Alzheimer peut-être, ou du moins une qui affecte sa mémoire. « Ma fille… ? Je n’ai pas de fille ! » Oh… Le gentil papi perdu commence à perdre patience… « Rendez moi mes clés maintenant ou j’appelle la police ! » Sans vouloir le vexer, quand bien même il voudrait vraiment le faire, il ne semble pas avoir de portable, et nous sommes toutes les deux plus rapides que lui, malgré nos réflexes légèrement ralentis par l’alcool. Il se tourne vers moi. « Vous ! Où sont mes clés ? » Je lève les mains vers le haut, en signe d’impuissance. Désolée papi, je n’ai pas pour habitude de voler des clés. La jolie brune semble perdre à son tour le peu de patience qui lui restait. « Bon, papy, tu vas aller dormir maintenant… tes clés ne sont pas là. » Puis la jeune femme émet l’idée que c’est sûrement sa femme qui a ses clés, et ça semble enfin faire tilt dans la tête du vieux monsieur. « Ah ! Suzane a les clés… » Il hoche la tête comme rassuré, et nous regarde toutes les deux avant de commencer à repartir en direction de l’entrée. «Je vous accompagne Georges… » Elle commence à le suivre, et se retourne vers moi en arrivant à la porte. « Je reviens… » Je lui fais un signe de la main, avec un sourire. « Je ne bouge pas, vas-y raccompagne-le… » Et elle disparaît. J’en profite pour regarder un peu autour de moi, passer en revue ce qu’on trouve dans leur appartement, meubles, bibelots… Et peu de temps après, revoilà Noa qui revient, claquant la porte derrière elle. « Sa femme s’appelle Denise, elle est morte il y a deux ans, Suzane c’est sa fille. Dur… » Effectivement. Je secoue la tête. Le pauvre… Les pauvres. « On en était où ? » Je m’empare d’un shot pour répondre à sa question, et elle m’imite dans la seconde. Puis elle passe juste à côté pour s’emparer du citron, citron que je suis en train de fixer en attendant qu’elle me tende un quartier. Et là les choses dérapent. Littéralement. Ses lèvres viennent se poser sur les miennes et je ne bouge pas, trop abasourdie pour faire quoique ce soit. Quand elle s’écarte, son regard trouve immédiatement le mien. Finalement je ne me faisais pas des films, il se trouve que je suis à son goût, si j’en crois ce qui vient de se passer. Brusquement, je me retrouve embarrassée de la situation, de nous voir si proches, et j’avoue me sentir un peu coupable aussi, de ne pas lui avoir fait gentiment comprendre que… « Je ne suis pas intéressée. » Et je me rends compte en le disant que c’est sûrement trop abrupt, alors avant qu’elle puisse répondre, je continue. Je ne veux pas la blesser. « Ce n’est pas que tu n’es pas jolie au contraire, ou que ce n’était pas agréable, c’est pas ça. C’est juste que… » Je soupire. J’ai la désagréable impression que peu importe ce que je pourrais dire, ça n’ira pas. Si je lui plais vraiment, ça l’atteindra forcément un peu dans son estime… « C’est que je suis attirée… Très attirée, par les hommes. Et uniquement par les hommes. Désolée. » Toute bonne humeur descendue en flèche, je repose mon shot sur la table, sans l’avoir bu, et recule d’un pas. Je ne sais pas vraiment quoi faire, cette situation ne m’est pas vraiment familière. Je suis un peu gênée mais je n’évite pas son regard pour autant. « Je peux m’en aller, si tu préfères. »
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| | | | (#)Jeu 15 Nov 2018 - 10:50 | |
| Cette soirée ne se déroulait vraiment pas comme je l’avais imaginé. Moi qui étais prête à rentrer chez moi seule en sortant de cette boite, me voilà à présent avec cette charmante demoiselle chez moi. Je n’étais donc plus vraiment seule et pour moi, surtout dans cet état d’ébriété, lorsque je rentrais accompagnée, c’était surement pas pour jouer au scrabble. Les shoot de tequila s’enchaînaient et voilà que le vieux du dessus fait son entrée en scène. Là pour moi, c’était le pompon. Je crois qu’il avait clairement cassé l’ambiance. Alzheimer s’était invité entre le sel et le citron et n’avait clairement pas sa place ici. Après l’avoir raccompagné, et j’avoue que ça m’avait un peu fait redescendre, j’étais revenu vers Gaia. Un peu déçue j’avoue de la tournure de la soirée. Elle avait l’air de se demander ce qu’elle faisait encore ici à cette heure-là. Je devais bien trouver quelques choses pour la garder près de moi, je n’avais pas vraiment envie qu’elle s’en aille maintenant. Et alors aussitôt que je viens coller mes lèvres contre les siennes, je sentais que ça ne matchait pas. Que ce n’était pas un désir réciproque et quand je me reculais doucement, le visage de Gaia ne trahissait absolument pas mon impression. Oops. Petite moue désolée. « Je ne suis pas intéressée. » pas la peine de le précisé, c’était clairement obvious. J’haussais les épaules, c’est pas bien grave après tout. J’avais surtout l’air un peu con mais j’avais l’impression qu’elle était bien plus gênée que moi. « Ce n’est pas que tu n’es pas jolie au contraire, ou que ce n’était pas agréable, c’est pas ça. C’est juste que… C’est que je suis attirée… Très attirée, par les hommes. Et uniquement par les hommes. Désolée. » les gouts et les couleurs, ca se discute pas de toutes façons. Mais la pauvre, je l’avais mis dans un sale embarras. « T’as bien raison… pour les hommes. » je hochais la tête en me servant un ultime shoot de tequila, qui cette fois, passera dans ma gorge sans être accompagné de ses acolytes le sel et le citron. Ce sera pour clore ce fiasco. « Je peux m’en aller, si tu préfères. » si je préfère ou si elle préfère ? « tu me gêne pas… » je levais les yeux, grimaçant en sentant toujours la chaleur de l’alcool qui me brulait de gosier. « J’suis désolée. D’habitude, j’ai flaire mais là, j’me suis planté. Du coup, c’est violent pour toi, si t’as jamais tenté avec une nana, que tu t’y attendais pas… j’suis maladroite pour le coup. Mais y a pas de malaise ! Franchement. En tout cas, pour moi… mais j’vois que t’es pas à ton aise du coup ! » je vidais alors les quelques goutes qui restaient dans la bouteille pour elle. « un dernier pour la route ! Je t’aurais bien proposé de rester dormir ici, genre sur le canapé si tu veux pas rentrer si tard… mais tu vas croire que j’risque de me glisser sous les draps avec toi, franchement, c’est pas le cas et j’respecte que tu sois totalement attirée par les hommes. » dis-je la main sur le cœur, de façon solennelle. |
| | | | | | | | all the long night - Gaia |
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