Depuis son retour à Brisbane, Ethan avait eu la chance de reprendre son poste au sein du SRG, l'unité d'intervention d'élite de la ville. Il n'y était que négociateur et consultant en interrogatoire, un rôle assez peu utile au quotidien. On était pas dans une série télévisée où une prise d'otage avait lieu toutes les semaines. C'est notamment ce rôle qui l'obligeait à prendre d'autres postes à côté, principalement des conférences au sein des commissariats concernant son travail d'expert en interrogatoire. Ce qui le faisait quitter la ville et donc sa famille.

Mais depuis le début de l'année, il était monté en grade au sein du SRG. Il était devenu maintenant le sous-directeur du service, ce qui lui octroyait un peu plus de travail au sein de la brigade. Comme l'organisation des plannings d'équipe, pour en avoir toujours une de prête en cas de nécessité ou aussi gérer les entraînements pour maintenir tous les agents opérationnels. On aurait pensé que ces nouvelles tâches le rendraient moins disponible pour ses proches, mais c'était tout l'inverse. Il passait beaucoup de temps avec Noëllie et aussi un peu avec Delilah.

Aujourd'hui, il quitta son boulot précipitamment. Justement sa fille avait besoin de son père. Elle s'était battue avec une camarade et bien qu'elles n'avaient pas été blessées, Delilah et Ethan avait été convoqués d'urgence à l'école au vu de la gravité de la bagarre. Ethan du traverser toute la ville pour se rendre à l'école et était donc arrivé le dernier. Il retrouva Noëllie dans un couloir avec une surveillante. Ma chérie, ça va ? demanda-t-il en s'accroupissant près d'elle. Il passa une main sur sa tête pour lui caresser les cheveux. Puis il se releva et vit Delilah dans le bureau du directeur de l'école, avec ce dernier. Je vais aller voir maman et parler avec le directeur. Reste ici sagement, tu veux bien. Puis il entra dans le bureau et salua ses occupants.

De voir Noëllie aller bien le rassura rapidement. Même s'il on l'avait prévenu qu'elle n'avait rien, il s'était un peu inquiété sur le trajet. Elle ne semblait pas avoir d’ecchymoses et surement que son corps oublierait cette altercation aussi facilement que son esprit d'enfant. Probablement, chérie. Mais je ne peux pas la blâmer pour ça. expliqua-t-il à sa fille à propos de la colère de sa mère. Ça va aller, ne t'en fait pas. préféra-t-il la rassurer tout de même.

Puis il entra dans le bureau. Quand il était lui-même élève, Ethan était un étudiant standard. Sans aimer particulièrement les études, il n’était pas non plus contre l’éducation ou l’apprentissage. Certes il n’avait pas été très loin dans le cursus, embrassant rapidement une carrière militaire, mais ce n’était pas un échappatoire, pour fuir des études qu’ils n’arrivaient pas à suivre. Puisque son niveau scolaire était très correcte sans non plus avoir de grandes facilités. Il avait vraiment compris l’importance d’apprendre quand il rejoignit l’armée, se sentant pleinement dans son élément.

Une fois, dans le bureau il vit Delilah qui était déjà installée et semblait l'attendre en compagnie du directeur de l'école. Ce dernier l'invita rapidement à les rejoindre. Il s'approcha de Delilah à qui il envoya un sourire de réconfort. Il passa brièvement une main sur son épaule et lui déposa même un baiser sur le haut de son crâne. Bien que le directeur ne comprendrait assez peu le geste, Delilah saura comprendre que ce n'était pas un geste romantique, ou du moins pas plus affectueux que d'habitude, mais juste une façon à Ethan de lui signifier que ce coup-ci, elle n'était pas seule pour régler cette affaire concernant leur fille. Pas comme les dernières auxquelles il n'avait pas assister.

Ethan écouta attentivement le directeur après s'être installé. En effet, elle l'est. Et est ce tout simplement un avertissement dans son dossier scolaire et une punition n'auraient pas suffit ? Pourquoi nous faire venir ? demanda Ethan. Il avait du mal à comprendre la gravité de la situation. Ce qu'il savait de l'altercation était assez flou. Il pensait que les appeler en urgence n'était pas vraiment nécessaire.

Une fois n’est pas coutume, Delilah et Ethan semblaient sur la même longueur d’onde vis à vis de la situation de leur fille. Ce n’est pas que généralement ils se disputaient sur son éducation, mais c’est surtout qu’Ethan s’effaçait le plus souvent face à Delilah. Pour une raison simple, avec autant d’absences et de manquements à son palmarès, il ne se sentait pas légitime de contredire la façon de faire de la maman de Noëllie. Ils avaient la chance par rapport à des parents divorcés de s’entendre correctement, même plutôt très bien à certains moments et cela changeait leur rapport avec leur fille comparé à d’autres parents. Ethan avait beaucoup d’estime pour le rôle de mère qu’avait joué Delilah. Elle trouvait sa fille très bien éduquée et cela elle devait pour beaucoup à la jolie blonde. Alors quand il pensait qu’elle faisait erreur, il faisait l’effort de se rappeler qu’elle devait savoir mieux que quiconque ce qui était le mieux pour sa fille, alors il savait ravaler sa fierté d’homme et de père et de laisser Delilah mener sa barque. Et il espérait dans un coin de son cœur qu’elle remarquait cet effort.

Mais là dans le bureau du directeur, il n’avait pas eu besoin de s’effacer car ils étaient tous les deux d’accord. Les faire venir ici ne semblaient pas très utile ce que Delilah s’empressa d’énoncer au directeur qui se cacha derrière un discours très flou, semblant vouloir retarder le moment où il annoncerait la bonne raison de les avoir tous les deux dans son bureau aujourd’hui.

Devant le visible agacement des deux parents, le directeur n’eut pas le choix de se mettre à table. Cette altercation semble certes anodine, mais les raisons sont apparemment beaucoup plus profondes et préoccupantes et pour éviter que ce genre d’histoire ne se reproduit, j’ai pensé qu’il fallait se rencontrer, annonça-t-il enfin.

Même s’il continuait à user de pincettes dans son discours, Ethan fut content qu’il se décide à parler. Sachant que Delilah n’aurait pas tarder à exploser sur lui s’il ne l’avait pas fait.

Noëllie s’est battue avec une camarade de classe qui s'était attaquée à un sujet sans doute très sensible pour votre fille. Vous deux. Et plus particulièrement sur vos activités professionnelles. La camarade de Noëllie vous ayant traité vous Madame de tortionnaire, dit le directeur en regardant Delilah, parlant évidemment de son métier de policier, consistant parfois à enfermer des criminels. Et vous Monsieur de meurtrier. En rapport avec son ancien métier de soldat. Évidemment je ne pense pas que ces propos sortent de nul part, mais que la petite fille en cause doit surement tenir ses dires de ses parents. Je pense que vous avez surement des parents ici qui doivent avoir quelques griefs contre vous, mais là n’est pas la question. Cette histoire semble avoir beaucoup perturbé Noëllie et pour son bien, je pense que vous devriez avoir une discussion sérieuse sur vos boulots respectifs.

Delilah semblait tendue comme un arc prête à décocher son regard de tueuse à la première occasion. Ethan connaissait bien cette attitude chez la jeune femme, pour en avoir lui même été victime. En la connaissant suffisamment on pouvait même deviner qu'elle le faisait au travers du téléphone. C'était glaçant d'effroi. Les tensions s'échauffèrent rapidement après les déclarations du directeur. Delilah émettait des arguments tout à fait compréhensifs. Noëllie avait été directement portée en coupable sans se soucier du pourquoi elle avait réagi comme ça. Seulement Ethan aurait préféré que le débat du directeur et d'elle, se portent un peu plus sur ce que pouvait ressentir Noëllie. Ethan avait eu plusieurs cours de psychologie lors de sa formation de négociateur et en ce moment il s'en faisait surtout beaucoup pour sa fille.

Écouter madame, je ne suis pas là pour régler les problèmes d'éducation de vos enfants ni pour régler les soucis entre parents. Moi-même je n'ai fait aucune remarque sur ce qui se passe chez vous. Alors je n'aurais pas à le faire avec les parents de cette petite. Ce qui m'intéresse, c'est ce qui se passe dans mon école et cette bagarre en fait partie, expliqua le directeur. Ethan trouvait qu'il n'avait pas tout à fait tort. Il essayait de rester à sa place, mais face à Delilah qui lui mettait la pression ce n'était peut-être pas facile pour lui de ne pas péter un câble et d'envoyer bouler tous les parents d'élèves qui le faisaient chier.

Attendez vous deux, lança Ethan. Toute cette histoire, j'en ai rien à foutre, d'accord ! Tout ce que je vois, c'est qu'il se passe quelque chose dans la tête de ma fille, qu'aucun d'entre nous n'a vu venir et ne peut expliquer. Il voulait partir d'ici et parler avec Noëllie. Oui Delilah, je suis d'accord avec toi. Noëllie s'est retrouvée pour seule fautive dans cette histoire, mais je suis aussi d'accord avec lui, il faut avant tout comprendre pourquoi elle a fait ça pour éviter que cela se reproduise. Sommes-nous tous bien d'accord là dessus ? demanda-t-il aux deux autres adultes.

En intervenant, Ethan souhaitait avant tout recentrer le débat sur le pourquoi plutôt que sur le comment. Il ne pouvait pas imaginer que Noëllie avait agit ainsi que par accès de colère ou qu'elle était dérangée. Cela cachait forcément autre chose, quelque chose qu'aucun adulte qui gravitait autour d'elle n'avait vu venir et cette idée ne le rassurait pas. Sans vouloir reporter la faute sur Delilah et un peu sur lui-même, forcé d'admettre que c'étaient à eux de voir venir les signes.

Avaient-ils été trop absents, la tête tournée vers leurs boulots respectifs, peut-être ? Est ce que son absence de père l'avait plus traumatisé qu'il ne l'imaginait ? Qui sait ? Toutes ses questions commenceraient bientôt à germer dans la tête d'Ethan. Pour l'instant il se concentrait sur la prunelle de ses yeux et les problèmes qu'elle aurait après cette altercation.

C'était la seconde raison qui l'avait poussé à intervenir. Delilah commençait à perdre patience devant un dirlo de plus en plus à cran également. Si ses deux-là finissaient par exploser, toutes les conséquences retomberaient sur les épaules de Noëllie. Sans savoir si son discours avait finit par faire mouche, Delilah réagit comme Ethan l'espérait. Elle décida de sortir pour rejoindre Noëllie, ne manquant pas au passage de lancer un dernier pic au directeur. Je vous retourne la "politesse", avait rétorqué ce dernier sur un ton cynique.

Ethan passa une main sur son visage de désespoir. Il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre. Maintenant seul avec le directeur, Ethan souhaitait savoir ce qu'il avait décidé pour Noëllie, en tachant toutefois de minimiser les dommages avant. Je pense que nous avons tous bien pris conscience que cette histoire était sans doute plus complexe qu'il n'y parait. Alors je crois qu'il serait mieux de nous laisser régler cette altercation, et en dehors du cadre scolaire. Nous irons tous les trois, Noëllie, sa mère et moi au domicile de la camarade attaquée pour qu'elle présente ses excuses en personne ? Qu'en dîtes vous ?

Une fois la décision prise par le directeur d'accepter ou non la proposition d'Ethan, il quitta à son tour le bureau pour rejoindre les deux blondinettes de sa vie afin de leur annoncer disons le verdict.

Ethan resta seul avec le directeur. Il aurait préféré ne pas avoir à faire cela seul, mais c'était mieux ainsi. Sans Delilah disons dans les pattes alors que le dirlo semblait avoir une dent contre la mère de famille, Ethan pourrait faire en sorte d'aider au mieux sa fille. Il parlementa quelques minutes avec le directeur et quand il comprit que les négociations ne pourraient aller plus loin, il sortit à son tour. Il n'avait pas grand chose à dire de plus et n'avait pas envie de faire la causette avec lui. Il voulait rapidement rejoindre sa petite famille qui l'attendait surement.

Il les retrouva dans le couloir et Delilah lui demanda rapidement ce qu'ils s'étaient dit. Sortons d'abord d'ici mes chéries. dit-il en passant un bras sous celui de Delilah, ça pouvait passer pour un geste affectueux, mais c'était surtout pour l'inciter à le suivre dans sa manœuvre, même s'il se doutait qu'elle n'aurait aucune envie de rester une minute de plus dans ce couloir. Enfin ce n'était pas non plus une entrave, elle restait maîtresse de ses mouvements. Noëllie tendit une main à sa maman et ils finirent par sortir dehors. Ils arrivèrent sur l'entrée de l'école qui donnait directement sur un grand parking désert en cet fin d'après-midi.

Ethan se tourna vers les filles, gardant son bras autour de celui de Delilah. Noëllie aura une semaine d'exclusion à effet immédiat. annonça-t-il. Il était prêt à réduire cette punition à trois jours à condition qu'elle s'excuse, non pas auprès de sa camarade de façon intime comme je l'avais proposé, mais devant toute sa classe. À ses mots, il renforça légèrement sa prise sur le bras de Delilah, conscient qu'elle aurait envie d'y retourner. Ethan avait déjà mal prit la proposition du dirlo d'obliger sa fille à faire ses excuses en public alors qu'elle imaginait surement avoir bien agi, et bien qu'il fallait qu'elle comprenne que ce n'était pas bien, elle n'avait pas à se rabaisser de la sorte devant toute sa classe. Alors quand on savait que Delilah était déjà très remontée, on pouvait comprendre la précaution d'Ethan à la garder avec eux. Ethan s'était lui même retenu de s'énerver, de crainte d'aggraver la situation. Ce que j'ai catégoriquement refusé. finit d'expliquer d'Ethan.

Il espérait avoir prit la bonne décision et que Delilah serait de son avis. Il n'avait pas eu beaucoup d'occasions dans sa vie d'agir en père pour Noëllie, alors prendre des décisions pour elle c'était nouveau pour lui. Il était content de ne pas être seul à gérer ça et il commençait à comprendre ce qu'être un parent seul pourrait représenter. Il était donc au fond de lui, de nouveau fier de Delilah et de son travail de mère.

Quand il sentit que Delilah resterait calme, il libéra son bras et s'agenouilla au niveau de sa fille. Il faut que tu comprennes, Noëllie, que ce que tu as fait, ce n'était pas la bonne solution, mais ça ne méritait pas ce genre de sanction.  

Même sorti de l'école, le cas de Noëllie n'était pas terminé pour autant, surtout comment cela avait fini avec le directeur. La situation n'était toujours pas réglé. L'avenir scolaire de Noëllie aurait été plus simple si la demoiselle n'avait pas agi comme elle l'avait fait, mais elle s'était battue et il n'y avait plus rien à faire pour changer cela. Ils allaient devoir y réfléchir à trois pour offrir à nouveau toutes ses chances scolaires à Noëllie. Elle allait surement devoir changer d'école, bien qu'Ethan savait ce que Delilah envisageait, il ne pensait pas lui que c'était la bonne solution. L'enquêtrice de police voudrait probablement faire remonter l'affaire plus haut et incriminer le directeur en tort, mais à quoi cela aurait servi. Noëllie resterait la jeune fille qui s'était battue et à qui les parents avaient provoqué un enfer au directeur. Elle s'attirerait le mécontentement de ses camarades et des parents d'élèves qui soutiendraient le directeur et son cadre d'apprentissage en pâtirait beaucoup. Parce qu'il fallait bien le dire, une telle affaire n'irait jamais jusqu'au renvoie définitif du directeur et même si cela arrivait, Noëllie ne retrouverait jamais une parfaite stabilité dans cette école.

Enfin ça, Delilah, Noëllie et Ethan avaient bien le temps d'en discuter. Il commençait à se faire tard, l'école allait bientôt se finir et Ethan ne souhaitait pas être encore présent à la sortie des classes, la majorité des regards se tourneraient surement vers sa fille et elle n'avait pas besoin de ça en ce moment. Oui, c'est une chose à envisager, mais comme il m'étonnerait qu'on prenne une décision définitive sur ce parking, si on rentrait ?

Une fois la décision prise de rentrer, Ethan raccompagna Delilah à sa voiture dans laquelle monterait leur fille, Ethan devant ramener la sienne. Une fois Noëllie assise à l'arrière, Ethan s'approcha de la portière ouverte, il vit une légère rougeur sur la main de sa fille, surement du au coup de poing qu'elle a donné. Tu as mal ? demanda-t-il simplement. Si ça doit se reproduire, pense à bien verrouiller ton poignet avant de frapper, ça sera plus efficace. dit-il en lui faisant un clin d'œil. Il se redressa puis il revint vers Noëllie une dernière fois. Mais je préfère que ça ne se reproduise plus, hin terreur. finit-il de dire en passant dans les cheveux de sa fille.

Il se redressa et regarda Delilah. Quoi ? Autant qu'elle prenne des bonnes habitudes tout de suite, si ça doit recommencer. dit-il à moitié amusé. Il ferma la portière et resta pour discuter un peu seul à seul avec Delilah. Une part de moi est rassurée de savoir qu'elle n'a pas peur de se défendre, tu ne trouves pas ? Ce monde peut être dangereux pour une femme, tu le sais mieux que quiconque. Il dit ça pas parce que Delilah est une femme, mais parce qu'elle est policière et doit voir des agressions sur des femmes au moins une fois par semaine.

Delilah n'avait pas tort, ce monde était dangereux pour tous, sans distinction de sexe ou autres. Mais la réflexion d'Ethan n'était que le reflet de sa vie de grand frère protecteur qui n'avait de cesse de s'en faire pour sa fratrie et depuis qu'il était père, ça n'avait pas arrangé son besoin de jouer les super-héros. D'un certain point de vue, également, il lui était arrivé de s'inquiéter pour Delilah, mais il n'avait jamais voulu le lui faire savoir, étant donné qu'à quelques détails près il encourait les mêmes risques qu'elle dans son métier.

Même avec la réflexion de Delilah, Ethan n'en démordait pas. Il était ravi que Noëllie sache comment frapper où et quand il était nécessaire. Il avait toujours voulu lui apprendre à se défendre car il savait qu'il ne serait pas toujours là. Mais ses absences rendirent impossible ces petites entraînement et maintenant que cette histoire était arrivé, Delilah ne le laisserait surement jamais lui enseigner ce qu'il avait lui même appris à l'armée. C'était un peu dommage, mais il serait toujours soulagé de la savoir capable de donner un coup de poing de temps en temps, même s'il y penserait à deux fois avant de le dire tout haut, vue la réaction de Delilah. Moi également, répondit-il à l'idée que Noëllie ne devait plus se battre. Mais avoue que c'est quand même rassurant, non ? demanda-t-il. Puis il s'approcha de Delilah. On se retrouve à la maison et prudence sur la route, hin ! dit-il en lui caressant brièvement le bras.

De retour à la maison, la petite famille prépara à manger et mit la table avant de dîner ensemble. La conversation fut animée par les péripéties de la journée et Noëllie put exposer sa version des faits ainsi que ce qu'elle désirait pour la suite de sa scolarité. Mais les décisions finales ne seront prises que plus tard par sa mère et son père, après en avoir discuté ensemble. Le moment de dormir pour Noëllie approcha et la petite fille monta dans sa chambre avant de grimper dans son lit avant d'être rejointe par ses parents. La journée fut difficile, pas vrai chérie ? demanda-t-il à sa fille. Tu sais, comme tu ne retournes pas à l'école avant une semaine, il va falloir qu'on trouve une solution pour te garder. On va aller discuter avec maman de l'organisation de cette semaine et on revient te voir. Tu peux commencer à te reposer et si tu t'endors, c'est pas grave. On aura trouver une solution avant demain-matin, tu n'as pas à t'en faire pour ça. Même si cette situation était de la faute de Noëllie, inutile de la faire culpabiliser de changer les emplois du temps de ses parents, c'était le rôle de ces derniers de gérer ce genre de crise après tout.
Puis Ethan sortit pour attendre Delilah, laissant les deux filles ensemble, si besoin.