Si Delilah envisageait la possibilité de changer de métier, cette perspective n'avait jamais traversé l'esprit d'Ethan. Certes il n'avait pas un métier très passionnant et la plupart de son entourage ne comprenait même pas ce qu'il faisait vraiment la vie, mise à part que cela avait un lien avec les forces de l'ordre. Lui-même ne se sentait pas finir sa vie là-dedans. Néanmoins, ce n'était absolument pas à l'ordre du jour ! Cette place au sein de l'unité d'intervention de la ville lui avait permis de retrouver sa fille et une nouvelle vie avec Delilah, enfin plus une vie de colocation que de couple, mais là n'était pas la question. Du coup d'un certain côté, il se sentait redevable de ce poste et la moindre des choses était d'y rester jusqu'à ce que sa "dette" en soit payée. Peut-être qu'après il se poserait la question. Et puis aussi, il continuait à servir la population et c'était là son but premier quand il avait rejoint l'armée, il y a de cela de nombreuses années.

Ethan avait finit par laisser Noëllie et Delilah seules. Il était resté un instant, mais il préféra laisser Delilah faire son travail de mère qu'elle avait toujours fait correctement d'après l'avis d'Ethan. Lui descendit dans le salon et commença à réfléchir à l'organisation de la semaine. Delilah lui avait parlé qu'elle avait un truc de prévu demain matin, ça aurait été donc lui qui aurait conduit Noëllie à l'écolé, sauf qu'après lui aussi était prit. Il avait cependant une petite chance de décaler sa matinée. Il prit son téléphone et appela le Capitaine de police du 9ème district. Il devait y faire une instruction des méthodes modernes d'interrogatoire pour les membres d'une brigade. Il discuta un moment avec le responsable qu'il avait réussi à avoir malgré l'heure tardive. Bonne soirée Capitaine, à demain, dit-il en raccrochant son téléphone quand Delilah revint dans le salon.

Elle lui rappela son impossibilité à être disponible demain et rajouta qu'elle ne voulait pas qu'elle aille chez son père. Même si cela interloqua Ethan, il ne fit pas de remarque, il préférait régler le cas de sa fille avant de demander ce qu'il se passait, même si tout ça l'étonnait grandement. Je viens d'avoir le Capitaine Adams du 9ème, j'ai décalé mon instruction à demain après-midi. Peut-être que Delilah le connaissait ? Je m'occuperais de Noëllie demain matin comme s'était prévu, mais oui, je devrais la déposer chez maman ou une de mes sœurs dans l'après-midi, je les appellerais demain, dit-il en se levant du canapé pour aller dans la cuisine. Pour après, je peux poser des jours aussi s'il faut. On pourrait en profiter pour faire des trucs à trois, comme une famille, proposa-t-il à tout hasard. Il sortit une bouteille de vin blanc entamée du frigo. Il avait très envie de boire un verre après tout ça, mais il avait voulu attendre que Noëllie soit couchée. Tu en veux ? Moi j'en ai bien besoin.

Il se servit et s'installa à table. Devait-il reparler de la journée ou plutôt changer de sujet. Le sujet brûlant de l'avenir de Noëllie dans cette école reviendrait un moment ou un autre, mais fallait-il en parler maintenant ? Ne valait-il mieux pas laisser toute cette colère et la discussion houleuse avec le dirlo retomber et y repenser à tête reposée ? Il réfléchit un instant et préféra la seconde hypothèse. Que se passe-t-il avec ton père ? demanda-t-il finalement.

Delilah n'avait peut-être pas tort, il valait mieux prévenir sa famille au plus tôt. Même s'il savait que sa mère pourrait surement lui sauver la mise sur ce coup là. On les appellera ensemble avant de se coucher, si ça peut te rassurer pour demain, répondit-il en souriant légèrement. Avec Delilah avec lui, ça évitera à Ethan de rester trop longtemps accrocher avec sa mère au téléphone. C'est qu'il ne prenait pas suffisamment de temps pour l'appeler souvent, malheureusement.

Où était le mal à vouloir passer du temps à trois. Evidemment qu'il fallait veiller à ne pas faire passer ça pour une récompense aux yeux de Noëllie, mais cela était peut-être nécessaire de se retrouver en famille. Peut-être même qui sait, cela pourrait éviter de nouvelles crises de ce genre et que cela manquait à la petite fille. Tu as raison. Mais je ne parle pas d'un week-end féerique dans un parc d'attraction, mais plutôt une journée ou deux dans un environnement sain pour essayer de nous retrouver et pouvoir aborder les choses graves qui se sont déroulées aujourd'hui. Parce qu'Ethan n'imaginait pas que cela se réglerait en deux discussions, séparément avec ses deux parents, le soir avant de se coucher. Il allait falloir mettre les choses à plat, prendre le temps de comprendre, d'écouter leur enfant. Et le moyen le plus simple de la mettre dans de bonnes conditions pour communiquer étaient de s'éloigner du cadre stricte de la maison ou de l'école. Je n'ai pas d'idée précise sur ce que cela ressemblerait, mais je pense qu'il nous faut resserrer notre lien familial, si nous voulons passer cette épreuve.

Sa proposition de boire un verre était pas tombé dans l'oreille d'un sourd ou d'une sourde en l’occurrence. Il en avait eu envie depuis son retour à la maison, mais il avait du attendre que sa fille soit couchée avant de détendre un peu avec de l'alcool. Pas qu'il craignait que Noëllie le voit se saouler sans ménagement, il en était pas là, mais bon ce n'était pas un nouvel exemple à donner à sa fille. Pour ce qui est des mauvais comportements, Noëllie en avait assez fait pour aujourd'hui, inutile de rajouter cette image de dépendance à la boisson qu'elle pourrait copier plus tard.

Il la servit à son tour et entama son verre. Inutile de trinquer avec elle, ce n'était pas une occasion festive de boire un petit verre. La discussion dériva finalement sur le père de Delilah. De ce qu'elle en disait, ça avait l'air assez grave et ce n'était pas pour rassurer Ethan. Mais de son propre aveu, ce n'était pas le meilleur moment d'en parler. Ethan respecterait ça. Si elle n'avait pas envie d'en parler, c'était son choix. Il voulait tout de même lui faire comprendre qu'elle pourrait se confier à lui, si elle le désirait. Toi seule peut savoir si ça l'est le bon moment, mais quand tu sauras que cela l'est, tu pourras m'en parler si le souhaites. Il continua son verre et avait envie de changer des sujets lourds. Sinon à continuer comme ça, aucun des deux ne réussirait à dormir cette nuit. C'était toujours aussi imprévisible ta vie de parent, avant que je ne revienne ? dit-il en tentant un petit rire en faisant des grands yeux ronds de surprise. Il était revenu que depuis une année à peine et de graves soucis scolaires se présentaient déjà. Qu'est ce que l'avenir leur réservait encore..

Ethan pensait que lui dire qu'il préviendrait sa famille avant de se coucher suffirait à rassurer la jeune femme, mais Delilah expliqua qu'elle ne voulait pas devoir débarquer chez les parents d'Ethan au petit matin et devoir faire face à un éventuel refus de leur part. En effet, cela serait dommageable. Ecoute, j'envois un message tout de suite à ma mère, pour savoir si elle est pas couchée et si je peux l'appeler pour lui demander qu'elle garde Noëllie. Dès que j'ai une réponse, je lui passe ce coup de téléphone. Il sort son portable et effectue donc le sms dessus à destination de sa mère. Une fois fait, il pose le téléphone sur la table devant lui, espérant rassurer Delilah.

Ethan n'idéalisait pas la situation ou même la semaine à venir, il essayait de tirer du positif de toute cette histoire. Si cela pouvait resserrer leurs liens comme il disait, les faire ressembler plus à une vraie famille qu'à juste des parents et leur enfant qui vivent en collocation, alors quelque chose de bien en ressortirait de cet mésaventure. Au fond de lui, il espérait aussi trouver le temps de se rapprocher de Delilah. L'attitude de cette dernière dans le bureau du directeur ainsi que ses mots, ses gestes envers leur fille avait fait remonter en Ethan une profonde admiration pour la mère de Noëllie. Mais avait-il peut-être plus que de l'admiration. Oh oui, ce n'était pas la première fois qu'il ressentait à nouveau des choses pour Delilah. Tout était encore un peu flou et passez du temps avec elle, pourrait sans doute éclaircir son coeur et son esprit. On a du temps de devant nous, rien ne nous empêche de faire ça après la semaine de suspension de Noëllie. Même si ça serait plus simple de tout faire en même temps, mais aussi rien ne nous empêche de faire ça aux prochaines vacances. Quoi qu'il en soit, il faut qu'on voit tranquillement ça à tête reposée.

Sirotant son verre de vin, il tente de comprendre ce que Delilah pourrait lui cacher de si horrible sur son père. Il cherche, mais là rien ne vient. Si elle ne lui parle pas, il ne découvrira sans doute jamais ce qu'il se passe tout seul. Mais ça n'est pas grave pour l'instant, il lui a dit, elle saura le trouver quand elle sera prête, même si elle est persuadée que le bon moment ne viendra jamais. Ça s'arrangera, ne t'inquiète pas trop pour Noëllie. Elle est incroyable, on n'aura même pas le temps de s'inquiéter pour elle, qu'elle aura déjà renversé la situation à son avantage, dit-il en ponctuant d'un clin d’œil après que la policière ait mentionné qu'elle n'aimait pas cette nouvelle situation. Il en faisait clairement trop dans ces propos, mais c'était pas rassurer Delilah, lui faire comprendre que la situation irait mieux pour eux et surtout pour leur princesse.

Soudain, son téléphone vibre. Sa mère n'est pas couchée et attend son appelle. Je reviens, prévient-il avant de sortir de la cuisine pour téléphoner. L'appel est assez court, ses parents veulent aller rapidement se coucher alors Ethan reste concis et lui explique rapidement les événements d'aujourd'hui. Il pourra toujours entrer dans les détails demain en allant les voir. Il raccroche après quelques minutes avec sa mère. Il retrouve Delilah dans le canapé du salon et lui s'est chargé de ramener de la cave une nouvelle bouteille de vin. C'est arrangé pour demain, on peut dormir sereinement, maman s'occupera d'elle, dit-il en débouchant la bouteille de vin. Il s'assit à côté de Delilah sur le canapé et les ressert en vin. Tu sais, à propos de cette semaine en famille. Cela pourrait aussi servir à jauger s'il y a quelque chose d'autre entre toi et moi, que juste notre rôle de parents ? lança-t-il très naturellement, mais sachant au fond de lui qu'il venait d'ouvrir en grand une porte mi-close depuis très longtemps.

Sa mère n'aurait pas dit non à quelques explications supplémentaire sur la venue de sa petite-fille une journée de semaine où elle est censée être à l'école, mais cela devra attendre demain. Là tout le monde est fatigué et au téléphone ce n'est vraiment pas pratique. Ethan se contente de lui dire qu'il n'y a pas de problème de santé en jeu ou lié aux dangers des métiers de Delilah et de lui même. Juste que Noëllie n'ira pas à l'école et qu'il faut quelqu'un pour la garder. Fort heureusement super mamie est toujours là pour s'occuper de ses petits-enfants, que cela soit sa fille ou les jumeaux de Selina. Il lui confirme son heure d'arrivée, en milieu de matinée pour qu'elle ai le temps de se préparer avant que débarque la petite tornade blonde. Après cela ils se souhaitent une bonne nuit et Ethan raccroche.

A quoi pense-t-il en allant chercher une seconde bouteille de vin, le premier verre lui a fait beaucoup de bien, alors il se dit qu'un second devrait le soulager suffisamment pour dormir. Il connaît évidemment ses limites d'alcool, mais seulement dans un contexte festif. Là l'état mental est différent, il a besoin de faire passer plusieurs sentiments négatif. Loin d'être de la colère, c'est surtout pas mal d'incompréhension qui reste, celui de savoir comment cette histoire va se finir et quand. Quand pourront-ils  parler de cette journée comme d'une simple anecdote et en rire ensemble ? Surement pas ce soir ni demain, alors pour l'heure, un verre de plus devrait lui faire du bien.

Tu préfères sans doute dormir que deux heures cette nuit ? dit-il en haussant un sourcil. Que tu le veuilles ou non, je sais comment tu es. Tu as besoin de te détendre si tu veux dormir et moi aussi, j'en ai besoin, conclut-il en posant le verre destiné à Delilah devant elle. Et puis il n'était pas question ici de se fracasser le crâne, juste d'essayer de se détendre tranquillement, d'où l'endroit idéal du canapé confortable plutôt qu'accouder à la table de la cuisine.

S'installant à côté de la blonde avec un écart minimum comme même, il la regarde s'interloquée de sa déclaration. Cette idée là elle ne date pas d'hier et lui trotte dans la tête depuis quelques temps maintenant. Est ce que c'était pour autant le meilleur instant pour en parler ? Difficile à dire. Certes cette journée était chaotique et en rajouter serait dangereux pour leur relation, quelle qu’elle soit. Mais en même temps, si leur vie doit changer un peu pour s'adapter au changement de comportement de leur fille, autant déclencher tous les changements en même temps.
Pour parler plus concrètement des sentiments qu'il aurait pour Delilah, ils sont bien présents et sommes toutes sincères. Ils ont eu la chance dans leur longue relation de ne jamais se détester vraiment, ce qui n'est pas le cas de tous les couples officiellement séparés. Ce qui leur donne une bonne marge de progression.
Rapidement, Delilah lui demande s'il pense qu'il pourrait y avoir autre chose entre eux. Il se contente d'hocher la tête et d'écouter la suite des pensées de la blonde. S'oubliés, dit-elle en parlant d'eux. Le terme est parfaitement trouvé. Ils n'ont ni l'un ni l'autre chercher à arriver dans cette situation, mais simplement la force des choses et de la vie quotidienne. Peut-être suffirait-il qu'ils se reconnectent ensemble pour que leur relation évolue dans le bon sens.

Je pense que oui en effet, répondit-il enfin à la question de Delilah. Nous sommes des parents formidables certes, mais ça ne suffit pas à expliquer que notre colocation se passe aussi bien, il y a forcément plus derrière. Peut-être une envie inavouée. dit-il en haussant les épaules. Ce qui est certain, c'est qu'un matin je ne veux pas me réveiller en me disant qu'on a peut-être rater l'occasion de se remettre ensemble. Oui, ce n'était pas la première fois qu'ils essayaient de se remettre ensemble. À son retour de l'armée, ils s'étaient remis en couple et ça n'avait pas marché, mais Ethan pense que c'était pas la même situation. Ils avaient essayé de se conformer à l'idée simple d'une famille constitué d'un couple amoureux et de leur enfant, ils s'étaient eux même mi une pression inutile poussé en plus par la famille à entrer dans ce cadre stricte. Aujourd'hui ils avaient prouvés qu'ils pouvaient élever leur fille ensemble sous le même toit, comme des parents responsables. S'ils décidaient de se laisser une chance ensemble, cela serait une décision qui leur serait propre et non dicté par les normes sociales ou familiales. Juste une envie passionnelle.

Il comprenait ce qu'elle disait à propos du sommeil. Lui aussi pouvait parfois être plus efficace dans son boulot ou simplement dans sa vie quotidienne quand il lui manquait un peu de sommeil. C'est pourquoi il avait adopter un cycle de d'éveil/sommeil particulier depuis quelques années. Quand il le pouvait il dormait quelques heures par nuit puis quelques heures en journée puis ensuite en soirée. Cela lui était venu à l'armée quand il lui fallait enchaîner des gardes de vingt-quatre heures ou parfois plus et qu'il devait se reposer que deux ou trois heures à la fois. Sur ce point, ils avaient un métabolisme semblable, il lui répondit alors d'un sourire.

Oh oui je le sais, mais je me souviens qu'à une époque, tu n'étais pas la plus réticente à accepter un verre, dit-il avec un clin d’œil. Ils avaient eu une jeunesse bien arrosée comme beaucoup de personnes de leur génération. C'est même dans ces circonstances qu'ils s'étaient rencontrés, autour d'un verre. Taquiner les autres était toujours le meilleur moyen de lui faire passer un bon moment, surtout si c'était avec Delilah, mais ça marchait aussi avec ses frangines. Il espérait qu'elle oublierait un peu cette journée avec cette méthode.

Et si Noëllie n'était pas une excuse, mais une échappatoire. Celle qui permet d'éviter de se faire du mal en risquant d'échouer à nouveau dans sa relation avec Delilah. Elle avait bon dos sa fille à servir de paratonnerre en redirigeant les vrais problèmes ailleurs. Ethan en avait peut-être inconsciemment marre de cette situation. Ils avaient la chance d'avoir garder une attitude cordiale l'un envers l'autre, sans jamais se faire de sales coups, c'était déjà une bonne voie. Il n'y avait pas de situation à réglé, d'excuses à faire ou de promesses à tenir. Juste ça n'avait pas marché, bien c'est la vie, mais ce n'est pas une fatalité. La vie, par essence, elle bouge, elle évolue et les situations avec. Et pour Ethan, c'était une nouvelle qui commençait, et qui avait même déjà bien commencé depuis quelques temps. Cela faisait maintenant plus d'un an qu'il était quotidiennement avec elles, sa période d'essai était passé, tout son entourage savait qu'à présent il resterait près d'eux. Il pouvait enfin se permettre de prévoir à longs termes, et d'éventuels plans passaient par une liaison sérieuse.

Delilah sonnait comme la solution à la fois de la facilité, pour sa proximité et le fait qu'ils étaient tous les deux célibataires, mais aussi la complication, du fait de leurs échecs passés. La balance était de 50/50. Mais c'était amplement suffisant pour lui, pour au moins essayer. Il avait pris la température auprès de sa soeur Selina, après avoir discuter avec cette dernière, il était ressorti qu'elle espérait qu'il se passe quelque chose plus qu'elle redoutait ce genre d’événement, c'était aussi très positif. Concernant personnellement Ethan, si sentiments il y a, ils sont encore bien cachés, mais ne demandent qu'à sortir au grand jour.

Delilah semblait sur la réserve vis à vis de cette histoire, heureusement Ethan la connaissait. Elle était simplement prudente, sans compter que la situation était nouvelle pour elle. Elle ne semblait pas se poser plus de questions que cela sur sa relation avec Ethan. Alors oui, c'était normal et logique qu'elle ait besoin de temps pour poser le pour et le contre de cette nouvelle mécanique entre eux. Et ce n'était pas dans l'intérêt d'Ethan de brusquer les choses, même si secrètement il espérait maintenant que les choses bougent assez vite. Je suis content qu'on se laisse cette possibilité entre nous. On le mérite, et toi.. et moi, dit-il avec un sourire. Il tentait d'entrer dans son jeu de la prudence, tout en la jouant positif tout de même.