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 clariane ▲ howling for you

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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyMar 6 Fév 2018 - 13:23

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Clara & Ariane

Brisbane, t’es belle. Et j’en profite un peu mieux, là, entre les heures supplémentaires que je m’impose à GQ, entre les dizaines de paragraphes que j’aligne jour après jour, entre les appels qui ne dérougissent pas, les vidéos qui s’enchaînent, les demandes à l’aide qui se cumulent. La St-Valentin mes amis, et tout ce qu’elle implique. Être au courrier du coeur à cette période de l’année était un peu comme la nouvelle solution minceur express premier résultat en 10 jours à peine, le saint graal du couple, la délivrance, la possibilité de remettre la faute sur quelqu’un si son couple ne fonctionne pas, s’il n’arrive pas à trouver le point G, si elle ne lui donne plus de leste pour sortir avec ses potes autant qu'avant. Un peu plus et je vous parlerais aussi des quelques croyants qui terminaient leur pèlerinage au bas de l’immeuble réservé par Conde Nast, venant toquer à la réception en espérant que Carmel les laisse entrer, qu’il voit en eux et en leur visage désespéré la parfaite raison pour les autoriser à débarquer dans l’open space à jouer, à prier whichever god they want, en échange du golden ticket, de la marche à suivre étape par étape que je leur donnerai et qui sauvera leur couple en un mois ou remboursement garanti. Alors oui, tout ça pour dire que j’étais plutôt occupée depuis début février. La date fatidique du 14 arrivait dans à peine quelques jours, et si mon teint livide, mes yeux un brin trop rouges et la corne qui se développait sur mes doigts n’étaient pas suffisants, je m’étais mis en tête toute seule, ce soir, comme une grande, de sortir alors que j'aurais dû dormir depuis des heures déjà, de profiter de la vue du Sixteen Antlers, d’enfiler un verre, peut-être deux, et de faire l’honneur de ma présence cadavérique et molasse à Clara. Comme à son habitude, la blonde papillonne de bar en table, le sourire hypnotique aux lèvres, les idées tout sauf pures. Et si elle me laisse derrière à emmagasiner chaque panorama de la ville illuminée, si je suis ma propre compagnie, additionnée d’un scotch bien boisé qui fait du bien à ma gorge enrouée d’avoir trop podcasté, ce n’est que pour mon propre plaisir. Parce que Clara était drôle, Clara était cool, Clara était simple en soi, et Clara n’avait pas besoin de rester pendue à mon col, ni inversement, pour que nous passions une bonne soirée ensemble. Il y avait cet accord tacite entre nous deux qui stipulait que du moment où on se retrouvait dans la même pièce, on était bien, légères. J’étais plus qu’au courant de ses indiscrétions, et la voir butiner à gauche et à droite me suffisait comme distraction lorsque je restais en retrait. Le reste du temps, je profitais du silence, pas le moins du monde intéressée par du small talk de bar jamais vraiment original. Le simple fait de changer d’air me faisait le plus grand bien du monde, et si en plus on ne venait pas m’emmerder, c’était le gros lot qui venait d’être décroché. « Je préférais celui de la dernière fois. » que je finis par articuler, presque mes premiers mots de la soirée, lorsque la blonde revient se poster à mes côtés, verre en main. Du menton, je lui désigne le potentiel qu’elle vient juste de lâcher, qui a un peu trop l’air naïf pour elle, jeune même. Pas de barbe, pas d’intérêt. « Il était plus drôle, et il m’avait payé un verre. » la moue forcée qui s’ajoute à mes mots me fait l’effet de celle d’une gamine à qui on prive de jus de fruits, de jell-o à la fin du repas. Réalisant que le liquide ambré est depuis longtemps terminé, je fais signe au serveur de m’en rapporter un second, le coeur un peu plus léger. « Te voir de retour si vite à mes côtés me confirme que tu pense pareil. » la logique pure et simple. Clara restait tout de même parfois un sacré mystère, même je m’y plaisais, à garder des zones grises face à mon amie, à ne pas gratter trop profond, à laisser l’analyse à la maison. Elle me donnerait probablement toutes les réponses dont j’avais besoin le jour où je les lui demanderais, mais en attendant, sa seule présence me suffisait.

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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyMar 27 Fév 2018 - 14:07

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Clara & Ariane

Et la rentrée scolaire est arrivée. C’est dingue comme on appréhende l’ennui des vacances quand elles arrivent, mais qu’une fois bien installée dans la routine de l’été à ne rien faire, on est difficilement capable d’en adopter une autre et de revenir au travail avec le sourire. De nouveaux élèves avaient fait leur apparition dans les couloirs, d’autres avaient disparu avec en eux, l’espoir qu’elle leur ait donné l’envie de faire quelque chose de leur vie. C’est une nouvelle année qui se prépare et pour le moment, Clara n’avait fait que courir après l’équipe pédagogique pour connaître les projets des professeurs, les budgets et pour faire les discours de bienvenue aux élèves, les invitant à venir vers elle au moindre souci. Si elle aime son travail, la rentrée scolaire, c’est toujours le moment où elle se rend compte de combien elle est ridicule dans la peau de la gentille conseillère, dont les speeches lui inspirait des dizaines de moqueries quand elle était elle-même au lycée. Et c’est pourquoi elle ressent le besoin de décompresser. C’est toujours les vacances quelque part et de ce fait, Nicolas est trop absent en ce moment pour qu’elle ne se contente de ce qu’il a à offrir. Ses soirées, c’est le Sixteen Antlers, et presque tous les soirs cette semaine. Et c’est Ariane qui fait son apparition, alors que celle-ci n’était pas prévue, lui offrant à l’occasion l’opportunité de se défaire du pot de colle de la soirée, qui malgré un visage assez agréable à regarder n’offrait pas grand-chose de plus pour le reste de la soirée. On aimerait croire que Clara ne soit pas trop demandeuse, pour ce qu’elle recherche, mais tout d’même. Elle a besoin d’un feeling. « Je préférais celui de la dernière fois. » lui annonce Ariane, avant même qu’elle n’ait posé ses fesses sur le siège à ses côtés. C’est toujours bien de parler avec Ariane, de sortir avec elle, parce qu’elle est là dans la pièce s’il y’a un problème et qu’elle n’a non plus besoin d’être sans arrêt accompagnée, qu’elle sait vivre la soirée seule et surtout qu’elle ne fusille pas du regard Clara parce qu’un mec l’approche alors qu’elle a déjà un petit ami comme le font toute ses autres copines. Ariane sait pour elle, ne juge pas et c’est ça qui fait d’elle la meilleure copine de soirée. « Il était plus drôle, et il m’avait payé un verre. » Qu’elle raconte, amusant la blonde, parce que forcément, s’il y’a un truc gratuit, chaque mec a une occasion de plaire à la rousse. « Oui, parce qu’il était mormon. » Qu’elle rétorque, pure vérité, elle avait vu dans son regard l’idée de choper deux nanas en même temps, Clara avait la porte d’entrée du buffet qu’elles composaient. Il n’avait pas eu la fin souhaitée. « Un mormon bizarre cela dit, ils ne sont pas censé vivre à la campagne, façon siècle dernier ces gens-là ? » Qu’elle fait remarquer en y repensant, bien que de toute manière, les gens religieux font toujours leur religion à leur manière. Il n’empêche qu’elle aurait vraiment aimé assister aux instants d’Ariane dans cette secte, les questions et les commentaires de la jeune femme leur auraient valu un retour fissa et une sacré expérience. « Te voir de retour si vite à mes côtés me confirme que tu penses pareil. » Et elle re-regarde le mec un peu plus loin, avec ses potes, probablement à se plaindre de la veste qu’il vient de se prendre. « Il m’a demandé mon numéro. Trop sérieux. » Son explication tient en très peu de mot. Elle et ce garçon ne cherche simplement pas la même chose. C’est là toute l’ironie du comportement de Clara, elle n’a pas de réserve à suivre quelqu’un jusque chez lui pour du sexe, mais donner son numéro, c’est chose impossible. « Mais, je m’attendais pas à te trouver là, tu m’avais pas dit que tu serais off the radar pendant toute la première quinzaine de février ? T’avais besoin de tirer un coup pour te détendre ? » Parce que si c’est ça, elle peut les présenter. Elle est même sûre qu’elle aura droit à un verre aussitôt qu’il se verra approcher du but. Parlant de verre, le serveur arrive avec la commande d’Ariane, Clara dégaine rapidement son sac, sort la monnaie. « Allez, je te l’offre, pour me faire pardonner de pas avoir proposé de second date au mormon. » Puis, d’un geste du doigt, elle indique au gars qu’elle prendra la même chose.
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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyLun 5 Mar 2018 - 19:42

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Clara & Ariane

Le retour de Clara à mes côtés se fait façon smooth, elle se poste, elle sourit, elle lâche prise, l’autre proie qui déjà reste loin dans son sillage. Et ma pensée va direct à celui de la dernière fois - ou était-ce la fois d’avant? Je ne me souvenais plus. - qui avait eu au moins la décence de savoir qu’on réussit toujours à marquer des points quand on charme les copines de sa cible. La gratuité en travers de la gorge et Clara le balaie sans intérêt aucun, lui qui finalement avait laissé une impression d’amish aux yeux de mon amie. Et ça, ça constituait un pas pire tue-l’amour à l'entendre.  « C’était peut-être sa sortie de l’année, le temps de voir comment il est mieux dans sa caverne. » j’hausse banalement des épaules, ne sachant pas trop pourquoi je cherche des excuses à un dude qui n’a pas réussi à conclure avec mon amie, sachant très bien que c’était entièrement de sa faute à lui et non de celle de la blonde. Pas qu’elle ne soit pas difficile à draguer, mais surtout parce qu’elle n’était pas du genre à se poser des questions sur le pourquoi du comment lorsque ça cliquait. Et la voir revenir bredouille me confirme que la tournée des atomes crochus ne s’est pas arrêté dans son champ de vision pour le moment. « Trop confiant. »  un sourire en coin, amusé, qui orne mes lèvres maquillées à la va vite dans l'ascenseur de GQ. Je connaissais bien l’aversion de Clara pour laisser des traces de sa vie, la logique étant aussi que moins elle en dévoilait, moins elle se retrouvait avec un risque de perdre gros. Si elle avait réussi à rester blanche dans l'histoire jusqu’à maintenant sans heurt pour Nicolas, c’était pas dit qu’à faire ce genre d’erreur et à distribuer son numéro à tous vents elle s’en sortirait garante. « Je suis peut-être mormon aussi, si ça se trouve. » et la blague est douce, facile, logique. Mon bureau qui m’a vue m’y enfermer pendant des jours et des semaines depuis le début du mois, mon teint qui s’agence à merveille aux plantes de plastique et aux néons qui sautent dans l’open space, et Clara qui se demande ce que je fais là, et non dans mon antre dorée. « Ou j’avais juste besoin de me rappeler c’était quoi, le monde extérieur. » le sarcasme est bien là, sachant que de base, je n’étais pas du genre à mettre ma vie sociale à l’avant-plan lorsque le travail appelait. Workaholic un jour, workaholic toujours, et je m’étais fait violence pour me poster ici, recherche nécessaire d’inspiration pour amorcer la conclusion d’un texte sur lequel je n’arrive pas à mettre la table, à trouver un pourquoi, une finale. À voir si la discussion avec la blonde provoquera un eurêka, ou si je devrai appeler Hugo en panique pour qu’il m’aide à boucler le truc. « Et ça fait du bien de voir des humains ailleurs qu’à travers leurs problèmes de coeur, ou leurs pannes au lit. »  mine de rien, beaucoup seraient dépressifs à ma place, de voir à quel point Brisbane se porte mal, amoureusement parlant. Des coeurs brisés par centaine, des dizaines de lettres de SOS sentimental, et mes doigts acérés qui tentent tant bien que mal de recoller les morceaux avec assez d’humour pour ramener les lecteurs le mois prochain, et suffisamment de tact pour qu’on prenne quand même la morale au sérieux. Là au moins, au beau milieu du bar, y’a de quoi avoir espoir en l’humain, et en sa capacité à cacher ses tares et ses échecs un Cosmo à la clé. « Trop d’honneurs. » et un merci qui s’ajoute à l'attention de mon amie qui se charge de ma commande, comme de la sienne. Joli honneur qu’elle me fait de rester à mes côtés pour un moment, et je compte bien profiter de sa présence et de sa verve au cas où elle aurait à nouveau de petites perles de vannes ou des histoires intéressantes desquelles renchérir. « Y’a des candidats sympas, ou tu attends encore d’être impressionnée? » et je balaie la salle du regard une nouvelle fois, tentant de le faire à travers les yeux de Clara, d’anticiper sa réponse. « Que je vive un peu par procuration. » vie amoureuse au beau fixe depuis plus d’un an, quelques conquêtes par ci, Tad qui revient dans le décor pour un round 2 sans attaches, mais rien qui ne puisse vraiment sortir assez du lot pour surpasser la suite.

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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyJeu 15 Mar 2018 - 14:55

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Clara & Ariane

Bredouille, elle prend place aux côtés d’Ariane, qui n’était pas prévu au programme de ce soir. Non pas qu’elle s’en plaigne, si sa soirée se fait sans cabriole, elle aurait au moins le mérite de se faire en bonne compagnie et ça, Clara ne peut pas cracher dessus. La rousse évoque rapidement avec regret l’absence du challenger d’une des semaines passées, résultant par un verre vide face à elle. Malheureusement, ce n’est pas tous les soirs qu’on tombe sur le gars qui payent des verres aux copines et tant mieux, parce que cette race-là a toujours une idée derrière la tête et c’est parce que le dernier en date ne déroge pas à la règle que Clara répond. « C’était peut-être sa sortie de l’année, le temps de voir comment il est mieux dans sa caverne. » Elle hausse les épaules. Peut-être qu’elle a raison, ou bien, peut-être que c’était juste un mec qui dit ce qui l’arrange ou fait comme il peut. Il est désormais bien trop loin dans le temps pour offrir une réponse et son existence est mieux à être évoquée pour la blague. L’attention se porte désormais sur le dernier éconduit, celui qui est retourné auprès de ses potes et auquel elle ne prend pas la peine d’accorder un regard. « Trop confiant. » Trop sérieux surtout. Elle lève rapidement les yeux au ciel. N’y a-t-il qu’elle ça outre qu’on lui demande aussi vite un numéro ? « Je crois qu’il a juste pas compris ce que je recherchais. » Qu’elle répond, Ariane comprend parfaitement. Quand on mène les activités de Clara, il découle d’un minimum d’intelligence que de ne pas filer son numéro au premier inconnu, si c’est pour éveiller les soupçons. Surtout si c’est pour recevoir des texto à la con où il fait semblant de s’intéresser à elle. Et Clara relève que la présence d’Ariane est inhabituelle, que ses indications sur sa disparaitions pré-St-Valentin sont toujours d’actualité et qu’en soi, elle n’a rien à faire là. « Je suis peut-être mormon aussi, si ça se trouve. » Qu’elle lance, attirant une grimace sur le visage de la blonde. « Ou j’avais juste besoin de me rappeler c’était quoi, le monde extérieur. » Excuse dont elle remet le bien-fondé en cause. Ariane n’en a que faire du monde extérieur si elle ne peut pas railler et médire, et well, elle a l’air bien trop vidée pour ça. « Et bien tu vois, le monde est toujours là. » Parce que y’a que ça à en dire. Non, aucune nouvelle excitante n’était sur toutes les bouches. Elle n’avait rien perdu et Clara n’a aucun souci à le lui signaler. « Je ne peux même pas te dire que t’as bien fait, la fille aux échantillons gratuit est pas là ce soir. » Et ça, c’est bien dommage parce que cette fille là, si elle n’avait pas une sacrée voix de crécelle, elle serait na nouvelle meilleure amie de Clara, vu tout ce qu’elle apporte dans son sac quand elle est là. « Et ça fait du bien de voir des humains ailleurs qu’à travers leurs problèmes de coeur, ou leurs pannes au lit. » Et c’est parce qu’elle veut des vacances qu’elle s’offre une soirée en compagnie d’une nana en couple avec un sérieux problème de fidélité ? Elle n’est pas sûre de la comprendre sur le coup. « Trop d’honneurs. » Qu’elle répond quand elle se décide à lui payer son verre. Disons qu’il faut qu’elle profite d’être en début de mois et d’avoir encore une paye à dépenser dans des verres. Enfin, c’est pas comme si elle en payait beaucoup. « Y’a des candidats sympas, ou tu attends encore d’être impressionnée? » Sa présence à ses côtés devrait répondre à la question non ? « Que je vive un peu par procuration. » Qu’elle annonce, provoquant son rire. C’est triste parce que s’il y’en avait une des deux qui devrait profiter des aventures de l’autre, ce serait plutôt Clara. C’est Ariane, la nana libérée et célibataire. C’est elle qui tient une chronique. C’est elle qui devrait l’abreuver d’histoire complètement folle. « Tu sais, ils ne sont pas beaucoup à être impressionnant dernièrement. » Qu’elle lâche, après, peut-être a-t-elle fait le tour, à trainer toujours dans les mêmes endroits. « Et quand à après le bar, aussitôt fini, aussitôt chacun chez soi. » Parce que jamais personne ne lui donne envie de rester et de partager plus que des fluides. « C’est peut-être totalement contradictoire mais, je n’arrive pas à trouver d’autres Nicolas, et c’est ce qui rend mes histoires assez nulles quand on y pense. » Elle fait la moue. Désolée de ne pas réussir à faire voyager son amie. « Mais tu sais, t’es encore libre et j’suis sûre qu’on pourra te trouver quelqu’un ce soir qui, à défaut d’être intéressant, saura occuper ta soirée correctement. » Oui, parce que pour chaque inconvénient, il existe un avantage.
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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyVen 16 Mar 2018 - 21:12

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Clara & Ariane

La déception la plus pure se lit maintenant sur mon visage, quand Clara annonce que notre préférée du lot n’a même pas daigné se montrer le bout du nez ce soir. « Damn, vrai? » et comme si je m’attendais à un miracle, mon regard perce la foule à la recherche de la dite distributrice ambulante, avant de soupirer lourdement. « J’avais justement besoin de renflouer les stocks. Bummer.  »  et c’est dit sous le coup de la déprime, parce qu'en soit, avec les boîtes qui s'accumulent au bureau et à l’appart, j’étais pas non plus à plaindre. Mais comme un kid dans un candy store, fallait dire que je ne me bardais pas à refuser de la gratuité. Comme ce verre, que Clara pose devant moi. « Ça doit être la pression de la St-Valentin qui les rend tous aussi coincés. Même moi, ça me bloque complètement de parler que d’amour depuis des jours. J’ai l’impression d’avoir perdu mon mojo à juste voir les mêmes choses qui se répètent encore et encore. » et elle le voit bien, que je suis pas aussi enjouée que d’habitude. Que je suis un peu plus sauvage, un peu plus mélacolique, à mon grand dam. J’aime pas trop sortir en boîte quand j’ai pas le moral de celle qui fait des shots sur les fesses de la première shooter girl sélectionnée par les soins du barman, mais aux grands maux les grands remèdes. Fallait que je me secoue un peu, sinon j’allais oublier complètement le côté fun de mon boulot. Celui de la chasse, celui de la drague, celui du grivois, et non de l’analyse graphique et stoïque du pourquoi du comment les coeurs restaient brisés et les draps inhabités. « Elle était douce l’époque de l’insouciance. Celle où j’me serais barrée avec le type au comptoir, au lieu de juste rouler des yeux quand il insiste trop à distance. » et je me ridiculise, le sourire aux lèvres, pointant du menton l’autre lourd qui croit qu’on l’a pas vu, mais qui justement a fait qu’on l’a aligné direct. Il est pas laid non plus, mais pas particulièrement beau, pas charismatique du moins. Et un grand dadais qui croit qu'on lui doit tout, simplement parce qu’il me lorgne sans vergogne, sans le moindre mot échangé. Ça fait très creepy bear dans mon livre à moi. De ce fait, je tourne avec aisance et une brève vague de dégoût mon banc dans la direction de la blonde, tournant le dos au potentiel creep tard avec une joie infinie. C’était peut-être un boulot d’éclairage, et dieu soit béni, qui m’évitait de réaliser comment je l’aurais regretté demain matin - mais les gens étaient moins attirants que dans mes souvenirs, les mâles moins virils, les torses moins bombés. Et comme vidée, et comme défaite, je tangue la conversation vers Clara, parce que je sais que même si les anecdotes que je gère au quotidien l’amusent, elle est toujours prête à prendre le relais de la distraction si besoin est. Un accord tacite entre nous deux, une danse qui fonctionne aussi bien lorsqu’elle repère une personne susceptible de la faire craquer, ou que l’inverse me frappe de plein fouet. Là, c’est du pareil au même, c’est l'amusement, c’est le fun, et c’est son commentaire qui vient tomber, un peu plus nostalgique que ce à quoi je m’attendais. Oula, voilà que je suis payée en heures supplémentaires maintenant. « Bah, c’est parce qu’il y en a pas d’autre. » honnête, sec j’en conviens, mais elle comprendra. J’avais rien contre Nicolas, tout comme je n’étais pas du tout celle qui brimerait Clara dans le moindre de ses mouvements. Néanmoins, pour qu’elle se soit accrochée aussi longtemps à celui-là, c’était qu’il se passait quelque chose de plus, qu’il y avait une connexion, un je-ne-sais-quoi qu’elle ne retrouverait pas avec personne. Et c’était beau, au final. Que malgré tout ce temps, que malgré toutes ses incartades, elle était toujours au taquet avec celui qui l’accueillait sans mot dire, simplement parce qu’il n’avait rien à dire sur un sujet qu’il ne connaissait même pas. « T’es pas avec Nicolas pour les mêmes raisons que tu le serais avec le reste du monde. » et j’explique, après avoir trempé mes lèvres dans mon verre. L’amour, ça se planifiait pas, l’affection encore moins. Et si bon nombre de gens l’auraient pointé du doigt pour la forcer à compartimenter le tout, je trouvais simplement que de tous ceux présents ici, elle était la plus vraie, la plus authentique. Comment elle gérait sa vie et ses pulsions lui appartenait, la nuance ne me choquait pas, bien au contraire. Et hop, de son copain, on pense au mien, ou du moins, au potentiel de. Et je rigole, parce que c’est tout ce que je trouve à faire sur le moment, avec la libido qui se range entre les problèmes d’érection d’un lecteur lamba, et les crises de panique amoureuse d’autre auditrice comme une autre. « Libre, ouais. Blasée, toujours. » fidèle à moi-même, depuis une belle année que je ne me faisais plus d’attentes, plus d’espoir, préférant laisser le courant aller, profitant lorsque besoin, sans jamais trouver bien plus impressionnant que la tête d’un inconnu sur mon oreiller au petit matin. Sauf que. « J’ai recommencé à voir mon ex, j’t’ai même pas dit. » parce que c’est pas le genre de trucs qu'on se texte, toutes les deux. Parce que c’est une info comme une autre, parce que ce n’est pas le couple en soit qui reprend, mais bien le lien qu’on tente de refaire, de reconstruire, mieux, à tâtons, sans trop y donner d’importance en apparence, question de ne plus se faire d’illusions, de ne plus se faire mal surtout. « Là où toi tu cherches un Nicolas, j’avais jamais vraiment réalisé que j’étais encore à chercher un Tad. » et c’est pas dit tristement, au contraire. C’est un constat objectif et concret, c’est un fait, c’est pas plus mal non plus. Et ma baisse de moral qui doucement remonte sa place plus l’alcool prend de l’ampleur en moi. « Et c’est cool, on a changé la formule, on essaie autre chose, parce que clairement avant, ça nous a pas réussi. » je rigole, parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Les larmes ont suffisamment coulé pour cette histoire, le mal a déjà été fait de tous les sens et de tous les côtés. Maintenant, c’est beaucoup plus optimiste que je me suis juré d’y aller peinarde, sans attentes aucunes, sans prise de tête. « Mais c’est pas une raison pour refuser quelqu’un qui peut performer en 15 minutes top chrono le temps que je prenne pas de retard sur la to-do du soir. » et je finis par me caler sur mon siège, le regard à la chasse, l’exclusivité qu’on s’est refusée avec Tad, et qui, même si je connais déjà notre complicité et tout ce qui vient avec, ne devrait en soit pas me mettre de frein dans n'importe quelle sphère de nos vies respectives.


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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptySam 24 Mar 2018 - 21:49

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Clara & Ariane

« Damn, vrai? » Son sourire de travers, celui de la fille qui annonce la pire nouvelle, répond à la question. Ce soir, pas de fille aux échantillons, pas de nouveau stick pour les lèvres goût pizza ou de nouveau à ongle à tenue très longue durée. Juste elles, leurs verres et tout un paquet de célibataire tout aussi perdu qu’elles et en chasse pour la St-Valentin. Certes, Clara n’est pas concernée par cette médiane, mais elle peut au moins faire semblant. « J’avais justement besoin de renflouer les stocks. Bummer. » Lâche Ariane, visiblement déçue de ne pas pouvoir se consoler en remplissant ses poches de trucs parfaitement inutiles mais à l’œil. « T’inquiète, je te promets que le soir où je la vois, je te texte dans l’immédiat. Qui sait, on aura peut-être à nouveau droit à un urinoir pour femme. » Elle mentionne le gadget, uniquement parce qu’il avait énormément amusé la rousse à sa réception, et qu’elle espère invoquer ici un assez bon souvenir pour lui tirer cette mine déconfite et blasée qu’elle affiche depuis plusieurs minutes. « Ça doit être la pression de la St-Valentin qui les rend tous aussi coincés. Même moi, ça me bloque complètement de parler que d’amour depuis des jours. J’ai l’impression d’avoir perdu mon mojo à juste voir les mêmes choses qui se répètent encore et encore. » Bon, il semblerait surtout qu’elle en soit au coup d’mou de la fille qui se surcharge de travail. Ou alors, c’est la côté fleur bleue qu’Ariane massacre à coup de poing depuis des années qui fait subitement son coming out, pour découvrir que well, la réalité n’est pas ce que l’on vend et la St Valentin, bien loin d’être la fête des amoureux est plutôt la grande réunion de toute les personnes en demande d’attention. « Elle était douce l’époque de l’insouciance. Celle où j’me serais barrée avec le type au comptoir, au lieu de juste rouler des yeux quand il insiste trop à distance. » Et elle désigne un type plus loin, le genre qui vise bien trop haut mais qui peut réussir son coup si la fille est trop désespérée. Clara retire ses yeux de lui pour les poser sur son amie et confier qu’elle ne rencontre personne d’intéressant, que quelque part c’est déroutant parce qu’elle ne trouve personne qui la fasse chavirer autant que Nicolas, alors que malgré cet effet là, elle est incapable d’aller voir ailleurs. « Bah, c’est parce qu’il y en a pas d’autre. » répond simplement Ariane, de manière parfaitement évidente, comme si c’était la logique même. C’est pas question de rencontrer le même homme, mais Clara semble bêtement en quête qu’on provoque une deuxième fois cet effet-là chez elle. « T’es pas avec Nicolas pour les mêmes raisons que tu le serais avec le reste du monde. » Elle a raison. Elle en convient d’un simple signe de tête qui l’amène à détourner la question sur elle, sur pourquoi vivre par procuration alors qu’elles devraient faire l’inverse. C’est tout de même pas logique cette façon de faire. « Libre, ouais. Blasée, toujours. » Et ça, ça allait continuer tant que les gens continuent de lui raconter leur déboire. Elle-même arrive à comprendre cette impression là, quand tout l’monde arrive en racontant ses problèmes, ça affecte la personne en charge de l’écoute. « T’as déjà pensé à prendre des vacances ? » Et elle le demande sérieusement, parce que peut-être que c’est juste ça qui lui faut, être au loin sans entendre la moindre peine de cœur. « J’ai recommencé à voir mon ex, j’t’ai même pas dit. » Qu’elle annonce, c’est un peu sorti de nulle part, parce qu’elles ont jamais trop le temps de mettre à jour l’autre sur leur vie, mais elle se dit qu’Ariane n’en parle pas pour rien donc elle écoute attentivement. « Et pour de bonnes ou mauvaises raisons ? » Là est toute la question et tout ce qu’Ariane veut dire. Est-ce le manque, ou le désespoir. « Là où toi tu cherches un Nicolas, j’avais jamais vraiment réalisé que j’étais encore à chercher un Tad. » annonce Ariane, ce qui provoque un rire chez la blonde qui s’empresse de répondre sur le même ton que la journaliste avait utilisé quelques minutes plus tôt. « Bah, c’est parce qu’il y’en a pas d’autre. » Et l’imitation la fait rire, ce qui n’est pas mince affaire. « Et c’est cool, on a changé la formule, on essaie autre chose, parce que clairement avant, ça nous a pas réussi. » Elle avait très peu côtoyé Ariane auparavant. Hormis le fait qu’elle et son petit ami se disputaient régulièrement, elle n’avait jamais eu d’autres retours sur son couple donc, elle est dubitative quand elle évoque un changement de formule. « Mais c’est pas une raison pour refuser quelqu’un qui peut performer en 15 minutes top chrono le temps que je prenne pas de retard sur la to-do du soir. » Et ça, elle aime cette relance et à ça, elle lève son verre aussi en prononçant à voix haute « Exactement ! Got it gurl ! » avant de boire l’intégralité de son verre d’un coup, le genre qui échauffe les oreilles et qui prépare pour la suite des évènements. « J’en conclus donc que c’est pas tout à fait exclusif ? » Qu’elle demande, tout en parcourant des yeux la salle pour essayer de trouver ce qui semble répondre aux critères d’Ariane. « Tant mieux. Ça te laisse le temps de te déblaser et de comprendre ce qu’il te manque. » Qu’elle conclue en haussant les épaules, au moins, il y’en a une de disposée à réfléchir sur son cas.
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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyMar 27 Mar 2018 - 16:24

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Clara & Ariane

Des vacances, hum ? L’idée me semble sortie de nulle part à prime abord, avant de réaliser que l’éclairage aux néons de GQ, mes nuits blanches cumulées, les douches que j’abrège au minimum décent et l’eyeliner qui doit finir par couler aux creux de mes paupières ne sont pas gages de bonne mine devant mon amie. Ça, et le fait que dans la dernière année, je n’ai jamais vraiment calculé le nombre d’heures supplémentaires que j’ai pu faire à GQ le temps de laisser de côté mes problèmes et autres démons et de me tuer à la tâche. « Pas vraiment, non. » que je réponds un peu trop vite, vachement honnête pour la peine. « Ça doit venir du fait que je suis payée pour faire ce que je sais faire de mieux, alors prendre des vacances me paraît superflu. »  une gorgée plus tard et j’hausse les épaules, ouverte à la discussion lorsqu’il s’agit de Clara et de son grain de folie. Elle n’a peut-être pas tort, et quand on voit mon horaire qui s’allège toujours une fois la St-Valentin passée, y’aura peut-être moyen de prendre congé quelques jours, limite d’allonger un week-end, juste le tmeps de sortir prendre l’air hors de la ville. « Quoi que multiplier les cocktails et dormir toute la journée sous les palmiers sonne pas si mal quand j’y pense. » dans l’optique où je préférais toujours voyager un sac à dos à l’épaule et sur de longues distances et durées, je me dis qu’il doit y avoir quelque chose que je peux bien gratter comme retraite en Australie même. Une maison d’été à piquer hors saison, peut-être ? « Tu viendrais ? » un coup d'œil complice et je nous imagine déjà laisser derrière nous la vie un peu trop beige qui nous enlise pour aller refaire le plein à des kilomètres de l’endroit où on connaît nos noms, nos visages. Beaucoup plus apte à poser des questions qu’à répondre aux miennes ce soir, la blonde ne perd pas de temps à s’interroger sur les raisons qui font que Tad et moi avons décidé de remettre le couvert, ou du moins, de reprendre là où on se savait doués. « Un peu des deux, sinon ça serait pas amusant. » et parce qu’en toute honnêteté, j’ignore si le mélange de nostalgie, d’ennui et de confort est une bonne ou une mauvaise chose pour notre round two. Il fallait quand même voir les choses en face et s’avouer qu’on n'avait pu être aussi parfaits l’un pour l’autre que toxiques et nocifs, et que la ligne était mince entre la facilité des débuts et l’acidité de la fin. Mais pour le moment, j’avais pas trop envie de me faire chier à rajouter nos problèmes passés à ceux hypothétiques de maintenant. « Je m’en remets à tes talents de wing girl avertie et assumée. Ce soir, t’es mon Tinder personnel. » et elle s’enthousasime Clara, elle gobe la totalité de son verre sous mon regard amusé, déjà prête à me voir m’envoler dans les bras du premier qu’elle jugera digne de ma petite personne. C’était ça, que j’adorais d’elle – en plus de tout le reste. Sa capacité à se mouvoir, à s’adapter, à être capable presque tout le temps de tirer profit de n’importe quelle situation autant à son avantage qu’au mieux, de contrôler le moindre détail comme un chef d'orchestre. Question rhétorique et elle déduit qu’avec Cooper, on est couple ouvert. « On a décidé d’abuser que des bonnes choses. » et c’est bien ce qui nous réussi, de laisser les responsabilités, le sérieux et l’engagement à la porte. On avait été trop échaudés par nos expériences repsectives, autant ne pas retomber dans ce qui nous avait si facilement tué au départ. Mon amie qui relance, qui propose qu’on s’en serve pour s’analyser, et je laisse glisser un sourire, et un soupir par la bande. « Ou de remplacer les mauvais souvenirs par des meilleurs. »  la pauvre, elle n'avait pas eu droit à Ariane la grande, Ariane la magnifique, il y avait un an et des poussières. Et je parie qu’elle sait de suite de quoi je parle, alors que j’excelle de plus en plus dans l’art de ravaler la loque humaine que j’ai bien pu être post-rupture. « Cette fois, j’essaierai de pas terminer en mauvais remake de Bridget Jones dans son stationnement. » trop pathétique, merci. Une autre gorgée et c’est à mon tour de terminer mon breuvage sous l’œil attentif du barman qui ne met pas trop longtemps avant de poser devant nous deux nouvelles consommations. Du menton, il désignent nos généreux bénéfacteurs, et c’est dans un regard entendu que je laisse mes prunelles dériver vers ceux qu’il identifie. « De la part des deux messieurs, au coin. » bien sûr, que je juge, je détaille, je tâte la marchandise. Un duo de grands gaillards un brin plus vieux, solides, l’air sérieux. Martinis classiques, l’air de la majorité des hommes d’affaires qu’on peut croiser dans le coin, mais l’un d’eux n’a même pas fait attention de retirer l’anneau d’alliance qu’il porte à son annuaire de peur d’effrayer sa proie du soir. Bold move. « T’en penses quoi ? » une fraction de seconde plus tard, et j’ai l’attention rivée sur Clara qui est tout autant en mode chasse qu’eux.

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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyVen 30 Mar 2018 - 3:18

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Clara & Ariane

Parce qu’Ariane fait tout d’même un peu peur et que Clara le voit, à la façon dont elle se pose sur le bar que son compteur d’heure de sommeil doit taper dans le négatif. Elle sait, la jeune femme est très attachée à son travail et qu’être prise dans la routine actuelle du, manger, boulot, boulot ne semble pas tant la déranger, mais le constat est là et le burn out au bout du chemin. « Pas vraiment, non. » Qu’elle répond, alors que Clara lève un sourcil, l’air de lui sous-entendre qu’il serait pas mal temps d’y songer. « Ça doit venir du fait que je suis payée pour faire ce que je sais faire de mieux, alors prendre des vacances me paraît superflu. » Et le deuxième sourcil se lève, juste pour lui sous-entendre la bêtise qu’elle vient de lui sortir. C’est pas parce que son travail lui plait et correspond parfaitement à ses capacités qu’elle ne doit pas se reposer, c’est justement cet état d’esprit, qui selon elle, devrait l’amener à ne plus être capable de le faire un jour ou l’autre. « Quoi que multiplier les cocktails et dormir toute la journée sous les palmiers sonne pas si mal quand j’y pense. » Et déjà, la remarque de Clara fait son chemin dans la tête dans la rousse, ce qui signifie bien qu’après une légère réflexion, elle n’est vraiment pas loin du compte. « Tu viendrais ? » Son expression change. Elle vient seulement de reprendre le travail, n’est-ce pas un peu abusé pour déjà penser à des vacances ? Bien que, à y réfléchir, elle aussi les palmiers, le soleil le farniente lui plairaient bien. « Tu m’en reparles aux prochaines vacances scolaires, considère que ma valise est déjà prête au cas où. » Sa réponse ne se sera pas fait attendre. Evidemment, on se demande tous ce qu’elle fera de Nicolas pendant cette période. La réponse reste bien rangé dans l’esprit de Clara qui pas émettre la moindre pensée à ce sujet. Et parce qu’elle ne souhaite pas qu’il prenne à Ariane l’idée d’aborder le sujet du pilote, Clara fait très rapidement en sorte de changer de sujet, et parce que celle-ci aborde tout juste sa réconciliation avec Tad, Clara joue les curieuses. Au moins pour savoir si son amie fait une connerie ou non. De son opinion, se remettre avec un ex est semblable à ravaler son vomi. Mais qui est-elle pour juger alors qu’elle le pense juste parce qu’elle n’a aucun ex qui mériterait qu’elle y re-jette un coup d’œil. « Un peu des deux, sinon ça serait pas amusant. » La réponse n’est pas ce qu’elle espérait. Elle irait même jusqu’à répondre que c’est vraiment pas sympa, parce que oui et non, et bien, c’est pas une réponse. C’est juste deux mots prononcés là pour empêcher les autres d’y voir plus clair. Mais, vu qu’Ariane aborde par la suite l’éventualité de quand même se trouver quelqu’un pour lui marteler l’hymen avant qu’elle retourne à son bureau, Clara ne souligne pas avoir été vexée par cette non-réponse. Au contraire, elle se lance déjà dans la recherche de celui qui repartira à son bras. « Je m’en remets à tes talents de wing girl avertie et assumée. Ce soir, t’es mon Tinder personnel. » Le verre cogne la table, ne se brise pas mais presque alors qu’elle prend déjà les paroles d’Ariane pour son défi personnel du soir. Il est temps de trouver de la viande fraîche et déjà, ses yeux furètent là où il y’a du potentiel. Juste avant, elle s’assure qu’elle ne risque pas la seconde rupture avec son rouquin. Bien qu’après, elle peut toujours suivre son exemple et se contenter de ne rien dire. « On a décidé d’abuser que des bonnes choses. » Parfait. Elle ne répond pas, elle se contente juste de faire signe au barman pour qu’il redépose deux verres devant elles. « Ou de remplacer les mauvais souvenirs par des meilleurs. » Qu’elle suggère, l’amenant à lui répondre sèchement, au moins pour qu’elle se coupe les faux espoirs dans ce genre parce que ce genre d’optimisme, Clara n’y croit pas. « Ce qui est fait est fait. Ça ne sert à rien de vouloir le remplacer. » C’est froid. Terre à terre. Un peu trop même. Mais Clara n’est pas le genre à se bercer de ce type d’illusion, même si Ariane arrive à gérer une relation plus saine avec son petit ami, ça n’effacera pas ce qui a précédé et raté. « Cette fois, j’essaierai de pas terminer en mauvais remake de Bridget Jones dans son stationnement. » annonce Ariane, dans un probable geste de susciter de la pitié. Depuis quand la rousse fait dans l’autodérision ? « Pour ça, faudrait que tu gagnes quelque chose comme quinze kilo. » Qu’elle fait remarquer en pointant ses hanches quelque peu squelettiques. C’est pas que ça fait peur, mais Clara a presque envie de mettre à manger sur la table parce qu’elle se demande si GQ la nourrit correctement. « Et puis, dans la mesure où tu te retrouverais à chanter All by myself dans ton salon, il est fort probable que ton mec le ressent et accourt chez toi pour t’aider à tenir la note. » Parce que c’est une des petites choses qu’elle avait retenu. Le gars ne blague pas avec Céline Dion. Et le barman revient, avec deux verres qui ne correspondent pas à ce qu’elle voulait. Il semble rapidement anticiper la remarque. « De la part des deux messieurs, au coin. » Et ses yeux se redressent dans un mouvement pas du tout discret puisqu’Ariane a le même. Deux gars. Petite quarantaine. (Son genre) Très certainement des poils grisonnant au torse (Le genre d’Ariane) Le costume qui rend chic (Son genre aussi) Une générosité à offrir des verres gratuitement (Le genre d’Ariane aussi). Il semblerait que la soirée porte à tout mal et adressant un regard en coin, plutôt évocateur, elle se retourne vers Ariane. « T’en penses quoi ? » « Que celui qui a une alliance est pour moi. » Qu’elle réponse aussitôt avant de porter la paille de son cocktail à ses lèvres. Le calcul est juste simple pour elle, s’il a une alliance, il n’ira pas chercher à la recontacter et ça, ça lui très très bien. « Sinon, je suis sûre que ça va te faire un léger changement par rapport à ton débraillé mais, les mecs plus âgés sont en général bien plus appliqué au lit, surtout quand ils sont déjà marié. » Ouais, ça leur donnait envie de faire autre chose que l’étoile avec bobonne, et Clara parle d’expérience. « Moi, c’est mon type. » Qu’elle ajoute en haussant les épaules. « Mais bien sûr, je te force à rien. Je suis sûre qu’une chemise à carreau surplombée d’une barbe de trois jours pourra faire son apparition dans la demi-heure, avant que ce monsieur se lasse de m’observer. »
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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyDim 1 Avr 2018 - 18:56

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Clara & Ariane

Consciente que je n’exhibe pas la plus stoïque des postures devant le regard accusateur de Clara, ses commentaires font du sens, résonnent, passent d’une oreille, prennent graine. Pas que je fasse l’autruche, encore moins que son avis m’importe peu, simplement, j’avais pas d’énergie à mettre à défendre un choix qui m'appartenait à moi et à moi seule. À ça s’ajoute le fait que la blonde était l’une de mes meilleures amies et qu’au compteur, elles étaient peu nombreuses. J’étais pas particulièrement facile comme nana, j’étais pas simple à comprendre, à anticiper, et en à peine un an et des poussières la Davis avait su mettre à plusieurs reprises le doigt dans l'engrenage sur ce qui clochait, ce qui buggait, ce qui blessait. Grand bien m’en fasse, j’adorais son honnêteté, et je savais qu’un jour, les comptes qu’elle me demande de rendre, j’aurais à les regarder en face. Mais pas après plus de 3 semaines de boulot en continu. Pas lorsque tout ce que je veux, c’est boire un verre tranquille, prendre des nouvelles, discuter de nos vies respectives, avoir l’impression de vivre un semblant de vie sociale comme la majorité des gens dans ce bar, sachant très bien que le bureau et la pile de boulot qui m’attendent ne seront pas des plus légers une fois la soirée folie terminée. « Je gère. » et puis derrière tout ça, y’a aussi le fait que j’en suis à un stade où je ne veux plus perdre mon temps. Tad, aussi mémorable soit-il pour des tas de raisons, n’était pas revenu dans ma vie pour que je fasse les mêmes erreurs over and over. La voix qui claque, et Clara comprend que le sujet est clos, du moins pour ce soir. Ce qu’elle m’a dit a été compris et entendu, je suis une grande fille, et elle assistera à la suite en temps réel lorsque j’aurais du concret à lui montrer. C’est lorsque la jeune femme renchérit sur la bouffe et ses doutes que je me nourrisse convenablement que le ton change, et d’une bribe de sérieux je passe au regard brillant, s’alignant direct au menu du bar. « Me met pas au défi. » gagner une quinzaine de kilos? Count me in. Il n’y avait personne ici qui avait plus envie de moi que de gras, de bouffe dégoulinante de calories, de trucs, n'importe quoi, gratinés. J’en pouvais plus des salades et autres fruits et légumes pilés dans les cuisines ouvertes de GQ. Ce dont je rêvais, c’était un burger recouvert de nachos, nappé de sauce épicée servi en accord parfait avec le plus immense des milkshakes que la terre ait pu porter. Et comme rien de ce style n’est listé sur la carte, je me dévoue pour des frites, la plus grosse portion possible, extra ketchup. Un rire, franc, honnête, qui glisse de mes lèvres lorsque Clara voit juste, imaginant Tad débarquer au son de la chanson iconique des célibataires, le petit con me raflant le solo comme lui seul sait faire, allant chercher hypothétiquement les acclamations de tout le pallier. C’était une certitude, c’était le seul truc qu’elle avait bien pu retenir de lui, et au final, je savais direct qu’il apprécierait être cité dès que pousser la chansonnette sur des succès cheesy était mentionné à table. Le sourire qui naît sur mes lèvres a une touche de nostalgie, il paraît à peine, et il s’envole déjà, lorsqu’on pose devant nous des verres inconnus, et le doute de qui ils peuvent bien provenir qui est expliqué par le barman dans la seconde. Mon regard se lève dans la direction qu’il pointe, celui de Clara tout autant, et y’a la poignée de secondes de réflexion qui passe, file, avant qu’elle m’arrache un sourire de son analyse des plus corroborées par ses propres expériences. Je demande qu’à voir. « Si t’approuves, qui suis-je pour remettre en doute l’avis d’une experte. » mes mots se dédient à mon amie, mais mes prunelles, elles, sont vissées sur celui des deux qui semble me détailler sans subtilité aucune. La blonde qui met carte sur table, son intérêt décuplé par la situation maritale du bonhomme et de ce que son alliance signifie pour elle : la liberté de celle qui prend son pied, sans rien attendre en retour. Ça, ça me parle, et si elle se moque ouvertement de mon penchant pour les musiciens perdus à l’air gentil, ma langue s’assure de confirmer mes intentions qui sont toutes aussi similaires que les siennes. « Nah, j’ai envie de tester ta théorie, puis de toute, j’aurai qu’à lancer All by myself sur la sono si c’est pas satisfaisant. » la petite pointe qui vole, alors qu’on sait toutes les deux que dès l’instant où Clara a apporté son opinion sur la table, la logique et ma curiosité insatiables ont fait tout le travail, me motivant encore plus à dédier une poignée de minutes au plus offrant selon ses dires. Le temps de discuter, d’assurer le contact visuel, de laisser passer un moment raisonnable, et c’est pas dépitée mais pour le moins amusée, que je relance ma copine, les lèvres qui goûtent pour une énième fois le gin et l’olive assortie. « Par contre, côté initiative, ils croient qu’un simple verre à 15$ va leur garantir l’affaire? »  et c’est pas un reproche, c’est juste un état de la situation, et le calcul mental qui justifie l’effort, maintenant qu’ils jugent qu’il est temps de lancer la phase deux s’ils ne veulent pas simplement s’être arrêté à un regard par-dessus le bar, et une dédicace à nos doux visages une fois la paume calée sur leur propre masculinité, en solo, dans les toilettes. Classy. « Enchanté. Ethan, et lui c’est Barney. » le marié, le sérieux, le classique qui parle, et mon regard qui tangue vers Barney, tout sourire, l’attention déjà claire et nette. « C’était un choix sécuritaire, comme verre. » que je commente, jaugeant les attitudes, jaugeant la répartie aussi. « On s’assure de bien poser les bases. »  et le jeu commence et recommence, alors que du coin de l’oeil, je repère que Clara est elle aussi occupée à calculer la suite, le bras du dude à l'alliance qui passe mollement autour de sa taille. Celui-là il perdait pas de temps.  

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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyJeu 12 Avr 2018 - 20:23

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« Je gère. » est la conclusion qu’elle apporte aux mises en garde de Clara, qui ne pousse pas le bouchon plus loin pour extorquer plus de détail à la rousse. Comme à chaque fois qu’elle donne son avis, elle laisse à la personne le recevant le soin d’en faire ce qui lui plait car elle a conscience que tout le monde ne peut pas vivre sa vie selon ses préceptes, et tant mieux parce qu’autrement, le business des comédies romantiques en prendrait un sacré coup avec tous les infidèles dans la rue. Non, Ariane préfère enchérir avec de l’autodérision, pointant la Bridget Jones en herbe qu’elle incarne et qu’elle deviendra si l’issue de sa relation prend le même tournant qu’il y’a plusieurs mois. Ayant déjà fait connaître son point de vue. Elle décide de poursuivre en blaguant un peu. « Me met pas au défi. » en parlant de la sérieuse prise de poids que Clara pointe du doigt, si elle veut respecter une mise en scène parfaite pour son cri de désespoir au beau milieu du salon. Clara lève les mains, signe qu’elle n’ajoutera rien de plus puisque la rousse en est déjà à dévorer une portion de frites grasses avec voracité. De toute manière, elles sont coupées dans la conversation quand le serveur dépose devant elle deux cocktails, commandés par deux hommes, d’âge mature un peu plus loin. Fidèle à elle-même, Clara fait très rapidement savoir qu’elle n’est pas contre aller à leur rencontre, que l’issue de la soirée qu’ils proposent ne lui déplait pas du tout et correspond même aux attentes qu’elle s’était faite en entrant dans ce bar en début de soirée. « Si t’approuves, qui suis-je pour remettre en doute l’avis d’une experte. » annonce Ariane, avant que Clara décide de s’assurer que les envies de la demoiselle sont semblables aux siennes. Après tout, elle pourrait avoir des second tough à l’idée d’aller plus loin, elle pourrait vouloir rester tranquille, boire encore quelques verres en papotant de tout et de rien avant de retourner derrière son bureau. Clara le respecte et en soi, sa décision a très peu de chance de changer la façon dont elle finira sa soirée. « Nah, j’ai envie de tester ta théorie, puis de toute, j’aurai qu’à lancer All by myself sur la sono si c’est pas satisfaisant. » Et bien, si ses propos ont réussi à faire place dans l’esprit de la rousse. Qu’elles tentent le coup. Clara est curieuse de savoir ce qu’elles auront à échanger après cette expérience, bien qu’elle garde en tête qu’Ariane et elle restant très différente dans leur façon de gérer ce genre de chose. « Par contre, côté initiative, ils croient qu’un simple verre à 15$ va leur garantir l’affaire? » Elle hausse les épaules. Elle dirait que pour elle, ça fonctionne plutôt bien, mais Ariane est plus romantique, elle est plus dans la discussion, dans la critique aussi et c’est sûrement son ironie naturelle qui fait que c’est drôle de vivre un double rencard avec elle. « Je pense qu’ils le croient, et je dois t’avouer, moi, ça me dit juste qu’il a les moyens pour une chambre d’hôtel correcte. J’en demande pas tant. » Non, parce qu’elle est là pour une aventure, pour une heure tout au plus, qu’elle ne compte pas sa marier avec ou obtenir plus qu’un échange. C’est cynique. C’est elle. « Attend d’en savoir plus, c’est peut-être que l’intro. » Qu’elle indique, alors qu’en même temps, les deux jeunes – ou pas – premiers sont déjà en mouvement en leur direction. C’est automatique, un brin ridicule mais Clara se redresse automatiquement, laissant prendre cette attitude de séductrice prendre le dessus sur elle. « Enchanté. Ethan, et lui c’est Barney. » Elle reste silencieuse, le regard qui crie chacune de ses intentions. Dans ces moments, Clara écoute, parce que les hommes adorent s’entendre parler et que c’est un travers qui lui convient parfaitement, vu que ça lui évite d’avoir à partager des détails de sa vie privée. « C’était un choix sécuritaire, comme verre. » ajoute Ariane, fidèle à elle-même et lance la première remarque, Clara continue de sourire, portant l’olive à ses lèvres avant de mordre dedans de façon assez lascive. « On s’assure de bien poser les bases. » Qu’il répond, passant un bras autour d’elle, ce qui visiblement ne semble pas la déranger. « Je dirais que c’est plutôt réussi. »Qu’elle commente, les doigts qui jouent tranquillement avec le verre qu’elle vient de reposer sur le bar. « Et donc, qu’est-ce qui vous emmène ici ce soir ? » qu’elle demande, par fausse curiosité, elle devine la réponse pour l’avoir entendu des milliers de fois. Les femmes sont loin. C’était l’opportunité. Et là, elle glisse l’occasion de les laisser parler, parce que c’est ainsi qu’elle se fixe sur le personnage et son regard qui dicte à Ariane de laisser faire. « On est voyage d’affaire. On reprend l’avion demain, on est venu pour décompresser. » Et c’est précisément le moment où elle regrette de ne pas avoir tenu les paris avec Ariane sur le profil. Et elle prédit que d’ici quelques secondes, ils feront un move pour leur sous-entendre qu’ils gagnent bien leur vie. Quelque chose qui se voit à la marque de leur costume anyway. « J’imagine que le séjour a été très stressant. » Qu’elle commente, sur le ton de la fille qui est très soucieuse. « C’était votre première fois à Brisbane. » « Non, on vient régulièrement pour s’entretenir avec des clients de leur portefeuille d’action. » Des financiers. Elle aurait pu parier dessus. « Mais, vous n’avez pas partagé vos prénoms. » Qu’ils font remarqué, amenant un regard très malicieux que Clara glisse à Ariane, l’invitant à s’amuser autant qu’elle de l’échange à avoir. « Emma. » Qu’elle annonce, prête à s’inventer une toute nouvelle identité.
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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyMer 18 Avr 2018 - 20:35

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Clara & Ariane

La blonde pense tout de suite au programme prévu par les deux autres larbins qui ne nous ont pas lâché du regard à distance, de l’autre côté du bar - et je laisse le sourire de celle qui attend, qui anticipe, orner mes lèvres. « Au moins là, on pourra les avoir nos échantillons gratuits. » shampooing au vétiver, crème pour la peau à l’eucalyptus, savon à la rose, on en avait que faire désormais de la nana au sac à surprises, et s’il fallait cambrer les reins pour se faire couvrir de cadeaux qui prendraient place dans ma pharmacie à l’appartement, autant y réfléchir à deux fois. Et je rigole, ma commande bien grasse apparaissant la minute suivante sous mes yeux intéressés et mon estomac affamé. La loi du moindre effort, le cocktail qui aurait dû faire offrande suffisante pour qu’on leur lance notre culotte à gogo, et je préfère aller dans le sens de Clara qui voit là la simple introduction, la mise en bouche. « Encore heureux que j’ai des frites pour patienter. » et je fais mine de râler, parce que c’est un peu ça. La drague de la paresse, c’était très peu pour moi. Prendre la nana pour une proie comme une autre, lui balancer une flûte de bulles nonchalamment, et la seconde suivante sa carte d’affaires avec le numéro pour les urgences - au pieu. Ils ne nous laissent toutefois pas trop le temps d’y penser, et comme si ma voix avait porté suffisamment pour qu’ils comprennent qu’ils tenaient là tout sauf un ticket gagnant s’ils ne se bougeaient pas un peu, voilà que le duo quitte leur place initiale pour tanguer vers la nôtre, nous encercler de leurs iris insistants et de leurs manières de jeunes premiers d’affaires. Fidèle à moi-même, je vanne là où je peux, critiquant d’une voix piquante leur choix de cocktail avant que Clara ne s’en donne à coeur joie, l’air aguicheur et les paupières qui papillonnent. Elle a ça dans le sang, la drague. Elle est belle et elle charme, elle est lascive et son charisme fait le reste, les confidences qu’ils nous relancent. Mon amie les rassure là où je demande encore à être épatée.  « C’est l’olive qui fait tout. Dirty martini, qu’ils disent. » j’étouffe un rire dans mes frites, roule des yeux, soupire pour la peine. « Oh, please. » bonne pote, je me garde tout de même de ne pas parler trop fort, d'empêcher mon attitude blasée de nature de gâcher les chances de ma pote qui elle, semble dans son élément. Je savais, que j’y allais dure avec la gent masculine. Je savais que mes attentes étaient hautes, très hautes, trop. Que j’avais pas de temps à perdre non plus, et qu’à force de lire toutes les tentatives et les plans de merde que les mecs échafaudaient au quotidien, j’en venais à être plus désillusionnée que quiconque face à un flirt innocent. Pourtant, je me le rapelle, que c’est innocent. Que c’est amusant, que ça passe le temps. Que je l’ai voulu, qu’à la base, c’est moi qui ait levé le drapeau blanc à l’égard de mon amie. Celle qui fait la conversation, celle qui récolte les infos nécessaires, celle qui me passe un regard et un autre pour s’assurer que je suis, malgré mon silence. Et on en vient à nos prénoms, ou plutôt, à leur première tentative de gratter du personnel.  « On s’assure de bien poser les bases. » que je paraphrase, la voix qui chante, avant d’échanger un regard complice avec Clara qui ce soir, troque sa place pour celle d’Emma apparemment. Et ça, c’est fun. Et ça, c’est drôle. Tout en insistant sur le fait que de nous deux, aucune n’a envie de plus qu’une soirée, et encore. « Andy. » « Enchantés, mesdemoiselles. » et il ne perd pas une seconde avant de faire une courbette, l’autre restant en retrait à observer la scène tout autant que je me plaisais à le faire de mon propre côté du bar. « En espérant ne pas trop déranger votre soirée. »  qu’il articule, Barney, et sa voix me dit quelque chose sans que vraiment j’arrive à mettre le doigt dessus. Bah, à voir plus tard s'il est juste un dommage collatéral des journées que je passe à entendre des tas de gens me raconter leurs problèmes - il doit avoir le ton qui se mêle aux leurs. « On réfléchit encore au potentiel de dérangement occasionné. » portant le verre à mes lèvres, j’en ignore pas moins Clara et Ethan qui eux-même semblent se faire les yeux doux le temps que je gère celui qui préfère garder ses distances. « Et jusqu’à maintenant? » curieux, insistant, juste assez. Je prends tout le temps du monde pour poser mon verre devant moi, inspirer longuement, en ajouter une couche. « Ça se tolère. » « Ça doit être parce qu’on n’a pas encore entamé la drague bien lourde. Mais n’ayez crainte, ça vient d’ici un verre ou deux. » et c’est plus fort que moi, je pouffe direct. Le petit, il a direct mis le doigt sur ce que j’appréhende, et avec le sarcasme de celui qui sait exactement ce que mon regard ennuyé veut dire.  « Il est plus marrant que l’autre, lui. » que je murmure à Clara, m'assurant tout de même de parler assez fort pour qu’ils en entendent des bribes. « Lui, c’est Barney. » il rattrape au vol, se rapproche un peu, roucoule maintenant que mon attention est toute à lui. « Je sais.  » pourtant, c’est pas dit que je vais adoucir mon discours juste parce qu’il pique là où il faut.  « Et dites-moi, avez-vous des recommandations pour bien profiter de la ville avant de quitter demain? On avait prévu finir la soirée dans un club pas très loin d’ici, mais il semble qu’il est fermé depuis notre dernier passage dans le coin.  » Ethan relance, profitant du fait qu’il nous a toutes les deux maintenant bien attentives pour poursuivre son plan comme prévu, bien probablement.  

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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyJeu 26 Avr 2018 - 0:04

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Clara & Ariane

Plutôt lucide sur les intentions de deux hommes mariés qui n’offrent pas de cocktail à des inconnues sans idées derrière la tête, Clara partage son opinion. Elle n’est pas le genre à attendre une cour romantique, ou même à avoir une conversation avec l’un deux sur le sens de la vie ou un sujet important. Clara ne partage pas de moments spéciaux. Elle rencontre, c’est tout. Puis, elle va là où son instinct et ses envies lui disent d’aller tout simplement. Pour le romantisme et la profondeur, elle a Nicolas. Pour ses amants, elle ne cherche que la tranquillité après un moment d’oubli et d’égarement. « Au moins là, on pourra les avoir nos échantillons gratuits. » annonce Ariane, qui ne perd certainement pas le nord de leur conversation. Son cynisme ne manque pas de faire doucement sourire la blonde. Elle pourrait être médisante et se moquer de la situation, qui peut paraître certes désespérée quand on l’observe avec lucidité. Mais, elle n’a jamais caché – à Ariane du moins – ce qu’elle faisait dans ce genre d’endroit et plutôt que de se moquer des deux pervers dans le coin, elle reste patiente pour la suite du programme. Les hommes mûrs savent toujours ce qu’ils font et elle est certaine d’obtenir ce qu’elle en attend. « Encore heureux que j’ai des frites pour patienter. » ajoute Ariane, pas le moins charmée du monde ou même réceptive. C’est drôle de l’observer, elle, ses remarques. C’est bon d’avoir une amie qui ne mène pas la même vie qu’elle sans pour autant être choquée ou jugeante sur le fait que Clara fasse de l’œil sans culpabilité. Et le jeu se met en place quelques minutes après quand les deux intéressés quittent leur position pour venir à leurs côtés. Ce soir, ça change des autres soirs parce que la mini-scénette qu’elle joue à chaque fois, elle se joue à deux et c’est drôle, drôle de voir comment Ariane réagit dans son monde. Elle reste néamoins silencieuse, ses gestes faisant sa propre conversation, les paroles qu’ils échangent lui permettant de jauger l’action. « C’est l’olive qui fait tout. Dirty martini, qu’ils disent. » ajoute Ethan, avec un gringue qui l’impression. Y’a pas de doute, ce garçon devait déjà tomber dans sa vingtaine. « Oh, please. » balance Ariane, en se retenant très certainement d’exposer le fond de sa penser pour ne pas ruiner la suite de l’expérience, ce qui amène Clara à prendre le relais, à poser les questions sur fond de curiosité. Elle avait bon, tous les deux ne sont pas d’ici, bobonne est à la maison avec les enfants et ses dix kilos en trop et donc, pourquoi ne pas en profiter ? Clara pourrait presque vomir l’attitude des hommes si elle n’était pas déjà pire qu’eux. « On s’assure de bien poser les bases. » raille alors Ariane, ce qui la force à se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas rire avec elle. Non, ce qui se passe est drôle. « Je crois que vous n’avez pas réussi à impressionner mon amie. » fait-elle remarquer avec une légère moue qui invite à donner un peu plus de sa personne. Ariane désapprouvera si elle veut, mais ses échantillons de shampoing gratuits pourront très vite se transformer en une bouteille de Champagne flambant neuve si elle la laisse et qui well, qui dirait non à du Champagne. « Et sais-tu ce qui impressionne ton amie ? » Les attardés beaucoup trop fan de Céline Dion pour qu’il n’y ait pas un complexe maternel derrière ? Pas sûre qu’elle marque un point avec sa réponse. Tout ce qu’il obtient, c’est un haussement d’épaule un peu aguicheur et ses lèvres qui se scellent sur la paille de son cocktail pour ne pas avoir à répondre. Le plus drôle, c’est de deviner non ? « Andy. » répond Ariane, dès que l’échange de prénom est de rigueur. Quelque chose qui ajoute du fun au jeu qui se joue : de fausses identités. La liberté pour Ariane de ne pas s’exposer et pour Clara, la certitude de rester anonyme. « Enchantés, mesdemoiselles. » Qu’il poursuit, en se courbant, ce qui aurait pu être un geste de gentleman s’il n’y avait pas ce regard lubrique du mec qui sait qu’il a toqué à la bonne porte. C’est qu’on en oublie les manières dans tout ça. « En espérant ne pas trop déranger votre soirée. » intervient le second, pour la première fois de la soirée. Clara lui adresse un sourire très poli, plutôt charmée par cette timidité qu’Ethan ne partage pas. « On réfléchit encore au potentiel de dérangement occasionné. » ajoute Ariane, et le regard de Clara appuie directement ses propos. Clara ignore si la rousse ira jusqu’au bout, mais au moins, ce sera une conversation dont elles se rappelleront. « Et jusqu’à maintenant? » Qu’il demande, et son amie montre qu’elle arrive à vite prendre ses marques dans le jeu en prenant son temps pour répondre. « Ça se tolère. » Qu’elle ajoute, probablement peu intéressé par leur échange, Ethan profite de cet instant où ils n’échangent pas pour comment à placer une main dans son dos. Un geste très risqué pour un homme qui s’est présenté il y’a cinq minutes, mais elle fait l’impassible en attendant d’en découvrir plus. « Ça doit être parce qu’on n’a pas encore entamé la drague bien lourde. Mais n’ayez crainte, ça vient d’ici un verre ou deux. » « J’espère. C’est un minimum. » Qu’elle répond, sous-entendu à l’homme marié de ne pas aller trop vite en besogne. Elle n’est pas facile à ce point. Si elle sait ce qu’ils veulent : Oui. Si elle prête à le donner : Oui. Si elle se brade pour autant : Non. « Il est plus marrant que l’autre, lui. » lui glisse Ariane, avec un potentiel silencieux douteux puisque l’intéressé réagit juste après. « Lui, c’est Barney. » « Je sais. » Qu’elle ne manque pas de rétorquer. Monsieur les Mains Baladeuses revenant à la charge. « Et dites-moi, avez-vous des recommandations pour bien profiter de la ville avant de quitter demain? On avait prévu finir la soirée dans un club pas très loin d’ici, mais il semble qu’il est fermé depuis notre dernier passage dans le coin. » Changer d’endroit. Elle ne le montre pas, mais elle soupire de l’intérieur parce que ce n’était pas dans ses plans de ce soir que d’aller s’amuser ailleurs, dans un club. Ça la dépite un peu, parce qu’en plus de ça, elle sent qu’elles sont le ticket d’entrée et là, ça la fout sur ses gardes. « Oh ? Vous n’aimez pas ici ? » Qu’elle demande, l’air faussement surprise. C’est un bar. C’est pas l’endroit le plus reluisant, mais on peut s’entendre parler et si Clara est adepte du coït en quatrième vitesse à l’hôtel. Jouer avec un adulte qui veut se prendre pour un jeune : Non. « A vrai dire, Andy et moi pensions aller au restaurant une fois nos verres terminés. Mais, je peux bien volontiers vous glisser une adresse. » Et elle propose. A peu près certaine de s’être allumée pour rien.
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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyDim 6 Mai 2018 - 19:40

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Ça allait bien, avec l’autre qui était le moindrement distrayant. Loin de moi l’envie de bailler devant son pote marié qui fait les yeux doux à Clara, simplement parce que je ne lui accorde plus la moindre attention même la plus dissipée. Avoir su que je troquerais de l’analyse de drague lourde à GQ pour en vivre dans le réel, j’aurais probablement juste texter Tad pour avoir un nude, et la soirée aurait pris une meilleure contenance.

Mais la blonde a raison, j’ai besoin de décrocher un peu, j’ai besoin d’arrêter de me ficher la tête dans mon portable, dans mon boulot, pour la simple et unique raison qu’un jour je m’épuiserai. Que c’est pas normal de passer toutes mes frustrations, tous mes questionnements, tout mon temps entre les quatre murs de Conde Nast sans la moindre parcelle de distractions, sans la moindre activité autrement reliée de près ou de loin à mon boulot. Alors je m’appuie sur le bar qui me fait dos, alors je pose mes yeux sur Barney, l’écoute un brin, rigole un peu. Il est pas phénoménal côté humour, mais il est pas chiant non plus, et je parie qu’avec un peu de barbe et une chemise hors du pantalon façon nonchalant, il aurait de quoi faire ressortir un peu plus le mâle que le métrosexuel en lui. Food for thoughts. « Donc, il ne suffit que de garder vos verres pleins, et on pourra vous avoir à nous plus longtemps? » Clara a été claire, elle a pas envie de bouger, surtout pas dans un club, et encore heureux, elle a compris que c’était identique pour moi. Les boîtes était un de mes terrains de jeux préférés - pour bosser. Pour observer l’humain vil, l’humain pervers, l’humain en manque, en rut dans son habitat naturel. Une fille ne peut pas juste prendre un verre avec sa pote sans automatiquement être excitée, être emballée à la simple mention d’aller se déhancher dans des boîtes sur illuminées sur fond de dubstep et de ladies habillées en léopard de la tête aux pieds? Je passe. « Et voilà qu’il enclenche déjà le processus. »  Barney a le mérite de m’accrocher un rictus moqueur aux lèvres, quoi que côté bro il est pas tant sympa que ça avec son acolyte du soir. Qu’il soit prêt à le vanner à la première occasion pour gagner des points à mes yeux me suggère que tous les deux sont pas tant proches, sauf quand il est possible de partager les frais de leur chambre d’hôtel pour ramener deux poupées le temps d’une nuit, et encore. « Précoce. » et j’hausse l’épaule, termine mon martini, ne lâche pas l’autre du regard pour voir s’il comprend le message et qu’un deuxième round sera à la clé. « Ça t’étonne? » « Certaines d’entre nous avaient espoir. »  et je tourne la tête vers la principale intéressée, qui n’a pas l’air plus mal que ça, toujours en poise, toujours stoïque. Elle est belle Clara, à rester mystérieuse, inatteignable. Elle est tellement loin des autres meufs qui auraient tout fait, pendues au cou de l’autre, espérant un peu de champagne et de grandes anticipations. « Je croyais simplement qu’un peu de musique me permettrait une danse ou deux. »  et il se défend, langoureux, tente une approche vers mon amie, approche que je regarde le sourcil qui s’hausse, et la hâte d’entendre la jeune femme afficher ses couleurs sans plus d’équivoque. « Au moins il a le mérite d’être clair. » que je murmure à l’oreille de Barney, dont ma proximité fait direct briller son regard. Dude, come on, on respire. « Je pense qu’il souhaite simplement jouer un peu. » « Y’a d’autres moyens. Qu’il se commande un shot, un truc bien rose et brillant avec de la chantilly, s'il se sent frivole. » et d’un signe de la main, je commande le dit shot, 4 fois, sur la facture des riches voyageurs.  

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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyMer 9 Mai 2018 - 0:39

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Et c’est le jeu qui se poursuit et tout un langage non-verbal, ponctué de clin d’œil et de regard dans certaines directions qui prend forme entre elle et Ariane. Rien ne doit être dit devant les deux hommes à leurs côtés mais elles doivent rester sur la même longueur d’onde. Il semblerait qu’Ethan soit du genre direct et ait déjà très bien compris le profil de jeune femme qu’il a face à lui. Clara le dirait en aparté que dans ces moments-là, on reconnait ses semblables. Cependant, elle du mal à vraiment s’engager sur la situation. C’est trop facile. Elle s’en rend compte alors que son nouveau bienfaiteur en est déjà à caresser le creux de ses reins. Elle pourrait l’avoir trop facilement et ça ne lui fait pas tant envie. Il n’y a pas de grands frissons, de difficulté à apprivoiser l’autre et aucun jeu de séduction réelle, même si elle met en pratique le siens. Elle n’est pas charmée et ça, ça l’amène à peser un pour et un contre à laisser cette situation se poursuivre. « Donc, il ne suffit que de garder vos verres pleins, et on pourra vous avoir à nous plus longtemps? » Devrait-elle avoir honte d’être aussi matérialiste ? Devrait-elle lui répondre qu’elle n’est pas aussi facile qu’il semble le croire ? Non, elle n’en prend même pas la peine. «Disons que, vous avez jusqu’à ce que l’heure de notre couvre-feu sonne. » Et elle papillonne. Elle s’amuse peut-être un peu à pile là où on l’attend, à avoir le répondant qu’il attend d’elle, d’une nana de sa trempe qu’il ne devrait pas avoir trop de difficulté à lever. Son attention va à Ethan, pendant qu’Ariane semble suivre ses conseils, son enseignement et prendre un peu de temps pour papoter avec celui qui est devenu un date imposé. Elle l’observe du coin de l’œil, mais ne participe pas, préférant se concentrer sur le small talk qu’elle partage avec Ethan, un traditionnel, que faites-vous dans la vie ? Des passions ? Dis donc, j’adore la pelote basque. Ce genre de chose qui ne mène jamais très loin. « Je croyais simplement qu’un peu de musique me permettrait une danse ou deux. » Quelque part, elle se pose la question s’il est aussi direct avec les autres femmes, ou si c’est juste parce qu’elle parait bien trop ouverte pour mériter une court dans les règles de l’Arts. C’est pourtant pas si dur, de courtiser et charmer quelqu’un. C’est son passe-temps favoris. Ce pour quoi elle n’arrive à se cantonner à un seul homme dans son lit. Clara, c’est une conquérante et malheureusement pour lui, cette bataille ne vaut pas un clou. « Disons que je ne danse jamais avec un verre vide. » Qu’elle répond, simplement, finissant d’un cul sec son martini. Celui-ci, ajouté à l’alcool déjà ingéré commençant à légèrement lui faire tourner la tête. « Dans ce cas, je vais le remplir. » Et il suffit de pas longtemps avant que la bouteille de champagne tant attendue soit posée devant eux avec quatre flûtes. Clara arbore la sienne comme s’il s’agissait d’un trophée, ce n’est pas limpide immédiatement mais elle a bel et bien le sourire du vainqueur. « Et donc, à quoi on trinque. » Qu’il propose, probablement avec l’idée de fêter cette soirée, cette rencontre, le futur cocufiage de sa femme (et de Nicolas, par la même occasion.) « Notre anniversaire. » Qu’elle répond, tout en se penchant sans retenue vers Ariane pour atteindre ses lèvres, elles sont assez proches pour que le geste n’ait pas l’air maladroit et le baiser qu’elles partagent semble scotcher leurs deux nouveaux amis, en plus du barman qui devait déjà avoir tenté de prédire la suite des évènements. « A nos deux ans bébé ! » Qu’elle annonce, tout en levant son verre, le sourire sur ses lèvres invitant Ariane à faire de même. La gêne se lit sur les visages d’Ethan et Barney qui après avoir vidé leur coupe, se défilent. « Je pense que, nous allons vous laisser fêter ça ensemble. » Elle garde tout de même la pensée qu’il est dommage que ça ne les ait pas excités plus que ça et qu’ils partent aussi facilement, aussi lâchement. Elle est également rassurée qu’ils ne fassent pas de scandale pour cette comédie qu’elle vient de jouer. Débarrassée, elle se tourne vers Ariane. « Je te ressers ? » Cette dernière ne l’avait probablement pas vu venir. « Quoi ? Il était bien trop insistant, pas assez challengeant, et toi, tu travailles encore ce soir. » Qu’elle explique en remplissant les deux verres, prête à trinquer à nouveau.
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Message(#)clariane ▲ howling for you EmptyDim 13 Mai 2018 - 0:37

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Blasée de chez blasé. Même si Barney en soit m’a fait rire une fois ou deux, y’a rien dans mon non verbal - et dans mon verbal, pour la peine - qui n’hurle pas le fait qu’avec Clara, on était bien avant. Que les verres gratuits c’est sympa, et que ça l’est encore plus quand ils ne viennent pas avec un boulet au pied à leur suite. « Elle a le mérite d’être claire elle aussi. » qu’il s'égosille, maintenant que la blonde affirme que tant que son verre est plein, tout va. Et contrairement à l’autre qui n’attend pas une seule seconde avant de tirer la carpette de sous les pieds de son pote pour se frayer un chemin entre mes cuisses, chez moi, c’est pas comme ça que ça marche. « Elle a simplement ses priorités à la bonne place. »  la langue qui claque, et le verre que je termine au même rythme que celui de Clara. Dernière gorgée avalée sans le moindre mal, mes intentions de leur souhaiter une bonne soirée loin de nous sont aussi claires que celles des deux autres bozos qui se sont imposés à nos côtés. La tentative de leur souhaiter le bonsoir est avortée toutefois par la Davis, le temps que je tourne la tête vers elle pour m’assurer qu’elle souhaite autant que moi qu’ils débarrassent. Même pas la possibilité de lui demander que ses lèvres se posent avec intérêt sur les miennes et le contact qui plaît, qui presse, sur lequel elle insiste avec douceur, juste assez longtemps pour que je laisse mes doigts couler le long de sa joue, calmer la surprise le temps d’une seconde et de deux. Clara se charge de mettre cartes sur table, de lever sa coupe de champagne au pied de nez qu’elle a orchestré, et je souffle, bonne joueuse, la voix langoureuse un « Bon anniversaire bébé. » qui devrait balayer le reste des doutes qui planent. Message reçu et compris surtout, ils s’esquivent vers d’autres cieux lorsque nos flûtes semblent beaucoup plus goûteuses, que les bulles frétillent un peu plus fort sur ma langue, le rouge de Clara encore imprégné sur mes lèvres. « Oh, tu sais, ça ressemblait pas mal à du boulot, avec eux. » j’éclate de rire, alors qu’elle sort des justifications, et que je ne pourrais pas être plus d’accord avec elle. Si j’avais droit à une seule soirée à relaxer, autant le faire en compagnie de quelqu’un avec qui je n’aurai pas à me faire chier - en l'occurrence, la jeune femme qui n’a jamais failli à la tâche de me distraire comme une reine. « Étudier l’homme en rut dans un environnement hostile. » et j’explique, le regard amusé, l’intérêt qui ne dérive même pas une fraction de seconde vers les deux acolytes qui sont sûrement déjà à la recherche de nouvelles proies plus naïves plus désespérées que nous. « C’est à se demander pourquoi on n’est pas plus blasées que ça, à force. » que je souffle pas tant résignée, mais constatant avec dépit que les techniques des uns ne volaient pas particulièrement haut ce soir. Probablement que ma fatigue additionnée à l’éternel irritant qu’étaient les gens en eux-mêmes rendaient le tout beaucoup plus chiant qu’il ne l’était en vrai, mais elles me manquent brièvement, les soirées où y’avait un effort de charme, où y’avait un flirt, un vrai, et pas juste une formule toute faite, fermée et cannée qui promet un aller simple vers le coït sans chichi à l’arrière-scène le temps qu’on oublie nos problèmes jusqu’au petit matin. Call me romantic. « Va falloir que j’axe ma rubrique et mes conseils sur l’action et moins sur la réaction, là. » superhéros des temps modernes, j’éclate de rire, finit par faire honneur au champagne et en prend une longue lampée, satisfaite. « On dira ce qu’on voudra, mais ils ont pas été radins sur le champagne. » l’étiquette qui me suggère un prix hors de tout budget de classe moyenne, et je note mentalement le nom du truc pour en piquer une ou deux bouteilles dans le cellier de Charles - qui doit sans soucis avoir ça stock dans son palace de marbre. « De la part de la maison. »  et ils se multiplient les verres gratuits, et il est heureux le barman, tout sourire, l’air presque soulagé, lorsqu’il passe à notre hauteur et en profite pour glisser à nouveau ce qui semble être un cocktail custom extra fruits. Ça va, j’aurai ma portion quotidienne de vitamines et de couleurs grâce à lui, sympa. Nos mines incrédules doivent le motiver à poursuivre, ce qu’il fait sans attendre. « Vous avez évité un bien gros bullet. » l’évidence, et je roule des yeux pour la forme. « Et c’est juste maintenant que tu le mentionnes? » d’un rire et il est déjà parti, justifiant sans qu’on en ait vraiment besoin le fait que le duo d’hommes d’affaires n’était absolument pas dans notre plus grand intérêt ce soir. « Alors, on a survécu à deux ans, toutes les deux? » et je me cale dans mon siège, revient à la priorité du jour, laisse un sourire intéressé couronner mon visage, les rétines vrillées vers Clara et l’idée qui me plaît bien. « Tu sais, ça m’étonne même pas. On a assez d’atomes crochus pour que ce soit très réaliste comme relation, Emma. » c'est qu'elle et moi, on dominerait le monde si on finissait ensemble.  

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