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Message(#)code black (andrew) EmptyVen 9 Fév 2018 - 18:26

Si j'avais la Batmobile, je pourrais arriver encore plus vite à l'hôpital pour venir sauver des vies. Enfin, pour donner les médicaments et les soins qu'un médecin m'aurait dit de donner. Eh oui, c'est fini ces heures où c'était moi qui disait "une perf de saline, un ECG, un EKG et allez chercher les résultats de la culture au labo". Nan, maintenant que j'étais passée de l'autre côté, c'était à moi qu'on donnait toutes ces informations. J'adorais être infirmière, j'adorais ce métier, le contact avec les patients mais j'avais encore cette impression de pouvoir faire plus. Pourtant, je ne faisais rien. Je savais les risques que j'encourais si j'allais contre l'avis d'un médecin ou autre. Ça serait la fin. Et si je n'étais pas infirmière, je me demanderais bien ce que je pourrais faire d'autre. J'adorais la danse, certes, mais ce n'était qu'une passion, pas ma vie. Enfin, j'avais appuyé sur la pédale d'accélération parce que j'avais reçu un appel de la cheffe des urgences me demandant de prendre mon poste un peu plus tôt. Je n'avais pas rechigné. Ce genre de demandes allait de pair avec le fait de bosser aux urgences. Un accident de la route important ? Un immeuble s'était effondré ? Je saurais bientôt de quoi il s'agit.

Je gare ma voiture sur le parking réservé aux employés et accélère le pas pour me rendre aux urgences, des urgences où il est difficile de mettre un pied devant l'autre. À coup de pardon, je me faufile entre la masse de gens, balance mes affaires personnelles aux vestiaires et ressors aussi sec. J'aperçois mes collègues au loin et alors que je leur fais un signe pour savoir ce qu'il se passe, elles me montrent le haut d'un écran d'ordinateur. En gros, en rouge, c'est écrit 'CODE BLACK' et je frissonne légèrement. Je ne sais pas comment me sentir face à cette demande. Étonnement, ça m'excite. Je trouve ça vraiment génial. Le code black, quand il y a trop de patients par rapport aux nombres de soignants, n'arrive presque jamais dans un hôpital comme le nôtre. " Carmichael, à la rampe ! Blessé par balles qui arrive. Miriyan te rejoint dès qu'il est descendu de son post-op ! " Me lâche l'infirmière en cheffe du service aujourd'hui. Je file vers l'entrée des urgences et les gens, face à un brancard et des pompiers, s'écartent rapidement. Les ambulanciers m'expliquent ce qu'il se passe et mes yeux courent partout à la recherche d'une salle de traitement libre. " Numéro 7 ! " Lâche la grande brune debout sur le bureau pour se faire entendre entre tous les médecins qui piaillent entre eux, les patients qui hurlent à plein poumon et tout ce qui va avec. " À mon compte. Un, deux, trois " Soufflais-je, comme si c'était à moi de le faire. L'ambulancière maintient la pression sur la compresse qui évite que le patient se vide de sang ici, dans ce box. " Où est Miriyan ? " Demandais-je à l'infirmière qui le pointe du doigt. Bien sûr, c'est quand je fais l'impatiente qu'il se pointe. J'ai déjà pris quelques initiatives, de la solution saline attend d'être utilisée, il y a tout pour faire sortir la balle de l'abdomen du patient. Et je suis à deux doigts de le badigeonner de gel pour faire une écho et voir où est cette fichue balle. En espérant qu'il n'aura pas besoin d'aller au bloc. Parce que là bas, je ne peux pas y aller, à mon grand regret.
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Message(#)code black (andrew) EmptyJeu 15 Fév 2018 - 18:53


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Andrew était en train de terminer une intervention. Il était en train de recoudre son patient quand on fit irruption soudainement dans le bloc. Alors, il avait tourné la tête sur le côté, afin de savoir qui ... qui le dérangeait. Qui arrivait à ce moment. Bon, c'était juste ... recoudre le patient. C'était pas bien grave. Mais quand même. "Andrew, on a un souci aux urgences." Il leva un sourcil interrogateur. "Pas assez de personnel et gros afflux de blessé. On aurait besoin de toi." Ouais. Une journée comme ça, c'était ... Oh, il n'irait pas jusqu'à dire qu'il ne les aimait pas. Mais quand c'était moins mouvementé, c'était pas mal aussi. "J'referme mon patient et j'arrive." L'infirmière lui fit un peu les gros yeux. "Tu peux peut-être demander à ton interne de refermer." C'était pas ... C'était pas quelque chose qu'il faisait habituellement. Cet interne était là pour assister à la base. Et pas ... et pas refermer. Il le regarda. "Tu refermes juste. Rien d'extravagant. Rien d'extraordinaire. Et surtout pas de selfie de toi en train de refermer ton premier patient." Pourquoi disait-il cela ? Parce qu'il avait déjà entendu un interne en parler. Donc, oui, c'était monnaie courante. Andrew avait fini par sortir du bloc. Il avait jeté sa blouse, les gants et tout ça, et il s'était dirigé à l'étage des urgences. Pas le temps de prendre l'ascenseur. Il savait que ... les urgences, c'était les urgences, tout simplement. Il aurait pu attendre de ... il aurait dû attendre l'ascenseur. Et il n'avait pas le temps pour ça. Non. Du tout. Alors qu'il se dirigeait dans la salle où on l'attendait, il entendit quelqu'un qui grognait après lui. "On est impatient de me voir ?" demanda-t-il. "Ou on est juste très impatient de commencer ?" A dire vrai, il n'en savait rien. Il n'avait jamais eu l'occasion de bosser avec Wendy. Pas pour le moment. Mais c'était l'occasion de le faire, non ? Il enfila des gants aussi vite que possible. "Qu'est-ce qu'on a ?" Les blessures par balle ... c'était la merde. C'était la sacrée merde. En fait, ça dépendait, surtout, du type de balle employé. Parce que certaines, ça allait. Ca faisait quelques dégâts, ok, mais c'était pas une saloperie de balle à tête creuse, par exemple. Ou d'autres types de balle qui pouvaient faire de la bouillie. Il le savait. Il en avait déjà vu de la sorte. Ca, c'était les pires. Parce que les organes étaient touchés. Et parce que c'était la merde. Et pas qu'un peu. "J'veux une écho. Et qu'on prépare un drain thoracique." Valait mieux qu'il le mette maintenant. Surtout, ça lui donnerait des précisions sur les dégâts de la balle. Si les organes étaient touchés, et si ... Et si jamais il avait besoin d'opération ou pas. "Les armes, quelle plaie ..." souffla-t-il légèrement. Enfin, c'était pas les armes les plus dangereuses. C'était surtout les personnes qui s'en servaient. Ou qui ne savaient pas s'en servir et qui faisaient n'importe quoi.
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Message(#)code black (andrew) EmptyLun 19 Fév 2018 - 16:25

La médecine prend une grande place dans ma vie, il n'y a pas à dire. Je suis née pour faire ça et je tiens cette passion de ma mère. Sauver des gens, les aider à aller mieux, à avancer, c'est tout moi. Je suis bien dans ce corps de métier et mon métier – celui d'infirmière – me plait plus que tout. Alors certes, dans un moment comme celui-ci, je me sens un peu de côté. J'aimerais en faire plus, j'en ai déjà fait plus mais je me retiens. Chaque personne dans la hiérarchie a ses actions à faire, a sa place et la mienne est d'assister un médecin, elle est de l'aider à prodiguer des soins et clairement pas à les faire à sa place. C'est d'ailleurs pour cela que je cherche autant à savoir pourquoi le Docteur Miriyan n'est pas encore là. La vie d'un patient se compte en millièmes de seconde. Une seconde il est là et la suivante, il n'y a plus personne. Et je ne voudrais pas commencer ma journée sur un décès, décès que je ne prononcerais pas mais tout de même. Mon regard se fait fuyant alors que les gémissements du patient se font entendre. " Impatiente que vous sauviez cette jeune femme, oui " Les armes à feu, ma hantise. J'ai été formée pour m'en servir, je vais au stand de tir de temps en temps mais je n'en possède pas. C'est juste au cas où. C'est mon père qui a insisté pour que j'apprenne quand nous étions en Allemagne et depuis, je continue de m'entraîner. Je lève les yeux sur le Docteur qui enfile ses gants en latex et écoute ses ordres. J'attrape la machine pour faire l'échographie et l'allume. On est bien équipée à l'hôpital mais ça ne fait pas tout. Avec le bruit qu'il y a, je n'entends pas trop ce qu'il me dit. " Une plaie ? La balle n'est pas ressortie ? " Parce que si elle était sortie, il y aurait deux plaies. Je lui tends tout ce dont il a besoin pour placer le drain, une fois l'écho faite. Rapidement, je me penche sur le patient et lui souris. " C'est l'heure de regarder ce qu'il y a à l'intérieur de votre abdomen, on sourit " Et je met du gel en quantité suffisante et Miriyan n'a pas besoin de balader l'engin bien loin pour que l'on voit tout sur l'écran. Oh putain... On voit plusieurs morceaux de balle et cette dernière est logée dans l'une de ses côtes. Je regarde le Docteur et souffle " J'appelle le bloc ? " Pour les prévenir de notre arrivée. Parce que là, il n'y a aucun moyen qu'il retire tout ici. Sans compter qu'on entend les infirmières dire qu'il n'y a plus de place dans aucun box. On peut libérer le notre. Mais c'est sur décision du médecin en charge du patient. Et c'est pour cela que mon regard sur Miriyan est intense, fixe. Fais un choix, et vite !
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Message(#)code black (andrew) EmptyDim 25 Fév 2018 - 15:02


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C'était rare que les infirmières râlent après lui. Infirmières ou infirmiers d'ailleurs. Parce qu'il était chirurgien. Et parce que malheureusement, quand il était sur d'autres cas, il ne pouvait pas vraiment se libérer comme il le voulait. Surtout quand il avait les mains dans le corps du patient. Et ça arrivait. Souvent. Qu'on le bipe alors qu'il était en train de vérifier la tuyauterie. Il n'irait pas jusqu'à dire que c'était pénible. On avait besoin de lui. C'était normal. Mais il fallait comprendre qu'il ne pouvait pas toujours se libérer, bien malheureusement. Alors oui, il avait fait une petite remarque à Wendy. Une légère remarque. Pas de quoi fouetter un chat. Il eut un sourire à l'encontre de l'infirmière. "Et c'est ce qu'on va faire." La pauvre femme souffrait. Et c'était normal. "On va vous passer un petit quelque chose pour la douleur." Andrew avait fait un signe de la tête à Wendy, lui donnant la prescription par la même occasion. Plus vite l'injection serait faite, mieux ça serait. Il ne voulait pas endormir la patiente ou bien l'achever ou quoi que ce soit dans le genre. Mais au moins, ça lui éviterait de trop souffrir. Personne ne refusait un petit analgésique pour lutter contre la douleur. Du tout. Wendy se montrait réactive. Très réactive. Elle n'avait pas tardé à allumer l'échographe. Andrew avait commencé à l'examiner. Elle secoua la tête en regardant Wendy. "Non. J'ai la plaie d'entrée. Mais pas celle de sortie." Et justement, quand les balles ne ressortaient pas, c'était toujours ... la galère. Ou du moins, les dégâts étaient plus prononcés. Et c'était moche. Très moche. Wendy avait parlé à la patient. Pour la rassurer. Pour lui dire un peu de ce qui allait se passer. Andrew trouva rapidement ce qu'il cherchait. Encore une balle qui avait fait des dégâts. Il allait devoir ouvrir le thorax, réparer les dégâts. Oui, bon, c'était pas une petite intervention, c'était certain. "Oui s'il te plaît. J'veux qu'on prépare du o négatif." Puisque c'était le groupe sanguin de la patiente. "Et j'veux qu'on la monte le plus vite possible." Pour le moment, elle était stable. Mais elle pouvait ... chuter. A n'importe quel moment. Et il n'avait pas vraiment envie que ça arrive. Non. Du tout. "Avec un peu de chance, on n'aura pas à attendre longtemps." Son interne avait dû finir l'intervention et un bloc devait être libre. Andrew s'était rapproché de la patient, du moins, il la regardait. "J'vais devoir vous monter au bloc et vous ouvrir. Mais vous inquiétez pas, vous êtes entre de bonnes mains." Oui. Il allait s'occuper d'elle aux petits oignons, si on pouvait dire ça ainsi. "Tu as pu avoir le bloc ?" demanda-t-il à Wendy.
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Message(#)code black (andrew) EmptyMer 28 Fév 2018 - 16:55

Je n'ai jamais été très patiente en ce qui concerne la médecine, voulant toujours être la plus rapide mais aussi – voire surtout – sauver des vies. Il n'y avait rien de pire pour moi que de perdre un patient et c'était une des raisons pour laquelle être infirmière me convenait encore plus qu'être médecin. Je n'avais la vie de personne entre mes mains à mon statut. Je ne prononçais pas le décès et je n'ouvrais pas le patient une fois au bloc. Comme quoi, on peut trouver sa voie tout en respectant ses valeurs et son caractère. J'étais une vraie éponge émotionnelle, une vraie pipelette aussi, par la même occasion. Sauver cette vie était ma mission de la journée et nous allions le faire avec le Docteur Myrian qui daignait enfin montrer son joli visage. Enfin, si tenté que c'était ce genre de choses qui m'intéressait, bien entendu. Je le regarde et acquiesce suite à sa demande. J'avais déjà posé une intraveineuse à l'arrivée de la patiente pour faciliter l'administration des médicaments une fois le chirurgien parmi nous. Les tiroirs de la table de médicaments s'ouvrent l'un après l'autre alors que je cherche ce qu'il me faut. Et j'injecte tout assez rapidement. La faire le moins souffrir possible, surtout avec ce qu'elle doit ressentir est le plus important. J'ai l'estomac qui se tord quand je l'entends gémir alors que Myrian cherche une plaie de sortie de balles. Cinq, quatre, trois, deux… Les anti-douleurs injectés font leur effet et, instantanément, un sourire se dessine sur mon visage. La balle a décidé, tel un ouragan, de foutre sa merde sur son passage et j'ai déjà la main sur le combiné quand il me dit d'appeler et qu'il faut la monter le plus vite possible au bloc. Je reste quelques secondes au téléphone. Je l'écoute et fais un signe à la cheffe des urgences pour lui faire comprendre qu'on va monter mais aussi, voire surtout, qu'il faut une infirmière de bloc pour assister le docteur. Je raccroche et regarde le Docteur. " Vous pouvez y aller, ils vous attendent. L'anesthésiste se change et vous rejoint dans cinq minutes en haut " Que je souffle en me dirigeant derrière la patiente. " Par contre, ils n'ont plus d'infirmières de bloc libre en haut " Je grimace légèrement. Un médecin qui va devoir opérer seul avec son anesthésiste à ses côtés ? C'est quand même grave risqué non ? " Les renforts arrivent mais il va falloir commencer tout de suite si on ne veut pas la perdre " Que je souffle à voix basse pour le Docteur, plaçant le masque à oxygène sur le visage de la patiente. C'est ici que mon travail s'arrête. J'appuie sur les freins du lit et le pousse en direction de l'ascenseur, là où je vais devoir les laisser. " Il ne se vantait pas tout à l'heure, vous êtes vraiment entre de bonnes mains " Dis-je à la patiente, croisant son regard apeuré, effrayé. En même temps, je doute qu'elle pensait finir comme ça aujourd'hui.
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Message(#)code black (andrew) EmptyMer 7 Mar 2018 - 19:49


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Ils ne pouvaient pas attendre trop longtemps. parce que plus ils attendaient, plus les blessures risquaient de s'aggraver. Et elle pouvait faire une sérieuse hémorragie. Et ce n'était pas ce que Andrew voulait. Non. Du tout. Il avait besoin que ça soit fait rapidement. Enfin, besoin, façon de parler, mais ils ne pouvaient pas rester plus longtemps dans la salle de trauma. Ca devenait dangereux pour la patiente. Et attendre, non, c'était pas ... ce qu'il fallait. Alors, il s'était tourné vers Wendy. Espérant une bonne nouvelle. Que le bloc était disponible. Et qu'ils allaient pouvoir s'y rendre sans tarder. Et c'était le cas. Il eut un léger hochement de la tête. "Mon interne a dû terminer avec son patient." Ouais. Une bonne chose. Une très bonne chose que le bloc soit libre. Autant qu'ils partent maintenant. Autant y aller tout de suite. "Le temps de la préparer et ça sera bon." Il aurait préféré, bien sûr, qu'il y ait tout de suite l'anesthésiste de disponible. Mais au moins, il avait le bloc. C'était déjà une bonne chose. Le reste allait suivre, si on pouvait dire ça ainsi. Il fit par contre les gros yeux quand elle en vint à lui dire qu'il n'y avait plus d'infirmière pour le bloc. "Pardon ?" avait-il dit en la regardant. "C'est une blague ?" Mais non. Wendy n'avait pas l'air de plaisanter. "Et ils sont passés où tous ?" Bon, ok. La blonde n'était pas responsable. Mais ça lui foutait les boules. S'il n'avait pas d'infirmier ou d'infirmière pour l'aider, ça allait être la merde. Et il ne pourrait pas opérer. Enfin, si, techniquement parlant, il pourrait le faire. C'était pas comme s'il ne l'avait jamais fait d'ailleurs. Quand il était au Mali, il avait fait des choses alors qu'il était tout seul et qu'il n'y avait personne pour lui filer un coup de main. Certes, Duncan lui avait toujours dit que s'il avait besoin d'un coup de main, il lui suffisait de hurler et il essayerait de venir l'aider. Mais il n'avait jamais eu l'occasion de le faire. Il s'était toujours débrouillé à dire vrai. Et là ... Là, c'était pas vraiment la politique de l'hôpital. Non. Les médecins n'étaient pas vraiment autorisés à opérer sans ... sans avoir quelqu'un d'autre. Donc, il était dans la merde. "Ils ne seront pas là assez vite." Non. Du tout. Il était en train de déplacer la patiente en compagnie de Wendy. Ils se rapprochaient de l'ascenseur tandis que Wendy s'était penchée vers la jeune femme pour lui dire qu'elle était entre de bonnes mains. Le brancard était dans l'ascenseur. Andrew aussi. Il jeta un coup d'oeil à l'infirmière. "Allez, en selle ma grande ! J'vais avoir besoin de toi." Il eut un hochement de la tête. "T'es pas une infirmière de bloc. Mais c'est pas grave. T'es intelligente et je suis sûr que tu vas t'en sortir." Il attendit qu'elle rentre dans l'ascenseur afin de monter au bloc. "Ca t'a déjà branché le bloc ? Du moins, tu l'avais envisagé ?" lui demanda-t-il. Il était vrai que ... Il était vrai que Andrew ne venait pas vraiment de lui laisser le choix. Mais il aurait besoin d'une paire de mains supplémentaires. Et son interne devait faire la visite des patients, là, tout de suite. "Ce qui est bien, c'est que ça te fera de l'expérience au bloc." Ce qui n'était pas négligeable après tout. Non ? Les portes s'ouvrirent. Et Andrew donna tout de suite le tempo. Ou presque. "Je veux qu'on la prépare tout de suite." Aussitôt, ou presque, Andrew était passé du côté où il se préparait. Avec la blouse, les gants, la casaque. Il devait se nettoyer les mains. Bien se les frotter et tout ça. Il avait fait signe à Wendy de faire pareil. "On t'a déjà montré comment faire ?"
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Message(#)code black (andrew) EmptyJeu 8 Mar 2018 - 21:17

Je n'avais jamais vécu de "code black" et j'étais incapable de dire si j'adorais cette pression, ce brouhaha constant ou si je détestais ça. En temps normal, on pouvait entendre les machines biper, écouter le rythme cardiaque d'un patient était plus que facile mais là, si les machines nous lâchaient, on serait dans une pagaille monstre. Pire qu'en temps normal. Et alors que tout le monde s'affairait, que mes yeux parcouraient le box où nous étions, le Docteur Miriyan, la patiente et moi, qu'ils regardaient la fourmilière qu'était devenue les urgences. J'avais presque l'impression d'être à un concert. Du bruit, de la foule, des gens qui se glissent par-ci par-là pour aller d'un point A à un point B. Cette comparaison m'arrachait un sourire léger et quand j'entendais qu'il n'y avait plus d'infirmière au bloc, il disparaissait vite. Je raccroche et hausse les épaules " Aucune idée. Des changements de postes, un afflut de patient et.. voilà " Que je lui expliquais sans savoir vraiment si c'était la cause. Il n'y avait pas de grève des infirmières aujourd'hui, pour sûr, mais c'était au petit bonheur la chance pour avoir une salle d'opération alors bon. Au loin, on voyait la cheffe des urgences effacer tous les noms sur le tableau des opérations dans un renfoncement. Tout ce qui n'est pas prioritaire est repoussé. Et c'est le plus intelligent à faire. Moi qui ne pensait que ça n'arrivait que dans les films et les séries télés, ce genre de choses ! Bien surprise mais agréablement surprise, on ne va pas se voiler la face. En fait, je venais de prendre ma position face à cette situation : j'adore cette adrénaline, ce peps qu'il y a à l'hôpital à ce moment même. Devant les portes de l'ascenseur, Miriyan sur la gauche, près à monter au bloc et la patiente avec lui. Je ne peux pas me permettre de monter et de perdre du temps, même si j'aimerais beaucoup. D'autres personnes attendent sur moi. Et alors que mes mains lâchent le brancard et que je fais un pas en arrière pour quitter l'ascenseur, la voix du médecin me fait relever le visage et je le regarde droit dans les yeux. Quoi ? Sérieusement ? Il va avoir besoin de moi ? Mon rythme cardiaque s'accélère doucement et je sens que mes joues rougissent tout aussi vite. Je suis intelligente ? Il est sûr que je vais m'en sortir ? C'est le feu en moi. Vraiment. Littéralement. C'est génial. Je suis si heureuse que je saute dans l'ascenseur et lui sourit largement. " Vous ne le regretterez pas ! " Et je dirais bien plus, j'ouvrirais bien plus ma bouche mais je ne veux pas trop me lancer de fleurs et finir griller comme une fleur au soleil. Je m'y voyais déjà. Poser mon calot sur mes cheveux attachés en une queue haute. Me laver les mains à fond pour éviter tous les germes, toutes les bactéries. Frotter et frotter encore. C'est une technique qu'on apprend avant d'entrer au bloc. Glisser dans la blouse et passer les gants sur les mains mais aussi sur les poignets, histoire d'être sur que le tissu de la blouse ne touche pas les plaies. J'étais tellement perdue dans mes pensées que je ne prenais pas le temps de lui répondre, déjà arrivée à destination. Je sors la première, tire le brancard et direction le bloc opératoire. Il y a quelques employés qui se chargent de mener la patiente en salle et de l'endormir. J'attache mes cheveux de manière bien serrée et attrape le savon posé. Un geste face au capteur et l'eau se met à couler. " Oui oui. J'ai fait trois ans de médecine et j'ai eu la chance d'aller au bloc quelques fois. Pour observer. Sauf une fois où j'ai pu faire quelques petits trucs sous les indications du chirurgien en charge du cas " Ça aussi c'était une sacrée expérience. Ne pas gêner mais tout bien regarder, voir. Je frotte mes mains bien comme il faut, mon regard glissant sur Miriyan pour voir si je n'oublie pas. Trois ans que ça n'est pas arrivé mais je ne suis pas rouillée. Mes yeux sur la salle d'opération, j'ai presque hâte de retrouver cette odeur de désinfectant et ce métal gelé. " Je connais donc tout ce dont vous aurez besoin et je ne vous tendrais pas le scalpel, la lame en premier " Parce que ça, ça peut grave être une erreur de débutante. L'angoisse … C'était arrivé à des anciennes collègues et, heureusement qu'il n'y avait que le gant qui avait craqué. Parce que c'est vraiment le pire truc qui peut arriver. Enfin, ça et faire tomber ses lunettes dans les entrailles du patient. Éternuer. Trancher quelque chose qu'on devait laisser intact. Je commençais grave à stresser alors que je mets mes gants. Tellement stressée que le gant droit craque et que je suis obligée d'en prendre un second. " Ça va bien se passer " Que je lançais aussi bien à lui qu'à moi avant qu'il quitte la salle, poussant la porte avec son dos. " Droitier ou gaucher ? " Que je sache dans quelle main lui donner les instruments qu'il me demanderait bientôt. Et, le masque chirurgical bien derrière les oreilles, je le suis pour cette nouvelle expérience. Pour cette dose d'adrénaline qui me manquait tant. Être infirmière me convient parfaitement mais le bloc, ça me manque pas mal quand même.
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Message(#)code black (andrew) EmptyJeu 15 Mar 2018 - 19:53


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C'était incroyable. Et pas qu'un peu. Cette patiente avait besoin d'une opération en urgence et il n'avait pas ... il n'avait pas le personnel adéquat ? Mais où allait le monde ? Il roula des yeux. C'était embêtant. C'était même très embêtant d'ailleurs. C'était la merde. Et pas qu'un peu. Il ne répliqua rien. Mais il avait grogné un peu. Wendy n'y était pour rien. Andrew n'allait pas la charger pour ça. Non. C'était pas elle qui avait décidé. Du tout. Ils se dirigeaient vers l'ascenseur. Andrew s'était engouffré dans ce dernier avec la patiente. Et il voyait Wendy qui était devant. Qui attendait, en quelque sorte. Et le médecin lui avait envoyé une invitation. Il avait besoin d'une assistante. Enfin, de l'aide. Donc ... donc oui, il lui demandait de venir avec lui. Il avait eu un sourire à son encontre tandis qu'elle indiquait qu'il n'allait pas le regretter. "Mais j'espère bien." Il eut un hochement de la tête. Y'avait aucune raison que ça se passe mal, non ? Quelques minutes plus tard, la patiente était ... la patiente était installée dans la salle d'opération. Andrew était en train de nettoyer les mains. Il les frottait. Fermement. Rapidement. Fallait pas traîner. Plus ils traînaient, plus la patiente avait de risques. Des risques que ça se passe mal. Et honnêtement, ce n'était pas ce que le chirurgien voulait. Non. Il voulait qu'elle s'en sorte. Donc, plus vite il opérait, mieux ça serait pour la patiente. Et pas qu'un peu. Pendant qu'ils se préparaient, Andrew en profitait pour papoter un peu avec Wendy. C'était pas la première fois qu'elle allait au bloc. Donc, elle savait comment ça se passait un peu. "Un chirurgien sympa alors." Il eut un hochement de la tête. "J'laisse souvent faire mes internes aussi. Avoir quelqu'un pour être épaulé, c'est bien. Mais c'est mieux de les faire pratiquer aussi." Y'avait que ça de bien d'ailleurs. Et pas qu'un peu. Il fallait ... Oui, il fallait vraiment que les jeunes pratiquent. La théorie, c'était bien beau. Mais rien ne valait, justement, la pratique. Andrew jeta un coup d'oeil par la vitre tandis que l'anesthésiste était en train d'endormir la patiente. Bien. Il pourrait intervenir assez rapidement avec l'aide de Wendy. Il jeta un coup d'oeil à Wendy tandis que cette dernière lui disait qu'elle n'allait pas lui tendre le scalpel avec la lame en premier. "Oh, si tu savais combien de fois ça arrive." Il eut un léger hochement de la tête. C'était quelque chose de fou. "Des accidents comme ça, c'est bête ... mais ça arrive souvent." Trop souvent d'ailleurs. Andrew n'irait pas jusqu'à dire qu'il avait l'habitude. Quand il était au Mali, il n'avait pas forcément pu travailler à chaque fois avec des gants. Y'avait eu des jours où c'était un peu la dèche. Alors oui, il savait faire attention. Il était à l'écoute de l'environnement, si on pouvait dire ça ainsi. Pour s'éviter des bricoles. Voilà tout. Andrew avait fini de se brosser. On l'avait aidé pour la blouse, comme à chaque fois, et puis, hop, les gants. Le bonnet. Le masque. Il s'était tourné vers Wendy qui venait de l'interrompre, lui demandant ... lui demandant qu'elle était sa main dominante. "Droitier." Il eut un hochement de la tête. "Bon réflexe de demander. C'est pas tout le monde qui le fait." C'était même rare. Ils pénétrèrent dans le bloc. Un coup d'oeil à la patiente. "On est bon ?" demanda le médecin. L'anesthésiste lui confia que c'était le cas. "Et bien, on est parti alors." C'était le moment ou jamais. "Prête à sauver une vie ?" Sans doute que c'était le cas d'ailleurs. A espérer. Andrew avait commencé à passer de la bétadine sur l'abdomen de la jeune femme. Histoire de pouvoir faire ça de manière stérile et éviter des soucis et des petites choses dans le genre. "Scalpel. Et il me faudra ensuite les écarteurs." Histoire qu'elle se tienne prête. Parce que c'était l'instrument suivant dont il aurait besoin. Histoire d'écarter bien les deux parois. Parce qu'il allait devoir jouer les plombiers, en quelque sorte.
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Message(#)code black (andrew) EmptyVen 30 Mar 2018 - 21:51

C'est une journée tout sauf habituelle. Un code noir, ça n'arrive pas tout le temps, pour ne pas dire jamais dans un hôpital de la région. Les médecins font tout pour que le code black n'arrive jamais, les infirmières cravachent et foncent encore plus pour éviter ce désastre. Parce qu'on sait tous comment se finisse ces moments de rush. On est sur les genoux et on se fait engueuler parce qu'on aurait pu faire mieux. Ce sont souvent ceux qui sont cachés dans leurs tours qui nous balancent ce genre de remarques. C'est sûr que Monsieur le Chef de la Chirurgie préfère régler ses soucis administratifs que de passer une blouse blanche, des gants en latex et venir ajouter deux mains à notre effectif déjà bien restreint. Mais c'est comme ça, c'est la loi, le protocole. Et tu parles d'un putain de protocole ! Ça aurait pu être un frein à ma venue au bloc avec Miriyan mais non. Il m'avait invité et j'étais persuadée qu'on ne m'en tiendrait pas trop rigueur grâce à mon passé d'étudiante en chirurgie. C'était peut-être me donner bonne conscience que de me dire ça mais bon, c'est ainsi. En plein lavage de mains, toute excitée, je commençais à raconter ma vie. Bavarde un jour, bavarde toujours. Surtout là avec l'adrénaline qui coulait dans mon corps, dans mes veines. J'avais tellement hâte ! Pour tout dire, je regardais déjà pour passer IBODE (infirmière en bloc opératoire) dès que possible. J'adore la vie aux urgences, c'est où j'ai ma place mais le bloc… Il n'y a rien qui m'excite plus au point de vue médical. L'odeur, le bruit continu des machines, les discussions avec les collègues… Si seulement je pouvais avoir un double poste : infirmière aux urgences mais aussi infirmière au bloc lorsque, par exemple, mes patients montent au bloc, comme c'est le cas ici. Ça serait le rêve. Mais pour le moment, nous avions une patiente qui attendait sagement que l'on lui retire la balle qu'elle avait dans l'abdomen. Alors adieu les rêveries, il fallait que je me concentre et vite ! " Ah oui ? À ce point ? " Ça devait être une erreur d'inattention mais une erreur qui pouvait couter cher, au final. Et puis, c'était une des premières choses que l'on apprenait à l'école et en pratique : le manche en premier parce que nombreuses sont les fois où le chirurgien prend l'objet sans regarder et hop, une coupure. Ça peut être une simple éraflure ou pire : l'empêcher d'opérer parce qu'il saigne trop ou que la plaie est trop profonde. " Ça vous ait déjà arrivé ? " Finis-je par demander, curieuse comme pas deux. Et il y avait d'autres questions que je devais lui poser si je ne voulais pas lui faire du mal, me faire du mal ou détruire ma réputation avant même que j'en ai une. Droitier. Il fallait donc que je fasse bien attention à ça quand je lui passerais scalpel, écarteur et tout ce qui va avec. Pas d'erreur Wendy, prouves que tu es la meilleure ! Et, rapidement, mes joues rougissent quand il me dit que c'est un bon réflexe que de demander. Serais-je entrain de marquer des points ? Si seulement. Une fois dans le bloc opératoire, mon sourire – pourtant invisible – s'élargit et j'acquiesçais rapidement à sa demande. " Plus que prête oui ! " J'étais littéralement plus que prête. Je n'attendais que ça. Il se plaça d'un côté de la patiente et moi, j'allais face à lui, prête à être son bras droit, son support pour les quelques temps à venir. Toute sourire, j'acquiesçais et lui tendais scalpel et écarteurs quand il me les demandait. " Si vous n'aviez pas été médecin, vous auriez fait quoi comme métier ? " Demandais-je rapidement, mes yeux glissant sur le sang qui coulait de la patiente, épongeant avec des compresses stériles et suivant chacun des mouvements du Dr Miriyan avec l'aspiration, histoire qu'il y voit quelque chose. " Je suis plutôt bavarde, on peut la faire en silence si vous le souhaitez " Que je lui demandais en anticipant sa demande, aspirant le sang qui devait lui bloquer la vue. " Vous voyez la balle ? " On est là pour ça aussi non ?
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Message(#)code black (andrew) EmptyLun 2 Avr 2018 - 16:32


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Est-ce que c'était une bonne idée ? Inviter Wendy à cette opérateur ? Il n'en savait rien. Mais de toute manière, il n'avait pas vraiment le choix. Il avait besoin d'une infirmière de bloc. Il n'y en avait pas de disponible. Il aurait aimé avoir un interne également. Mais il ne pouvait pas en avoir non plus. Donc, il n'avait pas trop le choix. C'était Wendy. Ou se démerder tout seul. Et il préférait avoir Wendy. Cette fiche, elle avait la pêche. Et pas qu'un peu. Elle était sympathique. Et puis, ouais, ça lui permettrait de bosser un peu avec elle. De voir ce qu'elle valait. Et qui sait ? Si jamais elle voulait changer de branche et bosser en chirurgie, il pourrait appuyer sa demande ? Enfin, ils n'en étaient pas encore là. Non. Pour l'heure, il fallait se brosser. Rapidement. Pour Andrew, c'était le train-train habituel. Pour Wendy, sans doute que ce n'était pas la même chose. Mais bon. Elle se débrouillait. Et c'était le principal. "Oui. Pour autant, y'a des formations. J'veux dire, avant de mettre les pieds au bloc, y'a pas mal de blabla et tout ça. Mais ça empêche pas ... ça empêche pas des accidents." Il secoua la tête. Et c'était bien dommage d'ailleurs. "Parce qu'après, c'est la merde et qu'il y a un tout un protocole de soins." Et c'était pénible. Wendy ne put s'empêcher de lui demander si ... Et bien, s'il avait déjà eu un craquage de gants. Enfin, pas un craquage. Mais être coupé à cause d'un scalpel. "Pas ici." Il secoua la tête. "Mais quand t'es en plein milieu d'un champ de bataille et que les balles fusent au dessus de ta tête, oui." Elle n'était sans doute pas au courant de son passé de militaire. Du fait qu'il avait servi à l'armée et tout ça. Mais c'était pas vraiment le moment d'en parler. Enfin, si elle voulait en parler un peu, oui, peut-être qu'il se pencherait sur la question. Mais pour le moment, il allait se contenter de finir de se brosser. Et après, direction l'opération. Quelques minutes après, ils étaient donc au bloc. Wendy était prête. Lui aussi. "On est partis alors." Il eut un hochement de la tête. "Scalpel." Wendy s'exécuta. Elle ne perdait pas une seconde. Non. Dès qu'il lui demandait un outil, elle s'exécutait. Au plus vite. Chaque minute était précieuse à dire vrai. Andrew venait d'ouvrir le thorax de la patiente. Il avait pris les écarteurs que Wendy lui confiait afin d'avoir un meilleur accès à la zone où était logé la balle. Bien qu'il soit très concentré par ce qu'il était en train de faire, Wendy ne put s'empêcher de lui poser quelques questions. Voulait savoir ce qu'il aurait fait s'il n'avait pas été médecin. "Bonne question je dois dire." Ouais. Une très très bonne question à dire vrai. "Je sais pas trop. J'me suis jamais vu faire autre chose que médecine." Il n'avait jamais réellement réfléchi à la question. "Peut-être un truc en rapport avec le bricolage." Ce qui était possible après tout. "J'ai toujours été plutôt doué avec mes mains." La médecine lui avait semblé plutôt appropriée. Peut-être qu'il aurait été ... maçon, charpentier, bricoleur, homme à tout faire. Il n'en savait rien. "Mais j'aurais pas vraiment à me poser la question puisque je fais ce que j'aime." Ouais. C'était le principal. Non. Avant qu'il n'ait eu le temps de lui retourner la question, Wendy avait enchaîné avec une autre question. Sur la balle. "Non. Mais j'vois les dégâts qu'elle a fait." Il allait devoir faire pas mal de sutures. Il espérait que sa patiente allait s'en sortir. Oui. Il finit par plonger une de ses mains directement dans les entrailles de la patiente afin de chercher, à tatons, cette maudite balle. "Et toi alors ? Pourquoi la médecine ?" Elle n'était peut-être qu'infirmière. Mais ça touchait à la médecine après tout. "Ah ... Attends ..." Andrew eut une drôle de mimique sur le visage. Qu'on ne voyait pas vraiment à cause du masque qu'il avait mais bon. "J'l'ai eu cette garce ..." Il la déposa dans une petite coupelle qui était sur le plateau à instrument. "Comment vont les constantes ?" La patiente semblait tenir le choc. Mais bon. C'était pas encore fini.
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Message(#)code black (andrew) EmptyMar 3 Avr 2018 - 10:55

À mesures extrêmes, solutions extrêmes. Je savais bien que je n'avais pas forcément le droit et la légitimité d'aller au bloc avec le Docteur Miriyan mais, pour une fois, transgresser les règles que je m'applique à suivre n'est pas un soucis. Je suis en paix avec mon âme, mon subconscient ne me crie pas de fuir, loin de là même, pour tout dire. Alors je fonce, je prends cette opportunité qu'on me tend et j'y vais. Go, go, go ! Et on est rapidement en haut, la patiente avec l'anesthésiste et on se prépare. Hygiène au top, mains et avant-bras désinfectés, je m'intéresse à Andrew et à ce qu'il aurait déjà pu vivre avec une élève infirmière un peu tête en l'air. Il n'y a pas de temps pour ça, pour avoir la tête dans les nuages dans ce genre de moments mais des fois, ça arrive. Tout simplement, ça arrive. Et quand il parle de protocole de soin, je vois bien de quoi il parle. Il faut se dépêcher, soigner le médecin tout en continuant de sauver le patient. Et les tests commencent pour savoir s'il y a contamination du sang, si les nerfs ont été touchés et toutes ces choses là. Beaucoup de temps perdus et de paperasses à remplir pour une petite inadvertance. C'est pour cela que je me promets de toujours être à trois cent pour cent 'in' quand je m'occupe d'un patient. Ça peut arriver aux urgences ça aussi. Je veux dire, il peut y avoir un dérapage, un patient qui vous fout un coup et vous assomme. Le danger n'est pas le même mais il est quand même là. Quand il me parle de champ de bataille, je le regarde et fronce les sourcils. " Armée ? Vous avez été déployé ? " Que je demande, légèrement curieuse. J'avais l'impression que la moitié de l'hôpital était plein d'ancien militaire. Il y a eu Alana, maintenant lui, mes parents étaient tous les deux dans les rangs… Bref, j'ai l'impression que je suis entourée d'anciens militaires et c'est aussi rassurant que flippant. C'était un peu comme si mon père m'envoyait des anges gardiens, qu'il mettait des gens sur mon passage pour que je me sente bien, que je ne l'oublie pas. Et bien entendu, il m'était impossible d'oublier mon père, avec ou sans ça. Il m'avait aimé comme jamais avant de me briser le cœur. Et de briser la famille que nous formions. L'opération commença et je chassai toutes ces pensées de mon esprit. Nous étions là pour la jeune femme ouverte sur le billard et pas pour autre chose. Mais le silence me stresse un peu. J'ai peur de partir dans mes réflexions. Et c'est tout ce que je ne veux pas. Je souris à Miriyan quand il me répond. " Bon et bien si jamais j'ai quelque chose à remplacer dans mon chez moi, je ferai appel à vous " Je rigole légèrement. Ce n'est pas mon genre de demander de l'aide pour commencer et encore moins à quelqu'un que je viens de rencontrer. Je suis sûre que si j'ai besoin d'aide, Kane se fera un plaisir de m'aider et il pourrait très bien ramener tous ses copains pompiers tiens. " Oui.. Et puis, comme on dit, avec un travail qu'on aime, on ne travaille jamais réellement " Je souris doucement. J'y croyais vraiment pour tout dire, à cette petite phrase qui semble pourtant bien ridicule. J'y crois vraiment parce qu'il n'y a pas un jour où je me lève et où je me dis "putain, faut aller bosser". Je trouve ça magique, tellement magique… Et l'action magique de la journée pourrait être de sauver cette femme. Alors c'est tout simplement que je demande s'il voit la balle, s'il peut l'extirper… Mais il voit plus les dégâts causés par la balle que cette dernière. Et ça me chagrine d'entendre ça. La vie de cette femme est peut-être ruinée, sa convalescence risque de durer des mois parce qu'un abruti a tiré sur elle. Ça aurait pu être un enfant … Et vu le point d'entrée de la balle, ça aurait été direct dans la tête. Je bouge mes mains aussi vite et proprement que possible pour lui dégager la vue et c'est avec sa main qu'il finit par partir à la chasse à la balle. " Mon père est militaire et ma mère infirmière dans l'armée. Enfin était. Du coup, j'ai baigné là dedans et quand il a été temps pour moi de choisir mes études, ça s'est imposé à moi " Telle une évidence, avec toutes les brochures d'universités et les cursus qui vont avec, je n'avais d'yeux que pour la médecine. Et alors que j'allais commencer à parler du fait que j'avais fait trois ans de médecines générales avant d'abandonner faute d'externat, il fronça ses yeux et j'attendis patiemment, comme il venait de me le demander. Quelques secondes plus tard, le bruit de la balle dans le plateau m'arraché un léger sourire. Ce n'était pas fini mais maintenant, il allait devoir recoudre, tout remettre en place et la refermer. Les prochaines minutes et heures étaient aussi importantes que celles que l'on venait de passer. " Tout va bien de ce côté. Tout est stable " Et l'anesthésiste donna des précisions que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam. Tout était nickel. Et c'était pour le mieux. Un sourire sur le visage et la porte derrière moi s'ouvrit rapidement. " Les IBODE sont là, Mlle Carmichael peut retourner aux urgences " Et alors que j'entendais ces mots, mon visage se tourna vers la jeune femme, masque chirurgical posé devant sa bouche. " Oh. " Soufflais-je, complètement déçue. Je n'ai pas le choix. Mais je dois rester là jusqu'à ce qu'elles arrivent réellement. Ce qui n'allait pas tarder. " C'était vraiment cool " Soufflais-je à Miriyan, la voix bien moins guillerette qu'il y a quelques minutes, le visage fermé. On pouvait lire sur mes yeux que j'étais triste, très triste. Mais c'est la vie. Ici, ce n'est pas ma place. Et il fallait que je l'accepte.


Dernière édition par Wendy Carmichael le Lun 23 Avr 2018 - 11:50, édité 1 fois
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Message(#)code black (andrew) EmptyDim 8 Avr 2018 - 14:25


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Parler pendant qu'il était en train d'opérer ? Ca ne gênait pas Andrew. C'était peut-être un homme, mais avec son passé, il avait appris à faire plusieurs choses en même temps. Ca aidait de se retrouver sur un champ de bataille et de se retrouver parmi les balles. Et soigner son patient tout en faisant attention à ne pas se faire trouer la peau. Ce n'était pas simple. Ce n'était pas évident. C'était certain. Mais il l'avait fait. Il avait appris à le faire. Et ouais, c'était chaud. C'était vraiment chaud. Et pas qu'un peu. "J'ai fait mon internat grâce à l'armée." Le médecin eut un léger hochement de la tête. Il ne se laissait pas déconcentrer pour autant et continuait ce qu'il avait à faire. Voilà tout. "Et de ce fait, oui, j'ai été pas mal sur le terrain pour valider mes années." Et ça avait plutôt bien fonctionné. Heureusement, sans quoi, il ne serait pas ici. Et il ne ferait pas ce job non plus. "Et j'ai aussi été en Afrique pour des raisons humanitaires." Au Mali, principalement, mais pas que. Il avait eu l'occasion de laisser Duncan au dispensaire et d'aller un peu à droite, à gauche. De belles années. Même si sa petite soeur et ses proches lui avaient manqué durant ce temps. Mais il n'était pas mécontent du parcours qu'il avait fait. Pour sûr. Et ce qu'il ferait s'il n'était pas chirurgien ? Du bricolage. Il avait eu un sourire quand Wendy avait émis l'hypothèse qu'elle puisse faire appel à lui au besoin. "Possible si jamais j'suis disponible." Et comme il devait jongler avec sa vie de famille ... Ouais, ça serait peut-être compliqué. Enfin, il ne voulait pas vraiment penser à cela. Non. Du tout.

Quoi qu'il en soit, Andrew faisait son possible pour trouver cette maudite balle. Wendy avait tiré un peu sur les pinces afin de lui donner un meilleur champ de vision. Et elle continuait d'aspirer tout le sang. Elle faisait une sacrée hémorragie. Heureusement que son groupe avait été typé et que ... Et bien, qu'ils avaient prévu quelques poches de sang afin de limiter les pertes. Wendy en profita pour lui dire que son père était militaire. Sa mère infirmière. Ce choix s'était comme imposé à elle. Ce qui le fit sourire. "Ouais, je comprends. On reproduit souvent ce que font nos parents. Enfin, pas toujours." Pour son cas, à lui, il avait fait quelque chose de bien différent par rapport à ses parents. Mais ils étaient fiers de lui. Parce que Andrew s'était débrouillé. Oui. Pour payer ses études. Pour s'en sortir, seul. Et c'était pas une mauvaise chose, non. Andrew avait réussi à extraire la balle. "Allez, c'est une bonne chose de faite." Maintenant, fallait stabiliser la patiente. Maintenant, fallait refermer les différentes plaies, recoudre et tout ça. C'était pas terminé. Et c'était pas encore gagné, c'était certain. Wendy lui donna des informations sur l'état général de la patiente. "On va faire en sorte que ça continue comme ça." Il lui avait demandé l'aiguille et du fil chirurgical afin de pouvoir commencer à recoudre les dégâts de la plaie. Suturer les plaies profondes. Andrew avait commencé à le faire quand ... Et bien, quand les portes s'ouvrirent, indiquant que Wendy pouvait maintenant retourner aux urgences. Il fronça légèrement des sourcils. Et à la réponse de Wendy, il comprenait qu'elle était plutôt déçue de ne pas pouvoir rester. En même temps, c'était à Andrew de décider si ... si elle partait. Ou bien si elle restait. "Non, on est en plein milieu d'une intervention. Mlle Carmichael reste avec moi jusqu'à ce que j'ai terminé." Il avait levé la tête légèrement vers Wendy. "Enfin, si ça te va." avait-il dit à l'encontre de cette dernière. Parce qu'il ne voulait pas qu'elle se sente obligée de rester ou quoi que ce soit dans le genre. Si elle voulait retourner aux urgences, il ne la retiendrait pas. Mais dans le cas contraire, elle allait rester avec lui jusqu'à ce que la patiente soit en salle de réveil. Voilà tout. "Je suis sûre et certain que les IBODE sont attendus dans d'autres blocs que le mien." Et pan ! Pourquoi expulser Wendy du bloc alors qu'ils avaient presque fini et qu'elle avait fait du bon boulot jusqu'à présent ?
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Message(#)code black (andrew) EmptyLun 23 Avr 2018 - 14:48

Je n'avais jamais eu l'occasion de discuter avec le Docteur Miriyan et j'étais vraiment heureuse d'avoir cette chance. En temps normal, nous, infirmières aux urgences, n'avons aucun contact avec les médecins et le bloc opératoire. Mais aujourd'hui, tout était différent. Les règles que nous suivions à la lettre tous les jours ne s'appliquaient pas. Quand un 'code noir' est déclenché, on chamboule tout et on fait de son mieux pour sauver les patients qui arrivent à l'hôpital. Pour eux, code noir ou non, ils doivent recevoir les mêmes soins et être traités de la même façon. Alors c'est ce qu'on fait là, tous les deux, dans ce bloc opératoire ; on sauve cette jeune femme qui a reçu une balle dans le thorax un peu plus tôt dans la journée. C'est étrange d'être ici mais je me revois quelques années auparavant et j'aime vraiment ça, l'odeur d'antiseptiques qui règne partout, le côté très froid des instruments chirurgicaux... Bref, je suis dans mon élément et alors que la conversation pourrait me ramener plusieurs années en arrière, je me sens étonnement bien et j'ai envie d'en savoir plus sur le Docteur, un peu trop sûrement. Je me fais curieuse mais il répond de plein gré et je souris, derrière mon masque. " Woaw, l'Afrique... Ça devait être quelque chose... " Pour des raisons humanitaires surtout. Ça veut dire qu'il y est allé de son plein gré et qu'il était là-bas pour aider, pour soulager les populations face aux maladies qu'ils côtoient tous les jours. La pauvreté, la misère... Je crois que c'est quelque chose que je ne pourrais pas gérer, bien trop sensible et émotive. Je passerais mes journées à pleurer et à tomber sous le charme d'enfants que je voudrais sauver plus que tout. Les aider, les adopter... Mais ça ne fonctionne pas comme ça, absolument pas... On ne peut pas sauver le monde, sinon ça se saurait. Et des fois, le monde ne veut pas être sauvé... " Effet de mimétisme... Même si l'armée, ce n'est pas pour moi. Je suis en totale admiration face à ce que vous faites pour le pays mais... Pas pour moi " Et je le savais. J'avais longtemps admiré mon père, sa carrière mais quand il m'a tourné le dos, c'est comme si l'armée entière m'avait tourné le dos. J'avais toujours assimilé mon père à sa profession et... voilà. Je chasse ces images de ma tête et préfère me concentrer sur la patiente, sur son état et c'est sur ce sujet que dérive notre discussion. Elle va bien pour le moment, elle est stable, et on va tout faire pour que ça continue comme ça encore un peu. Je souris, passant tous les instruments chirurgicaux dont Andrew a besoin avant qu'il émette un quelconque son. Ma connaissance en chirurgie me permet réellement d'être aussi efficace qu'une IBODE qui a de l'expérience et ça fait vraiment très plaisir. Je prends surement la chose un peu trop à coeur mais c'est comme ça. Je suis comme ça. Et quand je suis là, je me sens à ma place. Et voilà que je remets toute ma vie en question pour la énième fois depuis que j'ai commencé mes études. Médecin, infirmière ? Urgence, bloc opératoire ? Dès que je prends une décision, il y a quelque chose pour la contrecarrer et ça m'énerve. Et là, je suis à nouveau coupée en plein élan, remise à ma place alors que je m'autorise à rêver d'une autre vie que celle que j'ai. Triste, le visage légèrement fermé, je suis prête à quitter le bloc quand Andrew dit que je reste avec lui jusqu'à la fin de l'opération. Et il me demande mon avis. " Oui oui ça me va " Que j'acquiesce, mon sourire reprenant place sur mon visage. " Dès qu'on a finit ici, je retourne aux urgences où est ma place " Que je lance à celle qui est venu me déloger de ma happy place. Mais je sais que ce n'est pas moi qui ait l'autorité ici. Ni même aux urgences. Je ne suis qu'une simple infirmière en dernière année d'étude. Je n'ai pas encore mon diplôme... Mais j'en ai vu beaucoup plus que certaines au même niveau que moi. Andrew reprend la parole et je souris un peu plus. Je retiens un léger rire et pince mes lèvres pour que ça ne se remarque pas. Je pense qu'on peut le voir sur mes yeux alors c'est assez embarrassant comme ça. " D'accord. Mais vous retournez aux urgences dès que c'est fini Mlle Carmichael. Parce qu'on a besoin de vous là bas aussi " Ronchonne la demoiselle en quittant le bloc et se dirigeant vers les infirmières dans le couloir pour les aiguiller vers un autre bloc. " C'est vraiment sympa de votre part ... Vous n'étiez pas obligés ... " Soufflais-je en l'aidant à refermer la patiente. J'avais perdu quelque secondes à ne pas savoir quoi/que faire alors il fallait les rattraper ! " Je vous dois un café et un bout de gâteau ! Vous aimez le brownie ? Je comptais en ramener un demain pour les infirmières mais je pourrais en faire deux et en emmener un dans votre service... " La main sur le coeur et c'était le minimum que je pouvais faire pour le remercier et lui rendre la pareille.
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Message(#)code black (andrew) EmptyMar 1 Mai 2018 - 10:40


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Wendy était curieuse. Elle avait envie d'en savoir un peu plus sur Andrew. Et ce dernier n'était pas avare des détails. Non. Après tout, c'était comme ça qu'on faisait connaissance. Et puis, surtout, ça ne le dérangeait pas. Non. Ca ne le perturbait pas pour le travail qu'il avait à faire. Pas pour le moment en tout cas. Est-ce qu'un jour il perdrait de sa concentration si jamais on papotait avec lui ? C'était possible. Mais il essayait de ne pas y penser. Non. Il était un homme. Il savait faire deux choses en même temps. Et il en était fier à dire vrai. Et pas qu'un peu. "C'était pas mal, effectivement. C'est là que tu te dis que tu peux faire pas mal de diagnostics sans tous les prélèvements qu'on fait habituellement." Il eut un hochement de la tête. "Certes, la technologie, c'est pas mal. Mais sans, c'est ... Ca me dérange pas tant que cela." Non. Du tout. "Enfin, la seule chose qui est vraiment dérangeante, c'est devoir opérer dans le noir ou bien avec des petites lampes qui éclairent pas grand chose." Ca, c'était fendard, et pas qu'un peu. Ouais. C'était vraiment la loose. Et pas qu'un peu. M'enfin. Il avait eu l'occasion, ou la malchance, d'opérer dans le noir, c'était ... pas génial, effectivement. Mais bon, parfois, y'avait le choix et fallait faire avec les moyens du bord. Il ne dirait pas qu'il avait l'habitude. Mais d'une certaine manière, c'était le cas. Tout simplement. Enfin. "Y'a un autre truc qui est moins drôle ... c'est de devoir soigner des gens alors que les balles fusent un peu dans tous les sens." C'était pour ça, peut-être, qu'il pouvait papoter un peu sans que ça le déconcentre réellement. Les balles, c'était pire que quelques paroles. Ouais. Enfin. Il était là. Il était rentré. Et il ne comptait pas vraiment repartir. Il était heureux avec Alana. Avec leur fils. Il ne pouvait pas vraiment ... Il ne pouvait pas laisser tout ça derrière lui. Ce n'était pas possible. Il avait envie que ça fonctionne. Ouais. "Ce n'est pas pour tout le monde. Le principal, c'est que tu fasses quelque chose que tu aimes. Et alors, c'est jackpot." Parce que c'était mieux de faire quelque chose qu'on aimait pluutôt que d'aller au taff la boule au ventre.

En parlant de taff, on les avait interrompus. Si Andrew le désirait, il pouvait avoir le personnel médical dont il avait besoin. Seulement, il n'était pas question de laisser Wendy en retrait. Certes, ce n'était pas sa place le bloc. Pour autant, elle avait été là pour le commencement de l'opération. Et il n'avait pas envie de.... Et bien, il n'avait pas envie de l'exclure simplement parce que les autres le voulaient. Alors, qu'ils aillent au diable. Andrew voulait garder Wendy. Sans doute qu'il aurait quelques reproches. Il s'en fichait bien. La blonde était contente. Alors, autant rester comme ça. VOilà tout. Et Andrew le congédia quelque peu. "Oui, oui, allez." avait-il dit en faisant un signe de la main pour qu'ils dégagent de leur bloc. Pas que ça les dérangeait qu'il soit là. Mais bon, ils avaient d'autres chats à fouetter. D'autres patients devaient attendre des chirurgies et des petites choses dans le genre. Alors, autant ne pas s'attarder plus longtemps dans les parages. "Non, c'est vrai. Mais changer de personnel médical en pleine procédure, c'est pas la joie." Il secoua la tête. "Et puis, tu as commencé cette intervention avec moi. Pas question de te laisser filer avant que ça soit fini." C'était mieux comme ça. Tandis que Wendy l'aidait pour les derniers soins, elle voulait le remercier. Avec un café. Et un gâteau. "J'aime bien être soudoyé. Surtout avec des gâteaux." Il s'était mis à rire derrière son masque. "Je ne refuse jamais un gâteau." Il secoua la tête. L'idée était plaisante en tout cas. "Toujours stable ?" demanda Andrew. La patiente semblait l'être. Les moniteurs ne s'affolaient pas. C'était plutôt une chance. Elle revenait de loin mine de rien. De très loin.
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Message(#)code black (andrew) EmptyVen 25 Mai 2018 - 13:24

C'est la première fois que je me retrouve avec le Docteur Miriyan au bloc opératoire - et surement la dernière - alors je prends vraiment le temps de discuter avec lui, d'en apprendre plus sur lui. Je ne vais pas dire que je suis calculatrice ou manipulatrice mais c'est toujours bien de connaître les gens avec lesquels on travaille, même de loin. Peut-être qu'un jour, un de mes patient finira entre ses mains et que je le recroiserais. Le monde hospitalier est plein d'interrogation, de peut-être et de choix alors bon. Et depuis que je pense à continuer ma formation l'année prochaine pour être infirmière en bloc opératoire, toute connexion avec ce milieu est importante. Si je décide de choisir ce chemin main doit changer d'hôpital, peut-être qu'il pourra m'aider avec une recommandation. C'est le seul qui m'a réellement vu à l'oeuvre après tout. Je souris et l'écoute attentivement. Il n'est pas un fan de technologie. C'est vrai que tous les instruments qu'on a ici nous facilitent la vie mais des fois, il faut faire sans. Et il sait faire sans, ce qui est plutôt rare de nos jours. On se repose trop sur ces équipements. Moi y compris. " Oh oui... Sans visibilité, c'est plutôt difficile d'opérer. À moins d'y aller à tâtons mais bon... " Quand on a les mains dans le corps d'un être humain, quand on a sa vie entre nos mains, y aller à tâtons est la dernière chose que l'on souhaite et ça, je le sais bien. Il en est de même aux urgences. Quand quelqu'un arrive avec des blessures plus ou moins graves, je n'ai aucune envie d'y aller à tâtons. Il faut être sûre de tout. Même si je suis les ordres d'un médecin, il faut être sûre de soi. Je l'écoute et frissonne légèrement. Opérer sous les balles... " J'imagine pas l'horreur que ça doit être... Le bruit, devoir sauver quelqu'un tout en ne finissant pas troué comme un gruyère ... " Bien entendu, je n'avais pas meilleure métaphore sous la main. Et puis, on était avec une patiente qui vient de recevoir une balle. Je me penche au-dessus d'elle, bien qu'elle dorme et souffle doucement. " Désolée, vous ne ressemblez pas du tout à un gruyère " C'est juste pour me donner bonne conscience et j'acquiesce aux mots qu'il finit par prononcer. Quand on aime son job, c'est jackpot. Et il faut du temps pour trouver ce qu'on aime vraiment, ce que l'on veut faire jusqu'à la retraite. Et à chaque affinement et nouvelle formation, je sais que je me rapproche encore plus de tout ça. De ce job de rêve, ce travail qui me fera vibrer du matin au soir. Mais pour le moment, je suis presque congédiée du bloc opératoire avant qu'Andrew renvoie la personne venue me chercher. Je souris doucement derrière mon masque même si personne ne peut le voir. Je suis heureuse d'être là et de pouvoir finir cette opération. Bien sue je ne serve pas à grand-chose, on ne va pas se mentir. C'est un docteur comme on en fait plus des masses ces dernières années et c'est plus que plaisant, je dois l'admettre. " Alors ça sera un brownie dans votre service demain à sept heures ! Soyez à l'heure parce que je ne peux pas vous promettre qu'il en restera si vos internes passent par là avant vous ! " Je ris légèrement alors que mes yeux bleus glissent sur les différents moniteurs autour de nous. " Toujours stable. Il ne vous reste plus qu'à refermer et je m'occuperais d'emmener la patiente en salle de réveil comme l'indique le protocole " Je dois retourner le plus vite possible aux urgences mais il me permet de rester ici alors je ne risque pas de l'abandonner maintenant, oh que non. " Vous voulez que je m'occupe de ses soins post-op et que j'aille faire des allers et retours réguliers dans sa chambre quand elle sera sortie de la salle de réveil ? Je peux trouver deux minutes dans mon emploi du temps pour courir en cardio et vérifier tout ça " Ce n'est pas comme s'il y a du monde dans les escaliers dans un hôpital. Non non, les gens prennent tous l'ascenseur. " En tout cas, merci pour cette opportunité, vraiment. Vous êtes un docteur de compétition comme dirait ma mère. Vous sauvez les gens et vous semblez avoir un grand coeur " Et je le pense vraiment, je ne fais pas de la lèche pour qu'il me reprenne au bloc un jour ou l'autre, absolument pas. Il est vraiment extra. " Et dire que la journée vient seulement de commencer ... " Mon dieu, ça va être long ! Mais c'est comme ça. Et j'aime ce genre de journée, autant le dire.
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