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 ( tadriane ) simple kind of life

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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyMer 14 Fév 2018 - 23:36

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Tad & Ariane


En marchant dans la rue, il s’attarde sur les vitrines des restaurants qui laissent apparaître moulte couples. Il se prend à s’amuser de leur façon de se tenir, de se comporter avec l’autre. Force d’observation, il en viendrait presque à deviner la durabilité de leur relation, depuis combien de temps ce petit monde est ensemble. Il pense bien rapidement que si Ariane était là, elle pourrait pousser plus loin dans l’analyse et qu’ils pourraient faire ça à deux pendant deux heures : s’asseoir là et observer les autres en se moquant, une petite bouteille de vin présente dans l’histoire pour les hydrater entre leurs vannes. C’est un portrait un peu idyllique, considérant le fait que le couple –lorsqu’il en était un – n’a jamais réellement fêté une St Valentin à deux, vu que c’est fête est le plus gros gagne-pain de la demoiselle. C’est pas un reproche, juste un constat qui vient avec la réflexion que peut-être, ça n’a jamais été ainsi parce qu’il s’est toujours accommodé de l’excuse pour ne pas faire d’effort pour ce jour, parce qu’après tout, les big gestures, c’est drôle quand on s’en moque à la télé, mais dans la vraie vie, ça ne se fait pas. Et, ça lui prend la tête le long de la marche. C’est le soir où toutes les boites proposent des soirées célibataires (ou alors où les cinémas proposent fiftyshades) et ça ne lui dit trop rien que d’y aller, que de se sortir. Il avait passé toutes ses St-Valentin en couple à se gratter l’entrejambe devant la télé et maintenant qu’il pourrait le faire sans culpabilité, ça ne lui dit plus. Et puis là, il marche. Et le QG de GQ est pas très loin quand il pense, il sait que c’est dix à quinze minutes de marche. Et y’a le visage d’Ariane qui apparait, sa voix quand elle parle de cette période, du stress occasionné et l’idée qui vient que, c’est peut-être le moment pour l’un de ces fameux gestes. Et c’est de là que ça part, cette idée l’amène dans l’ascenseur de GQ, café dans une main, friture du fast-food du coin dans l’autre parce qu’il ne tient pas non plus à alimenter le business des roses et du chocolat, qu’il veut bien faire un truc con et niais pour une fois, mais qu’il veut pouvoir se trouver une excuse si elle lui rit au nez. Tad et ses plans. Tad et son manque de confiance en soi. L’open space est vide quand il entre dans les bureaux. Force lui est de constater que l’aménagement a changé, que tout n’est pas au même endroit qu’avant, que well, les choses changent en un an. Mais, ça n’est pas si difficile que ça de trouver la jeune femme, elle est là où y’a de la lumière, là où ça parle, là où y’a personne aussi. Et il essaie d’arriver discrètement, mais c’était sans compter l’odeur qui s’échappe du sac en papier, qui dévoile tout de sa présence. « J’ai entendu dire que tu serais prisonnière de ta tour toute la semaine. » Qu’il annonce, en arrivant devant son bureau, posant ses victuailles devant elle, comme d’une offrande. « Alors, je me suis dit que tu aurais besoin qu’on te donne des forces. » Comme ça, l’air innocent, alors que y’a forcément de l’arrière-pensée là derrière et sans demander, en faisant un peu comme chez lui, il s’installe face à elle, prend la chaise d’un autre bureau, tranquille. « J’espère que je ne dérange pas, j’ai toujours eu la curiosité de voir comment tu bosses. »
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyJeu 15 Fév 2018 - 20:51

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Tad & Ariane

Le silence dans le bureau, enfin. Si j’étais pas particulièrement sauvage avec les collègues parce que bon, au nombre d’heures que je pouvais passer ici fallait que l’ambiance soit un minimum potable, y’avait rien comme un plein plancher entièrement vide, entièrement plongé dans la pénombre ou presque pour me calmer, pour faire le tri. J’avais fait ami-amie avec le concierge, négocié une partie de baby foot y’a deux jours avec lui, d’une pour me sortir de mon mutisme d’ermite, de deux en guise de récompense parce que j’avais arrêté de couvrir mon bureau d’emballages et de gobelets qui en faisaient une pyramide menaçant de s’écrouler sur quiconque passait trop près de ma table de travail. Les nuits blanches à taper frénétiquement sur le clavier, les ampoules aux index, la nuque qui coince, le mal de tête qui scie mon crâne en deux, et la lumière au bout du tunnel, alors que ce soir marque la 16e journée en ligne où je vie, mange, dors et recommence en ces lieux, et demain tout sera une question de rendre mon tablier, de m’enfermer dans ma chambre, d’y crever de sommeil pour un nombre gênant d’heures, et de vivre en pyjama, à osciller en mon lit et le canapé, entre la crème glacée et le vin. Une voix qui perce le coton mutin de l’open space, et c’est bien parce que je viens à peine de revenir à mon poste avec le 4e café de la soirée que mes écouteurs ne m’ont pas empêché d’entendre qui va là. C’est Tad le magnifique, Tad le sauveur, Tad et ces frites bien grasses et dégoulinantes de saveur que je regarde à travers le sac en papier kraft qu’il tient avant même de détailler le jeune homme, avant de finir par lever les rétines vers son visage rieur. « Si seulement c’était la tour entière, y’aurait plus de variété. » mon antre se résumait à ce carré de bois et de technologie qui ressemblait tantôt à une relique de dorm universitaire, tantôt de grotte malpropre d’ours grognon. Les mains tendues vers sa précieuse offrande, et la salive que je peine à garder dans ma bouche. « Parce que ça existe encore, de la bouffe qui ne sort pas d’une machine distributrice ou du frigo crado des employés?! » les crackers, les boissons gazeuses, le chocolat, les sandwichs détrempés et autres délices à 5$ la portion avaient fait le tour de mes papilles depuis mon exil. « Admire, alors. Et si au passage t’as envie de contribuer à la scène en offrant un massage, be my guest.  »  et la bouche pleine qui lui répond, qui chante, du ketchup sur les doigts, du sel sur les lèvres. Il se pose au poste juste en face, celui de Sacha la stagiaire à la jupe trop courte et aux idées bonnes 1 fois sur 4, avant de commencer à lorgner sur la grosse boîte posée à mes pieds, remplie de goodies comme ceux auxquels il avait été exposé pendant des années déjà. Il connaît probablement et autant que moi tout ce qui s’y trouve de nom, de taille et de catégorie, depuis le temps.  « En guise de remerciement, tu as le droit de piger dans le format boulot. »  et je désigne le carton du menton, les vibros, huiles à massage, gels stimulants et multitude d'objets à orgasme qui ont fini par se faire un chemin à mon cubicule pour raison de colocataire particulièrement excédée. « Celle chez nous déborde, Nadia s’est presque cassé le pied en entrant dans l’appart l’autre jour. » la pauvre, et le souvenir d’un butt plug qu’elle me lance à la gueule en signe de vengeance, mon rire incontrôlable qui lui avait répondu effrontément ce jour-là. « Elle parle pas mal de toi ces temps-ci, de Charles, de vous tous. Ça lui fait du bien de vous revoir, vous lui manquiez. » sur ma lancée bien sociable, sur cette conversation que j’anime presque toute seule, probablement trop heureuse de croiser un regard connu autres que ceux que je côtoie nuit et jours depuis plus de deux semaines, et je me réjouis, et j’en rajoute. Le sac de gras se tend même dans sa direction, alors que l'envie de mon goinfrer n'est pas moindre - ça, c'est bon signe.
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyMar 20 Fév 2018 - 1:22

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Tad & Ariane


C’est totalement bestial comme regard. Animal comme on ne l’a jamais vu, on sent tout l’instinct de prédateur que l’homme (l’être humain, on entend) est capable dans ses yeux. Les pupilles sont incisives, elle observe l’objet de son désir qui finira en miette dans quelques instants. C’est dangereux, épique et ça fiche la trouille à Tad. On parle bien évidemment ici du regard qu’elle jette à ce sac de friture qu’il dépose sous son nez, de peur que s’il le tient trop longtemps, il en perd un bras entre les mains de la jeune femme, qui comme à chaque année à cette date, connait une tension assez extrême. « Si seulement c’était la tour entière, y’aurait plus de variété. » Qu’elle pointe en désignant les trois mètres carrés qui lui servent de bureau. C’est là toute l’ironie du sort, on passe des années en étude à vivre dans des mini-chambres, et une fois dans le monde du travail, c’est pour bosser dans un mini-bureau. La société a quand même un sacré goût pour l’ironie du sort. « Parce que ça existe encore, de la bouffe qui ne sort pas d’une machine distributrice ou du frigo crado des employés?! » Qu’elle demande, en tendant les mains vers le sésame, son offrande, le gras, la vie. Et il observe, en se posant dans son coin, en profitant d’être à son taff, pour une fois. « Les fast-food ont survécu à l’apocalypse de la St-Valentin. Ils m’ont laissé un message, ils seront toujours là quand tu sortiras de ta tanière. » Qu’il assure avant d’ajouter. « En plus, là, j’en ai trouvé un bien. T’aurais du voir comment la plaque du gars était pleine de graisse, c’était très dur de me retenir dans l’ascenseur. » Dont les murs retiennent encore les effluves du sac. Rapidement, il se met à l’aise, observe les bureaux, comment s’est fait puis pique une chaise au hasard avant de se mettre à l’aise jusqu’à poser ses pieds sur le bureau de la collègue d’Ariane. Une chance, connaissant la bête, il y’a peu de chance qu’elle apprécie assez cette personne pour lui demander de se tenir plus convenablement. « Admire, alors. Et si au passage t’as envie de contribuer à la scène en offrant un massage, be my guest. » Et elle ne perd pas le nord. Tad l’observe en souriant, engloutir ses frites d’une façon qui ne paraitrait pas sexy aux yeux de tout le monde. « Je prend note de ta requête. » Qu’il répond, beaucoup trop bien installé dans son fauteuil pour s’en lever. Son nez en vient automatiquement à se poser sur l’énorme caisse de dildo à ses pieds. A se demander pour qui on le prend, à force de lui envoyer. « En guise de remerciement, tu as le droit de piger dans le format boulot. » Et elle a vu où le regard s’était dirigé, et sans attendre plus, le voilà à fouiller dans la boite. « Je vais en prendre un bien, je pourrais l’offrir à Seung pour me faire pardonner de m’être foutu de sa gueule. T’as le lub qui va avec ? » Bon, il ne voudrait pas profiter mais ça l’arrangerait de ne pas avoir à passer à la pharmacie pour ça. Il imagine déjà le beau paquet cadeau qu’il va tendre à son pote. « Celle chez nous déborde, Nadia s’est presque cassé le pied en entrant dans l’appart l’autre jour. » Qu’elle raconte, la mention de sa meilleure amie lui donnant un coup de froid. La curiosité de savoir si elles parlent de lui s’immisçant dans son esprit. Evidemment, non. Sinon la situation ne serait pas ce qu’elle est. « Elle parle pas mal de toi ces temps-ci, de Charles, de vous tous. Ça lui fait du bien de vous revoir, vous lui manquiez. » Et le doute est là, mais la raison de Tad parle. Nadia ne doit pas parlé de lui en des termes qui dépassent leur amitié. Elle ne parle pas d’ambiguïté et lui se décide de continuer à faire comme si cela n’existait pas. « Ouais, on a pas mal discuté elle et moi à propos de tout ça. Puis, maintenant qu’Elio est parti jouer les vagabonds, c’est plus facile pour elle parce qu’il est plus là. Je suppose que les choses devraient reprendre leurs cours incessamment sous peu. » Et il sort de sous la table le vainqueur de la boite, l’objet qu’il a choisi avant d’ajouter. « Quoique, j’imagine que si tu lui as ramené une caisse pleine, elle a dû se consoler beaucoup plus vite. » Réflexion con qu’il aurait probablement dû garder pour lui. Il pose l’objet sur le bureau qu’il occupe, avant de pointer du nez l’ordinateur d’Ariane. « Alors, tu veux que je t’aide un peu pour que tu ailles plus vite ? »
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyJeu 22 Fév 2018 - 5:20

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Tad & Ariane

J’ai les doigts qui reluisent de gras, la langue qui savoure les bribes de friture qui y roulent allègrement et je saisis la perche d'héros du soir qu’il me lance, le sourire aux lèvres. Presque déçue de le voir s’installer sur le siège d’en face, c’est le poids du sac sur mes genoux qui arrive à me remonter le moral sans que je ne fasse rien d’autre qu'y plonger à nouveau ma main, mes iris qui ne lâchent pas ceux de Tad. « Et je mange ma déception en double ration de burger - your loss. » je chante, je vanne, j’agite la tête d’un côté et de l’autre avant de gober une bouchée puis une seconde de mon nouveau remède au manque d’attention. Bonne joueuse, je finis tout de même par tendre les restes de mon carnage au garçon, plutôt satisfaite qu’il profite d’abord de l’échantillonnage au pied de mon bureau avant de se gaver. Il ne remarquera donc pas que je pige dans ce qui constitue les frites restantes, sans aucun culpabilité. « Celui-là est bien, et il est pas à batteries du coup c’est moins effrayant. » que je conseille, reprenant mon sérieux le temps d’un moment, pointant la dite bête, et la bouteille l’accompagnant pour maximiser - et adoucir, les soirées, les nuits, les moments fous de notre ami. Je reconnais que la dernière soirée passée tous ensemble avait laissé un petit froid entre Tad et Seung, néanmoins je doute franchement que Cooper ait à se faire pardonner quoi que ce soit, aucune malice derrière son geste. Pourtant, le choix me semble judicieux, et s’il ne passe pas le cadeau comme une excuse, il pourra le passer comme une façon de soulager la tension, la pression entre eux deux. Grand bien lui en fasse. C’est Nadia qui vient tout naturellement sur le sujet, parlant d’elle, parlant de l’appartement, parlant de nos vies qui sont étroitement liées et qui, depuis quelques semaines, semblent s’être raccrochées à celles de la fine équipe. « C’est une grande fille, elle va apprendre à remonter la pente, Mais c’est bien que vous soyez tous en haut pour l’attendre. »  je ne doutais pas une seule seconde de la force qu’avait Nadia, de son potentiel de se sortir de sa peine d’amour toute seule, comme une adulte. J’aurais pourtant été aveugle si je n’avais pas vu à quel point le retour de la bande dans sa vie avait aidé à soulager les dommages collatéraux. Tad blague sur ma meilleure amie et son potentiel à utiliser le contenu de ma boîte à cadeaux, et c’est presque trop sérieuse que je rajoute, défendant la brune tout naturellement. « Y’a rien là-dedans qui se rapproche du combo bougies et pétales de roses, alors je vais devoir travailler mes arguments. » c’était une tranquille Nadia, c’était une douce, le genre de grande romantique, fleur bleue. Elle aimait prendre son temps, elle aimait le traditionnel, le classique, et je l’avais compris après avoir tenté maintes et maintes fois de lui faire visiter mon côté du spectre. « Ou lui montrer comment se servir du pommeau de bain. » un clin d’oeil plus tard et la jeune femme retourne dans un coin de nos pensées respectives. Je sens le regard de Tad se vriller à distance sur l’écran de mon portable, son intérêt se raviver et le goût de se prendre pour miss scarlett le temps d’une nuit. Pourquoi pas, sachant à quel point à une époque pas si lointaine il avait presque écrit conjointement avec moi plusieurs des articles se trouvant dans le magazine. « Ça dépend. » faisant défiler les différents courriels reçus dans l’attente d’une réponse de mes blanches mains, ce sont les deux, là, rangés dans un onglet à l’avant qui me semblent essentiels à boucler. « Tu te sens plus d’attaque pour pour analyser l’absence de réaction de monsieur quand il a été demandé en mariage, ou de lister les meilleurs trucs pour raviver la flamme de madame quand elle en pince pour son collègue? » que je demande, commençant par ouvrir en plein écran le fameux duo de demandes, avant de jeter un coup d’oeil par-dessus mon épaule pour jauger la réponse de Tad. « Pour l’un ou pour l’autre, je suis pas mal sûre que la réponse se trouve là-dedans. » et un coup de pied supplémentaire sur le coffre d’ali baba qui siège entre nous deux, l’humour joueur ce soir. C’est un heureux mélange de plusieurs éléments, les vagues intenses de boulot qui seront beaucoup plus calmes dès demain, l’odeur salée du snack de fortune ramené par Tad, et Tad justement. « C’est cool, que tu sois là. »  un dernier sourire à son intention, et je vrille à nouveau mon regard sur l’écran de mon ordinateur, prête à faire travailler la magie.
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyVen 2 Mar 2018 - 0:12

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Tad & Ariane


« Et je mange ma déception en double ration de burger - your loss. » Qu’elle indique, alors qu’il prend ses aises, qu’il ne s’offusque nullement de cet appétit d’ogre qui le laissera le ventre vide pour la soirée. Après tout, c’est pas comme si lui était obligé de rester là à bosser, donc il hausse les épaules tranquillement en s’disant que le plus important, c’est qu’elle soit bien nourrie. En échange de ce bon procédé, elle l’autorise à faire ses courses dans son panier à jouet, malgré que ceux-ci ne sont plus drôle à utiliser depuis qu’elle a quitté la maison (les quelques conquêtes de Tad manquant d’imagination à ce niveau-là) il s’y plonge avec une curiosité monstre de savoir ce qui se fait maintenant. L’idée d’aller offrir un de ces joujou à Seung en guise de pardon pour sa maladresse lui effleurant l’esprit et n’obtenant pas d’objection de la part d’Ariane l’amenant à penser que ça peut toujours offrir le dialogue. Puis, si jamais ça lui plait pas, il pourra toujours le refiler à sa mère. Ça lui rendrait service, il en est certain. « Celui-là est bien, et il est pas à batteries du coup c’est moins effrayant. » Argument valable, mais voilà que Tad en pioche un autre, à format plus raisonnable. « Et celui-là ? Je vais essayer de pas trop en faire, il va avoir peur si je lui sors l’artillerie lourde. » Et maintenant qu’elle a sortie l’accompagnement, il hésite, les deux appareils en main. Le choix semble cornélien. « Mais j’y pense, vous avez pas foule de nana qui bosse ici ? Comment ça se fait que ta boite reste pleine ? » Non, parce que concrètement, s’il était une meuf à GQ, il se gênerait pas pour demander bien gentiment. Enfin, long sujet, et il ne semble pas qu’Ariane ait tant envie que ça d’épiloguer sur ses collègues. Puis Nadia en vient à se glisser dans la conversation. « C’est une grande fille, elle va apprendre à remonter la pente, Mais c’est bien que vous soyez tous en haut pour l’attendre. » Plutôt en haut à essayer de l’y tirer. Tad prend un air pensif, après avoir revu Nadia quelques jours plus tôt, il n’arrive à décider ce qu’il en pense. Si son absence n’a pas changé la donne éternellement,  ou non. Lui, il espère sincèrement que les choses reviendront à ce qu’elles étaient avant qu’Elio fasse chier son monde. Voilà qui devrait être une règle, pas de date au sein de la team. « Y’a rien là-dedans qui se rapproche du combo bougies et pétales de roses, alors je vais devoir travailler mes arguments. » « Peut-être un dîner au chandelle. Je peux demander à maman sa recette de lasagne, c’est dire mes bonnes intentions. » Parce que maman n’était pas partageuse sur les recettes qu’elle tient de sa propre mère, et de sa mère avant elle. Mais Tad, il s’en fiche un peu. Ça veut dire qu’il bouffera bien s’il va chez les gens. « Ou lui montrer comment se servir du pommeau de bain. » Qu’elle ajoute sournoisement, ce qui le fait rire. Les vagues idées de conseils qu’Ariane pourrait apporter à Nadia pousse sa curiosité sur le travail qu’elle a à rendre ce soir, sur les réponses qu’elle doit écrire et les problèmes à résoudre. « Ça dépend. » Fût un temps, il adorait ça se poser avec elle, chercher des solutions aux problèmes des autres. Puis, leur propre couple avait plongé dans une période noire. Rien n’était venu à leur esprit et Tad s’était senti moins légitime à mettre son grain de sel dans les lecteurs d’Ariane. « Tu te sens plus d’attaque pour analyser l’absence de réaction de monsieur quand il a été demandé en mariage, ou de lister les meilleurs trucs pour raviver la flamme de madame quand elle en pince pour son collègue? » Il prend une longue inspiration en plaçant ses mains derrière sa tête, en s’installant confortablement dans le fauteuil pour réfléchir.  « Pour l’un ou pour l’autre, je suis pas mal sûre que la réponse se trouve là-dedans. » Dans sa caisse à dildo ? Sûrement que la solution, ce serait que personne ne se pose de limite et tire un bon coup, mais well là encore, il manque de légitimité. « Je pense qu’il va falloir m’en dire plus. Je ne cache pas que je me sens plus à l’aise à analyser monsieur. » Qu’il avoue sans peine, c’est bête, c’est peut-être parce que ce n’est pas son travail non plus, mais il est plus simple pour lui d’anticiper les pensées masculines. « C’est cool, que tu sois là. » Qu’elle mentionne, avant de revenir à son écran, sans doute sa fierté qu’il l’empêche de lui sortir cette note positive en face. Et ça lui va à Tad, ça lui va même très bien de se contenter à l’observer travailler. « Et bien, ravi que tu ne m’aies pas foutu à la porte maintenant que tu as mangé mon dîner. Si tu as besoin, je peux faire le stagiaire. » Et pas uniquement dans le sens romantisé du terme qu’ils ont l’habitude d’exploiter, mais aussi pour l’alléger de ses tâches.
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyLun 5 Mar 2018 - 18:25

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Tad & Ariane

Pas particulièrement à l’aise de confier les instants intimes de ma meilleure amie, j’en profite pour détourner l’attention de quelques commentaires tous légers, tous doux, suffisamment pour que Tad comprenne que ce ne sera pas ici, aujourd’hui, qu’il aura ce genre de détails sur Nad la pudique, Nad la parfaite, Nad ma moitié. Juste assez alors, et je souris, encore plus lorsqu’il parle de la spécialité de Roselyn et que je n’en peux plus d’en rêver - même si j’ai à peine terminé le burger qui gît encore entre mes doigts graisseux. « Tout ce que je donnerais pour en manger encore, de ces lasagnes-là. » estomac sur deux pattes, ça va, on a tous compris que j’étais une goinfre, on passe à autre chose ou? Et je précise, parce que maintenant, même si les frites que Tad a apportées et les restes de fast food que j’ai déjà ingérés sans pitié aucune, n’en reste que les lasagnes italiennes de mama, c’était de la perfection, recette jamais égalée, et pas sûr que je ne laisserais à personne le droit de les manger à ma place, pas plus à ma meilleure amie. Une question de priorités, tout ça. « Gardez les chandelles, je prends la bouffe. »  pas une fois je n’y vois de sous-entendus, pas une fois, je ne pense que cet hypothétique rendez-vous galant pourrait avoir lieu, aurait peut-être même dû avoir lieu, déjà, entre eux. Non sans avoir remarqué quelques coups d’oeils, quelques remarques, des questions insistantes même de Nadia au sujet de Tad, mais pas assez pour que ma curiosité soit piquée, encore moins ma jalousie. On verra bien si un jour, ce sera différent. « Monsieur ce sera, alors. » et je laisse mon curseur défiler le long de l’écran, la discussion qui dérive sur l’une des raisons pour lesquelles Cooper est là, c’est-à-dire s’assurer que sa legacy de miss Scarlett junior le suive encore longtemps. Les nuits blanches passées à régler les problèmes de couple de tout Brisbane, les longs allers-retours en voiture entre le boulot et l’appartement à enregistrer nos idées connes mais pas tant pour que plus de gens s’aiment, dans cette ville. « Nah, je suis pas si barbare. » je ne me souviens même plus à quand remonte la dernière fois où il a posé les yeux sur mon travail, où il a été utile pour boucler un article ou deux, mais c’est comme si le tout avait eu lieu la veille tant j’y entre avec aise, ma chaise qui roule à sa hauteur, mes coudes qui s’appuient sur le bureau auquel il est posté, l’ordinateur portable sur les genoux. Aucune raison de le chasser, ni même de douter de ses bonnes intentions. Je suis sincère, le message passe comme il le peut, la confession fait mouche, mais elle est là, et le sourire qui se dessine sur mes lèvres tout autant. « Et puis comme je n’ai pas encore eu de dessert pour équilibrer le truc... »  et j’exagère les sourcils, je me la joue lourde au possible, le sous-entendu gros comme le bras et la petite danse sur la chaise qui souligne mes intentions avant de poursuivre. S’il sait bien une chose, c’est que peu importe le rentre-dedans que je lui ferai pour les prochaines minutes, rien ne risque de me décoller du bureau avant que je sois à l’aise de dire que le travail est terminé. Qu’il s’attèle à bosser donc, et je blague encore un peu, la voix chantante. « Du vrai hen, avec du chocolat, des fraises, de la chantilly... » un regard en coin. « … quoique. » toutes ces fois où on avait vidé les tablettes du frigo en les ramenant vers la chambre à coucher me reviennent en tête, et je balaie, fronçant les sourcils, retour au programme principal. « De base, je pensais lui dire de revenir en arrière, et voir les moments où l’autre est resté de glace. » et je donne du contexte, ressortant mes notes, le brouillon de la réponse déjà rédigée qui attend de passer sous le bistouri de Tad. « Genre, à quel moment il générait des réactions, et à quels moments c’était le calme plat. » le parallèle est noyé, maintenant que plus je m’avance, plus je vois certaines similitudes avec notre propre couple, avant, l’un qui pousse trop fort, l’autre qui stagne. Je balaie du revers, persuadée qu’il ne fera pas le lien, qu’il ne pense qu’à ce duo de mecs en attente de l’amour et pas à ce nous dysfonctionnel que nous étions jadis. « En soit c’est sûrement juste une question de perception, d’un côté t’as le dude qui tente de faire un pas en avant, et de l’autre t’as son mec qui ne bouge pas et laisse les trucs couler. » et je fais comme si de rien n’était, à quoi bon remuer le tout si pour l’instant l’océan est calme, limpide, facile? Son regard qui était sur l’écran dérive vers autre chose, une autre fenêtre ouverte, onglet que je ferme dans la seconde, le rire un brin nerveux. « Fais pas attention, c’est que des notes pour mon livre, y’a rien de bien concret là-dedans encore. » diminuer le truc, diminuer le projet sur lequel je bosse depuis quelques mois déjà, qui a commencé à prendre forme, et dont, s’il a porté attention trop longtemps, il verra qu’il fait partie, à sa façon. Notre relation disséquée, nos erreurs étalées.
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyMar 6 Mar 2018 - 0:07

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Tad & Ariane

Il éprouve comme une gêne à parler de Nadia devant elle. Bien que, le sujet de conversation soit léger et trop peu sérieux, depuis que le prénom de la belle brune s’était installé dans leur conversation, il ne peut s’empêcher de penser, de se questionner si Ariane observe quelque chose ou même si elle sait qu’il s’est rendu chez sa meilleure amie la semaine passée. Peut-être se prend-il un peu trop la tête sur un comportement naturel ? Pourquoi a-t-il tant peur de parler de Nadia devant elle ? Ça, il a bien trop de peine à l’expliquer. Il enchérit néanmoins sur les vannes, pour que cela ait l’air naturel. « Tout ce que je donnerais pour en manger encore, de ces lasagnes-là. » Qu’elle confie, lui causant une certaine fierté parce qu’il est vrai que sa chère mère sait cuisiner et qu’elle ne fait pas défaut au cliché sur les mamans italiennes. « Gardez les chandelles, je prends la bouffe. » Elle plaisante sûrement, mais dis comme ça, il ne peut s’empêcher de ressentir un sursaut à ses propos qui sonnent presque comme une invitation. Il comprend rapidement qu’elle n’est pas sérieuse, mais il ne peut s’empêcher de penser à la première qui lui est venu en tête, et peut-être devrait-il commencer par s’en inquiéter. Depuis son retour dans la bande, Nadia prend trop de place dans sa tête. Au point, qu’il ignore comment la gérer. Mais, la conversation coupe rapidement court. Ariane doit se lancer dans le travail, et qui mieux que son fidèle serviteur, lui ayant déjà porté assistance sur les histoires de cœur qu’elle doit gérer pour venir lui porter main forte. « Monsieur ce sera, alors. » Et il se redresse pour aller prendre place à ses côtés, pour plus d’efficacité. Et surtout parce qu’il est mieux d’avoir le nez sur son écran s’il veut connaître toute l’histoire. C’est amusant en somme, de revenir à ça, à toutes ces discussions sur la façon dont les autres vivent leurs histoires. Ça semblait si facile de critiquer à l’époque. Et maintenant … « Nah, je suis pas si barbare. » Qu’elle répond, alors qu’il hoche la tête doucement, un peu déçu de pas jouer au jeu de rôle du stagiaire. Mais il comprend, là, c’est sérieux. C’est la fin du voyage pour Ariane, la fin de deux semaines d’horreur. La fin de la St Valentin, pour cette année du moins. « Et puis comme je n’ai pas encore eu de dessert pour équilibrer le truc... » La blague est grasse. Pleine de sous-entendu qu’Ariane ne perd pas de temps à interpréter. Si seulement ils pouvaient se mettre là, sur son bureau, tout de suite. Mais, il connait la bête. Peu importe qu’à l’époque, il ait pu se balader à poil devant elle, à l’aguicher autant qu’il pouvait. Jamais elle ne disait oui si elle n’avait pas fini. Il veut presque répondre que c’est mal de l’allumer pour le faire attendre. Mais bon, le quinze février n’est qu’à quelques heures. « Du vrai hen, avec du chocolat, des fraises, de la chantilly... » Il acquiesce, faisant mine de la croire alors que, pas du tout. « … quoique. » « Si c’est question de fraise & chocolat, ça peut très vite s’arranger. » Qu’il annonce, l’air rassurant avant de désigner l’écran pour qu’ils se mettent au travail tous les deux et aident ces pauvres âmes en détresse à vivre leurs fins heureuses. « De base, je pensais lui dire de revenir en arrière, et voir les moments où l’autre est resté de glace. » Et il écoute, bien attentivement en lisant ses notes, le background du couple. Il tente de se mettre dans le personnage, d’avoir de l’empathie. C’est le moment où on s’rend compte que l’idiotie de Tad ne l’amène pas loin. Mais sait-on, il peut toujours mettre le doigt sur un truc. « Genre, à quel moment il générait des réactions, et à quels moments c’était le calme plat. » Et il acquiesce. Gentiment. En essayant de comprendre là où elle veut en venir. « En soit c’est sûrement juste une question de perception, d’un côté t’as le dude qui tente de faire un pas en avant, et de l’autre t’as son mec qui ne bouge pas et laisse les trucs couler. » Et ça lui rappelle un truc. Ce qui le rend assez mal à l’aise à commenter quoi que ce soit. Comment lui dire qu’il sait de quoi il en retourne ? Que ça vient du mec qui ne se projette pas. Qu’ils ont peut-être fait le tour de cette relation. Que c’est juste la routine qui est là et que le mec ne s’épanouit plus. Comment lui partager tout ce ressenti qu’il vivait il y’a un an sans la blesser, ou au moins, sans que ça n’annule cette partie de jambe en l’air qu’il espère mettre en route à 00h01. Et ses yeux dévient alors qu’il observe l’écran. Quelque chose qu’il n’aurait pas dû voir à en juger par sa réaction. « Fais pas attention, c’est que des notes pour mon livre, y’a rien de bien concret là-dedans encore. » Il reste perplexe à la regarder silencieux. Il n’aurait rien dit, s’il n’avait pas vu son prénom dans ce qu’elle a écrit. Il sait qu’il n’aurait pas fouillé. Mais puisque visiblement, ça le concerne, il aimerait savoir. « Je ne savais pas que tu écrivais un livre. » Qu’il répond, le ton calme. A vrai dire, si elle n’avait pas été brusquée de la sorte, il ne réagirait pas de la sorte. « ça parle de quoi ? » Curiosité enclenchée. Maintenant, elle va devoir parler. « Et pourquoi mon prénom figure sur la page que tu viens de cacher ? »
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyLun 12 Mar 2018 - 4:00

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Tad & Ariane

Fraise, chocolat, du simple pour nous, du déjà vu, de la valeur sûre. Il est sur la même longueur d’ondes que moi au moins, et l’aguicher suffit juste à m’assurer qu’il sait très bien à quoi s’attendre une fois le dernier point posé sur ces articles qui me gardent encore les yeux explosés devant mon écran à cette heure. « Hold that thought. » il passe tout prêt, et je jure que là, l’envie d’attraper son collet est plus qu’intéressante, de sceller l’entente d’un baiser langoureux un peu trop baveux pour mon lieu de travail me semble la meilleure façon de repousser, d’assouvir en attendant plus. Mais ma foutue incapacité à faire autre chose que penser au boulot lorsque je suis sur un cas me garde le regard vrillé sur l’écran, et la parole qui relate le cas que Tad a choisi pour lancer la soirée. Plus j’en parle, plus les similitudes rendent ma voix un peu trop détachée, un peu trop vide de retenir les piques, de faire comme si la vanne sur nous avait sa place. Mais j’ai pas envie de me faire chier avec ce nous d’avant, celui qui m’a détruit si facilement d’un claquement de doigts. On avait pas dit qu’on faisait simple, sans prise de tête? Justement, là, ça se corse. « Ça fait un petit moment déjà. » que je réponds du tac au tac, lorsque l’avant reprend un peu trop de place dans la conversation, inévitable alors que les prunelles de Tad ont vu son prénom parmi mes mots. Je retiens un soupir d’avoir à m’expliquer, sachant très bien qu’il a tous les droits de demander, mais surtout parce que si je me fie à notre historique, c’était là où ça partait en vrille, et où on finissait par se lancer des trucs à la tête. Encore heureux que la majorité des vibros dans la boîte à nos pieds soient caoutchouc, ça allait être soft derrière la nuque. « Au moins 2 ans, en fait, que j’aie eu l’idée, que je la peaufine, que j’en parle. J'ai commencé à écrire y'a un peu plus de 3 mois. » jadis j’aurais adoré pointé du doigt le fait qu’il fallait qu’il soit probablement sourd et aveugle pour ne pas m’avoir entendu jacasser du truc était une preuve en soit qu’il se balançait de nous. Évidemment que j’aurais aimé qu’il se souvienne du livre, qu’il se rappelle de la fois où je lui en avais parlé entre deux bières, qu’il retrouve dans sa mémoire les quelques questions posées à la va vite sur ses impressions - mais c’était beaucoup demandé quand notre couple battait déjà tellement de l’aile à l’époque, que les seules occasions où on parlait calmement finissaient en dispute irrationnelle. De ce fait, je ne dénote pas, la voix plus calme qu’à l’accoutumée, sans reproche aucun. Et comme Tad semble s’intéresser au truc, je finis par me caler dans mon siège, et résumer la chose au mieux, au plus simple, me disant que peut-être là, il se souviendrait. « En gros, ce sont les histoires que j’aie reçues ici, les trucs qui n’ont pas marchés, que je décortique à ma façon, genre, qu’est-ce que j’aurais fait à leur place pour ça aille mieux. » ce que je faisais déjà ici, une fois les lignes raccrochées, une fois l’article envoyé. Savoir exactement ce qui aurait dû être fait autrement, pouvoir le changer de mes mots alors que leurs gestes à eux étaient absolument immuables. « J’ai eu l’idée de nous mettre là-dedans après une bouteille ou deux, j’pense. » la logique d’une soirée de beuverie à nous détester, à m’haïr encore plus, et Nadia qui m’avait retrouvée dans l’un des pires hangovers de ma vie le lendemain matin sur le canapé de son appart. « Parce que critiquer d’autres et me critiquer moi en plus, ça va faire fureur sur les ventes. » et parce que c’est la plus grande énigme à mon sens aussi, surtout. Pourquoi on n’avait pas marché, pourquoi on était si cools séparément, mais qu’à deux, on réussissait à se faire exploser au beau milieu d'un champ de mines soigneusement disposées pour faire mal là où ça compte. J’aurais pu lui dire que s’il ne voulait pas être mentionné, je le retirerais. J’aurais pu lui dire que j’avais presque 40 autres candidats à problème juste dans les courriels reçus aujourd’hui qui pourraient figurer dans le livre à notre place. Mais je ne le fais pas. Parce que j’ai pas besoin de me justifier, parce que j’ai bien le droit d’écrire sur ce que je veux, et parce que j’en ai déjà trop parlé pour avoir à dire quoi que ce soit d’autre à ce sujet. Et de ce fait, je retourne à ce qui compte, à mon boulot, à ce qui paie mon loyer. « Alors, si je leur dis de pas attendre qu’il soit trop tard pour avoir la discussion, tu penses que c’est cliché? » c’est bien ce qui nous a cassé à l’époque, d’avoir laissé trop de temps passer. Autant partager mes connaissances testées, approuvées et testées à nouveau. En un clic, le tout est réglé, et je passe au prochain sur la pile. Le regard qui s’envole vers Tad, je trépigne déjà de l’entendre se prendre au jeu d’être doctor love pour celui-là. « J’en ai un autre aussi, un cool - attends. Lui il demande si c’est possible d’être amoureux de deux personnes à la fois. Il a tellement de bons arguments que j’ai presque envie de le croire. » et comme une gamine je lui tends l’ordinateur pour qu’il puisse lire la lettre en entier, et voir là où le type était particulièrement convainquant.
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyMar 13 Mar 2018 - 14:06

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Tad & Ariane

Il a les sourcils froncés. Celui du garçon qui ne comprend pas, mais qui aimerait savoir. Ce n’est pas tant d’avoir vu son prénom là qui le perturbe, mais plutôt la vitesse à laquelle Ariane s’est empressée de masquer l’écran et ses bafouillements rapide pour expliquer ce qu’il a vu/lu afin qu’il ne pose pas de question trop vite, comme s’il y’avait quelque chose de honteux à lire. C’est ce comportement-là, qui l’interroge parce que jusqu’à maintenant, elle n’avait été si secrète à partager ses écrits et que si elle réagit comme ça, ce n’est pas sans raison et il y’a quelque chose qui lui souffle que cette raison ne lui plaira pas. « Ça fait un petit moment déjà. » Qu’elle lui retourne, une pointe d’agressivité venue de nulle part, si ce n’est provoqué par l’expression de Tad, dans le ton de sa voix. Elle lui donne l’impression que c’est quelque chose qu’il devrait savoir et la suite de sa réponse lui apporte confirmation. « Au moins 2 ans, en fait, que j’aie eu l’idée, que je la peaufine, que j’en parle. J'ai commencé à écrire y'a un peu plus de 3 mois. » Deux ans. Donc, c’est bien ça. Il devrait. Et c’est un sentiment qu’il n’aime pas, parce qu’il ignorait tout de ses projets, qu’elle a dû lui en parler à un moment où il n’avait peut-être plus envie de l’écouter et que s’il ne mène pas sa barque dans la bonne direction dans cette conversation, il sent qu’il va y laisser des plumes et c’est trop facile à son goût. « En gros, ce sont les histoires que j’aie reçues ici, les trucs qui n’ont pas marchés, que je décortique à ma façon, genre, qu’est-ce que j’aurais fait à leur place pour ça aille mieux. » Qu’elle commence à explique en prenant ses aises. Lui n’ajoute rien. Il l’écoute simplement exposer son projet et cherche à comprendre pourquoi il fallait tant qu’elle le lui cache. Et l’explication tend à arriver. « J’ai eu l’idée de nous mettre là-dedans après une bouteille ou deux, j’pense. » Et c’est ça, qui pour elle justifie. Ses sourcils se froncent un peu plus, alors qu’elle poursuit, comme pour alléger la chose. « Parce que critiquer d’autres et me critiquer moi en plus, ça va faire fureur sur les ventes. » Et il tente de garder son calme, parce qu’il sent le reproche venir s’il ne le fait pas et que l’objectif de cette nouvelle relation, c’est de ne pas se prendre la tête. Mais, ça n’empêche qu’il n’est pas à l’aise à l’idée de savoir que son histoire, cinq années de sa vie vont être publié dans un livre dont il ignorait l’existence il y’a encore quelques minutes. Il se sent joué. Parce que même si elle en a parlé il y’a deux ans lors d’une conversation où il ne l’écoutait, ça ne justifie pas qu’elle aurait dû lui en re-toucher un mot quand elle a commencé à rédiger. Et Tad ne dit rien. Il digère l’information, tente de déterminer ce qu’il en pense et comment il prend la chose. Garder les choses simples. C’est ce qu’il se répète, mais comment alors qu’elle a le projet de balancer leur intimité dans un livre. « Alors, si je leur dis de pas attendre qu’il soit trop tard pour avoir la discussion, tu penses que c’est cliché? » Elle change de sujet. Tad n’est vraiment plus d’humeur à l’aider à sauver des couples. Surtout maintenant qu’une pointe de ressentiment prend forme. Et il observe l’écran. Réfléchit un instant en se repassant tout ce qu’il pense être les raisons pour que ça ne fonctionne pas. « Tu peux leur dire. Ils doivent parler. Mais prépare-le à l’éventualité que son couple ait besoin d’air. » Pour ne pas dire très vite qu’ils sont mort. Il adopte un ton neutre. Il tente de faire le mec qui n’est pas en train de cogiter à cent à l’heure pour avoir une opinion rapide, avant qu’Ariane ne considère que leur échange vaut comme une discussion d’information sans qu’il n’ait eu le droit de donner un avis. « J’en ai un autre aussi, un cool - attends. Lui il demande si c’est possible d’être amoureux de deux personnes à la fois. Il a tellement de bons arguments que j’ai presque envie de le croire. » Presque ? Il s’interrompt dans ses pensées, se demandant comment une nana aussi versée sur le sexe peut ne pas comprendre le polyamour. « Moi, j’y crois. » Qu’il répond simplement en haussant les épaules. « On tombe amoureux plusieurs fois dans une vie, je ne trouve pas ça choquant que ça puisse arriver en même temps. Ce sont des choses qui arrivent et il suffit de connaître deux personnes formidables pour ça. » C’est peut-être un constat qui manque de romance, mais lui voit que les choses évoluent, les gens aussi et que s’il en existe qui vivent des relations à plusieurs, c’est que c’est fondé. C’est déjà dur à deux alors il imagine que les gens ne s’emmerdent pas à trois pour le plaisir. « Maintenant, j’imagine que ce qui dérange, c’est le principe de fidélité. C’est difficile d’aimer deux personnes quand on est pas dans une relation ouverte, ou que ces deux personnes ne le savent pas. Là, on questionne l’habitude, les mœurs, la société, le fait que depuis toujours, on voit le couple à deux. Aimer deux personnes, c’est facile. Avoir une relation avec deux personnes, c’est une autre histoire. »
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyVen 16 Mar 2018 - 20:23

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Tad & Ariane

C’est là, où on est différents d'avant. Avant, j’aurais très probablement tiqué jusqu’à ce qu’il crache le morceau. Il aurait insisté pour tout lire, il m’aurait fait soupirer un nombre incalculable de fois, j’aurais ragé, jamais cédé. Il serait parti en coup de vent devant mon incapacité à plier pour nous, à faire fi de mon orgueil de 40 mètres de diamètre pour lui accorder ne serait-ce qu’un millimètre de bénéfice du doute. Avant, je serais à même de lui lancer des bêtises à la tête, lui reprochant son comportement et ses tares et tout ce qui me vient à l’esprit, quand il ne serait même plus dans la pièce. Mais on reste là, stoïques, à hocher de la tête en silence, au profit d’une bataille qu’on sait déjà perdue d’avance, pour l’un, pour l’autre. La logique veut que je nous donne un nouveau sujet de conversation, qu’on efface et qu’on recommence, qu’on mette la nouvelle du livre en berne le temps qu’il la digère, que je trouve les bons mots pour lui dire que peu importe comment il se sent, il se retrouvera là-dedans comme il s’est retrouvé dans ma vie à l’époque, et tout autant aujourd’hui. Qu’ils parlent, que leur couple ait besoin d’air. À peine 2 mois depuis qu’on avait recommencé à se voir, et déjà on se croyait tellement au-dessus de tout ça, tellement immuables, inatteignables. Elles sont loin les matinées dans son appart à se réveiller dans les bras l’un de l’autre, ils sont étranges, les textos sans double-sens aucun qu’on s’envoit pour éviter de parler des choses sérieuses, parce qu’on ne les voit pas, qu’on n’en veut pas anyways. Retomber dans les mêmes plis sans les voir, est-ce vraiment mieux qu’avant? J’y pense déjà plus, j’en suis déjà à des années lumières. « L’affection, ça j’ai pas de problème. Mais l’amour, c’est pas pareil, ça m’a toujours apparu comme être dans une catégorie à part. »  il sait d’ors et déjà que si ma confiance, mon attachement, mon affection justement étaient difficiles à avoir, à donner, mon amour en était bien pire. Qu’à mes yeux, c’était pas une connerie, de dire je t’aime à quelqu’un, mais bien un statement. La faute à ma mère et je ne m’en cache pas. De passer 28 ans à aimer toujours papa, même s’il l’a engrossé et n’a jamais daigné revenir prendre ses responsabilités y fait pour beaucoup. Aimer un mec aussi fort, aussi longtemps, aussi intensément ça laisse des séquelles sur une gamine qui croit que ça, justement, ça vaut la peine d’être préservé, espéré. Mais qui ne se l’avouera jamais. « Don’t get me wrong, on a plusieurs coups de coeur, des âmes soeurs, des amours au fil d’une vie. On évolue, on prend un chemin, on se rattrape, on repasse, on recommence. Ça peut arriver en même temps qu’à intervalle, c’est pas choquant en soi, du tout. »  et je rétorque, la voix intéressée, pendant que je tape frénétiquement nos réponses qui se mélangent, qui s’arriment à la lettre reçue plus tôt cette semaine. Réalisant que je n’avais jamais vraiment pris le pouls là-dessus avec Tad, alors que depuis le départ le côté non-exclusif de la chose nous gardait d’avoir le moindre compte à se rendre sur qui venait se poser dans nos lits respectifs entre nos propres ébats. Pas de jalousie, pas de possessivité, pas envie de savoir non plus. « C’est le côté responsabilité d’un couple qui me ferait tiquer dans ce qu’il dit. Appelle-le fidelité si c’est plus facile à décrire. L’amour comme il le décrit, je le vois comme du sérieux, comme le genre de truc qui ferme ses oeillères, qui rend la chose beaucoup plus difficile quand il aura besoin de choisir. Parce qu’il sait qu’il devra, à un moment ou un autre. L’amour, ça lui met la pression. » que je m’entends expliquer, le plus calmement du monde. Plusieurs partenaires, plusieurs histoires, plusieurs idéaux, et une fois le point mis sur ma dernière phrase, je lui passe le tout pour qu’il révise, qu’il rature, qu’il ajoute s’il a besoin. Toutes les fois où on avait fait ça rend la chorégraphie calculée, naturelle. « Tu sais, j’ai toujours cru que j’étais la candidate parfaite pour ça, au-delà du plan à trois. » prenant une longue gorgée du café encore bouillant qui traîne sur mon plan de travail, je laisse la réflexion monter, parce qu'étonnament, mis à part une idylle d’à peine quelques semaines durant le collège, je n’avais jamais vraiment été dans une histoire où mon coeur se divisait entre deux personnes. Ça m’étonne, d’être si libérée, si ouverte, si bombardée par tout ce qui peut bien se tramer dans la vie des autres et de ne jamais avoir pu le tester. À savoir que mon coeur n’était peut-être pas si entraîné que ça - ou que les candidats qui le méritaient n’étaient pas si nombreux. « T’es en forme ce soir, ça coule de source. »  et je reprends le portable une fois que Tad y a fait ses ajouts, si ajouts il y a. Une dernière relecture, et le document retourne avec les autres, ceux finis, sur la pile qui prend en ampleur de plus en plus, devant celle des "à faire" qui ne compte encore qu’une poignée de textes tout au plus. « Et lui, il revient encore et toujours à la confiance, au manque de. Assez que je me demande si c’est la confiance en l’autre qui l’a blessé à ce point, ou si c’est sa confiance en lui. Il s’est fait tromper, il m’a déjà écrit deux autres fois, il est passé par le podcast aussi. Il arrive pas à se remettre en selle, il le prend plus que personnel. » quelques minutes plus tard, et je relance à nouveau, après avoir lu en diagonale la lettre reçue par plus tard qu’hier, tout juste avant que je file à la douche de l’immeuble le temps de me remettre les idées en place. « Même si dès que la confiance est touchée ça part très mal, j'ai pas envie qu'il reparte en croyant que c'est que lui le problème. C'est un tout une relation, pas une guerre de qui est le plus méritant, ou de qui est le méchant dans l'histoire. » l’esprit ailleurs, je tape distraitement, une oreille tout de même dédiée à Tad pour entendre ce qu’il a à en dire. Puis, mine de rien, l’ambiance étant un peu plus calme, le sujet étant à propos, je tente une approche, un peu moins agressive que tout à l’heure, parce qu’à quoi bon. On avait dit sans prise de tête? Autant avorter les crises avant qu’elles nous bouffent tout cru. Montrer qu’on sait faire les choses bien, ou du moins, qu’on tente. « T’en penses quoi? Pour mon livre. » aucune pointe, aucun risque qu’il se sente attaqué si je lui demande son avis, tout court. Sur le texte sur nous, sur ce que j’y écrirai, sur l’idée, sur sa présence, sur le fait que je pense nous disséquer. Si je m’attendais à ce qu’il réagisse au quart de tour, c’est surtout la crainte qu’il laissera le tout au point mort, qu’il m’attendra au tournant pour me le reprocher qui me blase déjà.

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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyVen 23 Mar 2018 - 23:50

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Tad & Ariane

Et Ariane fait démonstration de combien elle est douée pour changer de sujet pour éviter que les choses ne deviennent hors de contrôle et Tad lui en est assez reconnaissant, parce que là, c’est bien trop fouillis dans sa tête cette histoire de livre. Il ne comprend pas les intentions d’Ariane et n’arrive pas à déterminer son opinion à ce sujet. A vrai dire, il sait qu’il se braque, qu’il n’aime pas ça mais que c’est un sentiment provoqué uniquement par ce geste qu’elle a eu de tout lui cacher sitôt qu’il avait posé les yeux dessus, pas sur le fond de son projet. Il reste silencieux face à elle, ne sachant quoi lui répondre sur le moment, et ce nouveau lecteur qu’elle lui montre est opportun. Tad pense à autre chose. C’est ce qu’il aime, aimait, dans le fait d’accompagner Ariane dans ses écrits : les débats que cela occasionne chez eux. « L’affection, ça j’ai pas de problème. Mais l’amour, c’est pas pareil, ça m’a toujours apparu comme être dans une catégorie à part. » Et still, Tad ne voit pas le problème. Cela reste parfaitement possible que pour lui, deux personnes atteignent cette catégorie au moment. C’est un sujet tellement vaste et qui différencie selon tellement de monde, il est assez surpris qu’Ariane ait des doutes. « Don’t get me wrong, on a plusieurs coups de cœur, des âmes sœurs, des amours au fil d’une vie. On évolue, on prend un chemin, on se rattrape, on repasse, on recommence. Ça peut arriver en même temps qu’à intervalle, c’est pas choquant en soi, du tout. » Et donc, qu’est-ce qui la rend sceptique dans ce cas-là ? Tad fronce les sourcils, il essaie de capter le point de vue d’Ariane mais il arrive à trouver le tout assez contradictoire. « C’est le côté responsabilité d’un couple qui me ferait tiquer dans ce qu’il dit. Appelle-le fidélité si c’est plus facile à décrire. L’amour comme il le décrit, je le vois comme du sérieux, comme le genre de truc qui ferme ses œillères, qui rend la chose beaucoup plus difficile quand il aura besoin de choisir. Parce qu’il sait qu’il devra, à un moment ou un autre. L’amour, ça lui met la pression. » Il saisit un peu, et pour autant en relisant le courrier du gars, il n’a pas l’impression que ce mec précise chercher la monogamie. Elle lui tend l’ordinateur, pour qu’il ajoute sa couche, partage un peu plus son avis. Il tente en même temps de ne pas lorgner sur les écrits autobiographiques d’Ariane. « Là, j’ai jamais dit que ce serait facile. C’est déjà compliqué avec une personne. Mais possible, oui. Ses propos sont crédibles et je pense que c’est son cas. Maintenant, comme je te disais, le couple est une autre affaire et ça, s’il veut des conseils là-dessus, il va devoir te partager sur sa situation, si déjà lui se voit dans une relation monogame ou non. » Qu’il réplique en poursuivant ses écrits, parce que lui ne se voit pas répondre à la question sans plus de détails. Il est juste certain que le polyamour existe, autrement, il n’y aurait pas tant de personne pour le clâmer. « Tu sais, j’ai toujours cru que j’étais la candidate parfaite pour ça, au-delà du plan à trois. » Qu’elle répond en saisissant son ordinateur pour vérifier les écrits du légiste. « Deux personnes ? » Qu’il demande, alors que sa réflexion était assez limpide. Rapidement, il tente de picturer Ariane dans une relation à trois. Il est sûr et certain que sur le plan sexuel, ça lui irait très bien, le sentimental en revanche… « Je pense tu arriverais à t’épanouir et à vivre l’expérience, mais pas indéfiniment. » Oui, il se permet de répondre, parce qu’après tout, qui mieux que le gars qui a partagé cinq ans de sa vie avec elle pour savoir comment elle est au sein du couple. « Je pense que, pour ces relations là, il faut être un être totalement dénué de jalousie. » Et il ne veut pas dire par là qu’elle est un monstre de jalousie, que ça partirait forcément dans le mur. Mais, il la connait, elle n’a pas le tempérament pour. « T’es en forme ce soir, ça coule de source. » Elle reprend son ordinateur, ajoute sa personal touch tandis qu’il regarde ailleurs. « Le sujet ‘m’inspire. » Qu’il justifie, honnêtement. C’est tout de même plus intéressant que le cas de la chialeuse qui ne savait pas si elle devait revenir avec son ex-mari ou rester avec son mari actuel violent. Tad était à ce point peu inspiré qu’il n’avait pas réussi à donner la moindre piste de réponse à Ariane. « Et lui, il revient encore et toujours à la confiance, au manque de. Assez que je me demande si c’est la confiance en l’autre qui l’a blessé à ce point, ou si c’est sa confiance en lui. Il s’est fait tromper, il m’a déjà écrit deux autres fois, il est passé par le podcast aussi. Il arrive pas à se remettre en selle, il le prend plus que personnel. » Elle poursuit avec un autre courrier. Tad n’a jamais été fan des sujets d’infidélité. Il ne comprendra jamais les gens qui se meurt d’amour pour d’autres qui sont juste allés voir ailleurs plutôt qu’essayer. « Même si dès que la confiance est touchée ça part très mal, j'ai pas envie qu'il reparte en croyant que c'est que lui le problème. C'est un tout une relation, pas une guerre de qui est le plus méritant, ou de qui est le méchant dans l'histoire. » Il reste muet. Ce qu’il a répondre, il est certain qu’Ariane le lui a déjà partagé. « Je pense que dans son cas à lui, c’est d’un psychologue qu’il a besoin si ce que tu lui as répondu ne suffit pas. » Et il est honnête, parce qu’Ariane est responsable du courrier du cœur, elle donne de très bon conseil, mais elle n’est pas psychologue et que ce gars a probablement besoin d’un travail de fond. « T’en penses quoi? Pour mon livre. » Qu’elle coupe dans la discussion. Tad observe l’heure. Il aura au moins eu un quart d’heure pour y réfléchir et c’est avec son haussement d’épaule habituel qu’il répond. « Je ne sais pas. » Et c’est le cas. Hormis de savoir qu’elle a prévu d’écrire sur eux et qu’elle ne veut pas qu’il le voit, il ne sait quoi en penser. Est-ce qu’au moins il a son mot à dire ? Un droit de regard ? Il n’est pas parfaitement à l’aise d’avoir cinq années de sa vie exposée aux yeux du pays. « Tu comptais m’en parler à un moment, ou juste assumer que la fois où tu as effleuré l’idée il y’a deux ans alors que je ne t’écoutais probablement pas allait suffire ? » Et c’est pas une pique. C’est une question dont il attend une véritable réponse, parce que là, il ne sait pas si Ariane avait prévu d’être franche avec lui ou de le mettre au pied du mur.
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyMar 27 Mar 2018 - 16:17

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La pique ne fait pas aussi mal qu’avant, parce que l’avant est derrière nous depuis longtemps. « Pas jalouse ; possessive. » et je le reprends avec la mine amusée. La ligne était mince entre les deux et Tad ne le savait que trop, pour avoir été au centre de mes frasques durant 5 belles et longues années, mais j’avais toujours tenu à miser sur le fait que la jalousie et l’envie n’étaient pas trop mon cheval de bataille. Pourtant, j’aimais garder un œil sur ce qui m’appartenait, ce sur quoi j’avais posé ma patte, et si les groupies du musicien me passaient 6 pieds par-dessus la tête en temps normal, c’étaient lorsqu’elles s’immisçaient un peu trop près que je ne laissais pas une occasion de rappeler avec qui il rentrait, ce soir-là. Néanmoins, je ne m’étais jamais posé la question sur ma façon de dealer avec tout ça depuis les deux derniers mois, probablement parce que je ne me privais pas de mon côté, et que j’estimais qu’il tirait tout autant profit de la situation lui aussi. Tant qu’il gardait nos soirées Modern Cendrillon exclusives, le reste m’importait peu – ou alors, j’étais toujours trop orgueilleuse pour me l'avouer « Toi, tant que tu restes le mâle alpha dans tout ça, tu t’en sortirais très bien. » que je trouve tout de même à rajouter, sachant très bien que Cooper se plairait dans pas mal n’importe quel style de couple. Il n’était pas difficile et se contentait de peu, toutefois il râlerait dans la seconde s’il n’était pas l’homme du trio. Fidèle à sa réputation de Cupidon adjoint, l’italien ne met pas trop longtemps avant de reprendre l’étude de mes lecteurs, passant au nouveau cas que j’expose et qui, sous mes hochements de tête de la positive, devrait bien passer dans le bureau d'un vrai professionnel certifié pour aller mieux, ou tenter de. « Je crois qu’il a mentionné à quelque part en avoir vu un, mais comme il a du mal avec la confiance en général ça s’est plutôt fait de façon superficielle. J’insisterai quand même, bien vu. » ce n’est pas parce que j’avais souvenir qu’il était en processus de suffisait à ce que je laisse la balle en suspens, et je prends à la va-vite une note en marge. Ce genre de petits détails oubliés m’énervent, parce qu’ils sont synonymes de ma rigueur qui se perd. Clara avait définitivement raison : j’avais besoin de vacances. La pile diminue tout de même, et si Tad continue de se prendre pour Carrie Bradshaw, on risque d’arriver à bout de mon labeur à goût d’amour et de sexe facile d’ici une heure ou deux tout au plus. Soyons optimistes. C’est probablement un regain d’énergie et la mention du manque de confiance additionné à tout ce qu’on tente de rattraper comme mauvais plis en se promettant de ne pas se prendre la tête tous les deux qui motivent ma relance, et la question sortie tout bonnement au sujet de mon livre et de son avis. « Tu sais, c’était même pas prévu au début que tu… qu’on soit là. » que je réponds, un peu après qu’il m’ait posé la question qui, jadis, aurait facilement déclanché le début des hostilités. Le reproche dissimulé sous du passif agressif, et l’envie de lui dire très clairement que c’est son problème s’il n’est pas foutu d'être attentif plus de 5 secondes ne remontent même pas, et j’hoche des épaules avec l’air de celle qui n’a plus vraiment envie de se battre. « C’est juste venu tout seul à un moment, j’imagine que ça a rapport avec le fait qu’on se reparle et tout. » et c’est l’évidence même, quand on y pense. On avait tellmeent été doués à se casser la première fois, qu’est-ce qu’on avait bien pu être fait pour éviter que ça finisse aussi mal, et comment est-ce que je pouvais m’assurer de ne plus me retrouver dans cet état-là à nouveau ? « Y’a un gros travail d’orgueil et d’ego que je vais devoir faire pour rester objective, ça sera pas facile tout ça. »  et je rigole, jaune. Parce qu’il sait que c’est probablement ça ma dynamite, mon poison, mon venin. Que je pique quand j’ai mal, que je me braque quand je perds le nord, et que c’est assuré que ce dernier chapitre sera un beau gros coup du revers pour tous mes mauvais plis qui ne demandent qu’à être un peu moins graves pour le bien-être de la planète. « Mais tu liras. Quand ce sera prêt. Si tu veux. » ma voix est sèche, pourtant il dénotera dans mon regard que c’est là où ça dit tout, le stress, l'anticipation, la sortie de zone. Le fait que le texte ne soit pas prêt, que je ne l’assume pas encore tout à fait, qu’il n’est qu’embryonnaire et que c’est pas dit qu’il ne sera pas réécrit 14 fois supplémentaires avant que j’en sois satisfaite – si cela arrive. « J’espère que t’écoutais, parce que ça, je le répéterai pas. Ni dans deux ans, ni jamais. » puis c’est le retour du revers, la pique au bout des lèvres et les paupières qui papillonnent. Parce qu’avec moi, un peu de douceur finissait toujours avec une vanne pleine de condescendance.  

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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyMer 28 Mar 2018 - 23:46

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Tad & Ariane

« Pas jalouse ; possessive. » Elle peut utiliser le terme qu’elle veut pour qualifier cette attitude, il n’empêche que pour Tad, c’est du pareil au même et qu’Ariane a la jalousie dans le tempérament. Ça ne l’a jamais gêné pour autant, vu que ce n’était pas maladif quand elle l’était avec lui et qu’il n’avait jamais cherché à fouiner ailleurs ou eu l’entourage féminin qui y laisse croire mais, là, parce qu’ils en parlent dans le cadre d’une relation à plusieurs, il sait très bien qu’elle ne supporterait pas que l’un lui préfère l’autre, ou que l’autre décide d’emmener l’un quelque part sans elle. Ce n’est pas forcément comme ça que ça marche, mais l’éventualité suffit. Il le sait, et c’est ce qui motive son opinion qu’elle n’est pas faite pour ça. « Toi, tant que tu restes le mâle alpha dans tout ça, tu t’en sortirais très bien. » Le mâle, oui. L’alpha, il a abandonné tout espoir d’être celui qui porte la culotte au sein de son couple durant les cinq années qu’il a passé avec elle. Et il apporterait bien la petite précision, sur le même ton qu’elle a adopté pour le corriger mais il aurait bien trop peu que ses mots sous-entende qu’elle est castratrice alors que ce n’est pas son opinion, juste qu’il n’a pas le leadership naturel pour donner le ton à quoi que ce soit tandis qu’elle, oui. Mais, c’est le silence qui règne tandis que Tad se contente de rire pour toute réponse, avant qu’ils ne passent à un autre cas. Un cas, nettement moins intéressant et beaucoup plus désespéré si on veut son avis. « Je crois qu’il a mentionné à quelque part en avoir vu un, mais comme il a du mal avec la confiance en général ça s’est plutôt fait de façon superficielle. J’insisterai quand même, bien vu. » Il essaie de ne pas lever les yeux au ciel. Parce que Tad ne comprendra jamais ces gens qui ont besoin d’aide, vont voir un psy et au final, refuse qu’on leur apporte le soutien nécessaire. Concrètement, ce n’est pas quelques lignes dans la rubrique d’Ariane qui va soigner ses problèmes de confiance. Il est certain que la jeune femme sait faire mouche lorsqu’il s’agit de raviver la flamme ou aider les célibataire à passer à autre chose, mais s’il ressent le besoin de plus d’attention, ce n’est pas à elle de tendre la main. « Je veux bien, mais dans ce cas-là, il doit trouver meilleur médecin. J’ai pas tout le passif du mec, tu sais mieux que moi quoi lui conseiller mais si c’est profond, je dois te dire que tu n’as pas le matériel pour qu’il aille mieux. » Et il le dit sans reproche, sans vouloir sous-estimer ses capacités mais le fait est que, Ariane n’est pas psychologue. Et alors qu’ils poursuivent les efforts, qu’ils font du cas par cas où Tad essaie d’apporter son opinion pour aider Ariane à y voir plus clair, elle finit par le relancer sur ce sujet qui avait manqué d’échauffer les consciences et les propos de Tad. Maintenant qu’elle en cause, il ne sait juste pas quoi en penser réellement. La première chose qu’il a besoin de savoir pour le moment est si elle comptait l’inclure dans tout ça, le préparer à voir sa vie privée étalée en plusieurs exemplaires dans des librairies parce que même si cette histoire est partagée, elle reste la sienne aussi et Tad apprécierais pas trop qu’elle ait voulu le faire en le forçant un peu. « Tu sais, c’était même pas prévu au début que tu… qu’on soit là. » Qu’elle répond, et elle a raison, c’est lui aussi qui a amené cette conversation en s’pointant à l’improviste. Peut-être en seraient-il pas là s’il avait eu ces démarches autrefois plutôt qu’aujourd’hui. « C’est juste venu tout seul à un moment, j’imagine que ça a rapport avec le fait qu’on se reparle et tout. » Il ne l’a jamais écouté aussi sérieusement. Il ne pensait pas que de reprendre leur relation, même ouverte, allait autant la faire réfléchir. Lui ne se posait pas tant de question. On tient probablement là une première bribe de problème entre eux. « Y’a un gros travail d’orgueil et d’ego que je vais devoir faire pour rester objective, ça sera pas facile tout ça. » Qu’elle poursuit, en riant jaune, et Tad se retient d’en faire autant malgré l’envie qui vient, parce que l’égo d’Ariane, c’est leur poison. Tout comme son manque d’attention. C’est son plus gros défaut et probable que ce soit parce qu’il ne l’oublie pas que cette histoire le braque autant, parce qu’il la connait et que même s’il aimerait clamer le contraire, il n’a que très peu confiance en cette volonté d’objectivité. Il soupire, toujours perdu. « Mais tu liras. Quand ce sera prêt. Si tu veux. » Il ignore ce que ça veut dire « quand ce sera prêt ». Si elle parle du moment où ce sera imprimé, ou avant d’être présenté à son éditeur. « J’espère que t’écoutais, parce que ça, je le répéterai pas. Ni dans deux ans, ni jamais. » « Je t’écoute. » Qu’il finit par répondre, toujours sans changer d’expression. Avant, quand il savait que son opinion allait lui déplaire, il ne disait rien. Mais, cette conversation semble être l’exemple qu’il doit changer cette manie, parler et prendre le risque d’une dispute. C’est dommage, il les a aimés ces deux mois de quiétude. « Je peux pas m’empêcher d’être sceptique. » Qu’il admet enfin, sortant de son état de léthargie. « Je suis désolé Ariane, tu sais, je veux te soutenir dans tes projets et j’aime vraiment pas la façon dont je me sens mais, j’ai juste simplement beaucoup de difficulté à croire que tu parviendras à être objective. » Il crache le morceau. Il laisse l’huile prendre feu et déglutit avant de poursuivre. « Et quelque chose dans ta façon de me cacher ton ordinateur me dit que j’ai raison de douter. »
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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyJeu 29 Mar 2018 - 0:39

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Tad & Ariane

Les mécanismes d’avant se mettent en marche, s'enclenchent, tout juste si je n'entends pas les rouages de jadis qui craquent dans ma tête, contractent ma mâchoire, froncent mes sourcils. Alors que Tad parle, je sens mon regard qui se durcit, comme si c’était la réaction normale, mes doigts qui pianotent imperceptiblement sur le bras de ma chaise. Et j’attends qu’il ait tout dit, j’attends qu’il ait affirmé sa pensée, j’attends parce que c’est pas habituel, parce que ça ne ressemble pas à comment il prenait les choses avant, parce que l’espace d’un instant, y’a ce truc qui change, qui casse la routine, qui me prouve qu’en une année, il a fait un poil de chemin. Que là où il se serait si facilement braqué si je me fiais à notre historique, c’est une assurance que je ne lui connais pas particulièrement qui lui donne l’aplomb de me tenir tête, à sa façon. Il est pas méchant Tad, il est honnête, il est franc, il est sérieux, mais il est pas mesquin. « Parce que tu penses que tu es plus objectif que moi? » et c’est sûrement ce pourquoi ma voix n’est pas aussi piquante, pas aussi froide qu’elle l’aurait été avant lorsque je lui demande, la répartie au bord des lèvres. Qu’il ne s’y méprenne pas, je ne me voyais pas blanche dans l’histoire, mais qu’il se croit suffisamment droit pour lui-même m’accuser du revers ne me plaisait pas particulièrement. Toutefois, y’a un semblant de progrès, une façon dont il s’adresse à moi devant laquelle je résonne, beaucoup plus que s’il avait fini par conserver ses questions et ses jugements pour lui, alors que tant d’autres fois j’avais fait exprès de le secouer un peu plus fort pour qu’il finisse par cracher le morceau. « C’est pas aussi facile que ça en a l’air. »  parce que mes grands airs ne le montrent pas, parce que mon ego a la carapace solide et a mis très, très, très longtemps avant d’assumer que je m'acharnais pour rien jadis, et qu’il a très certainement empiré les choses dès que je lui ai laissé toute la place. « De lister tout ce que j’ai comme travers, tout ce que j'ai cumulé contre toi. Ce que t’as fait qui m’a brisé le coeur tellement de fois que j’ai arrêté de compter. » et étrangement, je ne dénote pas tant d'agressivité que ça dans ma voix, pas particulièrement d’amertume dans mon regard qui ne l’a pas lâché une seule seconde. Ce sont des faits, qu’on avait misé sur un travail d’équipe là-dessus. Comme tant d’autres couples qui ont croisé ma vie, la sienne. C’était douloureux encore aujourd’hui, mais pas de la même façon qu’avant, pas quand j’en avais eu marre pour vrai, quand j’avais décidé brutalement qu’on valait mieux que ça. « Je prends pas mon pied à faire ça, je me dis pas que c’est cool, ça va te faire bien chier que j’étale tout ce qu’on est comme gaffes ambulantes, juste par médisance. » et ça me paraît nécessaire de le lui préciser, parce que s’il se sent aussi en danger que ça, parce que s’il doute tant de l’idée, y’a possibilité que ce soit lié au fait qu’il aime pas qu’on connaisse les détails, qu’il aime pas qu’on l’étale, qu’il appréciera pas que ses torts et ses travers fassent office de raisons derrière ce nous qui n’est plus. Ce qu’il ne doit pas oublier là-dedans, c’est que je ne suis pas non plus stupide, et qu’à force de gérer des histoires d’amour au quotidien, je connais tout de l'importance des deux côtés de la médaille, et des fautes partagées. Pas question que je joue les hypocrites non plus, et que je me serve de ce bouquin pour le pointer comme l’unique démon, le seul avec un problème entre nous deux. J’avais plus de cohérence que ça, et même si ça faisait mal, je savais assumer mes erreurs et mes défauts. « Mais ça fait un an, et j’ai toujours pas trouvé où on a merdé, concrètement. » et la voilà, la raison qui fait que tout ça est ressorti, au moment où il est réapparu comme une fleur dans l'ascenseur vers chez Nadia. Où tout s’est remis en marche, où ce qui m’avait tellement trituré l’esprit, ce qui m’avait à ce point empêché de dormir pendant des mois de relation avait repris forme dans ma tête. Qu’est-ce que je n’avais pas compris, quels conseils je n’écoutais pas, pour que moi, celle qui aide à régler habituellement, s'enlise aussi profondément? « Si y’a quelqu’un ici qui veut vraiment savoir où ça a fail, c’est bien moi. » appelez ça déformation professionnelle, appelez ça acharnement, l’un et l’autre sont autant et totalement vrais. « Alors non, je suis pas objective. Et oui, t’as raison de douter. » et ma langue claque, dans le silence du bureau. Là où depuis quelques minutes je lui dis plus sur moi et sur nous et sur tout ce qu’il y a à travers que depuis nos tous débuts. Et ça fait mal, mais étrangement, ça fait du bien aussi. « Mais ce chapitre va s’écrire. Et ce chapitre, il va finir par donner du sens à un truc qui en a eu assez pendant 5 ans pour mériter une conclusion constructive. » selon moi, qui reste en suspens.  

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Message(#)( tadriane ) simple kind of life EmptyJeu 29 Mar 2018 - 2:24

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Tad & Ariane

Il y’a un an et demi, avant leur rupture, il aurait été incapable de partager avec Ariane un avis aussi piquant sur elle, sur ce qu’elle est capable comme incapable de faire. Il n’aurait juste jamais eu le courage ou la patience de faire face à son regard, à ses joues rosies par sa fierté qui n’accepte pas ses propos et par le ton de sa voix à venir tandis qu’elle réfute ses propos. Tad n’aurait juste jamais eu la motivation de faire face à cette conversation, où il explique son avis, où elle le contredit, cherchant à gagner ce qui devient inévitablement une joute verbale. Tad n’est pas belliqueux. Il considère que si la personne face à lui a tant besoin d’avoir raison, alors il cède parce qu’après tout, qui est-il pour empêcher quelqu’un de se bercer d’illusion. Mais, ce soir, il prend finalement la décision de dévoiler sa pensée. En partie parce que le sujet de conversation le concerne mais qu’il prend finalement conscience qu’il ne peut pas laisser Ariane considérer que son silence est une forme de consentement. « Parce que tu penses que tu es plus objectif que moi? » Et voilà le retour, la réflexion qui le fatigue parce ses propos, c’est pas question de celui de deux qui est le mieux, celui qui bat l’autre dans une espèce de compétition dont il n’a aucune idée. C’est un retour sur l’un de ses plus grands défauts et ça vient d’une personne qui l’a vu en pratique pendant cinq longues années. Ça ne sort pas de nulle part. « Je ne me lance pas dans l’écriture d’un livre. » Qu’il fait remarquer, parce que moment où elle s’est décidée à le faire, elle a pris le risque de s’exposer et autant prendre le pli rapidement. « C’est pas aussi facile que ça en a l’air. » Oui, il le sait. Ce n’est pas une raison pour qu’il se prive d’émettre des doutes sur sa capacité à y arriver. C’est son droit, en plus d’être ce qu’il ressent et ça, on ne le choisit pas. C’est déjà un pas qu’il le partage. « De lister tout ce que j’ai comme travers, tout ce que j'ai cumulé contre toi. Ce que t’as fait qui m’a brisé le coeur tellement de fois que j’ai arrêté de compter. » Il ne trouve rien à redire. Elle l’a écouté dresser son avis sans sourciller, alors qu’il pouvait voir dans son regard qu’elle n’attendait que ça, de lui foncer dessus. La maturité qu’il tente d’injecter à ce nouveau eux le pousse à ne pas l’interrompre. « Je prends pas mon pied à faire ça, je me dis pas que c’est cool, ça va te faire bien chier que j’étale tout ce qu’on est comme gaffes ambulantes, juste par médisance. » Il encaisse, en s’disant mentalement qu’il n’a pas dit qu’elle cherchait à l’atteindre intentionnellement, bien qu’il l’ait pensé sérieusement. « Mais ça fait un an, et j’ai toujours pas trouvé où on a merdé, concrètement. » Ses yeux se plissent quand elle le dit, parce que c’est l’instant où Tad se rend compte que la rupture l’a peut-être affectée plus qu’il ne le pensait, que peut-être même, elle l’affecte encore et ça devient plus clair, que ce chapitre c’est une façon d’exorciser ses démons et subitement, le regard change pour se faire plus tendre. « Si y’a quelqu’un ici qui veut vraiment savoir où ça a fail, c’est bien moi. » Il se mord l’intérieur de la joue, ne voulant pas l’interrompre pour lui répondre que ça l’intéresse aussi. Même s’il est en paix avec leur passé, ça ne veut pas dire qu’il n’en a pas souffert. « Alors non, je suis pas objective. Et oui, t’as raison de douter. » Qu’elle finit par admettre, avant de conclure « Mais ce chapitre va s’écrire. Et ce chapitre, il va finir par donner du sens à un truc qui en a eu assez pendant 5 ans pour mériter une conclusion constructive. » Et maintenant, le silence d’un Tad qui laisse à Ariane le temps de récupérer un peu de sa constance avant de répondre à son tour. D’un geste, son bras attire à lui le siège roulant de la jeune femme pour qu’elle soit plus proche. « C’est d’accord. J’ai compris. » Qu’il annonce tout bas, l’amenant à le regarder droit dans les yeux tandis qu’il poursuit. « J’ai compris pourquoi tu le fais, et si tu veux mon aide, je suis prêt à raconter avec toi cette histoire le plus justement possible. C’est important pour toi, et je veux être là. » Qu’il appuie, parce que pour lui, c’est la meilleure solution à ce conflit, qu’il le fasse ensemble. « Regarde tous les courriers qu’on a fait ce soir, est-ce que tu oserais dire qu’on est pas capable ? » Tentative d’humour faible. Son regard continue de chercher à percevoir le siens alors que ses doigts effleurent sa joue pour qu’elle ne détourne pas le regard parce que là, Tad fait front et que c’est une nouveauté. « Regarde nous, on est presque capable maintenant de se dire les choses sans avoir peur de blesser l’autre. » Parce que, ce qui se joue là, c’est un pas de folie, une porte ouverte vers l’espoir que les choses iront mieux.
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